CEJM T1 CHAP4 BTS CG

THÈME 1 : L’INTÉGRATION DE L’ENTREPRISE DANS SON

ENVIRONNEMENT

CHAP 4 : LE CONTENU DU CONTRAT

SITUATION : Poulehouse respecter la poule pour obtenir de bons

œufs

Poulehouse propose des œufs

produits dans le respect absolu de la
vie des poules, et garantit que ces
dernières auront une vie digne et
qu’elles mourront de leur mort
naturelle. […]
« Chaque année en France, on tue 50
millions de poussins mâles, dès leur
naissance, et autant de poules
pondeuses de plus de 18 mois, qui sont
moins productives, mais qui pondent
encore très bien ! » Voilà les chiffres
effarants qui ont conduit Fabien
Sauleman […], Skema, entrepreneur
récidiviste, devenu végétarien, à lancer
« l’œuf qui ne tue pas la poule » La
start-up parisienne, dont le chiffre d’affaires a triplé l’an dernier, à 4,3 millions
d’euros, est présente chez Biocoop et Naturalia, mais aussi Monoprix, Carrefour,
Casino et, depuis peu, tous les Intermarché de l’Hexagone.

I. LES EFFETS DU CONTRAT

Les entrepreneurs de l’entreprise Poulehouse veulent disposer d’un système

informatique adapté à leurs besoins. Abonnés à un journal d’actualités en ligne et
informés des nombreux litiges qui existent dans le secteur informatique, ils
contactent des entreprises spécialisées pour mieux comprendre les enjeux liés à la
signature des contrats.

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1. Les effets à l’égard des parties

Document 1 : La force obligatoire du contrat

Entre les soussignés : M. Willy Decourt, gérant de la société INFOCOM,
Ci-après dénommé « le Prestataire », d’une part,
Et la société POULEHOUSE SARL, représentée par M. Alexis KRAUSS en sa qualité de gérant,
Ci-après dénommé « le Client », d’autre part,

IL A ÉTÉ CONVENU CE QUI SUIT :

ARTICLE I : Objet du contrat de services
Le présent contrat est un contrat de prestations ayant pour objet de définir les termes de
la prestation de service informatique de la société POULEHOUSE.
La prestation consiste en : installation et maintenance de l’installation informatique de la
société Cliente. La liste ci-dessus ne présente pas de caractère exhaustif : le Prestataire
pourra être amené selon les circonstances à exercer d’autres missions.
ARTICLE II : Facturation et prix du contrat de services
Les prestations définies à l’article I ci-dessus seront facturées au Client 1 200 euros HT par
journée, pour une durée estimée à huit jours. Le Prestataire émettra une facture
accompagnée en annexe du détail de ses jours d’intervention. Le Prestataire pourra être
amené, à la demande du Client, à se déplacer dans les locaux du Client. Les frais de
déplacement seront pris en charge par le Client en accord avec le Prestataire. Les sommes
prévues ci-dessus seront payées par virement, dans un délai d’un mois à compter de la
réception de la facture, droits et taxes en sus.
ARTICLE III : Exécution de la prestation
Le Prestataire s’engage à mener à bien la tâche précisée à l’article I, conformément aux
règles de l’art et de la meilleure manière.
ARTICLE IV : Nature des obligations du contrat de services
Pour l’accomplissement des diligences et prestations prévues à l’article I ci-dessus, le
Prestataire s’engage à donner ses meilleurs soins, conformément aux règles de l’art.
ARTICLE V : Obligation et confidentialité du contrat de services
Le Prestataire considérera comme strictement confidentiels, et s’interdit de divulguer,
toute information ou document dont il pourra avoir connaissance à l’occasion du présent
contrat.
ARTICLE VI : Obligation de collaboration
Le Client tiendra à la disposition du Prestataire toutes les informations pouvant contribuer
à la bonne réalisation de l’objet du présent contrat.
ARTICLE VII : Résiliation du contrat de services
Tout manquement de l’une ou l’autre des parties aux obligations qu’elle a en charge
pourra entraîner la résiliation de plein droit du présent contrat, quinze jours après mise en
demeure d’exécuter par lettre recommandée avec accusé de réception demeurée sans
effet, sans préjudice de tous dommages et intérêts.

