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I-Journal de bord

Pause 1 le 19/11/2023

Je pense que ce livre de poésie ne va pas spécialement m’intéressé car je ne suis pas très fan de la poésie.
J’ai déjà dû lire des recueils de poésie lors de ma scolarité et ce n’est pas quelque chose qui m’a fait plaisir.
J’ai quand même beaucoup de respect pour les auteurs car le fait qu’ils trouvent des rimes avec des mots
qui ont du sens est assez compliqué. J’ai peur aussi de ne pas trop comprendre les œuvres car ce sont des
poèmes du Moyen-âge jusqu’au XVIIIe siècle. Je pense que ce livre va quand même m’apprendre beaucoup
de chose
Pause 2 le 23/11/2023

Aujourd’hui je suis rendu à la page 47, et il y a beaucoup de poèmes que je n’ai pas bien compris soit à
cause du vocabulaire, soit car je ne comprenais juste pas le sens… J’ai bien aimé pour l’instant le poème
« Ainsi le jeune Amant » de André de Chénier et aussi « Diane étant en l’épaisseur d’un bois » de Louis
Labé. Je trouve que ce sont de jolis poèmes.
Pause 3 le 25/11/2023

J’ai aujourd’hui fini l’œuvre La poésie du Moyen-âge au XVIIIe siècle. J’ai bien aimé ce livre car vu que ce
sont des poèmes on peut les lire un petit peu partout et surtout cela m’a permis de les lire avec ma famille.
Il y a peu de poèmes qui m’ont parler. Mon poème préféré est « comme on voit sur une branche au mois de
mai la rose ». C’est un poème que j’ai relut presque tous les jours depuis que j’ai acheté le recueil. J’aime
vraiment beaucoup ce sonnet.

II-Anthologie

Qu’est-ce qu’une anthologie ?


Une anthologie c’est un recueil de morceaux choisi d’œuvres littéraires ou musicales. Ce mot vient du grec
anthos qui signifie fleur et legein qui veut dire cueillir ou choisir (source : Larousse)
2. Choix personnels
III-Mon poème préféré
Le poème « Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose » est un poème écrit par Pierre de
Ronsard, auteur issu du groupe La Pléiade, en 1556. Ce poème est issu du recueil Second livre des amours
qui parle surtout de son amour envers son amante Marie Guyet. Ce poème est tout d’abord une
commande du roi Henri III mais Ronsard Le dédie aussi à sa maitresse. J’ai choisi ce poème car je le trouve
très beau et c’est l’un des seuls poèmes que j’ai réussi à comprendre assez facilement.

Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose


Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose,
En sa belle jeunesse, en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose ;
La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d’odeur ;
Mais battue, ou de pluie, ou d’excessive ardeur,
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose.
Ainsi en ta première et jeune nouveauté,
Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,
La Parque t’a tuée, et cendres tu reposes.
Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,
Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses.
Second Livre des amours, Pierre de Ronsard,1556

En lisant ce poème j’ai senti de la liberté, de la légèreté, de la joie et cela fait très plaisir et c’est très
agréable.
Léger, vaniteux et fatal sont les trois adjectifs qui me viennent en tête quand je lis se poème. J’ai choisi
l’adjectif léger car quand je lis le poème, Ronsard compare Marie à la rose qui est une fleur légère. J’ai
choisi l’adjectif vaniteux car dans le deuxième quatrain du poème, Ronsard parle de la mort survenue trop
tôt pour Marie ; donc cela me fait penser à la vanité. J’ai aussi choisi l’adjectif fatal car je trouve que
Ronsard fait ressortir la fatalité de la mort, dans ce poème.
Pour moi la couleur associé à ce poème est le rouge car c’est la couleur de l’amour et la couleur de la rose.
Rose, jeunesse, languissante, pleurs et roses sont les cinq mots qui pour moi résume le poème. En effet, au
début il compare Marie a une rose, qu’elle est jeune, mais au fur et à mesure du temps elle se languit
jusqu’à en mourir, Ronsard la pleure donc et la vie de Marie entièrement comme celle d’une rose.
IV- Analyse
Souhaitant beaucoup analyser le poème « comme on voit sur la branche au mois de mai la rose », je n’ai
malheureusement pas respecté la consigne disant d’analyser un autre poème que j’apprécie car c’est le seul,
honnêtement, qui m’ai vraiment beaucoup parler et que j’ai adoré. En vous priant de bien vouloir m’excuser.

Au XVIe siècle, siècle de la Renaissance et de l’humanisme, sept poètes : Pierre de Ronsard, Joachim
du Bellay, Jacques pelletier du Mans, Rémy Belleau, Antoine de Baïf, Pontus de Tyard et Etienne Jodelle
fondent le groupe de la pléiade. Ils sont animés par les mêmes objectifs qui sont d’imiter les œuvres
Antiques pour y retrouver leurs richesses ainsi que de défendre la langue française contre l’utilisation du
latin. Pierre de Ronsard écrit plusieurs Odes comme Odes en 1550, Amours de cassandre en 1552, Sonnets
pour Hélène en 1578 ou encore Amours de Marie en 1556. Le sonnet « comme on voit sur la branche au
mois de mai la rose », de Pierre de Ronsard est divisé en trois grands axes : le premier quatrain parle de la
beauté de Marie, une paysanne étant l’amante de Ronsard, le second quatrain amène doucement vers la
mort prématurée de Marie et enfin les deux derniers tercets parle de la tristesse de l’auteur. Cela nous
amène donc à nous poser la question de comment Ronsard rappelle la citation « tempus fugit », signifiant
mot pour mot le temps fuit.

