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Académie de médecine tra itionneNe chinoise (Pék n)

Editions an les
Titres déjà parus dans la collection
«MÉDICALE ET PARÂMEDICALE»

Académie de médecine traditionnelle chinoise (Pékin) Précis d’acu


puncture chinoise.
Docteur Christian Agrapart Guide thérapeutique des couleurs.
Docteur Jacques Amoyel : Acupuncture le défi par l’aiguille.
Marcel Bernadet La Phyto-aromathérapie pratique.
Docteur Claude Biner L’Homéopathie pratique.
Docteur Claude Binet Thérapeutique homéopathique.
— Tome I: de « Abcès » à « Hystérie ».
— Tome Il: de « Ichtyose » à « Zona ».
Docteur Claude Binet Lexique médical homéopathique.
Docteur Claude Binet Vitamines et vitaminothérapie.
Docteur Claude Binet Oligo-éléments et oligothérapie.
Docteurs Paul Chavanon et R. Levannier : Mémento homéopathi
que d’urgence.
Docteurs Yves J. Charles et Jean-Luc Darrigol Guide pratique de
diététique familiale.
Docteurs Serge Hosana, Jacques Le Coz, Gérard Médioni et Jean
Claude Pichard Mésothérapie, médecine de pointe.
Gilbert Jausas Traité pratique d’iridologie médicale.
Guy Roulier L’Ostéopathie deux mains pour vous guérir.
Professeur Robert Tocquet Manuel de thérapeutique naturelle.
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Académie de médecine traditionnelle chinoise
(Pékin)

PRECIS
D‘ACUPONCTURE
CHINOISE
Cinquième édition

Editions DANGLES
18. rue Lavoisier
45800 ST JEAN DE BRAYE
ISSN : 0244-3023
ISBN 2-7033-0183-9
L’édition originale An Outline of Chine.se Acupuncture, a été publiée en langue anglaise sur les presses
des Éditions en langues étrangères de Pékin, en 1975.
Pour la traduction française

Éditions Dangles, St-Jean-de-Braye (France) - 1977.


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

:1

Cette statue de bronze, montrant les points d acuponcture, est la reproduction d’un original coulé en
1443, au temps de la dynastie des Ming.
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Le « LINO SHU », également connu sous le nom de « Canon de l’Acuponcture », constitue une partie du
Huangdi Neijing. On y trouve les plus anciennes références concernant l’usage de neuf instruments
différents d’acuponcture les «9 aiguilles ».
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

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Extrait de ZHENJIU DACHENG (Compendium fAcuponcture et Moxibustion), composé en 1601. Neuf


sortes d’aiguilles et leurs différentes applications cliniques y sont répertoriées.
CLEF POUR LA PRONONCIATION
DES CARACTERES ROMANISES

Alphabet Appellation Equlvalent


phonétique chinoise français Consonnes C~ef
a a a b bas
b bé c tsar, fortement aspire
c cê ts’e ch tchèque, fortement aspire
d dé de d dé
e e e f fée
f êf ef g gai
g gê gue h ahan, ou hot en anglais
h ha ha j Djibouti, non aspiré
I k lac, fortement aspire
j jié djie I lac
k kê k’e m mai
et n neige
m ém em ng pouding
n né né p près, fortement aspire
o o o q Djibouti, fortement aspire, se
p pé p’e rapproche de cheer en anglais
q qiu tch’iou e jet
r ar ar s son
s ès ess sh cher
t tè t’e t très, fortement aspire
u U OU w tramway
y vé ve x se rapproche de chimie en fran
w wa wa çais, ou de ship en anglais
x xi hsi y voyage
y ya ya z tsar,nonaspiré
z zé tse zh tchèque, non aspiré
Voyelles Clef
a bas
e le
é lettré
i, yi lit
o dos
u,wu
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vous
u.yu une
PREFACE

Cet ouvrage a été composé afin de procurer un matériau fondamental d’étude


aux travailleurs médicaux de Chine et des autres pays, et pour populariser la
scieùce de l’acuponcture et de la moxibustion. De par l’étude de ce livre, chacun
peut acquérir une compréhension préliminaire du développement de l’acuponcture
et de la moxibustion en Chine, en même temps que de leur théorie de base et de
leur application au traitement clinique.
Dans le choix du contenu de cet ouvrage, un effort constant a été fait pour
qu’il soit concis, pratique et facilement compréhensible. Après une courte
introduction au développement de l’acuponcture et de la moxibustion en Chine,
l’essentiel est divisé en cinq parties.
La première partie, Technique de l’Acuponcture et de la Moxibustion, traite de
la manipulation de l’aiguille riliforme et des autres méthodes par aiguilles, ainsi que
de la conduite à tenir en cas d’accidents.
La théorie des méridiens est une part constitutive de la théorie de base de la
médecine chinoise, elle a une très grande portée dans la conduite de la pratique
clinique; une partie spéciale, la seconde, est consacrée de ce fait à ce sujet.
Dans la troisième partie, les points des I 4 méridiens et les points
extraordinaires 397 au total — sont présentés. Pour chaque point, la
localisation, les indications et la méthode de manipulation sont décrites. Pour
faciliter aux lecteurs la localisation des points, on a inséré des schémas et planches
montrant les positions et emplacements anatomiques.
La quatrieme partie, consacrée au traitement clinique, présente une initiation
concise aux principes de traitement et quelques règles pour le choix des points.
L’accent est mis sur le traitement par acuponcture de quelques maladies courantes
dans les domaines de la médecine interne, de la chirurgie, gynécologiç, médecine
infantile, neurologie, affections génito-urinaires, affections des yeux, des oreilles,
du nez, de la gorge et de la bouche. Un bref aperçu de l’étiologie, des formes
cliniques et de l’indication des points est donné pour chaque maladie.
La dernière partie met en lumière certaines méthodes nouvelles de traitement
qui ont vu le jour dans le domaine de l’acuponcture. Certaines se sont développées
depuis la fondation de la Chine nouvelle, particulièrement au cours de la Grande
Révolution Culturelle Prolétarienne, parmi les larges masses des travailleurs
medicaux et de par la combinaison de la médecine traditionnelle et de la médecine
moderne en pratique clinique. Les résultats de ces méthodes de traitement laissent
esperer des améliorations ultérieures de par leur pratique et leur extension
Considérant notre connaissance encore limitée de l’acuponcture et de la
moxibustion, et notre expérience insuffisante dans la composition des livres, fautes
et erreurs sont difficiles à éviter. Nous souhaitons instamment que les lecteurs nous
présentent leurs suggestions et critiques de manière à nous aider à faire avancer ce
travail.
L ‘Académie de Médecine
Traditionnelle Chinoise
INTRODUCTION

Développement de l’acuponcture et de la moxibustion


Le Président Mao indique: « La Médecine et la pharmacologie chinoises
constituent un grand trésor. Il faut s’efforcer de les explorer et de les porter à un
niveau supérieur ». L’acuponcture et la moxibustion forment une partie
importante de ce grand trésor.
L’acuponcture et la moxibustion, deux méthodes thérapeutiques différentes
créées et développées par le peuple travailleur de Chine au cours de son travail
productif et de sa lutte contre la maladie, ont une ancienne et prestigieuse histoire.
On peut trouver la trace de traitements par acuponcture et moxibustion
jusqu’à l’âge de pierre, où des couteaux de pierre et d’autres instruments affûtés ont
été créés pour satisfaire les besoins de la production. Ces instruments étaient
également utilisés pour soulager les douleurs et les maladies et ils étaient connus
des anciens sous le nom de « bian n. Sous la dynastie des Han (206 av-220 ap. J.-
C.), existait un livre, Shuo Wen Jie Zi (U~tM$’ Dictionnaire Analytique des
Idéogrammes) dans lequel un passage précise que « bian signifie utiliser des pierres
pour soigner les maladies ». Ceci peut représenter la forme la plus primitive de
l’acuponcture.
La découverte du feu a créé les conditions de la technique des moxibustions.
Avec le développement plus avancé de la production, les poinçons de pierre
furent remplacés par des «aiguilles» d’os ou de bambou.
Au cours de la dynastie Shang (du xv~ au xie siècle av. J.-C.), la technique
de coulage du bronze s’est développée et il devint possible de fabriquer des aiguilles
de bronze.
L’utilisation du métal pour les aiguilles a été de grande portée dans le
développement des traitements par acuponcture. Le phénomène d’irradiation
produit au cours de l’action de l’aiguille amena en son temps à la découverte du
système des jingluo (méridiens et vaisseaux secondaires). A la suite d’une longue
pratique, l’acuponcture et la moxibustion devinrent definitivement un mode
important de traitement des maladies.
Le plus ancien traité médical chinois encore existant, Huangdi Nei Jing
~ f~ Canon de Médecine), écrit pendant la période des Royaume. Combattants
(475-221 av. J.-C.) résume le savoir médical alors en cours, et celui des anciens
transmis par l’histoire. Les descriptions concernant les traitements d’acuponcture
et moxibustion constituent une grande partie de cet ouvrage dans lequel la
physiologie et la pathologie des méridiens et des viscères, les points d’acuponcture,
les indications et contre-indications de l’acuponcture et de la moxibustion sont
16 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

discutés. L’utilisation de neuf sortes d’aiguilles en vue de l’obtention de divers


résultats thérapeutiques y est également mentionnée. Ce fait s’est trouvé corroboré
par la mise au jour de vestiges historiques de la dynastie des Han au cours de la
récente Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Parmi ceux-ci se trouvent en
effet des aiguilles d’acuponcture en or et en argent.
Dans le chapitre « Kou Wen Pien» du Ling Shit, ( M~ fl [‘~J i) il est .~.

spécifié: « L’oreille est l’endroit où tous les méridiens se rencontrent. » Cela est
considéré comme ayant un rapport étroit avec la découverte actuelle du traitement
par l’acuponcture de l’oreille. Selon le Shi ii ( tiE Documents Historiques), le
célèbre médecin Pien Chueh contemporain de la période des Royaumes
Combattants sortit un patient du coma par l’acuponcture et les moxas combinés à
d’autres moyens thérapeutiques.
Pien Chueh est egalement l’auteur du Nan Jing ( ~t& Règle des Questions
difficiles) qui pallie les insuffisances du Nei Jing ( P~ ~ Canon de Médecine). Dans
cet ouvrage, les points d’acuponcture et moxibustion, la physiologie et la
pathologie des 8 vaisseaux extraordinaires sont discutes.
Au cours de la dynastie des Han, le celebre chirurgien Hua Tuo fut également
un expert dans la technique d’acuponcture et moxibustion. C’est à cette époque
que, pour réduire les désaccords dans les mesures et la localisation des points
résultant des différences de corpulence entre les divers patients, la méthode
consistant à prendre comme unite de mesure une zone définie du corps du patient
fut préconisée. Par exemple, la largeur de l’articulation phalangienne du pouce fut
prise comme unité et désignée ensuite sous le nom « d’unité constante» ou « unité
proportionnelle ».
Entre les dynasties des Tsin de l’Est et de l’Ouest (265-420) et celles du Sud et
du Nord (420-589), l’acuponcture et la moxibustion ont connu un trés rapide
développement. Il parut un ouvrage consacré à ce seul sujet, Zhen Jiu jia Yi Jing
(4-F Ç~ ~ (I) Classique d’Acuponcture et Moxibustion), dans lequel les noms et
le nombre des points de chaque méridien et leur localisation exacte furent précisés.
L’ouvrage traite également des propriétés et indications de chaque point et des
méthodes de maniement. Cet ouvrage est encore un résumé du savoir de l’époque
en acuponcture et moxibustion.
De même à cette période, on traça des schemas et figures en couleurs des
méridiens et des points, ce qui a joué un rôle important dans la promotion et le
développement de l’acuponcture et de la moxibustion. Parut egalement le célèbre
ouvrage Zhou Hou Bei Ji Fang (fl~~j~’ Prescriptions d’urgence) écrit par le
grand médecin Ko Hung de la dynastie des Tsin, ouvrage dans lequel il est fait
mention de la « méthode de la corne ». Selon certaines recherches, il s’agirait de la
forme primitive de la méthode de traitement par ventouse, qui est actuellement
largement utilisée. D’après ce qui est rapporté dans cet ouvrage, il apparaît que
cette méthode simple et efficace en acuponcture et moxibustion avait déjà été
largement appliquée au traitement de diverses maladies
Au cours de la dynastie des Tang (61 8-907) l’acuponcture et la moxibustion
ont connu un solide développement. Le célèbre médecin Sun Szu-miao a porté
grand intérêt à l’acuponcture. Il proposa l’idée selon laquelle les endroits
douloureux pouvaient être utilisés comme points d’acuponcture en plus de ceux

(I) Les ideogrammes ont le sens de « Classique de I’aver~ et du revers de l’acuponcture et des rnoxas » (N du T)
INTRODUCTION 17
qui étaient répertoriés. Ces points reçurent le nom de ((Points Ah Shi» et c’est à
eux que les Anciens se réfèrent dans le précepte «Poncturer là où il y a
sensibilité ».
Les réalisations en acuponcture et moxibustion au cours de la dynastie des
Tang durent beaucoup à l’institution de Facultés d’acuponcture et moxibustion à
l’intérieur du Collège Médical de l’Empire, le plus ancien collège spécialisé en
médecine, dans lequel ces arts de guérir constituaient un cours inscrit au
programme de tous les étudiants, tandis que les professeurs de ce cours étaient des
médecins particulièrement qualifiés dans cette spécialité.
Tout ceci a joué un rôle important dans la poursuite en avant du
développement de l’acuponcture et de la moxibustion.
Durant les dynasties des Song, des Km et des Yuan (960-l 368), elles firent
encore des progrès considérables en Chine. La contribution la plus importante a été
le livre Tong Jen Situ Xue Zhen Jiu Tu Jing ~ Manuel illustré des
Points d’acuponcture et Moxibustion selon la Statue de Bronze) écrit par Wang
Wei-yi qui a réalisé des études et recherches fouillées sur les points d’acuponcture
et en a délimité un total de 657 sur le corps humain. Ce travail a aidé à dissiper la
confusion existant avant la dynastie Song au sujet des points d’acuponcture. Wang
Wei-yi a également parrainé la fonte de deux statues de bronze creuses, grandeur
nature à la surface desquelles étaient indiqués la distribution et le trajet des
méridiens ainsi que la situation exacte des points.
Ces deux statues de bronze servirent de modèles pour l’enseignement et les
examens. De tels soutiens visuels à l’enseignement ont été d’un grand secours pour
la popularisation de l’acuponcture et de la moxibustion.
Un autre ouvrage réputé de cette epoque est le Shi Si Jing Fa Hue!
-

(-f- Vfl I~ Développements â propos des 14 Méridiens) de Hua Shou. Ce travail


traite particulièrement des méridiens et il est de grande importance dans le
développement de leur théorie.
Au cours de cette période, les connaissances concernant la théorie des
méridiens ont reçu des applications dans le domaine de la pharmacologie. Les
praticiens de médecine chinoise considéraient les méridiens comme des voies
importantes reliant la surface corporelle aux organes internes. De ce fait, lors de
l’administration de médicaments dans le traitement des maladies, il y avait lieu de
prendre en considération les méridiens avec lesquels tes organes internes se
trouvaient en relation. La combinaison de la notion des méridiens avec la
pharmacologie est d’une importance catégorique dans le développement de la
médecine chinoise.
On peut considérer cette période des dynasties Song, Km et Yuan comme celle
d’un développement optimum de l’acuponcture et de la moxibustion dans la Chine
ancienne.
Lors de la dynastie des Ming (1368-l 644), le médecin Yang Chi-Chou
rassembla de nouveau les travaux anciens sur ce sujet et il écrivit le Zhen Jiu Da
Cheng (4t**~Z Compendium d’Acuponcture et Moxibustion)(2) dans lequel il mit
au clair la situation confuse des points et meridiens en accordant les vues
divergentes sur ce sujet. Trois statues de bronze, coulées à cette époque, ont
constitué une importante contribution au progrès de l’acuponcture et de la
moxibustion.
(2) Le iii Cheng a été la principale référence des travaux dc Soulié de Morant. et donc la source du grand
developpement de l’acuponcture en France. des les premieres decades de notre siècle (N. du T.).
18 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
Cependant les gouvernements de la dynastie Ching (1644-1911) méprisèrent
les traitements d’acuponcture et moxibustion pour leur simplicité, leur modicité de
prix et cela au point d’émettre un décret interdisant leur pratique, stoppant leur
développement.
Néanmoins, de par le large consentement et la confiance des masses
populaires du peuple travailleur dans cette thérapeutique, cet art de guérir ne
disparut pas.
Au contraire, l’acuponcture et la moxibustion pénétrèrent dans d’autres pays.
Un Allemand, le Dr Kampfer, fit connaître l’acuponcture dans son pays en 1683.
En I 863, La Médecine chez les Chinois (3) ( 1t~ ~l ~ a été publiée en France avec
l’acuponcture et la moxibustion figurant dans son sommaire.
A la suite de la Guerre de l’Opium de 1840, les impérialistes déclenchèrent
brutalement une agression culturelle contre la Chine parallèlement à leur agression
armée. Ils nièrent et foulèrent aux pieds l’héritage culturel de la Chine, et le
gouvernement réactionnaire de collaboration du Kuomintang mit tout en oeuvre
pour servir leur agression culturelle.
En 1929, le gouvernement réactionnaire interdit tout ensemble la médecine
chinoise, portant un mauvais coup au rayonnement de l’acuponcture. Malgré ce
recul, l’acuponcture et la moxibustion restèrent en faveur parmi les masses
populaires.
Le traitement par acuponcture et moxibustion n’est pas seulement largement
pratiqué en Chine même, mais il est également en honneur à l’étranger. Dès le vie
siècle ap. J. -C., l’acuponcture et la moxibustion furent introduites au Japon et dans
d’autres pays. Elles se répandirent ensuite dans les pays Arabes et en Europe. Selon
des données encore incomplètes, plus de 40 pays utilisent actuellement ces
méthodes pour traiter les maladies.
En retour, les connaissances médicales et pharmaceutiques des autres pays
ont également pénétré en Chine. De tels échanges dans le domaine médical
favorisent l’amitié entre le peuple de Chine et les autres peuples du monde.
Le Président Mao Tsé-toung et le Parti Communiste Chinois ont toujours
attaché une grande importance au développement de la Médecine Chinoise. Dès
1928, le Président Mao a préconisé « L’EMPLOI CONJOINT DE LA
MEDECINE CHINOISE ET DE LA MEDECINE OCCIDENTALE ».
Au temps de l’Armée Rouge, lors de la Guerre de Résistance contre le Japon,
et lors de la Guerre de Libération, l’acuponcture et la moxibustiori ont joué un rôle
vital dans le maintien en bonne santé des soldats et du peuple travailleur. Après la
fondation de la Chine Nouvelle en 1949, des cliniques, des organisations de
recherche et des collèges spécialisés en Médecine chinoise incluant des instituts de
recherches sur l’acuponcture et la moxibustion ont été mis sur pied à Pékin, et dans
les divers points du territoire chinois.
Lors du grand bond en avant de 1958, la combinaison de la médecine
chinoise et de la médecine occidentale a donné le jour à l’analgésie par
acuponcture, marquant une étape importante dans le progres de la science de
l’acuponcture.

(3) De Dabry de Thiersant. Cette bibliographie occidentale est evidemment squelettique Se reporter pour ces pertodes
(du XVI’ au xx’ siècles) en Occident â rexccllence bibliographie du livre de P Ferreyrolles Acuponcture Chinoise (N du
T)
INTRODUCTION 19

Depuis la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, une percée éclatante a


été opérée dans ce domaine. Actuellement l’analgésie par acuponcture est
applicable dans diversés interventions complexes y compris la craniotomie. De
nouveaux modes de traitement par acuponcture ont été découverts par des
travailleurs médicaux révolutionnaires et se sont révélés efficaces dans le
traitement de nombreuses maladies réputées incurables.
Nous avons la conviction que sous la conduite de la ligne révolutionnaire en
médecine du Président Mao, et en suivant la voie correcte de la combinaison des
médecines chinoise et occidentale, l’acuponcture et la moxibustion progresseront
encore et apporteront de riches contributions à la médecine mondiale.
PREMIERE PARTIE

Techn~que de ‘acuponcture
et de a moxbustion
Acuponcture et moxibustion sont deux méthodes thérapeutiques différentes.
L’acuponcture traite les maladies en piquant des points précis du corps
humain de manière à provoquer une stimulation par diverses méthodes
manipulatoires. Les aiguilles sont de diverses formes et profils les plus courantes
étant: l’aiguille filiforme, l’aiguille triangulaire, l’aiguille «fleur de prunier »,
l’électro-aiguille et l’aiguille intradermique.
La moxibustion signifie traiter l~ maladie par stimulation thermique en
utilisant la chaleur produite par la «poudre à moxas» en ignition ou certaines
autres substances, en des zones spécifiques de la surface cutanée.
Ce chapitre apporte des précisions sur les divers procédés de l’acuponcture et
de la moxibustion.
A. MANIPULATION DE L’AIGUILLE FILIFORME

1. NOTIONS GENERALES
Il existe de nombreuses sortes d’aiguilles filiformes de diverses dimensions
pour l’usage clinique.
L.a longueur des aiguilles filiformes actuellement en usage s’étend de 12 mm
à 12 cm, soit: 1,25-2,5-4-5-8- 10- 12 cm.
Le calibre va du gabarit 26 au 32 (US.) soit de 0,25 à 0 45 mm (0,25 -0,30 -

0,35 0,40 0,45).


- -

II y a lieu d’inspecter serieusement les aiguilles avant l’usage. Assurez-vous


qu’il n’existe ni rouille, ni pliure, ni crochet, de manière à éviter des accidents et
une douleur inutile aux patients lors du traitement.
De manière à mettre le patient à l’aise et pour faciliter la localisation des
points, il y a lieu de le placer dans une posture en accord avec les points
sélectionnés. Si le patient est maintenu dans une posture incommode, une fatigue
superflue ou l’évanouissement peuvent se produire, aussi bien que des accidents
tels que la courbure ou la rupture de l’aiguille si le patient change brusquement de
position. En general, la position en décubitus dorsal est préférable pour
l’acuponcture des points antérieurs de la face et du front, de la poitrine et du
ventre, ainsi que des membres inférieurs. Le décubitus ventral est préférable pour
l’occiput, le cou, la région dorso-lombaire, la face postérieure des membres
inférieurs, tandis qu’une position sur le côté facilite l’acuponcture des points des
régions latérales du corps Pour les points de la tète, du dos et des membres
supérieurs, une position confortablement assise est également valable.
Avant de traiter, sterilisez la peau sur et autour du point à l’alcool à 750,
choisissez des aiguilles d’une longueur en harmonie avec le gabarit du patient, et
convenant à sa tolérance corporelle aussi bien qu’à la situation du point choisi.

2. S’EXERCER A L’AIGUILLE
Au cours d’un traitement d’acuponcture, si le medecin ne connait pas la
manière d’orienter la force des doigts et manque d’adresse dans sa manipulation, il
sera difficile à l’aiguille de pénétrer la peau. et le patient ressentira de la douleur, ce
qui compromet directement les résultats thérapeutiques. C’est pourquoi il est
nécessaire de s’exercer à la manoeuvre de la force des H’-’c~ et de la manipulation,
et d’expérimenter sur soi-même la sensation et la ré~ ion provoquée par l’aiguille.
On pourra s’exercer à la manipulation de l’aiguille sur plusieurs couches de
papier ou sur un petit coussinet de coton. On travaillera d’abord le procédé de
vriller et ddvriller l’aiguille ensuite le procédé combinant tirer et pousser avec
vriller et d~’vriller l’aiguille Lorsque ces techniques seront maîtrisées, le médecin
pourra travailler l’acuponcture sur lui-même de maniere a acquerir l’expérience de
la sensation d’acuponcture.
24 PRECIS D’ACUPONCWRE CHINOISE
3. INSERTION ET MANIPULATION DE L’AIGUILLE
(A) Manière d’insérer l’aiguille
En général il y a douleur au moment où la pointe de l’aiguille pénètre dans la
peau, mais quand on pousse l’aiguille plus profondément, il n’y a guère de douleur.
C’est pourquoi pour avoir le minimum de douleur, le mouvement d’insertion de
l’aiguille dans la peau doit être rapide. Il y a de nombreuses manières d’insérer
l’aiguille, mais les plus utilisées sont les suivantes:
(I) Manière d ‘insérer I aiguille en s ‘aidant d’une pression digitale : Pressez au
voisinage du point d’acuponcture avec l’ongle du pouce ou de l’index de la main
gauche, tenez le manchon de l’aiguille entre le pouce et l’index de la main droite.
Au moment où l’attention du patient est attirée par la pression exercée par la main
gauche, insérez l’aiguille rapidement dans la peau aù point d’acuponcture en~rasant
l’ongle. Cette méthode est valable pour les aiguilles courtes jusqu’à 4 cm (cf.
fig. I a).
(2) Manière d’insérer une longue aiguille : Tenez la pointe de l’aiguille entre le
pouce et l’index gauches en laissant libre 5 â 8 mm de l’extrémité. Tenez le
manchon de l’aiguille entre le pouce et l’index de la main droite. Quand l’aiguille
approche de la surface de la peau, on la fait pénétrer rapidement d’un mouvement
preste de l’index et du pouce gauches tandis qu’en même temps on pousse le
manchon de l’aiguille avec les doigts de la main droite.
Ensuite, le corps de l’aiguille étant maintenu de la main gauche, l’index et le
pouce droits font pénétrer l’aiguille â une plus grande profondeur en la faisant
tourner.
Ce procédé convient aux aiguilles de plus de 8 cm (cf fig. I b).
(3) Manière d’insérer l’aiguille rapidement: Tenez d’abord le corps de
l’aiguille entre le pouce et l’index de la main droite en laissant libre 5 à 8 mm de la
pointe et fixez-la exactement au point. Ensuite, le pouce et l’index gauches tenant
alors la partie inférieure du corps de l’aiguille exercent une pression vers le bas
aidés par un mouvement identique du pouce et de l’index droits. On tourne et on
pousse le manche de l’aiguille de manière à la faire pénétrer à la profondeur
voulue.
Cette méthode convient à la fois aux aiguilles larges et courtes (cf fig. I c).
(4) Manière d’insérer l’aiguille en pinçant la peau : Pincez la peau autour du
point entre le pouce et l’index gauches de maniére à former une élevure, insérez
ensuite l’aiguille rapidement de la main droite. Cette méthode convient aux
endroits ou les tissus sont minces, tels les points Yintang (HM I) et Dicang (E 4) à
la face (cf fig. I d).
(5) Manière d’insérer l’aiguille en étirant la peau: Etirez la peau autour du
point entre le pouce et l’index, ou le médius, de la main gauche. De la main droite,
insérez rapidement l’aiguille dans la peau à la profondeur et selon la direction
voulues. Ce procédé est indiqué aux endroits où la peau est lâche avec des plis et
des rides, sur l’abdomen par exemple (cf fig. I c).
Il existe encore d’autres méthodes, comme d’insérer l’aiguille en la faisant
tourner et vriller, ou bien en se servant d’un petit tube en verre grâce auquel
l’aiguille est fichée dans la peau, mais nous n’en donnerons pas les détails dans cet
ouvrage.
TECHMQUE DE L’ACUPONCTURE

D
26 PRECIS D’ACUPONCrURE CHINOISE

(B) Manipulation de l’aiguille après insertion


Il existe des procedés variés de manipulation, tels que tirer et pousser, faire
tourner, faire vibrer, gratter, vriller et dévriller, choquer et « talonner» l’aiguille.
Les procédés les plus usités sont les suivants:
(I) Tirer et pousser l’aiguille: Lorsque l’aiguille a pénétré la peau à une
certaine profondeur, presser de part et d’autre du point entre le pouce et l’index
gauches, tirer et pousser alors l’aiguille en tenant son manche avec le pouce et
l’index droits. Cette méthode n’est pas indiquée ou n’est à utiliser que rarement sur
les points proches des organes internes, au voisinage de l’oeil ou dans les zones
affectées par de gros vaisseaux sous-jacents. Dans ces régions, il faut manipuler
légèrement et lentement pour éviter des accidents.
(2) Procédés de rotation: Tenez le manche de l’aiguille entre le pouce et
l’index droits, faites tourner l’aiguille dans le sens des aiguilles d’une montre et en
sens inverse. Si on fait tourner l’aiguille selon une grande amplitude, il faut
s’assurer que le tissu fibreux sous-cutané ne s’entrelace pas autour de l’aiguille et
soit cause de douleur pour le malade.
(3) Procédés de tirer, pousser, tourner 1 aiguille: Cette méthode combine les
trois mouvements.
Les trois procédés de manipulation précédents peuvent être utilisés lorsque
l’aiguille a pénétré la peau à une certaine profondeur, afin de tester la sensation
d’acuponcture. Lorsqu’elle apparaît, renforcer la stimulation par des mouvements
de raclage et de vibration.
(4) Racler l’aiguille: Presser le haut du manche avec le pouce droit, racler
alors le manche avec l’ongle de l’index ou du médius de bas en haut ou bien fixer
l’aiguille sur le point, de la main gauche et racler alors le manche entre le pouce et
l’index droits de bas en haut en s’accompagnant d’un mouvement de vrille en sens
inverse des aiguilles d’une montre. Ce procédé est connu sous le nom de « procédé
du raclage en arc de cercle ».
(5) Faire vibrer l’aiguille: Tenez le manche de l’aiguille de la main droite,
tirez et poussez l’aiguille rapidement et d’un mouvement léger, pour provoquer
une trépidation.

(C) Appendice: Cause de douleur en acuponcture et comment l’éviter


(1) Une douleur survenant lorsque la pointe de l’aiguille pénètre la peau est
genéralement due à une maladresse dans le maniement lorsqu’on n’arrive pas à
introduire l’aiguille prestement dans la peau. Ou bien l’aiguille touche un
corpuscule de l’épiderme sensible à la douleur, auquel cas il convient de modifier
légèrement la direction de l’aiguille pour l’éviter. Il est essentiel de s’exercer à la
manipulation et d’acquérir de l’adresse pour éviter d’infliger des douleurs aux
malades.
(2) Une douleur qui survient lorsque l’aiguille pénètre profondément dans les
tissus est due en général à la piqûre d’une paroi vasculaire, du périoste ou d’un
tendon. Dans ce cas, retirez l’aiguille jusqu’à ce que la pointe soit juste sous la peau,
changez sa direction et réinsérez-la de nouveau.
(3) Une douleur qui se présente lorsqu’on fait tourner l’aiguille selon une
grande amplitude provient généralement du fait que le corps de l’aiguille s’est
TECHNIQUE DE L’ACUPONCTURE 27
entrelacé avec du tissu fibreux. Pour soulager la douleur, tournez doucement
l’aiguille en avant et en arrière jusqu’à ce que la fibre se libère.
Notez encore que les points des extrémités et de la face sont très sensibles;
aussi il est judicieux de détourner ailleurs l’attention du patient au moment où on
applique le traitement et il y a lieu d’opérer avec dextérité. Un médecin doit avoir le
coeur généreux et de la compassion à l’égard de ses malades, particulièrement ceux
qui sont hypersensibles, nerveux, ou ceux qui reçoivent un traitement
d’acuponcture pour la première fois. Il doit susciter leur assurance de surmonter
leur maladie, calmer leur anxiété et gagner leur initiative et leur coopération.

4. PROCEDE DE MANIPULATION PAR BU (TONIFIER) ET


XIE (DISPERSER)
Dès l’antiquité, les médecins de médecine traditionnelle chinoise, de par une
longue pratique, se sont aperçus que dans le cours d’une maladie son attaque et
son déroulement on observe soit une manifestation d’activité excessive des

fonctions organiques (hyperfonctionnement), soit une manifestation d’activité


déficiente de ces fonctions (hypofonctionnement). L’antique classique de Médecine
Su Wen (L~l Problèmes simples) au chapitre « Tiao Jing Lun n ( ij~g~j~ Discussion
sur les Méridiens) explique ce phénomène : « A quelque genre qu’appartiennent les
maladies, elles s’apparentent nécessairement soit au xu ( ~ défaut d’activité), soit
au shi ( ~Ç excès d’activité).
Les maladies de nature shi peuvent être comprises comme les maladies aiguès
où la condition physique du patient reste bonne. On peut rencontrer les
symptômes suivants: rougeur de la face, irritabilité, loquacité, voix forte,
respiration rude, expectoration abondante, constipation ou rétention d’urines,
plénitude thoracique, distension abdominale, douleurs tensives aggravées par la
pression, spasmes musculo-tendineux. La langue est rugueuse avec enduit épais, le
pouls est fort et bondissant.
Les maladies de nature xu impliquent des troubles chroniques, le patient
manque de vitalité, il est pâle, grabataire, apathique et peu loquace. On peut
rencontrer les signes suivants: respiration faible, palpitations, bourdonnements
d’oreilles, étourdissements, sueurs spontanées, sueurs nocturnes, selles foireuses,
incontinence d’urine, éjaculations nocturnes, météorisme abdominal intermittent,
douleurs améliorées à la pression, tremblement ou engourdissement des
extrémités. La langue est pâle, sensible, légèrement couverte. Le pouls est faible et
filiforme. On peut également comprendre Shi comme hyperfonctionnement,
hyperactivité, et Xu comme hypofonctionnement et hypoactivité.
Le chapitre « Jing Mai Plan n ( ~fl’1~ « A propos des Méridiens et du Pouls »)
dans le Ling Shu ( ~g ) fait ressortir ceci: «Dans les cas de xu, appliquez les
procédés de bu (*1’ remettre en route) et dans les cas de shi appliquez les procédés
de xie ( ~ modérer) » (I). Selon ce principe, les praticiens de l’acuponcture avaient
mis au point divers procédés pour obtenir l’effet bu et l’effet xie. Traditionnelle
ment, il existe les méthodes suivantes:

(I) Les acuponcteurs français expriment habituellement cette regie ainsi « Tonifiez su y a vide, dispersez s il y a
plénitude » (N du T)
28 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
(M Tirer et pousser l’aiguille
TonWer: Retirez l’aiguille à plusieurs reprises doucement sous la peau,
ensuite enfoncez-la de nouveau fortement.
Disperser: Enfoncez l’aiguille doucement à plusieurs reprises, ensuite tirez-la
sous la peau avec force.

(B) Vriller et dévriller l’aiguille


Tonifier: Vrillez et dévrillez l’aiguille en avant et en arrière, lentement et avec
peu d’amplitude.
Disperser: Vrillez et dévrillez l’aiguille en avant et en arrière plus fortement,
plus vite et avec plus d’amplitude.

(C) Insertion et retrait lent ou rapide


Tonifier: Insérez l’aiguille lentement, vrillez-la doucement. En la retirant,
maintenez l’aiguille juste sous la peau un court instant, retirez-la ensuite
rapidement.
Disperser: Insérez l’aiguille rapidement, vrillez-la selon une large amplitude
et retirez-la lentement.

(D) Fermer et ouvrir le trou d’acuponcture


Tonifier: Après le retrait de l’aiguille, fermez le trou d’acuponcture par une
légère pression et un massage à son niveau pour éviter que s’échappe le jingqi
l’énergie vitale des méridiens).
Disperser: Avant de retirer l’aiguille, faites-la tourner plusieurs fois de
manière à élargir le trou d’acuponcture et à évacuer le sieqi ( ~ agents
morbides) (2).
(E) Mouvements équilibrés
Méthode douce: Après l’insertion de l’aiguille au point, tournez, tirez et
poussez de façon équilibrée et doucement pour entraîner une sensation
d’acuponcture, retirez aiors l’aiguille selon la situation.
Les méthodes ci-dessus peuvent être utilisées isolément ou en association.
Le présent ouvrage a regroupé les méthodes traditionnelles de tonifier et
disperser sous les termes de forte, moyenne et faible stimulation. En voici les
précisions
Stimulation faible: D’une façon générale, ceci est considéré comme
equivalant a la methode de tonification. C’est-â-dire que, dès que le patient éprouve
la sensation, on stoppe la manipulation. Ce procédé est mis en oeuvre par traction
et pulsion légère de l’aiguille coordonnées avec une rotation de faible amplitude.
Ceci convient aux patients de constitution faible, chez ceux qui sont impressionna
bles par la stimulation a l’aiguille, ceux qui reçoivent l’acuponcture pour la
première fois et qui sont nerveux, ou lorsqu’on poncture des points au voisinage
d’organes importants.

(2) La traduction usuelle en France (et littérale) est « l’énergie perverse » (N du T.).
TECHMQUE DE L’ACUPONCTURE 29

— Stimulation forte: Cette façon de faire est considérée comme équivalant


a la méthode de dispersion. Elle consiste à provoquer chez le patient une sensation
forte qui se propage aux régions distales des extrémités. Les procédés consistent en
rotation de grande amplitude associée à traction et pulsion forte de l’aiguille; la
stimulation peut être accrue en faisant vibrer et en raclant le manche de l’aiguille.
Ceci convient aux patients de constitution robuste, avec hyperfonctionnement des
organes, ceux qui supportent bien l’acuponcture, ceux qui présentent des douleurs
ou contractures aiguês. Cette méthode est principalement applicable aux points des
quatre membres ou à la région lombaire.
— Stimulation moyenne: Ceci est considéré comme équivalant à la
méthode douce, la sensation perçue par le patient et la méthode de manipulation
restant à mi-chemin entre forte et faible stimulation. Cette méthode est à utiliser
chez les patients dont les données pathologiques ne sont pas clairement partagées
entre xu et shi.

5. LA SENSATION D’ACUPONCTURE ET L’EFFET THERA


PEUTIQUE
Après l’insertion de l’aiguille à une profondeur donnée sous la peau, le patient
peut éprouver une impression d’endolorissement, de gonflement, de lourdeur ou
d’engourdissement. C’est ce que les Anciens reconnaissaient comme le phénomène
du « deqi» (qW~: la réaction normale à l’acuponcture). Les sensations varient
selon la constitution du patient, la situation des points, la profondeur et la direction
de la piqûre.
Les points du visage donnent en général une sensation de gonflement, tandis
que ceux qui surplombent des muscles épais peuvent donner une impression
d’endolorissement. L’impression n’est réellement douloureuse qu’au niveau de la
paume des mains, de la sole plantaire, des extrémités des doigts et des orteils. La
poncture des points des membres peut entrainer une sensation de secousse
électrique, irradiant à distance.
L’efficacité du traitement est étroitement liée à la sensation d’acuponcture.
D’habitude, lorsqu’une telle sensation est perçue rapidement et si elle est aisément
transmise, le résultat a des chances d’être satisfaisant et vice-versa. (Ceci ne
concerne pas les points qui, de par leur localisation, ne présentent pas le
phénomène de l’irradiation.) La sensation d’acuponcture ne dépend pas seulement
de la constitution du patient et de l’état de sa maladie, mais elle est en relation
étroite avec les façons de manipuler du médecin. Les sensations convenables sont
obtenues lorsqu’il manie l’aiguille adroitement et qu’il localise exactement les
points. Pour améliorer les resultats du traitement, les médecins doivent faire des
observations soignées de ces sensations au cours de leur expérimentation clinique.
Cliniquement, le niveau de stimulation ne dépend pas uniquement du fait
qu’on applique une forte ou une faible manipulation, mais il dépend
principalement de la réaction personnelle du patient à l’aiguille. C’est pourquoi il
est essentiel de faire une analyse concrète des conditions spécifiques. Par exemple,
il arrive que le médecin pense manipuler l’aiguille vigoureusement alors que le
patient n’éprouve qu’une sensation légère, tandis qu’une manipulation douce peut
entraîner une violente réaction chez le patient. Ainsi donc, pour déterminer si la
stimulation est forte ou faible, il faut tenir compte en meme temps, et de la reaction
du patient, et de la façon de manipuler.
30 PRECIS D’ACI.JPONCIIJRE CHINOISE

6. DIRECTION ET PROFONDEUR D’INSERTION DE L’AI


GUILLE
(A) Direction de l’aiguille
A son entrée dans la peau, l’aiguille forme un angle avec la surface de celle-ci.
I.a valeur de cet angle dépend de la situation du point et de la maladie à traiter.
Nous donnerons des précisions sur chacun de ces points au chapitre III, mais il
existe des règles générales pour la direction de l’aiguille ainsi qu’il suit:
(I) Perpendiculaire: C’est-à-dire l’aiguille pénètre la peau perpendiculaire
ment. On utilisera cette méthode-là où existent des muscles épais et partout où une
poncture profonde est indiquée, ainsi: les quatre membres, l’abdomen et la région
lombaire.
(2) Oblique: A son entrée dans la peau, l’aiguille forme un angle d’environ
45° avec la surface de celle-ci. Cette méthode est surtout utilisée pour des
localisations telles que celles du thorax et du dos, au voisinage des viscères, ou en
des zones particulières, telle que celle où se trouve le point Lieque (P 7).
(3) Horizontale: C’est-à-dire que l’aiguille pénètre la peau horizontalement,
formant avec elle un angle d’environ 15°. Cette méthode est préférable pour les
points de la face et de la tête où les chairs sont minces. Il est également judicieux
d’utiliser cette méthode pour poncturer superficiellement deux ou plusieurs points
ensemble en une seule piqûre, ou bien sur les points de la poitrine et du dos où
l’acuponcture profonde est contre-indiquée (fig. 2).

go
Fig. 2

(R) Profondeur d ‘insertion de l’aiguille


Il n’y a pas de regle absolue pour la profondeur de l’acuponcture
Habituellement, cela dépend du degré de la sensation éprouvée par le patient. Voici
quelques règles générales:
(I) Points des quatre membres: On peut faire pénétrer l’aiguille profondé
ment selon l’épaisseur des chairs. En fait, l’aiguille peut même traverser pour
atteindre un autre point. Des points tels que Neiguan (CS 6) peuvent être
poncturés de I à 4 cm, et Zusanli (E 36) de 2 à 5 cm de profondeur.
TECHNIQUE DE L’ACUPONcTURE 3!

