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Mathématiques 1
PC
4 heures Calculatrices autorisées
n
Si n et k sont deux entiers naturels, on note le nombre de parties à k éléments d’un ensemble à n éléments.
k
I Approximation
I.A – Quelques calculs préliminaires
Dans cette sous-partie, x est un nombre réel et n est un entier naturel.
n
X n k
I.A.1) Montrer que x (1 − x)n−k = 1.
k
k=0
n
X n k
I.A.2) Montrer que k x (1 − x)n−k = nx.
k
k=0
n
X n k
I.A.3) Montrer que k(k − 1) x (1 − x)n−k = n(n − 1)x2 .
k
k=0
I.A.4) Déduire des questions précédentes que
n 2
X k n k x(1 − x)
x− x (1 − x)n−k = .
n k n
k=0
1
a) Montrer que SV (x) 6 √ .
n
x(1 − x)
b) Montrer que SW (x) 6 √ .
n
5
c) En déduire que S(x) 6 √ .
4 n
I.B.2) Majoration de S(x) : seconde méthode
a) Écrire l’inégalité de Cauchy-Schwarz dans l’espace Rn+1 muni de son produit scalaire canonique.
1
b) À l’aide de la question I.A.4, en déduire que S(x) 6 √ .
2 n
Le but de cette sous-partie est d’étudier kBn (f ) − f k∞ lorsque f est un élément de C vérifiant une hypothèse
additionnelle.
I.C.1) Un exemple
Si f (x) = x2 pour tout x ∈ [0, 1], déterminer, pour tout n ∈ N∗ , le polynôme Bn (f ) et en déduire la valeur de
kBn (f ) − f k∞ .
I.C.2) Soit f ∈ C. Montrer, pour tout x ∈ [0, 1], la relation
n n
X k
Bn (f )(x) − f (x) = f − f (x) xk (1 − x)n−k .
n k
k=0
δ
I.C.3) a) Montrer que si f est δ-lipschitzienne, alors kBn (f ) − f k∞ 6 √ pour tout entier n > 1.
2 n
c
b) En déduire que si f est de classe C 1 , alors il existe un réel c tel que, pour tout n ∈ N∗ , kBn (f ) − f k∞ 6 √ .
n
1
c) Étendre le résultat précédent au cas où f est une fonction continue, de classe C par morceaux.
I.C.4) Soit f : [0, 1] → R une fonction continue, C 1 par morceaux. Déduire de ce qui précède que, pour tout
réel r > 0, il existe un polynôme P à coefficients réels tel que ∀x ∈ [0, 1], f (x) − r 6 P (x) 6 f (x) + r.
II Un théorème de Hardy-Littlewood
X
Soit (an )n>0 une suite réelle. On suppose que la série entière associée an xn admet pour rayon de convergence
Ra = 1 et que la somme f de cette série, définie par
+∞
X
∀x ∈ ]−1, 1[ f (x) = an xn
n=0
vérifie
1
f (x) ∼ quand x → 1, x < 1. (II.1)
1−x
On note
n
X An
An = ak et an =
e .
n+1
k=0
Le but de cette partie est d’étudier le comportement des an lorsque n tend vers l’infini. On s’intéresse en
particulier aux deux propriétés suivantes :
lim an = 1 (II.2)
n→∞
et
an = 1
lim e (II.3)
n→∞
II.A.2) En déduire un exemple de suite (an )n>0 vérifiant II.1 mais ne convergeant pas vers 1.
Jusqu’à la fin de cette partie, on continue de supposer II.1 et on fait l’hypothèse supplémentaire :
∀n ∈ N, an > 0. (II.4)
II.D – Minoration, à partir d’un certain rang, de (e an )n>0 par un réel > 0
an )n>0 : ∀n ∈ N, e
On désigne par µ > 0 un majorant de la suite (e an 6 µ.
+∞
X
II.D.1) a) Pour tout x ∈ ]−1, 1[, montrer que (1 − x) Ak xk = f (x).
k=0
b) En déduire que pour tout x ∈ [0, 1[ et tout N ∈ N∗
+∞
f (x) 1 − xN X
6 AN −1 +µ (k + 1)xk .
1−x 1−x
k=N
c) Déterminer en fonction de λ la limite, quand N tend vers l’infini, du membre de droite dans l’inégalité
précédente.
d) Montrer qu’il existe un réel λ > 0 tel que cette limite soit strictement positive.
II.D.3) Conclure qu’il existe un réel ν > 0 tel qu’à partir d’un certain rang on ait e
an > ν.
II.E.4) Établir l’existence d’un entier N1 > 0 tel que pour tout entier N > N1 ,
+∞
X Z 1
(1 − xN ) an xnN P (xnN ) > P (t) dt − ε
n=0 0
et
+∞
X Z 1
(1 − xN ) an xnN Q(xnN ) 6 Q(t) dt + ε.
n=0 0
II.E.5) Déduire des trois questions précédentes que pour tout entier N > N1
1 − 5ε 6 (1 − xN )AN 6 1 + 5ε.
II.E.6) Conclure.
• • • FIN • • •