Vous êtes sur la page 1sur 196

Résumé

En 101 astuces inspirées des méthodes, des outils et des philosophies les
plus efficaces du moment, désencombrez votre quotidien et trouvez des
solutions rapides et pratiques pour optimiser votre vie personnelle et
professionnelle.
Ranger, classer, trier, défi nir vos priorités, organiser vos idées, prendre des décisions, gagner
en productivité… En fonction de vos objectifs et de vos besoins, cet ouvrage vous servira de
boÎte à outils pour trouver la ou les méthodes qui vous conviennent le mieux.

À l’aide de nombreux exemples et exercices, entraÎnez-vous pas à pas de


manière simple et ludique à changer vos habitudes et à gagner du temps.
Non pas pour en faire plus, mais pour libérer de l’énergie et vous occuper
enfi n de ce qui compte réellement pour vous !

Biographie auteur
Xavier Delengaigne est spécialisé dans l’expression
visuelle des idées. Il est consultant et formateur en
management, communication, efficacité professionnelle et
pensée visuelle (Mind Mapping). Il est auteur ou coauteur
de plusieurs ouvrages sur la veille et la cartographie de
l’information et anime le blog collectivitenumerique.fr.
xavier.delengaigne@gmail.com

www.editions-eyrolles.com
Xavier Delengaigne

101 ASTUCES
POUR MIEUX
S’ORGANISER
Mind mapping, Todo list, GTD®…
tous les ou ls de ceux qui gagnent du temps !
Groupe Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05

www.editions-eyrolles.com

Du même auteur chez le même éditeur :

• Visualiser sa vie en quelques coups de crayon


• Boostez votre efficacité avec FreeMind, freeplane et XMind, avec Pierre Mongin
• Organisez vos données personnelles, avec Pierre Mongin et Christophe Deschamps
• Organiser sa veille sur Internet

Création de maquette et composition : Hung Ho Thanh


Illustrations : Arnaud Vellen

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement


le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre
français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.

© Groupe Eyrolles, 2014


ISBN : 978-2-212-55697-1
INTRODUCTION

« À quoi bon soulever des montagnes quand il est si simple de passer par-
dessus ? »
Boris VIAN

D ans le langage informatique, le mot hacker désigne un pirate


informatique. Pourtant, en anglais, hacking a aussi un tout autre sens.
To hack signifie trouver une solution plus intelligente à un problème.
Bref, c’est améliorer un processus. Sans y prêter attention, nous
accomplissons de nombreux processus dans notre vie quotidienne :
consulter nos e-mails, gérer notre agenda. Bien souvent, ces actions sont
effectuées machinalement, sans qu’on y réfléchisse. Pourtant, améliorer ces
processus reste tout à fait possible. Le but du hacking sera de rendre votre
quotidien plus facile. « Hacker » votre vie vous permettra de gagner de
l’argent et du temps, non pas pour faire en plus, mais peut-être pour en faire
moins et pour vous permettre de libérer du temps pour vous occuper de ce
qui compte réellement pour vous, votre famille par exemple.
Quelles sont les différences avec le développement personnel ? Le
lifehacker souhaite, avant tout, obtenir des solutions rapides et pratiques.
Le terme lifehack fut inventé en 2004 par le journaliste Danny O’Brien. À
l’origine, il désigne une astuce de productivité employée par des
programmeurs informatiques afin de mieux organiser leurs données et de
lutter contre l’infobésité. Par la suite, la définition de lifehack s’est
considérablement élargie. Les lifehacks représentent tous les trucs et astuces
qui permettent d’optimiser sa vie quotidienne (professionnelle mais aussi
personnelle).
Le lifehacking représente avant tout une philosophie de vie. Ses buts :
simplifier la vie, la désencombrer, améliorer et fluidifier la productivité,
bref avoir une vie plus zen ! Aux États-Unis, la philosophie du lifehacking
est portée par quelques auteurs à succès : David Allen, Gina Trapani,
Timothy Ferriss.
Pour Gina Trapani, auteur du livre Lifehacker et du blog éponyme, « un
lifehack est une solution de contournement ou un raccourci qui permet de
surmonter les difficultés quotidiennes du travailleur moderne ». La plupart
de ces lifehacks conservent toutefois une forte dimension informatique.
Le lifehacking s’inspire de plusieurs méthodes (GTD®, ZTD, etc.), d’outils
(mind mapping, etc.), de philosophies, qui tous permettent d’améliorer la
vie. Le lifehacking se veut pragmatique. Un seul leitmotiv : il faut que ça
marche ! Les pratiquants du lifehacking fonctionnent comme les joueurs de
jeux vidéo : face à une difficulté, ils ne perdent pas de temps à en chercher
la cause, ils cherchent une façon de contourner l’obstacle. En toute logique,
le lifehacking est populaire auprès des générations bercées par les jeux
vidéo.
Le lifehacking est une véritable malle aux trésors. Dans cet ouvrage, vous
retrouverez une sélection éclectique de trucs et d’astuces fondés sur les
outils et les méthodes les plus efficaces du moment. À vous de piocher dans
cette boîte à outils pour trouver la ou les méthodes qui vous conviennent le
mieux.

» COMMENT EST CONSTRUIT CE LIVRE ?


Ce livre est conçu pour ne pas être lu en entier ! Il
représente une boîte à outils pour dépanner et
améliorer votre vie quotidienne. En fonction de vos
objectifs de lecture et de vos besoins, vous pourrez
piocher dans cette boîte pour vous adapter à la réalité
quotidienne. En effet, dans la vie, il y a la théorie et
la pratique !
Chapitre 1
VISUALISER VOS
OBJECTIFS ET VOS
PROJETS
« La contribution majeure du management au XXIe siècle sera d’accroître
la productivité des travailleurs de la connaissance (knowledge workers)
[…] Les méthodes toutefois diffèrent totalement de celles qui ont
augmenté la productivité du travail manuel. »
Peter DRUCKER
Aussi bien dans votre vie professionnelle que dans votre vie
personnelle, vous avez des objectifs à réussir et des projets à mener,
mais emporté par le tourbillon de vos activités quotidiennes, vous
rencontrez de véritables difficultés à garder le cap. Visualiser où
vous voulez aller grâce à des outils efficaces vous permettra de
rester concentré sur vos objectifs et vos projets. Naturellement,
avant d’être visualisés, ils doivent être définis clairement. Pour
rappel, les bons objectifs doivent être SMART :
• Spécifiques ;
• Mesurables ;
• Achevables ;
• Réalistes ;
• Temporellement définis.
Cibler vos objec fs : le crystal mapping
Comment avoir une vue d’ensemble de vos objectifs pour garder le cap ? Grâce à
la crystal map bien sûr ! Mark Wogan, son concepteur, a popularisé cet outil
graphique formé de cercles. Naturellement, cette forme de représentation graphique
est loin d’être nouvelle. Toutefois, Mark Wogan a développé autour d’elle toute
une organisation fondée sur une bonne connaissance de la pensée visuelle.

QU’EST-CE QUE LA PENSÉE VISUELLE ?


La pensée visuelle (en anglais visual thinking) représente le traitement de l’information visuelle
par le cerveau.

Qu’est-ce qu’une crystal map ?


La crystal map est une structure visuelle simple. Son concepteur a construit son
outil graphique sur la puissance du chiffre 3. Une crystal map se compose de trois
cercles concentriques.

MODÈLE DE CRYSTAL MAP

Cette structure simple permet de limiter la charge cognitive. En effet, les travaux
du psychologue George A. Miller1 ont montré que notre mémoire de travail2 peut
retenir uniquement sept éléments plus ou moins deux. Naturellement, vous ne
pourrez pas représenter toutes les informations sur une seule et même crystal map.
Vous devrez en utiliser plusieurs, organisées sous forme de poupées gigognes.

LA PUISSANCE DU CHIFFRE 3
Selon la règle du chiffre 3, présenter ses idées sous la forme d’un triptyque les rend plus
attractives. Cette règle vaut à la fois pour l’écrit comme pour l’oral ; par exemple, la devise de la
É
République française : Liberté, Égalité, Fraternité.

Visualiser vos objectifs à l’aide d’une crystal map vous amènera à les simplifier.
Vous pouvez également imprimer votre crystal map pour la garder constamment
sous vos yeux.

CRYSTAL MAP DES OBJECTIFS 2015

Les logiciels pour réaliser une crystal map


Le crystal mapping dispose même d’un service en ligne dédié :
http://www.crystalmapping.com/. Goalscape est un logiciel concurrent qui permet
de réaliser également des cartes annulaires. Les logiciels dédiés vous offriront une
meilleure souplesse et une plus grande rapidité pour créer des crystal maps.
Naturellement, vous pouvez utiliser d’autres logiciels :
• les logiciels de présentation : PowerPoint, OpenOffice Impress ;
• les logiciels de PAO : Scribus.

MIND MAPPING VERSUS CRYSTAL MAPPING


Le crystal mapping est avant tout un outil pour communiquer tandis que le mind mapping est
plutôt un outil pour penser. Le crystal mapping utilise des cercles pour connecter les idées. La
forme circulaire permet de faire rentrer les concepts présentés dans un tout. Dans le mind
mapping, les idées sont connectées par des branches.

» POUR ALLER PLUS LOIN


Webographie
Le site de Mark Wogan : Crystalmapping.com
Le blog de Goalscape : http://www.goalscape.com/blog

Rester mo vé : le calendrier de Seinfeld


Nous devenons ce que nous faisons chaque jour. Pour devenir un expert dans un
domaine, il faut accumuler plus de 10 000 heures de travail. De même, pour
atteindre vos objectifs, mieux vaut vous y atteler un peu chaque jour. Toutefois,
comment conserver votre motivation au fil du temps ? Seinfeld, un célèbre
humoriste américain, révèle sa technique : un simple calendrier et quelques croix !

Comment ça marche ?
Seinfeld a trouvé une solution pour se motiver à écrire quotidiennement. Il a
accroché au mur un calendrier annuel d’une seule feuille. Chaque jour où il
travaille à écrire, il coche la case du jour avec une grande croix rouge. Ainsi, au fil
du temps, les jours cochés représentent une chaîne qu’il ne faut pas briser. Cette
chaîne servira au final de motivateur.
Pour créer un calendrier de Seinfeld :
1. Achetez un calendrier annuel ou trouvez-en un sur Internet.
2. Choisissez un objectif. Ce choix n’est pas évident car vous devrez y travailler
chaque jour, que vous soyez fatigué ou démotivé.
3. Cochez chaque date du calendrier à laquelle vous avez travaillé sur votre
objectif.
4. Ne brisez pas la chaîne !
CALENDRIER SEINFELD

Pourquoi cela fonc onne-t-il ?


D’une part, en cochant manuellement les cases des jours du calendrier, vous signez
un contrat avec vous-même. Vous vous engagez chaque jour à ne pas briser la
chaîne. D’autre part, même si vous brisez de temps en temps la chaîne (personne
n’est parfait !), vous disposerez tout de même d’une bonne vue globale du travail
accompli. Enfin, le calendrier Seinfeld est bâti sur la constance et la régularité. En
cela, il se démarque des bonnes résolutions qui s’étiolent rapidement.
Naturellement, vous pouvez utiliser le calendrier de Seinfeld dans de nombreux
domaines : exercices physiques, etc.

Organiser votre journée : le planning


circulaire
Rédiger chaque jour une liste de tâches à faire est une bonne habitude. Toutefois,
dans une simple liste, de nombreuses informations manquent, notamment la
répartition des tâches dans le temps.

Le temps : une ligne ou une boucle ?


La plupart des outils, par exemple un agenda, gèrent le temps de façon linéaire. Le
temps est découpé en petites cases. Dans une éphéméride classique, le temps est
réparti de façon égale. Pourtant, le temps peut aussi se représenter de manière
circulaire, c’est le cas, par exemple, avec la montre analogique. En pratique, dans
une journée, certains événements prennent plus de temps que d’autres, non
seulement en termes de temps passé mais aussi en termes d’importance.
Naturellement, les outils pour gérer le temps de façon linéaire peuvent s’avérer
complémentaires des outils circulaires. Vous pouvez très bien utiliser un agenda
papier ou électronique pour garder une vue à long terme de votre activité et utiliser
un agenda circulaire pour gérer votre temps au quotidien.

VISUALISER ET REMATÉRIALISER L’INFORMATION


Le plus souvent, la technologie nous facilite la vie. Toutefois, elle a également tendance à nous
dissimuler beaucoup d’informations. Parfois, mieux vaut rematérialiser les choses pour les rendre
visibles. En effet de nombreux processus se font en pilotage automatique (par exemple, payer par
prélèvement automatique). Vous devez reprendre le contrôle !
Aujourd’hui, de plus en plus d’achats sont payés par carte bleue. C’est pratique mais nous
dépensons sans doute plus. En effet, l’argent devient virtuel. Faites l’expérience de retirer 150
euros par semaine, pour vos courses par exemple. Vous verrez que vous dépenserez moins
qu’avec une carte bleue. En effet, l’acte d’achat sera plus visible et demandera une action
volontaire de votre part.

Comment construire une carte circulaire ?


1. Tracez un cercle au centre de la feuille.
2. Partagez la journée en créneaux horaires, par exemple : 6 h 00/9 h 00/12 h 00/15
h 00/18 h 00.

CARTE CIRCULAIRE

Naturellement, vous pouvez adapter ce découpage en fonction de votre rythme de


vie. Pour les activités situées après 18 heures vous pourrez tracer un second cercle.
3. Notez les événements de votre journée. Vous pouvez par exemple programmer
votre journée dès le matin. Naturellement, votre carte n’est pas figée. Elle doit faire
figurer les événements qui surviennent tout au long de votre journée.
CARTE CIRCULAIRE D’UN LUNDI

Attention de ne pas trop entrer dans les détails afin de ne pas surcharger la carte.
Celle-ci vous donnera les grandes étapes de votre journée.

Quels ou ls u liser ?
À ce jour, réaliser des cartes circulaires par informatique à la volée reste assez
difficile. Vous pouvez toutefois créer un modèle à imprimer. Naturellement, vous
pouvez utiliser un simple crayon et du papier ! Par ailleurs, sur le Net vous pourrez
également acheter un chronotebook qui offre la possibilité de présenter le temps
sous forme circulaire. Chaque paire de pages présente deux cercles, un pour le
matin et un pour l’après-midi. Ensuite, la journée est répartie en fonction des
heures. Chaque page laisse de la place pour noter vos tâches et garder une bonne
flexibilité. Dans votre chronotebook, vous pouvez noter les événements de la
journée, l’heure de votre réveil et de votre coucher. Vous pouvez également utiliser
la partie basse de la feuille pour noter votre Todo list.
Naturellement, vous n’êtes nullement obligé d’investir dans un carnet Muji, vous
pouvez très bien constituer votre propre chronotebook.

» POUR ALLER PLUS LOIN


Un agenda circulaire :
New Daily Planner, Productive Luddite, 2011.

Organiser vos idées : le mind mapping


Qu’est-ce que le mind mapping ?
Le mind mapping est une technique graphique qui permet d’organiser les idées.
Elle a été mise au point par le psychologue Tony Buzan dans les années 1970. Le
mind mapping donne naissance à des mind maps. En français, le terme mind map
est traduit de plusieurs façons :
• carte mentale ;
• schéma ou carte heuristique ;
• topogramme ;
• arbre d’idées.

TRAVAILLER AVEC TROIS ÉCRANS POUR BOOSTER SA CRÉATIVITÉ


En 2009, une étude en laboratoire dirigée par l’Institut Fraunhofer IAO a démontré que travailler
avec trois écrans augmentait la productivité de 35,5 %1.
Bill Gates est d’ailleurs un adepte de cette disposition : « Je peux déplacer les objets d’un écran à
l’autre. Une fois que vous aurez cette grande aire de travail, vous ne voudrez jamais revenir en
arrière, parce que ça a un impact direct sur la productivité. »
Il utilise ses écrans de la façon suivante :
• sur l’écran de gauche : sa liste de courriels ;
• sur l’écran du centre, le courriel qu’il est en train de lire ;
• sur l’écran de droite, son navigateur.

1 http://letroisiemeoeuvre.com/un-poste-de-travail-a-trois-ecrans-permet-daccroitre-la-
productivite-de-355/, consulté le 8 juin 2013.

Comment construire une mind map ?


Les conseils à suivre pour bâtir une carte mentale sont assez simples :
• Placez votre feuille au format paysage.
• Commencez au centre. Il représentera le thème principal de votre carte.
• Tracez les branches principales puis les branches secondaires.
• Connectez les idées entre elles par des liens graphiques.
Dans une carte, la pensée sera supportée par différents éléments graphiques :
• les mots-clés ;
• les images ;
• les signes graphiques.

À QUOI PEUT SERVIR LE MIND MAPPING ?


Le mind mapping est multi-utilisation : il permet de mémoriser et de présenter.
Le mind mapping sera particulièrement utile dans le domaine de la productivité personnelle pour :
• gérer vos projets ;
• suivre vos activités ;
• prendre vos notes.

Quel logiciel u liser ?


Une carte pourra se construire à la main ou par informatique. Le marché des
logiciels de mind mapping est florissant. Certains logiciels sont gratuits (comme
FreeMind, FreePlane et XMind), tandis que d’autres sont payants, comme
MindManager (le leader actuel du marché).
LOGICIELS GRATUITS DE MIND MAPPING

Nom Adresse Web Remarque


FreeMind http://freemind.sourceforge.net/wiki/index.php/Main_Page FreeMind est un
logiciel libre, gratuit
et multiplateforme
Mac, Windows,
Linux.

FreePlane http://sourceforge.net/projects/freeplane/ FreePlane est le fork


de FreeMind, c’est-
à-dire un
embranchement du
projet FreeMind.

XMind http://www.xmind.net/ XMind est


disponible en
version freemium. Il
offre la particularité
de pouvoir créer
d’autres formes
graphiques, comme
le diagramme en
arêtes de poisson par
exemple.

LOGICIELS PAYANTS DE MIND MAPPING

Nom Adresse Web Remarque

MindManager http://www.mmdfrance.fr/ MindManager


est
actuellement
le leader du
marché. Il est
couplé avec
l’univers
Microsoft
(Outlook,
PowerPoint,
etc.).

MindView http://www.matchware.com/fr/products/mindview/default.htm Il est


également
couplé avec
l’univers
Microsoft
(Outlook,
PowerPoint,
etc.).
SmartDraw http://www.smartdraw.com/ C’est le
véritable
couteau suisse
du penseur
visuel. Il
permet en effet
de créer
d’autres
représentations
graphiques,
comme la
carte
géographique
ou le
diagramme de
flux.

Certains services en ligne offrent également la possibilité de s’adonner au mind


mapping. La plupart d’entre eux proposent une version « freemium », c’est-à-dire
une version de base gratuite et une version premium payante avec des
fonctionnalités avancées.
Nom Adresse Web
Mindomo http://www.mindomo.com/fr/

Mindmeister http://www.mindmeister.com/fr

Mind42 http://mind42.com/

Naturellement, le prix ne doit pas être le seul critère pour choisir un logiciel de
mind mapping, il faudra avant tout évaluer vos besoins.

Les conseils de Philippe Boukobza


Cofondateur de Conectivitiz, détenteur d’un DEA en sciences politiques, Philippe
Boukobza est formateur certifié en mind mapping.
Passionné par la pensée visuelle et l’innovation, il a organisé de nombreuses
formations de visual mapping, stratégie et innovation en France, en Espagne et en
Belgique. Il anime le blogue heuristiquement.com.

Quel ou l graphique est le mieux adapté pour visualiser ses objec fs ?

En fait, j’utilise deux outils graphiques pour visualiser mes objectifs :


– la carte mentale pour les objectifs à court terme ; elle permet en effet de
simplifier et de structurer ses objectifs ;
– le game plan à la manière de David Sibbet pour les objectifs à long terme.

Souvent, nous réalisons en équipe notre game plan pour visualiser nos objectifs à
six mois. Le game plan force à rester synthétique. Nous disposons en plus d’une
vision one page.
D’une manière générale, la carte engage à l’action.

As-tu quelques astuces à partager par rapport au mind mapping ?

Voici deux astuces que je « vis » actuellement.


– Le mode multicartes permet de décomposer la complexité tout en conservant les
connexions. Des logiciels comme XMind ou NovaMind proposent par exemple
un mode multicartes intégré.
– L’intégration du sketchnoting dans la carte mentale renforce en effet la mémoire,
l’imagination et la métaphore. Bref, le sketchnoting renforce le pouvoir évocateur
de la carte. Le sketchnoting m’a reconnecté avec le plaisir de réaliser des cartes.
De manière générale, je cherche à intégrer plusieurs techniques visuelles :
kanban, facilitation graphique. Cette ouverture va nous permettre d’enrichir notre
pratique. La carte mentale appartient en effet à une famille, nous devons donc
aller voir les autres membres de la famille. La plupart de ces techniques sont
complémentaires.

SKETCHNOTING
C’est une forme de prise de notes visuelles. Elle a été popularisée par Mike Rodhe.

KANBAN
C’est un outil visuel issu des méthodes Toyota. Il est représenté sous forme d’un tableau avec des
colonnes qui correspondent à l’avancement des tâches.

Peux-tu nous parler du visual mapping ?

Le visual mapping est une boîte à outils visuels validée par notre pratique. Elle est
née de ma rencontre avec mon associé Philippe Rouffiac. Nous avons croisé nos
démarches en matière d’expression visuelle. La carte mentale ne doit pas nous
enfermer. C’est une porte d’entrée vers le champ plus large de la pensée visuelle.
Toutefois, cette famille du visuel est en perpétuel mouvement. Nous avons donc
tenté de l’organiser pour la rendre plus lisible. Dans notre démarche, la carte
mentale reste au centre mais nous abordons également d’autres techniques
visuelles comme le business canvas, le sketchnoting, etc. À l’image de ce qui
existe pour les langues, nous avons créé une échelle de progression en compétences
de la pensée visuelle avec les modules de formation adéquats :
– A. Découverte : webbing, carte mentale simple, pratiques collaboratives sur des
matrices de management.
– B. Consolidation : nous approfondissons l’expression visuelle avec notamment la
carte mentale plus avancée, la carte conceptuelle et d’autres modèles visuels de
management.
– C. Pédagogie : le but de ce module est de pouvoir « alphabétiser » ses collègues
de travail, il contient des outils pédagogiques et technologiques pour devenir un
catalyseur de la pensée visuelle auprès des personnes intéressées.
– D. Déploiement en entreprise.
– E. Former les formateurs.

WEBBING
C’est un schéma centré constitué de bulles.

Notre ambition est de démocratiser l’expression visuelle par la pratique


individuelle et collaborative. En effet, avec le temps, on risque de se retrouver avec
un fossé entre praticiens et analphabètes de la pensée visuelle !

» POUR ALLER PLUS LOIN


Bibliographie
• Buzan B. et Buzan T., Mind map, dessine-moi
l’intelligence, Eyrolles, 2012.
• Buzan T., Une tête bien faite, Éditions d’Organisation, 3e
éd., 2004.
• Buzan T. et Griffiths C., Le Mind mapping au service du
manager, Éditions d’Organisation, 1re éd., 2011.
• Deladrière J.-L., Le Bihan F., Mongin P. et Rebaud D.,
Organisez vos idées avec le mind mapping, Dunod, 2e
éd., 2006.
• Delengaigne X., Mongin P., Organisez votre vie avec le
mind mapping. Côté tête et côté cœur, InterÉditions,
2009.
• Delengaigne X., Mémoriser sans peine… avec le mind
mapping : et toutes les astuces pour muscler et donner
de bons appuis à votre mémoire, InterÉditions, 2012.
• Delengaigne X. et Garcia L., Organisez votre temps avec
le mind mapping, Dunod, 2013.
• Delengaigne X. et De Laboulaye T., Apprendre à toute
vitesse, Paris, InterÉditions, 2014.
• Delengaigne X., Mongin P., Booster votre efficacité avec
FreeMind, Freeplane et Xmind : bien démarrer avec le
mind mapping, Eyrolles, 2e éd., 2010.
• Delvaux B., Des idées à la carte : mind mapping et Cie
pour manager de 180° à 360°, EMS, 2009.
• Mongin P., Organisez vos projets avec le mind mapping :
des dessins au service de vos desseins, Dunod, 2011.
• Mongin P., Delengaigne X. et Garcia L., Organisez vos
notes avec le mind mapping. Dessinez vos idées !,
Dunod, 2011.
Webographie
• www.collectivitenumerique.fr : le blog de Xavier
Delengaigne.
• www.heuristiquement.com : le blog de Philippe
Boukobza.
• www.mindmanagement.org : le site de l’association « Le
mind mapping pour tous » animé par Pierre Mongin.

Vous me re en mouvement : la roue du


plaisir
La plupart de nos projets restent bien souvent à l’état de projet justement, c’est-à-
dire de bonnes intentions que nous ne réalisons jamais. Dans son livre Juicy Pens
Thirsty Paper, Sark propose une méthode pour nous mettre enfin en mouvement :
la roue du plaisir (the wheel of delight). C’est une représentation graphique qui
présente les micromouvements à réaliser pour commencer un projet.
QU’EST-CE QU’UN MICROMOUVEMENT ?
C’est une petite action qui vous rapproche de votre objectif. Elle devrait mettre entre 5 secondes
et 5 minutes à être accomplie.

La technique des pe ts pas


Régulièrement, nous nous aventurons dans de nouveaux projets. Nous voulons
changer et améliorer certains éléments de notre vie. Pourtant, au final, nous
changeons très peu : nous restons englués dans nos habitudes sécurisantes. Le
changement, surtout radical, nous fait peur. Dès lors, comment changer en douceur
et surtout mettre « la machine » en marche ? La solution se trouve en nous. Nous
pouvons par exemple nous inspirer du kaizen. Ce processus d’amélioration
continue se fonde notamment sur la technique bien connue des petits pas. Elle tire
sa philosophie d’un précepte de Lao Tseu : « Même un voyage de mille kilomètres
commence par un premier pas. »

Pourquoi ça marche ?
La plupart du temps, nous ne terminons pas nos projets car nous ne les
commençons tout simplement pas ! Les micromouvements permettent de faire le
premier pas en direction de notre objectif. De plus, nous ne pouvons pas prétexter
le manque de temps car les micromouvements sont vraiment courts. Par ailleurs,
nous cédons bien souvent à l’immobilisme car les tâches à accomplir ne nous
plaisent pas. En effet, l’Homme reste régi par la loi du moindre effort.

Comment construire une roue du plaisir ?


1. Tracez un premier cercle au centre de votre feuille. Notez-y votre projet.
2. Tracez un deuxième cercle autour du premier puis dessinez huit rayons. Dans
chaque segment, notez un micromouvement. Attention, ce micromouvement doit
être formulé de façon à procurer un certain plaisir.
3. Tracez un troisième cercle autour du deuxième. Entre les deux cercles, notez la
date à laquelle vous avez accompli votre micromouvement.
ROUE DU PLAISIR

Par exemple, pour réaliser le projet « écrire un livre sur le lifehacking » :


• Rechercher une définition du lifehacking sur Internet.
• Réfléchir sur des personnes à interviewer.
• Trouver une idée de titre.
• Mettre en place une alerte Google sur le terme lifehacking.
• Créer une bibliographie.
• Rechercher des livres sur le lifehacking sur Amazon.
• Filtrer ma base Evernote sur le tag lifehacking.
• Ouvrir la carte mentale sur le lifehacking.
ROUE DU PLAISIR « ÉCRIRE MON LIVRE SUR LE LIFEHACKING »

» POUR ALLER PLUS LOIN


Bibliographie
• Sark, Juicy Pens, Thirsty Paper : Gifting the World with
Your Words and Stories, and Creating the Time and
Energy to Actually Do It, Three Rivers Press, 2008.
• Maurer R., Un petit pas peut changer votre vie : la voie
du kaizen, LGF, 2007.

1 George A. Miller a détaillé ses travaux sur la capacité de la mémoire de travail dans son fameux article « The
Magical Number Seven, Plus or Minus Two », publié en 1956 dans la revue Psychological Review.
2 La mémoire de travail nous sert à stocker temporairement des informations un peu comme un tableau blanc.
Chapitre 2
GAGNER EN
PRODUCTIVITÉ
« Le temps a plus de valeur que l’argent. Vous pouvez toujours obtenir
plus d’argent mais vous ne pouvez pas obtenir plus de temps. »
Jim ROHN
De nombreuses méthodes existent désormais pour gagner en
productivité. Plus qu’une simple gestion du temps, certaines d’entre
elles proposent une véritable philosophie de vie. Pourtant, toutes ne
sont pas adaptées à votre mode de fonctionnement. Ce chapitre
présente les dernières techniques pour gagner en productivité. À
vous d’en tester une, deux, voire toutes, afin de choisir celle qui
vous convient le mieux.
Lister et organiser vos tâches
quo diennes : les Todo lists
Le plus souvent, rédigez tout d’abord une liste générale avec les différentes
tâches à réaliser, puis une liste de tâches quotidiennes (provenant de cette
liste générale).

Comment faire des listes

La méthode ABC
Vous pouvez organiser votre liste générale grâce à la méthode ABC.
1. Divisez votre liste en trois parties, nommées respectivement A, B, C.
2. Répartissez dans chaque section les tâches à faire selon le principe
suivant :
• A : le jour donné ;
• B : dans la semaine ;
• C : dans le mois.

La méthode 1, 2, 3
Pour organiser votre liste de tâches quotidiennes, vous pouvez aussi utiliser
la méthode 1, 2, 3.
Classez les tâches dans l’ordre décroissant d’importance :
• Hiérarchisez les tâches avec des numéros 1, 2, etc.
• Utilisez un code couleur, rouge pour important, orange pour moyen, etc.
(plus rapide).
• Annotez les tâches selon l’importance : A (important), B (moyennement
important), C (peu important).
Ce système simplifie votre liste et n’impose pas d’ordre figé pour réaliser
vos tâches.
Si vous avez beaucoup de tâches dans la catégorie A, vous pouvez
néanmoins les prioriser avec des numéros.
Idéalement, organisez votre Todo list quotidienne pour que les tâches
importantes soient en haut de votre liste. Écrivez-les en rouge.

Catégoriser les tâches


Pour catégoriser les tâches, posez-vous les questions suivantes :
• Quelles sont les tâches importantes ?
• Quelles sont les tâches urgentes ?
Attention à bien faire la différence entre important et urgent.
Si vous avez un délai à respecter, réalisez les tâches urgentes en premier.

Libeller les tâches pour les rendre « ac onnables »


La façon de libeller vos tâches va impacter leur réalisation. Indiquez la
raison de chaque tâche pour donner du sens à votre travail. Indiquez
également tous les éléments nécessaires à l’accomplissement de la tâche.
Idéalement, respecter la logique suivante1 : [verbe action] [tâche] pour [but
ou projet] [date]. Par exemple, « téléphoner à Hélène P. pour négocier le
contrat du livre lifehacking » le 12/06/2014.

Gérer votre temps : la méthode


Superfocus
La méthode Superfocus est une technique pour gérer son temps inventée par
Mark Forster. Elle se propose de gérer toutes vos tâches avec une seule
liste !
Superfocus est en fait l’évolution d’Aufocus. Elle en reprend d’ailleurs les
grands principes. La méthode Autofocus a évolué à la suite des remarques
des utilisateurs ; la dernière version en date était la version 4. Mark Forster
a souhaité apporter de nouvelles améliorations qu’il a implémentées dans
Superfocus.
En anglais, le terme focus exprime bien la notion de concentration. Dans sa
méthode, Mark Foster s’attache à la notion de flow, l’état qui nous permet
de rester concentrés pleinement dans la réalisation d’une tâche.
Autofocus est une méthode low tech (basse technologie). Quelques outils de
base sont nécessaires : un crayon, un surligneur, un carnet à lignes.

Se lancer dans la méthode


Sur les feuilles de votre carnet, tracez deux colonnes. Si vous ne disposez
pas de suffisamment de place pour tracer deux colonnes sur une seule page,
vous pouvez utiliser deux pages vis-à-vis.
Dans la colonne de gauche (nous l’appellerons colonne 1), dressez la liste
de toutes vos tâches en prenant soin d’en inscrire une par ligne.
Naturellement, si le nombre de tâches est important, vous pouvez continuer
votre liste sur les pages suivantes (mais toujours dans la colonne de
gauche !). La colonne de droite (nous l’appellerons colonne 2) servira
notamment pour les tâches urgentes.
Pour commencer, parcourez la colonne 1 de votre première page à la
recherche d’une tâche prête à être réalisée. Consacrez à cette tâche autant de
tant de temps que vous le souhaitez. Une fois la tâche terminée, biffez-la.
Si elle reste inachevée, barrez-la également mais ajoutez-la dans la colonne
de droite (colonne 2).
Attention, toutes les tâches de la colonne 2 de la page active devront être
terminées avant de passer à la page suivante.
Recommencez l’opération : parcourez de nouveau la colonne de gauche à la
recherche d’une tâche à réaliser. Toutes les tâches de la colonne de gauche
ne doivent pas forcément être achevées au contraire de celles de la colonne
de droite.

Rejeter des tâches


Le rejet des tâches intervient à plusieurs étapes :
• Si aucune tâche de la colonne 1 n’est réalisée, toutes les tâches restantes
sont rejetées (sauf la dernière page de cette liste).
• Si la colonne 2 d’une page est pleine, toutes les tâches de la colonne 1 de
cette page sont soit travaillées, soit rejetées.
• Surlignez les tâches rejetées.
Rejeter les tâches offre la possibilité d’éliminer les tâches qui sont sans
issue.
Sur son blog Ceclair2, Argancel préconise de dater toutes les tâches afin de
mieux se rendre compte de sa progression.

Les bénéfices de Superfocus


Selon Mark Forster, Superfocus présente des bénéfices :
• éviter la procrastination ;
• capturer toutes les tâches à réaliser ;
• traiter les tâches urgentes.

Les conseils de François Gamonnet


François Gamonnet est cofondateur des sociétés de conseils Institut de
gestion du temps et Innovation Consultants. Il est diplômé d’EM Lyon
(France) et MA Marketing de l’université de Sherbrooke (Canada). Il a
développé une passion pour la gestion du temps dès 1980. Il est l’auteur du
livre Savoir mieux gérer son temps publié en 1982 aux Éditions
d’Organisation. C’est un spécialiste des méthodes et des outils en efficacité
personnelle et collective et de l’utilisation des outils collaboratifs : Outlook
(Microsoft), Notes (IBM) et Google Enterprise (Google).
Il est intervenu auprès de plusieurs centaines d’entreprises et d’organismes
publics et parapublics comme formateur, coach ou conférencier lors de
congrès professionnels. Plus vingt-huit mille personnes ont bénéficié de sa
méthode de gestion du temps (Méthode Gamonnet) tant au Canada qu’en
France.
Pour communiquer avec François Gamonnet, le plus simple est de lui
envoyer un courriel (mail) : francois@gamonnet.fr, car il partage son temps
entre la France et le Canada.

