• Seconde culture parmi les plantes à racines et tubercules cultivées en RDC. • Produite partout dans le pays, mais les plus gros tonnages proviennent du Kivu, Province orientale et Bandundu. • En RDC, la patate douce est consommée bouillie, frite ou braisée. • Usages industriels (fabrication d'amidon, de glucose, sirop ou d'alcool) • Alimentation du bétail. • La patate douce est riche en hydrate de carbone, vitamines et minéraux
• Certains glucides sont en forme de sucre et non
d’amidon, conférant ainsi un goût sucré
• ~50% plus de calories que la pomme de terre, mais
légèrement peu protéinique
• La Chine produit plus de 80% de la production
mondiale • Feuilles sont consommées comme légume • Contiennent • 2,9–7,5% de protéines par rapport au poids sec • 86% d'eau, 1% de lipides et 8% de glucides Raisons de la popularité en Afrique
La patate douce s’adapte à diverses conditions de
culture.
Elle a relativement peu d’ennemis naturels, ainsi le
recours aux pesticides est rare
Peut croitre sur des sols pauvres avec peu de fertilisants
Source de revenu aux ménages
Origine • Probablement originaire d'Amérique tropicale (Pérou). • Le véritable centre d'origine est cependant inconnu. • N’existe pas à l'état sauvage
• Ipomea tilicea (I. fastigiata) considéré comme un des
ancêtres possibles d'Ipomea batatas se rencontre aussi bien en Amérique tropicale qu'en Afrique et en Asie.
• La patate douce aurait été introduite en Afrique au 16è
siècle par les espagnols et les portugais. Distribution de la patate douce dans le monde Systématique et morphologie • Famille: Convolvulacae caractérisées par une fleur en forme d’entonnoir • Genre: Ipomea • Espèce cultivée: Ipomea batatas
• On distingue les cultivars selon la couleur de la
chair (blanche, jaune ou rouge) et la consistance après la cuisson (ferme ou tendre). Variabilité de la patate douce • La patate douce est une herbe (liane) pluriannuelle, mais cultivée comme plante annuelle.
• Elle se caractérise entre autre par la présence de latex
dans toutes ses parties.
• La tige est rampante, quelque fois volubile et mesure 1 à
5 m de long et 3 à 5 mm de diamètre.
• Elle porte des feuilles alternes dont la forme est variable :
entière ou lobée.
• Sur la même plante, on peut trouver des feuilles de
formes différentes. • La patate douce fleurit généralement en 2 ans
• En culture annuelle, la floraison est rarement
observée. Cependant, dans certaines conditions, la floraison survient en moins d'une année.
• Les fleurs sont auxiliaires, ou groupées.
• Elles sont hermaphrodites, comportant quatre à cinq étamines généralement plus courtes que le pistil ; d'où la pollinisation est croisée et la plupart de variétés de patate douce sont hétérogames. • Il y a également auto-incompatibilité. • La pollinisation est entomophile, principalement assurée par les abeilles.
• Il existe cependant des cultivars autogames,
comme le " HES 107 " découvert aux Iles Hawaii. • Le fruit est une capsule indéhiscente, contenant plus de 4 graines, mais dont une ou deux seulement se développent. La graine porte des enveloppes très dures.
• Le système radiculaire est adventif et fasciculé.
• Les racines se forment aux nœuds des boutures et des tiges en contact avec le sol.
• Certaines de ces racines, environ 10 par plante, forment des
tubercules amylacés, de 0,5 à 3 kg.
• Le périderme est blanc, jaune, orange ou rouge.
• L'initiation du tubercule a lieu de 2 à 8 semaines après la plantation. Ecologie • La patate douce est une plante très plastique • Son aire de culture s'étend de 40 °N et 32°S et couvre ainsi des climats divers: tempérés, tropicaux et équatoriaux. • A l'Equateur, elle est cultivée jusqu'à des altitudes de 2000 à 2500 m, altitudes auxquelles le manioc devient peu intéressant. • La croissance et la production sont cependant maximales en climat chaud et humide (en basse altitude). • Elle demande beaucoup d'eau, surtout en début de végétation. • Il faut ~600 mm pendant le cycle cultural qui dure 4 à 7 mois. • Cependant, l'excès d'eau en fin de culture, lorsque les tubercules arrivent à maturité, provoque la pourriture de ceux- ci. • A l'encontre du manioc, la patate douce ne résiste pas à une très longue sécheresse (ses feuilles sont vivaces). • La température optimale est de 24°C et plus ; • La patate douce ne supporte pas la gelée. • Comme toutes les plantes annuelles tropicales, c'est une plante héliophile. • De même que le manioc, elle n'est pas très exigeante en ce qui concerne la fertilité du sol.
