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Le recueil des Fleurs du Mal est associé au parcours « Alchimie poétique : la boue et l’or ».
Le libellé de ce parcours peut sembler énigmatique... C’est qu’il reprend les termes de
Baudelaire lui-même à propos de sa poésie !
Le titre Les Fleurs du Mal suggère un processus de transformation du mal en fleur, de la
boue en or.
Les six sections des Fleurs du Mal retracent l‘itinéraire de Baudelaire, le cheminement de son
âme qui vit une véritable descente aux enfers.
« Spleen et Idéal », « Tableaux parisiens », « Le Vin », « Fleurs du mal », « Révolte », « La
mort »
Problématique :
3-Sa jeunesse est associée à un paysage d'été, avec une alternance d’ « orage » v. 1 et de «
soleils v. 2 et il joue avk les sonorités explosives pour renforcé le sentiment d’alternance.
4-Le bilan décourageant est souligné par le passé composé « ont fait » (vers 3) et par la
proposition de conséquence« ont fait QUE ». C'est le résultat d'une jeunesse orageuse.
5-La métaphore se poursuit dans l'image du jardin (la vie) dévasté et presque entièrement
dépouillé (bien peu de fruits vermeils)de ses productions comme en automne.
9-Le premier tercet suggère une hypothèse (alors que le 2eme apparaissez comme une
conséquences) « Et qui sait » qui apparaît comme un élan d'espoir.
10-Cet élan prend appui sur les images de la strophe précédante dans le cycle des saisons,
l'automne, puis l'hiver associé à la mort.
12- La mention des « fleurs nouvelles » v.9 peut se comprendre comme une métaphore des
poèmes à venir. Ces poèmes seraient nouveaux au sens où le poète aurait retrouvé
l'inspiration mais aussi par leur modernité.
13-Au vers 10, la perte de l'inspiration apparait à travers l'évocation d'un « sol lavé comme
une grève », dont on ignore s'il restera stérile.
15-La dernière strophe marque une rupture franche dans la tonalité à travers notamment la
répétition de l'apostrophe pathétique « o douleur ! » au vers 12.
16-Les nombreux monosyllabes, en particulier dans les deux derniers vers, relèvent d'un
registre élégiaque. Le désespoir semble prendre le dessus.
17- La métaphore filée de l'orage disparait au profit d'une allégorie du temps, que l'emploi des
majuscules permet de repérer
19-Le poème se veut universel puisque le pronom personnel « nous » au vers 13 englobe
tous les humains.
20-L'action du temps, exprimée sous forme d'images réalistes et horribles (« mange la vie »,
« ronge le cœur ») est présentée comme l'action d'un parasite dévastateur.
Conclusion
L'ennemi est révélateur du spleen Baudelairien, de l'angoisse qui étreint le poète, quand il
constate les ravages du temps sur son organisme. Grâce à l'art, il met en forme ce malaise
existentiel, ce qui constitue une manière de l'exorciser.
L'écriture apparaît alors comme un remède à l'usure du temps et au dégoût de soi
qu'inspire au poète sa dégradation progressive : l'art permet d'opposer la résistance de
l'intelligence à la force corrosive de la nature. Le poète survit alors par sa parole.