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Resumo
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Artigo realizado como Trabalho de Conclusão de Curso de Letras-Francês, sob a orientação da Profa
Dra Cláudia Grijó Vilarouca (FALEM/UFPA).
«[Le cinéma] devient peu à peu un langage. Un langage, c’est-à-dire une forme dans
laquelle et par laquelle un artiste peut exprimer sa pensée, aussi abstraite soit-elle, ou
traduire ses obsessions exactement comme il en est aujourd’hui de l’essai ou du roman. »
Alexandre Astruc
L’idée d’auteur est présente dans nos relations avec l’art, on a besoin de
savoir le nom et parfois l’histoire de la personne qui a conçu un certain objet
artistique, soit une peinture, soit un livre, car nous avons grandi avec la tradition de
donner une visage aux sujets derrière les oeuvres apprises à l’école. On classifie et
on organise les ouvrages par mouvements et auteur, normalement en disant que
cela facilite une meilleure compréhension de l’oeuvre. Dans le cinéma cette
nécessité d’une figure derrière un film se révéle bien plus inévitable parce qu’il y a un
marché cinématographique très lié à la signature d’un réalisateur.
C’est avec cette nouvelle conception de cinéma que la Nouvelle Vague a fleuri
en présentant des noms inconnus comme François Truffaut(1932), Claude
Chabrol(1930), Alain Resnais(1922) et Jean-Luc Godard(1930). Ce dernier plus
spécifiquement s’est lancé au monde cinématographique avec une idée de « penser
cinéma et penser au cinéma »(GODARD, 1962, p.21) contrairement à la vision
hollywoodienne de penser un film comme produit de divertissement. Godard va
proposer un cinéma avec une voix intime où le spectateur pourrait voir une pensée
en marche; mais comment cette voix est répercutée dans sa pellicule? Par quelles
conceptions ? Dans cet article on essayera de répondre à ces questions.
Pour analyser la fonction-auteur dans les productions de Godard on articulera
la conception de Michel Foucault à propos de l'auteur et son rôle dans une oeuvre en
établissant une corrélation entre auteur et réalisateur à partir de l'analyse d’ À bout
de souffle(1960) et Le petit soldat(1963) deux films importants de Godard.
C’était autour de cette atmosphère que Jean-Luc Godard est sorti du Cahier
vers les salles de cinéma avec son premier long métrage À Bout de Souffle(1959)
film par lequel il a révolutionné la façon de faire cinéma. À l’origine du mouvement,
Godard a éveillé l’enthousiasme d’une nouvelle genération cinéphile :
La fonction-auteur
Une lettre privée peut bien avoir un signataire, elle n'a pas d'auteur ; un
contrat peut bien avoir un garant, il n'a pas d'auteur. Un texte anonyme que
l'on lit dans la rue sur un mur aura un rédacteur, il n'aura pas un auteur. La
fonction auteur est donc caractéristique du mode d'existence, de circulation
et de fonctionnement de certains discours à l'intérieur d'une
société. (FOUCAULT, 1969)
En plus, on a toujours des signes qui font référence surtout à plusieurs voix
dans les discours où la fonction-auteur apparaît parfois métamorphosé en symboles
gramaticaux une fois que à chaque discours on a une « pluralité d’ego » .
Chez Godard cette fonction est analysée ici à partir d’À bout de souffle car ce
film réprésente le début de sa carrière comme auteur, une foi qu’il s’agit de son
premier long métrage lancé en 1960 au moment de la naissance de la Nouvelle
Vague. Une production qui va personnifier toutes les envies de sortir d’un modèle
traditionnel de « faire film ».
Pour commencer, le filme raconte l’histoire d’un voleur qui s’enfuit après avoir
tué un agent à Marseille, il arrive à Paris et se rencontre avec son amie américaine
avec qui il a une relation confuse, pendant tout cela, il y a la police qui le cherche.
La trame sans rien d’extraordinaire, exige du spectateur une attention vers le décor,
les dialogues, le style. Godard s’éloigne de la tradition en filmant les scènes dehors
des studios de tournage connus, et se lance à filmer dans les rues de Paris avec une
sorte d’improvisation perçu dans les tounages de la vie vulgaire dont le quotidien est
révélé par le rapport entre Michel Poiccard et Patricia Francini, les protagonistes de
la trame. Selon Jean Cléder, ce film est « tout à fait insolite par sa méthode,
marquée par l’impréparation, l’improvisation, qu’on présente aujourd’hui comme une
sorte d’amateurisme génial. » (CLÉDER, 2010. p.8)
En effet, son première film va lui donner le pontentiel créatif pour être associé
avec un langage cinématographique rénové,ce que Foucault a présenté comme le
rôle de l’auteur dans une société en recréant une nouvelle esthétique dans le champ
du cinéma, à ce moment détaché de la tradition des grands studios ; Godard a
ouvert à partir d’À bout de souffle le chemin pour l’authenticité.