Comment visualiser sa charge de travail ?

Combien de centaines de fois au cours de mes séminaires et conférence ai-


je entendu les participants se plaindre d’être surchargés de travail. Ouvrez
votre calendrier informatique ou papier et répondez à la question suivante :
« Quel pourcentage de votre vraie charge de travail quotidienne,
hebdomadaire, mensuelle est inscrit dans votre calendrier et votre liste de
tâches ? 20 %, 50 % ? »
Cela veut-il dire qu’on doit inscrire dans son agenda tout ce que l’on fait
quotidiennement ? Non, pas nécessairement, mais seulement tout ce qui ne
doit pas être oublié et exécuté à certaines dates ou heures.

Informa ons à retrouver dans votre calendrier

– Réunions, rendez-vous, sessions de formation, congrès auxquels vous


participez, congés.
– Activités périodiques quotidiennes, hebdomadaires, mensuelles,
annuelles.
– Temps réservé pour exécuter les tâches qui exigent du temps de
concentration.
– Temps réservé pour planifier et faire le bilan de ses journées, semaines,
mois, années (cela prend moins de temps que vous le pensez).
– Suivis à faire à des dates et à des heures précises.
– Dates butoirs à respecter impérativement (livrables).
– Événements, dates à ne pas oublier : colloques auxquels vous aimeriez
participer, dates d’anniversaires, non-disponibilité de collaborateurs clés.
– Rendez-vous et activités personnelles (cochées : « Privé »).
– En utilisant les couleurs disponibles (Outlook 2003-2007-2010, Lotus
Notes et GroupWise) pour distinguer en un coup d’œil des types
d’activités dans votre agenda.

Informa ons qu’on devrait retrouver dans vos tâches


– Les courriels convertis en tâches (ou avec un drapeau de suivi) qui n’ont
pas été déplacés dans le calendrier lorsque ce courriel est une demande de
tâche.
– Les tâches ponctuelles, courtes, qui ne nécessitent pas une réservation de
temps dans le calendrier.
– Toutes les tâches des projets en cours, centralisées dans le dossier
« Tâches » pour faciliter le suivi ; les post-mortem ; l’affectation aux
personnes impliquées dans l’exécution ; la mise en forme de modèles de
planification et de suivis de projets.

» POUR ALLER PLUS LOIN


Bibliographie
Mark F., Do It Tomorrow and Other Secrets of Time
Management, Hodder & Stoughton, 2006.
Webographie
Le site Web de Mark Forster, l’inventeur de la
méthode Autofocus : http://www.markforster.net/

Visualiser les tâches à accomplir : la


bubble map
Avec une liste de tâches linéaires, votre esprit arrive difficilement à
visualiser l’importance de chaque tâche. Bien sûr, vous pouvez les taguer
avec des chiffres (1, 2, 3, etc.) ou des lettres selon leur degré d’importance,
mais cela reste souvent insuffisant.
Une autre façon de réaliser des Todo lists existe. Elle s’appelle bubble map,
en français « carte bulles ».

Comment ça marche ?
Chaque tâche à réaliser est représentée par un cercle (une bulle). Plus la
tâche est importante, plus la bulle est grande. Inventée par Taguchi-san, la
bubble map permet d’avoir une approche visuelle de la liste de tâches à
faire, bien plus proche du fonctionnement du cerveau.
En un coup d’œil vous visualisez le nombre de tâches à réaliser, leur
avancement, leur importance. Une fois la tâche terminée, il suffit de faire
une croix sur la bulle.
Attention, la taille de la bulle représente non pas l’importance (en termes de
travail à accomplir) de la tâche, mais l’importance du stress lié à la tâche.
Ainsi, si vous êtes d’un naturel timide, la bulle représentant la tâche
« Téléphoner à M. Untel » sera plus grande qu’une bulle représentant une
tâche avec un nombre important d’heures de travail.
Dans cette méthode, le découpage de la tâche ne représente pas
l’avancement dans la réalisation de la tâche mais le pourcentage de stress en
moins. Noter les informations de cette façon permet de se vider l’esprit.
Au fur et à mesure que vous réalisez votre tâche, découpez votre bulle pour
visualiser l’allégement de stress.

Comment réaliser une carte bulles ?


Commencez où bon vous semble avec des petites bulles ou des grandes. En
un mot libérez votre esprit !
Les tâches sans grande importance peuvent être listées de façon habituelle
sans recourir à la représentation sous forme de bulle. En effet, selon l’auteur
de la méthode, trop de bulles de petite taille accroissent le stress.
Réalisez votre carte bulle chaque jour.
Naturellement, des variantes de cette méthode existent :
• Représenter la taille des bulles non pas en fonction du stress mais en
fonction de l’ampleur de la tâche.
• Représenter les subdivisions d’une tâche à réaliser par des petites bulles
collées ou reliées à une grande pour représenter la tâche dans son entier.
Ainsi, la liste de tâches suivante pourra se représenter sous la forme d’une
bubble map simple :
– Repasser les chemises.
– Téléphoner au docteur pour prendre un rendez-vous pour Jeanne et
Louise.
– Aller à la mairie pour refaire la carte d’identité.
– Aller chez le photographe pour prendre des photos pour la carte
d’identité.
– Vérifier sur Internet s’il faut une carte d’identité pour aller en Espagne
pour Louise.
– Envoyer un e-mail à l’éditeur pour demander la feuille de style.
– Vérifier le chapitre sur la GTD®.
– Acheter du lait pour Louise.

BUBBLE MAP SIMPLE

Réaliser une carte bulles par projet


Cette même liste de tâches pourra se présenter sous la forme d’une bubble
map organisée par projet.
• Représentez la taille des bulles non pas en fonction du stress mais en
fonction de l’ampleur de la tâche.
• Représentez les subdivisions d’une tâche à réaliser par des petites bulles
collées ou reliées à une grande pour représenter la tâche dans son entier.
BUBBLE MAP PAR PROJET

SYNTHÈSE SUR LA BUBBLE MAP

Prendre du recul : la méthode GTD®


La GTD® est une méthode développée par David Allen. L’acronyme GTD®
signifie getting things done, littéralement « que les choses soient faites ».
En 2001, David Allen a popularisé la GTD® dans un livre3 qui, en 2008, fut
traduit en français sous le titre : S’organiser pour réussir – Getting Things
Done. La méthode GTD® ou l’art de l’efficacité sans le stress (éditions
Leduc.S).
Plus qu’une simple technique pour gérer son temps, la GTD® est avant tout
une méthode d’organisation personnelle. Elle permet d’organiser le travail
sous la forme d’un flux.
La GTD® se déroule en trois étapes :
• la collecte ;
• le traitement ;
• la révision.

Collecter les informa ons


Pour David Allen, il ne faut pas encombrer son cerveau d’éléments inutiles.
Mieux vaut déstocker toutes nos pensées sur un support externe. Celui-ci
pourra prendre différentes formes : smartphone ou carnet et crayon.
Cette mémoire externe devra répondre à certains critères : elle devra être
sûre et portable. De cette façon, vous pourrez noter vos tâches au moment
où elles surgissent dans votre esprit. Un système portatif vous permettra par
ailleurs de passer en revue votre liste de tâches lors des moments d’attente
par exemple.
Elle a pour vocation de vider l’esprit pour vous concentrer sur des pensées
essentielles (stratégie, etc.).

Traiter les informa ons


Ces informations seront ensuite transférées dans une boîte de réception (en
anglais inbox) qui pourra prendre différentes formes : bannettes sur le
bureau pour les objets physiques, liste, etc.
La GTD® se veut pratique : elle va se concentrer avant tout sur l’action. Si
aucune action n’est possible, trois options sont possibles :
• jeter le document à la poubelle (ou à la corbeille dans le cas d’un
document informatique) ;
• l’archiver ;
• le laisser incuber (les informations pourront être intégrées dans une liste
« Un jour peut-être »).
Si une action est possible, elle pourra représenter une tâche unique ou se
découper en plusieurs actions. Dans ce dernier cas, plusieurs tâches
constitueront un projet qu’il conviendra de planifier à l’aide d’un agenda.
La méthode se concentrera ensuite sur la tâche elle-même. Si elle peut se
réaliser rapidement (moins de 2 minutes), David Allen conseille de la
réaliser sans attendre. Sur ce point, la GTD® diffère des méthodes
traditionnelles de productivité qui conseillent de réaliser les tâches les plus
importantes en premier. La GTD® se veut plus pragmatique. Elle s’attache
d’abord à désencombrer sa charge de travail. L’idée principale est de
pouvoir sortir le nez du guidon pour se concentrer sur les tâches
importantes.
Si la tâche prend plus de temps à réaliser, plusieurs options seront
envisageables :
• La planifier. Pour la planification, l’agenda sera un outil indispensable. En
effet, certaines tâches doivent être réalisées pour (ou avant) une date
précise. Toutefois, contrairement à la plupart des méthodes traditionnelles
de gestion du temps, David Allen préconise de planifier vos listes de
tâches dans votre agenda uniquement si les tâches doivent être réalisées
un jour précis.
• L’ajouter dans une liste à faire.
• La déléguer mais suivre tout de même sa réalisation via une liste dédiée
« En attente ».
SCHÉMA DE FLUX DE LA MÉTHODE GTD®4

Contrairement à de nombreuses méthodes de productivité personnelle,


David Allen ne s’est pas fondé sur l’importance de la tâche mais sur quatre
critères.
• Le contexte : la réalisation d’une tâche est fonction de son contexte, c’est-
à-dire qu’il convient de disposer de tous les moyens nécessaires pour
l’exécuter. Ainsi, même si la tâche est importante, il n’est pas nécessaire
de vous en soucier sur l’instant si vous n’êtes pas en mesure de la réaliser
dans le contexte dans lequel vous êtes.
• La disponibilité : disposez-vous du temps nécessaire pour réaliser la tâche
en entier ? Dans le cas contraire mieux vaut réaliser une autre tâche.
• Le niveau d’énergie : certaines actions nécessitent une forte implication
avec une consommation d’énergie physique et intellectuelle importante.
• La priorité : David Allen s’est également appuyé sur le concept de
« prochaine action physique ». Bien définir la tâche reste important. Il ne
faut pas rester vague, par exemple : « faire réparer ma voiture », mais
découper la tâche en plusieurs tâches pour déterminer quelle est la
première action physique à réaliser. Par exemple, pour réparer ma voiture
je vais sûrement devoir appeler le garagiste ou bien d’abord trouver son
numéro de téléphone.

Réviser
Pour que le système fonctionne parfaitement, il convient de le réviser
régulièrement afin, notamment, de mettre à jour les différentes listes (« À
faire », « En attente »). David Allen conseille de réviser son système GTD®
au moins une fois par semaine.
Naturellement, vous n’êtes pas obligé de suivre la méthode GTD® à la
lettre. Vous pouvez seulement en reprendre certains principes à votre
compte (par exemple, la règle « Réaliser une tâche si elle prend moins de
deux minutes »).

Simplifier votre système de


produc vité : la méthode ZTD
La méthode Zen to Done (ZTD) a été implémentée par Leo Babauta sur la
base de la méthode GTD®. Il a formalisé cette méthode au sein du livre Zen
to Done: The Ultimate Simple Productivity System5. Pour Leo Babauta, la
méthode GTD® est un système performant pour la productivité qui
comporte toutefois certains défauts (ou tout au moins qui n’est pas adapté à
tout le monde).
Les (pe ts) défauts de la GTD®
Selon lui, la méthode GTD® comporte cinq travers :
• La GTD® représente une série de changements d’habitudes.
• La GTD® ne se focalise pas assez sur le « faire ».
• La GTD® n’est pas assez structurée pour certaines personnes.
• La GTD® essaye d’en faire trop, ce qui, au final, est un facteur de stress.
• La GTD® ne se focalise pas assez sur les objectifs.

Les dix bonnes habitudes à prendre selon Babauta


Pour améliorer la méthode GTD®, Leo Babauta propose de mettre en place
dix habitudes.

Collecter
Tout comme David Allen et la méthode GTD®, Leo Babauta préconise de
disposer d’un outil pour collecter tout ce qui vient à l’esprit : tâches, idées,
etc. Bref de se vider l’esprit, en le déchargeant sur un support externe.
Au contraire de certains adeptes de la GTD® qui utilisent des outils high-
tech pour réaliser la collecte, Leo Babauta conseille d’utiliser les outils les
plus simples possible : un carnet et un crayon à emporter partout avec soi.
Notez tout de suite l’idée ou la tâche pour ne pas l’oublier. Dernier conseil
d’importance sur ce point : une fois rentré chez vous, déstockez votre carnet
dans votre Todo list.

Vérifier
Prenez l’habitude de prendre des décisions rapides sur tous les éléments qui
arrivent dans vos boîtes de réception (inbox). Reporter ses décisions
entraîne la procrastination. Videz vos boîtes de réception au moins une fois
par jour, sinon plus si nécessaire. Naturellement, pour ne pas vous
éparpiller, réduisez le nombre de boîtes de réception à vérifier.

Planifier
Déterminer les tâches par semaine, par jour (1 à 3 seulement). Réalisez-les
tôt le matin pour être sûr de les accomplir.

Faire
Ne vous laissez pas distraire par des éléments extérieurs. Gardez-vous si
possible des irruptions du monde extérieur, notamment d’Internet et de son
lot de distractions : Facebook, Twitter, etc.
Ne cédez pas à la tentation du multitâche. Réalisez une tâche à la fois, si
possible en continu. Focalisez-vous sur les tâches importantes que vous
avez déterminées.
Remarque : l’être humain ne peut pas rester concentré sur une tâche trop
longtemps, pas plus de 45 minutes en moyenne.

Disposer d’un système simple et de confiance


Vos listes doivent rester simples. Vérifiez-les chaque jour. Naturellement,
vous pouvez vous inspirer de la méthode GTD® et créer des listes par
contexte : @mail, @téléphone, etc. Lier les tâches avec les projets et les
contextes est efficace mais se révèle vite compliqué. Utilisez des outils
simples et low tech.

Organiser
Suivez l’adage populaire : chaque chose à sa place. Tous les éléments
entrants convergent vers votre boîte de réception. Ensuite, ils seront
actionnés comme dans la méthode GTD®.

Revoir
Revoyez votre système et vos objectifs chaque semaine. Prenez en compte
vos objectifs de l’année, regardez les progrès réalisés durant la semaine et
demandez-vous quelles seront les actions à entreprendre la semaine
suivante pour continuer de suivre ces objectifs. Chaque mois, prenez un peu
plus de temps pour revoir vos objectifs. Chaque année, revoyez vos
objectifs de l’année ainsi que vos objectifs de vie.

Simplifier
Simplifier au maximum : réduisez vos objectifs et vos tâches à l’essentiel.
Chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année, vérifiez que les
tâches sont bien en adéquation avec vos objectifs de l’année et vos objectifs
de vie.

Instaurer des rou nes


Instaurer des routines permet de gagner en efficacité et vous sécurise. Vous
pouvez, par exemple, instaurer une routine du matin : vérifier votre agenda,
les actualités.

Trouver sa passion
Trouvez un travail lié à votre passion, vous éviterez ainsi la procrastination
car, sauf exception, nous ne reportons pas les tâches qui concourent à notre
passion.

CARTE DE SYNTHÈSE DE LA MÉTHODE ZTD

Comment ancrer vos bonnes habitudes ?


Changer ses habitudes relève souvent du défi. En effet, les bonnes habitudes
sont souvent difficiles à garder dans le temps. Vous trouverez ci-dessous des
conseils pour adopter les bonnes habitudes proposées par la méthode GTD®.
• Pratiquez : adopter une habitude demande de la pratique et de la
régularité.
• Soyez régulier : vous pouvez utiliser par exemple le calendrier de Seinfeld
pour visualiser votre engagement dans le temps.
• Récompensez-vous ! Fixez-vous des objectifs. Lorsque vous les atteignez,
récompensez-vous.
• Restez motivé.

» POUR ALLER PLUS LOIN


Bibliographie
• Babauta L., Zen to Done: The Ultimate Simple
Productivity System, Walking Lion Press, 2011.
Webographie
• http://www.habitudes-zen.fr/2009/zen-to-done-ztd-
lultime-systeme-simple-de-productivite/.
• http://ceclair.fr/ztd-10-habitudes-elementaires-
pour-organiser-ses-tâches.

Améliorer votre produc vité : la


technique de la tomate (Pomodoro)
La technique Pomodoro a été inventée par Francesco Cirillo. Elle a pour
vocation de fournir un outil simple pour améliorer sa productivité.
La technique Pomodoro comporte trois phases.

LE MATÉRIEL NÉCESSAIRE
Un pomodoro est un minuteur en forme de tomate. En italien, pomodoro signifie en
effet « tomate ». Munissez-vous :
• d’un pomodoro : il permet de voir constamment combien de temps il vous reste. De
plus, il permet de jalonner notre activité ;
• d’une feuille d’inventaire d’activités ;
• d’une feuille d’activité du jour.

La phase de planifica on
Cette phase a lieu idéalement en début de journée afin de déterminer les
tâches à réaliser.
Classiquement, un pomodoro dure 30 minutes : 25 minutes de travail
suivies de 5 minutes de repos.
1. En début de journée, choisissez dans votre feuille d’inventaire d’activités
les tâches que vous souhaitez réaliser dans la journée et inscrivez-les sur
votre feuille d’activité du jour. En premier lieu, réglez le pomodoro sur 25
minutes.
Attention un pomodoro reste indivisible. Si vous êtes interrompu, le
pomodoro doit être considéré comme nul et non avenu. Vous devez
recommencer à zéro et relancer un pomodoro de 25 minutes. Restez bien
concentré sur votre activité ; désactivez les alertes de votre messagerie et
autres services, Facebook en premier lieu.
En utilisant la technique Pomodoro, vous remarquerez vite que vous êtes
souvent interrompu ; le fait de devoir annuler un pomodoro va vous engager
à éviter au maximum les interruptions.
2. Lorsque le pomodoro sonne, arrêtez-vous. Mettez une croix dans la
colonne dédiée sur votre feuille d’activité du jour puis prenez une pause
pendant 3 à 5 minutes. Cette pause sera l’occasion de vous vider l’esprit.
Donc, durant cette période, ne vous engagez pas dans une activité qui
demande des ressources intellectuelles : rédaction d’e-mails, appels
téléphoniques professionnels. Ne pensez pas non plus à l’activité en cours.
Profitez-en plutôt pour vous dégourdir les jambes, par exemple. Une fois les
cinq minutes de pause terminées, attelez-vous de nouveau à la tâche et
repositionnez le pomodoro sur 25 minutes. Lorsque le pomodoro sonnera de
nouveau, marquez une nouvelle croix sur votre feuille.
3. Tous les quatre pomodoros prenez une pause plus longue : 15 à 30
minutes.
4. Continuez les pomodoros jusqu’à ce que la tâche soit terminée. Puis,
biffez-la sur votre feuille. Ensuite, recommencez l’opération pomodoro
pour la deuxième tâche.
5. Si vous avez terminé une tâche avant que le pomodoro ne sonne,
profitez-en pour la revoir et y apporter le cas échéant des améliorations et…
attendez que le pomodoro sonne. Si vous finissez une tâche dans les 5
premières minutes d’un pomodoro et que vous avez le sentiment que vous
l’auriez finie lors d’un précédent pomodoro, ne comptez pas de croix dans
votre feuille.
La technique Pomodoro nous apprend, entre autres, que nous pouvons
difficilement rester longtemps concentrés sur une activité, nous avons
besoin de pauses fréquentes pour recharger nos batteries.

La phase d’enregistrement
En fin de journée, enregistrez vos pomodoros de la journée. Idéalement, ce
rapport pourra être conservé sur votre ordinateur, dans un classeur Excel par
exemple.
La technique Pomodoro ne se préoccupe pas de l’heure de commencement
d’une tâche, ce qui importe c’est le temps total consacré à la tâche.

La phase d’améliora on
La technique Pomodoro, en offrant une photographie de son activité, donne
la possibilité de s’améliorer. Par exemple, si vous avez mis cinq pomodoros
pour une tâche, vous pourrez vous demander pourquoi et comment vous
pouvez gagner du temps par rapport à cette tâche.

» POUR ALLER PLUS LOIN


Bibliographie
Noteberg S., Pomodoro Technique Illustrated : The
Easy Way To Do More In Less Time, The Pragmatic
Programmers, 1er éd., 2010.
Cirillo F., The Pomodoro Technique, Lulu.com, 2009.
Cet ouvrage est également disponible gratuitement en
version book :
http://www.pomodorotechnique.com/resources/ThePo
modoroTechnique_v1-3.pdf.
Webographie
http://www.slideshare.net/yquenechdu/pomodoro-
6774828

1 Adapté de http://www.lifehack.org/articles/productivity/back-to-basics-your-task-list.html, consulté


le 9 juin 2013.
2 http://ceclair.fr/.
3 David Allen, Getting Things Done : The Art of Stress-Free Productivity, First Thus, Penguin (Non-
Classics), 2002.
4 Basé sur le livre Getting Things Done de David Allen (édition anglaise, Penguin Books, 2001).
5 Leo Babauta, Zen to Done : The Ultimate Simple Productivity System (Waking Lion Press, 2011).
Chapitre 3
APPRENDRE PAR
VOUS-MÊME
« L’auto-éducation est, je le crois sincèrement, la seule forme d’éducation
qui soit. »
Isaac ASIMOV
L’école nous dit ce qu’il faut apprendre mais ne nous apprend pas
réellement comment apprendre à apprendre. Arrivés à l’âge adulte,
si nous voulons continuer à progresser, nous devons acquérir cette
compétence par nous-mêmes. Nous devons également apprendre à
apprendre par nous-mêmes. Heureusement, aujourd’hui, nous avons
accès à de nombreuses ressources via la lecture et le Web pour nous
former en continu.
Lire avec efficacité
L’école nous a appris à lire ; mais, bien souvent, elle a sacralisé la lecture et
nous a appris à lire de façon exhaustive sans nous permettre de discriminer
de véritables objectifs de lecture.

QUELS SONT LES BUTS D’UN BON SYSTÈME ÉDUCATIF ?


Pour Ivan Illich1, un bon système éducatif devrait poursuivre trois buts :
« 1. Pour ceux qui veulent apprendre : donner accès à des ressources disponibles à tout
moment de leur vie.
2. Pour ceux qui veulent partager leur savoir : donner les moyens de rencontrer ceux qui
veulent apprendre.
3. Pour ceux qui veulent présenter une problématique devant un public : leur fournir les
moyens de faire connaître leur challenge. »

1 Ivan Illich est un penseur de l’écologie politique et une figure importante de la


critique de la société industrielle (source : Wikipédia).

Élargir votre horizon grâce à la lecture


Lire apporte de nombreux bénéfices.
• Grâce la lecture, de nouvelles idées germent dans votre cerveau.
• Lire augmente la concentration. Pour lire efficacement, vous devez vous
abstraire des distractions et vous concentrer sur l’objet de votre lecture.
• Lorsque vous lisez, vos neurones travaillent ! Lire représente un processus
mental complexe.
• Last but not least, lire permet d’augmenter vos connaissances dans un
domaine donné, voire de connecter les différents savoirs afin d’aboutir à
un canevas de connaissances.

Comment lire plus ?


• Créez une habitude. Gardez un livre sur votre table de nuit. Chaque soir,
lisez au moins un quart d’heure. Vous créerez ainsi une (bonne) habitude
de lecture.
• Éteignez votre ordinateur et votre télévision. Nous passons un temps
considérable devant la télévision et l’ordinateur. Regarder la télévision
nous rend sans doute plus passifs. Sauf exception, la plupart des
programmes ne demandent pas de réflexion poussée. Internet, quant à lui,
nous donne accès à un nombre considérable de connaissances, mais il
véhicule aussi un nombre tout aussi considérable de distractions : alertes
Facebook, e-mails, etc. De même, le plus souvent, Internet propose des
connaissances parcellaires disséminées sur plusieurs pages Web. Le livre,
quant à lui, offre un concentré de connaissances. L’auteur, en général, a
pris soin d’étudier les ressources à votre place afin de vous en proposer
un concentré.
• Choisissez vos livres avec soin. Bien souvent, nous avons été marqués par
notre passé scolaire. À cette époque, nous devions lire des livres par
obligation. Devenu adulte, vous pouvez choisir vos livres et enfin prendre
du plaisir à les lire !
• Profitez des moments creux pour lire. Mettez un livre à lire dans les
endroits stratégiques, par exemple dans la boîte à gants de votre voiture.
Ainsi, si vous devez attendre dans votre voiture, vous ne perdrez pas votre
temps, vous pourrez prendre votre livre et commencer à lire.
• Abonnez-vous à une bibliothèque. La plupart des villes disposent d’une
bibliothèque plus ou moins bien achalandée. D’une part, vous économisez
de l’argent, d’autre part, vous instaurez une habitude : les bibliothèques
vous obligent en effet à rendre les livres empruntés tous les quinze jours ;
donc à en choisir d’autres. Dans une bibliothèque, si vous souhaitez
obtenir des nouveautés, vous allez devoir vous battre. Heureusement, des
services de location de livres commencent à exister. Sur Paris,
Chronobook vous propose de louer des livres (trois livres pour environ 25
euros par mois) ; un coursier se chargera de les livrer à votre domicile ou
à votre bureau http://www.chronobook.fr/.
• Dégagez du temps. Emportés par le tourbillon de la vie quotidienne, nous
manquons cruellement de temps. Or le temps est le même pour tous ; ce
que nous en faisons est une question de choix. Optez pour un choix
intelligent et planifiez un temps de lecture dans votre agenda.
• Coupez-vous du monde extérieur. Lire demande de la concentration, donc,
pour lire en toute quiétude, isolez-vous et coupez toutes les distractions
internes et externes.
• Ne vous souciez pas de votre vitesse de lecture. Vous vous désolez de lire
lentement ? Ne vous inquiétez pas, des méthodes de lecture rapide
existent désormais.
• Ne lisez pas par obligation. Lorsque le livre que vous lisez est ennuyeux,
laissez-le de côté.

ÊTES-VOUS UN(E) ADEPTE DU TSUNDOKU ?


Certains achètent de nombreux livres sans arriver à les lire tous. Les livres finissent par
s’empiler dans un coin de leur bibliothèque. Les Japonais ont forgé une expression pour
désigner ce phénomène : tsundoku. Cette expression contracte deux termes japonais :
tsumu, qui veut dire « empiler », et doku, qui signifie « lire ».

Comment lire mieux

Lire et agir
Lorsque nous lisons un livre, nous pouvons être enthousiasmés par telle ou
telle idée présentée par l’auteur et nous nous jurons d’appliquer ses
conseils. Pourtant, une fois la lecture achevée, ces belles promesses restent
lettre morte. Emportés par notre tendance au zapping, notre lecture à peine
finie, nous nous jetons à corps perdu sur une autre activité, au mieux un
autre livre. Bref, nous passons à autre chose. Alors, une fois votre lecture
terminée, faites une pause et prenez le temps de vous demander quelles sont
les idées à mettre en œuvre et celles à laisser incuber.

Disposer d’un but de lecture


Avant de commencer votre lecture posez-vous les questions qui suivent :
• Pourquoi souhaitez-vous lire ce document ?
• Avez-vous besoin de le lire en entier ou souhaitez-vous trouver une
information en particulier ? Allez-vous le lire pour le plaisir ou par
besoin ?
• Comment allez-vous le lire ?
En fonction de la réponse à la question précédente, votre stratégie de lecture
sera différente. Si vous recherchez une information en particulier, vous
pourrez parcourir le livre ; si vous souhaitez retirer la quintessence du livre,
vous pourrez appliquer des méthodes de lecture efficace.

NOTRE CERVEAU, UN AS DE LA LECTURE


Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabrigde, l’odrre des ltteers dans un mot n’a pas
d’ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est la pmeirère et la drenèire soient à la bnnoe
pclae. Le rsete peut êrte dans un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos Lrie snas
porlbème. C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-nmêe, mias le
mot cmome un tuot.
La peruve.
Notre cerveau s’adapte d’ailleurs très rapidement.

Cet exercice prouverait que le cerveau ne lit pas chaque lettre des mots mais considère
ceux-ci comme un tout. Une explication détaillée est disponible à l’adresse suivante :
http://www.lecture.org/revues_livres/actes_lectures/AL/AL102/AL102p023.pdf.

Lire un document en trois étapes

L’étape de la découverte
Dans un premier temps, prenez connaissance du document. Durant cette
étape, vous prendrez la décision de continuer ou non la lecture. Attachez-
vous notamment aux éléments suivants :
• la couverture (avec l’auteur) ;
• la quatrième de couverture ;
• la table des matières ;
• l’index ;
• la bibliographie.
Cette première approche vous donnera une idée notamment du contenu du
document.

L’étape du plongeon
Dans un second temps, plongez-vous plus profondément au cœur du livre.
Si vous manquez de temps, vous pouvez appliquer la technique suivante :
• lisez l’introduction ;
• lisez la conclusion ;
• lisez la table des matières.
Pour les sections du document qui vous intéressent :
• lisez le début et la fin de chaque chapitre ;
• lisez le début et la fin de chaque paragraphe.
En effet, si l’auteur a bien construit son document, les éléments importants
devraient se trouver au début et à la fin. Attention, cela dépend, toutefois,
du type de document.

L’étape de la prise de notes


Un bon lecteur est un lecteur noteur. Pour retenir la quintessence du
document, prenez des notes.

Ne pas subvocaliser
Pour certains experts de la lecture rapide comme Richaudeau, subvocaliser
(c’est-à-dire prononcer mentalement les mots lus) ralentirait la vitesse de
lecture. Comment arrêter de subvocaliser ?
Spreeder, une application Web américaine pour apprendre la lecture rapide,
propose cette astuce : occupez votre bouche, mâchez un chewing-gum par
exemple ou mâchouiller un crayon. De cette façon, vous déconnecterez le
mécanisme de la parole dans votre cerveau et vous vous concentrez sur la
lecture et non pas sur la diction des mots.

Les conseils de Thérèse de Laboulaye


Thérèse de Laboulaye s’est formée auprès de l’Américain Paul Scheele,
auteur de Lire à toute vitesse avec la photolecture. Certifiée par Learning
Strategies Corporation, elle donne des formations de photolecture pour les
entreprises et les particuliers.

Qu’est-ce que la photolecture ?

La photolecture utilise les compétences des deux hémisphères cérébraux


pour une lecture active, orientée vers un objectif. L’étape la plus
spectaculaire consiste à photographier mentalement le texte imprimé à la
vitesse de vingt-cinq mille mots à la minute. À ce stade, l’information est
traitée à un niveau non conscient. Ensuite, l’utilisation de techniques de
lecture rapide permet au conscient de s’approprier les contenus qui
répondent à son objectif.

Photolire est-il à la portée de tous ?

À ma connaissance, tout le monde peut photolire. La difficulté, s’il y en a


une, vient du mental qui veut diriger les opérations. Cela demande un peu
de lâcher-prise pour certains. C’est un peu comme un nouveau logiciel : au
départ, l’utilisateur doit s’y adapter, changer ses habitudes et, ensuite
seulement, il en tire des avantages. Ce que j’aime dans la photolecture, c’est
qu’elle surpasse ses promesses !

LE SOCIAL READING
Avec les supports numériques, la lecture évolue. Désormais, vous pouvez partager peut-
être plus rapidement votre expérience de lecteur. La lecture devient sociale (en anglais
social reading). Les liseuses permettent notamment de prendre des notes facilement sur
un e-book puis de les mettre en signet et de les partager sur les réseaux sociaux.

» POUR ALLER PLUS LOIN


Bibliographie
Scheele P., Lire à toute vitesse avec la photolecture,
InterÉditions, 2010.
Apprendre la langue du Net
Parlez-vous le HTML ? C’est en effet la langue du Net. En 2012, avec une
soixantaine de célébrités du monde de l’informatique, Bill Gates et Mark
Zuckerberg ont mené une campagne pour inciter les jeunes Américains à
apprendre à programmer. Toujours en 2012, une campagne similaire a
parcouru le Web. Apprendre à programmer permettrait non seulement de
développer une pensée logique mais aussi de créer le monde de demain. De
nombreux auteurs déplorent que cet apprentissage ne soit pas plus
développé à l’école. Heureusement, dans ce domaine, le Web semble tenir
ses promesses. Apprendre à programmer sur le Net devient désormais un
jeu d’enfant (ou presque).

Apprendre à coder…

Pourquoi apprendre à coder ?

Pour devenir plus intelligent


Naturellement, tout le monde ne va pas apprendre à coder pour devenir
programmeur. Apprendre à coder permet de former un esprit logique. Nous
pouvons faire le parallèle avec les mathématiques. Les élèves n’apprennent
pas les racines carrées et les équations pour s’en servir dans la vie de tous
les jours mais pour se former à l’esprit mathématique. Tout comme
l’apprentissage du vélo rend le corps plus agile, apprendre le code
informatique rend l’esprit plus agile grâce au développement d’une pensée
logique et d’une capacité à résoudre les problèmes.
Mitchel Resnick (créateur des langages Starlogo et Scratch) va encore plus
loin. Pour lui, « la programmation, comme l’écriture, est un moyen
d’expression et un point d’entrée pour développer une nouvelle façon de
penser. »1 Certains appellent cette aptitude la pensée computationnelle.

Pour comprendre le monde actuel


Actuellement, les ordinateurs sont partout. Les programmes informatiques
peuplent notre quotidien professionnel et personnel. Apprendre à
programmer offre la possibilité de mieux comprendre le fonctionnement
intrinsèque de notre société.
« Nous avons fait l’erreur de penser qu’apprendre à se servir d’un
ordinateur est comme apprendre à conduire une voiture et, de la même
manière que la compréhension du processus de combustion n’est pas
essentielle pour devenir un bon conducteur, on en a déduit que comprendre
le fonctionnement des ordinateurs n’était pas important pour nos enfants »,
remarque le journaliste du Guardian John Naughton2. Nos capacités se
cantonnent à utiliser des applications. Nous ne savons pas en créer. Pour
certains auteurs, nous sommes devenus des analphabètes des temps
modernes.
Dans son livre3 intitulé Les Dix Commandements à l’ère du numérique,
l’essayiste Douglas Rushkoff enfonce le clou : « Si vous n’êtes pas un
programmeur, vous êtes programmé. C’est aussi simple que cela4. »

Pour développer une compétence u le


Apprendre à coder est une compétence utile. Certes, vous ne l’utiliserez pas
tous les jours. Cette compétence s’apparente à beaucoup d’autres, comme la
musique, la politique, etc. : vous n’avez nullement besoin d’être un
professionnel. Néanmoins, disposer d’une connaissance du fonctionnement
de base peut être utile.

