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ANTHOLOGIE

1er poème : « Marie qui, voudrait votre beau nom tourner » de Pierre de Ronsard -> :« La jeune fille à
la perle de Johannes Vermeer » 2ème poème Comme un chevreuil, quand le
printemps détruit… »de Pierre de Ronsard -> « La mort de Lucrèce » de Lucas Cranach
3èmepoème : « Quand vous serez bien, vieille le soir à la chandelle » -> « La danse macabre »Bernt
Notke

2ND ROUGE
Amaury FEYS
Mme Roy
Marie, qui voudrait votre beau nom
tourner,
Marie, qui voudrait votre beau nom
tourner,
Il trouverait Aimer : aimez-moi donc,
Marie,
Faites cela vers moi dont votre nom vous
prie,
Votre amour ne se peut en meilleur lieu
donner.

S'il vous plaît pour jamais un plaisir


démener,
Aimez-moi, nous prendrons les plaisirs de
la vie,
Pendus l'un l'autre au col, et jamais nulle
envie
D'aimer en autre lieu ne nous pourra
mener.

Si faut-il bien aimer au monde quelque


chose :
Celui qui n'aime point, celui-là se propose
Une vie d'un Scythe, et ses jours veut
passer

Sans goûter la douceur des douceurs la


meilleure.
Eh, qu'est-il rien de doux sans Vénus ?
Las ! à l'heure
Que je n'aimerai point puissé-je trépasser !

Second Livre des Amours, Continuation


des Amours :

Amours de Marie, sonnet 7 Marie, qui


voudrait votre beau nom tourner
La jeune fille à la perle
J’ai choisi de représenter le poème : « Marie, qui voudrait votre beau nom tourner de

Pierre de Ronsard » avec le tableau La Jeune Fille à la Perle (1665) de Johannes

Vermeer car ils représentent tous les deux la description élogieuse d’une femme.

Ainsi ce poème correspondrait à un blason, car même si ce poème ne fait pas l’éloge

d’une partie du corps il fait tout de même l’éloge du prénom « Marie » ce qui est une

preuve d’une description élogieuse. De plus le tableau serait associé à un tableau

idéalisé c’est-à-dire qui fait l’éloge d’une femme en exagérant ses traits, içi les

couleurs représentées sont exagérées ainsi que la beauté du visage de la jeune fille

dans le but de la mettre en valeur. Par ailleurs, ces deux œuvres ont un lien car elles

ont toutes les deux pour but d’immortaliser la beauté de ces deux femmes. Dans le

poème « Marie, qui voudrait votre beau nom tourner", Pierre de Ronsard célèbre la

beauté de Marie de nombreuses fois grâce à la métaphore avec laquelle il compare

Marie avec Vénus la déesse de l’amour, de la séduction et de la beauté féminine dans

la mythologie romaine. Dans le tableau La jeune fille à la perle, Johannes Vermeer

représente cette fille avec un turban et une perle. Le turban était un signe de richesse

et d’exotisme, et la perle représentait la majestuosité de la jeune fille. Ainsi ces deux

éléments prouvent bien l’intention de ces deux auteurs.


Comme un Chevreuil, quand le
printemps détruit
Comme un Chevreuil, quand le
printemps détruit
L’oiseux cristal de la morne gelée,
Pour mieux brouter l’herbette
emmiellée
Hors de son bois avec l’Aube s’enfuit,
Et seul, et sûr, loin de chien et de bruit,
Or sur un mont, or dans une vallée,
Or près d’une onde à l’écart recelée,
Libre folâtre où son pied le conduit :
De rets ni d’arc sa liberté n’a crainte,
Sinon alors que sa vie est atteinte,
D’un trait meurtrier empourpré de son
sang :
Ainsi j’allais sans espoir de dommage,
Le jour qu’un œil sur l’avril de mon âge
Tira d’un coup mille traits dans mon
flanc.
Pierre de Ronsard, Premier livre des
Amours :
Amours de Cassandre, sonnet 60
La mort de Lucrèce (1530) Lucas Cranach
Les deux œuvres que j’ai choisi d’associer sont le poème "Comme un

chevreuil quand le printemps détruit..."de Pierre de Ronsard avec la peinture de

Lucas Cranach l'Ancien intitulé La mort de Lucrèce (1530). Tout au long du

poème « Comme un chevreuil quand le printemps détruit… » la jeunesse de

Ronsard est représentée dans une scène d’innamoreto (coup de foudre) dans

laquelle il est comparé au chevreuil ainsi qu’à la saison du printemps qui

disparait (v.1 « printemps détruit »), Ainsi Ronsard traite les sujets de l’amour,

de la jeunesse et de la précarité. On retrouve cet aspect de jeunesse qui disparait

dans le tableau La mort de Lucrèce dans laquelle Lucrèce (femme du tableau)

est en train de se suicider malgré sa jeunesse et sa beauté. De plus, on retrouve

un thème commun dans ces deux œuvres qui est la fragilité de l’humain,

généralement causé par le désespoir. Dans le poème, cet aspect est représenté

avec la fin de cet amour comparé à l’aide la métaphore du chevreuil blessé

mortellement. Dans le tableau, cet aspect est représenté par le suicide de la

femme ce qui révèle son état suite à cet acte de violence.


« Quand vous serez bien vieille »
(1578)
Quand vous serez bien vieille, au soir à
la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz chantant mes vers, en vous
émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que
j'étais belle. »

Lors, vous n'aurez servante oyant1 telle


nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s'aille
réveillant,
Bénissant votre nom de louange
immortelle.

Je serai sous la terre, et, fantôme sans os


Par les ombres myrteux2 je prendrai
mon repos :
Vous serez au foyer une vieille
accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier


dédain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à
demain :
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la
vie.

Pierre de Ronsard
Sonnets pour Hélène, second livre,
sonnet 43
Danse macabre, Bernt Notke

J’ai choisi de représenter le poème « Quand vous serez bien vieille » de Pierre

de Ronsard avec une enluminure de Bernt Notke intitulé La danse macabre(XVème siècle). Ces
deux œuvres ont un lien car elles traitent toutes les deux du temps qui passe ainsi que la

mortalité. Dans le poème, le temp qui passe est représenté par tous les vers dans lesquelles

Ronsard annonce le futur quotidien difficile de Hélène ainsi que l’aspect du tempus fugit

(v3 « Direz chantant mes vers, en vous émerveillant »), et il annone le thème de la mort à

l’aide de nombreuse périphrase représentant la mort tel que (v9 « sous la terre » ;

v.10 « repos » ; ombres myrteux »). De plus, dans l’enluminure, le temps qui passe est

représenté par les squelettes ainsi que les mouvements de danse qui symbolisent le passage

rapide de la vie. Par ailleurs, cette enluminure rappelle qu’il faut profiter du moment présent

(carpe diem).

Enfin dans cette enluminure, le thème de la mort est omniprésent, on le remarque tout

d’abord avec les squelettes qui rappellent que l’on finit tous par mourir.

De plus, La danse macabre met en lumière la fragilité des hommes et célèbre la mort.

Ainsi ces deux œuvres expriment de manière puissantes ces thèmes du tempus fugit ainsi

que celui de la mort.

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