(2) RégIons lombo-sacrée et abdominale : En général une profondeur de 2 à


5 cm peut être atteinte aux points de ces régions car les chairs y sont assez
épaisses. Mais les points de l’abdomen supérieur ne doivent pas être poncturés trop
profondément.
(3) RégIons du thorax et du dos: Les chairs de ces régions sont minces et il
s’y trouve d’importants viscères tels que le coeur, les poumons, le foie et la rate
dans le voisinage immédiat. De ce fait, il y a lieu de poncturer superficiellement,
plutôt en direction oblique ou horizontale. Mais les points parallèles à la colonne
vertébrale peuvent être poncturés perpendiculairement ou obliquement en
direction de la ligne médiane jusqu’à une profondeur de 2 à 4 cm.
(4) RégIons de la tête et de la face : Les points de ces régions seront poncturés
superficiellement, obliquement ou horizontalement car les chairs y sont minces.
Pour éviter des accidents, on fera très attention à la profondeur d’insertion quand
on poncturera au voisinage des yeux ou sur des points du cou tels que Fengfu
(VG 16), Yamen (VG I 5) et Tiantu (VC 22) qui sont sur des endroits vulnérables.
Les directives précédentes sont applicables aux adultes en général. Pour les
enfants, la profondeur d’acuponcture doit être réduite en conséquence. De même
la profondeur d’acuponcture et le gabarit du patient sont à mettre en rapport
précis. Par exemple, chez un sujet maigre, la poncture du point Zhongwan
(VC 12) peut entraîner une forte sensation pour une profondeur de I cm, tandis
qu’inversement chez un obèse, on n’obtiendra la sensation qu’avec une profondeur
d’insertion d’environ 5 cm. Cliniquement, il faut étudier soigneusement le cas de
chaque patient.
La directive générale est de se rendre maitre avec precision de la profondeur
lorsqu’on poncture des points proches d’un viscère important ou de gros
vaisseaux. Le praticien doit avoir bien présente à l’esprit la position des points en
rapport avec l’anatomie régionale. Observez le patient de près pour déceler la
réaction; en même temps, manipulez adroitement de maniere à réaliser un bon
effet thérapeutique et à éviter les accidents.

7. MAINTIEN EN PLACE ET MANIPULATION DE L’AI


GUILLE
Usuellement, une fois l’aiguille insérée dans la peau et la sensation obtenue, il
y a lieu d’effectuer une manipulation continue, telle que traction et pulsion, vriller
et dévriller, faire vibrer et racler, jusqu’à ce qu’une sensation plus adéquate soit
obtenue. Retirer alors l’aiguille.
Pour la douleur aigué ou l’attaque de certaines maladies, l’aiguille peut être
maintenue en place 30 minutes ou même plusieurs heures. Manipulez l’aiguille
toutes les cinq minutes pendant ce temps pour renforcer la stimulation. Si
necessaire, on peut manipuler pendant toute la durée jusqu’à rémission des
symptômes.
Actuellement, la « méthode d’acuponcture rapide » est largemen utilisée et ne
demande pas le maintien en place de l’aiguille. Elle a l’avantage d’utiliser des points
en nombre réduit et d’économiser du temps. Cependant, elle requiert une
acuponcture profonde. une seule insertion transfixiant parfois deux points et la
stimulation produite est forte.
32 PRECIS D’ACUPONCrURE CHINOISE

8. CONDUITE A TENIR DANS LES ACCIDENTS QUI PEU


VENT SE PRODUIRE AU COURS DE L’ACUPONCTURE
Les accidents ne sont pas fréquents, néanmoins des précautions doivent être
prises pour les éviter. Ceci exige que les médecins aient un sens profond de leur
responsabilité envers leurs patients.
Pour les nouveaux patients qui reçoivent l’acuponcture pour la première fois,
pour ceux qui sont nerveux et qui la craignent, pour les patients faibles ou
asthéniques, le médecin doit calmer leur anxiété en leur expliquant patiemment en
quoi cela consiste.
Voici quelques-uns des accidents qu’on peut rencontrer:

(A) Evanouissement
Symptômes : Au cours du traitement d’acuponcture, des symptômes tels que
étourdissement, vertige, sensation d’oppression thoracique, palpitation, nausée,
pâleur, peuvent apparaître. Dans des cas plus sérieux, on peut avoir des signes tels
que refroidissements des extrémités, sueurs froides, faiblesse du pouls, perte de
conscience, hypotension et choc.
Causes Tension nerveuse. Ou bien ces signes peuvent avoir pour origine la
faim, la fatigue, ou une grande faiblesse du patient ou une manipulation trop
énergique aboutissant à une stimulation excessive, etc.
Conduite à tenir: On enlèvera immédiatement l’aiguille et on fera allonger le
patient à plat avec la tête légèrement plus basse puisque le mécanisme probable est
une déficience momentanée de la circulation sanguine cérébrale. Donnez des
boissons chaudes. Si on est déjà au coma, pressez à l’ongle au point R enzhong
(VG 26), ou poncturez Renzhong et Neiguan (CS 6). En général, il y aura réponse,
mais si les symptômes ne disparaissent pas, les moyens d’urgence doivent être mis
en oeuvre.
Mesures de prévention
a) Il est préférable, au cours du traitement, de faire coucher allongés les
patients qui sont faibles, fatigués ou en état d’énervement.
b) La manipulation doit être douce, et il y a lieu d’observer en permanence
l’expression du visage et la coloration du patient, de manière à repérer des
réactions indésirables le plus tôt possible et éviter les accidents.

(B) Aiguille bloquée


Après l’implantation de l’aiguille, il est difficile ou impossible de la faire
tourner, de la tirer et de la pousser, voire même de la retirer.
Cause: Spasme du muscle, causé par la tension nerveuse du patient, rotation
de l’aiguille à une trop forte amplitude, ou tissu fibreux venant s’entortiller autour
du corps de l’aiguille.
Conduite à tenir: Pour les patients nerveux, le médecin aura intérêt à dissiper
leur crainte, à leur demander de se relaxer, ensuite il fera un massage autour du
point, après quoi l’aiguille sera libérée. Si l’aiguille reste encore solidement
amarrée, dire au patient de rester allongé tranquillement un moment ou bien faire
une autre poncture au voisinage afin de faire se relâcher le muscle. Si l’aiguille est
entortillée dans du tissu fibreux tournez-la simplement légèrement en sens inverse
jusqu’à ce qu’elle devienne libre et enlevez-la.
TECHNIQUE DE L’ACUPONCTURE 33

(C) Aiguille tordue


L’aiguille se tord après son implantation.
Cause: Ceci se produit généralement lorsque le patient change de position
alors que l’aiguille se trouve en place. Ou bien une trop forte stimulation provoque
un brusque spasme musculaire. Ou bien une force extérieure heurte ou comprime
t’aiguille. Ou bien on a implanté l’aiguille trop énergiquep~ent.
Conduite à tenir: Si l’aiguille est tordue de par un changement de position du
patient, remettez-le dans sa position primitive et retirez l’aiguille en suivant la
direction de sa courbure. Evitez d’arracher ou de tordre l’aiguille de force pour ne
pas risquer de la casser.

(D) Aiguille brisée


Cause: Il peut exister des fissures ou des érosions sur le corps de l’aiguille,
surtout à sa base, ou bien la qualité de l’aiguille est douteuse. Le patient peut avoir
changé de position de manière exagérée. Ou bien encore: violente contraction
musculaire, manipulation brutale, choc extérieur, extraction rigide d’une aiguille
tordue.
Conduite à tenir: D’abord rester calme et conseiller au patient de ne pas
bouger pour éviter que la partie brisée de l’aiguille ne s’enfonce plus
profondément. Si un bout de l’aiguille dépasse encore la peau, tirez-le avec les
doigts ou avec une pince. S’il est à fleur de peau, déprimez les tissus tout autour
jusqu’à ce que le bout dépasse et tirez-le à la pince. S’il est entièrement enfoui sous
la peau, essayez de le retirer au mieux suivant la situation, et si vous n’y parvenez
pas, ayez recours â la chirurgie.
Prévention : Il faut inspecter sérieusement les aiguilles avant de traiter. Il faut
expliquer au patient la nécessité de rester immobile pendant la durée du traitement.
En manipulant l’aiguille, il faut être certain de ne pas le faire avec trop de force et
lors son maintien en place, le corps de l’aiguille doit rester libre d’environ 8 à
I 2 mm au-dessus de la peau. N’enfoncez pas l’aiguille jusqu’à la garde.

(E) Conduite â tenir en cas de blessure d’un organe important par inadvertance
Lorsqu’un organe important se trouve accidentellement blessé au cours d’un
traitement d’acuponcture, le médecin doit en assumer la responsabilité complète et
prendre immédiatement les mesures d’urgence.
(I) Poumon: Si l’aiguille est enfoncée trop profondément, ou dans une
direction incorrecte en des points de la poitrine, du dos ou du creux sus
claviculaire, il peut se produire un pneumothorax traumatique, particulièrement
chez les patients tousseurs ou asthmatiques. Les symptômes cliniques en sont:
douleur de la poitrine et toux. Dans les cas sévères, on peut rencontrer: dyspnée,
pâleur cyanose, perte de conscience etc Une issue fatale peut se produire dans les
cas très sévères ou si les soins convenables n’ont pas été apportés.
Directives de traitement:
a) Faire allonger le patient calmement.
b) Mettre en oeuvre les mesures anti-infectieuses.
c) Evacuer l’air par thoracentèse Si on ne se trouve pas en mesure
d’appliquer ces traitements, hospitaliser tout de suite le malade.
34 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
(2) Coeur Foie Rate et Rein: Avant l’acuponcture, faire un examen
- -

physique du patient, pour déceler toute situation anormale dans les organes
internes telle que maladie cardiaque, hépatomégalie, spiénomégalie. Repérer
soigneusement le tracé de ces organes pour éviter de les piquer. Piquer le foie ou la
rate peut provoquer leur rupture avec hémorragie. Les symptômes en sont:
douleur abdominale avec contracture pariétale, douleur aggravée à la pression,
coma dans les cas graves. Piquer le rein peut provoquer douleur de la région
lombaire, sensibilité et douleur à la percussion dans la région du rein, hématurie.
Conduite à tenir:
a) Faire allonger le patient et le calmer.
b) Faire un traitement d’attente sous observation rigoureuse.
c) S’il n’y a pas de résultat, hospitaliser.
(3) Cerveau et moelle: Si l’aiguille pénètre trop loin, ou si on manipule
malencontreusement en des points tels que Yarnen (VG 15), Fengfu (VG 16), ou
sur les points médians au-dessus de la I ~ vertèbre lombaire, il peut y avoir
hémorragie et graves séquelles. Les m~.nifestations cliniques sont convulsions,
paralysie, et même coma. Appliquer immédiatement un traitement d’urgence.
(4) Vaisseaux sanguins: Il faut éviter de piquer les gros vaisseaux au cours
d’un traitement d’acuponcture. Une hémorragie locale peut également se produire
particulièrement chez les gens âgés dont les vaisseaux ont perdu leur élasticité.
Dans ce cas, prendre des dispositions pour arrêter l’hémorragie ou aider son
absorption.
Il faut également faire attention en poncturant des régions proches de
l’estomac, de l’intestin, de la vessie, de la vésicule biliaire, de l’oeil, etc., car toute
blessure maladroite sera cause d’accidents.
B. AUTRES PROCEDES D’ACUPONCTURE

1. L’AIGUILLE TRIANGULAIRE
(A) Procédés de manipulation
Il existe deux procédés, la piqûre rapide et la piqûre lente.
(I) Procédé de la piqûre rapide: Pincez la peau sur le point avec le pouce,
l’index et le médius de la main gauche, tenez ensuite le manchon de l’aiguille
fermement entre le pouce et l’index droits. En soutenant l’aiguille avec le médius et
en laissant libre la pointe, piquez rapidement 2 à 3 mm en profondeur au niveau
du point, retirez l’aiguille tout de suite, exprimez alors quelques gouttes de sang.
Cette méthode est surtout utilisée au bout des doigts et des orteils, à la région
temporale et au sommet de l’oreille (voir fig. 3).
(2) Procédé de la piqûre lente: Il
s’agit de la piqûre des veines superficiel
les qui est appliquée en des points tels
que Chue (P 5), Weizhong (V 40), etc.
Avant de piquer, placer un lien de
caoutchouc dans la région proximale du
membre par rapport au point, pour
rendre la veine apparente, mettre en
suite la pointe de l’aiguille sur le point,
au-dessus de la veine, et piquer lente
ment à 2 ou 3 mm à travers la paroi
veineuse. Retirer lentement l’aiguille.
On stoppe l’hémorragie en pressant
Fig. 3 légèrement le point avec un petit tam
pon de coton stérile.

(B) Indications
On emploie cette méthode surtout dans les maladies fébriles, la stase
sanguine, tuméfactions et douleurs d’origine traumatique, abcès, maladies de peau,
etc. On l’emploie également dans les cas d’insolation, fièvres élevées avec
convulsions, amygdalite, conjonctivite aiguê, gastro-entérite aigué, lumbago,
céphalée, dyspepsie et malnutrition de l’enfant et du nourrisson névrodermite, etc.

(C) Remarques
Asepsie et stricte stérilisation sont nécessaires.
En général, il vaut mieux ne pas appliquer ce procédé chez les gens âgés ou
faibles chez les anémiques les patients atteints de maladies hémorragiques les
femmes enceintes.
Faire attention de ne pas blesser les artères en profondeur.
36 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

2. L’AIGUILLE « FLEUR DE PRUNIER>)


L’aiguille « fleur de prunier » également appelée « aiguille des sept étoiles» ou
aiguille cutanée, est un autre dispositif pour le traitement par acuponcture déjà
mentionné dans le Ling Shu Jing il y a plus de 2 000 ans. Ce procédé
thérapeutique consiste à tapoter certains points ou zones du corps sur les méridiens
avec l’aiguille « fleur de prunier» en utilisant la souplesse du poignet.
(A) L’aiguille
L’aiguille « fleur de prunier» habituellement en usage clinique porte 5 ou 7
aiguilles sur un long manche (voir fig. 4).

Fig. 4

(B) Manipulation
Stérilisez l’aiguille et la surface cutanée à traiter. Tenez le manchon de
l’instrument de la main droite (voir fig. 4), tapotez la surface de la peau d’un
mouvement souple du seul poignet, le coude et le bras restant immobiles. Le
tapotement doit être précis, les pointes d’aiguilles frappant la peau perpendiculaire
ment et se relevant d’un mouvement vif à la suite du choc. Il ne faut pas percuter
obliquement ni insérer les aiguilles dans la peau.
Selon le type de maladie, la constitution du malade et la zone à traiter, la
percussion sera légère, moyenne ou forte. Pour les enfants, les patients de santé
faible, les nerveux recevant l’acuponcture pour la première fois, on fera une
percussion légère. On pourra la faire fortement là où la sensibilité cutanée est
émoussée ou là où il y a vive douleur. En général, on pratique une percussion
moyenne dans la plupart des cas.

(C) Zones à percuter


(I) Zones correspondantes le long de la colonne spinale
Pour les maladies des organes internes et du système nerveux, la percussion
des zones correspondantes le long de la colonne spinale ou sur les points dorsaux
du méridien de Vessie peut être mise en oeuvre comme traitement principal.
Par exemple pour des douleurs d’estomac, on peut percuter des deux côtés de
la colonne vertébrale, de la S~ à la I V vertebre dorsale et sur l’abdomen sus-
ombilical. Pour l’insomnie, percuter la nuque la région mastoidienne, la région
sacrée. Pour la constipation, percuter la région sacrée (voir fig. 5).
I I

ale

I I ‘I

• I I - I- I-

I— I - I- II - I- -

I - I -

- •1 - I I -

I I

-D- - -

• - - I.
38 PRECIS D’ACIJPONCWRE CHINOISE
occipito-nuchales parallèlement à la distribution musculaire. Pour les maladies de
poitrine, on pourra percuter le long des espaces intercostaux.
(4) Percussion selon les données de la palpation et les points sensibles
Au cours de certaines maladies on peut rencontrer des cordes ou des nodules
dans le tissu sous-cutané, ou bien il peut y avoir engourdissement ou sensibilité
douloureuse locale. La percussion peut être utilisée particulièrement en ces
endroits.

(D) Indications
L’éventail des indications de ce procédé est assez étendu car la plupart des
maladies qui répondent à l’acuponcture peuvent être traitées à l’aiguille « fleur de
prunier ». Par exemple neurasthénie, névrodermite, érysipèle, hémiplégie, chute
des cheveux, migraine, énurésie, arthrite, gastro-entérite chronique, névralgies et
certains troubles gynécologiques.

(E) Remarques
a) Avant de traiter, examiner les pointes des aiguilles pour voir si elles sont de
niveau et vous assurer qu’elles ne portent pas de crochets.
b) Soyez vigilants quant à la stérilisation des aiguilles et de la peau.
c) Ne pas employer ce traitement dans les ulcérations cutanées, les
traumatismes, les cas d’urgence.

3. ELECTROPONCTURE
L’électroponcture s’est développée à partir de la méthode manuelle grâce à
l’utilisation d’appareils électriques. C’est autour de I 934 que la Chine a commencé
à l’appliquer.
La méthode d’électroponcture consiste à faire passer le courant dans l’aiguille
une fois qu’elle est implantée et que la sensation d’acuponcture est obtenue. L’effet
thérapeutique procède de la stimulation d’acuponcture soutenue par l’effet du
courant électrique. Les avantages sont les suivants:
a) Elle prend le relais de la stimulation manuelle prolongée, réalisant une
économie de temps.
b) Elle permet d’obtenir une forte stimulation.
c) Le niveau de stimulation peut être ajusté avec plus de précision.
Il existe diverses sortes d’appareils d’électroponcture. Actuellement, le plus
couramment utilisé est un modèle à transistors.
(A) Mode d’utilisation
Avant de se servir d’un appareil d’électroponcture, il faut se familiariser avec
ses caractéristiques ; suivre ensuite les directives.
a) Après l’implantation cutanée des aiguilles filiformes et l’apparition de la
sensation d’acuponcture, relier les deux fils conducteurs aux corps des deux
aiguilles.
b) Mettre le potentiomètre à «zéro », mettre ensuite le courant et ajuster
lentement au niveau requis. (Une forte stimulation, s’il y a lieu, doit rester en deçà
de la tolérance du patient).
TECHNIQUE DE L’ACUPONCTURE 39
c) La durée du traitement est en général de 10 à 20 minutes. On peut l’étendre
à 30 minutes dans certains cas.
d) Après le traitement, remettre le potentiomètre à O et couper le courant.
e) Au cours du traitement, il peut se produire une accoutumance du patient à
la stimulation après I ou 2 minutes, c’est-à-dire que la sensation de stimulation
s’affaiblit graduellement. Dans ce cas, on peut augmenter la force du courant en
proportion, ou bien les vagues et leur fréquence peuvent être modifiées pour
induire une fluctuation dans le courant. On peut ainsi éviter l’adaptation du patient
a la stimulation.

(B) Indications
L’électroponcture est valable pour traiter les maladies où l’acuponcture
manuelle est indiquée. On peut espérer de bons résultats particulièrement dans les
névralgies et paralysies nerveuses. Pour stopper la douleur et le spasme, elle est
plus efficace que l’acuponcture manuelle. Chez les patients atteints de maladies
cardiaques graves, cette méthode doit être utilisée avec précaution.

(C) Remarques
a) La stimulation par l’aiguille électrique est assez forte, de ce fait, il faut
prévoir des mesures pour éviter l’évanouissement. Faire attention de manière à
éviter la courbure ou le bris de l’aiguille, car l’électroponcture provoque
fréquemment de fortes contractions musculaires.
b) Régler le potentiomètre avec lenteur pour éviter une soudaine trop forte
stimulation.
c) Au cours du traitement, une contraction rythmique ou un faible clonus
musculaire, une sensation d’engourdissement, de distension ou de lourdeur
peuvent se produire. Ceci peut être considéré comme normal.
d) Le courant ne doit pas être trop fort quand on applique l’acuponcture dans
la région de la face ou dans les régions en dessous du coude ou du genou, car ces
zones sont très sensibles à la stimulation électrique.

4. IMPLANTATION INTRADERMIQUE A DEMEURE DE


L’AIGUILLE
Il existe deux sortes d’aiguilles intradermiques ou à demeure. L’une ressemble
à une punaise, tandis que l’autre est pourvue d’un manchon et a la forme d’un
grain de blé (voir fig. 6). On peut aussi placer à demeure une courte et fine aiguille
filiforme,

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Fig. 6
40 PRECIS D’ACLJPONCrURE CHINOISE

Le type punaise est utilisé en général pour la région auriculaire. Pour traiter,
stérilisez l’emplacement du point choisi, prenez l’aiguille avec une pince, appliquez-
la perpendiculairement et fixez-la avec une bande adhésive.
L’aiguille en forme de grain de blé, ou la courte aiguille filiforme, peut être
appliquée en diverses régions corporelles. Le mode opératoire est le même que ci-
dessus, simplement il y a lieu d’insérer l’aiguille horizontalement ou obliquement
sous la peau et de la fixer ensuite avec une bande adhésive.
Ce procédé a sa principale indication dans les maladies chroniques, tenaces ou
très douloureuses.
Pour éviter l’infection, veiller à la stérilisation locale. Ne pas appliquer ce
traitement en des points voisins d’un foyer purulent.
Le temps de maintien à demeure peut aller de un à sept jours.
C. MOXIBUSTION
La thérapie par Moxibustion signifie traiter la maladie par la «poudre à
moxas» en ignition de manière a amener de la chaleur sur les points
d’acuponcture ou sur certaines zones du corps humain.
La «poudre à moxas» est confectionnée avec des feuilles sèches de moxa
(Artemisia vulgaris) moulues en fine poudre, en éliminant le résidu grossier. Elle a
la propriété de réchauffer et lever l’obstruction des méridiens, éliminant les
facteurs froid et humidité et renforçant ainsi le fonctionnement des viscères. On
estime que plus la poudre à moxas est vieille, meilleure elle est.
On peut façonner la poudre à moxas en forme de cône, la dimension la plus
forte étant I cm de hauteur et 0,8 cm de diamètre. Un cône de moxa, de
dimension moyenne se situe environ à la moitié d’un noyau de datte, et le plus petit
à la dimension d’un grain de blé.
Cliniquement un cône est considéré comme une unité, mais la forme cône est
rarement utilisée aujourd’hui.
La poudre à moxas peut également être façonnée comme une cigarette de
gros module, ceci en enroulant la poudre à moxas serrée dans un morceau de
papier buvard et en collant les bouts. Un tel bâton de moxas fait d’habitude 20 cm
de long pour un diamètre de I ,5 cm.

1. MOXIBUSTION DIRECTE
On réalise la moxibustion directe en plaçant le cône en ignition sur le point
directement sur la peau. Il y a deux variantes pour ce procédé: moxibustion avec
ou sans cicatrice (voir fig. 7 a).

(A) Moxibustlon sans cicatrices


Posez le cône sur le point choisi, enflammez-le à sa pointe, enlevez-le et
mettez-en un autre au moment où le patient perçoit une légère douleur brûlante.
Répétez l’opération jusqu’à rougeur et congestion locales. En général, on applique
3 à 5 cônes par séance et on fait ce traitement tous les deux jours.
Ce procédé est applicable principalement aux maladies chroniques classables
dans les catégories du froid et du xu telles que l’asthme, les diarrhées et dyspepsies
chroniques.

(B) Moxibustion avec cicatrices


Placez un petit cône de moxa directement sur la peau et enflammez-le. Une
fois complètement brûlé, mettez-en un autre en répétant cette opération 3 à 7 fois
sur chaque point. Il se forme des phlyctènes et pustules et après guérison, il reste
des cicatrices d’où la dénomination En général choisissez un ou deux points par
séance. Faites le traitement tous les deux ou trois jours. Ce procédé est rarement
utilisé en clinique de nos jours, il est douloureux et les cicatrices sont indésirables.
42 PRECIS D’ACIJPONCrURE CHINOISE
2. MOXIBUSTION INDIRECTE
Placez sur le point une tranche de gingembre ou d’ail, ou une couche de sel,
mettez ensuite dessus un cône de moxa (gros ou moyen) et enflammez-le par la
pointe. Ci-dessous la description détaillée des procédés:

(A) Moxibustion indirecte au gingembre


Coupez une tranche de gingembre d’environ 3 à 5 mm d’épaisseur, percez-y
des trous et mettez-la sur le point. Posez le cône de moxa (gros ou moyen) sur le
gingembre et enflammez-le (voir fig. 7 b). Quand le patient perçoit la sensation de
brûlure, enlevez-le et allumez-en un autre. Continuez jusqu’à ce que la peau
devienne rouge et moite. On utilisera 3 à 5 cônes par séance à répéter tous les deux
jours.
Cette méthode est indiquée dans les vomissements et diarrhées de type froid,
l’arthrite et d’autres maladies répondant à la moxibustion.

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Fig. 7

(B) Moxibustion indirecte à l’ail


Le mode opératoire est identique au précédent en utilisant l’ail au lieu du
gingembre. Ce procédé est indiqué dans la tuberculose pulmonaire, la tuberculose
ganglionnaire lymphatique, l’abcès froid au premier stade. Il est contre-indiqué en
cas de fièvre.

(C) Moxibustion Indirecte au sel


Elle est surtout appliquée sur l’ombilic. Remplir l’ombilic de sel jusqu’au
niveau de la peau, mettez dessus un morceau de gingembre et allumez un cône
encore au-dessus, les modes opératoires étant les mêmes que précédemment. Ceci
TECHNIQUE DE LA MOXIBUSTION 43

est surtout utilisé dans des cas d’urgence tels que coma, apoplexie de type
«flasque» (voir page 28 I), vomissement et diarrhée.
D’autres produits, médicaments, tels que poudres ou spores, peuvent aussi
être utilisés pour la moxibustion indirecte au lieu de l’ail et du gingembre. On peut
les moudre en fine poudre et en faire une pâte.

3. MOXIBUSTION PAR BATONNETS A MOXAS


Placer le bâton de moxa au-dessus du point choisi, à une distance d’environ
3 cm (voir fig. 7 e), jusqu’à ce que la peau devienne rose localement,
généralement en 5 à I O minutes. Ce procédé a reçu le nom de moxibustion par
chauffage. Un second procédé consiste à maintenir le bâton de moxa enflammé
au-dessus du point, et â le déplacer ensuite de haut en bas pour produire la chaleur.
On l’appelle la moxibustion « en becquetage de moineau ». Elle est indiquée dans
l’arthrite, les douleurs abdominales, la diarrhée, les malpositions du foetus.

4. MOXIBUSTION PAR AIGUILLE CHAUFFEE


Pendant le maintien en place de l’aiguille au cours de l’acuponcture, on fixe
un morceau de bâton de moxa en haut du manche et on y met le feu. La chaleur
est propagée aux tissus profonds par l’aiguille. Ce procédé est particulièrement
appliqué à des maladies comme l’arthrite ou les douleurs abdominales.

5. REMARQUES
a) Avant de traiter, mettre le patient en position confortable pour éviter qu’il
change d’attitude et se brûle.
b) En moxibustion indirecte au gingembre ou à l’ail, évitez de provoquer des
phlyctènes. S’il s’en produit les traiter comme une brûlure ordinaire.
c) Il ne faut pas faire de moxibustion au voisinage des organes des sens ou
des muqueuses.
d) La moxibustion ne convient pas aux maladies fébriles

D. VENTOUSES THERAPEUTIQUES

L’application de ventouses était appelée le «procédé de la corne» dans les


temps anciens. II consiste à traiter les maladies de congestion locale ou stase
sanguine à l’aide d’un petit récipient où l’on crée un vide par une chaleur
introduite, et que l’on fixe ensuite à la peau par l’aspiration produite au niveau des
points choisis.
On utilise generalement des recipients de verre, de ceramique. de bambou ou
des tasses.
44 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

1. POSE DES VENTOUSES


a) Imbibez d’alcool à 900 un tampon de coton fixé à un bâtonnet, allumez-le
et faites-lui faire le tour de la ventouse â l’intérieur, retirez-le et appliquez très vite
la ventouse sur la peau.
b) Imbibez un morceau de coton d’alcool à 950, enfoncez le tout au fond du
récipient, allumez-le et immédiatement appliquez la ventouse sur la peau.
Attention de ne pas mettre trop d’alcool, sinon l’excédent s’écoulera et brûlera la
peau.
c) Une méthode populaire consiste à allumer une mince feuille de papier, la
mettre dans le récipient et appliquer la ventouse rapidement. Pour éviter des
brûlures il faut faire vite.

2. INDICATIONS
Les ventouses sont indiquées dans de nombreuses maladies, mais principale
ment les douleurs articulaires (lombaires particulièrement), les traumatismes des
tissus mous, les entorses, les douleurs des membres, paralysies, bronchites, asthme,
etc.

3. PRECAUTIONS
a) Ne pas faire de ventouses dans les maladies avec forte fièvre et
convulsions, ni sur des téguments ulcérés ou des blessures non cicatrisées. Ne pas
en faire dans les urgences.
b) La dimension des récipients dépend de la localisation des ventouses et de la
durée requise selon l’importance de la succion nécessaire. La ventouse sera retirée
dès que la peau est congestionnée et la stase sanguine établie. Eviter brûlures et
phlyctènes.
c) En cas de grosses phlyctènes après les ventouses,, les poncturer à l’aiguille
et vider la sérosité. Pour éviter l’infection, appliquer du violet de gentiane et un
pansement stérile.
d) Pour retirer la ventouse, ne pas forcer, mais presser la peau autour du bord
pour faire pénétrer l’air après quoi elle se détachera toute seule.

4. APPENDICE: VENTOUSES AVEC PONCTION DES VEI


NES SUPERFICIELLES
Piquer d’abord la peau à l’aiguille triangulaire ou filiforme ou bien la tapoter
à l’aiguille « fleur de prunier », de manière à provoquer un léger saignement local,
appliquer ensuite immédiatement la ventouse.
Le volume de la soustraction sanguine est à déterminer selon les symptômes
pathologiques. Il est à régler par la profondeur de piqûre et le temps de maintien
des ventouses.
Cette méthode est indiquée dans les entorses, les lésions des tissus mous, des
inflammations locales telles que l’érysipèle, les arthrites, les névrodermites.
DEUXIEME PARTIE

Théohe des méhiens


et va~sseaux secondaVes
A. MERIDIENS ET VAISSEAUX SECONDAIRES

1. LE CONCEPT DES MERIDIENS ET VAISSEAUX SECON


DAIRES
La médecine traditionnelle chinoise considère que les méridiens ( &~ jing) et
vaisseaux secondaires ( ~ luo) sont des trajets répartis dans le corps humain et
dans lesquels circulent le «sang» ( ft ) et le « qi» (I) ( ~ énergie vitale). Ils
forment un réseau reliant les régions superficielles et les régions profondes du
corps, équilibrant le fonctionnement de l’ensemble de l’organisme.
Les méridiens sont les troncs principaux et circulent longitudinalement,
tandis que les vaisseaux secondaires sont leurs branches.
Les méridiens peuvent être classés en deux groupes : les méridiens réguliers et
les méridiens extraordinaires. En général, on appelle les méridiens réguliers: les
Douze Méridiens, et les méridiens extraordinaires, les Huit Méridiens Extraordi
naires.
Pour les vaisseaux secondaires, il y a les majeurs et les accessoires. Ils
permettent la communication d’un méridien à l’autre.
Les méridiens sont répartis symétriquement sur l’ensemble du corps. A
l’intérieur, ils se relient avec les viscères et à l’extérieur avec les quatre membres, la
peau et les organes des sens, faisant du corps un ensemble organisé.
Les Anciens ont découvert au cours de leur combat contre la maladie que la
stimulation de certains endroits de la surface corporelle améliorait certaines
maladies internes. Ils ont appelé ces endroits les «points ». Ensuite, ils ont
découvert que la stimulation de séries définies de points améliorait le syndrome des
maladies de tel organe particulier. C’est en reliant ces points et les fonctions des
organes en un système, qu’ils ont constitué graduellement la théorie des méridiens
et des vaisseaux secondaires. Cependant en raison des difficultés résultant des
conditions sociales existantes et des connaissances scientifiques limitées, il était
impossible alors de pousser plus avant la recherche dans ce domaine théorique.
Depuis la fondation de la République Populaire de Chine le Gouvernement
Populaire a mis en oeuvre une ligne de conduite correcte vis-à-vis de la médecine
traditionnelle chinoise. En résultat, le personnel des deux médecines, chinoise et
occidentale, unit ses efforts et travaille en étroite collaboration, réalisant une
grande somme de recherches sur la theorie des meridiens. Ils sont arrives a cette
conclusion que les méridiens sont en relation étroite avec les nerfs, les vaisseaux
sanguins et les humeurs corporelles Mais comme la théorie entraîne plusieurs
problèmes non résolus par la médecine et la biologie modernes, des recherches
complémentaires restent à effectuer.
Depuis plusieurs millénaires, toutes les branches de la médecine traditionnelle
chinoise, et particulièrement l’acuponcture ont été fondées sur la théorie des
méridiens. C’est pourquoi on en donne des détails dans ce chapitre pour faciliter
aux lecteurs leur étude et leur recherche.

(I) Nous emploierons donc desonnais le terme « énergie» pour désigner le « qi » (N. du T).
48 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

2. TRAJET DES MERJDIENS ET LEURS SYMPTOMES


PATHOLOGIQUES
(A) Les Douze Méridiens
Les douze méridiens dans leur trajet circulant se relient en surface avec les
membres supérieur et inférieur, la tête et le tronc, et en profondeur, avec les
organes zang — trésor — ( Rit coeur, péricarde, foie, rate, poumon, rein) ou les
organesfu — atelier— ( ~ vésicule biliaire, estomac, intestin grêle, gros intestin,
vessie, Sanjiao (trois réchauffeurs : alias partie supérieure, moyenne et inférieure
de la cavité du corps). D’autre part, la face interne des membres et les organes zang
sont considérés comme se rapportant à Yin ( P~ ) tandis que la face externe des
membres et les organesfu sont considérés comme se rapportant à Yang (PH ). C’est
pourquoi le nom par lequel est désigné chaque méridien comporte trois éléments:
a) main ou pied,
b) yin ou yang,
c) zangoufu.
Les méridiens qui circulent à la face palmaire (médiale, alias: interne) des
membres supérieurs et qui appartiennent aux organes zang sont appelés les 3
méridiens Yin de la Main, tandis que ceux qui circulent à la face dorsale (latérale,
alias: externe) et qui appartiennent aux organes fu sont appelés les 3 méridiens
Yang de la Main. De la même manière, les méridiens qui circulent à la face interne
des membres inférieurs sont désignés comme les 3 méridiens Yin du Pied, tandis
que ceux qui circulent sur la face externe sont appelés les 3 méridiens Yang du
Pied. Ils sont réunis tous ensemble sous la dénomination des Douze Méridiens.
THEORIE DES MERIDIENS
LES DOUZE MERIDIENS
Nom du méridien Abréviation
I. Méridien des Poumons Taiyin de Main P
2. M. du Gros Intestin Yangming de Main GI
3. M. de l’Estomac Yangming de Pied E
4. M. de Rate Taiyin de Pied RP
5. M. du Coeur Shaoyin de Main C
6. M. de l’Intestin Grêle Taiyang de Main 1G
7. M. de Vessie Taiyang de Pied V
8. M. des Reins Shaoyin de Pied R
9. M. du Péricarde (2) Jueyin de Main CS
10. M. des Sanjiao (3) Shaoyang de Main TR
li. M. de Vésicule Biliaire Shaoyang de Pied VB
12. M. du Foie Jueyin de Pied F
Nous decrivons dans les pages ci-après le trajet et les symptômes
pathologiques de chacun des I 2 Méridiens.

Légende des planches couleurs des pages suivantes:

Point de méridien Yang


Point de méridien Yin
A Point de croisement
Méridien Yang
Méridien Yin

La ligne continue représente le méridien.


La ligne pointillée représente les connexions internes du méndien.

(2) ou « Circulation-Sexualite - C. S
(3) ou « Trois Rêchaufreurs ». T R
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

1 MERIDIEN DES POUMONS - TAIYIN DE MAIN


Trajet: Ce méridien prend sa source dans le Réchauffeur Moyen (partie
moyenne de la cavité corporelle) (4) et descend vers le bas pour se relier au gros
intestin. Renversant son cours, il passe au cardia, traverse le diaphragme pour
entrer en communication avec son organe correspondant: le poumon. Depuis la
région entre le poumon et la gorge, il émerge transversalement (Zhongfu P I). Il
descend alors le long de la face interne du bras passant en avant des méridiens du
Coeur et du Péricarde pour rejoindre le pli du coude. De là, il circule le long du
bord antérieur du radius sur la face interne de l’avant-bras et traverse le Cunkou
(l’endroit où on prend le pouls, au poignet, sur l’artère radiale). Il passe ensuite au
point Yuji (P I O) et débouche sur le côté interne de l’extrémité du pouce
(Shaoshang p 1 I). 12 branche en provenance de la face interne du poignet se
détache depuis le point Lieque (p 7) et s’en va directement vers le côté radial de
l’extrémité de l’index (Shangyang GI I). Elle se relie avec le méridien du Gros
Intestin de Yangming de Main (voir fig. 8).
Symptômes pathologiques: oppression, toux, dyspnée, asthme, hémoptysie,
mal de gorge, rhume banal, frissons et douleur de l’épaule et du dos, douleurs sur
le trajet du méridien.

(4) « Partie moyenne du coelome » selon linstitut de M.T.C de Shanghai (N du T)


THEORIE DES MERIDIENS

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Fig. 8. Méridien des poumons - Taiyin de main (cheou traé yin).


PRECIS D’ACIJPONCrURE CHINOISE

2. MERIDIEN DU GROS I ESTIN - YANGMING DE MAIN


Trajet: Ce méridien part de l’extrémité de l’index (Shangyang GI 1). Il
remonte le long du bord radial de ce doigt, traverse l’espace entre les I” et second
métacarpiens (Hegu GI 4). De là il passe dans la dépression entre le long et le court
extenseur du pouce (tabatière anatomique) ensuite sur la face postéro-externe de
l’avant-bras et la région externe du coude. De là, il court sur le bord antérieur de la
face externe du bras jusqu’au point le plus élevé de l’épaule (Jianyu GI 15) puis sur
le bord antérieur de l’acromion vers la 7C vertèbre cervicale (Dazhui VG 14) d’où
il se dirige vers le bas vers le creux sus-claviculaire pour communiquer avec le
poumon. Il traverse alors le diaphragme et pénètre dans l’organe auquel il
appartient, le gros intestin. La branche du creux sus-claviculaire monte le long du
cou, traverse la joue et pénètre les dents et gencives inférieures. Il s’incurve alors
autour de la lèvre supérieure et croise son symétrique au philtrum. De là le
méridien de droite passe à gauche et inversement jusqu’aux deux côtés du nez
(Yinxiang GI 20) pour se relier au méridien d’Estomac, le Yangming du Pied (voir
fig. 9).
Symptômes pathologiques: Douleurs abdominales, borborygmes, diarrhée,
constipation, dysenterie, mal de gorge, douleurs dentaires, écoulement nasal
séreuç ou épistaxis, douleur sur le trajet du méridien.
THEORIE DES MERIDIENS

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Fig. 9. Méridien du gros intestin - Yangming de main (cheou yang ming).


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

3 MERIDIEN DE L ESTOMAC - YANGMING DE PIED


Trajet Ce méridien part du point Yingxiang (GI 20) à côté de l’aile du nez,
monte à la racine du nez pour rencontrer le méridien de la Vessie au point
Jingming (V 1). Descendant à côté de la face latérale du nez (Chengqi E I), il entre
dans la gencive supérieure. Sortant et tournant autour des lèvres, il rencontre son
symétrique au milieu du sillon mento-labial (Chengjiang VC 24). Repartant en
dehors au point Daying (E 5) et courant au long de l’angle de la mâchoire (Jiache
E 6), il remonte au-devant de l’oreille et traverse le point Shangguan (VE 3) du
méridien de Vésicule Biliaire, Shaoyang du Pied. Suivant ensuite la ligne des
cheveux, il parvient au front (Touwei E 8) (voir fig. 10).
La branche faciale donne naissance en avant du point Daying (E 5) au trajet
descendant du méridien vers le point Renying (E 9). De là, il passe le long de la
gorge jusqu’au creux sus-claviculaire, descend et traverse le diaphragme pour
entrer dans l’organe auquel il appartient, l’estomac, et communiquer avec la rate.
Le méridien principal descend directement depuis le creux sus-claviculaire sur
la ligne mamelonnaire, puis suit un trajet plus médian de chaque côté de l’ombilic
et il pénètre dans l’abdomen inférieur (Qichong E 30).
La branche gastrique part du pylore, descend à l’intérieur de l’abdomen et
rejoint le méridien originel au point Qichong (E 30). Le trajet descendant passe au
point Biguan (E 3 I) puis Futu de cuisse (E 32) en direction du genou. Il circule
ensuite sur le côté antéro-externe du tibia directement jusqu’à la face dorsale du
pied d’où il rejoint l’extrémité externe du second orteil (Lidui E 45).
La branche tibiale diverge au point Zusanli (E 36) 3 cm en dessous de la
rotule et se termine sur le côté externe du 3~ orteil.
La branche du dos de pied se dédouble au point Chongyang (E 42) et se
termine sur le côté interne du gros orteil (Yinbai RP I). Elle y rejoint le méridien
de la rate, Taiyin de Pied (voir fig. 10).
Symptômes pathologiques: Météorisme, borborygmes, gastralgie, oedème,
vomissement, paralysie faciale, mai de gorge, épistaxis, douleur sur le trajet du
méridien, poitrine et genou par exemple, maladies fébriles, manie, etc...
THEORIE DES MERIDIENS

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A

Fig. 10. Méridien de l’estomac - Vangming de pied (tsou yang ming).


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

4. MERIDIEN DE LA RATE (5) TAIYIN DE PIED


Trajet: Ce méridien a son origine sur le côté interne du gros orteil au point
Yinbai (RP 1). De là, il parcourt la limite entre chair blanche et chair rouge sur le
côté interne du pied et remonte en avant de la malléole interne vers la jambe. Il
circule alors sur la face interne de la jambe, le long de la face postérieure du tibia. Il
traverse ensuite le méridien du Foie, Jueyin du Pied, et passe en avant de lui.
Traversant alors la face antéro-interne du genou, puis de la cuisse qu’il remonte
pour pénétrer dans la cavité abdominale, il entre dans la rate, l’organe auquel il
appartient et communique avec l’estomac. De là il traverse le diaphragme, remonte
le long de l’oesophage, rejoint les deux côtés de la racine de la langue et s’épanouit
sur sa face inférieure (voir fig. I I).
La branche de l’estomac se dirige vers le haut à travers le diaphragme et se
déploie dans le coeur en se reliant au méridien du Coeur, Shaoyin de Main (voir
fig. Il).
Symptômes pathologiques: Raideur et douleur de la langue, douleur
gastrique, météorisme, vomissements, jaunisse, faiblesse générale et sensation de
corps lourd. Douleur et gonflement sur le trajet de ce méridien.

(5) Dans une traduction directe de chinois en français le terme repris est Rate~pancréas ». ce qui est conforme à
évolution sémantique de l’idéogramme ( p’) et a beaucoup plus d’intérêt pour une compréhension en profondeur de la
M.T.C. (Cahier d’explication pour les p anches anatomiques des points d’acuponcture et des meridjens p, 4). C’est pourquoi
nous utilisons l’abréviation ‘ R P (N du T)
THEORIE DES MERIDIENS

—t

Fig. 11. — Méridien de la rate - Taiyin de pied (tsou traé yin).


PRECIS D’ACUPONCWRE CHINOISE

5. MERIDIEN DU COEUR SHAOYIN DE MAIN


Trajet: Ce méridien part du coeur, traverse le diaphragme pour communi
quer avec l’intestin grêle. Une branche sort du coeur, s’élève le long de l’oesophage
et se relie à l’oeil.

