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PRIX 10
N|§
-- LONS-LE-SAUNIEH
^jSa. ET LITH, 1 DE CONSTANT
'f'.ï 88 1 7:
h ÎNIQUiTAS MENT1TA EST StBI ».
(L'iniquité s'est mentie à elle-mème).
ECRITUREsainte
Le 20 avril 1884, le pape actuel lançait contre laFranc-
maçonnerie une diatribe indigeste et ne lecédanten
rien, sous le rapport du mensonge et de la haine, à
celle de ses prédécesseurs éhontés Clément XII,
Benoît XIV, Pie VII, Léon XII, Pie VIII, Grégoire XVI
et Pie IX.
Ces moyens immoraux n'ont fait, que montrer l'im-
puissante fureur de la papauté, tout en relevant la vi-
gueur de la sublime institution qu'elle ose attaquer
avec des armes si déloyales.
Ne voulant pas rappeler ici les furibondes sortons des
papes susdits, morts et vite oubliés, nous allons réfu-
ter les allégations de l'Italien Pecci puis établir un
parallèle entre la papauté calomniatrice, et sa calom-
niée la Franc-maçonnerie. Ainsi trois paragraphes.
PARAGRAPHE PREMIER
ALLÉGATIONS DE L'ITALIEN, PECCI CONTRE LA l'RANC-MAÇONNEME.
Il ose la quallfier « d'association criminelle non
moins pernicieuse aux intérêts dit. christianisme qu'à
« « ceux de la société civile ».
Une telle accusation sera pulvérisée au paragraphe
second. Passons aux suivantes.
M. Pecci s'exprime ainsi n Les .francs-maçons pro-
« mettent d'OBÉIR aveuglément et SANS DISCUSSION
« aux injonctions des chefs, de se tenir toujours prêts,
« sur la moindre notification, sur le plus léger signe,
« a exécuter les ORDRES donnés, se vouant d'avance,
en cas contraire, aux traitements les plus rigoureux-
« et même à la mort. »
Ne dirait-on pas que l'Infaillible ait voulu dépeindre
ici les jésuites, au lieu de leurs antipodes, les francs-
maçons ? Les expressions ci-dessus soulignées sont au-
tant de mensonges du prétendu vicaire du Christ. Nulle
obéissance AVEUGLE au sein de la Franc-maçonnerie,
où TOUT SE discute. On n'y voit pas de CHEFS, mais
des présidents élus chaque année et ne pouvant faire
aucune INJONCTION, ni donner aucun ORDRE. Ainsi,
Monsieur Pecci, dit Léon XIII, vos accusations ne-mon-
Iront chez vous d'autre infaillibilité que ceile de
L'IMPOSTURE et de la malhonnêteté.
Vous continuez ainsi: De fait il n'est pas rare que
« la peine du dernier supplice suit infligée il ceux
n d'entre eux qui sont convaincus, soit d'avoir livré la
«
discipline secrète de la société, soit d'avoir résisté
« aux ORDRES des chefs »
Accusateur des honnêtes gens, où sont vos preuves ?
Montrez-nous ces cadavres de. francs maçons égorgés
par leurs frères pour les avoir trahis Les assassins,
lès élrangleurs clc Juifs,' les exécuteurs des hantes œuvres
papales et jésuitiques par le fer des llavaillac, des Jac-
ques Clément et de tant d'autres, par le poison des
Borgia, par le feu des bûcheras ces monstres, enfantés'
par l'esprit du mal, où les a-t-on trouvés si ce n'est
dans vos infernaux ateliers ? Les espions, les traîtres.,
où sont-ils organisés, si ce n'est dans vos bandes noi-
res ensoutanées, obéissant aveuglément il votre
bande violette aux mitres et crosses de vermeil ? Et
vos bandes de toutes couleurs, encapuchonnées, que
font-elles autre chose que l'espionnage? Elles opèrent
dans l'ombre et le mystère au moyen de centaines de
milliers de confessionnaux que vous savez, grâce à la
bêtise humaine, entretenir dans les lieux où, pour le
malheur de l'humanité, vivent en parasites, en trom-
peurs des populalions, vos cinq cent mille séïdè»? Et
comment fonctionne alors votre bande rouge, appelé
avec orgueil le sacré collège des cardinaux? Sacré
signifie également, en latin, exécrable. Or, le collège
de vos fils, vêtus de pourpre, est exécrable en réaliLé;
car, bien renseigné par cinq cent mille espions, il éla-
boreavec vous, leur digne pPâie habillé de blanc, \cs filets
à jeter surle monde entier pour le prendre en vos
mailles serrées et le frire à votre avantage.
Vous nous dites encore « Et cela se pratique avec
une telle dextérité que, la plupart du temps, l'exé-
« culeur de ces sentences de mort échappe à la justice
établie pour veiller sur les crimes et pour en tirer
« vengeance ».