Pour devenir riche et célèbre


Certains programmeurs en herbe rêvent en secret de devenir les nouveaux
Mark Zuckerberg ou Bill Gates. Pourquoi pas ?

Apprendre à l’école
Quel est le point commun entre Bill Gates (Microsoft), Mark Zuckerberg
(Facebook) et Jack Dorsey (Twitter) ? Tous les trois furent initiés à
l’informatique tôt dans leur enfance. Il n’est pas étonnant qu’ils militent
pour apprendre le codage informatique à l’école. Certes, de nombreux
élèves ne savent pas écrire et lire correctement, alors pourquoi leur
apprendre la langue informatique ? « Plusieurs études montrent que
l’apprentissage du code est un très bon outil de structuration de la pensée.
Les élèves qui ont appris le code sont plus performants dans les autres
matières5 », écrit Gilles Babinet, Monsieur Numérique français auprès de la
Commission européenne.
En France, apprendre à programmer à l’école n’est pas encore démocratisé.
L’Éducation nationale a toutefois ajouté une épreuve de spécialité
informatique et sciences du numérique à compter de la session 2013 du
baccalauréat général, série scientifique6.

XAVIER NIEL, LE PATRON DE FREE EMBOÎTE LE PAS À MARK ZUCKERBERG ET BILL


GATES
En 2013, Xavier Niel a lancé son école pour apprendre à programmer. « Ça fait vingt-
cinq ans que je crée des entreprises en France. La difficulté, c’est de trouver des talents,
ceux qui vont développer les logiciels dont on a besoin. Ce constat est partagé par de
nombreuses entreprises informatiques1. »
Il a baptisé son école « 42 ». Ce nom d’apparence ésotérique fait référence à un livre de
science-fiction, Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams.
L’école 42 compte former mille élèves par an. Pour y entrer nul besoin de diplôme, la
sélection se fera en deux étapes : une série de questions et de jeux sur le site de
l’établissement et une session informatique.
La formation durera entre trois ans et cinq ans. Elle ne débouchera pas sur un diplôme
mais donnera les savoirs nécessaires pour travailler en entreprise.
Last but not least, cette formation est gratuite !

1 « 42 : Xavier Niel ouvre une école pour former les génies de la programmation de
demain », http://www.20minutes.fr/high-tech/1125837-20130326-xavier-niel-lance-
ecole-programmation-a-paris-baptisee-42, consulté le 19 avril 2013.

Ou ne pas coder…
L’apprentissage du code a aussi ses détracteurs. Pour eux, cette compétence
est loin d’être essentielle.
Pour le blogueur Jeff Atwood, « cela revient à dire que coder représente le
but. Les développeurs de logiciels tendent à devenir des addicts qui pensent
que leur travail consiste à écrire des lignes de codes. Mais ce n’est pas ça.
Leur travail consiste à résoudre des problèmes7 ».
D’ailleurs, d’ores et déjà, de nombreuses entreprises occidentales
délocalisent leur programmation dans les pays émergents. Pour Jean
Veronis, professeur d’informatique et de linguistique, l’important reste
d’apprendre les bases du fonctionnement informatique, par exemple le
fonctionnement d’un moteur de recherche : « Il faut enseigner à l’honnête
homme du XXIe siècle comment fonctionnent les choses autour de lui. Il faut
comprendre les mécanismes. Comprendre comment fonctionne un moteur
de recherche, par exemple. Le problème, c’est que le train va plus vite que
les voyageurs8. »

Où et comment apprendre à coder


Apprendre à programmer reste difficile. Comme pour tout langage vous
devez apprendre une grammaire, une syntaxe. De plus, obtenir des résultats
gratifiants demande du temps. Pour débuter, la programmation visuelle peut
être encourageante. Elle permet de s’affranchir des lignes de codes à saisir.
Vous devez simplement manipuler des briques informatiques sous la forme
d’icônes, de blocs et de boutons. À ce jour plusieurs langages existent :

Nom Adresse

Scratch http://scratch.mit.edu/
Squeak http://www.squeak.org/

Etoys http://www.squeakland.org/

» POUR ALLER PLUS LOIN


L’entrepreneur Partovi Hadi, l’un des premiers
investisseurs de Facebook, a créé l’ONG Code.org.
Son but est d’inciter les jeunes à se diriger vers des
études de programmation.
Bibliographie
Rushkoff D., Les Dix Commandements à l’ère du
numérique, Fyp Éditions, 2012.

Vous lancer dans un MBA via la lecture


(PMBA)
Josh Kaufman a lancé le concept de Personal MBA en 2005 sur une idée de
Seth Godin. Le PMBA repose sur une idée simple : suivre un Master of
Business Administration (MBA) n’est pas à la portée de tous. Suivre un
Personal MBA est beaucoup plus simple : vous lisez une sélection des
meilleurs livres dans les domaines enseignés en MBA. Chaque année, il
vous est proposé de lire les livres de référence. Le PMBA vous permettra
d’augmenter vos connaissances dans les domaines du management et du
commerce, par exemple pour évoluer dans votre carrière.

Du MBA au Personal MBA


Le MBA est un diplôme dans le domaine de la gestion des affaires
initialement conçu aux États-Unis. Pour suivre un MBA, la sélection est
rude : vous devez débourser environ 50 000 euros en Europe et 100 000
dollars aux États-Unis et vous devez normalement posséder un diplôme bac
+ 5.
Pour suivre un MBA, vous devez également consacrer deux à trois ans à un
dur labeur. Face à ces difficultés, le PMBA représente une alternative
intéressante.
Certes, le PMBA n’est pas un diplôme et il ne permet pas de réseauter
comme le MBA. De plus, la plupart des livres que vous devez lire sont en
anglais. Vous devez donc apprendre à lire l’anglais.
Toutefois, suivre le PMBA offre la possibilité d’augmenter sensiblement ses
connaissances dans le domaine du management.
Le PMBA est une activité :
• low tech, c’est-à-dire basse technologie : un livre, vos yeux et votre
cerveau suffisent !
• low cost, c’est-à-dire à bas coût : la plupart des livres coûtent 20 euros.
« Tu as dépensé 150 000 dollars pour une formation que tu aurais pu avoir
pour un dollar cinquante en charges de retard à la bibliothèque municipale »
(Matt Damon dans le film Will Hunting).
De plus, vous pouvez vous consacrer à un PMBA à votre rythme. Vous
pouvez ainsi continuer de travailler.
Les livres à lire

LE SITE DU PMBA

La version 2014 du PMBA comporte quatre-vingt-dix-neuf livres répartis


dans dix-neuf catégories :
• entreprenariat ;
• création de valeur ;
• marketing ;
• vente ;
• chaîne de valeur ;
• finance et comptabilité ;
• esprit humain ;
• productivité et efficacité ;
• résolution de problème ;
• changement de comportement ;
• prise de décision ;
• communication ;
• influence ;
• négociation ;
• management ;
• leadership ;
• gestion de projet ;
• systèmes ;
• analyse ;
• business creation.
La liste des livres à lire pour le PMBA est disponible à l’adresse suivante :
http://personalmba.com/best-business-books/.
Dans le domaine de la gestion et des affaires, les livres sont légion,
comment J. Kaufman est-il parvenu à cette sélection ? D’après son
manifeste du PMBA, il a choisi les critères suivants :
• la valeur du contenu ;
• la compatibilité avec l’auto-éducation ;
• l’engagement dans le temps raisonnable ;
• la valeur de référence.

Comment commencer ?
Se lancer dans un PMBA demande un minimum de rigueur.
• Attelez-vous à une catégorie à la fois : pour débuter, mieux vaut vous
concentrer sur une seule catégorie de la liste, par exemple
l’entreprenariat. Vous pourrez la choisir en fonction de vos besoins à
court terme.
• Restez motivé : la motivation suit des hauts et des bas. Pour terminer votre
PMBA, vous pouvez répartir les lectures pour les rendre plus digestes.
Vous pouvez également vous regrouper.
Naturellement, si vous suivez votre PMBA en dilettante, vous n’êtes
nullement obligé de lire tous les livres. Vous pouvez procéder à votre propre
sélection dans la liste, selon vos intérêts.

» POUR ALLER PLUS LOIN


Bibliographie
Kaufman J., The Personal MBA: Master the Art of
Business, rééd., Portfolio Trade, 2012.
Webographie
http://personalmba.com/ : le site official du MBA
personnel.

Vous former en ligne grâce à un MOOC


Le MOOC (massive open online course : « cours de masse en ligne et
ouvert ») est-il l’avenir de la formation ouverte et à distance ? Démocratiser
la connaissance par une éducation de masse, telle est la vocation du MOOC.
Aux États-Unis, certains MOOC ont réussi à réunir cent mille participants !
Si vous souhaitez augmenter vos connaissances à moindre coût dans un
domaine, le MOOC est la réponse.

Une éduca on low cost


En 2010, lors de la conférence « Techonomy » aux États-Unis, Bill Gates a
souligné l’intérêt du Web pour se former : « D’ici cinq ans, vous serez
capables de trouver les meilleurs cours du monde gratuitement sur le Web.
Ce sera mieux que n’importe quelle université. » Pour étayer son propos,
Bill Gates a avancé deux arguments. Primo, les frais de scolarité des
universités sont de plus en plus chers. Secundo, en Occident, les livres
découragent les étudiants.
Se préparer pour se lancer dans un MOOC
Suivre un MOOC nécessite un minimum de préparation.
• Définissez des objectifs d’apprentissage. C’est souvent sur ce point que le
bât blesse. Lorsque vous vous lancez dans un MOOC, vous devez au
préalable avoir défini des objectifs clairs d’apprentissage.
• Dégagez du temps. Comme pour de « vrais » cours, le MOOC nécessite
de disposer d’un minimum de temps pour vous consacrer aux différentes
sessions.
• Disposez d’une méthode de travail. Comme pour un cursus universitaire
traditionnel, vous devez organiser votre travail, le planifier, afin de gérer à
la fois votre vie professionnelle et personnelle.
• Soyez autonome. Dans un MOOC, l’apprenant doit prendre en charge ses
apprentissages.

DEUX TYPES DE MOOC


Deux types de MOOC existent :
• xMOOC : les participants reçoivent un certificat de réussite pour valider les
compétences acquises ;
• cMOOC : ils sont connectivistes. Les participants contribuent au contenu.

Suivre un MOOC
Actuellement, la plupart des MOOC sont anglophones.
Coursera https://www.coursera.org/ Lancé par deux professeurs de Stanford,
Coursera propose plusieurs cours en
partenariat avec des universités.

Udacity https://www.udacity.com/ Des dizaines de cours gratuits. La


certification reste toutefois payante.

Edx https://www.edx.org/ Plateforme lancée par le MIT et Harvard.

Peer 2 https://p2pu.org/en/ Les cours sont créés et animés par des


Peer volontaires.
University

Heureusement, des MOOC francophones commencent à voir le jour. Lancé


en 2012, ITyPA (« Internet tout y est pour apprendre ! ») est le premier
MOOC francophone (http://mooc.fr/lneap/).

CARTE SOMMAIRE DU MOOC ITYPA

LE DESSOUS DES MOOC


Le MOOC s’inscrit dans un mouvement pour :
• démocratiser l’éducation via les nouvelles technologies ;
• ouvrir l’éducation (le MOOC permet à des individus disséminés sur le Web d’accéder
à une éducation de qualité) ;
• promouvoir certaines universités ou certains organismes de formation (le MOOC
répond aussi à un esprit marketing).

D’autres MOOC francophones ont emboîté le pas.


Intitulé du MOOC Organisme Auteurs

Initiation à la théorie des distributions École François Golse


https://www.coursera.org/course/distributions polytechnique et Yvan Martel

Conception et mise en œuvre d’algorithmes École Dominique


https://www.coursera.org/course/algoprog polytechnique Rossin et
Benjamin
Werner

Introduction à la théorie et au calcul des École Jean-René


probabilités polytechnique Chazottes
https://www.coursera.org/course/probas

É
Le droit des sociétés françaises : École de droit de
– les structures de l’entreprise ; la Sorbonne
– le gouvernement d’entreprise (université Paris
1), Centre
audiovisuel
d’études
juridiques des
universités de
Paris

Problèmes et politiques économiques : les HEC Montréal


outils essentiels d’analyse (Québec)
Les réseaux sans fil et les réseaux mobiles Telecom
Bretagne

ABC de la gestion de projet École centrale


de Lille

» POUR ALLER PLUS LOIN


Webographie
http://www.mindmeister.com/fr/306359951/cartograp
hie-des-mooc-fran-ais : une carte mentale des
MOOC francophone.

Apprendre avec les livres numériques


Le Web regorge également d’immenses bibliothèques virtuelles.
EXEMPLES DE BIBLIOTHÈQUES EN LIGNE

Google http://books.google.fr Le fonds documentaire provient des


Livres numérisations d’ouvrages réalisées par
Google.

Projet http://www.gutenberg.org Le projet Gutenberg est une bibliothèque


Gutenberg de versions électroniques libres.

Gallica http://gallica.bnf.fr Consultation d’une partie des collections


numérisées de la Bibliothèque nationale
de France.
Le Web a par ailleurs sonné le glas des encyclopédies papier. Dorénavant,
celles-ci se consultent en ligne.
EXEMPLES D’ENCYCLOPÉDIES EN LIGNE

Universalis http://www.universalis.fr

Britannica http://www.britannica.com

Wikipédia http://fr.wikipedia.org

Si les dictionnaires version papier survivent, vous pouvez également les


consulter gratuitement sur le Net.
EXEMPLES DE DICTIONNAIRES EN LIGNE

Mediadico http://www.mediadico.com Définitions,


synonymes,
traductions, etc.

Larousse http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais- Définitions,


monolingue synonymes,
homonymes,
expressions.

Le Grand http://www.granddictionnaire.com Dictionnaire


Dictionnaire terminologique
terminologique bilingue
français/anglais
(par l’Office
québécois de la
langue française).

Ikonet http://www.ikonet.com/fr/ Dictionnaire


visuel.

Apprendre grâce à la vidéo


Les vidéos en ligne offrent la possibilité de suivre un cours à distance via le
Net. Certains domaines, comme l’informatique, le bricolage ou la musique,
se prêtent parfaitement à ce type d’apprentissage. La vidéo est d’ailleurs
davantage prisée par la jeune génération. YouTube se place régulièrement
dans les premiers moteurs de recherche généralistes.
Un appren ssage à son rythme
La vidéo permet d’apprendre à son rythme. Dans un cours classique, l’élève
suit un programme défini et travaille au rythme imposé par la classe. Le
cours vidéo permet d’apprendre à son propre rythme : vous pouvez
visionner les vidéos proposées aux moments que vous avez choisis. Ainsi,
vous pouvez organiser votre apprentissage comme bon vous semble. Vous
êtes ainsi pleinement acteur de votre apprentissage et vous pouvez
apprendre avec une bonne granularité. Lorsque le cours vidéo est bien
conçu, il vous est possible de cibler votre apprentissage sur certains points.
En effet, idéalement, une vidéo d’apprentissage doit être suffisamment
courte (2 à 5 minutes seulement).
La plupart des vidéos sont téléchargeables sur un lecteur MP4 mobile.
Ainsi, vous pouvez apprendre lors de vos déplacements même si vous ne
disposez pas d’une connexion Internet.

LA CLASSE INVERSÉE
Certaines écoles innovent pédagogiquement grâce à la classe inversée. Les élèves
suivent les cours chez eux, notamment via la vidéo. En classe, le professeur les aide à
réaliser leurs devoirs.

Les cours en vidéo


La Khan Academy propose plus de deux mille cours vidéo en ligne
accessibles gratuitement. Certains sont même traduits en français.
Comment Salman Khan a-t-il commencé l’aventure des cours vidéo en
ligne ? Lorsqu’il était analyste financier, il donnait des cours de maths à sa
cousine via Internet. Un jour, il décida de poster ses vidéos sur YouTube.
Petit à petit, celles-ci ont rencontré un vif succès : la Khan Academy était
née ou presque. Désormais la Khan Academy est disponible en français :
http://www.khan-academy.fr/ ; pour l’instant seulement deux thèmes sont
abordés : la géométrie et l’arithmétique.

TEXTE VERSUS VIDÉO


Pour apprendre, le texte l’emporte-t-il sur la vidéo ? Tout dépend du contenu à
apprendre…
• Le texte permet de prendre des notes en gardant les passages qui servent de support à
la réflexion.
• Prendre des notes sur un texte reste plus rapide que d’après une vidéo. Un débit oral
rend plus difficile la prise de notes.
• La vidéo permet, quant à elle, non seulement de faire passer des émotions mais
également de réaliser des démonstrations.
• Elle reste moins dense que l’écrit et apparaît plus ludique.
Bref, loin d’être opposés, écrit et vidéo sont complémentaires.

LA KHAN ACADEMY

En France, l’enseignement supérieur dispose également d’une WebTV,


Canal U : http://www.canal-u.tv/
Le Collège de France propose aussi des vidéos en français avec les
interventions de grands chercheurs et de grands penseurs dans tous les
domaines de la recherche : http://www.college-de-france.fr/site/audio-video.
LE COLLÈGE DE FRANCE

Le CNFPT (Centre national de la formation publique territoriale) propose


lui aussi sa plateforme de vidéo : http://video.cnfpt.fr/. Elle sera
particulièrement utile pour se tenir au courant des évolutions dans le secteur
territorial ou pour préparer des concours de la fonction publique.
Les conférences TED9 ont pour ambition de donner la parole à de grands
penseurs. Leur format court – 15 minutes – est rapidement devenu une
référence. À ce jour, la plupart des conférences sont en anglais. Toutefois,
certaines sont traduites en français10.
LES CONFÉRENCES TED

» POUR ALLER PLUS LOIN


Bibliographie
Khan S., L’Éducation réinventée, JC Lattès, 2013.

Apprendre avec les screencasts


Un screencast est l’enregistrement audio et vidéo d’un écran d’ordinateur.
Grâce à un logiciel dédié, vous pouvez ainsi enregistrer tout ce qui passe
sur un écran, un peu comme un magnétoscope. Le screencast est
particulièrement utile pour présenter des manipulations informatiques.
Plusieurs logiciels existent pour créer des screencasts : Camtasia,
Screencorder, Camstudio.

COMPRENDRE LES ARCANES DU NET GRÂCE À COMMON CRAFT


Depuis 2007, le portail américain Common Craft propose de courtes vidéos pour mieux
comprendre les nouvelles technologies. Les vidéos Common Craft sont très simples.
Elles sont construites à partir d’un tableau blanc et de bouts de papier découpés et
positionnés.
Le site Netpublic a sélectionné pour vous vingt-six vidéos Common Craft traduites en
français : http://www.netpublic.fr/2012/05/26-videos-pedagogiques-common-craft-pour-
comprendre-l-informatique-et-Internet/

Les conseils de Ludovic Chartouni, créateur de Weelearn


Qui êtes-vous ?

Né au Maroc en 1984, je suis arrivé en France en 2003 pour suivre mes


études supérieures. À la fin de mes études à l’EBS (European Business
School) en 2010, j’ai fait un stage dans un gros groupe d’imprimerie. L’idée
de créer des vidéos sur les thèmes du bien-être et du développement
personnel est venue de ma découverte pendant ce stage : il y a de moins en
moins de lecteurs et nous avons de moins en moins de temps pour
apprendre, développer nos connaissances et améliorer notre quotidien.
Il était donc nécessaire de créer un modèle qui permette à chacun d’avoir un
maximum de connaissances en un minimum de temps, sur un support
facilement accessible et en gardant un côté ludique et agréable. Weelearn
était né !

Qu’est-ce que Weelearn ?

Weelearn.fr (www.weelearn.fr) propose des formations et des conférences


vidéo, présentées par des auteurs de renom, sur tous les thèmes du bien-être,
du développement personnel et de l’éducation.
À travers des vidéos courtes, ludiques et dynamiques, Weelearn souhaite
vous permettre d’améliorer votre bien-être et votre quotidien.

L’engouement pour l’appren ssage par la vidéo provient-il de l’aspect


humain ?

Nos clients retrouvent en Weelearn la possibilité de suivre des conférences


et des formations menées par des auteurs de renom, depuis leur domicile,
comme si l’auteur n’était là que pour eux. L’aspect humain est donc très
important car il procure une proximité avec l’auteur.
Ainsi, la vidéo est un moyen de transmettre du savoir et apporte un aspect
dynamique, agréable et ludique permettant à chacun de suivre la ou les
thématiques qui l’intéressent, à son rythme, de chez lui ou au travail, et de
manière agréable.
Apprendre par la vidéo comporte-t-il des limites ?

Notre modèle n’étant pas fondé sur l’e-learning, solution beaucoup plus
lourde à réaliser et à mettre en place, nous n’avons pas vocation à entrer
dans des modules lourds (20-30 heures), complexes et interactifs
(questionnaires de validation des acquis, etc.).
La vidéo permet un champ très large d’applications : explications,
démonstrations, exemples, schémas dynamiques ou pas…, que ne proposent
pas d’autres supports tels que le livre. La vidéo ne connaît donc que très peu
de limites. Quant à l’apprentissage en vidéo, il demande de la
concentration. En effet, à l’instar du livre, si vous lisez ou visionnez une
vidéo en pensant à autre chose, que vous ne suivez pas ou ne réalisez pas
les exercices proposés par l’auteur, elle ne vous apportera pas tout ce
qu’elle a vocation à vous apporter.
En revanche, si vous acceptez de suivre les exercices et que vous la
visionnez de manière consciencieuse, la vidéo vous apportera énormément
car elle allie son, images, textes, exemples et démonstrations, le tout sur une
durée relativement courte (une à deux heures) vous permettant d’assimiler
rapidement et efficacement toutes les notions expliquées.

Pourquoi avez-vous choisi le développement personnel comme ligne


éditoriale pour Weelearn ?

Le choix du développement personnel comme ligne éditoriale est venu de


deux postulats. Tout d’abord ce sont des thématiques facilement explicables
à l’oral et qui s’intègrent parfaitement en vidéo. Deuxièmement, c’est un
créneau porteur et encore peu exploité en vidéo. Il y a un nombre
impressionnant de sites proposant des formations vidéo en informatique (les
tutoriels informatiques), en langues, en finance… Mais il n’existe que très
peu de vidéos sur les thèmes du bien-être, du développement personnel et
de l’éducation, et c’est une thématique qui attire de plus en plus de
personnes, soucieuses d’améliorer leur quotidien, leur qualité de vie et leur
manière de la vivre.
Nous avons donc décidé de nous lancer sur cette ligne éditoriale, proposant
ainsi des formations sur les thématiques suivantes :
– développement personnel ;
– bien-être et santé ;
– vie professionnelle ;
– éducation ;
– communication ;
– psychologie.

1 « Programmer ou être programmé ? », InternetActu.net, consulté le 12 mars 2013,


http://www.Internetactu.net/2010/11/02/programmer-ou-etre-programme/.
2 « Why all our kids should be taught how to code », The Observer, consulté le 12 mars 2013,
http://www.guardian.co.uk/education/2012/mar/31/why-kids-should-be-taught-code?
CMP=twt_gu.
3 « Program or Be Programmed: Ten Commands for Digital Age, by Douglas Rushkoff », OR Books,
consulté le 9 décembre 2013, http://www.orbooks.com/catalog/program/.
4 « Programmer ou être programmé ? », InternetActu.net, consulté le 12 mars 2013,
http://www.Internetactu.net/2010/11/02/programmer-ou-etre-programme/.
5 http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/le-code-html-rend-les-etudiants-plus-
performants-662/.
6 http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=57489.
7 « Coding Horror : Please Don’t Learn to Code », consulté le 12 mars 2013,
http://www.codinghorror.com/blog/2012/05/please-dont-learn-to-code.html.
8 « Parlez-vous HTML ? », InternetActu.net, consulté le 12 mars 2013,
http://www.Internetactu.net/2011/06/14/parlez-vous-html/.
9 http://www.ted.com/, consulté le 7 juin 2013.
10 http://www.ted.com/translate/languages/fr, consulté le 7 juin 2013.
Chapitre 4
GAGNER EN
EFFICACITÉ SUR
L’ORDINATEUR ET SUR
LE WEB
« Si vous avez un peu de patience, vous découvrirez qu’on peut utiliser
les immenses ressources du Web pour perdre son temps avec une
efficacité que vous n’aviez jamais osé imaginer. »
Dave BARRY
L’ordinateur et le Web en général sont deux facteurs incontestables
de productivité. Paradoxalement, ils peuvent vite se transformer en
de véritables dévoreurs de temps. S’améliorer en continu sur ces
deux terrains offre des gains de productivité certains.
Comment accéder à un site
apparemment inaccessible ?
Vous arrive-t-il parfois de tomber sur une page, voire un site Web,
inaccessible. Rien de plus rageant que d’avoir un site Web à portée de
souris sans pouvoir y accéder. Le problème peut provenir soit de votre
ordinateur, soit de votre connexion Internet, soit du site en question.
Comment élucider seul votre problème ? Des solutions simples existent
pour accéder à un site temporairement ou même définitivement
inaccessible.

CE QUE VEULENT LES FEMMES


En 2013, selon une étude commandée par le site Crucial.fr, les femmes préféreraient les
hommes dotés de connaissances informatiques plutôt que les bricoleurs d’automobiles
ou les amateurs de musique ! Enfin, la revanche des geeks ?

Quelques solu ons simples

Vérifier l’adresse URL


Lorsqu’une page est inaccessible, l’erreur la plus commune réside dans la
frappe de l’URL : lettres manquantes, ajout d’accents, etc.
Vous avez tapé par exemple www.collectiviténumérique.fr pour accéder au
blog « Collectivité numérique », alors que la bonne URL était
www.collectivitenumerique.fr.

Tester la page avec un autre navigateur Web


L’erreur d’affichage peut également provenir de votre navigateur. Pour en
avoir le cœur net, tester la page via un navigateur alternatif (téléchargeable
gratuitement sur Internet).
PRINCIPAUX NAVIGATEURS WEB

Firefox www.mozilla-europe.org/fr/firefox
Chrome www.google.fr/chrome

Safari www.apple.com/fr/safari

Vous pouvez également demander à un membre de votre entourage de tester


le site inaccessible.

LA « FENÊTRE DE COMMANDE »
Sur Windows, l’accès à la fenêtre de commande varie en fonction de la version de votre
système d’exploitation. Tapez « cmd » dans le menu « Exécuter ». Sous Mac, lancez le
terminal (application-utilitaires).

Vérifier la connexion Internet


Si un site est inaccessible, votre connexion Internet peut être tout
simplement en cause. Tentez de vous connecter à d’autres sites Internet.
Vous pouvez également tester le site inaccessible via le site
http://downforeveryoneorjustme.com.
Vous pouvez également vérifier votre connexion, en tapant « tracert » +
l’adresse d’un site dans la fenêtre de commande Windows ; par exemple,
« tracert www.collectivitenumerique.fr ». Vous verrez s’afficher à l’écran
les différents points de passage pour accéder au site en question.

Des solu ons un peu plus techniques

Vider votre cache DNS


L’erreur de connexion peut résulter d’un problème DNS. Le DNS est la
correspondance entre une adresse IP et un nom de domaine.
Dans ce cas, il faut vider le cache DNS de votre ordinateur. Sur Windows,
vous tapez « ipconfig/flushdns » dans une fenêtre de commande. Ensuite,
vous réessayez de vous connecter au site qui pose problème.

« Pinger » le serveur hébergeant la page


Via la fenêtre de commande de Windows, vous pouvez « pinger » le serveur
hébergeant le site inaccessible. Tapez tout simplement « ping » suivi de
l’URL du site en question ; par exemple, « ping
www.collectivitenumerique.fr ».
Si les statistiques du ping sont de 100 %, tout va bien.
Si vous n’êtes pas à l’aise avec les commandes Windows, vous pouvez
utiliser un service en ligne de ping comme :
http://www.selfseo.com/ping_test.php.

La page Web est inaccessible depuis votre travail


Vous accédez à la page voulue chez vous mais pas sur votre lieu de travail ?
Le filtrage d’accès Internet de votre organisation est probablement en cause.
Afin de sécuriser l’accès Internet, la plupart des organisations ont mis en
place un proxy. Son rôle ? Filtrer notamment les accès à Internet et interdire
certaines catégories de sites : du site pornographique aux réseaux sociaux,
en fonction de la politique interne. Généralement, le proxy enregistre
également l’ensemble des sites consultés par les employés. Ils offrent aussi
des statistiques sur les plus « gros consommateurs » d’Internet au sein de
l’organisation. Enfin, le proxy optimise la connexion Internet : lorsqu’un
employé se connecte à Internet, le proxy affiche la page contenue dans son
cache.
Si vous souhaitez braver cette interdiction, vous pouvez passer par un proxy
anonyme. Le site http://www.free-proxy.fr propose une liste non exhaustive
de proxy anonymes. Le principe ? Le proxy se connecte à votre place au
site bloqué.

LE SITE EST DÉFINITIVEMENT INDISPONIBLE


Si le site est définitivement indisponible, vous pouvez toujours fouiller les archives du
Web, par exemple à l’aide du site https://archive.org/, ou utiliser le plugin « Resurrect
Pages1 » pour Firefox.

1 https://addons.mozilla.org/fr/firefox/addon/resurrect-pages/, consulté le 7 juin 2013.

Capter et classer les données : la


folksonomie
Le Web contient un nombre invraisemblable de données en tout genre. Les
capter et les classer requiert un système adapté : la folksonomie. Ce mot
d’apparence barbare nous vient de l’anglais folksonomy. C’est un mot-
valise formé de folk (les « gens ») et de taxinomy (« taxinomie »). La
Commission générale de terminologie et de néologie préfère, quant à elle, le
terme d’« indexation personnelle ». La folksonomie s’inscrit dans l’esprit
du Web 2.0. Chaque internaute tague ses propres documents. L’aspect
communautaire se révèle donc important. Vous pouvez naviguer dans les
tags de chaque internaute pour découvrir de nouveaux liens. En français,
tag se traduit par « étiquette ». Taguer un document signifie l’« étiqueter à
l’aide d’un ou plusieurs mots-clés ».

Comment créer des é que es ?


Sur le Web, taguer des données offre la possibilité de classer et donc de
retrouver des contenus. La tâche est tellement aisée que vous vous
retrouvez vite débordé sans un minimum de préparation. En effet, pour tirer
parti de la puissance des folksonomies, vous devez organiser votre futur
index. Oui, mais comment ? Pour prendre en compte les différents aspects
d’une donnée, vous pouvez commencer avec le questionnement suivant :
qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Combien ? Comment ? Pourquoi ? Il permet de
faire le tour d’un sujet. Les journalistes l’utilisent également pour composer
leurs articles. Utiliser plusieurs tags pour une même ressource permettra de
les croiser afin de la retrouver plus facilement.
Concrètement, pour taguer une information, vous devez tout d’abord utiliser
un service ou un logiciel qui le permet (par exemple, Delicious,
www.delicious.com). Ensuite, vous disposez d’un champ disponible pour
indiquer le ou les tags de votre choix.

L’ILLECTRONISME, UN MAL MODERNE


Selon Bernard Benhamou, délégué aux usages de l’Internet pour le ministère de la
Recherche et de l’Économie numérique, 15 % des Français seraient touchés par
l’illectronisme1. Ce néologisme désigne la difficulté à utiliser les médias électroniques.
Bref, c’est une nouvelle forme d’illettrisme des temps modernes.

1 http://www.atlantico.fr/decryptage/illectronisme-pourquoi-15-gens-nuls-en-
ordinateurs-et-tablettes-sont-aussi-handicapes-que-ceux-qui-ne-savent-pas-lire-
gerard-val-725322.html, consulté le 8 juin 2013.
Périodiquement, revoyez vos tags pour modifier le cas échéant les tags mal
orthographiés ou pour en regrouper certains sous un même terme.

Les services Web qui u lisent les folksonomies


De nombreux services Web utilisent les folksonomies pour indexer le
contenu.

Nom du service Adresse Web Type de service


Flickr www.flickr.com Stocker des photos en
ligne.

Delicious www.delicious.com Partager des favoris en


ligne.

Diigo www.diigo.com Partager des favoris en


ligne.

Le nuage de tags
Certains services Web comme Wordle (http://www.wordle.net/) vous offrent
la possibilité de créer un nuage de tags à partir d’un texte par exemple. De
cette façon, les mots le plus souvent utilisés ressortiront du lot. Vous aurez
ainsi un aperçu du contenu.

NUAGE DE TAGS

» POUR ALLER PLUS LOIN


Bibliographie
Le Deuff O., Du tag au like. La pratique des
folksonomies pour améliorer ses méthodes
d’organisation de l’information, Éditions Fyp, 2012.

Collecter vos notes avec Evernote


Evernote (www.evernote.com) est un service pour vous souvenir de tout ! Il
permet de capitaliser l’information qui gravite autour de vous, qu’elle soit
présente sur le Web ou bien dans votre tête ! Evernote dispose d’une
version à installer en local qui se synchronise avec le cloud.

EVERNOTE

Evernote est disponible en version freemium. La version de base (56 Mo de


transfert de données par mois) est gratuite. La version complète compte
coûte environ 40 euros par an avec 1 Go de transfert de données par mois.

PRENDRE DES NOTES AVEC ZOTERO


Zotero (http://www.zotero.org/) est un logiciel libre qui offre des services similaires à
Evernote. Il permet en plus de générer une bibliographie automatiquement.

Créer vos premières notes


Evernote offre la possibilité de capturer toute sorte de contenu.
• Des idées : vous pouvez créer une note et tapez vos idées grâce au
traitement de texte présent via la note.
• Le Web : Evernote vous permet non seulement de sauvegarder vos favoris
mais également de capturer le contenu Web correspondant (une sélection,
un article ou la page entière).
• Des fichiers locaux : un simple glisser-déposer dans Evernote vous permet
d’y inclure des fichiers internes à votre ordinateur. Evernote vous permet
ainsi de gérer une base documentaire interne et externe. Le système de
taguage d’Evernote vous permettra de vous affranchir des contraintes
d’un rangement arborescent comme le répertoire Windows.
• Des e-mails : avec Evernote, vous disposez d’une adresse e-mail dédiée
afin d’y transférer des e-mails.
Par contre, deux petits défauts :
• Evernote ne se souvient pas si vous avez déjà sauvegardé ou non une page
Web.
• À ce jour, Evernote ne permet pas d’importer les favoris stockés dans
Delicious.