Le méridien originel se dirige transversalement depuis le coeur jusqu’au


poumon, il descend ensuite, sort de l’aisselle, circulant sur le bord postérieur de la
face interne du bras derrière le méridien des Poumons, Taiyin de Main, et le
méridien du Péricarde, Jueyin de Main, jusqu’au pli du coude. Il circule alors le
long du bord postérieur de la face interne de l’avant-bras jusqu’au pisiforme à
l’entrée de la paume de la main qu’il parcourt vers le bord interne du petit doigt et
son extrémité (Shaochong C 9) où il se raccorde avec le méridien de l’intestin
grêle, Taiyang de Main (voir fig. I 2).
Symptômes pathologiques: Sécheresse de la gorge, douleur de la région du
coeur ou des hypochondres, soif, jaunisse, chaleur des paumes. Douleur sur le
trajet du méridien.
TI-JEORIE DES MERJDIENS

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Fig. 12. — Méridien du coeur - Shaoyin de main (cheou chao yin).


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

6 MERIDIEN DE L INTESTIN GRELE - TAIVANG DE MAIN


Trajet : Ce méridien part du côté cubital de l’extrémité du petit doigt (Shaoze
1G 1), suit le côté cubital de la paume jusqu’au poignet et émerge de l’apophyse
styloïde du cubitus. De là, il remonte tout droit le long de la face postérieure de
l’avant-bras, passe entre l’olécrâne et l’épitrochlée et circule sur le bord postérieur
de la face interne de l’avant-bras vers l’épaule qu’il contourne pour rejoindre le
vaisseau gouverneur au point Dazhzd (VG 14). Redescendant alors au creux sus
claviculaire, il rejoint le coeur. De là il descend le long de l’oesophage, traverse le
diaphragme puis l’estomac, et pénètre finalement l’organe auquel il appartient:
l’intestin grêle (voir fig. 13).
La branche du creux sus-claviculaire s’en dégage, monte le long du cou et
ensuite jusqu’à la joue passe au canthus externe et entre dans l’oreille au point
Tinggong(IG 19).
La branche de la joue la traverse jusqu’à la région sous-orbitaire (Quanliao 1G
18) et de là la région latéro-nasale pour finalement entrer au canthus interne
(Jingming V 1) et se rejoindre au méridien de Vessie, Taiyang de Pied (voir fig. I 3).
Symptômes pathologiques: Douleur de l’abdomen inférieur, surdité,
jaunisse, gonflement de joue, mal de gorge. Douleur sur le trajet du méridien.
THEORIE DES MERIDIENS

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Fig. 13. — Méridien de l’intestin grêle - Taiyarig de main (cheou traé yang).
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

7 N’IERIDIEN DE VESSIE - TAIYANG DE PIED


Trajet: Ce méridien débute au canthus interne (Jingming V I) monte sur le
front et rejoint son symétrique au vertex (Baihui VG 20) où une branche se
détache en direction de la tempe. Le méridien originel entre en communication
avec le cerveau depuis le vertex, il ressort puis bifurque derrière la nuque. Il
descend le long du bord interne de l’omoplate puis parallèlement à la colonne
vertébrale jusqu’à la région lombaire où il pénètre à l’intérieur du corps à travers
les muscles paravertébraux pour communiquer avec le rein et finalement rejoindre
l’organe auquel il appartient: la Vessie (voir fig. 14).
La branche de la région lombaire descend au milieu de la fesse et se termine
au creux poplité.
La branche de la nuque se détache du méridien d’origine en arrière de la
nuque d’où elle descend directement le long du bord interne de l’omoplate, traverse
la fesse (Huantiao VB 30) passe le long du côté externe de la cuisse où elle
rencontre la branche descendant de la région lombaire dans le creux poplité. De là,
elle continue de descendre la jambe, puis la face postérieure de la malléole externe,
le long du 5~ métatarsien, traversant sa tubérosité jusqu’au côté externe de
l’extrémité du petit orteil (Zhiyin V 67) se reliant pour terminer au méridien des
Reins, Shaoyin de Pied (voir fig. 14).
Symptômes pathologiques: Rétention d’urine, énurésie, manie, mal de tète,
maladies des yeux. Douleur sur le trajet du méridien, par exemple le dos, la nuque,
les lombes, les membres inférieurs.
THEORIE DES MERIDIENS 63

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Fig. 14. Méridien de la vessie Taiyang de pied (tsou traé yang)


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

8 MERIDIEN DES REINS SHAOYIN DE PIED -

Trajet : Ce méridien part de la face inférieure du petit orteil, se dirige vers la


plante du pied (Yongquan R 1). Se dégageant de la face inférieure de la tubérosité
du scaphoïde il passe derrière la malléole interne et entre dans le talon. Puis il
monte le long de la face interne de la jambe jusqu’à la face interne du creux poplité,
continuant sur la face postéro-interne de la cuisse vers la colonne vertébrale
(Changqiang VG I) pour pénétrer dans l’organe qui lui revient: le rein, et
communiquer avec la vessie. Sortant du rein, il se dirige directement vers le haut,
traverse le foie, le diaphragme et pénètre le poumon, passe à côté de la gorge et se
termine à la racine de la langue (voir fig. 1 5).
Une branche sort du poumon, rejoint le coeur et se déverse dans la poitrine
pour rejoindre le méridien du Péricarde, Jueyin de Main.
Symptômes pathologiques: Hémoptysie, dyspnée, sécheresse de la langue,
mal de gorge, lumbago, oedème, constipation, diarrhée, paralysie motrice et
atrophie musculaire des membres inférieurs, chaleur de la plante du pied (6) et
douleur sur le trajet du méridien.

(6) On remarquera t chaleur de plante: Rein; chaleur de paume Coeur (N du T)


THEORJE DES MERIDIENS 65

Fig. 15. — Méridien des reins - Shaoyin de pied (tsou chao yin).
PRECIS D’ACUPONcTURE CHINOISE

9. MERIDIEN DU PERICARDE - JUEYIN DE MAIN


Trajet : Ce méridien débute à la poitrine où il se relie avec l’organe auquel il
appartient: le péricarde. Il descend ensuite, traversant le diaphragme, dans
l’abdomen, se reliant avec les parties supérieure, médiane et inférieure de la cavité
corporelle (Sanjiao: Trois Foyers) (voir fig. 16) (7).
La branche de la poitrine y circule et émerge de la région costale en un point à
3 cm en-dessous du pli axillaire antérieur (Tianchi CS I). Elle monte alors vers
l’aisselle. Sur la face interne du bras, il descend entre les méridiens du Poumon et
du Coeur jusqu’au pli du coude, de là il continue sur l’avant-bras entre les tendons
du grand et du petit palmaires jusqu’à la paume. De là il se dirige directement sur le
médius jusqu’à son extrémité (Zhongchong CS 9).
La branche de la paume prend naissance au point Laogong ((S 8) et circule
sur l’annulaire jusqu’à son extrémité (Guanchong TR I) pour se relier au méridien
des Trois Réchauffeurs, Shaoyang de Main.
Symptômes pathologiques: Angine de poitrine, plénitude thoracique,
palpitation, irritabilité et agitation, manie, spasme et contracture du coude et du
bras, chaleur de la paume et douleur sur le trajet de ce méridien.

(7) Dans une traduction directe de chinois en français. (Cahier d’explications polir les planches anatomiques des poisils
d’acuponcture et des 14 méridiens. Editions du peuple de Changhai, page 34). le terme employé est « Cavité coelomique u.
Cette version est beaucoup plus cohérente et fait de ce méridien souvent désigné sous le nom de « Circulation-Sexualité » le
véritable « méridien coeloinique u, thèse que nous avons soutenue dans la Voie Rationnelle depuis longtemps,
Ainsi seulement et avec laide de l’embryologie, peut-on comprendre les rapports du méridien de Circulation-Sexuajite
et du Rein de par l’évolution du gono-néphrotome et de la lame latérale (V.R. p. 233 sqq.),
Rappelons également les autres noms du méridien coelomique:
Xin Bao ( t~ fr2 I... Péricarde. Enveloppe du coeur.
Xin Zhu (C~ £ I... Maitre du Coeur.
Xin Bao Luo (C’ 12 ta I lue lcen,muni~at,on) de l’en~cloppt du coeur
Mingmen ( Cri ) Porte Vitale (N du T)
THEORIE DES MERIDIENS

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Fig. 16. Méridien du péricarde (circulation-sexualité) - Jueyin de main (cheou tsiue yin).
PRECIS D’ACUpoNcTuRE CHINOISE

10. MERIDIEN DES TROIS FOYERS (8) (SANJIAO)


SHAOYANG DE MAIN
Trajet: Ce méridien, partant du bord cubital de l’extrémité de l’annulaire,
point Guanchong (TR 1) circule entre 4C et ? métacarpiens jusqu’au pli dorsal du
poignet, de là sur la face dorsale de l’avant-bras entre radius et cubitus. Il continue
en remontant de l’olécrâne au long de la face externe du bras et atteint l’épaule.
Traversant le méridien de Vésicule Biliaire, Shaoyang de Pied, il circule derrière
celui-ci et se recourbant vers le creux sus-claviculaire, il se ramifie dans la cavité
thoracique, communiquant avec le péricarde. Il descend ensuite à travers le
diaphragme, puis l’abdomen, se réunissant successivement avec les parties
supérieure, moyenne et inférieure de la cavité corporelle (9) (voir fig. 1 7).
La branche collatérale intrathoracique dérive du thorax, monte au creux sus
claviculaire et de là circule en surface vers la nuque, le long du bord postérieur de
l’oreille, redescend vers la joue, et se termine dans la région sous-orbitaire.
La branche auriculaire se dégage dans la région rétro-auriculaire et entre dans
l’oreille pour en sortir au devant. Elle croise alors la branche précédemment décrite
au niveau de la joue et rejoint le canthus externe (Sizhukong TR 23) où elle se relie
avec le méridien de Vésicule Biliaire, Shaoyang de Pied.
Symptômes pathologiques: Météorisme, oedème, énurésie, dysurie, surdité,
bourdonnements d’oreilles, mal de gorge, enflure de joue, douleur rétro-
auriculaire, douleur d’épaule et sur le trajet du méridien au membre supérieur.

(8) Nous emploierons désormais le terme de Trois Foyers, traduction valable (et consacrée) de Scsnjiao et l’abréviation
TR (Trois Réchauffeurs) (N. du T.).
(9) Le « c.oelome
-

THEORIE DES MERIDIENS

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N 1”

Fig. 17. Méridien des Trois Foyers - Shaoyang de main (cheou chao yang).
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

11. MERIDIEN DE VESICULE BILIAIRE - SHAOYANG DE


PIED
Trajet: Ce méridien part du canthus externe (Tongziliao VB 1) monte à
l’angle frontal (Hanyan VB 4), décrit un trajet circulaire autour de la région rétro-
auriculaire (Fengchi VB 20), passe sur la région latérale du cou en avant du
méridien des Trois Foyers jusqu’à l’épaule, et descend au creux sus-claviculaire
(voir fig. 18).
La branche rétro-auriculaire sort de cette région, pénètre l’oreille et en ressort
en avant pour se diriger en arrière du canthus externe.
La branche du canthus externe s’en dégage, descend au point Daying (E 5) et
rencontre le méridien des Trois Foyers, Shaoyang de Main, dans la région sous
orbitaire, ensuite elle redescend, passe au point Jiache (E 6) et, descendant le cou,
pénètre le creux sus-claviculaire. Elle y rejoint le méridien originel, continue de
descendre dans la poitrine, traversant le diaphragme et communiquant avec le foie
pour pénétrer l’organe qui lui est .rattaché: la Vésicule Biliaire. Circulant dans la
region des hypochondres, elle ressort sur le côté de l’abdomen inférieur près de
l’artère fémorale dans la région inguinale. Longeant en surface le bord de la région
pubienne, elle tourne vers la région de la hanche (Huan!iao VB 30).
Le méridien originel se dirige directement vers le bas depuis le creux sus
claviculaire, il passe en avant de l’aisselle et sur le côté latéral du thorax puis des
extrémités libres des côtes flottantes, il passe à la hanche où il rencontre la branche
ci-dessus décrite. Il descend ensuite sur la face externe de la cuisse jusqu’à celle du
genou. De là il continue vers le bas, circule sur la face antérieure du péroné jusqu’à
sa partie inférieure (Xuanzhong VB 39). Il descend alors en avant de la malléole
externe, sur le dos du pied pour se terminer sur le côté externe de l’extrémité du 4e
orteil (Qiaoyin de Pied VB 44).
La branche du dos du pied sort du point Linqi de Pied (VB 41) et circule entre
premier et 2t métatarsiens jusqu’à l’extrémité du gros orteil (Dadun F I) où elle
communique avec le méridien du Foie, Jueyin de Pied (voir fig. 18).
Symptômes pathologiques: goût amer dans la bouche, vertiges, malaria,
céphalée, douleur sous-maxillaire, douleur à l’angle externe de l’oeil, surdité,
bourdonnements, douleur sur le trajet du méridien.
THEORIE DES MERIDIENS 7!

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Fig. 18.— Méridien de vésicule biliaire - Shaoyang de pied (tsou chao yang).
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
12. MERIDIEN DU FOIE - JUEYIN DE PIED
Trajet : Ce méridien part de la région dorsale du gros orteil (Dadun F I), passe
sur le dos du pied jusque Zhongfeng (F 4), I cm en avant de la malléole interne. De
là il remonte 8 cm au-dessus, traverse le méridien de la Rate, Taiyin de Pied,
continue de monter sur le côté interne du genou et de la cuisse jusqu’à la région
pubienne où il tourne autour des organes génitaux jusqu’au bas-ventre. De là il
remonte, entoure l’estomac et pénètre dans l’organe auquel il est attribué: le Foie,
pour communiquer avec la Vésicule Biliaire. Remontant encore. il passe par le
diaphragme, les régions des hypochondres et les côtes, monte derrière la gorge
jusqu’au naso-pharynx et se relie à l’oeil. Il ressort encore au front et va rencontrer
le Vaisseau Gouverneur au vertex (voir fig. 19).
La branche de l’oeil y prend son origine, descend dans la joue et va
contourner les lèvres.
La branche du foie part de cet organe, traverse le diaphragme pour passer au
poumon et se rejoint avec le méridien du Poumon, Taiyin de Main (voir fig. 1 9).
Symptômes pathologiques: Lombago, plénitude thoracique, vomissement,
énurésie, rétention d’urine, hernie, douleur du bas-ventre.
THEORIE DES MERIDIENS

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Fig. 19. Méridien du foie - Jueyin de pied (tsou tsiue yin).


74 PRECIS DACUPONCTURE CHINOISE

En considérant les trajets des méridiens, leurs points d’entrée et de sortie


comme il est décrit ci-dessus, on peut établir les règles suivantes au sujet de la
circulation dans les Méridiens Yin et Yang, de Main et de Pied.

a) Direction de la Circulation et Connexion entre les Méridiens


On considère que la direction de la circulation dans les méridiens et leur
connexion dépend de la direction de l’énergie et du sang qui y circulent.
Les 3 Méridiens Yin de Main partent du thorax et s’écoulent vers la Main où
ils rencontrent les 3 Méridiens Yang de Main.
Les 3 Méridiens Yang de Main partent de la Main, remontent à la tête où ils
rencontrent les 3 Méridiens Yang de Pied.
Les 3 Méridiens Yang de Pied partent de la tête, descendent au pied et y
rencontrent les 3 Méridiens Yin de Pied.
Les 3 Méridiens Yin de Pied partent du Pied, montent au thorax et y
rejoignent les 3 Méridiens Yin de Main.

b) Le rapport Extérieur-Intérieur des Méridiens


Chacun des Douze Méridiens, de main ou de pied, Yin ou Yang, appartient
pour l’intérieur à un des viscères. Ceux qui appartiennent aux organes zang-trésor
(coeur, poumon, rate, rein, foie et péricarde) sont appelés les Méridiens Yin, et ceux
qui appartiennent aux organes fit-atelier (gros intestin et intestin grêle, estomac,
vesjcule biliaire, vessie et trois foyers) sont appelés les Méridiens Yang. Chacun
d’entre les Méridiens Yin fait couple avec un Méridien Yang.
Les Méridiens Yin circulent sur la face interne du membre, tandis que leurs
Méridiens Yang associés~ respectifs circulent sur la face externe, en opposition les
uns des autres. Cette relation entre les Méridiens a reçu le nom de rapport
Extérieur-Intérieur.
Les Méridiens couplés sont reliés l’un à l’autre à la main ou au pied. En
circulation, les méridiens Yin s’écoulent dans les organes zang-trésor et
communiquent avec les organesfu-atelier respectifs, tandis que les méridiens Yang
s’écoulent dans les organes fu-atelier et communiquent avec les organes zang
trésor respectifs. Ainsi sont établies six paires de méridiens associés intérieur-
extérieur. Cette interrelation explique comment les méridiens communiquent entre
eux et comment ils s’influencent les uns les autres chaque fois que tel ou tel
changement, physiologique ou pathologique se produit dans l’un quelconque
d’entre eux.
THEORIE DES MERIDIENS

(B) Les Huit Vaisseaux ExtraordInaires (10)


Les huit Vaisseaux Extraordinaires sont les Méridiens Du, Ren, Chong, Dai,
Yinwei, Yangwei, Yinchiao et Yangchiao. Ils diffèrent des 12 méridiens parce qu’ils
n’appartiennent à aucun des organes internes. C’est pour cette raison qu’on appelle
les 12 Méridiens: « Méridiens Ordinaires» et les 8 Méridiens : «Vaisseaux
Extraordinaires ».

Les huit vaisseaux extraordinaires:

Vaisseaux possédant leurs points propres:


TOI) MO Vaisseau de la ligne médiane postérieure (VG)
JENN MO Vaisseau de la ligne médiane antérieure (VC)
Vaisseaux empruntant leurs points aux « 14 méridiens »
DAI MAI Vaisseau de ceinture
CHONG MAI Vaisseau vital

YINCHIAO MAI Vaisseau de motilité du Yin


YANGCHIAO MAI Vaisseau de motilité du Yang
YINWEI MAI Vaisseau régulateur de Yin
YANGWEI MAI Vaisseau régulateur de Yang

(10) L usage français est de designer les 8 Meradiens Extraordinaires (Jing) parle terme de 8 Vaisseaux Extraordinaires
(Mai). Nous le suivrons dorénavant (N. du T.).
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
I DU MAI (Vaisseau de la ligne médiane postérieure) (Il) (Ton iVto)
Trajet : Ce vaisseau débute dans la cavité pelvienne, descend et sort au niveau
du périnée, passe par ta pointe du coccyx (Changqiang VG 1). Il monte sur le
milieu de la colonne rachidienne pour communiquer avec le rein à la région
lombaire. Puis il monte jusqu’au cerveau, atteint le vertex, s’incurvant sur la ligne
médiane du front, puis la columelle du nez pour descendre sur la lèvre supérieure
et se terminer au point Yinjiao (VG 28) (Voir fig. 20).
La tradition dit que le Vaisseau Gouverneur est la réunion des Méridiens
Yang. L’idéogramme «Du» signifie gouverner et on considère que le Vaisseau
Gouverneur joue le rôle de Gouverneur de tous les méridiens Yang.
Symptômes pathologiques: Maladies fébriles, affections mentales, contrac
ture et douleur du rachis, opisthotonos, etc.

(II) Le nom français consacré est « Vaisseau Gouverneur » (N. du T.).


THEORIE DES MERIDIENS

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Fig. 20 Vaisseau gouverneur (ligne médiane postérieure) - Ou Mai (Tou Mo).
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

2. REN MAI (Vaisseau de la ligne mediane antérieure) (I 2) (Jenn


Mû)
Trajet : Ce vaisseau part de la cavité pelvienne, émerge au périnée et passe en
avant, traversant la région pubienne, monte le long de la ligne médiane sur
l’abdomen, la poitrine, la gorge et le menton, tournant ensuite autour des lèvres
pour se terminer au point Chengjiang (VC 24) (Voir fig. 21).
Ren signifie responsabilité. Responsable de tous les méridiens Yin, le Vaisseau
de Conception est considéré par la tradition comme la réunion de tous les
méridiens Yin.
Symptômes pathologiques: Hernie, leucorrhée, toux et dyspnée, maladies du
système urogénital.

(12) Le nom français oensacre est « Vaisseau de Conception» pouvant comporter une legere erreur dideogramme.
Vaisseau de Fonction est la traduction exacte de Ren Mai (N. du T.)
THEORIE DES MERIDIENS

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Fig. 21 Vaisseau de Conception (ligne médiane antérieure) Ren Mai (Jan Mo).
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

3. CHONG MAI (Vaisseau WtaI) (Tchrong Mo)


Trajet: Ce vaisseau prend sa source dans la cavité pelvienne, descend et
émerge au périnée. Une branche monte à l’intérieur du rachis, la branche
superficielle se divise en deux et coïncide avec le méridien des reins, puis court des
deux côtés de l’abdomen jusqu’à la gorge et entoure les lèvres (voir fig. 22).
Le Chong Mai est considéré comme contrôlant l’énergie et le sang de
l’ensemble du corps.
Points de coalescence: Henggu (R Il), Dahe (R 12), Qixue (R 13), Siman
(R 14), Zhongzhu d’abdomen (R 1 5), Huangshu (R 16), Shangqu (R I 7),
Shiguan (R 18), Yindu (R 1 9), Tonggu d’abdomen (R 20), Youmen (R 21).
Symptômes pathologiques: Coliques, douleurs abdominales, troubles gyné
cologiques.
THEORIE DES MERIDIENS

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Fig. 22. — Vaisseau vital - Chong Mai (Tchrong Mo).


PRECIS D’ACIJPONCrURE CHINOISE

4. DAI MAI Vaisseau de Ceinture) (Tae Mo)


Trajet : Ce vaisseau part de dessous les hypochondres et circule obliquement
en bas sur trois points du méridien de Vésicule Biliaire Daimai (VB 26), Wushu
(VB 27), et Weidao (VB 28). Il tourne ensuite transversalement autour de la taille
comme une ceinture (voir fig. 23).
Dai signifie ceinture, et ce méridien est considéré comme une ceinture liant les
Méridiens Yin et Yang.
Points de coalescence: Daimai (VB 26), Wushu (VB 27), Weidao (VB 28).
Symptômes pathologiques: Plénitude d’abdomen, faiblesse et impotence de
la région lombaire, etc...
THEORIE DES MERIDIENS

VB 26

Vaisseau de ceinture - Oai Mai (Taé Mc).


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

5. YANGCHIAO MAI (Vaisseau de la motilité du Yang)(1 3) (Yang


tsiao Mo)

Trajet: Ce ~‘aisseau part du côté latéral du talon (Shenmai V 62), (Pushen


V 61). Montant parallèlement à la malléole externe, puis au bord postérieur du
péroné, il continue sur le côté externe de la cuisse jusque derrière la région des
hypochondres, puis contourne l’épaule et le pli axillaire postérieur, remonte le cou,
arrive au coin de la bouche, puis entre au canthus interne (14) pour communiquer
avec le vaisseau de Yinchiao. Il continue en remontant le long du Méridien de
Vessie, Taiyang de Pied par le front, et va rencontrer le Méridien de Vésicule
Biliaire, Shaoyang de Pied, au point Fengchi (VB 20) (voir fig. 24).
Points de coalescence: Shenmai (V 62), Pushen (V 61), Fuyang (V 59),
Juliao de cuisse (VS 29), Naoshu (1G 10), Jianyu (GI 15), Jugu (GI 16), Dicang
(E 4), Juliao (E 3), Chengqi (E I), Jingming (V I), Fengchi (VS 20).
Symptômes pathologiques: Insomnie, impotence motrice, engourdissement
ou atrophie musculaire des membres inférieurs.

(13) Ceci est la traduction simplement litterale du terme anglais « motilpty » donne dans le texte. Ce n’est pas la
traduction de l’ideogramme chinois « chiao » qui a le sens de grimper. delevation (N du T.).
(14) (Jingming V I).
THEORIE DES MERIDIENS

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Fig. 24. — Vaisseau de motilité du Yang Yangchiao Mai (Yang Tsiao Mo).
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

6. YINCHIAO MAI (Vaisseau de la motilité du Yin) (15) (Yin !siao


M)
Trajet: Ce vaisseau part de la face postérieure du scaphoide (Zhaohai R 6),
monte à la région supérieure de la malléole interne (Jiaoxin R 8), ensuite
directement en haut par la face postéro-interne de cuisse jusqu’aux organes
génitaux. De là il remonte sur le tronc antérieur jusqu’au creux sus-claviculaire, le
cartilage thyroïde, puis sur la région zygomatique jusqu’au canthus interne
(Jingming V 1) où il communique avec le vaisseau de Yangchiao (voir fig. 25).
Points de coalescence: Zhaohai (R 6), Jiaoxin (R 8), Jingming (V I).
Symptômes pathologiques: Hypersomnie, impotence motrice, engourdisse
ment ou atrophie musculaire des membres inférieurs.

(15) Même remarque que pour Yangchiao Mai (N du T)


THEORIE DES MERIDIENS

Fig. 25. Vaisseau de motilité du Vin Vinchiao Mai (Yin Tsiao Mc)
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

7. YANGWEI MAI (Vaisseau régulateur de Yang) (I 6) (Yang 0e


Mo)

Trajet: Ce vaisseau part du talon (Jinmen V 63) et montant par la malléole


externe, s’élève le long du trajet du méridien de Vésicule Biliaire, passe à la hanche
et plus haut sur la face arrière de la région des hypochondres et des côtes, en arrière
du pli axillaire postérieur jusqu’à l’épaule. De là il gagne la face et le front,
s’incurve vers l’arrière jusqu’à la nuque et entre en communication avec le
Vaisseau Gouverneur (Fengfu VO 16, Yamen VG 15) (voir fig. 26).
Points de coalescence: Jinmen (V 63), Yangjiao (VB 35), Naoshu (1G 10),
Tianliao (TR I 5), Jianjing (VB 21), Touwei (E 8), Benshen (VB 1 3), Yangbai
(VB 14), Linqi de téte (VB 15), Muchuang (VB 16), Zhengying (VB I 7),
Chengling (VB I 8), Naokong (VB I 9), Fengchi (VB 20), Fengfu (VO I 6), Yamen
(VO 15).
Symptômes pathologiques: Frissons et fièvre.

(16) Traduction littérale du texte anglais « regulating channel ». Wei a le sens d’enchaîner, amarrer (N. du T.).
THEORIE DES MERIDIENS
VB 13

VB 1 5 --V 16
VB 4 - V 17
V8 18
8 -- V819
V2 VG 16
VG 15
V8 21
TR 1 5
1G 10

Fig. 26. Vaisseau régulateur de Yang Yangwei Mai (Yang Qé Mo).


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

8 YINWEI MAI (Vaisseau régulateur de Yin) (I 7) (yin Qé Mo)


Trajet: Ce vaisseau prend son origine sur la face interne de la jambe (Zhubin
R 9), monte sur la face interne de cuisse et arrive à l’abdomen pour communiquer
avec le Méridien de Rate, Taiyin de Pied. De là il continue sur la poitrine puis le
cou pour communiquer avec le Vaisseau de Conception (Tiantu VC 22, Lianquan
VC 23) (voir fig. 27).
Points de coalescence Zhubin (R 9), Fushe (RP I 3), Daheng (RP 15), Fuai
(RP 16), Qimen (F 14), Tiantu (VC 22), Lianquan (VC 23).
Symptômes pathologiques: Douleur à l’épigastre et dans la région du coeur.

Le Vaisseau Gouverneur et le Vaisseau de Conception sont toujours


rapprochés des I 2 Méridiens, constituant les « 14 Méridiens ». La raison en est
qu’ils sont les seuls parmi les 8 Vaisseaux Extraordinaires qui, outre le fait qu’ils
se réunissent avec les méridiens ordinaires, possèdent leurs trajets et leurs points
propres qui forment un ensemble avec les points des I 2 méridiens. Les 6 autres
Vaisseaux Extraordinaires n’ont pas leurs points propres, mais ont en partage les
points des méridiens avec lesquels leur trajet coïncide.

(Il) Même remarque que pour Yangwei Mai (N. du T.).


THEORIE DES MERIDIENS

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Fig. 27 Vaisseau régulateur de Yin Yin wei Mai (Yin 0e Mo).


92 PRECIS D’ACUPONCIlJRE CHINOISE

3. PATHOLOGIE DES MERIDIENS


Ainsi qu’il est noté plus haut, les méridiens sont en relation avec les organes
internes du côté intérieur et avec les membres et les articulations du côté extérieur,
réalisant la fonction physiologique de circulation de l’énergie et du sang et la
communication entre l’intérieur et l’extérieur du corps, le protégeant ainsi des
attaques venant des facteurs étiologiques endogènes ou exogènes. Par exemple,
lorsque le corps humain subit l’attaque des facteurs exogènes (18), ou d’autres
circonstances entraînant un déséquilibre du sang et de l’énergie, des modifications
pathologiques interviendront nécessairement dans les méridiens et leurs organes
correspondants.
D’une façon générale, les maladies d’origine exogène se propagent toujours
de l’extérieur vers l’intérieur du corps, et ce sont les méridiens qui sont les premiers
touchés par les facteurs exogènes.
A l’inverse, d’habitude, les maladies causées par des facteurs endogènes (1 9)
s’installent d’abord dans les organes internes et secondairement dans les méridiens.
C’est pourquoi il apparaît que la pathologie des méridiens signifie d’une part,
trouble dans la fonction des méridiens et son retentissement sur les viscères, et
d’autre part, le retentissement des troubles pathologiques des organes internes sur
les méridiens.
(A) Pathologie des 12 Méridiens
(.1) Relation entre le trajet des Méridiens et les symptômes pathologiques Du
fait que chacun des douze méridiens possède son propre trajet, tout trouble
fonctionnel dans un méridien se reflétera à l’endroit où il circule. Par exemple, un
trouble du méridien de l’Estomac ou du Gros Intestin pourra provoquer des
douleurs dentaires, car chacun de ces deux méridiens circule sur la gencive. Les
douleurs des dents supérieures sont en relation avec le méridien de l’Estomac, car
ce méridien circule dans la gencive supérieure. Les douleurs des dents inférieures
concernent le méridien du Gros Intestin, car ce dernier circule dans la gencive
inférieure.
Comme autre exemple, les douleurs de la face interne des membres
supérieurs sont en relation avec des troubles pathologiques des trois méridiens Yin
de maki, alors que celles de la face externe sont relatives aux trois méridiens Yang
de Main. Une douleur sur la face postéro-externe des membres supérieurs est en
relation avec les maladies du méridien de l’Intestin grêle, tandis qu’une douleur sur
la face postéro-interne est en relation avec les maladies du méridien du Coeur, etc...
En un mot, les symptômes se manifestant en tel endroit du corps reflètent une
maladie de tel méridien.
(2) Relation entre les maladies et les organes internes Chacun des
méridiens appartient à un organe interne. Aussi, lorsqu’une maladie se produit
dans un méridien, on peut trouver des symptômes locaux: douleur et gonflement
sur le trajet du méridien, ou bien c’est l’organe correspondant qui sera touché et
des symptômes le concernant apparaîtront.

(18) Les «facteurs exogénes » sont le vent, le froid, la chaleur, rhumidité, la secheresse. et le feu. Les maladies
provoquées par ces phénomènes naturels sont appelées maladies d’origine exogene
(19) Les «facteurs endogènes » sont les facteurs émotionnels tels que la joie, la colere. la mélancolie, lobsession, le
chagrin, l’horreur (la peur), la surprise et le choc Les maladies causées par ces facteurs portent le nom de maladies
endogènes.
THEORIE DES MERIDIENS 93

Par exemple, s’il y a obstruction de l’énergie ou du sang dans le méridien du


coeur, il pourra y avoir douleur ou endolorissement sur la face postéro-interne des
membres supérieurs, ou bien il pourra y avoir des sensations constrictives dans la
région précordiale, de la douleur ou d’autres symptômes cardiaques.
Parallèlement, les maladies viscérales peuvent retentir sur les méridiens et
on pourra observer l’apparition de zones sensibles sur le trajet du méridien
correspondant. Par exemple, une zone sensible peut apparaître au point Lanwei
(HM 33) dans l’appendicite aiguê ou au point Zhongfu (P 1), si le poumon est
touché.
Bien plus, certains méridiens non seulement communiquent avec les organes
auxquels ils appartiennent respectivement et se relient avec les organes auxquels ils
sont couplés, mais encore ils se relient directement avec d’autres organes internes.
Lorsque l’organe auquel appartient tel méridien est touché, il est tout à fait possible
qu’un autre organe interne soit affecté et des symptômes concernant cet organe
peuvent apparaître. Par exemple, le méridien de la Rate, non seulement appartient
à la rate et communique avec l’estomac, mais il a des branches vers le coeur, aussi
quand une diarrhée se produit en raison de troubles pathologiques de la rate, elle
peut affecter le méridien de la rate et aussi le coeur en cas de déshydratation, de
sorte que des symptômes tels que palpitation, irritabilité et agitation peuvent
survenir.

(B) Pathologie des S Vaisseaux Extraordinaires


Les 8 Vaisseaux Extraordinaires qui s’entrecroisent avec les 12 méridiens
jouent un rôle régulateur de l’énergie et du sang des 12 Méridiens. C’est pourquoi
la pathologie des 8 vaisseaux Extraordinaires affecte l’ensemble du corps.
Du Mai, le Vaisseau Gouverneur, est la réunion de tous les méridiens Yang.
Ren Mai, le Vaisseau de Conception, est la réunion de tous les méridiens Yin, et
Chong Mai, le Vaisseau Vital est surnommé la Mer du Sang. li est également
connu que ces trois Vaisseaux ont tous leur origine dans le bas-ventre, aussi y a-t-II
relation étroite dans la physiologie et la pathologie de ces trois canaux. Leurs
symptômes concernent principalement le système nerveux central et le système
uro-génital.
£)ai Mai, le Vaisseau Ceinture, entoure la taille, enserrant l’ensemble des
Méridiens. Ses données pathologiques sont principalement en relation avec des
troubles gynécologiques et uro-génitaux.
Yinchiao et Yangchiao Mai, les Vaisseaux de Motilité de Yin et Yang, sont en
rapport avec les membres inférieurs, leurs symptômes sont les troubles moteurs
des membres inferieurs. Il peut y avoir aussi msomnie ou hypersomnie, c’est-à-dire
qu’un excès de Yang peut entraîner l’un et qu’un excès de Yin peut entraîner
l’autre. En outre, on peut rencontrer des symptômes pathologiques du Méridien
des Reins et de la Vessie, car ils coïncident avec ces deux méridiens au cours de
leur trajet.
Les troubles de Yinwei Mai, le Vaisseau régulateur de Yin se manifestent
principalement par des maladies du syndrome Yin, et ceux de Yangwei Mai, le
Vaisseau régulateur de Yang, par des maladies du syndrome Yang.
94 PRECIS D’ACUPONCrURE CHINOISE

B. INTRODUCTION AUX POINTS

1. CLASSIFICATION DES POINTS ET LEUR FONCTION


Les points sont des endroits localisés de la surface corporelle par lesquels la
fonction vitale des viscères et des méridiens est véhiculée jusqu’aux régions
superficielles du corps. Ils communiquent avec les viscères, les organes des sens et
les tissus par l’intermédiaire des méridiens. Par l’application de l’acuponcture ou de
la moxibustion en ces points, les méridiens peuvent accomplir leur fonction en
évoquant la résistance intrinsèque corporelle, en régularisant l’énergie vitale des
viscères, la circulation de l’énergie et du sang, et ainsi guérir la maladie.
Les points des 14 Méridiens sont dénommés points Ordinaires et incluent la
plupart des points de la surface corporelle. A l’exception des points des Vaisseaux
Gouverneur et de Conception, tous les points des 14 Méridiens sont bilatéraux,
étant répartis symétriquement sur les côtés droit et gauche du corps, en suivant le
trajet des méridiens. Les points des Vaisseaux Gouverneur et de Conception sont
situés sur une seule ligne, celle du milieu du corps, en avant et en arrière.
Le nombre total des points des 14 Méridiens est de 361.
Les points qui ne sont pas répertoriés parmi les 14 méridiens sont appelés
Points Extraordinaires.
Dans certaines maladies, on peut rencontrer des points locaux de sensibilité
ou d’endolorissement. Ces points sont dénommés les Points Ah Shi, car ils peuvent
également servir comme points de stimulation pour l’acuponcture et la
moxibustion.

2. PROPRIETES THERAPEUTIQUES DES POINTS


Les propriétés thérapeutiques des points des 14 Méridiens sont fondées sur les
méridiens auxquels ils appartiennent respectivement.
Les points d’un méme méridien ont des propriétés communes. Par exemple,
la stimulation des points du Méridien des Poumons, Taiyin de Main, est efficace
dans les maladies du poumon ou de la gorge et la stimulation des points du
Méridien de l’Estomac, Yangtning de Pied, est en général efficace dans les maladies
du tractus digestif, de la tête et de la face.
Selon leurs propriétés thérapeutiques, les points de chaque méridien en
particulier peuvent être divisés en deux groupes. Pour l’un des groupes, la
stimulation traite les maladies des régions voisines, tandis que pour l’autre, eUe
traite les maladies des régions proches et éloignées.
La plupart des points de la tête, de la face et du tronc font partie de la Ire
catégorie (Fig. 28 a— c). Les points situés en-dessous du coude et du genou font
partie de la seconde. Par exemple, le point Yingxiang (GI 20) de la face est
essentiellement utilisé pour le traitement des maladies de la face et du nez, tandis
que le point Hegu (GI 4) sur la main se rapporte aussi bien aux affections de la
main et du bras qu’à celles de la tête et de la face et des régions desservies par ce
méridien.
THEORIE DES MERIDIENS 95

La stimulation du point Tianshu (E 25) point du méridien d’Estomac sur


l’abdomen, peut soulager douleur abdominale, diarrhée, etc, tandis que Zusanli (E
36) sur la jambe a rapport avec les affections des membres inférieurs aussi bien
qu’avec celles de la tête, de la face, du thorax, de l’abdomen et des régions
desservies par ce méridien.
Plusieurs méridiens peuvent se croiser en un point, le point de croisement
étant ainsi nommé en raison de propriétés thérapeutiques communes entre
différents méridiens.
Par exemple, les trois Méridiens Yin de Pied se croisent sur le bas-ventre aux
points Zhongji (VC 3) et Guanyuan (VC 4); en conséquence, les points de ces trois
méridiens Yin situés au-dessous du genou peuvent être utilisés dans le traitement
des troubles pelviens.
Les propriétés thérapeutiques des points des membres, particulièrement ceux
qui se trouvent en-dessous du genou et du coude peuvent être classées en différents
groupes selon la distribution des méridiens ou les zones irriguées par les méridiens,
c’est-à-dire les zones des faces externes ou internes des membres. Par exemple, les
points des trois Méridiens Yin de Main, l~oumon, Péricarde et Coeur, en-dessous du
coude qui irriguent la face interne de l’avant-bras et la face palmaire de la main,
sont utilisables dans le traitement des affections des membres supérieurs, et aussi
de la poitrine, du poumon, de la gorge, du coeur et de l’estomac.

Autre exemple: les points des trois Méridiens Yang de Main: Gros Intestin,
Trois Foyers, Petit Intestin irriguant la face externe des membres supérieurs. Ils
sont utilisables pour le traitement des affections des membres supérieurs, mais
aussi pour celles de la tête, de la face, des yeux, de la gorge, etc... Pour le détail,
voir le tableau page ci-après et les figures de 28a à 28f.
96 PRECIS D’ACUPONCrURE CHINOISE

Propriétés thérapeutiques des points:

Points Maladies de

3 Méridiens Yin de Main Poumon poitrine, poumons, gorge, membres affections fébriles
supérieurs
Péricarde poitrine, coeur, estomac, membres troubles sensoriels
supérieurs
Coeur poitrine, coeur, membres superieurs troubles sensoriels

Points des 3 Méridiens Yang de Gros Intestin tête, face, yeux, nez, bouche, dents, affections fébriles
Main (face externe) gorge, membres supérieurs

Trois Foyers face latérale de la tête, yeux, gorge, affections fébriles, affec
membres supérieurs tions mentales
Intestin Grêle téte. cou, yeux, oreilles, gorge, mem- affections fébriles, affec
bres supeneurs nons mentales

Points des 3 Méridiens Yin de Pied Rate abdomen, systeme urogenital, esto- maladies du syndrome
(face interne) mac, intestin, membres mferieurs du froid

Foie abdomen, systeme urogenital, mcm- affections mentales


bres inférieurs
Rein poumon, gorge, abdomen, intestin, affections fébriles
système urogemtal, membres infé.
rieurs

Points des 3 Mendiens Yang de Estomac téte. face, bouche, dents, gorge, esto- affectiops fébriles, trou-
Pied (face externe) mac, intestin, membres inférieurs bles sensoriels

Vésicule Biliaire face externe de la téte, yeux, oreilles, affections fébriles


côtes et hypochondres, membres in
férieurs
Vessie téte, cou, yeux, dos, membres infé- affections fébriles, alTec-
rieurs et fesses lions mentales
Points de la poitrine, abdomen et De D I à D 7 poitrine, dos, coeur, poumons affections fébriles, affec
region dorso-lombaire Lions mentaies

De D 8 â L 2 abdomen sus-ombilical, dos, foie,


vésicule biliaire, rate, estomac
De L 3 à S 4 abdomen sous-ombilical. dos, sys
tème urogénital intestins Tonirica
lion génerale
2~

THEORIE DES MERIDIENS

Zone 4
14
s
28
g-.-
Zone 2

2/
Zone5 21 4

7 Zone1
Z5.
Zone ièf 20

26
17
e / .~ 19
2
Zone 6 4
t 6
3 j 16
17t

Zone Affection
one 7 1 Nez
2 Veux
3 Joues, dents,
lèvres
4 Tête, face,
yeux, nez
Régions tempora
les et occipita
les
1G TR 5 Oreilles
VB 6 Veux, nez, tête,
GI E cou, langue.
oreilles
7 Cou, gorge
langue

Fig. 28 A Propriétés thérapeutiques des points de la tête et du cou.


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Thorax, poumons,
coeur

L5
21
Ii~
14 26 20
I
19 ~

16 ~24 ~

17 ~23 ~
17 18

15
l4~”\
19 21 14

2 20 ~
Affections mentales
21 19 12
Foie, rate, /
estomac, vésicule 18 11
biliaire 1622
1O(: Organes génitaux,
3 23 17 estomac, intestin
24
15 25

1426 15
OEdème
6
Intestin, système 27 14 5
urogénital
28 4
13 Tonification
12 3
12
i 30 2

I I

I f

Fig. 28 B Propriétés thérapeutiques des points du thorax et de l’abdomen.


THEORIE DES MERIDIENS

Tête, cou y

15
15 G
1 14
12 41 ~ 12 E paule

33 2

43 11

15 44
16 45
17 4.

