Orale

Le chemin qui monte vers toi

Hélène Dorion, une figure marquante de la littérature québécoise contemporaine, ainsi que son
recueil de poésie intitulé "Mes forêts". Dans ce recueil, Hélène Dorion explore avec une
sensibilité profonde et une poésie évocatrice les thèmes de la nature, de l'identité, et du
passage du temps.

"Situons d'abord notre extrait dans la section intitulée « L’onde du chaos » de son recueil. Cette
section, au titre évocateur, évoque une exploration poétique des tumultes intérieurs et
extérieurs, des désordres du monde, mais aussi des forces régénératrices de la nature.

Le poème que nous allons étudier se trouve dans cette section, et il est particulièrement
significatif car il témoigne d'une évolution dans le style et les thèmes abordés par Hélène
Dorion au fil de ce recueil. En effet, tout au long de "L’onde du chaos", nous observons une
progression dans la voix poétique, avec l'émergence progressive du "JE" de la poétesse, suivi
d'un "NOUS" collectif. Cette évolution témoigne d'une prise de conscience et d'une exploration
de l'identité individuelle et collective, ainsi que des liens entre l'homme et son environnement.

De plus, dans les derniers textes de cette section, d'autres motifs apparaissent, tels que la
mémoire, le temps, et la possibilité d'un "commencement" pour "un monde". Ces thèmes
ajoutent une dimension supplémentaire à la réflexion de l'autrice sur la condition humaine et
son rapport à la nature.

Est-ce justement un poème sur le désir, qui vise à nous faire prendre conscience, en
l’évoquant, que l’homme et la nature ont partie liée ?

Ce poème parle du désir en tentant de nous faire comprendre que l'homme et la

nature sont liés .
La premiere strophe, sans le devoilé d'emblée évoque la venue du désire

"Le chemin qui monte vers toi "

--> adresse à qlqn --> destinataire

--> un etre aimé ?

=> lyrisme

"brûle les ombres de ma vie "

--> Surprend avec l'utilisation du mot "brûle" pour décrire les ombres de la vie, offrant ainsi une
nouvelle perspective sur le monde.

--> nouvelle vision du monde

"Je suis l'arbre foudroyé"

--> fait penser à l'expression le coup de foudre

"la chute et l"envole"

--> emblematique du livre

--> mise en relation de choses opposée

Utilise des images telles que "l'arbre foudroyé" et "la chute et l'envol" pour symboliser le coup de
foudre et les opposés qui se rencontrent.

" ou advient le désir"

--> on comprend le début du poème

ette image peut symboliser plusieurs idées : croissance du désir, élévation vers l'autre ou
épreuves sur le chemin de la rencontre.
Le "tu" dans ce contexte ne peut être associé à l'autrice, mais plutôt à un destinataire lyrique,
potentiellement l'être aimé ou la nature représentée par les "forêts".

Le verbe "brûler" évoque une intense passion ou transformation intérieure, avec "les ombres de
ma vie" suggérant les aspects sombres de l'existence.

Originalité du vers 3 :

Ce vers subvertit une expression courante, insufflant une nouvelle signification à travers une
métaphore vive.

L'image de la montée du chemin est associée au désir et à l'être désiré, mais elle n'est pas
nécessairement négative, plutôt chargée d'intensité et de mouvement.

"La chute et l’envol" :

Ce vers peut être interprété comme une métaphore de la dualité entre les aspects passionnels et
transcendantaux du désir, reflétant le thème central du livre.

Il peut être relié au début et à la fin de la strophe pour souligner une progression narrative ou
émotionnelle.

"Dans l'instant" :

La séparation de ces mots en un vers distinct amplifie leur impact, mettant en relief le moment
crucial de l'apparition du désir.

Ce complément peut être associé à l'image de la foudre et à l'idée d'une passion soudaine et
puissante.

Le dernier vers :

Il rétrograde sur la strophe pour éclairer les métaphores précédentes à la lumière du désir, offrant
une perspective rétrospective sur l'ensemble du poème.

La syntaxe souligne l'autonomie et la force intrinsèque du désir, suggérant qu'il surgit de lui-
même, indépendamment du sujet.

Nature et désir :
Contrairement aux romantiques, la nature dans ce poème n'est pas un simple reflet de l'état d'âme
de l'autrice, mais plutôt un langage symbolique pour exprimer le désir et l'introspection.