Organiser vos notes


Evernote vous permet d’organiser vos notes :
• d’une façon transversale via un système d’étiquettes (voir folksonomie) ;
• d’une façon hiérarchique via les carnets de notes et les piles.
Comment organiser vos carnets de notes ? Plusieurs choix s’offrent à vous :
vous pouvez organiser les carnets de notes par domaine, par exemple
« management », etc. Vous pouvez, plus astucieusement, organiser ces notes
par rôles. Dans son livre Les Sept Habitudes, Stephen Covey développe le
concept de « rôles ». Dans la vie, nous avons différents rôles : par exemple,
nous ne sommes pas seulement responsable informatique mais également
père de famille, trésorier d’une association, etc. Organiser vos carnets
autour de vos rôles vous permettra de créer autant de filtres cognitifs afin de
donner un sens aux informations trouvées. Les piles permettent, quant à
elles, de créer différents niveaux hiérarchiques. Attention, toutefois, de ne
pas tomber dans l’excès.
Avec le temps, le nombre de notes collectées dans Evernote devient vite
exponentiel. Dès lors, comment retrouver une note ? Vous pouvez utiliser le
moteur de recherche plein texte d’Evernote et/ou vous aider des étiquettes.
Sauvegarder vos notes
Evernote synchronise la version en local, sur l’ordinateur avec votre espace
Web dédié. Ainsi, non seulement vous accédez à vos notes n’importe où,
n’importe quand, mais vous disposez également d’une sauvegarde de vos
notes. Par ailleurs, rien ne vous empêche de tripler cette sauvegarde. Lors
de l’installation, prévoyez simplement d’inclure le dossier racine
d’Evernote dans votre politique de sauvegarde.
Si vous avez peur qu’Evernote disparaisse un jour, vous pouvez également
exporter vos carnets de notes au format HTML ou Enex (c’est en fait un
XML). Attention, à ce jour, cet export n’est pas automatique. Vous devez le
réaliser manuellement.

Envoyer une le re par Internet


Vous souhaitez envoyer rapidement une lettre recommandée, mais vous ne
disposez pas du temps nécessaire pour vous rendre dans un bureau de
poste ? Désormais, Internet vous simplifie la vie. Ne perdez plus votre
temps dans les files d’attente ! 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours
par an, certains sites comme celui de La Poste vous permettent d’envoyer
des lettres recommandées via Internet.

PAYER PAR INTERNET


Le paiement par Internet se généralise. Plusieurs solutions s’offrent à vous pour payer
sur Internet en toute sécurité.
• La carte bleue classique : la plupart des sites Web vous proposent de payer à l’aide de
votre carte bleue. Heureusement, la loi française vous protège en cas de transaction
non autorisée via Internet. Certaines banques ajoutent une sécurité supplémentaire
avec un SMS de confirmation.
• L’e-carte bleue : quel est son principe ? Une fois le service souscrit auprès de votre
banque vous bénéficiez d’une e-carte bleue et vous installez un logiciel dédié sur
votre ordinateur. Vous indiquez le montant souhaité, il génère un numéro de carte
bleue unique pour la transaction. Par la suite, vous pouvez consulter l’historique de
vos paiements.
• PayPal : il joue le rôle d’un tiers de confiance. Vous alimentez votre compte PayPal
puis vous payez vos achats sur le Net à l’aide de PayPal. De nos jours, toutefois, de
moins en moins de sites proposent le paiement par PayPal.
Envoyer une le re recommandée par Internet
Déposez votre lettre sous forme d’un fichier électronique sur le site de la
lettre recommandée électronique. La Poste imprime votre lettre et le facteur
la remet en mains propres à votre destinataire, sous forme d’un
recommandé classique.
Naturellement, la lettre recommandée électronique possède la même valeur
juridique qu’une lettre recommandée classique. Grâce à la preuve
électronique de dépôt électronique, conservée pendant trois ans, vous
pouvez attester de son contenu.

PRINCIPES DE LA LETTRE RECOMMANDÉE EN LIGNE

Le prix du recommandé varie en fonction de la destination, du type (accusé


de réception ou non) et naturellement du nombre de pages. La Poste met à
votre disposition sur son site un calculateur pour évaluer le prix de votre
recommandé.
Connectez-vous à l’adresse suivante : https://lettreenligne.laposte.fr/lregp/.
Comment ça marche ? Lors de la première utilisation, vous devez créer un
compte gratuit. Une fois le formulaire rempli, vous recevrez un e-mail à
l’adresse électronique indiquée pour valider votre inscription.
Une fois votre compte créé, suivez les instructions du site pour composer
votre recommandé. Les documents envoyés peuvent être de différents
formats : .doc, .xls, .pdf, etc.
Naturellement, pour utiliser ce service, vous devez payer par Internet avec
une carte bleue. Si vous avez peur de laisser votre numéro de carte bleue sur
Internet, vous pouvez opter pour des systèmes d’e-carte bleue.
La Poste n’est pas la seule entreprise à proposer ce service. Le site LRAR
(http://www.lrar.fr) vous offre également cette possibilité. Les courriers sont
imprimés par cette société, mis sous pli, affranchis aux tarifs postaux en
vigueur puis acheminés par la poste. À noter que les tarifs sont quasi
identiques à ceux proposés par le service en ligne de La Poste.

GAGNER DU TEMPS AVEC SON NAVIGATEUR WEB


Faire défiler l’écran
Pour faire défiler l’écran, pas besoin d’utiliser la molette de votre souris, vous pouvez
aller plus vite en tapant sur la barre d’espace de votre clavier. Pour remonter, il vous
suffira d’appuyer simultanément sur la barre d’espace et sur la touche Shift.
Zoomer
Vous pouvez appuyer sur la touche Ctrl et jouer avec la molette de votre souris. Mais
vous pouvez également aller plus vite en appuyant simultanément sur la touche Ctrl et
la touche « + » (zoomer) ou « – » (dézoomer).

Envoyer une le re simple en ligne


Vous souhaitez envoyer un courrier rapidement ? Vous n’avez ni timbre ni
enveloppe ? Pas de problème : là encore, La Poste a pensé à vous.
Désormais, avec le site de La Poste dédié, vous pouvez envoyer vos
courriers rapidement sans inscription. Vous préparez votre courrier et La
Poste s’occupe de :
• l’impression ;
• la mise sous pli ;
• la distribution.
Connectez-vous sur https://boutiqueducourrier.laposte.fr/lettre-en-ligne et
suivez les instructions pour envoyer votre lettre via Internet.
Là encore, la lettre peut être émise 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365
jours par an.
Pour rédiger vos courriers, La Poste met à votre disposition un traitement de
texte en ligne. Vous êtes en panne d’inspiration ? Des modèles de lettres
sont proposés.
Si vous êtes un professionnel, La Poste vous propose un service dédié. Vous
pourrez envoyer un e-mailing à un tarif avantageux.

Envoyer une le re recommandée électronique


L’Agence des dépôts numériques (http://www.depotnumerique.com/)
propose, quant à elle, la lettre recommandée numérique. Elle permet de
notifier des recommandés par e-mail. Dans ce cas, la lettre n’est pas
matérialisée, il s’agit d’un e-mail recommandé.
Désormais, les lettres recommandées numériques ont la même valeur légale
que les lettres recommandées sur support papier, l’Agence des dépôts
numériques étant un tiers de confiance habilité.
Vous pouvez donc utiliser la lettre recommandée numérique pour différents
motifs :
• une lettre de résiliation (téléphone portable, EDF, gaz, Internet…) ;
• une mise en demeure (trouble du voisinage, litige avec un
commerçant…) ;
• une lettre recommandée accusée de réception ;
• une exécution d’obligation d’information (professionnels, employeurs…) ;
• une livraison de documents électroniques (site Web, logo, projet…).
Naturellement, les tarifs sont moins élevés que pour une lettre
recommandée classique sur support papier.
Bien u liser Facebook
Les outils sociaux comme Facebook sont extrêmement puissants. Ils
permettent de diffuser et de partager rapidement des informations
personnelles avec des contacts. Pourtant, derrière cette fonctionnalité se
cache un risque : dévoiler des informations sensibles à la mauvaise
personne. L’utilisation inappropriée de ce type d’outil, la méconnaissance
de ses impacts contribuent à renforcer les dangers potentiels des réseaux
sociaux. Cet effet négatif est accru par la croissance exponentielle de votre
réseau. Comment contrôler l’information quand on dispose d’un réseau
d’amis supérieur à cent personnes par exemple ?
Ces effets négatifs ne sont pas bien graves lorsqu’on utilise Facebook pour
publier des informations personnelles anodines. Toutefois, cela devient
dangereux quand le contexte professionnel est concerné.

Créer un compte Facebook


Claire, assistante dans une médiathèque, a créé dernièrement un compte
Facebook. Pourquoi ? Elle a probablement fini par céder à la pression de
son entourage qui souhaitait absolument qu’elle rejoigne ce réseau.
Réticente au début, elle apprend petit à petit à découvrir les joies et les
malheurs des réseaux sociaux. Mais, face à ce nouveau média, elle s’est
trouvée rapidement désemparée.
Elle reçoit régulièrement des messages du genre : « Veux-tu être mon
ami ? » (ou bien un poke, un mot difficilement traduisible en français) de
personnes qu’elle ne connaît même pas ! Ces demandes d’amitié
proviennent d’inconnus mais également de personnes qu’elle connaît mais
qu’elle n’a pourtant jamais rencontrées ! En bref, des amis virtuels. Ces
contacts peuvent bien sûr être amicaux, mais ils peuvent également être
professionnels. Faut-il accepter, par exemple, ses collègues de bureau en
tant qu’amis Facebook ? Ces contacts professionnels peuvent être des
collègues proches, mais également des personnes rencontrées dans le cadre
professionnel. Faut-il les accepter eux aussi ? Ou bien vaut-il mieux les
orienter vers un réseau social plus professionnel comme Viadeo ? De plus,
sans avoir pris les précautions nécessaires, les informations personnelles
publiées sur Facebook pourront être consultables par tous : votre famille,
vos amis, mais aussi vos collègues, votre patron…
En effet, par manque de pratique et d’informations, Claire n’est pas
informée des dangers ou plus simplement des mésaventures potentielles que
peut générer ce type d’outil. Comment en prendre conscience ?

RÉSULTATS DONNÉS PAR 123PEOPLE POUR UNE RECHERCHE SUR LE


PATRONYME XAVIER DELENGAIGNE

Réalisez la petite expérience suivante. Connectez-vous sur Google puis


lancez une recherche sur votre patronyme (c’est-à-dire : prénom + nom).
Qu’observez-vous ? La plupart du temps, les informations collectées sur les
réseaux sociaux apparaissent en premier dans les résultats de Google. Une
attention toute particulière doit donc être portée à ces informations laissées
sur les réseaux sociaux et notamment Facebook. Pourquoi ?
Désormais, avant de recruter un agent, la plupart des DRH se renseignent
sur les candidats grâce à Internet. Bien souvent, ils utilisent tout simplement
un moteur de recherche. Comme la plupart des internautes, leur choix se
porte sur Google. Un néologisme tiré de l’anglais est même né : googler qui
signifie « lancer une recherche sur une personne sur Internet à partir de
Google ».
La recherche d’informations sur les personnes prend d’ailleurs de
l’ampleur. De nombreux moteurs de recherche se spécialisent dans ce type
de recherches. Le plus connu d’entre eux à ce jour, 123People, vous offre
gratuitement toutes les informations disponibles sur le Net qui vous
concernent (www.123People.fr) ou qui concernent un tiers : numéro de
téléphone, adresse e-mail, profils de réseaux sociaux, etc.
Il est donc impératif de prendre certaines précautions avant de déposer des
informations personnelles sur les réseaux sociaux.

AVEZ-VOUS REÇU UN POKE ?


Sur Facebook, poke signifie « attirer l’attention d’une personne en lui tapotant sur
l’épaule ». Lorsque vous consultez le profil d’un ami sur Facebook, vous pouvez
cliquer sur le lien « Poke » pour attirer son attention.

Quand Facebook tourne au désastre…


Dans un sketch, Jérôme Commandeur présente avec humour les affres de
Facebook (la vidéo du sketch est disponible sur YouTube à l’adresse
suivante : http://www.youtube.com/watch?v=hbicoc15D7I).
On comprend aisément le danger que représente ce type d’outil si l’on n’y
prête pas attention. Que dira votre patron ou votre futur employeur, que
diront vos élus s’ils trouvent sur Internet des photos compromettantes ?
Tout en plaisantant, Jérôme Commandeur insiste également sur les
conditions d’utilisation des outils sociaux. Personne ne les lit. Pourtant, ils
contiennent bien souvent des clauses surprenantes.
La mise en ligne de vos photos sur Facebook entraîne une cession de
certains droits. Ainsi, s’il est très facile d’y publier une photo, il sera
beaucoup plus difficile de faire retirer une photo compromettante. Par
méconnaissance, beaucoup d’utilisateurs n’utilisent pas les fonctionnalités
relatives à la vie privée proposées pourtant par Facebook.
Elles sont accessibles via le menu « Paramètres-Confidentalité ». Trois
catégories de confidentialité sont disponibles :
• Qui peut voir mon contenu ?
• Qui peut me contacter ?
• Qui peut me trouver avec une recherche ?
Quels sont les dangers de Facebook ?
Claire, notre assistante de médiathèque, se porte malade au travail pour
cause de rhume.
De son domicile, elle alimente son compte Facebook en indiquant que,
malgré son arrêt maladie, elle a réussi à conserver sa séance de natation
durant les heures de non-sortie. Le lendemain, de retour à son travail,
surprise : son chef a trouvé par hasard ses aveux sur Facebook. Claire a en
effet oublié que, un jour, elle avait accepté son chef comme ami.
Pourtant, Claire aurait facilement pu éviter ce genre de problème. Depuis
peu, Facebook propose une fonctionnalité pour créer des listes d’amis ; par
exemple, amis, famille, collègues, chef, etc. À chaque catégorie, il est
possible d’attribuer des droits spécifiques. Cela peut aller d’une restriction
complète – les personnes ne pourront pas voir votre âge, votre lieu de vie,
etc. – à une ouverture complète de votre profil.

Pe t guide de survie sur les réseaux sociaux

Qui accepter comme ami ?


Certains utilisateurs des réseaux sociaux ont une politique ouverte. Ils
acceptent comme amis tous ceux qui en font la demande. D’autres, au
contraire, acceptent uniquement les connaissances réelles et/ou virtuelles.
Le choix entre ces deux options reste avant tout personnel. Toutefois, il faut
avoir conscience des conséquences liées à ce choix. Accepter toutes les
demandes d’amitié entraîne une augmentation du nombre des informations
affichées sur votre mur. Plus votre réseau grossira, plus le nombre
d’informations partagées grossira.

Faut-il être sur Facebook ?


Là encore, c’est un choix personnel. Si vous êtes a priori réfractaire à
mettre en ligne votre vie personnelle, il est tout à fait possible de créer un
profil et de ne mettre que les informations strictement nécessaires. Cette
solution évite que quelqu’un d’autre emprunte votre patronyme à votre insu.
Bref, il s’agit en quelque sorte d’occuper le terrain. Posséder un profil
Facebook peut également permettre d’éviter les ambiguïtés sur les
homonymes.

LE DROIT À L’OUBLI EST-IL VRAIMENT RESPECTÉ ?


Plus que jamais, la montée en puissance des réseaux sociaux rend cruciale la prise en
compte de sa réputation numérique.
La plupart d’entre nous détiennent désormais une véritable identité numérique sur le
Net. Elle est constituée non seulement des informations, bonnes ou mauvaises, laissées
par nos soins mais également par des tiers.
À ce jour, le droit à l’oubli cher à la CNIL est difficilement respecté sur le Net. Pour
s’en convaincre, il suffit de se connecter sur archive.org. Depuis de nombreuses années,
ce site archive inlassablement le Net avec notamment les bonnes et les mauvaises
informations vous concernant ! L’utilisation des nouveaux médias sociaux nécessite une
prise de conscience de leurs impacts positifs ou négatifs.
Enfin, lorsque vous utilisez les réseaux sociaux, souvenez-vous de cette règle d’or : le
monde entier vous regarde !

Tirer par des réseaux sociaux


professionnels
Les réseaux sociaux peuvent s’utiliser à titre personnel mais également à
titre professionnel. Les réseaux sociaux se spécialisent de plus en plus.
Certains d’entre eux relèvent plus de la sphère privée (Facebook par
exemple), alors que d’autres, comme Viadeo, appartiennent au champ
professionnel.

Les réseaux professionnels


En France, les deux réseaux sociaux professionnels les plus utilisés sont
Viadeo (réservé à un public plutôt francophone) et LinkedIn (plutôt utilisé
par les personnes en contact avec l’étranger).
Sont-ils payants ? La plupart d’entre eux proposent une inscription gratuite.
Il est donc tout à fait possible de créer son profil pour présenter son activité
professionnelle et mettre son curriculum vitae en ligne, par exemple lorsque
vous êtes à la recherche d’un poste.
De nombreux recruteurs parcourent désormais ces réseaux sociaux pour
dénicher la perle rare. Alors, autant profiter de cette vitrine. Un petit bémol
toutefois. À ce jour, les principaux réseaux sociaux ne permettent pas de
bâtir un véritable e-portfolio avec un curriculum vitae multimédia
notamment.
L’accès au service complet reste payant, mais le tarif est modique (en
comparaison des sites de rencontre…) : environ 6 euros par mois pour
Viadeo (l’accès payant permet notamment l’envoi d’e-mails, la création de
hub, etc.). Viadeo offre la possibilité d’indiquer une adresse e-mail dans son
profil. Ainsi, même sans acquitter le prix de l’abonnement, vous pouvez
être contacté directement.
Ces services en ligne sont très efficaces pour accroître rapidement son
réseau. En effet, en fonction des renseignements indiqués dans votre profil
mais aussi dans ceux des autres inscrits, ils vous proposent
automatiquement des contacts potentiels : par exemple, les anciens élèves
de l’école où vous êtes allé, ceux qui ont obtenu le même diplôme que vous,
etc.
Les services comme Viadeo permettent non seulement de suivre l’activité
des membres de votre réseau, mais également d’entrer en relation
directement avec d’autres contacts.
Ils possèdent également des fonctionnalités intéressantes pour fédérer votre
communauté. Vous avez la possibilité de créer des groupes thématiques, de
lancer des rencontres (vos contacts pourront répondre par « oui », « non »
ou « peut-être »).
Pour accroître votre réseau, Viadeo vous permet également de savoir qui a
visité votre profil. Il vous présente également des propositions de contacts
en fonction notamment des renseignements de votre profil (écoles,
diplômes, etc.).
Les réseaux sociaux fonctionnent sur le principe : « Les amis de mes amis
sont mes amis. »

Qui faut-il accepter comme ami ?


Certains utilisateurs des réseaux sociaux professionnels sont également des
acharnés de la demande d’amitié. Pourquoi ? Pour obtenir un réseau
important et diffuser ensuite des informations par ce canal. Par exemple, de
nombreux commerciaux lancent des demandes d’amitié afin de pénétrer
votre réseau.
Accepter ce type d’utilisateurs sur un réseau social professionnel peut, à
terme, devenir néfaste. En effet, les informations relatives à cet utilisateur
boulimique pollueront les informations de votre réseau. Rapidement vous
perdrez de vue les informations postées par vos propres contacts. Elles
seront noyées dans la masse.

Les réseaux sociaux, un ou l de veille ?


Les réseaux sociaux sont également à prendre en compte dans votre
système de veille. Ils sont le média idéal pour diffuser rapidement une
information personnalisée et ciblée à vos contacts.
Peu à peu, tous les services issus du Web 2.0 deviennent interopérables.
Donc, Facebook lui aussi s’intègre à votre système de veille, puisqu’il offre
la possibilité de publier des ressources provenant d’autres outils comme
Twitter, le célèbre service de microblogging. Une information postée sur
Twitter s’affichera automatiquement sur votre mur Facebook. Or de
nombreuses personnes utilisent ce service pour publier des informations car
il est rapide et efficace.

» POUR ALLER PLUS LOIN


Bibliographie
Delcroix É., LinkedIn, Pearson, 2012.

Les conseils de Jean-Luc Raymond


Jean-Luc Raymond est consultant indépendant et associé de la Scop société
anonyme Coopaname (Paris), coopérative d’activités et d’emploi
(entreprise du secteur de l’économie sociale et solidaire, structure
innovante).
Son activité couvre trois champs :
– La citoyenneté sur Internet et l’appropriation des technologies par le
public. Il est missionné depuis décembre 2009 par la Délégation aux
usages Internet (ministère du Redressement productif) comme animateur
du réseau (community manager) des deux portails nationaux consacrés
aux espaces publics numériques : http://www.netpublic.fr et
http://www.netemploi.fr. Ce projet comprend un volet éditorial, un volet
de veille et une présence stratégique en ligne sur des réseaux sociaux
(Facebook, Twitter, Scoop It).
– Une activité de conseil, de rédaction, de formation et de veille sur le Web
2.0, les réseaux sociaux et les nouveaux médias.
– Il est chargé de cours dans plusieurs universités à Paris et en Île-de-
France.

Les tags ont révolu onné notre façon de classer l’informa on. Avez-vous
des astuces pour ne pas se laisser déborder par des tags trop nombreux
et mal pensés ?

Je vais vous décevoir : j’utilise de moins en moins les tags ! Ultra-


catégoriser l’information n’apporte pas grand-chose, excepté si l’on
travaille sur un projet avec une identité très forte ou un événement où l’on
tweete en direct (dit live tweet).
Mais je continue cependant d’utiliser les tags en mode communication via
les deux outils suivants :
– WordPress : je construis mes tags peu à peu en mode itératif sur ce
logiciel libre CMS. Je n’utilise pas de taxonomie (au sens « normé »).
Tous les six mois, je nettoie ma liste de tags : je fusionne certains tags, je
corrige certaines coquilles. Comme mes publics-lecteurs sont souvent
néophytes en matière de nouvelles technologies, j’utilise des tags simples.
Cela permet aussi que les lecteurs aient une image pertinente du site via
un nuage de tags placé en page d’accueil.
– Twitter : je suis toutefois moins convaincu de l’utilité des tags sur Twitter.
En effet, à l’échelle mondiale, le tag est polysémique. Le tag EPN
(établissement public numérique), par exemple, correspond également à
un parti politique mexicain. Si je l’utilise sur Twitter, je serai noyé dans la
masse ! Tout tag doit se démarquer, avec aussi le risque d’être le seul à
l’utiliser !
En ce qui concerne mes archives, je n’utilise pas les tags. Je fonctionne de
manière hiérarchique en dossiers et sous-dossiers.

Le navigateur Web cons tue le meilleur ami de l’internaute. Comment


choisir son fidèle compagnon ?

Un navigateur Web doit répondre à des besoins personnalisés. Trois critères


essentiels sont à prendre en compte :
– l’ergonomie ;
– la qualité des plug-ins ;
– la synchronisation des fonctionnalités.
Beaucoup d’internautes ont migré vers Chrome, attirés par l’univers Google
et la simplicité d’utilisation de différents outils (Gmail, Google Drive,
Picasa, Google +) ainsi que par les WebApps Chrome.
Personnellement, je reste fidèle à Mozilla Firefox. Il comporte de
nombreuses qualités :
– Il repère facilement les flux RSS sur une page (avec un taux d’erreurs
faible).
– Il respecte les standards du Web.
– Il propose des fonctionnalités de respect de la vie privée de l’internaute.
– Il est robuste : la fonction « crash » permet de récupérer les différents
onglets en cas de fermeture intempestive.
Le choix des extensions est pléthorique. J’utilise notamment AutoPager
(défilement de pages en continu), FireShot (pour la capture d’écran)…
Petit bémol tout de même, Firefox a des problèmes récurrents avec le
module Flash.
En ce qui me concerne, j’utilise plusieurs navigateurs pour visualiser les
différents affichages de mon site Web et également pour le mode mobile
(comme Opera, un modèle du genre !).
Je déplore toutefois que les navigateurs Web respectent de moins en moins
les standards existants. Ils ignorent par exemple le format de l’URL
traditionnel. Ils suppriment souvent les www et les http.

Les réseaux sociaux en ligne font désormais par e de notre quo dien.
Comment bien y séparer sa vie professionnelle et personnelle (par
exemple, sur Facebook, créer des groupes ou deux comptes différents) ?

Personnellement, je pose une nette séparation entre l’utilisation privée et


personnelle.
– Facebook : je ne dispose pas de compte personnel, uniquement d’un
compte professionnel dénommé comme tel : Jean-Luc Raymond Pro
(avec accès à mes contacts professionnels) et une page Facebook « Jean-
Luc Raymond » (ouverte à tous).
– Twitter : je dispose d’un compte privé et d’un compte public (jeanlucr).
Cela me paraît essentiel de dissocier les deux.
La gestion des différents comptes se fait par des clients idoines (Echofon en
mobilité…) et via un tableau de bord de réseaux sociaux personnalisé
(HootSuite) pour une utilisation sur ordinateur et tablette.
Chapitre 5
MIEUX GÉRER VOS E-
MAILS
« E-mail : courrier devenu électronique, mais pas plus intéressant pour
autant. »
Luc FAYARD
Les e-mails font partie intégrante de votre quotidien et vous pensez
sans doute maîtriser parfaitement ce média. Pourtant, bien souvent,
vous avez appris « sur le tas » sans prendre conscience de ses
spécificités. Ce chapitre a pour ambition de vous rappeler les
bonnes pratiques en matière d’e-mails.
Organiser votre messagerie
Rapidement, votre messagerie devient un véritable capharnaüm ! Difficile
de retrouver ses petits lorsque l’on reçoit quotidiennement autant d’e-mails.
Heureusement, des méthodes existent pour ne pas vous noyer sous
l’avalanche.

Objec f : zéro e-mail dans la boîte de récep on


À chaque fois que vous ouvrez votre messagerie électronique, le nombre
d’e-mails stockés dans la boîte de réception vous stresse-t-il ? Dans
l’affirmative, découvrez comment fluidifier votre messagerie.
Pour désengorger votre boîte e-mail, le plus simple restera d’appliquer la
méthode GTD® (voir p. 33).
Dans un premier temps, limitez la consultation quotidienne de votre
messagerie. Désactivez également les alertes. Ensuite, l’objectif sera de
vider systématiquement votre boîte de réception.
La messagerie s’apparente en effet à une boîte aux lettres classique.
Lorsque vous récupérez votre courrier, en laissez-vous dans la boîte aux
lettres ? Probablement pas.
Pour chaque e-mail vous devrez prendre une décision.
• Faut-il le jeter à la corbeille ?
• Faut-il le conserver ?
• Faut-il y répondre ?
• Faut-il le garder pour un suivi ?
Si vous appliquez la méthode GTD® pour gérer vos e-mails, vous devrez
prendre une première décision : si répondre à un e-mail prend moins de
deux minutes, faites-le tout de suite. Dans le cas contraire, vous le
déposerez dans un dossier « Actions ».
Les e-mails à suivre seront, quant à eux, déposer dans un dossier « En
attente ». Les e-mails à conserver seront stockés dans un dossier
« Archives ». Naturellement, certains e-mails seront à conserver pour une
durée temporaire, en conséquence vous pouvez créer un dossier idoine, par
exemple « TMP2014 ». Par défaut, votre messagerie contiendra également
un dossier « Spam ». Enfin, certains e-mails finiront à la corbeille. Pensez
aussi à la vider régulièrement.
SCHÉMA DE LA GTD®

ENVOYER DES E-MAILS DANS LE FUTUR


Envoyer des e-mails dans le futur comporte une utilité restreinte, par exemple, le rappel
d’un événement. Mais peut-être trouverez-vous d’autres fonctions plus intéressantes ?
Sélection de sites pour envoyer des e-mails dans le futur :
• Email future : http://emailfuture.com/
• Differ Email : http://www.differemail.com/
• Whensend : http://www.whensend.com/

De façon optionnelle, vous pourrez créer un dossier « Newsletter » pour y


déposer les lettres d’information auxquelles vous êtes abonné. Afin
d’automatiser ce processus, vous pourrez naturellement créer une règle de
message. Cette fonctionnalité dépend du logiciel ou du service utilisé.
En fonction de votre charge de travail, revoyez les dossiers « Actions » et
« En attente » chaque jour ou chaque semaine.
Pour résumer, votre messagerie contiendra les dossiers suivants :
• « Boîte de réception » ;
• « Actions » ;
• « En attente ».
Cette répartition des e-mails dans différents dossiers allégera votre
perception de la charge de travail mais également la charge de travail elle-
même. En effet, vous pourrez vous concentrer sur les e-mails qui
demandent une action de votre part :
• « TMP2014 » ;
• « Archives » ;
• « Corbeille ».
À vous d’organiser un flux pour que les e-mails ne stagnent pas dans les
boîtes « Actions » et « En attente ».
Ranger chaque e-mail dans un dossier correspondant en fonction du projet
et du client prend énormément de temps. Or, le plus souvent, les archives
sont rarement consultées ; le meilleur moyen de retrouver un e-mail est
donc de se fier au moteur de recherche de la messagerie.
» POUR ALLER PLUS LOIN
Le plugin « Active in box » permet d’implémenter la
méthode GTD® au sein de sa boîte Gmail
http://www.activeinboxhq.com/index.html

CET E-MAIL S’AUTODÉTRUIRA DANS 2 MINUTES


Des services Web vous proposent désormais d’envoyer des e-mails qui
s’autodétruisent ! Si vous voulez vous prendre pour M. Phelps de Mission impossible,
c’est le service qu’il vous faut !
Cloak (https://cloakmy.org/) vous propose ainsi des messages autodestructibles avec les
fonctionnalités suivantes :
• envoi par e-mail ou par un lien dédié ;
• autodestruction du message à la lecture ou après un certain temps ;
• ajout d’un mot de passe à votre message.

Faire le ménage dans votre messagerie


En cas d’absence, n’oubliez pas d’activer le gestionnaire d’absence de votre
messagerie. Sinon, à votre retour, celle-ci sera à coup sûr submergée d’e-
mails provenant de vos abonnements à des newsletters et autres listes de
diffusion.
Avant de partir, prenez certaines précautions de bon sens :
• Supprimez certains abonnements. Faites un tour d’horizon de vos
abonnements aux newsletters et aux listes de diffusion. Supprimez ceux
qui vous semblent inutiles.
• Détournez le flux des newsletters et des listes de diffusion. Les
messageries proposent une fonctionnalité bien intéressante : les règles de
message. Mettre en place une règle de message dépend de la messagerie
utilisée. Dans Gmail, la règle de message se met en place à l’aide des
filtres via le menu « Paramètres ». Elle vous permet de rediriger le flux
des newsletters et des listes de diffusion dans un dossier spécifique. Votre
boîte de réception en sera allégée d’autant.
Vous pouvez également transformer ces abonnements e-mails en flux RSS
(par exemple grâce au service en ligne Feedly : http://feedly.com/).
Vider 90 % de la boîte de récep on
Dans son livre The Simplicity Survival Handbook: 32 Ways to Do Less and
Accomplish More1, Jensen Bill propose d’écrémer la boîte de réception en
plusieurs étapes.
• Réalisez un premier tri : considérez l’expéditeur et le sujet de l’e-mail et
demandez-vous : « Dois-je lire cet e-mail ? » Dans le cas contraire,
supprimez-le !
• Dans les e-mails restants, recherchez deux points essentiels :
– les actions à effectuer ;
– les dates limites de ces actions.
• Si l’e-mail ne contient aucun de ces deux points, supprimez-le !
• Passez les messages restants au crible de la méthode CLEAR :
– Connected (connecté) : les informations présentes dans l’e-mail sont-
elles connectées à vos projets ou à votre travail courant ?
– List (lister) les prochaines actions : que devez-vous faire après avoir lu
cet e-mail ?
– Expectations (résultats attendus) : qu’attend de vous votre
interlocuteur ?
– Ability (capacités) : avez-vous les capacités pour répondre à cette
demande ?
– Return : quel est mon retour sur investissement ?

ENVOYER DES PIÈCES JOINTES VOLUMINEUSES


À l’origine, la messagerie n’était pas faite pour transférer des fichiers volumineux.
Aujourd’hui, la plupart des serveurs de messagerie acceptent des pièces jointes entre 10
Mo et 15 Mo au maximum. Dès lors, comment faire si vous devez envoyer un fichier de
grande taille ? Naturellement, dans un premier temps, vous pouvez tenter de compresser
le dossier (le zipper par exemple), mais ce ne sera pas toujours suffisant.
Plusieurs solutions :
• Les services de transfert de fichiers volumineux. Plusieurs services vous proposent de
transférer gratuitement vos fichiers. Vous chargez le fichier sur le serveur tiers via un
formulaire. Puis, vous envoyez à votre contact un lien pour télécharger le fichier.
Cette solution est à réserver aux données non confidentielles car votre fichier
transitera sur un serveur tiers (Dropbox, WeTransfer, Free via son onglet « Envoi de
gros fichier », etc.).
• Le serveur FTP.
• Le logiciel de messagerie.
• Le logiciel de peer to peer privé.

Comment endiguer les spams ?


Chaque jour, nous recevons de plus en plus de spams dans nos boîtes aux
lettres électroniques. Les spams, ou « pourriels » en français, ce sont tous
les messages souvent à caractère publicitaire qui polluent quotidiennement
notre messagerie.
Comment éviter les spams ? Tout d’abord soyons réalistes : il est
impossible de supprimer 100 % des spams. Vous pouvez, en revanche, en
réduire drastiquement le nombre.
Il existe plusieurs solutions cumulatives pour endiguer la marée des spams :
• utiliser une adresse e-mail jetable ;
• disposer de plusieurs adresses e-mail ;
• rester vigilant.

U liser une adresse e-mail jetable


La plupart des services Web demandent une adresse e-mail au moment de
votre inscription. Plusieurs services gratuits vous permettent de créer des
adresses e-mail jetables. Le principe de fonctionnement est extrêmement
simple : vous inventez un pseudonyme, par exemple toto59 ; si vous utilisez
le service d’e-mail jetable Yopmail, votre adresse mail sera :
toto59@yopmail.com. Cette adresse aura une validité de 24 heures à 48
heures selon les services.
Nom Adresse Remarque

Yopmail www.yopmail.com Sans


inscription

10minutemail http://10minutemail.com/10MinuteMail/index.html Durée de


vie : 10
minutes

Comment choisir votre service d’e-mail jetable ? Préférez un service :


• non repéré (attention, avec le temps, certains noms de domaine utilisés par
les services d’e-mail jetable commencent à être connus et donc
blacklistés. Lorsque votre adresse jetable est refusée, vous pouvez tout
simplement utiliser un autre service Web similaire) ;
• sans inscription ;
• qui ne vous demande pas votre adresse e-mail officielle.