18
19 48
Affections fébriles 20 49
ou mentales
21 50
Foie, vésicule biliaire.
2~ ~ 25 — rate, estomac

23 52

24

25
26 Intestin système
27 urogénital
2 ?8 53
29
2 o

V V

Fie. 28 C. — Propriétés thérapeutiques des points du dos.


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

~ ~ cl: a face

Poitrine, poumons.
gorge

Poitrine, coeur, Poitrine, coeur affections


estomac mentales

6
e
4
5
y

entajes

Affections ébnle

Fig. 28 Dl Propriétés thérapeutiques des points des membres supérieurs.


THEORIE DES MERIDIENS

Affections de la face
externe du bras

3
11

~ 12

Hypochrondres, côtes, yeux.


Tête, cou, yeux, oreilles, gorge, région tèmporale
oreilles

Bouche, dents, nez.


gorge, tête, face

Affections mentales

ffections fé les

Fig. 28 02. Propriétés thérapeutiques des points des membres supérieurs.


PRECIS DACUPONCI’URE CHINOISE

Système urogenital

Système urogénital.
abdomen

5 9

3
Estomac, intestins
5
Organes genitaux externes 6 5

Poumons, gorge, intestins

Fig. 28 El Propriétés thérapeutiques des points des membres inférieurs.


THEORIE DES MERIDIENS

Affections de la face antérieure


des membres inférieurs —.

— -e---

Affections de la face antérieure


des membres inférieurs, poitrine,
estomac, abdomen 37

40 38

39

Face, tête, gorge, en s,


cavité buccale

Affections mentales,
affections fébriles

Fig. 28 E2. Propriétés thérapeutiques des points des membres inférieurs.


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Affections de la face postérieure


des membres inférieurs

38
~ :39

5.5

Dos. lombes, fesse, affections


de la face postérieure des
membres inférieurs

Affections fébriles.
Yeux, tête, cou, dos, lombes affections mentales

60
62 6
3

Fig. 28 F1. Propriétés thérapeutiques des points des membres inférieurs.


THEORIE DES MERIDIENS

Affections de la face externe


des membres inférieurs

Poitrine, côtes, hypochondres, affections


de la face externe des membres
inférieurs

35 36

37
38
Yeux, tête, oreilles, poitrine,
côtes, hypochondres. affections
fébriles

Fig. 28 F2. Propriétés thérapeutiques des points des membres intérieurs.


106 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

3. POINTS SPECIFIQUES
Les propriétés thérapeutiques fondamentales des points des 14 Méridiens
peuvent être établies de par la distribution et le trajet de chaque méridien en
particulier. Cependant sur la base de l’expérience des médecins de l’Antiquité dans
le choix et la combinaison des points, certains sont classés en diverses catégories
portant des noms spécifiques en rapport avec leurs propriétés spécifiques et les
endroits où ils sont localisés. De tels procédés de combinaison des points sont
encore souvent usités en pratique clinique.
(A) Points Shu postérieurs (1)
Ce sont des points faisant partie du méridien de Vessie situés sur le dos, à
1,5 cun latéralement par rapport au Vaisseau Gouverneur. Chacun de ces points
«Assentiment» se rapporte à un organe interne. En pratique, des réactions
anormales (sensibilité ou endolorissement) se produisent en ces points lorsque des
conditions pathologiques affectent les organes qui, respectivement, leur correspon
dent. En conséquence, on peut utiliser ces points pour le traitement des affections
de leurs organes correspondants.
Par exemple, on peut appliquer un traitement au point Weishu (V 21) pour
des troubles gastriques, et au point Pangguangshu (V 28) pour des troubles
vésicaux.
Ces points « Assentiment» dorsaux sont également indiqués dans les
maladies des organes des sens liés aux organes internes correspondants. Par
exemple, l’oeil est lié au Foie, aussi le point Ganshu (V 18) est indiqué dans les
affections oculaires. D’autre part, l’oreille étant liée au Rein, le point Shenshu
(V 23) est indiqué dans les affections de l’oreille.

Points dorsau « Assentiment>,


Organe interne Point Localisation

Poumon Feishu V 13 D 3
Péricarde .Iueyinshu V 14 D 4
Coeur Xinshu V 15 D 5
Foie Ganshu V 18 D 9
Vésicule Biliaire Danshu V 19 D 10
Rate Pishu V 20 D II
Estomac Weishu V 21 D 12
Trois Foyers Sanjiaoshu V 22 L I
Rein Shenshu V 23 L 2
Gros Intestin Dachangshu V 25 L 4
Intestin Grêle Xiaochangshu V 27 5 I
Vessie Pangguangshu V 28 S 2

(I) Ces poinis sont coni’us chez nous sous le nom de « Points Assentiment », Leur relation avec les organes internes est
une relation melanlérique. ,diquee par la vertebre qui leur sert de repere. (Voir les travaux des Drs JARRICOT.
QUAGLIA-SENTA. et plus recemmeni du Pr BOSSY.) (N du T)
THEORIE DES MERIDIENS

(B) Points Mu, antérieurs (2)


Les points Hérauts, antérieurs, sont situés sur la ligne médiane ou sur les côtés
du thorax et de l’abdomen. Ils sont homologues des points Assentiment, car
chacun d’entre eux se rapporte également à un organe interne. La plupart d’entre
eux sont fréquemment utilisés. En voici le tableau.

Points Hérauts, Antérieurs

Points Hérauts latéraux Points Herauts medians

Organe interne Point Organe interne Point

Poumon Zhongfu P I Péricarde Shanzhong VC 7


Foie Qimen F 14 Coeur Jujue VC 14
Vesicule Biliaire Riyue VB 24 Estomac Zhongwan VC 12
Rate-Pancréas Zhangmen F 13 Trois Foyers Stumen VC
Rein Jingmen VB 25 Intestin Grêle Guanyuan VC 4
Gros Intestin Tianshu E 25 Vessie Zhongji VC 3

(C) Points Yuan (Source)


La plupart des points Yuan (sources sont localisés au voisinage du poignet ou
de la cheville. Lorsqu’un organe interne est touché par la maladie, il y a
généralement réaction en ces points. D’où la maxime: «Choisissez parmi les
12 Sources lorsqu’un organe interne est malade ».
Du point de vue clinique, ces points ont une certaine importance dans le
traitement des maladies des organes internes. Chacun des 12 Méridiens possède
un point Source. En voici le tableau.

Points Source (Yuan)

Méridiens Point Source

Poumon Taiyuan P 9
Yin de Main Pericarde Daling CS 7
Coeur Shenmen C 7
Rate Taibai RP 3
Yin de Pied Foie Taichong F 3
Rein Taixi R 3
Gros Intestin Hegu 01 4
Yang de Main Trois Foyers Yangchi TR 4
Intestin Grêle Wangu de main «3 4

Estomac Chongyang E 42
Yang de Pied Vésicule Biliaire Qiuxu VB 40
Vessie Jinggu V 64

(2) Ces points sont connus chez nous sous le nom de points Hérauts». Leur relation avec les organes internes est
egalement d’ordre métamérique. et n’est nullement etrangere d’ailleurs a notre clinique classique (N, du T.).
108 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
(D) Les points Luo, de communication
Chacun des 14 Méridiens possède un point Luo, de communication, qui sert
de point de communication entre le méridien Yin et le méridien Yang couplé et
vice-versa.
Le Méridien de Rate-Pancréas cependant en possède deux, dont l’un est
appelé le Grand Luo de Rate-Pancréas (3), ce qui fait en tout 15 points Luo. On les
utilise dans les maladies qui concernent à la fois le méridien interne et le méridien
externe en question. En voici le tableau.

Les 15 Points Luo de Communication


Meridien Yang Point Luo Méridien Yin Point Luo
externe interne

Gros Incestm Pianhi GI 6 Poumon Lieque P 7


Trois Foyers Waiguan TR 5 Pèricarde Neiguan C5 6
Intestin Grêle Zhizheng 1G 7 Coeur Tongli C 5

Gongsun RP 4
Estomac Fenglong E 40 Rate-Pancréas Dabao RP 21
(le grand luo)
Vesicule Biliaire Guangming VS 37 Foie Ligou F 5
Vessie Feiyang V 58 Rein Dazhong R 4
Vaisseau Gouverneur Changqiang VO I Vaisseau Jiuwei VC 15
de Conception

(E) Les 5 Points Shu


Sur chacun des 12 Méridiens, au-dessous du coude et du genou, il existe 5
points spécifiques connus sous le nom des « 5 points Situ ». Ils se situent entre les
extrémités des doigts ou des orteils et le coude ou le genou. 1z stimulation de
chacun de ces points possède des propriétés thérapeutiques particulières (voir
chap. IV).

Les 5 Points Shu des Méridiens Yin


5 i 2 3 4 5
Points Shu Jing-Puits Yung Sourdre Shu Couler Jing Rivière He-Mer

Poumon Shaoshang (P II) Yuji (P 10) Taiyuan (P 9) Jingqu (p 8) Chize (P 5)


~ Péricarde Zhongchong ((S 9) Laogong (CS 8) Dahing (CS 7) Jianshi ((S 5) Quze (CS 3)

Coeur Shaochong (C 9) Shaofu (C 8) Shenmen (C 7) Lingdao (C 4) Shaohai (C 3)

Rate Yinbai (RP I) Dadu (RP 2) Taibai (RP 3) Shangqiu (RP 5) Yinlingquan (RP 9)
Foie Dadun (F I) Xingjian (F 2) Taichong (F 3) Zhongfeng (F 4) Ququan (F 8)
Rein Yongquan (R I) Rangu (R 2) Taud (R 3) Fuliu (R 7) Yingu (R la)

(3) Les auteurs chinois sont-ils avares de details sur cette « curieuse » particularite ou bien en ont-ils perdu la
signification Voila qui peut donnera reflechir... (N du T.)
THEORIE DES MERJDIENS

Les 5 Points Shu des Méridiens Yang


5 I 2 3 4 5
Points 51m Jing-Puits Yung-Sourdre Shu-Couler Jing-Riviére 11e-Mer

Gros Intestin Shangyang (CI I) Erjian (GI 2) Sanjian (01 3) Yangxi (GI 5) Quchi (CI Il)
Trois Foyers Guanchong (TR I) Yemen (TR 2) Zhonghu (TR 3) Zhigou (TR 6) Tianjing (TR 10)
Intestin Grêle Shaoze (1G I) Qiangu (1G 2) Houxi (1G 3) Yanggu (1G 5) Xiaohai (1G 8)

Estomac Lidui (E 45) Neiting (E 44) Xiangu (E 43 Jiexi (E 41) Zusanhi (E 36)

L Vésicule biliaire iaoyin de Pied (VB 44) Xiaxi (VB 43) Unqi de Pied (VB 41) Yangfu (VB 38) Yanglingquan (VS 34)
Vessie Zhiyin (V 67) Tonggu (V 66) Shugu (V 65) Kunlun (V 60) Weizhong (V 40)

(F) Les points Xi, de clivage


Il existe un point Xi de Clivage sur chacun des I 2 Méridiens et un sur chacun
des Vaisseaux Extraordinaires de Yin wei, Yangwei, Yinchiao et Yangchiao, soit 16
au total.
La stimulation de ces points permet de traiter des affections aiguès survenant
dans les zones desservies par les méridiens correspondants, ou dans les organes qui
leur sont respectivement reliés.

Points Xi, de clivage


Méridien Point Xi

Poumon Kongzui P 6

Yin de Main Rencarde Ximen CS 4


Coeur Yinxi C 6

Gros Intestin Wenliu 01 7


Yang de Main Trois Foyers Huizong TR 7

Intestin Grêle Yanghao 1G 6

Rate-Pancreas Diji RP 8
Yin de Pied Foie Zhongdu F 6

Rein Shuiquan R 5

Estomac Liangqiu E 34
Yang de Pied Vessie Jinmen V 63

Vésicule Biliaire Waiqiu VS 36

Yinchiao Jiaoxin R S
Vaisseaux Yinwei Zhubin R 9

Extraordinaires Yarigchiao Fuyang V 59


~angwei Yangjiao VS 35
110 PRECIS D’ACUPONCrURE CHINOISE

(G) Les 8 Points Influents (4)


Ce sont des points d’usage fréquent, chacun d’entre eux concernant les
affections de certains tissus. Ainsi Shanzhong VC 17 qui concerne l’appareil
respifatoire et est indiqué lorsqu’on rencontre des symptômes tels que oppression,
toux, etc... Les 8 Points «Grandes Réunions» et leurs tissus respectifs sont
répertoriés comme suit:

Les 8 Grandes Réunions


Tissus Pomt Réunion

Organes Trésor (zang) Zhangmen F 3


Organes Atelier (hi) Zhongwan VC 12
Qi (énergie, appareil respiratoire) Shanzhong VC 17

Sang GeshuV 17
Tendons (5) Yanglingquan VB 34
Os DazhuV Il
Moelles Xuanzhong VB 39

Pouls Taiyuan P 9

(H) Les 8 Points de Réunion avec les 8 Vaisseaux Extraordinaires


Sur les I 2 Méridiens ordinaires, il existe 8 Points, situés sur les membres, qui
sont reliés avec les 8 Vaisseaux Extraordinaires. Leur stimulation possède des
propriétés thérapeutiques dans le traitement de maladies en rapport avec les
Méridiens ordinaires aussi bien qu’avec les Vaisseaux Extraordinaires. En voici le
tableau:

Les 8 Points des 8 Vaisseaux


Vaisseau extraordinaire Point de Reunion

Du Mai (Vaisseau Gouverneur) Houxi 1G 3


Yangchiao Mai Shen Ma, V 62

Ren Mai (Vaisseau de Conception) Lieque P

Yinchiao Ma, Zhaoha, R 6

Da, Ma’ (Vaisseau ceinture) Linqi de Pied VB 41


Yangwei Ma, Waiguan TR 5

Chong Mai (Vaisseau viiai) Gongsun RP 4


Yinwei Ma, Neiguan CS 6

(4) Ces points sont connus chez nous sous le nom des « S grandes Réunions » (N. du T)
(5) Tendons et muscles (N. du T.).
TROISIEME PARTIE

Les pobts des 14 m~Mdîens


et es pobts extraordbaires
A. METHODES DE LOCALISATION
DES POINTS
En clinique, il existe trois niethodes couramment utilisées pour la localisation
des points.

1. MESURES PROPORTIONNELLES
Les différentes parties du corps humain peuvent être mesurées dans le sens
longitudinal ou transversal, et ces mesures peuvent être divisées en un certain
nombre de segments égaux. Chaque segment est considéré comme une unité
proportionnelle, ou constante, à laquelle il est fait référence sous le nom de cun
dans cet ouvrage.
Par exemple, l’avant-bras du patient mesure I 2 cun depuis le pli du poignet
jusqu’au pli du coude, et le point Neiguan (CS 6) est localisé ainsi «sur la face
interne de l’avant-bras, 2 cun au-dessus du milieu du pli du poignet ».
Cette méthode peut être utilisée par comparaison avec précision chez l’adulte
ou l’enfant, chez des patients de divers gabarits, qu’ils soient obèses ou fluets,
grands ou petits, du fait que la longueur du cun est variable proportionnellement.
(Pour la mesure proportionnelle, voir fig. 29 ainsi que le tableau pages suivantes.)

2. MESURES DIGITALES
Cette méthode consiste à localiser les points en prenant pour critere la
dimension des doigts du patient. Si le gabarit du patient est a peu pres semblable a
celui du médecin, ce dernier pourra localiser les points selon ses propres
dimensions digitales (voir fig. 30, page suivante).
Ci-dessous les méthodes de mesure.
(A) Mesure par le médius:
Prendre pour un cun la distance entre les deux plis articulaires de la
phalangine du médius.
(B) Mesure par le pouce:
Prendre pour un cun la largeur de la I re phalange du pouce.
(C) Mesure par les quatre doigts (index, médius, annulaire, auriculaire):
On prend comme 3 cun la largeur des quatre doigts reunis au niveau de la
2C articulation de l’ipdex.
Ces méthodes, également connues sous le nom de mesures constantes, sont
plus simples à utiliser, mais moins précises que les mesures proportionnelles.
114 PRECIS DACUPONCWRE CHINOISE

Table pour la mesure proportionnelle

Distance Cuit Remarques

Entre lignes antérieure et postérieure dimplan- 12 Si les lignes des cheveux sont indiscernables.
ation des cheveux mesurer 18 cun entre la glabelle et lépineusi
de la 7 cervicale

w Entre ligne antérieure et la giabelle 3


I— Entre ligne posteneure et lepmeuse de la 7 3
vertebre cervicaie

La ligne des cheveux entre les deux regions 9 On mesure aussi 9 cun entre les pointes des
temporales deux apophyses mastoïdes.

Entre les deux mamelons

z De l’extremite inferieure du sternum a l’ombi- 8 La face antérieure du thorax est mesurée en


>< W lic corrélation avec le gril costal.
< La largeur de chaque côte est mesurée comme
~
o~ 1.6 cnn
¾
E- De I ombilic au bord superieur de la symphyse
W pubienne

Du pli axillaire a rextremilé de la I It côte 12

~, Du bord interne de l’omoplate a la ligne 3 Pour localiser les points du dos dans le sens di
~ mediane posteneure la longueur, les espaces intervertébraux seron
pris comme reperes

~1EMBRES Du pli axillaire au pli du coude 9 Cun identiques pour les faces interne et externi
SUPE
RIEURS Du pli du coude au pli du poignet 12
Du sommet du grand trochanter au milieu de 19 Cun identiques pour les faces antérieure,
la rotule posteneure et externe

~ Du milieu de la rotule à la pointe de la malléole 16


~w externe
~
~j W Du bord superieur de la symphyse pubienne 18 Con identiques pour l’ensemble de la fao
~ au bord supeneur du condyle interne du fémur interne
Du condyle interne du ubia a la pointe de la 13
malléole interne

lE— ~ cun
I I

.1

Fig. 30. — Mesures digitales


r
tri
(n

t’,

‘1
‘o
‘p
>2D C
D

r
‘t
C)
C
z
n
3 C
‘t D
o,
C
CD
o
Q
o
o
oD
D
(t
(o
t’,

C,
C
D
116 PRECIS DACUPONCWRE CHINOISE

3. LOCALISATION DES POINTS SELON


DES REPERES ANATOMIQUES
Les organes des sens, sourcils, lignes d’implantation des cheveux peuvent être
pris comme repères pour la localisation des points de la tête.
Pour le dos, les apophyses épineuses vertébrales, l’omoplate peuvent être
prises comme repères: l’extrémité de l’épine de l’omoplate est au niveau de la 3t
apophyse épineuse vertébrale dorsale, tandis que son bord inferieur est au niveau
de la 7C~ De même, les côtes» le bord inférieur du gril costal est au niveau de la
V vertèbre lombaire; la crête iliaque: le bord supérieur de la crête iliaque est au
niveau de la 4e vertèbre lombaire.
Pour la poitrine et l’abdomen, on aura comme repères les mamelons,
l’ombilic, le sternum, le pubis, etc... Pour les quatre membres, les articulations et
condyles seront pris comme repères.
De plus, des repères pour les points peuvent être déterminés en rapport avec
certaines postures à faire prendre par le patient. Par exemple, pour localiser
Shaohai (C 3), demander au patient de plier le coude à angle droit; le point se
trouve exactement à l’extrémité du pli cutané sur la face interne de l’articulation du
coude. Pour localiser Fengshi (VB 3 I), demander au patient de se tenir droit, les
membres supérieurs collés au corps. Le point de la cuisse marqué par l’extrémité
du médius est le point Fengshi.

B. LES POINTS DES 14 MERIDIENS

~s 14 Méridiens Nombre
~ Abreviation
I %leridien des Poumons I I P
2 Meridien de Gros Intestin 20 GI
3 Meridien de Estomac 45 E
4 Meridien de la Raie 2I RP
S Meridien du Coeur 9 C
6 Meridien de Intestin Grêle 19 1G
7 Meridien de la Vessie 67 V
8 Meridien des Reins 27 R
9 Meridien du Pencarde 9 CS
10 Meridien des Trois Foyers 23 TR
I I Meridien de Vesicule Biliaire 44 VB
12 Meridien du Foie 14 F
I Vaisseau Gouverneur 28 VG
I4 Vaisseau de Conception 24 VC
LES POINTS D’ACUPONCWRE Iii

1. MERIDIEN DES POUMONS - TAIYIN DE MAIN


(11 points)

2. Vunmen
1 Zhongfu

3. Tianfu
4. Xiabai

5. Chize --

6. Kongzui

7. Lieque
8. Jingqu
9. Taiyuan
10. Yuji

11. Shaoshang

Méridien des poumons - Taiyin de main.


118 PRECIS D’ACUPONCIlJRE CHINOISE

P 1 - ZHONGFU
(Tchong Fou)
(Héraut du Poumon): ~»4 L.
Situation Sur le côté externe de la poitrii dans ïe l~ espace intercostal, à 6 cun
de la ligne médiane (voir fig. 32).
Indications: Toux. Dyspnée. Douleur dans la poitrine, l’épaule, le dos.
Tuberculose pulmonaire, etc...
Poncture: 10 à 1 5 mm, vers la face externe du thorax.

P 2 - YUNMEN — î’
(Iunn Menn): 2~ I
Situation : Sous l’extrémité externe de la clavicule, dans la dépression a Fexterieur
du triangle du grand pectoral, à 6 cun de la ligne médiane (voir fig. 32).
Indications : Toux. Asthme. Douleur de poitrine, de l’épaule, du dos. Oppression.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm.

Yunmen P 2

‘hongf u P 1

Fig. 32
P 3 - TIANFU
(Tien Fou):
Situation : Face antérieure du bras, 3 cun en dessous du pli axillaire anterieur, sur
le côté radial du biceps brachial, 6 cun au-dessus de Chize (P 5).
Indications: Asthme. Epistaxis. Douleur de la face antérieure du bras.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

P 4 XIABAI
-

(Sié Po): ff~Èt


Situation : Face antérieure du bras, antéro-externe par rapport à l’humerus, sur le
côté radial du biceps brachial, I cun en dessous de Tianfu.
Indications : Toux, respiration superficielle, douleur de poitrine. Douleur de la face
antérieure du bras.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 119

P 5 - CHIZE j~
(Tchre Tsre) ) \,~
jzji.
(Shu 5):
Situation: Sur le pli du coude, côté radial du tendon du biceps brachial, flechir
légèrement le coude pour situer le point (voir fig. 33).
Indications: Toux. Asthme. Hémoptysie. Amygdalite. Douleur et enflure du
coude et du bras.
Poncture: Perpendiculaire, 1 2 à 25 mm.

Chize P

5 cun
Kongzui P 6

Lieque P 7
7 cuii
Jingqu P 8
Taiyuan P 9
Vuji P 10
Chize P 5 — Tei~don du biceps brachial
Shaoshang P 11

Fig. 33 Fig. 34

P 6 - KONGZUI
(Krong Tsoé)
(Xi):
Situation: Sur le côté radial de l’avant-bras, 7 cun au-dessus du pli du poignet
(voir fig. 34).
Indications: Toux. Asthme. Hémoptysie. Amygdalite. Douleur et impotence du
coude et du bras.
Poncture: Perpendiculaire, 12 a 25 mm.

P 7 LIEQUE
(Lie Tsiue)
(Luo Maître du Vaisseau de Conception Ren Mai):
-

Situation: Au-dessus de la styloide radiale, I ,5 cun au-dessus du pli du poignet.


Ou bien, en croisant pouce et index des deux mains, le point se trouve dans le
creux juste sous l’extrémité de l’index (voir fig. 35).
Indicati Mal de tête, torticolis. Toux. Asthme. Paralysie faciale.
Poncture: Oblique vers le haut, 1 2 a 18 mm.
120 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Ucque P 7 •‘

Fig. 35

P 8 - JINGQU
(Tsing TsIu) .-fl _.;jç
(Shu 4):
Situation: I cun au-dessus du pli du poignet, sur la face interne de l’apophyse
styloïde radiale (voir fig. 34).
Indications: Toux. Asthme. Douleur de poitrine. Mal de gorge. Douleur du
poignet et de la main.
Poncture: Perpendiculaire ou oblique, 8 à 18 mm, en évitant l’artère radiale.

P9-TAIYUAN
jS%
__

(Traé Iuann) V-PI


(Shu 3 Source Réunion du Pouls):
- -

Situation: Sur la paume, à l’extrémité du pli du poignet, dans le creux du côté


radial de l’artère radiale (voir fig. 34).
Indications : Asthme. Douleur de poitrine. Douleur du dos et de l’épaule.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm en évitant l’artère.

P 10 - YUJI ,4t, r—
(lu Tsi) It
(Shu 2):
Situation: Sur la paume, sur le milieu du l~ métacarpien, à la jonction «entre
chair blanche et chair rouge» (voir fig. 36).
Indications: Toux. Asthme. Hémoptysie. Mal de gorge. Fièvre.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 1 8 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE

Vuji P 10

1° métacarpien

Taiyuan P 9
Taiyuan P 9

Fig 36

P ii - SHAOSHANG
(Chao Chang)
(Shu I):
Situation: Côté radial du pouce, à 2 mm en
arrière du coin de l’ongle (voir fig. 37). Shaoshang P 11
Indications: Amygdalite. Coma. Défaillance
respiratoire. Epilepsie. Fièvre.
Poncture : Oblique vers le haut, 2 mm, ou bien
piquer pour faire saigner.

Fig. 37
PRECIS D’ACUPONCWRE CHINOISE

2. MERIDIEN DE GROS INTESTIN


YANGMING DE MAIN
(20 points)

20. Yingxiang
19. Heliao du nez
18. Futu de cou
17. Tianding

16. Jugu

15. Jianyu

-- 14. B’nao

13. WuIi

-12. Zhouliao
2.Erjian - -,

1.Shangyang /î J
/
f /
.%. N.11. Quchi

f / / /
I --
- 10. Shousanli

/ - 9. Shanglian
8.Xialian
3. Sanjian / .1
4.Hegu ~
5. Yangxi -

6. Pianli /
7. Wenliu
l2cun

Fig. 38. Méridien de Gros Intestin - Yangming de Main.


LES POINTS D’ACUPONCtURE 123

GI 1 - SHANGYANG
(Chang Yang) IttJ
(Shu 1):
Situation : Sur le côté radial de l’index, à 2 mm en arrière du coin de l’ongle (voir
fig. 39).
Indications: Maladies fébriles. Coma. Apoplexie. Douleur et enflure de gorge et
pharynx.
Poncture: Piquer et faire saigner à l’aiguille triangulaire.

GI 2 - ERJIAN
(El Tsiènn)

I
-
r
(Shu 2):
Situation: Dans le creux en avant de la 2C articulation métacarpo-phalangienne,
côté radial. Serrer le poing pour le localiser.
Indications : Epistaxis. Douleur dentaire. Mal de gorge. Douleur de l’épaule et du
dos. Paralysie faciale. Maladies fébriles.
Poncture: Perpendiculaire, 5 à 8 mm.

GI 3 - SANJIAN
(San Tsiènn)
_~

-
r
(Shu 3):
Situation: Bord radial de l’index dans le creux en arrière de la tête du
2C métacarpien. Serrer le poing pour le localiser.
Indications: Douleurs oculaires. Douleurs des dents inférieures. Mal de gorge.
Névralgie du trijumeau. Rougeur et enflure des doigts et du dos de la main.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 18 mm.

G14-HEGU
(Ro Kou)
(Source):
Situation:
A) Sur le milieu du 2~ métacarpien, côte radial (voir fig. 39 b).
B) Au sommet de la saillie musculaire, quand on rapproche étroitement le
pouce et l’index (voir fig. 39 a).
Q Etendre le pouce et l’index. Le point est à mi-distance sur une ligne entre
l’articulation des 1~ et 2C métacarpiens et le bord de la palme un peu vers le
second métacarpien (voir fig. 39 b).
Indications : Mal de tête. Mal de dents. Amygdalite. Rhinite, pharyngite. Douleurs
oculaires. Paralysie faciale. Goitre simple. Douleur et paralysie des membres
supérieurs. Arthrite temporo-maxillaire. Hyperhidrose. Hypohidrose. Rhume
banal avec fièvre, etc...
Poncture:
A) Perpendiculaire 12 à 25 mm.
B) Perpendiculaire en direction de Laogong (CS 8) 40 mm.
124 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

‘n,
A B
Fig. 39

GI 5 - YANGXI
(Yang Tsri)
(Shu 4):
Situation : Sur le côté radial du dos du poignet. En dressant le pouce vers le haut,
dans le creux entre les tendons des court et long extenseurs du pouce, c’est-
à-dire au fond de la «tabatière anatomique » (Voir fig. 40).
Indications: Mal de tête. Douleurs oculaires. Surdité. Tintements d’oreilles.
Douleurs dentaires. Douleurs du poignet et de la main. Troubles digestifs des
enfants et des nourrissons.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à I 2 mm.

Tendon du muscle long


extenseur du pouce
Tendon du muscle long
extenseur du pouce

Yangxi G 15

Tendon du muscle court


extenseur du pouce
Tendon du muscle court
Yangxt G 1 5 extenseur du pouce

Fig. 40

GI 6 - PIANLI
(Plènn LI)
(Luo):
Situation: 3 cun au-dessus de Yangxi (GI 5).
LES POINTS D’ACUPONCTURE 125

Indications: Amygdalite. Paralysie faciale. Douleurs de l’avant-bras. Epistaxis.


OEdème.
Poncture: Perpendiculaire ou oblique, 8 à 25 mm.

01 7 - WENLIU
(Oènn Leou) f fIT1~
(Xi):
Situation : 5 cun au-dessus de Yangxi (015), sur la ligne réunissant Yangxi (01 5)
et Quchi (0111).
Indications : Stomatite. Parotidite. Glossite. Douleur d’épaule et du bras.
Poncture: Perpendiculaire, I 2 à 25 mm.

01 8 - XIALIAN
(Sia Liènn):
Situation: 4 cun en dessous de Quchi (01 Il).
Indications: Douleurs du coude et du bras. Douleurs abdominales. Mastite.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

01 9 - SHANGLIAN
(Chang Liènn): _____

Situation: 3 cun au-dessous de Quchi (0111).


Indications: Douleurs de l’épaule et du dos. Picotements et engourdissement des
membres supérieurs. Borborygmes. Douleurs abdominales.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

0110 - SHOUSANLI ~i; _

(Cheou Sann Li): J _____

Situation : Sur la ligne reliant Yangxi (01 5) à Quchi (0111), 2 cun juste sous ce
dernier
Indications: Douleur d’épaule et de bras. Tremblement. Hémiplégie.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 30 mm.

0111 - QUCHI ri-k “114


(Tsiou Tchre) liii I
(Shu 5):
Situation : Dans le creux à l’extrémité externe du pli du coude. A mi-distance entre
Chize (P 5) et l’épicondyle lorsque le coude est à demi-fléchi (Voir fig. 41).
Indications : Douleurs d’épaule et bras. Paralysie des membres supérieurs. Fièvre.
Hypertension. Chorée. Eczéma. Névrodermite. Affections du coude et des
tissus mous environnants.
Poncture: Perpendiculaire, en direction de Shaohai (C 3), 25 à 40 mm.
126 PRECIS D’ACUPONCI’URE CHINOISE

0 10
Zhouliao G 12

Quchi GI 11

Fig. 41

GI 12 - ZHOULIAO
(Tcheou Tsiao):
Situation: Au-dessus de l’épicondyle, sur le bord externe de l’humérus (Voir
fig. 41).
Indications: Douleur. Contracture et engourdissement du coude et du bras.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 30 mm.

GI 13 WULI
-

(Ou U) t: ~
Situation: Sur le bord antéro-externe de l’humérus, 3 cun au-dessus du pli du
coude.
Indications: Pneumonie. Péritonite. Douleur du coude et du bras. Adénopathies
cervicales tuberculeuses.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm, en évitant l’artère.

GI 14 - BINAO
(PI Nao): w
Situation: A l’extrémité inférieure du deltoïde, en ligne avec Quchi (GI I I) et
Jianyu (GI 1 5) (Voir fig. 42).
Indications: Douleur et gêne fonctionnelle du coude et du bras. Affections de
l’articulation de l’épaule et des tissus mous environnants.
Ponciure: 8 à 12 mm perpendiculaire, ou bien faire pénétrer de 25 à 40 mm le
long du bord antérieur de l’humérus.

GI 15 - JIANYU
(Tslènn lu) (Réunion avec Yang Chiao Mai):
Situation:
A) Sur le bord antérieur et inférieur de l’articulation acromio-claviculaire,
sous l’acromion quand le bras est en adduction.
B) Le point est dans la dépression de l’acromion quand le bras est en
abduction complète (Voir fig. 42).
Indications: comme Binao (GI I 4).
LES POINTS D’ACUPONCTURE 127

Poncture : Perpendiculaire, 12 à 25 mm quand le bras est en abduction, ou oblique


vers le bas 25 à 40 mm quand le bras est en adduction.

Extremité acromio-claviculajre
Jianyu GI 15

— Trochiter

Fig 42

01 16 - JUGU EZ~ ,FI1,


(Tsiu Kou) (Réunion avec Yang Chiao Mai): ____

Situation: Dans le creux entre l’extrémité acromio-claviculaire et l’épine de


l’omoplate (Voir hors texte 2, p. 313).
Indications: Douleurs de l’épaule, du dos et des membres supérieurs.
Poncture: 25 à 30 mm en direction oblique externe.

01 17 - TIANDING En
(TiènnTing): Jst%5:19

Situation : Environ I cun en dessous de Futu de cou (GI 18), sur le bord postérieur
du muscle sterno-cléido-mastofdien, quand le patient se tient droit avec la tête
en arriere.
Indications: Mal de gorge. Amygdalite. Adénopathies cervicales tuberculeuses.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

01 18 - FUTU DU COU __

(Fou Trou): :jj’~~ )~.


Situation : 3 cun en dehors du cartilage thyroïde, entre le chef sternal et le chef
claviculaire du sterno-cléido-mastoïdien (Voir fig. 68).
Indications : Toux, expectoration. Mai de gorge.
Poncture: Perpendiculaire, 1 2 à 25 mm.
128 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

GI 19 - HELIAO DU NEZ —r- a~tt


(Ro Tsiao):
Situation: 0,5 cun en dehors du point Renzhong (VG 26).
Indications: Epistaxis. Obstruction nasale. Paralysie faciale.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

G! 20 - YINGXIANG ‘rn
(Ing Siang):
Situation: Entre le sillon naso-labial et le milieu du bord externe de l’aile du nez
(Voir fig. 43).
Indications: Rhinite. Sinusite. Paralysie faciale. Ascaridiose des voies biliaires.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

Yingxiang GI 20
3. MERIDIEN DE L’ESTOMAC
YANGMING DE PIED
(45 points)

8. Touwe,

1. Chenggi
2. Sibai
3. Juliao
7. Xiaguan

4. Dicang
6. Jiache
5. Daying

9. Renying
10. Shuitu
12. Quepen 11. Qishe
13. Qihu
14. Kufang
15. Wuyi

16. Vingchuang
17. Ruzhong
18. Rugen

19. Burong
20. Chengman
21. Liangmen
22. Guanmen
23. Taiyi
24. Huaroumer,
25 T,anshu
26. Wailing
27. Datu
28 Shuidao
29. Guilai
30 Qichong

Fig. 44 A. Méridien de l’estomac - Yangming de pied.


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

31. Biguan

32. Futu de
cuisse

33. Vinshi
34. Liangqiu

35. Dubi

36. Zusanli

37. Shangjuxu

38. Tiaokou
40. Fenglong
39. Xiajuxu

41. Jiexi

42. Chongyang

43. Xiangu
44. Neiting
45. Lidui

Fig. 44 B. Méridien de l’estomac - Yangming de pied.


LES POINTS D’ACUPONCTURE 131

E 1 - CHENGQI
(Tehreng Tsri) (Réunion avec Yang Chiao Mai):
7J>~ j)~
Situation : Entre le globle oculaire et le milieu de l’arête intérieure de l’orbite (Voir
fig. 45).
Vuyao HM

Zanzhu V 2 • Sizhukong TR 23

/
I
I ~, ~

I
/
Jîngming V 1
I.
I I
I .Tongziliao VB 1

‘t.
.4

• QiuhouMM ~

Fig. 45

Indications: Conjonctivite. Brûlures thermiques. Myopie, atrophie optique, etc...


Poncture: 8 à 25 mm, perpendiculairement. Dire au patient de regarder en l’air,
laiguille sera insérée en rasant l’arête inférieure de l’orbite (Voir fig. 46).

Globe oculaire ( ‘(‘AÏ


/ ‘5

chengqi E 1

Trou sous orbitaire


j)
/
Zygoma
Fig. 46

E2-SIBAI ‘L
(SePaé): /

Situation: 0,7 cun en dessous de Chengqi (E I), dans le creux du trou sous-
orbitaire (Voir fig. 47).
Indications: Paralysie faciale. Affections oculaires, clignotement des paupières.
Mal de tête.
Poncture: Perpendiculaire, 5 à 8 mm, ou 25 à 50 mm horizontalement en
direction de Jiache (E 6).
132 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
E 3 - JULIAO
(Tsiu Tslao) (Réunion avec Yang Chiao Mai): 6’
Situation : En ligne droite au-dessous de Sibai (E 2), au niveau du bord inférieur de
l’aile du nez, à l’extérieur du sillon naso-labial.
Indications: Paralysie faciale. Epistaxis. Mal de dents. Douleur et enflure des
lèvres et de la joue.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

E 4 - DICANG
(Ti Tsrang) (Réunion avec Yang Chiao Mai):
Situation: 0,4 cun à l’extérieur du coin de la bouche (Voir fig. 47).
Indications: Paralysie faciale. Névralgie du trijumeau. Sialorrhée.
Poncture : Oblique, 12 mm ou 25 à 50 mm horizontalement en direction de Jiache
(E 6).

Sibai E 2

Dicang E

Fig. 47

E 5 - DAYING
(Ta Ing):
Situation : Devant l’angle du maxillaire, au bord inférieur du masséter, à l’endrojt
ou 1 artere mentonniere est palpable.
Indications: Mal de dents. Parotidite. Paralysie faciale
Poncture: Perpendiculaire ou oblique, 12 à 25 mm.

E 6 - JIACHE
(Tsia Tchre):
Situation En avant et au-dessus de l’angle du maxillaire, sur la saillie du masséter,
.

lorsqu’on serre les dents (Voir fig. 48).


LES POINTS D’ACUPONCTURE ‘33

Shuaigu VB 8

Taiyang HM 2
•~~!
Arcade zygomatique
r?\
T2 -~. N
Xiaguan E 7 PI Echancrure maxillaire

Muscle masséter
Angle maxillaire

Fig. 48

Indications: Mal de dents. Paralysie faciale. Parotidite. Spasme du masséter.


Poncture: Perpendiculaire, 8 mm, ou horizontale, 25 à 50 mm en direction de
Dicang (E 4).

E 7 - XIAGUAN
(Sia Koann):
Situation: Dans le creux au bord inférieur de l’arcade zygomatique, en avant du
condyle maxillaire. Repérer le point, la bouche du patient étant fermée (Voir
fig. 48).
Indications: Paralysie faciale. Névralgie du trijumeau. Mal de dents. Arthrite
temporo-maxillaire.
Poncture: Perpendiculaire, 12 a 25 mm.

E S TOUWEI fl 4fr

-

(Treou Oé) (Reunion avec Yang Wei Mai): ~j:t


Situation : 0,5 cun en dedans de la ligne antérieure d’implantation des cheveux, a
l’angle frontal (Voir fig. 44).
Indications : Migraines. Douleurs oculaires. Larmoiement.
Poncture: Horizontale, sous cutanée, vers l’avant ou l’arrière, 8 à 12 mm.

E 9 RENYING “r
3fr_
-

(Jenn Ing):
Situation: Derrière la carotide primitive, sur le bord antérieur du sterno-cléido
mastoïdien, à l’extérieur du cartilage thyroïde (Voir fig. 68).
134 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Indications : Hypertension. Asthme. Angine. Aphasie.


Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm, en évitant l’artère carotide.

E 10 - SHUITU .-,~ 7’N~~


(Choé Trou):
Situation: sur le bord antérieur du sterno-cléido-mastoïdien, au milieu entre
Renying (E 9) et Qishe (E II).
Indications: Mal de gorge. Asthme.
Poncture: Oblique en dedans, 12 à 25 mm.

E 11 - QISHE ~ ~
(Tsri Che):
Situation : Juste sous Renying (E 9), sur le bord supérieur de la clavicule.
Indications: Mal de gorge. Dyspnée. Torticolis.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

E 12 - QUEPEN
(Tsiue Prenn): JIIl
Situation: Au milieu du creux sus-claviculaire, sur la ligne mamelonnaire.
Indications : Angine. Asthme. Pleurite. Névralgie intercostale.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm, en évitant l’artère.

E 13 - QIHU
(Tsri Rou): Ç J’
Situation : Sous le point médian de la clavicule, 4 cun en dehors de Xuanji (VC 21).
Indications : Asthme. Bronchite. Douleur de poitrine et du dos. Hoquet. Dyspnée.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

E 14 - KUFANG
(Krou Fang): J—f-” j
Situation: Dans le P~ espace intercostal, 4 cun en dehors de Huagai (VC 20).
Indications: Bronchite. Douleur et sensation de distension dans la poitrine et les
hypochondres.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

E15-WUYI
(Ou O: )~ ,y$~J
Situation: Dans le 2e espace intercostal, 4 cun en dehors de Zigong de poitrine
(VC I 9).
Indications: Bronchite. Douleur et sensation de distension dans la poitrine.
Asthme.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.
LES POINTS D’ACUPONCrURE 135

E 16 - YINGCHUANG Iç~ r”’


(Ing Tchroang): )~
Situation: Dans le 3t espace intercostal, 4 cun en dehors de Yutang (VC 18).
Indications : Toux, asthme. Douleur dans la région des hypochondres. Borboryg
mes. Diarrhée. Mastite.
Poncture: Oblique, 1 2 à 20 mm.

E 17 - RUZHONG
(Jou Tchong):
Situation: Au centre du mamelon, dans le 4e espace intercostal, sur la ligne du
milieu de clavicule.
Note: Ce point sert uniquement de repère pour la mesure transversale dans la
localisation des points du thorax et de l’abdomen. La distance entre les deux
mamelons est comptée comme 8 cun.
Il est contre-indiqué pour l’acuponcture comme pour la moxibustion.

E18-RUGEN
(Sou Kenn):
Situation: Directement sous le mamelon, dans le creux du sillon sous
mamelonnaire, dans le 5e espace intercostal (Voir fig. 49).
Indications : Mastite. Insuffisance lactée. Douleur de poitrine.
Poncture: Oblique, 1 2 à 20 mm.

