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l On a toujours demandé que les matériaux du génie civil soient ~
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peu coûteux. Cependant, l'exigence de qualité, confortée par les Cf)

[ moyens actuels de production et de contrôle, fait que l'on admet


de moins en moins la médiocrité Q.U l'irrégularité de leurs
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performances. ..co
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l À cette exigence s'ajoute, pour les professionnels du génie civil,


la nécessité de bien connaître les comportements et de mesurer
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( les limites des matériaux qu'ils utilisent.
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Fondés sur le contact et l'observation, les essais de laboratoire


sont le moyen privilégié de remplir cette double exigence.
Cf)
f C'est pourquoi cet ouvrage, dans lequel les principaux essais Z
sont décrits avec leur appareillage et leur mode opératoire, o
~
[ rendra un service inestimable aux élèves et étudiants en
formation dans les classes de terminale STr spécialité Génie
,~
CO
civil, les STS Bâtiment et Travaux publics, les IUT et les MST ~
de Génie civil, les écoles d'ingénieurs. Il conviendra également ~
ir: Caractérisation des matériaux
aux professionnels qui souhaitent actualiser ou préciser leurs f:-~
connaissances. de énie civil par les essais de laboratoire
Cette 3e édition, corrigée et mise à jour, tient compte de l'évolu- ~
•....•
tion des normes françaises et européennes. U

r DANGER u "i'" ·"i;,-"A. Copiiez


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ISBN: 2-7135-2632-9
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PHOTOCHPILIAGE
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PREFACE SOMMAIRE
Pendant longtemps la chimie a été considérée comme une technique. Elle Cel ouvrage est né de la volonté de R. Lanchon d'actualiser son Cours
est devenue une science grâce aux mesures et essais qui ont permis d'en de laboratoire, qui traitait des granulats, bétons et sols (1 re édition 1978) ;
définir les lois fondamentales. R. Dupain s'est chargé de la partie concernant les g ranulats et les sols;
J.s C. Saint Arroman a traité la-partie concernant les ciments et bétons.
C'est ce 'qui se passera, un jour, pour la technologie 'lorsqu' il sera pos-
sible de mieux connaître la frange d'incertitude qui entoure encore ses
phénomènes. Ainsi, grâce à des observations rigoureuses, à des mesures Première partie - Granulats
précises et des essais de comportement structurés, il est d'ores et déjà pos-
sible de diminuer, dans une très large mesure, cette frange d'incertitude. 1 - Présentation générale . 3
Cela se vérifie notamment dans le domaine du génie civil où la mise en 2 - Echantillonnage . 5
œuvre des matériaux requiert qualité et régularité des performances. Ici, 3 - Analyse.granulométrtque . 8
comme dans les autres domaines technologiques. les essais constituent Analyse granulométrique par voie sèche . 8
le moyen privilégié de parvenir au contrôle du comportement des maté- Granulats impropres au séchage en étuve . 14
riaux utilisés: granulats, sols, ciments et bétons. 4 - Coefficient d'aplatissement des granulats 16

C'est ce qu'ont fort bien compris Raymond Dupain. docteur en génie civil 5 - Mesure de la propreté des granulats . 20
Essai d'équivalent de sable . 50
et maître de conférence à l'IUT de Saint-Nazaire. René Lanchon, ingé-
Essai d'équivalent de sable à 10 % de fines . 20
nieur et professeur technique honoraire, Jean-Claude Saint-Arroman, ingé- Essai au bleu de méthylène . 22
nieur INSA et enseignant à l'IUT de Saint-Nazaire, lorsqu'ils ont rédi-
6 - Détermination de la masse volumique absolue d'un sable ou d'un gravier 26
gé cet ouvrage, né de la volonté de René Lanchon d' actuali ser son «Cours
de laboratoire» (première édition 1978). 7 - Coefficient d'absorption des granulats . 29
8 - Essais de résistance à l'usure et au choc des granulats 30
Les auteurs, dont les qualités pédagogiques et professionnelles sont lar-
gement reconnues, ont avec beaucoup de méthode. de clarté et de préci- 9 - Spécifications minimales des granulats . 33
sion, mis l'accent sur la description des essais de laboratoire, permettant
ainsi de mieux comprendre le comportement des divers matériaux. Deuxième partie - Sols
Remercions-les vivement pour l'exceptionnelle qualité de leur travail et 1 - Présentation générale 37
l'apport important qu'ils font ainsi à la bibliographie de l'enseignement 2 - Paramètres de nature du sol................... 39
technologique secondaire et supérieur. Paramètres de granularité 39
Limites d'Atterberg et indice de plasticité 39
A.Capliez Essai au bleu de méthylène dit essai à la tache.................... 46
Directeur de la collection Equi valent de sable 50
3 - Paramètres d'état: teneur en eau du sol, compactage, portance.............. 54
Les auteurs tiennent à remercier les sociétés SCREG-Ouest et Controlab. Détermination de la teneur en eau d'un 501............................. 54
Essai Proctor : compactage des sols 55
Photo de couverture: René Frémondière - Enrochements de pieds de falaise à Saint- Essai C.B.R. : détermination de la portance du sol compacté 62
Nazaire.
4 - Analyse granulométrique par sédimentométrie 69
Courrier électronique des auteurs:
raymond.dupain@wanadoo.fr
jean-c laude .sain l-arroman @iulsn.univ-nantes.fr Troisième partie - Ciments et bétons
© Casteilla, 2004 1 - Constituants des bétons . 79
ISBN: 2-7135-2632-9 Bétons, mortiers el pâtes pures . 79 III

~ Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays. Ciments . 79 o
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( Nouvelle Imprimerie Laballery, 58500 Clamecy - Dépôt légal : août .:!004 - ~~ 407176 -lmprilll(; France 82 ~

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Pendant longtemps la chimie a été considérée comme une technique. Elle
est devenue une science grâce aux mesures et essais qui ont permis d'en
Cet ouvrage est né de la volonté de R. Lanchon d'actualiser son Cours
de laboratoire, qui traitait des granulats, bétons el sols (1 reédition 1978) ;
définir les lois fondamentales. . R. Dupain s'est chargé de la partie concernant les granulats et les sols;
'C'est ce qui se passera, un jour, pour la technologie lorsqu'il sera'pos-
J.-c. Saint Arroman a traité la partieconcernant les ciments et bétons.
l[ sible de mieux connaître la frange d'incertitude qui entoure encore ses
phénomènes. Ainsi, grâce à des observations rigoureuses, à des mesures Première partie - Granulats
~ précises et des essais de comportement structurés, il est d'ores et déjà pos-
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, sible de diminuer, dans une très large mesure, cette frange d'incertitude.
Cela se vérifie notamment dans le domaine du génie civil où la mise en
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comme dans les autres domaines technologiques, les essais constituent
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riaux utilisés: granulats, sols, ciments et bétons.
Analyse granulométrique par voie sèche.....................................................
Granulats impropres au séchage en étuve
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4 - Coefficient d'aplatissement des granulats..................................................... 16

I[ C'est ce qu'ont fort bien compris Raymond Dupain, docteur en génie civil
et maître de conférence à l'IUT de Saint-Nazaire, René Lanchon, ingé-
5 - Mesure de la propreté des granulats
Essai d'équivalent de sable
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Essai d'équivalent de sable à 10 % de fines ".................................... 20
nieur et professeur technique honoraire, Jean-Claude Saint-Arroman, ingé-
Essai au bleu de méthylène 22
nieur INSA et enseignant à l'IUT de Saint-Nazaire, lorsqu'ils ont rédi-
6 - Détermination de la masse volumique absolue d'un sable ou d'un gravier 26
gé cet ouvrage, né de la volonté de René Lanchon d'actualiser son «Cours
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de laboratoire» (première édition 1978). 7 - Coefficient d'absorption des granulats 29
8 - Essais de résistance à l'usure et au choc des granulats............................... 30
Les auteurs, dont les qualités pédagogiques et professionnelles sont lar-

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1,
gement reconnues, ont avec beaucoup de méthode, de clarté et de préci-
sion, mis l'accent sur la description des essais de laboratoire, permettant
9 - Spécifications

Deuxième partie
minimales

- Sols
des granulats., . 33

ainsi de mieux comprendre le comportement des divers matériaux.

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Remercions-les vivement pour l'exceptionnelle qualité de leur travail et 1 - Présentation générale ". 37
l'apport important qu'ils font ainsi à la bibliographie de l'enseignement 2 - Paramètres de nature du sol. 39
technologique secondaire et supérieur. Paramètres de granularité . 39
Limites d'Atterberg et indice de plasticité.................................................. 39
A.Capliez Essai au bleu de méthylène dit essai à la tache ......................•.................... 46
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Directeur de la collection Equivalent de sable 50

3 - Paramètres d'état: teneur en eau du sol, compactage, portance.............. 54


Les auteurs tiennent à remercier les sociétés SCREG-Ouest et Controlab.
Détermination de la teneur en eau d'un sol................................................. 54
1[ Photo de couverture: René Frémondière - Enrochements de pieds de falaise à Saint-
Essai Proctor : cornpactage des soI5............................................................. 55
_ Essai C.B.R. : détermination de la portance du sol compacté 62
Nazaire.
4 - Analyse granulométrique par sédimentométrie 69
Courrier électronique des auteurs:

r raymond.dupain@wanadoo.fr
jean-c laude.sai nt -arroman@iutsn.univ-nantes.fr

© Casteilla, 2004
Troisième partie - Ciments et bétons
1~Constituants des bétons..................................................................................... 79
ISBN: 2-7135-2632-9

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Tous droits de traduction. de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays.
Nouvelle Imprimerie Laballery•.58500 Clamecy - Dépôt légal: août 2004 - N 407176 - Imprimé et! France
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1 • PRESENTATION GENERALE
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Les granulats utilisés dans les travaux de bâtiment et de génie civil doi-
vent répondre à des impératifs de qualité et à des caractéristiques propres
à chaque usage. Les granulats étant d'origines diverses - naturelle, allu-
vionnaire, calcaire, éruptive, voire artificielle ou provenant de sous-pro-
duits industriels - il est nécessaire d'en établir les caractéristiques par dif-
férents essais de laboratoire. Il existe six classes granulaires principales
caractérisées par les dimensions extrêmes d et D des granulats rencontrés
(norme XP P 18-540, octobre 1997) :
- les fillers 0/ D avec D < 2 mm et au moins
70 % de passant à 0,063 mm,
- les sablons OID avec D ~ 1 mm, et moins
de 70 % de passant à 0,063 mm,
- les sables OID avec 1 < D ~ 6,3 mm,

l
-les graves OID avec D > 6,3 mm,
- les gravillons dlD avec d ~ 1 mm et D ~ 125 mm,
- les ballasts dlD avec d ~ 25 mm et D ~ 50 mm.
La teneur en fines d'un granulat est définie par le passant ou tamisat (cf.
[re partie § 3.1) à 0,063 mm.
Certaines propriétés des granulats sont directement liées aux caractéristiques
intrinsèques des roches originelles. C'est le cas de la masse volumique réel-
le, de l'absorption d'eau, mais aussi de la résistance mécanique qui peut
s'exprimer par les résistances à la fragmentation, à l'usure et au polissage.
1: D'autres caractéristiques dérivent du mode d'élaboration des granulats, que
ce soit après extraction alluvionnaire, ou par concassage de roches massives
en carrières. Il s'agit principalement des paramètres liés à la distribution

J. dimensionnelle des grains ou granularité. Ceci est complété par des carac-
téristiques liées à la propreté des matériaux obtenues en évaluant le pour-
centage des fines ainsi que leur degré de pollution par les minéraux argi-

J leux qui sont néfastes à la fabrication de bétons de qualité. A ces paramètres


s'ajoutent des caractéristiques liées à I'angularité et à la forme des grains
ainsi qu'à leur sensibilité au gel, leur porosité et leur réactivité chimique.
Il en résulte une dispersion sur les caractéristiques finales du matériau éla- o~
[ boré, ce qui oblige les producteurs à une grande rigueur dans la spécifi-
cation des produits.
)
z

[ [ • 3 i
[
2-3. ÉChantillonnage en laboratoire Le procédé peut être résumé par la figure 2.3 ci-dessous. Celle-ci permet
de sélectionner une masse m à partir d'un prélèvement de masse 3m.
{ Le passage de l'échantillon total prélevé sur le tas à l'échantillon réduit,
.~ nécessaire à l'essai, peut se faire par quartage ou à l'aide d'un échan-
"~
tillonneur.

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,'~
1J •. ,
L'échantillon doit être séché à l'étuve à 105°C s'il est exempt de miné-
.~aux argileux, ce qui est, rare, ou à 60°C dans lt;: cas contraire.

2-3.1 Quartage
Fig. 2.3 :
Schéma d'une opéra/ion
L'échantillon est divisé en quatre parties égales dont on ne retient que la
de quar/age
moitié en réunissant deux quarts opposés, Cette sélection est homogénéisée
et un nouveau quartage est effectué, l'opération pouvant se répéter trois
ou quatre fois. On obtient ainsi un échantillon représentatif
initial (voir fig. 2.l),
du matériau
2-4. Choix du procédé
Ces deux procédés peuvent être utilisés séparément ou conjointement, en
fonction de la quantité nécessaire à l'essai et de la grosseur maximale des
grains. Si l'échantillon de départ est d'un volume très important, une ou
deux opérations de quartage permettent de diminuer rapidement le volu-
me des matériaux traités ensuite à l'aide de l'échantillonneur. Celui-ci sera
choisi de telle manière que son ouverture soit de dimension compatible
avec celle des plus gros grains du matériau traité.
Fig. 2.1 : Opéra/ion 1 1 Echanti lion de départ 1 1 Echantillon d'essai 1

de quarlage Nota: La norme EN 932-1 (août 1996) présente de manière détaillée les
différents aspects des problèmes posés par l'échantillonnage.
2-3.2 Échantillonneur

Cet appareil de laboratoire


permet de diviser facilement
en deux parties représenta-
tives la totalité d'un échan-
tillon initial, chaque moitié
étant recueillie dans un bac
de manière séparée.

La répétition en cascade de
cette o;pération, en retenant
à chaqueopération le conte-
nu de·.l'~n des bacs, permet
III
d'obtenir, après trois ou
o quatre' opérations identiques,
<z
z Fig.2.2: la quantité de matériaux
o Échan/ilionneur
:3 pour graviers
représentative et nécessaire el
~
z Q Ph. Ga,ch"t
à l'essai envisagé (fig. 2.2 "Z
)

< Dtmi·jourl SeREG·Ouest ci-contre). c


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3-1.4 Conduite de "essai de la colonne vers le haut. En
partie inférieure, on dispose un
La prise d'essai est séchée à (110 ± 5) °C jusqu'à masse constante puis 1 4mm 1
tamis de 0,063 mm surmontant un
pesée (masse Ml). fond étanche afin de récupérer les 1 2mm 1
On réalise ensuite un tamisage par lavage afin de séparer les éléments de éléments fins qui n'auraient pas
dimension inférieure à 0,063 mm du reste de l'échantillon. Cette mani- été entraînés par le lavage initial. 1 Imm 1

pulation est réalisée après une période de trempage de 24 heures afin de Un couvercle est également dis-
posé en haut de la colonne afin 1 O,500mm 1
favoriser la séparation.de l'ensemble des grains. Un dispersant peut être
éventuellement utilisé pour faciliter cette opération. Au cours du lavage, d'interdire toute perte de matériau
1 O,250mm 1
il y a lieu de protéger le tamis de 0,063 mm par un ou deux tamis d'ou- pendant le tamisage.
verture plus grande (1 ou 2 mm par exemple) placés au-dessus. Le lava- On appellera tamisat le poids de 1 O,I25mm 1

ge est poursuivi jusqu'à ce que l'eau passant au travers du tamis de matériau passant à travers un tamis
donné et refus le poids de maté- 1 O,063mm 1
0,063 mm soit claire. Si on souhaite étudier plus particulièrement les élé-
ments fins (voir essai de sédimentométrie dans le chapitre 2), il Y a lieu riau retenu par ce même tamis.
1 fond étanche 1
de conserver le filtrat obtenu et de séparer les éléments fins par décan- Fig.3.2:
Le matériau étudié est versé en Colo/l/l/ de tamis
tation puis séchage. haut de la colonne de tamis et
L'échantillon ainsi préparé est alors séché à (110 ± 5) "C, Après refroi- celle-ci est vibrée à l'aide de la
dissement il est pesé jusqu'à masse constante (masse M2). Le tamisage tamiseuse électrique. Le temps de
à sec peut alors être réalisé. tamisage varie avec le type de
machine utilisé, mais dépend éga-
Iement de la charge de matériau
• Dimensions des tamis utilisés présente sur le tamis et de son
En fonction des dimensions dlD des matériaux analysés, on utilisera la ouverture. Un étalonnage de la
série de tamis préconisée par la norme EN 933-2 (cf. tableau 3.2) ainsi machine est donc nécessaire.
que tous les tamis nécessaires à la couverture des dimensions comprises On considère que le tamisage est
entre 0,063 mm et 2 mm pour les fillers, entre 0,08 mm et 2D pour les terminé lorsque les refus ne varient
sablons et les sables, et entre O,63d et 2D pour les gravillons (norme pas de plus de 1 % entre deux
XP P 18-540). séquences de vibrations de la tami-
seuse.
• Préparation de l'échantillon Le refus du tamis ayant la plus Fig. 33:
Tamiseuse élewiqlle
grande maille est pesé. Soit RI la ~ Ph. GauchtrlDtmi-,i\lurl
La quantité à utiliser doit répondre à différents impératifs qui sont contra-
masse de ce refus. SCREG·OueJt
dictoires :
- il faut une quantité assez grande pour que l'échantillon soit représen- Le refus du tamis immédiatement inférieur est pesé. Soit R2 la masse du
tatif, deuxième refus. La somme RI + R2 représente le refus cumulé sur le
- il faut une quantité assez faible pour que la durée de l'essai soit accep- deuxième tamis.
table et que les tamis ne soient pas saturés et donc inopérants. Cette opération est poursuivie pour tous les tamis pris dans l'ordre des
il!
J ouvertures décroissantes. Ceci permet de connaître la masse des refus
CI Dans la pratique, la masse utilisée sera telle que: M ~ 0,2D avec M,
~ cumulés Rn aux différents niveaux de la colonne de tamis. Le tamisat pré-
~ masse de l'échantillon en kg et D diamètre du plus gros granulat expri-
~ sent sur le fond de la colonne de tamis est également pesé. Soit P sa masse.
~ méen mm.
0
.J La somme des refus cumulés mesurés sur les différents tamis et du tami-
J
ifi "
" .'t
Z sat sur le fond (fillers) doit coïncider avec le poids de l'échantillon intro-
< • Desuiplion de l'essai

f
~ duit en tête de colonne. La perte éventuelle de matériaux pendant l' opé-
0
~
v. Le matériau séché, de masse M2, est versé sur une série de tamis choisis ration de tamisage ne doit pas excéder plus de 2 % du poids total de
~ de telle manière que la progression des ouvertures soit croissante du bas l'échantillon de départ.
<
z 11
< 10
[ k
Dans le cas de la courbe granulométrique série 3 de la figure 3.5, celui- Modèle de feuille de calculs:
ci est égal à :

MF = (95,5
+ 84,5 + 58 + 26 + 7 + 1,5) /100 = 2,73
Le module de finesse représente, en quelque sorte, et de manière appro-
chée, la surface comprise entre la courbe granulométrique et l'axe hori-
zontal supérieur du graphique, celui-ci correspondant à un refus cumu- Procédé utilisé: lavage et tamisage 1 tamisage par voie sèche*
lé nul (tamisat cumulé = 100 %). Plus son module est faible et plus le
sable- est riche en éléments fins, Masse sèche Ml = ou masse humide M~l =
Dans le cas de la figure 3.5, les modules de finesse sont les suivants:
Masse sèche après lavage M2 =
Masse sèche des fines retirées par lavage Ml - M2 =
Ouverture Masse Masse Pourcentage Pourcentage
des tamis des refus des refus des refus des tamisats
1,47 (mm) Ri (g) cumulés cumulés cumulés
Rn (g) (Rn/MI) 100 100 -(Rn/M,.lOO)
2 3,21

Tableau 3.4 : 3 2,73


Modules dl' fil/esses 1 1 1
des sables 4 4,68
~ de la figure 3.5 1 1

F
3-2. Casdes granulats impropres
au séchage en étuve
Fond IP =
r'a:f
~ Certains matériaux naturels sont dégradés par un passage à l'étuve à 110 °C
Pourcentage de tamisat de fines if) sur le tamis 0,063 mm :
l' et on ne peut donc appliquer le protocole d'essai précédent, sauf à ris-
quer d'altérer la qualité des résultats obtenus.'
.~ i= (MI-~2)+P X 100

:lf Dans ce cas, on utilise deux prises d'essai du même matériau. Sur l'un
des échantillons, on détermine la teneur en eau du matériau par séchage
(résultat exprimé à la décimale la plus proche).
i à l'étuve à 110 °C. On procède à l'analyse granulornétrique par la métho-
'[ w
J
q
de de lavage et de tamisage sur la deuxièmeprise d'essai (masse M't>.
Sa masse sèche MI est déterminée à partir de la masse humide M' 1 et de
LRj+P=
Laboratoire :

"f-
'/JJ
la teneur en eau w (cf. deuxième partie) déterminée sur la première prise M2-(LRj+P) X 100=
l d'essai. M2
oJ
J « 1 %) Opérateur:
Z La masse Ml s'exprime par la relation suivante:
(
5 M' 1 Nota: Les pourcentages sont exprimés à la décimale la plus proche pour le tamis
~ MI = 100 ~ w de 0,063 mm et au nombre entier le plus proche pour les autres tamis. ~

l
)- 1 z
~ * Rayer la mention inutile. F

•• < 14 15 j
La correspondance entre classes granulaires dlD et grilles à fentes de lar-
geur E est donnée dans le tableau 4.1 4-7. Modèle de feuille de calculs
31,S/12S' 120/ 116/ 112,S/110' 18/ 6 4
1 ,3/ IS' 1 /
Tableau 4.1 : 40 31,5 25 20 16 12,S 10 8 6,3 5
Correspondance entre 1 /
elasses granulaires 1 Laboratoire: 1 Nature de l'échantillon:
1Date :
. d/D et largeur E 20 116 1 12,5110 18 16,3 Is· 14. 13,1512,5 ·1 1
des grilles à fentes Masse de la prise d'essai 1 Refus au tamis 80 mm R= g
utilisées l' .•- •. I!!! 1 1 1 1 1 1 Passant au tamis de 4 mm p=
Mo= g Matériaux éliminés R+P= g

4-5. Conduite de l'essai Tamisage sur tamis

Classes Écartement
Tamisage sur grille

Passant Me,
On opère, comme dans l'analyse granulornétrique, avec un échantillon granulaires Mgi (g) des grilles Mei (g) A=-' 100
1 MJ.:;
représentatif de matériaux de masse Mo ~ 0,2 D, D étant le diamètre maxi- d/D (mm) (mm)
mum des granulats en millimètres, et Mo la masse de l'échantillon, expri-
63/80 40
mée en kg.
50/63 31,5
L'échantillon est tamisé de telle manière que tous les grains inférieurs à 40/50 25
4 mm et supérieurs à 80 mm soient mis de côté et pesés. La masse M res-
31,5/40 20
tante est utilisée pour déterminer le coefficient d'aplatissement A.
25/31,5 16
Le tamisage est effectué (cf. Ire partie § 3.1) et chaque fraction dl D est 20/25 12,5
pesée au gramme près, puis tamisée sur le tamis à fentes d'écartement E
16/20 10
correspondant (tableau 4.1). Le passant à travers chaque grille est pesé
12,5/16 8
au gramme près.
10/12,5 6,3
• 8/10 5
~ J
~ 6,3/8 4
Z
<
~
0

00
4-6. Expression du coefficient d'aplatissement A 5/6,3
4/5
3,15
2,5
0 M=. Mgi= • Me,=
f- Pour une classe granulaire d/D donnée, on peut définir un coefficient 1
Z
~ d'aplatissement partiel: . Mo=
s
00
•• M.
,
LMe
~ k=-' 100 avec Mg. = masse de la classe granulaire d/D, A=--' 100=
J 'M s, 1 •

•( Me.
1
= masse passant à travers; le tamis à fen-
;.
LMg,
il tes d'écartement E correspondant.
f-
Z
1r,
'kr
00
U
Le coefficient d'aplatissement global A s'exprime en intégrant les Vérification {1: M g/ ,+ (R + Pl} _
~ valeurs partielles déterminées sur chaque classe granulaire: Mo- _

~ i 100 Mo <1%
0
u LMe
~ l ' o~
a A=-i--
~
~ >
~ LMg z

00
l ' C
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~ 18 10 ~

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5-3.2 Spécificité de l'essai appliqué aux granulats

L'essai au bleu sur les sols est effectué, de manière générale, sur la frac-
Œ:iJ tion OIS mm du matériau de départ (sol en général), en considérant que
les argiles sont essentiellement présentes dans la fraction fine de celui-
ci. Pour ce qui concerne les granulats, l'essai est réalisé uniquement sur
1'44gl le filler présent dans la fraction granulométrique 0/2 mm.
~
5-3.3 Préparation de l'échantillon

L'essai est conduit sur un échantillon contenant au moins200 g de frac-


Fig, 5.1 :
tion granulométrique 0/2 mm.
Exemple de préparation
IAvantcorre<:tion:f= 12%1 1 Après correction :/= 10 % 1
d'lI11 sable corrigé à Pour ce faire, il convient de tamiser au tamis de 2 mm un échantillon sec
10 % de Jill es ---.J
LI

permettant de récupérer un sous-échantillon 0/2 mm d'environ 200 à 300 g.


Le tamisage doit se faire en prenant toutes les précautions pour recueillir
L'essai d'équivalent de sable se faisant sur 120 g, il faut mélanger
les éléments inférieurs à 2 mm, On utilisera, en particulier, une brosse à
soigneusement le nouvel échantillon et prélever les 120 g nécessaires à tamis pour s'assurer d'un tri parfait au niveau du tamis de 2 mm d'ouverture,
l'essai.
La prise d'essai 0/2 mm (au minimum de 200 g) ainsi obtenue sera pesée
5-2.3 Détermination de la propreté Ps du sable au gramme près. Soit MI sa masse.

On effectue un essai d'équivalent de sable classique avec lecture au pis- 5-3.4 Action du bleu de méthylène,
ton (cf. 2e partie § 2.4) soit: test de la tache
- sur un sable 0/2 mm brut si!$. 10 %,
La solution de bleu de méthylène, dosée à 10 g/I, est introduite progres-
- sur un sable 0/2 mm corrigé si ] » 10 %. sivement au contact de l' échanti lion mis en suspension dans de l'eau démi-
Chaque détermination est réalisée sur au moins deux prises d'essai dont néralisée. L'opération est poursuivie jusqu'à ce que les particules fines
on prend la moyenne des résultats. soient entièrement saturées par une mono-couche de molécules de bleu
de méthylène. Le test de la tache, qui est réalisé après chaque ajout de
La propreté Ps du sable est prise égale à la valeur de l'équivalent de sable
solution de bleu de méthylène, consiste à prélever une goutte de la sus-
ES mesurée au piston.
pension à l'aide d'une baguette de verre et à la déposer sur un papier filtre.
La tache qui se forme est composée d'un dépôt central de filler coloré
en bleu entouré d'une zone humide qui, si elle est également colorée en
bleu de manière persistante, indique que le test est positif. Le point final
~
~
5-3. Essaiau bleu de méthylène (NF EN 933-9) de l'essai est atteint lorsque le test reste positif pour cinq essais succes-
sifs réalisés toutes les minutes pendant cinq minutes.
J
Z
<
0( 5-3.1 But de l'essai 5-3.5 Conduite de l'essai
J

"
II
0
Cet essai, utilisé de manière courante pour caractériser l'activité des La prise d'essai, de masse sèche Ml, est introduite dans un bécher conte-
<ll argiles contenues dans les sols (cf. 2e partie § 2.3), est également utili- nant (500 ± 5) ml d'eau déminéralisée, puis le tout est agité à l'aide d'un
f-
~
0( sé pour évaluer l'influence des fines d'origines argileuses contenues dans agitateur rotatif à ailettes à raison de 600 tr/min pendant cinq minutes puis
"0
0(
les sables et graves d'origines naturelle ou artificielle. à raison de 400 tr/min pendant tout le reste de l'essai.
• Deux cas peuvent se présenter:
<
J
Tlrend compte ainsi de l'activité de surface des argiles, des matières orga-
~ niques ainsi que des hydroxydes de fer contenus dans les fines. Cet essai - Le matériau est riche en éléments fins, ce qui signifie qu'il est proba-
[ \ Q
est un test performant pour quantifier de manière sûre et simple la pro-
preté des granulats.
blement pollué par des éléments argileux. Dans ce cas, l'essai est conduit
de manière simple jusqu'à l'obtention persistante d'une auréole bleue.
~
22 23

[
1\ l'ri
,

\-.; 1
2. Peser un échantillon sec M de granulats (environ 300 g) et l'introdui-
,~

t
6 • DETERMINATION DE LA MASSE re dans l'éprouvette en prenant soin d'éliminer toutes les bulles d'air.
3. Le liquide monte dans l'éprouvette. Lire le nouveau volume V2·

VOLUMIQUE ABSOLUE La masse volumique est alors:

1j.;
D'UN SABLEOU D'UN GRAVIER Ps =
M
\'2 - \'J

Pour opérer dans de bonnes condi-


tions, utiliser une éprouvette gra-
duée en verre de 500 cm3 de volu-
6-1. But de la mesure me. La lecture des niveaux Vi et V2
doit se faire en bas du ménisque
t~!
'.;1
Cet essai a pour but de permettre de connaître la masse d'une fraction gra- formé par l'eau. En effet, celle-ci a

-
tendance à remonter sur les bords de VI ~ P
nulaire lorsque par exemple on élabore une composition de bétons. Ce para- "

1 ~
r ,~ mètre permet, en particulier, de déterminer la masse ou le volume des dif- l'éprouvette sur une hauteur de 1 à
férentes classes granulaires malaxées pour l'obtention d'un béton dont les 2 mm, ce qui fausse bien sûr la lec- ;,;-
Fig. 6.1:
caractéristiques sont imposées. ture des volumes si la lecture est Méthode
effectuée en haut du ménisque. 1 1 de I'éptovveue

6-2. Définition de la masse volumique absolue


La masse volumique absolue Ps est la masse par unité de volume de la
6-4. Méthode de la mesure au pycnomètre
matière qui constitue le granulat, sans tenir compte des vides pouvant exis-
ter dans ou entre les grains. Il ne faut pas confondre Ps avec la masse volu- 6-4.1 Équipement nécessaire
mique p qui est la masse de matériau par unité de volume, celui-ci inté-
grant à la fois les grains et les vides. Les masses volumiques s'expriment Le pycnomètre est
en t/rn'', en kg/dm-', ou en g/cmê. un petit ballon
La masse volumique absolue moyenne des granulats silice-calcaires est d'environ 50 à
prise égale, en première approximation, à 2,65 t/m3 ou 2,65 g/cmê. 100 cm3, fermé
Remarque: Il ne faut pas confondre masse volumique et densité. Cette dans sa partie haute
dernière représente le rapport entre la masse d'un volume de matière (sans par un bouchon
les vides) et la masse du même volume d'eau. rodé, ce qui permet
d'isoler un volume
d'eau caractéris-
~ tique de l'appareil, ;.,.•...
lr~ Fig. 6.2:
identique à chaque Différents types

6-3. Méthode de l'éprouvette graduée utilisation.


Il existe différents
de pycnolllètres
Document CONTROLAR

Cette méthode est très simple et très rapide et elle uti lise du matériel très types de pycnomètres, certains étant munis d'un trait de niveau qu'il faut
respecter de manière très précise, d'autres étant conçus de telle manière c
courant de laboratoire. Toutefois sa précision est faible. >
que la fermeture du bouchon isole de manière automatique et systéma- Z
l . Remplir une éprouvette graduée avec un volume VI d'eau. c
r- tique le même volume (fig. 6.2).
,;::
Ci 26 27 ~
:f.
Il

Il !
1
1
8-2.2 Formulation

8 · ESSAIS DE RESISTANCE
\
Si M est la masse de matériau soumise à l'essai (diamètres compris entre
4 et 50 mm), on mesure, après abrasion et usure dans un cylindre en rota-

A L'USURE ET AU CHOC tion (12 000 tours en 2 heures), la masse m des éléments inférieurs à 1,6
mm produits, soit à sec, soit en présence d'eau. La résistance à l'usure

D,ES GRANULATS .
s'exprime par le coefficient micro-Deval MDE :

MDe= ~100

8-1 But des essais


Lors de la fabrication d'ull h610n, le malaxage est source de frottements
intenses entre grains. Si ccux-ci ne sont pas assez résistants, ils peuvent
se casser en produisant des sables ou des éléments fins,
De même, une chaussée en exploitation est soumise à de multiples
agressions mécaniques liées essentiellement au trafic des poids lourds. Les
granulats doivent alors résister au polissage en surface des couches de rou- Fig. 8.1:
Appareil micro·Deval
lement. Ils doivent également résister aux chocs produits par la circula- en présence d'eau
tion, comme par exemple ceux résultant de l'utilisation des pneus clou- ~Ph. GalJcher

tés, en hiver. Ils doivent aus~i résister à l'usure par attrition résultant des
déformations enregistrées par la chaussée sous le passage des poids lourds.
Il est donc nécessaire de procéder à des essais de résistance au choc, de Fig. 8.2:
résistance à l'usure et au polissage, afin que les granulats puissent Cuve d'essai
répondre aux spécifications de fabrication des bétons et aux impératifs de micro-Deval
el charge abrasive
pérennité des chaussées. e Ph. Gaucher/Dlmi·jour-
SeREe OUEST
Les essais normalisés permettant d'évaluer ces critères de résistance sont
exécutés dans des laboratoires spécialisés et nécessitent des investissements
très coûteux. Ils ne seront donc pas décrits dans cet ouvrage mais seule- Ce résultat, qui est un nombre sans dimension, correspond, soit au coef-
u
a ment présentés dans leurs grandes lignes. ficient micro-Deval sec MDS, soit au coefficient micro-Deval en présen-
l
u
:J ce d'eau MDE•
«
f-
III
On peut réaliser cet essai sur un sable, afin de déterminer son coefficient
III
~ de friabilité qui est un paramètre important pour ce qui concerne la qua-
:J
fil
:J
'~

8-2 Résistance à l'usure: essai micro-Deval lité des bétons de ciment principalement. Pour cela, on réalise l'essai micro-
Deval avec un sable 0,1/2 mm de masse M et une charge de billes d'acier
de 2 500 g et 1 500 rotations. On mesure alors la masse m du tamisat infé-
III
u rieure ou égale à 0,05 mm produit. On en déduit le coefficient de fria-
Z
~ 8-2.1 Principe de l'essai bilité FS du sable:
fil
~ FS = mlOO
<II
~ M
III
L'essai consiste à mesurer, dans des conditions normalisées, l'usure des o~
C granulats produite par froucmcnts mutuels, en présence d'eau et d'une char- Nota: cet essai est décrit en détail dans la norme NF EN 1097-1 (nov. ~
fil Z
~ ge abrasive, dans un cylindre en rotation. 96), voir aussi la norme NF P 18-572 (déc. 90). C
r
fil

1
fil
UI 30 31 ~
fil

iÛ~
tll·fll
'."1
C,_ /'1

.... ,.
chaussées et des voies ferrées. Les tableaux 9.1 et 9.2 reprennent quelques
, unes de ces spécifications concernant les granulats pour chaussées et pour
bétons hydrauliques. Pour certaines de ces caractéristiques, la norme indique
des valeurs spécifiées, inférieures et supérieures: Vsi et Vss.
1
Si s est l'écart-type estimé par le laboratoire de contrôle du fournisseur,
celui-ci doit faire en sorte que X, la valeur moyenne de la caractéristique
contrôlée satisfasse la relation: Vsi ~ X ± 1,25 s ~ Vss
Ii
!
1

1 Catégories 1 A 1 B CiD 1

• Gravillons
Los Angeles Vss:5:;30 1 Vss$40 Vss $50
Passants à 2 D Vsi:::: 100 FTPR(I)
Passants à 1,58 D Vsi;:: 99 FTPR(I)
Passants àD Vsi ~ 80; y,ss $ 99; vs• - Vsi = 15 Vss - Vsi;:: 19 FTPR(I)
Passants à (d + D)/2 Vsi~25; 1 VSi~20;.V~S80 FTPR(I)
(si DJ ~ 2,5 dl, ~$75 ~-~-40
V•• - V.,: 35
Passants à d Vsi ~ 1 ; Vss $ 20 ; Ys. - Vsi ;:: 15 Vss - Vsi;:: 19 FTPR(I)
Passants à 0,63 d Vss;:: 5 FTPR(l)
Propreté Gravillons de roches massives; Vss;:: 3
Gravillons alluvionnaires si Je 2:50 (2) et VBF S 10: Vss ;::3
Autres cas: Vss;:: 1,5
Coefficient
Absorption
d'aplatissement
d'eau
Vss=20
Vss= 2,5
1

1
Vss=5
VS~ = 30

1
V~ =6
Vss =40
FTPR(l)
Deuxième partie
• Sables
Passants à
Passants à 1,58 D
Passants àD
2D Vsi = 100
Vsi = 99
Vsi:; 8S ; Vs,::; 99
SOLS
Module ~-~:u 1 ~-~=~ Vss - Vsi ::; 0,8
de finesse Vsi ~ 1.8; Vss2 < 3.2
Teneur en fines passants à 0.08 mm Vss$12et 1 VssSI5el Vss S 18 et FTPRIl}
Vss - Vsi 3 = Vs• - Vsi ::; 5 Vss - Vsi::; 6 FTPRll)
ou CV$lO %IJ) ou CV$ 20 %(J) ou CV$ 20%(3)
de la fraction 0/4 mm
Propreté V80ID , ou Vss= 1
PS (%) sur sables roulés (le s 50)12) Vsi =65 Vsi=6()
PS (%) sur autres sables -V;i-;'6Q Vsi--;SO
1

Absorption d'eau Vss::; 2.5 ~::Vss:; S Vss =6 FTPRIl}


~
~
~ • Sablons
J
Z
Passants à 1,58 D V'si = 100 FTPRll}
<
~ Passants àD Vsi :;!ts ; Vss = 99
0 Passants à 0,08 mm Ys!::; ID FTPRl})
v, Propreté VB Vs.;:;j FTPR(})
~ 1 V,,=l
0
~ • Fillers
~
~ Tableau 9.2 : Passants à 2 mm \lsi;:; 100
< Spéciiications Passants àD Vsi ;:;,~y;Vs.~;:;99
~ Passants à 0,125 mm
z des grallldats Vsi ~ 80,:~; Vss - Vsi;:; 10
Passants à 0,063 mm Vsi ~ 70';''Vss - Vsi = 10
~ pour (es bétolls
~ hydrauliques
Propreté: VBF Vss::; ID
z
0 (1) FTP R : La " Fiche Technique du Produit" doit être" Renseignée ", même si la norme n'impose pas de spéci-
~ fications pour cette catégorie de granulats.
u (2) IC : Indice de concassage. Soit D, la dimension maximale 'du granulat élaboré par concassage d'un granulat
iL d'origine. IC est le pourcentage d'éléments du granulat d'origine dont la dimension est supérieure à D.
Ü (3) ev: Coefficient de variation. C'est le rapport entre l'écart type estimé et la moyenne arithmétique.
iIl
~ 34
VJ
\
Les paramètres physiques, utilisés dans la classification des sols, sont grou-
pés en deux familles principales:

- Les paramètres de nature définissant les caractéristiques intrinsèques


2 · PARAMETRES DE NATURE DU SOL
du sol:
- la dimension maximale des plus gros éléments D maxi,
- le pourcentage d'éléments inférieurs à 80 pm, ce qui condition-
ne la sensibilitéà l'eau,
- le pourcentage d'éléments inférieurs à 2mm caractérisant le carac-
tère sableux ou graveleux du matériau,
- l'argilositédu sol qui quantifie l'influence de la fraction argileu-
se du sol en rapport avec sa teneur en eau, Ils sont toujours déterminés sur la fraction 0150 mm qui correspond au
- l'équivalent de sable qui caractérise les sols sableux à faible teneur domaine de granularité concerné par les essais usuels de laboratoire. Ceux-
en particules fines. ci se rapportent à des caractéristiques intrinsèques qui ne varient pas ou
peu au cours des différentes manipulations que subit le sai lors de sa mise
- Les paramètres d'état liés à l'environnement du sol:
en œuvre. Ils concernent essentiellement la granularité et l'argilosité.
- la teneur en eau; la connaissance de ce paramètre est fondamen-
tale vis à vis de tous les travaux concernant les remblais et les
couches de forme. En fonction de l'état hydrique constaté - de très
humide à très sec - le sol pourra ou non être réutilisé en remblai.
i-1. Paramètres de granularité
Les méthodes et les matériels nécessaires à sa mise en place seront L'analyse granulométrique est effectuée conformément aux recommandations
adaptés en prenant en compte les aspects techniques et économiques des normes NF P 94-056 et 057. Le mode opératoire en est décrit dans le cha-
du chantier. pitre concernant la classification des granulats (cf. Ire partie chapitre 3).

Il faut compléter ces deux grandes familles de paramètres physiques par L'exploitation de la courbe granulométrique, exprimée en tamisats cumu-
des paramètres concernant le comportement mécanique des sols et roches lés en fonction du diamètre des grains permet de définir différents seuils:
lorsque ceux-ci sont utilisés en couche de forme. Les matériaux sont alors - D maxi (dimension maximale des plus gros éléments contenus dans le
disposés entre le sol support et le corps de chaussée, rendant possible la sol: le seuil de 50 mm sépare les sols fins, sableux et graveleux des
circulation des engins lourds de chantier pendant la construction de la sols grossiers),
chaussée. - le tamisat à 80 um ou pourcentage de fines; il permet de distinguer les
sols riches en éléments fins (souvent argileux) des sols sableux ou gra-
veleux. Ce paramètre permet, dans une large mesure, d'évaluer leur degré
de sensibilité à l'eau,
- le tamisat à 2 mm : il permet de distinguer les sols à tendance sableu-
se (tamisat à 2 mm supérieur à 70 %), des sols à tendance graveleuse
(tamisat à 2 mm inférieur à 70 %).

~
i-2. Limites d'Atterberg et indice
de plasticité (H~P 94-051)
J
(
~
'z"
'o"
z 2-2.1 But des essais
o
Les limites d'Atterberg ont été élaborées au début du XXe siècle par A.
~
z
~ Atterberg, un pédologue suédois, qui s'intéressait à la plasticité des argiles
"
'" 38
en vue de la fabrication des produits céramiques. Les essais mis au point
~
jf"4
:1
L'appareil est livré avec deux coupelles, l'une ayant une surface lisse S'~_2.5Conduite de l'essai
(majorité des essais) et l'autre une surface rugueuse pour les échantillons
sableux qui ont tendance à glisser sur la surface de la coupelle lors de
chaque choc. • Préparation de l'échantillon
Les caractéristiques géométriques et normalisées de l'appareil sont pré- J. Prendre un échantillon représentatif du sol et le mettre à imbiber dans
cisées dans la norme NF P 94-051. un récipient plein d'eau pendant 24 heures.
2. Tamiser ce matériau imbibé par voie humide sur un tamis de 400 um,
• . Pour la détermination de wp (fig 2.3)
. l'ensemble du tamisat et des eaux de lavage étant ensuite décanté pen-
- Une plaque lisse en marbre pour le malaxage du sol et la confection des dant 12 heures.
rouleaux de sol,
3. L'eau claire sumageante est siphonnée en prenant garde de ne pas entraî-
- une plaque de verre et sa cale pour l'évaluation du diamètre du rouleau
de sol. ner de particules solides fines, l'eau excédentaire étant évaporée à l'étu-
ve à 50°C jusqu'à obtenir un mortier mou.
L'échantillon ainsi préparé doit contenir environ 200 g de particules solides.
r
['1.'

• Détermination de la limite de liquidité w/

~.
t
1 2 3
••
50 mm
Mise en place de l'échantillon. Il est mis en place à la spatule, de façon
bien homogène. L'épaisseur au centre est de 15 à 20 mm, le pourtour étant
sensiblement horizontal (fig. 2.4),

lA

.1 100 mm 5mm

1 Vue de dessus 1 Sol---(

[ B -.

l'
Fig. 2.4:
~ socle 1 iA A-A Mise en place
de /' échantillon
< 1 rouleaude soli Vuede dessus dans la coupelle
Fig. 2.3: l 1 Dac.""'t AFNOR
J Système d'évaluation
1 Vue en coupe 1
o
•~ du diamètre A l'aide de l'outil à rainurer, on creuse ensuite une rainure dans le mor-
~ o du rouleau de sol 1 1
tier contenu dans la coupelle, puis on tourne la manivelle afin de provo-
~
~
~ quer le choc de celle-ci sur le bloc de bois dur.
~
z • Pou ria mes ur e des te n e urs en eau W Par définition, la limite de liquidité est la teneur en eau qui correspond
~
\\ o
•~
~
.t
- Une étuve de dessiccation pouvant être réglée à 105°C et à 500C,
- une balance permettant les pesées avec une incertitude maximale de
à la fermeture de la rainure sur 1 cm de longueur en 25 chocs.
L'échantillon doit être à une teneur en eau légèrement supérieure à la limi-
1/1000 de la pesée, te de liquidité, afin de pouvoir commencer l'essai avec une fermeture du

\.2 - des capsules en verre ou boîtes de Pétri, des spatules, une truelle. sillon en 15 coups environ. tIl

43 ~
JI;il,','"~"';

'j,:"
(:',

Remarque: Veiller à l'entretien du matériel et à son réglage, c'est-à-dire: ' L'essai au bleu de méthylène permet d'apprécier globalement l'activité

l '
1
'

~~
- conserver la coupelle propre et sèche avant l'essai, ne pas utiliser d'ins_
truments abrasifs pour son nettoyage mais un chiffon doux,
- régler la hauteur de chute à la mm en utilisant la cale d'épaisseur fOur-
de la fraction argileuse d'un sol en mesurant la surface interne et exter-
ne des grains argileux.
pour ce faire, on fixe, sur les grains d'argile, des molécules de bleu de
III nie avec l'appareil. méthylène et par un test simple, on évalue la quantité de bleu fixé. On en
déduit la valeur au bleu du sol, ou VBS, qui est un indicateur essentiel dans
Il • Détermination de la limite de plasticité wp
la classification des sols concernés par les travaux de terrassements.

{ La limite de plasticité wp est inférieure à wl. Il faut donc laisser sécher


l'échantillon un peu plus. Quand sa teneur en eau est correcte, faire une
boulette de mortier grosse comme une noisette (environ 12 mm de dia-
2-3.2 Équipement nécessaire
',j,"" mètre) et en faire un cylindre en la roulant sur la plaque de marbre propre, Balance de portée suffisante d'une
"91 lisse et sèche, Ceci se fait à la main, ou en utilisant une plaque plane, par précision relative de 0,1 %. 1
un mouvement alternatif d'environ un aller et retour par seconde.
1IlOe
v
(~J, Chronomètre au s (l).

l Par définition, la limite de plasticité est la teneur en eau du cylindre qui

r
Tamis maille carrée d'ouverture
se brise lorsque son diamètre atteint 3 mm. Cette teneur en eau doit être
5mm.
déterminée immédiatement après le test selon la procédure décrite lors
Bécher plastique ou verre 1 1 (2).
de la détermination de wl.
Agitateur à ailettes de diamètre 70
Le cylindre terminé doit avoir de 10 à 15 cm de longueur. à 80 mm et de vitesse de rotation:

lJ
Dans la pratique, procéder ainsi:
- confectionner le cylindre de 3 mm,
400 à 500 tr/min minimum (3).
Burette de 50 ml, ou une burette
- s'il se brise avant d'atteindre ce diamètre, la teneur en eau est trop faible; automatique, graduée en lflQe ml (4).
- s'il ne s'est pas brisé, le soulever en son milieu de 15 à 20 mm. La limi- Papier filtre sans cendre « 0,0 10),
te de plasticité est atteinte si la rupture se produit pendant ce soulève- grammage : 95 g/m2, épaisseur: 0,2
ment, mm, vitesse de filtration : 75, réten-

[ - si la rupture ne se produit pas, laisser la teneur en eau diminuer.


L'essai, lorsqu'il est probant, sera effectué une deuxième fois. Les
tion : 8 pm (5).
Baguette de verre de 8 mm de dia- Fig.2.8 :
Matériel pour essai
teneurs en eau obtenues ne devront pas s'écarter de plus de 2 % de la valeur mètre et 300 mm environ de lon-
au bleu de nréIhylène
gueur (6).
[ moyenne.
Solution de bleu de méthylène qualité médicinale à 10 g/l plus ou moins
0,01 g/l (durée d'utilisation: 1 mois maximum) (7).
Eau déminéralisée ou distillée.
2·3. Essaiau bleu de méthylène 2-3.3 Conduite de l'essai
~
o
~
dit essai à la tache (NF P·94·068) • Préparation de l'échantillon
~
Q Le prélèvement nécessaire à l'essai est fonction du diamètre Dmax du maté-
(.!J 2-3.1 But et principe de "essai
~ riau:
~
~ Les minéraux argileux présents dans les sols sont principalement issus _ Si Dmax est supérieur à 50 mm : prélever la kg de sa fraction 0/50 mm
z et opérer tel qu'indiqué ci-dessous (Dmax compris entre 5 mm et 50 mm),
!Il de l'altération physico-chimique des roches. La structure cristalline
Q
~ feuilletée des argiles leur confère un ensemble de propriétés de com- _ Si Dmax est compris entre 5 mm et 50 mm : prélever une masse humi-
~
~ portement lié à leur affinité pour l'eau (appelée activité), ce qui entrai- de, m, telle que m > 200 Dmax (m en grammes et Dmax en mm). En extrai-
'\ ne les phénomènes de gonflements, de plasticité et de cohésion consta- re la fraction 0/5 mm par tamisage (et par lavage si nécessaire).
tés sur ces sols. Déterminer la proportion pondérale C de la fraction 0/5 mm sèche conte- (f)
or
46 47
\;.,* .l. _
fil
• Nettoyage du matériel, n en déduit l'équivalent de sable qui, par convention, est (figure 2. 10) :
~ h2
A la fin de l'essai, le matériel est nettoyé immédiatement à l'eau courante. . ES=-l00
«, hl
En cas d'utilisation de détersif, rincer très abondamment afin de ne pas'
fausser un essai ultérieur qui utiliserait le même matériel. Selon que la hauteur h2 est mesurée visuellement ou à l'aide d'un pis-
ton, on détermine ESV (équivalent de sable visuel) ou ES (équivalent de
sable au piston). Les conditions opératoires ont une influence importan-
• Cio 55 ifi cati 0 n des 501 s aprè s e ssul te sur le résultat. Il convient donc de suivre celles-ci scrupuleusement.
VBS =
0,1 : sol insensible à l'eau. -r;'èssai'est effectué sur 120·g de grains secs. Il est.préférable d'utiliser
VBS = 0,2 : apparition de la sensibilité à l'eau. un échantillon humide, ce qui évite de perdre les éléments fins du sol. Après
VBS = 1,5 : seuil distinguant les sols sablo-limoneux des sols sablo- détermination de la teneur en eau du sol w, on pèse un échantillon humi-
argileux. de de masse égale à 120 (l + w) grammes (w étant le rapport du poids
VBS = 2,5 : seuil distinguant les sols limoneux peu plastiques des sols d'eau contenu dans l'échantillon (poids humide-poids sec) par rapport
limoneux de plasticité moyenne. au poids sec de l'échantillon).
VBS =6 : seuil distinguant les sols limoneux des sols argileux. 2-4.3 Produits utilisés
VBS =8 : seuil distinguant les sols argileux des sols très argileux.
La solution lavante utilisée permet de séparer les éléments fins argileux
Nota: cet essai, mené conformément à la norme NF P 94-068, est lar- et en provoque la floculation. Celle-ci est préparée à partir d'une solu-
gement exploité et utilisé par différents auteurs dans le cadres des tion concentrée dont la composition est la suivante:
études liées aux travaux de terrassements et de génie civil. _ 111 g de chlorure de calcium anhydre (à 1 g près),
_ 480 g de glycérine à 99 % de glycérol de qualité pharmaceutique (à 5 g près),
_ 12 à 13 g de solution aqueuse à 40 % en volume de formaldéhyde de
qualité pharmaceutique.

2·4. Équivalent de sable (NF P 18-598) La solution concentrée est stockée en doses de 125 cm3 dans des flacons
en polyéthylène. On peut trouver cette solution concentrée dans le com-
merce spécialisé.
La solution lavante, utilisée dans l'essai, s'obtient en diluant une dose de
2-4.1 But de l'essai
125 cm3 de solution concentrée dans 51 d'eau déminéralisée. Celle-ci se
Cet essai, utilisé de manière courante pour évaluer la propreté des sables conserve pendant 2 à 4 semaines.
entrant dans la composition des bétons, l'est aussi pour les sols mais, dans
2-4.4 Équipement utilisé
ce cas, son importance est moindre, le paramètre le plus significatif étant
la valeur de bleu du sol (cf. § 2.3.). L'essai consiste à séparer les parti- Ce matériel est décrit de manière très
cules fines contenues dans le sol des éléments sableux plus grossiers. Une précise dans la norme NF P 18-598. Les
procédure normalisée permet de déterminer un éléments principaux sont indiqués ci-
coefficient d'équivalent de sable qui quanti- dessous et représentés sur la figure 2.11 :
fie la propreté de celui-ci. 1. éprouvettes en plexiglas avec deux
traits repères, et leur bouchon,
~
o~ 2-4.2 princ~&pede l'essai 2. entonnoir pour introduction du sable,
~ 3. bonbonne de 5 1 pour la solution
Q L'essai est effectué sur la fraction 0/5 mm du
III lavante avec son bouchon, le siphon
« matériau à étudier. Le tamisage se fait par voie
J et tube souple de 1,5 m,
~ humide afin de ne pas perdre d'éléments fins.
Z
4. tube laveur métallique plongeant,
\,,'f,'! III On lave l'échantillon, selon un processus nor- 5. machine agitatrice,
hl
Ir malisé, et on laisse reposer le tout. Au bout de
" ~'

6. réglet métallique pour la mesure des

\ \.~
;
~
lil

i;:

SO
Flg.

I.,
de l'équi••
. 2.10:

Définition
,,,.M, 1
h
2
1
20 minutes, on mesure les éléments suivants:
- hauteur hl: sable propre + éléments fins,
- hauteur h2 : sable propre seulement.
hauteurs de sable et floculat,
7. piston taré à masse coulissante de
1 kg pour la mesure de ES.
Fig.l.ll :
Matériel pOlir essai
d'équivalent de sable

51

\1
\ 1
.6. En déduire la teneur en eau w de l'échantillon:

3 · PARAMETRES D'ETAT: w=
(W- D- (Wd-1)
(Wd-D
100

TENEUR EN EAU DU SOL, lV :


T:
teneur en eau (exprimé en %),
poids de la tare,

COMPACTAGE, PORTANCE W :
.=JYd:
poids de l'échantillon humide, y compris la tare,
poids de l' éc~antillon sec, y comp~is la tare.

Nota: Le passage à l'étuve peut être remplacé par un passage au four à


micro-ondes qui a l'avantage de ne nécessiter que quelques minutes de
chauffe. Ceci nécessite toutefois un étalonnage du temps de chauffe en
3-1. Contexte comparant sur une série d'échantillons les résultats obtenus par les deux
méthodes. Le séchage est terminé quand la masse du matériau séché ne
La teneur en eau d'un sol est le paramètre d'état fondamental de son com- varie plus lorsque le temps de chauffe augmente. Le temps de chauffe aug-
portement. Il est nécessaire de pouvoir situer la teneur en eau wn du sol mente avec la masse de l'échantillon. Y veiller dans la mise au point de
à l'état naturel par rapport, soit aux limites d' Atterberg wl et wp, en expri- celui-ci. Pour quelques dizaines de grammes 10 à 12 minutes de chauf-
mant l'indice de consistance Je = (wl- wp) / Ip (cf, 2e partie § 2.2), soit fe sont en général suffisantes.
à la teneur en eau optimale pour laquelle le sol est correctement compacté.

La caractérisation des conditions optimales à mettre en œuvre pour réa-


liser un bon compactage, et en particulier la définition de la teneur en eau
correspondante nécessite une simulation de laboratoire qui permette de
définir les conditions opératoires du compactage en place. Simultanément,
3-3. Essai Proctor1 :
G
z
on étudie l'influence de la teneur en eau sur la portance du matériau après
compactage.
compactage des sols (~fP94·093)
~ Deux essais permettent de définir ces conditions:
e,o 3-3.1 Principe de l'essai
- l'essai Proctor pour optimiser les conditions du compactage,
o•
~ - l'essai C.B.R. (Californian Bearing Ratio) pour optimiser les paramètres
u de la portance du sol.
~ !rd]
l
o La teneur en eau étant le paramètre essentiel du sol pour ce qui concer-
u ~
j ne la recherche des conditions optimales de mise en œuvre, nous rappe- 18
o lons ci-dessous sa détermination.
J"
Q

J
< 16 -:
-'" "',
W
Z
W 3-2. Détermination de la teneur en eau d'un sol /
,/ . '"-"
~ "

W
J
W
Z
fo
1. Prélever un échantillon de sol représentatif.
2. Placer le prélèvement sur un verre de montre ou dans un bécher de
14 //
'" "-
~
w
3 . PPOidS~.
eser immeédiiatement, SOit
.
W.
1 12 1 1
Fig.3./:
o 4. Mettre à l'étuve à 60°C jusqu'à dessiccation complète et poids stable 5 10 15 20 25 1 w% 1 C~urbe/.Tpérilllellla/e
'Il
(environ 24 h). d essGi Proctor

5. Peser l'échantillon sec immédiatement à la sortie de l'étuve, ou après 1. Essai mis au point par l'ingénieur américain Proctor au cours de la Deuxième guerre
refroidissement dans un dessicateur, soit Wd. mondiale. :
54 55 l
~, '
\
Ne pas sécher rapidement, à température élevée, car il y a risque de rnodt. 'La quantité de matériau à utiliser pour chaque ~ .•• ry'

fications irréversibles des structures physiques et chimiques du sol. En couche est approximativement:
pratique, si cela est possible, on laisse sécher le matériau à l'air libre. Dans
le cas contraire, le séchage se fait à l'étuve réglée à 60°C.

• Tamisage
- A 5 mm : pour un essai avec le moule Proctor, On ne tamise pas réel-
lement Il suffit d'essayer les plus gros.grains : si l'on en trouve quelque$
C.B.R.
- tins dé plùs de 5 mm, 'le moule Proctor n'est pas autorisé.
- A 20 mm : pour un essai avec le moule C.B.R. Tamiser réellement, pour
écrêter l'échantillon à 20 mm. Eviter de travailler avec un échantillon 3-3.4 Conduite de l'essai
complètement sec pour ne pas perdre de fines pendant le tamisage.
1. Assembler moule et embase (pour le moule
• Teneur en eau correspondant au premier essai C.B.R., mettre le disque d'espacement).
II faut 5 points encadrant le maximum. L'expérience montre qu'une pro- Mettre un disque de papier filtre au fond du
gression de 2 % sur la teneur en eau entre chaque point donne une COur- moule, ce qui facilite le démoulage.
be harmonieuse. Il est donc souhaitable de commencer les essais à une Peser l'ensemble moule + embase à 5 g près
teneur en eau qui se situe environ 4 à 5 % au-dessous de la valeur de w (soit Pm). Mettre en place la hausse.
Fig. 3.4:
optimale. Si de précédents essais ne permettent pas de prévoir l'ordre de 2. Introduire la première couche de sol et la Machine automatiqlle
grandeur du maximum, commencer l'essai pour w = 3 à 4 %. cornpacter. Scarifier la surface compactée pour compactage Ptoctor
afin de faciliter la liaison avec la couche sui- © Ph. Gaucher!
Compactage de l'échantillon de sol. Il s'effectue de manière différen- Demi.jQurISCREG-Outst
te selon qu'il s'agit d'un essai Proctor normal ou modifié. vante.
3. Procéder de manière identique pour les couches suivantes.
~ "' Essai Proctor
u Essai Proctor
z 4. Après compactage de la dernière couche, enlever la hausse. Le sol com-
,,".: Normal, Modifié
~
~ .'::':'(Moule Proctor) pacté doit dépasser le moule de 1 cm environ. Si ce n'est pas le cas,
,;(Moule C.B.R.)
0 recommencer le remplissage du moule en augmentant légèrement la
<
té 2,480 kg 4,535 kg
quantité de matériau compacté à chaque couche.
0 305 mm 457 mm
~
o 5. Araser soigneusement le moule et le nettoyer puis le peser (soit Ph).
<
~ On veillera, au cours de l'arasement à ne pas créer de trous sur la sur-
~ 3 5
0 face arasée.
u
~ Tableau 3.3 : 25 55 6. Oter l'embase et prélever deux prises sur l'échantillon, l'une en haut
v.c et l'autre en bas, et en déterminer la teneur en eau w. On prendra la
Essai Proctor-
~
el Compactage du matériau .~J)j~iij~J~è.!Iif,"oüle. 10 1,6 mm 152 mm moyenne des deux valeurs obtenues.
~ dans le moule ' '1"'' '. "' .•.•..,_" , ...
<
<Il 7. On obtient ainsi le premier point de la courbe dont les coordonnées sont:
Z
III Le compactage s'effectue selon - en abscisse: w, teneur en eau déterminée en 6,
~ : le schéma suivant (fig. 3.3) : - en ordonnée: '(dJ, poids volumique sec qui s'exprime par:
~
III
Z
III
~p:o.ur le moule Proctor : d- (Ph-Pm)
f-
6 cycles de 4 coups plus un '{ - (1 +w)V
dernier coup au centre soit
~
<Il 25 coups par couche. V: volume du moule,
0
•~ Pour le moule C.B.R. : 8 cycles Pm: poids du moule et de son embase,
ri Fig. 3.3: de 7 coups, le dernier ne com- Ph: poids du moule plein de sol à la teneur en eau w,
f-
Ol Compactage teneur en eau du sol compacté dans le moule exprimée en valeur
i portant pas de coup au centre, w:
< de chaque couche 1 1
soit 55 coups par couche. unitaire (exemple: 0,12 et non 12 %). v
c
\ ~ 58 59 ~

[ ".~
'~

3-4. Essai C.S.R. : détermination de la portance ~-4.4 Conduite de "essai


;j
1.Compacter à la teneur en eau wopm, suivant le processus de l'essai P.M.
du sol compacté (NF P 94-078) : (moule C.B.R., dame lourde, 5 couches, 55 coups par couche).
2. Araser le moule et déterminer la teneur en eau de la partie ainsi enlevée.
3. Enlever la plaque de base, ôter le disque d'espacement et retourner le
3-4.1 But de "essai
moule, pour fixer sur la plaque de base l'extrémité qui était en haut,
Dans les travaux routiers, et en particulier pour la Confection des rem- . en interposant une feuille de papier filtre (voir figure 3.6).
blais et des couches de forme, on ne peut admettre que de faibles défor- 4. Peser l'ensemble moule + plaque de base + contenu, à 1 g près.
mations. On détermine donc la portance du sol, c'est-à-dire sa résistan_
ce à la rupture, par l'essai C.Q.R. (Californian Bearing Ratio) ou essai
de portance californien. Hausse

3-4.2 Principe de "essai


Moule C.B.R.
Au cours de cet essai, le matériau est poinçonné par un piston de
19,3 cm2 de section, enfoncé à la vitesse constante de 1,27 mm/min. Disqued'espacement

Les valeurs particulières des deux forces ayant provoqué les enfoncements
de 2,5 et 5 mm sont alors rapportées aux valeurs 13,35 et 20 kN, qui sont Plaque de base
Fig. 3.6 :
les forces observées dans les mêmes conditions sur un matériau de réfé-
rence. Essai C.B.R. Compociag«
1 1. Compactage 1 1 2. Retournement 1 et retoumemeni de
w l'éprouvene
U L'indice C.B.R. est par convention la plus grande des deux valeurs
Z suivantes:
~
!/ • Imbibition - Mesure du gonflement
0
1 Effort de pénétration à 2,5 mm d'enfoncement (en kN) x 100
llÎ Le but de cette opération est de placer le sol dans les plus mauvaises condi-
0 13,35 tions hygrométriques qu'il est susceptible de rencontrer dans la pratique.
~
o
~ Effort de pénétration à 5 mm d'enfoncement (en kN) x 100 Trois cas peuvent être envisagés:
~
0 20 - Pour un terrain particulièrement sec, ne risquant ni de subir des remon-
u
j La capacité de portance du sol est d;a~tant meilleure que l'indice C.B.R. tées d'eau (nappe phréatique profonde), ni de recevoir des eaux pluviales
0 (climat très sec ou revêtement étanche), on peut se dispenser de cette
~ est plus élevé.
a
J
imbibition et faire l'essai à la teneur en eau wopm qui est celle à laquel-
J
(
le l' échan tillon a été pré~é.
~ 3-4.3 Préparation de "échantillon - Pour un terrain pouvant subir de fortes remontées d'eau, ou des inon-
Z
III
~ dations, ou recevoir les pluies d'un climat très humide, on procède à
Le compactage devant être fait dansjles conditions de l'essai Proctor
III
J une imbibition complète (jusqu'à ce que la variation d'épaisseur de
Z Modifié, il faut réaliser l'essai PM, pour pouvoir connaître la teneur en
III l'échantillon devienne inférieure à 0,03 mm par 24 h).
~ eau optimale et la densité apparente sèche maximale (voir essai
Proctor). - Dans les autres cas, qui sont les plus fréquents, on imbibe l'échantillon
~
III
pendant 4 jours en suivant le mode opératoire ci-après:
On prépare alors le matériau à une teneur en eau égale à wopm, on le pul-
a 1. On place sur l'échantillon, successivement, (fig. 3.7) un disque de
~ vérise, en brisant les mottes, mais en prenant soin de ne pas briser les gra-
III
ri!
papier filtre, un disque perforé de gonflement et une charge consti-
~ viers et pierres éventuels. On écrête alors le matériau à 20 mm en enle-
l1l tuée par des disques annulaires de 2,265 g (au moins 2 disques), repré-
~ vant les grains supérieurs à 20 mm et en les remplaçant par une même sentant l'équivalent de la contrainte imposée par la chaussée sur la
.(, masse d'éléments compris entre les tamis de 5 et 20 mm .
, plate-forme de terrassement. rt.
," 62 C
63 rv.
• Détermination de l'indice C.B.R. immersion Lateneur en eau réelle de l'éprouvette est déterminée sur l'éprouvette entiè-
re par séchage à l'étuve à 105°C.
Il correspond à la plus grande des deux valeurs:
Effort de pénétration à 2,5 mm d'enfoncement (en kN) x 100 • Indice C.B.R. immédiat
Les conditions sont identiques à l'I.P.L, mais le poinçonnement se fait
13,35
en chargeant l'éprouvette par les deux surcharges annulaires de 2,3 kg
Effort de pénétration à 5 mm d'enfoncement (en kN) x 100 chacune, lesquelles représentent la surcharge de la chaussée (dans le cas
. 20 . où la chaussée impose une contrainte supérieure à celle obtenue par les
2 surcharges sur l'éprouvette, prévoir des surcharges annulaires supplé-
Remarque: Il est nécessaire de tracer, avant détermination de l'indice
mentaires en conséquence).
C.B.R., la courbe effort-déformation du poinçonnement En effet, un déca.
lage de zéro peut se produire. Il faut alors le corriger (figure 3.9).
3-4.6 Exploitation des résultats

Irdl
o Courbe sans correction d'origine
~
• Courbe nécessitant une correction d'origine C
IF:el 1

.>'
1
211

20

16 ~
/
V 13

-/ 7 ~'\:

<.
ln
12 \'~
..,
"z
/ / 14 -- \
~ ---"
'"
5
l

!l
1/ / Fig. 3./0 :

l-
Il
J
30 Iw%1 Elude C.B.R. apris
~
J
Il 5 10 15 20 25
immersiun
~ ,
11
Fig. 3.9:

j
Correction d'origine de W52~ L
7.5 10
Ilndœl
C.D.R
0-- EnergieProctor modifié
la courbe effort-déforma- lpénél~~
J c c c - ~- Energie Proclor normal
"- lion au poinçonnement
:l 20 ô -- Faible énergie: 20% de
~ l'énergie Proctor nonnal
:l
S 3-4.6 Variantes possibles de l'essai

r 15

;
z
~
t Outre l'indice C.B.R. immersion exposé ci-dessus, il est possible de déter-
miner l'indice C.B.R. dans d'autres conditions. 10
~"
.:!;
• lndice portant immédiat (I.P.I.)
~.,
L'éprouvette est compactée à la teneur en eau (ou à la plage de teneur en 5 !~~.
/ '~' .
\ eau) pour laquelle on veut évaluer l'aptitude du matériau à supporter la
circulation des engins de terrassement pendant la durée du chantier. ~ . '-0':':::::::::-
[ Le poinçonnement se fait immédiatement après confection de l'éprouvette
o
10 IS 20 25 30 c;;:o{J
Fig. 3./1 :
Tracé des courbes
sans utilisation des charges annulaires. 1 1 ISO CB.R.