LE SPAM, UNE VIEILLE HISTOIRE


Le 3 mai 1978, G. Thuerk envoie le premier spam de l’histoire, adressé à quatre cents
personnes, soit à peu près tout le réseau.

Disposer de plusieurs adresses e-mail


Plusieurs choix s’offrent à vous.
• Vous pouvez créer une autre adresse e-mail qui vous servira de boîte
poubelle. Lorsque vous devez fournir votre adresse e-mail sur un
formulaire, indiquez cette adresse e-mail.
• Vous pouvez créer des alias. L’alias représente une solution intermédiaire.
Lorsque vous recevez trop de spam via cet alias, vous le supprimez
purement et simplement.

Rester vigilant
Si cela est possible, ne laissez pas traîner votre adresse e-mail officielle sur
le Net. En effet, des petits robots appelés spiders parcourent le Web à la
recherche d’adresses e-mail afin de leur envoyer des spams. Pour éviter de
laisser votre adresse e-mail sur le Web, vous pouvez utiliser un formulaire
ou tromper les robots en modifiant la graphie : par exemple,
xav.delengaigne@free.fr.
Donnez votre adresse e-mail officielle avec parcimonie.

QUEL EST LE POIDS ÉCOLOGIQUE D’UN E-MAIL ?


En juillet 2011, l’Ademe (Agence française de l’environnement et de la maîtrise de
l’énergie) a commandé une étude2 auprès d’un groupe d’experts afin d’évaluer l’impact
écologique d’un e-mail.
Selon cette étude, l’envoi d’un e-mail de 1 Mo à une personne représente les
consommations suivantes :
• « Consommation directe de 25 Wh, soit 25 minutes d’utilisation d’une ampoule de 60
W.
• Un e-mail de 1 Mo envoyé à une personne entraîne potentiellement une
consommation d’énergie fossile équivalente à 6 g de pétrole.
• L’équivalent de 20 g de CO2 est émis par e-mail de 1 Mo envoyé. Sur la base d’une
hypothèse de vingt e-mails par jour par personne, cela représenterait annuellement les
émissions de CO2 équivalentes à plus de 1 000 km parcourus par voiture. »
Comment réduire cette consommation ? Cette même étude propose également des
solutions :
• Choisissez un ordinateur respectueux de l’environnement (certifié par l’écolabel
européen ou Energy Star).
• Optimisez le stockage :
– stockez les informations sur des disques durs ou en local et non sur un serveur ;
– triez votre boîte de réception : supprimez les spams et videz la corbeille.
• Envoyez un lien hypertexte à la place d’une pièce jointe afin de réduire la taille du
message et donc in fine la quantité d’informations stockées.
• Rationnalisez votre messagerie électronique : ciblez les destinataires des messages
envoyés.
• Imprimez vos messages et vos pièces jointes seulement en cas de nécessité.

Rédiger des e-mails percutants


Si nous savons tous écrire des e-mails, rédiger un e-mail percutant n’est pas
si évident…

N’OUBLIEZ PAS DE SIGNER


La signature est un élément souvent négligé dans la plupart des e-mails. Pourtant, c’est
un élément essentiel pour que votre interlocuteur en sache un peu plus sur vous. Une
bonne signature devrait contenir les éléments suivants :
• votre nom et votre prénom ;
• votre fonction ;
• votre adresse postale ;
• votre numéro de téléphone fixe ;
• votre numéro de téléphone portable (optionnel) ;
• votre adresse e-mail ;
• l’URL de votre site Internet.
En options, elle pourra contenir :
• votre numéro de téléphone portable ;
• votre profil sur les réseaux sociaux (Viadeo, LinkedIn, etc.) ;
• votre photo.
Composer vos e-mails comme des tweets
La plupart des messageries affichent le début de vos e-mails à partir des 50-
75 premiers caractères. Le site Lifehacker conseille donc d’utiliser ce
nombre de caractères pour rédiger la première phrase d’un e-mail. À
l’image des tweets, cette première phrase doit comporter les informations
essentielles.

Soigner l’objet des e-mails


Une fois l’e-mail envoyé, nous pensons qu’il sera considéré avec attention
par le destinataire. Que nenni ! Il va se retrouver en compétition avec des
dizaines, voire des centaines, d’autres messages. Au mieux, il sera lu en
diagonale, au pire il finira directement à la corbeille. Dès lors, comment
donner une vie supplémentaire à votre e-mail ? Deux conseils sont
essentiels : soyez bref et affichez un objet informatif.
La plupart des utilisateurs réalisent un premier tri et n’affichent d’abord que
l’objet des e-mails. Or la plupart des objets présents dans les e-mails sont
peu informatifs. Par exemple :
• « pour info » ;
• « urgence » ;
• « demande d’information » ;
• « programme » ;
• « demande de rendez-vous ».
Comparez-les aux objets suivants :
• « Programme : peux-tu stp corriger les fautes pour jeudi ? »
• « Demande d’aide : comment puis-je contacter M. Paul ? »
• « Pour info : relevé des ateliers du congrès de décembre. »
• « Urgence : j’ai besoin de ton texte pour le site Web avant 16 heures. »

DISPOSER D’UNE SIGNATURE ENRICHIE AVEC WISESTAMP


WiseStamp est une extension Firefox qui permet d’ajouter une signature enrichie à des
services de messagerie comme Gmail, YahooMail, etc. : http://www.wisestamp.com/
Pe ts secrets pour rédiger un objet d’e-mail percutant
Dans un article de Bloomberg Business Week3, Guy Kawasaki et Warren
Adelman ont livré leurs secrets pour rédiger l’objet d’un e-mail. En voici
une petite sélection.
• Recommandez-vous de quelqu’un ; par exemple : « De la part de
Christophe Deschamps ». Naturellement, avant d’utiliser une
recommandation, demandez la permission à la personne dont vous vous
recommandez.
• Accentuez le côté négatif du message, par exemple : « Problèmes avec le
bilan financier ».
• Restez bref. Statistiquement, un e-mail avec un objet court a plus de
chances d’être ouvert.

CRÉER DES CODES AVEC VOS COLLÈGUES


Afin de gagner du temps dans la gestion des e-mails internes, convenez de certains
codes avec vos collègues, notamment pour suivre l’avancement de vos projets. Décidez,
par exemple, d’utiliser les codes suivants dans l’objet de votre e-mail :
• Fini : la tâche demandée est terminée.
• En cours : le collègue est en train de traiter la tâche.
• En attente : la tâche est en attente d’une réponse par exemple. Convenez avec vos
collègues d’indiquer la raison de la mise en attente et si possible une date de
déblocage.
• À faire : la tâche doit être réalisée par un collègue.

Répondre à vos e-mails


Certaines précautions sont à prendre avant de répondre à vos e-mails.

METTRE UN NOM SUR LE VISAGE D’UN CONTACT


Pour Tim Ferriss, l’auteur de La Semaine de 4 heures, l’astuce consiste à connaître le
plus d’informations possible sur l’expéditeur d’un e-mail. De cette façon, « vous ne
perdez pas de temps à rechercher si lui répondre en vaut la peine ». Tim Ferriss utilise
Rapportive (http://rapportive.com/), une extension Firefox pour Gmail. Cette
application affiche automatiquement toutes les informations nécessaires sur votre
contact (notamment sa photo d’identité). Rapportive glane ces informations
automatiquement sur le Web notamment à partir des réseaux sociaux.
L’extension Xnobi (http://www.xobni.com) offre les mêmes fonctionnalités pour
Outlook.

Répondre immédiatement
Tout d’abord, ne laissez pas votre messagerie constamment ouverte. En
effet, votre travail risque d’être haché et vous perdrez en productivité.
Consultez votre messagerie trois à quatre fois par jour au maximum.
Ensuite, si vous suivez la méthode GTD® et si répondre à un e-mail prend
moins de deux minutes, faites-le tout de suite.

U liser des modèles de réponse


Pour gagner en productivité, vous pouvez utiliser des modèles que vous
stockez dans votre messagerie. Ces modèles vous permettront de répondre
rapidement à des demandes fréquentes. Ils seront naturellement à adapter à
vos besoins.
N’oubliez pas, bien sûr, d’ajouter les formules d’appel et de politesse
d’usage à vos messages modelés.

Les réponses automa ques d’absence


Dans ce message automatique, indiquez :
• votre date de retour ;
• les coordonnées de la personne à contacter ;
• (éventuellement) un moyen de vous contacter en cas d’urgence (par
exemple, un numéro de téléphone portable).
Lorsque vous devez vous absenter, n’oubliez pas d’activer le gestionnaire
de réponse automatique de votre messagerie. Au lieu de l’activer le soir
avant de partir, lancez-le dès le matin de votre jour de départ. Ainsi, vous
disposerez du temps nécessaire pour accomplir les tâches urgentes.
Naturellement, rien n’empêche de jeter un coup d’œil sur votre messagerie
avant de partir.
Selon la Boston School, le bon message d’absence serait le suivant :
« Merci pour votre e-mail. Étant absent du lundi 25 juin au lundi 2 juillet, je
ne serai pas en mesure de vous répondre avant cette date.
Je prendrai connaissance de votre e-mail lors de mon retour le lundi 2
juillet. Pour toute question urgente, vous pouvez prendre contact avec (nom,
numéro de téléphone et e-mail).
Merci de votre compréhension.
Meilleures salutations,
(Votre nom)4 »

Les réponses avec suivi


Par exemple : « J’ai bien reçu votre demande : je vous en remercie. Je vous
répondrai en détail pour le XX au plus tard. Si votre demande nécessite une
réponse plus rapide, merci de bien vouloir me l’indiquer dans votre
réponse. »
Vous pouvez également être plus original :
« J’ai bien reçu votre message, je fais au plus vite pour y répondre. Si vous
n’avez pas de réponse d’ici quelques jours, n’hésitez pas à me relancer.
Parfois le téléphone c’est plus rapide aussi, alors : 03 21 24 23 XX. »
Ou encore :
« Bonjour,
Dans un souci d’efficacité et pour éviter de passer trop de temps à lire des
e-mails, je ne vérifie mon courrier qu’une fois par jour au maximum.
En cas d’urgence (et seulement dans ce cas-là), vous pouvez m’appeler au
03 34 25 44 XX. »
Selon votre manière de gérer vos tâches, vous pourrez soit déplacer ce
message dans le dossier en attente, soit le transformer en tâche dans le
gestionnaire approprié.

Les réponses sans suivi


Par exemple :
« J’ai bien reçu votre demande : je vous remercie. Toutefois, je ne peux pas
actuellement y apporter une suite favorable. Merci de votre
compréhension. »

Supprimer le message
Tous les messages ne demandent pas de réponse. Supprimez régulièrement
certains messages. Eh oui, supprimer c’est, en quelque sorte, une réponse.

AJOUTER UN RAPPEL À VOS MESSAGES


Au lieu d’engorger votre messagerie avec des messages auxquels répondre ou à suivre à
plus ou moins brève échéance, vous pouvez utiliser le service gratuit followupthen.com.
Pour un rappel à la suite de l’envoi d’un message, ajoutez une adresse followupthen
dans le champ copie carbone (cc…) de votre message (inscription préalable au service
nécessaire). Le format de l’adresse followupthen dépendra du délai avec lequel vous
souhaitez recevoir un rappel, par exemple : 1hour@followupthen, 1day@followupthen.
Vous pouvez également spécifier une date précise sous la forme suivante : YYYY-MM-
DD@followupthen.com.
Quelques exemples :
• « Ce message reste dans ma boîte de réception, mais je n’en ai pas besoin avant deux
semaines » : transférez le message à 2weeks@followupthen puis archivez le message.
• « Je dois répondre à ce message » : transférez-le à 3hours@followupthen ou en copie
carbone (cc).
• « Je me permettrai de revenir vers vous dans 3 mois » : envoyez-le en copie carbone :
3monthes@followupthen.com.

Comment répondre rapidement ?


Les médias numériques nous ont habitués à avoir une réponse rapide, voire
ultrarapide. Quand celle-ci se fait attendre, nous sommes irrités, anxieux,
stressés…
Comme le remarque Terri Kurtzberg, professeur associé en management à
l’école de commerce Rutgers, « dans une conversation en face à face, la
durée des silences avant de répondre semble évidente. Dans une
conversation numérique, aucune norme n’existe5 ».
Pourquoi, dans certains cas, omettons-nous de répondre à des e-mails ?
Dans un article du New York Times6, Alina Tugend apporte quelques
réponses :
• le manque de temps ;
• le trop-plein d’e-mails ;
• la consultation de ses e-mails sur plusieurs terminaux. Une fois que nous
les avons lus sur un smartphone par exemple, nous oublions d’y répondre
via notre ordinateur ;
• les filtres : par exemple, l’e-mail se retrouve dans le dossier spam ;
• la peur qu’une réponse entraîne un flot d’e-mails ;
• l’e-mail demande de la réflexion avant de répondre ;
• les émotions (la peur de devoir dire non, etc.).
Plusieurs solutions peuvent être mises en œuvre pour contrer ces
problèmes :
• Programmez un rendez-vous avec vous-même dans votre agenda pour
répondre à un e-mail important.
• Téléphonez, si aucune réponse n’est apportée après l’envoi de six e-mails
au maximum.
• Adoptez la règle : pas de réponse veut dire non !
• Accusez réception du message et indiquez une date de réponse.

ATTACHER DE L’ARGENT À SES PIÈCES JOINTES


Gmail comporte une fonctionnalité méconnue. Elle permet d’attacher de l’argent à une
pièce jointe via Google Wallet – http://www.google.com/wallet/send-money/.

1 Jensen B., The Simplicity Survival Handbook : 32 Ways to Do Less and Accomplish More, Basic
Books, 2003.
2 http://www2.ademe.fr/servlet/getBin?name=-
F1FAF525AE03145CF7A3E519F3DACF75_tomcatlocal1309960796256.pdf, consulté le 8 juin
2013.
3 « The Art of the E-Mail Subject Line », Businessweek, consulté le 7 avril 2013 sur
http://www.businessweek.com/articles/2012-06-28/the-art-of-the-e-mail-subject-line.
4 http://bizz.levif.be/economie/business/business-tips/bizz-by-mail/activez-votre-out-of-office-un-jour-
a-l-avance/article-4000118606036.htm, consulté le 30 juillet 2012.
5 « The Anxiety of the Unanswered E-Mail », NYTimes.com, consulté le 30 avril 2013.
http://www.nytimes.com/2013/04/20/your-money/the-anxiety-of-the-unanswered-e-mail.html?_r=2
&.
6 Ibid.
Chapitre 6
DÉVELOPPER VOTRE
BUSINESS SUR
INTERNET
« Un exemple n’est pas forcément un exemple à suivre. »
Albert CAMUS
Le Web est un nouvel Eldorado pour conquérir de nouveaux
marchés et développer votre business. Le site vitrine est un passage
obligé pour avoir une présence minimale sur le Web. En effet, pour
vos futurs clients, si Google ne vous trouve pas, vous n’existez tout
simplement pas.
Un projet à financer : le crowdfunding
En 2005, Joël de Rosnay a créé le néologisme « pronétaire » : « Le
pronétariat est une nouvelle classe d’usagers des réseaux numériques
capables de produire, diffuser, vendre des contenus numériques non
propriétaires […] mais [ces usagers] entrent de plus en plus en compétition
avec les infocapitalistes traditionnels, auxquels ils ne font plus confiance. »
Désormais, les pronétaires savent s’auto-organiser. Ils cofinancent même
des projets via le crowdfunding (en français le « financement par la foule »).
En effet, en période de crise, obtenir un prêt d’une banque devient un
véritable parcours du combattant. Depuis l’éclatement de la bulle Internet,
même les business angels sont devenus prudents.

AVEC FLATTR, VOUS POUVEZ (ENFIN) RÉMUNÉRER LES AUTEURS DE CONTENUS


Flattr est un système de micropaiement. Il permet de rémunérer les auteurs de contenu
Web. Chaque mois, l’utilisateur choisit la somme qu’il veut donner. À chaque fois qu’il
apprécie un contenu sur le Web estampillé Flattr, il peut l’indiquer via le bouton
correspondant. À la fin du mois, la somme versée par l’utilisateur est répartie entre les
auteurs des différents contenus qu’il a appréciés (moins la commission de 10 % de
Flattr).

Les différentes plateformes de crowdfunding


Sur le Web, plusieurs plateformes offrent la possibilité de financer toutes
sortes de projets : un disque sur le site hollandais www.sellaband.com, un
spectacle sur www.myshowmustgoon.com et même un film X sur
www.mydorcel.com.
En matière de crowdfunding, le site américain www.kickstarter.com reste la
référence. Il dispose même d’une rubrique France :
http://www.kickstarter.com/discover/cities/paris-fra.
En échange de leur contribution financière, les internautes reçoivent des
récompenses liées au projet.

Les limites du crowdfunding


Le crowdfunding comporte aussi ses limites :
• Sauf exception, le montant levé ne sera pas énorme.
• Vous devez exposer votre projet sur la plateforme, les risques de se faire
copier sont donc réels.

Les étapes à suivre pour lancer une campagne de crowdfunding


• Bien choisir sa plateforme de crowdfunding. Certaines sont spécialisées
dans les arts, etc.
• Fixer un montant de fonds et un délai réalistes.
• Proposer une récompense.
• Lancer votre campagne auprès des réseaux sociaux.
• Périodiquement, relancer votre réseau pour maintenir le contact.

LES DIFFÉRENTS MODÈLES DE CROWDFUNDING


Trois modèles de crowdfunding coexistent :
• la philanthropie, le sponsorat, les dons ;
• le prêt ;
• l’investissement.

» POUR ALLER PLUS LOIN


Webographie
• « Crowdfunding : le blé en Web »,
http://www.liberation.fr/economie/2013/02/24/crow
dfunding-le-ble-en-web_884212
• « Le crowdfunding, ou financement participatif, en
plein essor » de Daniel Pascoal,
http://www.cnetfrance.fr/news/le-crowfounding-ou-
financement-participatif-en-plein-essor-
39772352.htm.
Comment réaliser un webinar
efficace ?
Webinar est un terme anglais formé par la contraction des mots Web et
seminar. En français, nous pourrions traduire par « webinaire ». Il s’agit
d’un séminaire Web interactif. Les participants peuvent poser des questions
par chat si le webinar est en temps réel ou par e-mail si le webinar est
retransmis en différé.
Le but du webinar est principalement de prospecter de nouveaux clients.
Certaines organisations l’utilisent également dans le cadre d’actions d’e-
learning (le plus souvent dans le domaine des NTIC). Plusieurs centaines
de personnes (voire plusieurs milliers) peuvent participer à un webinar. En
règle générale, un webinar se compose d’une présentation informatique
(type PowerPoint) ou d’une démonstration d’un logiciel. Une solution
permet d’afficher, sur l’écran des participants, le contenu de la présentation,
le cas échéant la vidéo de l’intervenant, et de l’entendre.

Bien choisir votre solu on de webinar

Les critères de choix


Le choix de la solution de webinar dépendra de plusieurs paramètres :
• L’indépendance du système d’exploitation : la solution devra être
indépendante du système d’exploitation. L’interface devra être identique
pour Windows ou Mac.
• Le type de licence adapté.
• La formation en ligne à la solution pour les intervenants.
• L’assistance technique (idéalement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7).
• La personnalisation de la solution : idéalement la page d’inscription et la
salle de séminaire virtuelle doivent être personnalisables à l’image de
l’organisation.
• Le type d’installation : en fonction de l’architecture de votre système
d’information et de vos contraintes au niveau sécurité informatique, vous
pourrez opter pour une solution SaaS (software as a service) ou pour une
installation en local ou sur un serveur interne à votre organisation. La
solution SaaS présente l’avantage de ne pas devoir installer de logiciel.
• Le niveau de sécurité : la sécurisation de la solution de webinar ne doit
pas se contenter d’une simple authentification par mot de passe, les flux
de données doivent être également cryptés.
LES PRINCIPAUX LOGICIELS DE WEBINAR

Nom Adresse Web

Webex www.webex.fr
Microsoft http://www.gotomeeting.fr/
Gotomeeting

Adobe http://www.adobe.com/fr/products/connect/
Connect

Comment ça fonc onne ?


Le processus de fonctionnement reste assez simple :
• invitation des participants ;
• inscription des participants ;
• réception des codes de connexion par les participants ;
• suivi du webinar.

Planifier et organiser le webinar

LES PRÉREQUIS TECHNIQUES


• Système d’exploitation : Mac et Windows.
• Ordinateur : PC ou Mac.
• Accès Internet : ADSL (un accès wifi est moins conseillé).
• Audio : téléphone (idéalement avec une fonction haut-parleur), haut-parleurs et
microphone.
• Vidéo : le cas échéant une webcam.
• Une solution de webinar (seul l’organisateur doit disposer d’une licence valide).
Déterminer l’objec f et le groupe cible
Avant de lancer votre webinar, déterminez son objectif et son groupe cible.
Bien connaître les participants vous permettra d’adapter votre contenu à
votre public. La plupart des solutions vous proposent de visualiser
préalablement les informations relatives aux inscriptions.
Naturellement, pour attirer votre public cible, vous devrez choisir un sujet
intéressant et concocter un titre accrocheur.

Avoir un bon ming


Tout comme pour une conférence classique, vous devez choisir le bon
timing. Certains moments de l’année sont à éviter, notamment les jours
fériés, les ponts et les vacances scolaires (pensez également aux différentes
académies si votre public provient des quatre coins de la France).
Certains jours de la semaine sont également à éviter : le lundi matin, le
mercredi après-midi (dans certaines organisations, notamment les
administrations, le public féminin, souvent à temps partiel 80 %, est absent
ce jour-là), le vendredi après-midi (d’une part, de nombreux employés
choisissent le vendredi après-midi pour prendre leur RTT ; d’autre part, en
fin de semaine, la fatigue se fait sentir et l’esprit est déjà en week-end !).
Durant la journée, certains créneaux horaires sont aussi à éviter : avant 9
heures, après 17 heures et la pause déjeuner entre 12 heures et 14 heures. Si
votre public est international, pensez également aux éventuels décalages
horaires.
Naturellement, ces conseils sont à adapter à votre situation (cible et secteur
d’activité notamment).

Penser local
Même si votre webinar est par définition virtuel, vous devez prêter la plus
grande attention à l’endroit d’où vous l’animerez ! Choisissez un lieu où
vous êtes sûr de ne pas être dérangé durant la session. Par précaution, vous
pouvez apposer un panneau d’avertissement sur la porte du local où se tient
le webinar. Si vous êtes filmé, placez-vous devant un fond uni avec, le cas
échéant, le logo de votre organisation, et ne vous mettez pas à contre-jour.
Ba re le rappel
Périodiquement, jaugez le nombre d’inscrits. Si besoin, accentuez vos
efforts de publicité.
Deux ou trois jours avant le webinar, mobilisez vos troupes : rappelez-vous
au bon souvenir de vos futurs participants. Normalement, la plupart des
solutions proposent une fonctionnalité de rappel automatique par e-mail.

A ribuer les rôles


Avant le début de la session, déterminez qui sera le modérateur. Son rôle
sera non seulement de mettre à l’écart d’éventuels participants récalcitrants
mais aussi d’affecter certains droits aux participants.

Répé on générale !
Idéalement, prévoyez une répétition générale. Quelques jours avant la date
prévue, testez l’intégralité de votre intervention dans des conditions
identiques à la session prévue. Si possible, invitez des collègues pour jouer
le rôle des participants afin qu’ils vous donnent leur ressenti sur votre
prestation.

Promouvoir l’événement
Pour promouvoir votre webinar, mobilisez tous les canaux d’informations à
votre disposition :
• la page d’accueil de votre site Web ;
• l’e-mail : e-mailing, signature d’e-mail, newsletter ;
• les réseaux sociaux : en fonction de votre cible, créez un événement via
les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Viadeo) ou généralistes
(Facebook, Twitter). Vous pouvez, par exemple, prévoir un hashtag dédié
à votre événement.
La publicité pour le webinar ne doit pas arriver trop tôt ni trop tard : un
mois avant la date choisie semble un bon compromis.

Que le show commence !


Juste avant
Quinze à vingt minutes avant le démarrage de la présentation, affichez la
page d’accueil de votre webinar. Pensez également à quitter tous les
programmes perturbateurs (messagerie, Skype, etc.), et à éteindre votre
téléphone portable. Cinq minutes avant le commencement, vous pouvez
également réaliser un test de son avec les participants déjà présents.

Bienvenue !
Animer un webinar demande une ponctualité à toute épreuve. Commencez
en avance, et vous perdrez en route les participants qui se connectent à la
dernière minute ; commencez en retard, et les participants risquent de partir.
Lorsque le webinar commence, souhaitez la bienvenue aux participants et
présentez votre équipe.

Favoriser l’interac vité


Un webinar se caractérise par son interactivité. Les participants visualisent
l’animateur et peuvent poser des questions, idéalement en direct par audio
ou par chat. Afin de ne pas perturber le fil de la présentation, mieux vaut
réserver un temps de questions-réponses avec le public à la fin. Par ailleurs,
mieux vaut ne pas dépasser une heure.

Le webinar se termine : remerciez les par cipants !


À la fin de la session, remerciez les participants et les membres de votre
équipe. Vous pouvez également mettre votre présentation à la disposition
des participants.

Voilà, c’est fini (ou presque)


• Pensez aux absents. Attendez-vous à 30 ou 40 % d’absentéisme.
Enregistrer votre webinar vous permettra ainsi de le mettre à disposition
des absents. Toutefois, ne l’annoncez pas à l’avance, sinon vous perdrez
de nombreux participants potentiels en cours de route.
• Faites le bilan : pour obtenir un retour des participants, vous pouvez
naturellement utiliser les différents moyens à votre disposition : sondage
en ligne, consultation par e-mail, contact par téléphone, etc.
Attention de ne pas multiplier le nombre de questions afin de ne pas
décourager vos participants.

Sous-traiter une par e ou tout votre


travail
De nombreuses entreprises sous-traitent une partie de leur activité. Avec le
Web, sous-traiter des tâches devient encore plus facile.
Par exemple, vous avez rédigé un e-book et vous souhaitez le faire traduire
en italien. La marche à suivre est la suivante :
• Inscrivez-vous sur une plateforme de sous-traitance, par exemple
www.freelancer.com.
• Déposez votre annonce (fixer un prix et un délai raisonnable).
• Sélectionnez un candidat.
• Réceptionnez et vérifiez le travail.
• Payez le travail.

Que pouvez-vous sous-traiter ?


Sur le Web, vous pouvez (presque) tout sous-traiter. À l’image des
entreprises, l’idée sera de profiter de la mondialisation.
Certains sous-traitent le travail, l’écriture d’une thèse, des tâches sans
valeur ajoutée, etc.

Sous-traiter votre travail


Pendant plusieurs années, un ingénieur américain nommé Bob a sous-traité
son travail en Chine. Quant à lui, il passait ses journées à surfer sur Internet,
principalement sur YouTube, Reddit et Facebook. Son astuce était plus que
rentable. Il payait environ 20 % de son salaire à une agence chinoise.
Chaque année, sa direction louait ses performances et notamment son code
propre et efficace. Comment Bob s’est-il fait prendre ? Sa société avait mis
en place un accès à distance sécurisé pour permettre à certains employés de
télétravailler. Un jour, le service informatique s’est rendu compte que des
connexions avaient lieu depuis la Chine1 !
La journée type de Bob ressemblait à ça :
• 9 heures : arrive au bureau. Surfe sur Reddit pendant environ 2 heures.
Regarde des vidéos de chats.
• 11 h 30 : pause déjeuner.
• 13 h 00 : eBay.
• 14 h 30 : updates sur Facebook et LinkedIn.
• 16 h 30 : fin de journée, e-mails à sa direction.
• 17 heures : retour à la maison.

LE « TURC MÉCANIQUE »
Le « turc mécanique » fait référence à un canular développé à la fin du XVIIIe siècle. Un
prétendu automate jouait des parties d’échecs contre des humains. En fait, un joueur se
cachait dans le meuble pour guider l’automate dans ses coups.

Sous-traiter la rédac on d’une thèse


Besoin d’un doctorat pour donner un coup de pouce à votre carrière ?
Certains Allemands ont trouvé la solution. Il sous-traite l’écriture de leur
thèse à un nègre. Des agences spécialisées ont d’ailleurs pignon sur rue en
Allemagne. Cette pratique atteint les plus hautes sphères de l’État allemand.
En 2011, Karl-Theodor zu Guttenberg avait dû démissionner parce qu’un
nègre aurait écrit sa thèse. En 2013, la ministre de l’Éducation allemande,
Annette Schavan, s’est retrouvée également dans une situation
embarrassante. Sa thèse serait un plagiat.

Sous-traiter des tâches répé ves


Vous devez réaliser des tâches répétitives (par exemple classer des
photographies) ? Le « turc mécanique » d’Amazon est fait pour vous ! Il
permet de distribuer des tâches via le Web. Vous fixez vous-même le prix
du travail. Vous rémunérez les travailleurs à la tâche.

Sous-traiter des tâches non essen elles


Certains services Web comme Timesvr (https://www.timesvr.com) vous
propose un assistant virtuel pour réserver un voyage par exemple. Toute
tâche de moins de 15 minutes peut ainsi être sous-traitée. Timesvr
fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, y compris pendant les
vacances.

Sous-traiter votre logis que


Certaines entreprises vous proposent de mettre leur logistique à votre
disposition pour vendre des produits physiques (par exemple des DVD).
Amazon par exemple vous offre cette possibilité via le site Amazon
Fulfillement (http://www.amazon.fr/gp/press/pr/20090309). Le processus
reste très simple :
• Vous envoyez vos produits à Amazon.
• Amazon les stocke.
• Des clients achètent vos produits.
• Amazon les emballe et les livre tout en gérant également les éventuels
retours.
Depuis peu, Google offre un service identique.

SOUS-TRAITER LA GESTION DE SA BOÎTE E-MAIL1


Des scientifiques de Stanford ont lancé l’application EmailValet pour sous-traiter la
gestion de votre boîte e-mail. Un assistant triera vos e-mails et les répartira notamment
dans des listes de tâches à réaliser. Certes, les données à gérer sont parfois
confidentielles, mais les sous-traiter permet un gain de productivité certain.

1 « Hand over your email inbox to boost productivity », Stanford team says
http://news.stanford.edu/news/2013/march/boost-email-productivity-030413.html
consulté le 22 avril 2013.

Les plateformes pour sous-traiter votre travail


Nom Adresse

99Design http://99designs.fr/

Fiverr http://fiverr.com/
Odesk https://www.odesk.com/

Elance https://www.elance.com/
Twago http://www.twago.fr/

Comment sélec onner le bon candidat ?


Sur le Net, il est impossible de savoir qui se cache derrière le clavier. Afin
de limiter les mauvaises surprises, suivez ces conseils :
• Ne cherchez pas à payer le moins cher possible.
• Tous les candidats ne se valent pas. De nombreuses personnes peuvent se
présenter pour réaliser le travail sans disposer des compétences
nécessaires. Heureusement, les plateformes de sous-traitance disposent
d’un système de notation qui permet d’évaluer la fiabilité des candidats.
Toutefois, deux précautions valent mieux qu’une. Procédez vous-même à
une seconde vérification en demandant aux candidats des exemples de
travaux et des références.
• Ne mettez pas tous les œufs dans le même panier. Si possible, divisez
votre projet en sous-projets. Vous pourrez ainsi les attribuer à différents
candidats. Si un candidat vous fait faux bond, la totalité du projet ne sera
pas compromise et vous pourrez trouver un remplaçant plus facilement.
• Rédigez un cahier des charges le plus complet possible. Souvent, lorsque
nous déléguons un travail, nous pensons que le sous-traitant fera preuve
de bon sens et complétera les blancs laissés dans le cahier des charges.
C’est une erreur.
• Contrôlez régulièrement l’avancée des tâches. Ce problème se rencontre
souvent dans les projets plus importants.

ON DRAGUE POUR VOUS


De plus en plus de couples se sont rencontrés sur le Net ! Pourtant, trouver la perle rare
sur un site de rencontre demande un minimum d’assiduité, voire des heures entières
passées devant son écran à procéder à un tri méticuleux. Certaines agences Web (par
exemple, le site netdatingassistant.com) viennent désormais à votre secours. Elles
proposent les services d’un dating assistant, une personne chargée de draguer à votre
place sur les sites de rencontre et de vous organiser un rendez-vous.
Développer votre stratégie e-
marke ng
Les outils numériques offrent la possibilité de lancer des campagnes e-
marketing au moindre coût.

Cartographier un système e-marke ng


Dans un premier temps, diagnostiquez votre système e-marketing actuel.
Pour vous aider, vous pouvez utiliser un logiciel de mind mapping ou un
logiciel de concept mapping. Vous pouvez d’ailleurs utiliser le logiciel
XMind qui a la particularité de pouvoir faire les deux. Dans un premier
temps, notez toutes les pièces de votre système. Par la suite, indiquez les
relations éventuelles entre les différents éléments de votre système.
Naturellement, cette cartographie ne sera pas figée dans le temps, vous la
compléterez pour suivre l’évolution de votre système d’e-marketing.
SYSTÈME E-MARKETING DU BLOG « COLLECTIVITÉ NUMÉRIQUE »

QU’EST-CE QUE L’E-MARKETING ?


« L’e-marketing regroupe l’ensemble des techniques marketing appliquées à la
promotion de produits, services ou supports d’information via Internet, et plus
largement à l’ensemble des médias électroniques (téléphones portables, PDA, consoles
de jeux… par le biais de SMS, navigateurs, jeux vidéo, etc.) »
(http://www.nekobee.com/lexique-du-emarketing/e-marketing.php).

Étudier le marché
Un business plan est un modèle d’étude de marché qui tient la route. La
trame de l’étude de marché prend en compte les dimensions suivantes :
• les segments de « clientèle » ;
• la proposition de valeur ;
• les activités clés ;
• les canaux de distribution ;
• les sources de revenus ;
• la relation clients ;
• les ressources clés :
– financières,
– physiques,
– intellectuelles,
– humaines ;
• les partenaires principaux.

