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Le produit conçu doit répondre au cahier des charges et en particulier être capable de
satisfaire aux sollicitations imposées. L’objectif sera d’optimiser la forme du produit au
travers de critères de déformations maximales admissibles et de rupture en prenant en compte
le matériau et le procédé.
Choix procédé-matériau
Calcul de dimensionnement
(Simulation Eléments finis)
Calage du modèle : Adaptation de la forme du
Ecart entre essai et produit
maquette numérique
Validation du produit
Essai : prototype
https://www.youtube.com/watch?v=B
74_w3Ar9nI
Si elle est conduite par itération la phase d’adaptation de la forme du produit est la plus
chronophage. Il existe des logiciels d’optimisation topologique permettant de générer la
géométrie optimale selon des critères choisis (poids, rigidité, type de procédé de
fabrication…). Cette technique consiste littéralement à « supprimer » la matière là où les
efforts ne transitent pas.
L’optimisation topologique débute par la PUIS Le logiciel se charge alors de calculer le
création d’un modèle 3D grossier lors de la niveau de sollicitation de la matière,
conception ou bien par l’utilisation d’une pièce représentées en rouge (les éléments
déjà existante pour une évolution à laquelle on indispensables de la pièce) et en bleu (les
va appliquer différentes charges et forces éléments n’ayant aucune utilité).
supportées par la pièce ainsi que les liaisons.
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Un découpage de la pièce peut être réalisé afin de supprimer les parties non-soumises aux efforts. La géométrie
finale, répondant aux exigences à la fois mécaniques et de design, peut être obtenue après lissage de la pièce.
A noter que la réalisation de ces pièces fonctionnelles et en grande série sera tributaire des
progrès de la fabrication additive (Impression 3D)
Nous allons, dans ce cours, nous limiter à une approche simplifiée (on parle de Résistance
Des Matériaux) quant à la forme des pièces étudiées (modèle POUTRE), et proposer une
méthode de détermination des actions intérieures agissant sur la pièce en vue d’un
dimensionnement ultérieur (TSI2)
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1. DOMAINE DE VALIDITE DE L’ETUDE
- La ligne moyenne est droite ou son rayon de courbure est grand par rapport aux dimensions
de la section.
- La section droite (S) de centre de surface G est constante ou varie progressivement.
- La poutre a une grande longueur par rapport aux dimensions transversales.
- La poutre possède un plan de symétrie.
- Les points disposés de façon identique sur les sections droites jouissent de certaines
propriétés communes, on dit qu'ils appartiennent à des fibres.
- La ligne moyenne ou fibre moyenne possède des propriétés particulières et sera la base de
notre modèle.
Nos études prendront donc la forme suivante ou seule la ligne moyenne sera considérée.
Ligne moyenne
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1.2 Hypothèses sur les matériaux
On suppose que les matériaux de construction utilisés ont les propriétés suivantes :
-Ils sont continus : les discontinuités microscopiques dues à leur nature (grain,
molécule…) sont négligées
-Ils sont homogènes : leur constitution est la même en chaque point.
-Ils sont isotropes : leurs propriétés physiques sont identiques dans toutes les directions.
L’état des sollicitations (dans la section droite de centre G) dans une région suffisamment
éloignée des points d'applications des charges extérieures exercées sur la poutre ne dépend
que du torseur associé à ces charges.
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2.ÉLÉMENTS DE RÉDUCTION DU TORSEUR DES EFFORTS DE COHÉSION
DANS UNE SECTION DROITE
Soit R0 (A, x 0 , y 0 , z 0 ) repère lié à la poutre. Ce repère est choisi tel que (A, x 0 ) soit porté par
la ligne moyenne. Ce repère (R0) appelé repère global est utilisé :
-pour l'étude de l'équilibre de (E) et la détermination des actions mécaniques
extérieures qu'elle supporte ;
-pour repérer la section droite (S) de (E) dans laquelle nous analyserons les
contraintes. Dans (R0) nous poserons AG = x x 0
Notons également que :
•(E) désigne la poutre et ( E ) désigne le milieu extérieur à la poutre.