4 cun

ZhongwanVC 12 •
/
• Liangmen E 21

2 cun
Tianshu E 25

Guanyuaq vc 4.
•5jiilai E 2f
Zho,gji VC 3 0

U
Fig. 49
136 PRECIS D’ACUPONCrURE CHINOISE

E19-HURONG
(Pou Jong):
Situation : 6 cun au-dessus de l’ombilic, 2 cun à l’extérieur de Jujue (VC 14).
Indications: Dilatation gastrique. Névralgie intercostale.
Poncture: Perpendiculaire, I 2 à 20 mm.

E 20 - CHENGMAN
(Tchreng Mann):
-~

7f.’4a/~
‘N-t

Situation : 5 cun au-dessus de l’ombilic, 2 cun à l’extérieur de Shangwan (VC I 3).


Indications : Gastrite aigu~ et chronique. Gastralgie. Douleur et spasme du muscle
grand droit de l’abdomen.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

E 21 - LIANGMEN
(Leang Mmm): >..js j
r
Situation: 4 cun au-dessus de l’ombilic, 2 cun à l’extérieur de Zhongwan (VC I 2)
(Voir fig. 49).
Indications: Ulcère gastrique ou duodénal. Gastrite aiguê ou chronique. Névrose
gastrique, etc...
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

E 22 - GUANMEN t’
(Koann Menn): j
Situation: 3 cun au-dessus de l’ombilic, 2 cun à l’extérieur de Jianli (VC Il).
Indications : Douleur abdominale. Météorisme. Anorexie. Borborygmes. Diarrhée.
OEdème.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

E23-TAIYI î
(Traé I):
Situation: 2 cun au-dessus de l’ombilic, 2 cun à l’extérieur de Xiawan (VC 10).
Indications : Gastralgie. Hernie. Enurésie. Désordres mentaux.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

E 24 HUAROUMEN
-

(Roa Jeou Menn):


~b’fl i4i’
Ç~ j}sj J
Situation: I cun au-dessus de l’ombilic, 2 cun à l’extérieur de Shuifen (V 9).
Indications Nausées Vomissements Gastralgie Désordres mentaux.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 137

E 25 - TIANSHU ___

(Tienn Tchrou)
(Héraut de Gros Intestin):
Situation: 2 cun à l’extérieur de l’ombilic (Voir fig. 49).
Indications: Gastro-entérite aigué ou chronique. Dysenterie. Constipation,
paralysie intestinale. Diarrhée des enfants et des nourrissons. Paralysie des
muscles abdominaux. Appendicite. Occlusion intestinale aiguê.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

h~ ~5E
E 26 - WAILING
(Oaé Ling): ~ i:~≤~
Situation: I cun au-dessous de l’ombilic, 2 cun en dehors de Yinjiao d’abdomen
(VC 7).
Indications: Douleurs abdominales. Douleurs des règles.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

E 27 - DAJU î -

(Ta Tsiu):
Situation: 2 cun au-dessous de l’ombilic, 2 cun en dehors de Shimen (VC 5).
Indications: Cystite. Douleurs abdominales. Dysenterie. Spermatorrhée.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

E 28 - SHUIDAO t.~ 94-


(ChoéTao):
Situation: 3 cun au-dessous de l’ombilic, 2 cun en dehors de Guanyuan (VC 4).
Indications: Néphrite. Cystite. Rétention d’urine. Orchite.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

E 29 - GUILAI jE -t
(Koé Laé): ~) /f»..
Situation : 4 cun en dessous de Tianshu (E 25), 2 cun en dehors de Zhongji (VC 3)
(Voir fig 49)
Indications: Aménorrhée. Règles douloureuses. Prolapsus utérin. Epididymite
aiguê. Inflammation chronique pelvienne. Hernie.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

E 30 QICHONG
ç
-

(Tsrl Tehrong):
Situation: 5 cun au-dessous de l’ombilic, 2 cun en dehors de Qugu (VC 2).
Indications: Affections uro-génitales. Hernie.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.
138 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

E 31 - BIGUAN
(Pi Koann):
Situation: Droit sous l’épine iliaque
antéro-supérieure, sur une ligne
à niveau du bord inférieur de la
symphyse pubienne. (Voir
fig. 50).
Indications: Paralysie des membres
inférieurs. Hémiplégie ; rhuma
tismes. Biguan
Poncture: Perpendiculaire 25 à
40 mm.

Fig. 50

E 32 - FUTU DE CUISSE
(Fou trou):
Situation: 6 cun au-dessus du bord
supérieur de la rotule (Voir fig.
51). Ou bien: empaumer la
rotule, le milieu du pli du
poignet sur le milieu du genou,
doigts joints. Le point se trouve
là où se pose l’extrémité du de cuisse E 32
médius.
Indications: Douleur, paralysie des
membres inférieurs, hémiplé
gie.
Poncture: 25 à 40 mm le long du
bord externe du fémur.

E 33 - YINSHI
(mn Che):
Situation: Dans un creux, 3 cun au-dessus de l’angle supéro-externe de la rotule.
Indications: Douleur ou paralysie de 1 articulation du genou ou de la jambe.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.
LES POENTS D’ACUPONCTURE 139

E 34 - LIANGQIU
(L.eang Tsiou)
(Xi):
Situation: Dans le creux 2 cun au-dessus de l’angle supéro-externe de la rotule,
droit au-dessus de Dubi (E 35) (Voir fig. 52).
Indications : Gastralgie. Diarrhée. Mastite. Affections de l’articulation du genou et
des tissus mous environnants.
Poncture: Perpendiculaire, 25 mm.

1~’k ~r
E 35 - DUBI j{-±. ~
(Ton Pi):
Situation : Demander au patient de fléchir le genou. Le point est dans le creux juste
au-dessous de la rotule, à l’extérieur du ligament rotulien. Ce point est le
foramen externe de la rotule (Voir fig. 52).
Indications: Arthrite du genou.
Poncture: 12 à 25 mm oblique interne, ou bien poncturer derrière le ligament en
direction de Xiyan interne (HM 32).

L
IE II

2 cun
t 1
.cL~ï~ ï_ \ î _______

‘\ —Liangqiu E 34

II
il
Dubi E 35

Fig. 52

E 36 - ZUSANLI
(Tsou San Li) _____ _____

(Shu 5):
Situation : 3 cun en dessous de Dubi (E ~ à un travers de doigt de la crête tibiale
antérieure (Voir fig. 53).
140 PRECIS D’ACUPONCrLJRE CHINOISE

Dubi E 35

6 cun
Zusanli E 36

Shangjuxu E 37
Tiaokou E 38
E 40

E 39
10

Fig. 53

Indications: Gastralgie. Nausée et vomissements. Météorisme. Constipation.


Dysenterie bacillaire. Entérite et affections du tractus digestif. C’est également
un point de tonification générale.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

E 37 - SHANGJUXU
(Chang Llenn): H-J
r.
-JaW
_ ttr
Situation: 6 cun en dessous de Dubi (E 3 5) à un travers de doigt de la crête
antérieure du tibia (Voir fig. 53).
Indications: Douleur abdominale. Diarrhée. Appendicite. Paralysie des membres
inférieurs.
Poncture: Comme pour Zusanli (E 36).

E 38 - TIAOKOU
(Tiao Kreou)
Situation 8 cun en dessous du genou, 2 cun en dessous de Shangjuxu (E 37) (Voir
fig. 53).
LES POINTS D’ACUPONCHJRE 141

Indications: Paralysie ou douleur des membres inférieurs. Douleur gastrique et


abdominale. Péri-arthrite de l’épaule.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

E 39 - XIAJUXU P~ r-t
(SIaLienn): i r—- )ikt.
Situation: 3 cun droit en dessous de Shangjuxu (E 37). (Voir fig. 53).
Indications: Paralysie des membres inférieurs. Douleur abdominale.
Poncture: Perpendiculaire, 25 mm.

E 40 - FENGLONG ~r+~ r7&t


(Fong Long) J~ j)~
(Luo):
Situation : 8 cun au-dessous du genou, un travers de doigt en dehors de Tiaokou (E
38). (Voir fig. 53).
Indications: Toux. Expectoration. Etourdissements et vertiges. Schizophrénie.
Epilepsie. Paralysie et engourdissement des membres inférieurs. Hémiplégie.
Dyspepsie.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

E 41 - JIEXI ~ Q~7N
(Tsié Tsri) flJtj: 5é&
Situation : Sur le milieu du dos du pied, au pli transversal du cou-de-pied, entre le
tendon de l’extenseur commun des orteils, et celui de l’extenseur propre du
gros orteil (Voir fig. 54).
Indications: Paralysie des membres inférieurs. Affections de la cheville et des
tissus environnants.
Poncture: Perpendiculaire, 8 ~ 1 2 mm.

E 42 - CHONGYANG
(Tchrong Yang) j
(Source):
Situation: I ,5 cun au-delà de Jiexi (E 41), sur le point le plus haut du pied, où on
peut sentir battre l’artère dorsale du pied.
Indications: Douleur du dos du pied. Paralysie des membres inférieurs. Douleur
des dents. Gingivite. Epilepsie.
Poncture: Perpendiculaire 8 à 12 mm en évitant l’artère.

E 43 - XIANGU rrl, ‘~‘


(Sienn Kou) PE.1 -t~
(Shu 3):
Situation: Dans le creux, au-delà de l’articulation des V et 3~ métatarsiens.
142 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Indications: Enflure de la face. OEdème. Borborygmes. Douleur abdominale.


Douleur et enflure du dos du pied. Amygdalite. Dysenterie.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

E 44 - NEITING
(Nel Ting)
(Shu 2):
Situation : 0,5 cun en arrière du bord de la palme entre les 2e et 3~ orteils (Voir
fig. 54).
Indications: Gastralgie. Céphalée. Amygdalite. Dysenterie. Douleurs des dents.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

~\ .i1~44?~4f~ jj Ligament transverse


de la jambe

Ned muscul~cutané
~~/i ~ Ligament annulaire
J j~t~ antérieur du tarse
Malléole externe L_.j\\~ >1~~jJ Tendon de ‘extenseur propre
Jiexi E 41 du gros orteil
de l’extenseur commun
Chongyang E 42 __________________ des orteils

— Neiting E 44
o
(D
Fig 54

E 45 - LIDUI
(Li Toé) ) yt_b
r M
(Shu I):
Situation: Sur le côté externe de l’extrémité du 2e orteil, 0,1 cm en arrière de
l’angle unguéal.
Indications Affections fébriles sommeil troublé de rêves. Epilepsie.
.

Poncture: Oblique, 2,5 mm.


4. MERIDIEN DE RATE - TAIYIN DE PIED
(21 points)

20. Zhourong
19. Xiongxiang
18. Tianxi

17. Shidou

21. Dabao

15. Daheng

14. Fujie

13. Fushe
12. Chongmen

Fig. 55 A Méridien de la rate - Taiyin de pied.


10. Xuehai

PRECIS IYACUPONCWRE CHINOISE

11. Jimen

9. Yinlingquan

7. Lougu

6. Sanyinjiao

5. Shangqiu
4. Gongsun
2. Dadu
1. Vinbai

3 Taibai
Fig. 55 B. — Méridien de la rate Taiyin de pied.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 145

1W 1 - YINBAI
(mn Po)
(Shu I):
Situation : Sur le côté interne du gros orteil, 2,5 mm en arrière de l’angle unguéal
(voir fig. 56).
Indications: Météorisme abdominal. Règles irrégulières. Insomnie, sommeil
troublé de rêves. Désordre mental.
Poncture: Perpendiculaire, 2,5 mm.

RP2-DADU
(Ta Ton)
(Shu 2):
Situation: Sur le bord interne du gros orteil, en avant et au-dessous de la I rc
articulation métatarso-phalangienne, «entre chair blanche et chair rouge»
(voir fig. 56).
Indications: Météorisme. Douleur abdominale. Fièvre élevée. Hypohidrose.
Poncture: Perpendiculaire, 8 ~ I 2 mm.

Yinbai RP 1

Fig. 56

RP 3 - TAIRAI
(Traé Po)
(Shu 3-Source):
Situation: Sur le bord interne du pied, en arrière et en dessous de la tête du I ~
métatarsien, « à la jonction de la peau blanche et de la peau rouge » (voir fig.
56).
Indications: Gastralgie. Météorisme. Dysenterie. Constipation. Vomissements et
diarrhée.
Poncture: Perpendiculaire, S ~ I 2 mm.
146 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

RP4-GONGSUN
(Kong Soun) ‘4~ .J7J\,
(Luo Maître de Chong Mai):
-

Situation : Sur le bord interne du pied, dans un creux, en avant et en dessous de la


base du « métatarsien, à la jonction de « peau blanche» et «peau rouge»
(voir fig. 56).
Indications: Gastralgie. Dyspepsie. Vomissements. Diarrhée. Douleurs de règles.
Poncture: Perpendiculaire, 1 2 à 25 mm.

RP 5 - SHANGQIU
(Chang Tsiou) Itti
(Shu 4):
Situation : Tracer une ligne droite au long du bord antérieur d’une part, du bord
inférieur d’autre part, de la malléole interne. Le point est au croisement des
deux lignes (voir fig. 56).
Indications : Gastrite. Entérite. Dyspepsie. Douleur de l’articulation de la cheville.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

RP 6 - SANYINJIAO ~J
(San Yin Tsiao): - h’ )K.
Situation : 3 cun au-dessus de l’extrémité de la malléole interne, juste derrière le
bord postérieur du tibia (voir fig. 57).
Indications: Borborygmes. Météorisme. Selles mal formées. Règles irrégulières.
Pollutions nocturnes. Impuissance. Spermatorrhée. Orchite. Enurésie. Poila
kiurie. Rétention d’urine. Hémiplégie. Neurasthénie.
Poncture: Perpendiculaire, I 2 à 30 mm, ou bien piquer l’aiguille en direction de
Xuanzhong (VB 39).

RP 7 LOUGU ~‘F 4D’


-

(licou Kou): tvi~


-j1j-
Situation: A 3 cun dans un creux au-dessus de Sanyinjiao (RP 6) au bord
postérieur du tibia (voir fig. 57).
Indications : Météorisme. Borborygmes. Engourdissement et froideur de la jambe
et du genou.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

RPS-DIJI -

(Ti Tsi)
(Xi):
Situation: 3 cun au-dessous de Yinlingquan (RP 9) au bord postérieur du tibia
(voir fig. 57).
Indications Lombago Météorisme. Règles douloureuses Ménorragies.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 30 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 147

Yinlingquan RP 9

Diji RP 8
7 cun

Lougu RP

Sanyinjiao RP 6 cun

Fig. 57

1W 9 YINLINGQUAN f1
r
-

(Yin ling ts’inann) it~t


(Shu 5):
Situation: Dans le creux du bord inférieur du condyle interne du tibia, au même
niveau que sa tubérosité antérieure (voir fig. 57).
Indications: Météorisme. OEdème. Dysurie. Enurésie. Pollutions nocturnes.
Règles irrégulières. Dysenterie.
Poncture : Perpendiculaire, 25 à 40 mm. Ou faire pénétrer l’aiguille en direction de
Yanglinquan (VB 34).

RP 10 - XUEHAI ~-ft~ .)4ff


(SiueRaé): IIlLf1~
Situation: 2 cun au-dessus du bord supérieur de la rotule, au milieu du ventre du
muscle vaste interne (voir fig. 58).
Un moyen simple de localiser le point : Asseyez-vous en face du patient, votre
paume droite sur sa rotule gauche, le point est à l’endroit où vient se poser
l’extrémité de votre pouce (voir fig. 58).
Indications: Menstruation irrégulière. Hémorragie utérine fonctionnelle (I).
Urticaire.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

(I) Le nom du point Xuehai signifie « Mer du sang ». (N. du T).


148 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

RP 11 - JIMEN
(Tsi Men)
Situation 6 cun au-dessus de Xuehai (RP I 0), en dedans du muscle couturier (voir
fig. 55).
Indications: Dysurie. Enurésie. Adénopathie inguinale.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm, en évitant l’artère.

RP 12 CHONGMEN ‘r-f-t ?•
~
-

(Tchrong men): j
Situation : Sur le bord externe de l’artère fémorale, 3,5 cun en dehors du milieu du
bord supérieur de la symphyse pubienne.
Indications : Orchite. Spermatite. Endométrite. Hernie.
Poncture: 18 à 25 mm, en évitant l’artère.

HP 13 FUSHE
-

(Fou Che) (Réunion avec Yin Wei Mai): Ht ‘-

~Ei
Situation : 0,7 cun au-dessus de Chongmen (RP I 2). a 4 cun de la ligne mediane de
l’abdomen.
Indications : Douleur abdominale. Hernie. Appendicite. Constipation.
Poncture: Perpendiculaire, I 8 à 25 mm.

HP 14 - FUJIE fl~ &±


(Fou Tsié): )j~, .—izj
Situation: I ,3 cun en dessous de Daheng (RP 15), à 4 cun de la ligne mediane.
Indications: Douleur péri-ombilicale. Hernie. Diarrhée.
Poncture: Perpendiculaire, 18 à 25 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 149

RP 15 - DAHENG
(Ta kong) (Réunion avec Yin Wei Mai): )\,_ ~
Situation: 4 cun en dehors de l’ombilic, sur la ligne mamelonnaire, sur le bord
externe du muscle grand droit de l’abdomen (voir fig. 55).
Indications: Douleur abdominale. Dyspepsie. Constipation. Paralysie intestinale.
Diarrhée. Parasitose intestinale.
Poncture: Perpendiculaire, 1 8 à 25 mm.

RP 16 - FUAI fl’~ ~Ef


(Fou Ngaé) (Réunion avec Yin Wei Mai): )1~~ .~5(
Situation: 3 cun au-dessus de Daheng (RP 1 5), 4 cun à l’extérieur de Jianli (VC
1 I).
Indications : Douleur abdominale. Dyspepsie. Constipation. Dysenterie.
Poncture: Perpendiculaire, 18 a 25 mm.

RP 17 - SHIDOU
(Che Terni):
Situation: Dans le 5e espace intercostal, à 6 cun de la ligne médiane.
Indications: Douleur et distension de la poitrine et des hypochondres.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

ftP 18 - TIANXI
(Tien Tsri):
Situation: Dans le 4t espace intercostal, à 6 cun de la ligne médiane.
Indications: Douleur du thorax. Toux. Mastite. Insuffisance lactée.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

RP 19 XIONGXIANG tiF-,
(Siong Siang): )J1~LJ
Situation: Dans le V espace intercostal, à 6 cun de la ligne médiane.
Indications: Douleur et distension de poitrine, des côtes et des hypochondres.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

RPZO-ZHOURONG
(Tcheou long): ) flJ yjç.
Situation: Dans le V espace intercostal, à 6 cun de la ligne médiane.
Indications: Douleur et distension de poitrine, des côtes et des hypochondres.
Toux.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.
150 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

RPZ1-DABAO __

(TaPao)
(Grand Luo):
Situation Sur la ligne axillaire moyenne, dans le 6t espace intercostal (voir fig. ci-
dessous).
Indications: Douleur de poitrine, côtes et hypochondres. Dyspnée. Courbature
générale. Faiblesse des membres.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

io RP 21
F 14

Zhangmen F 13
Jingmen VB 25

Fig. 89
5) MERIDIEN DU COEUR SHAOYIN DE MAIN -

(9 points)

Shaoliai
1. Jiquan

2. Qingling

3. Shaohai

5. Tongli
4. Lingdao
7. Shenmen
6. Vinxi

8. Shaofu
8. Shaochong

Fig. 59. — Méridien du coeur - Shaoyin de main.


152 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

C 1 - JIQUAN
(Tsi Ts’lnann): Iv_x_ 73<
Situation : Au centiy du creux axillaire, sur le bord interne de l’artère axillaire (voir
fig. 59).
Indications: Douleur du bras. Paralysie des membres supérieurs. Insuffisance
lactée. Douleurs précordiales. Affections de l’articulation de l’épaule et des
tissus mous environnants.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

C 2 - QINGLING
(Tsring Ling):
Situation: 3 cun au-dessus du coude, dans le sillon interne forme par le biceps
brachial.
Indications: Douleur dans les côtes et les hypochondres, dans l’épaule et le bras.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

C 3 SHAOHAI
-

(Chao Raé)
(Shu 5):
[ff4
Situation : Entre l’extrémité interne du pli du coude et l’épitrochlée, le coude étant
fléchi (voir fig. 60).
Indications : Engourdissement de la main et du bras, tremblement de l’avant-bras.
Angine de poitrine. Affections de l’articulation du coude et des tissus mous
environnants.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

C 4 - LINGDAO a
(Ling Tao) j(_ J~
(Shu 4):
Situation: Sur la face cubitale et proximale du poignet, sur le bord radial du
tendon du muscle cubital antérieur, 1,5 cun au-dessus de Shenmen (C 7) (voir
fig. 61).
Indications: Angine de poitrine. Névralgie cubitale. Douleurs articulaires.
Hystérie.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

C 5 - TONGLI
(Trong U) jjj~_ _____

(Luo):
Situation Sur le côté cubital du poignet, sur le bord radial du tendon du muscle
cubital antérieur, I cun au-dessus de Shenmen (C 7) (voir fig. 61).
LES POINTS D’ACUPONCTURE I 53

Shaohai C 3

Lingdao C 4
10,5 cun
Tongli C 5

Virix, C 6

1,5 cun
Fig. 60

Fig. 61

Indications : Enrouement subit. Aphasie. Langue pâteuse. Insomnie. Palpitations.


Douleur du poignet et du bras.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

C6-YINXI 1zq~çj7
(mn Tsri) ~.5J
jj~p
(Xi):
Situation: Sur le côté cubital du poignet, sur le bord radial du tendon du muscle
cubital antérieur, 0,5 cun au-dessus de Shenmen (C 7) (voir fig. 61).
Indications : Neurasthénie. Angine de poitrine. Palpitations. Sueurs nocturnes.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

C 7 SHENMEN 4).y, f’
t9~ J
-

(Chenn Meun)
(Shu 3-Source):
Situation : Sur le côté cubital du poignet, sur le bord postérieur du pisiforme, dans
le creux sur le bord radial du tendon du muscle cubital antérieur (voir fig. 61).
Indications: Sommeil troublé de rêves. Insomnie. Anxiété. Palpitations. Hystérie.
154 PRECIS D’ACLJPONCrURE CHINOISE

Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm. Ou bien insérer l’aiguille le long du boid


externe du cubital antérieur et du bord inférieur du pisiforme, perpendiculai
rement en direction radial du côté, de 8 à 12 mm.

C8-SHAOFU
(Chao Fou) .__./ ) j ‘J
(Shu 2):
Situation: Sur la paume, entre les 4e et 5e métacarpiens, juste entre annulaire et
auriculaire en fermant le poing (voir fig. 62).
Indications: Palpitations. Douleurs thoraciques. Prurit vulvaire. Dysurie. Enuré
sie. Chaleur des paumes.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 1 2 mm.

Shaochong c

Shaofu C 8

Fig 62

C 9 SHAOCHONG
-

(Chao Tchrong)
(Shu I):
tfj??4î
Situation: Sur le bord radial de l’extrémité de l’auriculaire, environ 2 mm en
arrière du coin de l’ongle (voir fig. 62).
Indications : Palpitations. Douleurs thoraciques. Apoplexie. Coma.
Poncture. Perpendiculaire, 2,5 mm.
6. MERIDIEN DE L’INTESTIN GRELE
TAIYANG DE MAIN
(19 points)

19. Tinggong

18. Quanliao
17. Tianrong
16. Tianchuang

15. Jianzhongshu
14. Jianwaishu
13. Ouyuan 12. Bingteng
10. Naoshu
11. Tianzong

9. Jianzhen

8. Xiaohai

7. Zhizheng

6. Vanglao
5 Yanggu
4. Wangu
3. Houxi
2. Qiangu

1. Shaoze

Fig. 63. — Méridien de l’intestin grêle - Taiyang de main.


156 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
1G 1 - SHAOZE
(Chao Tsre)
(Shu 1):
Situation : Sur le bord cubital de l’auriculaire, environ 2 mm en arrière du coin de
l’ongle (voir fig. 64).
Indications : Céphalée. Affections des yeux. Mastite. Insuffisance lactée.
Poncture: Perpendiculaire, 2,5 mm.

1G 2 - QIANGU •‘ ~ / N
(Tsienn Kou)
(Shu 2):
Situation : Dans le creux en avant du bord cubital de la ? articulation métacarpe.
phalangienne. En fermant le poing, le point se trouve à la réunion de « chair
blanche » et «chair rouge» sur le pli transversal distal de la métacarpo
phalangienne.
Indications: Douleur du bras. Engourdissement des doigts. Affections fébriles.
Affections oculaires. Tintement d’oreilles.
Poncture: Perpendiculaire, 5 à 8 mm.

Shaoze 1G 1

Houxi 1G 3

5° métacarpien
Fig. 64

1G 3 - HOUXI
(Reou Tsri)
(Shu 3 Point Maitre du Vaisseau Gouverneur: Du Mai):
-

Situation: A l’extrémité du pli transversal proximal de la 5C métacarpo


phalangienne, en fermant la main à moitié (voir fig. 64).
Indications: Torticolis, raideur du cou. Tintement d’oreilles, surdité. Céphalée
occipitale. Lombago. Paralysie des membres supérieurs. Sueurs nocturnes.
Epilepsie. Malaria.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 157

1G 4 - WANGU DE MAIN pj+~ ,H1


(Oann Kou)
(Source):
Situation : Sur le côté dubital du bord de la paume, dans le creux entre la base du S~
métacarpien et l’os crochu.
Indications Arthrite du coude, du poignet et des articulations digitales. Céphalées.
Tintement d’oreilles. Vomissements. Cholécystite.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

1G5-YANGGU tt -‘‘
(Yang Kou) h’ ri
(Shu 4):
Situation: Sur le côté cubital du poignet dans le creux entre l’apophyse styloide
cubitale et le pisiforme.
Indications: Enflure du cou et de la région sous-maxillaire. Douleur de la face
externe du bras et du poignet. Désordre mental. Surdité. Tintement d’oreilles.
Poncture: Perpendiculaire, 8 ~ 1 2 mm.

1G 6 - YANGLAO ___

(Yang Lao) j i
(Xi):
Situation : Fléchir le coude, la main placée sur la poitrine. Le point se trouve sur le
sillon osseux sur le côté radial de la styloïde cubitale (voir fig. 65).
Indications : Vue faible. Paralysie des membres supérieurs. Douleurs du poignet et
du dos.
Poncture: 25 à 30 mm, en direction de Neiguan (CS 6).

Yanglao 1G 6 )
Fig. 65
158 PRECIS D’ACUPONCrURE CHINOISE

1G 7 - ZHIZHENG
(Tche Tcheng)
(Luo):
Situation : 5 cun en deçà du poignet, sur la ligne réunissant Yanggu (1G 5), et
Xiaohai (1G 8).
Indications: Torticolis, raideur du cou. Douleur du coude, du bras, des doigts.
Affections mentales.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 20 mm.

1G 8 - XIAOHAI
(Siao Raé)
r j~f~J
/j’1
(Shu 5):
Situation : Sur la face postérieure de l’articu
lation du coude, dans la gouttière entre
I’olécrâne et l’épitrochlée (voir fig. 66).
fléchir le coude pour situer le point.
Indications: Douleur dans l’auriculaire, le
coude, l’épaule, le dos.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

Fig. 66
Xpaohai 1G 8

1G 9 - JIANZHEN
(Tsienn Tchenn):
Situation: Bras le long du corps, le point est à I cun au-dessus du pli axillaire
postérieur (voir fig. 67).
Indications: Douleur du bras, paralysie des membres supérieurs. Affections de
l’articulation de l’épaule et des tissus mous environnants.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

1G 10 NAOSHU (Reunion avec Yang Chiao


- ~iEP.
(Nao lu) et Yang W’ei Mai):
Situation: Bras le long du corps. Juste au-dessus du pli axillaire, sur le bord
inférieur de l’épine de l’omoplate (voir fig. 67).
Indications: Douleur et faiblesse de l’épaule et du bras.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 30 mm, en direction légèrement externe.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 159

Jianzhongshu 1G 15
Jianwaishu G 14
Bingfeng 1G 12

Naoshu 1G

Tianzong 1G
Jianzhen 1G 9

\
Fig. 67

1G 11 - TIANZONG —fl .‘te


(Tienn Tsong): )\.4 ,.J -~

Situation: Au centre de la fosse sous-épineuse formant un triangle isocèle avec


Naoshu (1G 10) et Jianzhen (1G 9) (voir fig. 67).
Indications : Douleurs de l’épaule et de la face postéro-externe du coude et du bras.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

1G 12 BINGFENG
≠X
- __

(Ping Fong): 7j~..


Situation : Au centre de la fosse sus-épineuse, directement au-dessus de Tianzong
(1G Il). Un creux s’y forme en levant le bras (voir fig. 67).
Indications : Douleur de l’articulation de l’épaule. Engourdissement et douleurs des
membres supérieurs.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm.

1G 13 - QUYUAN î-1+t 4~
(Tsiou Iuann): [III k!zL
Situation : A l’extrémité interne de la fosse sus-épineuse, à mi-distance de Naoshu
(1G 10) et de l’apophyse épineuse de la 2~ vertèbre dorsale.
Indications: Douleur et contracture de l’épaule.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm.

1G 14 - JIANWAISHU
(TsiennOaélu):
~ hi.. 2~
)~ )‘j’ ~«
Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur e ‘apop yse épineuse de la I ~
vertèbre dorsale (Taodao VG 13) à la verticale du bord interne de l’omoplate
(voir fig. 67).
160 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Indications: Douleur de l’épaule. Raideur et douleur du cou.


Poncture: Oblique, 12 à 25 mm.

1G 15 JIANZHONGSHU ~ t-4-i
-

(Tslenn Tchong lu): ) Ij’~ fl{(


~-

Situation: 2 cun en dehors du bord inférieur de l’apophyse de la 7e vertèbre


cervicale (Dazhui VG 14) (voir fig. 67).
Indications: Douleur d’épaule et dos, raideur et douleurs du cou. Bronchite.
Asthme.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm.

1G 16 TIANCHUANG —j-t d -.
-

(Tienn Tchroang): ;_î%%, -I~~


Situation: Sur le bord postérieur du muscle sterno-cléido-mastoïdien, 0,5 cun en
arrière du Futu de cou (GI 18).
Indications : Surdité. Tintement d’oreilles. Mal de gorge. Contracture et raideur du
cou.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

1G 17 TIANRONG T- 9-’
~~‘E~t”
-

(Tienn Joug): ~
Situation: En arrière de l’angle du maxillaire (gonion), sur le bord antérieur du
muscle sterno-cléidq-mastoïdien (voir fig. 68).
Indications : Amygdalite. Mal de gorge. Aphasie.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

1G 18 - QUANLIAO
(Tsiuann Tsiao):
#Jf &j.!
~ H ~ø
Situation: A la verticale du canthus externe, dans le creux en dessous du bord
inférieur du zygoma (voir fig. 69).
Indications: Paralysie faciale. Douleur dentaire. Névralgie du trijumeau.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

1G 19 - TINGGONG
(Ting Kong): II) j
Situation : Dans le creux qui s’établit entre le tragus et le condyle du maxillaire en
ouvrant légèrement la bouche (voir fig. 69).
Indications Tintement d’oreilles. Surdité. Otalgie.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.
LES POINTS D’ACUPONCrURE 161

Tianrong 1G 17
Lianquan VC 23
Sterno-cléido-mastoïdien
Os hyoide
Artère carotide primitive
Renying E 9
Futu de cou GI 18

Trapèze
Jingbi HM 13

Fig. 68

Rameau auriculaire postérieur


du nerf facia -

Ermen TR 21
Tinggong 1G
Tinghui VB 2
Quanliao 1G 18
Mastoide
VifengTR 17 Nerf facial

Maxillaire inférieur

Fig. 69 A

Echancrure sus tragienne-


T ra g us 19
Echancrure intertragienne Tinghui VB 2

Fig. 69 B
7. MERIDIEN DE LA VESSIE
TAIYANG DE PIED
(67 points)

8. Luoque

5. Wuchu
3. Meichong
8. Luoque 4. Quchai
7. Tongtian 2. Zanzhu
6. Chengguang - 1. Jingming
5. Wuchu
4. Quchai e
3. Meichong

N —9. Yuzhen

~_~10. Tianzhu
11. Dashu —

12. Fengrnen .-~ —---— 41. Fufen


13. Feishu — 42.Pohu
14. Jueyinshu — — — 43. Gaohuang
15. X’nshu _-.~__~ — — 44. Shentang
16. Dushu — 45. Vixi
17- Geshu — — 46. Geguan

18. Ganshu 47. Hunmen


19. Danshu
20. Pishu
21. Weishu
22- Sanjiaoshu
23- Shenshu 48. Vanggang
24. Qihaishu -- 49. Yishe
-. 50. Weicang
25. Dachangshu -- 51. Huangmen
26. Guanyuanshu -. 52. Zhishi
31. Shangliao 27. Xiaochangshu
28. Pangguangshu
32. Ciliao - —---— 53. Baohuang
33. Zhongliao 29. Zhonglushu
34. Xialiao 54. Zhibian
35. Huiyang 30. Baihuanshu

Fig. 70 A. Méridien de la vessie - Taiyang de pied.


LES POINTS D’ACUPONCTURE

36. Chengfu

37. Yinmen

38. Fuxi
39. Weiyang

40. Weizhong
55. Heyang

56. Chengjin

57. Chengshan
16 cun
58. Feiyang

59 Fuyang

60. Kunlun
62. Shenmai
63. Jinmen
65. Shugu
67. Zhiyin
66. Tonggu
61. Pushen. 64. Jinggu

Fig. 70 B. — Méridien de la vessie Taiyang de pied.


164 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

V 1 - JINGMING
(Tsing Ming) (Réunion avec Yang et Yin Chiao Mai): j4
Situation : 0,1 cun au-dessus et en dehors du canthus interne, près du bord interne
de l’orbite (voir fig. 45).
Indications: Affections oculaires. Paralysie faciale.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm, le long de la paroi orbitaire. Insérer
l’aiguille lentement sans la manipuler. Ou bien poncturer superficiellement, 5
à 8 mm.

V2-ZANZHU
(Tsroann Tchou): liN j I
__

Situation : Dans le creux à l’extrémité interne du sourcil (échancrure sus-orbitaire),


juste au-dessus du canthus interne (voir fig. 45).
Indications : Céphalée. Affections oculaires. Paralysie faciale.
Poncture: 8 à 12 mm horizontalement en sous-cutanée vers le bas ou vers
l’extérieur.

V 3 MEICHONG
j
-

(Met Tchrong):
Situation: A la verticale de Zanzhu (V 2), 0,5 cun derrière la ligne des cheveux.
Indications : Céphalée. Larmoiement. Yeux rouges et gonflés. Vue trouble, taie de
la cornée.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

V 4 QUCHAI tilt
UJJ _t~
- ___

(Tsiou Tchraé):
Situation: I ,5 cun en dehors de Shenting (VG 24), 0,5 cun derrière la ligne des
cheveux.
Indications: Céphalée frontale. Obstruction nasale. Epistaxis.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

V5-WUCHU
(Ou Tchrou): _____

Situation: 0,5 cun au-dessus de Quchai (V 4).


Indications: Céphalée. Epilepsie.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

V 6 - CHENGGUANG ~.
(Tebreng Koang): 75r\h _) ~
Situation: I ,5 cun derrière Wuchu (V 5).
Indications : Céphaléi Etourdissements. Leucome, rhume banal.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 165

V 7 - TONGTIAN ___

(Trong Tienn):
Situation: I ,5 cun derrière Chengguang (V 6).
Indications : Céphalée du vertex. Sinusite, rhinite.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

V 8 - LUOQUE
(1M Tsri):
Situation: I ,5 cun derrière Tongtian (V 7).
Indications: Rhinite. Epistaxis. Céphalée du vertex, bronchite chronique.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

V9-YUZHEN cc
(IuTchenn): ____

Situation : Sur le côté externe du bord supérieur de la protubérance occipitale, I ,3


cun en dehors de Naohu (VG I 7).
Indications : Vertiges. Céphalée du vertex. Myopie.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

V 10 - TIANZHU r’~ 4-4--


(Tienn Tchou): )\% )jj
Situation: 1,3 cun en dehors de Yamen (VG I 5), sur le bord externe du trapèze
(voir fig. 88).
Indications : Céphalée occipitale. Blocage et raideur du cou. Insomnie. Pharyngite.
Poncture: Perpendiculaire I 2 à 25 mm.

V11-DAZHU I--I-7
(TaTchrou) )\_, ‘j’J’
(Réunion des Os):
Situation: 1,5 cun en dehors du bord inférieur de l’apophyse epineuse de Dl (I)
(voir fig. 71).
Indications: Toux, fièvre. Douleur de l’épaule.
Poncture: Perpendiculaire. 8 à I 2 mm.

V 12 FENGMEN
J
-

(FongMenn): A
Situation : I ,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 2 (voir fig. 7 I).
Indications: Rhume banal, bronchite. Urticaire.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à I 2 mm.

(I) Pour ce qui suit, nous designerons simplement les vertebres dorsaies par DI 2 3 etc les lombaires par LI -2-3. les
sacrees par SI-2-3 (N du T)
166 PRECIS D’ACUPONCrURE CHINOISE

11. Dashu
12. Fengmen
13. Feishu
43. Gaohuang
15. Xinshu

17. Geshu

18. Ganshu
19. Danshu
20. Pishu
21. Weishu
22. S~nj,aoshu
52. Zhishi
23. Shenshu
25. Dachangshu

27. Xiaochangshu
28. Pangguangshu
54. Zhibian
32. Ciliao

Fig. 71

V 13 FEISHU
fl’{~(
-

(Feilu) ,t1IIJ
(Ass. Poumon):
Situation: 1,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 3 (voir fig. 71).
Indications : Toux. Dyspnée. Tuberculose pulmonaire, pneumonie. Affections des
tissus mous du dos.
Poncture: Perpendiculaire, 8 ~ I 2 mm.

V 14 JUEYINSHU wc rt~ ~2S~


EJK~
-

(Tsiue Yin lu) ,i5jJ~ [J-)1


(Ass. Péricarde):
Situation: 1,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 4.
Indications: Neurasthénie. Oppression. Douleur thoracique Céphalée du vertex.
Péricardite Hoquet.
Poncture: Perpendiculaire, 8 ~ 1 2 mm.
LES POINTS D’ACUPONCrURE 167

V 15 XINSHU
)IJ’
- ‘~

(Slnn lu) ~‘Ç~Ç


(Ass. Coeur)
Situation: I ,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 5.
Indications: Neurasthénie. Affections cardiaques. Epilepsie. Schizophrénie.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

V16-DUSHU
(Ass. Vaisseau Gouverneur):
Situation: 1,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 6.
Indications: Endocardite. Borborygmes. Douleurs abdominales. Hoquet. Chute
des cheveux. Prurit cutané.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à I 2 mm.

V 17 GESHU qg fl.
FiK(
-

(Ko lu)
(Ass. Diaphragme) Réunion du Sang:
-

Situation: I ,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 7 (voir fig. 7 I).


Indications: Affections chroniques hémorragipares. Anémie. Hoquet, vomisse
ments et nausées d’origine névrotique. Douleur du dos. Paralysie du
diaphragme. Urticaire.
Poncture: Perpendiculaire, 8 a 1 2 mm.

V 18 GANSHU lIT 7b~


fl[ n’K.ç
-

(Kaun lu)
(Ass. Foie):
Situation : I ,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 9 (voir fig. 71).
Indications: Hépatite infectieuse. Hépatomégalie. Cholécystite. Douleur du dos.
Schizophrénie. Sommeil troublé de rêves. Affections oculaires chroniques.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à I 2 mm.

V 19 DANSHU p~ 7~
fl~Ç(
-

(Tann lu) [J.H_


(Ass. Vésicule Biliaire):
Situation: 1,5 cun en dehors du bord inférieur de Fépineuse de D 10 (voir fig. 71).
Indications: Hépatite infectieuse. Cholécystite. Douleur du dos.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

V 20 PISHU rn33
~~QÇ
- ~

(Pi lu) )j≥f1


(Ass. Rate-Pancréas):
Situation: I ,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D Il.
168 PRECIS D’ACLJPONCWRE CHINOISE

Indications : Douleur gastrique. Ulcère gastrique. Dyspepsie. Diarrhée chronique.


Hépatite. Malaria. Affections chroniques hémorragipares. OEdème. Paralysie
des muscles abdominaux.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

n,.
V 21 - WEISHU
(Oé lu)
(Ass. Estomac):
n
Situation: I ,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 12 (voir fig. 7 1).
Indications : Gastralgie, ulcère gastrique. Dyspepsie. Nausée et vomissement. Ptose
gastrique. Diarrhée chronique. Paralysie des muscles abdominaux.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

V 22 - SANJIAOSHU -

(Sann Tsiao lu) ____~.

(Ass. Trois Foyers): J b ‘

Situation: I ,5 cun en dehors de l’épineuse de L I.


Indications: Gastralgie. Dyspepsie. Entérite. Néphrite. Neurasthénie. Lombago.
Enurésie.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

V 23 - SHENSHU TtZ -~~~‘-

(Chenn Tu)
(Ass. Rein):
Situation: 1,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de L 2 (voir fig. 7 1).
Indications: Néphrite. Enurésie. Pollutions nocturnes. Impuissance. Règles
irrégulières. Diarrhée chronique. Lombago. Surdité. Tintement d’oreilles.
Poncture: 25 à 40 mm. Perpendiculaire.

V24..QIHAISHU
(Ass. PtQihai:VC6):
Situation: I ,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de L 3.
Indications: Lombago. Hémorroïdes.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

V 25 DACHANGSHU r. ~
fl«
-

(Ta Tchrang lu) )\% )j~


(Ass. Gros Intestin):
Situation: 1,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de L 4 (voir fig. 72).
Indications: Lombago, entorse lombaire. Diarrhée, dysenterie, constipation.
Sciatique. Paralysie des membres inférieurs
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 169

Rate
du foie
Pishu V 20
Weishu V 21

Mingmen VG 4--
Bord inférieur du gril costal -
Crête iliaque
Dachangshu V 25
Yaoyangguan VG 3—-, r
Shangliao V 31--fl Xiaochangshu V 27
Ciliao V 32— —!—L
Zhongliao V 33 — Pangguangshu V 28
Xialiao V 34 - Zhibian V 54

VG 1

2° ligne latérale

1,5 cun 3 cun

Fig. ‘72. Rapports entre les points principaux de la région lombo-sacrée et les viscères.