BUSINESS MODEL CANVAS EN CARTE MENTALE

Analyser une stratégie avec le quadrant Océan bleu


Une fois le business plan réalisé, vous pouvez analyser votre stratégie grâce
au quadrant Océan bleu. C’est un outil visuel développé dans le livre La
Stratégie Océan bleu2. Le quadrant Océan bleu se compose de quatre
rubriques : que pouvez-vous créer ? Supprimer ? Ajouter ? Diminuer ?
QUADRANT OCÉAN BLEU

Les conseils d’Olivier Roland

OLIVIER ROLAND
est un entrepreneur qui, très jeune, est tombé dans la marmite de l’indépendance : il
arrête ses études à 18 ans, après une première littéraire, pour se consacrer à son projet
de création d’entreprise. Un an plus tard, en juillet 2000, il crée sa première entreprise,
Hypro, une société de services et de dépannage informatique. Désormais, il se consacre
au blogging professionnel avec :
• Des livres pour changer la vie (http://www.des-livres-pour-changer-de-vie.fr/) ;
• Blogueur pro (http://blogueur-pro.com/) ;
• Habitudes zen (http://www.habitudes-zen.fr/).

Aux États-Unis, certains blogueurs réussissent à vivre de leur(s) blog(s).


Devenir blogueur professionnel en France, est-ce possible ?

Ma réponse est : « Oui, C’EST POSSIBLE ! » Certes le marché


francophone est plus petit. Mais, de manière générale, la concurrence reste
moins importante que dans les pays anglophones, par exemple.
Actuellement, le blogging pro suit principalement deux business models.

Le blogueur-journaliste
Son blog traite de l’actualité au sens large. Le blogueur Éric Dupin réussit
par exemple à gagner 6 000 euros par mois grâce à son blog Presse-Citron.
La rémunération se fait essentiellement par la publicité et les articles
sponsorisés. Ce type de blog nécessite :
– Un trafic important : à titre d’exemple, en 2009, Presse-Citron réalisait
trente mille visites par jour.
– Une production importante de contenus.
Comme il traite essentiellement de l’actualité, le contenu de ce type de blog
est rapidement obsolète. Le blogueur doit donc produire un effort continu.
Le travail effectué ne s’accumule pas automatiquement.

Le blogueur-entrepreneur

L’approche « entrepreneur » consiste à envisager son blog comme une


entreprise et donc à mettre en œuvre les outils correspondants :
– étude de marché ;
– mode start-up (tester son idée à petite échelle avant de se lancer
totalement) ;
– stratégie de communication.
Pour fonctionner pleinement, ce type de blog nécessite de respecter les
consignes suivantes :
– Produire un contenu pérenne. Avec cette pratique, le contenu s’accumule
pour vous.
– Bien choisir le sujet de son blog. En fonction de vos centres d’intérêt,
vous pourrez opter pour deux choix.
Premier choix : créer un seul blog avec du contenu sous forme de silos.
Les points positifs : si votre blog existe déjà, vous profiterez du travail
effectué précédemment, du trafic et du SEO. Bref, vous bénéficierez de la
dynamique de votre blog. Vous disposerez de davantage de billets par
rapport à une URL unique. Vous plairez d’autant plus à Google.
Les points négatifs : vous risquez de lasser votre lectorat fidèle et donc, à
terme, votre audience pourrait baisser.
Second choix : créer plusieurs blogs.
Points positifs : la ligne éditoriale de chaque blog sera plus claire.
Points négatifs : vous risquez de vous éparpiller.
En ce qui me concerne, j’ai décidé de bien séparer mes différents blogs.
Pour les gérer via une seule interface, j’utilise le plugin Manager_Wp. Avec
ce type de blog, la rémunération provient de la vente de ses propres produits
et de l’affiliation.
Comme blogueur, vous ne devez pas rester isolé. Vous devez réaliser un
véritable travail promotionnel.
Le principal écueil de ceux qui se lancent dans le blogging pro sera de ne
pas se décourager. Comme une entreprise, un blog met du temps à devenir
rentable. Au début, on a souvent l’impression de dépenser beaucoup de
temps pour un retour sur investissement faible : peu de visiteurs, peu de
commentaires. Lancer un blog pro demande beaucoup d’énergie et le
commencer ressemble souvent à une véritable traversée du désert. Soyez
persévérant ! Toutefois, en tant qu’entrepreneur, sachez également vous
adapter si la sauce ne prend pas ! Selon mon expérience, un blog nécessite
deux ans de travail avant de commencer à être rentable.

Timothy Ferriss a-t-il inspiré votre vie ?

Avec son livre La Semaine de 4 heures, Timothy Ferriss a en effet inspiré


mon mode de vie. Ce livre a eu un succès retentissant. Toutefois, comme
pour tout livre de non-fiction, si de nombreuses personnes l’ont lu, peu
d’entre elles l’ont vraiment mis en application. D’ailleurs, de nombreux
lecteurs se sont arrêtés au titre, synonyme pour eux de travailler moins. Si
vous lisez bien cet ouvrage, Timothy Ferriss va au-delà de ce titre. Il
propose les étapes suivantes pour changer votre vie en profondeur :
– déterminer ce qu’on veut vraiment dans la vie ;
– se focaliser sur les 20/80 ;
– automatiser ce qui peut l’être et notamment son revenu ;
– se libérer.
Timothy Ferriss prend le problème du temps de travail à l’envers : d’abord
amusez-vous, ensuite le temps de travail diminuera automatiquement.
Depuis que je me consacre à ce qui me passionne, je me sens plus libre : je
voyage beaucoup, j’apprends la guitare.
Bref, suivre les conseils de Timothy Ferriss, c’est possible pour une
minorité de personnes qui ont bien lu son ouvrage et décidé d’en appliquer
les préceptes.
Dans son livre Makers, Chris Anderson prévoit une nouvelle révolu on
industrielle portée par les nouveaux ar sans numériques. Qu’en pensez-
vous ?

Je suis tout à fait de son avis. L’impression 3D représente une véritable


révolution tout comme l’Internet a changé nos vies en dix ou quinze ans.
Ce n’est que le début. En effet, actuellement, une imprimante 3D coûte cher
et vous ne pouvez pas encore faire grand-chose avec !
Les entrepreneurs doivent s’engouffrer au plus vite dans cette brèche. Le
futur Google, Amazon ou Apple fera sûrement partie de cette nouvelle
révolution technologique. En effet, une imprimante 3D ne servira à rien
sans :
– un objet à reproduire (l’entrepreneur pourra par exemple proposer des
licences d’exploitation pour certains objets) ;
– un logiciel (ces logiciels pourront suivre le marché actuel : propriétaires
ou libres).

L’impression 3D d’une arme, un M16 je crois (seul le percuteur était en


métal), est emblématique de cette révolution.
Dans son livre L’Âge de diamant ou le Manuel illustré d’éducation à
l’usage de filles, l’écrivain cyberpunk Neal Stephenson entrevoyait déjà
cette mutation.
Dans ce roman de science-fiction, chaque foyer possède une fontaine
branchée à une source d’atomes. Cette fontaine permet de construire tout ce
qu’on veut.
L’impression 3D va créer à coup sûr non seulement des artisans du
numérique, mais également des artistes, voire des corporations entières.
À leur niveau, les blogueurs sont eux aussi des artisans du Web. Ce sont en
effet des artisans de l’information. Ils peuvent gagner leur vie en produisant
de l’information.

1 « Verizon Business Security Blog » Case Study : « Pro-active Log Review Might Be A Good
Idea », consulté le 13 mars 2013. http://securityblog.verizonbusiness.com/2013/01/14/case-study-
pro-active-log-review-might-be-a-good-idea/.
2 K. W. Chan, R. Mauborgne, L. Cohen, Stratégie océan bleu. Comment créer de nouveaux espaces
stratégiques, Paris, Pearson, 2013.
Chapitre 7
TRAVAILLER EN
NOMADE
« Être compétent aujourd’hui, ce n’est pas acquérir tel ou tel savoir plus
spécialisé ; c’est apprendre au contraire à faire évoluer sa culture
générale et ses valeurs qui conditionnent nos actions et nos réflexes, vers
les valeurs émergentes issues de l’Âge de la Création. »
Michel SALOFF-COSTE
Le télétravail a le vent en poupe. Ses bénéfices sont à la fois
personnels et sociétaux :
• la réduction des bouchons et de la pollution ;
• le gain de temps ;
• une qualité de vie améliorée.
Pourtant, travailler en nomade nécessite un minimum de
préparation.
Le télétravail : un espace-temps
modulable
En apparence, le télétravail est une source de liberté : le télétravailleur
travaille loin de ses supérieurs hiérarchiques, il s’organise plus ou moins
comment il veut… Pourtant, dans la réalité, télétravailler dans de bonnes
conditions suppose de mettre en place un système d’organisation efficace.
En effet, le télétravailleur ne doit pas devenir un électron libre, mais un e-
maillon souple de son organisation.

AVEZ-VOUS UN TRAVAIL « SCALABLE » ?


Dans son livre Le Cygne noir, Nassim Nicholas Taleb rappelle un conseil donné par un
étudiant lors de ses études à la Wharton School : « Choisis une activité professionnelle
“scalable”. »
Ce mot renvoie à deux notions :
• qui peut passer à de très grandes échelles ;
• qui bénéficie d’un effet de levier important.
Un métier salarié issu de la société industrielle est par exemple « non scalable ». Vous
êtes payé au prorata du nombre d’heures effectuées. Or le temps est une ressource finie.
Comme l’a dit Jim Rohn, « le temps a plus de valeur que l’argent. Vous pouvez toujours
avoir plus d’argent mais vous ne pouvez pas avoir plus de temps ».
Certains travaux sont par essence « scalables ». Par exemple, un écrivain à succès qui a
vendu deux cent mille livres démultipliera ses gains par rapport au temps passé à écrire
son livre.

Dissocier vie professionnelle et vie familiale


La frontière entre vie professionnelle et personnelle est d’ores et déjà floue,
de nombreux cadres rapportent du travail à la maison et, une fois chez eux,
la plupart d’entre eux ne coupent pas le cordon ombilical qui les relie à leur
organisation. Cette dernière a d’ailleurs favorisé (voire encouragé) ce
comportement en leur fournissant les outils adéquats : smartphone,
messagerie électronique professionnelle accessible de l’extérieur, etc.
Avec le télétravail, cette frontière devient encore plus ténue, voire, dans
certains cas, totalement poreuse. Sans que l’on y prenne garde, la vie
professionnelle se mêle à la vie privée et vice versa.
Une solution possible consistera à séparer au mieux sphère professionnelle
et sphère privée. Pour y parvenir, plusieurs pistes peuvent être suivies :
• Réservez un ordinateur à votre usage professionnel (ou bien un seul
ordinateur avec plusieurs sessions, une réservée à l’usage professionnel,
l’autre à l’usage familial).
• Ne servez pas de « nounou » ou de « femme de ménage ».

Sor r du cadre pour en trouver un autre


Une entreprise offre un cadre de travail à ses employés. Sauf exception, elle
impose le respect des horaires. L’employé subit également la pression
sociale de ses collègues : que va dire mon collègue s’il me voit partir ce soir
à 17 heures ? Bref, l’entreprise offre un cadre sécurisant (parfois pesant)
pour l’employé. En comparaison, le télétravailleur dispose de beaucoup
plus de liberté. Mais attention de ne pas en abuser !
Dans un premier temps, mieux vaut s’imposer de suivre les mêmes horaires
que ses collègues restés dans l’entreprise. Vous fixer des horaires va
également vous permettre, d’une part, de ne pas être décalé par rapport à
vos collègues et, d’autre part, de ne pas faire déborder votre travail sur votre
vie privée.
Par ailleurs, le télétravailleur peut vite se retrouver en manque de repères.
Afin de mieux gérer son temps, créer quelques routines et quelques
(bonnes) habitudes de travail peut se révéler rentable. Seul (mais non pas
abandonné), le télétravailleur, à l’abri du regard de ses collègues, peut
également vite se laisser aller et travailler en caleçon et en pantoufles ! Un
peu de tenue s’il vous plaît ! Certains télétravailleurs ont pris la bonne
habitude d’adopter la même tenue qu’au travail, c’est-à-dire costume-
cravate, même lorsqu’ils sont chez eux.

Se réserver un espace de travail


Trouver un espace de travail chez vous est loin d’être évident. L’idéal reste
de disposer d’un endroit dédié au travail, un bureau par exemple. Ainsi,
vous pourrez séparer physiquement l’espace professionnel de l’espace
privé. En effet, au début, la tentation est grande de travailler sur un coin de
table. L’ordinateur portable facilite d’ailleurs ce nomadisme à l’intérieur
même de son domicile.

» POUR ALLER PLUS LOIN


Webographie
Quels lieux pour le travail du futur :
http://fr.slideshare.net/Xavier85/tiers-lieuxcg-
somme201300404#

Ne pas devenir addict du Web


Nous passons de plus en plus de temps rivés à nos écrans d’ordinateur.
Internet devient un cordon ombilical qui nous maintient en vie (virtuelle).
Certains internautes développent même une véritable addiction.
Actuellement, le record est détenu par le Chinois Li Meng qui a passé six
ans de sa vie dans un cybercafé devant un écran1 !
Selon les scientifiques, la structure hyperspatiale d’Internet épouserait le
fonctionnement du cerveau. Celui-ci est en effet programmé pour
rechercher des opportunités et des nouvelles expériences. Un Internet sans
limites nous encourage également à être constamment en éveil devant
l’information. Par ailleurs, l’homme est un animal social. Il recherche le
contact humain et l’échange. Or Internet est un grand pourvoyeur de
fonctions sociales. L’e-mail et les réseaux sociaux en ligne en sont de bons
exemples.

MES VACANCES SANS INTERNET


Depuis quelques années, le mouvement du slow a le vent en poupe. L’éloge de la
lenteur envahit toutes les sphères de la société : slow parenting, slow travel.
Naturellement, la gestion de l’information n’est pas en reste. Prendre son temps ne veut
pas dire forcément le perdre. Se déconnecter périodiquement d’Internet permet en effet
de prendre de la distance (notamment du flux d’information en temps réel fourni par les
médias sociaux : Twitter, Facebook, etc.).
Notre cerveau a d’ailleurs besoin de ces moments de pause plus ou moins prolongés
afin de digérer le flot d’informations auxquelles il est soumis quotidiennement. Pour les
Web addicts (les « drogués du Web »), les vacances constituent une véritable cure de
désintoxication.
Quel que soit votre choix (des vacances avec ou sans Internet), sachez lâcher prise et
partez en toute tranquillité. La Terre continuera à tourner sans vous…

Êtes-vous un Web addict ?


Vous souhaitez découvrir (ou confirmer) si vous êtes accro au Web ? Alors
répondez au petit questionnaire suivant :
1. Vos relations sociales et familiales se détériorent-elles ?
2. Vérifiez-vous constamment votre messagerie ?
3. Votre pouce est-il régulièrement en train de taper des messages sur
votre téléphone portable ?
4. Vous sentez-vous énervé ou déprimé lorsque vous ne pouvez pas vous
connecter sur Internet ?
5. Postez-vous de nombreuses actualités sur Facebook ou Twitter ?
6. Ressentez-vous de l’euphorie lorsque vous passez de plus en plus de
temps en ligne ?
7. Vous sentez-vous coupable de votre usage excessif du Web ?
8. Lorsque vous vous retrouvez hors ligne, avez-vous peur de manquer
quelque chose ?
Si vous avez une majorité de oui, pas de doute, vous souffrez d’addiction au
Web.

Un excès d’Internet nuirait-il au cerveau ?


Selon une étude récente2, le cerveau d’adolescents qui souffrent d’une
addiction à Internet subirait des modifications structurelles. La matière grise
et la matière blanche de certaines régions du cerveau diminueraient en
corrélation avec la durée de l’addiction à Internet.

INTERNET ET LA SANTÉ MENTALE


Selon un article publié par A. Ward et P. Valdesolo dans Scientific American, le contenu
de nos usages numériques permet de déterminer certaines caractéristiques
psychologiques : si vous aimez jouer au poker en ligne, vous aimez probablement
prendre des risques. Si vous aimez publier sur YouTube des vidéos de vous en train de
vous adonner au karaoké, vous êtes sûrement extraverti.
Les deux auteurs relatent une étude1 selon laquelle certains comportements numériques
permettraient de déceler une tendance à la dépression :
• échanger des fichiers en pair-à-pair ;
• écrire des e-mails et chatter excessivement (signe d’un manque de relations
physiques) ;
• passer vite d’un site, ou d’une ressource, à l’autre (signe d’anhédonie, incapacité à
ressentir des émotions)2.

1 http://web.mst.edu/~chellaps/papers/12_tech-soc_kcmwl.pdf, consulté le 7 juin 2013


2 http://www.scientificamerican.com/article.cfm ? id = what-Internet-habits-say-about-
mental-health

Comment se désintoxiquer ?
Faites une photographie de vos habitudes sur le Web. Pendant une semaine,
prenez un papier et un crayon et réalisez un tableau avec, dans la première
colonne, les jours de la semaine et, dans la seconde, vos activités sur le Net.
Ensuite, voici quelques conseils pour vous désintoxiquer en douceur.
• Imposez-vous des pauses, pour briser la spirale de l’addiction. Elles vous
permettront à la fois de respirer et de vous interroger sur l’éventuel besoin
de continuer. Toutes les heures, prenez par exemple une pause de 10
minutes. Profitez-en pour vous vider l’esprit.
• Limitez votre temps sur le Web. Programmez également vos moments en
ligne dans votre agenda. Ainsi, vous pourrez, d’une part, visualiser
l’importance de votre présence en ligne et, d’autre part, limiter sa durée.
• Sélectionnez vos sources. Ne cédez pas à la tentation de vouloir tout
suivre sur le Web. Mieux vaut suivre dix blogs intéressants que cent
faibles en contenu.
• Libérez-vous des nombreuses distractions du Web. Lorsque vous réalisez
une activité sur le Web, ne cédez pas aux comportements multitâches,
supprimez toutes distractions inutiles :
– Consultez votre messagerie une à deux fois par jour seulement.
– Programmez des moments hors ligne dans votre agenda. Vous rendrez
ainsi votre vie plus harmonieuse. Si vous souhaitez vous adonner au
jogging, programmez, dans votre agenda, une date et une heure
précises.
– Prenez un engagement public avec vos amis pour témoins !
» POUR ALLER PLUS LOIN
Bibliographie
Crouzet T., J’ai débranché : comment revivre sans
Internet après une overdose, Fayard, 2012.
Webographie
http://www.Internetactu.net/2012/09/04/nous-ne-
serons-plus-jamais-deconnectes/

Aérer vos neurones


Rester toute la journée chez soi risque d’ankyloser à la fois votre corps et
votre esprit. Prenez le temps d’aérer vos neurones !

SE DÉCONNECTER GRÂCE AU RAFTING1


En mai 2010, cinq neuroscientifiques américains ont voulu tester les vertus de la
déconnexion sur le cerveau. Ils ont passé trois jours dans le sud de l’Utah à faire du
rafting et de la randonnée dans un endroit dépourvu de toute connexion.
Selon ces chercheurs, la technologie redéfinit le concept d’urgence. « Dans la mesure
où vous avez moins de mémoire de travail, vous avez moins d’espace pour stocker et
intégrer des idées et donc moins pour raisonner », remarque M. Kramer, un des
membres de l’expédition.
Le simple fait d’attendre des stimuli digitaux capte une partie de notre attention.
« Attendre des e-mails semble entamer notre mémoire de travail2 », indique M. Yantis,
un des chercheurs. La mémoire de travail est fondamentale pour nous raisonner.
« Dans la mesure où vous avez moins de mémoire de travail, vous avez moins d’espace
pour stocker et intégrer des idées et donc moins d’espace pour raisonner », remarque
encore M. Kramer.
À partir du troisième jour, le temps semble ralentir.

1 « Ce qu’il y a de bon dans la déconnexion »


http://www.Internetactu.net/2010/08/23/ce-quil-y-a-de-bon-dans-la-deconnexion/,
consulté le 19 avril 2013.
2 « Outdoors and Out of Reach, Studying the Brain »
http://www.nytimes.com/2010/08/16/technology/16brain.html?
pagewanted=3&_r=1&ref=technology&, consulté le 19 avril 2013.
Faire du sport
Vous le savez sans doute déjà, mais rester assis à longueur de journée peut
vous tuer ! Notre corps n’est tout simplement pas conçu pour cela. Par
exemple, rester assis plus de 6 heures par jour est nuisible pour le corps :
« Le risque de souffrir d’une maladie du cœur augmente de plus de 64 %3. »
Immédiatement après s’être assis, l’activité électrique décroît rapidement et
vous brûlez uniquement une calorie par minute.
Comment remédier aux dommages liés à une vie trop sédentaire ? Tout
simplement marcher un peu plus ! L’objectif sera d’atteindre les 10 000 pas
par jour, soit environ 6 km ! Naturellement, ne comptez pas simplement sur
votre bonne volonté. Utilisez un podomètre pour comptabiliser votre
nombre de pas journaliers. Idéalement, pratiquez 30 minutes de marche par
jour.
Si vous ne pouvez (ou ne voulez) pas bloquer un temps défini pour marcher,
vous pouvez multiplier les occasions de vous bouger un peu :
• Prenez les escaliers au lieu de l’ascenseur.
• Garez votre voiture un peu plus loin.
• Levez-vous une fois par heure. Ces micro-pauses seront l’occasion de
bouger un peu.
• Profitez des pauses publicitaires à la télévision pour bouger.
Et pourquoi ne pas opter pour un bureau debout ?

Savoir vous détendre


De nombreux télétravailleurs sont leur propre patron. Parfois, ils ont choisi
d’être indépendants justement pour ne plus avoir de patron. Toutefois, avec
le temps, ils s’aperçoivent qu’ils sont des patrons encore plus exigeants
envers eux-mêmes.
Ainsi, dans le cadre du télétravail, temps privé et temps professionnel se
confondent. Rapidement, vous ne ferez plus la distinction. Vous aurez
l’impression de travailler tout le temps. Pour éviter ce travers, comportez-
vous, dans un premier temps, comme un salarié ; notez vos cinq semaines
de congé dans votre agenda, par exemple. N’oubliez pas de prendre des
pauses régulièrement.
De grandes entreprises comme Apple, Facebook ou YouTube ont bien
compris ce gisement potentiel de productivité. Ils ont ouvert des espaces
détente pour leurs employés.
Par ailleurs, sauf exception, nous pouvons travailler en continu sur un projet
durant 45 minutes maximum. Ainsi, découpez votre charge de travail par
plage de 45 minutes avec 15 minutes de pause entre les deux. Vous pouvez
aussi alterner les temps de travail sur différents projets pour ne pas vous
lasser.

Sor r
Travailler chez soi ne doit pas devenir synonyme d’enfermement. Sortez
pour aérer non seulement vos poumons mais aussi votre cerveau.
En effet, vivre dans un environnement clos impacte négativement certaines
fonctions cognitives de bases.
• La capacité de concentration : lorsque nous déambulons en ville, notre
cerveau reste constamment sur ses gardes pour contrer les menaces
éventuelles liées à la circulation par exemple. Dans une ville, de
nombreux stimuli fatiguent notre cerveau.
• La capacité de nous autocontrôler : lorsque nous nous promenons en ville,
nous sommes constamment sollicités par l’environnement commercial :
magasins, publicité, etc. « La vie urbaine impacte également notre
capacité à autocontrôler nos émotions. La violence domestique était
moins fréquente dans les appartements avec vue sur la nature que ceux
qui n’ont vue que sur le béton4. »
Alors, si vous en avez la possibilité, essayez de vous rapprocher de la
nature : une balade dans un parc ou une forêt par exemple. D’ailleurs, au
XIXe siècle, Henry David Thoreau, pionnier de l’écologie, avait déjà
pressenti les effets thérapeutiques à la fois mentaux et corporels de la
nature. Aujourd’hui, les scientifiques ont prouvé ce bénéfice. Dans les
années 1980, les travaux de Roger Ulrich ont montré l’importance de la
nature sur la santé des patients. Après une intervention chirurgicale, ceux
qui bénéficiaient d’une chambre avec vue sur un parc voyaient leur temps
de convalescence diminuer. Depuis, ces résultats ont été confirmés par
d’autres expériences : « Dans les villes, les habitants des quartiers proches
des espaces verts (parc et squares) bénéficient d’une meilleure santé que les
autres. »
Une étude récente5 menée par Peter H. Kahn montre que l’environnement
impacte notre stress. Un jardin ou quelques arbres nous reposent plus qu’un
mur blanc ou qu’un écran de télévision. Cette étude de l’impact de
l’environnement a même donné naissance à une nouvelle discipline :
l’écopsychologie.

LA NATURE

Plus étonnant, ces effets apaisants se produisent également lorsqu’une


personne contemple des images de la nature : l’activité du cortex cingulaire
antérieur et de l’insula augmente associée à l’empathie, à la stabilité
émotionnelle. Les images de paysage urbain, quant à elles, entraînent une
augmentation de l’amygdale cérébrale, une zone qui répond, par exemple,
aux stimuli émotionnels de la peur.

Créer du lien social


Le télétravailleur souffre souvent d’un manque de relations sociales sur le
long terme.
Seul au monde ?
Certains télétravailleurs souffrent de solitude. En effet, l’absence de
relations sociales (non virtuelles) avec les collègues entraîne souvent un
manque. Ils peuvent rapidement s’enfermer dans un monde purement
virtuel. Connectés 8 heures par jour sur Internet, ils nouent des relations
essentiellement virtuelles.
Pour ne pas rester seul au monde, le télétravailleur doit notamment
maintenir un lien avec son entreprise (ses collègues et sa hiérarchie) en s’y
rendant au moins une fois par semaine.
Pour combler le manque, le télétravailleur peut également développer sa vie
sociale privée. Une bonne habitude consiste aussi à prévoir dans son
planning une petite pause pour aller boire un verre avec un(e) ami(e) par
exemple.
Le télétravailleur risque parfois d’être en décalage avec la vie familiale.
Bien souvent le week-end arrivé, il veut sortir (lui qui est resté pratiquement
toute la semaine chez lui), tandis que son conjoint (qui a passé le plus clair
de son temps dans les transports pour aller travailler) souhaite rester à la
maison pour se reposer.

L’effet de facilita on sociale


Pour nous concentrer, nous nous isolons et nous pensons ainsi booster notre
créativité. Pourtant, travailler à proximité d’autres êtres humains peut être
très aidant. En 1920, le psychologue Floyd Allport6 a montré qu’« un
groupe de personnes où chaque personne travaille individuellement à la
même table a de meilleures performances sur un large groupe de tâches
même si ces personnes ne sont pas en train de coopérer ou en
compétition7 ».

Le coworking, une autre façon de travailler


Le coworking est une nouvelle manière de travailler ensemble inventée
pour les travailleurs nomades. En effet, de nombreux indépendants,
notamment ceux qui se déplacent beaucoup, n’ont pas besoin d’un bureau à
plein temps. Les espaces de coworking leur permettent de louer un bureau
par intermittence et de profiter ainsi d’une ambiance d’entreprise avec des
pseudo-collègues. Le coworking est le fruit d’un changement de paradigme.
Il suit la tendance d’une société qui passe d’une économie de propriété à
une économie d’usage.

Pourquoi « coworker » ?
Les raisons pour « coworker » sont nombreuses.
• Booster votre créativité en concentrant les talents : les espaces de
coworking représentent de véritables hubs (en français
« concentrateurs »).
• Disposer d’un vrai lieu pour travailler : travailler chez vous demande une
extrême rigueur. En effet, même si vous êtes seul, votre lieu de vie est
peuplé non seulement de distractions (frigo, télévision), mais aussi de
tâches à effectuer (linge à faire sécher, etc.). Le coworking permet
également de bien délimiter les espaces de vie : personnel et
professionnel. Le coworking, c’est également la possibilité de rythmer
votre vie. Enfin, l’espace de coworking vous offre la possibilité
d’accueillir vos clients dans un cadre professionnel situé en centre-ville.
• Paraître comme les autres : lorsque vous travaillez chez vous, le regard
des autres change : si vous êtes chez vous, c’est que vous ne travaillez
pas ! Coworker régulièrement permet de mieux supporter ce regard.
• Réseauter : le coworking est aussi un espace pour faire des rencontres et se
constituer un réseau. Certes, au fil du temps, ce sont souvent les mêmes
coworkers qui séjournent dans le même espace, mais les espaces de
coworking organisent régulièrement des animations pour oxygéner le
réseau, par exemple des colunchs.
• Économiser : pour un indépendant, surtout débutant, un loyer mensuel
représente un risque financier certain. D’ailleurs, tous les indépendants
n’ont pas besoin d’un bureau à plein temps. De nombreux indépendants
passent par ailleurs un temps considérable en déplacement.
• Se former : la plupart des espaces de coworking proposent régulièrement
des formations et des workshops à la fois pour faire progresser leurs
clients coworkers mais aussi pour s’ouvrir à l’extérieur.
• Mutualiser le matériel et l’espace.
• Rompre l’isolement : le coworking offre la possibilité de reconstituer le
lien social avec des pseudo-collègues ; en effet, nous passons plus de
temps au travail qu’avec notre propre famille.

FAITES-VOUS PARTIE DE LA SLASH GENERATION ?1


Une nouvelle génération a récemment vu le jour : la slash generation (#SlashGen).
La personne slash cumule plusieurs vies : vie professionnelle, vie personnelle, vie
virtuelle sur les réseaux sociaux, etc. Elle endosse donc une multitude de rôles dans la
vie : elle peut être tout à la fois directeur des systèmes d’information, blogueur, adepte
de Twitter, animateur de communautés, etc.
La slash generation est fortement représentée chez les jeunes gens. Toutefois, elle ne se
résume pas à une question d’âge. On peut être slash à tout âge !
La personne slash est également bien représentée dans le domaine professionnel et chez
de nombreux indépendants. Elles cumulent plusieurs activités : auteur, pigiste,
consultant, formateur. Parfois par nécessité de joindre les deux bouts, souvent par
passion !

1 Adapté de http://pierre-philippe.blogspot.fr/2012/10/etes-vous-slashgen.html.

Qui sont les coworkers ?


Les clients des espaces de coworking sont :
• des travailleurs indépendants ;
• des freelances ;
• des professions libérales ;
• des salariés ;
• des télétravailleurs ;
• des travailleurs nomades ;
• des porteurs de projet ;
• des responsables associatifs ;
• des demandeurs d’emploi.

Comment choisir son espace de coworking ?


Le coworking représente bien plus qu’un moyen d’éviter le risque financier
d’un loyer mensuel. C’est un lieu pour vivre et travailler ensemble. Les
espaces de coworking rassemblent des clients de différents secteurs
d’activité. Ce regroupement éclectique constitue un véritable creuset pour
faire émerger les idées. Dans un avenir proche, les espaces de coworking
vont certainement se spécialiser par domaines de compétences : Web,
édition, etc.
« Coworker », c’est aussi une philosophie de vie et de travail. Chaque
espace de coworking dispose ainsi d’une identité qui lui est propre :
associatif, business…

UN CAFÉ OU UN HAMBURGER ?
Dans les grandes villes, ces espaces de coworking sont de plus en plus nombreux. Mais
comment faire si vous n’en trouvez pas un à proximité ? Vous pouvez vous orienter vers
les chaînes de restauration rapide comme McDonald’s ou les Starbucks Café.
Vous disposerez alors d’un lieu avec :
• un accès wifi gratuit ;
• peu ou pas de serveurs qui viendront vous relancer pour consommer ;
• des humains pour vous sentir moins seul ;
• accessoirement à manger et à boire !

Créer des contextes de travail


Pour être efficace, le travailleur nomade a besoin de prendre en
considération différents contextes de travail.

Préparer son travail


Constituer un contexte de travail lorsque vous êtes en déplacement
nécessite un minimum de préparation. Vous devez non seulement prévoir le
matériel nomade (téléphone, ordinateur portable et les chargeurs respectifs)
mais également préparer le travail à accomplir en déplacement.

Qu’est-ce qu’un contexte de travail ?


En déplacement, vous pouvez reconstituer des contextes de travail au sens
de la méthode GTD®. Le contexte représente un moment particulier durant
lequel vous pouvez réaliser certaines tâches. Le contexte contraint le type
de tâche à accomplir. Par exemple, si vous êtes en train de conduire, vous
ne pourrez par rédiger un article. Le contexte est à la fois unique et
personnel.

Quelques exemples de contextes de travail

GARDER DU TEMPS POUR RÉFLÉCHIR


Ne cédez pas à la tentation d’occuper tous les instants de votre quotidien. De temps en
temps, profitez de ces moments de moindre activité pour réfléchir.

Le train
Lors de longues distances, le train est un contexte de travail agréable.
Naturellement, pour vous couper du bruit des autres voyageurs, vous
pouvez vous isoler et écouter de la musique avec des écouteurs. À temps
égal avec l’avion, le train se révèle parfois un meilleur choix car le temps y
reste moins fractionné. Vous pouvez ainsi travailler sur votre ordinateur
portable. Tous les TGV en second classe ne disposent pas de prises de
courant. À tarifs plus ou moins identiques, vous pouvez opter pour la
première classe afin de recharger votre appareil mobile si besoin.

L’avion
Lors du décollage et de l’atterrissage, utiliser des appareils électroniques est
en principe interdit. Prévoyez donc des activités plus simples, comme relire
votre liste de tâches ou revoir votre carnet à idées.

Les a entes
Notre vie quotidienne est faite d’attentes plus ou moins longues : des salles
d’attente des aéroports aux files d’attente aux caisses des supermarchés.
Mis bout à bout, ces temps d’attente représentent un nombre d’heures non
négligeables. Alors, autant les faire fructifier un minimum. Certes vous ne
pourrez pas vous lancer dans un travail de longue haleine, mais vous
pouvez réaliser des microtâches comme revoir votre carnet avec votre liste
de tâches.

Les transports urbains (bus, métro)


Sur de courtes distances, le métro et le bus restent des lieux où il est
difficile de travailler sans interruption. La difficulté de trouver une place
assise, notamment dans le métro parisien, limite les possibilités de se poser
pour travailler. Profitez-en pour observer les gens qui vous entourent. Les
transports urbains sont en effet un bon moyen pour prendre le pouls d’une
ville et, notamment, y déceler des signaux faibles.

L’hôtel
Désormais, la plupart des hôtels proposent un accès wifi gratuit. Pour une
meilleure sécurité, vous pouvez utiliser une connexion 4G et un VPN. Sauf
exception, les hôtels sont des endroits propices au travail car les distractions
sont limitées.

La voiture
Peut-on travailler en voiture ? Sans chauffeur, la voiture reste un contexte
de travail difficile mais pas impossible. Sans vous laisser distraire, vous
pouvez très bien ajouter des notes vocales lorsque vous avez une idée.