À ce moment on essaie de vérifier la fonction auteur dans son deuxième film
Le Petit Soldad sorti en 1963 pendant la guerre de l’Algérie. Bien plus politique, ce
film qui raconte l’histoire d’un déserteur réfugié en Suisse nous apporte des sujets
jusqu’à ce moment peu touchables en France comme : la guerre de l’Arlgérie, la
torture, le désespoir, les idéaux disparus; des sujets qui nous amènent à analyser la
fonction auteur chez un Godard plus politique...Censuré pendant trois ans, Le petit
soldat s’est consacré avec sa voix notamment intellectuelle.
Les égos de la fonction auteur présents dans ce film sont une sorte
d’influences d’un je de l’auteur -Godard- qui prend sa plance dans le film :
Moi, j’ai parlé des choses qui me concernaient, en tant que parisien de
1960, non incorporé à un parti. Ce qui me concernait, c’était le problème de
la guerre et ses répercussions morales. J’ai donc montré un type qui se
pose plein de problèmes. Il ne sait pas les résoudre, mais les poser. (Cahier
du cinéma, 1962. p.24)
En effet, sera toujours chez Veronica que Forestier va se poser et aussi poser
à elle des questions caractéristiques de sa nature post−moderne : la mort, la vie, les
idéaux, la peur...ces seront les points constitutifs d’un miroir où le spectateur se voit
et se reconnaît au fur et à mesure qu’ils construisent une refléxion sur le moment
politique et social de l’époque.
En effet son nom assure une fonction classificatoire (FOUCAULT, 1969) avec
ses longs metrages car on voit une identité tecnique qui regroupe et délimite ses
films. Le nom Godard évoque un ensemble des symboles propres de son art, de son
style, de sa mise en scène reconue dans les études cinématographiques dans le
monde entière :
La réception
Alors que ces deux films sont une sorte de marque dans la carrière de
Godard, le premier à cause de l’innovation esthétique par rapport aux tournages et le
deuxième à cause du sujet politique bouleversant, ces films ont vécu des réceptions
distinctes surtout en France.
À bout de souffle sorti sur les écrans parisiens le 16 mars 1960, a reçu le prix
Jean Vigo dans l’année de sa sorti, l’Ours d’argent dans le festival de Berlin et le prix
du meilleur film par le Syndicat Français de la Critique de Cinéma en 1961, sans
mentionner sa préséntation à Cannes. Vers le public, ce film a été le réponsable pour
la folie entre les amateurs de cinéma et les jeunes, même avec son interdiction par la
commission de censure au moins de 18 ans. L’innovation tecnique arrivée avec le
choix de tournage et les plan−séquences de Godard ont tellement satisfait le
effervescent public français déjà excité avec Les Quatre Cent Coups(1959) de
François Truffaut. « Le film totalisa 259 000 entrées en sept semaines d’exploitations
parisienne : ce fut le seul succès commercial de Jean−Luc Godard avec, dans une
moindre mesure, Sauve qui peut(La vie) (1980), qui vingt ans plus tard, sera aussi un
premier film. »(LACUVE, 2012).
La critique en France qui commençait a comprendre la Nouvelle Vague et ses
envies, s’est étonnée avec un film à budget réduit et signé par un directeur
raisonnablement jeune pour le profil des directeurs de cet époque. En 1960 dans le
journal Le Monde, Jean de Baroncelli, écrivain et critique du cinéma français et qui a
été membre du conseil d’administration du Festival de Cannes a écrit l’une de plus
importantes critiques à propos d’ À bout de souffle :
De tous les films de la "nouvelle vague" celui-ci est le plus féroce, le plus
intransigeant, celui où la révolte et l’irrévérence sonnent le plus juste. Le
héros de l’histoire est un voyou, trafiquant sans envergure de voitures...
Encore une histoire crapuleuse, dira-t-on. Oui, mais le réalisme, ici, n’est
pas artificiel, ni le sordide gratuit. Le héros d’A bout de souffle n’est pas un
héros du crime. C’est un gosse perdu dont nous devinons qu’il a un coeur,
une âme, toute une épaisseur humaine qui nous le rend proche et même
sympathique [...] Une prodigieuse impression de vérité se dégage du film.
(BARONCELLI, 1960,p.2)
On a encore les scènes de torture qui ont scandalisé la droite et les plus
conservateur même sans l’utilisation du sang pour dénoncer les horreurs de la
guerre de L’Algérie, Godard a bouleversé le spectateur en utilisant des tecniques de
torture comme le choq électrique et la noyade qui ont provoqué des scènes
agonisantes dans les écrans.
Conclusion
Bibliographie
STORA, Benjamin. Le Petit Soldat. Godard ou les ambiguïtés d'une guerre. Revue
française d'histoire d'outre-mer, Paris, v. 83, n°311, p. 93-99. 2° semestre, 1996.