Or, pitoyable logicien, si l'exécuteur n'échappe que lcc
plupart du temps, mais non toujours, il est ainsi des
cas où, manquant de la dextérité requise, il ne peut
échapper. Spécifiez-nous donc.les noms.des exécuteurs
de ces sentences de MORT eux-mêmes exécutes. Mais
.non, vous restez muet Eh bien, nous nous écrions
Honte à l'imposteur Léon XIII Honte ses calomnies
répétées des millions de fois au confessionnal et dans
les. mandements épiscopaux, du haut des chccires si
faussement dites devérilé, dans les familles timides, où
s'insinuent les mégères embéguinées leur débitant à
huis-clos les malpropretés du clergé haut et bas
Honte à tous les porte- \o\x, séculiers ou n'-f/uliers, de la
fourberie fpiscopale.et papale
La Franc-maçonnerie est assise à jamais sur la
pierre ferme, et les canons de la papauté, crevassés
aujourd'hui detoutes parts,sont impuissants àla battre
en brèche.
En vain les prédécesseurs susdits de Léon XIII ont
astreint tout confesseur,il prescrire à ses pénitents le
devoirde dénoncer à l'autorilé spirituelle, et les francs-
maçons, etlesmenibrcs de touteautreassocialionayant
le mème hut, et jusqu'aux personnes simplement soup-
çonnées d'appartenir à l'une ou l'autre cle ces associa-
tions. Dans les pays où l'Inquisition n'était pas en vi-
gueur, les dénonciations devaient se faire à l'évêctue,
ou du moins à son grand-vicaire, afin d'en être' adres-
sées à Rome, ainsi qu'au souverain du pays s'il était
catholique. Alors, le pape'et le souverain seconcertaient
pour éLoufler dans son berceau, par des sentences DE
moût, tout essai de réforme. On n'a qu'à recourir aux
infâmes archives de l'Inquisition de Rome, enfin com-
.pulsées en 1849 par le gouvernement/de la République.
Elles ont fourni, sur ce sujet, des millions de documents
hideux. Là se sont trouvées, en nombre infini, des dé-
nonciatious de confesseurs contre les libéraux de
toutes les contrées.
Et l'Eblise papale a l'audace, encore aujourd'hui, de
cherchera à faire accroire aux populations que le secret
sacramentel est invioiab!e Oh! quelle effronterie
Au lieu (le ce secret, Rome obligeait le père à dénoncer
ses fils, ceux-ci leur père, l'épouse son mari, les sœurs
leurs frères. Voilà comment les lois de la nature
étaient foulées aux pieds par la papauté violente et
persécutrice Et voilà comment, dans son intérêt spé-
cial, le fameux secret de la confession fut des millions
de foisviol6
Pecci, qui se dit le SEUL représentant DE DIEU sur
Lerre, a, nous l'avons vu plus haut, affirmé que la
Franc-maçonnerie est non moins pernicieuse aux InLé-
rêts du Christianisme qu'à ceux de la société civile.
Or, donnant à ce faux vice-dieu le plus formel démenti,
nous allons réfuter sa mensongère assertion.
PARAGRAPHE SECOND
LA FRANC-MAÇONNERIE EST FORT UTILE AU CIIRISTIANISME
ET A LA SOCIÉTÉ CIVILE.
quoi se réduit, en abrégé, le Christianisme ?
A
Aux principes de liberté, d'éf/alilé, de fraternité.
Le Cllrist a prêché la liberté. (Jean Vlll, 32) il dit:
« La vérité vous rendra libres. »
11 a prêché Yégalifé, (Ma Un. xx, 25 et 26) en disant:
Vous savez que les princes desnations les dominent
«
» et que les grands les traitent AVEC
empire. n'en
«
doit PAS être AINSI parmi vous. » Dès qu'il proscrit
:la domination, il veuL clonc Fégalité.
11 a prêché la fraternité, (Matth. xxni, 8 et 9) par ces
mots: « Vous êtes Lorrs frères. N'appelez' personne sur
« la terre votre père, car vous
n'avez QU'UN père, qui
« est
dans les cieux. » En nous proclamant Lous enfants
du Père céleste, il nous déclare évidemment frères. De
plus (Jean xni, 35J il dit: C'est en cela que tous cous
rt
reconnaîtront pour mes disciples si- VOUS VOUS aimez
« les uns les autres. »
Quelle est la devise et quel est le fondement de la
Franc-maçonnerie ?
La Franc maçonnerie est donc unifiée avec le pur ou
le vrai Christianisme. Attaquer la Franc-maçonnerie
est donc attaquer le Christianisme, et c'est- ce que fait,.
la papauté.
Comment le Christ veuL-il la liberté'? Nous venons de
le voir: par la vérité.