66 67
[ \'.
4-3. Équipement nécessaire 4-5. Géométrie du densimètre
[ - Une enceinte thermostatée,
et paramètres caractéristiques
- un densimètre de type torpille (densité 1,0000 à 1,0300),
- une éprouvettes de deux litres,
[ - un agitateur normalisé, 4-5.1 Définition des paramètres (fig. 4.1)
- un agitateur mécanique (environ 10 000 tr/min),
-r: h : hauteur du bulbe, .
. -une solution défloculante dosée à 5 % d'hexamétaphosphate de sodium,
_--{r=I,ooool
[ - un thermomètre au 1/1Oe de 0 °C, un chronomètre à la seconde, un tamis
100 mm,
_ r : densité de la solution à
l'instant t,
- un mortier avec pilon muni d'une extrémité en caoutchouc. _ R : nombre de divisions à par- r= l,018 51
tir de la graduation 1,000 O.
[ L'ensemble des matériels spécifiques à cet essai sont décrits très préci-
sément dans la norme NF P 94-057.
Par exemple, une lecture de
1,0185 sera notée R = 18,5 et
Hl ,
r=I,0185, 1 tt,

r - HI : hauteur comprise entre,


d'une part, la limite du bulbe
1
4-4. Préparation de l'échantillon et de la tige graduée et, il

[ La sédimentométrie s'effectue sur un échantillon de 40 g de particules


d'autre part, la graduation r
lue au niveau de l'eau,
sèches prélevées dans le tamisat à 80 um lors de la granulométrie par voie - H r : profondeur du centre de Fig. 4.1:
humide du sol étudié. Pour ce faire, le tamisat à 80 um et les eaux de lava- poussée dans la suspension à Densimètte
1 I~_~~
ge sont mis à décanter dans un bac. L'eau surnageante est siphonnée avec l'instant t.
précaution quand elle est claire, puis le tout est mis à l'étuve jusqu'à sécha-
Le densimètre est gradué de 0,995 a à 1,0300, avec des graduations tous
ge à poids constant. Le tamisat séché est désagrégé avec un pilon en caout-
les 0,000 5. Chaque densimètre étant de dimensions variables, il est néces-
chouc, puis homogénéisé.
r Le matériau, ainsi préparé et sec, est mis à imbiber dans l'éprouvette d'es-
sai avec 500 cm3 de solution défloculante, composée de 440 cm-' d'eau
saire de mesurer celles-ci avant utilisation à savoir:
- la hauteur du bulbe h,
!:: _ les distances entre la limite bulbe-tige du densimètre et les graduations
0:
E-
<Il
::E
distillée ou déminéralisée et 60 cm3 d'une solution à 5 % d'hexaméta-
phosphate de sodium (préparée et conservée à l'abri de la lumière depuis
principales (l,ü30 °;1,020 a ; 1,01 °° ;
1,000 0).

~ moins d'un mois). Ce traitement a pour but d'éviter la floculation des grains La figure 4.2 représente le niveau de l'eau dans J'éprouvette avant et après
Z
tlJ argileux pendant la sédimentation. introduction du densimètre. La tige du densimètre est immergée dans l'eau
::E
s
'UJ Après imbibition dans la solution défloculante pendant 15 h environ, la sur une hauteur Hl et on constate que le niveau de l'eau monte de la hau-
'"ex: prise d'essai est soumise pendant 3 min minimum à l'action de l'agita- teur a par introduction du densimètre.
~ teur à une vitesse de la 000 tr/min. La suspension dispersée, ainsi que Si V est le volume du bulbe, v le volume de la tige immergée sur la hau-
UJ
:;:, les eaux de rinçage de l'agitateur et de son récipient, sont alors immé- teur Hl et S la section de J'éprouvette, J'eau monte de :
2 diatement versées dans l'éprouvette d'essai, dont le volume est complé-
1=
'U.l té à 2 1avec de J'eau distillée ou déminéralisée. v+v
a=--
~ S
o
-l
:::>
L'éprouvette d'essai ainsi préparée, ainsi qu'une éprouvette de 21 conte-
2:
« nant 1 940 crn ' d'eau distillée et 60 cm3 de solution à 5 % d'hexaméta- Le densimètre n'indique que la densité du liquide qui entoure le bulbe,
cc:
o phosphate de sodium, sont placées dans un bac thermostaté à 20°C. la poussée d'Archimède s'appliquant au centre de gravité G du densimètre,
u.J
Lorsque la température à l'intérieur des éprouvettes est stabilisée à 20°C, celui-ci étant pratiquement confondu avec celui du bulbe, la tige étant très
'">- l'essai peut commencer.
-J mince et donc d'un volume négligeable. Vl
~ oC"
70 71 ~
~
',.~,

4·7. Calcul du diamètre D des particules '4·8. Calcul des tamisats cumulés
Ce calcul s'effectue en utilisant la loi de Stockes qui donne la vitesse de Onexprime le pourcentage p des grains de diamètre inférieur à D qui sont
chute des particules sphériques dans un liquide. Celles-ci sont soumises encore en suspension à l'instant t :
à la force de pesanteur verticale et descendante et à la poussée V·ys·Re·yw
d'Archimède, verticale et ascendante. La chute de ces particules se fait p=
à vitesse constante et s'exprime par la relation suivante: 1O.W (Ys-Yw)
. V
d=18TJ--1 p: pourcentage des particules de diamètre inférieur ou égal à D (par rap-
port à la masse de la prise d'essai à l'état sec),
(Ys-Yw)
V: volume de la suspension (en m3),
VI : vitesse limite de chute des grains. Celle-ci s'exprime par le quotient W: masse de sol sec mis en suspension et prélevésur le tamisat à 80 um ïen N),
de la hauteur de chute Hr, exprimée en mètres, par le temps de chute Ys: poids volumique des particules solides. Lorsque celui-ci n'est pas
t, exprimé en secondes, connu avec précision, on prend la valeur conventionnelle de
Tl: viscosité dynamique de la solution. Celle-ci est fonction de la tem- 26,5 x 103 N/m3 et ceci est indiqué sur la feuille d'essai (dans le cas
pérature (tableau 4.1), contraire, utiliser le poids volumique déterminé au pycnomètre);
Yw , poids volumique de l'eau: la kN/m3, 'î«, poids volumique de l'eau (la x 103 N/m3),
Ys: poids volumique des grains solides (valeur moyenne: 26,5 kN/m3);
Re: lecture corrigée du nombre de division (Re = R + m) comptées entre
D: diamètre de la particule en mètres.
la graduation 1,0000 et la graduation d'affleurement.
Ceci peut s'écrire, pour un liquide et un solide donnés:

rt:
t-t- K2=~
D=Ky avec
(Ys-Yw)
4·9. Modèle de feuille de calculs
€.in~ériitti':~~Visco;lié dyil~~iqhe'
JI'·T:.. ,Yù.:~.' iÊ,' ~'.Yi.:'..:'~.·~~1)1fd',~h~fur.~"·U.)~.:?
.'m"'!,;'t~~:{~'
I,"'."'" '" ;. '
~)0(··e °C, ,"
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,,:10-3 Pa.s
'iâ;' ,. ,.;;;"',; .., ""0"' '''.'',
i~:(-
'.Y' ",
"t ~f\:..e 1C-!~~Zif,!lthl~~3,:pa~~_~.t,1'~
'·"',~i,

10 1,307 21 0,977 9 Date:


Chantier:
Il 1,271 22 0,9548 Origine de l'échantillon:
~
~ 12 1,235 23 0,9325 Pourcentage des éléments fins analysés
~ =
•g 13
14
1,202
1,169
24
25
0,911 1
0,8904
par rapport à l'échantillon total O/D: P
Tamisat par
z rapport à
w Temps Lecture (Hr 1 %de
s 15 1,139 26 0,8705 des lectures Lecture Température 1 corrigée D =K Vt grains < D l'échan-
ii R Re p= tillon total
III
~ 16 1,109 27 0,8513 P.p=
~
17 1,081 28 if 0,8327 30 s
~
~ 1 min
J 18 L053 29 0,8148
o Tableau 4./: 1 1
"
2 min
~
1- Viscosité dynamiqlle 1 lU
--
1
1 1027
. " 30 , 0,7975 5 min
III

•o
J
de l'eall en Jonction
de la température !
20 1
!
L002
1
31 0,7808
J
10 min
20 min
~
( Remarque: Le diamètre D déterminé par application de la loi de Stockes est 40 min
~ un diamètre de particule sphérique. Les grains ayant a priori une forme quel- 80 min
o
1 w conque, le diamètre calculé est dit équivalent, c'est-à-dire qu'il correspond à 4h
~
~ 24 h
la chute d'une particule sphérique qui aurait le diamètre déterminé ci-dessus. v,
o
<
;.
74 75 r
"
',.
\
1 • CONSTITUANTS DES BÉTONS

1·1. Bétons, mortiers et pâtes pures


On appelle mortiers ou bétons les matériaux obtenus en gâchant dans un
malax:eur des proportions convenables de ciment, d'eau et de granulats
avec éventuellement un ou plusieurs adjuvants. C'est la dimension D du
plus gros gfànulat qui détermine I'appellation : mortier pour [) :s;4 mm.,
bétons pour D ;e: 4 mm.
Les différents granulats forment le squelette granulaire du mortier ou du
béton. Le ciment, l'eau et les adjuvants forment la pâte liante. Lorsqu'il
n'y a pas de squelette granulaire, on parle de "pâte pure de ciment".

1·2. Ciments
1-2.1 Définitions

Les ciments usuels sont aussi appelés liants hydrauliques car ils ont la
propriété de s'hydrater en présence d'eau et parce que cette hydratation
transforme la pâte liante, qui a une consistance de départ plus ou moins
fluide, en un solide pratiquement insoluble dans l'eau.
Dans le langage courant, le terme de ciment peut être source de confu-
sion lorsqu'il est utilisé pour désigner à la fois:
-la poudre de ciment (par exemple telle qu'elle est commercialisée en
sac),
- la pâte de ciment au moment de son gâchage avec l'eau,
- le produit obtenu après durcissement.
Dans tout ce qui suit, on distinguera ces différents états en appelant:
- ciment anhydre, la poudre de ciment avant son gâchage avec l'eau, o
- ciment hydraté, les composés, insolubles dans \' eau, obtenus par com- r
m
binaison chimique de l'eau avec le grain de ciment anhydre; Z
-l
- pâte fraîche de ciment, le mélange d'eau et de ciment anhydre avant "
m
-i
que l'hydratation n'ait conduit à en faire un solide appelé pâte de ciment
, durcie; ~

LI» .L 79 i
• Fillers
Ce sont des "constituants secondaires" ~es ciments, c'est-à-dire qu'ils ne
.Q. t
deux autres courbes granulornétriques correspond ant à des "hl" 0/4
"ontdes modules de finesse de 1,8 et 3,2 qui sont les valeurs limites, infé-
peuvent jamais excéder 5 % en masse dans la composition du ciment. Ce ~ rieures et supérieures, admises par la norme pour les sables de catégorie
sont des matières minérales, naturelles ou artificielles qui agissent par leur :~, "et B.
granulométrie sur les propriétés physiques des liants (maniabilité, pou-: Toutes ces valeurs, ainsi que celles des valeurs spécifiées des passants à
voir de rétention d'eau). ''f 0,08mm, d, (d + D)12 et D sont fournies par la norme XP 18-540 et reprises
e
." dans le tableau 9.2.
'?f~~
..-- . .,
ANALYSE GRANULOMETRIQUE
Refus
TamiS~~ SABLES 1
(%)
( SABLONS 1 GRAVILLOI'S L
1

1-3. Granulats
100 ~. " 1 1.1 _
1-++++++-*"'':+'';'':'ij',;''Il't-"MF- 1,80 .•~) K~ ! .~
90 .,.y,',<,;,' 1 1 1 /""-' ; ,_., './V
1/ r 1 111- IF·II,
Il' r Il Il ,"-'
, " "wFl '--la
80 . '", .-,. MF = 2.24 ; ,,~, ,kJ.Ll'''' l'7T""
20

70 l,u '>' YI 3D
La norme expérimentale XP 18-540 et la norme EN 12620 définissent les 1"- 'rI MF=3.wii,:t'1r-rtri 1 [:f" 40
60 , " ·1 1 " I•..U.••1, /l'- ft
caractéristiques des granulats pouvant être utilisés pour la confection des -, '1: " V· MF = 2.84 'I<n~ W
50
50 " ' .A '1 1 1.1 ~ V II.
bétons hydrauliques (bétons dont le liant est un liant hydraulique). IL,::''''',' 1 1 1 ", .~
60
40 ."._ "1" .,.;; '7 ~ Max de VSS 'ill,

30 ,#~ 1 vss TVss fie' ~ 70

1-3.1 Familles et catégories de granulats 20


,-' vss-vsi • V . .;-, t"l-~b ~ b l ro. fig, 1.1:
, vsi - SI .>Ii !:...• 80
..J. ~'- ~ MindcYsi ..R-;,''7.I-l-bf-br--i7++++++-l
/7'I Exemples de
10' 1 1 1 1 1 1-"" i~ '.,', • ' ./ 90 courbes
La norme XP 18-540 distingue 4 familles de granulats pouvant être uti- o ~'~ L.,"'T';I~ ... ~ '" ' 100
granulaires
lisés dans la confection des bétons: les fillers, les sablons, les sables et U,Ob3 0,100 U,/6lJ 0.250 U,40
0,080 0.125 0.200 0.3/j 0.50
IJl.IJ
0.80
1,00
1.25
I.bU
2.00
1.5U 4,00
3.15 1.00
b,JO
8
10 14
12.5 16
20
25
31.S
40
50
63
HO
100
125
des granulaIs
les gravillons, Ces familles sont définies au paragraphe 1 de)a premiè- 1 I~~
re partie.
La norme distingue également 4 catégories de granulats : A, B, C et D,
• Autres propriétés
par ordre de qualité décroissante du point de vue des performances du béton Elles sont récapitulées dans le tableau 9.2 de la r= partie.
(cf. tableau 9.2 p. 34).

1-3.2 Propriétés des granulats

• Granularité
Les tamis utilisés pour la classification des granulats sont les tamis à mailles
carrées dont les dimensions en mm sont indiquées sur la figure 1.1.
1-4. Adjuvants
Les gravillons sont désignés par d et D qui représentent respectivement
la plus petite et la plus grande des dimensions demandées. Ils sont appe- 1-4.1 Définition (EN 934-2)
lés dlD (avec d ~ 1 mm). Lorsque d est inférieur à 1 mm, le granulat est
Les adjuvants sont des produits solubles dans l'eau qui, incorporés aux
appelé O/D. C'est le cas pour les fillers, sablons et sables.
bétons à des doses qui doivent être inférieures ou égales à 5 % du poids
La figure 1.1 donne des exemples de fuseaux granulaires (dits de spéci- de ciment, permettent d'améliorer certaines de ses propriétés. Ils sont défi-
fications) à l'intérieur desquels doivent se trouver les fuseaux de fabri- nis par la norme EN 934-2.
()
cation du granulat conformément aux valeurs indiquées dans le tableau ~
m
9.2 de la première partie. Le fuseau du sable 0/4 représenté en grisé sur z
1-4.2 Extraits secs d'adjuvants (EN 480-8) ~
~
\
cette figure est tel que les courbes granulométriques qui le limitent ont
m
des modules de finesse de 2,24 et 2,84. La différence est donc de 0,6, Quand ils se présentent sous forme liquide les adjuvants sont dissous dans ~
~
amplitude maximale admise par la norme pour les sables de catégorie A. de l'eau. Pour étudier les effets des adjuvants en laboratoire, il faut savoir fi>
~
82 o
83 z
"
• Eau libre f..
5.2 Eau totale, eau efficace
L'eau n'ayant pas participé à la réaction d' hydratation est dite libre; mais et eau d'apport (P 18-305 et EN 206-1)
,;'
elle ne l'est que relativement à l'eau liée car la grande finesse du ciment 1
anhydre et la dimension très faible des pores du ciment hydraté font que ~ L'eau doit être au contact des grains de ciment anhydre pour pouvoir les
cette eau est soumise à des forces de surface qui limitent ses possibili_S hydrater. De même, l'eau ne peut jouer un rôle physique dans la fluidi-
tés de déplacement. L'eau libre est cependant susceptible de migrer à l'in- .;~ fication du mélange ciment, sable, gravillons, que si elle se situe à l'in-
térieur de la pâte de ciment et, dans certaines conditions, de s'évaporer. terface de tous ces grains. Ce n'est pas le cas de toute l'eau contenue dans
Eau adsorbée. La migration de l'eau libre à l'intérieur de la pâte de ciment "". "un béton; en effet, une partie de l'eau peut se retrouver piégée-à 1 -inté-
est gênée du fait que l'eau au contact du ciment (anhydre ou hydraté) est' rieur des granulats (ou d'autres produits d'addition) lorsque ceux-ci sont
adsorbée à la surface de ce solide: les forces électromagnétiques, qui agis- poreux. Du point de vue de l'hydratation et du comportement physique
sent à la surface du grain, solidarisent sur une faible épaisseur (de 10 à dumatériau avant qu'il ne soit devenu solide, cette eau ne joue qu'un rôle
15 Â) les molécules d'eau avec le solide, réduisant leur mobilité. négligeable.
Ménisques capillaires. La capillarité se manifeste lorsque les trois phases,
On appelle quantité d'eau efficace, la totalité de l'eau contenue dans
solide, liquide et gazeuse sont en présence. Elle est due à l'arrangement
le mélange, au moment du malaxage, diminuée de la quantité d'eau
des molécules du liquide (ici l'eau) à sa surface de séparation avec le gaz
(ici l'air). Cet arrangement est tel qu'il conduit à la formation d'une véri- retenue par la porosité des granulats et des additions.
table membrane élastique (le ménisque), capable de développer un effort Dans ce paragraphe, comme dans tous les chapitres qui suivent, E
t'.I~
de traction appelé "tension superficielle". C'est cet effort de traction qui et VE désigneront respectivement les dosages massiques et volumiques
explique la remontée de l'eau à l'intérieur des tubes de faibles diamètres en eau efficace par unité de volume du béton.
(les tubes capillaires). Cette remontée est d'autant plus importante que
le diamètre des capillaires est plus fin. La quantité d'eau totale contenue dans le malaxeur ne se limite pas à l'eau
ajoutée aux différents produits (ciment, granulats, adjuvants) juste avant
la mise en route du malaxeur; cette eau ajoutée est appelée eau d'apport.
Pour connaître la quantité d'eau totale, il faut ajouter à l'eau d'apport,
Air
l'eau apportée par les différents matériaux introduits dans le malaxeur (lors-
;oi' Ménisque qu'ils ne sont pas parfaitement secs) et l'eau dans laquelle les adjuvants
peuvent être dissous (cf. § 1-4.2).
Solide (tube capillaire)
:); Exemple:
'~1 Eau
1 Soit à confectionner' un béton dont le dosage massique par mètre cube
.'
est le suivant:

1\ Ciment: C = 350 kg/rnô


Fig. 1.2:
Dépression provoquée
Eau efficace : E = 145 kg/m3
par la capillarité dans Gravillon (sec) : G = 1 100 kg/m)
des tubes
de faible diamètre Sable (sec) : S -= 755 kg/m3

~
l~' Extrait sec d'adjuvant: A = 3,6 kg/m3
z La tension superficielle développe des f&ces importantes qui permettent,
0
~ Soit Wc = 2 % la teneur en eau du gravillon (cf. § 3.2 de la 2e partie) et
w
par exemple, de rendre cohésif un tas de sable humide. Ces forces auront
~ Abc = 1 % son coefficient d'absorption (cf. chapitre 7 de la [re partie) ;
une importance encore plus grande vis-à-vis des grains de ciment o
[ ~
iii
C
~
~
anhydre, car la dimension des pores délimités par ces grains est plus faible
que celle des pores délimités par les grains de sable: elles contribuent à
soit Ws -= 5 % la teneur en eau du sable etAbs = 0 % son coefficient d'ab-
sorption ; soit es(%) = 48 % le pourcentage d'extrait sec contenu dans
~
m
.,~
Z
z \' adjuvant tel qu'il est commercialisé sous sa forme liquide. Les masses
(
:J
la cohésion de la pâte fraîche de ciment. Dans la pâte de ciment durcie,
de matériaux devant être introduites dans le malaxeur pour réaliser un mètre
.,
m

r- ~
f:
~
z
elles conduisent à la mise en compression des capillaires et sont une des
causes du retrait. cube de béton sont les suivantes:
CIl

~
o
0
o 86 87 Z
<Il
ni Il

2-2. Laboratoire des liants hydrauliques En fonction des quantités requises pour réaliser les essais, l'échantillon
sera divisé en autant de lots que nécessaire, soit en utilisant un diviseur
d'échantillon, soit par quartage par un procédé similaire à celui décrit pour
Les normes régissant les principaux essais indiquent à quelle tempéra_
les granulats (cf. page 6).
ture et quelle humidité relative ils doivent être réalisés. Ces exigences Sont
regroupées dans le tableau 2.1. Il ressort de ce tableau qu'il est souhai-
2-3.3 Conservation
table de disposer d'une salle régulée en température à 20°C ± 1 °C et
dont l'humidité relative (HR) soit susceptible d'être adaptée au type d'es- Les échantillons résultants de cette opération sont alors emballés dans des
sais (en général HR ~ 50 %). D'autre plut, pour la conservation' des éprou- sacs ou' récipients faits d'une matière inerte à l'égard du ciment et non
vettes, il faut disposer d'une enceinte dont la température soit de 20°C corrodable. Pour éviter l'éventement ces récipients doivent être remplis
± 1 °C et dont l'humidité relative soit supérieure à 90 %. au maximum et leur fermeture scellée par un ruban adhésif. La conser-
La température influe sur la vitesse de la réaction d'hydratation entre le vation dans de tels récipients ne doit pas se faire à une température supé-
ciment anhydre et l'eau. L'humidité relative de l'air ambiant influe Sur rieure à 30°C et ne doit pas excéder 3 mois. Ces récipients sont marqués
la vitesse d'évaporation de l'eau. Toute modification des conditions de manière à identifier clairement les échantillons et un exemplaire du
ambiantes pourra donc avoir des conséquences sur les résultats des essais. procès-verbal de prélèvement est glissé dans une enveloppe protectrice
placée à l'intérieur du récipient.
Jà~~~;~~i.~~;;~~!~~jti~i;ri~~e!'·
~..-~:Te~Pé~;~U:! 'Humidité
,",,;relatiye,
EN t96·1 Confection des éprouvettes 20°C ± 1 °C ~ 50 %
EN 196·1 Conservation des éprouvettes 20°C ± 1 °C ~ 90%
EN 196-3 Mesure de la consistance 20°C ± 2 °C ~ 65 %
Tableau 2.1 : EN 196-3 Temps de prise 20°C ± 1 °C 2! 90%
Exigences
de température EN 196-6 Perméabilimètre de Blaine 20°C ± 2°C ~65%
v, et d 'humidité relative NF P 15~433 Retrait et gonflement 20°C ± 2 °C 50 % ± 5 %
"~
o
pour les essais

E
>-
l
2-3. ÉChantillonnage du ciment (EN 196-7)
r"' Avant de procéder à des essais, il faut définir l'échantillon censé repré-
z
< senter le lot à tester. La méthode d'échantillonnage concernant les
J
~ ciments est décrite dans la norme EN 196-7.
w
~
"z
(
2-3.1 Prélèvement de l'échantillon
z
~
w Le procédé de prélèvement dépend du conditionnement du ciment; lorsque
U
z le ciment est conditionné en sacs de 50 kg, l'échantillon est constitué d'un
0
u sac choisi au hasard dans un stock suffisamment important. Dans les autres
~
( cas il s'agit de prélever 40 à 5'0 kg de ciment pour les entreposer dans un
III
v:
Ul
conteneur propre, sec et étanche.
1
CI)
Ul
o
0 l:
<Il 2-3.2 Homogénéisation et division !11

1 ~ Z
-1
~
( L'échantillon doit alors être homogénéisé par une méthode laissée à l' ap- VI

J
~ préciation du laboratoire, mais dont l'efficacité fait l'objet d'une procé- ~
dure de vérification décrite par la norme. '"
~ ~
c:: 90 91 zVI

\".",
r~ll
,
3-1.5 Précision de la mesure

En utilisant un pycnornètre de 100 cm3 pour évaluer la masse volumique


d'une masse de ciment 1114 "=' 60 g avec une balance précise à 0,01 g,la
Cette méthode repose sur le même principe que l'essai décrit précédem-
ment mais clic exige un appareillage plus lourd (pompe à vide, dessicca-
leur, thermostat, étuve) et un temps de manipulation plus long.

précision de la mesure peut être évaluée de la manière indiquée ci-après,


3-1,7 Masse volumique d'un ciment composé
Soit .dm la précision de la balance utilisée pour les pesées.
On peut avoir besoin de calculer la masse volumique absolue d'un liant
La masse volumique de l'eau distillée est indiquée dans le; ta~leau 3.I.pour réalisé à partir de deux produits dont les masses volumiques sont
\. différentes températures. connues, par exemple un ciment et une addition de type filler. Soit Cet
Si l'on suppose au cours de j'essai une variation de température de ± 4 "C A les dosages massiques et Pc et Pa les masses volumiques respectives
autour de la température du laboratoire, l'erreur relative sur Pe sera de
J'ordre de 1 %0. Pour ne pas augmenter cette erreur il convient d'éviter
de manipuler le pycnomètre en le tenant à pleine main, de manière à ce
du ciment et de l'addition.
La masse volumique du liant sera: Pl :c
Le dosage en liant sera L = C + A .
Pa
P,"[+Pa"[
C

que la température du verre (et du liquide qu'il contient) ne varie pas au


delà des 4 °C pris en compte.

Tabltau J./ ;
Masst voiumicue de
O('C) 14 16 18 20 22 24 26 28 30
3·2. Mesure de la finesse (E~ 196-6)
l'tau dÎs/iUit en Jonc/ion Pe (glcm3) 0.9993 0.9990 0.9986 0.9982 0.997 8 0.9973 0.9968 0.9963 0.9957
de la ttmptrolUrt
3-2.1 Objectif de l'essai
LlV =~+ Llp, = 0,02 +_1_= 12%, Les ciments se présentent sous forme de poudre finement divisée. Cette
V 1Il2-1Il1 p, 100 1000 '
finesse est une caractéristique importante: lors du gâchage, plus la sur-
face de ciment en contact avec l'eau est grande et plus l'hydratation est
Llp, =~ + LlV = 0,02 + 1.2%,= 1.4%, rapide et complète. La finesse d'un ciment peut être caractérisée par sa
PI 111)-1111 V 90 surface massique: c'est la surface totale des grains contenus dans une
masse unité de poudre. La surface massique est exprimée en m2 de sur-
LI v, 3 LI111 +LlP,=O,03+14%,=29%, face des grains de ciment par kg de poudre; l'objectif de l'essai est d'ap-
Ve 1113-(1115-1114) Pt 20' , précier ceue surface.

LIPc LlI1I LIv, _0.01 +29%,=3,1%,


3-2.2 Principe de l'essai
+-- ,
Pc = -;;;:; ve 60
La surface massique du ciment étudié n'est pas mesurée directement, mais
par comparaison avec un ciment de référence dont la surface massique
La masse volumique du ciment variant-autour de 3,1 g/crn-' elle sera connue
est connue. Il s'agit de faire passer un volume d'air connu au travers d'une
dans ces conditions à ± 0,0 1 g/cm3, ce qui est satisfaisant comme précision.
poudre de ciment. Toutes choses étant égales par ailleurs, plus la surfa-
Pour les ajouts qui, comme la fumée de silice, ne sont pas réactifs avec ce massique de cette poudre est importante et plus le temps t mis par l'air
~ l'eau, l'essai pourra se faire directement avec de l'eau distillée; auquel pour traverser la poudre est long: dans les conditions normalisées décrites
o
,> cas les pesées 1 et 3 n'ont plus lieu d'être, ce qui améliore la précision ci-dessous, la surface massique est proportionnelle à 17,
z de la mesure.
<
3-2.3 Equipement nécessaire
,
~
, 3-1.6 Autre méthode de mesure Q
u, de la masse volumique absolue - Un appareil appelé "perméabilimètre de Blaine" dont la description ,z
!

, complète est donnée dans la norme EN 196-6. Cet appareil est sché-
<.,
•,
,
La norme NF P J 8·558 décrit une autre méthode de mesure de la masse matisé sur la figure 3.2. Il se compose pour l'essentiel d'une cellule ,
<
~
volumique absolue ëesfines. Les fines étaient définies par l'ancienne norme dans laquelle est placé le ciment à tester et d'un manomètre consti- ,
< NF P 18-101 comme les éléments granulaires de diamètre D:$; 0,080 mm. tué d'un tube en verre en forme de U rempli, jusqu'à son repère infé- ~
0
.~ 94 95 ,
z
Répéter la procédure avec de nouveaux lits de ciment jusqu'à ce que deux "
'1' valeurs de V différentes de moins de 0,005 cmô soient obtenues. La mOyen.
ne de ces deux valeurs sera enregistrée comme V.
4 · ~SSAIS SUR LA PATE DE CIM~NT
La constante K et le volume V doivent être déterminés au moins tous les
1000 essais ou chaque fois qu'une modification est introduite dans l'ap.
DURCISSANTE
pareillage.

3-2.6 ·Ordre de grandeur


de la surface massique des ciments

La surface massique des ciments usuels varie entre 300 m2lkg et 500 m2fkg.
Dès que le ciment anhydre a été mélangé avec de l'eau, l'hydratation com-
Si les grains de ciment étaient tous composés de sphères de même diamètre mence et les propriétés de la pâte ainsi obtenue sont évolutives dans le temps,
d, la surface de chacun des grains serait s ~ rcd2 et chacun des geai ns aurait Tant que cette hydratation n'est pas trop avancée la pâte reste plus ou moins
un volume v=(!Cd3)/6, soit une masse ln = Pc (!Cdl) /6. malléable, ce qui permet de lui faire épouser par moulage la forme dési-
S=-fn=>d=_6- rée, Mais au bout d'un certain temps, les cristaux d'hydrates prenant de plus
S. Pc en plus d'importance, le mélange se raidit, on dit qu'il fait prise, et le maté-
riau commence alors à s'apparenter plus à un solide qu'à un fluide,
Pour Pc = 3150 kg/ml et S = 320 mt/kg. on trouve: d = 6 um. La pâte de ciment est essentiellement constituée d'eau et de ciment. Vis-
Un tel grain de ciment aurait une masse ln == 4.10 -10 g. à-vis de ces deux éléments sa composition est définie par le rapport E/C,
Dans ce rapport E et C représentent les concentrations d'cau et de ciment
Les grains de ciment, qui ne sont pas des sphères (puisqu'ils sont obte. exprimées en masse pour un volume unité de pâte. Dans cette pâte il y a
nus par broyage) ont en fait une granulométrie qui s'étale entre 1 um et aussi un certain volume d'air occlus qui n'est pas connu a priori car il
80 um avec un diamètre médian de l'ordre de 15 um. 1 dépend de la consistance de la pâte et des moyens employés pour la mettre
Certains ciments qui sont réalisés avec du c1inker auquel on a ajouté de en place. Bien souvent, un ou plusieurs adjuvants sont également asso-
ciés au ciment pour influer sur les qualités de la pâte.
la fumée de silice peuvent avoir des surfaces massiques beaucoup plus
importantes, En effet les sphères dont est composée la fumée de silice o~i_
des dimensions de l'ordre du dixième de micron, ce qui conduit pour la\
fumée de silice seule à des surfaces massiques comprises entre 15 000 m2lkg
et 35 000 m2/kg. Un ciment composé de 90 % de c1inker de surface mas-
sique Sc = 450 rnâ/kg et de la % de fumée de silice de surface massique'
4·1.Essais de consistance
.J
La consistance de la pâte caractérise sa plus ou moins grande fluidité .
Sj = 15 000 m2/kg aurait une surface massique résultante:
Deux essais normalisés permettent d'apprécier cette consistance:
S=0,9Sc+0,ISJ= 1905m2/kg. -I'essai de consistance effectué avec l'appareil de Vicat conformément
De telles surfaces massiques sont accessibles à la mesure par le per- à la norme EN 196-3,
méabilimètre de Blaine à condition de travailler avec des porosités plus -l'essai d'écoulement au cône, conformément à la norme NF P 18-358.
fortes que celles de 0,500. Ces porosités sont déterminées expérimenta-";
lement. !:... 4-1.1 Détermination de la consistance normalisée
avec l'appareil de Yicat (EN 196-3)

• Objectif de l'essai
Laconsistance de la pâte de ciment est une caractéristique qui évolue au
COursdu temps. Pour pouvoir étudier l'évolution de la consistance en fonc-
tion des différents paramètres il faut pouvoir partir d'une consistance qui
( ,lOit la même pour toutes les
définir une telle consistance
pâtes étudiées. L'objectif de cet essai est de
dite "consistance normalisée",
98 99
~_ S
C'est d'ailleurs pour des valeurs de EtC supérieures à cette limite que le
d(mm

301·
1
j j .X ·.....
i 1
[I1éJangea réellement l'aspect d'une pâte; auparavant il a plutôt I'uspect
d'une poudre dont la cohésion croît quand le dosage en eau augmente.

1 Eneffet la présence d'air et


201
• Pâte de d'eau dans la pâte conduit Ménisque
consistance

-'.11-
101 1 nonnali~ à l'apparition de ménisques Ai, ••. -- particule solide
Fig. 4.J: • capillaires qui solidarisent
É,'OI~liQII 6 ±I mm
dell/consislan'et 1 0 1 !!! 1 l , ! ! 1 !!! 1 1 ! ! 1 ) 1 1 t1
[ . les grains de cirnenr entre
d'unt pliudtcimtnt 0 0,05 0.10 0,15 0.20

0.25

ElC 1
Fig. 4.5:
eUX (cf. § 1-5.1 et figure E.umpln dt particilles
tllfonc/londe EJC L _ ~U~W,~
4.5). En l'absence d'eau rtliits en/rt tilts
par dts mlnisquts
Pour ce même essai on constate que pour EfC > 0,18 l'ajout d'eau se tra- (Ele = 0), il n'y a pas de Eau "libre"
tels ménisques; en l' ab-
! 1 (apiliaim
duit par une fluidification de la pâte: par contre pour des valeurs de EtC
plus faibles, l'ajout d'cau conduit à augmenter la cohésion du mélange. senee d'air (dans l'essai
considéré pour EIC <= 0,20) il n'yen a plus; entre ces deux valeurs de
4-1.3 Influence de l'eau et de l'air occlus E/C la cohésion passe par un maximum pour EtC,.. 0,18 qui correspond
à l'influence maximum des forces de capillarité. Pour EtC> 0, 18, l'aug-
sur la consistance Vicat
mentation de la quantité d'eau contribue àéloigner les grains de ciment
Si pour les mélanges ayant servi à tracer la courbe de la figure 4.3 on prend les uns des autres et donc à fluidifier le mélange.
la précaution de peser le moule vide. puis plein, juste avant de procéder
à l'essai, on peut déduire, de ces pesées et de la connaissance du rapport
4-1.4 Défloculation de la pâte
EtC, la composition volumique du mélange ciment, eau, air.
au moyen d'adjuvants
Soient V le volume du moule, "'0
la masse du moule vide, nt] la masse
du moule plein, me la masse de ciment contenu dans le moule, me celle Il est possible de fluidifier la pâte avec de moindres quantités d'eau en
d'cau et vc' ve et Vv les volumes respectifs de ciment, d'eau et d'air: utilisant des adjuvants appelés plastifiants ou superplastifianls suivant leur
degré d'efficacité.
me 1mc ::::;EIC me + file = ml -11I0 me = (JIll - 1110) 1 (1 + EIC) En effet, même quand les forces dues à la mise en tension capillaire de
vc::::""c1Pe ~=~/~ ~=V-~-~ l'eau ont disparu (du fait de l'absence d'air occlus), il subsiste, à la sur-
Les volumes ainsi calculés ont été reportés sur le graphique 4.4 en fonc- face des grains de ciment, des forces d'attraction qui ont tendance à les
lion de EIC. On constate que le rapport EtC de 0, 18 au delà duquel l'aug- faire s'agglomérer entre eux.
mentation du dosage en eau permet la ffuidiflcauon du mélange corres- Ces forces sont très faibles mais suffisantes pour agir sur ces grains dont
pond à une pâte à l'intérieur de laquelle il n'y a plus que très peu d'air la masse est également très faible, de l'ordre de 10-10 g pour un grain de
,"z occlus. 6 um de diamètre. On dit alors que les grains de ciment floculent, c'est-a-
,
,
(
dire qu'ils se regroupent sous forme de flocons. En rendant leur liberté aux
grains de plus faible diamètre, la défloculation permet un meilleur arran-
,,
ü
100 % gement des grains; cela conduit à diminuer la porosité de l'ensemble et
,z
c
, 80% l rr
l' TI Eau
donc à diminuer la quantité d'eau (le rapport EIC) au delà duquel les forces
de capillarité perdent de leur importance (figure 4.6 page suivante).
1
Ü 60% • j 1 Meme lorsqu'il y efloculation, tous les grains de ciment ne sont pas join-
i,
e 40%
u ITr~' 1-,. tifs. En effet, les forces agissant à la surface des grains ne sont pas seu-
lement des forces d'attraction (responsables de la floculation) ; il existe r
'. -
.
,-.J".
"1.ld_
<,
( 20%
. -t
,
.>~~P.!; ; ?liiI ' aussi des forces de répulsion. En s'opposant aux forces de gravité, les forces
de répulsion maintiennent les grains (ou les flocons de grains en cas de
fïg. 4.4: ,
,,", Composition l'ulumiqllt
d'uni pâlt ln fOl1clion
0% • :1// T floculation) à une certaine distance les uns des autres: ils sont en sus-
pension dans l'eau ~ c'est la raison pour laquelle on dit que la pâte de
:::: 0 0.05 0.10 0.15 0.20 0.25 EIC
dl fie
,
c ciment est une suspension plus ou moins floculée ,
U1 102 103
'I
• Principe de l'essai soit le rapport EalC du coulis adjuvanté et Ete ce rapport pour un cou-
lis non adjuvanté ayant le même temps d'écoulement. La réduction d'eau
II s'agit de mesurer la rapidité d'écoulement du coulis sous l'effet de SOn
permise par l'introduction de l'adjuvant est:
propre poids à travers un ajutage. Plus l'écoulement sera rapide et plus
le coulis sera réputé être fluide. M _Ea-E
E---Y-
• Equipement nécessaire
1, - Un tronc de cône dont les dimensions sont indiquées sur la figure 4.9.
C'est le cône d'écoulement proprement dit. Il est OHVCf{ à sa partie sUpé. • Utilisation du cône d'écoulement modifié
rieure et fermé en sa partie inférieure par un ajutage de 10 mm de dia-
1 mètre. Il a été proposé! d'utiliser cet essai pour lester la consistance des pâtes
- Un récipient, d'un litre de conreuance lorsqu'il est rempli à ras bord. de ciment entrant dans la composition des bétons. Compte tenu de la plus
grande viscosité des pâtes de certains bétons, il peut être utile de modi-
- Un chronomètre précis à 0,5 s près.
fier le diamètre de l'ajutage et la contenance du récipient à remplir pour
obtenir des temps de référence compris entre 5 et 15 secondes. On peut
0155 mm de celle manière chercher la réduction du dosage en eau que permet un
adjuvant donné (plastifiant ou superplastifiant) pour obtenir la même
consistance qu'une pâte non adjuvantée.

Cou,lis de --\ 1 \ JI est également possible de voir comment le dosage en adjuvant influe
CIment • 1"
consistance de la pâle, comme cela a été fait dans l'essai représenté

1
sur la
290 mm
Cône __ sur la figure 4, la. Dans cet essai, AIC représente le rapport entre le dosa-
d'tcoulemem
AjutilÇe.~el Ilaccns de ge en extrait sec d'adjuvant et le dosage en ciment exprimés en masse.
i cap,acut variable pour
l'essai mOOirit:

n
A~OOd'-R R. r.
AjutU!;c "
010mn1 601l11!\ t
(secondes)

1:d8U
rd
40
1:1 I~ml
--0-- Témoin
Il Hg. 4.9: 30
-0- Témoin + 10 % de fumée de silice
Adjuvant: naphtalène sulfonarc

IJ
,,,,0 1=0+ f
Essa; ail rOlit
d"nlllkll1t'!11

20
• Conduite de l'essai
ln - Le cône est rempli
quée sur la figure 4.9.
avec le coulis à tester sur la hauteur de 290 mm indi-
~
10
- Placer le flacon de 1 000 ml sous le cône après avoir laissé échapper
fig. 4./0:
,
quelques millilitres de coulis de manière à chasser l'eau résiduelle.
Tt'm{lId'iC/lIIII'I/II'!J/
- Déclencher le chronomètre au moment de l'ouverture de l'ajutage. a ou rônt dt pti,u
Ale
L'arrêter dès que le flacon est plein. o 2 3 4 (% d'extrait sec) dl' rhum tIl jonrtio/l
L 1 dudmagr tn OII)/II'(IIII!
Le temps t mesuré est significatif de la fluidité du coulis.
1. François de Larrard, Claude Puch, « Formulation des bétons à hautes performances:
• Mesure de l'efficacité d'un adjuvant réducteur d'eau la méthode des coulis", duns Les bétons à hautes performance.'; sous la direction
d'Yves
au moyen du cône d'écoulement Metier. Presses de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Paris, 1990,

On peut tester la réduction d'eau permise par un adjuvant, par comparaison 2. François de Lurrard. « Formulation el propriété des bétons à très hautes performances »;
avec une pâte témoin non adjuvantée. Rapport de recherche LCPC n" 149. Paris, mars 1988.

106 107
• Principe de l'essai
L'essai consiste à suivre J'évolution de la consistance d'une pâte de consis-
tance normalisée; l'appareil utilisé est l'appareil de Vicat équipé d'une
aiguille de 1,13 mm de diamètre. Quand, sous l'effet d'une charge de 300 g.
Thennocouple dans un lit uisse assurant lOI l'aiguille s'arrête à une distance d du fond du moule telle que
tube en cuivre
-i!i - -nction entre la soudure
Pâte (200 ml environ) - le tube en cuivre d=4 mm± 1 mm
Fig. 4.11:
Enceimc isolante - ~ on dit qll:e le début de prise est atteint. Ce moment, mesuré à partir du
. Matériau isolant
pour fI'a/uer l'ilhorion
de Itmpiralllre d'unt
if: J
début du malaxage, est appelé « temps de début de prise ». .

pâte decimw LI _ Le « temps de fin de prise ) est celui au bout duquel l'aiguille ne s'en-
fonce plus que de 0,5 mm.
se poursuit mais à un rythme suffisamment lent pour que la pâte reste mal.
léable. C'est une des propriétés essentielles des liants hydrauliques. Entre • Equipement nécessaire
le moment où l'eau entre en contact avec le ciment et le moment Où la _ Salle climatisée. L'essai doit se dérouler dans une salle dont la tempé-
réaction d'hydratation conduit à une viscosité telle que le mélange n'est rature est de 20°C ± 1 °C et dont l'humidité relative soit supérieure à
plus malléable il s'écoule un temps suffisamment long pour que le maté- 90 %. A défaut d'une telle humidité relative, l'échantillon testé pour-
riau puisse être transporté puis introduit dans les moules. Cette période ra, entre deux mesures, être entreposé dans de l'cau maintenue à 20°C
dure tant qu'il reste suffisamment de gypse pour se combiner au C3A. ± 1°C.
Le moment au delà duquel la réaction s'accélère, conduisant à une _ Malaxeur normalisé (cf, figure 4,1).
rigidité de la pâte qui empêcherait le moulage du matériau est appe- -Appareil de Vicat équipé d'une aiguille de 1.13 mm (cf. figures 4.2 et
lé le début de prise. 4.13).
Le « temps de début de prise" repère donc le moment où l'hydratation
du ciment passe de la période dite dormante à une période d'hydratation
plus active au cours de laquelle la pâte de ciment connaît un brusque JOOg 300,
Aiguillc_1
accroissement de sa viscosité jusqu'au moment où elle atteint la consts- (0_U3mm)

tance d'un solide: c'est le {(temps de fin de prise )) au delà duquel corn.
Aiguille_
menee le durcissement qui peut durer des années et qui sera évalué sur (0"" 1.I)mm)
mortier.
tJ~o.5n"n
Sur la figure 4.11, on a schématisé l'état de la réaction d'hydratation
el! , ,
aux différentes étapes citées: période dormante, début de prise, et fin 1 1
de prise. DéIL"fmillalion du lemps Détermination du temps Aiguille~qui~ de SOli Fig,Hl:
de ~btJl de prise de fin oc prise acces-oirc annulaire
Diltnllilwao!l
~ 1 1 dllltlII/1$ dt priS!'

,,,
,
<
r:
4-2.2 Mesure des temps de début
, et de fin de prise (EN196-3) • Conduite de L'essai

~ Le mode opératoire de l'essai est fixé par la norme EN 196·3.


,
,,
~'
• Objectif de l'essai
Le début de prise dépend de plusieurs paramètres; il varie notamment
Il s'agit de confectionner une pâte de consistance normalisée comme indi-
qué au § 4-1.1. Le temps zéro est celui où l'eau a fini d'être ajoutée au
c
suivant la composition chimique et la finesse de mouture du ciment étu- ciment dans la cuve du malaxeur. La pâte, une fois malaxée, est introduite
> dans le moule tronconique comme indiqué pour l'essai de consistance.
1 dié ; il dépend aussi de la température ambiante et, le cas échéant, des
,
c dosages en adjuvant. Utilisés à une même température et sans adjuvant, L'aiguille est amenée à la surface dc l'échantillon et relâchée sans vites-
,,
'1..
deux ciments différents pourront se distinguer par une plus ou moins gran- se initiale. Lorsqu'elle est immobilisée (ou après 30 s d'attente), relever
, de rapidité de prise. L'objectif de l'essai est de définir, pour un ciment la distance d séparant l'extrémité de l'aiguille de la plaque de base (cf. figu-
,
< donné, un temps qui soit significatif de celte rapidité de prise. re 4,13). Recommencer l'opération à intervalles de temps convenablement
, 110 111
"
4-3.2 Principe de l'essai 4-3.4 Conduite de l'essai
[ La réaction d'hydratation est accélérée par un traitement thermique de Le mode opératoire est décrit par la norme EN 196-3. Il faut confectionner
la pâte, de façon à pouvoir constater l'expansion éventuelle du ciment dans une pâte de consistance normalisée (cf. § 4-1.1) qui sera introduite dans
un délai très court. deux moules.
Après remplissage les moules sont conservés 24 h dans la salle ou l'ar-
4-3.3 Équipement nécessaire moire humide. Au bout de ce temps il convient de mesurer à 0,5 mm près
- Un malaxeur normalisé (cf. figure 4.1). l'écartement A entre les pointes des aiguilles.
[ - Deux moules en laiton élastique, décrits sur la figure 4.16 el appelés « Le moule est alors entreposé dans le bain d'eau à 20°C qui doit être porté
appareil Le Chatelier» (du nom du scientifique qui, à la fin du XIXe à ébullition en 30 min ± 5 min. Ce bain sera maintenu à la température
1 siècle, élabora une des premières théories concernant l'hydratation du d'ébullition pendant 3 h ± 5 min. Soit 8 l'écartement entre les pointes
1[ ciment Portland). Ces moules sont fendus de façon à pouvoir s'ouvrir des aiguilles au bout de ce temps. Soit C l'écartement lorsque le moule,
en cas d'augmentation de volume de la pâte. après refroidissement, est revenu à la température de 20°C.
- Un bain d'eau muni d'un moyen de chauffage, dans lequel il est pos- La stabilité est caractérisée par la valeur C - A exprimée en mm à 0,5 mm

l sible d'immerger les éprouvettes et de porter la température de l'eau


de 20°C ± 2 °C jusqu'à ébullition en 30 min ± 5 min.
- Une salle ou une armoire humide maintenue à une température de 20°C
près:
Stabilité = C - A

± 1 °C et à au moins 98 % d'humidité relative.

r 4·4. Bilans volumiques


30nlTr
Plaquettes de verre Moule élastique en tauon

150 1 de la réaction dlhydratation


, 1 '

~;-' [A;O';I1"
4-4.1 Mesure de la contraction Le Chatelier
[ 030 . ~ Fente
• Objectif de l'essoi
; Mesure nO 1 : Au cours de l'hydratation un volume vc('de ciment anhydre se combine

l
z après 24 h
.,,
(
de conservation à (:) lA à un volume \lei d'eau (l'eau liée) pour aboutir à un volume VI! d'hydrates
:!QoCeI98%HR
(le ciment hydraté). Le Chatelier a montré que le volume VIJ était plus faible
,,
G
que le volume V = \/(.:('
+ \/ei : la réaction se fait avec diminution de volu-

n
c
[ ~
,,
Mesure nO 2:
après J Il
me. Le but de l'essai est de mettre en évidence cette contraction appelée
' ::
dans un bain d'cau
maintenu il ébullition 1 8
contraction Le Chatelier et d'en connaître la valeur.

• Principe de l'essoi
[
[
5,
"
,,
,
Fig. 4./6:
Essai dt srabiliré
avec /'appartil
Mesure nO ) :
après
refroidissement
jUMjU' 1120 CC
n le
11s'agit de mesurer la diminution du volume total d'un mélange d'eau
el de ciment anhydre. Pour faciliter la mesure, le rapport EtC d'un tel
mélange est sans commune mesure avec les rapports EtC usuels. Il est
possible de réaliser cet essai avec des pâtes de rapport EtC correspondant
aux rapports habituels, mais cela nécessite un appareillage beaucoup plus
,,
0
z
~
~ 1

~ Lt Clia/tlier lourd que celui décrit ci-dessous.


,
;
,.<
, 0
W 114 115 l

1
Il
1
4-4.2 Quantité d'eau consommée J.,edéficit de volume dû à la contraction Le Chatelier est donc de
l'ordre de 10 %. C'est cette valeur qui sera utilisée dans la suite.
pour l'hydratation du ciment

Si la durée de l'essai a été telle que la masse de ciment anhydre s'est COOl. L1V = 10 %.
binée dans sa totalité pour former des hydrates, la masse mel d'eau liée V
à l'hydrate est généralement dans un rapport de l'ordre de 0,42 avec la
masse Incc de ciment s'étant combiné:
". m
-.!!. " 0,42 4-4.4 Évolution de la porosité
mec
de la pâte au cours du temps
Autrement dit, il faut que le ciment ait été gâché avec un rapport
E/C ~ 0,42 pour que l'hydratation puisse être complète. Dans cc • Exemple
cas, il restera de l'eau libre à l'intérieur de la pâte après que le
ciment aura été compfëtemcnt hydraté; si EtC < 0,42, il restera Soit 100 cm3 de pâte de ciment non adjuvantée, entrant dans la compo-
du ciment anhydre quand toute l'eau aura été consommée pour sition d'un béton ou d'un mortier, et dont le rapport E/C est 0,50. Soient
l'e> Ve et VII' les volumes de ciment anhydre, d'eau et d'air occlus par unité
l'hydratation.
de volume de pâte au moment de la mise en place. On ne tiendra pas comp-
Ce rapport EtC:: 0,42 ne donne qu'un ordre de grandeur de la masse d'eau te ici du volume d'air occlus (qui n'est cependant jamais nul) : VII;;;: O.
nécessaire à l'hydratation du clinker, car la quantité d'cau consommée par Les 1O0 cmô seront donc occupés par le ciment anhydre et l'eau. Soit la
J'hydratation dépend de la composition de ce c1inker. ou du ciment lors- masse volumique du ciment Pc;;;: 3,15 g/cm3 et de l'eau Pe;;;: 1 g/crnô :
qu'il n'est pas composé que de clinker: elle dépend aussi de la taille des
v, = vc ' Pc 1 Pe' EIC
grains. On peut considérer qu'un grain ayant une dimension supérieure à
v, + Vc ;;;:"c (1 + E/C . Pc/PI!) ;;;:100 cm3 ;;;:)l'c:;; 39 cmô et VI.' :::::61 cm.'.
30!lm ne sera jamais complètement hydraté: l'eau ne pourra pas atteindre
le cœur du grain car elle n'arrivera pas à franchir la barrière formée par les Comme E/C > 0,42 la totalité du volume de ciment anhydre participera à
premiers hydrates. la réaction d'hydratation: vcc = ve- Quand la totalité du ciment aura été
D'autre part toute cette eau n'est pas combinée chimiquement avec le liant hydratée, un volume d'cau VeI::::: 0,42 lice Pc aura été consommé, soit 52 ems.
(l'eau liée chimiquement ne représente que quelques 25 % du poids du Il restera donc un volume de 9 cmô d'eau disponible à l'intérieur de la pâte.
ciment). mais cette eau est liée physiquement aux hydrates et est néces- La contraction le Chatelier (évaluée à 1O % du volume l'cc + l'el = 91 cm3)
saire à la réaction d'hydratation. atteindra L1V:;; 9 cmô. Il y aura donc 9 cm3 de vides gazeux occasionnés
par cette contraction au sein de la pâte quand tout le ciment aura été consom-
mé par la réaction d'hydratation. Le ciment hydraté aura un volume
4-4.3 Expression de la contraction Le Chatelier Vh = v" + v et - LlV" 39 + 52 - 9 = 82cm3,

; en fonction du volume initial Les résultats de ces calculs sont représentés sur la fig ure 4. 19 (page sui-
,
<
vante) qui montre l'évolution de la composition volumique d'une pâte de
~ Soit zîv la contraction Le Chatelier résultant de la réaction d'un volume
cimentde rapportEIC initial égal à 0,50à différents stadesde t'hydra-
et lIel de ciment anhydre et d'eau se combinant pour donner un
V;;;: V/'C
tation: au moment de la mise en place, quand 50 % du ciment a partici-
hydrate de volume VI!;;;: l'cc + 1Ie/- il V. Soit mec: la masse de ciment se com-
pé à la réaction d'hydratation et après hydratation complète.
binant avec la masse Ille! d'eau pour donner le volume VII de ciment hydra-
té. Soit Pc ;;;:3,15 g/cm" el PI';;;: 1 g/cm3 les masses volumiques respec- La porosité d'une pâte est définie comme le rapport du volume d'air et
tives du ciment et de l'eau. On supposé que L1V 1 'nec= 70 nlm3/g. d'eau au volume total de pâte. A l'inverse sa compacité est définie comme
le volume de solide rapporté au volume total. Comme le montre la figu-
l'cc;;;: IIIcc / Pc
.~ re 4.19 la porosité de la pâte décroît avec l'hydratation, puisque l'hydrate
l'd == 0.42I1lcc/PI! prend la place laissée libre par l'eau. Dans cet exemple la porosité passe
de 61 % à 18 % quand l'hydratation est arrivée à son terme. A la fin de
7. V;;;: l'cc: + "el == "hl Pc + 0.42 Ince/ Pt!;;; "ïcc (II Pc + 0,42/ Pe);;;: mec:' 0,737 cm3fg
la réaction le volume de l'hydrate représente 2,1 fois le volume du ciment
~ LI \II (vcc + Veil ~ 70 X 10-3/0,737 = 9.5 % anhydrequi s'estcombinéavecl'eau (82/39),
e,,
:!J 118 119
Avant d'être utilisé pour les différents essais de maniabilité, de prise, de

5 · ESSAIS SUR lES MORTIERS résistance ou de re/rail, ce mortier est malaxé pendant 4 minutes con for-
mément aux prescri ptions de la norme:
_ Introduire l'eau en premier dans la cuve du malaxeur; y verser ensui-
te le ciment; aussitôt après, meure le malaxeur en marche à vitesse lente.
_Après 30 s de malaxage introduire régulièrement le sable pendant les
30 s suivantes. Mettre alors le malaxeur à sa vitesse rapide el continuer
le malaxage pendant 30'5 supplémentaires.
_ Arrêter le malaxeur pendant 1 min 30 s. Pendant les 15 premières
secondes enlever au moyen d'une raclette en caoutchouc tout le mor-
tier adhérent aux parois et au fond du récipient en le repoussant vers le
5·1. Mortier normal (EN 196·1) milieu de celui-ci.
_ Reprendre ensuite le malaxage à grande vitesse pendant 60 s.
Le mortier normal est un mortier qui sert à définir certaines caractérn.
Ces opérations de malaxage sont récapitulées dans le tableau ci-dessous.
tiques d'un ciment et notamment sa résistance. Ce mortier est réal isé confor-
mément à la norme EN 196-1. La norme décrit le sable utilisé pour les OpfraliolU I~lmdutlion !lnuooJU(tion !lftlroou..1ion Racla~eo;k
\lt l'nu du ciment du 'lbk la cuve
essais ainsi que le malaxeur (cf. § 4-1 et figure 4.1).
~, ~, IS,
Le sable utilisé est un sable appelé « sable normalisé CEN EN 196-1 »,
Do'"
Euldu
IIUIllltul' Arrel
JO,
vitetse IrMc
vheee
nplde
1

A(f~l
min Ih

1
."
ViltSu
rapide
lui même étant défini par rapport à un « sable de référence CEN ». Ce sable
est commercialisé en sac plastique de 1 350 g ± 5 g. Sa courbe granula-
métrique doit se situer à l'intérieur du fuseau indiqué sur la figure 5.1.

5·2. Mesure de la consistance des mortiers


ANAl YS.' GItA""ULO\lETRIQUF 5·2.1 Essai au maniabilimètre B

Tam;~;~~~~~!~'~~A~~'~~L~~E~~'~~~i~~~~È~~~~~§~~
'00

., '+
SAilLONS

+-' ,+-
,-
1

i --1 fi
-t-AT\--
GN,\\,ILlONS

1 . _1 ' . 1-:+
(NF P 18-452 et P 15-437)

Objectif de l'essai
: i r-r'lkiil· 1 C'est une mesure qui est utile pour apprécier l'efficacité d'un adjuvant plas-
lj, ,-+_. /-+-+L.;-~ f-" 1++ tifiant, ou superplastifiam. sur la fluidité d'un mortier ou sur la réduction
"" ..i-- __ -+- _. I......L. d'eau qu'il permet de réaliser à consistance égale. Il convient donc de défi-
sc ! rm ._- ,- i ~ f- nir un mode opératoire susceptible d'apprécier cette consistance: c'est l' ob-
: +r--- -l:+'lIi - - 1 jet des essais définis par la norme NF P 18-452 el le fascicule P 15-437.
'. l ~._ -1 . __ 1... .1-

'" f-+ -- Principe de l'essai


10 _1i r-H~ r i 1 c- Dans ces essais la consistance est caractérisée par le temps que met le mor-
o
Fig. S.I:
OJltt.J. 1).11'1 "./"" U.!.'Ifl
lIJ1W O.l~} 0.:0:1 tl,JI,'
Il•.11' 'W
il.'" O-*'
IJ'lCI
U.'
1)."
!.'"
:.'" 1)"
~,~ .1.1.,
•.•~, '" ,.
I!_' ,,,
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~I
~1
,..,
100
1: tier pour s'écouler sous l'effet d'une vibration.
COIII[1osir;cJ/I
gl{IIIUI,'milriqllt d., sab/( 1 J Equipement nécessaire
drrifërwcr CEN
B » et est schématisé
L. -'.

L'appareil utilisé est appelé « maniabilimètre


sur la figure 5.2. Il consiste en un boîtier parallélépipédique métallique
(60 cm x 30 cm x 30 cm), posé sur des supports en caoutchouc, équipé
Ce sable el le ciment à tester sont gâchés avec de l'eau dans les propor-
d'un vibrateur et muni d'une cloison amovible.
tions suivantes: 450 g ± 2 g de ciment. 1 350 g ± 5 g de sable normali-
sé et 225 g ± 1 g d'cau. Le rapport E/C d'un Ici monier est donc 0,50. Un malaxeur normalisé est également requis pour la réalisation du mortier.
122 123

[
F Une chambre ou une armoire humide maintenue à une température de
5·3. Mesure du temps de prise sur mortier 20°C ± 1°C el à une humidité relative supérieure à 90 %.
_ Un malaxeur normalisé (cf. § 4.1 et figure 4.1)
(NF P 15·431) -:Des moules normalisés (cf. figure 5.5) permettant de réaliser 3 éprou-
vettes prismatiques de section carrée 4 cm x 4 cm et de longueur 16 cm
Les essais de prise peuvent être effectués sur mortier. Lorsque "essai a (ces éprouvettes sont appelées «éprouvettes 4 x 4 x 16~~).
lieu sur mortier normal, il est gouverné par la norme NF P 15-431. _Un appareil à chocs permettant d'appliquer 60 chocs aux moules en les
i i 'L'appareil utilisé est loujOur; faisant chuter d'une hauteur de IS mm ± 0,3 mm à la fréquence d'une
l'appareil de Vicat (cf. figure 4.2 chute par seconde pendant 60 s.
1000 g
et 5.4). mais surchargé par une c Unc machine d'essais de ~--------------"
masse additionnelle de 700 g. résistance à la flexion per-
L'aiguille de 1,13 mm de dia.
mettant d'appliquer des
mètre qui pénètre le mortier est
Monier charges jusqu'à 10 kN avec
alors soumise à une charge de
une vitesse de mise en charge
1 000 g. La procédure d'essai est
de 50 Nls ± 10 N/s. La machi-
la même que celle décrite pour f'ig. 5.5 :
ne doit être pourvue d' un dis-
la pâte au § 4 2.2. Le début de Mou/t il J a/riolt!
d positif de flexion tel que celui pOlir tprom·mes
F l ,. .. prise est défini
1 comme le
schématisé sur la figure 5.6. 4x4x/6.
MtjUrrd~~:~~~ i moment où l'aiguille
i cesse de Dor~ltIt"rCO.\7ROU.8
depriuwl1lor/ier ~ s'enfoncer sous l'effet de ce - Une machine d'essais à la
chargement et s'arrête à une distance d du fond du moule de 2,5 mm. compression permettant d'appliquer des charges jusqu'à ISO kN (ou plus
La norme EN 480·2 indique une méthode de mesure très proche adaptée si les essais l'exigent) avec une vitesse de mise en charge de 2 400 N/s
à J'évaluation des adjuvants. ± 200 N/s. Cette machine est équipée d'un dispositif de compression tel
que celui schématisé sur la figure 5.7.

5·4. Mesure des résistances à la compression 5-4.5 Conduite de "essai

et à la traction (EN 196·1) La norme EN 196~ t décrit de manière détaillée


nant cet essai.
le mode opératoire concer-

5-4.1 Objectif de l'essai Avec le mortier normal préparé comme indiqué au paragraphe 5~l, on rem-
Il s'agit de définir les qualités de résistance d'un ciment. plit un moule 4 x 4 x 16. Le serrage du mortier dans ce moule est obte-
nu en introduisant le mortier en deux couches et en appliquant au moule
5-4.2 Principe de l'essai 60 chocs à chaque fois. Après quoi le moule est arasé, recouvert d'une
plaque de verre et entreposé dans la salle ou l'armoire humide.
L'essai consiste à étudier les résistances à la traction et à la compression
d'éprouvettes de mortier normal. Dans un tel mortier la seule variable est Entre 20 h et 24 h après le début du malaxage, ces éprouvettes sont démou-
la nature du liant hydraulique (cf. § 5-1) ; la résistance du mortier est alors lées et entreposées dans de l'eau à 20°C ± 1 °C jusqu'au moment de l' es-
, considérée comme significative de la résistance du liant utilisé. sai de rupture.
~
io 5-4.3 Equipement nécessaire
Au jour prévu, les 3 éprouvettes sont rompues en flexion et en compres-
ol
l sion. Les normes EN 197-1 et NF P 15·301 définissent les classes de résis-
,
, tance des ciments d'après leur résistance à 2 (ou 7 jours) et 28 jours (cf. î
, L'ensemble est décrit de manière détaillée par la norme EN J96~1. Il est
~
,
, " énuméré ci-dessous. tableau 6.2). Ces âges sont donc impératifs pour vérifier la conformité d'un
, .,
- Une salle maintenue à une température de 20°C ± 2 °C et à une humi- ciment. Si des essais sont réalisés à d'autres âges, ils devront être réali-
~ dité relative supérieure ou égale à 50 %. sés dans les limites de temps indiquées dans le tableau 5.1.
,
< ~
z
Ul 126 127 ,
Ces valeurs G28 et Rd caractérisent un ciment donné. Toutes choses étant
(MPa ; égales par ailleurs, un mortier ou un béton aura une résistance finale d'au-
.
"
III,
Il
Illt !~
5' 1

4 1

31
/
. --
----
Compression

_._ Ciment nO]


• tant plus élevée et une montée en résistance d'autant plus rapide que G28
et Rd seront plus importants. Résistance finale et rapidité de durcissement
dépendent de la finesse du ciment et de sa composition.

Sur la figure 5,8, on a également représenté, pour le ciment le plus résis-

t
/0/ --0- Ciment n"2 tant, les variations de la résistance à la flexion en fonction du temps. On
peue y constater hl modestie de ces résistances comparées aux résistances

--
"0
0
l/ .----
rt
Flexion
. • .
à la compression du même ciment.
La figure 5.9 montre les différentes vitesses de durcissement observées
Fig.5.8 :
Euais dt rbistanCt
sur mortitr normal
0
o
. 14 21 28 jours
en fonction des phases qui composent le clinker Portland. De ce schéma
il ressort que les résistances à court terme sont le fait du silicate trical-
«: CPA-CEM 142,5 1 J cique C3S et de l'aluminate tricalcique C3A. Les résistances à long terme
sont le fait du silicate bicalcique C2S, C'est ainsi qu'un c1inker compo-
L'on constate que, pour ces deux ciments, les courbes représentatives de sé à 80 % de C3S et de C3A durcira beaucoup plus rapidement qu'un clin-
l'évolution de leurs résistances en fonction de leur âge sont sensiblement ker dans lequel ces deux phases ne représentent que 60 %.
différentes: leurs résistances à 28 jours diffèrent de même que leurs vitesses
de durcissement.
o
Soit) "âge de ces mortiers exprimé en jour et Gj la résistance atteinte par (MP,)
ces mortiers aujourj. On peut décrire l'évolution de celte résistance en
fonction de j au moyen de l'équation:
60

/ L.,--
50

C'
(Yi = "28
j
R;; (j - 28) + 28 1 -:
40
I~ Cette équation simple, et qui ne dépend que de deux paramètres (U28 et / c,s V c,s
Rd), décrit de façon satisfaisante l'évolution de la résistance en fonction JO
de l'âge.
20 /
C'est cette équation qui a permis de tracer les courbes de la figure 5.8.
Les valeurs de G"28et de Rd pour chacune de ces courbes ont été obtenues 10
/ C,A Fig.S.t:

à partir des 6 essais effectués sur chaque ciment. Ces valeurs peuvent être ,// Él'olurion comparée
des ~iltsstS
C"AF
obtenues grâce à un logiciel de lissage (solveur d'Excel par exemple) qui o de durrisulnml
calcule les deux paramètres de façon que la courbe résultante passe au plus o 30 60 90 120 jours des diffirtnus pham
1 1 du clinkerl
près des points expérimentaux.
A défaut d'un lei logiciel, 0"28(ici la classe vraie du ciment) peut être éva-
luée facilement à partir des essais à 21 el 28 jours. Pour les ciments étu- 5-5.2 Influence des adjuvants
diés ici la classe vraie est de 49,5 MPa pour le ciment n" 1 el de 44 MPa sur les résistances mécaniques
pour le ciment n" 2. Rd qui est un coefficient inférieur à l, et qui est d'au~
, tant plus élevé que le durcissement est rapide, pourra être obtenu par l'influence d'un adjuvant sera observée par comparaison avec le mortier
•• approximations successives. Dans l'exemple de la figure 5.8, Rdl :;: 92 ~ normal. Lorsqu'il s'agit de juger de l'effet d'un accélérateur de prise ou
~ pour le ciment nO ) présentant la plus rapide montée en résistance e,t de durcissement sur les résistances d'un ciment, il suffit de confection- o
o
l
, Rd2 = 83 % pour l'autre. Rd est exprimé en pourcentage car l'équation ~i~ uer un mortier de même composition que le mortier normal el qui ne s'en I
•, dessus montre (en faisantj ~ 00) que Rd représente la fraction de la résls· distingue que par une certaine quantité d'extrait sec de l'adjuvant. La cour- •z
,,
, tance· finale atteinte à 28 jours: be nO 1 de la figure 5.10 correspond à des essais réalisés sur mortier nor-
~

~ Rd= 0;, "'--- Bogue, La chimie du ciment


~
,
,
<
"~ 1.Robert Hermann Portland. Eyrolles, Paris 1952.
az
• 130 131 •
l- ••
Les moules ont été pesés vides (m,) puis pleins (m2) avant d'être entr-. tise en place. Pour une énergie de compactage donnée (ici deux fois
posés dans la chambre humide; d'où la masse du lot de 3 éprouvettes: 60 chocs sur la table), au delà d'un optimum, lorsque "on relire de l'eau,
m :::111 - ni . la mise en place se fait mal et le volume d'air occlus augmente plus
,- ", 3 2 t
vite que la quantité d'eau ne diurunue : d ans ce cas, l ' optimum serait.
·1 Soit V3 = 768 cmê le volume des 3 éprouvettes 4 x 4 x16. La masse velu. obtenu pour EIC = 0,61.
rnique du mortier est:
m,
J , v,
p=-.

