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12-01-06 Cours RDM Full
12-01-06 Cours RDM Full
Pierre Badel
Ecole des Mines Saint Etienne
Objet de la RDM
De façon générale, Mécanique = étude des effets d’actions extérieures sur des solides et fluides.
Choix d’une modélisation = fonction de l’application, des objectifs visés, des hypothèses fixées…
Exemple : étude dynamique du mouvement d’un pendule méca. des solides rigides
L’objectif est de déterminer, par le calcul, des pièces de machine, des éléments de structures :
▪ Dimensionner ces pièces (objectifs d’économie)
▪ Vérifier leur tenue mécanique (déformations / contraintes limites imposées)
Elle est issue de la théorie, plus générale, de la Mécanique des Milieux Continus.
Calcul de structures
•Arbres de transmission
•…
Objectifs du cours
Savoir étudier le comportement d’une structure de type « poutre » sous des actions
(simples)…
Contraintes
dans les sections
Vérification
Isoler Déterminer les Diagramme des Dimensionnement
la structure actions de liaison efforts internes (selon valeurs
admissibles)
Déformations et
déplacements
en certains points
Objectif
A l’équilibre,
déterminer les actions de liaison qui sont a priori inconnues.
Principe de la statique
PFS :
Forces de contact
• Ponctuelles
• Réparties
Forces de volume
Actions de liaison
Poutre Poutre
Poteau
y y
Poteau
x x
Encastrement
Poutre
Poteau
x
L L/2
Preuve :
…
Remarque :
Nous avons en fait calculé le torseur de l’action mécanique répartie p.
ENSM-SE RDM - CPMI 2011-2012 11
Ch. 2 Equilibre global des structures 1 – Statique des structures
Schéma de calcul
Règles de schématisation :
• Repère de référence à représenter (car convention de signe pour les composantes de réaction)
RBx
A B
x
RAy RBy
A B
A B
A
B
Généralités
En pratique
Degré d’hyperstaticité
Si l’on travaille dans le plan (cadre de ce cours) alors nous avons pour équations :
F = 0
x
F = 0
y
M = 0
z
n = Nr - Ne
Exemples p
p
F
F
A B
A B
p
F
A B F
A B
p
F
A B
p
A B
F
A C B
F
p
A B
A B
Introduction
Elle découle d’un certain nombre d’hypothèses qui cadrent son domaine de validité.
Définition
Poutre = volume engendré par une surface S quand G décrit une courbe C.
y C
G0 G1
x
Gi
z
(Si)
Repérage
• Utilisation d’un repère local à chaque section droite Si. Défini par :
G , x
i
tangent à C en Gi.
G , y
i
dans le plan de (Si). Généralement parallèles aux axes principaux de (Si)
G , z
i
(= axes de symétrie, s’ils existent).
Hypothèses
Elancement
Dimensions transversales (↔ Si) petites devant les dimensions longitudinales.
Remarque : sinon, autre théories : plaques et coques, ou élasticité.
Rayon de courbure
Doivent être limités.
Variations de section
Doivent être lentes et continues.
Représentation y
G1
x z
Ligne moyenne Section droite
Gi Gi
G0
Actions mécaniques
F F
Matériaux
échelle
macroscopique
hypothèse
d’isotropie
échelle « microscopique »
Elasticité linéaire
Contrainte
coefficient
constant
Déformation
ENSM-SE RDM - CPMI 2011-2012 22
Ch. 3 Définitions et hypothèses de la RDM 3 – Hypothèses fondamentales
Déformation
C C
déformation
Chargement
Principe de St Venant
« Les contraintes (et déformations) dans une section droite éloignée des points d’application
d’un système de forces ne dépendent que de la résultante et du moment résultant (au centre
de gravité de la section) associés à ce système de forces. »
Conséquence :
• Les résultats de la RDM sont valables loin des points d’application des forces.
• Quel que soit la nature d’un système de force, seul le torseur résultant au centre de gravité de la
section détermine l’état de celle-ci.
En pratique :
• On considère qu’au-delà de 2-3 fois de la plus grande dimension transverse, résultats valables.
Introduction
Principe :
On réalise une coupure afin de déterminer le torseur des efforts de cohésion
Torseur des
F F F efforts internes
?
A l’équilibre
RBx RBx A
RAy RBy RAy RBy RAy
E / Eg (E) E / Ed
yO y
(Eg) (Ed)
O xO Gx x
zO z
x (Sx)
On considère une coupure fictive de la poutre (E) au niveau de la section Sx de centre de gravité Gx
• (E) est partagée à droite, côté x positif, en (Ed), à gauche, côté x négatif en (Eg) : E =Ed Eg
( importance du sens de parcours donné par la direction x : convention de signe)
y0 y
(Eg)
O x0 Gx x
z0 z
(Sx)
efforts internes x Ed / Eg Gx
Equilibre statique de (Eg) efforts internes x E / Eg ( = - torseur des actions extérieures à gauche)
Gx
E / Ed Gx
( = torseur des actions extérieures à droite)
N x Mt x
efforts internes x Ty x Mfy x
Tz x Mfz x
Rx
ENSM-SE RDM - CPMI 2011-2012 29
Ch. 4 Torseur des efforts internes 2 – Définitions
y
Ty RG x
N x
Mfz
N x
Mfz x
Ty x
efforts internes x
R
x
efforts internes x E / Eg
Gx ,R x
E / Ed
Gx ,R x
X h
A B C
L L A D X
Remarques :
• Choix de la partie droite ou gauche indifférent (sauf sur la simplicité des calculs !)
