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Niuas

groupe d'îles

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Niuas

Carte des Tonga, avec les Niuas au nord.

Géographie

Pays Tonga
Localisation Océan Pacifique

Coordonnées 15° 57′ 34″ S, 173° 46′ 59″ O


Superficie 71 km2
Point culminant Tafahi (560 m)

Géologie Île volcanique

Administration

Démographie

Population 1 650 hab.
Densité 23,24 hab./km2

Autres informations

Géolocalisation sur la carte : Tonga


Niu
as

Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique


Niuas

Géolocalisation sur la carte : Océanie

Niuas

Île aux Tonga


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Les Niuas (ou Niua) forment le groupe d'îles des Tonga le plus septentrional.

Il se compose de trois îles : Niuafoʻou, Niuatoputapu et Tafahi. L'ensemble du groupe a une


superficie de 71 km2 pour une population de 1 650 habitants. Le village le plus peuplé est Hihifo
sur Niuatoputapu. Le sommet volcanique de Tafahi (Piu 'o Tafahi) est le point culminant des
Niuas[1] avec une altitude de 560 m[2].
Toponymie

Les Niuas tirent leur nom des abondantes noix de coco.

Le mot niua est composé du proto-polynésien niu (noix de coco) et du suffixe -a signifiant « en
abondance, en grande quantité »[A 1]. Ce terme est utilisé pour qualifier l'ensemble d'îles des
Niuas[A 1].

Le linguiste Paul Geraghty note que l'abondance de noix de coco, notée par les premiers
habitants Lapita, a également été remarquée par les explorateurs hollandais Willem Schouten et
Jacob Le Maire en 1616, qui ont nommé Tafahi Cocos-Eylant (île des noix de coco)[A 1].

Géographie

Les Niuas sont les sommets de volcans sous-marins dont certains étaient encore en activité
jusqu'à une époque récente. Le volcan de Niuafo'ou est toujours actif : en 1946, une éruption
poussa le gouvernement tongien à évacuer la population à Tongatapu et 'Eua. Les habitants ne
furent autorisés à revenir sur l'île qu'en 1958[3].

Niuafoʻou se situe au sein du bassin de Lau, sur la microplaque tectonique de Niuafoʻou[4].


Histoire

Peuplement

Carte montrant la séparation du proto-polynésien en deux groupes linguistiques distincts. Les Niuas font partie du groupe
polynésien nucléaire, contrairement aux Tonga.

Paul W. Taylor (1995) estime que les îles de Niuafoʻou et Niuatoputapu ont pu être peuplées aux
alentours du Ier millénaire av. J.-C. par des Lapita[5]. Peu à peu, ces populations développent une
culture propre, partagée avec les îles des Tonga, de Samoa, d'Uvea (Wallis) et de Futuna : c'est
ce que Patrick Vinton Kirch et Roger Green (2001) appellent la Polynésie ancestrale[6]. La langue
commune est le proto-polynésien.

Les études linguistiques ont permis de montrer que les Niuas appartenaient au groupe
« polynésien nucléaire », avec Samoa, Uvea et Futuna, tandis que les Tonga et Niue formaient un
second groupe. Culturellement et linguistiquement, les trois îles des Niuas étaient donc plus
proches de leur voisins au nord que des îles des Tonga auxquelles elles sont rattachées
aujourd'hui.

Deux langues autochtones se sont développées : le niuatoputapu, langue aujourd'hui disparue


mais qui est attestée en 1616[7] et le niuafo'ou, parlé sur l'île du même nom et aujourd'hui en
grand danger de disparition[8]. Aujourd'hui, les habitants parlent le tongien.

Conquête tongienne

L'île de Niuafoʻou a été conquise par les Tongiens probablement au XIIIe ou XIVe siècle. Sous le
règne du 24e Tuʻi Tonga, Kauʻulufonua Fekai (vers 1470[9]), le royaume des Tonga s'étendait
jusqu'à Niuafoʻou, Niuatoputapu et ʻUvea (Wallis)[10].
Premiers contacts européens

Les premiers Européens à aborder les îles des Niuas sont les Hollandais Willem Schouten et
Jacob Le Maire, au cours de leur circumnavigation en 1616.

Carte de 1622 montrant au centre, l'île de Bonne Espérance (Niuafo'ou), l'île Coco (Tafahi) et l'île
des Traîtres (Niuatoputapu), abordées par Jacob Le Maire et Willem Schouten en 1616.

