Résultats de l’étude
(Principales caractéristiques des groupes de pauvreté)
GROUPES DE PAUVRETE
Les ménages extrêmement pauvres ne possèdent aucun engin (pirogue, filet
et nasse) de pêche, si défectueux et en nombre très limité. Ils ne disposent ni
d’une poule ni d’une tête du petit ruminant. Ils sont toujours en quête de prêts
ou de crédit qu’ils obtiennent rarement
Les ménages pauvres possèdent une pirogue neuve ou en bon état et quelques-
uns des plus importants engins de pêche (filet, nasses et épervier). Ils disposent
d’une dizaine de têtes de petits ruminants (chèvres ou moutons) et d’un vélo
pour leurs déplacements
Ils ont une petite économie, sollicitent et obtiennent des prêts ou des crédits et
arriver à effectuer le remboursement
Les ménages aisés possèdent : 2 à 4 pirogues, au moins 2 canaux et toute la
gamme d’outils de pêche (filets et nasses). Ils ont plus d’une dizaine de têtes de •
bœufs et s’offrent les services d’ouvriers pour leurs travaux de pêche ou
d’agriculture. Ils disposent des motos pour leurs propres déplacements et des
moulins. Ils font des prêts ou octroient des crédits aux nécessiteux. Ils
pratiquent le commerce des produits de la pêche
Ils marient souvent leurs enfants (garçons) à l’âge de 20 ans au plus.
PRINCIPALES CARACTERISTIQUES
• Sont monogamiques et ont moins d’une dizaine d’enfants tous non scolarisés
• N’arrivent pas se faire soigner dans un centre de santé
• Mangent à peine une fois par jour et souvent un repas à base mil rouge + poisson sec.
• Vivent dans des habitations indécentes : 2 à 3 cases toutes couvertes en paille et mal entretenues
• N’ont pas de moustiquaires
• Ses membres ont chacun un seul habit et sont souvent sales. Ils sont en perpétuels déplacement et ne sont pas unis. De plus,
ils ne sont pas aimés ou respectés des membres de la communauté. Ils sont rarement conviés aux réunions du village et aux
cérémonies de mariage
• Pêchent annuellement moins de 2 sacs d’environ poisson
• Cultivent au plus un quart d’hectare et produisent 2 à 4 sacs de de céréales (mil ou riz)
• Sont très endettés au point où ils ne sont crédibles.
• Ne pratiquent pas bien leur religion
• Sont en majorité polygamiques (2 femmes)
• Ont 8 à 12 enfants et arrivent à scolariser 2 à 4 d’entre eux jusqu’au la fin du cycle du primaire ou un seul au niveau
secondaire
• Se soignent souvent auprès des «médecins» de rue et quelques fois dans les centres de santé les plus proches
• Mangent une fois par jour un repas à base de mil rouge ou de riz + poisson
• Habitent dans 2 à 5 cases plus ou moins bien entretenus et toutes en toit de paille
• Portent habits propres
• Pêchent 2 à 5 sacs d’environ de poisson,
• Cultivent moins d’un hectare et produisent 5 à 12 sacs d’environ de céréales (riz ou mil)
• Ses membres participent aux rencontres portant sur la vie du village ou de la communauté et sont consultés pour les prises
de décisions.
• Vivent de la vente de bétail et de volaille durant les périodes difficiles.
• Sont polygamiques (3 à 4 femmes)
• Ont plus d’une dizaine d’enfants et envoient quelques-uns à l’école jusqu’au niveau secondaire ou supérieur
• Se soignent dans les hôpitaux des grandes villes
Vivent dans 6 à 12 maisons (quelques-unes au toit de tôle) et entourées d’une muraille avec une seule entrée
• Ont des appareils de radio, TV et un groupe électrogène
• Mangent régulièrement et toute l’année un repas à base de mil blanc ou riz + poisson de qualité et souvent de la viande
• Ses membres portent les habits du standing local (gandoura et djellaba brodés). Ils sont très écoutés et respectés au sein de
la communauté voire dans la région. Ils prennent les décisions les plus importantes concernant le village et sont toujours
conviés aux importantes cérémonies
• Pêchent 20 à 200 sacs d’environ poisson
• Produisent 15 à 100 sacs d’environ de céréales (riz ou mil)