Composition volumique de la pâle REsistances en fonction de EIC


en ron('lion de EIC
Soient me. la masse de ciment introduite me. la masse
dans le malaxeur,
d'eau, m,f' la masse de sable, et Pc. Pet Ps leurs masses volumiques res- Il ~ ~ FP"" (MP.) 1 1 [ [ [

n I~II~ "1- t~~


pectives. Le volume occupé par ces matériaux est: %

, me me ms
v:-+-+-·
Pc Pe o, Ai'LJ
L Si le mortier ne renfermait pas d'air occlus, sa masse volumique serait:

nlc+me+ms
Eau 1 40
••
' , "••
'0 ~
C
Rësiuance observëe
Résistance déduite
de la formule de Féret
~

p' 20 1 Il 1 1 1
1
v

Si P::; p', le mortier est effectivement sans vide. Si p < p', il Y a un volu- JO 1 1 1 1 1
2. '%
me Vv d'air occlus dans les éprouvettes. Soit Ciment
% ~ TructionJ... M II!:! JD-l Fig. S.Il:
Rda/ion
l3=plp'. 1 1 1 1
, / o 1 1 tn/rt lapaliuiré

n Le mortier en place occupe en fait un volume v> v' :


ElC= 0.50 0,54 0,61 0,68 0.4 0,5 0,6 0,1 mc de lapâ/t
nla rési'slonCt
'. v::; v'/{3::; v' + Yv ! 1 d'un mortier
.• J
i~1 Soit v, le volume d'air occlus par unité de volume de mortier en place:
l
..l V,= v, Iv= (v - v')lv
La résistance varie ici dans le même sens que la compacité de la pâte,
en traction comme en compression. C'est un résultat général qu'un
"l V, = 1- fi ingénieur, Féret, a traduit, dès 1896, par deux relations qui sont en
excellent accord avec les résultats expérimentaux:
1:·: Les dosages C, E et S en ciment, eau et sable par unité de volume de mor-
1:1
, tier en place ainsi que le volume qu'y occupent ces matériaux ont pour
expression: (Je=Gc(Je)( V + ~ + V
V )2
e v

1] -, •<
C = f3 me 1 v'

'"Ve = CI Pc
E = fim, Iv'

V, = El p,
s = f3 m,Iv'
V,
w Vs = SI Ps
[,l,'
"
>, Ut : o, (Tt) Ve + Ve + VI'
J. ,,
0 o
,
Ï
,
, C'est à partir de ces relations qu'ont été calculées les compositions Dam ces relations ac e.t Oj sont les résistances du mortier à la compression
•, .M:'
volumiques des pâtes de .~fnent servant de liant aux mortiers dont les et à la traction Lge et CI sont des coefficients dépendant du sable uti- l
, résistances sont indiquées sur la courbe de la figure 5.12. On consta- ~
[l)' ~
Usé; (Je)et Ut) son~ les résistances à la c0"!i>ression et à la traction du ,

..:...J,I
,
<
à1 134
te que lesrésistances varient inversement à la porosité de la pâte à sa ciment utilisé au jour considéré (cf. § 5-4)~
... 135
iz,
l
t'
terminée, il reste à pratique
à pouvoir procéder à la me:
5-8.2 Retrait plastique ou premier retrait Dès que la prise commence, les grains de ciment sont reliés entre eux par
des hydrates (cf. figure 4.11) et la pâte commence à se rigidifier. Cette [ ,i trémité des plots ne servan
d'un gel silicone pour empê
On sait que la réaction d'hydratation s'accompagne d'une réduction de rigidification s'oppose aux déformations voulues par la contraction Le l'étanchéité de l'ensemble:
volume LiV, appelée contraction Le Chatelier, qui représente environ 10 % Chatelier. C'est pourquoi la pâte durcie ne connaîtra jamais le retrait quer un poids pratiquement i
du volume initial d'eau et de ciment anhydre se combinant au COurs de linéique de 3,3 % qui devrait correspondre à la contraction volumique de
la réaction (cf. § 4-4.3). Tant que la prise n'a pas eu lieu, c'est-à-dire tant
que les grains de ciment en cours d'hydratation et en suspension dans l'eau
ont la possibilité de sc déplacer les uns par rapport aux. autres, on peut
10%.

,.
11~t
i.III"
..\
1
,1
puissent être validées.

SiI' on procède
(DL = 0,50), on constate qu
à de tels es
5-8.3 Mécanismes des retraits e t gonflements
considérer que cette contraction s'applique au volume total de lit pâte. La...· après prise
des éprouvettes de mortier Tl
courbe de la figure 5.16 représente la progression senté Sur la figure 5.18 un fo
Chatelier dans les 4 premières heures de l'hydratation
de la contraction Le
(c'est le début de
"1 l, résultat, tel qu'il est observé
• Retrait
la courbe représentée sur la figure 4.18).
On sait (cf. § 4-4.5) que l'hydratation du ciment s'accompagne, du fait Le retrait qui se produit el
Pour le ciment ayant servi à l'essai.Ie début de prise se produit aux envi- J
de la contraction Le Chatelier, de la création d'un fin réseau de pores capil- se manifeste que pour des'
rons de 2 h 30 min. A cet instant, pour l'essai considéré,
est de l'ordre de 5 mmê/g soit environ 7 % de la contraction
luée ici à 70 mm3/g. Dans ces conditions, avant la prise,
LIV1V = 0,07 x 10 %
la contraction

= 7 %0
finale éva-
laires à l'intérieur de la pâte de ciment hydratée. Dans un premier temps
ces capillaires sont saturés en eau. Mais lorsque la consommation
pour l'hydratation du ciment provoque leur assèchement,
d'cau
cela aboutit à
la formation de ménisques. On s'accorde à expliquer le retrait par les forces
f H
Ce retrait est appelé retrai

r
de traction (capillaires ou autres) qui se développent de ce fait à l'inté- M(% 0)
ce qui correspondrait (si la pâte restait totalement déformable) à une défor- e luta\~p~vellle~
co~se~~e~
rieur des capillaires les plus fins (cf. § 1-5.1). Le départ d'eau par éva-
mation linéique importante: ,1 1
poration a les mêmes conséquences.
LlL 1 LlV o
-=-·-=23%0.
L 3 V ' • Gonflement
C'est cette déformation avant prise qu'on appelle "retrait plastique" ou Le gonflement observé après la prise est dû à la constitution d'hydrates ~.,..
:~.:::. '- ,
premier retrait. Elle est délicate à mesurer car il faut opérer sur un maté- massifs comme la portlandite, Ca(OHlz, dont la croissance fait pression "
riau non rigide; il n'y a pas d'essai normalisé permettant de J'évaluer. Ce sur l'ensemble de la structure et en provoque la dilatation. Ce gonflement , ...- .
-o.s
retrait linéique est celui que connaît la pâte en l'absence de tout échan- s'oppose en partie au retrait et est lié à la quantité de chaux libre non hydra- ... - ~
ge avec l'extérieur. Si dans le même temps il y a départ d'eau par éva- tée restant après le début de la prise. Si cette quantité est faible, le gon-
poration,le retrait s'en trouvera augmenté du fait de l'augmentation des flement pourra être négligeable.
" , .. , ,
tensions capillaires (cf. figure 4.5).

.1,1
1
f"ig. 5.18:
5-8.4 Mesure du retrait sur éprouvettes
Re/roil tndogtnt ., 1 ~
de mortier (NFP 15-433) o se
el retrai,IOlal
"
o
o

• .1
2 3 4 5 6 heures
• Objectif de l'essai
Il s'agit d'évaluer le retrait, ou le gonflement, que provoque Leciment étu-
l d'iproll,·tIIn dt Tarpon
Ele.0.27 L' _

dié sur des éprouvettes de mortier normal. phénomènes internes au maté


• • • Principe de l'essai ., •,
l'extérieur .
, Il est aussi appelé retrait d'ouse
a On compare, à différents temps t, la variation de longueur d'une
-5 ~
•,
w • • éprouvette
origine.
4 x 4 x 16, par rapport à sa longueur à un temps to pris pour ,
o
,
provoqué par un assèchement i'
pour l 'hydratation, la quantité d
~ o
,
o
• • Équipement nécessaire ,
l
w
"
•,
les plus petits capillaires de la p
capillaires y induisant des contn

~~ Con trac/ion U Fig. 5.16: 1
Chaulitr j Vin le, 1 1 1 1

i1

•1 J Il est décrit dans la norme NF P 15-433.
- Une salle dont la température est maintenue à 20°C ± 2 °C et l'humi-
l

"•
~
,

~
(
• 142
w•
Pour les éprouvettes de rapport
asséchés puisque, au delà de Ell

--
: dans les premiires heures (mm3/g)
:( de /'hfdra/a/ion dité relative à 50 % ± 5 %.
• ~
~ 138 139 ,
a
ur l'hydratation (cf. § 4-4.2); c'est la raison pour laquelle, pour de tels
~pporls EIL, le retrait endogène est négligeable.
Ceretrait est dit encore retrait d'hydratation,

,"Séchage
'" s autres éprouvettes ont été conservées à 20°C ± 1°C dans l'eau ou dans
l'air(HR =65 % ± 5 %). Pourcelles qui ont été conservées dans l'air, on obscr-
l'l'Ve eurla figure 5.l9.des pertes de poids non négligeables qui correspondent
î un départ d'eau par évaporation. La perte de poids des éprouvettes THP est
la plus faible, de l'ordre de 1.5 % (courbe n" 2 ) : ces éprouvettes sont les
1ll0insdosées en eau. Les éprouvettes 4 x 4 x 16 et 7 x 7 x 28 de mortier nor-
malont des perles d'cau comparables (de l'ordre de 3 %), mais les éprou-
velles7 x 7 x 28 (courbe nO7) mettent plus de temps à sécher que les éprou-
vettes4 x 4 x 16 (courbe n" 5): l'eau a plus de chemin à faire pour atteindre
lasurface d'évaporation quand la dimension des éprouvettes augmente.
.qué par des
Leséprouvettes conservées dans l'eau gagnent au contraire du poids (courbes
3aet 6a de la figure 5.19), signe que l'eau tend à occuper les vides de la
pâte: ceux occasionnés par l'air occlus à la mise en place et les vides pro-
duits par la contraction Le Chatelier au fur et à mesure de l'hydratation.
Lorsque les éprouvettes entreposées dans l'eau en sont sorties pour être
exposées à l'air (ici entre 105 et llOjours après leur immersion) elles per-
,nscrvtes
dans J'ail
dent à leur tour du poids, mais plus faiblement que les éprouvettes de même
-.. nature qui sèchent depuis leur démoulage; c'est qu'une partie de l'eau a
étéconsommée par "hydratation, il y en a donc moins susceptible de s'éva-
iant (C,) porer (c'est particulièrement net pour le mortier THP - courbe 3b - qui
nerendra qu'un peu plus de la moitié de l'eau absorbée); et d'autre part,
ledépart d'eau est freiné du fait que l'hydratation diminue la porosité de
l'éprouvette et donc augmente son imperméabilité (cf. § 4-4.4).

U [IIIJ III :
'.;r-rnJbft++
~~.••L
\1.•. 1
r-r
"-1"'-'
1
-.1 ~I 1 •
1
1
1
• 1

o
Fig. 5.J?:
,
Ï
z
Variation d~ la masse ~
des iprowve/ltS
~
ln/onction
L
112 140 168 196jotl~
1 du temps •
143
az,
_ CEM IV : ciment pouzzolanique (CPZ),

6 · CLASSIFICATION DES CIMENTS ~ CEM V : ci ment composé (ou ciment au laitier et aux cendres:

1.-aproportion (en masse) des différents constituants est indiquée dans le


CLC).

lableau 6.1. Les constituants marqués d'une étoile (*) sont considérés
comme constituants secondaires pour le type de ciment concerné; leur
Nota: Le fascicule de documentation P 15-010 rassemble les règles et total ne doit pas dépasser 5 %. (Lesfillers sont toujours considérés comme
les critères d'utilisation des différentes catégories de ciment en fonction des constituants secondaires.)
de l'ouvrage. et de son environnement. donne également pour chaque .1
produit les utilisations recommandées et les précautions à prendre.

6·2. Classification des ciments


6·1. Classification des ciments en fonction de leur résistance normale
en fonction de leur composition Trois classes sont définies en fonction de la résistance normale à 28 jours.
Les ciments constitués de clinker et des constituants énumérés au § 1-1.3 Elles sont appellées « classe 32,5 », « classe 42,5 » et « classe 52,S ».
sont classés. en fonction de leur composition, en cinq types principaux Chacune d'entre elles se divise en deux sous-classes « N ) et « R ». La

par les normes NF P 15-301 et EN 197-1. Ils sont notés CEM et numé- sous-classe « R » désigne des ciments dont les résistances au jeune âge
rotés de 1 à 5 en chiffres romains dans leur notation européenne (l'ancienne sont élevées. Elles doivent respecter les spécifications et valeurs garan-
notation française est indiquée entre parenthèses) : ties du tableau 6,2. Les valeurs en italiques sont les valeurs garanties lors-
qu'elles sont inférieures aux valeurs spécifiées. Les valeurs entre paren-
- CEM 1 : ciment Portland (CPA dans l'ancienne notation française),
ihèses sont celles indiquées parla norme NF PIS-3D 1 lorsqu'elles sont
- CEM Il : ciment Portland composé (CPJ),
plus exigeantes que les valeurs indiquées par la norme européenne.
- CEM III : ciment de haut fourneau (CHF),

Clm.j'" Ci_I~Plt(·'1~·ctllletft";'!}~-~~,.4..,Onie'nC"'(. CllPeDt-l.~~


Port-Portlaod i;_' -', de
blut rOUl"lleh '. • pounollnlque COlPpostlJ"7
Ilod..,~~m~ ~-,-: '~-;'"at-i:~i_..,,_~t:f.:~t,
" ,~vr:1'.j, .h-' •

CEM 1 CEM 1 CEM 1 CEM 1 CEM 1 CEM 1 CEM CEM 1 CEM


CEMI IIJA II/B II/fA 11I/6 [II/C IV/A IV/B VIA VIB
> 75 (90)
Cllnke.r 2:95'*1 ;!;30'lI2:6's%1 ;!;1's'I> 12:20% 1 >5% 12:65% 12:45'11 12:40'1> 1;!;20'lo ~ 32,5 1
30
s 52,S 1- ~ 800
1
-60(90) ~10
(K, S94't, S19~ S64'1> S14'11 S19'k S89% S64'1> S64'11 S18%
"Laitier'
(S) •
,.•, 21 %SI ;!;16'1>1''''''12.81
S6S'I> S80'k S9,S'
'II 2: 18 'II 12:11 ~
SlO'lo S50'lo ~ 32,5 1 ~ 52,S 151 000
> 75 (90)
-60 (90) 510
30 1
PollZZOtanes
total 1 101111 Il 'liS 116 % S 118 % S 131 % S
(PouQ) > 60
1 1 1 1 ~ 42,5 1 5 62,5 1 5 1 000
40 1
50 (60) 510

, ~ 20 > 60
>
,,z 18
~ 42,5
40
1 s 62,S 1 5 1 000 1 50 (60) 510

de de
ü ~ 20
510
~ Sdu5tes ,',,;. /8
Q ~i1ice 1 silice:
1'-'0;' h
z Tableau 6.1: ,;, ,_• _ -'<
o ~ 30
Dhigna/ion dîwrn - ,S IO'lllls 10%11 •
~ des diffirel1ls types f-c-·~(L7":..:LL:':...:.~ -J---f----+---+--+--+---/---f-.----1---+--1
28
u
'~I FÏlIen:',
"•
;;
<
de ciment en fonction
de leurcomposilion L L __ L_--L__ -L__ J..__ L __ L_--.JL_..J __ ...l__ J (1) Le retrait spécifié ne concerne que les CEM 1 et les CEM II.

146 147
u"
" 1

6·5. Ciments présentant des spécifications '7 • ESSAIS SUR LES BETONS
particulières
6-5.1 Ciments pour travaux à la mer - PM 7·1. Définitions
..(NF P 15-~17) On sait que le béton est le matériau obtenu en solidarisant, par une pâ.te lia Ille
decimellt, un squelette granulaire composé d'un ou plusieurs sables, et d'un
Ces ciments (appelés aussi « prise mer ») présentent des teneurs limitées
OU plusieurs graviers. Comme le liant a des propriétés hydrauliques, ces bétons
en aluminate tricalcique (C3A) qui leur permettent de conférer au béton
sont aussi appelés bétons hydrauliques.
une résistance accrue à l'agression des ions sulfates en présence d'ions
chlorures. au cours de la prise et ultérieurement. Lorsqu'il entre, dans la composition de la pâte liante, des doses importantes
Ces ciments sont: desuperplnstifiants, on appelle ces bétons, bétons hautes performances (BflP),
car la réduction d'eau permise par le superplastifiant contribue à l'obtention
- des CEM J, CEM 11,CEM III. CEM III/C, CEM V, définis dans le tableau
de résistances élevées (pouvant atteindre 70 MPa) et parce que l'ensemble des
6.1 et qui possèdent des caractéristiques physiques et chimiques com-
qualités du béton (la durabilité notamment) s'en trouvent améliorées.
plémentaires,
- des ciments prompts naturels (eNP) el des ciments alumineux fondus Lorsque l'adjonction de fumée de silice permet une réduction d'eau supplé-
(CA) ayant présenté un bon comportement dans le milieu considéré. mentaire on parle de béions très /raules performances (BTHP) ; pour ces
bétons les résistances peuvent dépasser 100 MPa.
6-5.2 Ciments à faible chaleur d'hydratation - CP Lorsque ces bétons sont suffisamment fluides pour se mettre en place sans
(NFP15-318) vibration, par simple gravité. on dit qu'on a affaire à des bétons auto-
nivellauts (BAN) pour les bétons coulés horizontalement (cas des dalles)
Ce sont des ciments qui présentent, 12 heures après le gâchage, une hydra-
ou auto plaçants (BAP) pour les bétons coulés verticalement (cas des voiles).
tation peu exothermique. Ces ciments sont des produits dont les caracté-
ristiques sont complémentaires des ciments CEM 1, CEM II, CEM III, CEM
IIIIC, CEM V, définis dans le tableau 6.1.

6-5.3 Ciments pour travaux en eaux à haute


teneur en sulfate - ES (NF P 15·319)
7·2. Gâchée d'essai (HF P 18·404)
La norme NF P 18-404 distingue les essais d'étude des essais de convenance
Ces ciments présentent des teneurs limitées en aluminate tricalcique (C)A)
el de contrôle, Les essais d'étude sont exécutés sur un béton réalisé en labora-
qui leur permettent de conférer au béton une résistance accrue à J' agression
toire. Les essais de convenance ou de contrôle sont exécutés sur le béton gâché
des ions sulfate au cours de la prise et du durcissement. Ces ciments sont:
dans la bétonnière ou le malaxeur utilisé sur le chantier. La norme EN 12350-
- des produits dont les caractéristiques sont complémentaires des ciments
1précise la manière dont doivent être effectués les prélèvements de béton des-
CEM 1, CEM II, CEM III, CEM III/C, CEM V, définis dans le tableau
tinés aux essais.
,
, 6.1,

,z
w

Ü
- des ciments alurnineux fondus (CA) ayant présenté
ment dans le milieu considéré.
un bon comporte- 7-2.1 Essais d'étude
Les essais d'étude sont les essais qui permettent de vérifier, en laboratoire,
~
c
les qualités des bétons, notamment leur maniabilité et leur résistance. o
i,
z La gâchée exécutée par le laboratoire pour ces essais doit être telle qu'elle
0 z
j
~ permette d'obtenir un volume de béton compacté excédant celui des éprou-
,
~
,, vettes d'au moins 25 %. Le volume de la gâchée doit être compris entre la ~
e

,
<
moitié et le tiers du volume total de la cuve.
151
"az,
o 150
Plaque
Le seuil de cisaillement renseigne sur la contrainte minimale à appliquer au
Mwl.:
Tige de piqu:all~ d'aooui matériau pour provoquer un début d'écoulement.

En!onnoir La viscosité relie la variation de la vitesse d'écoulement à l'augmentation de

t
~gle gradoo:
la contrainte appliquée.

Pâte de ciment r>: Affaissemen.1 de 23 cm

't' ,,;."~~.
'\ -'
Bilon non IIdjuVlnl~ : l'Il.ffaiuemenl
?~
gëton adjuvant~ par un superplastifiam:
1

Hg. 7.3:
n·3 pu être obtenu .que I),U un dosage raffaissernent n·eSI pa~obtenu 3U Extmp/t d'uli même afflm·

1
1:
Fig.7.1: !-Miseenplaccrm 2·An.~nenl 3·Soolèvcme~!du 4-Mesun:dc:1'IIffaî."SC11lCfl11t
1
en cau exccuif:,1 y Il.ségrégation. détriment de Ill. cohésion.
umfnl ne signifia/II pm la
1 mêm( mnniabilili
. . piquage (en 3 oouc:hefi) (d:l11Sla mÎm.lle

Il
moule Irorn:onlqllC'
Mtsurt de 1 nffGl$ultlfm (enlre 3 e! 101) qui suit le démoul3gC)
DUCQl1td·,',brom.1 L --.J
L'affaissement est bien corrélé au seuil de cisaillement: plus l'affaissement est
tenu s'affaisse plus ou moins suivant sa consistance. Celle ci est caractérisée important et moins le seui1est élevé. Mais il ne donne aucune information quant
1 à la viscosité. Celle-ci peut être reliée à la vitesse à laquelle se produit l'affais-
par cet affaissement, noté h, et arrondi au centimètre le plus proche. La mesure
doit être effectuée sur le point le plus haut du béton et dans la minute qui suit sement: plus faible est la vitesse à laquelle se produit l'affaissement et plus la
le démoulage. La durée totale de l'essai, du début du remplissage à la mesure viscosité est élevée. Mais cette vitesse est délicate à mesurer et n'est pas prise
de l'affaissement ne doit pas excéder 2 min 30 s. encompte dans la normalisation actuelle.
Or, les bétons dont l'affaissement est obtenu par un fort dosage en adjuvant
• Classes d'affaissement superplastifiant connaissent une importante augmentation de leur viscosité
La norme EN 206 définît 5 classes de consistance, en fonction de l'affaisse- comparativement aux mêmes bétons non adjuvantés, C'est pourquoi pour de
ment mesuré, Elles sont indiquées sur la figure 7.2. Sur cette figure, les rec- telsbétons, il paraît souhaitable de travailler avec des affaissements au moins
tangles blancs représentent la variation possible d'affaissement correspondant égaux à 15 cm.
à la classe considérée. Les classes sont notées 5 l, 52, 53, 54, 55 et appelées Par contre cette augmentation de la viscosité joue un rôle favorable pour de
classes d'affaissement. S rappelle ici l'initiale du nom de l'essai en anglais: forts affaissements: elle permet d'éviter la ségrégation que connaîtrait un
slump test. béton non adjuvanté présentant un affaissement élevé (cf. figure 7.3).
La norme XP P 18-305 définit les 4 premières classes de la même manière, L'abaissement, voire l'annulation, du seuil de cisaillement obtenu grâce à
mais les note F. P, TP et FI (Ferme, Plastique, Très Plastique et Fluide). j'emploi de fortes doses de superplastiûanrs permet aujourd'hui de réaliser
des bétons « Clutollivellaflls » ou « outoplaçants » qui peuvent se mettre en
La classe S5 correspond aux bétons autonivellants (BAN) pour lesquels il est place sans vibration el sans ségrégation.
plus significatif de mesurer l'étalement (d) correspondant à la moyenne de
deux mesures dans deux directions perpendiculaires. Dans ce cas, il est d'usage De tout cela il ressort que la consistance mesurée par l'essai d'affais-
de remplir le cône sans piquage. sement au cône ne suffit pas pour caractériser la maniabilité d'un
béton et qu'il faut toujours préciser la manière dont cet affaissement
a été obtenu: notamment le dosage en superplastifiant.
,
It Ccml

'""
us 5 c/auts
Fig.7.1:
de consu: r;:r: 1) , "
l~
• Exemple de test d'adjuvants au cône

III/let Illtsuries ail fljllt


i/·Abroms
1 1 em s: h
S·hm
~ cn, S "
SQ~ .•••
10 cm S"h S I~ cm IbcmS"hS2lcm Itl!llcm J Les propriétés fluidifiantes des superplastifiants présentent l'inconvénient de
ne pas toujours se maintenir dans le temps. De ce point de vue, les super-
plastifiants peuvent avoir, en fonction de leur composition, des comporte-
• Limites d'information de l'essai d'affaissement ments très différents. La figure 7.4 montre quelques exemples d'évolution de
1

L'écoulement d'un matériau comme le béton, lorsqu'il est fluide, est caractérisé l'affaissement au cours du temps pour des bétons confectionnés avec 5 super-
par au moins deux paramètres: le seuil de cisaillement et la viscosité. plastifiants différents, comparés à un béton témoin (T).
154 155
\
• Equipement nécessaire 7-3.6 Essai d'étalement sur table - flow test
Il est décrit dans la nonne EN 12350-4. Il se compose (EN 12350-5)

- d'un récipient parallélépipédique: 20 cm x 20 cm x 40 cm (cf. figure 7.6), Cet essai est particulièrement adapté aux bétons très fluides, fortement dosés
- d'une truelle rectangulaire, en superplastifiant. Le diamètre du plus gros granulat ne doit pas dépasser
- d'un moyen de ccmpactage qui peut être une aiguille vibrante, de 40 mm 63 mm.
de diamètre maximal, ou une table vibrante.
• Principe de l'essai
.- .
20cm La consistance est appréciée dans cet essai par l'étalement que connaît un
• • cône de béton soumis à son propre poids et à une série de secousses. Plus
l'étalement est grand et plus le béton est réputé être fluide.
Récipient
parallélépipédique - T,
jf • Equipement nécessaire
'1 i
'. 1
Béton
111=40cm Le matériel nécessaire est décrit dans la norme EN 1230-5 et schématisé
la figure 7.7, Il consiste en :
sur

JI· -un plateau carré de 70 cm de côté permettant d'imprimer des secousses au


béton qui sera moulé en son centre; le plateau est en bois recouvert d'une
Fig. 7.6: feuille métallique de 2 mm d'épaisseur; il est articulé sur un de ses côtés;
Mt'slIrtdu df'grt Avant compactage Après compactage -un moule tronconique de 20 cm de haut, de 20 cm de diamètre à sa base et
de ("(HII(IOC/agt' par vibration
de 13 cm de diamètre à sa partie supérieure;
- un pilon en bois de section carrée 4 cm x 4 cm.
• Conduite de l'essai
Le mode opératoire est défini par la norme EN 12350-4.
il L'essai consiste à remplir le récipient de béton. Le remplissage s'effectue avec

l la truelle en laissant tomber le béton alternativement de chacun des quatre


bords supérieurs du récipient. Après avoir été arasé, le béton est compacté, Piloo ~I Plateau +

f1
70 cm 70 cm
soit au moyen de l'aiguille vibrante, soit au moyen de la table vibrante, jus-
qu'à ce qu'on ne puisse plus déceler de diminution de volume. Soit s l'af-
faissement (en mm) du béton dans le moule mesuré aux quatre coins du réci-
pient.
Oéton

1 - Misc en place du béton dans le moule


t
2 - ênlêvemem
el
du moule tronconique

L'indice cornpactibilité c est exprimé par le rapport


l
en deux couches

", C\ t
l Dans ce rapport, hl et s sont exprimés
deuxième décimale.
c= --.
111-5

en mm et c doit être enregistré à la


Articulation

L ~ rrF d ;:YL
3 - Soulèvement. puis lâcher de la table 4 - Mesure du diamètre fig. 7,7:
15 fois en 30 secondes d'étalement du béton Essais d'UffilisJ(lJ)tI1l
• Classe de serrage
( La nonne EN 206 définit 4 classes de serrage en fonction de J'indice de corn-
L ! SlIrwble

pactibilité . • Conduite de l'essai


L'essai consiste à remplir avec le béton étudié le moule tronconique placé au
[ Classe de
serrage., .j
CO CI C2 C3 centre du plateau carré, Le béton est mis en place en deux couches et cornpacté
par 10 coups au moyen du pilon, Après avoir arasé le béton avec une truelle, le
",/(",-s) " ;>:1,46 1,45 à 1,26 1,25à l,II 1,10 à 1,04 moule est retiré verticalement. Le plateau est alors soulevé de 4 cm par un côté

l 158
(le côté opposé étant maintenu par l'articulation) et relâché en chute libre 15
159
• Equipement nécessaire 0,315 mm. Pour de telles résistances un monier à base de ci ment alumineux
- Une machine d'essai qui est une presse de force et de dimension appropriées à convient également.
l'éprouvette à tester et répondant aux prescriptions de la nonne EN 12390-4 ; pour des bétons dont la résistance est supérieure, la rectification sera obtenue
- Un moyen pour rectifier les extrémités des éprouvettes. au moyen d'une boîte à sable ou d'une rectifieuse équipée d'une meule dia-
mantée. Dans ce dernier cas, l'éprouvette est alors usinée de manière à rendre
• Rectification des extrémités des éprouvettes les extrémités parfaitement perpendiculaires aux génératrices.
Conformément à la norme EN 12390-3, "essai de compression est effectué
sur des éprouvettes cylindriques ou cubiques dont les extrémités ont étfpréa.
• Conduite de l'essai de rupture
lablement rectifiées. En effet, si les éprouvettes étaient placées telles quelles L'éprouvette, une fois rectifiée, doit être centrée sur la presse d'essai avec une
sur les plateaux de la presse, on ne serait pas assuré de la planéité des surfaces erreur inférieure à 1 % de son diamètre. Pour des éprouvette Il x 22 ou 16 x 32
au contact et de leur perpendicularité aux génératrices de l'éprouvette. La rec. cela signifie une précision millimétrique qui ne pourra pas être obtenue sans
tification consiste donc à rendre ces surfaces planes et perpendiculaires au); l'emploi d'un gabarit de centrage prenant appui sur l'éprouvette (et non sur
génératrices de "éprouvette. le produit de surfaçage), comme indiqué sur la figure 7.9.
Pour parvenir à ce résultat plusieurs méthodes peuvent être employées: le
surfaçage à l'aide de mortier de soufre ou de ciment alumineux, la boîte à
sable et la rectification par usinage des extrémités. Ces méthodes sont décrites
dans la norme.
Le surfaçage au soufre consiste à munir chaque extrémité de l'éprouvette ~ I+-=~lede

d'une galette de mortier de soufre respectant les deux exigences: planéité et


perpendicularité aux génératrices. La planéité est assurée de la façon suivante: ..•..
~ Il Produit de lurfaçagc

le mortier de soufre, porté à une température de 130°C ± 10 °C, est liquéfié


et versé sur une plati ne dont le fond a été rectifié (cf. figure 7.8). La perpen-
dicularité est obtenue grâce à un dispositif de guidage qui maintient les géné-
ratrices de J'éprouvette perpendiculaires au fond rectifié du moule. ,..~
P1alcau~
d< 1.

les exm!mités ne soot ni


planes ni perpundicaluires
aux générurrices
Guides pour Io!
maintien vcnicat
de l'él'roUI'e!l<:
2racespbnes.
perpendiculaires
génératrices
aux - 1 ~' Ii _
Conlrcfll,lids

/
1 I~I t

M""""U~";~
11base de

'\ r:
soufre
liquéfié
dom le fond
creux est
hortzœnat

1
1 . Mise en place de l'tpruu.'ene 2· Dispos,tif.u IlK)f1ICntdela mise e~ rornpres~ion
Fi,. 7.9:
Erempledt disPOliliJ
dtCenll'(l!t
de/ëprotll'tflt!
1 lur la prP1St

La mise en charge doit être effectuée à une vitesse comprise entre 0,2 et 1,0 MPa/s.
Fig. 7.8: 1- Eprouvette non surfacée J. Apr~s refroidissement du soufre:
2· Surf~~al>cau "lIufn:
Principe du sllrfurQg~ éprocvcue prèle pour l'essai sous presse Pour des éprouvettes Il x 22 cela signifie une montée en charge comprise entre
_~I 1 2 kN/s el 10 kN/s el pour des éprouvettes 16 x 32 entre 4 kNfs el 20 kN/s.
La charge de rupture, P, est la charge maximale enregistrée au cours de l'es-
L'éprouvette maintenue par le dispositif de guidage est descendue sur le mor-
sai. Soit S la section orthogonale de l'éprouvette: la résisrance.j., est expri-
tier de soufre liquéfié. Quand, après refroidissement, le soufre s'est solidifié,
mée en MPa à 0,5 MPa près et a pour expression:
l'éprouvette (à laquelle adhère alors la galette de soufre) est désolidarisée de la o
platine et il est procédé au surfaçage de la deuxième extrémité. p ï
f,=S "z~
,, Pour les éprouvettes dont la résistance à la compression ne dépasse pas
, 50 MPa, le surfaçage peut se Faire avec un mélange de 60 % (en masse) Dans la relation ci-dessus j, est directement obtenue en MPa si P est exprimé ~
~ de fleur de soufre et 40 % de sable siliceux de granularité inférieure à en méganewtons (MN) et S en m2.
,< ~
~ 162 163 z

• (onduite de l'essai
L'éprouvette est placée entre les deux plateaux de la presse comme indiqué SUr
d,.,i. ..",_ d,.,i, Bi'"
.. ..
1
n)' sr a
la figure 7.12, le contact entre les plateaux. et l'ëprouveue se faisant par l'in-
..
termédiaire des deux bandes de contreplaqué. Le centrage de l'éprouvette doit
se faire à 0,5 mm près à l'aide d'un gabarit de centrage. Nombn:ll~r~~!II~~Jl
.. .. ..... Nomb~I~~~~~~~~~~~~~~
j%dc,
e.".i51-j: '* •

.. ..
••

..

5 des ' ••
Fig. 7.lJ:
1.... .. .. .....
...
essais •• ••
lnfl/),ence
La vitesse de chargement doit être constante pendant toute la durée de l'essai de la dispmioll
et égale à 1,94 kN/s ± 0,39 kN/s pour les cylindres Il x 22 et 4;01 kN/s let! f~!. CI_.de dn rtS,.//aIS •
r~.•is!ancc Id2 ~~1 ~~I~~
sur la résnonce
± 0,80 kN/s pour les cylindres 16 x 32 (ce qui correspond à un accroissement 1 1 carŒlirisriqut
de la contrainte de traction de 0,05 MPa/s avec une tolérance de ± 20 %).
On a représenté sur la figure 7.13 les histogrammes correspondant à 40 essais
I
IlI1 Si Izest la hauteur de l'éprouvette, d son diamètre et P la charge appliquée, la (Il = 40) pour deux bétons (n" 1 et n" 2) ayant même résistance moyenne:

contrainte de rupture vaut: rL


lem! =fcm2 =i; = -.
t,= 0,637 .!...- Il

dIJ La distribution des résultats peut être représentée par une courbe de Gauss
d'autant plus aplatie que la dispersion est grande. Dans l'exemple illustré par
;'( Dans la relation ci-dessusj; est directement obtenue en MPa si P est exprimé la figure, la dispersion des résultats est plus grande pour le béton n'' 2 que
" en méganewtcns (MN) et d et Il en mètres (m). Cette contrainte doit être expri- pour le béton n° 1. La résistance caractéristique du béton nO 2 sera plus faible
mée à D,lM Pa près. que la résistance caractéristique du béton n" 1 :
Il
kt.1 =i« .
La courbe de distribution des résistances est caractérisée par son écart type :
1 l
7-4.4 Résistance caractéristique L (j'cm - fri)
s=
11-1

• Définition de la résistance caractéristique


Même lorsque les éprouvettes ont été réalisées en laboratoire, les résultats des
• (ont rôle de la résistance caractéristique
essais de résistance du béton présentent une certaine dispersion qui est fone- La norme EN 206-1 indique les conditions que doivent remplir les résultats
lion de la régularité des performances du béton et donc de sa qualité. Pour d'essai d'un béton pour que la résistance caractéristique spécifiée d'un béton
tenir compte de cette dispersion, la résistance d'un béton n'est pas exprimée (!cft) puisse être considérée comme atteinte.

{l~1 à partir de la résistance moyenne des essais (!cm)' Des échantillons doivent être prélevés sur le béton à contrôler suivant la fré-
"
quence indiquée dans le tableau (7.1 a). Dans ce tableau el dans le suivant, on
La résistance à la compression d'un béton est exprimée par sa résistance
appelle résultats d'essai/ci le résultat obtenu sur une éprouvette de J'échan-
caractéristique (fck)' Elle est définie comme la valeur
de la résistance en
tillon ou la moyenne quand plusieurs éprouvettes sont réalisées.
!lt dessous de laquelle on peut s'attendre à rencontrer 5 % au plus de l'en-
semble des résultats d'essais de résistance possibles du béton spécifié. Fréquence minimale d'échantJllonnage
On peut illustrer cette définition grâce à un histogramme: soit n éprouvettes Au-delà des 50 premiers m3 de production
50 premiers m3
d'un béton donné qui ont été rompues en compression; SOit/ci la résistance de la production Béton avec ceitificationlBé~n ~ ~ification
de la production· de laproduction
, obtenue sur l'éprouvette numérotée i ; les résultats sont représentés sur un iudion initiale 1 échantillon tous les
z diagramme (l'histogramme) où l'on indique en abscisse des classes de résis- IU'à ce que 3S 3 200 m3 ou 2 échan-
~
e
tance et en ordonnée le nombre d'essais dont le résultat correspond à une :ulJats d'essai aient échantillons rillons par semaine 1 échantillon 10US
, classe donnée de résistance. Par exemple, tout essai dont le résultat serait tel iàbcenus) de production les 150 m3 ou
il!
~uction continue 1 échantillon lous les 1 échantillon par jour
,
, que 19 MPa S; Ici < 21 MPa serait rangé dans la classe de résistance fois que 3S résul- 400 m3 ou 1 échen- de production
, 20 MPa ± 1 MPa. d'essai ont ét6 tillon par semaine de
,
••mus) production 1 1 Tabltau 7.10
,<
,
w 166 167
L'appareillage doit donc permettre d'enregistrer les déformations de l'éprou_ ;]-5.2 Mesure du module d'élasticité
vette alors qu'elle est déjà endommagée (fissurée) et simultanément d' asser_
vir la charge appliquée de manière à pouvoir faire croître ou décroître la défor_
• Obje(tif de l'essai
marion à volonté.
pour de petites déformations du béton, la courbe contrainte-déformation peut
Avec un tel appareillage on peut opérer des cycles de chargement et de déchar_
être assimilée à une droite. Il y a approximativement proportionnalité entre la
gement, y compris au-delà du pic de contrainte, comme cela est représenté en
contrainte creel la déformation Ec. Soit E, ce coefficient de proportionnalité:
trait fin sur la figure 7.15. On constate alors que, même dans la zone des petites
déformations, l'éprouvette n'a pas un comportement élastique. ~c == e, e;
Eeest appelé module d'élasticité. L'objectif de l'essai est d'évaluer Ee.
q La déformation relative Erl
au pic de contrainte (je) est
• Principe de l'essai
f, de l'ordre de 2 %,; clic est
Soit!c la résistance à la compression du béton étudié. Il s'agit d'appliquer des
croissante avec ie. On
contraintes crecroissantes à une éprouvette de ce béton et de mesurer les défor-
constate que plus la
mations correspondantes, jusqu'à une valeur Œe;;;;0,6 le. Il est alors possible
conrralrue j; de rupture est
ICEe) pour {je variant entre 0 et O,6!c. Sur cette courbe,
de tracer la courbe Œe;;;;
importante, et plus le Com-
on peut mesurer la pente de la tangente à l'origine (module tangent) et la pente
portement de l'éprouvette
de la droite passant par l'origine et le point de coordonnée Cc et O,61e (Er,,,,
est de type fragile: la zone
module sécant, comme cela est indiqué sur la courbe na 2 de la figure 7.16) :
de déformation au delà de
Erl se réduit comme cela est
Fig. 7.15: E _ O,6t
COllfbt fOll/rain/t'· indiqué sur la figure 7.16. c",- --
E,
diforma/ioll
Ii défonna/ioll imposit 1 Et 1 Et 1

• Equipement nécessaire
Sur cette figure, les courbes n" 1 el n" 2 sont représentatives du comporte-
L'appareillage permettant de mesurer les déformations de l'éprouvette n'est
ment des bétons traditionnels, alors que la courbe na 3, pratiquement linéaire
pas normalisé. Il en existe de plusieurs types; deux d'entre eux sont décrits
jusqu'à des contraintes très proches du pic, est représentative d'un Béton ci-dessous.
Hautes Performances.

(MP:; 1 1 y: 1 CY 1 8 s articulé

t .$ il.,i
50 1 1 / 1 1 1
1.''" Ccmparatcur
Plots de
L L
mesure
collés
O.6~ __ !1 ICY 1
'-Bâti

Fig.7.16:
AI/urt des fourbtS
CD
f
Fig. 7.17:
Mt'sure
,
o
-,z
cOl1troill/(-difonnalioll l;-(%o) Base de mesure étalon (en Invar) des difonlllJ/ions
t'IIfonrlÎOtI
de fa résislallff
" 2 3
équipée de 2 plots de mesure
distants de L
ilislolIIO/rlts
à/'aide
i
Ii fa rnp/urt 1 ,.....J
d'lm e.rwtJo/llèlrl'
~
~i 170 171 ,
z
- D'autre pan, par définition, les dimensions des granulais d'un béton Sont
plus importantes que celles du sable utilisé dans un mortier. Or ce Sont les u , ,
- -
3 4 ails
o
:--- ---
plus gros grains du granulai qui sont déterminants dans la limitation du

-, -- -- ---1- 1 POle~u de ~ m x lm
1
retrait. Plus le granulat est gros et mieux illimite les effets du rClraitcommc ~ 1
".•
le schématise la figure 7. 19. \ P01cL de ~ocm x 50 ~m 1

Gravillon Pâte de Sable Soient DI et D2 les dimensions respectives 50"


\
\
<,
<,
<,
1t 1
cm
1 1
,·,,,,i,~,, .
1

1
-
\ '" 1
raoltooJc'
des gravillons et du sable composam le sque.
lette granulaire du béton schématisé ci-contre. <, fig, 7.10:

)o OODOc
~O
75 •• __ IEProrc,~el'6 )(1)2
)0 Le retrait éventuel est le fait de la seule pâte l\'o/u,;on du rttroil
liante qui enserre ces grains. Le retrait se pro. ";-.... Ep~veue?)(7 x 2111 tllfOfK1ion
duit donc dans j'épaisseur de la pâte qui lie 100 , 1
1 du ra.l'OfI moyen

::;
o D,

00
0

c
les grunulats deux à deux.

Si le sable était le seul granulat. le retrail.1l,


sur la distance L serait la somme des retraits
affectant les liaisons entre tous les grains de
du reunit final

Une fissuration de ce type (indiquée sur la figure 7.21) ne dure que le temps
(plus ou moins long suivant la dimension de la pièce) nécessaire pour que
des ilhttnts ransidiris
(d'aprts /'Eurocode 21

roooo'6~'6ooo8J sable rencontrés sur la distance L.

La présence de 2 gravillons sur la distance


J'hygrométrie du cœur se rapproche de celle de sa peau: ces fissures tendent
à se referrner avec l'âge, Mais le retrait du cœur restera inférieur à celui de la
L (telle qu'elle est représentée sur la figure)
peau, car le départ d'eau du cœur se produit après celui qu'a connu la peau,
fait que le retrait n'affectera en réalité que la
distance L - 2 DI donc à un moment où les qualités mécaniques du matériau som supérieures
et sa déformabilité moindre.
Jïgun 7.19: Le retrait total en sera diminué d'autant. d'où l'intérêt d'utiliser des granulais de dimen-
Influtnct dt la dimtnsion sion la plus importante possible pour limiter le retrait.
Au temps 1 Au temps 1 + IJ,I
dts granulaIS
sur It rtlrair 1
1
~Peau- sêcbe l Surfacesde nM!me niveau de séchage
l'intérieur derëprouvcne---,
~

Pour limiter le retrait, il conviendra donc de limiter le volume de pâte et


d'utiliser les granulats les plus gros possibles, compatibles avec le fer-
raillage et le coffrage auquel le béton est destiné.
ŒF ~
·c",,," saturé
d'humiditf

La peau. plus rétractée quele C<rUT


=ô:J
.;;.,)
CSt
1 ((

Lauacncn provoque la fissul"lItion dela peau:


)) fi,. 7.11:
FissuroliOll suptrficitUt
mise en traction: If:cœur est comprimé. le cœurc.'" décomprimé el,;on as~bemcnl proW}(pit par It Tf/rair
facilité par la fissuration.
différtnlitl
D'autre part, les dimensions des pièces en béton sont beaucoup plus impor-
tantes que celles des éprouvettes de mortier normal cc qui modifie la ciné-
7-5.5 Fluage
tique du retrait exogène; on sait que le séchage d'un élément est d'autant plus
lent que son rayon moyen, ho, est important; le retrait-dû au départ d'eau en On sait (cf. § 7-5.1) que sous
" Courbe contraime-défonnation sous
sera donc d'autant plus ralenti. La figure 7.20 montre l'évolution du retrait une charge P de courte durée
a, chargement instanurnné au temps to
moyen de 5 éléments tel qu'il est prévu par le projet d'Eurocode 2 en fonc- se produit une déformation
tion de ho (cf. § 5-8.5). De ces courbes il ressort que la vitesse du retrait est relative instantanée de l' éprou-
considérablement influencée par la distance que l'eau doit parcourir pour vette que nous appelons ici e;
atteindre les bords libres de l'élément. Si la charge P est maintenue
, dans le temps, on observe une a, 1 l 1
z Dans ces condiûons, parler de retrait moyen masque la réal ité du phénomène
P augmentation de la déforma-
& de retrait qui n'est pas homogène à l'intérieur d'un même élément: plus rapide Auage durant
• tion du béton. Soit Ec(t - '0)
Fig. 7.12:
a sur les bords qui sèchent plus vite qu'au cœur qui, dans les pièces très mas- cette augmentation supplé-
1 -10
DifomtltiorJ Uulanlanit
,,
0
sives, peut mettre un siècle avant d'être asséché. Ce retrait différentiel conduit mentaire entre le temps to tl défomuuion dtfllUJge
, généralement à une fissuration des zones superficielles dont le retrait est empê- te (t-10)
, auquel est appl iquée la 'ri
e; (pour III re/rail
,< ché par le cœur qui connaît de moindres variations dimensionnelles. contrainte et le temps t à l'ins- suppOSt nul)

~ 174 175
nulat le plus gros possible est également positif, pour les mêmes raisons que • Conduite de l'essai
celles évoquées en ce qui concerne le retrait (cf. figure 7.19).
L'appareil doit être taré sur le bloc de néoprène armé défini par la norme. Soit
En cc qui concerne la pâte, ce sont celles qui sont les moins dosées en eau [JIll la médiane de 27 mesures du rebond sur le bloc de néoprène, le scléro-
donc les plus résistantes, qui présentent généralement le fluage le plus faible: mètre étant maintenu en position verticale et une première série de 27 mesures
sur le bloc ayant été préalablement effectuée (cf. figure 7.25). Si 28 S; lm, S; 32,
l'appareil présente un fonctionnement satisfaisant. Sinon il doit être révisé.
(Si les résultats des mesures sont classés dans l'ordre des rebonds croissants
7,6. Essaispouvant être pratiqués et numérotés de 1 à 27, la médiane est la mesure numéro 14.)
La surface de l'ouvrage à tester est divisée en zones d'au moins 400 cm2 (par
sur le béton de l'ouvrage exemple 25 cm X 25 cm) chacune. Le scJéromètre étant perpendiculaire à la
surface essayée (cf. fig. 7.26), il est pris 27 mesures sur chaque zone d'essai.
La distance entre deux: zones de mesure est d'au moins 3 cm et aucun point
7 -6.1 Essai sclérométrique (NF P 18-417) ne doit se situer à moins de 3 cm de l'un des bords de la surface essayée.
L'indice sclérométrique Is de la zone est la médiane des 27 mesures.
, Objectif de l'essai
Très approximativement, et lorsque le scléromètre est utilisé en position hori-
Cet essai permet de tester l'homogénéité du béton in situ el d'obtenir une esti-
zontale, on peut relier la
mation rapide de la résistance du béton d'un ouvrage, sans procéder à des pré-
résistance du béton testé (Je)
lèvements de béton durci par carottage.
à l'indice sclérométrtque de , if
• Principe de l'essai la manière suivante:

En fait il s'agit de tester la dureté de surface d'un béton durci. Cette dureté ,...,.
{'
étant d'autant plus élevée que le béton est plus résistant, cela permet d'avoir
i= 32
un ordre de grandeur de la résistance atteinte par un béton à un âge donné.
Mais il est plus judicieux de
• Equipement nécessaire procéder par comparaison
- Un scléromètre ; l'appareil est composé d'une masselotte qui est projetée avec J'indice sclérométrique
FigUfl 7.26:
par un ressort sur une tige métallique en contact avec la surface du béton. relevé sur des éprouvettes 16x Bsai sdiTOlllilriqru
Le rebond de la masselotte est d'autant plus important que la surface du 32 confectionnées avec le r ., On •••.•Iw..Im/4b
béton est plus dure. La hauteur du rebond est lue sur une échelle graduée et même béton. Pour cet essai.
permet de définir un « indice sclérométrique» (/s). les éprouvettes doivent être
maintenues entre les plateaux Jême génératrice ~
- Un bloc de néoprène armé pour le tarage du scléromètre.
de la presse sous une charge
a cm
de 10 kN. 27 mesures du
rebond seront effectuées sur
3 génératrices. chaque mesure
,--- Scléromètre en position verticale âcm
devant être distante de 3 cm.

fiL1
~:r Index mobile indiquant le rebond
de la messetone
Aucune mesure ne doit être
située à moins de 4 cm des
~, faces planes de l'éprouvette

,
z (cf. figure 7.27). Point d'upplicution
du scjéromerre
n

-
~
e Tige métallique percutée
~ ''===-- par la messelottc
• Observations Fig. 7.27:
J, ~ Posi/ioll dts mesures
~
, Fig. 7.25: 1- Bloc de néoprène armé L'appareil est étalonné pour
3cmll6çm suriprom!lIt /6x 32
~
• Tarage du. scliromftrt sur agir en position horizontale, pour l'tssai
•( le bloc de nioprènt ! c'est-à-dire pour frapper des 1 1 sc/irom/lrique
, ....1

~
"
178 179 ~
"
, , JIlêmc d'améliorer cette compacité. C'est le but de ce qu'on appelle la « cure»

8 · DURABILITE DES BETONS dubéton.

8-1.2 Influence de la cure humide du béton


sur la compacité

Lafigure 4.19 schématise l'évolution de la compacité de la pâte de ciment dur-


cissante lorsque l'on suppose l'absence d'échange avec le milieu ambiant; dans.
celle hypothèse, il n'y a pas de pene d'~au par évaporation. Mais on a vu que,
conservée dans l'air, la pâte de ciment était très sensible à la dessiccation. Les
courbes de séchage des éprouvettes 4 x 4 x 16 représentées sur la figure 5.19
Les essais de durabilité sont des essais spécifiques qui ont pour objectif de en témoignent. Pour une pièce de dimension plus importante, le séchage glo-
vérifier le maintien, au cours du temps, des qualités des bétons hydrauliques. bal serait moins rapide car l'eau aurait plus de chemin à faire pour atteindre le
milieu extérieur. Cet essai est cependant représentatif du séchage qui se pro-
duirait sur les 2 cm périphériques de n'importe quel élément de même compo-
sition que les éprouvettes; or le milieu extérieur attaque le béton par la péri-
8·1. Résistance aux agents agressifs phérie ; el c'est une épaisseur de cel ordre qui protège généralement les armatures.
De plus l'essai a été réalisé dans l'air à 20°C et pour une humidité relative com-
prise entre 60 % et 70 %. Les conditions réelles peuvent être beaucoup plus
La dégradation du béton provient le plus souvent de son attaque par les
sévères; en particulier l'humidité relative peut être considérablement abaissée
agents acides ou salins contenus dans l'eau avec laquelle il est en contact.
Elle peut provenir aussi de la corrosion des armatures dans le cas du béton
et, en plein air, le vent et le soleil ont un effet accélérateur sur l'évaporation.
armé: si le béton n'assure pas une barrière protectrice efficace entre ces Etudions l'effet du séchage sur la compacité de la pâte, à partir de l'essai effectué
armatures et J'ambiance extérieure, l'oxydation provoquera le gonflement sur des éprouvettes de manier normal (courbe n" 5 de la figure 5.19). La pene en
des armatures; ce gonflement est alors la cause de l'éclatement du béton eau totale est de l'ordre de 3.2 % de la masse totale des éprouvettes. Ramenée au
censé protéger le ferraillage. 11s'agit donc de concevoir des bétons capables volume d'eau contenu par les éprouvettes au moment de la mise en place elle est
de résister à l'agressivité du milieu ambiant. de 29 %. (Ici, la masse volumique des éprouvettes de mortier normal est 2 280 gli ;
dans ces conditions la perte d'eau est tlE = 2 280 x 3,2 % = 73 gfI ; le dosage en
8-1.1 La compacité, facteur de durabilité eau est E = 254 gfI; t1EIE= 29 %).

CompoJiri(m ,·<)I~nriqll~
,~ La pâte de ciment a un pH basique de l'ordre de 13. Celte basicité du béton COnl{lOJir;Qn

,Y}fll",i'lu~ dt di/IOn up,tJ hydrutaliol! ro"'plh~


protège les armatures du béton armé dont la corrosion est empêchée aussi
·t longtemps que la peau du béton assure une étanchéité suffisante entre le
milieu ambiant et les armatures. Quand c'est le cas, la peau protège aussi
,%
,% ,,'> 25 'l

. 1
t l'ensemble du béton des agressions éventuelles du milieu.
6'% ,~
L'étanchéité d'un béton dépend en premier lieu de sa compacité. On sait (cf. 6'"
"1 § 4-4.4) que, toutes choses étant égales par ailleurs, la compacité de la pâle
1\, est d'autant plus forte que le rapport EtC est plus faible. "'" ,,% ".
1"1 1,,%
66%

J
Comme la résistance varie dans le même sens que la compacité, on peut
dire, de manière générale, Que les bétons présentant les résistances méca- "..
niques les plus élevées sont aussi les plus résistants aux agents agressifs,
donc les plus durables; ou encore qu'un béton est d'autant plus durable ElC .0,50 COI"Istrl'llIlQn d~ la '1uan/ili Di,H.rl dt 29 '>l- du
Fig.8.1:
qu'il a une porosité plus faible.
· GJ D· Il ' ~ d'tau orl~irltllt 'Y1lu,"~ d'tO~ ini,iul
Influtrrct'

II
Le problème est donc de concevoir un béton le plus compact possible, et aussi comp.acité drlildwircarillli
CIment Eau AIr Cm"lenl 1 sur 10 porosirt
de faire en sorte que la conservation du béton permette de maintenir, voire anhydre ~ occlus hydratt l'oms Ile d·rm monur IHlmwl

182 183
La surface supérieure ayant été convenablement arasée, la partie SUpérieure
de l' aéromètre est alors bridée sur le bol de mesure.
On remplit d'eau la partie supérieure de l'appareil jusqu'au-dessus du niveau
~·3.Alcali·réaction
zéro qui sera réglé en ouvrant le robinet inférieur. 8-3.1 Description du phénomène
L'alcali-réaction est un ensemble de réactions chimiques pouvant se produire
On applique alors la pression P déterminée lors de l'étalonnage (de l'ordre
entre certaines formes de silices, de silicates ou de carbonates appartenant aux
de 0,1 MPa). On note la graduation ht atteinte par la colonne d'eau. On ramène
la pression à zéro et on note la graduation h2 atteinte par le niveau d'eau. Si granulats et les éléments alcalins (sodium, potassium) en solutions dans lapâte
"2 ne correspond pas à plus de O,~% d'air occlus,.!e volume d'air OCclus'appa_ liante. Ces éléments alcalins peuvent provenir du ciment utilisé, de l'cau de
rent est estimé à A t e: hl - h2. gâchage, des adjuvants, âes additions minérales et des granulais composant le
béton; ils peuvent aussi provenirde l'extérieur: eaux salines ou sels fondants.
Sinon on applique à nouveau la pression P. Soit h3 le niveau atteint par l'eau Lorsque ces réactions se produisent, elles aboutissent à la formation de compo-
dans ces conditions et 114 le niveau quand la pression est ramenée à zéro. Si
sésexpansifs qui peuvent conduire à des fissurations importantes du béton. L'alcali-
h4 - 112 est supérieur à 0,1 % d'air occlus cela indique un défaut d'étanchéité
réaction est un phénomène d'autant plus pernicieux que Jes désordres ne se mani-
de l'appareil et l'essai est à refaire. Sinon A 1 = h3 - 114,
festent généralement qu'après un temps assez long: entre 1 an et 10 ans.

• Etalonnage de l'appareil 8-3.2 Conditions d'apparition de "alcali-réaction


La nonne EN 12350-7 décrit la manière d'ajuster la pression d'essai (qui est Trois conditions sont simultanément nécessaires à J'alcali réaction:
proche de 0, 1 MPa) de façon à ce qu'un volume d'air connu soit précisément -Ia présence d'un granulat potentiellement réactif,
indiqué par les graduations de l'appareil. Elle indique aussi comment prendre _ une concentration élevée en éléments alcalins dans la solution interstitielle,
en compte la compressibilité de l'air contenu dans les granulats au moyen d'un .•-une ambiance de conservation du béton présentant une humidité élevée:
coefficient G tel que le volume d'air occlus réel est HR>80%.
Vv;AI-G Si l'une de ces conditions n'est pas remplie il n'y a pas de risque d'alcali-
,'1 réaction .
• Masse volumique du bélon (EN 12350-61 8-3.3 Prévention du risque
Après avoir procédé au remplissage du bol (et avant de poursuivre l'essai), il Le fascicule de documentation P 18-542 associé à la norme expérimentale
est possible de connaître la masse volumique du béton qu' il contient. Elle s'ob- P18-594 indique les moyens de classer un granulai donné vis-à-vis de l'al-
tient par différence de pesée entre le bol plein de béton (m 1) elle bol vide (mo). cali-réaction en le considérant:
Le volume du bol s'obtient en le remplissant d'eau conformément à la nonne -soit comme NOl! Réactif(NR),
EN 12350-6. Soir 11I2 la masse du bol plein d'eau. Soit Pe la masse volumique - soit comme Potentiellement Réaclif(PR),
de l'eau à la température de l'essai (cf. tableau 3.1). La masse volumique du - soit comme Potentiellement Réactif à effet de Pessimuïn (PRP).
béton a pour expression: Si des essais ont montré que les granulais doivent être classés PR et que le
ml-mÛ béton peut être soumis à une humidité élevée (cas des fondations par exemple),
Pb=Pe m2-mO il convient d'utiliser une composition de béton telle que la totalité des ( élé-
ments alcalins actifs» (ceux présents dans la solution interstitielle) soit lirni-
Il se peut qu'en raison d'un serrage différent, la masse volumique Pm du béton tée.
de l'ouvrage ou des éprouvettes soit notablement différente. Auquel cas le La mesure de cette quantité d'éléments alcalins actifs se fait suivant les recom-
volume d'air occlus (Vvm exprimé en lIm3) correspondant à cette masse volu- mandations du LCPC (Recommandations pour la prévention des désordres dus
mique pourra être évalué à partir du volume d'air occlus du béton dans le bol à l' aleal i-réacuon. LCPC, Paris, 1994). Même lorsque le taux 1imi te préccn isé
par le Lepe n'est pas dépassé. il est possible que la concentration en éléments
, Vvb de la manière suivante:
alcalins augmente au cours du temps s'il y a des apports extérieurs du fait de
z
l, V,'m ; 1 000 - ~: (1 000 - V,'b)
l'ambiance dans laquelle est conservé le béton; auquel cas la seule solution
consiste à utiliser des granulais non réactifs.
! La norme EN 480·11 décrit une deuxième méthode de mesure de ce volume,
Le Laux d'éléments alcalins actifs en solution peut être diminué grâce à l'in-
~ tervention de certaines additions minérales (fumées de silice, cendres volantes,
J S}Jfle béton durci, qui permet, en outre, de mesurer le facteur d'espacement etc.). La norme P18-454 décrit les moyens d'évaluer la réactivité d'une for-
•, L des bulles. mule de béton vis-à-vis de l'alcali-réaction.
,.
(

i
az
190 191 ,.
De part et d'autre de la valeur optimale du dosage, il existe un intervalle dans

:t:t
(a) Excès de "Gros" (b) Dosage optimal (c) Excès de "l'ctit~" lequel une variation du dosage L1Vc n'entraîne que de faibles variations de la
consistance. Si on admet des dosages pour lesquels l'affaissement peut n'at-
teindre que 90 % de la valeur maximale hmax, on obtient une définition plus
large du dosage optimum de ciment:
Vc= Vco±L1Vc => O,90hmax~h~hmax
Hg. 9.3.'
IIifiuenr:t ~ pour le béton non adjuvanté de la figure 9.4, cette condition s'écrit par exemple:
de fa composition. Le vofume des élénlcnls fins est Porosité minimale; La quamiré, Il existe des zones où der>gros
:fanulomifrique insuffisant pour combler la d'cau pour combl.cr ~ctle porosité éléments pocrraiem reml'Iaccrtb;
Vc = 90 11m3 ± 18 11m3 => 9 cm'; il'; 10 cm = hma.,
1 . porosité propre lUXgros ëtëmenu CSIminimisée plus fins. ce qui difllinuerait la
. S/lr a compacIII porosité de ces zones CIdOficdu C'est avec des valeurs du dosage en ciment ainsi défini qu'il est le plus inté-
d UIImélange de deux mélange ressant de travailler lorsque cela est possible. En effet pour ces valeurs de Vc;
cfassesdegrains L---------------------- J
-la maniabil ité est la meilleure pour un dosage en eau donné;
Il existe donc une proportion optimale de chacun des constituants permcttant
d'atteindre une porosité minimale (cf. figure 9.3b). -le dosage en eau est minimum pour une consistance fixée.
Cependant, pour éviter les risques de ségrégation, on limitera les valeurs plan-
Dans cel exemple les « petits» peuvent représenter lesfines (ciment et fillcrs) chers du volume optimum à 90 % de Vco. On écrira:
et les « gros» l'ensemble des granulats (sable et gravillons). 11doit donc exis-
ter un dosage optimum en fines permettant d'atteindre, pour un squelette gra- 0,90 VCO s VCO!'I'; 1,20 VCO
nulaire donné, Laporosité minimale. De la même manière, si on suppose que Pour les bétons adjuvantés par un superplastifiant, ces dosages sont souvent
les « petits» représentent le sable et les « gros» le gravillon, il doit exister un très élevés. Auquel cas, il est possible de remplacer une partie du volume de
rapport Vgl Vs du volume de gravillon sur le volume de sable aboutissant à une ciment par un égal volume de fillers de même granulométrie qui, pour un
porosité minimale. Pour ces dosages en fines, sables et gravillons, le volume moindre coût, conduira à des affaissements comparables.
d'cau permettant de réaliser des bétons de structure sera donc minimal.

• Dosage optimal en lines 9-3.4 Influence de l'étendue granulaire


Le raisonnement précédent montre l'existence d'un dosage optimal en fines Soit D, la dimension du plus gros granulat entrant dans la composition d'un
permettant d'atteindre une porosité minimale du squelette solide. Les résul- mélange granulaire et d la dimension du granulat de plus faible diamètre. On
tats présentés sur la figure 9.4 mettent en évidence ce dosage appelle étendue granulaire le rapport Dld.
La figure 9.3b schématise la porosité minimale résultant du dosage optimal
72
v" /O.
de deux classes de grain. Si, pour cel arrangement, on introduit une troisième
50 100 150 VC(III11))

o~ classe de grains « très petits )), ces grains pourront combler une partie des
1-
vides restant. Et ainsi de suite, avec des grains de diamètre encore plus faible.
51- -<Y- D'où il ressort que la porosité minimale d'un mélange peut être d'autant plus
E = 203 11m3.
non adjuv;U1lê. faible que l'étendue granulaire est plus importante.
"l- --0-- Caquot, en 1937, avait montré expérimentalement que la porosité minimale
e"" 1941fm).
~
1- adjuv~nlé par 0,5 % que j'on pouvait obtenir à partir d'un mélange optimal de grains de
"l-
1-
de plastifiant.
-"1--
E 167 11m3•
dimensions extrêmes d et D était de la forme: P = Po 1%
Fit. 9.4:
"1- adjuvant': par 0.6 q, Dans celle relation p est la porosité du mélange granulaire et Po un coefficient
"ifIufllce dit dO!lJgt! ell l- de superplastiûcnt,
cÎnrem sur /'uffaisSllIItnt A,jJùi!ltmt!III ~ qui est d'autant plus élevé que la surface des grains est irrégulière.
Ir(cm) 1-

,
ail cÔlle d'Abrams Ainsi on peut diminuer la porosité du squelette solide et, donc, le volume
d'eau de gâchage permettant de réaliser un béton de structure, en augmentant n
Pour un même squelette granulaire, et pour un dosage en eau fixé, il existe un
volume optimum en éléments fins (ici du ciment) VCopt pour lequell'affais- l'étendue granulaire. ~
sement est maximum. Ce dosage en ciment permet de minimiser la porosité, Dans le squelette solide d'un béton, le diamètre D est le diamètre du plus gros i
ce qui libère davantage d'eau pour mettre en suspension les éléments les plus granulai et d le diamètre des grains les plus fins des filles (ciments el autres fines). ~
fins mélange. Augmenter l'étendue granulaire revient donc à augmenter D ou à diminuer d.
202 203 ~
,
• Choix du sable Un squelette granulaire, qui a donné toute satisfaction lors d'une étude
Le sable est le constituant du squelette granulaire qui a le plus d'importunce précédente, pourra être réutilisé par la suite, même avec des pâtes de
sur les qualités du béton. Dans la mesure du possible, on préférera les sables composition différente, à condition que la proportion de pâte dans le
roulés qui donnent de meilleurs résultats du point de vue de la maniabilité. Olélange soit comparable.
On peut constater ensuite que l'adjonction de superplastifiant amoindrit l' as-
La norme française exige, pour les sables de catégorie A, un module de finesse
compris entre 1,8 et 3,2. Quand c'est possible, il vaut mieux choisir Un sable pect« pointu» de la courbe: plus le dosage en superplastifiant est important,
dont le module est comprisentre 2,15 et 2,85. Si nécessaire.til est toujours et moins l'optimum vg t v, est sensible.
. possible de modifier le module de finesse d'un sable par l'adjonction d'un L'inconvénient de la méthode expérimentale est qu'elle est d'autant plus Icurdc
deuxième sable de module de finesse différent. Soit MF le module de finesse qu'il y a plus de classes granulaires à combiner; elle ne peut se justifier que
visé et MFI le moduiede finesse du sable (SI) dont on dispose. Si MFI > MF pour des chantiers très importants.
il faut trouver un sable (S2) de module de finesse MF2 < MF elles combiner
dans les proportions SI el s2 indiquées ci-dessous:
9-403 Méthode "Dreux-Gorisse modifiée"
MF - Mfi MFI-MF de composition du squelette granulaire1
SI S2
MF, - Mfi MFI -Mfi Cette méthode a l'avantage d'être issue de nombreuses formulations ayant été
testées sur chantiers et ayant donné satisfaction. Elle est d'autre part très simple
9-4.2 MéthOde expérimentale de composition du d'utilisation puisqu'elle ne demande que de connaître les courbes granulo-
squelette granulaire métriques des granulats util isés, Et après avoir réalisé une composition à par-
tir de cette méthode il est toujours possible de procéder à quelques essais en
L'idée est de procéder expérimentalement, en fabriquant plusieurs bétons dont la
faisant varier les proportions des différents granulais pour vérifier si une amé-
pâle serait identique en composition et en volume, mais qui se distingueraient par
leur composition granulaire. La figure 9.6 représente un essai de ce type réalisé au lioration des qualités du mélange paraît réalisable.
maniabilimètrer. Pour une même série d'essais, la seule variable est le rapport v~ Elle est présentée ici dans une version simplifiéeé.
tv, du volume de gravillons rapporté au volume de sable. Dans la série d'essais n" • Dé/inition de la dimension 0 du plus gros granulaI
l, la pâte est composée d'eau et de ciment (béton ordinaire) ; dans la série n° 2, la
du squelette granulaire
pâte est moins dosée en eau grâce à l'adjonction d'un superplastifiant (BHP) ; dans
la série n" 3 de la fumée de silice a été ajoutée à la pâte, ce qui a permis une nou- Pour une courbe granulométrique donnée, plusieurs dimensions de tamis peu-
velle réduction d'eau (BTHP). vent satisfaire aux conditions posées par la norme XP 18-540
De cet essai il ressort tout d'abord que l'optimum du rapport vglvs est peu (cf. § 1-3 3e partie) pour la définition du diamètre D du plus gros granulai.
influencé par la composition de la pâte. C'est un résultat important: Dans l'application de la méthode Dreux-Gorisse, la valeur D retenue sera telle
que le refus sur le tamis correspondant soit le plus proche possible de 8 %.

(5Coon-de.~· : • Tracé de la courbe granulaire de référence


La composition granulométrique optimale est représentée par une ligne brisée
1 ~ _n / OAB comme celle tracée sur la figure 9.7: le point B (à l'ordonnée 100 %) est
r-' confondu avec le point d'ordonnée 100 % de la courbe granulométrique du plus

10 ~K V gros granulat ; le point de brisure A a des coordonnées ainsi définies:


- en abscisse: DI2 ;
,
z
2
ce
,
Hg, 9.6:
Varial;OIl dlllempJ
J --G- Mkro-bI!lon
~ 7
+superplastiflam+ rUIl~e de silice
-en ordonnée: y=50-JD
K est un terme correctif qui vaut:
·0 si les gravillons sont roulés;
·3 si les gravillons sont concassés;
+K·

S d'iroule/llt'lll au 2 --0-
1 __
Mkro-bI!lOI1
Mk:ro.bI!IOIl
+ superplasnûant

~ IMII;abi/im(lre 1 0 1 1 1 1 1
1. François de Larrard, Claude Puch. « Formulation des bétons à hautes performances : la
mlO/felion 1.2 1.4 1.6 1.8 2 vg Iv.
du rapport v,lv1 . _
méthode des coulis », Dans us bélOIISà hautes performances sous la direction d'Yves Malier.
Presses de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Paris, 1990.
206
207
• Le squelette granulaire de ce béton est adapté à l'élément à réaliser et aux Va = 1,2 x Vro = 1,20 x 133 = 160 11m3
moyens de mise en place. Il est obtenu au moyen de la méthode Drcux~
Gorisse-Modifiée exposée ~1I§ 9-4.3. Pour des granulais donnés, cc sqoe. VES = 20 x ln (h + 1) = 20 x ln (7) = 20 x 1,9 = 38 11m3
lette dépend de 2 paramètres: la dimension D du plus gros granulai et la VE= VEP + VES= 198 11m3
valeur choisie du coefficient K. Donc pour un volume de fines de 133 11m3 et un dosage en eau de 19811m3,
• Le volume de fines (ciment et additions éventuelles) est le volume optimum de on peut espérer obtenir un affaissement de 6 CITI. Si, pour les matériaux uti li-
fines tel que présenté au § 9-3.3. Il dépend notamment du squelette granulaire. sés, l'expérience montrait des différences notables avec ces prévisions, il
Onappellera « béton optimisé de base », un béton optimisé obtenu sans aUCUn .conviendrait.d'ajuster au mieux les coefficients de 200 et 1,3 (utilisés pour le
ajout d'additions ou d'adjuvant réducteur d'cau. calcul de Vro), 1,20 (calcul de VEP) et 20 (calcul de VES)'

9-5.2 Volume optimum de fines d'un « béton opti-


9-5.5 Volume optimum de fines des bétons
misé de base»
adjuvantés par des réducteurs d'eau
Il dépend du squelette granulaire (granulométrie et forme des granulats). En
J'absence de données expérimentales plus précises, on pourra retenir pour ce La défloculation des fines provoquée par un plastifiant ou Ull superplastifiaru
volume exprimé cn 11m3 : permet une réduction d'eau liée à l'augmentation de l'étendue granulaire et
200 donc à la diminution de porosité du squelette solide (cf. § 9-3.4). Pour que la
Vr-O= sr- + 1.3 K
réduction d'eau soit maximale en fonction du dosage en adjuvant (et donc
,1 D
qu'on reste dans l'hypothèse où le volume de fines est optimum) il faut accroître
Pour cette valeur du dosage en fines le dosage en eau sera, a priori, minimum le dosage en fine d'un volume équivalent à la réduction d'eau visée. Soit AVE
pour une consistance donnée. On admet que des variations du dosage en fines
cette réduction d'eau.
de ± 20 % autour de cette valeur optimale sont sans conséquence notable sur la
VFupt= VFo+AVE
consistance du béton (cf. § 9-3.3). Mais on évitera de descendre de plus de
10 % en dessous de la valeur VFO pour éviter les risques de ségrégation. Dans
ces conditions le volume optimum de fines peut s'exprimer comme ci-dessous: 9-5.6 Dosage des adjuvants réducteurs d'eau
0,90 Vro" VF0l'{ '5. 1,20 Vro
Le plus important est de choisir un couple adjuvant-liant qui soit compatible.
En effet, surtout dans le cas des bétons fortement dosés en superplastifiant,
9-5.3 Consistance et dosage en eau l'utilisation de certains adjuvants peut amener des surprises désagréables lors-
d'un cc béton optimisé de base " qu'ils n'ont pas été testés au préalable.
L'eau ne peut commencer à fluidifier le mélange que lorsqu'elle a rempli les Cela fait, le couple se caractérise par une dose de saturation en adjuvant au-
pores du squelette solide formé par les fines et les granulats. Soit V EP le volume delà de laquelle il n'est plus efficace. Soit RSlII cene dose (en extrait sec d' ad-
d'eau permettant de remplir la porosité du squelette solide. juvant). Pour ce dosage (et avec le liant en question) l'adjuvant permet une
VEP=I,20VFO réduction d'eau maximale confirmée par l'expérience. Soit '{"Maxcette réduc-
Tout ajout supplémentaire d'cau par rapport à ce dosage permet une mise en tion d'eau:
suspension des fines et donc un accroissement de la fluidité du béton. Soit Il Lf/ 6.VEMlU
Max=--V--
j'affaissement au cône d' Abrams exprimé en cm. Pour atteindre cet affaisse- E.
ment il faut ajouter à VEP un volume VESexprimé en 11m3: Dans cette expression, VE est le dosage en eau du béton optimisé de base pré-
VES = 20 x ln (h + 1) sentant le même affaissement" au cône d' Abrams.