Fait en deux exemplaires originaux remis à chacune des parties

Fait à …, le …
Signatures :          Le Prestataire          Le Client

1. Relevez les obligations de chacune des parties dans ce contrat

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2. Les effets à l’égard des tiers

Document 2 : Les effets du contrat à l’égard des tiers

Une société se plaignant de divers
dysfonctionnements dans l’utilisation du logiciel
acquis pour l’exercice de son activité avait, après
expertise ayant conclu à la responsabilité partagée
du vendeur et du développeur des applications
intégrées au logiciel, assigné ces derniers afin de
les voir condamner solidairement au paiement de
dommages et intérêts. Par un arrêt [...], la cour
d’appel de Bordeaux a cité le rapport de l’expert,
selon lequel « les dysfonctionnements étaient bien
dus à des défauts du logiciel […] sur des fonctions
simples de base, et non à un usage inapproprié de
celui-ci pour des fonctions trop complexes ».
Cependant, la cour a infirmé le jugement de
première instance qui avait retenu la responsabilité
pour moitié du développeur des applications
intégrées du logiciel litigieux, estimant qu’en
qualité de tiers au contrat de vente il « n’avait
aucune obligation contractuelle » envers
l’acheteur et pouvait seulement répondre de fautes
auprès du vendeur.
www.cyberdroit.fr

2. Qualifiez les faits.

3. Pourquoi la cour d’appel de Bordeaux ne retient-elle pas la responsabilité du

développeur ? Avec qui celui-ci n’est-il pas lié contractuellement ? À l’inverse,
avec qui est-il lié ?

4. Pourquoi parle-t-on d’effet relatif du contrat vis-à-vis des tiers ?

II. LES DIFFÉRENTES CLAUSES DU CONTRAT

RESSOURCE : Les clauses du contrat

Définition : une « clause » est une phrase ou un ensemble de phrases contenues dans le
texte d’un acte juridique (tel un contrat) où sont définis les droits et les obligations des
personnes concernées par cet acte.
Exemples : clause relative au prix à payer, clause de garantie commerciale, clause
limitative de responsabilité, etc.
Finalité : le contrat est structuré par la somme des clauses qu’il contient, celles-ci étant
soit négociées entre les parties, soit édictées par un contractant qui les propose à l’autre.

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1. Les clauses relatives à l’exécution du contrat

Alors que les achats professionnels en ligne progressent, la société bordelaise

Reactiv, spécialisée dans la vente de matériel informatique, continue d’ouvrir des
points de vente dans toute la France. Le nouveau dirigeant examine et vérifie les
clauses des contrats liant l’entreprise à ses clients.

Document 3 : La clause de renégociation

Suite à la crise d’approvisionnement liée à l’épidémie de Covid-19, la société Reactiv (dont
le prix des composants de ses produits varie beaucoup) se trouve confrontée à de grandes
difficultés pour honorer ses obligations contractuelles de 2022. Son directeur invoque un
cas d’imprévision (changement imprévisible de circonstances bousculant l’économie
générale du contrat) pour renégocier ses contrats dans les conditions de l’article 1195 du
Code civil. Il s’appuie sur la clause de renégociation suivante : « En cas de changement
imprévisible de circonstances et en cas de refus ou d’échec de la renégociation, les
parties peuvent convenir de la résolution du contrat ou demander d’un commun accord au
juge de procéder à son adaptation. » 
À propos de l’article 1195 du Code civil sur la théorie de l’imprévision
L’ordonnance portant réforme du droit des contrats entrée en vigueur le 1 er octobre 2016 a
enfin introduit la théorie de l’imprévision. La renégociation est ainsi possible, même en
l’absence de clause la prévoyant, dès lors qu’un « changement de circonstances
imprévisibles lors de la conclusion du contrat rend l’exécution excessivement onéreuse
pour une partie qui n’avait pas accepté d’en assumer le risque ». À défaut d’accord entre
les parties, le juge peut réviser le contrat ou y mettre fin, à la date et aux conditions qu’il
fixe.