• Conventions de signe assurent une compréhension physique. (exemple N<0 signifie compression,
quel que soit le tronçon considéré)
• Résultat indépendant du choix du repère local (tant que x est tangent à la ligne moyenne)
N Ty Mf
A B C A B C A B C
Discontinuités
Discontinuité du diagramme ↔ Action ponctuelle correspondant à l’effort interne considéré
Aux extrémités
On retrouve l’intensité des actions ponctuelles en projection dans le repère local
y y
• Seulement des forces réparties : px(x), py(x) (supposées constantes sur dx)
Ty(x+dx)
py(x)
-N(x) Mf(x+dx)
px(x) N(x+dx)
-Mf(x)
-Ty(x)
Equilibre du tronçon dx
dN
… x = -px x
dx
dTy
x = -py x
dx
dMf
x = -Ty x Utile en vérification !
dx
ENSM-SE RDM - CPMI 2011-2012 35
Ch. 4 Torseur des efforts internes 4 – Les différents types de sollicitations
Sollicitations simples
Traction/compression simple N
eff int x 0
0
Flexion pure
0
Mfz
eff int x
0
Flexion simple 0
eff int x Mfz
Ty
Flexion composée N
eff int x Mfz
Ty
Principe de superposition
F1 F1
= +
A C A C A C
F2 F2
Conditions d’application
• Domaine élastique (pas de pertes d’énergie par frottement etc…)
• Domaine linéaire (proportionnalité force/déplacements)
• Forces extérieures indépendantes des déplacements (hypothèses de petites déformations).
n
M
(dS)
dF
(S)
• Soit, en M, une facette de surface élémentaire dS.
• n : normale, en M, à la facette. (ici perpendiculaire à la ligne moyenne, mais peut être quelconque)
• dF : effort élémentaire s’appliquant sur la facette.
Définition
La densité surfacique d’effort s’appliquant sur la facette dS de normale n est caractérisée par
le vecteur contrainte :
dF
T M, n = lim
dS0 dS
Remarques :
• T M, n dépend à la fois du point M considéré et de l’orientation n de la facette.
dF
(S)
τxy
T M,n
Remarque :
y
Cas général : t = xy y + xz z Problème plan : T M,n = σ x x + xy y
x σx
dF dF
=
(dS)
M
0 M GM dF G
G dF
T M, n dS
(S) GM T M,
n dS
G
y
Intégration sur toute la surface de (S) :
xy
T M, n dS x
(S)
eff int x
GM T M, n dS xz x
(S) G G
z
N x xdS Mt x xz .y - xy .z dS
(S) (S)
R G x Ty x xy dS MG x Mfy x x .z dS
(S) (S)
Tz x xzdS Mfz x x .y dS
(S) (S)
Rappel :
Déterminer les contraintes au sein de la matière ↔ Vérifier la tenue mécanique
↔ But de la RDM
Introduction
Principe :
Définir les déformations
Définir / établir les hypothèses sur les contraintes
Etablir les relation contraintes / déformation puis déplacements à partir des lois de
comportement.
Définition
N x
eff int x
0 G
Remarques :
• N > 0 traction
• N < 0 compression
Déformation
x x+dx
x
dl
εx x =
dx
dx dl
N
x
Contrainte
Equilibre F = N
Essai de traction
Principe de l’essai
S
• Essai le plus classique
• Exercer sur une éprouvette de forme normalisée 2 forces L = L0+u
colinéaires, alignées et de sens opposés
• Sont mesurés :
Le déplacement : u
La force exercée : F
O u
Essai de traction
Exploitation de l’essai
Problématique : F1 F2 S1 = 2 S2
A1
A2
S2
O u
Essai de traction
Normalisation
Contrainte / Déformation !
σ Zone élastique
σ B
C Zone plastique
A σn
Limite maximale Rm - striction
Module d’Young E
Limite élastique Re
Limite à la rupture Ry
O ε
Courbe caractéristique d’un matériau F
σ=
Ici, matériau « classique » type acier S
F
σn =
S0
Exemples…
ENSM-SE RDM - CPMI 2011-2012 50
Ch. 5 Les sollicitations simples 1 – Traction / compression
Exemples de comportement
Matériaux ductile/fragile
Matériau Module d’Young E (MPa) Coefficient de Poisson (sans unité) Limite à rupture Ry (MPa)
Relation contrainte/déformation
N x
Dans une poutre en traction, on a établi : σ x =
Sx
A partir de la loi de Hooke (dans le domaine élastique) : σ x = E εx
il vient :
σx N x
εx = =
E E.S x
Si N, E, S sont constants (c’est le cas en traction sur une poutre « simple »),
N.L0
ΔL =
E.S
Il existe des théories spécifiques - comme la théorie d’Euler - car les lois de la RDM ne sont
plus valables (hypothèses des petits déplacements non vérifiée)
Définition
Définition
Une poutre est soumise à une sollicitation de torsion lorsque
eff int x
a la forme :
0
eff int x
Mt x G
Restriction importante
Dans cette partie de cours, on se restreindra à l’étude des poutres à section droite circulaire
Sinon, les sections droites ne restent pas planes, elle se gauchissent.