, Pour les adjuvants les plus performants, cette réduction d'eau peut atteindre
9-5.4 Exemple de calcul de dosage
l• Le squelette granulaire est défini par D = =
10 mm el K 5. On souhaite réali-
couramment aujourd'hui les 30 %. Le dosage en adjuvant, R, qui n'est pas
proportionnel à la réduction d'eau visée lJl, pourra être évalué en première
o
ï,
ser un béton dont l'affaissement soit h = 6 cm. approximation par la relation suivante:

Vro = v-;;
200
+ l ,3 K = v-;;
200
+ 1,3 x 5 = 126.2 + 6,5 = 133 1/ m
3
...lL-1
RSa( - -
~'P
V 1 - "1' Max
~
~
e

211
âz,
D'où la réduction d'eau:

.6. Ve= !Pâte f "f28


C V.
-Gac28 -ro • l'adjuvant rédulteur d'eo.
JI s'agi! d'unsuperplasti fiant compaible avec le ciment utilisé. La masse vou-
'f'; 4VE
miquc de son extrait sec est Pr= 1 ?IOkg/l. Vis-à.vis de ce ciment. sa dose de
VE
saturation en extnit sec est RSA7/C :0,50 %. Lorsqu'il est utilisé à celle drue
Si On possède un adjuvant qui, avec le ciment utilisé, permet cette réduction il permet une réduClion d'eau rnaxnate 'PMax" 25 %. Le /iller calcaire ee
d'eau, le problème a trouvé une solution. Le dosage en adjuvant sera approxi. consomme qu 'unc:quantité négligeble d'udjuvan pour sa défloculation.la
mativement (cf. § 9-5.6): "., .
fumée de silice '<lsSlCiéeau ciment àraison de 10%augmente la dose de sau-
ration de 30%.
R;Rsa{l- JI -1p;,J • les granulars
Et le volume de ciment sera V ; V ; V + LlV
c F ro E fi s'agir du gravilloo concassé 8/14 ~du sable roulé 0/4 dont 1;;1 granulome
Sinon, il faut utiliser Un ciment ayant une classe vraie supérieure. 0" peur
trie est définie surfa figure 9-7. Lee masse volumique est 2,65 ~gl!,Leur
aussi Obtenir un liant de classe vraie supérieure en combinant jusqu'à 10 % coefficient d'é:1bsOllltion est néglige~le.
de fumée de silice au ciment de départ (cf. § 9-2.5). Si V est le volume de
SF
fumée de silice ajouté au volume initial de ciment cela permet une réduction
d'eau Supplémentaire du même ordre de grandeur. 9-7.2 Béton non adjuvantépar un réducteur d'eau (BO)
1[" • Hypothèses d'érude
9-6.3 Autres exigences sur le béton
Avec les m:ltérial!X Proposés on chel'hc à réaliser un béton dont l'arfaisse-
Le raisonnement a été mené ici avec deux hypothèses seulement: une sur la
ment au Cône d' Abnms soit Il:::: 8 Clnet dont la résistance moyenne à 28joUJ1
consistance du béton frais, l'autre SUr la résistance à 28 jours. O'nurres
SOitfcm28:::: 35 MPa,Ce béton est dc sné il LIlle structure exposée aux intem-
COntraintes s'imposent habituellcment au formulateur. Par exemple, SUr le pla" péries. Sa classe d'aposition est don:XC4 (cr. tableat! 8.3).
technique, il existe fréquemment des Contraintes Sur la résistance du béto" ail
jeune fige qui peuvent imposer des dosages en ciment plus importants <lue Ic • Valeurs Iimite!à prendre entampte
seul respect de la COntrainte à 28jours. Et puis, il y a la COntrainte du Coût qui Elles som indiquécsdalls Je tab lcau ;5. L..1 résistmce caractéristique de cc
fait 'lu 'il est fréqueml11em avantageux de réduire la quantité d'eau de gûchngc béton dCVrê.lêtre d'o:u moins 25 MP~ce qui correspond 11 Lille résistance
au moyen d'une faible dose d'adjuvant, car cela permet de remplacer davan- moyenne de l'ordre de29 MPa qui SC3 donc respectée ici.
tage de ciment par des additions moins COûteuses tout en mnintenant la résis. Compte tenu de 1a clase d' exposition.le dosage Cil liant équivalent pour une
tance au niveau désiré. Dans tous les cas les valeurs limites du tablenu 8.5 doi. granularilé du béton de20 mm CSI de 10 kg/m3. Ici,D = 14 rrrm. Le tableau
Vent
le être respectées.
dos(lge en ciment On verra qu'elles peuvent être dételminantes pour imposer 8.4 nous indique qLl'~ raut é:lugmentcr ccdosage d'mviron 7,5 %. D'où:
L", = C + kA" 280 x 1,075; 300 kghl3
Nous devrons <lussi véifier E / (C + k I):S 0.60

9· 7. Exemples de fonnulation • Érude du béton


[ci, D = 14 mm CI K=5.
optimisé de bClc
9-7.1 Hypothèses Sur les matériaux
Évalualion du volumeoplinlUJ11 de fillc:
Dans les exemplessuivames.
qui suivent On supposera que les matériaux utilisés ont les 200 lOO 3
caractéristiques 1','0=,r + UK=sr==+ 1.3 x 5= tl4 l/m
, • les lines \1 D V 14
z
Évaluation du dosage (II cau:
Ee VEP= 1,2Vfl); 149 I/n3.
~
Un ciment
vraie est acCEM =
MPa. N. Sa masse Volumique est Pc; 3,15 kg/l. Sa classe
152,5
28 60
a VES = 20x ln (h + 1) ;20 x 111(9) == 4if. IllIl.
•,t liE; V"s+ Vw'; 193 VII13 ;;
vité est ir =calcaire.
Un nlle 0,73. Sa masse VOlumique est PI; 2,71 kg/!. Son indice d'acti-

,,~
0 214 Une ultmfine, 1;, fumée de silice dont la masse volumique est Psp; 2,20 kgf!.
v'lluH[ion du volume
l'fi
vv=-=_-=
193
,
dulr OCclus:
g
-l
I~

j
\

//1113 on
~ 211 2xR
~ !t:
'"
"'. "
215 ~
'"
Résistance normale: résistance d'un mortier normal à 28 jours, donc, par définition, la cla.'lse
vraie du ciment qui entre dans la composition de ce mortier.
Ressuagc : remontée éventuelle d'cau à la surface d'un mortier ou d'un béton avant prise;
cette remontée d'eau est liée au tassement, sous l'effet de leur poids, des éléments solides
IND~X
Accélérateur de durcissement, 85 Coulis, 105
(ciment el granulats) qui composemlc matériau. Le tassement est possible parce que, malgré Accélérateur de prise. 85. 113 Courbe granulométrique, Il, 82, 122,208-
le serrage réalisé à la mise en place, les grains de ctrncru sont en suspension dans l'cau. Activité des argiles, 22 209
Retour de Fluuge : récupération d'une partie de la déformation de fluage après suppression du Adjuvants, 83, 131 Cure humide, 183, 185
chargement ayant causé ce nuage; on dit aussi à ce propos recouvrance. Aëromëtre. 189 d1D.3
. Retrait endogène : diminution de. volume dela pâte liante provoquée par son assèchement. l Affaissement, 154,224 Dame, 29
~ Air occlus, 186-187, 189, 190- 197, 201, 205, Danlè Proctor. 57
interne du fait de la consommation de l'eau pour l'hydratation: on dit aussi retrait d'aUio-des_
siccarion ou retrait d'hydratation. 212.215.227·228 Début de prise, 110, III, 113, 126, 138, 147
Alcali·réaction.191 Déformation. 169, 170
Retrait exogène: diminution de volume de la pâte liante provoquée par l'évaporation de l'eau Alluvionnaire. 3 Défonnètre, 140
libre: on dit aussi retrait de dessiccation ou retrait de séchage. Analyse granulornétrique, 8, 13 Dégel. 186
Retrait plastique: diminution de volume de la pâte liante qui se produit avant prise et qui est Appareil à chocs, 127 Densimëtre. 71-73
due à la contraction Le Chatelier. Appareil de Casagrande. 41 Densité,71
Sédtmentcrnétrle: analyse granulornétrique des éléments fins. Appareil de Vicat, 99-101. III. 126 Drcux-Oorisse modifiée (méthode), 207
Appareil Le Chatelier, 114 Durabilité, 182
Squelette gmnutatre : ensemble des granulais d'un béton. Appareil micro-Devet. 31 Durcissement, 129
Squelette solide: ensemble des éléments solides qui constituent le béton frais: ultrafines, fines Auscultation sonique, 180-181 Eau absorbée, 86
(ciment et fi Hers), sables et gravillons. Bétons. 79 Eau d'apport, 87. 221
Surface masstque : pour un matériau divisé. surface des grains qui le composent par unité de Béton autcnivcllant, 220 Eau efficace, 87,194,209,224.230
masse de ce maté •.lau. Béton amoplaçarns. 223 Eau libre, 86,118,142,184
Bétons hydrauliques. 151 Eau liée, 85,115,118
Suspension: état d'un matériau, finement divisé, que les forces de gravité ne parviennent pas Béions optimisés, 210, 212,213
à faire s'entasser au fond d'un fluide; du fait de leur légèreté, les particules qui le composent Échantillonnage, 5, 6, 90
BHP.151.184.205.217.229 Échantillonneur,6
sont "suspendues" duns le fluide par des forces agissant à leur surface; ces forces sont très BTHP. 151. 184. 199.206.219
faibles mais suffisantes pour équilibrer le poids des grains constituant le matériau. Effet pouzzolanique. 200
Cendres, 81, 146, 195
Élévation de température, 109. 110
Tamis: instrument 11 maillage carré servant à effectuer J'analyse granulométrique. Ciment,79,148·150
Entraîneur d'air, 85
Tamisage: opération permettant de réaliser l'analyse granulométrique. Ciment anhydre, 79, 115, 118, 138, 184. 187
Équivalent de sable, 20, 53
Ciment hydraté, 79, 184
Tnmisut : poids de matériau passant à travers un tamis. Équivalent de sable à 10 % de fines. 20
Classe vraie, 129. 130.196,198
Équivalent de sable usuel, 52
Teneur en cau IV en l'état : quotient de la masse d'eau contenue dans l'échantillon à J'état Classes d'exposition, 192
Essai à la tache, 46
humide par la masse de l'échantillon à l'état sec. Classes granulaires, 3
Essai au bleu de méthylène, 22. 46
Unraflne : particules de dimensions nettement inférieures à celles des grains de ciment et qui, Classification des ciments, 146-147
Essai C.S.R., 62
de ce fait. peuvent se loger dans les vides laissés par une suspension de ces grains; la fumée Classification des sols. 38
Essai d'affaissement au cône d'Abrams. 153
de silice est une unrafiue. Clinker Portland. 80.131,146
Coefficient granulaire. 215
Essai d'étude, 151
Viscosité: aptitude plus ou moins grande d'un matériau fluide à s'opposer à son écoulement Coefficient d'absorption, 28, 87,187,222
Essai de compression, 161
sous l'effet des contraintes qui lui sont appliquées. Essai de consistance, 108
Coefficient d'aplatissement. 16-18
Essaide convenance(ou de contrôle). 151. 152-
Coefficient d'équivalent de sable, 50
Coefficient de friabilité, 31 Essai Los Angeles, 32
Coefficient de Poisson, 173 Essai de rupture, 163
Coefficient de polissage accéléré, 32 Essai de traction, 165
Coefficient granulaire. 135, 198 Essai micro-Dcvel. 30
Coefficient Los Angeles. 32 Essai Procror, 55
Coefficient mlcro-Dcval. 31 Essai sclércmétrique. 178, 179
Compacité,96. 119. 182,230 Essai Vébé, 156, 157
Compectege. 157-158 Essais d'étude, 161
Compression, 126, 135, 161, 164 Essais d'information, 161
Côrc d'Abrams. 156,157. 196,209.212.222 Étalement sur table, 159. 160
Cône d'écoulement, 105, 107 Extenscmêtre. 172
Consistance,79, 99, 123. 152. 196, 197, 198,210, Extrait sec, 84,87,210,212,216,222
217.222 Fendage. 165
Contraction Le Chatelier. 115-120, 138. 184 Fillers, 33. 82, 146, 194, 195.202
Contrainte, 169, 170 Fin de prise. 110, III
Couches de forme. 37 Fines, 3. 202, 211
234 235
• Choix du sable Un squelette granulaire, qui a donné toute satisfaction lors d'une étude
Le sable est le constituant du squelette granulaire qui a le plus d'importunce précédente, pourra être réutilisé par la suite, même avec des pâtes de
sur les qualités du béton. Dans la mesure du possible, on préférera les sables composition différente, à condition que la proportion de pâte dans le
roulés qui donnent de meilleurs résultats du point de vue de la maniabilité. Olélange soit comparable.
On peut constater ensuite que l'adjonction de superplastifiant amoindrit l' as-
La norme française exige, pour les sables de catégorie A, un module de finesse
compris entre 1,8 et 3,2. Quand c'est possible, il vaut mieux choisir Un sable pect« pointu» de la courbe: plus le dosage en superplastifiant est important,
dont le module est comprisentre 2,15 et 2,85. Si nécessaire.til est toujours et moins l'optimum vg t v, est sensible.
. possible de modifier le module de finesse d'un sable par l'adjonction d'un L'inconvénient de la méthode expérimentale est qu'elle est d'autant plus Icurdc
deuxième sable de module de finesse différent. Soit MF le module de finesse qu'il y a plus de classes granulaires à combiner; elle ne peut se justifier que
visé et MFI le moduiede finesse du sable (SI) dont on dispose. Si MFI > MF pour des chantiers très importants.
il faut trouver un sable (S2) de module de finesse MF2 < MF elles combiner
dans les proportions SI el s2 indiquées ci-dessous:
9-403 Méthode "Dreux-Gorisse modifiée"
MF - Mfi MFI-MF de composition du squelette granulaire1
SI S2
MF, - Mfi MFI -Mfi Cette méthode a l'avantage d'être issue de nombreuses formulations ayant été
testées sur chantiers et ayant donné satisfaction. Elle est d'autre part très simple
9-4.2 MéthOde expérimentale de composition du d'utilisation puisqu'elle ne demande que de connaître les courbes granulo-
squelette granulaire métriques des granulats util isés, Et après avoir réalisé une composition à par-
tir de cette méthode il est toujours possible de procéder à quelques essais en
L'idée est de procéder expérimentalement, en fabriquant plusieurs bétons dont la
faisant varier les proportions des différents granulais pour vérifier si une amé-
pâle serait identique en composition et en volume, mais qui se distingueraient par
leur composition granulaire. La figure 9.6 représente un essai de ce type réalisé au lioration des qualités du mélange paraît réalisable.
maniabilimètrer. Pour une même série d'essais, la seule variable est le rapport v~ Elle est présentée ici dans une version simplifiéeé.
tv, du volume de gravillons rapporté au volume de sable. Dans la série d'essais n" • Dé/inition de la dimension 0 du plus gros granulaI
l, la pâte est composée d'eau et de ciment (béton ordinaire) ; dans la série n° 2, la
du squelette granulaire
pâte est moins dosée en eau grâce à l'adjonction d'un superplastifiant (BHP) ; dans
la série n" 3 de la fumée de silice a été ajoutée à la pâte, ce qui a permis une nou- Pour une courbe granulométrique donnée, plusieurs dimensions de tamis peu-
velle réduction d'eau (BTHP). vent satisfaire aux conditions posées par la norme XP 18-540
De cet essai il ressort tout d'abord que l'optimum du rapport vglvs est peu (cf. § 1-3 3e partie) pour la définition du diamètre D du plus gros granulai.
influencé par la composition de la pâte. C'est un résultat important: Dans l'application de la méthode Dreux-Gorisse, la valeur D retenue sera telle
que le refus sur le tamis correspondant soit le plus proche possible de 8 %.

(5Coon-de.~· : • Tracé de la courbe granulaire de référence


La composition granulométrique optimale est représentée par une ligne brisée
1 ~ _n / OAB comme celle tracée sur la figure 9.7: le point B (à l'ordonnée 100 %) est
r-' confondu avec le point d'ordonnée 100 % de la courbe granulométrique du plus

10 ~K V gros granulat ; le point de brisure A a des coordonnées ainsi définies:


- en abscisse: DI2 ;
,
z
2
ce
,
Hg, 9.6:
Varial;OIl dlllempJ
J --G- Mkro-bI!lon
~ 7
+superplastiflam+ rUIl~e de silice
-en ordonnée: y=50-JD
K est un terme correctif qui vaut:
·0 si les gravillons sont roulés;
·3 si les gravillons sont concassés;
+K·

S d'iroule/llt'lll au 2 --0-
1 __
Mkro-bI!lOI1
Mk:ro.bI!IOIl
+ superplasnûant

~ IMII;abi/im(lre 1 0 1 1 1 1 1
1. François de Larrard, Claude Puch. « Formulation des bétons à hautes performances : la
mlO/felion 1.2 1.4 1.6 1.8 2 vg Iv.
du rapport v,lv1 . _
méthode des coulis », Dans us bélOIISà hautes performances sous la direction d'Yves Malier.
Presses de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Paris, 1990.
206
207
• Le squelette granulaire de ce béton est adapté à l'élément à réaliser et aux Va = 1,2 x Vro = 1,20 x 133 = 160 11m3
moyens de mise en place. Il est obtenu au moyen de la méthode Drcux~
Gorisse-Modifiée exposée ~1I§ 9-4.3. Pour des granulais donnés, cc sqoe. VES = 20 x ln (h + 1) = 20 x ln (7) = 20 x 1,9 = 38 11m3
lette dépend de 2 paramètres: la dimension D du plus gros granulai et la VE= VEP + VES= 198 11m3
valeur choisie du coefficient K. Donc pour un volume de fines de 133 11m3 et un dosage en eau de 19811m3,
• Le volume de fines (ciment et additions éventuelles) est le volume optimum de on peut espérer obtenir un affaissement de 6 CITI. Si, pour les matériaux uti li-
fines tel que présenté au § 9-3.3. Il dépend notamment du squelette granulaire. sés, l'expérience montrait des différences notables avec ces prévisions, il
Onappellera « béton optimisé de base », un béton optimisé obtenu sans aUCUn .conviendrait.d'ajuster au mieux les coefficients de 200 et 1,3 (utilisés pour le
ajout d'additions ou d'adjuvant réducteur d'cau. calcul de Vro), 1,20 (calcul de VEP) et 20 (calcul de VES)'

9-5.2 Volume optimum de fines d'un « béton opti-


9-5.5 Volume optimum de fines des bétons
misé de base»
adjuvantés par des réducteurs d'eau
Il dépend du squelette granulaire (granulométrie et forme des granulats). En
J'absence de données expérimentales plus précises, on pourra retenir pour ce La défloculation des fines provoquée par un plastifiant ou Ull superplastifiaru
volume exprimé cn 11m3 : permet une réduction d'eau liée à l'augmentation de l'étendue granulaire et
200 donc à la diminution de porosité du squelette solide (cf. § 9-3.4). Pour que la
Vr-O= sr- + 1.3 K
réduction d'eau soit maximale en fonction du dosage en adjuvant (et donc
,1 D
qu'on reste dans l'hypothèse où le volume de fines est optimum) il faut accroître
Pour cette valeur du dosage en fines le dosage en eau sera, a priori, minimum le dosage en fine d'un volume équivalent à la réduction d'eau visée. Soit AVE
pour une consistance donnée. On admet que des variations du dosage en fines
cette réduction d'eau.
de ± 20 % autour de cette valeur optimale sont sans conséquence notable sur la
VFupt= VFo+AVE
consistance du béton (cf. § 9-3.3). Mais on évitera de descendre de plus de
10 % en dessous de la valeur VFO pour éviter les risques de ségrégation. Dans
ces conditions le volume optimum de fines peut s'exprimer comme ci-dessous: 9-5.6 Dosage des adjuvants réducteurs d'eau
0,90 Vro" VF0l'{ '5. 1,20 Vro
Le plus important est de choisir un couple adjuvant-liant qui soit compatible.
En effet, surtout dans le cas des bétons fortement dosés en superplastifiant,
9-5.3 Consistance et dosage en eau l'utilisation de certains adjuvants peut amener des surprises désagréables lors-
d'un cc béton optimisé de base " qu'ils n'ont pas été testés au préalable.
L'eau ne peut commencer à fluidifier le mélange que lorsqu'elle a rempli les Cela fait, le couple se caractérise par une dose de saturation en adjuvant au-
pores du squelette solide formé par les fines et les granulats. Soit V EP le volume delà de laquelle il n'est plus efficace. Soit RSlII cene dose (en extrait sec d' ad-
d'eau permettant de remplir la porosité du squelette solide. juvant). Pour ce dosage (et avec le liant en question) l'adjuvant permet une
VEP=I,20VFO réduction d'eau maximale confirmée par l'expérience. Soit '{"Maxcette réduc-
Tout ajout supplémentaire d'cau par rapport à ce dosage permet une mise en tion d'eau:
suspension des fines et donc un accroissement de la fluidité du béton. Soit Il Lf/ 6.VEMlU
Max=--V--
j'affaissement au cône d' Abrams exprimé en cm. Pour atteindre cet affaisse- E.
ment il faut ajouter à VEP un volume VESexprimé en 11m3: Dans cette expression, VE est le dosage en eau du béton optimisé de base pré-
VES = 20 x ln (h + 1) sentant le même affaissement" au cône d' Abrams.

, Pour les adjuvants les plus performants, cette réduction d'eau peut atteindre
9-5.4 Exemple de calcul de dosage
l• Le squelette granulaire est défini par D = =
10 mm el K 5. On souhaite réali-
couramment aujourd'hui les 30 %. Le dosage en adjuvant, R, qui n'est pas
proportionnel à la réduction d'eau visée lJl, pourra être évalué en première
o
ï,
ser un béton dont l'affaissement soit h = 6 cm. approximation par la relation suivante:

Vro = v-;;
200
+ l ,3 K = v-;;
200
+ 1,3 x 5 = 126.2 + 6,5 = 133 1/ m
3
...lL-1
RSa( - -
~'P
V 1 - "1' Max
~
~
e

211
âz,
D'où la réduction d'eau: • L'adjuvant réducteur d'eau
fcm18
.1VE = VPdre' - Vf1) Il s'agit d'un superplastifiant compatible avec le ciment utilisé. La masse volu-
GCTc28
mique de son extrait sec est Pr;; l,3D kgf!. Vis-à-vis de ce ciment, sa dose de
6.VE saturation en extrait sec est RSAPC = 0,50 %. Lorsqu'il est utilisé à cette dose
'1' = V il permet une réduction d'cau maximale tf'MlU ::::25 %. Le filler calcaire ne
E
consomme qu'une quantité négligeable d'adjuvant pour sa défloculation. La .
Si on possède un adjuvant qui, avec le ciment utilisé, permet cette réduction
fumée de silice associée au ciment à raison de la % augmente la dose de satu-
d'eau, le problème a trouvé une solution. Le dosage en adjuvant sera approxl.
j ration de 30%.
rnauvernent (cf. § 9-5.6) : . ., .

R = RS"~ 1- J 1- 'l';J • Les granulats


11s'agit du gravillon concassé 8/14 ct du sable roulé 0/4 dont la granulomé-
Et le volume de ciment sera Vc = VF = VF{)+ L1VE trie est définie sur la figure 9-7. Leur masse volumique est 2,65 kg/!. Leur
Sinon, il faut utiliser un ciment ayant une classe vraie supérieure. On peut coefficient d'absorption est négligeable.
aussi obtenir un liant de classe vraie supérieure en combinant jusqu'à 10%
9- 7,2 Béton non adjuvanté par un réducteur d'eau (BO)
de fumée de silice au ciment de départ (cr. § 9-2.5). Si VSF est le volume de
fumée de silice ajouté au volume initial de ciment cela permet une réduction • Hypothèses d'étude
d'eau supplémentaire du même ordre de grandeur.
Avec les matériaux proposés on cherche à réaliser un béton dont l'affaisse-
9-6,3 Autres exigences sur le béton ment au cône d' Abrams soit h = 8 cm et dont la résistance moyenne à 28 jours
Le raisonnement a été mené ici avec deux hypothèses seulement: une sur la soitfcm28 = 35 MPa. Ce béton est destiné à une structure exposée aux intem-
péries. Sa classe d'exposition est donc XC4 (cf. tableau 8.3).
consistance du béton frais, l'autre sur la résistance à 28 jours. D'autres
contraintes s'imposent habituellement au formulateur. Par exemple, sur le plan • Valeurs limites à prendre en compte
technique, il existe fréquemment des contraintes sur la résistance du béton au
Elles sont indiquées dans le tableau 8.5. La résistance caractéristique de ce
jeune âge qui peuvent imposer des dosages en ciment plus importants que le
béton devra être d'au moins 25 MPa. ce qui correspond à une résistance
seul respect de la contrainte à 28 jours. Et puis, il y a la contrainte du coOt qui
moyenne de l'ordre de 29 MPa qui sera donc respectée ici.
fait qu'il est fréquemment avantageux de réduire la quantité d'eau de gâchage Compte tenu de la classe d'exposition, le dosage en liant équivalent pour une
au moyen d'une faible dose d'adjuvant, car cela permet de remplacer davan- graoularité du béton de 20 mm est de 280 kg/ml. Ici, D = 14 mm. Le tableau
tage de ciment par des additions moins coûteuses tout en maintenant la résis- 8.4 nous indique qu'il faut augmenter ce dosage d'environ 7,5 %. D'où:
tance au niveau désiré. Dans tous les cas les valeurs limites du tableau 8.5 doi- L,q = C + kA" 280 x 1,075 = 300 kg/ml.
vent être respectées. On verra qu'elles peuvent être déterminantes pour imposer
Nous devrons aussi vérifier El (C + kA) 5 0,60
le dosage en ciment.

• Étude du béton optimisé de base

9·7. Exemples de formulation lei, D=


Évaluation
14 mrn et x e S.
du volume optimum de fines:
200 200 J
9- 7,1 Hypothèses sur les matériaux Vro=5/ + 1,3K= 5/ + 1,3 x s =]24 Vm
Dans les exemples qui suivent on supposera que les matériaux utilisés ont les V 0 \1 14
caractéristiques suivantes. Évaluation du dosage en eau:
VEP = I,2Vpo = 149 11m3
, • Les fines
z = 20 x ln (il + 1) = 20 x In(9) = 44 11m3
,
V ES
Un ciment CEM 1 52,5 N, Sa masse volumique est Pc = 3,15 kgll. Sa classe
~ VE = VES + VEP= 1931/m3 o
e vraie est Ge28 = 60 MPa.
i Un filler calcaire. Sa masse volumique est Pj= 2,71 kgll. Son indice d'acti- Évaluation du volume d'air occlus:
~
•> vité est i =
0,73. VE 193 J ~
J Vv=-=-- = 12 Vm e
2h 2 x 8

J ~ Une ultrafine, la fumée de silice dom la masse volumique est PSF = 2,20 kgf!.
~
l 214 , 215 ,
z
Le volume de pâte dans le « béton de base» sera donc:
• Récapitulation du dosage au mètre (ube
VPâte= VFo+ Ve+ Vv~ 3391/m3
, :';;':, Ciment Filler Adju~' ~r~au
,.. 'Air Gravil
La compacité de celte pâte est: 'Sable Total
'-,.~;,,..:CEMI Clll~It;;"'-~
+"aDi~
-,« eflic:llce ocd~ '~:,-.- , -lons
e = VFO1 Vl'llre = 124 1 339 ~ 0,366 Vollimes
164 1,03 170 5 291 363 1000
D'où la résistance moyenne de ce béton: (Il'"
J'm,zS = G X Ge28 X e2 = 5 X 60 X 0,3662 = 40 M Pa MasSes
,"(4) 517 1,34 170 781 962 2437
La résistance moyenne est nettement insuffisante, il faut procéder à une réduc_
lion d'eau au moyen du superplastifiant. Et, de toute façon il n'est pas pos-
sible de mettre en oeuvre ce béton tel quel car il pourrait être sujet à ségré-
gation.
9- 7.4 Béton très haute p ( )
,
• Rédu(tion d'eou et dosage en superplastiliant Observons commentl'ajout de 10 % de fumée de silice (52 kg/m3) au ciment
utilisé dans l'exemple précédent modifierait la résistance du béton.
On a vu au § 9-6.2 que la réduction d'eau dans l'hypothèse où le volume de
pâte reste inchangé a pour expression:
• Augmentation de la dasse vraie du liont
sv V / klll28
SF= CliO = 52 kglm'.
e= Pâte\ G x Gc28 VFO=339J 53°60-124=401/m3
L = C + SF = 572 kg/m3,
'f'= ilVEI VE =40 1210 = 19 %
SFIL=52 1572 = 9,1 %
C'est une réduction d'eau importante, mais qu'il doit être possible d'obtenir Cet ajout modifie la classe vraie du liant (cf.§ 9-2.5) :
avec l'adjuvant utilisé puisqu'il permet d'aller jusqu'à 25 % de réduction
d'eau. (3(SFIL) = l, JO
'1'1 'l'Max = 19125 = 76 %, "128 = {X,SFIL) X "c28 = l,10 X 60 = 66 MPa

Conformément à la relation indiquée dans le paragraphe 9-5.6, cette réduc- • Réduction de la porosité de la pâte
lion d'eau pourra être obtenue grâce au dosage en adjuvant évalué ci-dessous:
Pour maintenir la consistance, la réduction supplémentaire du volume d'eau
.s.;
RSar
1-) I-~
Max
=51 % est du même ordre de grandeur que le volume ajouté de fumée de silice:
~VE= VSF=SFI PSp=5212,20=24 1101'.
RIC = 0,51 RsAyiC = 0,26 %, V E = 170 - 24 = 146 11m3,
Les volumes de ciment et d'eau deviennent: Le volume de fines et d'ultrafines devient:
Vc = VFo+ L'>VE= 124 +40 ~ 16411013 VF= VCt- VSF= 164 + 24 = 188 11m3,
VE=21O-40= 170 11m3, Le dosage en adjuvant est augmenté de 30 % pour défloculer la fumée de silice.
D'où les dosages massiques en ciment el en superplastifiam : R= 1,3 X 1,34= 1,74kglmJ
C= VcxPc= 517 kg/O1'. VR=RIPR= 1,74/1,3= 1,341/m'.
Ii" ,1 R = 0,26 % X C = 1.34 kglm3 Le volume de pâte reste inchangé:
, VR=R 1 PR = 1,3411,3= 1,03 Ilm'. VPâte= Vpt- VE+ Vv+ VR= 340 1/013
z
! On voit ici que "adjuvant n'intervient que de manière négligeable du point e= VFI VPfjf,= 188/340=0,553
~
de vuedesa masse et de son volume, 1 • Augmentation de la résistan(e ji
.,.!
. t
VPd" = V FO+ VE + Vv + VR = 340 11m
VGranulars = 1000 - VPâre::; 660 11m
3
3
Elle est due à l'augmcntationde la classe du 1iant et à la réduction de porc-
sué permise par la fumée de silice :
~
~
'1il: ~
! Il se décompose comme précédemment en 45 % de sable et 55 % de gravillons. r
Jcm28;:;: GX<J 128xc2-5x66x05532=
_ , 101 MPa ~

,iu••••••••••••
Ii ~ 218
~ J ====== 219
"t
g•
Résistance normale : résistance d'un mortier normal à 28jours. donc, par définition, la classe
vraie du ciment qui entre dans la composition de ce mortier.
Ressuage : remontée éventuelle d'eau fi la surface d'un mortier ou d'un béton avant prise;
cette remontée d'eau est liée au tassement, sous l'effet de leur poids, des éléments solides
INDEX
Accélérateur de durcissement, 85 Coulis, lOS
(ciment et granulais) qui composent le matériau. Le tassement est possible parce que, malgré Accélérateur de prise, 85, 113 Courbe granulcmétrique. II. 82, 122, 208-
le serrage réalisé à la mise en place, les grains de ciment sont en suspension dans l'eau. Activité des argiles, 22 209
Retour de nuage: récupération d'une partie de la déformation de ücege après suppression du Adjuvants, 83, 131 Cure humide, 183, 185
chargement ayant causé ce nuage; on dit aussi à ce propos recouvrance. Aérornètre. 189 dfD, 3
Affaissement. 154,224 Dame, 29
.Retrait endogène: diminution de volume de la pâte liante provoquée par son assèchement. J Air occlus. 186·187, 189, 190-197, 20i. 20'5. Dam'~ Procror, 57
interne du fait de Ia consommation de l'eau pour l'hydratation: on dit aussi retrait d'aUio-des_
212,215,227-228 Début de prise, 110, Ill, 113, 126, 138, 147
siccnticn ou retrait d'hydratation.
Alcali-réaction. 191 Déformation, 169, 170
Retrait exogène: diminution de volume de la pâte liante provoquée par l'évaporation de l'eau Alluvionnaire, 3 Déforrnêrrc. 140
libre; on dit aussi retrait de dessiccation ou retrait de séchage. Analyse grnnutcmétrique. 8,13 Dégel. 186
Retrait plastique: diminution de volume de lu pâte liante qui se produit avant prise er qui est Appareil à chocs, 127 Densimêrrc. 71-73
due à la contraction Le Chatelier. Appareil de Casagrande. 41 Densité,71
Appareil de Vieat, 99-101, III, 126 Dreux-Gorisse modifiée (méthode), 207
Sédimentométrie : analyse granulométrique des éléments fins.
Appareil Le Chatelier, 114 Durabilité, 182
Squelette granulaire : ensemble des granulats d'un béton. Appareil rnicro-Dcval. 31 Durcissement, 129
Squelette solide: ensemble des éléments solides qui consuruentle béton frais: uuraûnes. fines Auscultation sonique, 180-181 Eau absorbée, 86
(ciment et fillers), sables et gravillons. Bétons. 79 Eau d'apport. 87, 221
Surface massique: pour un matériau divisé, surface des grains qui le composent par unité de Béton autonivcllam. 220 Eau efficace, 87, 194,209,224.230
masse de ce matériau. Béton autoplaçanrs. 223 Eau libre, 86, 118.142, 184
Bétons hydrauliques, 151 Eau liée, 85, 115, 118
Suspension: état d'un matériau, finement divisé. que les forces de gravité ne parviennent pas Bétons optimisés, 210, 212, 213 Échantillonnage. 5, 6, 90
à faire s'entasser au fond d'un fluide; du fait de leur légèreté, les particules qui le Composent BHP. 151,184,205.217,229 Ëchantillonneur,6
sont "suspendues" dans le fluide par des forces agissant à leur surface; ces forces sont très 8THP, 151, 184, 199,206,219 Effet pouzzolanique, 200
faibles mais suffisantes pour équilibrer le poids des grains constituant le matériau. Cendres, 81. 146, 195 Élévation de température, 109. 110
Tamis: instrument à maillage carré servant à effectuer l'analyse granu!ométrique. Ciment,79,148·150
Entraîneur d'air, 85
Ciment anhydre, 79, 115,118,138,184. 187
Tamisage: opération pcrmeuant de réaliser l'analyse granulométrique. Équivalent de sable, 20, 53
Ciment hydrmé,79, 184
Tamisai: poids de matériau passant à travers un tamis. Équivalent de sable à 10 % de fines. 20
Classe vraie, 129, 130, 196, 198
Équivalent de sable usuel. 52
Teneur en eau w en l'état: quotient de Lamasse d'eau contenue dans l'échantillon à l'état Classes d'exposition, 192
Essai à la tache, 46
humide par la masse de l'échantillon à l'état sec. Classes granulaires, 3
Essai au bleu de méthylène, 22, 46
Ultrafine: panicules de dimensions nettement inférieures à celles des grains de ciment et qui, Classification des ciments, 146-147
Essai C.B.R., 62
de ce fait, peuvent sc loger dans les vides laissés par une suspension de ces grains; la fumée Classification des sols, 38
Essai d'affaissement au cône d' Abrams. 153
de silice est une unrafme. Clinker Portland. 80. 131, 146
Essai d'étude, 151
Coefficient granulaire, 215
Viscosité: aptitude plus ou moins grande d'un matériau fluide à s'opposer à son écoulement Essai de compression, 161
Coefficient d'absorption, 28, 87, 187,222
sous l'effet des contraintes qui lui sont appliquées. Essai de consistance. 108
Coefficient d'aplatissement, 16-18
Essai de convenance(ou de contrôle). 151, 152
Coefficient d'équivalent de sable, 50
Coefficient de friabilité, 31 Essai Los Angeles, 32
Coefficient de Poisson, 173 Essai de rupture, 163
Coefficient de polissage accéléré. 32 Essai de traction, 165
Coefficient granulaire, 135, 198 Essai micro-Deval. 30
Coefficient Los Angeles. 32 Essai Prcctor. 55
Coefficient micro-Devet, 31 Essai sctérométriquc. 178, 179
Compacité, 96,119, 182,230 Essai Vébé, 156, 157
Compacrage. 157-158 Essais d'étude, 161
Compression, 126, 135, 161, 164 Essais d'information, 161
Côre d'Abrarns. 156.157,196,209,212,222 étalement sur table, 159, 160
Cône d'écoulement. 105. 107 Extenscmètre, 172
Consistance, 79, 99, 123,152,196,197,198.210, Extrait sec, 84, 87,2 JO, 212, 216, 222
217,222 Fendage, 165
Contraction Le Chatelier, 115-120,138.184 Fil!ers, 33. 82,146,194,195,202
Contrainte, 169, 170 Fin de prise, 110, III
Couches de forme, 37 Fines, 3, 202, 211
234 235
D'où la réduction d'eau: • L'adjuvant réducteur d'eau
fcm18
.1VE = VPdre' - Vf1) Il s'agit d'un superplastifiant compatible avec le ciment utilisé. La masse volu-
GCTc28
mique de son extrait sec est Pr;; l,3D kgf!. Vis-à-vis de ce ciment, sa dose de
6.VE saturation en extrait sec est RSAPC = 0,50 %. Lorsqu'il est utilisé à cette dose
'1' = V il permet une réduction d'cau maximale tf'MlU ::::25 %. Le filler calcaire ne
E
consomme qu'une quantité négligeable d'adjuvant pour sa défloculation. La .
Si on possède un adjuvant qui, avec le ciment utilisé, permet cette réduction
fumée de silice associée au ciment à raison de la % augmente la dose de satu-
d'eau, le problème a trouvé une solution. Le dosage en adjuvant sera approxl.
j ration de 30%.
rnauvernent (cf. § 9-5.6) : . ., .

R = RS"~ 1- J 1- 'l';J • Les granulats


11s'agit du gravillon concassé 8/14 ct du sable roulé 0/4 dont la granulomé-
Et le volume de ciment sera Vc = VF = VF{)+ L1VE trie est définie sur la figure 9-7. Leur masse volumique est 2,65 kg/!. Leur
Sinon, il faut utiliser un ciment ayant une classe vraie supérieure. On peut coefficient d'absorption est négligeable.
aussi obtenir un liant de classe vraie supérieure en combinant jusqu'à 10%
9- 7,2 Béton non adjuvanté par un réducteur d'eau (BO)
de fumée de silice au ciment de départ (cr. § 9-2.5). Si VSF est le volume de
fumée de silice ajouté au volume initial de ciment cela permet une réduction • Hypothèses d'étude
d'eau supplémentaire du même ordre de grandeur.
Avec les matériaux proposés on cherche à réaliser un béton dont l'affaisse-
9-6,3 Autres exigences sur le béton ment au cône d' Abrams soit h = 8 cm et dont la résistance moyenne à 28 jours
Le raisonnement a été mené ici avec deux hypothèses seulement: une sur la soitfcm28 = 35 MPa. Ce béton est destiné à une structure exposée aux intem-
péries. Sa classe d'exposition est donc XC4 (cf. tableau 8.3).
consistance du béton frais, l'autre sur la résistance à 28 jours. D'autres
contraintes s'imposent habituellement au formulateur. Par exemple, sur le plan • Valeurs limites à prendre en compte
technique, il existe fréquemment des contraintes sur la résistance du béton au
Elles sont indiquées dans le tableau 8.5. La résistance caractéristique de ce
jeune âge qui peuvent imposer des dosages en ciment plus importants que le
béton devra être d'au moins 25 MPa. ce qui correspond à une résistance
seul respect de la contrainte à 28 jours. Et puis, il y a la contrainte du coOt qui
moyenne de l'ordre de 29 MPa qui sera donc respectée ici.
fait qu'il est fréquemment avantageux de réduire la quantité d'eau de gâchage Compte tenu de la classe d'exposition, le dosage en liant équivalent pour une
au moyen d'une faible dose d'adjuvant, car cela permet de remplacer davan- graoularité du béton de 20 mm est de 280 kg/ml. Ici, D = 14 mm. Le tableau
tage de ciment par des additions moins coûteuses tout en maintenant la résis- 8.4 nous indique qu'il faut augmenter ce dosage d'environ 7,5 %. D'où:
tance au niveau désiré. Dans tous les cas les valeurs limites du tableau 8.5 doi- L,q = C + kA" 280 x 1,075 = 300 kg/ml.
vent être respectées. On verra qu'elles peuvent être déterminantes pour imposer
Nous devrons aussi vérifier El (C + kA) 5 0,60
le dosage en ciment.

• Étude du béton optimisé de base

9·7. Exemples de formulation lei, D=


Évaluation
14 mrn et x e S.
du volume optimum de fines:
200 200 J
9- 7,1 Hypothèses sur les matériaux Vro=5/ + 1,3K= 5/ + 1,3 x s =]24 Vm
Dans les exemples qui suivent on supposera que les matériaux utilisés ont les V 0 \1 14
caractéristiques suivantes. Évaluation du dosage en eau:
VEP = I,2Vpo = 149 11m3
, • Les fines
z = 20 x ln (il + 1) = 20 x In(9) = 44 11m3
,
V ES
Un ciment CEM 1 52,5 N, Sa masse volumique est Pc = 3,15 kgll. Sa classe
~ VE = VES + VEP= 1931/m3 o
e vraie est Ge28 = 60 MPa.
i Un filler calcaire. Sa masse volumique est Pj= 2,71 kgll. Son indice d'acti- Évaluation du volume d'air occlus:
~
•> vité est i =
0,73. VE 193 J ~
J Vv=-=-- = 12 Vm e
2h 2 x 8

J ~ Une ultrafine, la fumée de silice dom la masse volumique est PSF = 2,20 kgf!.
~
l 214 , 215 ,
z
Le volume de pâte dans le « béton de base» sera donc:
• Récapitulation du dosage au mètre (ube
VPâte= VFo+ Ve+ Vv~ 3391/m3
, :';;':, Ciment Filler Adju~' ~r~au
,.. 'Air Gravil
La compacité de celte pâte est: 'Sable Total
'-,.~;,,..:CEMI Clll~It;;"'-~
+"aDi~
-,« eflic:llce ocd~ '~:,-.- , -lons
e = VFO1 Vl'llre = 124 1 339 ~ 0,366 Vollimes
164 1,03 170 5 291 363 1000
D'où la résistance moyenne de ce béton: (Il'"
J'm,zS = G X Ge28 X e2 = 5 X 60 X 0,3662 = 40 M Pa MasSes
,"(4) 517 1,34 170 781 962 2437
La résistance moyenne est nettement insuffisante, il faut procéder à une réduc_
lion d'eau au moyen du superplastifiant. Et, de toute façon il n'est pas pos-
sible de mettre en oeuvre ce béton tel quel car il pourrait être sujet à ségré-
gation.
9- 7.4 Béton très haute p ( )
,
• Rédu(tion d'eou et dosage en superplastiliant Observons commentl'ajout de 10 % de fumée de silice (52 kg/m3) au ciment
utilisé dans l'exemple précédent modifierait la résistance du béton.
On a vu au § 9-6.2 que la réduction d'eau dans l'hypothèse où le volume de
pâte reste inchangé a pour expression:
• Augmentation de la dasse vraie du liont
sv V / klll28
SF= CliO = 52 kglm'.
e= Pâte\ G x Gc28 VFO=339J 53°60-124=401/m3
L = C + SF = 572 kg/m3,
'f'= ilVEI VE =40 1210 = 19 %
SFIL=52 1572 = 9,1 %
C'est une réduction d'eau importante, mais qu'il doit être possible d'obtenir Cet ajout modifie la classe vraie du liant (cf.§ 9-2.5) :
avec l'adjuvant utilisé puisqu'il permet d'aller jusqu'à 25 % de réduction
d'eau. (3(SFIL) = l, JO
'1'1 'l'Max = 19125 = 76 %, "128 = {X,SFIL) X "c28 = l,10 X 60 = 66 MPa

Conformément à la relation indiquée dans le paragraphe 9-5.6, cette réduc- • Réduction de la porosité de la pâte
lion d'eau pourra être obtenue grâce au dosage en adjuvant évalué ci-dessous:
Pour maintenir la consistance, la réduction supplémentaire du volume d'eau
.s.;
RSar
1-) I-~
Max
=51 % est du même ordre de grandeur que le volume ajouté de fumée de silice:
~VE= VSF=SFI PSp=5212,20=24 1101'.
RIC = 0,51 RsAyiC = 0,26 %, V E = 170 - 24 = 146 11m3,
Les volumes de ciment et d'eau deviennent: Le volume de fines et d'ultrafines devient:
Vc = VFo+ L'>VE= 124 +40 ~ 16411013 VF= VCt- VSF= 164 + 24 = 188 11m3,
VE=21O-40= 170 11m3, Le dosage en adjuvant est augmenté de 30 % pour défloculer la fumée de silice.
D'où les dosages massiques en ciment el en superplastifiam : R= 1,3 X 1,34= 1,74kglmJ
C= VcxPc= 517 kg/O1'. VR=RIPR= 1,74/1,3= 1,341/m'.
Ii" ,1 R = 0,26 % X C = 1.34 kglm3 Le volume de pâte reste inchangé:
, VR=R 1 PR = 1,3411,3= 1,03 Ilm'. VPâte= Vpt- VE+ Vv+ VR= 340 1/013
z
! On voit ici que "adjuvant n'intervient que de manière négligeable du point e= VFI VPfjf,= 188/340=0,553
~
de vuedesa masse et de son volume, 1 • Augmentation de la résistan(e ji
.,.!
. t
VPd" = V FO+ VE + Vv + VR = 340 11m
VGranulars = 1000 - VPâre::; 660 11m
3
3
Elle est due à l'augmcntationde la classe du 1iant et à la réduction de porc-
sué permise par la fumée de silice :
~
~
'1il: ~
! Il se décompose comme précédemment en 45 % de sable et 55 % de gravillons. r
Jcm28;:;: GX<J 128xc2-5x66x05532=
_ , 101 MPa ~

,iu••••••••••••
Ii ~ 218
~ J ====== 219
"t
g•
• Valeurs limiles à prendre en comple • Dosage des granulaIs
Nous devons vérifier E / (C + k A) <; 0,60 VGralllllals = 1000 - VPiite = 1000 - 368 = 632l/m3.
Comme le dosage en eau est connu cela impose un dosage en liant équivalent Ils se partagent en proportion volumique égale entre le sable et les gravillons.
qui respecte la condition ci-dessous:
L,q = C+kA?: E/0,60 = 197/0,60= 328 kg/m.' [1] 1 • Récapi1ulalion du dosage
De plus on sait que la proportion d'addition (ici le fi ller calcaire) prise en 1(if>iit, Gravi! ;J&:;';' '<::<~
1 ''':!;" " Ciménl ,Filler" Adjù" .{"Eau 'ri, Air'
compte dans le calcul du liant équivalent
. du liant (en masse) :
ne doit pas excéder 25 % du total
r, J"~,"
Volumes
€EMI calcaire !'l';vànt;~
-' .",,", ~méaçe
~ltf;(Sabie:
,~~~-~., ,:~loilSi~
. ,~"
l°till,
. -~'.,,'"
A / (A + C) <; 25 % [21 97 69 0,45 199 4 316 316 1000
~'(I)
Ces deux relations imposent un dosage en ciment minimum CMin que l'on Masses
peut calculer: 306 187 0,58 199 837 837 2367
"'(kg)
[21 => A <; CMi" / 3

Comme k = 0,25
[1] => L,,, = CMi" + 0,25 CMi, /3 = 1,08 CMin;' 328 kg/m-' =>
9-7.6 Bétons autoplaçants
Cmin = 328 / 1,08 = 303 kg/m3 dans la mesure où on peut y associer une masse
A' d'addition: Comme les bétons auto-nivellants, les bétons autoplaçants doivent se mettre
A'= Cmi, /3 = 101 kg/ml en place sous l'effet de leur seul poids propre. Mais cette mise en place est
rendue plus difficile par le type d'éléments qu'il s'agit de bétonner: voiles
VCmin = Cmin / Pc= 961/m3.
très ferraillés par exemple. Il peut se produire alors des blocages dus aux gra-
Pour atteindre le volume fixé de fines avec ce volume minimum de ciment, il villons.
faudra rajouter un volume de filler:
C'est pourquoi, pour ces bétons on vise des étalements de J'ordre de 70 à
VA= VF- VCmill = l66 - 96 = 70 l/m3. 75 cm, et on augmente le volume de pâte de 10 à 20 % (on reste donc dans la
A = 70 x 2,71 = 190 kg/ml fourchette autorisée par la définition du volume optimum de fines). On consi-
dère que pour passer d'un affaissement de 25 cm à un étalement de l'ordre de
Avec ces dosages la classe vraie du liant devient: 70 cm, il faut rajouter 20 litres d'eau.
f3(i) = 1 - 4 A (1- i)=0,58 Un essai complémentaire permet de vérifier l'aptitude à la mise en place de
L ces bétons: l'essai à la boîte en L (cf. Fig. 9.10).

0"[28 = fJ(i) x 0"C28 = 0,58x 60 = 35 MPa ~


fcm28 =Gx Œ128XC2; 5 x 35 x0,4512 = 36 MPa
C'est une résistance légèrement plus importante que la résistance visée, mais
on ne pourra pas descendre en dessous (en augmentant le volume d'eau de
gâchage ou en diminuant la quantité de ciment) sous peine de ne pas respec-
ter les dosages limites imposés par les conditions de durabilité. ~HAI4(e~39mm)

,
z
Calculons le dosage en adjuvant pour atteindre une réduction d'eau de 15 %:

JL=I-JI-~=I-jl-15%=37%
~lil 01
E,
:c R
RSa,

= 0,37 RSAT
'1' Max

= 0,37 ex
25 %

0,50 % = 0,58 kg/m3


1. ,(X) 1 Figul't 9.10:
Essai il fa boire tri L ,
n
La trappe de la boîte étant fermée, il s'agit de remplir le réservoir d'une conte- "z~
~ VR = 0,58 / 1,30 = 0,45 11m3 nance de 12 litres de béton. Après une minute d'attente, la trappe est soule-
j vée et le béton s'écoule, malgré la gêne occasionnée par la présence de 3 arma- ~
,
i VPâ" = VF+ VE+ Vv+ VR= 36811m3
,c, tures de 14 mm de diamètre distantes de 39 mm.
"6
o 222 223 3,
Si l'affaissement désiré n'est pas obtenu, il est possible d'augmenter légèrc~
ment la dose de superplastifiant puisque la dose de saturation n'est pas atteinte.
Si la résistance n'est pas atteinte, il est possible de procéder à une réduction
lEXIQUE
d'eau supplémentaire dans la mesure où la dose de saturation n'est toujours
pas attei nie.
Les expressions figurant dans ce lexique sont Cil italique gras dans le texte.

Activité des argiles: quantifie le comportement des argiles en fonction de la teneur cn cau,

9·9. Sensibilité d'une formulation Alluvionnaire:


sés par les fleuves.
se dit d'un granulat provenant d'un gisement de matériaux. sédimentaires dépo-

aux variations de dosage Béton: matériau composé d'un squelette granulaire dont les grains sont solidarisés par un
liant. Le liant peul être de nature variée; si le liant eSI une résine époxy, par exemple. on
précise: "béton de résine", Lorsque le liant a des propriétés hydrauliques, cc béton est un
La consistance d'un béton est aisément vérifiable pendant le malaxage (par béton hydraulique: ce type de béton étant le plus courant, le terme de béton utilisé seul
la mesure de l'énergie consommée par le malaxeur), à la sortie du malaxeur, désigne habituellement les bétons hydrauliques, Lorsque l'utilisation d'un adjuvant nui-
comme à la livraison sur le chantier. Ce n'est donc pas sur cette spécification di fiant permet une réduction importante du dosage en cau, le béton est appelé béton à
hautes performances (nf/P en abrégé) ; lorsque l'adjonction de fumée de silice permet
du béton que des variations de dosage peuvent occasionner des surprises non
une réduction supplémemalre du dosage en eau, on parle de béton à très hautes perfor-
solutionnables. Par contre la résistance n'étant connue qu'après le coulage, il
mances (BTHP).
faut apprécier comment les aléas de la production peuvent la modifier.
Ciment: les ciments dont il est question dans cel ouvrage sont des liants hydrauliques, c'est-à-
La norme EN 206 demande que les dosages en eau, en ciment et en granulats dire des matériaux ayant la propriété de faire prise et de durcir en présence d'cau en restant pra-
soient réalisés avec une précision de ± 3 %.Ie dosage en adjuvant devant être tiquement insolubles dans l'eau. Par comparaison, le plâtre est un liant aérien: il fait prise à l'air
obtenu avec une précision de ± 5 %. Il s'agit donc d'étudier, pour une formu- et est soluble dans l'eau. Avant d'être gâché avec de l'eau, le ciment (tel qu'il est commercialisé
lation donnée, comment de telles variations de dosages influent sur la résis- en sac par exemple) est du ciment anhydre. Lorsque l'eau entre en contact avec le ciment. une
tance, Soient Cet E les dosages prévus en ciment et en eau. réaction chimique (la réaction d'hydratation) se produit: le ciment anhydre se combine avec l'eau
pour donner un composé qu'on appelle ciment hydraté.
La résistance minimale sera obtenue pour un dosage en ciment 0,97 C et un
Classe vraie : en ce qui concerne leurs qualités mécaniques, les ciments sont classés en fonc-
dosage en eau 1,03 E. donc avec un rapport EtC plus élevé de 6 % que celui
lion de leur résistance normale exprimée en mégapascals (MPa). Les ciments doivent être
prévu dans le dosage spécifié. commercialisés sous une classe normalisée correspondant à une valeur garantie de leur résis-
La formule de Péret permet d'obtenir rapidement line bonne approximation lance normale. Celte classe commerciale est donc une valeur minimale de la résistance IInr-
des variations possibles. Soir à estimer la chute de résistance possible du BHP male. La norme prévoit que la résistance réelle du ciment peut être supérieure de 0 à 20 MPa
de l'exemple précédemment étudié; ce béton a la composition volumique sui- à la classe commerciale. C'est cette résistance réclle que l'on appelle la classe vraie.
vante : VC = 164 11m3et V E = 170 11m3, Pour cette composition et un volume Clinker Portland: composé de base des ciments courants,
d'air occlus de 5 Vm3, il atteint une résistance de 70 MPa. On peut estimer ce Coefficient d'absorption: rapport de la masse de l'échantillon du granulat étudié, après imbi-
que serait sa résistance si son dosage devenait: bition d'eau, à la masse sèche de cet échantillon.
Vc=O.97x 164l/m3= 1591/m3el V[= 1.03x 1701/m3= 175Um3 Coefficient d'applatissement: indice quantifiant la forme d'un granulaI.

Dans ces conditions la compacité c passe de 0,482 à 0,468. La résistance, Compacité: pour un matériau donné, rapport du volume de sa phase solide à son volume

variant comme le carré de la compacité, sera ramenée à (0,4591 0,469)2 = 94 % total. /

de la résistance prévue, soit en l'occurrence à 66 MPu. Consistance: caractérise la plus ou moins grande fluidité d'une pâte de ciment, d'un mortier

!, ou d'un béton. La consistance CSI appréciée par des essais qui la relient à une valeur numé-
rique. Cene valeur n'est pas indépendante de l'essai utilisé, c'est pourquoi, pour avoir un sens,
la valeur de la consistance doit être associée au nom de l'essai utilisé,
1
c Contraction Le Chatelier: diminution de volume que l'on observe au cours de la réaction

5, d'hydratation entre le ciment anhydre et l'eau,
Couche de fur-me : couche de matériaux isolant le terrassement du corps de chaussée.
r
~
,< 23\
oc
,
i 230
• Valeurs limiles à prendre en comple • Dosage des granulaIs
Nous devons vérifier E / (C + k A) <; 0,60 VGralllllals = 1000 - VPiite = 1000 - 368 = 632l/m3.
Comme le dosage en eau est connu cela impose un dosage en liant équivalent Ils se partagent en proportion volumique égale entre le sable et les gravillons.
qui respecte la condition ci-dessous:
L,q = C+kA?: E/0,60 = 197/0,60= 328 kg/m.' [1] 1 • Récapi1ulalion du dosage
De plus on sait que la proportion d'addition (ici le fi ller calcaire) prise en 1(if>iit, Gravi! ;J&:;';' '<::<~
1 ''':!;" " Ciménl ,Filler" Adjù" .{"Eau 'ri, Air'
compte dans le calcul du liant équivalent
. du liant (en masse) :
ne doit pas excéder 25 % du total
r, J"~,"
Volumes
€EMI calcaire !'l';vànt;~
-' .",,", ~méaçe
~ltf;(Sabie:
,~~~-~., ,:~loilSi~
. ,~"
l°till,
. -~'''''''
A / (A + C) <; 25 % [21 97 69 0,45 199 4 316 316 1000
~'(I)
Ces deux relations imposent un dosage en ciment minimum CMin que l'on Masses
peut calculer: 306 187 0,58 199 837 837 2367
"'(kg)
[21 => A <; CMi" / 3

Comme k = 0,25
[1] => L,,, = CMi" + 0,25 CMi, /3 = 1,08 CMin;' 328 kg/m-' =>
9-7.6 Bétons autoplaçants
Cmin = 328 / 1,08 = 303 kg/m3 dans la mesure où on peut y associer une masse
A' d'addition: Comme les bétons auto-nivellants, les bétons autoplaçants doivent se mettre
A'= Cmi, /3 = 101 kg/ml en place sous l'effet de leur seul poids propre. Mais cette mise en place est
rendue plus difficile par le type d'éléments qu'il s'agit de bétonner: voiles
VCmin = Cmin / Pc= 961/m3.
très ferraillés par exemple. Il peut se produire alors des blocages dus aux gra-
Pour atteindre le volume fixé de fines avec ce volume minimum de ciment, il villons.
faudra rajouter un volume de filler:
C'est pourquoi, pour ces bétons on vise des étalements de J'ordre de 70 à
VA= VF- VCmill = l66 - 96 = 70 l/m3. 75 cm, et on augmente le volume de pâte de 10 à 20 % (on reste donc dans la
A = 70 x 2,71 = 190 kg/ml fourchette autorisée par la définition du volume optimum de fines). On consi-
dère que pour passer d'un affaissement de 25 cm à un étalement de l'ordre de
Avec ces dosages la classe vraie du liant devient: 70 cm, il faut rajouter 20 litres d'eau.
f3(i) = 1 - 4 A (1- i)=0,58 Un essai complémentaire permet de vérifier l'aptitude à la mise en place de
L ces bétons: l'essai à la boîte en L (cf. Fig. 9.10).

0"[28 = fJ(i) x 0"C28 = 0,58x 60 = 35 MPa ~


fcm28 =Gx Œ128XC2; 5 x 35 x0,4512 = 36 MPa
C'est une résistance légèrement plus importante que la résistance visée, mais
on ne pourra pas descendre en dessous (en augmentant le volume d'eau de
gâchage ou en diminuant la quantité de ciment) sous peine de ne pas respec-
ter les dosages limites imposés par les conditions de durabilité. ~HAI4(e~39mm)

,
z
Calculons le dosage en adjuvant pour atteindre une réduction d'eau de 15 %:

JL=I-JI-~=I-jl-15%=37%
~lil 01
E,
:c R
RSa,

= 0,37 RSAT
'1' Max

= 0,37 ex
25 %

0,50 % = 0,58 kg/m3


1. ,(X) 1 Figul't 9.10:
Essai il fa boire tri L ,
n
La trappe de la boîte étant fermée, il s'agit de remplir le réservoir d'une conte- "z~
~ VR = 0,58 / 1,30 = 0,45 11m3 nance de 12 litres de béton. Après une minute d'attente, la trappe est soule-
j vée et le béton s'écoule, malgré la gêne occasionnée par la présence de 3 arma- ~
,
i VPâ" = VF+ VE+ Vv+ VR= 36811m3
,c, tures de 14 mm de diamètre distantes de 39 mm.
"6
o 222 223 3,
- masse de ciment: m, = 316 x 0,05 = 15,80 kg, V,= 15,80/3,15=5,001, v, = 48,90 12,65 = l8,45 l,
- masse de filler calcaire "'f= 65 x 0,05 = 3,25 kg ',!~3,25/2,71 = l,20 l, v, = 40,00 12,65 = l5,10 1.
- masse d'eau d'apport : ln, = 183 X 0,05 = 9,15 kg, v,=9,15+ 1,00= 10,151,
- masse de gravillons secs: mg = 978 x 0,05 = 48,90 kg, Soit un total v' = 49,901 pour une masse totale de 118,1 kg.
- masse de sable sec: ln, = 800 x 0,05 = 40 kg. Si ce béton avait été sans vide il aurait eu une masse volumique
Pm' = 118,1/49,9 = 2,367 kgll.
Si les granulats sont poreux, ou s'ils ne sont pas séchés, il faudra tenir compte
de l'eau qu'ils apportent de lamanière indiquée au § 9-8.1. Conformément au calcul mené au § 5-6 on peut déduire de la comparaison
êtes deux masses volumiques Pm et Pm', le volume d'air occlus par rh3 pour le
Confonnément à la norme NF P 18-404 les matériaux seront introduits dans
béton en place dans les moules:
le malaxeur dans "ordre suivant: gravillons, ciment, sable, et seront malaxés
à sec pendant 1 minute. L'eau sera alors rajoutée et le malaxage sera pour- {3= Pm 1 p;,. = 0,985 v"~ 1-{3=0,015= 1511ml.
suivi pendant 2 minutes.
• Précision sur le volume d'oir oulus
• Essai d'affaissement On suppose que la masse des matériaux introduits dans le malaxeur est connue
Pour simplifier la manipulation el travailler toujours avec la gâchée originelle avec une précision relative de 1 %0 et que leur masse volumique est connue
de 50 l, il est possible de réemployer le béton utilisé pour l'essai au cône avec une précision relative de 3 %0 :
d' Abrams en le remettant, après essai, dans le malaxeur. ôml m> 1 %0 tJplp=3%,
Si l'affaissement mesuré est trop faible, il faut alors rajouter de l'eau ... d'au- Les volumes de chacun des matériaux introduits dans le malaxeur seront alors
tant plus qu'on est plus éloigné de l'objectif de 8 cm. Admettons que l'on connus avec une précision relative:
ait mesuré un premier affaissement à 2 cm. Pour passer à un affaissement Llv 1 v = dm 1 m + àp 1 P = 4 %0
de 8 cm il faut augmenter le volume d'eau. On peut utiliser la relation du La précision relative sur la masse totale m'et le volume total v' des matériaux
§ 9-5.3 pour évaluer la variation de volume d'eau permettant de passer de introduits dans le malaxeur sera également:
2 cm à 8 cm d'affaissement: .dm'Im': 1 %0 Llv'lv'=4%c
"'Vi' = VEs(8) - VES<4)= 20 x [ln(9) - In(3)] = 20 11m3 D'où la précision relative sur la masse volumique du béton supposé sans vide:
Pour le volume de 50 1 de béton qui sert à l'étude, 20 11m3 correspondent Llp'", 1 p'm: Lim' 1 m' + zlv' 1 v' = 5 %0
à un ajout d'cau de 20 x 0,05; 1,00 J. Cette quantité d'eau sera donc rajou- La masse volumique du béton contenu dans les moules peut être connue avec
tée au mélange en même temps que le béton issu du cône d' Abrams. une précision comparable si l'on prend soin de mesurer le volume des moules
Après chaque ajout d'cau, et avant de procéder à un nouvel essai au cône, il utilisés en les pesant vides puis pleins d'eau, avant de les peser pleins de béton.
convient de malaxer à nouveau pendant 2 minutes. On suppose ici que l'af- Soit Ille et fnb les masses d'eau et de béton correspondantes:
faissement de 8 cm a été obtenu dès ce second essai. mb
Pm=Pe -.
m,
La précision relative sur la masse volumique du béton est alors:
• Réalisation des éprouvettes, mesure de la masse
volumique et estimatian du volume d'oir occlus LJpm 1 Pm = ap, 1 p, + fJmb 1 Inb + .1me Ime = ap 1 P + 2 .dm 1 m = 5 %0
Dans ces conditions pest connu avec une précision relative:
11convient de meure en place le béton dans les 3 moules 16 x 32, conformé-
ment à la nonne EN 12390-2: par serrage à refus, soit par vibration, soit par
fJf31 p: fJPml Pm + Llp'm 1 p'm = lO %0
{3~ 1 => Ll{3~O,OIO
piquage. Après quoi l'éprouvette doit être convenablement arasée puis pesée
tJV,=tJ{3
(m2) avant d'être entreposée dans la chambre humide.
,
D'où ici: V" ~ 15 11m3 ± 10 11m3
z
E,
Soit v le volume du moule utilisé el ml son poids vide. La masse volumique
m2-m,
du béton en place dans les éprouvettes est Pm == --V-
Comme on le voit sur cet exemple (où la précision relative supposée sur les
masses et les masses volumiques est élevée), il est difficile d'obtenir une
,
n
~
c Supposons que cette masse volumique moyenne évaluée après pesée des 3 ~
grande précision sur le volume d'air occlus cn comparant les masses volu-
t moules soit Pm = 2,332 kg/l. miques. Mais cette méthode est simple el permet de vérifier que l'ordre de ~
"
~ Le volume des matériaux introduits dans le malaxeur a été: grandeur pris en compte dans la formulation est respecté.
o
~
,
i 226 227 ,
~
Si l'affaissement désiré n'est pas obtenu, il est possible d'augmenter légère_
ment la dose de superplastifiant puisque la dose de saturation n'est pas atteinte,
Si la résistance n'est pas atteinte, il est possible de procéder à une réduction
LEXIQUE
d'eau supplémentaire dans la mesure où la dose de saturation n'est toujours
pas atteinte,
Les expressions figurant dans ce lexique sont en italique gras dans le texte.

Activité des argiles : quantifie le compone ment des argiles en fonction de la teneur en eau.

