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FDM est un recueil de poèmes qui a été publié en 1857. Il est composé
de 126 poèmes, répartis en 6 sections. Baudelaire est un poète à la
croisée du SYMBOLISME et du DANDYSME dans une période politique
très mouvementée.
Le poème qui nous intéresse appartient à la première section : Spleen
et Idéal. Le poète y évoque une mélancolie profonde, un ennui de vivre
et en même temps l’aspiration à une certaine spiritualité.
Ce poème est un SONNET (2 quatrains et 2 tercets, rimes croisées, puis
suivies et croisées à nouveau). Le thème central, c’est LE TEMPS qui
oppresse le poète et lui rappelle qu’il va mourir/ qui lui paraît être un
ennemi.
DÉVELOPPEMENT :
Pour cela, identifiez ces procédés : ce peuvent être une figure de style,
un type de phrase, un procédé de versification (allitération, assonance,
diérèse, rejet, rime…). Cf: analyses faites en cours sur les vers 1, 5 et
12.
C’est parti !
L’Ennemi
Vers 3 : « Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage » du vers 1 : cette
métaphore est prolongée par le thème du temps (« tonnerre et pluie ») dans la
même strophe comme exemple le lien de cause à conséquence qui est
exprimé avec « tel » … « que » / Sa jeunesse fut turbulente comme un temps
orageux, l’idée d’alternance soleil/pluie (vers2 et vers3) est soulignée par une
ponctuation forte («, » et « ; ») // « orage » et « ravage » riment, ce qui fait sens
car le poète établit un lien de cause à conséquence
: le poète veut nous montrer qu’il a subi les événements. Malchance,
malédiction dès le début
Vers 4 : « Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils. »
Cela signifie que le poète, de sa jeunesse passée, il ne lui reste que peu de
résultats positifs : « fruits vermeils » : métaphore / « bien peu » : locution
adverbiale qui insiste sur la moindre quantité d’effets positifs de sa
jeunesse.// le vers 4 rime avec le vers «é : « soleils » et « vermeils » : évocation
de couleurs chaudes
Vers 6 : L’utilisation des termes concrets tels que « pelles » et les
« râteaux » renvoie à une métaphore où le poète illustre les déluges et les
désastres qu’il a subis à cause du temps. Il démontre la période où il a été le
plus ravagé par son ennemi le temps. C’est une métaphore du jardin et du
jardinier. // + allitération en « p » aux vers 5 et 6 : son explosif qui montre sa
volonté de lutter contre lés éléments, contre les temps
Vers 8 : Ici il s’agit d’une comparaison qui compare les attaques subies
par le poète à la mort, à la fin de la vie illustrée par le terme « tombeau » //
rime des vers 6 et 8 : thème de la terre qu’il faut retourner ou creuser pour
retrouver l’essence de la vie
Cet élan prend appui sur les images de la strophe précédente dans le cycle
des saisons, l'automne, puis l'hiver associé à la mort qui font espérer le
renouveau du printemps « fleurs nouvelles », vers 9.
L'enchaînement des images conduit à une interprétation qui prend appui sur
le plan de la nature (automne, eau, sol lavé, fleurs nouvelles).
L'enchaînement des suites de plan (saisons = représentation symbolique des
étapes de la vie) conduit à considérer les « fleurs nouvelles » comme le
printemps des idées.
Le « mystique aliment » prend alors une valeur religieuse. Il représente la
puissance divine qui lui serait apportée pour vivre encore. // « les fleurs »
évoquant le titre du recueil.
Nous avons démontré que le temps est l’Ennemi du poète car il rapproche peu à
peu, inexorablement, chacun de sa propre mort. Il contraint chacun à cultiver son
jardin (référence à Voltaire, courant des Lumières),, à aplanir les dommages causés
par son effet. Le poète a proposé une allégorie du Temps qui fait de lui un
anthropophage (cannibale) sans cœur.