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RAMC/2021
Français, 3e année La littérature française de la Renaissance
Nous pouvons d’ailleurs corroborer cette idée par la personnification des vers 3 Procédés 1.3
et 5 : « sa robe de pourpre / pourprée ». Ronsard attribue à la rose la capacité
humaine de porter une robe, désignant ainsi ses pétales. La répétition insiste
sur cet aspect de la rose et on s’imagine parfaitement la belle corolle rouge vif,
cet attrait de la fleur rappelant celui de Cassandre.
Enfin, par la comparaison du vers 6, « Et son teint au vôtre pareil », le poète Procédé 1.4
compare, à l’aide de la préposition « pareil à », la couleur de la fleur et le teint de
la jeune femme. Mais, de manière inattendue, la femme est le comparé et la fleur
le comparant. Cassandre devient ainsi un modèle de beauté pour la nature, ce
qui accentue le compliment de l’amant à la demoiselle.
En définitive, l’analogie entre la rose et Cassandre sert à mieux vanter les C° interm. +
charmes de la jeune femme, mais met également en évidence sa fragilité. Transit° vers
axe 2
Sauter ligne
A l’instar de la rose qui se fane très rapidement, la beauté de Cassandre ne Axe 2
saurait échapper aux méfaits du temps qui passe.
On repère, en effet, des antithèses qui opposent le matin et le soir (« ce matin » Procédé 2.1
(v. 2) et « cette vesprée » (v. 4), « que du matin jusques au soir » (v. 12)), ou qui
confrontent « la jeunesse » et la « vieillesse ». Si ces oppositions servent à
montrer le parallèle entre la fragilité d’une rose condamnée à s’étioler et la
jeunesse éphémère de Cassandre, elles insistent aussi sur l’idée d’une durée
très brève. Le fait que l’antithèse entre « jeunesse et vieillesse » se trouve à la
rime montre qu’il s’agit d’une mise en garde essentielle du poète à son aimée :
de jeune on devient très rapidement vieille, perdant ainsi tous ses attraits.
Quant à la répétition de l’interjection « Las » et à la ponctuation expressive Procédés 2.2
(v. 7, 9 et 12), elles permettent à Ronsard d’exprimer ce sentiment d’inquiétude :
il dramatise la situation pour mieux convaincre la femme aimée de l’urgence de
réagir.
L’apostrophe et la personnification du vers 10, « O vraiment marâtre nature », Procédés 2.3
illustrent ainsi explicitement cette idée, puisque Ronsard interpelle la nature et lui
attribue la caractéristique humaine de jouer le rôle d’une belle-mère cruelle,
maltraitant ses enfants en mettant rapidement fin à leur jeunesse et donc à leur
beauté. Le ô vocatif exprime parfaitement l’émotion de crainte qu’il désire
susciter.
Ronsard use alors de l’impératif au vers 16. Il fait passer un message à Procédés 2.4
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