9·9. Sensibilité d'une formulation Alluvionnaire:


';. sés par les neuves,
se dit d'un granulai provenant d'un gisement de matériaux sédimentaires dépo-

aux variations de dosage Béton: matériau composé d'un squelette grnnulnire dont les grains sont solidarisés par un
liant. Le liant peut être de nature variée; si le liant est une résine époxy, par exemple, on
précise: "béton de résine". Lorsque le liant II des propriétés hydrauliques, ce béton est un
La consistance d'un béton est aisément vérifiable pendant le malaxage (par béton hydraulique: ce type de béton étant le plus courant, le terme de béton utilisé seul
la mesure de l'énergie consommée par le malaxeur), à la sortie du malaxeur, désigne habituellement les bétons hydrauliques. Lorsque l'utilisation d'un adjuvant flui-
comme à la livraison sur le chantier. Ce n'est donc pas sur cette spécification difiant permet unc réduction importunte du dosage en cau, le béton est appelé beton à
hautes performances (BHP en abrégé); lorsque l'adjonction de fumée de silice permet
du béton que des variations de dosage peuvent occasionner des surprises non
une réduction supplémentaire du dosage en eau. on parle de téton à très hautes perfor-
solutionnables, Par contre la résistance n'étant connue qu'après le coulage, il
mances (8THP).
faut apprécier comment les aléas de la production peuvent la modifier,
Ciment: les ciments dont il est question dans cet ouvrage sont des liants hydrauliques, c'est-à-
La norme EN 206 demande que les dosages en eau, en ciment et en granulats dire des matériaux ayant la propriété de faire prise et de durcir en présence d'eau en restant pra-
soient réalisés avec une précision de ± 3 %, le dosage en adjuvant devant être tiquement insolubles dans t'eau. Par comparaison, le plâtre est un liant aérien: il fait prise à l'air
obtenu avec une précision de ± 5 %, Il s'agit donc d'étudier, pour une formu- et est soluble dans l'cau. Avant d'être gâché avec de l'eau, le ciment (tel qu'il est commercialisé
lation donnée, comment de telles variations de dosages influent sur la resis- en sac par exemple) est du ciment anhydre, Lorsque l'eau entre en contact avec Je ciment. une
tance, Soient Cet E les dosages prévus en ciment et en eau, réaction chimique (la réaction d'hydratation) sc produit: le ciment anhydre sc combine avec l'eau
pour donner un composé qu'on appelle ciment hydraté.
La résistance minimale sera obtenue pour un dosage en ciment 0,97 C et un
Classe vraie: en ce qui concerne leurs qualités mécaniques, les ciments sont classés en fonc-
dosage en eau 1,03 E, donc avec un rapport Ele plus élevé de 6 % que celui
tion de leur résistance normale exprimée en ruégapascals (MPa). Les ciments doivent être
prévu dans le dosage spécifié,
commercialisés sous une classe normalisée correspondant à une valeur garantie de leur résis-
La formule de Féret permet d'obtenir rapidement une bonne approximation tance normale. Celle classe commerciale est donc une valeur minimale de la résistance nor-
des variations possibles. Soit à estimer la chute de résistance possible du BHP male, La norme prévoit que la résistance réelle du ciment peut être supérieure de 0 à 20 MPa
de l'exemple précédemment étudié ; ce béton a la composition volumique sui- à la classe commerciale. C'est cette résistance réelle que l'on appelle la classe vraie,
vante: VC = 164 l/m3 et V E = 170 11m3,Pour cette composition et un volume Clinker Portland: composé de base des ciments courants,
d'air occlus de 5 l/m3, il atteint une résistance de 70 MPa, On peut estimer ce CoeOicient d'absorption: rapport Je la musse de l'échantillon du granulat étudié, après imbi-
que serait sa résistance si son dosage devenait: bition d'eau, à la musse sèche de cet échantillon,
Vc= 0,97 x 1641/rn3 = 1591/rn3 et VE= 1,03 x 170 11m3 = 1751/013 Coefficient d'applntlsscment : indice quantifiant la forme d'un grenulat.

Dans ces conditions la complicité c passe de 0,482 à 0,468. La résistance, Compacité: pour un matériau donné, rapport du volume de sa phase solide à son volume
variant comme le carré de la compacité, sera ramenée à (0,459/ 0,469)2 = 94 % total. /
, de la résistance prévue, soit en l'occurrence à 66 MPa, Consistance: caractérise la plus ou moins grande Fluidité d'une pâte de ciment, d'un mortier
z ou d'un béton. La consistance est appréciée par des essais qui la relient à une valeur numé-
~
e
rique. Cette valeur n'est pas indépendante de l'essai utilisé, c'est pourquoi, pour avoir un sens,
la valeur de la consistance doit être associée au nom de l'essai utilisé,
:c Contraction Le Chatelier: diminution de volume que l'on observe au cours de la réaction
•t
,; d'hydratation entre le ciment anhydre et l'eau. r
m
Couche de forme: couche de matériaux isolant le terrassement du corps de chaussée. x
, 231
oc
i 230 m
Résistance normale: résistance d'un mortier normal à 28 jours, donc, par définition, la classe
vraie du ciment qui entre dans la composition de ce mortier.
Ressuage : remontée éventuelle d'eau à la surface d'un mortier ou d'un béton avant prise:
ceuc remontée d'eau est liée au tassement, sous l'effet de leur poids, des éléments solides
IND~X
Accétérareur de durcissement, 85 Coulis. 105
(ciment et granulats) qui composent le matériau. Le tassement est possible parce que, malgré Accélérateur de prise, 85, 113 Courbe granulométrique, Il. 82, 122,208-
le serrage réalisé à la mise en place, les grains de ciment sont en suspension dans l'eau. Activiu.~des argiles. 22 209
Retour de nuage: récupération d'une partie de la déformation de nuage après suppression du Adjuvants. 83. 131 Cure humide, 183, 185
chargement ayant causé ce nuage; on dit aussi à ce propos recouvrance. Aéromètre, 189 uo.:
Affaissement, 154,224 Dame, 29
.Retrait endogène: diminution de volume de.la pâre liante provoquée par son assèchement. ~ Air occlus. 186-187, 189, 190-197,20Î, 20"5,
interne du fait de la consommation de l'eau pour l'hydratation: on dit aussi retrait d·auto.des. Dame Proctor, 57
siccnrion ou retrait d'hydratation. 212.215.227-228 Début de prise, 110, 111,113,126,138,147
Alcali-réaction. 191 Déformation, 169, 170
Retrait exogène: diminution de volume de la pâte liante provoquée par l'évaporation de l'eau Alluvionnaire, 3 Déformètre, 140
libre; on dit aussi retrait de dessiccation ou retrait de séchage. Analyse granulométrique. 8, 13 Dégel. 186
Retrait plastique: diminution de volume de la pâle liante qui se produit avant prise et qui est Appareil à chocs, 127 Densimètre.71-73
due à la contraction Le Chatelier. Appareil de Cesagrande. 41 Densité. 71
Sédimentométrte : analyse granulométrique des éléments fins. Appareil de vlcar. 99-101, 1 II, 126 Drcux-Gorisse modifiée (méthode), 207
Appareil Le Chatelier. 114 Durabilité, 182
Squelette granulaire: ensemble des granulats d'un béton. Appareil rnicro-Devat. 31 Durcissement, 129
Squelette solide: ensemble des éléments solides qui constituent le béton frais: ultrafines, filles Auscultation sonique, 180·181 Eau absorbée, 86
(ciment et fi!lers), sables et gravillons. Bétons. 79 Eau d'apport, 87, 221
Surface massique: pour un matériau divisé. surface des grains qui le composent pur unité de Béton nutonivcllant, 220 Eau efficace. 87, 194.209,224.230
masse de ce matériau. Béton nutoplaçams. 223 Eau libre, 86,118.142,184
Bétons hydrauliques, 151 Eau liée, 85,115,118
Suspension: état d'un matériau. finement divisé, que les forces de gravité ne parviennent pas Bétons optimisés, 210, 212, 213
à faire s'entasser au fond d'un fluide : du fait de leur légèreté, les panicules qui le composent Échantillonnage. 5, 6. 90
I3HP. 151, 184,205,217,229 Échamitlonneur.f
sont "suspendues" dans le Fluide par des forces agissant à leur surface; ces forces sont très BTHP. 151. 184. 199.206.219
faibles mais suffisantes pour équilibrer le poids des grains constituant le matériau. Effet pouzzolanique. 200
Cendres, 81. 146, 195 Élévation de température, 109, 110
Tamis: instrument à maillage carré servant à effectuer l'analyse granutornëtrique. Ciment,79,148-150
Entraîneurd'air,85
Tamisage: opération permettant de réaliser l'analyse granutométrique. Ciment anhydre, 79, us, 118, 138, 184, 187 Équivalent de sable, 20, 53
Ciment hydraté, 79.184
Tamisat : poids de matériau passant à travers un tamis. Équivalent de sable à 10% de fines, 20
Classe vraie, 129, 130, 196, 198
Équivalent de sable usuel, 52
Teneur en eau w en l'état: quotient de la masse d'cau contenue dans l'échantillon à l'état Classes d'exposition. 192
Essai à la tache, 46
humide par la masse de l'échantillon à l'état sec. Classes granulaires. 3
Essai au bleu de méthylène, 22. 46
Classification des ciments, 146-147
Ultrafine: particules de dimensions neuemcm inférieures à celles des grains de ciment cr qui. Essai c.e.a., 62
de ce fait. peuvent se loger dans les vides laissés par une suspension de ces grains: la fumée Classification des sols, 38
Essai d'affaissement au cône d' Abrarns, 153
de silice est une ultrafine. ClinkerPortland,80, 131, 146
Essai d'étude, 151
Coefficient granulaire, 215
Viscosité: aptitude plus ou moins grande d'un matériau fluide à s'opposer à son écoulement Essai de compression, 161
Coefflcienr d'absorption, 28,87,187,222
sous l'effet des contraintes qui lui sont appliquées. Coefficient d'aplatissement, 16-18 Essai de consistance, 108
Essaide convenance(ou de contrôle), 151, 151
Coefficient d'équivalent de sable, 50
Cocfûciem de friabilité, 31 Essai Los Angeles. 32
Coefficient de Poisson. 173 Essai de rupture, 163
Coefficient de polissage accéléré, 32 Essai de traction, 165
Coefficient granulaire. 135, 198 Essai rnicro-Dcval, 30
Coefficient Los Angeles, 32 Essai Proctor. 55
Coefficient rnicro-Deval. 31 Essai sctérométnque. 178, 179
Comp::acité,96, 119, 182.230 Essai Vébé, 156, 157
Compactage.157-158 Essais d'étude, 161
Compression, 126, 135, 161, 164 Essais d'Informatlou. 16J
Cône d'Abrams. 156, 157, 196,209,212,222 Étalement sur table. 159, 160
Cône d'écoulement, 105, 107 Bxtensomëtre. 172
Consistance,79,99,123,152,196,197.198,210, Extrait sec, 84, 87, 210,212, 216.222
217.222 Fendage. 165
Contraction Le Chatelier, 115-120, 138, 184 Fillers, 33. 82,146,194,195,202
Contrainte, 169, 170 Fin de prise, 110, 1Il
Couches de forme, 37 Fines. 3, 202, 211
234 235
- masse de ciment: m, = 316 x 0,05 = 15,80 kg, V,= 15,80/3,15=5,001, v, = 48,90 12,65 = l8,45 l,
- masse de filler calcaire "'f= 65 x 0,05 = 3,25 kg ',!~3,25/2,71 = l,20 l, v, = 40,00 12,65 = l5,10 1.
- masse d'eau d'apport : ln, = 183 X 0,05 = 9,15 kg, v,=9,15+ 1,00= 10,151,
- masse de gravillons secs: mg = 978 x 0,05 = 48,90 kg, Soit un total v' = 49,901 pour une masse totale de 118,1 kg.
- masse de sable sec: ln, = 800 x 0,05 = 40 kg. Si ce béton avait été sans vide il aurait eu une masse volumique
Pm' = 118,1/49,9 = 2,367 kgll.
Si les granulats sont poreux, ou s'ils ne sont pas séchés, il faudra tenir compte
de l'eau qu'ils apportent de lamanière indiquée au § 9-8.1. Conformément au calcul mené au § 5-6 on peut déduire de la comparaison
êtes deux masses volumiques Pm et Pm', le volume d'air occlus par rh3 pour le
Confonnément à la norme NF P 18-404 les matériaux seront introduits dans
béton en place dans les moules:
le malaxeur dans "ordre suivant: gravillons, ciment, sable, et seront malaxés
à sec pendant 1 minute. L'eau sera alors rajoutée et le malaxage sera pour- {3= Pm 1 p;,. = 0,985 v"~ 1-{3=0,015= 1511ml.
suivi pendant 2 minutes.
• Précision sur le volume d'oir oulus
• Essai d'affaissement On suppose que la masse des matériaux introduits dans le malaxeur est connue
Pour simplifier la manipulation el travailler toujours avec la gâchée originelle avec une précision relative de 1 %0 et que leur masse volumique est connue
de 50 l, il est possible de réemployer le béton utilisé pour l'essai au cône avec une précision relative de 3 %0 :
d' Abrams en le remettant, après essai, dans le malaxeur. ôml m> 1 %0 tJplp=3%,
Si l'affaissement mesuré est trop faible, il faut alors rajouter de l'eau ... d'au- Les volumes de chacun des matériaux introduits dans le malaxeur seront alors
tant plus qu'on est plus éloigné de l'objectif de 8 cm. Admettons que l'on connus avec une précision relative:
ait mesuré un premier affaissement à 2 cm. Pour passer à un affaissement Llv 1 v = dm 1 m + àp 1 P = 4 %0
de 8 cm il faut augmenter le volume d'eau. On peut utiliser la relation du La précision relative sur la masse totale m'et le volume total v' des matériaux
§ 9-5.3 pour évaluer la variation de volume d'eau permettant de passer de introduits dans le malaxeur sera également:
2 cm à 8 cm d'affaissement: .dm'Im': 1 %0 Llv'lv'=4%c
"'Vi' = VEs(8) - VES<4)= 20 x [ln(9) - In(3)] = 20 11m3 D'où la précision relative sur la masse volumique du béton supposé sans vide:
Pour le volume de 50 1 de béton qui sert à l'étude, 20 11m3 correspondent Llp'", 1 p'm: Lim' 1 m' + zlv' 1 v' = 5 %0
à un ajout d'cau de 20 x 0,05; 1,00 J. Cette quantité d'eau sera donc rajou- La masse volumique du béton contenu dans les moules peut être connue avec
tée au mélange en même temps que le béton issu du cône d' Abrams. une précision comparable si l'on prend soin de mesurer le volume des moules
Après chaque ajout d'cau, et avant de procéder à un nouvel essai au cône, il utilisés en les pesant vides puis pleins d'eau, avant de les peser pleins de béton.
convient de malaxer à nouveau pendant 2 minutes. On suppose ici que l'af- Soit Ille et fnb les masses d'eau et de béton correspondantes:
faissement de 8 cm a été obtenu dès ce second essai. mb
Pm=Pe -.
m,
La précision relative sur la masse volumique du béton est alors:
• Réalisation des éprouvettes, mesure de la masse
volumique et estimatian du volume d'oir occlus LJpm 1 Pm = ap, 1 p, + fJmb 1 Inb + .1me Ime = ap 1 P + 2 .dm 1 m = 5 %0
Dans ces conditions pest connu avec une précision relative:
11convient de meure en place le béton dans les 3 moules 16 x 32, conformé-
ment à la nonne EN 12390-2: par serrage à refus, soit par vibration, soit par
fJf31 p: fJPml Pm + Llp'm 1 p'm = lO %0
{3~ 1 => Ll{3~O,OIO
piquage. Après quoi l'éprouvette doit être convenablement arasée puis pesée
tJV,=tJ{3
(m2) avant d'être entreposée dans la chambre humide.
,
D'où ici: V" ~ 15 11m3 ± 10 11m3
z
E,
Soit v le volume du moule utilisé el ml son poids vide. La masse volumique
m2-m,
du béton en place dans les éprouvettes est Pm == --V-
Comme on le voit sur cet exemple (où la précision relative supposée sur les
masses et les masses volumiques est élevée), il est difficile d'obtenir une
,
n
~
c Supposons que cette masse volumique moyenne évaluée après pesée des 3 ~
grande précision sur le volume d'air occlus cn comparant les masses volu-
t moules soit Pm = 2,332 kg/l. miques. Mais cette méthode est simple el permet de vérifier que l'ordre de ~
"
~ Le volume des matériaux introduits dans le malaxeur a été: grandeur pris en compte dans la formulation est respecté.
o
~
,
i 226 227 ,
~
Si l'affaissement désiré n'est pas obtenu, il est possible d'augmenter légère_
ment la dose de superplastifiant puisque la dose de saturation n'est pas atteinte,
Si la résistance n'est pas atteinte, il est possible de procéder à une réduction
LEXIQUE
d'eau supplémentaire dans la mesure où la dose de saturation n'est toujours
pas atteinte,
Les expressions figurant dans ce lexique sont en italique gras dans le texte.

Activité des argiles : quantifie le compone ment des argiles en fonction de la teneur en eau.

9·9. Sensibilité d'une formulation Alluvionnaire:


';. sés par les neuves,
se dit d'un granulai provenant d'un gisement de matériaux sédimentaires dépo-

aux variations de dosage Béton: matériau composé d'un squelette grnnulnire dont les grains sont solidarisés par un
liant. Le liant peut être de nature variée; si le liant est une résine époxy, par exemple, on
précise: "béton de résine". Lorsque le liant II des propriétés hydrauliques, ce béton est un
La consistance d'un béton est aisément vérifiable pendant le malaxage (par béton hydraulique: ce type de béton étant le plus courant, le terme de béton utilisé seul
la mesure de l'énergie consommée par le malaxeur), à la sortie du malaxeur, désigne habituellement les bétons hydrauliques. Lorsque l'utilisation d'un adjuvant flui-
comme à la livraison sur le chantier. Ce n'est donc pas sur cette spécification difiant permet unc réduction importunte du dosage en cau, le béton est appelé beton à
hautes performances (BHP en abrégé); lorsque l'adjonction de fumée de silice permet
du béton que des variations de dosage peuvent occasionner des surprises non
une réduction supplémentaire du dosage en eau. on parle de téton à très hautes perfor-
solutionnables, Par contre la résistance n'étant connue qu'après le coulage, il
mances (8THP).
faut apprécier comment les aléas de la production peuvent la modifier,
Ciment: les ciments dont il est question dans cet ouvrage sont des liants hydrauliques, c'est-à-
La norme EN 206 demande que les dosages en eau, en ciment et en granulats dire des matériaux ayant la propriété de faire prise et de durcir en présence d'eau en restant pra-
soient réalisés avec une précision de ± 3 %, le dosage en adjuvant devant être tiquement insolubles dans t'eau. Par comparaison, le plâtre est un liant aérien: il fait prise à l'air
obtenu avec une précision de ± 5 %, Il s'agit donc d'étudier, pour une formu- et est soluble dans l'cau. Avant d'être gâché avec de l'eau, le ciment (tel qu'il est commercialisé
lation donnée, comment de telles variations de dosages influent sur la resis- en sac par exemple) est du ciment anhydre, Lorsque l'eau entre en contact avec Je ciment. une
tance, Soient Cet E les dosages prévus en ciment et en eau, réaction chimique (la réaction d'hydratation) sc produit: le ciment anhydre sc combine avec l'eau
pour donner un composé qu'on appelle ciment hydraté.
La résistance minimale sera obtenue pour un dosage en ciment 0,97 C et un
Classe vraie: en ce qui concerne leurs qualités mécaniques, les ciments sont classés en fonc-
dosage en eau 1,03 E, donc avec un rapport Ele plus élevé de 6 % que celui
tion de leur résistance normale exprimée en ruégapascals (MPa). Les ciments doivent être
prévu dans le dosage spécifié,
commercialisés sous une classe normalisée correspondant à une valeur garantie de leur résis-
La formule de Féret permet d'obtenir rapidement une bonne approximation tance normale. Celle classe commerciale est donc une valeur minimale de la résistance nor-
des variations possibles. Soit à estimer la chute de résistance possible du BHP male, La norme prévoit que la résistance réelle du ciment peut être supérieure de 0 à 20 MPa
de l'exemple précédemment étudié ; ce béton a la composition volumique sui- à la classe commerciale. C'est cette résistance réelle que l'on appelle la classe vraie,
vante: VC = 164 l/m3 et V E = 170 11m3,Pour cette composition et un volume Clinker Portland: composé de base des ciments courants,
d'air occlus de 5 l/m3, il atteint une résistance de 70 MPa, On peut estimer ce CoeOicient d'absorption: rapport Je la musse de l'échantillon du granulat étudié, après imbi-
que serait sa résistance si son dosage devenait: bition d'eau, à la musse sèche de cet échantillon,
Vc= 0,97 x 1641/rn3 = 1591/rn3 et VE= 1,03 x 170 11m3 = 1751/013 Coefficient d'applntlsscment : indice quantifiant la forme d'un grenulat.

Dans ces conditions la complicité c passe de 0,482 à 0,468. La résistance, Compacité: pour un matériau donné, rapport du volume de sa phase solide à son volume
variant comme le carré de la compacité, sera ramenée à (0,459/ 0,469)2 = 94 % total. /
, de la résistance prévue, soit en l'occurrence à 66 MPa, Consistance: caractérise la plus ou moins grande Fluidité d'une pâte de ciment, d'un mortier
z ou d'un béton. La consistance est appréciée par des essais qui la relient à une valeur numé-
~
e
rique. Cette valeur n'est pas indépendante de l'essai utilisé, c'est pourquoi, pour avoir un sens,
la valeur de la consistance doit être associée au nom de l'essai utilisé,
:c Contraction Le Chatelier: diminution de volume que l'on observe au cours de la réaction
•t
,; d'hydratation entre le ciment anhydre et l'eau. r
m
Couche de forme: couche de matériaux isolant le terrassement du corps de chaussée. x
, 231
oc
i 230 m
Résistance normale: résistance d'un mortier normal à 28 jours, donc, par définition, la classe
vraie du ciment qui entre dans la composition de ce mortier.
Ressuage : remontée éventuelle d'eau à la surface d'un mortier ou d'un béton avant prise:
ceuc remontée d'eau est liée au tassement, sous l'effet de leur poids, des éléments solides
IND~X
Accétérareur de durcissement, 85 Coulis. 105
(ciment et granulats) qui composent le matériau. Le tassement est possible parce que, malgré Accélérateur de prise, 85, 113 Courbe granulométrique, Il. 82, 122,208-
le serrage réalisé à la mise en place, les grains de ciment sont en suspension dans l'eau. Activiu.~des argiles. 22 209
Retour de nuage: récupération d'une partie de la déformation de nuage après suppression du Adjuvants. 83. 131 Cure humide, 183, 185
chargement ayant causé ce nuage; on dit aussi à ce propos recouvrance. Aéromètre, 189 uo.:
Affaissement, 154,224 Dame, 29
.Retrait endogène: diminution de volume de.la pâre liante provoquée par son assèchement. ~ Air occlus. 186-187, 189, 190-197,20Î, 20"5,
interne du fait de la consommation de l'eau pour l'hydratation: on dit aussi retrait d·auto.des. Dame Proctor, 57
siccnrion ou retrait d'hydratation. 212.215.227-228 Début de prise, 110, 111,113,126,138,147
Alcali-réaction. 191 Déformation, 169, 170
Retrait exogène: diminution de volume de la pâte liante provoquée par l'évaporation de l'eau Alluvionnaire, 3 Déformètre, 140
libre; on dit aussi retrait de dessiccation ou retrait de séchage. Analyse granulométrique. 8, 13 Dégel. 186
Retrait plastique: diminution de volume de la pâle liante qui se produit avant prise et qui est Appareil à chocs, 127 Densimètre.71-73
due à la contraction Le Chatelier. Appareil de Cesagrande. 41 Densité. 71
Sédimentométrte : analyse granulométrique des éléments fins. Appareil de vlcar. 99-101, 1 II, 126 Drcux-Gorisse modifiée (méthode), 207
Appareil Le Chatelier. 114 Durabilité, 182
Squelette granulaire: ensemble des granulats d'un béton. Appareil rnicro-Devat. 31 Durcissement, 129
Squelette solide: ensemble des éléments solides qui constituent le béton frais: ultrafines, filles Auscultation sonique, 180·181 Eau absorbée, 86
(ciment et fi!lers), sables et gravillons. Bétons. 79 Eau d'apport, 87, 221
Surface massique: pour un matériau divisé. surface des grains qui le composent pur unité de Béton nutonivcllant, 220 Eau efficace. 87, 194.209,224.230
masse de ce matériau. Béton nutoplaçams. 223 Eau libre, 86,118.142,184
Bétons hydrauliques, 151 Eau liée, 85,115,118
Suspension: état d'un matériau. finement divisé, que les forces de gravité ne parviennent pas Bétons optimisés, 210, 212, 213
à faire s'entasser au fond d'un fluide : du fait de leur légèreté, les panicules qui le composent Échantillonnage. 5, 6. 90
I3HP. 151, 184,205,217,229 Échamitlonneur.f
sont "suspendues" dans le Fluide par des forces agissant à leur surface; ces forces sont très BTHP. 151. 184. 199.206.219
faibles mais suffisantes pour équilibrer le poids des grains constituant le matériau. Effet pouzzolanique. 200
Cendres, 81. 146, 195 Élévation de température, 109, 110
Tamis: instrument à maillage carré servant à effectuer l'analyse granutornëtrique. Ciment,79,148-150
Entraîneurd'air,85
Tamisage: opération permettant de réaliser l'analyse granutométrique. Ciment anhydre, 79, us, 118, 138, 184, 187 Équivalent de sable, 20, 53
Ciment hydraté, 79.184
Tamisat : poids de matériau passant à travers un tamis. Équivalent de sable à 10% de fines, 20
Classe vraie, 129, 130, 196, 198
Équivalent de sable usuel, 52
Teneur en eau w en l'état: quotient de la masse d'cau contenue dans l'échantillon à l'état Classes d'exposition. 192
Essai à la tache, 46
humide par la masse de l'échantillon à l'état sec. Classes granulaires. 3
Essai au bleu de méthylène, 22. 46
Classification des ciments, 146-147
Ultrafine: particules de dimensions neuemcm inférieures à celles des grains de ciment cr qui. Essai c.e.a., 62
de ce fait. peuvent se loger dans les vides laissés par une suspension de ces grains: la fumée Classification des sols, 38
Essai d'affaissement au cône d' Abrarns, 153
de silice est une ultrafine. ClinkerPortland,80, 131, 146
Essai d'étude, 151
Coefficient granulaire, 215
Viscosité: aptitude plus ou moins grande d'un matériau fluide à s'opposer à son écoulement Essai de compression, 161
Coefflcienr d'absorption, 28,87,187,222
sous l'effet des contraintes qui lui sont appliquées. Coefficient d'aplatissement, 16-18 Essai de consistance, 108
Essaide convenance(ou de contrôle), 151, 151
Coefficient d'équivalent de sable, 50
Cocfûciem de friabilité, 31 Essai Los Angeles. 32
Coefficient de Poisson. 173 Essai de rupture, 163
Coefficient de polissage accéléré, 32 Essai de traction, 165
Coefficient granulaire. 135, 198 Essai rnicro-Dcval, 30
Coefficient Los Angeles, 32 Essai Proctor. 55
Coefficient rnicro-Deval. 31 Essai sctérométnque. 178, 179
Comp::acité,96, 119, 182.230 Essai Vébé, 156, 157
Compactage.157-158 Essais d'étude, 161
Compression, 126, 135, 161, 164 Essais d'Informatlou. 16J
Cône d'Abrams. 156, 157, 196,209,212,222 Étalement sur table. 159, 160
Cône d'écoulement, 105, 107 Bxtensomëtre. 172
Consistance,79,99,123,152,196,197.198,210, Extrait sec, 84, 87, 210,212, 216.222
217.222 Fendage. 165
Contraction Le Chatelier, 115-120, 138, 184 Fillers, 33. 82,146,194,195,202
Contrainte, 169, 170 Fin de prise, 110, 1Il
Couches de forme, 37 Fines. 3, 202, 211
234 235
1.
Finesse, 95 Poids volumique de l'cau, 75
Floculation. 103. 105
Flow test, 159
Flunge,I7S. 177,205.219
Poids volumique des grains, 75
Poids volumique sec rd. 61
Pores. 85. 86,121.139,186
1
Fluidifiants, 84, 212 Porosité. 96. 119-121, 132, 133-135, 143.187,
Panne d'un granulai, 11
Formulation des bétons, 196
Formule de Féret, 198,200
197.219
Pouzzolanes, 81. 146
Prise, 125
[
Freuagc. 164, 165 Propreté des granulais. 20
Fumée de silice, 81, 98, 104, 146. 195, )99 -. Propreté du sable, 22
200.211.221
Gâchée, 151, 225
Gel,186
Pycnomètre, 26, 92
Ouartagc.ô
Rayon moyen, 145,174, 177
r
Gélivîté, 187 Recouvrance, 177
Granularité. 8, 39
Granulais. 33, 34, 82, 207
Granulométrie. 8
Réducteur d'eau, 84, 106, 132,212
Refus, 10
Résistance, 126. 133. 135, 168
[
Graves. 3 Résistance à la compression. 129. 131. 147
Gravillons. 3. 33. 82

l
Résistance à la Flexion, 128. 131
Hauts réducteurs d'eau. 84,212 Résistance caractéristique, 166-169
Humidité relative, 90. III Résistance normale, 129, 147
Hydratation, 1J 8 Ressuage. 137

[;
Hydrofuges de masse, 85 Retardateur de prise. 85, 113. 132
Hygrométrie. 177 Rétenteurs d'eau, 85
Indice C.B.R .• 66 Retrait, 136, 147, 173, 176.205,219
Indice ponant immédiat. 66 Retrait d'auto-dessiccation, 142
Kaolinite,24 Retrait d'hycration. 143
Laitier, 81, 146. 195
Liants hydrauliques, 79
Limites d' Anerberg. 40, 43,46
Retrait de dessiccation. 144
Retrait de séchage, 144
Retrait endogène. 141
[
Limite de liquidité, 40, 43 Retrait exogène. 144
Limite de plasticité. 40. 46 Retrait plastique. 136
Machine Los Angeles. 32 Sable, 3. 33. 82. 122. 206
Malaxeur, 100, 123. 126. 140
Maniabilimètre, 123. 124, 160
Sctérornêtre. 178
Séchage, 183
r
Maniabilité. 132, 151-153. 197 Sédimcntométrtc. 69
Masse volumique, 136
Masse volumique absolue, 25. 27, 95, 92
Masse volumique de l'eau, 94
Sels fondants, 188
Slurnp test, 153. 154
Squelettegranulairc, 79.151,113.177,197,
[
Ménisques capillaires, 86, 103. 139 202.203-210.213.216.226
Module, 9 Stabilité, 113. 147
Module d'élasticité. 171. 173,176
Module de finesse. 12, 13,83
Superplasrifiant. 84.103,104,105. J07, 125,
132,152,155,201,206,207,210,212.218. [
Mortier normal, 122. 125. 173, 183 220
Mortiers, 79,122 Surfaçage, 162
Moule à éprouvettes, 126, 127, 145, 160. 165
Moule Proctor. 56
Moule tronconique, 29
Surface massique, 81,95
Suspension, 103, 121.137,138
Tamis. 8
[
Optimum Proctor, 60 Tamisage, 10
Optimum Proctor Nonnal, 61 Tamisai. 10, 39
Passoires. 8
Pâte de ciment, 79
Tamisats cumulés, 76
Teneur en eau. 21,38.45,54.65.87,222
[
Pâte liante, 79,151, 197 Test de la tache, 24,48
Période dormante. 109, 110, 1\3 THP. 141.142,143
Pcnnéabilité de Braine. 95, 96
Pesée hydrostatique, 136
Plastifiant. 84, 103, 107, 132.217.218.219
Traction, 126, 135, 165
Ultrafines,204
Valeur de bleu, 24, 47.49
[
236
Poids volumique apparent humide 65 r. Viscosité, 110, 124, 155

[
1
Coulis de ciment: mélange d'eau el de ciment de consistance très fluide. Graves: matériaux granulaires de diamètres compris entre 6.3 et 80 mm.
Courbe grannlométrtque
trique.
: représentation graphique des résultats de l'analyse granuJomé. Hydraulique: se dit d'un matériau ayant la propriété de Caireprise, puis de durcir. en présence
d'eau et de rester insoluble dans l'cau.
[
Cure humide: opération qui consiste à empêcher l'évaporation de "eau du béton au jCllne Kunlinitc : argile de référence utilisée dans l'essai au bleu de méthylène.
âge.
dlV : dimensions minimale ct maximale d'un lot de granulais. exemple: 0131,5.

Liant hy drau l'rque : C.f C'tmeut.
.. . . . . . .
Limites d' Atterbcrg : teneurs en eau caractéristiques d un sol argileux. On distingue la limite
[
Début de prise: cf. Prise. de liquidité WI et la limite de plasticité II'p'
D.ensi~ètre: per:nct de m~u~r la densit~d'un liquide ou d'une suspension. Utilisé dans l'ana.
lyse granulométrtque par sédimemornétrie.
Densité: rapport de la masse volumique d'un solide à la masse volumique de l'eau.
Maniab.ilîté: aptitude du béton ou du monier à sc mettre facilement en place dans. les cof-
frages. La maniabilité est estimée grâce aux essais de consistance. On parle aussi d'ouvra.
bilité.
r,
Eau d'apport: dans un béton, c'est l'eau ajoutée directement dans le malaxeur en plus de 1 Mnsse volumique: masse par unité de volume.
t'cau éventuellement amenée par les granulais et autres additions.
Eau efficace: dans un béton, il s'agit de l'eau qui influe sur la consistance et l'hydratation du
ciment.
t
. ~.
"fi
d '
1 fi
,
Module: ancienne numcrotancn es tamis et passoires.
d' bl
Module de finesse: paramètre quanu mnt a messe un sa e.
[
Eau libre:. ..., de CIment et susceptible de s évaporer car, contrairement
eau contenue dans la pate . Mortiers : bétons dont le squelette granulaire est un sable.
à l'eau liée, elle n'entre pas dans la constitution du ciment hydraté.
F..c t inn II1 onneur: apparet '1servant au quartage.
Mortier normal: monier dont la composition et le sable sont fixés de manière à étudier, au
travers., de ses performances les qualités du ciment qui a servi à sa confection . [
Essai à" la tache: voir Essai (III bleu de méthylène. Optimum Procree : teneur en eau permettant llll ccmpnctage optimum du sol.
Essai au bleu de méthylène: essai permettant de mettre en évidence l'activité des fines d'cri- Ouverture: dimension de la maille carrée d'un tamis.
gine argileuse.
Essnl C.B,R. : essai permettant de définir les conditions optimales de portance d'un sol.
Ouvrablütê
Passoire:
: cf. Maniabilité.
instrument à trous ronds pour l'analyse granulcméuique (abandonné actuellement).
[
Essai de polissage accéléré: mesure du polissage des gravillons utilisés en couche de roule- Pâte de ciment: c'est le mélange d'cau et de poudre de ciment anhydre qui constitue la pâte
ment.
Essai Los Angeles: mesure de 13résistance des granufats à la Iragmenuuion.
liantedu béton. On utilise le terme de pâte fraîche de ciment pour désigner un mélange d'eau
et deciment de consistance plastique. Du fait de l' hydratation, la consistance de cette pâte évo- [ ,

Essai mlcrc-Dcval : essai de mesure de l'usure des granulats par frottement en milieu humide. lue dans le temps jusqu'à aboutir à de la pâte de ciment durcie.
Essai Proctor : essai permettant de définir les conditions optimales du compactage en fonc- Poids volumique r: poids humide par unité de volume.
lion de la teneur en eau du sol.
Essais d'étude: essais de bétons qui ont pour fonction d'en étudier les performances. La
Poids volumique rd: poids sec par unité de volume.

Poids volumique rs : poids par unité de volume. Valeur moyenne pour 1t!S granulats : 26,5 kN/m3.
[
confection et la conservation de ces bétons sont fixées par la norme; c'est le matériau, et lui Poids volumique r•.:
poids volumique de l'eau = 10 kN/mJ.

[
seul, qui est testé. l' id
Porosité: pour un matériau donné, rapport entre le volume de sa phase gazeuse et IqUI cau
Essais d'information: essais de bétons produits cr conservés dans les conditions du chantier; volume total.
c'estle matériau tel qu'il existe dans l'ouvrage qui est testé. . .
. ~ . . Pouzzolanlquc : sc dit de la propriété qu'ont certaines substances, (lUIne son! pas des liants
Essais de ~ollvcnancc et de cont~ol~ : essars su~ le béton ~ont la conservauon est fixé.e par la hydrauliques, de sc comporter comme des liants hydrauliques lorsqu'elles sont associées à du
norme.

uo;..qmva
murs dont le mode de réalisation est CelU1du chantier. C'est le matériau produit par le
chantier qui est testé.
" '1 ent d e sa bl e: III
'd' Ice quanunant
"1 'd' un sa bl e. 1
cllnker.
Prise: c'est ta propriété
. . [
fi proprett: . qu'ont les
. liants hydrauliques
., de pas ser d'une
'.' conststance . flulde
à une consistance solide quand 1Is sont associés à de 1 eau: on dit qu Ils font pnse. Le
Extrait sec : l'adjuvant est fréquemment en solution dans l'eau. Le pourcentage d'extrait sec temps de début de prise repère le moment où cc changement d'état s' accélère.
désigne la proportion d'adjuvant proprement dit contenu dans un poids unitaire de la solution.
Fines (ou fillers) : panicules minérales de diamètre inférieur à 0,08 mm (ancienne norme fran-
ise) ou, 0063 mm ('projet d e norme europeenne
çarse péenue) .
Propreté du sable: voir Equivalent de sable,
Pycnomètrc
.. ..
.. appareil permettant de déterminer la masse volumique absolue d un matériau
r
1"11' am ration sous f orme dficocons d cs parucu
ocu atton : agg lé' icules
es dcc Iai
albres d"tmensrcns ( t cs solide. ,.
ciments par exemple) sous l'effet des forces électromagnétiques qui existent à la surface de Quartage : opération visant à prélever un échantillon représentatif pour effectuer un essai de
ces panicules. i laboratoire.
Fluage: déformation d'un matériau au cours du temps sous l'effet d'une charge qui reste t Recouvrance: cf. Retour deftuage.
constante. 1 Refus: poids de matériau retenu par un tamis.
Granularité: distribution dimensionnelle des grains. 1 Résistance caractéristiquc: résistance qui sen de référence pour un béton; définie comme r
1
III

g
5
i
.1 232
Granulométrie: détermination de la dimension des grains.

d
ayant une probabilité de 5 % de ne pas être atteinte.

"
~
0
233 i r
1
• Mesure de l'air ocdus à l'aéromètre à béton Solution 1 : 11 s'agit augmenter Oj28 en diminuant le dosage en filIer. [J faut
Pour une meilleure appréciation du volume d'air occlus, on peut utiliser l'aé- viser une valeur de la classe vraie pour le liant: [ 1

romètre à béton, comme indiqué au paragraphe 8-2.4. Supposons que l'üéro, 0'128 = Oj28x a=49 X 1,17 =57 MPa.
mètre indique Vvb::;;: la %od'air occlus et que la masse volumique du béton dans Un raisonnement semblable à celui mené au § 9-7.2 nous conduit à:
le bol de I'aéromêtre soit Pb = 2,348 kgf!.
A = 1 - /3(i) =5% r
V,,,, = 1000- ~';; (1000- V,b) = 1000- ~:;!~ (1000-10)= 1711m3
i
f3(i) = 0'1281 <1c28= 57 160 = 95 % et
L 4(I-i)
Solution 2 : On procède à une réduction d'eau au moyen d'un adjuvant. Cene
En supposant toujours une précision de 1 %0 sur les pesées, le rapport PmI Ph peut réduction d'eau doit pcnnettre d'atteindre une compacité c' supérieure à la com-
pacité c de la pâte dans les éprouvettes telle que:
[1
être connu avec une précision de 4 %0. L'aéromètre permet d'apprécier le volume
d'air occlus avec une précision de 1 Vm3, On considèrera donc cette dernière (c' 1 c)2 = 1,17. D'où:
valeur comme la plus significative el on la retiendra pour la suite des calculs. c' = c /T,T7 = 0,362 X ff.l7 = 0,391
f. '
Comme la réduction d'eau s'opère à volume de pâte constant, cela signifie une aug-
• Dosage réel du béton mis en place dans les éprouvettes mentation !l.V F de liant qui sera compensée par une diminution d'eau équivalente:

La masse volumique des éprouvettes est Pm = 2 332 kg/rn''. On a introduit dans


le malaxeur une masse totale de matériaux me + Il'1 + me + mg + I1Is = 1 17,60 kg.
V' r = VF + é>VF = c' x V Pâte = 0,391 x 343 = 134 [
D'où é>Vr=é>VE= 134-124= 101/m3.
Les dosages C, F, E, G et S en ciment, filler, eau, gravillons et sable par unité
de volume de béton en place ont pour valeur: 'P=é>VEIVE=5%
C= m,. x 2 332/118,1 = 312 kgfm3 V, = CI p, =99 11m3 C'est une réduction d'eau faible qui pourra être obtenue avec un plastifiant. 1
F=mjx2332/118,1 = 64kgfm3 Vj= CI Pj= 24 11m3
E= Ille X 23321 118,1 = 200 kgfm3 V, = El Pc = 200 11m3 9-8.3 Exemple d'essai d'étude sur un BHP [,
G= mg x 2 332 1 118.1 = 966 kgfm3 Vg = G 1p, = 364 11m3 Il s'agit du BHP étudié au § 9·8.3, donc d'un béton fortement dosé en super-
S = m, 2 3321 118,1 = 790 kgfm3 V, = SI p, = 298 11m3 plastifiant. Le squelette granulaire a été testé sur un béton traditionnel elle
[
X
rapport Vg / Vs est supposé être optimum. Il s'agit de vérifier que l'affaisse-
On a donc trouvé à peu près autant d'air occlus que ce qui avait été prévu a
ment et la résistance désirés (20 cm et 70 MPa) sont bien obtenus.
priori (17 1 au lieu de 121); on a été amené à mettre une quantité d'cau un
peu supérieure à celle prévue pour obtenir l'affaissement au cône (200 1contre Rappelons que pour ce type de béton, l'imponant est le bon choix du couple
ciment-adjuvant et que des essais d'étude préalables doivent avoir pour objet
193 1) et le dosage en ciment
qui valait 0,377 est devenue:
est resté pratiquement inchangé. La compacité
de choisir les produits les plus performants et de définir le dosage le mieux. r
adapté en superplastifiant.
c = Vr/ Vraie = 123/(123 + 200 + 17) = 123/330= 0,362 L'adjuvant superplastifiant peut être introduit de plusieurs façons dans la
Cela peut modifier la résistance à venir. .. qui ne sera connue que dans 28 jours. gâchée d'essai:
- dans sa totalité avec j'eau de gâchage;
L
• Essai de rupture à 28 jours - dans sa totalité après un premier malaxage des autres ingrédients;
et modification éventuelle du dosage
-ou bien une partie avec l'eau de gâchage, l'autre partie à la fin du
Si la résistance à 28 jours atteint les 35 MPa, "objectif est atteint. Si ce n'est malaxage.
pas le cas (30 MPa par exemple) 2 solutions sont possibles pour augmenter
, Dans tous les cas il peut être nécessaire de prolonger le malaxage au-delà de
z
g,
la résistance réelle dans un rapport a = 35 1 30 = 1,17 :
Soit conserver la composition de la pâte telle qu'elle vient d'être réalisée sous
2 min jusqu'à ce que la défloculation ait eu le temps de se faire, ce qui est
fonction, entre autres facteurs, de l'énergie du malaxage.
[
~ la seule réserve d'augmenter la classe vraie du liant en augmentant le volume En fonction de l'usage auquel est destiné le béton, il peut être nécessaire de
o
~
J
i
de ciment au détriment de celui du filler.
Soit conserver la composition du liant (caractérisée par FIL = 17 %) el aug-
faire des essais à des temps différents pour vérifier la durée d'efficacité du
superplastifiant (cf. figure 7.4) ; ce sont ces essais qui peuvent décider du [
,
( menter la compacité de la pâte au moyen d'un réducteur d'eau. mode d'introduction du superplastifiant.
i 228 229
r
On mesure les niveaux HI et H2 et on considère que l'essai est concluant si sec d'adjuvant; si le pourcentage d'extrait sec contenu dans l'adjuvant tel qu'il
le rapport H2/H 1 ;, 0,8. est commercialisé sous sa forme liquide est désigné par « extrait sec (%) ) (cf.
Si ce n'est pas le cas, on peut alors augmenter l'ordonnée du point de brisure § 1-4.2); alors, il faut prévoir un dosage en adjuvant sous sa forme liquide MA
dans la méthode Dreux-Gorisse-Modifiée en portant K à une valeur de 12 à el un dosage en eau d'apport Ea tels que:
15. Le volume de gravillons s'en trouvera diminué et le volume de pâte légè- A
rement augmenté ce qui doit permettre un écoulement sans que la formation M1\ .
extrait sec Cë)
de voûtes de gravillons s'y oppose. On peut également choisir un gravillon
de diamètre D plus faible. e; = E-,MA (100 % -extraitsec(%)).

Lorsque les granulats ont une porosité non négligeable, ils doivent être intro-
[
9-7.7 Récapitulation duits humides dans le malaxeur de manière à ce qu'ils aient préalablement
absorbé la quantité d'eau correspondant à leur porosité. Sinon cette absorp-
Avec un ciment, un filleret une fumée de silice associés à un superplastifiant
il semble possible de réaliser toute une gamme de bétons sur une large plage
tion se produira au cours du malaxage et la consistance du matériau pourra
en être très modifiée. Dans ce cas, si G est le dosage en gravillon à l'état sec,
[
de résistance el de consistance. Il va de soi qu'après une étude de ce type Sur
\Va sa teneur Cil eau et Abo son coefficient d'absorption; si S est le dosage
papier, la formulation résultante doit être testée par des essais.

Affaissement (h)
en sable à l'état sec, ws sa teneur en eau etAbs son coefficient d'absorption;
alors il faut prévoir des dosages MG et Ms de ces granulats à l'état humide:
[
Résistance moyenne
,. ou étalement (tf)
à 28jonrs ;.
MG=G(1.+IVG)
au cône d' Abrams (cm) Ms = S (1 + IVs)·
.. -
BO . h= 8 cm fcm28 - 35 MPa Et le dosage en eau d'apport devient alors:
= 35 MPa w,- ALs
BAN:
BHI."·
d=60cm
h = 20 cm
fcm28

fcm28 = 70 MPa
Ea=E-MS'-J---
+ws
Mc'
IVe - Abc
1
+ Wc
.
-MA·pOO%-cxtraltsec(%)). [,
.BTHP h= 20cm fcm28 = 10 1 MPa
9-8.2 Exemple d'un essai d'étude
sur un béton non adjuvanté 1.
Il s'agit de vérifier, ici sur le béton non adjuvanté étudié au § 9·8.1, que l'af-
faissement est bien de 8 cm et que la résistance à 28 jours est bien de 35 MPa.
1
9·8. Vérification et ajustement Il faut donc réaliser une gâchée d'essai qui permette de faire au moins un essai
au cône d'Abrams et plusieurs éprouvettes L6 x 32 (3 au minimum). Le volume
du cône d'Abrams étant d'environ 5,5 1 et chacune des éprouvettes faisant

des formulations par les essais 6,4 l, il faut donc prévoir 251 de béton en place; comme la gâchée doit excé-
der de 25 % ce volume, cela demande de réaliser quelques 3 1 1de bétail et de
[
Les essais d'élude sont les essais effectués en laboratoire pour déterminer la disposer d'un malaxeur d'une capacité comprise entre 60 et 100 1 (cf. § 7-
composition du béton. A ce stade ils ont pour objet de vérifier que la formu-
lation obtenue par les calculs préliminaires
mances ex igées.
permet d'atteindre les perfor-
2.1). Ce sont des volumes assez conséquents pour des essais modestes et il
peut être avantageux, lorsque la dimension D du granulat le permet (quand D [
S 20 mm}, de travailler avec des éprouvettes Il x 22 de 2,2 1 de volume.

9-8.1 Prise en compte de l'eau apportée

-~
• Réalisalion de la gâthée d'essai
ou retenue par les matériaux et produits n [
La gâchée d'essai devra être réalisée avec un dosage en eau efficace un peu i,
Si les granulats utilisés ont une porosùé négligeable, le plus simple est de les . inférieur au dosage préconisé de 193 Vm) : 183 Vrn) par exemple. Cela per-
utiliser secs, de manière à contrôler au mieux la quantité d'cau introduite dans mettra d'ajuster le dosage en eau jusqu'à obtenir l'affaissement désiré. On
[
I
le malaxeur (cf. § 1-5.2). Dans cc cas, si E est le dosage en eau efficace (tel l suppose les granulats non poreux et secs. ~
JI faudra donc introduire dans le ,
qu'il a été déterminé par le calcul préparatoire) ; si A est le dosage en extrait
224
1 malaxeur (si l'on choisit de réaliser SOlde béton) :
225
1
, r
• Récapitulation du dosage Pour K = 10, l'application de la méthode Dreux-Oorisse-Modifiée conduit à

Ciment F~ler"
CEMI calcaire
1!1ju- 'Eau
,.v4nt; efficace 'occlus
Air
l'able
.~ '';..
Gravil
-lons
Total
une ordonnée du point de brisure:
y= 50-10+ K = 50-114 + 10 = 56 %
1
"

Volumes
(l),
164 24 1,34 146 5 297 363 1 000
Pour cette valeur l'application de la méthode conduit à un squelette granu-
laire composé de 50 % de gravillons et de 50 % de sable. On retiendra celte [,
composition.
Masses
517 52 1,74 146 787 962 2466
(kg) • Étude 4u béton d~ base
Ce béton est évidemment fictif puisqu'il est hors de question d'essayer d'at-
teindre un étalement de 60 cm sans l'intervention d'un adjuvant fluidifiant.
r
9-7.5 Béton autonivellant (BAN) Évaluation du volume optimum de fines:

Les bétons autonivellants sont des bétons très fluides dont la mise en place VFO= ;~ + 1,3 K= 52~ + 13= 1311/m3
sur des surfaces horizontales peut être obtenue sous l'effet de leur propre VD V 14
poids, sans vibration. Leur étalement au cône d'Abrams doit être de l'ordre Évaluation du dosage en cau: V EP = 1,2 V FU= 157 11m3.
de 60 à65 cm, Le volume d'eau nécessaire à la mise en suspension des éléments fins pour 1
Soit à réaliser un béton autonivellant dont l'étalement au cône d' Abrarns soit atteindre l'étalement de 60 cm est évalué pour un affaissement de 25 cm aug-
d:;:; 60 cm el dont la résistance moyenne

La composition de ce type de béton obéit aux mêmes règles que celles des
à 28 jours soitfcm28:;:; 35 MPa. menté de 10 litres d'eau.
VES= 20 x ln (h + 1) + 10= 20x 1n(26) + 10 = 75 Vm3. r\
autres bétons optimisés avec les ajustements ci-dessous: VE= VES+ VEP=2321/m3.
1- Le dosage en supcrplastifiant doit permettre une réduction d'eau d'au moins
15%.
Le volume d'airocclus
25 cm.
est supposé être le même que pour un affaissement de
[
2 - Dans l'application de la méthode Dreux-Gorisse-Modifiée le coefficient VE 230 3
Vv=-=--=5Vm
K est pris au moins égal à 10 et tel que le volume de gravillons soit proche z« 2x25
du volume de sable.
3 - Pour passer d'un affaissement de 25 cm à un étalement de l'ordre de
Le volume de pâte dans le « béton de base » sera donc: [
VPâle:;:; VFO + VE + Vv:;:; 368 Vm3
60 cm, on considère qu'il faut rajouter un volume d'cau d'environ 10 11m3.

• (ompositio~ du squelette gra~ulaire


• Réduction d'eau au moyen du superplastiliant
On veut atteindre une réduction d'eau de 15 % :
C.VE = 0.15 x232= 35 Vm3.
r'
ANALVSF. (;KANUI.OMI:TRIOUI>

Le volume de fines sera augmenté d'autant:


'"
'00
VFop' = VFO+LlVE= 131 + 35 = 1661/m3
so
VE = 232 - 35 = 197 Vm3.
~
"
Dans ces conditions le volume de pâte reste inchangé: [
ec Ilpa" = IlF + V E + Vv = 166 + 197 + 5 = 368 1/m3.
• Sa compacité vaut:
• c = VFI Vpô" = 1661368 = 0,451 o, [
" A ce stade de la formulation, il est possible de vérifier quelles valeurs limites
Figurt9.9 :
M
"
Application dt la méthOflf
Drtux CoriSSt Modifiit
re

8.&, 0.100 o.l6iJ o.l!(l 0..00 0,6) 1.00 l.tJIl UO 0,00 ~.)(I 10 l' liî -'13 sc 10 Il,1lI0
du dosage en ciment sont imposées par le dosage en eau pour respecter les
conditions du tableau 8.5. En effet, pour ces dosages en eau important, ce sont ~"", 1
souvent les conditions de durabilité qui fixent le dosage en ciment.
pour K = fO. 0.080 e.us 0.2110o.J/j Co$O 0.10 1,1J l.OO l.ll l,O!! 1 u.s 16 ~. 4() 6) lOI!
~
~1
0
220 221
• Vérification des valeurs limites
l'
Le vol urne de pâte dans le « béton de base» sera donc:
Vpô<e= VFO+ VE+ Vv= 3291/m3 lei L = C + A = 381 kglm3.
La compacité de cene pâte est: Le dosage en filler pris en compte dans le calcul du dosage en liant équiva-
lent doit être au plus égal à 25 % de celte valeur:
e= VFOI VPâ/e = 1241329 = 0,377
D'où la résistance moyenne de ce béton: A' = 0,25 x 381 = 95 kg/ml. [
f;". 28 = G x ac28 X e2 = 5 x 60 x 0,3722 = 43 MP. Ici nous pourrons donc prendre en compte tout le filler : A = 65 kg/m3.
La résistance est supérieure à la résistance visée. On a intérêt à utiliser un liant. Pour les additions calcaires k = 0,25
dont la classe vraie serait: l-eq = C + kA = 316 + 0,25 x 65 = 332 kg/m3 > 300 kg/m3. 1
cr 112 = f CIII28 = 35 - 49 Mpa El (C+ kA) = 193/332 =0,58 <0,60
8 Gxe2 5xO.3772 On voit dans cet exemple qu'on est proche de la limite pour celte dernière
Si ce liant existe, le problème est résolu. Sinon on peut atteindre celte classe
de résistance en combinant le CEM 1 avec le filler calcaire.
vérification qui peut donc, dans certains cas, être déterminante pour le dosage
en ciment.
[
• Composition du liant de la dasse vraie souhaitée
Soit C le dosage massique en ciment et A le dosage massique en filler: le
• Récapitulation du dosage au mètre cube [
dosage en liant résultant est: L = C + A Cimenl Filler Adju- Eau Air Gravil-
Sable Total
CEMI calcaire vant efficace occlus Ions
Par rapport à la classe du ciment seul, la classe du liant obtenu par associa-
tion du ciment et du filler doit être réduite de :
(3(i) = one! ac28 = 49/60 = 0,82
Volumes
(1)
100 24 193 12 302 369 1000 !
M;\sses
De la relation du § 9-2.5, on tire:
A
I=
1 - {l(i)
4(I-i)
0,82
4 x 0,27 = 17%
(kg)
316 65 193 800 978 2352
l'
La masse volumique du liant composé en masse de 17 % de filJer et 83 % de
CEM 1 est (ef.§ 3·1.7) :
9-7.3 Béton haute performance (BHP) [
Pcxp r 3.15x2,71
3,07kgll
On cherche à réaliser un béton dont l'affaissement au cône soit Ii = 20 cm et
Pt= A F 3.15 x 0,17 + 2,71

Le dosage massique
PCI+PrI
du liant est donc:
x 0,83 dont la résistance moyenne à 28 jours soitfcm28 = 70 MPa.

• Étude du béton optimisé de base


[,
L= VroxPL= 124x3.07=381 kg/m3. Nota: Celle étude n'est qu'une étape vers un béton fluidifié par un réducteur
Il est composé de :
C = 0,83 x 381 = 316 kglm3
d'eau, car il n'est pas possible de réaliser des bétons non adjuvantés présen-
tant un affaissement au cône supérieur à 15 cm sans qu'il y ait un risque de
L:
A = 0,21 x 379 = 65 kglm3 ségrégation (cf. fig. 7.3).
VC = CI Pc = 3161 3,15 = 100 11m3
VA = FI PI' = 65 12,71 = 24 11m3
Par rapport au précédent exemple, le volume optimum de fines et VEP restent
inchangés:
[~
VFO = 124 11m3
•.z • Dosage des granulats VEP = 149 Vm3.
~
,
~
vGronutau = 1000 - V Pâle = 1000 - 329 = 671 11m3
La répartition volumique du squelette granulaire a été effectuée au § 9-4.3 :
V ES = 20 x ln (h + 1) = 20 x In(21) = 61 11m3 ,
n
m
[

o 55 % de gravillons et 45 % de sable. VE= VES+ VEP=2101lm3


~
i"
VS = 0,45 x VGrarudats= 302 11m3 S = Vs x Ps = 304 x 2,65 = 800 kg/m3 V = VE = 210 =51/1113
V 211 40
~
, [
VG = 0,55 X VG""",t"" = 369 11m3 G = VG x PG = 357 x 2,65 = 978 kg/ m3
«
<
a
g 216 217 ~ [1
, l
9-5.7 Volume d'air occlus
Il dépend de beaucoup de paramètres, mais pour des valeurs de l'affaissement
d'eau efficace et d'air occlus contenus dans un mètre cube de béton:

G
fcm28 [
au cône supérieures à 1 cm, el pour des bétons non adjuvantés. on peut J'éva_ cr 12~7V"'-F-+,~+-~-+.v...-J

L
luer a priori en fonction du volume d'cau efficace et de l'affaissement h
(exprimé en cm) de la manière suivante (en 11m3): Lorsque G n'est pas connu, on pourra prendre en première approximation G == 5.
VE
Vv =st 9-6.2 Étapes de la formulation
Dans l'exempledu paragraphe 9-5.4 (où VE = 198 1/n,3 et h = 6 cm), cela
conduirait à un volume d'air occlus : • Étude du « béton optimisé de base»
[
Vy= :7. = \9 8 = 171/m3
2
En fonction de D, K, el "on étudie le dosage de la pâte de ce béton confor-
mément aux § 9-5.2 (choix d'un dosage en ciment égal au volume optimum
Lorsque les bétons sont adjuvantés par des adjuvants entraîneurs d'air, le en fines VFO), 9-5.3 (estimation du dosage en eau VE) et 9-5.7 (évaluation du
volume d'air contenu dans le béton est notablement augmenté. Et il faut savoir volume d'air occlus Vv). Connaissant la classe vraie du ciment utilisé on en
que les superplastiflants ont souvent un effet secondaire d'entraîneur d'air. déduit la résistance moyenne du béton à 28 jours.
Dans ce cas, c'est J'expérience qui décide de la façon d'évaluer le volume VFO )2
d'air supplémentaire. fcm28 =G (J c28 =( V
FO
+ V + V
E V

9·6. Méthode de formulation


Si cette résistance est la résistance souhaitée, le problème a trouvé une solu-
tion. Si elle est trop forte, il est possible de la ramener à la résistance souhai- [
tée en abaissant la classe vraie du liant utilisé. Si la résistance du « béton de

des bétons optimisés base» est trop faible il faut l'augmenter, soit en utilisant un ciment de classe

9-6.1 Hypothèses de l'étude


vraie supérieure, soit en utilisant un adjuvant réducteur d'eau.

• Cas où la résistance du béton de base est trop élevée


l
• Performances visées pour le béton On doit viser une classe vraie plus faible 0",28 :
On s'impose deux caractéristiques pour le béton: la consistance et la résistance.
La consistance est définie par l'affaissement au cône d' Abrams, noté h, ou,
,
0',28-
fcm28
2
ri
dans le cas des bétons très fluides, par l'étalement noté d. La résistance est
définie par la résistance moyenne à 28 jours, notée!cm2S. Cette résistance sc ~ VFO+V~+ vJ
déduit de la résistance caractéristiquefck28 conformément aux indications du
paragraphe 7-4.4. A défaut de renseignements plus précis on visera:
On peut utiliser un ciment qui aurait celte classe vraie. On peut aussi utiliser r
des additions (fi Liercalcaires ou cendres volantes) qui, mélangées au ciment
fCII128 = fck28 + 4 M Pa utilisé, constituent un liant de classe vraie inférieure. Il s'agit alors d'évaluer
• Caractérisation du dment la proportion de ces additions à partir des relations du § 9-2.5. [
Il est défini par sa classe vraie O'e28et sa masse volumique Pc. Lorsqu'il est fait • Cas où la résistance du béton de base n'est pas assez élevée
usage d'additions associées au ciment, il en est tenu compte en modifiant celle
classe vraie et celle masse volumique comme indiqué aux § 9-2.5 el 3-1.7
Il s'agit d'augmenter la compacité de la pâte liante en réduisant le volume
d'eau de gâchage à l'aide d'un adjuvant réducteur d'eau. On a vu (cf § 9-5.5) [
• Définition du squelette granulaire que la réduction d'eau LlVEdevait s'accompagner d'une augmentation équi-
1 valente du volume de fines: VF = VFO + ÔVE
Il est défini par la méthode Dreux-Gorisse modifiée telle qu'elle est exposée
au § 9-4.3 ou par toute autre méthode validée par l'expérience. La composi-
1 Dans ces conditions le volume de pâte reste pratiquement
VPâ" = (VFO+ ÔVE)+(VE-ÔVf} + Vy= VFO+ VE+
inchangé:
v,
[
tion du squelette granulaire peut également être issue d'une précédente for-
mulation de béton ayant donné satisfaction. Dans cette dernière hypothèse, le
coefficient G de la formule de Féret peut être estimé avec une bonne préci-
1 et la compacité visée a pour expression en fonction de .6.VE :
VF \'J;u + .1 VE fcm2& [
sion en fonction de la résistance moyenne du béton obtenu fcm28' de la classe
VPâfe = VPâ1e Ga c28
vraie du liant utilisé 0'/28 et de VL, VE et Vv, les volumes respectifs de liant,

S
212 1
_
213 1[
• 5 si le béton est destiné à réaliser un élément en béton armé pour lequel le
taux de ferraillage est au plus égal à 80 kg/m3 ;
Tms(m)
T•••• IS~4('1
0,080
0
0,160
10
0.315
20
0,63
35
1,25
8Q
2;
95
5,0
100
6,3
100
8
100
JO
100
12.5
100
16
100
20
100
[,
• 10 si le béton est destiné à réaliser un élément en béton armé pour lequel le r••••G!I14('1 0 0 0 0 0 0 1 2 10 45 8l 9l 100
taux de ferraillage est supérieur à 80 kg/m3 ou si le béton est destiné à être

L
~6S+0,51G('1 0 5 9 16 l6 43 4l 46 51 10 92 91 100
pompé. Cette valeur de K peut être également utilisée dans le cas des bétails
auto-nivellants.
Dans tous les cas, c'est la valeur de K la plus élevée qui doit être retenue. Exemple de composition d'un mélange ternaire
.: Lafigure 9.8 montre un deuxième exemple à partir d'un mélange ternaire. Le
• Exeniple de compositio'n d'un 'mélange binaire
Dans l'exemple de la figure 9.7, il s'agit de définir le squelette granulaire com-
sable concassé a un module de finesse MF= 2,22. Le diamètre du plus gros
granulat est D = 20 mm. Les gravillons sont concassés. Le béton n'est pas
[1
posé d'un gravillon concassé et d'un sable roulé pour un béton destiné à une destiné à être armé.
pièce en béton armé dont le taux de ferraillage ne dépasse pas 80 kg/m:'\. La
granulométrie du gravillon est telle que D = 14 mm (dimension du tamis pour
L'abscisse du point de brisure de la courbe de référence passe à D/2 = 10 mm.

K= 3, L'ordonnée deA est: y = 50 -ID + K = 50 -4,7 + 3 =48 ,


[
lequel le refus est le plus proche de 8 %) ; le module de finesse du sable est
MF=2,60,
,-
Compte
L'ordonnée
tenu de ces hypothèses,
du point A est: y
Son abscisse est à DI2 = 7 mm.
=
K = 5,
50 - 14°,5 + 5 = 5 I. <", s •
SA8L.ES
nLO,.-s
ANA 1. YS 1:; GItANULOMETKIQUI::

1 GRAV
1
1.L.ONS
..,
Rdus

o
"JO
"I-rr •
La courbe granulaire de référence est alors parfaitement définie. Reste à savoir
quelles proportions de gravillons et de sables permettent d'approcher au plus " 'CI' ~ ~J .,=1 :!O
JO

[
près cette courbe. Soit s le point sur la courbe granulométrique du sable cor- " C.,..·illon 1
J.15l!l
JO

[.
respondant à un tamisat de 95 % el g celui sur la courbe du gravillon corres- "'se '"so
pondant à un tamisai de 5 %. La droite qui joint ces deux points coupe la Sab'"
ou A -'m-t;,,:,tU. so
courbe de référence à une ordonnée qui correspond aux pourcentages volu- " I-:--t-
30
c,r••. m"n 2 ~ - 7()

miques respectifs de sable et de gravillons à utiliser pour le mélange: 45 % 10120


ie
[
80
de sable et 55 % de gravillons, d-;1 ,
.,
S. 3S ""
11 1 90 Fig. 9.8:
JO~
Si on le souhaite, il est possible de tracer la courbe représentative du mélange Exemplt lit rOlllpclûrioll
6.11C>.'I~I(.J II.INJ (I.~'IO Q•• " (l.6J I.IIU 1.(,0 s.so • re 6.)(1 10 " zo 31.~ :lOI 10 Il,'00 grallulairepollfWl
à partir de l'analyse granulométrique du sable et du gravillon. Cette courbe n'.,.'"'1\ 0.)'1 IJ.JIJ '~!IU O.lO 1.1, 1.00 J.I~ 100 1 12., I~ !j >C 6J l'o:.! mi/ange tenoire
est en trait fort grisé sur la figure.

ANALYSE CII.ANULQMETltlQlJE La courbe de référence définie, les proportions des différents granulats s'ob-
Tarni<;aIS
(%,
, . -,_ 1\ 1. 0
..

