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Exemple
f (z) = z 2 , D = C, P (x, y) = x2 − y 2 , Q(x, y) = 2xy.
Si une seule valeur de f (z) correspond à z (ex. f (z) = z 2 ), on dit que f est uniforme, si
plusieurs valeurs de f (z) correspondent à chaque valeur de z (ex. f (z) = z 1/2 ) on dit que f est
multiforme.
lim f (z) = L ⇔ (∀ε > 0, ∃η(ε, z0 ) > 0 tel que |z − z0 | < η ⇒ |f (z) − L| < )
z→z0
|z − z0 | < η veut dire que z appartient à un disque ouvert de centre z0 et de rayon η ; de même
f (z) appartient à un disque ouvert de centre L et de rayon ε. Quel que soit le chemin pris par z
pour aller vers z0 l’image f (z) doit tendre vers le même nombre complexe L.
1
1.4 Dérivée d’une fonction
f (z) − f (z0 )
f est dérivable en z0 si le quotient admet une limite finie quand z tend vers z0 .
z − z0
L’existence d’une dérivée est une condition de régularité très forte imposée à la fonction.
Une fonction dérivable en tout point d’un ouvert connexe est dit analytique (ou holomorphe ou
régulière).
Une condition nécessaire pour que f (z) = P (x, y) + iQ(x, y) soit analytique
dans un ouvert connexe O est que, dans O, P et Q vérifient les équations de
Cauchy-Riemann
∂P ∂Q ∂P ∂Q
= , =− .
∂x ∂y ∂y ∂x
Si ces dérivées partielles sont continues dans O, alors les équations de Cauchy-
Riemann sont une condition suffisante pour que f (z) soit analytique dans O.
∂P ∂Q ∂Q ∂P
f 0 (z) = +i = −i
∂x ∂x ∂y ∂y
Exemple.
f (z) = z 3 .
∂P ∂Q 0
(x, y) = 3x2 − 3y 2 et (x, y) = 6xy d’où f (z) = 3(x2 − y 2 + 2ixy) = 3z 2 .
∂x ∂x
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2 Intégration d’une fonction d’une variable complexe
2.1 Définitions et notations
Soit f (z) est une fonction de module bornée et continue en tout
point d’une courbe C de longueur finie L. C zn
n
X Z
lim Sn = lim f (ξk )(zk − zk−1 ) = f (z)dz
n→+∞ n→+∞ zk−1 ξ
k=1 k
C zk
z0
Z Z
f (z)dz = (P + iQ)(dx + idy)
C
ZC Z Re z
= (P dx − Qdy) + i (Qdx + P dy)
C C
Exemple
Soit f (z) = z̄, P (x, y) = x, Q(x, y) = y.
Im z
i) Sur le segment C1
5
Z Z Z
z̄dz = (xdx + ydy) + i (−ydx + xdy)
C1 C1 C1
4 2 5
x2
y
= + + i(−[x]42 + 4[y]51 ) C2 C1
2 2 2 1
= 6 + 12 + i(−2 + 16) = 18 + 14i
Soit f (z) Iune fonction holomorphe dans un ouvert connexe O et sur sa frontière
C. Alors f (z)dz = 0.
C
3
3.3 Indépendance du trajet
C2 B
Ce résultat montre que l’intégrale est indépendante
du chemin suivi pour aller A à B.
A C1
Exemple
f (z) = z, P (x, y) = x, Q(x, y) = y
Z Z Z
zdz = (xdx − ydy) + i (ydx + xdy)
C1 C1 C1 Im z
2 4 2 5 5
x y
= − + i([x]42 + 4[y]51 )
2 2 2 1
= 6 − 12 + i(2 + 16) = −6 + 18i
sur C2 , y = 2x − 3, dy = 2dx C2 C1
Z Z
zdz = (xdx − (2x − 3)2dx + i(2x − 3)dx + ix × 2dx)
C2 C2
Z 4
1
= (−3x + 6 − 3i + 4ix)dx
2
4
x2
= (−3x + 4i) + (6 − 3i)x 2 4 Re z
2 2
= −18 + 24i + 12 − 6i = −6 + 18i
Z Z Z Z
Ici zdz = zdz alors que z̄dz 6= z̄dz. Ceci n’est pas
C1 C2 C1 C2
le fait du hasard !
Soit f (z) une fonction holomorphe dans un ouvert connexe limité par deux
courbes fermées simples C et C1 et sur C et C1 . Alors
I I
f (z)dz = f (z)dz
C C1
4
C1 C
Exemple
Soient C1 le carré de sommets (0,-1), (2,-1), (2,0) et i 2+i
(0,1), C2 le cercle de centre (1,0) et de rayon R = 1
z2 + 3 C2
et f (z) = . C1
z − I1
0 1 2
I
f (z)dz = f (z)dz car f est holomorphe sur
C1 C2
C1 et C2 et entre C1 et C2 . L’intégrale n’est pas nulle
car f n’est pas holomorphe en 1 (qui est contenu dans
C1 et C2 ).
sur C2 : z − 1 = eiθ et dz = ieiθ dθ. −i 2−i
Z 2π iθ Z 2π
z2 + 3 (e + 1)2 + 3 iθ
I
dz = ie dθ = i (e2iθ + 2eiθ + 4)dθ
C2 z − 1 0 eiθ 0
2iθ 2π
e eiθ
= i +2 + 4θ = 8iπ
2i i 0
Soit f (z) une fonction holomorphe sur un ouvert O simplement connexe, C une
courbe fermée simple contenue dans O et a un point de O dans C. Alors
I
n! f (z)
f (n) (a) = dz n = 1, 2, 3, . . .
2πi C (z − a)n+1
I
1 f (z)
En particulier f (a) = dz
2πi C z − a
Ce résultat montre que si une fonction f (z) est connue sur la courbe fermée simple C, alors ses
valeurs et les valeurs de toutes ses dérivées peuvent être calculées en tout point situé à l’intérieur de
C. Donc si une fonction de la variable complexe admet une dérivée première, i.e. est holomrophe,
dans un ouvert simplement connexe O, toutes ses dérivées d’ordre supérieur existent dans O. Ceci
n’est pas nécessairement vrai pour les fonctions de la variable réelle.
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3.7 Le théorème des résidus
Un point en lequel une fonction f (z) cesse d’être analytique est appelé un point singulier ou
une singularité de f (z). Plusieurs types existent, celui qui nous interresse est définit comme suit.
Si l’on peut trouver un entier postif k tel que lim (z − a)k f (z) = A 6= 0, alors le point a est
z→a
appelé un pôle d’ordre k. Si k = 1, a est appelé un pôle simple.
Soit f (z) une fonction holomorphe à l’intérieur d’une courbe fermée simple C
et sur C sauf en un nombre fini de points a1 , a2 , . . ., an qui sont des pôles.
Alors le théorème des résidus établit que
I
f (z)dz = 2πi(Res(f, a1 ) + Res(f, a2 ) + · · · + Res(f, an ))
C
1 dk−1
Res(f, aj ) = lim {(z − aj )k f (z)}
z→z0 (k − 1)! dz k−1
y
C