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1.3.

Patate douce (Ipomea batatas)


• Seconde culture parmi les plantes à racines et tubercules
cultivées en RDC.
• Produite partout dans le pays, mais les plus gros tonnages
proviennent du Kivu, Province orientale et Bandundu.
• En RDC, la patate douce est consommée bouillie, frite ou
braisée.
• Usages industriels (fabrication d'amidon, de glucose, sirop
ou d'alcool)
• Alimentation du bétail.
• La patate douce est riche en hydrate de carbone,
vitamines et minéraux

• Certains glucides sont en forme de sucre et non


d’amidon, conférant ainsi un goût sucré

• ~50% plus de calories que la pomme de terre, mais


légèrement peu protéinique

• La Chine produit plus de 80% de la production


mondiale
• Feuilles sont consommées comme légume
• Contiennent
• 2,9–7,5% de protéines par rapport au poids sec
• 86% d'eau, 1% de lipides et 8% de glucides
Raisons de la popularité en Afrique

La patate douce s’adapte à diverses conditions de


culture.

Elle a relativement peu d’ennemis naturels, ainsi le


recours aux pesticides est rare

Peut croitre sur des sols pauvres avec peu de fertilisants

Source de revenu aux ménages


Origine
• Probablement originaire d'Amérique tropicale (Pérou).
• Le véritable centre d'origine est cependant inconnu.
• N’existe pas à l'état sauvage

• Ipomea tilicea (I. fastigiata) considéré comme un des


ancêtres possibles d'Ipomea batatas se rencontre aussi
bien en Amérique tropicale qu'en Afrique et en Asie.

• La patate douce aurait été introduite en Afrique au 16è


siècle par les espagnols et les portugais.
Distribution de la patate douce dans le monde
Systématique et morphologie
• Famille: Convolvulacae caractérisées par une fleur
en forme d’entonnoir
• Genre: Ipomea
• Espèce cultivée: Ipomea batatas

• On distingue les cultivars selon la couleur de la


chair (blanche, jaune ou rouge) et la consistance
après la cuisson (ferme ou tendre).
Variabilité de la patate douce
• La patate douce est une herbe (liane) pluriannuelle, mais
cultivée comme plante annuelle.

• Elle se caractérise entre autre par la présence de latex


dans toutes ses parties.

• La tige est rampante, quelque fois volubile et mesure 1 à


5 m de long et 3 à 5 mm de diamètre.

• Elle porte des feuilles alternes dont la forme est variable :


entière ou lobée.

• Sur la même plante, on peut trouver des feuilles de


formes différentes.
• La patate douce fleurit généralement en 2 ans

• En culture annuelle, la floraison est rarement


observée. Cependant, dans certaines conditions, la
floraison survient en moins d'une année.

• Les fleurs sont auxiliaires, ou groupées.


• Elles sont hermaphrodites, comportant quatre à cinq
étamines généralement plus courtes que le pistil ;
d'où la pollinisation est croisée et la plupart de
variétés de patate douce sont hétérogames.
• Il y a également auto-incompatibilité.
• La pollinisation est entomophile, principalement
assurée par les abeilles.

• Il existe cependant des cultivars autogames,


comme le " HES 107 " découvert aux Iles Hawaii.
• Le fruit est une capsule indéhiscente, contenant plus de 4
graines, mais dont une ou deux seulement se développent. La
graine porte des enveloppes très dures.

• Le système radiculaire est adventif et fasciculé.


• Les racines se forment aux nœuds des boutures et des tiges
en contact avec le sol.

• Certaines de ces racines, environ 10 par plante, forment des


tubercules amylacés, de 0,5 à 3 kg.

• Le périderme est blanc, jaune, orange ou rouge.


• L'initiation du tubercule a lieu de 2 à 8 semaines après la
plantation.
Ecologie
• La patate douce est une plante très plastique
• Son aire de culture s'étend de 40 °N et 32°S et couvre
ainsi des climats divers: tempérés, tropicaux et
équatoriaux.
• A l'Equateur, elle est cultivée jusqu'à des altitudes de 2000
à 2500 m, altitudes auxquelles le manioc devient peu
intéressant.
• La croissance et la production sont cependant maximales
en climat chaud et humide (en basse altitude).
• Elle demande beaucoup d'eau, surtout en début de
végétation.
• Il faut ~600 mm pendant le cycle cultural qui dure 4 à 7 mois.
• Cependant, l'excès d'eau en fin de culture, lorsque les
tubercules arrivent à maturité, provoque la pourriture de ceux-
ci.
• A l'encontre du manioc, la patate douce ne résiste pas à une
très longue sécheresse (ses feuilles sont vivaces).
• La température optimale est de 24°C et plus ;
• La patate douce ne supporte pas la gelée.
• Comme toutes les plantes annuelles tropicales, c'est une
plante héliophile.
• De même que le manioc, elle n'est pas très exigeante en ce
qui concerne la fertilité du sol.