Les ou ls du nomade
En bon artisan du numérique, le nomade doit s’outiller correctement.
Pouvoir accéder à ses outils en ligne demande naturellement un minimum
de préparation.

Disposer d’un système d’informa on personnel tout en ligne


De par son activité nomade, ce travailleur du savoir a prévu de pouvoir
accéder en ligne à son système d’information. Il s’inscrit dans une logique
de cloud computing (« informatique dans les nuages »). Il utilise
notamment :
• Un webmail, c’est-à-dire une messagerie accessible en ligne via un
navigateur (par exemple, Gmail).
• Un lecteur de flux RSS en ligne (par exemple, Google Reader, etc.). Les
fils RSS sont un moyen efficace et peu onéreux pour automatiser votre
veille. Pour lire un flux RSS, vous devez disposer du lecteur adéquat, en
ligne (comme Google Reader) ou en local (comme RSS Bandit :
http://rssbandit.org/). Chaque site Web (ou presque) dispose en effet d’un
fil RSS pour suivre ses actualités. Si vous vous absentez, vous pourrez, à
votre retour, consulter tranquillement les informations parues durant votre
absence. Naturellement, à ce niveau aussi, vous pouvez optimiser la
gestion de votre flux RSS :
– Vérifiez chacun de vos abonnements RSS. Supprimez ceux qui vous
apparaissent inutiles.
– Regroupez les abonnements par catégories. Affinez le classement de
vos abonnements, un dossier ne devra pas en contenir trop. Ainsi, vous
pourrez vous orienter sur les dossiers les plus importants à votre retour.
– Créez des sas de décompression. Souvent, emportés par la qualité d’un
article nous nous abonnons à la totalité du site. Évitez de vous emporter,
créez un dossier temporaire pour contenir les abonnements à vérifier.
• Une suite bureautique en ligne (par exemple, Zoho : www.zoho.com).
• Un annuaire de contacts en ligne (par exemple, Plaxo : www.plaxo.com).
• Un agenda en ligne (Google Agenda).
Google propose un ensemble de services pour travailler directement en
ligne. Attention toutefois, avec ce choix, vous perdez la maîtrise de vos
données (car elles sont détenues par Google). Vous n’êtes donc pas à l’abri
d’un éventuel changement de politique commerciale. De même, vous ne
disposez pas d’une véritable assistance technique en cas de problème.
Naturellement, vous pouvez prévoir de sauvegarder ou de dupliquer vos
données déposées sur les serveurs de Google (l’utilitaire Gmail Backup
permet, par exemple, de sauvegarder Gmail).

Disposer d’un système d’informa on personnel en local mais


accessible en ligne
La plupart des hébergeurs (SFR, Free, Orange, etc.) proposent désormais un
accès en ligne à leur serveur de messagerie. Dans ce cas, vous pouvez
utiliser une messagerie en local tout au long de l’année (comme Microsoft
Outlook ou Mozilla Thunderbird) et utiliser un webmail durant vos
vacances. Vous pouvez même paramétrer votre logiciel de messagerie pour
conserver une copie de vos e-mails sur le serveur. Ainsi, vous disposerez de
l’ensemble de vos e-mails. De nombreuses organisations proposent
également un accès à la messagerie par le Web (via des solutions comme
Lotus Notes).
En ce qui concerne la lecture des flux RSS, vous pouvez opter pour un
lecteur en local comme RSS Bandit puis exporter le fichier OPML (outline
processor markup language) dans un service en ligne pour pouvoir
consulter vos RSS durant vos vacances.
Pour les nomades, le cloud computing permet d’accéder à votre service
informatique n’importe où, n’importe quand, à l’aide d’une simple
connexion Internet.

Le matériel du nomade
Pour se déplacer facilement, le nomade doit disposer du matériel adéquat.

Pour le travail de produc on


Un ordinateur portable est indispensable. Si possible, prévoyez deux
batteries afin de conserver une plus grande autonomie.

Pour communiquer
Une tablette est plus facile pour surfer. Par ailleurs, elle démarre plus vite.
Sauf exception, un téléphone portable vous suit partout. Ainsi, il pourra
vous servir utilement d’outil de capture : son appareil photo vous permettra
par exemple de photographier des couvertures ou des pages d’un livre pour
vous en souvenir. Le dictaphone pourra vous servir à noter vos tâches. Vous
pouvez installer l’application Evernote. Elle vous permettra de centraliser
toutes vos notes et de les étiqueter. La fonction GPS sera également très
pratique pour éviter de vous perdre dans vos itinéraires. Selon les modèles,
votre téléphone portable pourra vous servir de modem. Ainsi, lorsque vous
ne trouvez pas de réseau wifi, vous pourrez vous connecter en 4G via votre
smartphone. Naturellement, mieux vaut dans ce cas opter pour un forfait
illimité.
POUR NE PAS TOMBER EN PANNE DE BATTERIE8
>Ne pas vider totalement sa batterie
De nombreux utilisateurs pensent que décharger totalement la batterie est bénéfique. Eh
bien non ! Cette idée reçue provient d’un passé informatique récent. Auparavant, les
batteries étaient en nickel et en plomb. On conseillait alors de les décharger
complètement. Dorénavant, les batteries sont en lithium-ion et il faut éviter de les
décharger complètement. Si la charge de votre batterie tombe en dessous des 10 %,
vous courrez un risque certain. Si votre batterie tombe à 0 %, cela peut entraîner une
baisse de 20 % de ses capacités, voire l’endommager.
Heureusement les constructeurs ont bien conçu leurs appareils. La plupart des systèmes
d’exploitation disposent d’une sécurité qui éteint le portable lorsque la batterie tombe
en dessous des 10 %.
Si vous entreposez une batterie sans l’utiliser, ne la rechargez pas complètement. La
pression de la tension interne usera en effet la batterie. Rechargez-la à 40 %.
Lorsque votre batterie atteint un seuil de 20 %, lancez un cycle de charge complet. Une
fois par mois, rechargez votre batterie sans interruption.
>Pas besoin de débrancher sa batterie lorsque votre portable est branché sur le
secteur
Lors de la recharge de la batterie, l’alimentation répartit l’énergie entre les accus et
l’ordinateur. Lorsque les accus sont rechargés, une sécurité permet de couper l’arrivée
de courant pour éviter la surcharge.
• Une batterie se dégrade avec le temps : lorsque vous achetez un appareil nomade,
vérifiez la date de fabrication de la batterie. Mieux vaut acheter l’appareil doté de la
batterie la plus récente.
• Votre batterie vous parle, écoutez-la ! Pour évaluer l’autonomie de la batterie, vous
pouvez vous baser notamment sur sa capacité maximum en milliampère-heure
(mAh).
Si vous utilisez un autre chargeur que celui d’origine, vérifiez que ce dernier dispose
d’une tension supérieure de 2 à 3 volts à votre batterie.

QUELLES APPLICATIONS CONSOMMENT LE PLUS DE BATTERIE SUR UN


SMARTPHONE9 ?
L’autonomie d’un smartphone représente un paramètre important. Découvrez les
applications qui sollicitent votre batterie.
• Les applications qui utilisent la géolocalisation : de plus en plus d’applications
utilisent la géolocalisation, par exemple pour géolocaliser une photo ou une vidéo sur
Flickr. La géolocalisation suppose de solliciter régulièrement le GPS. Ainsi,
lorsqu’une application vous demande d’autoriser la géolocalisation de façon
automatique, refusez tout simplement. Naturellement, vous pourrez continuer
d’utiliser la géolocalisation mais de façon manuelle.
• Les applications qui envoient des notifications. Les notifications demandent une
activité de la part du smartphone et donc elles consomment la batterie. Les
applications issues des réseaux sociaux (Facebook, Twitter) sont très friandes de ces
notifications.
• Les applications qui utilisent le wifi et la 4G.
Les applications multimédias sollicitent particulièrement la batterie :
• le streaming, par exemple YouTube ;
• la visioconférence et la téléphonie, par exemple Skype ;
• les radios par Internet ;
• les applications qui affichent des images.
L’écran d’un smartphone sollicite fortement la batterie. Ainsi, l’utilisation
d’applications photo comme Flickr ou Instagram impacte la consommation de la
batterie.

Pour réfléchir et se concentrer


Des écouteurs permettront de vous isoler du bruit ambiant. Vous pourrez
ainsi écouter votre musique préférée lorsque vous travaillez. Vous pouvez
également associer une musique à un début de travail. Ainsi, à chaque fois
que vous écoutez cette musique, vous vous mettrez en situation de travail.
Nos illustres prédécesseurs n’avaient à leur disposition qu’un crayon et un
carnet de notes. Pourtant, ils ont réussi à achever leurs projets titanesques.
Pensez à Eiffel et sa fameuse tour éponyme. Utiliser uniquement un papier
et un crayon vous oblige à rester synthétique et à garder une vue
d’ensemble des problèmes. Par ailleurs, ce mode de fonctionnement est la
seule alternative lorsque nos appareils tombent en panne, souvent au
mauvais moment.

Les conseils de Vincent Cassar


Vincent Cassar a fondé Neoaid, une société de développement
d’applications Web. Actuellement, il lance Keeping.com, un logiciel
permettant aux entreprises de réduire leurs coûts de support clientèle.

Vous avez réussi à gérer vos équipes depuis la Colombie, l’Équateur, la


Côte d’Ivoire, la Chine, l’Australie et le Sénégal ! Quel est votre secret ?
Travailler en mode nomade demande de prendre en compte deux points
essentiels.
– S’entourer de collaborateurs efficaces. Actuellement, mes collaborateurs
sont de deux types :
· les collaborateurs clés : j’ai trois collaborateurs clés, un associé et deux
employés. Pour chaque projet, nous définissons ensemble les objectifs.
Ensuite, je leur donne une grande liberté pour accomplir leurs missions.
Ainsi, ils gardent une large autonomie. Ils peuvent par exemple choisir
leurs horaires de travail. Comme mes collaborateurs travaillent aussi à
distance, nous nous comprenons facilement ;
· des freelances : pour les recruter, j’utilise des plateformes de freelance.
Je fais attention à bien séparer les différents e-maillons de la chaîne de
travail. Ainsi, si un élément casse (un freelance n’accomplit pas sa
mission), je peux le remplacer facilement sans trop retarder le processus.
– Communiquer avec intelligence : dans une relation à distance,
communiquer de façon efficace reste primordial. Dans le management
classique, de nombreuses heures sont perdues dans de longues réunions et
des échanges stériles. Personnellement, je ne veux pas me perdre dans le
micromanagement. Je demande, par exemple, à mes collaborateurs de
regrouper toutes leurs questions avant de m’envoyer un e-mail. En
général, nous organisons également un échange via Skype une fois par
semaine. Tous les dix-huit mois environ, je rencontre physiquement mes
collaborateurs clés.
Pour communiquer avec mes collaborateurs, je n’ai pas investi dans des
outils collaboratifs compliqués. En effet, la courbe d’apprentissage est
souvent trop longue. Par ailleurs, je ne veux pas passer mon temps à faire
de la planification et du monitoring. En ce moment, nous utilisons Trello,
un service de Todo list en ligne.

Le café est-il un combus ble indispensable pour le nomade ?


Personnellement, je me suis mis au thé. Toutefois, les coffee shops sont de
bons endroits pour travailler en mode nomade. Ils sont souvent bien placés
en centre-ville et vous permettent de disposer d’une connexion Internet.
Mais tous les pays ne disposent pas de coffee shops. En revanche, vous
pouvez travailler dans n’importe quel pays avec un ordinateur portable et
une clé 4G, au bord d’une piscine ou à l’hôtel par exemple.
Les espaces de coworking sont également une bonne solution lorsque vous
êtes indépendant et que vous ne voulez pas rester isolé.

Devenir nomade est-il un rêve ?


Pour moi c’est un rêve devenu réalité. Personnellement, j’ai toujours
travaillé en mode nomade. J’ai simplement adapté ma façon de travailler à
mon style de vie.
Je pense que nous sommes de plus en plus nombreux à travailler en mode
nomade. En Thaïlande, le village de Pai, qui regroupe de nombreux
informaticiens en freelance, est à ce sujet emblématique.
Quant à mes clients finaux, ils ne connaissent pas ma vie nomade.

1 « Un Chinois passe six ans dans un cybercafé » : http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/27/un-


chinois-passe-six-anscybercafe_n_2963198.html, consulté le 18 avril 2013.
2 « PLOS ONE : Microstructure Abnormalities in Adolescents with Internet Addiction Disorder »,
consulté le 7 avril 2013.
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0020708.
3 « How Sitting All Day Is Damaging Your Body and How You Can Counteract It »,
http://lifehacker.com/5879536/how-sitting-all-day-is-damaging-your-body-and-how-you-can-
counteract-it, consulté le 18 avril 2013.
4 « A Natural State of Mind “Mind Hacks” », consulté le 18 avril 2013.
http://mindhacks.com/2010/08/18/a-natural-state-of-mind/.
5 Ibid.
6 http://www.brocku.ca/MeadProject/Allport/Allport_1920a.html, consulté le 29 août 2013.
7 http://lifehacker.com/boost-your-productivity-by-working-near-other-people-599778327, consulté
le 29 août 2013.
8 « Comment paramétrer sa batterie d’ordinateur portable ? Fiche pratique », consulté en mars 2013.
http://www.linternaute.com/hightech/encyclo-pratique/informatique/divers/1500/comment-
parametrer-sa-batterie-d-ordinateur-portable.html.
9 « ¿Qué aplicaciones son las que consumen más batería en el teléfono móvil ? », 20minutos.es,
http://www.20minutos.es/noticia/1778571/0/aplicaciones-movil/consumen/bateria/, consulté le 17
avril 2013.
Chapitre 8
SÉCURITÉ AVANT
TOUT !
« À la fois les optimistes et les pessimistes contribuent à notre société.
L’optimiste invente l’avion et le pessimiste le parachute. »
Gil STERN
La sécurisation des données ne doit pas rester l’apanage des
sociétés. Vous devez vous aussi prêter la plus grande attention aux
risques liés à la bonne gestion de votre patrimoine informationnel.
Sécuriser votre ac vité
Différents équipements peuvent être utilisés pour répondre aux besoins du
nomade :
• des PC portables ou notebook ;
• des PC tiers (ordinateur du domicile ou en libre-service dans un hôtel, un
cybercafé) ;
• des PDA et smartphones (BlackBerry, iPhone) ;
• des tablettes.
Les équipements nomades représentent une faille potentielle au sein du
système d’information personnel.

ATTENTION À LA REVENTE DE VOS DONNÉES PERSONNELLES


Afin d’alerter les internautes sur les risques de revente de leurs données personnelles,
Federico Zannier, un étudiant italien vivant à New York, a décidé de vendre sa vie
privée en ligne. Depuis février 2013, il enregistre toute son activité en ligne
(géolocalisation de ses déplacements, utilisation de sa webcam). Via le site de
financement collaboratif Kickstarter, il vend sa vie privée en ligne au plus offrant.

Les risques liés à une ac vité nomade


Les risques liés à une activité nomade sont nombreux :
• Récupération d’identifiants et de mots de passe.
• Vol de données : à ce titre, il convient de dépasser une idée communément
admise : « Qui voudrait voler mes données, elles ne sont pas
intéressantes ! »
• Usurpation d’identité : sans aller jusqu’au vol de mots de passe et
d’identifiants, une personne malintentionnée peut récupérer assez de
données sensibles (copie de carte d’identité, etc.) pour créer un
environnement de confiance et se faire passer pour vous auprès d’un tiers.
• Infection du système d’information par un virus ou tout autre logiciel
malveillant. Les appareils nomades qui se connectent tantôt à une
connexion Internet personnelle tantôt à des réseaux wifi ouverts ont plus
de risques de se voir infecter par des virus.
• Vol ou perte des appareils nomades avec les données contenues.

Les solu ons globales à me re en œuvre


À votre niveau, vous pouvez prendre des précautions de base.
• Protéger le démarrage de votre machine par un mot de passe, notamment
par un mot de passe BIOS.
• Séparer les environnements personnels et professionnels.
• Mettre à jour automatiquement l’antivirus et les applications.
• Empêcher le démarrage de votre machine par un support externe.
• Ne pas mémoriser vos mots de passe dans votre navigateur Web.
• Ne pas conserver vos mots de passe sur votre ordinateur au sein d’un
fichier non crypté et non verrouillé lui-même par un mot de passe.
• Transporter votre ordinateur portable dans un sac discret avec une sécurité
antivol (câble).
• Ne pas laisser votre appareil mobile sans surveillance.
• Crypter certaines données sensibles.
• Activer l’écran de veille et le protéger par un mot de passe.
• Réserver les supports externes (clé USB, etc.) pour le transport des
données et les effacer au fur et à mesure.
• Éviter les sites potentiellement dangereux (jeux en ligne, streaming, etc.).
À l’image des entreprises qui sont de plus en plus attentives à l’intelligence
économique, les particuliers doivent mesurer l’importance de leur
patrimoine informationnel. En conséquence, vous devez mettre en œuvre
les moyens pour sécuriser vos activités nomades de plus en plus fréquentes.

Récupérer un ordinateur volé ou perdu


Plusieurs logiciels proposent de géolocaliser un ordinateur volé, voire
d’effacer son contenu à distance.
LES LOGICIELS DE PROTECTION

Nom Adresse Remarque

Locate http://locatemylaptop.com/index.html Géolocalisation et effacement


my des données à distance.
laptop

Lock It http://www.lockittight.com/ Géolocalisation de l’ordinateur,


Tight sauvegarde en ligne des
fichiers, capture d’écran et
webcam.

Prey http://preyproject.com/ Multiplateforme


Project Windows/Linux/Mac, il
fonctionne sous licence
freemium avec une version de
base gratuite et une version
avancée payante.

Réussir à localiser un ordinateur volé ou perdu via ce type de logiciel


répond toutefois à certaines contraintes : le voleur devra se connecter à
Internet sans avoir préalablement formaté le disque dur. Sur un ordinateur
professionnel, l’informaticien devra donc avoir prévu une session invitée
sans mot de passe pour inciter le voleur à ne pas réaliser de formatage. Mais
cette solution est à déconseiller en termes de sécurité. En revanche, si le
voleur décide de réinstaller le système d’exploitation sans passer par le
formatage, l’installation d’un logiciel espion restera utile.
Toutefois, certains logiciels de protection déjouent le formatage simple. Le
plus souvent, ils s’incrémentent dans la zone HPA (host protected area) des
disques durs (zone inaccessible par l’OS). Une partie du code se trouve
dans le BIOS qui lance le code placé dans la zone HPA.
Une fois l’ordinateur repéré, il faudra néanmoins que la plainte déposée à la
police soit suivie d’effet…

UN VOL D’ORDINATEUR PORTABLE ROCAMBOLESQUE


De retour de vacances, Neil Barton, un courtier, et sa femme trouvent leur domicile
cambriolé. Bizarrement leur habitation n’a pas subi d’effraction, mais son ordinateur
portable a été volé. Heureusement, il était équipé d’un système de traçage (en
l’occurrence Absolute Software). Grâce aux informations de traçage, la police a pu
remonter jusqu’à la personne en possession de l’ordinateur. Celle-ci indiqua à la police
le magasin où elle l’avait acheté. Grâce aux caméras de surveillance, la police eut vite
fait d’interpeller le coupable. Il s’agissait en fait du voisin de M. Neil Barton. Il avait
creusé un trou dans le grenier pour accéder au domicile de M. Barton afin de commettre
son larcin1.

1 http://www.infodsi.com/articles/129861/recuperation-ordinateurs-portables-voles-
histoires-plus-spectaculaires-incroyables-insolites.html.

Les précau ons à prendre avant de


vous connecter à un réseau sans fil
Désormais, un peu partout en France, se connecter sur Internet à partir d’un
réseau sans fil devient possible. Les risques de failles augmentent toutefois
avec ce type de réseau.

Comment les pirates peuvent-ils accéder à votre poste par le


wifi ?
Pénétrer un réseau sans fil non sécurisé ne demande pas de matériels
sophistiqués : une carte wifi et un logiciel spécialisé suffisent amplement.
Firesheep1, un simple plugin Firefox, permet par exemple de voler les
identifiants et mots de passe de services en ligne connus comme Facebook,
Amazon, etc.

Se connecter à des réseaux sécurisés


Si possible, connectez-vous uniquement à des réseaux sans fil qui
demandent une clé de sécurité réseau ou disposent d’un certificat (les
données qui transitent sont chiffrées). Comment connaître le degré de
sécurité d’un réseau wifi ? Sur Windows, les réseaux sans fil non sécurisés
sont identifiés par une icône représentant un bouclier jaune. Idéalement,
évitez de vous connecter à Internet via un réseau wifi public !
À ce jour, les différents profils de sécurité wifi sont les suivants :
• Le WEP : la clé est cassable en moins d’une minute !
• Le WPA : sa robustesse varie en fonction des paramétrages utilisés.
• Le WPA2 : robuste.
• Le WPS : il simplifie l’authentification sur un réseau WPA2 (par code PIN
par exemple).

Prendre certaines précau ons


En cas de nécessité, quelques précautions seront à prendre.
• Activez votre pare-feu : les versions Windows Vista, XP (à partir du pack
3), 7 et 8 de Windows et Mac disposent d’un pare-feu par défaut.
• N’entrez pas de mots de passe ni de numéros de carte bancaire.
• Désactivez le réseau wifi lorsque vous n’utilisez plus Internet.
• Disposez d’un smartphone avec une fonction modem. Vous pourrez vous
connecter au wifi via votre smartphone.
Pour une utilisation professionnelle, les solutions suivantes sont à
privilégier dans le cadre d’une activité nomade.
• La connexion via un réseau 3G : bien que plus coûteuse, elle apporte une
meilleure sécurité que le réseau wifi.
• La connexion via VPN (virtual private network). Une fois le client VPN et
son fichier de configuration installés, son utilisation est aisée.

SE CONNECTER À INTERNET DANS UN CYBERCAFÉ : LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE


Dans un cybercafé, l’ordinateur utilisé peut être infecté par des logiciels espions de type
keylogger qui enregistrent toutes les frappes du clavier. Ainsi, évitez d’indiquer des
mots de passe et identifiants sur les sites en ligne.
Déconnectez-vous systématiquement des sites avant de fermer la fenêtre ou l’onglet du
navigateur Web. Dans le cas contraire, la personne qui vous suit sur l’ordinateur pourra
accéder à votre session.
Lorsque vous vous connectez à certains services en ligne, vérifiez que la case « Se
souvenir de moi » ou « Garder la session active » est bien décochée.
Certains navigateurs Web comme Firefox et Safari proposent une navigation privée. Sur
Firefox, elle se trouve dans le menu « Outils ».
Avant de quitter l’ordinateur, supprimez également les cookies et votre historique de
navigation.
Naturellement ces précautions valent également si vous vous connectez sur un autre
ordinateur que le vôtre.
» POUR ALLER PLUS LOIN
Webographie
• « Se protéger sur Internet : j’ai pris un cours avec la
DCRI » de Martin Untersinger,
http://www.rue89.com/2012/11/23/se-proteger-sur-
internet-jai-pris-un-cours-avec-la-dcri-237268.
• « Comment savoir si quelqu’un utilise votre réseau
wifi à votre insu ? » de Korben,
http://korben.info/savoir-qui-pirate-wifi.html?

Portable volé = portable bloqué


Environ cent cinquante mille téléphones portables sont déclarés volés
chaque année en France.
L’application de la loi Loppsi 2 (loi d’orientation et de programmation pour
la performance de la sécurité intérieure) permet désormais de bloquer à
distance le téléphone portable volé (et non plus simplement de bloquer la
carte SIM).

Smartphone égaré = smartphone fouillé !


Les personnes qui trouvent un smartphone ne peuvent pas s’empêcher de
fouiller l’appareil. Ce résultat provient d’une étude menée par Symantec. La
firme spécialisée en sécurité informatique a égaré volontairement cinquante
smartphones dans des lieux publics aux États-Unis et au Canada. Elle a pris
soin auparavant d’embarquer un logiciel pour espionner l’utilisation
ultérieure du smartphone. Les résultats sont édifiants : « Lorsqu’un inconnu
retrouvait un téléphone multifonctions non protégé, il y avait une forte
probabilité qu’il tente d’accéder aux informations personnelles et
professionnelles », indique Symantec.
Ainsi, dans 96 % des cas, les personnes ont consulté des informations
professionnelles et personnelles stockées dans le smartphone. Curieuses
mais tout de même honnêtes, la moitié des personnes qui ont retrouvé le
smartphone ont tenté de prendre contact avec son propriétaire pour lui
restituer.
Symantec conseille donc aux utilisateurs de smartphone de verrouiller
l’accès à leur appareil par un mot de passe complexe. En effet, de nombreux
utilisateurs choisissent un mot de passe trop simple.

UN MOT DE PASSE TROP SIMPLE


Selon une étude menée par Daniel Amity, un développeur américain d’applications pour
téléphone star d’Apple, dix codes seulement permettent d’ouvrir 15 % des téléphones
dans le monde. Son étude se fonde sur plus de deux cent cinq mille appareils. Le mot de
passe le plus commun : 1234. Par paresse, de nombreuses personnes tapent les chiffres
proches sur le pavé ou laissent le mot de passe par défaut.
Voici la liste des dix mots de passe les plus communs : *1234 – *0000 – *2580 – *1111
– *5555 – *5683 – *0852 – *2222 – *1212 – *1998.

» POUR ALLER PLUS LOIN


Webographie
« Ces données que vous laissez dans la nature en
changeant de téléphone »,
http://www.zdnet.fr/actualites/ces-donnees-que-vous-
laissez-dans-la-nature-en-changeant-de-telephone.

Que faire en cas de vol ?


1. Demander la suspension de la ligne auprès de votre opérateur. Chaque
opérateur possède un numéro d’appel ouvert 7 jours sur 7.
2. Porter plainte auprès de la police ou de la gendarmerie. Vous devrez
fournir :
• Le numéro IMEI du téléphone portable.
• La date, l’heure et le lieu de la dernière utilisation de votre téléphone. Les
services de police se chargeront de contacter l’opérateur afin de bloquer le
téléphone. Ce blocage sera effectif sous un délai de quatre jours
maximum.
3. Le cas échéant, déclarer le vol auprès de votre assurance.
COMMENT OBTENIR LE NUMÉRO IMEI ?
C’est un numéro à quinze chiffres situé sur la boîte d’emballage du téléphone portable.
Vous pouvez également l’obtenir en tapant le code *#06#.

Des voleurs de plus en plus ingénieux


Naturellement, certains voleurs n’ont pas tardé à contourner ce dispositif.
Lors d’une perquisition dans des boutiques spécialisées à proximité de la
gare de l’Est à Paris, les policiers ont découvert un logiciel qui permet de
modifier le code IMEI d’un téléphone portable2 ! De même, les numéros
IMEI sont bloqués via la Banque européenne de données située à Dublin.
Or celle-ci ne bloque que les téléphones portables volés en Europe. Les
voleurs les transfèrent donc en Afrique, en Asie ou en Amérique pour les
remettre en fonction !

LES CONSEILS DE LA CNIL POUR LES UTILISATEURS DE SMARTPHONES


Les virus attaquent désormais de plus en plus les smartphones. « En seulement cinq ans,
le nombre de virus sur mobiles est passé de 52 à plus de 2 500. »
Comment protéger votre appareil contre les virus malveillants et autres avaries
possibles ? La Cnil donne quelques conseils aux usagers de smartphones :
• « Ne désactivez pas le code PIN et changez celui proposé par défaut.
• Mettez en place un délai de verrouillage automatique du téléphone.
• Activez si possible le chiffrement des sauvegardes du téléphone.
• Installez un antivirus quand cela est possible.
• Notez le numéro IMEI du téléphone pour le bloquer en cas de perte ou de vol.
• Lisez les conditions d’utilisation d’un service avant de l’installer. »

» POUR ALLER PLUS LOIN


En cas de vol, des logiciels gratuits (par exemple,
Lookout) existent désormais pour effacer à distance
les données stockées sur le téléphone portable.

Protéger vos données par un mot de


passe
L’authentification par mot de passe est une pratique très répandue. Des
précautions sont donc à prendre pour sécuriser correctement ses données.

Que faut-il protéger ?


Les mots de passe offrent la possibilité de sécuriser différents accès.
• L’accès à votre ordinateur : il pourra être restreint au niveau :
– du BIOS (le mot de passe BIOS permet de restreindre l’accès dès le
démarrage de la machine. Sur la plupart des ordinateurs, l’accès au
BIOS se fait par la touche F1 au démarrage. Attention, toutefois, le mot
de passe BIOS peut se réinitialiser) ;
– de la session du système d’exploitation (idéalement, le mot de passe
administrateur ne devrait pas être utilisé pour surfer sur Internet) ;
– de l’écran de veille (le mot de passe au niveau de l’écran de veille
permet de sécuriser votre ordinateur lorsque vous vous absentez).
• L’accès à votre messagerie : votre messagerie dispose habituellement d’un
mot de passe. Toutefois, si vous utilisez une messagerie installée en local
sur votre ordinateur, vous pouvez ajouter un mot de passe de veille.
• L’accès à vos logiciels.
• L’accès à vos services Web : attention à votre navigateur Web ! De
nombreuses applications se retrouvent désormais en version intranet. Le
navigateur Web devient dès lors le point d’accès au service. Or, par
défaut, un navigateur Web propose régulièrement d’enregistrer les mots
de passe pour ne plus vous obliger à les retaper. Ce paramétrage peut être
dangereux. En effet, un pirate pourra accéder facilement au fichier
contenant les mots de passe. Il pénétrera facilement au sein du système
d’information.
De même, sur Internet, l’authentification par mots de passe est aussi la plus
répandue. Par facilité, de nombreuses personnes utilisent le même mot de
passe pour l’ensemble des services, qu’ils soient personnels ou
professionnels. D’une part, nous ne savons pas qui se cache derrière la
multitude des services gratuits sur Internet. Or l’administrateur du site aura
bien souvent accès aux mots de passe de l’utilisateur. D’autre part, une fois
le mot de passe trouvé, le pirate ouvrira toutes les portes du système
d’information de cet utilisateur.
Naturellement, il conviendra d’utiliser un mot de passe différent pour
chaque usage.

QUELS SONT LES SECRETS D’UN BON MOT DE PASSE ?


Concocter un bon mot de passe, c’est tout un art ! Suivez la recette.
Actuellement, en raison de capacités techniques toujours plus évoluées, le bon mot de
passe doit posséder une taille de dix caractères minimum. Ces chaînes de caractères
doivent être :
• non signifiantes (notamment pour éviter les attaques par dictionnaire) ;
• composées de lettres majuscules, minuscules, de chiffres et si possible de caractères
spéciaux.
Les mots de passe sont comme les chaussettes, il faut les changer régulièrement ! Le
meilleur mot de passe ne résistera pas à l’usure du temps. Dans une stratégie de
sécurité, les administrateurs, notamment des serveurs, peuvent contraindre les
utilisateurs à changer leurs mots de passe à intervalles réguliers.

Comment déjouer l’a aque d’un pirate ?


Comment les pirates informatiques déjouent-ils les mots de passe ?
Répondre à cette question permet de se prémunir à l’avance contre ces
attaques classiques.
Le plus souvent les pirates informatiques utilisent les techniques suivantes :
• L’attaque par dictionnaire : elle consiste à tester une série de mots issus de
dictionnaires (prénom, auteur, etc.).
• L’attaque par ruse : elle consiste à récupérer votre mot de passe à votre
insu, par :
– la capture des frappes clavier (via des logiciels appelés keyloggers) ;
– l’interception des communications ;
– les attaques par hameçonnage (phishing) : par e-mail, le pirate se fait
passer pour un organisme connu (par exemple, La Poste) ou il crée un
faux site Web pour soutirer des informations ;
– les attaques par ingénierie sociale : il s’agit d’une forme d’escroquerie
informatique dans laquelle le hacker va utiliser ses connaissances, son
charisme, l’imposture ou le culot pour jouer sur l’ignorance ou la
crédulité de personnes possédant ce qu’il tente d’obtenir : nom d’une
personne, adresse, codes d’identification, numéro de téléphone… Cela
peut passer par tous les moyens (le téléphone, l’e-mail, rarement
l’entrevue).

Crypter vos mots de passe grâce à un logiciel


Pour contourner la difficulté de mémorisation de vos mots de passe, vous
pouvez les conserver dans un logiciel dédié. Un seul mot de passe sera à
retenir, celui pour accéder au logiciel. Seul inconvénient (de taille !) : si un
pirate informatique découvre ce mot de passe, il accédera à votre coffre-
fort ! Parmi tous les logiciels dédiés à la sécurisation des mots de passe,
Pins (téléchargeable sur http://www.mirekw.com/winfreeware/pins.html) sort
du lot. Gratuit, il comporte des fonctionnalités des plus intéressantes,
notamment :
• l’accès par un mot de passe (conservé nulle part, sinon dans votre tête
naturellement !) ;
• le cryptage des données à l’aide d’un algorithme Blowfish avec une clé de
448 bits ;
• la création de mots à l’aide de séquences ;
• la gestion de la durée de vie des mots de passe ;
• la portabilité (Pins peut se placer sur une clé USB, vous pouvez donc
emporter vos mots de passe avec vous. Pins fonctionne sur toute
plateforme Windows 32 bits).
Vous pouvez également détourner certains logiciels de leurs fonctions
habituelles. Ainsi, certaines personnes utilisent FreeMind, un logiciel libre
et gratuit de mind mapping, pour conserver leurs mots de passe. FreeMind
offre la possibilité de bloquer l’accès à une carte par un mot de passe.
Attention, toutefois, ce cryptage n’atteint pas le niveau de sécurité des
logiciels comme Pins ; de même, les données conservées dans FreeMind ne
seront pas cryptées. Utiliser FreeMind pour conserver et gérer vos mots de
passes présente de nombreux avantages :
• l’accès à la carte sécurisée par un mot de passe ;
• la navigation plus aisée dans ses mots de passe ;
• le suivi de mise à jour des mots de passe à l’aide des attributs, c’est-à-dire
des marqueurs qui permettent de filtrer la carte à partir de paramètres
définis par l’utilisateur ; par exemple, « à mettre à jour », date de validité,
etc.