Ce premier quatrain régulier composé d’alexandrin fait l’éloge de Marie en la comparant à une rose.
En effet dans le poème plusieurs procédé peuvent appuyer cette phrase. Dans ce poème la rose est un
élément très présent. On peut voir sa présence au vers 1 « Comme on voit sur une branche au mois de mai
la rose » et au vers 14 « Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses » elle encadre le poème. Il y a
aussi une répétition sonore entre « la rose » (v.1) et « l’arrose » (v.4). La Nature est personnifiée : « « rendre
le ciel jaloux » (v.3), « Quand l’Aube de ses pleurs » (v.4), cela permet un plus grand rapprochement entre la
nature personnifiée et Marie, une humaine. Le champ lexical de la nature est lui aussi très présent
« branche », « la rose » (v.1), « fleur » (v.2), « le ciel » (v.3), « l’Aube » (v.4). L’aube est aussi personnifiée car
dans le texte elle est écrite avec une majuscule. Grâce à tous ces procédés Ronsard fait donc bien l’éloge de
Marie.

Le deuxième quatrain, régulier, lui aussi composé d’alexandrin, amène doucement vers la mort de
Marie. Les deux premiers vers de ce quatrain sont dans la continuité du premier quatrain, comparant la
grâce d’une feuille de rose à celle de Marie : « La grâce dans sa feuille » (v.5). Il compare aussi l’odeur
agréable et diffuse telle celle d’une rose : « Embaumant les jardins et les arbres d’odeur ; » (v.5). Mais le
« mais » au début du vers 7, marque une rupture avec les vers précédents. Après ce « mais » le poème va
passer d’un éloge envers Marie a un éloge lugubre. Les mots « battue » (v.7) et « excessive ardeur »
(v.8) insiste bien sur le fait que le poème n’est plus un éloge positif. La mort de la rose surgit petit à petit. En
effet on peut voir dans le texte « Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose » (v.8). Languissante étant
un adjectif désignant quelque chose de lent, manquant d’énergie ou de force, Ronsard montre donc bien
que la fleur a perdu tout son éclat. Le fait permet donc de bien faire ressortir la citation « tempus fugit »
signifiant le temps qui fuit. La rose est une fleur éclatante et très belle mais, comme toute chose, elle a un
début et une fin. La mort de Marie survient elle plus tard dans le premier tercet au vers 11. Mais le fait que
tout le long des six premiers vers du poème l’auteur fasse une comparaison entre la rose et Marie, permet
d’introduire la mort de celle-ci (Marie) en faisant d’abord faner la fleur.
Les deux derniers tercets sont souvent, dans un sonnet, regroupé en un seul sizain lui-même
découpé en un quatrain et un distique. Quand je parlerai donc d’un sizain, un distique ou un quatrain je
ferai donc allusion à ceux-ci.

Dans le premier quatrain du sizain, le poète annonce donc la mort prématurée de Marie. En effet
dans le poème on peut lire au vers 11 « la Parque t’a tuée, et cendres tu reposes. ». Dans le poème il y a
très peu de point comme signe de ponctuation. L’auteur les a placés à des endroits très stratégiques : à la
mort de la rose au vers 8 « Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose. », à la mort de marie au vers
11 « La Parque t’a tuée, et cendres tu reposes. » et à la fin du poème vers 14 « Afin que vif et mort, ton
corps ne soit que roses. », ce sont que des phrases fatales. Les deux premières phrases de ce quatrain sont
des parallélismes : dans le premier quatrain du poème on peut lire « En sa belle jeunesse, en sa première
fleur » (v.2) et « Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur » (v.3) et dans les deux premiers vers du quatrain
final on voit notre parallélisme sur les vers 9 et 10 « Ainsi en ta première et jeune nouveauté », « Quand la
terre et le ciel honoraient ta beauté ». Ce procédé littéraire montre bien une opposition entre l’avant et
l’après. Puis dans les deux derniers vers du quatrains la mort survient enfin sur Marie de manière
inattendue. Marie est passée d’un corps, à des cendres : « et cendres tu reposes. » (v.11). Dans le dernier
vers du quatrain Ronsard dit que pour funérailles Marie n’aura, de la part de son amant que des pleurs et
des larmes : « Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs » (v.12). Le dernier distique dans un sonnet
est souvent comparé à la conclusion du poème. Dans celui-ci le poète rappelle que marie était vraiment
comme une rose, c’est-à-dire aussi belle mais aussi vaniteuse et fugace. En effet on peut lire au vers 14,
« Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses. ».

Dans le poème « comme on voit sur la branche au mois de mai une rose » de Pierre de Ronsard, on
peut y voir le « tempus fugit » représenté entre la comparaison de Marie, l’amante de Ronsard, et une rose
allant de la beauté de cette femme jusqu’à sa mort survenue aussi vite que la fugacité d’une rose.

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