N S fi R A v , 1. o l' S
l'~1
tiennent en reliant pour chaque courbe le point d'ordonnée 95 % au point d'or-
donnée 5 % de la courbe suivante. L'ordonnée du point où ces droites cou-

l
'00
• JI'
90
ao
to
71 G.
ss w
'",<
pent la courbe de référence indique les proportions respectives de chaque
granulat : 35 % pour le sable 0/2,5 ; 12 % pour le gravillon 3,15/8 ; 53 % pour
le gravier 10/20. La courbe granulométrique représentative de ce mélange a
ec "~ été tracée en trait fort grisé. [>,
~.
A
sc
.., Sable
"'
, Fig. 9.7:
'"io
Gn.lllon
s. "
z
P
,
Ii
Extmpltde
cOlllpolilio/J
grlmulairtIl panir
JO
•••
". ""
w
un
9·5. Bétons optimisés [
0_

"o
w d'ul! sablt tl d'un o.or.} 11.100 41./<10
II.IUII.~~
II.nG 0..00
~
0.6J
~
1.00 I./JO
~n ~
1.Jo
LI'
• .00
~
6.JO
t
10 1.
IU~
111
~
}IJ
C
sn
~
IIU lU
~.j
9.5,1 Définition
•t
"~
groViliOl1

1. Georges Dreux, NOUI'(!QUguide du béton et de ses constùuams. Eyrol1es. Paris, t 998. Dans ce qui suit on appellera « béton optimisé», un béton répondant aux deux [
conditions ci-après: ;
,
,
2. Baron et alii, ces bétons. Bases el données pour leur [ormulatian,
1
o 208
209 l [ 1

J
On aura donc intérêt à choisir D le plus gros possible compte tenu des di men.

l
rement agressifs, les granulats dont les caractéristiques sont désignées par
siens de l'ouvrage à bétonner. « B » conviennent si l'absorption d'eau est de catégorie « A », Pourles bétons
Quant au diamètre d des éléments les plus fins, il faut distinguer deux cas (cf. d'ouvrage d'art et de bâtiment de résistance caractéristique supérieure ou
figure 4.6) : égale à 35 MPa, les caractéristiques indicées « A » conviennent. Pour ces

- si les fines sont utilisées sans fluidifiant, elles floculent et le diamètre d est
celui des grains les plus petits; leur diamètre est alors d ""6 um ;
bétons, certaines caractéristiques peuvent être désignées par « 8 » ; deux au
plus peuvent être signalées par « C » ou « D » après études de références. [
- si les fines sont utilisées avec un fluidifiant, le diamètre des grains les plus
fins dépendra de la granulométrie de ces fines, de la dose d'adjuvant et de
l'efficacité de l'adjuvant pour les fines considérées. Dans des conditions
• Choix de la dimension du plus gros granulai
On a eu l'occasion de remarquer que le choix d'un granulat de diamètre maxi-
[
optimales, d peut alors être réduit à 1 ou 2 um. mal important (D) était positif du point de vue du retrait et dufluage (cf. §
La relation de Caquot montre qu'en utilisant des uurafines, il est possible de
diminuer la porosité à condition qu'elles soient convenablement défloculées
7-5.4 et 7-5.5) ; il l'est également du point de vue du dosage en eau (cf. § 9-
3.4). Il est aussi favorable du point de vue du volume d'air occlus: plus D est
grand et plus ce volume diminue, toutes choses étant égales par ailleurs.
['
(cf. figure 4.8). Mais cette relation ne permet pas d'évaluer la réduction de
porosité qu'elles permettent car on ne les utilise jamais à des dosages tels La première chose à faire est donc de choisir le diamètre D le plus important pos-
(SF 1L "" 25 %) que leur effet granulaire soit optimal, ce que suppose la rela-
tion de Caquot (cf. § 9-2.5).
sible, tout en restant compatible avec le coffrage et le ferraillage auquel ce béton
est destiné. La norrne ENV 206 (en liaison avec le projet d'Eurocode 2) précise
['
comment définir celle valeur en fonction du coffrage et du ferraillage:
Application numérique On a représenté sur la figure 9.5 :
Le tableau ci-dessous indique les réductions de porosité prévues par la relu-
tion de Caquot pour deux bétons par rapport à un béton témoin en fonction
- a, la plus petite dimension de l'élément à bétonner, [
- b, la distance minimale entre les armatures composant le ferraillage de cel
de l'étendue granulaire de chacun.
élément,

Témoin
Fluidifiant
non
D
12,5 mm
d
6~m
Dld
2083
Porosité - c,la distance minimale entre la partie supérieure du béton et l'armature
protège des intempéries.
qu'il r:
p
Béton 1

Béton 2
non
oui
25 mm
12.5 mm
6~m
2~m
4167

6250
0,87 P

0,801'
La dimension du plus gros granulat doit vérifier:

D';"4 D"
a
b - 5 mm D" 1,3 c.
[
L'expérience montre que, pour une même consistance, ces diminutions de
porosité se traduisent par une réduction du dosage en eau du même ordre de
Le BAEL 91 (règles de calcul des constructions
deuxième condition sous la forme:
en béton armé) exprime la
[
grandeur.
b
D';-·
Et dans le cas des bétons auto-plaçarus.
1,5
il semble judicieux de choisir 0:5 b/3.
[
9·4. Composition du squelette granulaire La troisième condition n'a pas à être vérifiée lorsque l'élément à bétonner est
dans un environnement de classe XO tel que défini dans le tableau 8.3 (élé-
ment abrité des intempéries). [
9-4.1 Choix des granulats
,
z
g,
~
• Qualilé requise
Les granulais doivent répondre aux prescriptions de la norme XP 18·540 (cf.
§ 1.3 3e partie et tableau 9.2 de la première partie).
Armatures

1
,-- M r Paremc:nlhorizontal
,ournÎs lUXÎntem~ri:s n
r.i
[

.1
c
~ Pour les bétons courants, les granulais de caractéristiques signalées par « C» -l
le il ~
'l • Fig. 9.5: ~~ [
l
1
J conviennent, ainsi que les granulais dont deux caractéristiques au plus sont , Dimensions ~
i
,
< signalées par « 0 », Pour les bétons soumis à des environnements particuliè- B\!ton-
d"'ilim,"l'bélQ;~5 f
5 204
l
en eau E' = 50 1 par mètre cube de matière contenue dans le malaxeur (sque-
l
Comme l'indique la figure 9.1,I'udjonction de fumée de silice ne se traduit
par une augmentation de la résistance que pour des valeurs de SFIL inférieures lette solide plus eau) permet de rigidi fier le mélange. Pour ce dosage en eau
à 0,21. Au delà, fJ devient inférieur à 1 et la classe vraie du liant résultant de l'affaissement devient nul. L'eau, l' air occlus et les particules solides de faible
la combinaison du CEM 1 avec de la fumée de silice devient inférieure à la diamètre (ciment et sable) permettent l'apparition de ménisques capillaires qui
classe vraie du seul CEM 1. En effet, pour s'hydrater, la fumée de silice a
besoin de la chaux dégagée par le clinker au cours de son hydratation; plus
donnent sa cohésion au mélange (cf. figure 4.5). Cet affaissement nul se main-
tient jusqu'à une valeur du dosage en cau E'(Q) = 152 11m3. Au delà de cette
[
il y a de fumée de silice el moins il y a de clinker ... donc moins de chaux. valeur, un rajout d'eau permet la fluidification du mélange et l'augmentation
L'optimum est atteint avec le clinker pour un dosage SF/L proche de 9 % de l'affaissement.
C'est ce qui explique que la norme limite SFIL à la %. Si l'on mélange la
fumée de silice avec un ciment qui n'est pas un CEM l, mais un CEM Il plus
Le phénomène observé ici est du même type que celui décrit aux paragraphes
4·1,2 et 4-1.3. L'eau ne commence àjouer un effet fluidifiant que lorsqu'elle
r.
faiblement dosé en el inker, l'effet pauzzolanique s'en ressentira car le déga- a remplacé la quasi-totalité de l'air contenu dans les pores du squelette solide.
gement de chaux sera plus faible.
Ici c'est le cas pour E' = E'(Q), qui correspond à peu près au dosage en eau
permettant de combler les pores du squeJettesolide. Si E' < E'(Q), l'eau et l'air r
• Laitiers vitrifiés de hauts fourneaux forment des ménisques capillaires qui solidarisent les grains entre eux. Pour
E' > E'(O) un ajout d'eau augmente l'épaisseur du film d'eau autour de chaque
Soit li28 l'indice d'efficacité hydraulique défini au § 8-4.2 :
grain ce qui rend le mélange plus fluide. [
/3(11); 1- 2/: (1-11281 En minimisant la porosité du squelette solide (le mélange de ciment et
fillers, sable et gravillons) on minimise le dosage en cau permettant d'at-
teindre une consistance donnée. [
9·3. Moyens de diminuer la porosité de la pâte E'(O)

liante à consistance maintenue


50 100 150
Y
200 C(l/m')
[
5

9-3.1 Objectif 10
[
La formule de Féret nous indique qu'un béton sera d'autant plus résistant que
la porosité de sa pâte sera plus faible (ou sa compacité plus élevée). Il s'agit
donc de minimiser les volumes d'eau et d'air incorporés dans la pâte de ciment.
15

Dosage pour un
Fig. 9.2:
Influe/lct du tfosoge
[
Mais, toutes choses étant égales par ailleurs, si l'on réduit le volume d'eau,
20
bloc de béton rn eWt
on augmente la raideur du mélange et donc la quantité d'air occlus (cf. § 5· manu facturé wrl'offaüst'lIItlII
h (cm)
6). Le problème consiste donc à trouver le moyen de minimiser la quantité
d'eau sans que cela modifie la consistance du mélange; dans ces conditions
au (Qlle J'Abmllu
r
on pourra supposer que le volume d'air occlus. pour un mode de mise en place 9-3.3 Composition granulaire optimale du point
donné, restera pratiquement inchangé, même si ce volume ne dépend pas que
de la consistance.
de vue de la porosité
• Mélange de deux classes de grains aboutissant [
à une porosité minimale
9-3.2 L'eau: agent de cohésion Soient deux classes de grains, lcs « gros» etles « petits ». Lorsqu'il n'y a que
"
z
E

~
puis facteur de f1uidification

La figure 9.2 montre l'évolution de J'affaissement d'un béton en fonction du


des gros grains, la porosité de l'ensemble est constituée par les vides compris
entre ces grains. Introduire des grains de plus faible diamètre dans ces vides
sans modifier la structure de l'ensemble des « gros » permet d'abaisser cette
,,
r [

c
""
dosage en eau. Le squelette solide de ce béton a la composition volumique sui-
vante: 7,5 % de ciment, 39 % de sable et 53,5 % de gravillons (D; 14 mm).
porosité (cf. figure 9.3a). A l'inverse, si le squelette n'est constitué que de
~
-
[
,"•, ,,
petits grains, le remplacement d'un volume de petits grains par un seul gros
Sans eau, ce mélange sec introduit dans le côned' Abrams s'effondre. Un dosage grain permettra d'abaisser la porosité (cf. figure 9.3c).
1: 200 c
201 ~ r
1
9-2.2 Porosité de la pâte liante [,
9 · FORMULATION DES BETONS On sait que 1 a porosité de laplÎte liante diminue avec le-développement de la
réaction d'hydratation et qu'elle est d'autant plus faible que le dosage en eau

9·1. Objectifs d'une formulation est également plus faible (cf. figure 4.19 et 4.20). On sait également que la
résistance est fonction de la porosité de la pâte liante: pour un même sque-
lette granulaire, la résistance est d'autant plus forte que la porosité de la pâte
[
Les performances requises pour un béton impliquent:
fraîche est plus faible, la porosité (P) étant définie comme le rapport des
- une consistance adaptée, à s~ destination, généralement
sement au cône d'Abrams, noté ici Il ;
définie par l' affais, . volumes d'air occlus (v,,) et d'eau (v<!') sur le volume total.de pâte (vc étant le
volume de ciment) :
[':
- des qualités de résistance à différentes échéances, le plus souvent à 28 jours: VI' + vI'
on noteraf,",,,Z8 cette résistance moyenne; p=
Vc + '"e + v"
- des qualités de durabilité qui conduisent à imposer une résistance caractéris-
tique minimum, un dosage minimum en liant équivalent (C + kA.)et un rapport
Pour réaliser un béton le plus compact possible, il faut donc diminuer le volume
d'eau sans augmenter le volume d'air occlus, donc sans diminuer la mania-
[:
maximum E/(C + kA) comme cela est indiqué dans le tableau 8.5.
La formulation du béton doit permettre de respecter les deux premières exi-
gences au moindre coût, le plus souvent donc à partir d'un dosage en ciment
bilité du mélange. On sait que c'est le rôle de certains adjuvants (ou de la
fumée de silice associée à un superplastifiant) de permettre cette réduction [,
d'eau. On verra par la suite que le choix d'un squelette granulaire adéquat et
C le plus faible possible tout en vérifiant que le dosage minimal est atteint
d'un dosage en ciment adapté peut, à consistance équivalente, permettre de
Il existe des logiciels' qui permettent de traiter toute la partie non expéri-
mentale du travail de formulation. Même avec de tels outils, il est indispen-
réduire la quantité d'eau de gâchage.
[,
sable de comprendre comment les différents paramètres influent sur les qua- 9-2.3 Squelette granulaire
lités du béton, car ces paramètres sont trop nombreux et trop variables pour
Le squelette granulaire, c'est-à-dire le mélange de sable et de graviers, inter-
qu'ils puissent être pris en compte dans toute leur complexité (sans compter
que des produits comme les adjuvants sont en constante évolution). C'est l'ob-
jet des paragraphes qui suivent de présenter ces paramètres de manière à rendre
vient dans la résistance finale du béton de plusieurs manières:
- par les qualités mécaniques des granulats qui le composent,
[
d'autant plus efficaces les outils de calcul (et les essais qui demeurent incon- - par la capacité d'adhérence de ces granulais avec la pâte liante,
tournables) pour celui qui cherche à résoudre un problème de formulation de
béton.
- par la forme de ces granulats
- par sa composition
(roulés ou concassés),
granulométrique.
[1
En général les deux premiers paramètres sont difficilement modulables : les
granulais doivent intervenir pour un coût modeste dans le prix de revient final
du béton. Sauf dans des cas particuliers où l'on recherche des performances
r
9·2. Paramètres influant sur la résistance exceptionnelles. ou lorsqu'on souhaite réaliser des bétons spéciaux (bétons
lourds ou bétons légers par exemple) il faudra se satisfaire des granulats de

9-2.1 Classe du liant


La résistance d'un béton sera d'autant plus élevée que le ciment utilisé sera
provenance régionale dans la mesure où ils donnent globalement satisfaction.
De toute façon la résistance des granulats courants est très supérieure à la
résistance des bétons traditionnels; il n'y a que pour les bétons très hautes
L
plus résistant. Celte résistance est définie par la classe vraie. La distinction
est importante entre classe vraie (cf. § 5-4.6) et classe commerciale puisque
la norme prévoit, par exemple, qu'un CEM 1 42,S qui est d'une classe COI11-
performances que la résistance des granulats et la résistance de la pâte
deviennent du même ordre de grandeur et que la résistance intrinsèque des
granulats jouera de manière significative sur la résistance finale du béton.
[,
merciale supérieure à un CEM 1 32,5 peut avoir une classe vraie qui descende L'adhérence entre la pâte et les granulais est meilleure avec les granulats cal-
jusqu'à 40 MPa alors que le CEM 32,5 peut voir sa classe vraie monter jus- caires qu'avec les granulats siliceux. Là aussi, c'est un facteur qui peul être
~
t, qu'à 52.5 MPa (cf. tableau 6.2). pris en compte lorsque l'on cherche à obtenir des résistances très élevées. r
~ Dans tout ce qui suit, lorsqu'il sera fait état de la résistance d'un ciment, il Dans la mesure du possible, les granulats roulés (et notamment le sable) doi-
o s'agira de sa classe vraie notée oàs.
~
J
; 1. François de Larrardet Didier Fau, Bëtonlab. logicield'aide à la formulationdes bétons.
vent être préférés aux granulats concassés, car ils permettent des dosages en
eau moins importants (de 10 à 15 %) pour une même consistance. [
, Presses de l'Ecote Nationale des Ponts et Chaussées. Paris, 1993. 1Iest par contre relativement simple de combiner les différentes classes gra-
<
g 196 197 3 r
N J
8·4. Prescriptions normalisées -q~sse /'" EriviOO~tfrilent " t ~ ~~ 'QescripUbq if eXeriipl!~~1~~ [
Tf". 3. COITOsi~n Induite par I~ ch~orurès- d'origine éutreque iiïafioèiT{' :(,"~~~i
"'
concernant la durabilité XDI Humidité modérée _ Chlorures transportés par voie aérienne

XD2 Humide, rarement sec

Alternance d'humidité
- Piscines
- Chaussées
[
XDJ _ Parties supérieures des dalles de parcs de
el de séchage
stationnement
8-4.1 Conditions d'environnement

La norme EN 206-1 définit des classes d'exposition en fonction des condi_


~,

XSI
.. ,!' 4. Corrosionioduite'par
Exposé à de l'air marin
lf.>s'éhlôruréf de,tèi~Irdè'·~~~~~>·j1~·~,~<s

_ Consuucions situées à moins de 1 km des


l
tions d'environnement. Le tableau 8.3 récapitule ces définitions en reprenant côtes.
les adaptations nationales admises par la nonne.
Dans ce tableau, les classes de gel sévère, modéré et faible sont définies par
XS2 Immergé en permanence - Éléments de structure marine [:
les conditions suivantes mesurées en moyenne annuelle sur les 30 dernières
années:
XS3 Zones de marnage - Éléments de structure marine
S. Attaques dues à des cycles' de gel-dégel
.
- gel faible:
5°C;
pas plus de 2 jours ayant atteint une température inférieure à- ,1 XFI
Gel modéré sans agent de
déverglaçage
_ Surfaces verticales de béton exposées à la
pluie et au gel
C
- gel sévère: plus de 10 jours ayant atteint une température inférieure à- Surfaces verticales de béton des ouvrages
10 °C;
- gel modéré: entre gel faible et gel sévère.
1 XF2
Gel modéré avec agent de
déverglaçage
routiers exposées au gel et à l'air véhiculant
des agents de déverglaçage [
Gel sévère sans agent de _ Surfaces horizontales de béton soumises à la
Une annexe indique, pour la France, le découpage par camon correspondant XFJ pluie et au gel
déverglaçage
à ces définitions des classes d'exposition au geL Par exemple, les structures
de la région parisienne sont en classe d'exposition XFl ou XF2 ; celles du Ge! sévère avec agent de
Routes et tabliers de ponts exposés aux
agents de déverglaçage et surfaces verticales
C
canton de Pontarlier dans le Doubs sont en classe XF3 ou XF4. XF4 directement exposées aux projections

Classe 1 Ênvironnement
."'.,~ ':"
déverglaçage

~,' 6. Attaques
d'agents de déverglaçages.
chimiques' ·,'"c" . .1'·' ;c",·,:·~.>·, ,1f:o~~.1'
[,
> .D~rip.ti«?n ~texemple
1. Aucun risque de corrosion ni d'attaque La nonne EN 206-1 indique les résultats d'essai permettant de définir 3
XA classes d'environnement: XA 1, XA2, XA3.
- Pour le béton non armé: toutes les exposi-
tiens sauf gel dégel, risque d'abrasion et
[:
XO attaques chimiques.
- Pour le béton armé: environnement très sec.

C
- En France, le béton précontraint n'est
jamais considéré dans cet environnement. 8-4.2 Caractéristiques des bétons en fonction des
conditions d'environnement
2. Corrosion induite par carbonatation
1
XCI
Sec ou humide
en permanence
- Intérieur de bâtiment où l'humidité est faible
- Béton en permanence dans l'eau
Le tableau 8,5 reproduit les exigences du projet d'annexe française à la nonne
EN 206-1 (P 18·325-1). [:
Humide, - Surfaces de béton soumises au contact de
Pour tenir compte, vis-à-vis de la durabilité, des additions associées à des
, XC2

,, l
rarement sec l'eau à long terme (fondations) CEM 1 (et d'eux seuls, l'annexe introduit la notion de « liant équivalent ».
z
Soit C le dosage en CEM l de classe 42,5 ou supérieure; soit A le dosage en
,
~ o
XC3 Humidité modérée - Béton à l'extérieur, abrité de la pluie additions normalisées, Le dosage en liant équivalent est C + kA.
~
c Le tableau 8.5 indique le dosage maximum en additions pouvant être pris en
<
e Alternance d'humidité - Surfaces soumises au contact de l'eau mais compte dans le calcul du dosage en liant équivalent, Le coefficient k varie en
j [
J XC4
et de séchage
~
,
i n'entrant pas dans le cas de XC2
fonction de la nature de J'addition:
,,<
c 192
193 i[:
1

S'il Y a dégradation sous l'action des cycles de gel-dégel, la fissuration pro- 8-2.3 Durabilité des BTHP
voquera une réduction de la vitesse de transmission des ondes ultrasoniques;
en général, lorsqu'après 300 cycles, la vitesse de transmission a perdu la %
{..esBTHP sont trop récents pour que l'on puisse juger de leur durabilité vis-
[
à-vis du gel à long terme et en situation réelle. Mais on peut penser que leur
de la vitesse initiale, on considère que le béton est en voie de destruction.
très faible teneur en eau, ainsi que la très faible porosité de leur pâte devrait
D'autre pan, on constate un gonflement des éprouvettes endommagées supé.
rieur à celui constaté sur les éprouvettes témoins.
les rendre naturellement résistants aux cycles de gel-dégel sans qu'il soit néces-
saire de rajouter de l'air entraîné. C'est ce que tendraient à prouver les essais
r
Ces deux: essais non destructifs (vitesse du son et mesure de l'allongement.dt réalisés en laboratoire'.
1 t).joints à des essais de résistance à la fin des cycles permettent d'apprécier
Jecomportement d'un béton vis-à-vis du gel. 8-2.4 Contrôle du volume d'air entraîné (EN 12350-7) [:
• Objectif de l'essai
8-2.2 Résistance aux sels fondants Il s'agit d'évaluer la quantité d'air occlus de manière à vérifier que le mini-
mum prévu par l'annexe nationale à l'EN 206·1 (P t8·325·l) en cas de gel
[
• Mode d'action des sels fondants est bien atteint.
Lorsque des sels som appliqués sur des surfaces gelées pour en accélérer le
déverglaçage, ils provoquent une fusion brutale de la glace au travers d'une
réaction endothermique: la chaleur nécessaire est pompée dans la peau du
• Principe de l'essai
On applique une pression donnée à un volume connu de béton. L'air occlus r:
étant seul à diminuer de volume sous l'effet de cette pression, la loi de Mariotte
béton au contact avec les sels; la peau se refroidit donc soudainement pro-
, voquant des contraintes de traction à la surface du béton susceptibles de créer permet d'en calculer le volume.
1
[:
l' une microfissuration. De plus, l'action des sels, en faisant fondre la glace,
tend à maintenir la peau du béton saturée en humidité, ce qui est un facteur
• Equipement
_ Un aéromètre
nécessaire
à béton d'une capacité au moins égale à 5 1(cf. figure 8.6).
aggravant vis-à-vis du gel lui-même.
_ Des moyens de mise en place du béton: tige de piquage et aiguille vibrante
La dégradation due aux sels se produit donc au niveau de la peau du béton; de 25 mm de diamètre (ou table vibrante).
elle se traduit par un « écaillage »de la surface du béton.

• Tests de dégradation en laboratoire


Ils consistent à faire subir des cycles de gel-dégel à des éprouvettes recou- M_
[:
vertes d'une couche de saumure de 2 à 5 mm (à 4 % de CaCh ou 3 % de Nael)
comme indiqué sur la figure 8.5. A une fréquence de cycle déterminée il est
possible
-de mesurer les pertes de poids de l'éprouvette dues à l'écaillage,
~~
,,,..,."'...,
""'" --
<1<1.
Li
- de recueillir par tamisage les débris qui se détachent de la surface el de les
peser,
- de coter visuellement l'aspect de la surface (de a : sans dommage, à 5 : très 1
[~~lv Fig.U:
Mwur du {lI.IIlrrl'lIIagp
d'air ecclus
['
endommagé). 1 il rai/OmfmàbitIHl

La norme norvégienne limite à 1 kg/rn? de surface la quantité de débris obte-


nue dans ces conditions après 50 cycles de gel-dégel.
• Conduite de l'essai
Le béton est mis en place dans le bol de mesure de l' aérornètre conformément
aux prescriptions de la norme EN 12350-7 : par piquage ou par vibration.
c
,i [:
Dans tous les cas on doit obtenir un serrage à refus du béton. En cas de piquage,

Fig. 8.5 .'1


e';"""""l
caoutchouc
retenant la
saumure 1
S'""'"~J===3- Eprouvette de béton 1
on terminera en donnant des coups de maillet sur le récipient jusqu'à dispa-
rition des grosses bulles d'air.

1. Richard Gagné, Pierre-CiaudeAïtcin, Michel Pigeon.« Durnbilité au gel des bétons de hautes
o

,.
[!
j
tproUI'tltt pour ItSIS . _ performances mécaniques », dans Les bétons à hautes performal1ces sous la direction d' Yves
< d'icail/agt Malicr. Presses de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Paris, 1990.
5 ~
s: 188 189 ,.
2
l
La figure 8,1 montre la modification que cette perte d'eau entraîne quant à la
compacité finale de la pâte, Avec un rapport EIC = 0,50 (et quand il n'y a pas
Com/lOsiliQtl
dt dipa'l
,'()/w,,;q,,~ Composition ,'O/um,'q"" ~prlJ h)"i/rowlion rompltu
['
de perte d'eau par dessiccation) il reste de l'eau libre quand tout le ciment a ,•. ,%
116%
a 2%

été consommé par l'hydratation, Pour 100 cm) de pâte il y a au départ ôl cm) "•. 16' la

r
46 •• 1 1146'11>
d'eau (cf. § 4-4.4). Si 29 % de cette eau s'évapore, il ne restera pour l'hydra_

I~
..
z••
tation qu'un volume Ye/ = 61 x 71 % = 43 cm>. Le volume de ciment secom_
"' •. '"% 98%

. ".
92%
binant avec cette quantité d'eau sera Vcc = me/I(0,42 Pc) = 30 cm>, II restera
donc 9 cm- de ciment anhydre ne pouvant pas participer, par manque d' cau, "' ..,~ s••
à la réaction d' hydratation, La contraction Le Clratelier sera L1V = (vcc + ve/)
X 10 % = 7 cm'. Le volume de ciment hydraté sera Yh =Vcc + Vd - LlV::;: 66 C'm~cn'CIr;on dt /d qUlmlil1 Pme dt /9 % du Ga;n d'tau de H Il;
Fig, 8,2 :
[
EtC_O,n InfluenCE dt la cure
,l'ta~ an'gint/lt ",,/umtd'tau
cma. La porosité de la pâte passe donc, du fait de la dessiccation, de 18 % à
· D D' •. '"""poro,;tl
['
25 %.
D C,rnem
Inh~
Eau I\lr
OCCIUi
Clm(nt
hydra!f
-
~~
pt,1Ue JOlide
f'oroJilt d'unlflDnitrde/aibitrop'
pon EJC
La cure humide du béton consiste à tenter de limiter cette évaporation d'eau
Si la cure d'un béton de ce type consiste à le conserver dans l'eau, la figure
préjudiciable à la compacité, Pour le mortier qui sert d'exemple, un départ
5,19 montre que le gain d'eau peut être de l'ordre de 1,1 % du poids des éprou-
d'eau équivalent à 13 % du volume d'eau initial (8 cm) pour61 crnê) aurait été
sans conséquence sur la compacité finale car, lorsqu'il n'y a pas évaporation,
vettes sou 15 % du poids d'eau initial. Le volume d'eau Vtl pouvant être [
consommé par l'hydratation passe alors de 46 cm) à 53 cm), Le volume de
il reste 8 cm) d'eau libre à la fin de la réaction d'hydratation, Il existe des pro-
ciment pouvant s'hydrater devient Vu = 111ell (0,42 Pc) = 40 crnt.Jl restera donc
duits, appelés produits de cure, qui, étalés à la surface du béton frais, créent un
un volume de ciment de 14 cm' qui ne sera pas hydraté, La contraction Le [ 1
film relativement étanche et, de ce fait, limitent le départ d'eau. L'efficacité de
ces produits peut être testée très simplement en comparant le départ d'eau Sur
=
Chatelier sera LlV= (vC(' + ve/) x 10 % 9 cmt. Le volume de ciment hydraté
sera Vit = + v /-.1V = 84 cmt. La porosité est très diminuée: de 8 % elle
V{'('
t
éprouvettes témoins et sur éprouvettes «curées »,
passe à 2 % (cf. figure 8.2).
La norme ENV 206 indiquait la durée minimale de la cure que doit subir un lÎ
béton en fonction des conditions ambiantes au moment de la cure et de la rapi-
dité d'évolution des résistances du béton. On voit sur le tableau 8,2, reproduit
de la norme, que la durée de cure souhaitée peut atteindre 10 jours dans cer-
taines circonstances, 8-1.3 Durée de la cure humide (suivant la norme ENV 206)
[:
La cure a une importance primordiale pour les BfJP et les BTHP qui, du fait

r:
Évolution EtC Classes des ciments
de leur faible dosage en eau, peuvent connaître un amoindrissement considé-
Rapide <0,5 42.5 R ou supérieure
rable de leur compacité en cas de départ d'eau important. Le mortier THP (EtC 42,5 R Tableau 8.1:
0.5 à 0.6
= 0,27) oonservé dans l'air (cf. courbe n" 2 de la figure 5.19) connaît par exemple Moyenne ÉlvlUlion
<0.5 42.5 N : 32.5 R
dl' la rtJiJlalrcr
une perte d'eau totale de J'ordre de 1,4 % du poids total de l'éprouvette; ramené
à la quantité d'eau initiale cela représente une perte d'eau de 19 %, (Ici, la
masse volumique des éprouvettes de mortier THP est 2 330 gIl ; dans ces condi-
Lente Tous les autres cas du bi/oll
[:
=
tions la perte d'eau est nE 2 330 x 1,4 % = 33 gli ; le dosage en eau est gvolunon de la résistance moyenne
E= l70gll; .1EtE= 19 %). du béton (cf. tubteau 8,1)

La figure 4,19 montrait l'évolution de la compacité de la pâte d'un tel mor-


Température minimale du béton
au cours de ln cure (cC)
1
, ticr quand toute l'eau était conservée. Ici la quantité d'cau sera limitée du fair Pas d'exposition directe au soleil.
2 2 1 3 3 2 3 3 2
! Humidité relative de l'air environnant
de l'évaporation à Vtl = 46 x 81 % = 37 cm), Le volume de ciment se combi-
t=
!
nant avec l'cau sera Va' = "'t/ 1 (0,42 Pc) = 28 erna. Il restera donc un volume
de ciment de 26cm3 qui ne sera pas hydraté, La contraction Le Chatelier sera
jamais inférieure 11 80 %
Exposition modérée nu soleil ou à un vent
de vitesse moyenne ou humidité relative 4 3 2 6 4 3 8 5 4
Tabledu 8,2 :
Durée dt III flirt Irumide,
,f
o
rn
z
c tu jours, pour
.1V = (vcc + ve/) X 10 % = 7 cm), Le volume de ciment hydraté sera jamais Inférieure à 50 % ~
"t
~
Vh:;: "('c + "e/-L1V:;: 58 erna. La compacité passe donc de 92 % à 84 % comme
cela est représenté sur la figure 8,2,
Exposition à un soleil urdent ou à un vent
fort ou humidité relative en dessous de 50 %
4 3 2 8 6 5 10 8 5
des o:posi/io/U
dl' c/lUJtj 2 il 50
(cf lab/wu th
~
;,
[
<,
,
c 184 185 .~
r
surfaces verticales, En cas d'utilisation sur des surfaces inclinées ou hcr], • (onduite de l'essai
zontales, une correction devra être effectuée sur les valeurs du rebond confor_ pour relier la résistance du béton d'un ouvrage à la vitesse du son, le plus effi-
mément à l'abaque ou au tableau fourni avec l'appareil. cace est d'opérer par comparaison avec des résultats obtenus sur des éprou-
"eUes d'un même béton. La nonne P 18-418 définit le mode opératoire.

!
Entre 15°C et 35 °C, l'influence de la température est négligeable Sur l'in_
dice sclérométriquc. En revanche, un béton gelé présente généralement Un
indice sclérométrique anormalement élevé. L'augmentation de la teneur en • Exemple d'utilisation de l'auscultation sonique
eau du béton diminue la valeur de l'indice sclérométriquc.

Le scléromètre est un appareil très pratique pour obtenir rapidement des ordres .
de grandeur quant à la résistance d'un béton dans un ouvrage; mais il ne teste
Dispositifde
chronométrage
[
que la surface de ce béton et il est impuissant à rendre compte de la qualité ~-
J
~'I1 - ln l '
du béton en profondeur. D'autre part, il ne peut tester que des éléments soli-
dement assujettis à la structure, car tout déplacement, vibration ou déforma.
tion importante au moment de l'essai, peuvent fausser les indications du scié-
f -----~---1·--

----- •. ---2·--
1
-----~-_.-*-
~ L
1
romètre.
Emetteur
1.
~ -3 -"' '
0 Récepteur
1. r
Le béton de l'ouvrage présente unc
7-6.2 Auscultation sonique (P 18-418)
Le béton de l'ouvrage est homogène. Les
temps de propagation de l'onde sont
sensiblement les mêmes quel que soit le
"caverne". Le temps dc propagation
de l'onde sera plus long au niveau 2 du
sondage qu'aux niveaux 1 ou 3 (le
Fig, 7.28:
Extmpft
d' JI (
[1
niveau considéré du sondage.
chemin à parcourir est plus long). a~scu~ 1111I
• Objectif de l'essai soruqut d un Qlll'ragt

Le but de l'essai est d'apprécier la qualité du béton d'un ouvrage, sans pro-
céder à un prélèvement d'éprouvette par carottage, L'auscultation sonique est particulièrement indiquée pour des bétons coulés [
en masse, dans des conditions difficiles (fondations immergées par exemple)
• Principe de l'essai et dont on veut pouvoir s'assurer qu'ils ne présentent pas de défauts majeurs
Le principe de l'essai consiste à mesurer la vitesse du son à l'intérieur du
béton; cette vitesse est d'autant plus élevée que le béton a un module d'élas-
de mise en place.
La figure 7.28 représente un exemple d'essai de ce type. Des réservations ont
[
ticité plus important, donc a priori une résistance plus importante. été prévues dans l'ouvrage pour permettre le passage de l'émetteur et du récep-
Le module d'élasticité dynamique (Et/), la masse volumique du béton (Pb),
le coefficient de Poisson (v) et la vitesse du son (V) sont reliés par la rela-
teur. Si le temps de propagation est à peu près constant, quelle que soit la pro-
fondeur où est effectuée la mesure, c'est que le béton de l'ouvrage est homo- [
tion gène. Si ce temps varie de manière significative, c'est que le béton présente
pour le moins une importante ségrégation ou des défauts de bétonnage.
Ed=V'P" (l+v)(I-2
1- v
v)
[
Le module d'élasticité dynamique ainsi défini est supérieur de 30 % à 40 %
au module d'élasticité

• Equipement
statique tel qu'il a été défini au § 7-5.2.

nécessaire
[i
Un générateur d'impulsions électriques équipé d'un émetteur, d'un récepteur

~

et d'un dispositif de chronométrage permeuant de mesurer l'intervalle de temps
qui s'écoule entre le départ de l'impulsion générée par l'émetteur et la détec-
tion de son arrivée par le récepteur. Les caractéristiques complètes de l'appa-
J,,
~
",
,
reillage sont définies par la norme P 18-418. ~~ [1
,
, •
<
" 180
8
~ 181 ~ [ !
1
tant considéré (cf. figure 7.22). C'est ce phénomène de déformation
gerncnt constant qui est appelé lefluage.
sous char~
(J, Contraintes uppllqu~cs
(J, Contraintes ap pliquées [
L'appareillage pour mesurer le fluage peut être du type de celui représenté SUr
la figure 7.23; le rnanomëtre permet de régler la contrainte appliquée à l'éprou, o, O! 'l' ••
vette au niveau désiré; les déformations peuvent être mesurées avec un rétrac~ , Gonflement
c,
tomètre du type de celui indiqué sur la figure 7.17. Il est alors possible d'étu-
dier la variation de êc(t - ta) en fonction de différents paramètres. o -......."""
"1--
o It
1 1__ 1
1 - •

En général le fluage est


~er·it • 1 Ecj 1 Recouvrance
[
Ec;
Manomètre fi exprimé à partir d'un coef- "..,.
-l Recouvranc
~AUage+ retrait

"---
J
e
ficient cP appelé coefficient Fit. 7.14:
:---
Pression
de fluage qui est le rapport
entre la déformation due
A ue " • retrait Difonnalions obunùs
SOIIScon/mimt
[
Déformations observées dans I'alr otrormlltions observées dans l'eau 1 deromprmion
au fluage et la déformation
mtone/ion du Itmps

Il'l,
1
' ."
1
rî P;","
instantanée qui aurait lieu
à 28 jours sous la même
contrainte Uc : ëeas- Soit
serait si le béton n'était pas comprimé; la peau du béton peut donc exercer [
sur le cœur de l'éprouvette des contraintes de compression qui n'existeraient
Biti Ec2s1e module d'élasticité pas si le béton était fissuré. Ce supplément de contrainte explique le supplé-

Plcude
mesure • 1 1 1 •• rocvene
langent à 28 jours:
0;,
ment de fluage; on peut dire aussi qu'il correspond au retrait que connaîtrait
le béton s'il ne fissurait pas.
[
collés
Ec2S =E Si on retire la charge appliquée, on observe la diminution de la déformation,
c2S
mais sans jamais retrouver la déformation avant tluage; c'est le phénomène
de recouvrance appelé aussi retour de fluage.
Outre l'hygrométrie, le fluage dépend de nombreux facteurs: résistance du
<1>(1-10)=t'JI-Io)
Ec28
béton, rayon moyen du moule, nature du liant ... Mais le coefficient de fluage
Fig. 7.13:
est notablement influencé par l'âge du béton au moment du chargement comme 1
Erenrplt d'apflDrtillagt
pol/ria mtsurt' du j1uaK' 1 !
le montre le tableau 7.3 tiré du projet d'Eurocode 2 qui donne la valeur du
L'évaluation du fluage est coefficient de nuage pour un béton de 70 ans d'âge et de consistance S2 ou
compliquée par la simultanéité du retrait; il faut donc mesurer parallèlement
les déformations dues au retrait pour les déduire de celles causées par le fluage.
S3 sans superplastifiant. [
C'est cc qu'illustre la figure 7.24. Cette figure indique également que le fluage
est plus important dans l'air que dans l'eau. En fair, plus l'hygrométrie rela-
tive de l'air ambiant est faible et plus le fluage sera important.
,
10 ~., .•
,
Hygrométrie

,.'.. '"
rclativë : HR = 50 %

Rayon moyen (mm) "


IIR=80
Rayon moyen (mm)
%
[
Dans ces conditions on est amené à distinguer le fluage propre, qui est le ,üours) 50 .,150 600 50 150 600

fluage observé en l'absence d' échange avec le milieu extérieur, du fluage de
dessiccation, qui est le fluage résultant du séchage de J'éprouvette dans l'air.
7
5,5

3,9
4,6

3,1
3,7

2,6
3.6
2,6
3.2

2,3
2.9

2,0
l'
On procède alors comme pour le retrait (cf. § 5-8.5) en étudiant simultané-
28 3.0 2.5 2,0 1.9 t.7 1.5
ment le fluage d'éprouvettes protégées des influences de l'ambiance exté- 1ableau 7.3 :
rieure (nuage propre) er celui d'éprouvettes non protégées (fluage total). Le 1.5 1.4 1.2
nuage de dessiccation se déduit de la différence.
90

365
2,4

1,8
2,0

1,5
1.6
1,2 I.t 1,0 1.0
Cotfficitlll dl' j1l/ugt
tP(O .11)) des bilolls r
ck granulaIS lIormaux
En fait le supplément de nuage dO à la dessiccation est un phénomène qui
tient à la fois du fluage el du retrait: le fait que l'éprouvette soit soumise à
une compression d'origineexteme limite la traction de peau due au retrait (cf.
figure 7.21) ; la fissuration de peau est donc moins importante que ce qu'elle
Dans le cas général où les granulats ne fluent pas pour les contraintes aux-
quelles sont soumis les bétons, une augmentation de volume du squelette gra-
nulaire permet la diminution du fluage ; de ce point de vue le choix d'un gra-
l
i:.. 176 l 177 ~ r
l
1. Il est possible de mesurer, pour des contraintes données, les déformations Dans le cas où l'on opère avec les deux couronnes, le principe de la mesure
longitudinales d'une éprouvette cylindrique suivant 3 génératrices au moyen est le même, mais la mise à zéro se fait directement sur les instruments de 1
d'un extensornètre tel que ceLui schématisé sur la figure 7.17 (page précé. mesure solidaires des couronnes et la mesure en est simplifiée.
den le).
• Ordre de grandeur du module d'élasticité
2. Il est également possible d'équiper l'éprouvette de deux couronnes fixées
par 3 pointeaux chacune et distantes de L (cf. figure 7, 18). La mesure consiste
Le projet d'Eurocode 2 et le BAEL 91 évaluent la valeur du module d'élasti- r
cité sécant en fonction de!c/c. la résistance caractéristique, de la manière sui-
alors à mesurer le déplacement de ces couronnes l'une par rapport à l'autre'
vante:
cela se fait à l'aide de 3 capteurs de.déplacement reliés à un ordinateur, ou
au moyen de 3 comparateurs numériques précis au III ()()()c de mm.
E"" = 9 500 (fd<+ 8)10
ECIII = 11 OOOfc?
(Eurocode)
(BAEL)
[
Dans ces relations Ecm ct/ck sont exprimés en MPa.

CaplCU!1 de dtplaccmcnt
l
7-5.3 Coefficient de Poisson

Sous l'effet du chargement de compression, l'éprouvette se raccourcit de 11h,


dans la direction de la charge appliquée. Mais dans le même temps on observe

:1 v,"
une déformation dans le sens transversal qui tend à faire augmenter le dia-
mètre d de )' éprouvette d'une valeur L1. d, comme indiqué sur la figure 7.14.
La déformation relative dans le sens transversal est IJ.d1d. Avec le même appa-
reillage que celui décrit sur la figure 7.1 g on peut accéder à ces déformations
transversales de l'éprouvette, en disposant sur les couronnes des compara-
[
Appt,"iI'ug~
Fig.7.18:
ptfflltUOnl
d'tllfl'gislrtr
Poinleau~
l'enregistrement

"''''"
leurs orientés perpendiculairement aux génératrices de l'éprouvette.

Le coefficient de Poisson (v) est le rapport, pour un chargement donné, entre


r
les difonfl(J/ioll1 la déformation relative de l'éprouvette dans le sens longitudinal (sens du char-
tI1 rOMinu 1

• Conduite de l'essai
1 gement) et la déformation relative dans le sens transversal:

ilhl"
v=l--
l
Mid
Les extrémités de l'éprouvette sont d'abord rectifiées. Puis l'éprouvette est
équipée en fonction du système de mesure dont on dispose: soit on colle des v est compris entre 0,15 et 0,30, pour des contraintes inférieures ou égales à [
plots, grâce à un gabarit, à une distance L les uns des autres, le long de 3 géné- 0,6 };... La valeur de 0,30 correspond à des bétons jeunes tandis que celle de
ratrices repérées a, b et c ; soit on installe les deux couronnes à une distance 0,15 correspond à des bétons ayant une maturité avancée.
L l'une de l'autre; l'éprouvette est alors centrée sur les plateaux de la presse [
comme pour un essai de résistance à la compression.
7-5.4 Retrait
Dans le cas de l'extensomètre,le réglage à zéro du cornparateur se fait sur la
barre étalon en Invar. On relève d'abord la .distance initiale entre les billes col- La mesure du retrait sur béton n'est pas normalisée. On peut accéder aux
lées sur le béton : soit L1L,,( 0", = 0), Ll4«(1, = 0) el L14( 0", = 0) les différences déformations de retrait sur des éprouvettes en béton à l'aide d'extensornètres
relevées entre les plots collés sur la barre étalon en Invar et ceux collés sui- du type de celui décrit sur la figure 7.17.
vant les 3 génératrices a, b el c ; soit L1L(O) la moyenne de ces 3 mesures. Soit
.1 L(O',.) la moyenne relevée de la même manière pour une contrainte O'c appli-
quée à l'éprouvette. La déformation de l'éprouvette pour cette contrainte est:
Le retrait mesuré sur béton est plus faible que celui mesuré sur mortier nor-
mal pour deux: raisons principales:
- Le volume de pâte dans un béton est généralement beaucoup plus faible que
J,
LlL(",)-LlL(O)
dans un mortier: de l'ordre de 30 % pour un béton contre plus de 40 % pour
le mortier normal. Or c'est la pâte qui se rétracte et non le squelette gra-
~
~
[
E, L
nulaire qui, au contraire. s'oppose au retrait.
172 173
[
" '
~
l 1

Un groupe de n de ces résultats d'essais est défini par sa moyenne/cm et son


écart type s.Cette moyenne et chacun des résultats/ci doivent vérifier les deux.
critères donnés dans le tableau 7.1 b.
7·5. Déformation des bétons l
, >'''''
"P:,-i Nombre n de résultats i~,'/--'" . ~~:- . Id., .~.t.
t {~ Ht d'essai dans le groupe (MPIJ' ) (MPa) , "
Prod~Ction inlûale 3 ~fet+ 4 ~f",-4

Tab{eau 1.Ib
.'
'"Production ~--
.
continue
. 15 '2fct+ 1,48s 1!:.[ct- 4
1-5.1 Courbe contrainte-déformation r
sous chargement de courte durée

7-4.5 Corrélation entre les différents essais Sous l'effet du chargement P qui lui est appliqué, l'éprouvette de béton de
[
diamètre d se déforme. Soit Il la hauteur de l'éprouvette sous un chargement
La norme EN 206~1 autorise les essais de compression sur cylindre d'élan.
nul et (h + .117) cette hauteur sous un chargement correspondant à une contrainte
cement 2 et sur cube. Les résistances obtenues avec les essais sur cube SOnt
de compression o, (cf. figure 7.14). &/, qui représente un raccourcissement,
supérieures à celles obtenues sur cylindre d'environ 20 %. De la même manière,
est négatif. Soit Be la déformation relative de l'éprouvette dans le sens longi-
les résultats obtenus pour les résistances à la traction dépendent du type d'es-
sai: essai de fendage, essai de traction pure ou essai de flexion. Donc, dans tudinal:
un résultat de résistance, il convient de préciser le type d'essai utilisé. 4P dh
Œ=-- E=-
c 2
;rd c h

7-4.6 Classes de résistance du béton p l


La norme EN 206~ 1 classe les bétons en fonction de leur résistance caracté-
rislique à la compression conformément au tableau 7.2. Dans ce tableaufck_
____ u___ ii , Ii i

cyJ est la résistance caractéristique mesurée sur cylindres de 150 mm de dia-


mètre et de 300 mm de haut (c'est celte résistance qui correspond à la résistance
w
caractéristique à laquelle il est fait référence dans l'Eurocode 2) ;fck-cube est d
d àl
'I + &,
l
h
la résistance caractéristique mesurée sur cubes de 150 mm de côté. Les valeurs Fig. 7.f4;
soulignées sont les valeurs recommandées. DéJonnnritll1s
1 1 _ul. n_nnn "==:J' , d'l4n( tprolll'me
Les bétons légers sont classés de manière différente. Par exemple le LC25128
présente une résistance caractéristique sur cylindre de 25 MPa et sur cube de
• $ous/'tffel
d'ul! cMrgtmtnl [
28 MPa, 1 d( courtt d~rÙ
'- -.J! d'appt/cariOlI

.cw La courbe représentative de la déformation relative du béton (Be) en Fonction [


1••
Classe
.",(MPa) 8
= 12
lliI.lQ. l:.llIaS..
16 20
om
25
f:J!Jill.. ~
30 35
~
40
de la contrainte (ac) qui lui est appliquée a l'allure générale représentée sur
la figure 7.15. Elle présente un maximum, le pic de contrainte. qui définit la

,
~
fdl.-cube (MPa) 10 15 20 25 30 37 45 50 contrainte de rupture (te) puis une branche descendante. L'allure de cette par-
tie descendante de la courbe dépend de la manière dont est appliqué le char- ,, [
o

,
1 Classe .oo!>; ~ l:SSi§L Qi!Il1I. rnIIl>. l:2I!I2;.' œtW ruMIl. gement. Elle n'est représentative que lorsque la machine d'essai est pilotée z
,
,•.
•.(
Tab{tau 7.1 . f",.qt (MPo)
C/asstJ dt risÎSlafll:e
45

55
50

60
55

67
60

75
70

85
80

97 105
90 100

115
de manière à contrôler les déformations, puisque, au delà de la contrainte de
rupture. la charge appliquée ne doit plus être croissante, mais décroissante
i
j
, [
dubélO/; Ick-cube (MPa) quand la déformation s'accroît.
~
~ 168 169 ,
z
l
• Particularités de la rupture en compression ) J..tfrellage peut être limité en graissant les zones de jonction plateaux/éprou-
Vettesou en y interposant des appuis en téflon. La rupture est alors du type de
Pour des résistances supérieures à 60 M Pa, et suivant la presse utilisée, la rup:. 1
êelle indiquée sur la figure 7.l1c. Elle se produit pour une charge (Pl) habi-
ture peut être brutale et il est bon d'équiper la presse d'un système de pro!
tuellement plus faible que celle obtenue dans le cas général (l',) : en protégeant
tection pour se protéger des éclats éventuels. Lorsque l'essai est correctement
ses extrémités de l'éclatement, le frettage permet à l'éprou-
réalisé, l'éprouvette rompt de la manière indiquée sur les figures 7.10 et 7.11.
'lette d'encaisser des chargements légèrement plus importants.
\

'~7-4_3
1
" Essai'de traction par fendage

• Obiectil de l'essai
(EN 12390-6)
l
Le butde J'essai est de connaître la résistance à la traction du béton de l'éprou-
vette

• Principe de l'essai
On procède généralement par essai de fendage sur éprouvette cylindrique
conformément à la norme EN 12390-6. Dans cet essai, on applique à l'éprou-
[
vette un effort de compression le long de deux génératrices opposées. Cet

fig. 7.10:
effort de compression induit des contraintes de traction dans le plan passant
par ces deux génératrices. La rupture, due à ces contraintes de traction, se pro- r.r
E.ulllple dt rup/urt duit dans ce plan (cf. figure 7.12). Le calcul permet de définir la contrainte
d'iproul'tllt 16 x 32 de traction correspondant à cene rupture.
Dans ce type de rupture, deux cônes apparaissent aux extrémités de l'éprou-
vette rompue. En effet, la pression exercée par les plateaux de la presse à la
• Equipement nécessaire [1
jonction avec l'éprouvette gêne les déformations transversales dans cette zone _ Une presse de force appropriée conforme à l'EN 12390-4.
_ Des bandes de chargement en contreplaqué neuf ayant une section dont les
(cf. § 7-5.3). Dans la panie centrale, la déformation transversale est libre; elle
résulte des contraintes de traction (symbolisées par les flèches notées t sur la dimensions sont indiquées sur la figure 7.12 et une longueur au moins égale [
figure 7.11 a) perpendiculaires à la compression (et à la fissuration). Ce sont à celle de l'éprouvette.
ces contraintes de traction qui aboutissent dans la zone centrale à la fissura- _ Des moules cylindriques, pour la confection des éprouvettes. qui ne doivent
tion longitudinale de l'éprouvette, puis à sa ruine. Les zones extrêmes, pro-
tégées par le frettage créé par les plateaux, ne son' pas détruites (ligure 7.llb).
pas être en carton car de tels moules ne garantissent pas avec suffisamment
de précision la rectitude des génératrices. 1
IOmm±1 t~" t p
[
i a nun elmm

[
[
Fig. 7.11:
Mode de ruplurt fig.7.11, [
des iprouW!IltS DiJ(IOJÎlif pour /"mll;
l' dt n4p1urt
cJlindriqutS L - J par[tndaKf!
m comprtssÎon 1

164 165
fois de suite en 30 secondes. Si le béton forme une galette approximativement • Mise en place et conservation du béton pour les essais
circulaire et sans ségrégation, l'essai est valable. d'étude, de convenance ou de contrôle (EN 12390-2) [
La moyenne des mesures du diamètre de la galette dans deux directions paral- La mise en place dans les moules est obtenue par vibration ou par piquage.
lèles aux.côtés du plateau définit la consistance mesurée sur la table à secouss-, Cette mise en place doit permettre le serrage à refus du béton. On considère
Elle est arrondie au cm le plus proche. que ce serrage est atteint lorsqu'il n'y a plus apparition de grosses bulles d'air
1
• Classes d'étalement sur table et que la surface du béton devient relativement lisse avec un aspect glacé sans
ségrégation excessive.
La norme EN 206 définit 6 classes d'étalement surtable :

Classe d'êta-
Les moules ayantété munis d'un dispositif s'opposant à l'évaporation; les'
éprouvettes doivent être conservées à l'abri des chocs et des vibrations pen-
[
FI F2 F3 F4 FS F6 dant un minimum de 16 heures et un maximum de 3 jours à la température de
lement
20 'C ± 5 'C (ou 25 'C ± 5 'C dans les pays chauds). Après démoulage. les
Diamètre (en ~prouveltes doivent être conservées à une température de 20 °C ± 2 °C dans
35à41 42à48 49 à 55 56 à 62 ~ 63
cm) " 34 de l'eau ou dans une chambre dont l'hygrométrie relative soit supérieure à
95 %.

7-3.7 Essai au maniabilimètre A


• Essais d'information (NF P 18-40S) [
Le béton mis en place dans un ouvrage subit un autre mode de conservation
que celui des éprouvettes conservées dans la chambre humide. La tempéra-
L'appareillage est du même type que celui décrit pour les mortiers au § 5-2; [ r:
ture et l'humidité relative de l'air sont généralement différentes. Les caracté-
il ne s'en différencie que par la taille qui lui permet de tester des bétons dont
ristiques du béton de l'ouvrage ne seront donc pas les mêmes que celles des
le plus gros granulat peut avoir 50 mm de diamètre. L'essai est régi par la
éprouvettes réalisées lors des essais d'étude, de convenance ou de contrôle.
même norme NF P 18-452. Il s'agit donc de mesurer le temps d'écoulement
d'un béton soumis à une vibration. Les essais d'information ont pour but d'évaluer les caractéristiques du béton
utilisé pour la confection des éléments d'un ouvrage. Le prélèvement de J'échan- [
tillon de béton el sa conservation sont décrits par la norme NF P 18-405. Le
principe consiste à réaliser des éprouvettes en approchant au plus près les candi-

7·4. Résistance '1 uons de mise en place dans l'ouvrage. La conservation doit reproduire égale-
ment les conditions de conservation de l'ouvrage: même date de démoulage,
même exposition au vent, à la pluie ou au soleil, etc.
Les éprouvettes peuvent également être obtenues par carottage du béton durci:
7-4.1 Confection des éprouvettes
il s'agit de prélever sur l'ouvrage lui-même, avec un outil adapté (le carottier),
lin échantillon de béton ayant la forme d'une éprouvette (la carotte). La norme
• Dimension des moules (NF P 18-400 et EN 12390·1) EN 12504-1 décrit le mode de prélèvement de ces carottes. ;
Les résistances sont mesurées sur des éprouvettes cylindriques ou prismatiques Le transport au laboratoire doit être effectué au plus tôt la veille du jour de
dont les moules ont des caractéristiques définies par les nonnes NF P 18-400 ou j'essai.
EN 12390-1. Les moules les plus fréquemment utilisés en France sont les moules
cylindriques. Leurs dimensions sont indiquées ci-dessous; elles doivent être choi- 7-4.2 Essai de compression (EN12390-3)
, sies en fonction du diamètre maximal des granulats (D) entrant dans la composi-
tion du béton. • Objectif de l'essai
r
l'
'11 L'essai a pour but de connaître la résistance à la compression du béton de
r: Dimemlons (mm) Section (cm2) par un plan D (mm) des
!
~
,
Format Diamètred Hauteurh orthogonal diamétral granulais
l'éprouveue,
,,
o

r
1
Cylindre • Principe de l'essai
,
~
, Il x 22
112.8 220 100 248 <20 l

Iii
'!!
Cylindre
16x 32
159.6 320 200 511 <40
L'éprouvette étudiée est soumise à une charge croissante jusqu'à la rupture.
La résistance à la compression est le rapport entre la charge de rupture et la
section transversale de l'éprouvette.
.~