Le Christ défend de placer sous le boisseau ta lu-
mière il veut qu'on la mette en un lieu élevé de la
chambre, afin qu'elle éclaire aussitôt quiconque y
pénètre.
EL que veut la Franc-maçonnerie ? Elle se voue à la
recherche du vrai, de la science ou de la lumière. Elle
est donc clarétienne en voulant la liberté par la vérité.
Comment le Christ veut-il l'égalité ? Par la justice. Il
défend à ses disciples de se dominer les uns les autres; il
leur prescrit d'être avant tout justes envers chacun.
La Franc-Maçonnerie exige une parfaite équité de
tous ses membres. Elle est donc chrétienne aussi sous le
rapport de l'égalité.
Comment le Christ, veut-il la fraternité ? Certes, il la
veut universelle et sans restriction Il fait, de la frater-
r,ité, du devoir d'aimer tous ses semblables, son se-
cond précepte, égal au premier, et ces deux comman-
dements, dit-il, résument toute la loi. D'après le Christ,
il faut aimer.ses propres ennemis soi-même.
comme
Or, que veut la Franc-Maçonnerie? Autant qu'elle le
peut, répandre aux confins de l'univers, dans toutes
les nations, la fraternité générale. Elle a pour but le
soulagement et le bonheur du genre humain. Elle est
donc chrétienne aussi sous le rapport de la fraternité.
Reste à conclure Elle est fort utile azzx intérêts du
Christianisme, attendu qu'elle emploie, il répandre en
ous lieux ses principes féconds de liberté, d'égalité, de
fraternité, tout ce qu'elle a de forces vives.
La papauté professant que le Christianisme est
en
état de procurer le bien de la- société civile, il s'ensuit
que la tranc-Maçonnerie est donc aussi fort utile il la
société, puisque nous venons d'établir que la Franc-ma-
çonnerie est chrétienne.
De plus, il est patent que, par son honorabilité,
œuvres de bienfaisance .et par
ses d'humanité multipliées
pouvoirle progrès matériel, intellectuel et moral de la
société civile.
Alors, d'où vient que !a papauté s'acharne il décrier
cette admirable et si moralisatrice institution? C'est
que, devenue apostate des principes du Christ, elle voit
dans la Franc-maçonnerie une rivale honnêleet propre
à regenéver le monde en le retrempant dans les prin-
cipes chrétiens que la papauté fouJe aux pieds, comme
va l établir notre dernier paragraphe.
PARAGRAPHE TROISIÈME
LA PAPAUTÉ N'EST POINT CHRÉTIENNE
En en"et,.clle;proscrit la liber té, l'égalité, la fraternité.
1° Elle proscrit la liberté de conscience et d'examell,
la liberté de la presse.et de l'enseignement, la liberté
des cultes et des réunions dont elle Saurait pas la cli-
rection souveraine, et jusqu'à la liberté de la pensée in-
Lime. ;Un libre- penseur est pour elle.un monstre, ail lieu
que, pour tout honnête homme, il fautjoe/isw librement
.pour être en état de parvenir à la vérité. La preuve
de notre assertion se trouve amplement dans les ency-
cliques des papes, dans le syllabus de Pie IX, dans !es
décisions des conciles, les mandements épiscopaux, les.
prédications des curés et des moines, la mise il l'index
des livres les plus chrétiens contredisant son esprit
autoritaire etdominateur.les atrocités de l'Inquisition,-
les dragonnades des Cévennes, les massacres de Vassy,
les égorgements multipliés de la Saint-Barthélémy.
2° La papauté proscrit l'égalité partout. Elle a divisé
la société spirituelle en deux classes i° Les domina-
teurs, ce sonle pape et ses évêques; 2° les dominés, ce
sont les prêtres et les fidèles, dont la conscience est
absorbée, el, partant, anéantie. Elle appuie à peu près
.toujours les empereurs, les rois et les grands, tandis
qu'elle tumilie et foule à ses pieds'les faibles et les pe-
tits. Ne faisant qu'un avec le despote obséquieux à
.son égard, elle a toujours voulu tenir les populations
dans l'ignorance et l'erreur, pour qu'elles obéissent en
aveugles aux curés, aux évêques et aux monarques.