Carte de 1646 montrant les Niuas ainsi que Futuna et Alofi (Robert Dudley, Dell'Arcano del Mare).
Cocos-Eylant (île des noix de coco), nom donné par les Hollandais à Tafahi en 1616.

Références

Notes

1. Paul Geraghty, « Suffixation as a Place Naming Strategy in the Central Pacific and its
Implications for Prehistory », Names, vol. 65, no 4,‎2 octobre 2017, p. 235–244 (ISSN 1756-
2279 (https://www.worldcat.org/issn/1756-2279&lang=fr) et 0027-7738 (https://www.world
cat.org/issn/0027-7738&lang=fr) , DOI 10.1080/00277738.2017.1370069 (https://dx.doi.org/
10.1080/00277738.2017.1370069) , lire en ligne (http://ans-names.pitt.edu/ans/article/vie
w/2134) , consulté le 20 août 2022)

Références
1. (en) Siosiane Fanua Bloomfield, Illness and Cure in Tonga : Traditional and Modern Medical
Practice, Tonga, Vava'u Press, 2002, 192 p. (ISBN 982-213-005-8, lire en ligne (https://books.g
oogle.com/books?id=eLbfqDjfJjUC) ), p. 86

2. (en) « Global Volcanism Program | Tafahi » (https://volcano.si.edu/volcano.cfm?vn=24310


1) , sur volcano.si.edu (consulté le 29 août 2017)

3. .(en) Garth Rogers, The Fire has jumped. Eyewitness accounts of the eruption and evacuation
of Niuafo’ou, Tonga, Suva, Fidji, University of the South Pacific (USP), 1986, 127 p. (lire en ligne
(http://www.pacificdisaster.net/pdnadmin/data/original/JB_DM595c_TON_1986_Niuafoou_er
uption.pdf) [PDF])

4. Kempe et Kazmierczak 2012, p. 200.


5. (en) Paul W. Taylor, « Myths, legends and volcanic activity: an example from northern
Tonga », Journal of the Polynesian Society, vol. 104, no 3,‎1995, p. 323-346 (lire en ligne (htt
p://www.jps.auckland.ac.nz/document?wid=4894&page=1&action=null) ).

6. (en) Patrick Vinton Kirch et Roger Green, Hawaiki, Ancestral Polynesia : An Essay in Historical
Anthropology, Cambridge University Press, 2001, 400 p. (ISBN 978-0-521-78309-5), p. 99–119

7. Niklas Jonsson, « Niuatoputapu facts » (http://www2.ling.su.se/pollinet/facts/ntp.html) , sur


www2.ling.su.se, 16 décembre 1998 (consulté le 19 octobre 2016)

8. (en) Akihisa Tsukamoto, The language of Niuafo'ou Island (thèse de doctorat), Australian
National University, 1988, 482 p. (lire en ligne (https://digitalcollections.anu.edu.au/handle/18
85/10027) )

9. (en) Robert D. Craig, Historical Dictionary of Polynesia (3e édition), Scarecrow Press, 2010,
3e éd., 478 p. (ISBN 978-1-4616-5938-9, lire en ligne (https://books.google.com/books?id=0hD
u1jvjHd8C) ), p. 283.

10. Christophe Sand, « Empires maritimes préhistoriques dans le Pacifique : Ga'asialili et la


mise en place d'une colonie tongienne à Uvea (Wallis, Polynésie occidentale) », Journal de
la Société des océanistes, vol. 108, no 1,‎1999, p. 103-124 (ISSN 1760-7256 (https://www.worl
dcat.org/issn/1760-7256&lang=fr) , lire en ligne (http://www.persee.fr/doc/jso_0300-953x_1
999_num_108_1_2081?h=niuafo%27ou) ).

Voir aussi

Bibliographie
(en) Stephan Kempe et Józef Kazmierczak, « Terrestrial Analogues for Early Planetary Oceans:
NIUAFO‘OU CALDERA LAKES (Tonga) and Their Geology, Water Chemistry, and
Stromatolites », dans Arnold Hanslmeier, Stephan Kempe, Joseph Seckbach (eds.), Life on
Earth and other Planetary Bodies, vol. 24 : Cellular Origin, Life in Extreme Habitats and
Astrobiology, Springer Netherlands, 2012 (ISBN 9789400749665, lire en ligne (https://www.res
earchgate.net/publication/236116436_Cellular_Origin_Life_in_Extreme_Habitats_and_Astrobi
ology) ), p. 195-234
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Dernière modification le 29 décembre 2022, à 21:44

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