~ l
ili <r:
,
w 160 161
~
z.,
[:
1
o 1 2 3 4 heures Bœ Disque
f----
Tige [
Ab~~l=
,ivotant oor'Ïlol1tal - coYliUaIlt.
°1 1 1 1 tranSpl~nl solidaire d
T~ble
(0,. 23crn)


~~~udc:(po vibrante

R &:il'ient
eyl;

~ r'
!'en..embl(
2750 gl
--1 [
101 J1 1 .7 / A oCI l l • f- I ~
. .,u •
.~
f
A~

::~o~n:tz:r=:1
1-- 8étoo
,~
l!Choue

fig.7.4:
Perte d'offaissemtnl
'TO t t
obstn'ir sur Affaissement Il "-&; Il . Il Il -'~I
diffirtnJl bilons (cm) J
ln fonction du ttmpr !
1 . Mise en plBCc du bt!ton 2 . Soulèvement du cOne er 3· Ecrou de$scrr~. Mise en l'OUtedu
dans Ir e~ d'Abntms. mesure de r.ffai~",mem A. vibnltc:ur ct do!clr:nch:menl
liimult3né du chronom~trc. M•.,un:
du lÇmps 1que met le btton pour
De cet essai il ressort que les adjuvants nO 4 el n° 5 ont, en plus de leurs pro- couvrir la façc: inr~ricun: du disquc. Fig. 7.5,'
priétés fluidifiantes, un effet retardant sur la prise. De tels adjuvants peuvent 1 I_w

l
être utilisés dilués dans l'eau de gâchage. Par contre, en ce qui concerne les
• Conduite de l'essai
adjuvants nO 1 et nO 2, s'ils ne som pas utilisés pour de la préfabrication en
Le cône d' Abrams est fixé à l'intérieur du récipient cylindrique (cf. fig. 7.5).
usine, il paraît souhaitable de prévoir que la majeure partie, voire la totalité,
Le béton est mis en place dans ce cône conformément à la procédure décrite
de la dose d'adjuvant soit ajoutée au béton au moment de la livraison du
au § 7-3.1. Le cône d' Abrams est alors soulevé et, à ce stade de l'essai, il est
béton sur le chantier. Si cela est nécessaire à l'homogénéité du malaxage. 1/3
donc possible de mesurer l'affaissement au cône comme indiqué précédem-
de la dose pourra être incorporée à l'eau de gâchage.
ment. L'essai se poursuit ensuite par la mise en vibration de la table durant
un temps t tel que la face supérieure du béton soit entièrement aplanie et au
7-3.4 Essai Vébé (EN 12350-3)
contact du disque transparent qui accompagne la descente du béton pendant
Cel essai est particulièrement utile pour tester les bétons de faible ouvrabi- le ccmpactage.
Iité. La dimension maximale des granulais ne doit pas dépasser 63 mm.
• Classe de ccnslstence Vébé
• Principe de l'essai Le temps 1 exprimé en secondes définit la consistance Vébé. 5 classes de consis-
lance Vébé sont définies par la nonne EN 206 en fonction du temps r :
I~ Dans cet essai, la consistance est définie par le temps que met un cône de
béton à remplir un volume connu, sous l'effet d'une vibration donnée. Plus
II~,; ce temps est court et plus le béton sera considéré comme fluide. Classe Vébé
Temps à l'essai
VO VI
30 s
V2

20 s
V3
10 s
V4

5s
• Equipement né<essaire ,,31 s
1 Nébé' à 21 s à Il s à6s à3s
L'appareillage est entièrement décrit dans la norme 12350-3. Il est constitué
d'un consistomêtre schématisé sur la figure 7.5 et comportant les éléments
suivants: 7-3_5 Essai de compactage (EN 12350-4)
- un récipient cylindrique de 24 cm de diamètre et de 20 cm de hauteur;
, Dans cet essai, la dimension maximale des granulats ne doit pas dépasser
z - un cône d' Abrams ;
t, - un disque horizontal transparent de 23 cm de diamètre;
- une table vibrante équipée d'un vibrateur fonctionnant à la fréquence de
63 mm.

• Prindpe de l'essai
,,
o [

~
~
z
,
, 3 000 vibrations par minute et conférant à la table des mouvements d'une La consistance est appréciée ici par le rapport entre un volume donné de béton i
,
• amplitude verticale de ± 0,5 mm environ; avant compactage el après compactage. Ce rapport est d'autant plus faible que <,
•( - une tige de piquage.
,
~ 156
le béton est plus fluide.
i
157
~r
1
Les constituants sont introduits dans la cuve dans l'ordre suivant: gros élé- est d'autant plus maniable (ou ouvrable) qu'il est d'autant plus aisé de le mettre
ments, liant, sable. L'eau de gâchage doit être rajoutée après un malaxage à en place dans les coffrages.
sec de l'ordre de 1 min; le malaxage est alors poursuivi pendant 2 min.
Lorsqu'il est fait usage d'un adjuvant - d'un superplastifiant en particulier c.

7-3.2 Objectif des essais de consistance


il peut être nécessaire de modifier la durée du malaxage de manière à laisser
le temps à la dé floculation de se produire. Le problème est de quantifier cette maniabilité (ou cette ouvrabilité) qui est
[
L'attention est attirée sur le fait que le mouillage du malaxeur« consomme» une qualité, évolutive dans le temps, du béton avant prise. C'est le but des
une partie du béton de. manière.sélective : plus d'eau et d'éléments fins que
de gros granulats. On peut s'affranchir de ce problème en faisant une première
essais de cOllsistorree qui. classent lesbétons SUiV3':1.t
une échelle de fluidité.
croissante: ferme, plastique, très plastique, fluide. Ces essais sont très di vers.
Nous ne décrirons ici que ceux qui sont les plus utilisés.
[
gâchée (ou demi-gâchée par souci d'économie), de même composition, qui
n'a d'autre utilité que de « graisser» le malaxeur, la gâchée étant jetée immé- Quatre des essais décrits ci-dessous sont cités par la nonne EN 206 qui défi-
[ 1
diatement après malaxage. De celte manière la reproductibilité des essais est nil pour chacun d'eux des classes de consistance numérotées de 0 ou 1 jus-
mieux assurée, surtout en ce qui concerne les essais de maniabilité qui som qu'à 3, 4, 5 ou 6 (du béton le plus ferme au plus fluide). Ces classes de consis-
extrêmement sensibles au dosage en eau et en éléments fins. Lorsque plu- tance ne sont pas directement liées entre elles (la classe S3 de l'essai
sieurs gâchées ont lieu à la suite l'une de l'autre, le plus économique est de
ne pas rincer (ni sécher) le malaxeur et de profiter de la gâchée précédente
d'affaissement n'est pas forcément équivalente à la classe V3 de l'essai Vébé). r.
pour graisser la suivante, à condition bien entendu que les ingrédients soient
de même nature d'une gâchée à l'autre.
7-3.3 Essai d'affaissement au cône d'Abrams -

Le béton ne doit pas être prélevé directement


latéral ou central de celle-ci.
dans la Clive, mais par vidage
stump test (EN 12350-2)

C'est l'essai le plus couramment utilisé car il est très simple à mettre en œuvre.
l
1I est utilisable tant que la dimension maximale des gramrlats ne dépasse pas
7-2.2 Essais de convenance ou de contrôle 40mm.
[:
Les essais de convenance ont pour but de vérifier que le béton réalisé en labo- • Principe de l'essai
ratoire a un comportement satisfaisant lorsqu'il est réalisé dans les conditions Il s'agit de constater l'affaissement d'un cône de béton sous l'effet de son
réelles de malaxage prévues pour un chantier donné; les essais de contrôle
permettent de vérifier le maintien de ce comportement tout au long du dérou-
propre poids. Plus cet affaissement
fluide.
sera grand et plus le béton sera réputé L:
lement du chanlier.
• Equipemenl nélessaire
Le béton nécessaire est prélevé au moment du déchargement de la gâchée sur
le chantier (au milieu du déchargement). Soit V le volume de béton nécessaire L'appareillage est complètement décrit dans la norme EN 12350-2 et est sché- [
pour réaliser les essais: la norme demande de prélever un volume 1,5 V. matisé sur la figure 7.1 ; il se compose de 4 éléments:
- un moule tronconique sans fond de 30 cm de haut, de 20 cm de diamètre en
sa partie inférieure et de 10 cm de diamètre en sa partie supérieure;
[-.
- une plaque d'appui;

'·3. Essaisde consistance - une tige de piquage;


- une règle graduée. [
7-3.1 Maniabilité des bétons • Conduite de l'essai

Avant d'être un matériau présentant les qualités mécaniques d'un solide, le


béton doit être mis en place dans des coffrages. Cette opération doit pouvoir
Le moule et la plaque d'appui sont légèrement humidifiés avec une éponge.
Le moule est fixé sur la plaque. Le béton est introduit dans le moule en 3 [
couches d'égales hauteurs qui seront mises en place au moyen de la tige de
se faire avec le maximum de facilité. D'abord, pour raccourcir le temps de piquage actionnée 25 fois par couche (la tige doit pénétrer la couche immé-
travail nécessaire à la mise en place; ensuite, pour éviter de découvrir, au
moment du décoffrage, des désordres difficilement réparables. voire irrépa-
diatement inférieure). Après avoir arasé en roulant la tige de
piquage sur le bord supérieur du moule, le démoulage s'opèreen soulevant le
[
rables, conséquences de la faible maniabilité du matériau. On dira qu'un béton moule avec précaution (entre 5 et 10 secondes). Le béton n'étant plus main-
152 153
[ 1
6·3. Désignation normalisée des ciments 6-4.4 Ciment naturel

Ce ciment résulte de la mouture


- CN (NF P 15-308)

de roches c1inkerisées, obtenues par la


Les ciments sont identifiés par leur type conformément au tableau 6.1 ei cuisson de calcaires marneux de composition très régulière et voisine de
par leur classe de résistance conformément au tableau 6.2. 1 celle de mélange d'argile el de calcaire servant à la fabrication de ciment
Exemple 1 : un ciment Portland de classe de résistance 42,5 ayant une portland artificiel.
résistance ordinaire au jeune âge, est identifié par: ciment CEM r 42,5N.
~ : un ciment Portland composé, contenant de ~P% à 94 % de ~6-4-5 Ciment prompt riaturet - CNP (NF
l
Exemple P 15-314)
clinker el de 6 % à 20 % de fillers calcaires (TOC S D,50 %), de classe
Ce ciment est à prise et à durcissement rapides; il résulte de la cuisson
32,5 ayant une résistance élevée au jeune âge, est identifié par ciment CEM
à température modérée d'un calcaire argileux de composition régulière suivi
llIA-L 32,S R.
Le marquage (E: (sur le sac, ou sur les documents commerciaux)
indique que le ciment respecte les prescriptions de la norme européenne.
d'un broyage très fin.
l'
6-4,6 Ciment alumineux fondu - CA (NF P 15-315)
La marque NF indique que le ciment respecte les contraintes supplé.
rnentaires imposées par la norme française. Le ciment alumineux fondu est un liant hydraulique qui résulte de la mou-
ture, après cuisson jusqu'à fusion, d'un mélange composé principalement
[
d'alumine, de chaux. d'oxydes de Ier et de silice, dans des proportions telles

6·4. Autres liants hydrauliques que le ciment obtenu renferme au moins 30 % de sa masse d'alumine.

C'est un ciment à prise lente et à durcissement rapide qui permet d'ob- [


Il existe en France des ciments dont les références ne sont pas normali- tenir des résistances élevées au jeune âge. Sa réaction d' hydratation est
sées au niveau européen. Ils sont cependant répertoriés dans la norme NF fortement exothermique.
P 15-301 ; ils sont cités ci-dessous avec leur symbolisation
le numéro de la norme qui les décrit.
normalisée et
Le ciment alumineux a la particularité de pouvoir être mélangé avec des [
ciments à base de clinker, mais, dans ce cas, la prise a lieu beaucoup plus
6-4,1 Chaux hydraulique naturelle - NHL rapidement, comme l'indique la figure 6.1 ; la résistance finale sera d'au-
(NF P 15-311)
tant plus faible que la prise aura été plus accélérée. [ 1

Il s'agit d'un liant hydraulique résultant de la cuisson de calcaires natu-


rels plus ou moins argileux avec réduction en poudre par extinction sui-
vie ou non de mouture. Au cours de la mouture, il est possible d'y adjoindre
d'autres constituants (comme le clinker) ou desfil/ers généralement cal-
[
caires. '1
(hcutal
i i i 1 1

6-4,2 Ciment de laitier à la chaux - CLX


(NF P 15-306) . -,

Ce ciment est le mélange de deux constituants: (100- N) parties de chaux


hydraulique et N parties de laitier granulé de haut fourneau avec N ~ 70.
Il peut y avoir également des cendres volantes ou des fillers dans la limi-
te de 3 % du produit.

6-4.3 Ciment à maçonner - CM (NF P 15-307)


Ce ciment contient en proportions moindres les mêmes éléments actifs que Fig. 6.1:
,, l
o
z
le ciment Portland artificiel; ses propriétés et son comportement dans les
milieux courants sont analogues à ceux de ce ciment, mais ses résistances
10
so
40
so
60
'0
80
20
%dcCPA
%deCA
1
Ttmpsdt prist
d'un m(loll&t de dmtlll
olumill(u.t tl de cil1!(lt1
~
~ [
sont moins élevées. dt di,rkrr >
;
o
148 z,
149
[
l
• Retrait dû au départ d'eau: retrait exogène ·poration. De ce point de vue la vitesse de séchage est fonction du rayon
On a dit que les éprouvettes de rapport EtC> 0,45 ne connaissaient qu'un moyen du moule (ho) défini comme le rapport entre deux fois le volume
retrait endogène négl igeable ; l'excès d'eau par rapport à la quantité néces_ de l'éprouvette (V) et sa surface en contact avee l'air ambiant (5) :
,
saire à l'hydratation du ciment fait que les capillaires les plus fins ne Sont ho=2V IS.
pas asséchés au cours de l'hydratation. Mais si ces éprouvettes sont entre_
pour une éprouvette 4 x 4 x 16: ho = 18 mm.
posées dans un milieu (l'air) où l'évaporation de l'eau en excès est pos-
sible, ce départ d'eau vers l'extérieur provoquera le même effet: des trac- pour une éprouvette 7 x 7 x 28 : ho = 31 mm.
tions à l'intérieur des pores capillaires qui aboutiront au retrait. Ce retrait
est appelé retrait exogène car il est provoqué par les échanges d'eau entre
l'éprouvette et le milieu extérteur : il est aussi appelé retrait de sécha.
"Leprojet d'Eurocode 2 'donne une relation indiquant la vitesse à laquel-
le se produit le retrait de séchage (êcs) en fonction du retrait final (êcsQ),
de ho exprimé en mm, de l'âge du mortier (r) exprimé en jour et de la date
!
ge car il est dO au départ d'eau vers l'extérieur (on dit aussi retrait de
dessiccation),
Pour des mortiers qui connaissent des retraits endogènes non négligeables,
(ts) à partir de laquelle a commencé ce retrait:

êc~t-ts)==eC.iO
[-Is l
le retrait exogène se déduit du retrait total en retranchant, de la déformation
0.ü35(hO)'
totale observée, la déformation due au retrait endogène. C'est ce qui a été
t'ait sur la figure 5.18 pour le mortier TH? (courbe n" 4) :
+1-1,

pour un élément donné, la seule inconnue est donc ECl'O' Les courbes nO5
[
retrait exogène ('4) = retrait total (E2) - retrait endogène (Et) et7 de Lafigure 5.20 ont été tracées à partir de celte relation pour des valeurs
de EcsO valant respectivement - 0,78 0/00 et - 0,99 %0. On constate sur la
Pour les mortiers de rapport EIC = 0,50 (mortier normal), le retrait total
figure que la relation permet de rendre compte correctement du retrait da
se confond avec le retrait exogène puisque le retrait endogène est négli-
auséchage des éprouvettes 4 x 4 x 16 et 7 x 7 x 28 de rapport EIC = 0,50.
geable (cf. figure 5.20).
Parcontre cette relation n'est pas satisfaisante pour traduire les effets du
retraitendogène qui se produit beaucoup plus rapidement et est indépendant
de ho : la quasi totalité du retrait est généralement effectuée en 28 jours,
l'
"-~%<I indépendamment de Ladimension des éprouvettes.

[1 1 #~1~-W-1,++tnT
1
o 1
5·8.6 Retrait d'origine thermique
F --1.. \, "~'ll On sait que la réaction d'hydratation est fortement exothermique
.(J,2
L ~ J (cf.fig. 4, 11). Le dégagement de chaleur qui se produit au cours de la prise
-0,4 \,-' i
1
1".... "I~F
.!....Jl...-I-:tI-1J
"-. .' sedissipe plus ou moins lentement en fonction de l'épaisseur de l'élément.

'Im ",
deson isolation et de la température extérieure, Quoi qu'il en soit, au cours
.(J.' " I--I--I--:-+ttir
: J_IJJ " 1 durefroidissement, l'élément devenu rigide connaîtra un raccourcissement
IT [
1
I·"'·~ s
~6
'i .1. • , relatif ces:
'.'>. J.. 1 .'

Fig. 5.20.-
.(J.'
-'.r-; "l -r ~-,
1
i
1
' '-., i } ,
GCl = a..de

Rtlrail dt sülragt
-1.0 a étant le coefficient de dilatation thermique qui est de l'ordre de
o se 196jours
" 112 IQ-SloC et ABia différence de température exprimée en °C.
"
140 168
pour des iprou\'tlltJ
dt rllppon fJe = O.5Q 1 J
Lesmesures de retrait représentées sur les figures 5.18 et 5.20 ont été effec-
•,
• tuéesdans une salle dont la température pouvait varier de ..de== ± 1°C autour
~
,
o
Parce qu'il est provoqué par le séchage, le retrait exogène n'est pas uni-
forme dans l'éprouvette: il est plus important sur Lesbords qu'au cœur qui
dela valeur moyenne de 20°C. Les éprouvettes pouvaient donc connaître
~ne variation linéique LJ.f/C qui se superposait au retrait proprement dit
Q
<
l
~
, reste plus longtemps saturé d'eau, Pour les mêmes raisons, le retrait ne se ~tde valeur LJ.CIC = a LJ.e "" ± 0,01 %0. L'amplitude de cette déformation "z-<
,
, produit pas à la même vitesse suivant la dimension des éprouvettes; le sécha- ~Xpliqueune partie des écarts entre les points expérimentaux et la cour- •
,
• ge est d'autant plus long que l'éprouvette est de dimension plus importante
parce que l'eau a plus de chemin à faire pour trouver une surface d'éva-
~ereprésentative du phénomène (l'autre partie étant due aux variations
d'humidité relative: ± 5 %).
~

,
i[
<
~ 144 145
b
l
- Eventuellement deux bains d'cau dont la température est maintenue à ·l1e(t) est obtenu en faisant la moyenne sur les 3 éprouvettes issues du même
20 "C ± 1 "C et 5 "C ± l°e.
- Un malaxeur normalisé (cf. figure 4.1).
moule. Lorsque les éprouvettes sont conservées dans l'air .JC(t) est
généralement négatif et l'on parle alors de retrait de l'éprouvette. Lorsque
l
- Des moules équipés de plots de retrait en laiton. Les plots sont vissés J'éprouvette est conservée dans l'eau, .:1(/) peut être positif: il y a alors
au moule au moment de la mise en place du mortier puis désolidarisés
du moule avant le démoulage. Après durcissement, les éprouvettes
gonflement.
[
4 x 4 x 16 sont donc munies à leurs deux extrémités de plots comme 5-8.5 Exemples de mesures de retrait
indiqué sur la figureâ.J? sur éprouvettes de mortier
_ Un déformêtre (tel que celui schématisé sur la figure 5.17) équipé d'un com-
Les figures 5.18 à 5.20 représentent des résultats d'essais effectués sur 1
parateur permettant de réaliser des mesures avec une exactitude inférieu,
re ou égale à 0,005 mm. Une tige de 160 mm de longueur doit permettre des éprouvettes de retrait telles qu'elles sont définies dans le tableau 5.2.
de régler le zéro du déformêtre. Cette tige est en Invar de façon à ce que Le ciment utilisé est un CEM 1de classe 42,5 (cf. chapitre 6, 3e partie) ;
les variations de tcmpérature qu'elle peul connaître au cours de la mani- il est associé à de la fumée de silice pour les mortiers notés THP (Très
Haute Performance). Dans le tableau, L désigne le dosage en liant, E le
1
pulation n'entraînent pas de modification appréciable de sa longueur.
dosage en cau et SF le dosage en fumée de silice (Si/ica Fume en anglais)
; si C est le dosage en ciment, alors L = C + SF. Les mortiers THP sont
adjuvantés avec un superplastifiant de telle sorte qu'ils aient la même
[
Cumparaleur Bille solidaire:
consistante (mesurée au maniabilimètre B) que les mortiers normaux.
fille du comparaeor

La mesure des éprouvettes 7 x 7 x 28 nécessite l'utilisation d'une tige éta-


lon en lnvar de 280 mm.

Tige
étalon
Eprou~ette Type de 1
,EIL
4 )(4 x]6
en e mortier
lnvar L ""'--
Monicr
THP 0,27 15 % 4 x 4 x 16
-- - - . -
Isolées du milicu e,
t 1 -,-
Mortier Airà20"C± 1 °C;
THP 0,27 15% 4 x 4 x 16 HR = 65 % ± 5 % 1 2 el 3b -.-
Fig. 5.17: PlO!
Appareillage Mortier
0,27 t5% 4 x 4 x 16 Eauà20°C± 1°C 3, -0-
polir /0 Inallrt dll mrair 1 1 THP

• Conduite de l'essai
Mortier
normal
Mortier
0,50 0 4 x 4 x 16
Air à 20°C ± 1 °C ;
HR=65%±5%
5 et 6b - .•.-
[
Au moment de la mesure, le comparateur est mis au zéro sur la tige éta- normal 0,50 0 4 x 4 X 16 Eauà2QoC± 1°C 6, -cr-
Tabfw 5.2:
lon en Invar de longueur L = 160 mm. Soit de(t) la valeur lue sur le corn-
parateur au temps t ; J'éprouvette a une longueur au temps considéré:
Mortier
normal 0,50 0 7x7x28
Airà20°C± 1 °C;
HR = 6S % ± 5 % 7 •
Définition
des tproul'tlles
de mrair ttudieeJ
[
(= L + dC(I).
Soit e(to) la longueur de l'éprouvette au temps 10 choisi pour origine. • Retrait dû à l'hydratation: retrait endogène
En général cette origine est prise au moment du démoulage, soit 24 h On peul étudier le retrait dû à la seule réaction d'hydratation en empê-
après la confection des éprouvettes. La variation de longueur au temps chant tout échange d'cau entre les éprouvettes et le milieu extérieur sitôt
t sera: après le démoulage. Cela a été réalisé pour le mortier THP défini dans
Llt(I) = (1) - ((10) = d(I) - d(IO)' le tableau 5.2 et représenté par la courbe n° 1. Pour y parvenir différentes or
méthodes sont possibles. La plus simple consiste à vaporiser un vernis l
La variation relative de longueur est généralement désignée par z et a pour à séchage rapide sur les éprouvettes, Dès que le vernis est sec, il faut pro- i
"œ, expression:
,
o
téger ce vernis en enrobant l'éprouvette d'une feuille d'aluminium
11~
e (1)= LIe(I) d(I)-de(lo) autocollante dont les bords se recouvrent (à défaut de feuille d'alumi- ,
"~ L L nium, du plastique autocollant peut être utilisé). Lorsque l'opération est
< ~
" 140
w• 141 z
"
, . .
5·7. Evaluation de la massevolumique td
e
des éprouvettes de mortier t
0,
1
1 1
•.

par pesée hydrostatique o

Lorsqu'une meilleure précision est nécessaire pour évaluer la masse velu.


mique du mortier, il est possible de procéder par pesée hydrostatique. 1I
!
s'agit de peser le lot des 3 éprouveues de mortier dans l'air (m,) puis dans
"eau (m2), comme indiqué sur la figure 5.13. La différence ml - m2 reprg,
.
Premier
sente la masse du volume d'eau déplacé (v) ; si Pe est la masse volumique
de l'eau, la masse vol umique des éprou vcttes est ln 1 1 v :
retrait.. Gonflement
~
t... .;J"',",uuu •••••••." ...••••••••••••••••
Fig. S.U:

P~P,---
m, mfarma/ions de la pâu
dl! cimen! dans Irl .#8 h
ml -mz 1 1 suil'antlt gâchagt

• Ressuage
Les déformations ainsi décrites peuvent se produire dans toutes les
""?~§,=ini
11m 2
Balance équipée
~s~;~:~~~c
I~d-
directions: dans le sens de la hauteur de l'éprouvette, comme dans celui
de sa largeur ou de sa longueur. Mais. avant prise, on peut observer un
tnrërieure
autre phénomène: le ressuage.

Fig. 5./3: Eau On a vu que la pâte fraîche de ciment pouvait être considérée comme un
PtJÙ h)'droJtatiqut Panier suspendu ensemble de grains plus ou moins floculés en suspension dans l'eau (cf.
Ala balance
de 1lprouvtlll!J 1 § 4-1.4). S' il Y a peu d'eau, cette suspension est très concentrée (les grains
drmortitr LI -'

sont très proches les uns des autres) et est très peu déformable sous l'ac-
tion des seules forces de gravité. En revanche, lorsqu'il y a un excès d'eau,
le squelette formé par les grains de ciment a tendance à se tasser sous l'ef-

5·8. Retraits et gonflements fet de la pesanteur; au cours du temps, l'eau, plus légère que les grains
de ciment, migre vers le haut et J'on peut voir apparaître à la surface de
la pâle une mince pellicule d'eau qui explique le nom de rcssuage donné
au phénomène (cf. figure 5.15). Il n'existe pas de norme sur le ressuage
5-8.1 Définitions
sur mortier, le ressuage sur béton faisant l'objet de la norme EN 480-4 .

• Retrait et gonFlement Etant dû aux forces de gravité, le ressuage est unidirectionnel: c'est un
tassement, vers le bas, des éléments solides de la pâte; en cela il se dis-

~:'~::
Immédiatement après le gâchage, on observe une diminution de volume
de la pâte fraîche de ciment; c'est le e premier retrait » ou retrait plas- tingue des déformations étudiées dans les paragraphes qui suivent.
tique. Ce retrait se poursuit après la prise, puis diminue pour faire place
••• à un gonflement plus ou moins important. Entre 24 h e148 h, si l'éprou-
~ vette est conservée dans l' air, ce gonflement fait place à nouveau à un retrait

G
o
> appelé « second retrait». Soit e
la dimension de l'éprouvette étudiée dans .
••
•,"
ia direction considérée; soit .1e la variation de longueur correspondante
(positive s'il s'~gild'un gonflement, négative s'il s'agit d' un retrait). La
il

MO<ti"'"~~"'fJ
de sa mise en place.

~ •
Mort,er peu lVlnlla
pnsc la suspenSion que
torrne la pâte de cimem
s'est affallste sous l'effet Fig. 5,15;

•( mesure du retrait consiste à évaluer les variations de Ile 1 e en fonction
Moule ~
de la gra~ltt PhlnQmtnt 1
du ternpst. dl{ r(ssuagt

•• 136
• 137
mal (mortier témoin) ; la courbe n" 2 correspond à des essais réalisés sut résistance à 28 jours, 028. est passée de 43 à 70 MPa. et le coefficient
un mortier de composition identique sauf qu'il y a été introduit Un retar. Significatif de la rapidité de durcissement, Rd, est passé de 90 % à 95 % :
dateur de prise (0,1 % du poids du ciment en extrait sec) avec l'eau de' 24 h après le gâchage, le mortier adjuvanté a atteint plus de la moitié de
gâchage. On peut constater sur ces courbes que le retardateur de prise est! sa résistance à 28 jours.
aussi accélérateur de durcissement (Rd2 = 95 % contre Rdl = 91 %) et qu'ill
améliore la résistance à 28 jours (49 MPa au mortier adjuvanté contre l
r" - a
45 MPa au mortier normal). (MPa)

70

60
-: c'- l
(MP~r--~--------r---====~===t::::::::::==~~~:::::::ï
J~. [
'0

40
o
••

4<J

30
j( l ~1

30t--f~~---r---------+--------~~--------1 20 1 : monier normal fig. s.u.


_._ 2: monier EIC= O,JO(superplastifiaJlI dose 111Il> d'extr:lil sec)
fnfiue/1Ct
20 _._ 1: mortier nonnaJ 10
-0- 2: mortier nonnal + retardnteur&: prise dosé à 0,1 % d'cxtrait sec d'u~ suptrpl(ls/i/ianl
a r 1 1 1 1 surla rbu/allet

IOH/ 1 1 1 1 o 7 14 21 28 jours il lacomprtssiO/t


d'u~ mOrlÎrr

fig. 5.10: or 1 1 1 1
5-5.3 Influence de la température
influence d'un
'tlardaltuf de prist
sur le durdsrtmen/ lL
o 1 14 21 28joun

~
1
Tous les essais de résistance présentés ci-dessus ont été réalisés sur des
mortiers conservés dans les conditions normalisées: de l'eau à 20°C
l
± 1°C. On sait que la réaction d'hydratation est accélérée par une aug-
Mais lorsque l'on utilise un adjuvant du type réducteur d'eau (plastifiant mentation de température. Le durcissement sc fera donc d'autant plus rapi-
ou superplastifiant), il n'est plus possible de conserver le dosage en eau dement que la température sera plus élevée. En sens inverse pour des tem-
du mortier normal; le mélange obtenu serait beaucoup trop liquide el pératures inférieures à 20°C la montée en résistance sera plus lente.
il y aurait ségrégation. Il convient alors de réaliser des mortiers ayant
,, même temps d'écoulement au maniabilimètre B que le mortier normal
1
en réduisant la quantité d'eau du mortier adjuvanté conformément à la
procédure décrite dans la norme P 18-352. La réduction d'eau se traduit
par une importante augmentation de la résistance à 28 jours. On verra
5·6. Porosité et résistance [
au paragraphe 5-6 que cette augmentation de résistance est directement On a vu que la diminution du dosage en eau permettaill'obtention de résis-
liée à la diminution de porosité de la pâte consécutive à la diminution tances élevées. Dans l'essai dont les résultats sont représentés sur la figu-
du dosage en eau. re 5.11, les deux mortiers ont même consistance (mesurée au maniabili-
mètre B), le mortier le moins dosé en eau ayant bénéficié de l'ajout d'un
L'adjonction d'un superplasLifiant peut se traduire également par une aug-
superplastifiant. On peut se demander comment varieraient les résistances
•. mentation notable de la vitesse de durcissement comme on peut le voir pour des mortiers non adjuvantés, pour lesquels le dosage en ciment serait
,
""
r
sur les courbes de la figure 5.11 qui représentent les variations des résis- sensiblement le même et qui ne se distingueraient que par leur rapport EtC.
,
o
,,
0
tances de deux mortiers en fonction de leur âge. La courbe n" 1 corres-
pond à un mortier normal dont le ciment est composé de 90 % de c1inker L'essai représenté sur la figure 5.12 a été réalisé à partir de mortiers dont
1
•, et de 10 % de fumée de silice. La courbe n" 2 correspond à un mortier le dosage en ciment était de 450 g par litre de mortier supposé sans vide. "z,
<
,
",
~
identique au précédent sauf que l'adjonction d'un supcrplastifiant (1 % du
poids de ciment en extrait sec) a permis de faire passer le rapport EtC de
0,50 à 0,30 tout en conservant la même maniabilité.
Le ciment utilisé était un ciment de classe 32,5 R. Ils ont été malaxés,
mis en place et conservés conformément
EN 196·1.
aux prescriptions de la norme
,
<
,
•<0
l
,<
, z,
133
• 132
[
1
Age'gi 24 h 48 h 72h 7j " 28 j
Fes demi-prismes de l'éprouvette obtenus après rupture en flexion seront
rompus en compression comme indiqué sur la figure 5.7. Si Fe est la char-
piéci~io~ ± 15 min ± 30 min ± 45 min ±2h ±8h
1Gb/tau S./ .. ge de rupture, la contrainte de rupture vaudra:
~
La rupture de chaque éprouvette en Flexion est effectuée conformément RC=2
au dispositif décrit sur la figure 5.6, b
Cette contrai nte est appelée résistance à la compression el, si Fc est expri-
·1 - 1.'(12
, . IF! Pacës latérales
de l'éprouvette
mée en newtons, cette résistance exprimée en mégapascals vaut:
~(N)
Rc(MPa)=--.
1600
Les résultats obtenus pour chacun des 6 demi-prismes sont arrondis à

Di
, 1 0,1 MPa près et on en fait la moyenne. Si l'un des 6 résultats diffère de
'1, ± 10 % de celte moyenne, il est écarté et la moyenne est alors calculée à
1 ! partir des 5 résultats restants, Si à nouveau un des 5 résultats s'écarte de
, t 10 % de cette nouvelle moyenne, la série des 6 mesures est écartée.
Auquel cas il convient de chercher les raisons de cette dispersion: malaxa-
1."=·Om";1 Ij ge, mise en place, conservation?
Fig. S,6:
Disposilif pour l'ma;
e = 100 mm 2
Lorsque le résultat est satisfaisant, la moyenne ainsi obtenue est la résis-
de ,Isis/(mu à laf1uiol! 1 1
tance du ciment à l'âge considéré.
Si Flest la charge de rupture de l'éprouvette en flexion, le moment de rup-
ture vaut FIe /4 el la contrainte de traction correspondante sur la face infé- 5-4.6 Résistance normale
rieure de l'éprouvette est:
1,5 Fie Larésistance dite résistance normale pour un ciment donné est la résis-
R!=-~- . tance ainsi mesurée à l'âge de 28 jours, C'est cette résistance qui définit
3
;! h laclasse du ciment: si un ciment a. à 28 jours, une résistance normale de
Kt
Cene contrainte est appelé la résistance à la flexion. Compte tenu des 52MPa, on dira que sa classe vraie est de 52 MPa. La classe commerciale,
dimensions b el si e. n=
exprimé en newtons (N), cette résistance expri- cellequi est indiquée par le fabricant, peut s'éloigner notablement de cette
classevraie, car les normes NF P 15-301 et EN 197-1 autorisent une varia-
mée en mégapascals (MPa) vaut:
lionde 20 MPa au dessus d'une valeur spécifiée (cf. tableau 6.2).
Rf (MPa) : 2.34 x 10-3 Ff(N).

r, F,

~ ~·5.Durcissement
r
--
Section
,
, J de
Foce
5-5.1 Évolution de la résistance en fonction de l'âge
, l, 'Omm 1 40mm supérieure

~
,
c 1
rupture
en
flexion
de
l'éprouvette Lafigure 5.8 (page suivante) présente deux courbes de résistance à la com-
pression mesurée sur mortier normal. Ce mortier a été réalisé à partir de
[
,
v.
, 1 deuxciments du commerce, fournis par un même cimentier, ayant même
,
,, fig.5.7 :
Dispositif dt rupturr F< F<
dénomination commerciale et même classe commerciale de résistance, en
l'Occurrence 42,5 MPa. Les ciments ne se distinguent que par leur date
[
~ en comprmion 1 ...J deproduction (9 mois d'intervalle entre les deux).
,
<
, 128
" 129
[
l
, [
s
(seconde~) 1
vibrateur 1;" de ~~
S,"",",
t@
Repè!re grav~. piquage
caoutcl'oOuc
Clo.son 1
-o

l
amovible
60crn . 1
Ciment de
dinker
EIC.O.40
!
JO
\ Cime~1 de clinker
\1 1
~ \ \
+ JO'lodefulTléll
de silice
EIC",O.3S [
Hg. il :P,i"cip~ de 1 - Mille en place: du momer
par piquage
2 - Simuftanérrent: retevage de la
cloison. mise en roule du
3· AIT':! du chronomètre quand le
mortier atteint le rc~r(
J
20
x 1\ 1
[w/CtiO/llUlI/fIIl dll
L, vibrateur et du chronomkœ
.J_ \ '\ Fig. 5.1,'
Ilhll1iabilimj;rrtB

Conduite de l'essoi
10
1'..1
1
r-, l r: 1
'nj/utnct dr dosagl'
el! sUpi"pl!l!lifiWII

1 1 sur /( 1('III(1S
Le mortier est introduit dans la partie la plus grande délimitée par la eloi- o 1 1 d'tenu/i'iiieli
son et mis en place en 4 couches, chaque couche étant soumise à 6 coups o 'if d·~\\r.lit sec d'unuumier sollmis
au moyen de la tige de piquage. 4 minutes après la fin du malaxage la cloi- à l'ibm/hm
son est retirée, provoquanrla mise en route du vibrateur et le déclenchement
Ce dosage est appelé « dose de saturation », On constate sur la courbe que,
d'un chronomètre par l'opérateur. Sous l'effet de la vibration le monier s'écou-
le. Le chronomètre est arrêté quand le mortier atteint un trait repère sur la
paroi opposée du boîtier. Le temps t mis par le mortier pour s'écoulercarac-
pour ce dosage, les variations de temps d'écoulement liées à des varia-
tions de dosage de ± 5 % (précision exigée par la norme NF P 18-305)
[
sont négligeables.
térise sa consistance. Ce temps sera d'autant plus Court que le mortier sera
plus fluide (ou plus maniable, d'où le nom de l'appareil).

Exemples d'essais
Choisir d'utiliser les superplastifiants à des doses proches de leur dose
desaturation permet d'obtenir des matériaux dont la maniabilité est moins [
dépendante des variations accidentelles du dosage en adjuvant.
Le maniabilimètrc permet de tester un adjuvant dont le but est de fluidi-
lier le mélange: soit en observant les réductions du temps! que permet
cet adjuvant en fonction de son dosage; soit en observant la réduction du
De la même manière, on peut faire apparaître le dosage de saturation pour
ce même ciment additionné de 10 % de fumée de silice. Ici le dosage est [
dosage en cau qu'il autorise tout en maintenant le même temps d'écou- de 1,9 %.
lement qu'avec le mortier normal.
La figure 5.3 montre deux courbes issues d'essais effectués avec un mania-
5-2.2 Essai au cône de Marsh [
bilirnètre reposant sur le même principe que le maniabilimêtre B. Le mor- Il s'agit d'un essai comparable à celui décrit au paragraphe 4~ 1.6, mais
tier testé n'est pas un mortier normal dont le temps d'écoulement avec appliqué à un mort.iert. Son objet est de mieux défi nir la dose de satura-
un adjuvant superplastifiant serait beaucoup trop bref; ici E/C = 0,40. Un
essai de ce type permet de connaître la dose d'adjuvant au-delà de laquel-
tion en adjuvant pour le ciment étudié en prenant en compte le rôle du sable.
L'étude consiste à réaliser d'abord un béton fortement dosé en super-
[
le il n'y a plus progression de la fluidité du mélange. plastifiant. présentant un affaissement au cône d'Abrams d'nu moins
Ces courbes ont même allure que les courbes de la figure 4.1 O. Elles sont
représentatives du même phénomène.
20 cm. La formulation du mortier d'essai sera déduite de celle de ce béton
en enlevant tous les éléments supérieurs à 2 mm. [
L'on constate ici que, pour le ciment de clinker, au delà de 1 g d'extrait sec Pour cet essai, le cône de Marsh doit être équipé d'une buse de diamètre
pour 100 g de ciment (dosage de 1 % d'adjuvant) il n'y a plus de progres-
sion de la fluidité du mélange. Cela correspond à la capacité maximum de
défloculation de cet adjuvant pour le ciment considéré; les liaisons entre
12,5 mm. Le temps d'écoulement
des doses croissantes
ration.
de 500 ml de mortier est alors testé pour
d'adjuvant jusqu'à faire apparaître la dose de satu-
,
~ [
les grains étant neutralisées un ajout supplémentaire d'adjuvant est sans effet. ~.
Au contraire une progression du dosage se traduit par une perte de fluidi-
té du fait de l'augmentation de la viscosité de la phase liquide (eau + flui-
1. « La nouvelle méthode des coulis de l' AFREM pour la formulation des béions il hautes
performances ». De Larrard et alii, Bulletin 202, Laboratoire des Ponts et Chaussée".
v.
,
, [
difiant). mars-avril 1996.
~
124 Z,
125
[
l
"'1
F./e .0.50 EtC .0,27

•• 61%" 1

.
àll,,,,iJ"
•• '" 1
e~,.laa
, 1 •• • G"'~lnde
"'"
~1dralo!c Poche lau"se.
)~<J, 61 % ~% 46% ci",en! d" ,,,,;,, CO"K4"encO dola
~nhylln: Eau dtcim~"! com•••••
1ion Le Ch~clicl

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d'!rrd,olm;""

13% 2,.
f:X;.O,5ll
••• ••
l
82<], 9% 9'l- 1<)% 89,
13'

Fig. 4.19: Il.wlro'UI,·,m


~
twlll/j(H1 «>II4p/llr

dl' 111(fI/IIposjrioll 824


". EIC .0.27
••• •••••• ••
.......,
92%
Fig. 4.10:
(lP';'
- - [
D D
l'o/umiqJlt dt.f pâres
S/rllfIllW';OIl
de cimem .•.•.•.••. c.Ml1paCllé
Ai, Ci~",
111Irours d~fClrf/lflioll

Cm<",
~nhydrc
F."
occl~, • hydnué ~""I"'rm;l~
/)r/trt J'I'J"mwli",,: 00, SOlk
"",. dt fll/lllrmili
dt ICI lM//! dl' cillll'III
d'hydr{//(l/io/I
ail coun dl' I"hydralll/ùm

Sur la même figure on a représenté l'évolution de la porosité pour une La figure respecte les échelles des dimensions; pour EtC = 0,50 et [
pâte de ciment dont le rapport EtC initial est égal à 0,27 : EtC = 0,27, les sphères de grain anhydre sont en suspension dans l'eau.
ve:::;Vc . PctPe. EtC Au cours du temps, les hydrates se développent à la périphérie des sphères.
"e (1 + E/C . Pc/Pel = 100 crn3 => vc = 54 ems et vel = 46 cm-'. Cela entraîne l'augmentation du diamètre des particules solides. tandis que
le cœur anhydre des grains voit son diamètre diminuer.
[
Ici EtC < 0,42; la totalité de l'eau sera consommée pour l'hydratation
d'une partie du ciment: vn = Ve; le volume de ciment se combinant dans Le développement de la réaction d'hydratation a deux conséquences:
la réaction d'hydratation sera vcc:::;velt(O,42 Pc) = 35 crn-. U restera donc
un volume de 19 cm) de ciment anhydre à l'intérieur de la pâte à la fin
- l'hydrate
réaction;
tend à occuper la place laissée par l'eau consommée dans la [
de la réaction d'hydratation,
- il apparaît des poches gazeuses car la réaction se fait avec une diminu-
La contraction le Chatelier (évaluée à 10 % du volume "cc +
atteindra LlV = 8 crnô. Le ciment hydraté aura un volume:
\lei = 81 cm3) tion dc volume.

La réaction d'hydratation prend fin quand tout le ciment a été hydraté


[
vh=Vcc+\ld-L1V=35+46-8=73cm3,
(E/C = 0,50) ou quand toute 1·eau" été consommée (EtC ~ 0,27). Les pores
La porosité de départ est de 46 % el après hydratation
plus que de 8 %.
complète elle n'est capillaires. qui subsistent alors, apparaissent comme les vestiges des espaces
existant à l'origine entre les grains de ciment: du fait de la contraction [,:
Le Chatelier. ceux-ci ne peuvent pas être totalement comblés par les
hydrates, même quand toute l'eau a été consommée.
4-4.5 Structure de la porosité
de la pâte de ciment durcissante La dimension des pores capillaires de la pâte de ciment durcie est de
[
l'ordre du dixième de micron; cette dimension est d'autant plus imper-
La composition volumique de la pâte de ciment telle qu'elle a été calculée tante que les grains de ciment sont plus éloignés les uns des autres à
;

.~
au paragraphe précédent peut être schématisée d'une manière moins abs-
traite, comme cela est réalisé sur la figure 4.20: les grains de ciment sont
l'origine, donc Clue le rapport EtC est plus élevé. [
s schématisés par des sphères de même diamètre, disposées régulièrement
,,, selon un réseau « cubique-centré ». La figure représente une coupe de ce
[
réseau dans le plan a-g-d-f et en montre l'évolution au cours de la réac-
~

l
< tion d'hydratation,

» ~120 121![,
• Équipement nécessaire
elre hermétiquement obturé par une membrane en caoutchouc qui per-
- Un récipient de 200 ems de volume, en verre, muni d'un col rodé, fermé mettra de maintenir la pression atmosphérique à l'intérieur du récipient
par un bouchon en verre rodé prolongé d'un lube de 100 mm de haut malgré la diminution du volume, tout en empêchant le départ d'eau par
et dont le diamètre doit être de J'ordre de 6 mm. Le récipient doit être é'r'aporation.
équipé d'une réservation dans laquelle est logé un thermocouple qui
L'essai consiste alors à relever le niveau h et la température () atteints à
indique les variations de température qui influent Sur la hauteur d'eau
dans le tube (cr. fig. 4.17). différents temps t. On peut déduire de Lili;::; Il - ho, la variation de volu-
me LiVau temps t ; soit s la section du tube: L1V;::; s âh: Connaissant la
- Un agitateur magnétique placé sous le récipient el dom la fonCllon masse volumique de l'eau, Pe. aux différentes températures (cf. tableau
est de mettre en rotation un barreau aimanté placé à "intérieur du 3.1), on pourra corriger celle valeur de AVen fonction de la températu-
récipient.
re relevée au cours de l'essai; si Ille est la masse d'eau introduite dans
- Une balance pesant à 0,01 g près.
le récipient, on obtient:
LlV = s LIli + Ille 1 (POO - Po)·

• Exemple d'essai
La contraction est exprimée en mmô par gramme de ciment anhydre" La
Réservation
Agit:ul!ur courbe représentative résultant d'un essai de ce type est représentée sur
Il1agn.!ti4uc

l -,
lhe pour le la figure 4.18. Les conditions de l'essai sont très éloignées des conditions
nnoceuple Bouchon
d'hydratation habituelles de la pâte de ciment du fait que la valeur de EtC
"''''

;t ~
Barreau est sans commune mesure avec les valeurs usuelles de ce rapport; la vites-
se de la réaction peut en être modifiée; mais le résultat reste valable quant

~l
à la contraction totale.
Cette contraction L1V est généralement de l'ordre de - 70 mmâ par
!:: gramme de ciment anhydre, lorsque le ciment a été totalement
hydraté.
u ~
-_ (, J 9"C
. 1- Remplir le 2· Y inlrOlluir~une 3. Fermer le rét:iflicnt. 4. Obturer le tube
Flg. 4.17: ri!dpiem d'eau "HI~.\CC
Connue de meure en route 1':lJ;ilatcur uvee un bouchon
, ApparâlloJ;t
pumtllam fa 111t'Jllff
distillée dé.\aérée ciment 11l:ll;nélique.nuter lu
~"'lT1pÜalUrc lb clic
souple, noter le niveau
etl;llcmpér:uurc: lHU
7 14 21 2Sjours

[ de 10 c(J/J/(ticlioll au hO:lu tcmps '0


"1\ •.• temps 1

,,,,
<
v:
Le Cha/t'lin
·10

"20re;
c
• Conduite de l'essai
,
~ . JO 1 1\ 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1
i,.
Le récipient, muni du barreau aimanté, doit être rempli d'eau distillée
désaérée, avant d'y introduire une masse de ciment de l'ordre de 25 g,
.,o1 1 1\1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Il! 1 111 1 1
; IIIcc
pesée à 0,01 g près.
>
1 Le récipient est alors fermé par son bouchon en verre et placé sur l'agi-
.6Ott-tt-m--H=f1~+Jd:l:H++++UlllJ
[
,,, tateur qui est mis en route; dès que les bulles d'air éventuellement
nées par le ciment ont été chassées, le niveau
entraî-
atteint par l'eau dans "0 .1V l "'re '-.J...J....L.L.L.L-L-L-L.J..J..J.-.J-.J_LLLLLLL.L..LllIl] fig. 4./&:
Éwlu/Îoa
~ le tube doit être relevé. Noter également le temps ro du début de l'essai (mm3/~)
dt la commc/ion
,
(
, et la température (80) indiquée par le lhermocouple. Le tube doit alors Ù Chmt/;,r ou cours

w 116 1 1 de temps

117
1
espacés jusqu'à ce que d = 4 mm ± 1 mm. Cel instant mesuré à 5 min près 4-2.4 Influence des adjuvants
est le temps de début de prise pour le ciment concerné.
sur les temps de prise
Retourner le moule tronconique utilisé pour la détermination du début de
En fonction de leur dosage et de leur efficacité, accélérateurs et retarda-
prise de façon que les essais de fin de prise soient faits sur la face du moule
primitivement en contact avec la plaque de base. Munir l'aiguille d'un
accessoire annulaire pour faciliter l'observation précise des faibles péné-
teurs de prise permettent d'adapter les temps de prise aux: besoins des uti-
Iisatellrs.
[
trations (cf. figure 4.13). Ces adjuvants prolongent ou réduisent la période dormante comme l'in-
. Enregistrer; à 15 min près, le temps aubout duquel l'aiguille ne pénètrè
plus pour la première fois qu'à 0,5 mm dans l'éprouvette comme temps
diquent les courbes de ternpéreture de la figure 4.15 (la période dormante
correspond à la période où la température est quasi constante; la tern- [
pérature recommence à s'élever au moment du début de prise). La pâte
de fin de prise du ciment étudié. Ce temps est celui au bout duquel l'ac-
témoin de consistance normalisée (repérée par un carré sur la figure) a
cessoire annulaire cesse de laisser une trace sur l'éprouvette.

• Exemple d'essai
un temps de début de prise de 3 h ; la pâte de même consistance,
vantée par un accélérateur
adju-
de prise, a un temps de début de prise de 2 Il
[
JOmin. La pâle adjuvantée par un retardateur a un temps de début de prise
Pour le ciment dont la courbe d'évolution de la température est représentée
sur la figure 4.11, le temps de début de prise est de 2 h 30 et le temps de
fin de prise est de 3 h 45. Les enfoncements de l'aiguille de Vicat pour
de plus de 5 h.
[
ces temps correspondent à des taux de cisaillement (calculés comme indi- 8'C 1 1 1 l , 1 1 1 1 1 1 1 1
qué précédemment) valant respectivement 21 kPa et 254 kPa.

100 1
1

1 1
1

1 •. 1
1

o"'j'"
1

f("''''I~
Il
.b-
[
. ..,1...' .....•. / _....-
4-2.3 Influence de la température ambiante •.•' "~ •••'I
80 •••• f' 1
sur les temps de prise f / .-••..;
••~_

"4:.•.. [
60

~.,
Comme toutes les réactions chimiques exothermiques, la réaction d'hy-
dratation est accélérée par la température. A zéro degré la réaction est arrê-
tée ; à 20°C le début de prise a lieu au bout de 3 h environ: pour une
40 H-:i::.t
•••....•....
\.;.
•..~...
.•• '

,.
L,._. f~-·•-. r
~.~~~~.L:.:-:.:~
.....
/
i..~'
1

température de 40°C, le temps de prise peut être réduit à une demi-heure.


Les normes garantissent, en fonction de la catégorie des ciments, des temps
20 .•.·

o 1 1 1]] j 1
[
de prise allant de 1 h à 1 h 30 pour une température de 20°C. Ces temps o 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Il 12hcuI'C," fïg.4./S:
sont des minima cn général largement dépassés. Les 3 pâtes ont un même rapport EtC;; 0,26
• non adjuvaruéc ; temps de prise: 3 h
• avec un accélérateur de prise dosé JI.2,3 % d'extrait sec : temps dc prise: 2 h \0
•. avec un rerardateur dc prise dosé JI. 0,1 C,," d'extrait sec ; temps de prise : 5 h 35
h11~fllr(' JI'j' UdjUllilIlI

SI!r It dibm de l'riIe ri


jl!r la I/wl/lh
[
1 1 i'111t1ll(,éflWII'I.'
temps
cn heure
Les adjuvants qui, comme les superplastifiants, ont pour fonction de déflo-
euler les grains de ciment ont en général un effet secondaire de retarda-
[
Il;
teur.
début de l'ri sc

10)
- fin de prise
L
4·3. Détermination de la stabilité (EH 196·3)
5 [
Fig. ,1./.1,' 4-3.1 Objectif de l'essai
E.umplt J'irolrftiol1
JI"I!'IUI'JJt'prise
o Il s'agit d'apprécier l'augmentation de volume que seraient susceptibles
rn/oliNion
Jt'lu IrmpÙ/ilUft ll
0° io- 20° 30° 40° 50° e'C
--'
J de provoquer, au cours de la réaction d'hydratation,
cium ou de magnésium contenus dans le ciment.
les oxydes de cal- 1
112
113
l
Sur cette figure, si on s'intéresse à l'évolution de la fluidité de la pâte témoin cf. § 6-1), On constate sur cette courbe que le cisaillement susceptible
(adjuvantée mais dépourvue de fumée de si lice), on constate que cette flui, d'être repris par la pâte demeure faible et progresse lentement pendant
1
dité augmente avec le dosage en adjuvant jusqu'à une valeur de Ale == 1,5 %. environ 2 h. Au delà, ce cisaillement augmente plus rapidement pour s'ac-
Pour des dosages supérieurs en adjuvant la consistance de la pâte ne varie célérer brutalement vers 2 h 45.
pratiquement plus. Dans ce cas, Ale = 1,5 % sera le dosage maximum uti,
lisable pour le ciment étudié. Ce dosage est aussi appelé "dose de satu. , ,
(kf'l} (1C)
ration" (cf. § 5-2.2).
De la même manière, la dose de saturation en adjuvant pour le même
2lO --------- --------- --------
---'7 •
.---:+ •• --
rœr

ciment, associé à 10 % de fumée de silice, sera Ale;::: 2 %. 200 1-- ;~:IOrmm 80Y
1/
1--
o Ai~uilJc () _!i nU"
Ii,
°"3",,,,
. .
• ..
IlO 0 Ai,uin"
MY

! '. .
(:; AiguilkO _l,Il mm

4·2. Essaide prise 100 ''''


.. - . " .. !. ...
v.
- - - - ,:
am-

50 201'
-.::Jt ,
4-2.1 Évolution de la consistance ----~---- ____ . ___ 1

et de la température au cours du temps


0
0 , , : ' , , 0
7 h<"re~

Ourf~mcnl
L'essai de consistance avec l'appareil de Vieat a lieu 4 minutes après le Il c, , ~t ••••••••••
début du malaxage. Mais on peut suivre "évolution de la consistance de -, -, -, l

D ri]
la pâte au cours du temps en laissant s'enfoncer la sonde à différents '\ :/
/ N~'"
-,
moments au delà de ces 4 minutes. La sonde s'enfonce de moins en moins,
l1 l'A
signe que l'hydratation se poursuit et que des liaisons s'établissent
l'entremise des cristaux formés au cours de cette hydratation. Au bout d'un
certain temps la sonde ne s'enfonce plus et il est nécessaire d'utiliser une
par
.J IA~ 1
Fi" 4.11:
EmllIIioll de lu riocuon
d'hydrmmio/1 ail cruIs

aiguille de plus faible diamètre pour pénétrer la pâte sous l'effet d'un char-
Gntin~ d. dmenl
Inh~dres,
1"lrodllcllon de
l'nu tl nmlaxa~ e.
Formmiun
"- l'ùlode
d ••rnl~nlt.
L'hyd,..,U~I,,,nse
Débul de prl~.
le IYPSC est
çomommt.
Fln de prise.
Les grain" de cimems
501\1lOIrS,,-,lidJri~,..
1
1
du /elllp$ (/ l'anmioli
concomilanlt
io,nt.!di.!c Je l.·hydr~I.1Km L~ J'OOI'H';t. de
gement de 300 g. On peul utiliser l'aiguille prévue pour l'essai de prise crimu~ d'h)'dr~lc<
l'"un;u'l. m,us
s'a«tlère.lXs l'hydr:llJt1ClIl sc tl'3duit 1 de l'i/tro/iOlI
~Iu~ lentement
qui a un diamètre de 1,13 mm. Dans un premier temps cette aiguille s'en- 11la rériphérie du (;l"I.!"it "",'e ponlS d'hydrates par le oord'iscme!11.
1
dr /mtpùawre tl de la
~,"in ce ~i",e"l. wn,merll:cn' il
_urr..~~m'''''''l risis/GI/a ou fÎsaill.·
fonce jusqu'au fonds du moule. Il arrive un moment où la viscosité de la de 11)'11"". reli.1' re, gr.>im de
cunrnl enn. cu. mtm dt /0 peirl'
pâte est telle que l'aiguille est freinée: elle s'arrête à son tour à une dis-
tance il du fond du moule. Si l'on veut pouvoir suivre l'évolution pen-
dant la période al! l'aiguille s'enfonce jusqu'au fond du moule, on peut Si parallèlement on mesure l'évolution de la tempéra LUre sur un échan-
utiliser des aiguilles de diamètres intermédiaires, 5 mm puis 3 mm. tillon de la même pâte, on constate qu'après une rapide augmentation dans
z les minutes qui suivent le malaxage (de 20°C à 24°C), la température
,
< Pour comparer les enfoncements d'aiguilles de diamètres différents on se maintient à peu près constante pendant environ 2 h 45, puis augmen-
t: peut évaluer rapidement le cisaillement r qu' ils imposent à la pâte en uti- te à nouveau et de manière beaucoup plus importante jusqu'à 95°C, tem-
,
0
lisnru la relation suivante: pérature qui sera atteinte 6 h après le début du malaxage.
~ p
r e -r+-t-r-r-
~ La mesure de l'élévation de température peut être effectuée dans une
,
~ 5,+ lOS"
enceinte isolante du type de celle représentée sur la figure 4.12. Avec cet
Dans cette relation, P est la charge appliquée: P = 300 g ; appareillage, il y a une déperdition de chaleur qui pourrait être compen-
; sée par l'apport de calories supplémentaires au fur et à mesure de l'élé-
S, est la surface latérale immergée de l'aiguille de diamètre 0 o
vation de température, La mesure serait alors parfaitement indépendan-
,~ S,: (40 mm - d) ,,0; <rr;
te des conditions de l'expérimentation. z
<
-',
,
"
S(I est la section transversale de I'etgul Ile : Sp = (Ir 02) 14,
Les valeurs de r ainsi calculées som représentées sur la ligure 4.11 pour
On a coutume d'appeler « période dormante de l'hydratation" la pério-
de où la température stagne et où la consistance évolue très lentement.
~
ci
,
[
~ un essai effectué sur un ciment CEM 1 de classe 42,S (ciment de olinker, Dans J'essai représenté ici. ellc dure environ 2 h 30. La réaction chimique ~
;
<
,.,.
~ 108 109
~
l'
0
l
'1 ! que les grains de c1inker. La floculation sera plus importante et il faudra
uO dosage en eau important (Ele = 0,28) pour obtenir la consistance nor-
1
malisée.
par contre la consistance normalisée pourra être obtenue avec cc type de
,.Il ciment pour des rapports E/C très faibles à condition d'utiliser des doses
[
convenables d'adjuvants. C'est ce que montre la pâte n° 4 réalisée avec
un dosage de superplastifiant de 1,2 % (en extrait sec par rapport au poids
"du ciment) pour laquelle la consistance normalisée est obtenue pour
EIC: 0,177.
t'I'g. 4.6 : l'~t~t•..••khe d~clm~ntno" adju'.nt.... lA rnbnt~ •• ,j..UIl ••" •••••d~Jupup •••• tln.nI. Lo."'spoll<Ï<Jn
SchhltmisGlioQ ~ci"""1! r,,"ne"rr .••••
~('<nUOlOIl.,,,,,Me ••• délloalli •. r...:. irains1•• rlus nn.pcu,'.nt ••.••• h •• , le, <>~, En effet, les grains constituant la fumée de silice ayant des dimensions
JI' ~I:::t:::nr:~~,n:: ;~'.\:~\:~~~",,<
~~:;;:i:Î:'!:':t" :::::'~::;~~:';:Î=::lt::::" bien plus faibles que les grains de c1inker (cf. § 3-2), ils peuvent se sub-
r.
/'IIClion ~
d'ulI mperplmlifimu do Il .u,p" ••.•;.,.,
stituer en partie à l'cau pour combler les vides entre les grains de clin-
Les courbes n " 1 et n° 2 de l'essai de consistance représenté sur la figu. ker (cf. figure 4.8). Mais cela n'est vrai que lorsque l'ensemble des grains
re 4.7 montrent que l'usage de superplastifiant permet une diminution est déffoculé par un adjuvant efficace et c'est pourquoi, pratiquement, la

Il
importante du dosage en eau. Sans adjuvant (courbe nO 1), la pâte de consis,
tance normalisée était obtenue pour EIC = 0,250; avec l'adjuvant (Cour.
fumée de silice n'est jamais utilisée sans superplastiflant.
[
'j be n° 2), le même résultai a été obtenu pour EIC = 0,198 ; soit une dimi-
nution de la quantité d'eau de 20 %. Dans cet essai l ' adjuvant a été intro.
\ duit dans le malaxeur en même temps que l'eau de gâchage. [
I/(mm •

30 1 ' 1 1 ,1 1
Il [
1

! \
1,
1
'0 ,
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1 [ 1
Il[ 3
10 ! , 1\ , l'''t. d. (hn.nl el d~ run'''' d•• ilk~ lltM:ulh: l'Jlf d~<ln",,,I., d. r"",'" d. silln dmot:ul'": hg. 4.8 :
1- H- 1. r ••m& <k>ilice,a~llu",è", "''''' ru•.•"" Ik
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N
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(1 1 l' "au ,en ,m.", Ji",inu~. Je silice a;/j/II'(JIllte
0.15 0.20 0.25 0.30 [Je

-
z
Fig. 4.7:
II/fil/filet dl' Id llaillft
: ciment de clinker
: mêll'k: ciment quit' la pâte nOl adju\'ant~ par un supcrplastifiaru dosé il 0.6 g d'extrait

~
;
,
c
du cimtl1l tl
drs aJjwronlJ
sec pour 100 g de ciment
J : liant composé de 90 % du ciment de la p:ite nOI el de 10 % cie fumée de silice
4 : même liant que la p:'ile nOJ adjuvarué par un supcrplasrifiant dosé 1\ 1.2 S d'extrait sec
4-1.6 Essai au cône d'écoulement (P 18-358) [
sur la C'OIuiSIl/IIC1' pour 1no g de ciment 1
~ l1f1rmllfis!t LI --'

• Objectif de l'essai
,,-
Z
Le principal intérêt de la consistance normalisée est de définir une consis-
tance qui servira de référence dans l'essai de prise (cf. § 4-2) ou dans
1
o 4-1.5 Influence de la fumée de silice
;: l'essai de stabilité (cf. § 4-3). En général, les pâtes de ciment entrant
sur la consistance Vicat
" dans la composition des mortiers ou des bétons ont des consistances
La nature du ciment influe sur la consistance, notamment du fait de sa beaucoup plus fluides et donc des dosages en eau plus importants. Quant 1
finesse. La pâle n° 3 de l'essai représenté sur la figure 4.7 est réalisée à aux pâtes qui sont utilisées pures pour l'injection des câbles de pré-
partir d'un ciment composé de 90 % du ciment ayant servi pour la pâte contrainte, elles sont encore plus Iluides et appelées coulis. Pour tes-
[
:z:

~ nO 1 et de 10 % de fumée de silice. Ce ciment a donc une finesse supé- ter la consistance de ces coulis on utilise alors un autre appareillage:

l
~ rieure au précédent puisque les grains de silice sont beaucoup plus fins le Cône d'écoulement.

pz a 104 105" l
l
• Principe de l'essai La pâte est alors rapidement introduite dans le moule tronconique posé
Çur une plaque de verre, sans tassement ni vibration excessifs; il faut enle-
La consistance est évaluée ici en mesurant l'enfoncement, dans la pâte
ver l'excès de pâte par un mouvement de va-et-vient effectué avec une
d'une lige cylindrique sous l'effet d'une charge constante. L'enfoncemen;
trUelle maintenue perpendiculairement à la surface du moule; puis l'en-
est d'autant plus important que la consistance est plus fluide. La COn sis.
semble est placé sur la platine de l'appareil de Yicat.
tance évaluée de cette manière sera appelée "consistance Vicat",
Quatre minutes après le début du malaxage la sonde est amenée à la sur-
• Équipement né(essaire face supérieure de la pâle et lâchée sans élan. La sonde s'enfonce alors dans
- Une salle maintenue à 20 "C ± 2·.oC et à une humidité relative d'au-ri-: 41apâte. Quand la sonde s'immobilise, ou au plus tard 30 secondes après
moins 65 %. l'avoir relâchée, on mesure la distance d entre l'extrémité de la sonde et
,~.; "-, .Vi - Un malaxeur décrit dans la norme EN le fond du moule (cf. figure 4.2). Celte distance ci caractérise la consistance.
196-1 (cf. figure 4.1). Ce malaxeur est Si d::: 6 mm ± 1 mm, la consistance est la consistance normalisée.
muni d'une cuve de 5 litres de conte.
nance et d'une pale de malaxage pouvanj Si d n'atteint pas cette valeur, il convient de refaire l'essai avec une valeur
tourner à 2 vitesses (dites lente el rapi, différente du rapport EIC jusqu'à atteindre la valeur recherchée de la
de) : 140 et 285 tr/min.
- Un appareil de Vicat (du nom de l'ingé-
consistance.
[
nieur français qui, au XIXe siècle, géné-
ralisa la découverte de Smeaton concer- Plateau pour masse
nant le mode d'obtention
hydrauliques). L'appareil,
des liants
schématisé
additionnelle
Partie mobile pesant, avec •• 1
[
la sonde, 300 g
Fig.4.1: sur la figure 4.2, est, pour l'essentiel,
Malaxeur normalisi pour
pâle et sumier normal
CONTROUB
D«lIft(IIJ 1 -
composé d'un moule tronconique
40 mm de hauteur et d'une tige coulis-
sante équipée à son extrémité
de

d'une
Index solidaire de la partie
mobile permettant la
lecture directe de d
••
j l
sonde d'un diamètre 0 = la mm. La partie coulissante a une masse tota-
le de 300 g (y compris la sonde amovible).
- Une balance permettant de peser à 1 g près . L
• Conduite de l'essai
La quantité d'eau choisie est pesée de préférence directement dans la cuve
du malaxeur. Puis on pèse 500 g de ciment qui seront ajoutés à l'cau en
Sonde amovible (0 = 10 mm) •••1
1
, un temps compris entre 5 et 10 s. Si, par exemple, la quantité d'eau pesée
est de 125 g, alors E/C ~ 0,25.
~ 40 mm
< d
•, Mettre immédiatement le malaxeur en route à vitesse lente pendant 90 s.
u, Arrêter la machine pendant 15 s et ramener, dans la gâchée, avec une peti-
,c te truelle, la pâte adhérant à la cuve et sc trouvant au delà de la zone de
Fig. 4.1:

z>
,
malaxage. Remettre la machine en route pour une durée de 90 s à vites- Moule tronconique rempli de pâte Plaque de base en verre
Appareilde Viem muni
de sa SQfllr [
, se lente. de caf!SislQIICf
u, Ces opérations de malaxage sont récapitulées dans le tableau ci-dessous:
c
, Op~ratJons ~' Introduction Introduction Raclage 4-1 _2 Influence du rapport E/e o, [
>
-ce, " . !!:'u de l'eau du ciment de la cuve sur la consistance Vicat ,
< -'Durée~.#f-~~
1

5 à 105
,
o
, ~des Opé'iaU9DS,'" 90 S t5 s 90 s
La variation de den fonction de EIC est représentée pour un ciment de l~1
•, .
.•.~ J;:tatdu ,
mal~~eu1-~'
. Arrêt Vitesse
Arrêt
Vitesse clinker non adjuvanté par la courbe de la figure 4.3. Pour ce ciment, la ,
lente lente
pâle de consistance normalisée serait obtenue pour un rapport EtC = 0,254.
<,
, 100 101
iz,
W
rieur (n' 4), d'une huile légère. La cellule est équipée d'une grille à .:La partie supérieure de la cellule étant obturée par un bouchon adéquat
sa partie inférieure. Un piston sert à tasser le ciment dans la cellule 'et le robinet étant ouvert, amener par une aspiration modérée le liquide 1.
sous un volume V défini. -nanornétrique au niveau du repère supérieur (repère u" 1 : cf: figure 3.2b)
- Une balance précise à 0,001 g près. _ Fermer le robinet; enlever le bouchon; déclencher le chronomètre
- Un chronomètre précis à 0,2 s près.
- Du ciment de référence de surface massique (So) el de masse volumique
lorsque le liquide atteint le repère n° 2 sur le tube; l'arrêter lorsque le
liquide atteint le repère nO 3 sur le tube (cf. figure 3.2e). Relever le temps
[
l, à 0,2 s près et la température à 0, l 'C près.
)
(Po) connues.
.•...Des rondelles
- Du mercure
- Un thermomètre
de papier filtre· adaptées
pour mesurer le volume
au diamètre
V de la couche
précis à 0,1 °C près pour mesurer la température
de la cellule.
tassée.
de l'air
-.:,.
L'essai est répété une deuxième fois sur lc·même lit de ciment. Puis un
deuxième lit est préparé et essayé de la même manière. Soit f la moyen-
ne des quatre temps Ii ainsi obtenus.
l
ambiant.
Soit Pc la masse volumique absolue du ciment étudié. Sa surface massique
Bouchon
S est:
Piston 1 H _1__
dl!limilllnl le
volume V Ile
la cellule
-
Aspiration pour
amener le liquide
manomtulque
niveau du repère
au
~
Volume d'air
Dans cette expression
S = K Fr . Pc T; ."ro:I;j
K est la constante de l'appareil et IJ est la visco-
sUé de l'air à la température de l'essai (la norme en fournit les valeurs
ayam traversé
supérieur
la ccccje cie
ciment dansle numériques en fonction de cette température).
temps t
Cellule
3
Reperes
4
gravés
3-2.5 Etalonnage du perméabilimètre
Lit de Manolr*trt
ciment
conlp.1Ct~ La constante K de l'appareil est obtenue à partir de la relation précédente
par le Liquide
piston manoméjrique et d'un essai avec le ciment de référence. L'essai consiste à mesurer trois
fois le temps 1 sur trois lits différents de ciment de référence (9 mesures
Fig. J.] : 2 rondelles de
Grille
de temps au total). Soit to la moyenne des temps mesurés. La constante

Il
papier filtre
P,inâpt
dl' fOUClionl!emelll K a pour expression :
du pumt(lbilimtlrt 8 . Emplacement du lit de b· Po~ition du liquldo: e - Position du liquide
1 I-p rs+z:
de B/aiut
ciment dans la cellule manQlllélriquc nu d~~ut
de l·e~SlIi
I1mnQmétriqu~ au temps t
K; So' PO' -. --. ,,0,1 ryo
100
3-2.4 Conduite de l'essai
Le volume V de la cellule est mesuré à l'aide de mercure: [1
- Il faut peser une masse me de ciment telle que la compacité c du ciment - La cellule contenant un lit de ciment compacté comme indiqué précé-
une fois lassé dans fa cellule soit C = 0,500. La compacité est définie demment,la remplir avec du mercure. S'assurer que la cellule est rem-
comme le rapport entre le volume absolu Vc de ciment compacté dans plie en pressant une plaque de verre sur la surface du rnercurejusqu'à
la cellule et le volume V de la cellule: ce qu'il soit à ras du sommet de la cellule. Recueillir le mercure; le
~, vI" Ill, V peser; soit ln 1 sa masse mesurée à 0,01 g près.
0; c=-=-- ~ ln =c P
~ \1 V Pc (' C _ La cellule étant vidée du ciment, disposer deux rondelles de papier' filtre
>
~ La porosité p est définie comme le volu me d'air occlus contenu dans sur la grille de la cellule. La remplir de mercure et l'araser de la maniè-
< le lit de ciment cornpacté rapporté au volume total: re précédemment indiquée. Recueillir le mercure; le peser à 0,01 g près.
>
~
!
o .
p;--;I-c
V - \~

~ .
Soit m2 sa masse.

Soit PH la masse volumique du mercure à la température de l'essai (elle


n
-
~
-1
~ - Cette masse me de Ciment est mise en place dans la cellule pUIS corn- . d' é dl) L 1 d 1 Il 1 t ; [
J. est ln iqu e ans a norme. e vo ume c a ce u ces : !II

et pactée par le piston (cf. figure 3.2a); le lit de ciment ainsi compacté a "
J 2 l m -m -l
'/1 un volume V; la cellule est alors placée dans le rodage conique au som- v=--- , 1
~, met du manomètre. PH ~0
• 96 97 ~ ~
1
3 · ESSAIS SUR LE CIMENT ANHYDR~ 3-1.4 COlJduite de l'essai

Cinq pesées sont nécessaires comme indiquées sur la figure 3.1


_ml: masse du pycnomètre vide;
_ m2 : masse du pycnomètre

_ m3 : masse du pycnomètre
rempli d'eau distillée;
rempli de toluène;
r
_ ms : masse du pycnomètre contenant une masse m4 (me) de ciment et
-- complété avec du toluène. . ,~ .
1

3·1. Masse volumique absolue


,_ Repère C~?:! /
glllvé
"'"
distillée
'"I/
3-1.1 Objectif de l'essai

Il s'agit de mesurer la masse volumique absolue du ciment anhydre qui


varie en fonction de la composition du ciment, tout en restant comprise Fig. 1.1 :
entre 3.0 et 3,2 g/cm3. c::3::J ~ \:'~f:'"
= -
~ PtSÙS lIiceHairtS
Il la dilennina/ion
dt la /liane volumique
1 I~-
3-1.2 Principe de l'essai

On opère en comparant la masse (me) d'un volume connu de ciment (vc) Si p, est la masse volumique de l'eau à la température de l'essai, le volu-
à la masse (mt) d'un même volume d'un liquide dont la masse velu- me du pycnomètre est:
mique (Pt) est connue. La masse volumique du ciment (Pc) s'en déduit m2-ml
en écrivant : v=--
Ille
p,
Pc;p,-·
111, La masse volumique du toluène est alors:
nt3-ml
p,=--V-

3-1.3 Équipement nécessaire La masse ml de toluène remplacée par la masse f1I4 de liant est:

,
w
m, = m3 - (m5 - f1I4)
o - Un pycnomètre d'une contenance minimale de 50 ems.
>
r - Un liquide qui ne doit pas être réactif avec le ciment, du toluène par Le volume de liant remplaçant le liquide est:
z
< exemple (le benzène, cancérigène, ne doit plus être utilisé).
"zw mt m3-(ms-1114)
, - Une balance. La précision de la balance devra être adaptée à la masse
de l'échantillon utilisé. Soit me cette masse et LlIn la précision de la balan-
vc=-=
Pt Pt ,,
n
Ü
w ce ; alors: 7.

",
, .dm ::;2 X 10-4 me et la masse volumique du liant sera: ~
•~ précis à 0, 1 °C, permettant
m, ~
- Un thermomètre, de connaître la tempéra-
Pc =-;- e
< ture du laboratoire. c
W" 92 93
az
"
1
r
Gravillon (humide) : MG= G.(l + wG) = 1 100x 1,02 = 1 122 kg/ml
Sable (humide) : Ms = S. (1 + ws) = 755 x 1,05 = 793 kg/ml
Adjuvant du commerce: MA = A/ es(%) = 3,6/0,48 = 7,5 kg/m3
2 • PARTICUlARIUS DES ESSAIS
La quantité d'cau apportée par les matériaux est donc:
EMat = (MG- G)+ (MS- S) + (MA -A) = 22 + 38 +4 = 64 kg/m3.
CONCERNANT LESLIANTS
La quantité d'eau retenue par la porosité du gravillon est: HYDRAULlQU~S
Ep = G . AbG = 1100 x 0,01'= II kg/m-'.
./
La quantité d'eau d'apport devant être introduite dans le malaxeur est:
Ea = E - EMat + Ep = 145 - 64 + II = 92 kg/m3.

1-5,3 Qualité de l'eau requise


pour la confection des pâtes de ciment

L'eau potableconvienL pour la


pas possible d'utiliser de l'eau
confection des pâtes de ciment. S'il n'est
potable, il faut vérifier que l'eau dispo- 2·1. ~ormalisation
nible remplit les prescriptions de la norme EN 1008: concentration en
matières en suspension et sels dissous.
Les normes régissant les essais des ciments et des bétons connaissent une
Pour les essais de laboratoire, les normes demandent d'utiliser de l'eau certaine évolution due à la volonté d'harmonisation au niveau européen.
distillée en ce qui concerne les essais de référence (ceux qui permet- Les normes européennes exisrantes ont le statut de normes nationales;
tent de vérifier la conformité des matériaux et des appareillages aux ces normes sont référencées NF EN (la norme régissant la détermination
normes) et de l'eau potable pour les autres essais. des résistances mécaniques des ciments est ainsi référencée NF EN 196-
1) ; elles sont citées ici en abrégé (EN 196,1 par exemple).
Ces normes européennes peuvent faire référence à des normes référen-
cées ISO; il s'agit de normes internationales.
Les normes françaises sont référencées NF P 15 (quand elles concernent
les ciments) et NF P 18 (quand elles concernent les bétons) : par
exemple, la norme NF P 15-433 traite de la mesure du retrait des
ciments; la norme NF P 18-500 traite des bétons de sable. Lorsque ces
normes n'ont qu'un statut expérimental, elles sont simplement notées ici
P 15 ou P 18. C'est le cas de la norme P 18-416 qui traite du surfaçage
au soufre des éprou vettes. Cenai nes normes françaises n'ont pas d'équi-
valent au niveau européen; c'est le cas de la norme NF P 15-433 déjà
citée. D'autres coexistent avec des normes européennes; c'est le cas des
normes NF P 15-301 et EN 197-1 qui traitent toutes deux des ciments cou-
, rants. Dans ce cas la norme française est cohérente avec la norme euro- 1
z
g péenne, mais présente des exigences plus contraignantes ou certifie des
<, exigences non prises en compte par la norme européenne.
,, Indépendamment de ces problèmes d'harmonisation, les normes sont évo-
c
~ lutives, comme le sont les matériaux dont elles traitent. L'utilisateur d'une
z
,,<
norme doit donc toujours vérifier qu'il est bien en possession de la der-
nière version, ne serait-ce qu'en consultant le catalogue de l'AFNOR (sur
>, Internet: www.afnor.fr).
•• z
o 88
u
Il
l
quelle proportion d'extrait sec (c'est-à-dire d'adjuvant proprement dit) 1-4.4 Autres adjuvants
contient l'adjuvant du commerce. Pour cela on procédera conformément
à la norme EN 480-8 : Ce sont:
- pesée d'une masse mt d'adjuvant dans un cristallisoir (ml = 2 g), _les accélérateurs ou retardateurs de prise el les accélérateurs de dur-
- mise du cris ta IIisoir à l'étuve à 105°C ± 3 °C pendant 4 heures. cissement. Ils agissent, comme leur nom l'indique, sur la vitesse de la
réaction d'hydratation,
Soit m2 la masse d'adjuvant après refroidissement dans un dessiccateu-, _les entraîneurs d'air qui ont pour fonction de modifier la teneur en air
Le pourcentage d'extrait sec est: . du-béton durci-et sont utilisés pour préven-ir les effets du gel,
_les hydrofuges de masse qui améliorent l'étanchéité du béton en bou- [
extrait sec (%) = 100 m2 chant les pores créés par l'air occlus,
ml
-les rétenteurs d'eau qui réduisent la perle d'eau en diminuant le
Exemple: ressuage. [
Soit un adjuvant du commerce contenant 40 % d'extrait sec et que l'on
introduirait dans du béton à raison de 2,5 % de la masse de ciment; cela
conduirait, pour un béton dosé à 400 kg de ciment par m3, à mettre 10 kg
r
d'adjuvant par mô. Lorsque l'on injecte une telle dose, on introduit donc
4 kg d'extrait sec et 61 d'eau dans le béton, ce dont il faudra tenir comp- 1·5. Eau