3° La papauté proscrit la fraternité. Colle-ci, nous
imposant le devoir dn soulager nos frères fleaios pro-
pres deniers, n'est-elle.pas méconnue odieusement par
la papauté qui reçoit tant de millions du Denier de Si-
Picrre et. se loge en des palais d'une splendeur incom-
parable ? EL quand son millier d'évoqués et son demi-
million de prêtres vivent, les premiers dans le luxe et
la somptuosité, moyennant leurs traitements scanda-
leux, les derniers dans une oisiveté stérile, anti-sociale
et largement rétribuée aux frais des ignorants abusés
et même des contribuables intelligents cjui ne croient
pas à leurs sornettes, tous.ces suppôts du pape ont-ils
le moindre souci de la fraternité chrétienne ? Enfin, le
pape et ses mille évèques se montretit-ils fraternels
quand ils exercent la rapine et le vol sur une vaste
échelle au moyen d'injustes lois comprimant la liberté
de couscience, ou sur le mariage, ou sur l'abstinence
de la viande, ou sur le jeûne, etc., afin d'extorquer de
l'argent par des dispenses de fois nulles, qu'ils n'ont
jamais eu le droit d'émettre ? Est-ce que trafiquer des
prétendues indulgences, des reliques, des bénédic-
tions, des sacrements, etc., n'est pas. se moquer de la
Comme on le voit, le système papal est contraire au
Christianisme, et la Franc-maçonnerie, attaquée avec
fureur par tout le clergé romain, haut et bas,est la mise
crz czctiozz du principe chrétien Tozct franc-maçon actif,
sans aucune exception, fait .un sacrifice annuel fixe
assez notable, en argent puisé dans sa bourse et non
produit par des tieus trompés, comme on le praticluc
au sein du clergé, papal, pour subvenir aux nécessités
urgentes des malheureux, n'importe leur façon d'ado-
rer la divinité.
La diftërence entre la papauté calomniatrice, hai-
neuse, engraissée, enrichie avec l'or des grands, ses
complices, et la scieur des pauvres, ses victimes, et la
tranc-maçonneriç, amie avant tout de la franchise et
de la fraternité générale, est que la papauté n'a plus
rien de chrétien, tandis que sa noble antagoniste est
f/reffee avec honneur sur l'arbre auguste et fécond du
Christianisme, aujourd'hui si défiguré par le clergé.
Telle est, Monsieur Pecci, FAUX vicaire du Christ
représentant du jésuitisme et non de Dieu, faux succes-
seur de l'apôtre Pierre, imposteur de bas étage, excita-
teur public des fanatiques à mépriser les honnêtes
gens dont le dévouement à l'humanité vous porte om-
brage oui, menteur infaillible et trés conscient de
votre odieux méfait, telle est la réponse assez verte et
trop bien méritée, hélas dont vous accable ici l'un de
vos calomniés. Il connaît à fond l'esprit diabolique ani-
mant les titulaires du siège épiscopal de Rome et de
la plupart. de leurs suppôts,
en mft.re ou chapeau
rouge. Il a fallu qu'il vît, de près, qu'il ressentît cruel-
lement, durant un quart de siècle, ou du printemps de
1854 au printemps 1879, les effets de l'iniquité do votre
digne prédécesseur Pie IX, remorqué par trois évèques
de'Saint-Claude, escamoteurs du bien d'autrui, pour
qu'il ouvrit enfin les yeux sur cet infernal système,
uniquement propre à mener les sociétés à leur déca-
dence, il leur ruine entière. Oh c'est bien a vous et à
vos complices, sauf de rares exceptions, que s'appli-
quent justement ces paroles du prophète Jérémie
(ix, 5) Ils xzc cliscztl point la vérité, car ils ont INS-
« truit
leur langue ci débiter le mensonge; irs se sont
« étudiés
faire des injustices. » Etant iL Rome, en
1856, 1857 et 1858, il a vu, de ses propres yeux vit, que
dans votre siège, appelé saint par vous et les vôtres,
mais qui se trouve exécrable entre tous, rien n'est
changé, depuis plus de sept cents ans, de ce que le
grand saint Bernard, l'immortel et courageux Abbé de
Clairvaux, plein de l'esprit du Christ, reprochait au
siège est le domicile DES démons
DES BREBIS »
que
pape Eugène 111, au xnmc siècle, en ces mots « Torz
le parc
pages.
3° 3 fr. »
4°
5° Les Moines dévoilés, in-18 de 64 pages
Le Célibat Ecclésiastique, in-18 de 6i pages. 0 fr. 40
0 fr. 40
6° Du Cléricalisme et des moyens de le terrasser, in-
18 de 64 0 fr.
7»
8°
9°
pages.
Manuel du vrai Républicain, in-18 de M pages.. 0 fr. 40
La Confession auriculaire, in-18 de 96 pages
La Franc-Maçonnerie et Léon XIII, son calomnia-
teur, in-18 de 8
A PARAITRE EN .1887
0 fr. 00
U fr. 10
Dbpaqes
in-18 de 96 pages
Il;, Echantillons de cinq morales cléricales: la Sacerao/ate, la
pages.
Monacale, l'Abbatiale, l'Episcopale et la Papale, ïu-18 di
12° Les Rongeurs de la République, ou les l'russiens de Franc
in-18 de 96
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