Déformation
Observations expérimentales
Déformation
rd
tan
dx
τ τ
τ
τ
γ
τ
Essai de torsion
τ
A
Similarité forte avec un essai de traction
Les courbes de cisaillement τ = f(γ) ont la même
allure que les courbes de traction
O γ
Remarques :
• G n’est pas un nouveau coefficient matériau. On peut montrer (cours d’élasticité) que :
E
G=
21+
• De la même façon qu’en traction, il existe une limite de glissement au-delà de laquelle les
déformations sont irréversibles
Matériau Module de cisaillement G (MPa) Limite de glissement Rpg (MPa)
Acier 80 000 250
Aluminium 26 000 200
d
= G = G.r.
dx
On en déduit successivement :
d d d
Mt x G.r. dx .rdS G r2dS G IG S
(S)
dx (S) dx
d Mt x Mt x
avec dS = IG S
r 2
.r
dx G.IG S IG S (S)
Remarques
• Vous devez reconnaître une certaine familiarité avec IG(S) (cf. cours sur géométrie des masses)
R4
• Pour une section circulaire pleine : IG S =
2
Définition
Flexion pure :
Une poutre est soumise à de la flexion pure lorsque
eff int x a la forme :
0
eff int x
Mfz z G
Ty y
Flexion simple :
eff int x
Mfz zG
Flexion composée :
N x + Ty y
eff int x
Mfz z
G
r
y M1 M2
Mfz
M1’ dx’ M2’
dx dx
Déformations longitudinales :
dx' - dx
εx y = De façon plus générale,
dx
r-y y
εx y = -1=- y dα
dx dx' r r εx x,y = - = -y
dα =
r
=
r-y
r x dx
• Les variations de longueur entre fibres entraînent aussi des glissements cisaillement
y
Loi de Hooke σ x = E εx = -E
r
y
Remarques :
- compression
• Répartition linéaire des contraintes normales dans la section droite
avec y dS = I S
2
Gz
Moment quadratique de S
(S) par rapport à (G, z)
y
• Permet de déterminer les contraintes normales
en tout point de la poutre, selon le moment fléchissant + σmax
Ymax
• Répartition linéaire des contraintes normales
Les contraintes maximales seront situées à Ymax ou Ymin
Si section symétrique, elles sont à Ymax et Ymin : x
Mfz
σ xmax = - y max - σmax Ymin
IGz
IGz S = y dS
2
(S)
Etude de la déformée
f = v(L)
Expression
α(x)
v’(x)
α(x)
v' x = tanα HPD v' x α x
v(x)
dα Mfz x
Par suite, il vient v'' x = = (Equation de la déformée)
dx E.IGz S
Par intégration, et avec les conditions aux limites, on obtient la déformée v(x).
Principe de réciprocité
τyx
dV
Equilibre (PFS) du volume élémentaire dV τxy = τyx τxy O
τxy
Cisaillement transversal ↔ cisaillement longitudinal τyx
En réalité… τxy
Réciprocité y
La répartition des τ n’est pas uniforme ! τyx
Répartition τxy
Preuve : cela conduirait à des aberrations :
uniforme de τyx
-Ty y Ty + dTy y
et G x x+dx G’ z
Mfz + dMfz zG'
eff int x eff int x+dx
-Mfz z G
y x
S3 τ (y) S3
• Contraintes sur la portion orangée : S1 τ1(y) τ2(y) S2
Sur S1 : σ1 = Mfz y et 1 y
IGz b(y)
Ty . A y
y = où A y = ydS
IGz . b y S1
Remarques
• A(y) s’appelle le moment statique de S1 par rapport à l’axe z.
• Cette expression permet d’avoir une meilleure approximation de τ dans la section droite.
En particulier, on retrouve une contrainte nulle sur les faces supérieures et inférieures.
Compte tenu de l’hypothèse sur l’élancement, seules les contraintes normales sont
dimensionnantes en flexion.
Contraintes dimensionnantes
Ainsi, la contrainte dimensionnante (celle qui va limiter la capacité de la structure) n’est pas
toujours de même nature :
Traction / compression
• Contraintes normales
Torsion
• Contraintes tangentielles
Flexion
• Contraintes normales
Critères de dimensionnement
Critères de résistance
Il s’agit de critères portant sur les contraintes maximales admissibles (point de vue sécurité)
y, s.σ x y Rp
y, s. y Rpg
Critères de service
Il s’agit de critères portant sur les déplacement maximaux autorisés (point de vue de
l’utilisateur)
point N, s'.uN ulim