te pour calculer le dosage réel en eau.
Associée au ciment, l'eau remplit deux fonctions: d'une part elle sert à
Par la suite, et sauf précision contraire, le dosage en adjuvant sera l'hydratation du ciment et d'autre part elle permet la fluidification de la
donné en masse d'extrait sec et exprimé en pourcentage de la masse pâte.
de ciment.
1-5.1 Différents états de l'eau
[
Dans l'exemple ci-dessus, le dosage correspondant à cette définition est dans la pâte de ciment durcissante
donc de 1 % d'adjuvant (4 kg d'extrait sec pour 400 kg de ciment).
Dès que j'eau entre en contact avec le grain de ciment anhydre, elle 1
réagit pour se combiner peu à peu avec ce grain et conduire, au cours
de la réaction d'hydratation, au ciment hydraté. A un moment donné,

1-4-3 Adjuvants permettant de diminuer


une partie de l'eau gâchée avec le ciment anhydre a donc été consorn-
mée par la réaction d'hydratation. On emploie l'expression eau liée pour
[
les quantités d'eau de gâchage
désigner cette eau; l'expression eau libre désigne l'eau non encore
consommée.
Ce sont les adjuvants les plus utilisés. Ils permettent. à ouvrabilité équi-
valente, de diminuer la quantité d'eau de gâchage des bétons et damé- • Eau liée
liorer ainsi les qualités du béton durci. L'eau liée peut l'être chimiquement: elle entre dans la composition chi-
mique de l'hydrate. C'est ainsi que le silicate tricalcique (C3S) s'hydra-
Il s'agit:
, te en présence d'eau pour donner un hydrate de composition 3CaO 2Si02
z - des plastifiants (type ligno-sulfonate), appelés aussi réducteurs d'eau, 5H20 noté en industrie cimentière C-S-H. Mais l'eau peut aussi être liée
t, qui permettent une réduction d'eau de J'ordre de 10 % à 15 %; physiquement à l'hydrate. Elle est alors piégée à l'intérieur des pores de
,
, l'hydrate. Eau liée chimiquement et eau liée physiquement sont néces- o,
- des superplastifiants appelés aussi fluidifiants ou hauts réducteurs 1
c
d'eau; ce sont des produits plus récents qui permettent des réduc-
saires à la constitution de l'hydrate. ,z
~
z tions d'eau supérieures, de l'ordre de 20 à 30 %. On évalue généralement la masse d'eau liée à l'hydrate (meÛ à 42 % i
,
<
Il en existe de trois types, naphtalène-sulfonate, résine mélamine et. de la masse de ciment anhydre s'étant combinée avec cette eau (mec) : 1, [
"
;
, plus récemment, éther polycarboxilique. mel = 0,42 mu
z i
8 84 85 l
L'expression de "pâte de ciment durcissante" sera utilisée pour désigner ~. Laitier granulé de haut fourneau (S)
la pâte de ciment dans sa transformation d'un état plus ou moins fluide
C'est un sous-produit de l'industrie métallurgique ayant des propriétés hydrau-
en un état solide.
üques. Il est obtenu par refroidissement rapide (trempe) de certaines scories
fondues provenant de la fusion du minerai de fer dans un haut fourneau.
1-2.2 Fabrication et composition du clinker
• Pouzzolanes naturelles (P au Q)
Le composé de base des ciments actuels est un mélange de silicates et d'alu- Les pouzzolanes naturelles sont:
minates de calcium résultant de la combinaison de la.chaux (CaO) avec _ _ des substances d'origine volcanique ou des roches sédimentaires ayant
la silice (SiOz), l'alumine (AI20]) et l'oxyde de rer (Fe203). La chaux une composition appropriée CP) ;
nécessaire est apportée par des roches calcaires, l'alumine, la silice et l'oxy- _ des argiles el des schistes activés thermiquement (Q).
de de fer par des argiles. Les pouzzolanes doivent leur nom aux cendres volcaniques de la région
Calcaires et argiles sont extraits des carrières, puis concassés, homcgé, de Pouzzoles, en Italie, qui étaient utilisées dans l'antiquité romaine pour
néisés, portés à haute température (1 450°C) dans un four. Le produit obte. la confection de liants hydrauliques.
nu après refroidissement rapide (la trempe) est le clinker Portland.
Les pouzzolanes n'ont pas de propriétés hydrauliques intrinsèques; mais,
Cette dénomination rappelle l'origine britanique de la redécouverte des en présence de la chaux libérée par le clinker au cours de son hydrata-
liants hydrauliques à la fin du XVIIIe siècle (les Romains savaient déjà tion, elles forment elles aussi des hydrates stables, semblables à ceux qui 1
fabriquer des liants de ce type) ; l'appellation de clinker évoque le mode sont formés à la suite de l'hydratation du clinker.
d'obtention du matériau; le qualificatif de portland vient du fait que l'{n-
génieur J. Smeaton trouva que le liant de sa fabrication, qu'il avait utili-
sé pour la reconstruction d'un phare en Cornouailles en 1756, "égalait en
Les constituants qui, par le même processus que les pouzzolanes, condui-
sent également à la formation d'hydrates stables sont réputés avoir des [
propriétés pouizokmtques,
solidité el en durobilité la meilleure pierre de Portland".
• Cendres volantes (Vou W)
Les oxydes se combinent
aluminates hydrauliques:
en début de fusion pour former des silicates el
Elles proviennent du dépoussiérage des gaz de combustion des centrales [
thermiques alimentées au charbon. On distingue:
- le silicate tricalcique : 3CaO Si02, que l'on écrit C3S et qui représen-
- les cendres volantes siliceuses (V) qui ont des propriétés pouzzolaniques ;
te 50 à 70 % du clinker,
-le silicate bicalcique: 2CaO Si02, que l'on écrit C2S (10 à 30 %),
- les cendres volantes calciques
et, parfois, pouzzolaniques.
(W) qui ont des propriétés hydrauliques [
-l'aluminate tricalcique: 3CaO AI20], que l'on écrit C3A (2 à 15 %),
• Schistes calcinés (T)
-c l'elumino-ferrite
C4AF (5 à 15 %).
tétracalcique : 4CaO

Le clinker. auquel on ajoute quelques pourcentages


AIZ03 Fe203

de gypse est ensuite


que l'on écrit
Ce sont des schistes que l'on porte à une température d'environ 800°C.
Finement broyés, ils présentent de fortes propriétés hydrauliques et aussi
Il
pouzzalaniques.

l
finement broyé (moins de 1ll0e de mm) de manière à obtenir une poudre
dont la masse volumique absolue varie de 3,0 à 3,2 g/cm3. • Calcaires (L, LL)
Pour pouvoir être considérés comme un constituant principal du ciment
les calcaires doivent être composés de 75 % au moins de CaC03' La teneur
1-2.3 Autres constituants des ciments

,
z Associés au ci inker, les autres constituants modifient les propriétés du ciment
totale en carbone organique (TOC) doit être inférieure à 0,20 % en masse
(LL) ou 0,50 % (L). L
grâce à leurs caractéristiques chimiques ou physiques. Dans la mesure où • Fumées de silice (0)
~
o
,
,
ils sont des sous-produits d'autres industries, ils contribuent aussi à en amoin-
drir le plix de revient. On appelle "constituant principal", un constituant entrant
Les fumées de silice sont un sous-produit de J'industrie du silicium et de ses [,
c alliages. Elles sont formées de particules sphériques de très faible diamètre
dans la composition du ciment dans une proportion excédant 5 % en masse. (de l'ordre de 0,1 um). Pour entrer dans la composition d'un ciment en tant
~
z
,>
c Ils sont indiqués ci-dessous. La lettre entre parenthèse qui suit leur déno- que constituant principal, elles doivent comporter au moins 85 % (en masse)

>,
z
mination est leur désignation
EN 197-1.
abrégée telle qu'elle est définie dans la nonne de silice amorphe et avoir une surface massique supérieure à J 5 m2/g.
Les fumées de silice ont des propriétés pouzzolaniques.
f
'*' 8 80 .L 81 ~ r'
1
Attention! Tous les calculs doivent être effectués en unités cohérentes.
.1
Exemple:
- Calcul de D :
H,= 16,8 crn (en exprimant Hl en cm, Ven cm3 et S en cm2) soit 0,168 rn,
Rc= 8,
1 = 30 s
e 0:::: 20 -c,
3' . .
K = 1,0045 x \0- avec 1/= 1,002 x 10-3 (cf. tableau 4.1 et relation page 74),

D=K Jl!f = 1,0045 x 10- 3J 0.jg8 = 7,5 x lü-Sm = 75 urn.

- Calcul de p :
Rc > 8,
V = 1 000 cm3 = 10-3 m3,
y,=26,5 x 103N/m3,
Yw= 10 x 103 N/m3,
W = 40 g = 40 x \0-2 N,

3
p y, .y.YRc 26,5x10x10· X 10- xJL=32%. Troisième partie
y,-ywW 10 16,5x 103 40 X 10-2 10 1

CIMENTS ET BETONS

,
,
,
•,
1z
,,
ë
1 l
",,
,
(

•, 1 [
,
Q
,
"0,
,"
z
,<
•.,
0

\
(
z
( 76 1
[
1
,bée avec les doigts dans la zone de lecture. En effet, ceci a pour consé-
---+= 1,00001 quence de modifier la hauteur du ménisque formé par l'eau au contact de
la lige au niveau de la lecture. Il s'ensuit une erreur de lecture non négli-
.... ..- ...... -- ...._-._- ...__ ....... geable,
,-1,01851
a
Un densimètre témoin sera plongé dans une éprouvette contenant de l'eau
H, et du défloculant dans les mêmes proportions que pour l'éprouvette de
mesure. Elle sera également maintenue à une température de 20°C.

<>:
H1

\ Avant de plonger le densimètre dans la solution, agiter vigoureusem:ent


hl2 la suspension avec l'agitateur manuel afin d'obtenir une concentration uni-

EprOUVtllf
Fig. 4.2:
de mtsure
e
- h forme sur toute la hauteur de l'éprouvette.

Au moment où l' agitateur est enlevé de l' éprouvette, on déclenche le chro-


QI'Gnl il après \/ nomètre et on plonge délicatement le densimêtre dans la suspension. Les
i"rod'''i" 1 lectures sont effectuées au sommet du ménisque aux temps 1 :::: 30 s,
du densimèlrt 1
1,2, 5, 10, 20, 40, 80, 240, 1 440 min,
Pour la même raison, G sera aussi le centre de la couche d'eau de hau- pour les trois premières mesures, le densimètre reste dans la suspension.
teur h qui entoure le bulbe et dont on mesure la densité moyenne. Pour les mesures suivantes, le densimètre est retiré après chaque mesu-
Dans l'éprouvette au repos avant introduction du densirnètre, la couche re, nettoyé et plongé dans une éprouvette d'eau maintenue à la même tem-
d'eau concernée par la mesure occupe une hauteur e < li. La différence pérature que l'éprouvette contenant la suspension. Le densimètre est plon-
(h - e) correspond à l'élévation du niveau du liquide après introduction gé délicatement dans la suspension 30 s avant chaque mesure.
du densimètre soit :
A chaque mesure, on relève la densité lue r et on note le nombre de gra-
a~h-e~(V+v)/S ci donc e~h-(V+v)/S duations R correspondant.
La profondeur moyenne HR de la couche de liquide concernée par la mesu-
re est donc:
4-6.2 Etalonnage et correction
e
HR~HI+2~H'+2 1 ( h- (v+v))
-S- La lecture effectuée sur le densimètre à un instant t doit intégrer un cer-
, tain nombre de corrections:
~ - CI: correction due aux variations de température au cours de l'essai.
l Si l'on considère que v est négligeable devant V, on peut exprimer la for-
mule d'étalonnage du densimètre de la façon suivante: Cette correction est nulle si l'on travaille dans un bain thermostaté à
~
20°C. En revanche, si la température est variable, on évalue la correction
~ à apporter sur la lecture du ménisque en étalonnant le densirnètre dans

,
~
,
HR ~H, +î(h-~) une éprouvette
usuelles d'essai.
- Cm : correction
d'eau distillée, portée aux différentes températures

due à la hauteur du ménisque. Les lectures sont effec-


3
?, tuées en haut du ménisque car les suspensions sont en général opaques
4·6. Conduite de l'essai surtout en début d'essai. La lecture réelle se situe quant à elle au niveau
de l'eau, ce qui justifie celte correction.
1
- Cd : correction due au déf1oculant. Celui-ci déplace en effet légèrement
4-6.1 Lecture du densimètre
le zéro du densimètre.
Les mesures ne se feront que si la température s'est stabilisée à la tem- La lecture corrigée prend en compte l'ensemble de ces corrections et s'ex-
pérature du bain thermostaté (20 °C en général) et avec un densimètre par- prime par:
faitement propre. En particul ier, la tige du densimètre ne doit pas être tou- Re = R +m avec m:::: Ct + Cm + Cd
72 •o
73 r-•
1
t
Les aléas combinés des conditions climatiques - et donc hydriques - qui
influent sur les teneurs en eau du sol, et de la mise en œuvre, font qu'il
4 · ANALYSE GRANULOMETRIQUE [
est nécessaire de déterminer les indices C.B.R. pour un ensemble de condi- t t
tions couvrant l'ensemble des cas possibles.
Il convient donc de procéder à une étude C.B.R. selon le processus suivant: PAR SEDIMENTOMETRIE (NF P 94-093) [
- saturation à 4 jours d'immersion,
- masses volumiques sèches obtenues à l' énergie Proctor Normal, à l'éner-
gie Proctor Modifié, à 20 %'de l'énergieProctor Normal (Il coups par
couche au lieu de 55),
[
- 5 teneurs en eau harmonieusement réparties dans une large plage cou-
vrant tous les cas possibles du chantier.

On trace deux graphiques (fig. 3.10 et 3, II page précédente).


4·1. But de l'essai [
La lecture de ces deux graphiques, pour des teneurs en eau identiques, L'analyse granulométrique par sédimentométrie s'adresse à des échan-
permet alors de donner une réponse satisfaisante sur la portance du sol
support de chaussée, compte tenu des aléas du chantier.
tillons de sols ne contenant que des éléments
100 um, c'est-à-dire ce qui est désigné
de diamètre inférieur à
sous l'appellation de sols fins.
[
Elle complète l'analyse granulométrique par tamisage qui est limitée aux
grains de diamètre supérieur à 0,063 mm. Elle perrnet de tracer la cour-
be granulornétrique des éléments fins jusqu'à un diamètre d'environ 2 urn.

L
"vz
,
4·2. Principe de l'essai
1
2
.; Lors de la décantation de grains solides en suspension dans l'eau, les
[
0
grains les plus gros chutent plus rapidement que les plus petits. La vites-
~
,
~
se de chute des grains est directement liée à leur diamètre D (loi de
Stockes). Cette vitesse de chute peut s'exprimer simplement par le quo-
(
0
u tient de la distance parcourue par la particule dans sa chute par le temps
j de parcou rs.
,
0
, Lors de la décantation d'un mélange de grains de différents diamètres en
[
0

(
, suspension dans l'eau, à un temps donné et à une profondeur donnée, les
•,z plus gros grains se trouvent à une profondeur plus grande que ceux de
,
,, diamètre inférieur. Il en résulte que la densité du mélange eau-grains à
cette profondeur est variable avec le temps, diminuant au fur et à mesu-
l
z, re que les grains de plus en plus fins se déposent.
"
1
"0
Le but de la sédimentométrie est de relier la densité lue, d'une part, au
diamètre des grains encore en suspension, et d'autre part, au pourcen-
l
, tage pondéral de ceux-ci par rapport au poids total de l'échantillon en
,
, suspension. Ceci permet de tracer une courbe granulométrique des élé-
",
el ments fins sous forme des tamisats cumulés, en fonction des diamètres 1
,
( des particules. ~
o
Ilii ~ 68 69 , [1
7 t
JI 2. On met le tout dans un bac rempli d'cau, la plaque de base étant Un Ctfectue simultanément les mesures de l'enfoncement et de la force exer-
peu écartée du fond pour permettre le passage de l'eau. Un campa.
cée et on note (sans arrêter le poinçonnement) les forces qui correspon-
rateur tenu par un trépied placé sur le moule mesurera les variations
dent aux enfoncements suivants:
de hauteur de "échantillon. On remplit d'eau et lon note la lecture
).-~A _ u:.
de la mesure donnée par le cornparateur au début de l'essai.
.<m,rQ{,
;~ro~èëlp~nt 0,6251 t,25 12,0 12,5 15,0 1 7,5 tO,O
Dans le cas normal, laisser l'imbibition se poursuivre pendant 4 jours (96 em-~s~'demesure (min) 0.5 1t 1 t,5 12 14 16 8
heures à plus ou moins J heure). A la fin de l'imbibition, on note le gon-
flement.

-; Mesure de la teneur en eau apr~s imbibition [


Cette détermination se fait à partir d'au moins 2 prélèvements que l'on
Comparateur
fait de part et d'autre de l'empreinte, dans la région qui a été soumise au
poinçonnement. La mesure de la teneur en eau doit suivre immédiatement
Surcharge annulaire l'opération de poinçonnemenl.

Disque perforé de gonflement

Disque papier filtre 3-4.5 Expression des résultats [


Moule C.B.R. Le procès-verbal d'essais comporte les indications suivantes:

Fig. J.7: Plaque de base


- Contrôle du poids volumique sec Yd de l'échantillon compacté.
[
On a pesé l'ensemble moule + plaque de base + échantillon compacté,
-cu·
ImbibiliontlgQnf1~mtnl IL _
1 aussitôt après le compactage. De même, on connaît le poids de l'ensemble
, moule + plaque de base avant "essai. On en déduit le poids de I'échan-
U
z • Poin!onnement tillon compacté et donc lepoids volumique apparent humide yconnais-
~ sant la teneur en eau IV de l'échantillon. Le poids volumique sec Yd est
~
o"
On utilise une presse qui est munie
d'un piston de poinçonnement de
alors:
y
[
diamètre 4,96 cm (section =
t~ rd= l+w
, 19,3 cmz). el qui est pourvue d'un
contrôleur de cadence ainsi que On devrait retrouver le poids volumique maximal de l'essai Proctor [
8 d'un comparateur permettant de Modifié. Si la différence correspond à plus de 50 g par dm-', il y a eu
J
o suivre les enfoncements au IIJOOe faute ou erreur. et il faut recommencer l'essai.
•,
,
e
de mm près.

On place l'échantillon sur le pla-


- Conditions d'imbibition. Les conditions opératoires doivent être pré- [
,< Fig. 3.8:
Mochine aUlomo,;qut teau. bien axé sur le piston de poin-
cisées sur le procès-verbal d'essai:
z , pour poinrOlllltmelll çonnement. Les charges annulaires
- soit l'échantillon est testé à la teneur en eau wopn'
,,• CU.
o l'h. G~urhfflfHl"i. sont remises cn place (leur trou
- soit il y a humidification pendant 96 heures,
,
,
z jwrISCRfG·OUIU central laisse le passage au piston - soit il y a humidification complète (préciser le nombre d'heures).
de poinçonnement). On amène la - Gonflement pendant l'imbibition. On l'exprime en «gonflement

i;, lige au contact du sol el quand l'aiguille dynamométrique de la presse


commence à bouger, on arrête le mouvement et on met le comparateur à
zéro.
linéaire relatif», par rapport à l'épaisseur h;; 127 mm de l'échantillon
à l'origine:
ilh
l
~
t•
Puis la presse est actionnée à une vitesse constante d'enfoncement égale g=-IOO
,
<
à 1,27 mm/min (1120e de pouce/min), le mouvement étant régulé, soit de
.111 : gonflement mesuré;
h


~ 64
manière automatique, soit en suivant le cadence mètre de la machine. On
h : hauteur initiale.

65
~ [
*
8. Pour les points suivants, augmenter à chaque fois la teneur en cau de 3-3,6 Détermination de l'Optimum Proctor
2 % el recommencer les mêmes opérations. De manière pratique, ceci ~ Normal (O.P.N.)
conduit à ajouter les quantités d'eau suivantes:
- moule Proctor, ajouter 50 g d'eau à 2 500 g de sol, Le tracé de la courbe ')fi = J(w) permet de déterminer la valeur maxima-
- moule C.B.R., ajouter 110 g d'eau à 5 500 g de sol.
9. Tracer la courbe de la terreur en eau w mesurée après chaque essai en
le du poids volumique sec Jd c'est-à-dire l'Optimum Proctor Normal
(cf. figure 3.5). Il
fonction du poids volumique -yd obtenu.

On-en déduit la position de t'Optimum Proctor et le couple (wopn; yd maxi)


correspondant (figure 3.5) : GIl [
- si on a effectué un essai Proctor normal, on a un Optimum ProClor ~
Normal ou «O.P.N.». 18
- si on a effectué un essai Proctor modifié, on a un Optimum ProClor
Modifié ou .O.P.M.».
16 //
.- .......•..
<,
Nota: Avant d'arrêter les essais, il faut s'assurer que l'optimum a été atteint
et largement dépassé. On observe l'évolution du poids humide du sol corn- /
/ "
'<,
[
pacté dans le moule après arasement. / " "
14
Avant l'optimum, la variation du poids humide de sol compacté, d'un <,
essai au suivant, est nettement supérieure à la quantité d'eau ajoutée (50 g
ou 110 g selon l'essai). Après l'optimum, cette variation est nettement
[
inférieure à la quantité d'eau ajoutée. On constate en effet que la pente 12
de la courbe est plus accentuée dans la partie sèche par rapport à la par-
tie humide.
5 10 15 20 2S Iw%1 Fig. J.5:
Oplimum Psoaor
[
3-3.5 Présentation des résultats Deux cas sont possibles:
_ essai à énergie modérée ou essai Proctor Normal. On détermine le couple [ 1
Les calculs et les résultats peuvent être présentés dans un tableau du type "'Id maxi obtenu pour wopn qui est la teneur en eau de l'Optimum Procror
suivant: Normal (OPN),
",,~I~ ~' . :..~:.-. . - . _ essai à énergie importante ou essai Proetor Modifié. On détermine éga-
[
! ,1'.
.."
" "
.Siéeilication~
-"',c.. ""
û. Point n° 1 Point n: 2, Point n~...... lement le couple ')fi maxi pour wopm (Optimum Proctor Modifié).
Teneur en C.;lU : Donc, sur un chan lier, et en fonction des spécifications du cahier des
7.

,
Poids total humide
Poids total sec
Tare
PI,
Po
Pm
clauses techniques particulières qui précise si l'essai de référence est
un essai Proctor Normal, ou un essai Proctor Modifié, on doit véri-
fier la teneur en eau naturelle (wn) des sols à compacter et la compa-
l
~ Poids de reau Pe=Ph-Po
Poids du sol sec rer à la teneur en eau optimale obtenue au cours de l'essai de corn-
[
PSS=Ps-Pm
f Teneur en eau n" 1 w=Pe t Pss pactage.
Teneur en eau nO 2
Teneur en eau moyenne Par exemple, pour un essai Proctor Normal:
Poids volumique sec:
- si \v" = .vopn, le compaciage est effectué,
i
.,
<
Poids total humide
Poids du moule vide
Ph
Pm - si \Vn < wopn, le sol doit être arrosé avant compactage jusqu'à atteindre r
Poids du sol humide Psh=Ph-Pm WOPrl'
•e, Tabltau 14 : Poids du sol sec Pss = Psh 1 ( 1 + w )

t,
Essai Proc/or .
Exploita/irJ/l des rbilllalS
Volume du moule
rd
V
yd = Pss 1 V
- si wn > wopn, le sol doit être aéré pour sécher. En cas de mauvais temps,
le compacter superficiellement afin d'empêcher l'eau de pluie de s'in- [
,< lxpirimtnlOUX
filtrer puis l'aérer lorsque le beau temps est de retour.
f;. 60
61 [1
l
'l L'expérience montre que, lorsque l'on compacte un sol, suivant un pro.
cessus normalisé bien défini, à différentes teneurs en eau, on obtient Un
'. Dame Proctor
t'est un tube cylindrique, avec un mouton actionné par une poignée. Deux
matériau dont le poids volumique évolue.
dames sont disponibles en fonction de l'intensité de compactage désirée
Si on représente sur un graphique (fig. 3.1, page précédente) l'évolution (lig. 3.2) :
du poids volumique sec yd (qui représente la quantité de matière solide
par unité de volume) en fonction de la teneur en cau w pour différents
c.Ia dame P.N. (la plus petite), utilisée pour l'essai Proctor Normal,
_la dame P,M., utilisée pour l'essai Proetor Modifié.
r
essais de compactage menés de manière strictement identique (en parti. ,...,. .,~ _, l ,
culier à énergie de compaciage constante), on obtient une courbe présentant rede dame 'V(mm) : . P{g)~' ,lia~i~l!r;de,_chu~eI!!'!D).·-
un poids volumique sec maximum pour une teneur en. eau optimale.
P.N. 5J 2490 305 1 Tableaa l.1 ,
Rappel: CaracliriJ/iques dtS
P.M. 51 4535 457
- poids volumique sec: yd = (poids du sol sec) 1 (volume échantillon),
- teneur en eau: w = (poids sec - poids humide) / (poids du sol sec).
dalUs p(Jljf t$Sai Pioeor
[
Il existe donc une teneur en eau particulière w optimum, notée WOP11 pour 3-3.3 Préparation de l'échantillon
laquelle le compactage conduit à un poids volumique rd maximum.
L'essai Proctor permet de déterminer ces conditions particulières. • Quanlité à prélever
Elle dépend du moule qui sera utilisé. En effet, la courbe expérimentale
donnant l'évolution du poids volumique yd en fonction de la teneur en
3-3.2 Équipement nécessaire eau w sera définie, au mieux, par 5 points. 11est préférable, si cela est
possible d'en obtenir un ôe. En conséquence, la quantité de sol à prépa-
• Moule Proctor rer pour réaliser 6 essais sera:
C'est un tube métallique cylindrique, ouvrable en deux demi-coquilles, _ dans le cas (en principe rare) d'utilisation du moule Proctor :
que l'on peut fixer sur une plaque de base, et muni d'une hausse. 6 x 2,5 kg = 15 kg de sol,
•uz Il existe deux moules: _ dans le cas du moule C.B.R. (cas général) :6 x 5,5 kg = 33 kg au moins.
~ -le moule Proctor (le plus petit), utilisable pour les sols fins,
2 -le moule C.B.R.,le plus utilisé. Il sert aussi pour l'essai C.B.R., d'où
• Choix du moule
; Il dépend de la grosseur D des plus gros grains du sol:
son nom, et comporte de ce fait un disque d'espacement qui en réduit
la hauteur utile (figure 3.2). _ Si D:::;; 5 mm (et seulement dans ce cas), le moule Proctor est autorisé,
,
~ mais le moule C.B.R. est conseillé.

8 Moule D'(mm) H(mm)


" . • 1: • ~ ~' .•.• '~. !.l' J'~ ',''., , _ Si 5 < D:S;; 20 mm, utiliser le moule C.B.R. Conserver ce sol intact, avec
j
Of'. '! 'f';::- _:~;"., :-'tI tous ses constituants.
o Proctor 101,6 - Si D > 20 mm, tamiser à 20 mm, et peser le refus:
•, Tableau J./ : 117
o Caractéris/iqu(s C.B.R _ si refus :s;;25 %. l'essai se fuit dans le moule C.B.R., mais sans y
, des moults
152 152 dont disque d'espacement,
intégrer le refus (échantillon écrêté à 20 mm),
,(
pour essai Poxtor
épaisseur 25,4 mm, soit H utile = 126,6 mm
_ si refus> 25 %, l'essai Proctor ne peut être fait.
z,
,
,
,z • Homogénéisation
Elle est effectuée à la main ou au malaxeur. Briser les mottes mais pas
~
les éléments pierreux,

~ • Dessication partielle
'0
S'il y a des éléments de plus de 20 mm, il faut tamiser, et on ne peut le
:
, Fig. 3.2:
faire avec un sol humide. Dans tous les cas, il faut amener w à une valeur
Appartil/ag( Proctar-
,
i; IIpportillage C.S.R.
::::J.J-.,.-" •
nettement inférieure à la teneur en eau optimale recherchée, car on fera
,
,
( DtJn."'t~1 CONTROUoB 1
des essais à des valeurs croissantes de w. o
~ 56 57 ~
2-4.5 Conduite de "essai 8. Mesurer à vue les hauteurs hl et h2 (figure 2.12). La mesure de hl n'est
pas toujours aisée et l'équivalent de sable ESV qui en résulte est donc
Le matériel et le sable tamisé à 5 mm étant préparés, on effectue les opé k
entaché d'incertitude. Ceci conduit à procéder de manière plus préci-
rations dans l'ordre suivant (figure 2.13):
se pour déterminer "équivalent de sable ES, en utilisant la méthode
l. La solution Iavante est placée dans une bonbonne de 5 l située à 1 rn
au-dessus du fond des éprouvettes,
cé et il est relié au tube laveur.
le dispositif si phonique est arno-,
de la mesure au piston selon le mode opératoire suivant.
9. Descendre Iemernent le piston taré dans le liquide à travers le flocu-
lat, le manchon prenant appui sur le bord supérieur de l'éprouvette, et
l
2. On dispose de deux éprouvettes propres pour chaque sable étudié et
'on prendra Îa moyenne des 2 résultais obtenus.
l'immQbiliser
Ces opérations
au contact du sable. ,Mesurer
sont identiques pour les deux éprouvettes
h '2'
réalisées sur
[
L'ensemble de ces procédures, schématisé figure 2.13. est effectué selon
chaque sable. Les mesures hl. h2. h'2 doivent être faites avec la précision
le protocole suivant:
du millimètre.
3. Emplir les éprouvettes avec la solution lavante jusqu'au premier trait.
4. Verser la quantité de sable voulue en veillant à éliminer les bulles d'air. Précautions:
Laisser reposer 10 min. _ Matériel très propre. Solution lavante de fabrication récente.
5. Boucher les éprouvettes el les agiter : mouvement rectiligne et hori-
zontal de 20 cm d'amplitude, 90 allers et retours en 30 s (effectués de
_Attention aux petits orifices du tube laveur. Les nettoyer
_ Eviter toute vibration pour les éprouvettes en cours d'essai.
si nécessaire.
[
manière automatique par la machine).
Expression des résultats. On calcule, pour chaque éprouvette, ESV et
6. Laver el remplir les éprouvettes, avec le tube laveur. Pour cela, rincer
ES avec une précision décimale et on retient les moyennes arithmétiques,
le bouchon au-dessus de l'éprouvette, faire descendre le tube laveur
arrondies chacunes à l'entier le plus proche.
en le faisant tourner entre les doigts: on lave ainsi les parois intérieures
de l'éprouvette. Laver le sable en faisant descendre et remonter len-
temeru le tube laveur dans la masse du sable pour faire remonter les
particules fines dans la solution supérieure.
7. Sortir le tube laveur (et fermer le robinet) lorsque le niveau du liqui-
de atteint le trait supérieur puis laisser reposer 20 min en évitant toute
vibration. La tolérance sur le temps de repos est faible (plus ou moins
10 s), car la hauteur du floculat dépend fortement de celui-ci.

\' ~i~lf~v' .: ~
Ill"
"'-,_ >~?'~~·:::;,f'~t~ .. ,~- ;
~!i.·::'f~·"
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\\
.'. ····+:""1 'I.i::~;"·'
; ~;-
\. 1 '.'~' •

.,. _:~,~, ~~~,'<: ~" i " :~

.-
i, 1. Remplissage de la solution la vante jusqu'au premier trait.
,
,,
c 1
t ~.
.~
••• 2. Pesée de 120 g de sable sec ou 120 (1 + IV) de sable humide .
... t.. : '<1
3. Imbibition du sable pendant 20 min dans la solution lavante.

\z j.
f' : l 4, Eprouvette secouée (90 cycles en 30 s), lavage du sable avec la solu-
, , -j Lion lavante.
c
F'
! . l 5. Début de la décantation.
-"------"':-7·:~~1 {~'- -:_,',_ L ; ".
[
10':
~ Ig.l.n: 6. Mesure de la hauteur de sable b: et de la hauteur hl de l'ensemble sable
~
~
ucr~rtdt ESV
e Pli.Gludul . ,': .C'. ,-""'?
~:~'.':' &.'. ;.. ;.;'• ..-.' ~ 'nr,~,',~.. plus floculat après 20 min de décantation .
\:!,~'"--,'~.f
,< lH ••i·i"*',!SCREG·(hfJI ••• _ ..~~.
'"/ ,', j' ". ' ~ _
=A" 7. Mesure de la hauteur de sable h'2 au piston. II>
o
~ 52 53 r

[
1
nue dans le matériau (ou dans la fraction 0/50 mm lorsque Dma;t, > 50 mm), • Pra<édure de l'essai
et procéder tel qu'indiqué ci-dessous (Dmax < 5 mm),
f", •. ···t, '-, ~(i" •.. ~_, q.p," \>f,·~>:;/':~{tt',,":';'l"~'~':;!-à
1;"'-· ~.••
- Si Omar. est inférieurà 5 mm : prélever une masse humide, m, telle que ~'t .Ctnémattque
. .' -. ."
du dosage'
. .., ·~1.. . ,-".",
. -; _.t- ~H :;~)ç,0!Dmen~lr~ ,-"z
..: ,:::'.-
ln> 200 Dmax. Après quartage, préparer trois prises d'essai de 30 à 60 J, Ajout de 5 cmô de bleu puis aller 1re phase: addition de bleu de
g pour des sols très argileux à argileux et supérieur à 60 g pour des sols en 2. méthylène par pas grossier (5 cm3)
moyennement à peu argileux. La première prise d'essai de masse fil hl est suivi du test de la tache au bout de
utilisée pour la détermination de la valeur au bleu de méthylène. La deuxiè- Imin±tOs.
me, de masse nlh2 sert à déterminer la teneur en eau de J'échantillon d'cs-
2. Test de la tache au bout de Si le test ëst positif avec moins de
sai, tandis que la troisième, de masse mh3. sert à faire face à l'éventua-
1 min± IDs: 10 cm3 de bleu de méthylène,
lité d'une deuxième détermination de la valeur de bleu. recommencer l'essai avec une prise
- si lest négatif, retour en 1 ;
L'essai est donc effectué sur la fraction granulométrique O/5mm du maté- - si test positif, aller en 5. d'essai plus importante.
riau. En effet, ce sont principalement les éléments les plus fins (inférieurs 2e phase: au premier test immédiat
3. Ajout de 2 crns de bleu puis aller
à 2 urn) qui contiennent la fraction argileuse. Celle-ci donne l'essentiel en 4. positif, on ajoute le bleu par pas fin
de la réaction au bleu de méthylène et exprime donc de manière quanti- (2 cmê) car la suspension est en
fiée la sensibilité du sol à l'eau. voie de saturation.

L'échantillon de masse m!JI est mis à tremper dans 500 ml d'eau démi- 4. Test immédiat de la tache après
néralisée et dispersé avec un agitateur à ailettes tournant à 700 ± 100 tr/min 1 min:
pendant au moins cinq minutes, et jusqu'à disparition de tout agglorné- - si test négatif, retour en 3 ;
rat de matériaux. Le tout est maintenu en agitation permanente, pendant - si test positif. aller en 5.
toute la durée de l'essai, à une vitesse de 400 ± 100 tr/min. 3e phase: confirmation du test
5 - Effectuer 5 fois la confirmation
du test toutes les minutes positif pendant 5 minutes.
• Test de la ta<he Tableau 1./ :
pendant 5 minutes:
Proâdurt dt riali~ation
- si test négatif, retour en 3;
Le dosage consiste à injecter de l'mai ail bl(u de
- si test positif, fin du dosage. mithJlènt
successivement des doses bien
déterminées de bleu de méthy-
Expression des résultats
lène dans la suspension de sol,
jusqu'à atteindre la saturation - teneur en eau de l'échantillon:
nlh2-ms2
des particules d'argile. Le test w;::::
ms2
de la tache permet de repérer
l'instant de cette saturation. - masse sèche de la prise d'essai:
On prélève une goutte de liqui- m;::::~
o l +w
de dans le bécher contenant le
- masse de bleu introduite (solution à 10 gll) : B = V. 0,01
sol imbibé de bleu, et on dépo-
se celle-ci sur le papier filtre - valeur de bleu pour des matériaux tels que Dmax < 5 mm :
J
o, Fit. 2.9: maintenu horizontalement en 100 VBS=JL
, îen d( la loch/!!
o Ph. Gat«/ttrllk.i.joMrl l'air (diamètre du dépôt com-
mo
,,
c
$CREO·OuII pris entre 8 et 12 mm).
- valeur de bleu pour des matériaux tels que Dmax > 5 mm :

VBS=! ClOO
\z Deux cas sont possibles:
o
,
o
Dans les deux cas, la valeur de bleu du sol, VBS, est exprimée en grammes
- la goutte centrale bleue est entourée d'une zone humide incolore: le de bleu pour 100 g de matériau sec.
,
,
, test est négatif, La valeur de bleu quantifie ainsi le degré d'argilosité du sol. Il constitue
,
t - la goutte centrale bleue est entourée d'une zone humide teintée de bleu: l'un des paramètres importants de la classification des sols en vue des tra-
,< le test est positif. vaux de terrassements.
~ 48 49
1j
Description de l'essai. 1. Faire un rainure dans l'axe de la coupelle, l'ou.
til étant sensiblement perpendiculaire à celle-ci (fig. 2.5).
'~·.Détermination de la teneur en eau w
'1. Prélever un peu de mortier de part et d'autre de la rainure.
2. Placer l'ensemble du prélèvement sur un verre de montre de poids T.
3. Peser immédiatement, soit w.
4. Mettre à l'étuve à 60°C jusqu'à dessiccation complète et poids stable
(24 h environ).
-5. Peser l'échantillon' sec immédiatement à la sortie de l'étuve ou alors

B --
_:01 ~ après refroidissement dans un dessicateur, soit Wd.
6. En déduire la teneur en eau w de l'échantillon:
B-B (W-7)- (Wd-7)
IV 100
(Wd-7)
Fig. 2.5:
Vue de dessus
w: teneur en eau (exprimé en %),
T: poids de la tare,
-.-
/)ocM""nlAF/iOR LI
1
.

W: poids de l'échantillon humide, y compris la tare,


2. Tourner la manivelle, de manière très régulière, à raison de deux chocs Wd: poids de J'échantillon sec, y compris la tare.
par seconde. On observe le fond de la rainure et on compte le nombre de Expression des résultats. La limite de liquidité est déterminée à partir
chocs nécessaires pour que celle-ci se referme sur 1 cm environ. La Iimi- de la représentation graphique de la teneur en eau w, mesurée à chaque
te de liquidité est la teneur en eau de l'échantillon lorsque la fermeture essai, en fonction du logarithme du nombre de coups correspondant.
se produit en 25 chocs (fig, 2.6).
La limite de liquidité est la teneur en eau lue sur le graphique pour
N = 25 coups. Elle s'exprime en pourcentage arrondi au nombre entier
le plus proche (figure 2.7).

ê
~

B -- '-B
~,~ .
79

'---.L- Lèvres~-B 78

Fi s. 1.6, 1
77
~
Fermt/ure de /0 raimm 1 Vue de dessus
i ••r"( AFNOR
[)o(~

,, 76

-
e
, 3. Recommencer l'opération 4 à 5 fois avec des teneurs en eau décrois-
sn
,, santes et telles que le nombre de chocs à chaque essai soit compris entre
7S

\
z
15e135: t--
,
c
74
1-- f
-silenombredechocsllaé,éinférieuràI5,laissersécherunpeu, 1111111111 111111111111!!1!!1!!!!!!!!I!!11 1 IogN Fi•. 2.7,
~ - si le nombre de chocs n est supérieur à 35, humidifier légèrement et bien rs 2." 3. 3S' ~:;::;"""iO"
~
~
(Il
homogénéiser le sol avant de reprendre l'essai.
Pour chaque essai tel que 15 < Il < 35, déterminer la teneur en eau w.
• •
lnombredcchocsdelaroupdlel dew=f(logN).

Détmnina/ion de wl
[
i44 45

1
, 1 l
à celle époque ont été repris el modifiés par Casagrande, afin que leur inter~ !2-2.3 Principe de l'essai
prétation puisse permettre d'établir un lien entre la teneur en eau du sol
et son comportement. L'essai s'effectue en deux phases.
Les résultats à partir de ces essais permettent de prévoir le corn.
obtenus 1. Recherche de la teneur en eau wL pour laquelle une rainure de dimension
portement des sols pendant les opérations de terrassement, en particulier
sous l'action des variations de teneur en cau.
normalisée, pratiquée dans le sol disposé dans la coupelle de Casagrande l,
se ferme sous J'action de 25 chocs appliqués de manière normalisée. r
2. Recherche de la teneur en eau wp pour laquelle un cylindre de sol de
diamètre 3 mm, confectionné manuellement,.se fissure lorsqu'on le sou-
2-2.2 Définitions et terminologie lève.

Les limites d'Atterberg sont des teneurs en eau pondérales, caractéri s, 2-2.4 Équipement nécessaire
tiques du sol. Elles correspondent à des comportements particuliers de
celui-ci sous l'action des variations de la teneur en eau. Ces limites Sont • Pour la préparation du sol
déterminées sur la fraction de sol passant au travers du tamis 400 urn,
_ Tamis à mailles carrées de 400 um d'ouverture,

Les deux limites utilisées SOIll :


- wl. limite de liquidité (teneur en eau d'un sol remanié caractérisant la
_ bac de manutention (30 x 20 x 8 cm),
_ récipient de 2 1. !
transition entre un état liquide· le sol est humide et déformable - et un • Pour la détermination de wl
état plastique), _ Appareil de Casagrande (fig. 2.2). Il est constitué d'une coupelle nor-
- wp, limite de plasticité (teneur en eau d'un sol remanié caractérisant malisée, montée sur un support métallique avec manivelle, le tout étant
la transition entre un étal plastique et un état solide· le sol durcit et se fixé sur un socle en bois bakélisé. L'ensemble permet de faire torn-
fissure).

A partir des résultats obtenus, on détermine deux paramètres (figure 2.1) :


ber la coupelle d'une hauteur de 10 mm sur le bloc de bois dur, chaque
choc entraînant la fermeture progressive de la rainure pratiquée dans
l'échantillon de sol, celle-ci ayant été effectuée à l'aide de l'outil à
l
rainurer.
-Ip, indice de plasticité. Cet indice définit létenduc du domaine plas-
tique du sol entre les limites de liquidité et de plasticité:
Ip = \VI - \Vp

Etat solide Etat plastique Etat liquide


[
1 1 1 •

Fig. 1.1 :
o wp wl teneur
en eau
[
Rtprtstnla/ion Ip

i,
drs limitts d'Alltrbtfg 1 1
[,
,
e - le, indice de consistance. Cet indice prend en compte la teneur en eau
, du sol à l'état naturel pour la fraction inférieure à 400 urn :
•, IV

~
z
, le= wl-w [
e Ip fig. 2.1 :
, Apparti/ de CusosrClllor
"• IVI limite de liquidité,
: a ou/il à raimu'U
[ 1
~ w: teneur en eau à l'état naturel, 1. Casagrandc. professeur au Messachussets lnstitute of Technology el à Harvard. L'un
>
,< Ip: indice de plasticité (lp = wl- IVp). des fondateurs de la mécanique des sols moderne dans les années 60.
~ 40 41
, , ,
1 • PRESENTATION GENERALE
[

1·1. Contexte
Dans les travaux de construction routière, le rôle du sol support est consi-
dérable el il conditionne largement la durée de vic de l'ouvrage.
Le mouvement des terres qui s'effectue lors des travaux de terrassements
[
doit conduire, dans l'idéal, à un équilibre volumétrique des déblais el des
remblais. Ceci implique que les matériaux utilisés soient parfaitement
connus, afin que les conditions de mise en œuvre soient correctement adap- [
tées.
De plus, l'assise de chaussée est constituée de matériaux rocheux natu-
rels qui doivent répondre à de nombreux critères de qualité, pour que la
chaussée proprement dite repose sur un support présentant de bonnes carac-
[
téristiques mécaniques, excluant la rupture ou les déformations excessives.
La norme NF P 11-300 définit la classification des matériaux naturels uti-
lisables dans la construction des remblais et des couches de/orme d'in-
[
frastructures routières.

[
1·2. Document de référence: [
Guide des terrassements routiers1
Ce document, contractuel dans tous les travaux de terrassement, propo-
se une classification des sols utilisables en remblais et en couches de forme
[
d'infrastructures routières à toutes les étapes du projet:
- reconnaissance des tracés et des gisements de matériaux,
Il _ établissement du projet: conditions d'utilisation propres aux différentes
classes de matériaux rencontrés,
- suivi et contrôle des travaux.
[
1. Publication SETRA-LCPC, septembre 1992.
•o
h _ 37" r
, *-----------------
ri 1

8·3. Résistance au choc: essai LosAngeles 9 · SPECIFICATIONS MINIMALES


8-3.1 Principe de l'essai (NF P 18-573)

l'essai consiste à mesurer la masse ln d'éléments inférieurs à 1,6 mm,


DES GRANULATS
produits par la fragmentation du matériau testé (diamètres compris entre
4 et 50 mm) et que l'on soumet aux chocs de boulets normalisés, dans le
cylindre de la machine Los Angeles en 500 rotations.
--9·1. Granulats pour techniques routières
t:-. '~J'ralic_.. .: .~:.....;..~ y~ -
"Spécilic(tion '. Conche Couche
8-3.2 Formulation (NF P 18-573) l!<~, (essieux
,. ,~e 1.3tonnes)
.;
1
: ., . " de liaison de roulement
Si M est la masse du matériau soumis à l'essai et m la masse des éléments A ~ JO s 30
inférieurs à 1,6 mm produits au cours de l'essai, la résistance à la frag- LA ~ JO :s; 25
T4 MOE s 25 :s; 20
mentation aux chocs s'exprime par le coefficient Los Angeles LA : « 25/jour) CPA ~0,45
P ~2 ~2
LA= m 100 ES > 50 ;?: 50
M
A s JO :s; 25
Cet essai est également utilisé pour vérifier la sensibilité au gel des gra- LA s 25 :s; 20
T3 MOE s 20 s 15
villons conformément à la norme NF P 18-593. Soit LA le coefficient Los (25 à 150fjour) CPA 2':0,50
Angeles du gravillon. On mesure un deuxième coefficient Los Angeles P ~2 s2
sur un échantillon de ce même gravillon ayant subi 2S cycles de gel-dégel.
ES > 50 2':50

Soit LAg le coefficient obtenu. La sensibilité au gel du gravillon a pour A s 25 s 20


LA s 25 s 20
ex.pression : T2 MDE s 20 s 15
(150 à 300fjour) CPA ;?: 0.50
P ~2 <2
G = 100 LAg -LA ES > 50 2':50
A s 20 s 20
LA $25 s 20
TI MOE s 20 s [5
(300 à 750fjour) CPA 2':0.50

8·4. Mesure du coefficient de polissage P


ES
A
~2
> 50
s 20
<2
;?: 50
:s; 20
u
c
G
accéléré (CPA)des gravillons TO
(> 750fjour)
LA
MOE
CPA
s 25
<20
s 15
:s; 15
2':0,50
Tab/tau. 9.1 :
Spirificoliol1J
[
, p <2 s2 des granu,lllrJ
< ES ~ 50 <! 50 pour tnl'OÜS
,,
> • Principe de la mesure h.rdrocaroolrls
,, Rappel des notations:

, , Les gravillons à tester sont collés à plat sur des éprouvettes, puis ils sont
soumis à un test abrasif standard en milieu humide. Ce test reproduit en
A
LA
Coefficient d'aplatissement
Résistance au choc el à l'usure: essai Los Angeles
1
.." MD!: Résistance à l'usure en présence d'eau: essai micro-Devul
< laboratoire le polissage des gravillons superficiels de chaussée par les pneus CPA Coefficient de polissage accéléré
P Propreté des granulats
ez des véhicules. ES Equivalent de sable
1 Après abrasion, réalisée selon un protocole expérimental normalisé, les
~
,
"<,
éprouvettes testées sont soumises à une mesure de coefficient superficiel
de frottement, à l'aide d'un système pendulaire qui donne le résultat sous 9·2. Granulats pour bétons hydrauliques o,
c forme directe d'un coefficient de frottement CPA. Tous les détails de cet La norme XP P 18-540 indique les caractéristiques auxquelles doivent satis- >
,
;
, essai sont donnés dans la norme NF P 18-575 (décembre 1990). faire les granulats utilisés pour la confection des bétons hydrauliques. des ~
, 32
• ,
33 \
JI
6-4.2 Conduite de la mesure

1. Déterminer avec précision la masse MI du pycnomêtrc rempli d'eau 7 · COEFFICIENT D'ABSORPTION


DES GRANULATSINF
jusqu'au niveau du trait repère.

2. Déterminer avec précision la masse M2 d'un échantillon de matériau


P 18·554 et 18·5551
sec (environ 50 g).

3. Introduire la totalité du matériau dans le pycnomètrc, remplir d'eau, 7·1. But de la mesure
fermer le bouchon et amener le niveau de J'eau au niveau du trait repè- Certains matériaux granulaires peuvent présenter une porosité interne qui
re. Vérifier que le pycnomètre ne contient aucune bulle d' air. Peser alors est préjudiciable, en particulier, à la résistance au gel des bétons. En effet,
le pycnomètre, soit M3' l'eau incluse dans le granulat provoque l'éclatement du béton lorsque
On peul alors écrire la relation entre les différents poids mesurés: celui-ci est soumis de manière prolongée à des basses températures.

M,
M3==MI +M2--pw
P,
7·2. Principe de la mesure
On détermine un coefficient d'absorption, qui est défini comme le rap-
On en déduit la masse volumique ps du matériau, connaissant la masse port de l'augmentation de la masse de l'échantillon après imbibition par
volumique de l'eau P., qui est égale à Ig/cm3 ou 1 t/m3. l'eau, à la masse sèche de l'échantillon. Cette imbibition est obtenue par
immersion de l'échantillon dans l'eau pendant 24 heures à 20°C.
Le coefficient d'absorption Ab est défini par la relation:
Remarque: Cette méthode de détermination des masses volumiques est Ab; Ma-Ms 100
très précise à condition de prendre un certain nombre de précautions : Ms
Ms :;: masse de l'échantillon sec après passage à l'étuve à 105°C.
- Le pycnomètre doit être utilisé de telle manière que son bouchon soit Ma:;: masse de l'échantillon imbibé, surface sèche déterminée comme suit.
refermé très soigneusement, afin que le volume contenu soit strictement
le même d'une manipulation à l'autre.

- 11 faut veiller à éliminer toute bulle d'air à l'intérieur du pycnomètre.


7·3. Mesure pour les sables (NF P 18·555)
Ceci peut être obtenu de manière correcte en utilisant de l'eau désaé- Après imbibition, étaler l'échantillon sur une surface plane non absorbante
,
z rée. et le soumettre à un flux d'air chaud, tout en le remuant afin que la sur-
, Pour cela, on fait bouillir de l'eau pendant une dizaine de minutes, puis
face externe des grains sèche. Ce séchage doit être effectué de manière douce
5 on la laisse refroidir jusqu'à température ordinaire sans la remuer. Il faut
afin de ne pas éliminer l'eau qui pourrait être piégée à l'intérieur du gra-
nulat. Veiller également à ne pas perdre de grains de sable au cours de l'opé-
~ ensuite la verser délicatement dans le pycnomètre pour qu'elle n'ait pas

Q
< ration. Les grains sont alors libres de toute force d'attraction capillaire.
tendance à entraîner à nouveau de l'air.
, On peut vérifier que cet état a été ~
, Si l'équipement du laboratoire le permet, on peut désaérer l'eau en pla-

l
Q
çant le pycnomètre plein d'eau, avant fermeture de son bouchon, sous atteint en plaçant le matériau dans
3 une cloche à vide. Une pompe à vide permettant d'obtenir une pression un moule tronconique, posé sur ,,~
; de quelques millimètres de mercure est suffisante pour obtenir un résul- une surface plane non absorbante, Hg. 7.1:
~
,
, et en le compactant légèrement. Moult tl danu
,
c
tat satisfaisant.

- La température joue un rôle très important dans la précision attendue


On vérifie que celui-ci s'écoule en
1 w mm lS mm 1
pour cotfficienl
d'obsorpliol1
~ démoulant (figure 7,1), 1 M""Ic""""""iq~ 1 1 Oatnc l4O, 1 du 8ftll'im
,
~ lors de la détermination de la masse volumique. Le pycnornètre chan-
ge en effet de volume, de manière significative, pour des variations
2
C
~
minimes de quelques degrés. 11faut donc conserver ceux-ci assez long-
temps dans un bain therrnostaté, par exemple à 20°C, puis les peser 7·4. Mesure pour les gravillons (NF P 18·554) ,
,,
Z
immédiatement après, en prenant soin de les essuyer très soigneusement, Après imbibition, l'échantillon est soigneusement épongé avec un tissu absor-
Q
>
, en espérant que leur température n'aura pas évolué entre temps ... bant, les gros éléments étant essuyés individuellement. Il est ensuite pesé.
2
C
>
it~ •a 28 _ 29
r

l [
aL
- Le matériau est pauvre en éléments fins et il n'est pas possible de réa- 5-3.7 Contrôle de conformité d'un granulat
liser l'essai. la saturation eu bleu de méthylène étant immédiate dès le 1.. ,
premier ajout de bleu. On ajoute alors (30,0 ± 0, 1) g de kaolinite, séchée Si un granulat doit répondre à une valeur de bleu de spécification, on
à 105°C à masse constante, ainsi que V' ml de solution de bleu de méthy- effectue le test de conformité en injectant, en une seule fois, un volume
lène qui correspondent au volume de solution de bleu absorbé par la kao-
linite (suivre le mode opératoire exposé dans la 2e partie § 2-3.3, tableau
2.1 pour déterminer la valeur de bleu de méthylène de la kaolinite).
V2 de solution de bleu de méthylène égal à :
V
2
MB] xMt +V'
. 10
l':
.- ~l :::masse de la prise d'essai O/? mm, en grammes;
Dans le bécher contenant la prise d'essai, el éventuellement les 30 g de
kaolinite séchée à lOS °C, dont on connaît la valeur de bleu MBK. on - MBt = valeur spécifiée (en g) de colorant par kilogramme de la frac- [
1 ~~)1,iM~W"lI introduit le bleu de méthylène par tion 0/2 mm) ;
fractions successives de 5 ml. - V' ::: volume de colorant (ml) absorbé par la kaolinite éventuellement
L'essai est conduit en suivant la
procédure indiquée dans la 2e par-
ajoutée. [
Après une agitation de 8 min dans les conditions standard décrites plus
tic, § 2-3.3, tableau 2.1.
haut, on effectue le test de la tache (cf 2' partie § 2.3).
L'ensemble des matériaux en sus-
Si ce test est positif, le contrôle de conformité du granulat est lui-même
pension va absorber un volume VI
positif.
de bleu de méthylène, la kaolinitc
absorbant quant à elle un volume V' Si le test de la tache est négatif, il convient de réaliser la détermination
de solution de bleu telle que: complète de la valeur de bleu de méthylène tel que présenté plus haut et
V'=30MBK· en appliquant le mode opératoire exposé dans la 2e partie § 2-3.3, tableau
Fig. 5.2: 2.1.
Mist ln On enregistre le volume total de
slIJptnsion solution de colorant, V] (à 1 ml Ce test simple et rapide permet de quantifier l'activité des particules fines
n doso!t près), qui a été ajouté pour obtenir d'origine argileuse. [J constitue une approche scientifique du concept de
e Pl GAUCHER! propreté des matériaux granulaires.
Dtmj·jo.rI une auréole restant visible pendant
SCREG.()UfJI 5 min.

5-3.6 Expression des résultats

La valeur de bleu de méthylène, MB, est exprimée en grammes de colo-


rant par kilogramme de fraction 0/2 mm.

Sachant que la solution de bleu de méthylène est dosée à 10 gll, le résul-


, tat s'exprime par la formule suivante:
~ V - V'
"oz MB=yxIO
t
<

0
- VI = volume total (en ml) de la solution de bleu agissant à la fois sur
,
, la kaolinite, ainsi que sur les fillers contenus dans la fraction Ol2mm,
e
volume de la solution (en ml) agissant sur la kaolinite seule,
•> - V':::

•• - Ml::: masse de la prise d'essai, (en g).


i
•, La valeur de bleu de méthylène, MB, est exprimée au dixième près.
< Si la kaolinite n'a pas été utilisée, la valeur de bleu de méthylène
,"
0

,
,

devient;

MB=:J]XIO
~I
,
z
,a r-

~ 24 25 ~
1 \
, 5-2.2 Préparation de l'échantillon
5 • M~SUR~ D~ LA PROPRET~ Le matériau est sélectionné par quartage (cf. 1re partie § 2.3.), dans un

D~SGRANULATS état légèrement humide afin de ne pas perdre de fines. TI est tamisé sur
un tamis de 2 mm d'ouverture,
récupérer toutes les fines.
le tamisat et le refus étant lavés afin de

La fraction 0/2 mm est mise à décanter et les eaux claires surnageantes


sont siphonnées avec précaution afin de ne pas entraîner de fines.
L'ensemble humide restant est ensuite séché à "étuve à 60°C. en 1
veillant à obtenir un matériau non complètement sec. Le séchage final se
La propreté des granulais peut s'apprécier de différentes façons: fait de manière naturelle à l'air libre. Le matériau a alors une teneur en
- Par la teneur globale en fillers, qui est un paramètre important dans la eau de 1 à 3 %.
composition des bétons, que le liant soit un ciment ou un bitume. Il faut pouvoir disposer d'environ 1 500 g de matériau 0/2 mm dont
L'analyse granulométrique (cf. 1re partie § 3.1) permet de déterminer on détermine. sur une fraction de 100 g à 200 g, la teneur en eau ex ac-
le pourcentage global des fillers. sans pour autant permettre de distin- te w (voir conduite de l'essai des limites d' Atterberg, 2e partie, cha-
guer les filJers silico-calcaires des lillers argileux. pitre 2, § 2.2). Cette mesure permet de lier immédiatement la masse
- En utilisant les essais d'équivalent de sable et {l'équivalent de sable à humide Mil et la masse sèche Ms par la relalion : MI! = Ms (100 + IV).
10 % de fines qui permettent, selon un processus normalisé, de quan- Le pourcentage de filler f est déterminé sur un autre échantillon de sable
tifier la notion de propreté d'un sable. 0/2 mm par tamisage sous l'eau sur un tamis de 0,08 mm d'ouverture:
- Par l'essai au bleu de méthylène qui permet d'évaluer le degré d'acti- - si le pourcentage de tillerfest inférieur ou égal à 10 %, on exécute direc-
vité des particules fines argileuses qui sont responsables, dans une large ternent l'essai d'équivalent de sable de manière classique (cf. 2e par-
mesure, de désordres et de non-qualité dans les béions. tie § 2.4),
- si le pourcentage de lïllcrfest supérieur à 10 %, on procède à une aug-
memation du pourcentage de la fraction sableuse 0,08/2 mm, afin
de ramener la teneur en filler du sable à 10 %. Pour ce faire, on intro-
5·1. Essaid'équivalent de sable duit une masse msc de sable correcteur
0,0812 mm du sable étudié.
prise dans la fraction sèche r
Cet essai est décrit dans la deuxième partie de l'ouvrage qui traite des essais
utilisés pour réaliser la classification
sernents (cf. 2' partie § 2.4).
des sols dans les travaux de terras-
La masse de sable correcteur msc nécessaire à cet ajustement
lée, pour un échantillon de 120 g, par la relation suivante:
est calcu-
[
f. 120
"'5=---120
, JO

Exemple:
[
5·2. Essaid'équivalent de sable Un échantillon de sable 012 mm de poids sec 120 g a une teneur en Filler

à 10% de fines (NF P 18·597)


de 12 %. Quelle est la quantité de sable correcteur msc, de granulorné-
trie 0,08/2 mm, à ajouter pour que la teneur en filler devienne égale à 10%
[
(fig. 5.1, page suivante)?

5-2.1 But de l'essai


Pour le sable corrigé, la quantité de fines reste constante, par rapport à
l'état initial à 12 % de fines. Pour passer à 10 % de fines, il faut donc aug- [
menter la quantité de la fraction sableuse 0,08/2 mm.
Cet essai a pour but de mesurer la propreté d'un sable dans un état stan-

20
dard de 10 % de fines maximum. Il est réalisé de façon classique, après
avoir réduit la teneur en fine du sable à la valeur de 10 % lorsque celle-
ci, à l'état naturel, est supérieure à 10 %.
On en déduit directement que J'échantillon doit passer de 120 g à 144 g.
Il faut donc effectuer la correction en ajoutant 24 g de fraction sèche
0,08/2 mm. L'application de la formule précédente vérifie ce résultat.
n
c

21
~r
r 1

"~
1
4 · MESURE DU COHFICIENT 4·3. Forme d'un granulat
D'APLATISSEMENT et coefficient d'aplatissement
La forme d'un granulat est définie par trois grandeurs géométriques:
DES GRANULATS (NFE~ 933·31, - la longueur L, distance maximale
extrémités du granulat,
de deux plans parallèles tangents aux

-l'épaisseur E, distance mini-


male de deux plans parallèles ~~', G
"~
4·1. But de l'essai tangents au granulat,
- la grosseur G, dimension de la
maille carrée minimale du ~;~
'~"
" ",
~ "E
L'élaboration des bétons de ciment, ainsi que la réalisation des corps de
tamis qui laisse passer le gra- ,~
chaussées et des couches de roulement. nécessitent de n'utiliser que des
granulais ayant une forme assez ramassée, à J'exclusion des granulats plats.
En effet, ceux-ci ne permettent pas de réaliser des bétons très compacts,
nulat.

Le coefficient d'aplatissement A
>'
,...-, ,,,'
~ ,'/' "",''-':>, ,
el, par ailleurs, en technique routière, ils ne peuvent être utilisés car ils
conduisent à des couches de roulement trop glissantes.
La détermination du coefficient d'aplatissement est J'un des tests per-
d'un ensemble de granulats est
le pourcentage pondéral des élé-
ments qui vérifient la relation:
,v ,
" ~ ~;

,v , ,,
mettant de caractériser la forme plus ou moins massive des granulats.
G ,',',
E> l,58 , Fig. 4.2;
1 1 FDm1( d'un s,mw/ai

4·2. Équipement nécessaire


Le coefficient d'aplatissement s'obtient en faisant une double analyse gra- [,
~
nulométrique, en utilisant
de granulats :
successivement, et pour le même échantillon
4·4. Principe de l'essai
~ - une série de tamis normalisés à mailles carrées (cf. Ire partie § 3.1),
,
<
- une série de tamis à fentes de largeurs normalisées dont les dimensions
L'essai consiste en une double opération de tamisage:
c
-~:
(en mm) sont: 80; 63; 50;40; 31,5 ;25; 20; 16; 12,5; 10; 8 ;6,3; 5 ;4,
- le tamisage classique (cf. analyse granulométrique) sur une colonne de
,
E
tamis normalisés à mailles carrées afin de séparer les granulats en une
,
~ succession de classes granulaires d/D dont les dimensions sont telles
il)
,
v: que D =1,25 d.
De ce fait, les classes de grosseurs G ainsi définies sont telles qu'elles
~ suivent la progression géométrique des ouvertures des tamis utilisés au
< cours de l'analyse granulométrique.
c
•z, - les différentes classes granulaires d/D ainsi isolées sont tamisées une
à une sur des grilles à fentes parallèles d'écartement E = d Il,58 (ce
ç,
qui correspond aussi à : E = DI2). [ 1
i
o On peut donc associer à chaque classe" granulaire d/D un tamis à fente
,c
u
correspondant de largeur E, ce qui permet de définir des coefficients d'apla-
,
,
,
,
Fig.4./ :
Tamis à ftrlUS
D«M,.t~1CQ,\7I.OU6 1 ~ •~
tissement Ai partiels. Il est ensuite possible de déterminer un coefficient
d'aplatissement global A.
[
i16 17'
b 6
r
Les résultats des refus sont exprimés en pourcentage de la masse sèche
Ml de départ. lis peuvent être présentés selon l'exemple suivant:
rx r r

Refus ~.-~>~.'
•.. ~"'':'-.' '.
Tarni,.1J
(0)
,
ANALYSE
,
ekANULOMETRIQUE
, , a
,
s
lI!I HOI
,.,,"'~
Tamis"àts , '00
cumulés- . ~;hlm~lés":'"
en «jo.~ :~_'l6e~{% .:1. - ~ •• "
(réf. 'fI;ll) : <4·:A~./:·;;";,.-~ . " X)

"•• JQ

-o
41 2,05 97,95 '
4
2
41
162 203 10.15 89,85 "•• sc
ec
1 1
1 494 697 34.87 65,13
0,500 705 1402 70,14 29,86 X)
" "
0,250 396 1 798 89,95 10,05
", ••"
0,125
0,063
159
25
1957
1982
97.90
99,15
2,10
0,85 1
0.00 "100 0.1<10 0,150 OM
11.0IIO e.us \UOO o.m U)
,. GAO
',. ,
1.1'
..'-" 1.10
l.lS
4.00
jj){J
~

10 14
lU 16
U

"
"J ~~
"
• ,. us
'00 Fig. J.~:
wurbt
tronullHt/ilriqu(
Tableau J.J: 1 fond 17 1999 100,00 0,00
Exemple de calcul 1 d'un sable

Le pourcentage de fines (f) passant à travers le tamis de 0,063 mm est


- courbe 1 : granulais riches en éléments fins,
égal à:
f (Mj-M2)+P 100 - courbe 2 : courbe granulométrique discontinue. 11manque les gra-
M nulats de diamètres compris entre 0,25 mm et 1 mm,
Ml : masse de la prise d'essai, en kg; - courbe 3 : courbe granulométrique courante,
M2 : masse séchée du refus à 0,063 mm, en kg ;
P: masse du tamisat restant dans le fond, en kg.
- courbe 4 : granulats pauvres en éléments fins
3. Le caractère plus ou moins fin d'un sable peut être quantifié par le cal-
l'
cul du module definesse MF. Celui-ci correspond à la somme des pour-
3-1.5 Expression des résultats: centages des refus cumulés, ramenés à l'unité, pour les tamis d'ouverture
courbe granulométrique (exprimée en mm) 0,16 - 0,315 - 0,63 - 1,25 - 2,5 - 5, Ce paramètre 1
est en particulier utilisé dans les calculs de composition des bétons.
Les pourcentages des refus cumulés, ou ceux des tamisars cumulés, sont
représentés sous la forme d'une courbe granulométriquc en portant les
ANALYSE GRANULOMETRIQUE (XP P 18540)
ouvertures des tamis en abscisse, sur une échelle logarithmique, et les pour-
centages en ordonnée. sur une échelle arithmétique. La courbe est tracée ,~) Ii '"
a-e-r
il s ,~,
"'~
'00 o
de manière continue et peut ne pas passer rigoureusement par tous les points.
La représentation graphique de l'analyse granulométrique du tableau 3.2
•• te 1
est donnée par la figure 3.4,
80
"
"
eo "••
,, Remarques: sc ,~, se
o •• "
;
;
g
1. Les courbes granulométriques peuvent être considérées comme conti-
nues si tous les tamis enregistrent un refus. Elles peuvent être const-
dérées comme discontinues lorsque plus de trois tamis consécutifs ne
JO

X)
"
80
[,
~ gardent pas de refus. " 01 1111111111'1'IIIIIIIIIIIILoo "
, 2 L f
Q • a 'orme d e 1a cour b e granu l'ometrique
'
peut con d'utre à d'es mterpr . é O.Oll 0.100 G./60 O.lJO 0..0
0.080 0.12.5 ll,lOO ())/J OJO
O.IU 1.1:0 1.60 1,)0
0,10 W 1.00
4.œ
W j.OO
UO

LO 14
Il.5 16
:10
15
)1.5
.0
50
61
to
100
III Fig 35'
• •• 0[
,II!)0 ions
tauons, tapi es. La fIgure 3 .5 présente diffé
ranid 1 rentes possiibili
1 ités dans le
C,,,b,l " fi'qUr
granuome
,>Z
J( cas d un sable: d4n$ di((ùenl$
,. cas Cr-

~ ~12 L '
13 I[
t

3 · ANALYSE GRANULOMETRIQUE
(EN933·1 et EN 933·2)

Fig.J.l:

3·1. Analyse granulométrique par voie sèche Tamis il mailles Ci/frits


[)onmtnl CQSTRO/AB

La dimension nominale des tamis est donnée par l'ouverture de la maille,


3-1.1 But de l'essai c'est-à-dire par la grandeur de l'ouverture carrée. Ces dimensions sont telles
qu'elles se suivent dans une progression géométrique de raison I~('j(j'",
L'analyse granulométrique permet de déterminer la grosseur et les pour-
depuis le tamis 0,063 mm jusqu'au tamis 125 mm. Pour des ouvertures
centages pondéraux respectifs des différentes familles de grains consti-
inférieures à 0,063 mm, l'analyse granulométrique n'est pas adaptée et l'on
tuant l'échantillon. Elle s'applique à tous les granulats de dimension nomi-
peul procéder par sédimentométrie (cr. 2e partie chapitre 4).
nale inférieure ou égale à 63 mm, à l'exclusion des fillees.
A noter qu'il faut éviter la confusion entre la granulométrie qui s'inté- L'existence de passoires (trous ronds) a conduit, dans le passé, à une double
resse à la détermination de la dimension des grains et la granularité qui classification des tamis et des passoires, tout en conservant pour chaque
concerne la distribution dimensionnelle des grains d'un granulat. famille d'appareils, la même progression géométrique des ouvertures. Afin
d'éviter toute ambiguïté, un tamis et une passoire équivalents étaient alors
désignés par un même numéro ôemodule, Le tableau 3.1 présente la clas-
3-1.2 Principe de l'essai sification des tamis selon j'ancienne norme NF P 18-560;

L'essai consiste à classer les différents grains constituant l'échantillon en • 'i ~


~·l~ [
utilisant une série de tamis, emboîtés les uns sur les autres, dont les dimen-
sions des ouvertures sont décroissantes du haut vers le bas. Le matériau
Modules

Tamis (mm) .
-' 20

0,08
21 22 23 24 25

0,100 0,125 0,160 0,200 0,250 0,315 0,40


26 27 28

0,50
29 30

0,63 0,80
étudié est placé en partie supérieure des tamis et le classement des grains
s'obtient par vibration de la colonne de tamis.
Modules ,'-\', 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 [
Tableau J.I :
Tamis' (mmi~> 1,00 1,25 1,60 2,00 2,50 3,15 4,00 5,00 6,3 B 10
Avant l'opération de tamisage, l'échantillon est lavé au dessus d'un tamis Dimensions
de 0,063 mm afin d'éliminer les fines et éviter ainsi l'agglomération des Modules •. 42 43 44 45 46 47 48 49 50 nombraltl des tamis
". ~~. <", :--."'" se/on nOfmt
grains, ceci pouvant fausser les résultats de l'analyse. L'analyse granu- 31.5
Tamis (mm)_ 12,5 /6 20 25 40 50 63 80 NF p /B·j6Q
lométrique est conduite sur la fraction refusée par le tamis de 0,063 mm. (all/ùiel/Tr Ii 1996)

, La norme actuelle EN 933-2 (mai 1996) préconise, pour l'analyse gra-


3-1.3 Equipement nécessaire nulométrique. la série de tamis soulignés en gras dans la progression sui-
§
, vante (tableau 3.2) :
~ Ce sont des tamis (fig. 3.]) dont les ouvertures carrées, de dimensions
l normalisées, sont réalisées soit à partir d'un maillage métallique, soit par Tamis (mm1l0 0,25 10.31510,4 0,5
o 0,06310,08 10,1 10,12510,16010,2
5z perçage d'une tôle. Les passoires, qui comportent des trous ronds per-
l'am1~ (;"~)I0,63 0,8 Il 1.25 Il,6 12 2,5 3,15 14 15 6,3
,< cés dans une tôle, ne sont plus utilisées actuellement. Pour un travail aisé
Tllb/tau),2 :
,
Q
,
et aux résultats reproductibles, il est conseillé d'utiliser une machine à Tamis (mm)1 8 10 112,5 114 116 120 125 131,5140 150 163
Dimensions
c,
tamiser électrique qui imprime un mouvement vibratoire horizontal, ainsi >
., -'\ (DtRî)! 80
Tl!~I~ nominaltl des tamis
~ que des secousses verticales, à la colonne de tamis. . 100 1125 Z
C
Je/Of! norWIf' EN9JJ.2
z< r-
( 8 9 \

••
1
,
Ceci s'applique tout particulièrement au fuseau granulométrique de
fabrication sur lequel s'engage le producteur de granulats. Il correspond
aux limites en dimension et en fréquence des granulats constituant les six
2 • ~CHANTILLONNAGE
principales classes granulaires et ceci en fonction de l'usage envisagé
(assises de chaussées, couches de roulement, chaussées en béton, bétons 1
hydrauliques). C'est ainsi que les caractéristiques du fuseau de fabrica- 1
tion des granu lats sont bornées par des valeurs spécifiées inférieure (Vsi)
et supérieure (Vss) servant à quantifier les limites acceptables pour ~
chaque caractéristique du matériau après fabrication. 1

La spécification d'un gravillon d / D, par exemple, est ainsi précisée dans


1
la norme XP P 18-540 par:
- des pourcentages de passant, Vsi (valeur de spécification inférieure), à 2·1. But et principe de l'échantillonnage
O.63d. et V" (valeur de spécification supérieure). à 1.580 et 20. qui don-
nent les limites du fuseau de régularité sur lequel s'engage le producteur. Les essais effectués en laboratoire portent nécessairement sur des quan-
Les granulats d / D peuvent avoir des dimensions comprises entre les tités réduites de matériaux, celles-ci devant permettre de mesurer des para-
extrêmes 0.63d et 20. mètres caractéristiques de l'ensemble du matériau dans lequel on a fait
- des valeurs limites inférieures Li, et supérieures Ls, pour les pourcen- le prélèvement. Il faut que l'échantillon utilisé au laboratoire soit repré-
tages de passants à O. à (d + 0)/2 et à d. sentatif de l'ensemble. Ce problème est complexe à résoudre mais il condi-
tionne en grande partie la fiabilité des résultats obtenus au cours des essais
Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques recherchées pour les gra-
de laboratoire.
nulats, que ce soit pour un usage routier ou pour la fabrication de bétons.
Le prélèvement d'échantillons se fait en deux temps:
,;1 , - ;. ..,:~.i'" ,'~ -('_
1. Prélèvement sur le chantier, la carrière ou l'usine d'une quantité de maté-
Granulats :' "' < v. Gr'l!.'~lals pour ,b,él.'\DS
pour usages routiers ..~'~:, riaux nettement plus grande que celle qui sera utilisée pour l'essai pro-
,t>:'''',-::'~ :.."",,~';rt!:ti:f /~ .. \, _~~' '~~1t. "~,::lr:nt' prement dit.

Mise Comportement Comportement à la mise 2. Au laboratoire, prélèvement de la quantité nécessaire à l'essai et qui
en œuvre à court terme: en œuvre: soit également représentative de l'échantillon de départ.
- granulométrie - granu Iométrie
- angularité - angularité
- propreté - teneur en eau
- teneur en eau
; - masse volumique

Niveau
,
Evolution à long terme Résistances mécaniques
2·2. Prélèvement sur le tas (sables et graviers)
de service et niveau d'usage: et évolution à long terme:
, Lorsque un matériau granulaire est mis en stock, les gros éléments ont ten-
- résistance mécanique: - affinité aux ciments
dance à rouler en bas du tas tandis que le haut est plus riche en éléments
5 • fragmentation - résistance mécanique
,
<
c • usure - gélivité de faibles diamètres. On prélèvera donc les matériaux en haut, en bas, au
z milieu et à l'intérieur du tas de granulais, afin d'avoir un échantillon aussi
< • polissage - alcali réaction
c ;;;;i représentatif que possible de l'ensemble. Ces diverses fractions seront
z - affinité aux liants - teneur en chlorure
c Tableau 1.1 : mélangées avec soin.
- gélivité et sulfates o,
Paramttres
~ - angular-ité Dans le cas des matériaux de carrière, il faudra également prendre en comp- >
z curaCliristiqueJ z
te l'hétérogénéité des différents bancs rocheux exploités. c
:",i
des granulaiS 1 1 1 1 r
4 5 ~
,

Adjuvants
Eau .
. 83
85 [,
2 - Particularités des essais concernant les liants hydrauliques 89
3 - Essais sur le ciment anhydre . 92
Masse volumique absolue .. . 92
Mesure de la finesse. . . 95
4 - Essais sur lu pâte de ciment durctssantc . 99
Essais de consistance . 99
Essai de prise . 108
Détermination de la stabilité . 113 .
Bilans volumiques de la réaction d'hydratation 115
5 - Essais sur les mortiers . 122
Mortier normal . 122
Mesure de la consistance des mortiers 123
Mesure du temps de prise sur mortier. .. 126
Mesure des résistances à la compression CI à la traction . 126
Durcissement . 129
Porosité et résistance . . 133
Evaluation de la masse volumique des éprouvettes de mortier
par pesée bydrostatique.. . . 136
Retraits et gonflements . 136
6 - Classification des ciments ..... 146
Classification des ciments en fonction de leur composition. 146
Classification des ciments en fonction de leur résistance normale 147
Désignation normalisée des ciments . . 148 Première partie
Autres liants hydrauliques . 148
Ciments présentant des spécifications particulières . 150
7- Essais sur les bétons
Gâchée d'essai...
151
151
GRANULATS
Essais de consistance 152
Résistance . 160
Déformation des bétons . 169
Essais pouvant être pratiqués sur le béton de t' ouvrage . 178
8 . Durabtlné des bétons . 182
Résistance aux agents agressifs 182
Résistance aux ambiances hivernales . 186
Alcali-réaction . . 190
Prescriptions normalisées concernant la durabilité 192
9 . Formulation des bétons ..... 196
Objectifs d'une formulation . 196
Paramètres influant sur la résistance . 196
Moyens de diminuer la porosité de la pâte liante à consistance maintenue 200
Composition du squelcne granulaire . 205
Bétons optimisés 210
Méthode de formulation des bétons optimisés 212
Exemples de formulation . . 214
V érificaticn et ajustement des formulations par les essais.
Sensibilité d'une formulation aux variations de dosage
. . 224
230 1
Lexique. 231
••
<
Index 235
[

b
j IV i
_
L

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