5. Que justifie la renégociation d’un contrat ?

6. Quel grand principe de droit des contrats est alors amoindri ?

Document 4 : La clause de réserve de propriété

De : REACTIV
 À : M. Coron

Objet : Réserve de propriété

Monsieur,
La livraison des 40 ordinateurs a été effectuée avant que son prix n’ait été payé en
totalité. Nous vous rappelons que la clause de réserve de propriété indiquée dans nos
documents commerciaux nous permet de reprendre possession de nos produits en cas
d’impayés de votre part. Le  défaut de paiement de l’une quelconque des échéances peut
entraîner la revendication des biens.
Cordialement,
La société Reactiv

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Clause de réserve de propriété : « La présente vente est conclue avec réserve de propriété au
profit du vendeur. Il est convenu entre les parties que le transfert de la propriété à l’acheteur est
subordonné au paiement intégral du prix. En cas de non-paiement total ou partiel du prix et de ses
accessoires à l’échéance convenue pour quelque cause et à quelque titre que ce soit, le vendeur
est d’ores et déjà autorisé par l’acquéreur à faire procéder à un inventaire de l’ensemble des
marchandises lui appartenant, soit de manière contradictoire, soit en se faisant assister d’un
huissier. »
 
7. En quoi consiste la clause de réserve de propriété ?

8. Qui est propriétaire des appareils tant que le client n’a pas réglé le montant
des commandes, alors qu’il en a la possession ?

9. Quel est l’intérêt pour le fournisseur de prévoir une telle clause dans un
contrat ?

2. Les clauses relatives au règlement des litiges

Document 5 : La clause résolutoire

De : REACTIV
 À : Mme Braille

Objet : Insertion de clause résolutoire

Madame,
Dans le cadre du contrat de vente qui nous liera suite à votre achat de nos appareils
électroniques, je vous rappelle que nous avons décidé ensemble, pour le cas où l’un de
nous ne respecterait pas ses engagements contractuels, d’insérer une clause résolutoire
qui nous permettra d’obtenir l'annulation du contrat sans avoir à recourir à la résolution
judiciaire. Celle-ci présente en effet le risque d’une longue procédure à l'issue incertaine,
si un problème survenait entre nous.
Cette clause me paraît parfaitement claire et sans équivoque ; l’important est en effet, en
cas de litige, de ne pas perdre de temps à saisir les tribunaux, qui auraient alors la
possibilité d’interpréter le contrat et d’aller à l’encontre de notre volonté commune.
Vous voudrez bien me confirmer votre accord afin que j’insère cette clause dans notre
contrat.
Cordialement,
M. Deboit
Société Reactiv

N.B. : Je joins par ailleurs, à toutes fins utiles, le type de lettre recommandée servant de
mise en demeure.

10. En quoi consiste la clause résolutoire ?

La clause résolutoire consiste à obtenir l’annulation du contrat sans avoir à

recourir à la résolution judiciaire.

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Visionnons la vidéo…
https://www.youtube.com/watch?v=QmHKjy7PSW4

Document 6 : La clause pénale

De : REACTIV
 À : Mme Braille

Objet : Clause pénale

Madame,
Comme annoncé la semaine dernière, je vous propose d’ajouter cette clause pénale à la
clause résolutoire sur laquelle nous nous sommes mis d’accord.
Cette clause prévoira que, si la clause résolutoire est utilisée, le débiteur (votre société)
devra verser des dommages et intérêts au créancier (mon entreprise) et que les premières
sommes versées par vous me resteront acquises.

Clause pénale : « En cas de non-paiement des sommes dues à l’échéance, le débiteur devra au
créancier, de plein droit, une indemnité forfaitaire équivalente à 15 % des sommes impayées. »

11. Expliquez ce qu’est une clause pénale

Une clause pénale est une clause où une partie s’engage à payer des dommages
et intérêts si elle n’exécute pas ses obligations .

12. Que prévoit la clause pénale insérée dans le contrat ? D’après vous, quel est
son objectif ?

La clause pénale prévoit de verser des intérêts et dommages au créancier ainsi que
les premières sommes versés par le débiteur resteront acquise par le créancier.