• Sa culture est pratiquée sur les sols les plus divers, mais les
meilleurs rendements sont obtenus dans le sols légers bien
perméables, sans excès d'eau ni de l'azote.

• Une récolte de 15 t/ha exporte environ : N = 70 kg, P2O5 = 20


kg ; K2O = 110 kg.

• La durée du cycle de végétation est de 4 à 7 mois ;


• En altitude avec des températures basses, certains cultivars
ne sont récoltés qu'après 9 mois.
Culture
• La patate douce est cultivée sur buttes ou billons
• On fait des buttes de 60 cm de haut à la distance de 90 à 100
cm.
• Des billons étroits et hauts donnent meilleure satisfaction. Ils
auront 30/40 cm de haut et 60 cm de large ; et seront espacés
de 90 à 100 cm.
• La préparation des buttes et des billons se fait pendant la
saison sèche.
• On constate expérimentalement que la patate douce répond
bien à la fumure organique (incorporation aux buttes et
billons).
• La propagation de la patate douce se fait par
boutures
• On prélève les boutures sur des plants âgés de 3 à
4 mois. Contrairement au manioc, les meilleures
boutures proviennent du sommet de la tige.
• On coupe des boutures de 20 à 40 cm de long et
comportant 3 à 4 yeux. Cette opération est
pratiquée au moment de la plantation.
• Si on ne dispose pas de tiges au moment de la
plantation, on peut utiliser des tubercules, des
fragments de tubercules ou de rejets de tubercules.
• Les rejets de tubercules sont des boutures
prélevées sur les plantules issues des tubercules.
Ces rejets sont produits en pépinière.

• A cet effet, environ deux mois avant la plantation,


on met les boutures en terre ;
• Les tiges qui en résultent sont coupées en boutures
ordinaire.
• Avant la reprise des tubercules, il importe d'éviter
l'excès d'eau dans la pépinière.

• Il faut compter environ 400 tubercules par are de


pépinière et 7 ares de pépinière pour 1 ha de
plantation.
• La mise en place des boutures se fait généralement au
début de la saison des pluies.
• Cependant, là où c'est nécessaire, il peut être utile de
retarder la plantation, par exemple, pour que la récolte
coïncide avec la saison sèche.
• On place 2 à 3 boutures par emplacement, tous les 30-
40 cm.
• Suivant la largeur du billon, on aura une seule ou deux
rangées de boutures. Cela représente une densité
moyenne de 100.000 pieds par ha.
• En supposant deux boutures par trou de plantation, on
aura besoin de 40.000 m de boutures par ha.
• Les boutures sont plantées horizontalement,
verticalement ou obliquement.
• La reprise des boutures commence 3–4 jours après
la plantation ;
• elle est complétée en 8–10 jours,
• aux écartements usuels le sol est totalement
couvert après 4–5 semaines.

• Le semis est utilisé dans les seuls travaux


d'hybridations.
Entretien
• Regarnissage des vides : 8–10 jours après la
plantation;

• Un ou deux sarclages sont indispensables jusqu'au


moment où le sol est complètement couvert, ce qui
prend 4–5 semaines;

• Réparer les buttes et billons détruits par l'érosion (là


où les pluies sont abondantes)
• Lorsque le développement végétatif est excessif, ce
qui est défavorable à la formation des tubercules, il
est recommandé de freiner celui-ci en repliant les
tiges.
• Cette opération a pour but d'empêcher
l'enracinement des tiges, et par conséquent, de
ralentir la croissance de l'appareil aérien.
• Cette pratique permet une maturation uniforme et
prévient le développement de nombreux petits
tubercules tardifs dont la formation se fait aux
dépens des premiers formés à la base du pied.
Récolte
• Le moment de la récolte se reconnaît au
jaunissement des feuilles.
• En région équatoriale, les feuilles restent vertes, à
ce stade, si on coupe le tubercule, on constate que
la sève se dessèche rapidement sans que les
surfaces coupées se colorent.
• Les tubercules bien développés se remarquent par
le fait que le sol au-dessus se crevasse.
• Comme pour le manioc, en milieu paysan, on
récolte au fur et à mesure des besoins, c'est-à-dire
tubercule par tubercule.

• En culture industrielle, la récolte se fait par


arrachage unique des plants, à la main, à la houe
ou à la fourche.

• Au cours de la récolte, on évitera de blesser les


tubercules.
• Les rendements moyens sont de 6 à 10 t/ha avec
fumure, sur sol riche on peut atteindre 20–50 t/ha.

• La récolte des feuilles augmente significativement


le rendement en racines lorsqu'elle est faite environ
1,5 à 2 mois après la plantation ; au-delà de 2 mois,
elle est nuisible.
Ravageur à craindre
• La chenille défoliante: Acrea acerata
• Lutte
o Variété résistante
o Choisir une bonne date de semis
o Lutte mécanique
o Ennemis naturels

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