V 26 - GUANYUANSHU -‘ A —
(Koann Iuann lu)
(Ass.PtGuanyuan:VC4):
Situation: 1,5 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de L 5.
Indications: Lombago. Diarrhée. Affections uro-génitales.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

V 27 - XIAOCHANGSHU
(Slao Tchrang lu)
(Ass. Intestin grêle):
Situation: I ,5 cun en dehors de la ligne médiane dorsale au niveau du I eT trou
sacré, dans le creux entre le bord interne de l’épine iliaque postéro-supérieure
et le sacrum (1) (voir fig. 71).
Indications: Lombago. Douleur de la région lombo-sacrée. Affections de
l’articulation sacro-iliaque. Entérite. Hématurie. Leucorrhée.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

(I) Ce creux constitue la fossette lombaire laterale et infeneure, constante dans les deux sexes. repere majeur dans cette
région (N. du T.).
170 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

V 28 PANGGUANGSHU ~ .fl.~
)1~ )VU I%K’(
-

(Prang Koang In)


(Ass. Vessie):
Situation : Au niveau du V trou sacré, I ,5 cun en dehors de la ligne médiane, dans
le creux entre le bord inférieur de l’épine iliaque postéro-supérieure et le
sacrum (voir fig. il).
Indications: Rétention d’urine. Enurésie. Douleur de la région lombo-sacrée.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

V 29 - ZHONGLUSHU t-I-i ~
(Tchong Liu lu): 9-1 ~

Situation: Au niveau du Y trou sacré, I ,5 cun en dehors de la ligne médiane.


Indications: Entérite. Douleur lombo-sacrée, sciatique.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

V 30 - BAIHUANSHU IV
(Paé Roann lu): •&‘l%’ ~

Situation: Au niveau du 4C trou sacré, I ,5 cun en dehors de la ligne médiane.


Indications: Sciatique. Sacrodynie. Endométrite. Spermatorrhée. Leucorrhée.
Hernie.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

V 31 - SHANGLIAO L. g~yt
(Chang Tsiao): . I -

Situation: Dans le I~ trou sacré, environ au milieu entre l’épine iliaque postéro
supérieure et la ligne médiane (voir fig. 73).
Indications : Orchite. Règles irrégulières. Dysurie et autres affections uro-génitales.
Lombago, sciatique. Hémorroïdes. Neurasthénie.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

V 32 - CILIAO toÇ-t ~mt


(Tchre Tsiao): R
Situation : Dans le V trou sacré, à peu près au milieu entre le bas de l’épine iliaque
postéro-supérieure et la ligne médiane (voir fig. 73).
Indications : Comme Shangliao (V 31).
Poncture: Comme Shangliao (V 31).

V 33 - ZHONGLIAO r-I--t ~
(Tchong Tsiao): 1j.4 ~
Situation : Dans le Y trou sacré, à peu près au milieu entre Zhongglushu (V 29) et
la ligne médiane (voir fig. 73).
Indications : Comme Shangliao (V 31)
Ponciure: Comme Shangliao (V 3 t).
LES POINTS D’ACUPONCTURE ‘il

Shangliao V 31
cilao V 32
V 33
Xialiao V 34
~; — î .
,~4%, I —
f’

~—~/r\~~
I I I II I I
I î

( ~ /
I
I

I
—‘

I I
I I
I I

II
I,

Fig. 73
V 34 - XIALIAO k g~
(Sia Tsiao): I H
Situation: Dans le 4C trou sacré, au milieu entre Baihuanshu (V 30) et la ligne
médiane (voir fig. 73).
Indications: Comme Shangliao (V 31).
Poncture: Comme Shangliao (V 31).
Note: Pour situer les 4 points précédents (V 31 -32-33-34), placer l’extrémité de
l’index au milieu entre Xiaochangshu (V 27) et le milieu de la colonne spinale,
avec l’auriculaire sur la proéminence du sacrum, placer le médius et
l’annulaire à équidistance. Le point de contact de l’index est le point Shangliao
(le I et trou sacré), le point sous l’extrémité du médius est le point Ciliao (le V
trou sacré) et celui qui est sous l’extrémité de l’annulaire est le point Zhongliao
(le 3~ trou sacré) tandis que le point Xiliao (le 4C trou sacré) se trouve sous le
petit doigt (voir fig. 73).

V 35 - HUIYANG
(Roé Yang): ‘zs
Situation : A côté de l’extrémité inférieure du coccyx, 0,5 cun en dehors de la ligne
médiane.
Indications: Douleurs du dos lors de la menstruation. Leucorrhée. Impuissance.
Diarrhée. Hémorroïdes.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

V 36 CHENGFU —e. -t--r-


~ j~;:tç~
-

(Tchreng Fou):
Situation: Au milieu du pli fessier (voir fig. 74).
Indications: Sciatique, paralysie des membres inférieurs. Hémorroïdes
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.
172 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

V 37 - YINMEN
(Yin Menn):
r
)~iZ I
Situation : Sur une ligne réunissant les milieux du pli fessier et du creux poplité, à 6
cun au-dessous du premier (voir fig. 74).
Indications: Sciatique, douleur du dos. Paralysie des membres inférieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm. Ls sensation d’acuponcture peut irradier
jusqu’au pied.

— __. Grand fessier


Zhibian V 54

•chengfu V 36
Biceps cruraI~~ —

Yinmen V 37

8 cun

Weizhong V 40

Jumeaux ___

Chengshan V 57

Feiyang V 58

Tendon d’Achille

Fig. 74

V38-FUXI ><r7
(Feou Tsri):
Situation: I cun au-dessus de Weivang (V 39).
Indications: Cystite, constipation. Dysurie. Paralysie de la face externe des
membres inférieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

V 39 - WEIYANG
(Oé Yang):
Situation: A l’extrémité externe du creux poplite, lateralement par rapport a
Weizhong (V 40), sur le côté interne du tendon du muscle biceps crural.
LES POINTS D’ACUPONCrURE 173
Indications: Spasme des muscles jumeaux. Douleur du dos.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

V 40 - WEIZHONG __

(Oé Tehong)
(Shu 5):
Situation : Au milieu exact du creux poplité (voir fig. 74).
Indications: Sciatique. Douleur du dos. Paralysie des membres inférieurs.
Affections de l’articulation de la hanche et des tissus mous environnants.
Coup de chaleur.
Poncture: Perpendiculaire, 20 à 40 mm. Ou bien piquer la veine à l’aiguille
triangulaire et faire saigner.

V41-FUFEN
(Fou Fenn): 1’ii )3
Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 2.
Indications: Névralgie intercostale. Engourdissement du coude et du bras.
I4oncture: Oblique, 8 à 12 min.

V 42 - POHU 64:î ~

(Pro Rou): j.J7j~ J’


Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 3.
Indications: Bronchite. Asthme. Pleurite. Vomissements. Douleur d’épaule.
Tuberculose pulmonaire.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.
- ___

- (Kao Roang):
Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 4.
Indications : Tuberculose pulmonaire, bronchite. Pleurite. Neurasthénie. Faiblesse
générale.
Poncture : Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

V 44 - SHENTANG -~ ,“,
(Chenn Trang): Tt ~-

Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 5.


Indications: Affections cardiaques. Bronchite, asthme. Douleur de l’épaule et du
dos.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

V 45 - YIXI ‘t ‘-*e
‘ 1,. •Lè’ ta.
V~
Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 6.
174 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Indications : Péricardite. Névralgie intercostale. Hoquet. Vomissement. Eblouisse


ment et vertige. Asthme.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

V 46 GEGUAN
)<
- ___

(Ko Koann): RIPE


Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse D 7.
Indications: Névralgie intercostale. Vomissement. Hoquet. Douleur du rachis.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à I 2 mm.

V 47 - HUNMEN titt f’
(Roun Menn): .t9~ I
Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D 9.
Indications: Affections hépatiques. Pleurite. Endocardite. Gastralgie. Dyspepsie.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à I 2 mm.

V 48 - YANGGANG f~ 4.
(Yang Kang):
Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D I 0.
Indications: Diarrhée. Borborygmes. Douleur abdominale. Ictère.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

V 49 - YISHE r’~~- ~
(I Che):
Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D Il.
Indications: Douleur du dos. flatulence, dyspepsie. Affections hépatiques.
Vomissements.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm

V 50 WEICANG
R 12.
-

(Oé Tsrang):
Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de D I 2.
Indications : Gastralgie, vomissements. Flatulence. Constipation. Douleurs dans le
rachis.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 1 2 mm.

V 51 - HUANGMEN a- f’
(Roang Menn): ~ j
Situation: 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de L I.
Indications : Douleurs abdominales hautes. Constipation. Mastite. Hépatomégalie.
Splénomégalie.
Poncture: Perpendiculaire, 20 à 25 mm.
LES POENTS D’ACUPONCTURE 175

V52 - ZHISHI
(Tehe Che): ~ il’ _____

Situation : 3 cun en dehors du bord inférieur de l’épineuse de L 2 (voir fig. il).


Indications: Spermatorrhée. Impuissance. Dysurie. OEdéme. Contracture et
douleur du dos et de la région lombaire.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

V 53 - BAOHUANG ~L-~ -,~-

(Pao Roang): )IEL ~


Situation: A 3 cun de la ligne médiane, au niveau du 2e trou sacré.
Indications: Entérite. Flatulence. Douleur du dos. Rétention d’urme.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

V 54 - ZHIBJAN ~tZ. ‘-1-,


(Tehe Pienn): 4~iç 3~j,
Situation: 3 cun en dehors de la ligne médiane, au niveau du 4C trou sacré (voir
fig. 72).
Indications: Cystite. Hémorroïdes. Sciatique. Paralysie et engourdissement, ou
douleur des membres inférieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 40 à 50 mm.

V 55 - HEYANG
(Ro Yang):
Situation : 2 cun droit dessous Weizhong (V 40) sur la ligne réunissant Weizhong
et Chengshan (V 57).
Indications: I.ombago et douleur de jambe. Paralysie des membres inférieurs.
Poncrure: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

V 56 - CHENGJIN ~ A9r
(Tchreng Tsinn): 7f.\~ )]jJ
Situation : A mi-distance entre Heyang (V 55) et Chengshan (V 57), au centre du
ventre des jumeaux.
Indications : Douleur de jambe. Hémorroides. Contracture et douleur du dos et des
lombes.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

V 57 - CHENGSHAN
(Tchreng Chann): 74~.A..
Situation : A mi-distance entre Weizhong (V 40) et le talon, sur le sillon, 8 cun en
dessous de Weizhong (voir fig. 74)~
Indications: Sciatique. Prolapsus rectal. Crampe des jumeaux. Douleur plantaire.
Paralysie des membres inférieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.
176 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
V 58 - FEIYANG
(Fel Yang)
(Luo):
Situation: 7 cun droit au-dessus de Kunlun (V 60), derrière le péroné (voir
fig. 74).
Indications: Douleurs oculaires. Lombago. Douleur de la jambe. Néphrite.
Cystite. Faiblesse des jambes.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

V 59 - FUYANG
(Fou Yang)
(Xi de Yangchiao Mai):
Situation: 3 cun droit au-dessus de Kunlun (V 60) derrière le péroné (voir
fig. 75).
Indications: Céphalée. Lombo-sacraigie. Douleur et enflure de cheville.
Poncture: Perpendiculaire, 20 à 25 mm.
V 60 KUNLUN ~
b
-

(Kroun Loun)
(Shu 4):
Situation: Entre le bord postérieur de la malléole externe et le bord interne du
tendon d’Achille, au même niveau que le sommet de la malléole (voir fig. 75)
(1).
Indications : Paralysie des membres inférieurs. Lombago. Sciatique. Affections de
la cheville et des tissus mous environnants.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 20 mm.

Fuyang V 59

Kunlun V 60

Shenmai V 62
Pushen V

Jinmen V 63 Zhiyin V 67
Jinggu V 64 Tonggu V 66
Fig. 75 Shugu V 65

(I) En fait au ras du bord supérieur du calcaneum (N du T)


LES POINTS D’ACUPONCTURE 177

V61-PUSHEN IL 4”-
(Prou Chenn) (Réunion avec Yang Chiao Mai): ‘j I’
~*‘
Situation: I ,5 cun dessous la malléole externe, droit au-dessous de Kunlun
(V 60), sur l’arrière du calcaneuni, à la jonction de «chair blanche et chair
rouge» (voir fig. 75).
Indications: Talalgie. Faiblesse ou paralysie des membres inférieurs.
Foncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

V 62 SHENMAI r-f-t u’
-

(Chenn Mo)
(Maitre de Yangchiao Mai):
U~ )j7J~
Situation : Droit dessous le sommet de la malléole externe à 0,5 cun de son bord
inférieur (voir fig. 75).
Indications: Epilepsie. Céphalée. Eblouissements et vertiges.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

V 63 - JJNMEN
(Tsinn Menn)
7...
.iEft1
i
r
(Xi) (Réunion avec Yang Wei Mai):
Situation : En avant et au-dessous de Shenmai (V 62), dans le creux en arrière de
la tubérosité du 5C métatarsien (voir fig. 75).
Indications: Douleur autour de la cheville. Lombago. Douleur de jambe.
Convulsions infantiles. Epilepsie.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

V 64 - JINGGU ‘-

(Tsing Kou)
(Source):
Situation : Sous la tubérosité du 5C métatarsien, à la jonction de « chair blanche et
chair rouge » (voir fig. 75).
Indications: Céphalée. Eblouissements et vertige. Lombago et douleur de jambe.
Epilepsie.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

V 65 - SHUGU rff ,~.


(Chou Kou)
(Shu 3):
Situation: En arrière et en dessous de la tête du 5e métatarsien (voir fig. 75).
Indications: Céphalée. Eblouissements et vertige. Lombago. Douleur de jambe.
Epilepsie
Poncture: Perpendiculaire, 8 à I 2 mm.
178 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

V66-TONGGU
(Trong Kou)
(Shu 2):
:1~w_ -ê—
Situation: Dans le creux en avant et en dessous de la? articulation métatarso
phalangienne (voir fig. 75).
Indications : Céphalée. Eblouissements et vertige. Epistaxis. Dyspepsie.
Poncture: Perpendiculaire, 5 à 8 mm.

V 67 - ZHIYIN
(Tche Yin) _____

(Shu 1):
Situation : Sur le côté externe de l’extrémité du? orteil, environ 0,1 en arrière du
coin de l’ongle (voir fig. 75).
Indications: Malposition du “-‘~“s, travail laborieux.
Poncture: Perpendiculaire, 2,5 mm ou plus; ou bien faire des moxas.
8. MERIDIEN DES REINS SHAOYIN DE PIED -

(27 points)

27. Shufu —

26. Yuzhong

25. Shencang —-.-—

24. Lingxu
23. Shenfeng

22. Bulang

21. Voumen - . - —-

20. Tonggu «abdomen .44


19. Yindu
18. Shiguan
17. Shangqu .4

16. Huangshu —4

15. Zhongzhu d’abdomen -4

14. Simm,.
13. Qixue — j

12. Dahe —~. J

11. Henggu

Fig. 76 A. Méridien des reins - Shaoyin de pied.


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

10. Yingu

9. Zhubin___..~
1. Vongquan_~

Q. Jiaoxin

7. Fuliu —- — —

3. Taixi —

6. Zhaohai _4. Dazhong


— —5. Shuiquan

— 2. Rangu

Fig. 76 B. Méridien des reins Shaoyin de pied.


LES POINTS D’ACUPONCtURE 181

R 1 YONGQUAN
-

(long Tsiuann) 1m yJ<


Situation: Dans le creux à la jonction du fiers
antérieur et du tiers moyen de la plante, dans un
creux entre 2e et Y articulations métatarso
phalangiennes, en mettant les orteils en flexion
plantaire (voir fig. 77).
Indications: Coma. Choc. Manie. Hystérie. Epilep
sie, convulsions infantiles. Nausée et vomisse
ments incoercibles. Angine. Dysurie. Céphalée
du vertex.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

Fig. 77

R2-RANGU k~1\4fl1,
(Jenn Kou)
(Shu 2):
Situation: En avant et au-dessous de malléole interne, dans un creux au bord
antéro-inférieur du scaphoïde tarsien.
Indications: Cystite. Menstruation irrégulière. Diabète. Angine.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

R 3 - TAIXI .4.. ‘ç-r~


(Traé Tsri) ~4\%, j~
(Shu 3 Source):
-

Situation : A mi-distance du sommet de la malléole interne et du tendon d’Achille


(voir fig. 78).
Indications: Néphrite. Cystite. Enurésie. Menstruation irrégulière. Angine.
Douleur dentaire. Pollutions nocturnes. Impuissance. Paralysie des membres
inférieurs.
Poncture: A) Perpendiculaire. 12 à 25 mm en direction de Kunlun (V 60).
B) 8 à I 2 mm, légèrement en direction de la malléole interne.

R4-DAZHONG __

(Ta Tchong)
(Luo):
Situation: En dessous et en arrière de la malléole interne, dans le creux à
l’insertion du tendon d’Achille, 0,5 cun légèrement en arrière au-dessous de
Taixi(R 3).
Indications: Neurasthénie, hystérie. Hémoptysie. Asthme. Dysurie. Constipation.
Talalgie.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 1 2 mm.
182 PRECIS D’ACUPONCWRE CHINOISE

Fuhu R 7

Artère tibiale postérieure


Nerf tibial —

Malléole interne -— Taixi R 3


Tendon d’Achille
Shuiquan R 5
Zhaohai R 6

Fig. 78

R 5 - SHUIQUAN
(Choé Ts’iuann) 7.j ‘~ 73<
Situation: I eun au-dessous de Taixi (R 3) dans le creux en avant et au-dessus de
la face interne de la tubérosité calcanéenne (voir fig. 78).
Indications: Menstruation irrégulière. Prolapsus utérin. Dysurie. Myopie.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

R 6 ZHAOHAI flfl ~‘A


-

(Tchao Raé)
(Maitre de Yincffiao Mai):
. j-19 t~
Situation: Dans le creux, I cun droit dessous le bord inférieur de la malléole
interne (voir fig. 78).
Indications: Menstruation irrégulière. Prolapsus utérin. Amygdalite. Neurasthé
nie. Epilepsie.
Poncture: Perpendiculaire, 8 ~ 1 2 mm.

R7-FULIU
(Fou Ecou) ‘j ~
‘~~_

(Shu 4):
Situation: 2 cun au-dessus de Taixi (R 3) sur le bord antérieur du tendon
d’Achille (voir fig. 78).
Indications: Néphrite. Orchite. Sueurs nocturnes. Diarrhée. Lombago. Paralysie
des membres inférieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

R S JIAOXIN
‘I
-

(Tsiao Sinn) —

(Xi de Ymchiao Mai):


Situation. 2 cun au-dessus de Taixi (R 3), 0,5 cun en avant de Fuliu (R 7), en
arrière du bord postérieur du tibia.
LES POJNTS D’ACUPONCrURE 183

Indications : Menstruation irréguliêre. Hémorragie utérine fonctionnelle. Diarrhée.


Constipation. Douleur et enflure des testicules.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

R 9- ZHUBIN A-A-”
(Tso Pinn)
(Xi de Yinwei Mai):
Situation: 5 cun au-dessus de Taixi (R 3) environ I cun en arrière du bord
postéro-interne du tibia.
Indications: Crampes des jumeaux. Epilepsie. Troubles mentaux.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

R1O-YINGU rt -“
(lin Kou) I.)~j
(Shu 5):
Situation: A l’extrémité interne du creux poplité, entre les tendons du demi-
tendineux et du demi-membraneux.
Indications: Douleur du genou. Douleur du bas ventre. Troubles génitaux.
Poncture: Perpendiculaire, 20 à 25 mm.

R 11 - HENGGU __

(Rong Kou) (Réunion avec Chong Mai):


Situation: Sur le bas-ventre, sur le bord supérieur de la symphyse pubienne,
0,5 cun en dehors de Qugu (VC 2).
fndications: Dysurie. Enurésie. Hernie. Spermatorrhée. Impuissance.
Poncture: Perpendiculaire, I 2 à 25 mm.

RiZ-DAHE __

(Ta Ko) (Réunion avec Chong Mai): _)\%.. 9J’9,J~


Situation: I cun au-dessus de Henggu (R II), 0,5 cun en dehors de Zhongji
(VC 3).
Indications: Douleur des organes génitaux externes. Spermatorrhée. Leucorrhee.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

R 13 QIXUE ,&r
/
- ~

(Tsri Tsiue) (Réunion avec Chong Mai): Ç ‘s~


Situation: 2 cun au-dessus de Henggu (R Il), 0,5 cun en dehors de Guanyuan
(VC 4).
Indications: Menstruation irrégulière. Diarrhée.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.
184 PRECIS D’ACUPONcTURE CHINOISE

R 14- SIMAN
(Se Mann) (Réunion avec Chong Mai): ~9.j’~
Situation: 3 cun au-dessus de Henggu (R lI), 0,5 cun en dehors de Shimen
(VC 5).
Indications: Hémorragie utérine. Tranchées du post-partum. Diarrhée.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

R 15 ZHONGZHU D’ABDOMEN r-J--t”’


I—I—4
-

(Tchong Tehou) (Réunion avec Chong Mai):


Situation: 1 cun sous l’ombilic, 0,5 cun en dehors de Yinjiao d’Abdomen (VC 7).
Indications : Menstruation irrégulière. Douleur du bas-ventre. Constipation.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

R 16 - HUANGSHU ~fl .fl..


(Roang tu) (Réunion avec Chong Mai): ~
Situation: 0,5 cun en dehors de l’ombilic.
Indications: Ictère. Gastralgie. Hernie. Constipation. Dysménorrhée.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

R 17 SHANGQU
I
-

(Chang Tsiou) (Réunion avec Chong Mai): flJ


Situation: 2 cun au-dessus de Huangshu (R 16), 0,5 cun en dehors de Xiawan
(VC 10).
Indications: Gastralgie. Douleur abdominale. Anorexie. Hernie.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

R 18 - SHIGUAN J_ ‘J’~
(Che Koann) (Réunion avec Chong Mai): 4_4 /\
Situation: 3 cun au-dessus de Huangshu (R 16), 0,5 cun en dehors de Jiantj
(VC 11).
Indications: Gastralgie. Hoquet. Constipation. Tranchées du post-partum.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

R 19 - YINDU
(mn Tou) (Réunion avec Chong Mai):
Situation : 4 cun au-dessus de Huan~shu (R 16), 0,5 cun en dehors de Zhongwan
(VC 12).
Indications: Borborygmes. Flatulence. Douleurs abdominales
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 185

R 20 - TONGGU D’ABDOMEN fl4~


(Trong ICou) (Réunion avec Chong Mai): 3H~, gj
Situation : 5 cun au-dessus de Huangshu (R 16), 0,5 cun en dehors de Shangwan
(VC 13).
Indications: Vomissements. Diarrhée. flatulence. Douleur abdominale.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

R 21 - YOUMEN ,,f, j’
(bu Menn) (Réunion avec Chong Mai): iiiz4
j
Situation: 6 cun au-dessus de Huangshu (R 16), 0,5 cun en dehors de Jujue
(VC 14).
Indications: Douleur thoracique. Eructations. Vomissements. Diarrhée.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

R 22 - BULANG
(Pou Lang):
Situation: Dans le 5C espace intercostal, 2 cun en dehors de la ligne médiane.
Indications : Névralgie intercostale. Pleurite. Bronchite.
Poncture: Oblique, 8 à 20 mm.

R 23 - SHENFENG -~ t-4
(Chenn Fong): Tt’ ±~!J
Situation : Dans le 4t espace intercostal, 2 cun en dehors de Shanzhong (VC 17).
Indications: Névralgie intercostale. Pleurite. Bronchite. Mastite.
Poncture: Oblique, 8 à 20 mm.

R 24 - LINGXU $ 4~
(Ling Siu): 9<. t9~~:E
Situation: Dans le V espace intercostal, 2 cun en dehors de la ligne médiane, a
mi-chemin de celle-ci et de la ligne mamelonnaire.
Indications: Douleur de la poitrine et des côtes, toux. Vomissements. Mastite:
Poncture: Oblique, 8 à 20 mm.

R 25 - SHENCANG -3’& J4~


(Chenn Tsrang): T’t’ V~)(
Situation: Dans le V espace intercostal, 2 cun en dehors de la ligne médiane, à
mi-chemin de celle-ci et de la ligne mamelonnaire.
Indications: Toux. Vomissement. Névralgie intercostale.
Poncture: Oblique, 8 à 20 mm.
186 PRECIS D’ACUPONCWRE CHINOISE

R 26 - YUZHONG t.
(Rouo Tchong): g3rQ
Situation: Dans le 1~r espace intercostal, 2 cun en dehors de la ligne médiane, à
mi-chemin entre celle-ci et la ligne mamelonnaire.
Indications : Toux. Douleur de poitrine. Vomissement.
Poncture: Oblique, 8 à 20 mm.

R 27 - SHUFU t
(lu Fou): ~‘(< ri ‘J
Situation: Dans le creux entre la I tC côte et le bord inférieur de la clavicule, à
2 cun de la ligne médiane.
Indications: Douleur de poitrine. Toux. Asthme. Vomissement.
Poncture: Oblique, 8 à 20 mm.
9. MERIDIEN DU PERICARDE
JUEYIN DE MAIN
(9 points)

2. Tianquan
1. Tianchi -—

3. Quze

4. Ximen
5. Jianshi
t 6. Neiguan.~

7. Daling
‘8. Laogong

9. Zhongchong

Fig. 79. — Méridien du péricarde (circulation sexualité) Jueyin de main.


188 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

CS 1 TIANCHI(I) rfl~’jj,
2~. f [E
-

(Tienn Tchre):
Situation: I cun en dehors du mamelon, dans le 4C espace intercostal (voir
fig. 79).
Indications : Oppression. Douleur des hypochondres. Adénopathies tuberculeuses.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm. (Eviter de piquer plus profondément).

CS 2 - TIANQUAN
(Tienn Ts’iuann): JS%. 73<
Situation: 2 cun en dessous de l’extrémité antérieure du pli axillaire, entre les
deux chefs du biceps brachial.
Indications : Douleur de poitrine et des hypochondres. Toux. Douleur du dos et de
la face interne du bras.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

CS 3 QUZE ~:‘x.
-

(Tsiou Tsre)
(Shu 5):
fl:tl
~-,

I4~-
Situation: Au milieu du pli du coude, sur le bord cubital du tendon du biceps
brachial (voir fig. 80).
Indications: Gastralgie. Fièvre. Palpitation. Angine de poitrine.
Poncture : Perpendiculaire, 12 à 25 mm. Ou bien piquer à l’aiguille triangulaire, et
faire saigner.

CS4-XIMEN
(Tsri Main) ~j
(Xi):
Situation: 5 cun au-dessus du pli du poignet, entre les tendons du petit et du
grand palmaires (voir fig. 80).
Indications Tachycardie Angine de poitrine Pleurite. Mastite Neurasthénie
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

CS 5 - JIANSHI
(Tsienn Che) i
(Shu 4):
Situation: 3 cun au-dessus du pli du poignet, entre les tendons du grand et du
petit palmaires (voir fig. 80).
Indications: Palpitations. Angine de poitrine. Malaria. Epilepsie. Schizophrénie.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

(I) CS: Circulation-Sexualité. Le mendien de Jueyin de Main porte encore les noms de: Xi,, Lb: Maitre du Coeur,
lin 8cv, lin 9cv Luo Enveloppe, communication du coeur (soit ccelome. pencarde), Mingmen Porte vitale (N. du T)
LES POINTS D’ACUPONCrURE 189

k’
QuzeCS3 ) _Tendon du muscle biceps
brachial

Ximen CS 4
--——Tendon du muscle grand palmaire
du muscle petit palmaire
Jianshi CS 5
Tendon du muscle cubital antérieur
Neiguan CS 6

Daling CS 7 Shenmen C 7

Fig. 80

CS 6 - NEIGUAN
(Ne! Koann)
(Luo Maître de Yinwei Mai):
-

Situation: I cun au-dessous de Jianshi (CS 5), 2 cun au-dessus du poignet (voir
fig. 80).
Indications : Vomissements, gastralgie. Insomnie. Palpitations. Angine de poitrine.
Hystérie. Epilepsie. Douleur de la poitrine et des côtes. Hoquet.
Poncture: Perpendiculaire, I 2 à 25 mm.

CS 7 - DALING
(Ta Ling)
(Shu 3 Source):
-

Situation : Au milieu du pli transversal du poignet, entre les tendons du grand et


du petit palmaires (voir fig. 80).
Indications: Insomnie. Palpitations. Epilepsie. Affections de l’articulation du
poignet et des tissus mous environnants.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.
190 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

CS8-LAOGONG __

(Lao Kong)
(Shu 2):
Situation: Au milieu de la paume, entre
médius et annulaire, les doigts étant
fléchis, touchant le 3C métacarpien
(voir fig. SI).
Indications: Stomatite. Epilepsie. Infection
chronique de la peau de la main.
Hoquet.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

CS 9 - ZHONGCHONG __

(Tchong Tehrong)
(Shu I):
Situation: Au milieu de l’extrémité du médius.
Indications : Apoplexie. Coma. Coup de chaleur. Affections fébriles.
Poncture: Perpendiculaire, 2 mm. Ou bien piquer et faire saigner à l’aiguille
triangulaire.
4. Vanychi

10. MERIDIEN DES TROIS FOYERS


SHAOYANG DE MAIN
(23 points)

23. Sizhukong 20. Jiaosun


19. Luxi
22. Heliao d’oreille - 18. Qima
21. Ermen 17. Vifeng
16. Tianyou

15. Tianliao ——— -

14. Jianliao

13. Naohui

12. Xiaoluo

11. Qinglengyuan
10. Tianjing

9. Sidu

8. Sanypngluo 12 cun
6 Zhigou
- 7 Huizong
5. Waiguan

3. Zh gzhu
- 2. Vemen

1. Guanchong

Fig. 82. Méridien des Trois Foyers Shaoyang de main.


192 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

TR 1 - GUANCIIONG
(Koann Tchrong)
(Shu I):
Situation: Sur le côté cubital de l’annulaire, 2 mm en arrière du coin de l’ongle
(voir fig. 83).
Indications : Céphalée. Angine. Affections fébriles.
Poncture : Oblique, 2 mm. Ou bien piquer à l’aiguille triangulaire, et faire saigner.

TR 2 YEMEN
-

(lé Menn)
(Shu 2):
ttt. I
‘%__a ÇS

Situation : A 0,5 cun du bord libre de la palme entre annulaire et auriculaire (voir
fig. 83).
Indications: Céphalée. Conjonctivite. Surdité. Angine. Douleur de la main et du
bras. Malaria.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

Tendon de I~extenseur commun des doigts

Vangchi TR 4

Tendon de Iextenseur propre


du 5° doigt

Zhongzhu TR 3

4° métacarpien —

Vemen TR 2
‘ç t
‘~3° métacarpien

Guangchong TR 1
n
Fig. 83

TR 3 - ZHONGZHU
(Tchong Tchou)
(Shu 3):
Situation: Sur le dos de la main, entre 4~ et 5~ métacarpiens, dans le creux en
arrière de l’articulation métacarpophalangienne (voir fig. 83).
LES POINTS D’ACUPONCWRE 193

Indications: Surdité. Tintement d’oreilles. Céphalée. Angine. Paralysie des


membres supérieurs ou des mains.
Foncture: Perpendiculaire, 12 à 18 mm.

TR 4 YANGCHI RtT ~t1-t


-

(Yang Tchre)
(Source):
M—i L!LI
Situation : Dans un creux, sur le pli dorsal transversal du poignet, entre les tendons
de l’extenseur commun et de l’extenseur propre du? doigt (voir fig. 83).
Indications: Affections de l’articulation du poignet et des tissus mous environ
nants.
Foncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

TR 5 - WAIGUAN M “-

((hé Koann) 2’ F’

(Luo Maitre de Yangwei Mai):
-

Situation: 2 cun au-dessus du pli dorsal du poignet, entre radius et cubitus (voir
fig. 84).
Indications: Paralysie des membres supérieurs. Douleurs thoraciques. Céphalée.
Tintement d’oreilles. Torticolis. Rhume banal. Fièvre.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

TR 6 - ZHIGOU j- ,~,L-,
(Tche Keou) )C
jAJ
(Shu 4):
Situation: I cun au-dessus de Waiguan (TR 5), entre radius et cubitus (voir fig.
84).
Indications: Constipation. Douleur de l’épaule et du dos. Douleur du thorax.
Angine. Fièvre. Paralysie des membres supérieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

TR 7 HUIZONG
(Roé Tsong) ‘L;: ‘J-’
Situation: A environ I travers de doigt, en dedans de Zhigou (TR 6) sur le bord
radial du cubitus (voir fig. 84).
Indications. Surdité. Douleur des membres supérieurs. Epilepsie.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

TR S - SANYANGLUO _ V 44
(San Yang Lo): - [~

Situation: I cun au-dessus de Zhigou (TR 6), entre radius et cubitus (voir fig. 84).
Indications : Surdité. Douleur du bras. Aphasie.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.
194 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

9 cun

Sanyangluo TR 8
HuizongTR ~7 Zhigou TR 6
Waiguan TR 5
3 cun C

Fig. 84

TR 9- SIDU IJLt”~
(Se Tou): ~≤_J éiç
Situation: 5 cun en dessous de l’olécrâne, entre radius et cubitus (voir fig. 84).
Indications: Surdité. Mal de dents. Douleur de l’avant-bras.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

TR 10 - TIANJING ___ ___

(Tienn Tsing)
(Shu 5):
Situation: t cun en arrière et au-dessus de I’olécrâne, dans le creux qui se forme à
la flexion du coude (voir fig. 85).
Indications : Affections de l’articulation du coude et des tissus mous environnants.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

TR 11 QINGLENGYUAN ~ ‘j\
-

(Tsrlng Leng Iuann): ~ 1-?


tEPI
Situation: I cun au-dessus de Tianjing (TR I O). Fléchir le coude pour situer ce
point.
Indications: Douleur de l’épaule et du bras.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 18 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 195

Jianliao TR 14

Tiarqing TR 10

Fig. 85

~~tt ‘r’
TR 12 - XIAOLUO ~/rft ‘lu—
(Siao Le): ‘tM Vi’
Situation: A mi-distance de Qinglengyuan (TR Il), et Naohui (TR I 3).
Indications: Céphalée. Douleur du bras.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 18 mm.

TR 13 - NAOHUI
(Nao Roé):
Situation : 3 cun au-dessous de Jianliao (TR 14), sur le bord postérieur du muscle
deltoïde (voir fig. 42).
Indications : Douleur de l’épaule et du bras. Douleur et enflure de l’articulation de
l’épaule. Affections oculaires.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

TR 14 - JIANLIAO
(Tsienn Tsiao):
Situation: En mettant le bras à l’horizontale, on voit apparaître deux creux sur
l’épaule. Le creux postérieur est le point (voir fig. 42).
Ou bien le bras étant le long du corps, le point est entre l’acromion et la grosse
tubérosité de l’humérus (trochiter) (voir fig. 85).
Indications: Affections de l’articulation de l’épaule et des tissus mous environ
nants. Douleur du bras et paralysie des membres supérieurs.
196 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Poncture: Le bras étant à l’horizontale, piquer perpendiculairement 25 à 40 mm


entre l’acromion et le trochiter en direction de Jiquan (C I) (voir fig. 86).

Jianliao TR 14

Jiquan C 1

Fig. 86

TR 15 - TIANLIAO
(Tienn Tsiao) (Réunion avec Yang Wei Mai): ;eM»
Situation : A mi-chemin entre la pointe de l’acromion et le point Dazhui (VG 14), I
cun en arrière et en dessous de Jianjing (VB 21).
Indications : Douleurs de l’épaule et du bras. Impotence du bras. Douleur du cou.
Poncture: Perpendiculaire, I 2 a 25 mm.

TR 16 TIANYOU
RJt~
-

(Tienn bu):
Situation : En dessous et en arrière de l’apophyse mastoïde, sur le bord posterieur
du muscle sterno-cléido-mastoidien, au niveau du gonion.
Indications: Surdité. Raideur du cou.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

TR 17 - YIFENG
(I Fong):
Situation : Derrière le lobule de l’oreille dans le creux entre l’angle du maxillaire et
l’apophyse mastoïde (voir fig. 69).
LES POINTS D’ACUPONCTURE 197

Indications: Surdité, tintement d’oreilles. Otite moyenne. Paralysie faciale.


Parotidite.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm. Ou bien diriger l’aiguille légèrement en
avant et vers le haut. La profondeur peut aller à 25-40 mm.

TU 18 - QIMAI ~at i:?’


(TchiMo):
Situation: Derrière l’oreille. Au centre de l’apophyse mastoïde à l’union du tiers
inférieur et du tiers moyen de la ligne courbe réunissant Jiaosun (TR 20) et
Yifeng (TR 17), le long de l’hélix.
Indications: Surdité. Tintement d’oreilles. Paralysie faciale.
Poncture: Oblique, 5 à 8 mm.

TU 19 - LUXI
(Lou Si): J ik it2s’
Situation: I cun au-dessus de Qimai (TR I 8).
Indications : Tintement d’oreilles, otite moyenne. Vomissement.
Poncture: Oblique, 5 à 8 mm.

TU 20 - JIAOSUN
(Tsio Soun):
Situation : Plier l’oreille en avant. Le point est en dedans de la ligne des cheveux au
contact de l’extrémité de l’oreille.
Indications: Rougeur et enflure d’oreille. Cornée trouble. Mal de dents.
Poncture: Oblique, 5 à 8 mm.

TU 21 - ERMEN
(Et Menn): I
Situation: Bouche ouverte, le point est dans le creux en avant de l’échancrure
antérieure du pavillon de l’oreille, et légèrement au-dessus du condyle
maxillaire (voir fig. 69).
Indications: Surdité, tintement d’oreilles, otite moyenne.
Poncture Perpendiculaire, 12 à 25 mm, le patient gardant la bouche ouverte. Si
l’aiguille est enfoncée obliquement en direction de Tinggong (1G 19), la
profondeur peut aller à 40 mm.

TU 22 - HELIAO D’OREILLE - ~

(Ro Tslao): If’ ~


Situation: Sur la ligne des cheveux en avant et au-dessus de Ermen (TR 21), en
avant et au niveau de la racine du pavillon, en arrière de l’artère temporale
superficielle.
Indications : Tintement d’oreilles. Céphalée. Trismus. Paralysie faciale.
Poncture: Oblique, 5 à 8 mm.
198 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

TR 23 - SIZHUKONG
(Se Tchou Kong): ___ ___

Situation Sur le bord externe de l’orbite, à l’extrémité externe du sourcil (voir fig.
45).
Indications: Mal de tête. Affections oculaires.
Poncture: 12 à 25 mm, horizontalement et vers l’arrière.

Yuyao HM3.~~\

Zanzhu V 2 • Sizhukong TR 23

/
I

Jirigming

•Tongziliao VS 1

.4

Ch~ngqi.Li~ QiuhoujlM 4

Fig. 45
(identique à celle de la page 131)
11. MERIDIEN DE VESICULE BILIAIRE
SHAOYANG DE PIED
(44 points)
16. Muchuang .. 17. Zhenying
15. Linqi de tête 18. Chengling
13. Benshen -
8. Shuaigu
4. Hanyan :::-~- 9. Tianchong
14. Yangba 7. Qubin
5. XuanIu ...-
10. Fubai
6. Xuanlr -.- - ~ -— 11. Qiaoyin de tête
1. Tongziliao — 19. Naokong
3. Shangguarr~ - — 12. Wangu
2. Tinghur”” 20. Fengchi

23. Zhejin -~ .22 Vuanye

27. Wushu
28. Weidao

29. Juliao de cuisse —

30. I-luantiao

Fig. 87 A. — Méridien de vésicule biliaire - Shaoyang de pied.


PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

_~_30. Huantiao

31. Fengshi

-- 32. Zhongdu de cuisse

33. Xiyangguan

— 34. Yanglingquan

16 Cliii z— 35. Vangjiao

— 36. Waiqiu

37. Guangmung
38. Yangf u

39. Xuanzhong

41. Liriqi du pied 40. Qiuxu


42. Diwuhu
43. Xiaxi

44. Qiaoyin du pied

F g. 87 B Méridien de la vésicule biliaire - Shaoyang de pied.


LES POINTS D’ACUPONCTURE 201
VE 1 - TONGZILIAO ~fl ___

(Trong Tse Tsiao): W. j ~0


Situation: 0,5 cun en dehors du canthus externe (voir fig. 45).
Indications: Affections oculaires. Céphalée. Paralysie faciale.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm, horizontalement et en dehors.

VB 2 - TINGHUI
(Ting Roé): Jj
Situation : En avant et au-dessous du tragus, devant l’échancrure tragienne. 11 s’y
trouve un creux quand on ouvre la bouche (voir fig. 69).
Indications: Surdité, tintement d’oreilles. Otite moyenne. Paralysie faciale.
Arthrite temporo-maxillaire.
Poncture: Perpendiculaire, 20 à 40 mm.

VB 3 - SHANGGUAN
(Chang Koann): _____

Situation : Devant l’oreille sur le bord supérieur de l’arcade zygomatique, droit au-
dessus de Xiaguan (E 7).
Indications: Paralysie faciale. Tintement d’oreilles. Surdité. Mal de dents.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

VB 4 - HANYAN ~ rr~
(Rann la): ~jI’t )i7~
Situation: I cun au-dessous de Touwei (E 8) sur la ligne des cheveux de la région
temporale. On y voit un léger mouvement au cours de la mastication.
Indications: Migraine. Vertige. Tintement d’oreilles. Rhinite. Paraiysie faciale.
Poncture: Oblique, 8 ~ I 2 mm.

VB 5 - XUANLU
(Siuann Lou): SLIJ\ T4311
Situation : Sur la ligne réunissant Han.van (VB 4) et Qubin (VB 7), à l’union du tiers
antérieur et du tiers moyen de cette ligne.
Indications: Migraine. Neurasthénie. Mal de dents.
Poncture: Oblique, S à 8 mm.

VB 6 - XUANLI
(Siuann Li): ____

Situation: Sur la ligne réunissant Hanyan (VB 4), et Qubin (VB ~ à l’union du
tiers moyen et du tiers inférieur de cette ligne.
Indications: Migraine. Neurasthénie. Figure enflée. Mal de dents.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.
202 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

VB 7 - QUBIN ~, .~

(Tslou Ping): ji:Ij ~


Situation : Au croisement d’une ligne horizontale passant par le haut du pavillon et
de la verticale passant au-devant de lui.
Indications : Douleur et enflure de la joue et de la région sous-maxillaire. Difficulté
à ouvrir la bouche. Céphalée. Torticolis.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

VB8-SHUAIGU
(Choaé Kou): ~\
Situation : Rabattre l’oreille sur le crâne. Le point est juste au-dessus du sommet de
l’oreille, I ,5 cun à l’intérieur de la ligne des cheveux (voir fig. 48).
Indications : Migraine. Etourdissements et vertige.
Poncture: 12 à 25 mm, horizontalement, vers l’avant ou l’arrière.

VB 9 - TIANCHONG ___

(Tienn Tchrong):
Situation: 0,5 cun en arrière de Shuaigu (VB 8), au-dessus et en arrière du
pavillon, 2 cun en dedans de la ligne des cheveux.
Indications: Céphalée. Enflure et douleur de gencives. Epilepsie.
Poncture: Oblique, 1 2 à 20 mm.

