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LECTURE ANALYTIQUE n°2

Intro : Blaise Cendrars est le pseudonyme de Frédéric Sausser-Hall. Ce nom rappelle la cendre, la braise et le feu. Il est ami avec
les Delauney, Apollinaire et le peintre Chagall. Son poème a pour thème la ville, le voyage et les progrès techniques. Le vers libre
va inspirer Apollinaire pour Alcools. En 1902, il s’enfuit de chez lui et voyage à travers le monde, il va découvrir plusieurs pays.

Prblmtq : Comment Cendrars met-il en scène son adolescence à travers Mvts : v.1 à v.11 : Thème de l’adolescence
la métaphore  ? v.12 à v.20 : paysage qui nourrit l’esprit

Mvt 1 :
- v.1 : « en ce temps là » renvoie à une période temporelle qui n’est pas celle de l’écriture. Verbe conjugué à l’imparfait.
La préposition « en » indique normalement un moyen de locomotion or ici c’est une époque de la vie donc il associe cette ado.
au train. Parcours initiatique.
-v.2 : Rupture temporelle, le voyage est donc multiple. L’adv « déjà » plus la négation partielle renforce l’idée de rupture avec
le monde de l’enfance. « A peine » marque une contradiction avec la 2e partie du vers.
-v.3 : Correspondance entre l’age du poète et la distance parcourus. Il associe le voyage à la construction individuelle +
Répétition du « lieues » et « lieu ».
-v.4 et v.5 : Reprise avec « milles trois » et « sept ». Sortie de l’enfance. La négation tot. indique que le poète n’est pas rassasier.
-v.6 : Adj « ardente » renvoie au feu donc au pseudo et aussi à la jeunesse + répétition de l’adv d’intensité « si » associer à l’adj
« folle ». Conjonction de coordination au début du vers donc causalité.
-v.7 : Référence au feu avec « brûler », « rouge ». Le v.7 constitue un enjambement qui rappelle l’idée de rapidité= ici le poète
évoque par un mimétisme phrastique ça curiosité insassiable. Le motif du feu évoque le renouveau. C’est le v le plus long du
poème. Ref à la mythologie avec le « temple d’Ephèse » + parallèle avec la place rouge de Moscou. Les endroits géo sont éloigner
évocation de la similarité.
-v.8 : « le soleil » = le feu = le crépuscule = renaissance/nouveau cycle. Le motif du feu qu’on retrouve dan le poème prépare
aussi une renaissance.
-v.9 : Verbe à l’imparfait « yeux éclairaient » = transfère de l’idée v.8 d’éclairage, renvoie au soleil v.8. Idée de démeusure dans
tout le poème. « Les vois anciennes » c’est comme si il expliquer les choses qui ont exister avant. « les yeux qui éclairaient »
peuvent faire pensé au fait que le poète s’insère dans le paysage.
-v.10 : ref. au parcours initiatique, but du voyage = devenir poète. L’adv d’intensité « si » insiste sur l’adj « mauvais » +
écho au v.1 ref à l’adolescence, il n’est pas encore adulte qu’il veut déjà être poète = 2 temporalité qui se superpose (adolescence
et le temps du poète accompli).
-v.11 : enjambement qui introduit la comparaison « j’été si […] que » + négation tot « ne […] pas » associé à l’itinairaire peut
renvoyer à la forme du poème donc aux enjambement et aussi à la construction en tant qu’écrivain = mis chemin entre la prose et
le vers = travail sur la forme = modernité poètique.

Mvt 2 :

-v.12 ; v.13 et v.14 : Adj « immense » renvoie à l’idée de démesure Comparaison du voyage à qql chose de vitale. Ref sucré
renvoie au gourmand. Il a faim d’apprendre. Voyager = besoin vital d’apprendre. On retrouve ça dans Gargantua de Rabelais.
-v.15 ; v.16 et v.17 : l’adj « vieux » peut renvoyer à la transmission des connaissances, la sagesse + le verbe « lire ». La légende
de Novgorode serait le titre du 1er recueil qu’il aurait écrit : mise en abyme de la légende construite par Cedrars lui-même. Rappel
d’une temporalité lointaine, l’adj « cunéiforme » au v.17 renvoie aux écritures anciennes retrouvées en Mésopotamie Passation du
savoir entre le moine et le poète et entre lire et déchiffrait.
-v.18 : Contraste entre le nom commun « pigeon » et le « saint esprit » qui peut renvoyer aux associations qu’on retrouve chez
Apollinaire (paysage urbain).
-v.19 : ref à l’albatros renvoie à Baudelaire qui évoque cet oiseau « mes mains envoler aussi » : synecdoque qui revoie à l’écriture
(étymologie de poesis). Répétition du vb « s’envoler » idée selon laquelle le poète devient le passeur du sacré dans un sonnet pour
montrer son point de vue sur la société et sur le poète en société. Evolution du pigeon en albatros.
-v.20 ; v.21 ; v.22 et v.23 : 2 pronoms démon. « et ceci c’était » exagération. Insistance sur l’adj « dernier » répéter au v.20 ; 21 ; 22
On se trouve au dernier vers de cette 1er étape de voyage. « réminiscence » « jour » et « voyage » = 3 unités qui lui permettent de
construire son poème. « et de la mer » renvoie à l’albatros ce lien est possible grâce à la connaissance de ce poème : du travail
poétique on passe au travail de lecteur.
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Conclusion : Cendrars livre un autoportrait poétique. Il retranscrit un monde en mouvement en mélangeant l’espace, le temps, les
éléments culturels.

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