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U ∩V
Rd
W w U x
V
f (w) Rn−d
R
U ∩V
V
U
x
Exemple
Soit S1 = {(x, y ) ∈ R2 : x 2 + y 2 = 1} la sphère unité dans R2 . Il
s'agit d'une sous-variété de dimension 1 et de classe C ∞ . En eet,
soit x = (x̄, ȳ ) ∈ S1 . Il est clair que x̄ et ȳ ne s'annulent pas au
même temps. Supposons que x̄ < 0, on obtient (voir gure 3)
• U = {(x, y ) ∈ R2 : x < 0} est un ouvert contenant x,
• W = {y ∈ R : y 2 < 1} =]−1, 1[ est un ouvert contenant ȳ ,
p
• f : W → R dénie par f (y ) = − 1 − y 2 est une fonction de
classe C ∞ sur W
et
S1 ∩ U = {(f (w ), w ) : w ∈ W }.
Sous-variété (Dénition)
y
W = {y : y 2 < 1}
U = {(x, y) : x < 0}
x̄ ȳ
x̄ x
f :W →R
p
y 7→ − 1 − y 2
Dénition
Soit W un ouvert de Rd et φ : W → Rn avec d 6 n une
application de classe C k . On dit que φ est une immersion (de
classe C k ) en un point w ∈ W si l'application dφw : Rd → Rn est
injective.
L'application φ est une immersion de classe C k si elle l'est en tout
point de W .
Une immersion φ de classe C k est un plongement si de plus
φ : W → φ(W ) est un homéomorphisme. c'est à dire φ : W → Rn
est injective et φ−1 : φ(W ) → W est continue.
Remarque
L'application dφw est injective si et seulement si la matrice
jacobienne Jφw est de rang maximal égal à d .
Théorème d'immersion
Soit V une sous-variété de dimension d et de classe C k . Alors pour
tout x ∈ V il existe un ouvert U contenant x , un ouvert W ⊂ Rd
et une application f : W → Rn−d de classe C k tels que
U ∩ V = {(w , f (w )) : w ∈ W }.
Ψ : U → Ψ(U) ⊂ Rn
tels que
Ψ ◦ φ(y ) = (y , 0) ∈ Rd × Rn−d pour tout y ∈ D.
En particulier, la restriction de φ à D est une injection.
Preuve. Comme dφy0 est injective (le rang de la matrice jacobienne
Jφy0 est égal à d ) on peut en extraire d vecteurs lignes
linéairement indépendants. Par suite, l'application φ = (g , h) avec
g : D0 → Rd , h : D0 → Rn−d et dgy0 inversible. En appliquant le
théorème d'inversion locale à l'application g on obtient l'existence
d'un ouvert D ⊂ D0 contenant y0 tel que W = g (D) est un ouvert
de Rd et g : D → W est un C k -diéomorphisme. On a
(u, v ) ∈ φ(D) ⇐⇒ ∃y ∈ D : u = g (y ), v = h(y )
⇐⇒ ∃w ∈ W : u = w , v = f (w ),
Remarque
Le théorème précédent ne nous dit pas que φ(D0 ) est une
sous-variété de Rn de dimension d de classe C k si l'application
φ : D0 → Rn est une immersion comme le montre l'exemple
suivant.
Théorème d'immersion : exemple
Exemple
Soit φ : R → R2 l'application dénie par
φ(t) = (t 2 − 1, t 3 − t).
Il est clair que φ est une application de classe C ∞ . C'est aussi une
immersion, en eet φ0 (t) = (2t, 3t 2 − 1) 6= (0, 0) pour tout t ∈ R.
L'application φ : R → R2 n'est pas injective car
φ(−1) = φ(1) = (0, 0). Par contre l'application φ : ]−∞, 1[→ R2
est injective. Donc, l'application φ : ]−∞, 1[→ φ(]−∞, 1[) est
bijective sans être un homéomorphisme car φ−1 n'est pas continue
en (0, 0) = φ(−1). En eet, soit tn = 1 − n1 , la suite (φ(tn ))
converge vers (0, 0) mais la suite (φ−1 [φ(tn )]) converge vers
1 6= φ−1 (0, 0).