VB 10 - FUBAI
(Feou Paé):
Situation: Environ I cun au-dessous de Tianchong (VB 9), au niveau du bord
supérieur de la racine du pavillon, I cun au-delà de la ligne des cheveux.
Indications: Acouphènes. Surdité. Douleur des dents. Amygdalite.
Poncture: Oblique, 1 2 à 20 mm.

VB 11 QIAOYINDETETE
£5
-

(Tsiao Yin): yzç


Situation: Au milieu de la ligne réunissant Fubai (VB 10), et Wangu (VB 12).
Indications: Douleurs oculaires. Céphalée du vertex.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

VB 12 - WANGU DE TETE ___ itt __

(Oann Kou): 2G
Situation: Dans le creux en arrière et en dessous de l’apophyse mastoïde. Dire au
patient de fléchir le cou pour situer le point.
Indications Acouphènes. Douleur dentaire. Enflure de joues. Paralysie faciale
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 203

VB13-BENSHEN -Â-’
(Penn Chenn) (Réunion avec Yang Wei Mai): ~
Situation : 0,5 cun en dedans de la ligne des cheveux, juste au-dessus du canthus
externe.
Indications: Epilepsie. Torticolis.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

VII 14 - YANGBAI
(Yang Paé) (Réunion avec Yang Wei Mai):
Situation: I cun au-dessus du milieu du sourcil.
Indications: Paralysie faciale. Céphalée frontale. Héméralopie. Glaucome.
Poncture: 8 à 12 mm horizontalement vers le bas.

VII 15- LINQIDETETE ~


(Linn TsrI) (Réunion avec Yang Wei Mai): J..; t jij j’j.L.
Situation : Le patient regardant droit devant lui, le point est a 0,5 cun en dedans de
la ligne des cheveux, au droit de la pupille.
Indications: Obstruction nasale. Affections oculaires. Apoplexie. Epilepsie.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

VII 16 - MUCHUANG
(Mou Tchroang) (Réunion avec Yang Wei Mai): IZI I~J
Situation: 1 cun au-dessus de Linqi de tête (VB I 5).
Indications : Affections oculaires. Enflure de la face.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

VB17-ZHENGYING i Tl
(Tcheng Ing) (Réunion avec Yang Wei Mai): T r_ ~

Situation: 1 cun derrière Muchuang (VB 16).


Indications : Céphalée. Mal de dents.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

VII 18 - CHENGLING
(Tchreng Ling) (Réunion avec Yang Wei Mai): 7fk 9’(
Situation: 1 ,5 cun derriere Zhengying (VB Il).
Indications : Céphalée. Obstruction nasale. Epistaxis.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

VB 19 - NAOKONG rP— ~
(Nao Krong) (Réunion avec Yang Wei Mai): —r~.
Situation: I ,5 cun au-dessus de Fengchi (VB 20) sur le flanc externe de la
tubérosité occipitale.
204 PRECIS D’ACUPONCTuRE CHINOISE
Indications: Céphalée. Torticolis. Epistaxis. Asthme.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

‘lB 20 - FENGCHI (Réunion avec Yang Chiao


(Fong Tchre) et ‘Yang Wei Mai):
Situation : Dans un creux entre le muscle sterno-cléido-mastoïdien, et la partie
supérieure du trapèze. Plus précisément, entre le creux juste dessous la
protubérance occipitale et la mastoide (voir fig. 88).
Indications: Rhume banal. Céphalée. Eblouissement et vertige. Torticolis.
Hypertension. Acouphènes.
Poncture: Perpendiculaire en direction de l’orbite contro-latérale, 25 à 40 mm.
Eviter de piquer trop profondément.

Fengchi VB 20
Fengf u VG 16
Apophyse mastoïde
Trou occipital Sterno-cléido-mastoïdien
Tianzhu V 10
YamenVG 15

Fig. 88

‘lB 21 - JIANJING
(Tsienn Tsing) (Réunion avec 1Yang Wei Mai):
.pr~ MLt
Situation : A mi-chemin entre Dazhui (VG 14) et l’acromion, au point le plus élevé
de l’épaule.
Indications: Douleurs de l’épaule et du dos Raideur et contracture du cou.
Impotence des membres supérieurs. Mastite. Hyperthyroïdie. Hémorragies
utérines fonctionnelles.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

‘lB 22 - YUANYE
(Iuann lé):
Situation : 3 cun en dessous du pli axillaire, sur la ligne axillaire antérieure dans le
4e espace intercostal, quand le bras est levé.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 205

Indications: Pleurite. Névralgie intercostale. Adénopathies axillaires.


Poncture: Oblique, 12 à 25 mm.

VB 23 - ZHEJIN
(Tchre Tsinn)
Situation: I cun devant Yuanye (VB 22) dans le 4t espace intercostal.
Indications: Vomissements. Acidité d’estomac. Sialorrhée. Asthme.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm.

VB 24 - RIYUE
(Je lue)
(Héraut de Vésicule Biliaire):
Siluation: Sur la ligne mamelonnaire, droit au-dessous de Qiinen (F I 4). dans le
7C espace intercostal (voir figure 89).

Indications: Gastralgie. Hépatite. Cholécystite. Hoquet.


Poncture: Oblique, 12 à 25 mm.

RP 21
F 14
VB 24

Zhangmen F 13
Jingmen VB 25

Fig. 89

VB 25 - JINGMEN
(Tsing Menn)
(Héraut de Rein):
Situation : Sur la face externe de l’abdomen, au bord inférieur de l’extrémité libre
de la I 2C côte (voir fig. 89).
206 PRECIS D’ACUPONCflJRE CHINOISE

Indications : Borborygmes. Douleur des côtes. Météorisme abdominal.


Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

VB 26 - DAIMAI ITT- ~‘

(Taé Mo) (Réunion avec Dai Mai): ‘~j’ )j7J(


Situation : A mi-distance des extrémités libres de 11 e et 2~ côtes, au même niveau
que l’ombilic.
Indications: Endométrite. Cystite. Lombago. Douleur des côtes et du dos. Règles
irrégulières.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

VB 27 - WUSHU
(Ou Tchrou) (Réunion avec Dai Mai): _____

Situation: 3 cun en avant et en dessous de Daimai (VB 26) au niveau de Cuanyan


(VC 4), en avant de l’épine iliaque antérieure et supérieure.
Indications: Douleur de l’abdomen inférieur. Lombago. Endométrite. Orchite.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

VB 28 WEIDAO
L.....
-

(Oé Tao) (Réunion avec Dai Mai): rjt


Situation: En avant et au-dessous de l’épine iliaque antérieure et supérieure, 0,5
cun en avant et au-dessous de Wushu (VB 27).
IndicationS: Endométrite. Douleurs du bas-ventre. Constipation habituelle.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

VB 29 - JULIAO DE CUISSE
(Tsiu Tsiao) (Reunion avec Yang Chiao Mai): ~
Situation: A mi-distance de l’épine iliaque antérieure et supérieure et du point le
plus élevé du grand trochanter (voir fig. 90). Mettre le patient en position
couchée pour situer le point.
Indications: Affections de l’articulation de la hanche et des tissus mous
environnants. Douleurs des membres inférieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

VB 30 - HUANTIAO ~j3-a ~
(Roann Tiao): .‘~1’ J&t’ ~
Situation : A l’union du tiers moyen et du tiers externe de la distance entre le point
le plus haut du grand trochanter et l’hiatus sacro-coccygien.
Pour situer le point, mettre le patient en décubitus latéral, cuisse fléchie (voir
fig. 91).
Indications: Sciatique. Paralysie des membres inférieurs. Affections de l’articula
tion de la hanche et des tissus mous environnants
Poncture: Perpendiculaire, 40 à 80 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE

Epine antérieure

de cuisse VB 29

___ Grand trochanter

Fig. 90

.Grand trochanter
Huantiao VB 30

13

Hiatus sacr6-coccygien
Fig. 91
208 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

VB 31 - FENGSHI
(Fong Che):
Situation: Face externe de la cuisse, 7 cun au-dessus du creux poplité, entre le
vaste externe et le biceps crural.
Quand le patient se tient debout les mains sur les cuisses, le point est à
l’extrémité du médius (voir fig. 92).
Indications : Paralysie des membres inférieurs. Douleurs des lombes et des jambes.
Névrodermite de la face externe de cuisse.
Poncture: Perpendiculaire, 40 à 60 mm.

I-Iuantiao

11 cun.

Fengshp VB 31

7 cun

Creux poplité

VB 32 - ZHONGDU DE CUISSE P)L r-T-+ ttzf


(Tchong Tou) )1Xt1’1-iÎ~~I—’-’
Situation : Face externe de cuisse, 2 cun en dessous de Fengshi (VB 31).
Indications : Hémiplégie. Sciatique.
Poncture: Perpendiculaire, 40 à 60 mm.

VB 33 - XIYANGGUAN
(Si Yang Koann)
(Yangguan de genou):
n
Situation : Dans le creux au-dessus du condyle externe du fémur, 3 cun au-dessus
de Yanglingquan (VB 34). (Voir fig. 93).
Indications Douleurs du genou.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 20 mm.
LES POINF S D’ACUPONCWRE 209

Xiyangguan VS 33

péroné
Yanglingquan VS 34
9 cun

2 cun

1 cun VS 37
38
1 cun.
VS 39

Fig. 93

VB 34 - YANGLINGQUAN ÎZT~? rt~k ~


(Yang Ling Ts’iuann) [~[Z1 j~9’_ 7J<
(Shu 5 Réunion des Tendons et Muscles):
-

Situation : Dans le creux en avant et au-dessous de la tête du péroné (voir fig. 93).
Indications : Hémiplégie. Affections de la vésicule biliaire. Lombago et douleur de
jambe. Eblouissements et vertiges. Régurgitations acides.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

VU 35- YANGJIAO t’
(Yang Tsiao) P 3cc.
.-~

(Xi de Yangwei Mai):


Situation: 7 cun au-dessus de l’extrémité de la malléole externe, sur le bord
antérieur du péroné, sur la ligne allant de la pointe de la malléole externe à
Yanglingquan (VS 34) (voir fig. 93).
Indications Douleur de la face externe de jambe. Sciatique. Asthme.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

VU 36 - WAIQIU
(Oaé Tsiou) _____

(Xi):
Situation: Au niveau de Yangjiao (VS 35) et I cun en arrière, sur le bord
postérieur du péroné (voir fig. 93).
Indications: Douleur de la face externe de jambe. Contracture des muscles
jumeaux.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.
210 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

VB 37 GUANGMING
J
- ___

(Koang Ming)
(Luo):
Situation : 5 cun au-dessus de la pointe de la malléole externe, sur le bord antérieur
du péroné (voir fig. 93).
Indications : Affections oculaires. Douleurs des membres infkieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 40 mm.

VB 38 - YANGFU
(Yang Fou)
(Shu 4):
Situation : 4 cun au-dessus de la pointe de la malléole externe, sur le bord antérieur
du péroné (voir fig. 93).
Indications: Lombago. Arthrite du genou. Etat de malaise général.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

VB 39 - XUANZHONG(1) __

(Siuann Tchong)
(Réunion des Moelles):
Situation: 3 cun au-dessus de la malléole externe, entre le bord postérieur du
péroné et les tendons des muscles long et court péroniers latéraux (voir fig.
93).
Indications: Paralysie des membres inférieurs. Raideur et contracture du cou.
Affections de la cheville et des tissus mous environnants.
Poncture : Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

VB 40 - QIUXU
(Tsiou Siu) .J4:ùi -

(Source):
Situation : En avant et au-dessous de la malléole externe, dans le creux sur le côté
externe du tendon de l’extenseur commun des orteils (voir fig. 94).
Indications: Douleur des membres inférieurs. Douleur de la cheville. Douleurs
thoraciques.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

VB 41 LINQI DE PIED rf/~-


Ii.L
- ~ ~

(Linn TsrI) ,Ri, JJ~


(Shu 3 Maître de Dai Mai):
-

Situation : Dans le creux en avant de la réunion des bases des 4C et? métatarsiens
(voir fig. 94).

(I) Xuan-hwig (VB 39) est designe sous le nom de Juegu (Tsiue Kou) dans certains ouvrages «acuponcture.
LES POINTS D’ACUPONCI’URE 211

Qiuxu VB 40
Qiuxu VB 40 Tendon de l’extenseur commun
des orteils

Qiaoyin de pied VB

Fig 94

Indications : Pour arrêter la sécrétion lactée. Mastite. Règles irrégulières. Douleurs


du pied. Surdité. Acouphènes.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

VB42- DIWUHUI .14, i,Zs.


(Ti Ou Roé): J-tj~ TL ~
Situation: Dans l’espace intermétatarsien, 0,5 cun en avant du Linqi de pied (VB
41).
Indications: Acouphènes. Douleurs axillaires. Mastite.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

VB 43 - XIAXI
(Sié Tsri)
(Shu 2):
Situation: à 0,5 cun en dedans du bord de la palme, entre 4~ et ? orteils.
Indications Surdité. Céphalée. Eblouissements. Douleur de poitrine. Névralgie
.

intercostale.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

VB 44 - QIAOYIN DE PIED Ira 9~


(Tsiao Yin) JJ~ t5
(Shu I):
Situation: Sur le bord externe de l’extrémité du 4e orteil à 0,1 cun en arrière du
coin de l’ongle (voir fig. 94).
Indications: Pleurite. Asthme. Céphalée. Pharyngite.
Poncture: Perpendiculaire, 2,5 à 5 mm.
12. MERIDIEN DU FOIE - JUEYIN DE PIED
(14 points)

- 14. Qimen

- 13. Zhangmen

Fig. 95 A. Méridien du foie Jueyin de pied


LES POINTS D’ACUPONCTURE

11. Vinlian
10. WuIi de cuisse

—% 4
9. Yinbao

8. Ququan -

7. Xiguan

4. Zhongterig

3. Taichong---—•----—
2. Xingpan 6. Zhongdu
3 cun
1. Dadun~.__~__ -

5. Ligou

Fig. 95 8. Méridien du foie - Jueyin de pied.


214 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Fi-DADUN p ‘t
__
I-ni-r
(Ta Toun)
(Shu 1)
Situation: Sur le bord externe du dos de la 2C phalange du gros orteil, à mi-
distance du coin externe de l’ongle et de l’articulation interphalangienne (voir
fig. 96).
Indications: Enurésie. Ménorragie. Hernie.
Poncture: Oblique, 2,5 à 8 mm.

Zhongfong F 4

Taichong F 3

Xingjian F 2

Dadun F 1

Fig. 96

-I
F Z - XINGJIAN
(Sing Tsiènn)
(Shu 2):
Situation. 0,5 cun en dedans du bord de la palme, entre 1 et 2~ orteils (voir fig.
96).
Indications: Règles irrégulières. Uréthrite. Enurésie. Douleur dans la région des
côtes. Hypertension. Epilepsie. Insomnie. Yeux rouges et enflés.
Poncture: Oblique, 8 ~ I 2 mm.

F 3 - TAICHONG
(Traé Tchrong)
(Shu 3 Source)
-

Situation : Entre ier et V orteils. A 2 cun en dedans du bord libre de la palme, à la


réunion des bases des I~ et 2e métatarsiens, dans l’espace interosseux.
LES POINTS D’ACUPONCIEURE 215

Indications: Céphalée. Eblouissements. Epilepsie. Convulsions infantiles. Affec


tions oculaires. Hernie. Hémorragie utérine. Mastite.
Poncture: 12 à 25 mm oblique en remontant.

F 4 - ZHONGFENG .~j
(Tehong Fong)
(Shu 4):
Situation: 1 cun en avant de la malléole interne, dans le creux en dedans du
tendon du jambier antérieur (voir fig. 96).
Indications: Douleurs du bas-ventre. Rétention d’urine. Hernie. Spermatorrhée.
Douleur du pénis.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.

F5-HGOU __

(LiICeou) ~ (AJ
Situation: 5 cun au-dessus de la malléole interne sur le bord postérieur du tibia
(voir fig. 97).
Indications: Inflammation des organes du pelvis. Rétention d’urine. Spermator
rhée. Impuissance.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm sur le bord postérieur du tibia.

Yinlirigquan RP 9

Zhongdu F 6
2
Zhubin R 9

Ligou F 5
5

Fig. 97
216 PRECIS D’ACUPONCWRE CHINOISE

F 6 - ZHONGDU
(Tchong Tou)
(Xi): Jt~
Situation: 7 cun au-dessus de la pointe de la malléole interne, sur le bord
postérieur du tibia (voir fig. 97).
Indications: Règles irrégulières. Hernie. Douleurs articulaires des membres
inférieurs.
Poncture: Perpendiculaire ou oblique, 12 à 40 mm.

F 7 - XIGUAN
(Si Koann):
Situation: Sur la face postérieure et inférieure de la tubérosité interne du tibia, I
cun en arrière de Yinlingquan (RP 9).
Indications: Douleur articulaire du genou.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

F 8 - QUQUAN
(Tsiou Ts’inann) 11J173<
(Shu 5):
Situation: A l’extrémité interne du pli du genou, dans le creux en avant des
tendons du demi-membraneux et du demi-tendineux (voir fig. 98).
Indications : Infections uro-génitales. Spermatorrhée. Impuissance. Hernie. Affec
tions de l’articulation du genou et des tissus mous environnants.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

Ququah F 8

Fig. 98

F 9 - YINBAO
(Yin Pao): n
Situation 4 cun au-dessus du condyle interne du fémur, entre les muscles vaste
interne et couturier (voir fig. 99).
LES POINTS D’ACUPONCrURE 217

Indications: Lombago. Douleurs du bas-ventre. Enurésie. Règles irrégulières.


Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

F 10 - WULI DE CUISSE
(Ou Li):
~ ..frf ~
Situation : I cun en dessous de Yinlian (F Il), à la face interne de cuisse (voir fig.
99).
Indications: Météorisme sous-ombilical. Rétention d’urine. Enuresie. Eczéma
scrotal.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

Nerf crural

12
Droit antérieur de 10
Couturier
Futu de cuisse E
F9

Fig. 99

F 11 - YINLIAN
(Yin Lienu):
n
Situation: I cun au-dessous du bord externe de l’artère fémorale au pli inguinal
(voir fig. 99). Mettre le patient en décubitus dorsal pour situer le point.
Indications: Nevralgie crurale. Lombago. Douleur de jambe. Paralysie des
membres inférieurs. Règles irrégulières.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm un peu en dehors.

F 12 - JIMAI
(Tchi Mo):
Situation 25 cun en dehors et I cun en dessous du bord supérieur de la
symphyse pubienne, dans le bas du pli inguinal.
218 PRECIS D’ACUPONCrURE CHINOISE

Indications : Douleurs du pénis. Prolapsus utérin. Douleur du bas-ventre. Douleur


de la face interne de la cuisse.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm en évitant l’artère.

F 13 - ZHANGMEN __

(Tchang Menn) ____

(Héraut de Rate-Pancréas = Réunion des organes Zang):


Situation: Au bord libre de la lIC côte (voir fig. 100).
Indications: Splénomégalie. Diarrhée. Météorisme. Douleurs dans la région des
côtes.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 20 mm.

F 14

Zhangmen F ~3

Fig. 100

F 14 - QIMEN
(Tsri Menn)
(Héraut du Foie) (Réunion avec Yin Wei Mai)
Situation : Sur la ligne mamelonnaire, droit sous le mamelon, dans le 6e espace
intercostal (voir fig. 100).
Indications: Pleurite. Hépatite. Douleur de poitrine. Douleur des hypochondres.
Poncture: 8 à 12 mm, obliquement. Ou bien 12 à 25 mm horizontalement sous la
peau
13. VAISSEAU GOUVERNEUR: DU MAI - Tou Mo
(Ligne médiane postérieure)
(28 points)

20. Baihui

19. Houding

25. Suliao 26 Ren 18. Oianglian


27. Duiduan . 17. Naohu -— ...19. Houding

~16. Fengfu -_-_. -20 Baihiii


15. Vamen
21. Qianding
22. Xinhui
28. Vinjiao 23. Shangxing - .24. Shenting

—-14. Dazhui
. _.~.. 13.Taodao

12. Shenzhu

_~._~_.__.___~..._...__11. Shendao

~L__ ...9. Zhiyang


10. Lingtai

8. Jinsuo
- 7. ZhongShu
6. Jizhong

5. Xuanshu
4. Mingmen

3. Yaoyangguan

2. Vaoshu

__.__.._....._.J. Charigqiang

Vaisseau gouverneur (ligne médiane dorsale).


220 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

VO 1 - CHANGQIANG
(Tchrang Tsiang)
(Luo):
Situation : A mi-distance de la pointe
Fig 102
du coccyx et de l’anus, le
patient étant en décubitus ven
tral, ou en position génu-pecto
raie (voir fig. 102).
Indications : Hémorroïdes. Prolapsus
rectal. Diarrhée.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25
mm droit sous le coccyx.
,~angqiangvG~

VO 2 YAOSHU )~jrhi .2~


fl{(
-

(Iao In): ):1≤c


Situation: A la jonction sacro-coccygienne, dans l’hiatus sacro-coccygien.
Indications: Douleur sacro-lombaire. Règles irrégulières. Spermatorrhée. Impuis
sance. Entérite, Diarrhée.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm vers le haut.

VG 3 - YAOYANGGUAN ___

(Yang Koann):
Situation : Entre les épineuses des 4C et ? vertèbres lombaires. Situer le point sur le
patient en décubitus ventral.
Indications: Lombago. Spermatorrhée. Impuissance.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm, l’aiguille inclinée vers le haut.

VO 4 - MINGMEN j~ f’
(Ming Menn): Pj) j
Situation: Entre les épineuses des 2t
et 3~ vertèbres lombaires, le
patient étant en décubitus ven Mingmen VG
tral (voir fig. 103). Ombilic
Indications: Lombago. Spermator
rhée. Impuissance.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à
40 mm, l’aiguille inclinée légè
rement vers le haut.

Fig. 103
LES POINTS D’ACUPONCTURE 221

~4r’
~ts\ ‘r’iX.
VG 5 - XUANSHU
(Sinann Tchrou):
Situation : Sous l’épineuse de la I re vertèbre lombaire. Situer le point en décubitus
ventral.
Indications: Lombago. Douleur du dos. Dyspepsie. Entérite. Diarrhée.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm légèrement vers le haut.

VG 6 - JIZHONG
(Tsi Tchong):
Situation: Sous l’épineuse de la I It vertèbre dorsale. Situer le point en décubitus
ventral.
Indications: Epilepsie. Hémorroïdes saignantes.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm légèrement vers le haut.

~ 4r
VG 7 - ZHONGSHU
(Tehong Tchrou): I—j-4 ‘nX..
Situation : Sous l’épineuse de la I ot vertèbre dorsale, le patient étant en décubitus
ventral.
Indications: Douleur du dos. Gastralgie. Anorexie. Vue faible.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm légèrement vers le haut.

VG 8 - JINSUO “t 4~z
(Tsinn Chou): ftIJ ~‘jrj
Situation: Sous l’épineuse de la
9t vertèbre dorsale. Situer le point en décubitus
ventral.
Indications: Douleur du dos. Gastralgie. Neurasthénie. Epilepsie, hystérie.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm, légèrement vers le haut.

VG 9 - ZHIYANG
(Tche Yang): rf~.
Situation : Sous l’épineuse de la 7t vertèbre dorsale, au niveau de l’angle inférieur
de l’omoplate.
Indications: Toux. Dyspnée. Ictère. Gastralgie. Douleurs de poitrine et du dos.
Raideur du rachis.
Poncture: Oblique, I 2 à 25 mm, légèrement vers le haut.

VG 10 LINGTAI a
9’~c_
-

(Ling Traé): JZj


Situation : Sous l’épineuse de la 6t vertèbre dorsale.
Indications: Asthme, bronchite. Lombago et douleur du dos. Gastralgie.
Poncture: Oblique, 12 â 25 mm, légèrement vers le haut.
222 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

VG11-SHENDAO
(Chenn Tao):
Situation: Sous l’épineuse de la 5~ vertèbre dorsale.
Indications : Faiblesse de mémoire. Anxiété. Contracture dorsale. Toux.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm légèrement vers le haut.

VG12-SHENZHU ~
(Chenn Tchou): 5f tir.
Situation : Sous l’épineuse de la V vertèbre dorsale.
Indications : Toux. Dyspnée. Epilepsie. Contracture et douleur du dos.
Poncture : Oblique, 12 à 25 mm, légèrement vers le haut.

VG 13 - TAODAO
(Trao Tao):
Situation : Sous l’épineuse de la I re vertèbre dorsale.
Indications : Contracture dorsale. Céphalée. Malaria. Affections fébriles. Epilepsie.
Poncture: Oblique, 12 à 25 mm, légèrement vers le haut.

VG 14- DAZHUI î-4-n--


(TaTchoufl:
Situation : Sous l’épineuse de la JC vertèbre cervicale.
Indications: Fièvre. Coup de chaleur. Malaria. Schizophrénie. Epilepsie. Asthme.
Eczéma.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm. Ou bien, en penchant vers le haut avec
une légère inclinaison. Ne pas piquer plus en profondeur.

VG 15 - YAMEN ut ~
(la Menn) (Réunion avec Yang Wei Mai): H~j~ j
Situation: A la nuque, 0,5 cun sous la ligne des cheveux. Entre les épineuses de
l’atlas et de l’axis (voir fig. 88).
Indications : Surdi-mutité. Céphalée occipitale. Torticolis. Schizophrénie. Névrose.
Poncture: Faire pencher le cou légèrement Insérer l’aiguille perpendiculairement
et lentement en direction de la mâchoire inférieure, à une profondeur ne
dépassant pas en général 40 mm. Ne pas manipuler l’aiguille (voir fig. ci-
contre).

VG 16 - FENGFU
(Fong Fou) (Réunion avec Yang Wei Mai): A [j ‘J
Situation : Droit sous la protubérance occipitale, dans un creux à I cun au-dessus
de la ligne des cheveux.
Indications: Rhume. Mal de tête. Affections mentales. Apoplexie.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 20 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE

En pointillé: profondeur incorrecte


En noir: profondeur correcte

Direction incorrecte

V
4’ YamenVGlS
r
e
0
Point Yamen VG 15
r,’

VG 17 - NAOHU
(NaoRou):
Situation: I ,5 cun au-dessus de Fengfu (VG 16), au-dessus de la protubérance
occipitale.
Indications : Contracture et douleur du cou. Céphalée. Eblouissements. Epilepsie.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

VG 18 - QIANGJIAN 12 r-i
(Tsiang Tslenn): Hj 3±14 J
Situation: I ,5 cun au-dessus de Naohu (VG 17), à mi-distance entre Fengfu
(VG 16), et Baihui (VG 20).
Indications: Céphalée. Vomissements. Eblouissements.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

VG 19 - HOUIMNG rzfl -r~


(Reou Ting): , ri JJJJ.
Situation: I ,S cun en avant de Qiangjian (VG I 8).
224 PRECIS D’ACUPONCIlJRE CHINOISE
Indications : Céphalée. Eblouissement et vertige.
5 cun
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

Baihui VG 20
VG 20 - BAIHUI
(Paé Roé):
Situation: 7 cun au-dessus de la
7 cun
ligne arrière des cheveux, à
mi-distance de la ligne réu
nissant le sommet des deux
oreilles (voir fig. 104) (1).
Indications: Epilepsie. Schizop

ç
hrénie. Apoplexie. Céphalée.
Poncture: 8 mm, horizontale
ment vers l’arrière.

Fig. 104
VG 21 - QIANDING ~‘f
(Tslenn TIng): J~ [J JJJ-&
Situation: 1,5 cun en avant de Baihui (VG 20).
Indications: Céphalée du vertex. Eblouissement et vertige. Figure enflée.
Convulsions infantiles.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

VG 22 - XINHUI
(Tchroang Roé):
Situation: 3 cun en avant de Baihui (VG 20).
Indications: Céphalée. Eblouissement et vertige. Obstruction nasale. Epistaxis.
Convulsions infantiles.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

VG 23 - SHANGXING
(Chang Sing)
Situation: I cun au-dessus du milieu de la ligne antérieure des cheveux, 4 cun en
avant de Baxhuz (VO 20).
Indications : Céphalée. Affections oculaires. Rhinite. Obstruction nasale. Epistaxis.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

(I) Ce point est a definir. pour de nombreuses raisons, comme le point du vertex. c est-a-dire precisemem- a
I intersection de la ligne mediane avec un plan passant par les deux conduits auditifs externes, et normai, au plan auriculo
orbitaire (voir egalement à ce sujet le point Sishencong (11M 6) Les « Quatre Vents de l’Esprit») (N du T).
LES POINTS D’ACUPONCTURE 225
VO 24 SHENTING
-

(Chenn TIng): :f9::l )~


Situation: 0,5 cun au-dessus du milieu de la ligne antérieure des cheveux.
Indications: Céphalée frontale. Eblouissements et vertiges. Rhinite. Epilepsie.
Anxiété. Insomnie.
Poncture: Oblique, 12 à 20 mm.

VO 25 - SULIAO ___

(Sou Tsiao): ~ M
Situation: A l’extrémité du nez (voir fig. 10 I).
Indications: Obstruction nasale. Epistaxis. Abcès du nez. Acné rosacée. Rhinite.
Choc.
Poncture: Perpendiculaire, 5 à 8 mm.

VO 26 - RENZHONG
(Jenn Tchong):
Situation: Sur la lèvre supérieure, à l’union du tiers supérieur et des deux fiers
inférieurs (voir fig. lOi).
Indications : Choc. Coup de chaleur. Lombago. Epilepsie. Paralysie faciale.
Poncture: 8 à 12 mm, aiguille pointée vers le haut.

VO 27 - DUIDUAN M
(Toé Toann): Y’I Yff~
Situation : Sur le tubercule médian de la lèvre supérieure, à la jonction cutanéo
muqueuse de la peau et de la demi-muqueuse.
Indications : Douleurs dentaires. Muguet. Haleine fétide.
Poncture: Oblique, 5 à 8 mm.

VO 28 - YINJIAO 1ER
(Yin Tsiao): IX )‘(
Situation: Entre la lèvre supérieure et la gencive sur le frein de la lèvre (voir
fig. 101).
Indications: Douleur et enflure de la gencive. Hémorroïdes.
Poncture: Oblique vers le haut, 2,5 à 5 mm. Ou bien piquer à l’aiguille
triangulaire et faire saigner.
14. VAISSEAU DE CONCEPTION:
REN MAI Seins Mo -

(Ligne médiane antérieure)


(24 points)

23. Liaiquen”

p
/
/
/
I. Huiyiw’

Fig. 105. VeIna di conception (Igie médene ventrale).


LES POINTS D’ACUPONCIIJRE 227

YC 1 - HUIYIN
(Rqé Yin): ‘7:;:
Situation: Au centre du périnée, entre l’anus et le scrotum chez l’homme, entre
l’anus et la commissure postérieure des lèvres chez la femme (voir fig. 105).
Indications: Hémorroïdes. Uréthrite. Douleur du pénis. Règles irrégulières.
Prolapsus utérin.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

VC2-QUGU i-T-h,F11.
(Tsiou Kou): nul fl
Situation: Sur le bord supérieur de la symphyse pubienne. Situer le point en
décubitus dorsal (voir fig. 106).
Indications : Spermatorrhée. Impuissance. Règles irrégulières. Leucorrhée. Règles
douloureuses. Inflammation pelvienne. Incontinence ou rétention d’urine.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mni.

VC 3 - ZHONGJI
(Tchong Tsi)
(Héraut de Vessie):
Situation: 4 cun sous l’ombilic (voir fig. 106).
Indications: Comme pour Qugu (VC 2).
Poncture: Comme pour Qugu (VC 2).

VC 4 - GUANYUAN ___ ___

(Koann Iuann) JL
(Héraut d’Intestin grêle):
Situation: 3 cun sous l’ombilic (voir fig. 106).
Indications: Spermatorrhée. Impuissance. Règles douloureuses et irrégulières.
Diarrhée. Enurésie. Ce point est également utilisé pour tonification générale.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

VC5-SHIMEN
(Che Menn) J
(Héraut des Trois Foyers):
Situation: 2 cun sous l’ombilic.
Indications: Météorisme abdominal. OEdème. Dysurie. Règles irrégulières.
Aménorrhée. Leucorrhée.
Poncture: Perpendiculaire, 40 à 50 mm.

VC 6 - QIHAI Â=’ ~-

(Tsri Raé): ~Ç
Situation: I ,5 cun sous l’ombilic (voir fig. 106).
228 PRECIS D’ACUPONCrURE CHINOISE

Indications: Météorisme. Douleur abdominale. Règles irrégulières. Hémorragies


utérines. Enurésie. Spermatorrhée. Neurasthénie.
Poncture: 25 à 50 mm, perpendiculaire.
Note: Il est recommandé de faire des moxas en ce point chez les patients
asthéniques.

Shanzhong vc 17

Shangwan vc

Shuif en VC
Shenjue VC
Qihai vc
Guanyuan VC
Zhongji VC
Qugu VC

Fig. 106

VC 7 - YINJIAO D’ABDOMEN
(Yin Tslao):
Situation: I cun sous l’ombilic.
Indications: Uréthrite. Endométrite. Règles irrégulières. Tranchées du post
partum. Prurit vulvaire. Hernie.
Poncture. Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

VC 8 - SHENJUE
(Chenn Tsiue):
Situation : Centre de l’ombilic.
Indications: Hémiplégie flasque (I). Douleur abdominale. Diarrhée.

(I) Voir p 285


LES POINTS D’ACUPONCWRE 229

Moxibustion: Avec un cône sur gingembre ou sel (pour le mode opératoire, voir
chapitre I Q. Ou bien utiliser le bâton à moxas 10 à 15 minutes.
-

VC 9 SHUIFEN T~
7J\ 93
-

(Choé Fenn):
Situation: I cun au-dessus de l’ombilic (voir fig. 106).
Indications: Dysurie. OEdème. Borborygmes. Diarrhée.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

VC 10 - XIAWAN —

(Sia Koann):
Situation: 2 cun au-dessus & l’ombilic (voir fig. 106).
Indications: Gastralgie. Dyspepsie. Ptose gastrique. Entérite.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

VC 11 - JIANLI
(Tslenn Li): _____

Situation: 3 cun au-dessus de l’ombilic.


Indications: Gastralgie. Vomissements. Dyspepsie. OEdème. Péritonite.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 min.

VC 12 - ZHONGWAN —

(Tchong Koann)
(Héraut d’Estomac, Réunion des organes Fu):
Situation : A mi-distance sur une ligne réunissant l’appendice xyphoïde et l’ombilic
(voir fig. 106).
Indications: Gastralgie. Ptose gastrique. Vomissements. Dyspepsie. Météorisme
abdominal.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

VC 13 - SHANGWAN
(Chang Koann): ____

Situation: 5 cun au-dessus de l’ombilic (voir fig. 106).


Indications: Gastrite. Ulcère gastrique. Vomissements. Météorisme abdominal.
Hoquet.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

VC 14 - JUJUE
(Tsiu Tsiue) - j,
(Héraut du Coeur Luo):-

Situation: 6 cun au-dessus & l’ombilic.


230 PRECIS D’ACUPONCI’LJRE CHINOISE
Indications: Anxiété. Palpitations. Gastralgie. Vomissements.
Poncture: 25 mm, oblique vers le bas.

VC 15 JIUWEI
- 4it’~i
(Tsiou Oé):
Situation: 7 cun au-dessus de l’ombilic (voir fig. 106).
Indications : Douleur dans la région du coeur. Gastralgie. Vomissements. Hoquet.
Epilepsie. Affections mentales.
Poncture: 12 à 25 mm, oblique vers le bas.

VC 16 ZHONGTING r-f-r i’
J~
-

(Tchong Ting): I-ji


Situation: Sur le sternum au niveau du ? espace intercostal, 1,6 cun sous
Shanzhong(VC 17).
Indications: Asthme. Toux. Régurgitation lactée chez le nourrisson. Vomisse
ments.
Poncture: Oblique, 8 à 12 mm.

VC 17 - SHANZHONG
(Trann Tchong)
(Héraut de Péricarde, Réunion du Qi):
Situation: A mi-distance des deux mamelons (I) (voir fig. 106).
Indications: Bronchite. Asthme bronchique. Douleurs thoraciques. Oppression.
Hoquet.
Poncture: 12 à 25 mm, horizontalement, l’aiguille étant inclinée vers le haut, vers
le bas, ou latéralement.

VC 18 YUTANG
- jj ~‘ttt
(lu Trang): ~-i-~~ ~
Situation : Sur le sternum, au niveau du V espace intercostal, 1,6 cun au-dessus
de Shanzhong (VC 17).
Indications: Bronchite. Asthme. Pleurite. Vomissements.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm, oblique.

VC 19 - ZIGONG DE THORAX fl’~-î 1kb i~’


(Tsre Kong): ,ijLJj ~
Situation : Sur le sternum, 3,2 cun au-dessus de Shanzhong (VC 17) au niveau du
2~ espace intercostal.

(I) C~est.à.dire au niveau du 4 espace intercostal.


I

‘I: III
• - I

• I I -

p
r

fl

II

I -
-tianuVC2

232 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE


Poncture : Perpendiculaire, 5 à 8 mm. Faire ensuite pénétrer l’aiguille jusqu’à 25 à
40 mm, entre la face postérieure du sternum et la face antérieure de la
trachée (voir fig. ci-dessous).

Point Tiantu VC 22.


Direction et profondeur de la piqûre

~ 7 Direction et profondeur exactes

Trachée I / Fausse route

s’ ——---——--—Manubrium sternal

— — — Corps du sternum

—————Coeur

— ._. ——Appendice xyphoïde

VC 23 - LIANQUAN __

(Liena Ts’iuan) (Réunion avec Yin Wei Mai): MtL. 7J<


Situation : Sur le cou, à mi-distance du cartilage cricoïde et du bord mandibulaire
(voir fig. 105).
Indications : Aphasie. Pharyngite. Laryngite.
Poncture: 25 à 40 mm, oblique vers la racine de la langue.

VC 24 CHENGJIANG ~t. ~
7~\ yj(
-

(Tchreng Tsiang):
Situation: Dans le creux au milieu du sillon mentonnier (voir fig. 108).
Indications: Paralysie faciale. Gencives enflées Mal de dents Sialorrhée.
Poncture: Perpendiculaire, 5 à 8 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE

Chengjiang VC

Lianquan VC

Tiantu VC

Fig. 108

C. LES POINTS EXTRAORDINAIRES


(HORS MERIDIENS)
I. Points de la tête: Shiqizhui
Yaoqi
Yintang Huatuojiaji
Taiyang
Yuyao
Qiuhou 4. Points des membres supérieurs:
Jiachengjiang
Sishencong Jianzhong
Yiming Bizhong
Anmian I Erbai
Anmian II Zhongquan
Jinjin, Yuye Luozhen
Zengyin Yatong
Shanglianquan Baxie
Jingbi Sifeng
Shixuan
2. Points thoraco-abdominaux:
Weishang 5. Points des membres inférieurs:
Weibao
Zigong d’abdomen Heding
Xiyan
3. Points dorso-lombaires: Lan wei
Linghou
Dingchuan Dannang
Wuming Bafeng
234 PRECIS D’ACUPONCWRE CHINOISE

1. POINTS DE LA TETE
HM 1 -YINTANG n—i ~
(Yin Trang): 1~j4 ~-

Situation: Entre les deux sourcils (la glabelle) (voir fig. 109).
Indications: Affections du nez. Céphalée. Eblouissements et vertige.
Poncture: 12 à 20 mm, horizontalement vers le bas sous la peau.

/ YuyaoHM 3

j Y’ritang HM 1

C)?

Fig. 109

HM 2 TAIYANG
‘s.
-

(Traé Yang):
Situation : Dans le creux, I cun en arrière du point-milieu de la distance: queue
du sourdi/canthus externe (voir fig. 110).
Indications: Migraines. Névralgie du trijumeau. Affections oculaires. Mal de
dents. Paralysie faciale.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 20 mm. Ou bien oblique vers le bas, 25 à
40 mm. Ou bien piquer à l’aiguilk triangulaire et faire saigner.

HM 3 - YUYAO ,~ j~jj
(Yu Yao): P1 fl~z
Situation: Au milieu du sourcil au droit de la pupille (voir fig. 109).
Indications: Douleurs de l’arcade sourcilière. Affections oculaires. Paralysie
faciale.
Poncture: 12 à 20 mm, horizontalement sous la peau.
LES POINTS D’ACUPONCrURE 235

Vintang HM 1~ aiyang HM 2

J Fig 110

HM 4 - QIUHOU
(Tsiu Rou):
Situation : A mi-distance entre l’union du quart externe et des trois quarts internes
du bord inférieur de l’orbite et le globe oculaire (voir fig. 45).
Indications: Myopie. Atrophie optique. Névrite optique. Glaucome. Etat trouble
du corps vitré.
Poncture: Perpendiculaire, 25 mm. Lorsque l’aiguille a pénétré dans l’orbite,
dirigez-la légèrement vers l’intérieur et le haut en direction du canal optique.

HM 5 - JIACHENGJIANG
(Tsia Tchreng Tsiang): ~7 N.
Situation: I cun en dehors de Chengjiang (VC 24) (voir fig. III).

Fig. 111

Yangbai VB 14
..Trou sus-orbitaire
Vintang

sous-orbitaire
Yingxiang GI
Heliao du nez GI 19 Renzhong VG 26
Dicang E 4
Jiachengj’ang HM 5 Trou mentonnier
Chengjiang VC 24

Indications : Névralgie du trijumeau. Paralysie faciale.


Poncture: Perpendiculaire, 5 à 8 mm.
236 PRECIS D’ACUPONCflJRE CHTNOISE

HM 6 - SISHENCONG
(Se Chenn Tsong) fl~\
Situation : Au vertex, en avant, en arrière, à droite et à gauche de Baihui (VG 20).
Indications: Céphalée. Etourdissements. Apoplexie. Epilepsie.
Poncture: 8 à 25 mm, horizontalement sous la peau.

HM 7 - YIMING
(YI Ming):
Situation: I cun en arrière de Yzfeng (TR li), au bord inférieur de la mastoïde
(voir fig. 112).
Indications: Atrophie optique. Myopie. Cataracte. Acouphènes. Insomnie.
Parotidite.
Poncture: 12 à 25 mm, perpendiculaire ou oblique, en direction du cartilage
cricoïde ou de l’extrémité du net

Fengchi VB 20.

I HM 8
Viming HM
II HM 9

Fig. 112

HM 8 - ANMIAN I
(An Mien):
Situation: Entre Y(feng (TR 17) et Yiming (HM 7). (Voir fig. 112).
Indications Insomnie Schizophrénie.
Poncture: Perpendiculaire, 40 à 50 mm.
LES POINTS D’ACUPONCTURE 237

HM9-ANMIANII __

(An Mien): jÇç


Situation: Entre Yiming (HM 7) et Fenchi (VS 20). (Voir fig. 112).
Indications: Insomnie.
Poncture: Perpendiculaire, 40 mm.

