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CPGE ALQALAM

Classes MP*

Problème
Endomorphismes cycliques

K k

Dans tout le problème 𝐸 un espace vectoriel sur K de dimension 𝑛, et 𝑢 ∈ 𝐿(𝐸)

§ 1 Polynôme minimal d’un vecteur


[ 1 ] Pour 𝑥 ∈ 𝐸, on pose 𝑍𝑥 = K[𝑢] (𝑥) = 𝑣𝑒𝑐𝑡 {𝑢 𝑘 (𝑥), 𝑘 ∈ N}, et 𝐼𝑥 = {𝑃 ∈ K[𝑋 ], 𝑃 (𝑢) (𝑥) = 0}
[ 1a ] Montrer qu’il existe un unique polynome unitaire noté Π𝑥 tel que
𝐼𝑥 = {𝑄Π𝑥 ; 𝑄 ∈ K[𝑋 ]}
Π𝑥 s’apelle le polynome minimal de 𝑥.
[ 1b ] Montrer que deg 𝑃𝑥 = dim 𝑍𝑥
[ 2 ] Soit (𝑒 1, ..., 𝑒𝑛 ) une base de 𝐸, montrer Π𝑢 = 𝑝𝑝𝑐𝑚(Π𝑒𝑖 , 𝑖 = 1, ..𝑛)
[ 3 ] Soient 𝑥, 𝑦 ∈ 𝐸 tels que Π𝑥 et Π 𝑦 soit premiers entre eux, montrer que Π𝑥+𝑦 = 𝑝𝑝𝑐𝑚(Π𝑥 , Π 𝑦 ) =
Π𝑥 Π 𝑦 .
𝑝
[ 4 ] Soit Π𝑢 = Π 𝑄𝑖𝛼𝑖 sa décomposition primaire.
𝑖=1
Montrer que pour tout 𝑖 ∈ | [1, 𝑝] |, ∃𝑥𝑖 ∈ 𝐸, 𝑄 𝛼𝑖 = Π𝑥𝑖
[ 5 ] En déduire qu’il existe 𝑥 ∈ 𝐸 tel que Π𝑢 = Π𝑥

§ 2 Étude des endomorphismes cycliqes


𝑑𝑖𝑚𝐸 = 𝑛, 𝑢 ∈ 𝐿(𝐸) est dit cyclique s’il existe 𝑥 ∈ 𝐸 tel que (𝑥, 𝑢 (𝑥), ..., 𝑢 𝑛−1 (𝑥)) soit une base de 𝐸.
[ 6 ] Montrer que si 𝑢 ∈ 𝐿(𝐸) a 𝑛 valeurs propres distinctes il est cyclique. ( considérer une somme
de vecteurs propres)
0 0 0 𝑎0
© ª
­ . . . ..
­1
®
. 𝑎1 ®
[ 7 ] Montrer que 𝑢 est cyclique ssi sa matrice dans une base est de la forme : ­ . ®
­ . . 0 𝑎 ®®
­ 𝑛−2
«0 1 𝑎𝑛−1 ¬
et donner dans ce cas l’expression de 𝜒𝑢 .
[ 8 ] Montrer que 𝑢 est cyclique ssi Π𝑢 = 𝜒𝑢 .
[ 9 ] On suppose que 𝑢 est nilpotent, Montrer que les psse :
— 𝑢 est cyclique
— L’indice de nilpotence est 𝑛.
— rg(u) = n − 1
[ 10 ] Soit u un endomorphisme cyclique de 𝐸 = C𝑛 . Quelles valeurs peut prendre le rang de 𝑢.
Donner un exemple pour chacune de ces valeurs.
[ 11 ] 𝑢 étant cyclique, donner une CNS pour que 𝑢 soit diagonalisable
[ 12 ] Soit 𝑀 la matrice canoniquement associée à 𝑢 cyclique.
Montrer qu’il existe un polynome 𝑃 tel que 𝑡 𝑐𝑜𝑚(𝑀) = 𝑃 (𝑀).

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Endomorphismes cycliques

§ 3 Commutant d’un endomorphisme


On note C(𝑢) = {𝑣 ∈ 𝐿(𝐸), 𝑢 ◦ 𝑣 = 𝑣 ◦ 𝑢}
[ 13 ] On suppose 𝑢 nilpotent
[ 13a ] Soit 𝐹 = Im𝑢 et (𝑒 1, . . . , 𝑒𝑟 ) une base d’un supplémentaire de 𝐹 dans 𝐸. Montrer que
si 𝑓 ∈ C(𝑢) alors 𝑓𝐹 ∈ C(𝑢 𝐹 ). Montrer que 𝜑 : C(𝑢) −→ C(𝑢 𝐹 ) est surjective.
𝑓 ↦−→ 𝑓𝐹
En déduire que
dim C(𝑢) = 𝑟 2 + dim C(𝑢 𝐹 )

[ 13b ] Montrer que dim C(𝑢) > 𝑛, avec égalité si et seulement si 𝑢 est cyclique.
[ 14 ] On suppose que 𝜒𝑢 est scindé ; 𝜒𝑢 = 𝑖=1 (𝑋 − 𝜆𝑖 ) 𝛼𝑖 , soit 𝐹𝑖 = Ker(𝑢 − 𝜆𝑖 ) 𝛼𝑖 , 𝑢𝑖 = 𝑢 𝐹𝑖 .
Î𝑝

[ 14a ] Montrer que l’application 𝜓 : C(𝑢) −→ C(𝑢 1 )×, . . . , C(𝑢𝑝 ) est un isomor-
𝑔 ↦−→ (𝑔𝐹1 , . . . , 𝑔𝐹𝑝 )
phisme.
[ 14b ] Montrer que dim C(𝑢) > 𝑛, avec égalité si et seulement si 𝑢 est cyclique. En déduire
que si 𝑢 est diagonalisable, alors

dim C(𝑢) = 𝑛 ⇐⇒ toutes les valeurs propres de u sont simples

[ 14c ] Montrer que : 𝑢 est cyclique ⇐⇒ C(𝑢) = K[𝑢].


[ 14d ] Montrer que : 𝑢 est cyclique ⇐⇒ C(𝑢) est une algèbre commutative (pour le sens
non évident commencer par le cas nilpotent).
[ 15 ] Déduire de cette étude une méthode générale pour trouver le commutant de 𝑢, lorsque K = C
ou 𝜒𝑢 scindé.
[ 16 ] Déterminer C(𝑢) dans le cas où 𝑢 ∈ 𝐿(R3 ) associé à la matrice :

2 1 −1
𝐴 = ­2 1 −2®
© ª

«3 1 −2¬

S. Hajmi 2

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