FREEMIND

RÉCUPÉRER UN FICHIER EXCEL CORROMPU


À partir de la version 2003, Excel dispose d’une fonctionnalité pour récupérer les
fichiers corrompus. Toutefois, si elle ne fonctionne pas, vous pouvez essayer les
solutions suivantes :
• Ouvrir le document dans OpenOffice.
• Utiliser un logiciel dédié, par exemple le logiciel open source Corrupt Excel Recovery
http://sourceforge.net/projects/corruptexcelrec/files/

MÉMORISEZ VOS MOTS DE PASSE


Si les mots de passe vous sont imposés, leur mémorisation sera bien évidemment plus
difficile.
>À vous de jouer pour créer votre mot de passe
Votre tête reste sans doute l’endroit le plus sûr pour conserver vos mots de passe.
Encore faut-il réussir à les mémoriser ! Différents procédés mnémotechniques s’offrent
à vous.
• La méthode phonétique : cette méthode consiste à utiliser les sons de chaque syllabe
pour concevoir une phrase facile à retenir. Exemple : la phrase « Oui je t’aime à 100
pour cent » deviendra : wiGTMa100 %.
• La méthode des premières lettres : elle consiste à utiliser les premières lettres d’une
phrase (citation, paroles de chanson, etc.). Attention, il faut utiliser des minuscules et
des majuscules. Par exemple, la phrase « Heureux qui comme Ulysse a fait un bon
voyage ! » donnera le mot de passe : HqcUaf1bv !
• La méthode de la séquence : dans son livre Lifehacker3, Gina Trapani propose une
astuce intéressante pour créer un mot de passe différent pour chaque utilisation :
mettre en place une règle. Prenez toujours la même séquence pour tous vos mots de
passe (exemple : la séquence Toi591). Ajoutez ensuite les deux premières voyelles
puis les deux consonnes du service ou du logiciel utilisé (pour Outlook vous
obtiendrez : Toi591outl). Cette méthode rencontre toutefois certains inconvénients :
– Certains services Web imposent le mot de passe.
Lorsque vous devez changer le mot de passe d’un service, vous devez changer les mots
de passe des autres services.
>Quand le mot de passe s’impose
Parfois, le mot de passe s’impose à vous. Dans ce cas, comment le mémoriser ?
Supposons que vous deviez par exemple retenir le mot de passe suivant : M@h : 76hju
= 8 %. Le plus simple sera d’utiliser la méthode des premières lettres. Ce mot de passe
compliqué se transformera en une phrase plus simple à retenir : « Michel et son @mi
Hussein : 76 heures à Jouer du ukulélé = 8 % ».

UNE BONNE SAUVEGARDE A LE DON D’UBIQUITÉ


Sauvegarder son ordinateur, c’est bien, mais si vous laissez la copie de sauvegarde dans
le même lieu que votre ordinateur, cela peut devenir risqué en cas de vol ou d’incendie.
Ainsi, idéalement, chaque sauvegarde doit être placée dans un lieu différent.

Les bonnes pra ques en ma ère de


sauvegarde
Au travail, sauf exception, vous n’avez pas à vous soucier de la sauvegarde,
vous vous reposez sur le service informatique de votre organisation.
Toutefois, d’une part, vous utilisez de plus en plus d’applications externes à
votre organisation dans un but professionnel, par exemple Google Agenda.
En effet, souvent à défaut d’avoir une application qui vous convienne ou
face aux contraintes budgétaires ou organisationnelles, vous optez
volontiers pour une solution grand public disponible gratuitement sur
Internet. D’autre part, à titre personnel, vous devez également vous
organiser pour sauvegarder vos données à la fois présentes sur votre
ordinateur et sur le Web.
Trois sauvegardes valent mieux qu’une
Afin de sécuriser au maximum vos données, prévoyez non pas une, mais
trois sauvegardes. En effet, si vous êtes malchanceux une première
sauvegarde peut vous laisser tomber, voire une deuxième, mais très
rarement une troisième ! Au choix, vous pourrez multiplier, voire mixer les
solutions.
• Sauvegarder l’ordinateur sur une seconde partition.
• Sauvegarder l’ordinateur en ligne : la sauvegarde en ligne demande une
bande passante suffisante. Pour plus de rapidité, ne lancez pas une
sauvegarde intégrale systématiquement, réalisez l’opération une première
fois, puis synchroniser simplement vos dossiers. La taille des
hébergements est limitée au sein des offres gratuites.
Nom de la Adresse
solution

Dropbox https ://www.dropbox.com


Ovh http://www.ovh.com/fr/apropos/annonces/hebergement-mutualise-3-
stockage-en-ligne.xml

• Sauvegarder sur un support externe.

NE VOUS FIEZ PAS AVEUGLÉMENT À VOTRE LOGICIEL !


Vérifiez régulièrement que vos sauvegardes tournent bien.

Sauvegarder les données disséminées sur le Web


Avec l’arrivée du cloud, de plus en plus de données sont disséminées aux
quatre coins du Web :
• les favoris se trouvent dans un service de bookmarking en ligne
(Delicious, Diigo) ;
• les e-mails sont archivés dans Gmail, etc.
Dès lors comment sauvegarder toutes ces données ?
Lorsque vous choisissez un service en ligne, vérifiez que celui-ci propose
bien une solution de sauvegarde (ou au minimum un export des données
dans un format réexploitable). Attention, la plupart du temps, cette
sauvegarde n’est pas automatisée. Prévoyez un temps dans votre agenda
pour procéder à vos sauvegardes.
Heureusement, la plupart des services en ligne proposent une fonction de
sauvegarde dédiée (au pire, une application tierce offre la possibilité de
procéder à la sauvegarde).
Service en Solution de Remarque
ligne sauvegarde

Gmail Gmail Backup Sauvegarde non automatique.


(messagerie) (http://www.gmail-
backup.com/)

Google Google Contacts offre la possibilité


Contacts d’exporter ses contacts au format CSV.

Google Google Alertes offre un export.


Alertes

Google Export des données au format ICAL par


Agenda Google Agenda.

Diigo (Social Delicious Cette option est disponible dans les


Bookmarking) options. La synchronisation est
automatique. Delicious et Diigo offrent la
possibilité d’exporter vos favoris. Vous
pouvez également synchroniser votre
compte avec votre navigateur Web.

Evernote Evernote propose un service en ligne


(bloc-notes) doublé par une version desktop.

Facebook Firefox propose un add-on pour archiver


vos données sur Facebook.
https://addons.mozilla.org/en-
US/firefox/addon/archivefacebook/

Twitter Via les paramètres de compte, Twitter


offre la possibilité de créer une archive.

Si vous disposez d’un blog ou d’un site Web, intéressez-vous également à la


sauvegarde. Attention, la copie des fichiers par FTP n’est pas suffisante. En
effet, la plupart des sites Web sont réalisés à partir d’un CMS (content
management system), c’est-à-dire un système de gestion de contenu. En
effet, de nos jours, créer un site Web ne nécessite plus forcément de
disposer de compétences pour mettre en page le contenu. Le CMS offre la
possibilité de rédiger directement dans des espaces prévus à cet effet. Le
CMS se charge de la mise en page. En plus des fichiers, pensez également à
sauvegarder la base de données. Dans la plupart des cas, l’hébergeur
propose une fonctionnalité dédiée.
L’idéal reste de rapatrier vos données sur votre ordinateur afin de les
centraliser et ainsi les sauvegarder plus facilement.

Sauvegarder votre ordinateur

Centraliser toutes vos données dans un répertoire racine


Afin de faciliter la sauvegarde, centralisez tous vos répertoires à
sauvegarder dans un seul dossier.
Vérifiez également que les applications utilisent ce dossier pour stocker
leurs données. Dans le cas contraire, modifiez le chemin de stockage de
données du logiciel en question.

Choisir un logiciel de sauvegarde


Sur le Web, vous trouverez plusieurs logiciels pour sauvegarder les données
stockées sur votre ordinateur.
Syncback (http://www.syncback.fr/) est, par exemple, un logiciel gratuit qui
remplit parfaitement cette fonction. Utiliser un logiciel de sauvegarde vous
permettra d’automatiser le processus. Vous pourrez programmer des
sauvegardes en fonction de vos besoins. Réfléchissez bien afin de
programmer votre sauvegarde. Une sauvegarde chaque jour c’est bien, mais
si vous vous apercevez que vous avez supprimé un fichier une semaine
après, votre sauvegarde de la veille ne vous servira pas à grand-chose.
En fonction de vos besoins, vous pourrez créer plusieurs sauvegardes par
jour, par semaine ou par mois. Naturellement, plus vous multipliez les
sauvegardes, plus vous occupez l’espace disque de votre sauvegarde.
Afin de gagner du temps, vous pouvez opter pour la synchronisation des
dossiers ; de cette façon le logiciel procédera uniquement aux
modifications.
Sauvegarder le système en en er
Des logiciels comme Norton Ghost offrent la possibilité de créer une image
du disque afin de redémarrer rapidement avec un poste à l’identique en cas
de problème.

Les conseils de Jérôme Bondu


Il est fondateur du cabinet de veille Inter-Ligere (http://www.inter-ligere.fr).

L’humain est-il l’e-maillon faible dans la chaîne de sécurité de


l’informa on ?

Oui. L’humain représente en effet l’alpha et l’oméga dans la transmission


de l’information. Certaines pratiques de l’insécurité de l’information sont
désormais devenues des classiques :
– le mot de passe trop faible ;
– la non-déconnexion des services en ligne dans un lieu public ;
– etc.
Vous devez acquérir au minimum deux réflexes de base pour ne pas devenir
un e-maillon faible de la chaîne de sécurité de l’information.
– Tout le monde n’est pas gentil. Nous ne vivons pas dans le monde des
Bisounours ! Vous devez faire un minimum attention à vos actions sur le
Net. Tout comme vous ne laissez pas votre porte-monnaie sur la table
d’un café lorsque vous vous absentez pour aller aux toilettes, par
exemple, vous devez prendre un minimum de précautions lors de vos
pérégrinations sur le Web.
– La menace peut provenir non seulement de vous mais également de votre
entourage. Les réseaux sociaux en ligne ont rendu ce risque encore plus
prégnant. En Angleterre, il y a quelques années, le patron du MI6 en a fait
les frais. Sa femme avait en effet ajouté ses différents amis sur un réseau
social en ligne. On peut très bien comprendre le danger de pouvoir
accéder au réseau social d’une personne. Vous devez donc sensibiliser
votre entourage sur ce sujet. Dans une certaine mesure, vous devez
également prendre soin de bien choisir votre entourage :
De manière opérationnelle, vous pouvez prendre les dispositions suivantes :
– Changez régulièrement vos mots de passe (tous les six mois). Pour obtenir
un mot de passe différent pour chaque service, vous pouvez utiliser une
règle. Par exemple, pour votre mot de passe Hotmail, vous créez la règle
suivante : vous prenez l’ordre de la première lettre du service dans
l’alphabet, vous l’ajoutez au nom du service puis vous ajouter une
séquence définie par exemple TraLaLa. Vous obtenez le mot de passe
Hotmail8TraLaLa. Naturellement, pour les services en ligne sans enjeu,
vous pouvez très bien utiliser toujours le même mot de passe.
– Réalisez des sauvegardes régulières.
– Utilisez un second ordinateur portable pour vos déplacements. Ce
portable sera pratiquement vide. Il contiendra uniquement les éléments
essentiels pour la mission à accomplir.
– Utilisez un jeu de clé USB pour éviter de récupérer un virus.
Personnellement, j’utilise pas moins de trente clés USB ! Lorsque j’utilise
une clé USB à l’extérieur, une fois rentré chez moi, je la place en
quarantaine. Ainsi, passé ce délai, mon antivirus sera bien à jour pour le
détecter.

Comment préserver nos données sur le Web ?

Première règle en ce qui me concerne : rien sur ma famille, ma femme et


mes enfants. Ensuite, lorsque certains services vous demandent certaines
données, donnez le strict minimum. Si possible, n’indiquez aucune donnée
susceptible de vous repérer : date de naissance, lieu d’habitation, etc. Par
ailleurs, rien ne vous empêche de « pipoter » sur certains renseignements.
Enfin, ne placez pas tous vos œufs dans le même panier. Par exemple, si
vous utilisez Gmail comme messagerie et que vous avez ensuite le choix
entre YouTube et DailyMotion, choisissez le second.
Certaines menaces pèsent en effet sur nos données personnelles. Dans ce
domaine, l’attaque à la nigériane reste un classique. Vous recevez un e-mail
d’une personne qui a besoin de vous pour réaliser un transfert d’argent. Elle
vous promet une commission en échange de votre aide. Depuis quelque
temps, l’attaque à la nigériane s’est améliorée. Elle utilise désormais vos
données pour usurper votre identité auprès de vos amis. Un de vos contacts
reçoit un e-mail de votre part. Dans ce message, vous demandez à votre ami
de l’argent car vous êtes bloqué à l’étranger sans moyen de paiement.
Afin de contrer le piratage de votre compte webmail (par exemple,
Hotmail), pensez à dupliquer vos contacts sur un second webmail (par
exemple, Gmail). En cas d’attaque, vous pourrez en effet prévenir vos
contacts.

Les individus sont-ils moins prudents avec leur smartphone qu’avec leur
ordinateur ?

Par intuition, je dirais oui. Vous devez considérer votre smartphone comme
un objet qui peut se perdre facilement. Si vous avez une activité plus ou
moins nomade, vous avez en effet dix mille occasions de le perdre. Pour
diminuer les risques, utilisez les fonctions de votre smartphone a minima :
– pour téléphoner ;
– pour consulter votre agenda ;
– pour consulter votre messagerie.
Évitez de l’utiliser pour le paiement en ligne et les réseaux sociaux en ligne.

1 https://github.com/codebutler/firesheep/downloads.
2 Le Canard enchaîné, 30 mai 2012.
3 Gina Trapani, Lifehacker : 88 Tech Tricks to Turbocharge Your Day, John Wiley & Sons Inc., 2006.
CONCLUSION

« Ce fut un de mes mantras : focus et simplicité. Simple peut se révéler plus


difficile que complexe. Vous devez travailler dur pour penser clairement et
faire simple. Mais, au final, cela vaut la peine parce qu’une fois que vous y
êtes arrivé, vous pouvez déplacer des montagnes. »1
Steve JOBS

Exploiter ce que l’on sait


Dans Petite Poucette, Michel Serres explique que de nos jours « tout est
dans l’ordinateur ». Le savoir est désormais à portée de main. L’important
n’est pas d’accumuler des connaissances, mais de savoir comment y
accéder et comment les exploiter intelligemment.
« Actuellement, on a accès au savoir sur n’importe quel appareil connecté à
Internet, c’est pourquoi notre bagage de connaissances est moins important
que notre capacité à exploiter ce que l’on sait. L’aptitude à innover ainsi que
les compétences comme l’analyse critique, la communication et l’esprit
d’équipe sont bien plus précieux que les connaissances théoriques2 », a
expliqué au New York Times Tony Wagner.

Le numérique nous pousse vers la transli éra e


Les spécialistes en science de l’information ont forgé un nouveau concept,
la translittératie, pour désigner un art de communiquer.
Sue Thomas définit la translittératie comme « l’habileté à lire, écrire et
interagir par le biais d’une variété de plateformes, d’outils et de moyens de
communication, de l’iconographie à l’oralité en passant par l’écriture
manuscrite, l’édition, la télé, la radio et le cinéma, jusqu’aux réseaux
sociaux ».
Bref, la capacité à lire, écrire et interagir à travers différentes plateformes,
outils et médias. La translittératie se propose ainsi de créer des ponts entre
les différentes literacies : information literacy, digital literacy, visual
literacy, etc.

La technologie n’est pas toujours la panacée !


Rappelez-vous Vil Coyote qui essaye de rattraper en vain Bip-Bip. Vil
Coyote utilise de nombreux outils, mais il échoue lamentablement à chaque
fois. De même, à force de trop compter sur la technologie, notre cerveau a
tendance à se ramollir ! Ainsi, utiliser un GPS diminuerait nos capacités à
nous repérer dans l’espace.
Dans votre boîte à outils, prévoyez-en des low techs. Par exemple, pour
réaliser un brainstorming, utilisez un tableau blanc et des post-it®.

1 Traduction libre de That’s been one of my mantras – focus and simplicity. Simple can be harder
than complex: you have to work hard to get your thinking clean to make it simple. But it’s worth in
it in the end because once you get there, you can move montains.
2 « Pour avoir un boulot, il va falloir l’inventer », http://www.lefigaro.fr/emploi/2013/04/20/09005-
20130420ARTFIG00343-pour-avoir-un-boulot-il-va-falloir-l-inventer.php consulté le 23 avril
2013
Annexe
DO YOU SPEAK GEEK?1

Lorsque vous vous promenez virtuellement sur les sites Web où se tiennent
des discussions, vous vous retrouvez souvent face à un langage inconnu : le
geek.
Le geek est un passionné d’informatique qui s’exprime dans un nouvel
espéranto : le parler geek.
Décrypter ces conversations nécessite de disposer d’un minimum de
vocabulaire geek.

Les kao maaku


À la différence du smiley, le kao maaku japonais représente un personnage
de face et non de profil. Le geek utilise le kao maaku sur les forums, les
jeux vidéo et les chats.

Kao maaku Traduction

\O/ Youpi

^^ Joie

^_- Clin d’œil


oO Étonnement

T_T ou ;_; Tristesse

Certaines expressions s’utilisent dans des contextes en particulier.

Forums
Kao Traduction Remarque
maaku

+1 « Nous sommes d’accord Par exemple :


avec ce qui vient d’être « Jacques : Moi, je préfère Ubuntu.
dit » Jacques : +1 »

Flood Mot anglais qui signifie Inonder de messages inutiles.


« inonder »
IRL In real life = dans la vie Par exemple : « C’est la première fois
réelle qu’on se voit IRL »
« C’est la première fois qu’on se voit dans
la vie réelle » (par opposition à notre vie
virtuelle sur Internet).

Kicker Donner un coup de pied Exclure quelqu’un d’un forum.

LOL Laugh out loud = mdr =


mort de rire

OSEF On s’en fout

Topic « Sujet » Sur un forum, un topic est le sujet dont on


parle.

Thread « Fil » en français Fil de discussion.

Spoiler « Gâcher » Raconter la fin d’un film à suspense, c’est


le spoiler.

Jeux vidéo
Kao Traduction Remarque
maaku
AFK Away from keyboard = loin Les drogués du jeu vidéo ont également
du clavier des besoins naturels comme aller faire pipi
par exemple. Par cet acronyme, il indique à
l’autre joueur : « Ne bouge pas, je reviens
tout de suite. »

BBR Be right back = je reviens


tout de suite
GG Good Game = bon jeu Un joueur félicite l’autre pour son bon jeu.
Nolife Pas de vie Joueur ou internaute qui passe sa vie sur le
Web.

Internet
Kao Traduction Remarque
maaku
Fail Mot anglais qui signifie Un fail est une photo d’une situation
« échec » embarrassante.
Fake Mot anglais qui signifie Un fake est une photo ou une vidéo truquée.
« faux » Sur les sites de peer to peer, cela peut être
également un faux film.
Google Pose plutôt la question à Par exemple : « Quelqu’un connaît-il la
est ton Google au lieu de me recette des lasagnes ? »
ami faire perdre mon temps Réponse : « Google est ton ami. »
Leet Elite speak : langage de C’est un système écrit formé à partir des
speak l’élite ressemblances entre les chiffres et les lettres.
Par exemple : le 5 à la place du S.
En leet speak : 1337 5|*34|<
Un traducteur de leet speak est disponible à
l’adresse suivante :
http://www.blaguesdegeek.com/translator.php.

Nerd « Nul » en anglais C’est une façon péjorative de dénommer un


geek asocial.

Poker « Pousser du coude », Sur Facebook, poker signifie attirer


« tapoter sur l’épaule » l’attention.
Post « Billet » Sur un blog, le post est un billet
RTFM Read the fucking manual « Cette expression a été créée avant
= « Lire le p… de l’avènement d’Internet et de Google, alors
manuel » que les modes d’emploi étaient sur support
papier. Depuis, les modes d’emploi sont en
ligne, ce qui a entraîné la création de sigles et
d’expressions similaires comme :
– GIYF (Google is your friend) ;
– GETA (Google est ton ami) ;
– LMGTFY (Let me google that for you).

1 « Savez-vous parler correctement le geek ? », http://www.01net.com/editorial/505231/savez-vous-


parler-correctement-le-geek/, consulté le 23 avril 2013
BIBLIOGRAPHIE

• Allen D., Getting Things Done : The Art of Stress-Free Productivity, First
Thus, Penguin (Non-Classics), 2002.

• Allen D., S’organiser pour réussir : Getting Things Done, Leduc S., 2008.

• Aslander M., Sanne R., Meeuwsen F. et Oosterkamp T., 150


Lifehackingtips/druk 1, Duuren Media, Van, 2010.

• Babauta L., Zen to Done : The Ultimate Simple Productivity System,


Waking Lion Press, 2011.

• Cirillo F., The Pomodoro Technique, Lulu.com, 2009.

• Deladrière J.-L., Le Bihan F., Mongin P. et Rebaud D., Organisez vos


idées avec le mind mapping, Dunod, 2e éd., 2006.

• Delengaigne X., Mongin P., Organisez votre vie avec le mind mapping.
Côté tête et côté cœur, InterÉditions, 2009.

• Delengaigne X., Mémoriser sans peine… avec le mind mapping : et toutes


les astuces pour muscler et donner de bons appuis à votre mémoire,
InterÉditions, 2012.

• Delengaigne X., Organiser sa veille sur Internet : Au-delà de Google…


Outils et astuces pour le professionnel, Eyrolles, 2e éd., 2014.

• Delengaigne X., Animer et promouvoir son site Web, les outils du


community manager, CFPJ Éditions, 2012.

• Delengaigne X., De Laboulaye T., Apprendre à toute vitesse,


InterÉditions, 2014.

• Delengaigne X., Garcia L., Boostez votre créativité avec le mind mapping.
De la suite dans les idées !, Dunod, 2013.
• Delengaigne X., Garcia L., Organisez votre temps avec le mind mapping,
Eyrolles, 2013.

• Delengaigne X., Otmani S., Visualiser sa vie en quelques coups de crayon,


Eyrolles, 2013.

• Delengaigne X., Gontier F., Les Outils multimédias du Web : équipements,


services et savoir-faire pour communiquer sur Internet, CFPJ Éditions,
2009.

• Delengaigne X., Joubert T., Écrire pour le Web : vers une écriture
multimédia, Territorial Éditions, 2e éd., 2014.

• Delengaigne X., Mongin P., Boostez votre efficacité avec FreeMind,


Freeplane et XMind : Bien démarrer avec le mind mapping, Eyrolles, 2e
éd., 2010.

• Deschamps C., Mongin P. et Delengaigne X., Organisez vos données


personnelles : l’essentiel du personal knowledge management, Eyrolles,
2011.

• Ferriss T., La Semaine de 4 heures. Travaillez moins, gagnez plus et vivez


mieux !, Pearson Education, 2e éd. revue et augmentée, 2010.

• Forster M., Do It Tomorrow and Other Secrets of Time Management,


Hodder & Stoughton, 2006.

• Kaufman J., The Personal MBA : Master the Art of Business, réédition,
Portfolio Trade, 2012.

• Mongin P., Organisez vos projets avec le mind mapping : Des dessins au
service de vos desseins, Dunod, 2011.

• Mongin P., Delengaigne X. et Garcia L., Organisez vos notes avec le mind
mapping. Dessinez vos idées !, Dunod, 2011.

• Noteberg S., Pomodoro Technique Illustrated : The Easy Way To Do More


In Less Time, The Pragmatic Programmers, 1re éd., 2010.
• Scheele P. et Learning Strategies Corporation (LSC), Lire à toute vitesse
avec la photolecture, InteÉditions, 2010.

• Frank S. D., Remember Everything You Read : The Evelyn Wood 7-Day
Speed Reading & Learning Program, réédition, Avon, 1992.

• Trapani G. et Pash A., Lifehacker : The Guide to Working Smarter, Faster,


and Better, John Wiley & Sons Inc, 3e éd. révisée, 2011.

• Wogan M., Crystal Mapping, Jeremy Mills Publishing, 2007.


WEBOGRAPHIE SÉLECTIVE

Ges on du temps
• Gamonnet : http://gamonnet.fr/
Le Franco-Québécois François Gamonnet présente sur son site Web sa
méthode pour mieux gérer son temps avec les outils les plus utilisés dans
l’entreprise.

Intelligence économique
• Inter-ligere : http://www.inter-ligere.net/
Jérôme Bondu présente sur son blog l’actualité de l’intelligence
économique.

Lifehacking
• Lifehacker : http://lifehacker.com/
Le site américain de référence sur le lifehacking.
• Lifehacking Paris : http://lifehacking.fr/
Le site de la communauté Lifehacking sur Paris. Elle organise chaque
mois des rencontres sur cette thématique dans la capitale.

Mind mapping et pensée visuelle


• Collectivité numérique : http://www.collectivitenumerique.fr/
Ce blog de Xavier Delengaigne présente ses nombreux centres d’intérêt :
mind mapping, veille, management de l’information, etc.
• Dessine-moi une idée : http://www.dessinemoiuneidee.org/p/accueil.html
Philippe Packu vous présente ses magnifiques cartes réalisées avec le
logiciel iMindMap. Il vient par ailleurs de lancer un programme pour
développer le mind mapping dans les écoles belges.
• Formation 3.0 : http://format30.com/
Sur son blog, Marco Bertolini présente les applications du mind mapping
en formation.
• FreeMind par l’exemple : www.freemindparlexemple.fr
Sur ce blog, Franck Maintenay suit pour vous les avancées des logiciels
FreeMind, FreePlane et XMind. Vous y trouverez notamment des
screencasts pour apprendre à les utiliser.
• Heuristiquement : www.heuristiquement.com
Philippe Boukobza a développé le concept de visual mapping, une
synthèse des meilleures pratiques visuelles. Il présente, par ailleurs la
particularité de bloguer en français, anglais et espagnol.
• JPC’S Blog : http://emapsfree.fr/
Jean-Pascal Côte vous fait partager ses réflexions sur le mind mapping. Il
a notamment publié un support gratuit avec une échelle de maturité du
mind mapping.
• MindManagement : www.mindmanagement.org
Pierre Mongin, le coauteur notamment du best-seller Organisez vos idées
avec le mind mapping, y présente (presque tous les jours !) l’actualité du
mind mapping. À ce jour, ce site s’oriente fortement vers l’enseignement.

Lecture rapide et efficace


• Photolecture : http://photolecture.over-blog.fr/
Vous voulez apprendre à photolire ? Vous trouverez toutes les astuces
pour y arriver sur le blog de Thérèse de Laboulaye.

Veille
• Outils Froids : http://www.outilsfroids.net/
Ce blog de Christophe Deschamps traite d’intelligence économique, de
veille, d’organisation personnelle et de Web 2.0. Il a notamment publié
une série de fiches pratiques gratuites sur le management de
l’information : http://fr.scribd.com/doc/22700008/Fiches-Pratiques-PKM-
C-Deschamps.
• Demain la veille : http://www.demainlaveille.fr/
Ce blog d’Aref Jdey traite de la veille en long, en large et en travers.
• Inter-Ligere : http://inter-ligere.fr
Ce blog de Jerôme Bondu traite d’intelligence économique.
INDEX

A
adresse e-mail 74, 79, 81, 91, 92, 93
agenda 5, 13, 15, 29, 30, 34, 38, 47, 97, 120, 121, 122, 128, 146, 149
apprentissage 50, 51, 56, 60, 63, 64, 132
attaque informatique 142, 149

B
batterie 130, 131
blog 113, 114, 155

C
calendrier 12, 13, 29, 30, 39
carnet de notes 74, 131
carte mentale 15, 16, 17, 18, 21, 58, 111
cloud 73, 128, 129, 145
contacts 77, 78, 81, 82, 83, 128, 146, 149
coworking 124, 125, 126, 132
cybercafé 119, 136, 139

D
données personnelles 136, 149

E
e-carte bleue 75, 76
éducation 54, 55, 56, 57, 63, 64
e-mail 31, 76, 77, 88, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 97, 103, 105, 106, 107, 108,
119, 132, 142, 149
Evernote 21, 73, 74, 129, 146
F
Facebook 37, 40, 46, 51, 52, 77, 78, 79, 80, 82, 83, 106, 107, 108, 119,
120, 122, 131, 138, 146, 155
Firefox 68, 69, 83, 94, 95, 138, 139, 146
folksonomie 70, 74

G
game plan 18
géolocalisation 131, 136
gestion du temps 13, 25, 27, 29, 33, 34, 119, 158
Google 21, 29, 78, 79, 83, 97, 101, 109, 113, 114, 128, 145, 146, 155
GTD® (méthode) 6, 31, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 88, 89, 90, 95, 126

I
identifiants 136, 138, 139
intelligence économique 137, 158, 159
Internet 12, 21, 31, 37, 46, 56, 60, 63, 68, 69, 70, 75, 76, 77, 78, 79, 82,
93, 99, 102, 105, 107, 110, 114, 119, 120, 121, 124, 129, 131,
132, 136, 137, 138, 139, 141, 142, 145, 151, 154, 155

L
lettre 36, 48, 75, 76, 77, 148
LinkedIn 80, 82, 93, 106, 108
logiciels 11, 16, 18, 51, 63, 104, 114, 137, 138, 139, 141, 142, 143, 147,
158
logiciels de protection 137, 138

M
Mac 16, 103, 105, 137
messagerie 40, 88, 89, 90, 91, 93, 94, 95, 96, 106, 118, 120, 121, 128,
129, 142, 149
mind mapping 6, 11, 15, 16, 17, 18, 19, 110, 143, 156, 157, 158, 159
mot de passe 90, 104, 136, 137, 138, 139, 140, 141, 142, 143, 144, 148
moteur de recherche 52, 74, 78, 90
N
navigateur 15, 68, 76, 83, 110, 128, 137, 139
nomade 115, 117, 126, 128, 129, 130, 132, 136, 139, 149

O
ordinateur portable 119, 126, 127, 129, 130, 132, 137, 148

P
PayPal 75
planification 30, 34, 40, 132
poke 78, 79, 155
productivité 15, 16, 25, 34, 36, 40, 67, 95, 108, 122
programmation 50, 52, 139
proxy 69

R
réseau sans fil 58, 138
réseaux sociaux 49, 69, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 93, 95, 102, 106, 119,
125, 131, 148, 149, 152
RSS 83, 90, 128, 129

S
sauvegarde 74, 137, 141, 145, 146, 147, 148
serveur 69, 91, 93, 104, 129
sketchnoting 18
smartphone 34, 97, 118, 131, 139, 140, 149
spam 92, 97

T
tablette 83, 129
tags 70, 71, 72, 82, 83
téléphone portable 77, 93, 95, 106, 120, 129, 139, 140, 141
télétravail 117, 118, 122
Todo list 15, 26, 30, 37, 132
Twitter 37, 51, 82, 83, 106, 119, 120, 125, 131, 146

U
URL 68, 69, 83, 93, 113
USB (clé) 137, 143, 148

V
Viadeo 78, 80, 81, 93, 106
vidéo 60, 61, 63, 64, 103, 110, 131
vie personnelle 9, 56, 80, 83
vie professionnelle 9, 56, 64, 83, 118, 125
virus 136, 141, 148
vol 136, 137, 140, 141, 145

W
Web 13, 16, 17, 30, 45, 46, 49, 50, 56, 57, 65, 67, 68, 69, 70, 72, 73, 74,
75, 76, 77, 82, 83, 90, 92, 94, 95, 101, 102, 103, 104, 106, 107,
108, 109, 114, 119, 120, 121, 126, 128, 129, 132, 137, 139, 142,
144, 145, 146, 147, 148, 153, 154
webinar 103, 104, 105, 106, 107
webmail 129
wifi 105, 126, 127, 130, 131, 136, 138, 139
Windows 16, 68, 69, 74, 103, 105, 137, 138, 139, 143
TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION
Chapitre 1. VISUALISER VOS OBJECTIFS ET VOS PROJETS
> Cibler vos objectifs : le crystal mapping
> Rester motivé : le calendrier de Seinfeld
> Organiser votre journée : le planning circulaire
> Organiser vos idées : le mind mapping
> Vous mettre en mouvement : la roue du plaisir
Chapitre 2. GAGNER EN PRODUCTIVITÉ
> Lister et organiser vos tâches quotidiennes : les Todo lists
> Gérer votre temps : la méthode Superfocus
> Visualiser les tâches à accomplir : la bubble map
> Prendre du recul : la méthode GTD®
> Simplifier votre système de productivité : la méthode ZTD
> Améliorer votre productivité : la technique de la tomate (Pomodoro)
Chapitre 3. APPRENDRE PAR VOUS-MÊME
> Lire avec efficacité
> Apprendre la langue du Net
> Vous lancer dans un MBA via la lecture (PMBA)
> Vous former en ligne grâce à un MOOC
> Apprendre avec les livres numériques
> Apprendre grâce à la vidéo
> Apprendre avec les screencasts
Chapitre 4. GAGNER EN EFFICACITÉ SUR L’ORDINATEUR ET
SUR LE WEB
> Comment accéder à un site apparemment inaccessible ?
> Capter et classer les données : la folksonomie
> Collecter vos notes avec Evernote
> Envoyer une lettre par Internet
> Bien utiliser Facebook
> Tirer parti des réseaux sociaux professionnels
Chapitre 5. MIEUX GÉRER VOS E-MAILS
> Organiser votre messagerie
> Comment endiguer les spams ?
> Rédiger des e-mails percutants
> Répondre à vos e-mails
Chapitre 6. DÉVELOPPER VOTRE BUSINESS SUR INTERNET
> Un projet à financer : le crowdfunding
> Comment réaliser un webinar efficace ?
> Sous-traiter une partie ou tout votre travail
> Développer votre stratégie e-marketing
Chapitre 7. TRAVAILLER EN NOMADE
> Le télétravail : un espace-temps modulable
> Ne pas devenir addict du Web
> Aérer vos neurones
> Créer du lien social
> Créer des contextes de travail
> Les outils du nomade
> Le matériel du nomade
Chapitre 8. SÉCURITÉ AVANT TOUT !
> Sécuriser votre activité
> Les précautions à prendre avant de vous connecter à un réseau sans fil
> Portable volé = portable bloqué
> Protéger vos données par un mot de passe
> Les bonnes pratiques en matière de sauvegarde
CONCLUSION
ANNEXE - Do you speak geek?
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE SÉLECTIVE
INDEX
Pour suivre toutes les nouveautés numériques du Groupe Eyrolles, retrouvez-nous sur Twitter et
Facebook
@ebookEyrolles
EbooksEyrolles

Et retrouvez toutes les nouveautés papier sur


@Eyrolles
Eyrolles

Vous aimerez peut-être aussi