•La coupure fictive par le plan (P) qui définit la section (S) de centre de surface G partage la
poutre (E) en deux tronçons (E1) et (E2). On convient de déplacer le plan de coupure (P) d'une
extrémité à l'autre de la poutre et toujours dans le même sens. Il en résulte que le volume d'un
des tronçons augmente et que celui de l'autre diminue.On appellera (E1) le tronçon dont le
volume croît.
- les actions mécaniques du milieu extérieur ( E ) sur (E1) par exemple : pesanteur,
actions de liaisons…
Notons E E1 le torseur associé à ces actions.
- les actions mécaniques que (E2) exerce sur(E1) à travers la section (S). Ces actions
mécaniques, inconnues a priori, sont des actions extérieures pour(E1), mais intérieures pour la
poutre (E). La connaissance de ces actions de cohésion et leur répartition à travers (S)
constituent l'un des buts poursuivis en résistance des matériaux.
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Notons coh le torseur associé à ces actions.
Par convention, nous considérerons que les éléments de réduction du torseur des efforts de
cohésion dans la poutre sont les actions qu’exerce le tronçon (E2) sur le tronçon (E1).
Ces deux vecteurs seront des fonctions de l’abscisse x du centre de surface G de (S)
Par conséquent, la relation (1) se traduira par :
R R E E1
M G M G ( E E1)
Remarque :
La poutre (E) étant considérée comme l’ensemble des deux tronçons (E1) et (E2), de
l’équilibre global de la poutre vient :
E E1
+ E E 2
= 0
Par conséquent le coh pourra aussi être défini par :
R R EE 2
M G M G ( E E 2)
Le choix de la méthode de calcul des éléments de réduction de ce torseur sera dicté par la
recherche des calculs les plus rapides et les plus simples.
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Considérons le repère R (G, x , y , z ) lié à (S) tel que (G, x ) soit confondu avec la
normale extérieure en G à (S).
Normale extérieure signifie, perpendiculaire en G à (S) orientée vers l'extérieur de la matière
de (E1). (G, y , z ) définit par conséquent le plan (P) de la section droite (S).
Chaque fois que cela sera possible, et dans le but d'éviter des changements de base, nous
choisirons un axe commun pour la ligne moyenne x0 x et ces deux repères seront toujours
directs. Ce repère R (G, x , y , z ) , lié à la section droite (S) sera appelé : repère de
définition des sollicitations ou repère local.
Ce torseur sera toujours exprimé en G dans la base locale. Ses composantes sont des
fonctions de l'abscisse x du centre de surface G de (S).
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On peut démontrer par l’étude de l’équilibre d’un élément différentiel de poutre de longueur
dx que :
dMfy dMfz
Tz et Ty
dx dx
Remarque : Ce résultat sera utile pour vérifier nos calculs notamment corriger les problèmes
de signes
La nature du torseur des efforts de cohésion nous permet de déterminer le type de sollicitation
auquel est soumise la poutre étudiée.
Nous aurons par exemple :
Type de Chargement Torseur des actions de
sollicitation cohésion
Traction N>0 N 0
coh = 0 0
ou y
Compression 0 0
N<0 G ( x , y , z )
Torsion 0 Mt
x
coh = 0 0
0 0
G ( x , y , z )
Cisaillement 0 0
pur coh = Ty 0
0 0
G ( x , y , z )
y
Flexion pure 0 0
y
x coh = 0 0
0 Mfz
G ( x , y , z )
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Flexion plane 0 0
simple
y coh = Ty 0
0 Mfz
x G ( x , y , z )
3.4. EXERCICES
y0
xx 0
z0
F
A x0
•Déterminer les composantes du torseur des actions de cohésion et tracer les diagrammes pour
les composantes non nulles.
y0
Section de la poutre : S
x0
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•Déterminer les composantes du torseur des actions de cohésion et tracer les diagrammes pour
les composantes non nulles.
y0
q(N/m)
x0
A B
•Déterminer les composantes du torseur des actions de cohésion et tracer les diagrammes pour
les composantes non nulles.
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