La deuxieme strophe illustre la premiere, par des images inedite qu'offre la nature

"l'élan de la neige"

--> neige --> ralentit ,ou la --> elan

--> association nouvelle --> nouveau regard sur le monde

--> "neige" --> opposer à bruler

Utilise des images de la nature pour illustrer le désir, avec des éléments comme "l'élan de la
neige" et "une aile perce le ciel".

Offre un nouveau regard sur le monde en associant des concepts inattendus, comme la neige et la
force.

" une aile perce le ciel"

--> oiseau? -->liberté ou avion --> ecologie

--> perce --> plutot violent

--> assonance en éle --> violent

lé de lecture et comparaisons implicites :

La strophe semble fonctionner par des comparaisons implicites avec la première, utilisant des
images naturelles pour exprimer le désir.

Les images de la neige recouvrant la terre, de l'aile d'un oiseau perçant le ciel et de son écho
rompant le rivage évoquent des unions et des séparations puissantes dans la nature, analogues
aux mouvements du désir humain.

Paradoxe dans le premier vers :

Le paradoxe réside dans l'idée que l'action de la neige (recouvrir) semble contraire à son état
habituel (tomber).
La neige recouvrant la terre peut être interprétée comme une métaphore du désir qui enveloppe et
cache, similaire à la montée du chemin qui brûle les ombres.

Interprétation de l'image de l'aile perçant le ciel :

L'utilisation de "aile" plutôt que "oiseau" souligne l'aspect dynamique et poétique de l'image.

L'image suggère l'audace et la puissance du désir, avec la sonorité des mots renforçant l'impact
de l'image.

Réflexion sur les verbes choisis :

Les verbes comme "recouvrir", "percer" et "rompre" soulignent les actions violentes ou décisives
associées au désir, reflétant sa nature complexe et parfois tumultueuse.

Ils évoquent des mouvements physiques et émotionnels intenses liés au désir.

Métaphore de l'écho rompant le rivage :

Cette métaphore complexe suggère une rupture dans l'harmonie naturelle, peut-être symbolisant
les conséquences imprévues ou perturbatrices du désir.

Le choix du mot "rompre" renforce l'idée d'une action brusque et disruptive.

Union et séparation dans le désir :

Le désir implique à la fois l'union et la prise de conscience de la séparation, soulignant la dualité

inhérente à cette expérience humaine.

Les images de la strophe expriment cette dualité en associant des mouvements d'union et de
séparation dans la nature à des aspects du désir humain.

Apres ce detour par la nature, la troisieme strophe remet en scene le sujet lyrique

La strophe est particulièrement rythmée, avec des pauses marquées par les blancs entre les vers
et à l'intérieur des vers.

Ces pauses incitent à une lecture à voix haute, accentuant ainsi l'effet musical du poème.
Les blancs peuvent représenter des respirations dans le flux de pensées du sujet lyrique,
soulignant peut-être l'effort ou la réflexion nécessaires pour poursuivre son cheminement vers
l'autre.

Interprétation du verbe "se tenir" :

Le verbe "se tenir" implique une posture d'attente ou de continuité dans le sillage de la nuit,
évoquant une présence constante dans l'obscurité.

L'image du "sillage de la nuit" peut symboliser à la fois l'obscurité de l'absence et la trace

lumineuse d'une présence attendue.

"Je remonte vers toi" :

L'expression "je remonte vers toi" suggère un mouvement ascendant, peut-être métaphorique de
l'élévation vers l'autre.

Cette remontée peut être interprétée comme un effort pour surmonter les obstacles et les
épreuves du désir, symbolisant ainsi la persévérance du sujet lyrique dans sa quête.

Interprétation de "l'unique présence qui jamais ne s'éteint" :

L'utilisation de "l'unique" souligne l'importance et la singularité de cette présence pour le sujet

lyrique.

L'adjectif "unique" peut évoquer une forme d'absolu ou de permanence dans l'amour ou dans la
relation avec l'autre.

La phrase souligne la valeur éternelle de cette présence, qui ne peut être éteinte même dans
l'obscurité de la nuit.

Le triptyque d'infinitifs :

Les infinitifs "voir, toucher, dire" évoquent les différentes dimensions de l'expérience humaine et
de la communication.

Ils peuvent représenter les étapes du processus d'interaction avec l'autre, de la perception
sensorielle à l'expression verbale.
Interprétation de "des ailleurs à la vie" :

Cette expression peut être interprétée comme une ouverture vers de nouveaux horizons, une
exploration de possibilités alternatives.