L'application φ : ]−∞, 1[→ φ(]−∞, 1[) n'est pas un plongement.
Les ensembles φ(R) et φ(]−∞, 1[) ne sont pas des sous-variétés de
R2 (voir gure 4)
Sous-variété (Dénition)
Corollaire
Soit D0 un ouvert non vide de Rd et φ : D0 → Rn un plongement
de classe C k . Alors φ(D0 ) est une sous-variété de classe C k et de
dimension d .
Preuve. Soit x ∈ φ(D0 ). Comme φ est injective, il existe un unique
y ∈ D0 tel que x = φ(y ). D'après le Théorème d'immersion il existe
un ouvert D ⊂ D0 contenant y tel que
φ(D) = {(w , f (w )) : w ∈ W } (2)
où W est un ouvert de Rd et f : W → Rn−d est une application de
classe C k .
L'application φ : D0 → φ(D0 ) est, par hypothèse, un
homéomorphisme, donc φ(D) est un ouvert dans φ(D0 ). Par suite il
existe un ouvert U de Rn tel que φ(D) = φ(D0 ) ∩ U . Le résultat
s'obtient en utilisant (2).
Théorème de submersion
Dénition
Soit U un ouvert de Rn et f : U → Rn−d une application de classe
C k . Soit x ∈ U , on dit que f est une submersion en x si
dfx : Rn → Rn−d est surjective.
L'application f : U → Rn−d est une submersion si dfx est surjective
pour tout x ∈ U .
Remarque
L'application dfx est surjective si et seulement si le rang de la
matrice Jfx est de rang maximal égal à n − d .
Exemple
Soit f : Rn → R, pour que f soit une submersion en un point
x ∈ Rn il faut et il sut que ∇f (x) 6= 0.
L'application f (x, y , z) = x 2 + y 2 − z est une submersion en tout
point (x, y , z) ∈ R3 .
Par contre, l'application f (x, y , z) = x 2 + y 2 − z 2 n'est pas une
submersion au point (0, 0, 0).
Figure 5 La surface V = {(x, y , z) : x 2 + y 2 − z = 0}, une sous-variété
de dimension 2 et de classe C ∞ .
Figure 6 La surface V = {(x, y , z) : x 2 + y 2 − z 2 = 0}, n'est pas une
sous-variété en (0, 0, 0).
Théorème de submersion
Soit V une sous-variété de dimension d et de classe C k . Alors pour
tout x ∈ V il existe un ouvert U contenant x , un ouvert W ⊂ Rd
et une application f : W → Rn−d de classe C k tels que
U ∩ V = {(w , f (w )) : w ∈ W }.
En dénissant g : U → Rn−d par g (x) = g (w , t) = t − f (w ) on
obtient
• g : U → Rn−d est de classe C k ,
• dgu est surjective pour tout u ∈ U .
Donc g : U → Rn−d est une submersion de classe C k et
V ∩ U = {u ∈ U : g (u) = 0}.
On vient de montrer que si V est une sous-variété de dimension d
et de classe C k alors pour tout x ∈ V il existe un ouvert U
contenant x et une submersion g : U → Rn−d de classe C k tels que
V ∩ U = {u ∈ U : g (u) = 0}.
Théorème de submersion
Théorème
Soit U0 un ouvert non vide de Rn et g : U0 → Rn−d une
application de classe C k . Pour c ∈ Rn−d on note
N(c) = {x ∈ U0 : g (x) = c}.
Soit x0 ∈ U0 et c0 = g (x0 ) ∈ Rn−d tels que g soit une submersion
en x0 . Alors, il existe un ouvert U ⊂ U0 contenant x0 et un ouvert
C ⊂ Rn−d contenant c0 tels que
1 l'ensemble N(c) ∩ U est une sous-variété de dimension d et de
classe C k pour tout c ∈ C ,
2 il existe un C k -diéomorphisme Φ : U → Φ(U) tel que
Remarque
On peut déduire du théorème précédent que si V est une partie non
vide de Rn dénie par
V = {x ∈ Rn : g (x) = 0}