Poème n.

1 de Ronsard : Mignonne
Explication :
 Le poète invite son amoureuse à aller voir avec lui le cycle de la vie
courte de la rose
 L’invitation de Ronsard a pour but de persuader Cassandre de
l’aimer avant qu’il ne soit trop tard et qu’elle ne perde sa beauté. Ce
poème est donc un poème argumentatif.
 Il a argumenté par 2 voies :
 L’emploi de la métaphore : de la rose dont la beauté ne dure pas.
 La thèse de la Carpe Diem : est une locution latine extraite d'un
poème d'Horace que l'on traduit en français par : « Cueille le jour
présent sans te soucier du lendemain »
 Ronsard utilise la métaphore pour comparer la durée de vie de la
rose qui ne dure pas longtemps à la durée de la jeunesse et la
beauté de Cassandre. La rose est ainsi personnifiée à une jeune
femme.
 C’est une poésie lyrique qui traite les sentiments et les émotions
personnels intenses du poète. On peut remarquer l’emploi du
registre lyrique par : l’emploi de la 1eer personne du singulier, les
apostrophes, le champ lexical des émotions, la ponctuation
expressive, les adverbes d’intensité et l’emploi des figures de styles.
Analyse du poème sur les 4 plans :

1. Le plan rythmo-phonique :
 Ce poème est une ode composée de 3 sixains en vers octosyllabes.
 Les deux premiers vers de chaque strophe se termine par des rimes
suivies féminines. Les 4 vers suivants se terminent par des rimes
embrassées dont les rimes du 3eme et du 6eme vers sont
masculines tandis que celles du 4eme et du 5eme vers sont
féminines.
 On a affaire à des rimes suffisantes (rose, déclose) et riches
(vesprée, pourprée) ainsi que des rimes catégorielles (jeunesse,
vieillesse) et non-catégorielles (nature, dure)
 On peut remarquer des paranomases tel que (rose, robe).
2. Le plan sémantique :
 Le champ lexical de la fuite du temps (qui traduit le lyrisme du
poème) à travers :
a. Les couples antonymiques comme jeunesse-vieillesse ; matin-soir.
b. Les mots proches : perdu- choir-ternir- ne dure – en peu d’espace.
 Le champ lexical de la Nature (une Nature méchante) : marâtre –
perdu – ternir –choir.
 Le champ lexical de la jeunesse : verte – jeunesse – beauté.
3. Le plan syntaxique :
 L’apostrophe dès le 1er vers : mignonne, ainsi que sa répétition
anaphorique.
 La dérivation : pourpre, pourprée.
 La répétition du mot « robe » met en accent la personnification de la
rose.
 La polyptote : voir – voyez, signifie que Ronsard attend une
promenade avec Cassandre pour aboutir à une démonstration par
l’expérience.
 L’anaphore : Las, pour mettre l’accent sur ce mot qui révèle la
mélancolie du poète à cause de la fuite du temps.
 Les connecteurs logiques utilisés : puisque – donc, pour mettre
l’accent sur l’argumentation de Ronsard pour persuader Cassandre
de partager son amour.
4. Le plan des images :
 Les diverses personnifications de la rose (ex : robe, teint).
 L’allégorie de la nature (nature méchante, nature marâtre).