Elle suggère peut-être aussi une transition de l'imaginaire ou du rêve ("des ailleurs") vers la
réalité concrète et vivante ("la vie").

"je me tiens dans le sillage de la nuit"

--> nuit= obscure mais sillages dans la nuit = chemin de la lumiere dans la nuit

"de la nuit --> je remonte"

--> espace = temo qu'il lu ifaut pour remonté

Remet en scène le sujet lyrique et son désir, représenté par le cheminement dans le sillage de la
nuit.

Introduit l'idée de remonter vers l'autre malgré l'obscurité, avec l'image de la nuit et du sillage.

Souligne la puissance du désir de vivre à travers les expressions "Désir de voir, de toucher".

" l'unique"

--> reprend le 1er vers en parlant de qlqn + introduit l'intime

"Désire de voir, de toucher"

--> puissance du désire de vivre

"on invente des ailleurs à la vie"

--> pronom indefini

--> elle et la personne?

La deuxieme strophe offre une cloture sous la forme de meditation

Offre une méditation sur l'évolution du monde, symbolisée par les images de fleur et de fruit.

Rappelle le thème du désir et conclut le poème sur une réflexion sur la vie et ses possibilités
infinies.

"de fleur et de fruit"

--> montre l'évolution du monde

derniere strophe

--> effet de conclusion avec une reflexion

--> rappel de la 1er partie , avec une morale

Offre une méditation sur l'évolution du monde, symbolisée par les images de fleur et de fruit.

Rappelle le thème du désir et conclut le poème sur une réflexion sur la vie et ses possibilités
infinies.

Cette strophe offre une méditation finale, réfléchissant sur les thèmes abordés tout au long du
poème.

Utilisation des pronoms et du temps :

Les pronoms de première et deuxième personne ne sont pas réemployés dans cette strophe,
suggérant une prise de distance du sujet lyrique.

Le temps utilisé est le présent, impliquant une actualisation de la réflexion et une permanence
des idées exprimées.

Interprétation de "toute feuille est désir" :

Cette équation peut être interprétée comme une métaphore de la vitalité et de la tendance
naturelle à la croissance et à l'épanouissement.

Le mot "désir" est placé au début du vers, mettant en avant son importance et son rôle central
dans la conception de la nature comme un moteur de vie et de transformation.

Harmonie sonore :
L'harmonie sonore entre les mots "feuille", "désir", "fleur" et "fruit" contribue à renforcer le lien
entre la nature et le désir, créant une ambiance poétique et évocatrice.

Nouveaux mouvements naturels :

Les nouveaux mouvements naturels évoqués dans cette strophe, tels que "le monde surgit",
reflètent un renouveau et une vitalité associés au désir et à la créativité.

Perspective et mise en relation :

Cette strophe clôt le poème en mettant en perspective les thèmes du désir, de la nature et de la
création, soulignant leur interconnexion et leur importance dans la compréhension de la
condition humaine.

En conclusion, "Le chemin qui monte vers toi" d'Hélène Dorion est bien plus qu'un simple
poème sur le désir. Il nous invite à une réflexion profonde sur la relation entre l'homme et la
nature, soulignant que ces deux éléments sont étroitement liés. À travers des images poétiques et
des métaphores, le poème explore les différents aspects du désir humain tout en les comparant
aux mouvements et aux cycles de la nature.

La première strophe évoque l'émergence du désir, utilisant des images telles que "le chemin qui
monte vers toi" et "l'arbre foudroyé" pour symboliser la passion et l'aspiration vers l'autre. La
deuxième strophe utilise des images de la nature pour illustrer le désir, offrant ainsi un nouveau
regard sur le monde et soulignant la force et la vitalité du désir humain. Enfin, la troisième
strophe remet en scène le sujet lyrique et conclut le poème sur une réflexion méditative sur
l'évolution du monde et les possibilités infinies de la vie.

À travers ces différentes strophes, le poème nous rappelle que le désir est un moteur puissant qui
unit l'homme à la nature. Il nous invite à contempler la beauté et la complexité de cette relation,
nous rappelant que nous sommes à la fois partie intégrante de la nature et des créateurs de nos
propres destins. En fin de compte, "Le chemin qui monte vers toi" nous invite à embrasser
pleinement nos désirs et à reconnaître la profonde connexion qui existe entre nous et le monde
qui nous entoure.