• Sa culture est pratiquée sur les sols les plus divers, mais les meilleurs rendements sont obtenus dans le sols légers bien perméables, sans excès d'eau ni de l'azote.
• Une récolte de 15 t/ha exporte environ : N = 70 kg, P2O5 = 20
kg ; K2O = 110 kg.
• La durée du cycle de végétation est de 4 à 7 mois ;
• En altitude avec des températures basses, certains cultivars ne sont récoltés qu'après 9 mois. Culture • La patate douce est cultivée sur buttes ou billons • On fait des buttes de 60 cm de haut à la distance de 90 à 100 cm. • Des billons étroits et hauts donnent meilleure satisfaction. Ils auront 30/40 cm de haut et 60 cm de large ; et seront espacés de 90 à 100 cm. • La préparation des buttes et des billons se fait pendant la saison sèche. • On constate expérimentalement que la patate douce répond bien à la fumure organique (incorporation aux buttes et billons). • La propagation de la patate douce se fait par boutures • On prélève les boutures sur des plants âgés de 3 à 4 mois. Contrairement au manioc, les meilleures boutures proviennent du sommet de la tige. • On coupe des boutures de 20 à 40 cm de long et comportant 3 à 4 yeux. Cette opération est pratiquée au moment de la plantation. • Si on ne dispose pas de tiges au moment de la plantation, on peut utiliser des tubercules, des fragments de tubercules ou de rejets de tubercules. • Les rejets de tubercules sont des boutures prélevées sur les plantules issues des tubercules. Ces rejets sont produits en pépinière.
• A cet effet, environ deux mois avant la plantation,
on met les boutures en terre ; • Les tiges qui en résultent sont coupées en boutures ordinaire. • Avant la reprise des tubercules, il importe d'éviter l'excès d'eau dans la pépinière.
• Il faut compter environ 400 tubercules par are de
pépinière et 7 ares de pépinière pour 1 ha de plantation. • La mise en place des boutures se fait généralement au début de la saison des pluies. • Cependant, là où c'est nécessaire, il peut être utile de retarder la plantation, par exemple, pour que la récolte coïncide avec la saison sèche. • On place 2 à 3 boutures par emplacement, tous les 30- 40 cm. • Suivant la largeur du billon, on aura une seule ou deux rangées de boutures. Cela représente une densité moyenne de 100.000 pieds par ha. • En supposant deux boutures par trou de plantation, on aura besoin de 40.000 m de boutures par ha. • Les boutures sont plantées horizontalement, verticalement ou obliquement. • La reprise des boutures commence 3–4 jours après la plantation ; • elle est complétée en 8–10 jours, • aux écartements usuels le sol est totalement couvert après 4–5 semaines.
• Le semis est utilisé dans les seuls travaux
d'hybridations. Entretien • Regarnissage des vides : 8–10 jours après la plantation;
• Un ou deux sarclages sont indispensables jusqu'au
moment où le sol est complètement couvert, ce qui prend 4–5 semaines;
• Réparer les buttes et billons détruits par l'érosion (là
où les pluies sont abondantes) • Lorsque le développement végétatif est excessif, ce qui est défavorable à la formation des tubercules, il est recommandé de freiner celui-ci en repliant les tiges. • Cette opération a pour but d'empêcher l'enracinement des tiges, et par conséquent, de ralentir la croissance de l'appareil aérien. • Cette pratique permet une maturation uniforme et prévient le développement de nombreux petits tubercules tardifs dont la formation se fait aux dépens des premiers formés à la base du pied. Récolte • Le moment de la récolte se reconnaît au jaunissement des feuilles. • En région équatoriale, les feuilles restent vertes, à ce stade, si on coupe le tubercule, on constate que la sève se dessèche rapidement sans que les surfaces coupées se colorent. • Les tubercules bien développés se remarquent par le fait que le sol au-dessus se crevasse. • Comme pour le manioc, en milieu paysan, on récolte au fur et à mesure des besoins, c'est-à-dire tubercule par tubercule.
• En culture industrielle, la récolte se fait par
arrachage unique des plants, à la main, à la houe ou à la fourche.
• Au cours de la récolte, on évitera de blesser les
tubercules. • Les rendements moyens sont de 6 à 10 t/ha avec fumure, sur sol riche on peut atteindre 20–50 t/ha.
• La récolte des feuilles augmente significativement
le rendement en racines lorsqu'elle est faite environ 1,5 à 2 mois après la plantation ; au-delà de 2 mois, elle est nuisible. Ravageur à craindre • La chenille défoliante: Acrea acerata • Lutte o Variété résistante o Choisir une bonne date de semis o Lutte mécanique o Ennemis naturels