HM 10 JINJIN, YUYE “-~-


-

(Tsinn Tsïnn, Yu Ye): •jj~ 1+ -


~-

T~
Situation : La langue pointée vers le haut, les points se trouvent sur les deux côtés
des veines sublinguales. A gauche: Jinjin, à droite, Yuye.
Indications : Nausées. Vomissements. Enflure de la langue. Aphtes.
Poncture: Tenir la langue vers le haut, piquer à l’aiguille triangulaire pour faire
saigner les veines à la racine de la langue.

HM 11 ZENGYIN ,.p~ -et


-

(Tseng Yin): n
Situation : A droite et à gauche du cartilage thyroïde, dans un creux.
Indications: Mutité.
Poncture: 25 mm vers le haut et le côté opposé.

11M 12 - SHANGLIANQUAN ~.
(Chang Lienn Tsluan): I 51K
- zJ<
Situation: I cun au-dessous du milieu du maxillaire inférieur. Situer le point tête
fléchie en arrière.
Indications: Mutité.
Poncture : 40 à 50 mm oblique, l’aiguille étant dirigée vers le haut et la racine de la
langue.

HM 13 - JINGRI Z
(Tsing Pi): tJ~ R
Situation : La tête tournée de côté, le point est à l’union du tiers interne et des deux
tiers externes de la clavicule sur le bord externe du chef claviculaire du
muscle sterno-cléido-mastoïdien.
Situer le point sur un patient en décubitus dorsal, avec un oreiller plat ou sans
oreiller.
Indications: Engourdissement et douleur de la main et du bras. Paralysie des
membres supérieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 20 mm. Pour ne pas blesser le dôme pleural, ne
pas piquer vers le bas. Une bonne sensation d’acuponcture peut être obtenue
sans piquer profondément.
238 PRECIS D’ACUPoNCrURE CWNOISE

2. POINTS THORACO-ABDOMINAUX

HM 14 - WEISHANG
(Oé Chang): H.
Situation : 2 cun au-dessus de l’ombilic, 4 cun en dehors de la ligne médiane (voir
f~ 113).
Indications: Ptose gastrique.
Poncture: 40 à 50 mm vers le bas, horizontalement sous la peau vers l’ombilic.
Moxas: 5 à 15 minutes, avec le bâton à moxas.

HM 15 - WEIBAO
(Oé Pao)
Situation : Au niveau de (Juanyuan (VC 4), dans le pli inguinal, environ 4 cun en
dehors de Guanyuan (voir fig. 113).
Indications: Prolapsus utérin.
Poncture : Oblique, 40 à 80 mm vers le bas, jusqu’à ce que la sensation irradie au
bas-ventre et aux organes génitaux.

HM 16 - ZIGONG D’ABDOMEN __ J -‘ p

(Tse Kong): J 1=1


Situation: 3 cun en dehors de Zhongji (VC 3). (Voir fig. Il 3).
Indications: Affections gynécologiques.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm. Oblique, 40 à 80 mm.

Weishang HM 14
Xiawan VC 10

Guanyuan VC 4
Zhongji VC Weibao HM 15
«abdomen HM 16

Fig. 113 Qugu VC 2


LES PO[NTS D’ACUPONCTURE 239

3. POINTS DE LA REGION DORSO-LOMBAIRE

HM 17 - DINGCHUAN
(TingTchuan): Flffiï
Situation: 0,5 cun en dehors de DAZHUI (VG 14). (Voir fig. 114).
Indications : Asthme bronchique. Toux.
Poncture : Perpendiculaire, 12 à 25 mm, en dirigeant l’aiguille un peu vers la ligne
médiane.

HM 18 - WUMING __

(Ou Ming):
Situation : Sous l’épineuse & la 20 vertèbre dorsale. Faire pencher le cou en avant
pour situer le point (voir fig. 114).
Indications: Manie.
Poncture: 12 à 25 mm, oblique en haut.

_Dingchuan HM 17

Wuming HM 18

19

y
Fig. 114 Huatuojiaji HM 21

HM 19 - SHIQIZHUI
(Che Tsi Tchoui): I
. r -2_--1Z1
L_~ 1 lEt
Situation: Sous l’épineuse de la 50 vertèbre lombaire (voir fig. 114).
Indications: Affections de la région lombo-sacrée.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.
240 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

HM 20 - YAOQI jjr,jjj }-:


(Yao Tsri): )J9 111,3
Situation: 2 cun droit au-dessus du coccyx.
Indications: Epilepsie.
Poncture: 25 à 50 mm vers le haut, horizontalement sous la peau.

HM 21 HUATUOJIAJI ‘(-[j ,(r¾ ~4-j> C


-

(Roa Tro Tsia Tsi): ~ b


t _-“s.
Situation : Sur les deux côtés du rachis, à environ 0,5 cun de la ligne médiane, de la
1TC vertèbre cervicale à la 4~ vertèbre sacrée, en tout 28 points (voir

fig. 114). Les points des régions cervicale et sacrée n’y figurent pas.
Indications: Assez générales. Outre le traitement d’affections locales (myélite par
exemple), leur stimulation est également efficace dans certaines affections des
organes internes. Si des modifications pathologiques se produisent dans un
organe donné, un point sensible apparaît au niveau correspondant de la
colonne spinale. On peut obtenir des résultats en appliquant le traitement à ces
points correspondants.
Poncture: 40 à 50 mm en direction légèrement oblique vers le rachis pour les
points lombaires. 25 à 40 mm pour les points dorsaux et cervicaux. On peut
observer une sensation de distension locale, ou bien une impression de
fourmillement diffus. Le tableau suivant montre la correspondance entre les
points Huatuojiaji et la répartition des affections aux différents niveaux du
rachis.

Les points Huatuojiaji et leurs indications

Points Indications
Cervicaux
C là C 3 Affections de la région de la tête C 3àD 7
C IàC7 Affections de la région du cou Affections
Dorsaux: des membres
D IàD7 Affections de la région thoracique supérieurs
D 8 à D 12 Affections de la région abdominale
Lombaires: L2àS2
D 10 à L 5 Affections de la région lombaire Affections
Sacrés: des membres
S IàS4 Affections du système uro-génital inférieurs
LES POINTS D’ACUPONCrI.JRE 241

4. POINTS DES MEMBRES SUPERIEURS

HM 22 - JIANZHONG
(Tsienn Tehong):
Situation Sur le ventre du deltoïde, à mi-distance entre Jianyu (GI 15) et Binao (GI
I 4).
Indications: Paralysie des membres supérieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

HM 23 BIZHONG
-

(PI Tchong): Wtt


Situation : Au milieu de la ligne réunissant le milieu du pli du coude au milieu du
pli du poignet, sur la face interne de l’avant-bras.
Indications: Paralysie des membres supérieurs. Douleurs thoraciques.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

HM 24 - ERBAI
(El Paé):
Situation : 4 cun droit au-dessus du milieu du pli du poignet, sur les deux côtés du
tendon du grand palmaire, deux à gauche, deux à droite, quatre points en
tout.
Indications: Hémorroïdes.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 25 mm.

HM 25 - ZHONGQUAN
(Tchong Ts’iuan): itia
Situation : Sur le poignet dans un creux sur le côté radial de l’extenseur commun
des doigts (voir fig. 115).
Indications: Affections du poignet. Sensation de suffocation. Hémoptysie.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 20 mm. Ou bien oblique en dehors.
Shixuan HM 30

Baxie HM 28

Sifeng HM
HM 26

Zhongquan HM 25

Fig. 115 Fig. 116


242 PRECIS D’ACIJPONCWRE CHINOISE

HM 26 - LUOZHEN
(Le Tchen):
Situation : Sur le dos de la main, entre 2e et 3e métacarpiens, 0,5 cun au-dessus de
l’articulation métacarpo-phalangienne.
fndications: Contracture et raideur du cou.
Foncture: 12 mm, perpendiculaire.

HM 27- YATONG zt~


/3 )~
-

(YaTrong):
Situation : Sur le dos de la main, entre V et 4~ métacarpiens, 0,5 cun au-dessus de
l’articulation métacarpo-phalangienne.
Indications: Mal de dents.
Poncture: 12 mm, perpendiculaire.

HM 28 - BAXIE lt~ -~Nî


~PaSié): /
Situation: Sur le dos de la main, sur la palme entre les 5 doigts des 2 mains, 8
points en tout.
Fermer le poing à moitié, la paume dirigée vers le bas pour situer le point
(voir fig. Il 5).
Indications: Affections des articulations des doigts. Engourdissement des doigts.
Céphalée. Douleurs du cou.
Poncture: Environ I cun obliquement vers les métacarpiens.

HM 29 - SIFENG I) L1 4’~
(Se Fong): j__j ;J!
Situation : Sur la face palmaire des doigts, dans les plis articulaires des I res et 2~
phalanges de l’index, du médius, de l’annulaire et de l’auriculaire aux deux
mains, 8 points en tout (voir fig. 116).
Indications: Malnutrition infantile. Coqueluche.
Poncture: Piquer à l’aiguille triangulaire ou filiforme et exprimer un peu de
sérosité jaunâtre.

HM 30- SHIXUAN
s
__

(CheSiuann): j
Situation : Aux extrémités des dix doigts, environ 0,1 cun au-dela de l’ongle (voir
fig. 116).
Indications: Situations d’urgence telles que choc, coma, coup de chaleur,
apoplexie, fièvre, etc...
Poncture: Piquer à l’aiguille triangulaire ou filiforme et faire saigner.
LES POINTS JYACUPONCWRE 243

5. POINTS DES MEMBRES INFERIEURS

HM 31 - HEDING *i~’ fff


(lb Ting): jt:~ JjJ-3,
Situation: Au milieu du bord supé
rieur de la rotule (voir fig. Il 7). Heding HM 31
Indications: Affections de l’articula
Xiyan kM 32
tion du genou.
Poncture: Perpendiculaire, 12 à 20
mm.
Zusanli E 36
Lanwei HM 33
HM 32 - XIYAN
(Si Iènn):
Situation: Le point Xiyan concerne
les foramens interne et externe
du ligament rotulien (voir
fig. lI 7). Situer ce point sur un
genou fléchi.
Indications: Affections de l’articula
tion du genou.
Poncture: Perpendiculaire ou
oblique, en direction du fora
men opposé, 25 à 40 mm.
Note: Le foramen interne est parfois
appelé Xiyan interne. Le fora
men externe identifié au point Fig 117
Dubi (E 35) du Méridien de
l’Estomac est parfois appelé
Xiyan externe.

HM 33 - LANWEI
(Latin Oé):
Situation: 2 cun au-dessous de Zusanli (E 36). Une sensibilite douloureuse y
apparaît en cas d’appendicite (voir fig. 117).
Indications. Appendicite. Gastralgie. Paralysie des membres inférieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 50 mm.

HM 34 - LINGHOU
(Ling Rou):
Situation: En arrière et au-dessous de la tête du péroné.
Indications: Sciatique. Paralysie des membres inférieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 8 à 12 mm.
244 PRECIS D’ACUPONCWRE CHINOISE

HM 35 DANNANG w:! =Li


-

(Tann Nang):
Situation: 1 cun au-dessous de Yanglingquan (VB 34) où l’on trouve une
n
sensibilité douloureuse (voir fig. 118).
Indications: Affections de la vésicule biliaire. Paralysie des membres inférieurs.
Poncture: Perpendiculaire, 25 à 40 mm.

Nerf sciatique poplité


externe du péroné
Linghou HM 34
Dannang HM 35 Yangligquan VB 34

tibia! antérieur
Nerf musculo-cutané

Fig 118

HM 36 - BAFENG
(Pa Fong):
Situation : Sur le dos du pied, 0,5 cun en arrière de
la palme des orteils. En tout, 8 points (voir
fig. 119).
Indications : Rougeur et enflure. Engourdissement
et douleur des orteils et du dos du pied.
Poncture: 12 à 25 mm, oblique vers le haut.
Bafeng HM 36

Fig. 119
QUATRIEME PARTIE

Traitement
clinique
A. NOTIONS GENERALES ET REGLES
POUR LE CHOIX DES POINTS

1. NOTIONS GENERALES
Dans la mise en pratique de l’acuponcture pour le traitement des maladies, ily
a lieu de se conformer à la théorie des méridiens. Il est nécessaire d ‘avoir
clairement dans l’esprit les notions concernant là circulation dans les méridiens, la
distribution des points et les symptômes pathologiques de chacun d’entre eux. Lors
du traitement d’une maladie, il faut analyser soigneusement les signes et
symptômes, déterminer la nature de cette maladie, découvrir quels organes sont
concernés et s’assurer du méridien qui est attaqué avant de tirer quelque
conclusion que ce soit. Choisissez vos points et décidez des méthodes de traitement
après sérieuse reflexion.
Depuis ces dernières années, les travailleurs médicaux associent les données
de la physiologie et de l’anatomie modernes avec la théorie des méridiens dans la
pratique clinique, c’est-ô-dire que, en plus du choix des points en accord avec la
distribution des méridiens, ils prennent également l’innervation comme guide, et des
résultats satisfaisants ont été obtenus.
Pour traiter un patient, il est nécessaire de déterminer si c’est l’acuponcture ou
la moxibustion qui doit étre mise en oeuvre. L ‘acuponcture et la moxibustion sont
deux méthodes thérapeutiques et chacune d’entre elles a ses propres caractéris
tiques; de ce fait, les indications de chacune sont d(fférentes.
L acuponcture est indiquée aussi bien dans les affections de nature xu que
dans celles de nature shi, tandis que la moxibustion est surtout indiquée dans les
affections de nature xu, ce qui implique qu’il n a pas lieu de traiter les affections
fébriles par cette méthode.
A u sujet des modes de manipulation, il est rapporté ceci dans les anciens
traités médicaux traditionnels « Dans les cas de xu, appliquez les procédés de bu
(tonifier), et dans les cas de shi, appliquez les procédés de xie (disperser) n. «Piqûre
superficielle pour les affections de la peau et poncture profonde pour les affections
des tendons et des os. » « Piqûre rapide pour les affections fébriles, maintien en
place de l’aiguille pour les affections avec douleur aigué. » « Piqûre des veines en
cas de stase sanguine », etc... Telles sont les règles formulées par les médecins
d’autrefois à partir de leur expérience, règles qui, bien que loin d’étre suffisantes,
peuvent encore être considérées comme des guides en pratique clinique, et peuvent
servir de reférence.
Les procédés de manipulation sont un facteur important du résultat
thérapeutique. Pour porter cette technique à un plus haut niveau, les médecins
doivent faire de constantes recherches, recueillir des données et arriver à des
conclusions de par leur expérience, de manière à progresser encore.
248 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

2. REGLES POUR LE CHOIX DES POINTS


Choisir les points et en formuler la prescription est la clé d’un traitement
d’acuponcture. Cliniquement, les méthodes suivantes sont couramment utilisées
dans la prescription des points: choix de points distaux selon les trajets des
méridiens, choix de points locaux et de voisinage, choix de points selon les
symptômes, choix de points spécifiques, et choix de points selon l’innervation.

(A) Choix de points distaux selon le trajet des méridiens


Après avoir déterminé quel est le méridien ou l’organe en cause, choisissez des
points de membres du méridien concerné en dessous du coude ou du genou. Par
exemple prenez Hegu (G! 4) pour les affections de la face, Waiguan (TR 5) pour les
affections de la région temporale, Houxi (1G 3) pour les affections du vertex, Zusanli
(E 36) pour les affections de l’abdomen supérieur, Yanglingquan (VB 34) pour les
affections de la région des hypochondres, Weizhong (V 40) pour les affections de la
région dorso -lombaire. Cette méthode est applicable aux affections de la face, de la
tête, du tronc et des organes internes.

(B) Choix de points locaux ou de voisinage


Ceci signifie simplement le choix des points sensibles localement ou dans le
voisinage. Par exemple, pour un mal de dents et les affections maxillaires, prenez
Jiache (E 6). et Xiaguan (E 7); pour les affections oculaires, prenez Jingming (V 1),
Qiuhou (MM 4) et Taiyang (HM 2); pour les affections de la cavité pelvienne prenez
Zhongji (VC 3) et Ciliao (V 32), tandis que pour les affections gastriques,
Zhongwan (VC 12) et Liangmen (E 21) pourront être choisis.
Les deux procédés précités sont toujours associés dans la prescription des
points. On en trouvera des exemples dans le tableau suivant:

Quelques exemples de choix des poini~


Points distaux
Région Points locaux
affectée et de voisinage Membre Membre
supérieur inférieur

Front Yintang (KM I) 1-legu (014)


Yangbai (VB 14)

Face et joues Dicang (E 4) Hegu (01 4) Neitîng (E 44)


Jiache (E 6)
Yeux Jingming (V I) Yanglao (1G 6) Guangm,ng (VB 37)
Chengqi(E I)

~ Nez Yingxiang (01 20) Hegu (01 4)


~ Yintang (HM I)
~ Cou, gorge Lianquan (VC 23) Lieque (p 7) Zhaohai (R 6)
~ Tiantu (VC 22)
~ Thorax Shanzhong (VC Il) Kongzui (P6) Fenglong (E 40)
Q PointsdeDlâD7
~ bilatéraux
Abdomen Zhongwan (VC 12) Neiguan (Cs 6) Zusanli (E 36)
supérieur Points de D 9 a L 2
bilatéraux
Abdomen Guanyuan (VC 4) Sanyinjiao (RP 6)
inférieur Points de L 2 à S 4
bilatéraux

Région temporale Taiyang (HM 2) Waiguan (TR 5) Lînqî de pied (VB 41)
Shuaigu (VB 8)
~
tsJ Oreille Tînghui (VS 2) Zhongzhu (TR 3) Xîaxi (VB 43)
~ w
Li~
Tinggong (1G 19)
Yifeng(TRI7)
J
Région costale Qimen (F 4) Zhigou (TR 3) Yanglingquan (VS 34)
et hypochondres Ganshu (V 18)
w Région occipitale Fengchi (VS 20) Houx, (1G 3) Shugu (V 65)
~ et nuque Tianzhu (V 10)
~
~X D I - D 7 Dazhui (VG 14) Kunlun (V 60)
~9 Feishu(V li)
~ D 8- L 2 Ganshu (V 18) Weizhong (V 40)
ô
g L2 -s4
Weishu (V 21)
Shenshu (V 23) Yinmen (V 37)
~Z Dachangshu (V 25)
<9
“ Anus Changqiang (VG I) Chengshan (V 57)
~ Baihuanshu (V 30)

Epaule Jîanyu(GI 15) Quchi(GI Il)


~ Jianzhen (1G 9)
w:,
~ Coude Quchi(GI Il)
~ Shousanli(Gl 10)
w Waiguan (TR 5)
X:,
t,,
Poignet Hegu (01 4)
Houxi (1G 3)

Hanche Huantiao (VS 30) Yanglingquan (VS 34)


Points de L 4 à L 5
~ bilatéraux
~
~ Genou Dubi (E 35)
~w Yanglingquan (VS 34)
Xz
‘ Cheville Jiexi (E 41)
Qiuxu (VS 40)
Taixi (R 3)
250 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

(C) Choix de points d’après les symptômes


Ceci implique une prescription de points d’après leurs propriétés thérapeu
tiques dans le traitement des symptômes de certaines maladies. Voir le tableau
suivqnt:

Quelques exemples de choix de points d’après les symptômes de certaines


affections courantes
Symptômes Points

Fièvre Dazhuî (VG 4), Quchi (G! I I). Hegu (GI 4)

Choc Renzhong (VG 26). Shenjue (VC en moxas). Guanyuan (VC 4). Neiguan (CS
6), Zhongchong (CS 9)
Sueurs abondantes Yinxi (C 6). Fuliu (R 7)
Sueurs nocturnes Houxi (1G 3). Yinxi (C 6)
insomnie Shenmen (C 7). Sanyinjiao (RP 6). Taixi (R 3), Shenting (VG 24). Sishenchong
(HM 6)
Sommeil agite Xinshu (V I 5). Shenmen (C 7). Taichong (F 3)
Trismus Xiaguan (E 7), flache (E 6), Hegu (GI 4)
Sialorrhée Chengjiang (VC 24), Dicang (E 4), Lianquan (VC 23)
Palpitations Neiguan (CS 6). Ximen (CS 4)
Douleur dans la région du coeur Shanzhong (VC Il). Neiguan (CS 6)

Toux Tiantu (VC 22). Lieque (P 7). Sanyinjiao (RP 6)

Gêne à la déglutition Tiantu (VC 22). Neiguan (CS 6), Lianquan (VC 23)
Nausées, vomissements Neiguan (CS 6). Zusanli (E 36)
Hoquet Geshu (V 17). Zusanli (E 36)
Météorisme Tianshu (E 25). Sanyinjiao (RP 6). Zusanli (E 36). Jianli (VC I I). Qihai (VC 6)

Douleur des hypochondres Zhigou (TR 6). Sanyinjiao (RP 6). Qimen (F 14), Yinlingquan (RP 9)
Diarrhée, maldigestion Zusanli (E 36), Gongsun (RP 4), Tianshu (E 25), Qihai (VC 6)
Rétention d’urine Sanyinjiao (RP 6), Yinlingquan (RP 9)
lnœntmence d’urine Qugu (VC 2). Sanyinjiao (RP 6)
Spennatorrhée, impuissance,
éjaculation précoce Guanyuan (VC 4). Sanyinjiao (RP 6)
Constipation Tiaushu (E 25). Zhigou (TR 6)

Spasme des jumeaux Chengshan (V 57)


Prurit Quchi (Gl I I). Xuehai (RP la). Sanyinjiao (RP 6)
Asthénie Guanyuan (VC 4), Zusanli (E 36)
Prolapsus du rectum J Changqiang (VG I). Chengshan (V 57)
TRAITEMENT CHNIQUE 251

(D) Choix de Points Spécifiques


Les points spécifiques comprennent les S points Shu des Membres, les points
Yuan (Source), les points Luo (communication), les points Xi (clivage), les points Shu
postérieurs et les points Mu antérieurs. Ci-dessous une explication des procédés de
combinaison de ces différents points.
(1) Couplage des points Shu-postérieurs et des points Mu-antérieurs
Chacun des organes internes (zang et fu) possède un point Shu postérieur qui
lui correspond, et un point Mu antérieur. Ces points ont une relation étroite avec les
fonctions de leurs organes respect~fs. Toutes les fois qu’un organe interne est en
cause, le point Shu -postérieur et le point Mu-antérieur correspondant à cet organe
peuvent être prescrits. On peut, soit prescrire le point Shu -postérieur, soit le point
Mu-antérieur, soit les deux en même temps. Ci-dessous un tableau montrant ce
procédé de combinaison.
Couplage des points Shu postérieurs et des points Mu antérieurs
Point Shu Point Mu
Organe interne postérieur antérieur

Poumon Feishu (V I)) Zhongfu P I

Péricarde Jueyinshu (V I4) Shanzhong (VC 17)


Coeur Xinshu (V 15) Jujue (VC 14)
Foie Ganshu (V 18) Qimen (F 14)
Vésicule Biliaire Danshu (V 9) Riyue (VB 24)
Rate-pancréas Pishu (V 20) Zhangmen (F 13)
Estomac Weishu (V 21) Zhongwan (VC 12)
Trois Foyers Sanjiaoshu (V 22) Shimen (VC 5)

Rein Shenshu (V 23) Jingmen (VB 25)


Gros intestin Dachangshu (V 25) Tianshu (E 25)
Intestin gréle Xiaochangshu (V 27) Guanyuan (VC 4)
Vessie Pangguangshu (V 28) Zhongji (VC 3)
252 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
(2) Couplage des points Yuan (Source) et des points Luo (Communication).
Les points Yuan (source) sont indiqués dans les symptômes de leurs méridiens
respectifs. Les points Luo (communication) sont indiqués dans les symptômes de
leurs méridiens associés par la relation « Intérieur-Extérieur ». (I)
L ‘acuponcture associant ces deux groupes de points donne très souvent des
résultats thérapeutiques satisfaisants.
En clinique, on peut utiliser ces deux groupes de points séparément ou
corrélativement. On peut prescrire seulement les points Yuan ou seulement les
points Luo.
Toutes les fois qu ‘un méridien est en cause, le point Yuan de ce méridien peut
être traité comme point principal et le point Luo de son méridien couplé (Extérieur-
Intérieur) peut être associé comme point second. Par exemple, le méridien des
Poumons (Taiyin de main) et le méridien du Gros Intestin (Yangming de main) sont
donnés comme fonctionnellement reliés par la relation Extérieur-Intérieur. Si le
méridien des Poumons est en cause, les points Taiyuan (P 9, le point Yuan du
méridien des Poumons) et Pianli (61 6, le point Luo du méridien de Gros Intestin)
peuvent être prescrits. Ou bien, pour soigner des affections du méridien de Gros
Intestin, les points Hegu (GI 4, le point Yuan du méridien de Gros Intestin), et
Lieque (P 7, le point Luo du méridien des Poumons) peuvent être prescrits. Se
reférer au tableau suivant:

Couplage des points Yuan et des points Luo


Méridien Point Yuan Point Luo

Poumon Taiyuan (p 9) Pianli (01 6)


Gros Intestin Hegu (GI 4) Lieque (P 7)
Estomac Cbongyang (E 42) Gongsun (RP 4)
Rate-pancréas Taibai (RP 3) Fengiong (E 40)

Coeur Shenmen (C 7) Zhizheng (1G 7)


Intestin grêle Wangu de main (1G 4) Tongli (C 5)
Vessie ,linggu CV 64) Dazhong (R 4)

Rein Taixi (R 3) Feiyang (V 58)


Péricarde Dajing (CS 7) Waiguan (TR 5)
Trois Foyers Yangchi (TR 4) Neiguan (CS 6)
Vésicule Biliaire Qiuxu (VB 40) Ligou (F 5)

Foie j Taichong (F 3) Guangming (VB 37)

(I) li s’agit des 6 couples Yin-Yang des meridiens.


TRAITEMENT CLINIQUE 253

(3) Utilisation des 5 points Shu des membres


En général, les points Jing-Puits sont indiqués dans les affections mentales,
l’irritabilité et l’agitation fébrile, les points Yung-Sourdre dans les maladies avec
fièvre, et les points Shu-Couler principalement dans le rhumatisme. Les points Jing
Rivière sont indiqués dans ta toux, l’asthme et dans les affections du pharynx et du
larynx, tandis que les points He-Mer sont indiqués dans les affections gastro
intestinales et dans ce!les des organes Fu-Atelier (pour le détail des 5 points Shu des
membres, voir le tableau en pages 108-109).

(4) Utilisation des points Xi-clivage, des 8 points Grandes-Réunions et des 8


points des 8 Vaisseaux Extraordinaires
Les points Xi-clivage sont surtout utilisés pour le traitement des symptômes
aigus de leurs méridiens respectifs. Par exemple, Kongzui (P 6), le point Xi-clivage
appartenant au méridien des Poumons (Taiyin de main) est indiqué dans
l’hémoptysie. Wenliu (61 7), le point Xi-clivage du méridien de Gros Intestin
(Yangming de main), est indiqué dans les douleurs abdominales avec borborygmes.
Liangqiu (E 34) le point Xi-clivage du méridien de l’Estomac, (Yangming de pied),
sert ô traiter les gastralgies et Diii (RP 8) du méridien de Rate (Taiyin de pied) sert
ô traiter les dysménorrhées (voir le tableau de la page 109).
Les 8 points Grandes-Réunions sou! indiqués dans les symptounes patholo
giques affectant les organes Zang-trésor: Foie, Coeur, Rate, Poumon, Rein,
Péricarde, les organes Fu-atelier: Gros Intestin, Vessie, Vésicule Biliaire, Intestin
grêle, Estomac et Trois Foyers (les trois étages du tronc), le Qi (le souffle), le Sang,
les Muscles et les Tendons, le Pouls, les Os et les Moelles.
Par exemple, le point-Réunion des Zang, Zhangmen (F 13) sert ô traiter les
affections des organes Zang, le point-Réunion des Fu, Zhongwan (VC 12) est
indiqué dans les affections des organes Fu. Le point-Réunion du Qi, Shanzhong,
(VC 1 7) est un remède pour la toux et le souffle court. Geshu (V 17) est réputé
avoir une action sur les troubles sanguins tels que l’hémoptysie, et la consomption.
Yanglingquan (VB 34), le point-Réunion des Muscles et des Tendons est indiqué
dans l’atrophie musculaire et la paralysie. Taiyuan (P 9), le point-Réunion du
Pouls peut être utilisé dans le traitement des affections des vaisseaux. Le point-
Réunion des Os, Dashu (V 11), peut être prescrit dans le traitement des douleurs
rhumatismales articulaires. Le point-Réunion des Moelles, Xuanzhong (VB 39),
peut être prescrit dans le traitement de l’apoplexie, de la paralysie, de l’hémiplégie,
etc... (voyez le tableau de la page 110)...
Les 8 points des 8 Vaisseaux sont quatre paires de points sur les membres
supérieurs et inférieurs (le détails y trouve p. 110). En pratique clinique, le médecin
a la possibilité de choisir une des paires du membre supérieur et une des paires du
membre inférieur.
Voici des exemples de couplages et d’indications:
— Neiguan (CS 6) sur l’avant-bras, couplé avec Gongsun (RP 4) sur le pied
est indiqué dans les affections de la poitrine, de la région cardiaque et de la région
gastrique.
— Houxi (1G 3) avec Shenmai (V 62) est indiqué dans les affections du cou,
de l’épaule, du dos et du canthus interne.
— Waiguan (TR 5), couplé avec Linqi de pied (VB 41) est indiqué dans les
affections des régions rétro-auriculaire, jugale et du canthus externe.
254 PRECIS D’ACUPONCWRE CHINOISE
— Lieque (P 7), couplé à Zhaohai (R 6), est utilisé dans les affections de la
gorge, du thorax et du poumon. Parfois ces points peuvent être utilisés isolément
selon les symptômes pathologiques.

(E) Choix de points selon l’innervation


Pour les affections de la tête, du tronc, des membres et des organes internes, on
peut choisir tels ou tels points selon les zones innervées par les nerfs spinaux, les
plexus, les troncs nerveux. L ‘étage métamérique correspondant dans la série des
points Huatuojiaji (HM 21) (tableau page 240) peut être pris en considération.
B. AFFECTIONS MEDICALES

1. RHUME ORDINAIRE - GRIPPE


Le rhume est une maladie infectieuse courante. Comme les facteurs originels
et la sensibilité aux virus sont variables, on peut séparer le rhume banal et
l’influenza.
Le rhume ordinaire est une infection aigué des voies respiratoires supérieures,
causée par un virus spécifique. Les manifestations cliniques en sont lWternuement,
nez bouché avec écoulement clair, sécheresse et irritation de la gorge suivie
d’angine, enrouement, toux sèche, malaise général, etc...
L ‘influenza est causée par le virus grippal. C’est une affection aigué et très
contagieuse. Les signes cliniques en sont les frissons soudains avec fièvre et
température à 39° et plus, avec maux de tête sévères, courbature des membres,
lombalgie et malaise général. En l’absence d ‘infection secondaire, la leucocytose
peut être normale ou diminuée avec lymphocytose concomitante.
TRAITEMENT:
Choisissez les points symptomatiques, faites une stimulation modérée ou
forte.
Prescription : Dazhui (VG 14), Fengchi (VB 20), Hegu (GI 4).
Points symptomatiques:
Céphalée: Taiyang (HM 2).
Nez bouché: Yinxiang (GI 20).
Hypohidrose: Fuliu (R 7).
Forte fièvre: Quchi (GI Il).
Toux: Lieque (P 7), Fengmen (V 12).
Angine: Shaoshang (P I I). Piquer pour faire saigner. Traiter chaque jour en
laissant l’aiguille en place I 5 à 20 minutes.

2. BRONCHITE
La bronchite peut résulter d’infection bactérienne ou virusale, d’une irritation
par des gaz toxiques, le tabac ou les poussières, ou bien I ‘affection peut être la
complication de certaines maladies infectieuses. Selon la sévérité et la durée de la
maladie, on parle de bronchite aigué ou de bronchite chronique.
L ‘attaque d’une bronchite aigue a souvent lieu à la suite d’une infection des
voies respiratoires supérieures, le symptôme principal étant la toux sèche
s’aggravant par la suite. L ~expectoration est tout d’abord peu abondante et claire,
devenant ensuite importante et purulente. L ‘examen montre des nUes secs ou
quelques amas de râles humides inconstants.
La bronchite chronique est causée principalement par des infections
respiratoires reØétées Des poussées aiguès se produisent à l’occasion des
changements de temps, particulièrement en hiver ou au printemps. Les symptômes
essentiels sont la toux persistante et répétée avec expectoration mousseuse et
256 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
blanchâtre ou épaisse et mucoide aggravée la nuit et le matin. En cas d’infection
secondaire, l’expectoration est purulente. Un emphysème secondaire peut en
résulter chez un malade atteint de bronchite de durée prolongée, accompagné alors
de symptômes dyspnéiques, de points douloureux à la pression du corps du sternum
et de râles secs ou de râles humides, sibilances asthmatiques éparses dans la
poitrine.

TRAITEMENT
Bronchite aiguJ: Choisir des points du méridien des Poumons comme points
majeurs. Y ajouter des points selon « la combinaison des points Yuan (source)
et L uo (de communication) ». Stimuler modérément ou fortement.
Prescription: Chize (P 5), Hegu (GI 4), Lieque (P 7).
Points symptomatiques:
Fièvre: Dazhui (VG 14).
Angine: Tianrong (1G I 7).
Expectoration abondante: Fenglong (E 40).
Bronchite chronique: Choisir des points selon la « Combinaison des points Sh u
postérieurs, Mu-antérieurs et des points-maîtres ». Stimulation légère pour les
affections de nature Xii et stimulation forte pour celles de nature Shi.
Prescription: Feishu (V 1 3), Zhongfu (P I), Lieque (P 7), Zhaohai (R 6).
Points symptomatiques:
Hémoptysie: Shanzhong (VC 17), Jianshi (CS 5).
Douleur thoracique: Kongzui (P 6), Geshu (V 1 7).
Expectoration abondante, météorisme: Pishu (V 20), Zhongwan (VC 12).
Traitement pr~ventsf avant la poussée saisonnière : Dazhui (VG 14), Qihai (VC 6),
Zusanli (E 36). Choisir 2 points pour chaque traitement et faire des moxas
(bâton à moxas ou moxibustion indirecte au gingembre, ou faire des
ventouses. Une fois par jour, dix traitements formant une série. Traiter de
façon suivie. Des résultats définitifs sont généralement obtenus après 3 à
5 séries de séances.

3. ASTHME BRONCHIQUE
Il s’agit là d’une affection allergique chronique habituellement due à un
spasme des bronchioles. Les signes cliniques sont l’attaque brusque, la dyspnée
avec suffocation. Dans les cas severes, il peut y avoir sueurs profuses et cyanose des
lèvres.
L ‘auscultation révèle des sibilances et des rôles secs. En cas d’infection
surajoutée on peut trouver des râles humides.

TRAITEMENT:
Choisir les points locaux. Les points Shu-postérieurs et Mu-antérieurs
peuvent être retenus. Pour le type Xu, faire une stimulation douce, pour le
type Shi, faire une stimulation forte.
Prescription: Dingchuan (HM I 7), Tiantu (VC 22), Feishu (V I 3), Shanshong
(VC 17).
TRAITEMENT CLINIQUE 257

Points symptomatiques:
Toux avec expectoration abondante: Lieque (P 7). Fenglong (E 40).
Palpitations et dyspnée: Neiguan (CS 6), Qihai (VC 6).
Météorisme et lombago: Shenshu (V 23), Tianshu (E 25).
Remarques: Choisir 2 ou 3 points pour chaque séance. Laisser l’aiguille en place
20 à 30 minutes, et la manipuler toutes les 5 à 10 minutes.
Traitement préventifavant la poussée saisonnière: Appliquer des moxas ~u Feishu
(V 13), Pishu (V 20), Zusanli (E 36). Traiter tous les deux jours. 10
traitements pour une série. Après 3 à S séries successives, on peut observer
une moindre fréquence des crises ou les symptômes peuvent s’améliorer.

4. COUP DE CHALEUR
Le coup de chaleur résulte d’une exposition prolongée du corps à la chaleur et
à la lumière sôlaires. Les symptômes cliniques en sont une fatigue générale
soudaine, céphalée, vertiges, sueurs abondantes et soif Parfois nausées et
vomissements se produisent dans les cas graves. En cas de sueurs profuses, on peut
observer contracture et douleurs musculaires dans les membres ou l’abdomen aussi
bien quehypotension. Par ailleurs uneforteflèvre peut s’accompagner de stupeur et
de délire suivis parfois de choc et de coma.
TRAITEMENT:
Choisir des points symptomatiques. Stimulation modérée ou forte.
Prescription: Cas bénins: Dazhui (VO 14), Quchi (01 Il), Neiguan (CS 6).
Cas graves: Renzhong (VO 26), Yongquan (R I), Shixuan (HM 30),
Weizhong (V 40).
Points symptomatiques:
Contracture musculaire membres supérieurs: Quchi (01 Il), Hegu (01 4).
Contracture musculaire membres inférieurs: Chengshan (V 57), Yangling
quan (VB 34), Taichong (F 3).
Remarques: Laisser l’aiguille en place 30 minutes, la manipuler toutes les 5 ou
10 minutes. Piquer à l’aiguille coupante et faire saigner les points Shixuan
(HM 30) et Weizhong (V 40).
Dans le coup de chaleur il faut agir précocement, car la situation évolue
rapidement et peut amener une issue fatale. Lorsque le coup de chaleur se
produit, le patient doit être immédiatement transporté dans un endroit frais et
bien aéré. Si l’on observe des signes de déficience respiratoire ou de collapsus,
il faut prendre d’autres mesures d’urgence en complément de l’acuponcture.

5. DOULEURS GASTRIQUES
La gastrite aigué ou chronique, la ptose, l’ulcère gastrique ou duodénal, la
névrose gastrique peuvent étre les causes d’une douleur dans la région de
l’estomac.
Une gastrite aigué est en général le résultat d’une ingestion de nourriture
fortement excitante ou contaminée. Les symptômes en sont la survenue soudaine
258 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
de nausées et vomissements, douleurs gastriques et diarrhée avec céphalée, frissons
et fièvre.
Une gastrite chronique et un ulcère gastrique ou duodénal s ‘observent
principalement chez les jeunes et dans l’âge moyen. Les symptômes sont la douleur
sus-ombilicale, l’inappétence avec régurgitations acides, pyrosis, éructations,
météorisme, etc... Dans l’ulcère gastrique, la douleur survient généralement 1 / 2 h
~ I h après les repas, et dure I h ou 2 h. Dans l’ulcère duodénal, la douleur
survient 2 à 4 h après les repas et peut être calmée par une prise de nourriture. Si
on observe une douleur â la pression vers le milieu ou à gauche de l’abdomen sus-
ombilical, il faut penser à l’ulcère gastrique si la douleur se situe plus à droite, il
s’agit probablement d’un ulcère duodénal. D ‘autres signes sont: la douleur à la
pression de chaque côté du rachis au niveau de la 8e à la )2e apophyse épineuse
dorsales. On peut observer une niche ulcéreuse à l’examen baryté sur la paroi
gastrique ou duodénale. Souvent il existe un meloena.
La ptose gastrique est l’une des formes de la ptose viscérale. La plupart des
patients qui en souffrent sont de constitution faible, maigre. Les traits cliniques en
sont le météorisme sus-ombilical avec nausées, vomissements, éructations,
réduction du volume alimentaire, bien que le patient soit affamé. A la palpation, on
peut sentir le bord inférieur de l’estomac dans la région ombilicale et on peut mettre
en évidence un clapotage. L ‘importance de la ptose peut être précisée par
radiographie.
La névrose gastrique est le fait de facteurs psychiques. Les crises peuvent étre
légères ou sévères, de longue durée ou sporadiques. Les symptômes sont:
l’oppression, éructation, douleur abdominale, diarrhée, borborygmes, vomissements
post -prandiaux, ceci dans un contexte psychasthénique. Usuellement, on ne trouve
pas de symptômes anormaux lors de l’examen.

TRAITEMENT:
Choisir des points selon le «couplage des points Shu-postérieurs et Mu-
antérieurs », et selon les « 8 points des 8 Vaisseaux ». En général, faire une
stimulation légère. La faire plus forte lors des crises.
Prescription: Weishu (V 21), Zhongwan (VC 1 2), Neiguan (CS 6), Gongsun
(RP 4). Faire les points Ah Shi du dos dans les cas aigus.
Points symptomatiques:
Névrose gastrique: Ganshu (V I 8), Taichong (F 3).
Dyspepsie: Zusanli (E 36), Neiting (E 44).
Ptose gastrique: Weishang (HM 14), Qihai (VC 6), (en moxas).
Remarques: La douleur abdominale supérieure peut également se rencontrer dans
d’autres affections telles que une appendicite a son début, une cholécystite,
une pancréatite, ou des affections cardio-pulmonaires. C’est pourquoi il faut
s’attacher à un diagnostic différentiel correct.
Traiter quotidiennement, laisser l’aiguille en place I 5 a 20 minutes.

6. SPASME DU DIAPHRAGME
Son symptôme est le hoquet.
TRM~EMENT CLINIQUE 259
TRAITEMENT:
Choisir des points selon le trajet du méridien et les symptômes associés, faire
une stimulation modérée ou forte.
Prescription: Geshu (V 17), Tiantu (VC 22), Neiguan (CS 6), Renzhong
(VO 26).
Remarques: Demander au patient de coopérer au traitement en effectuant de
façon continue lors de celui-ci des inspirations profondes.

7. HEPATITE INFECTIEUSE
Cette affection est causée par un virus introduit par voie digestive. Les
symptômes majeurs sont: l’anorexie, l’oppression, la faiblesse générale. Nausée et
vomissement peuvent survenir dans les formes plus sévères, et on peut trouver de la
fièvre (comme dans un rhume banal). Une à deux semaines après le début, l’ictère
peut apparaître, les urines sont hautes en couleur, comme du thé fort. On observe
une coloration jaune de la peau et des sclérotiques, he»atomégalie et parfois
splénomégalie avec douleur au palper. Le laboratoire indique: perturbation des
tests hépatiques, bilirubine, urobilinogène et urobiline présents dans les urines.
L ‘affection dure en général un à trois mois.
Si les symptômes se prolongent au-delà de 6 mois, on est passé au stade de
l’hépatite chronique. Certains patients ne présentent jamais de jaunisse au cours de
la maladie, ces cas sont dénommés hépatites virales anictériques.
TRAITEMENT:
Choisir des points des méridiens du Foie, de la Vésicule Biliaire, de la Rate et
de l’Estomac, selon le ((couplage des points Shu-postérieurs et Mu-
antérieurs ». Faire une stimulation légère pour les premières séances. Ensuite
faire une stimulation forte.
Prescription:
a) Ganshu (V 18), Qimen (F 14), Danshu (V 19), Riyue (VB 24).
b) Pishu (V 20), Zhangmen (F I 3), Weishu (V 21), Zhongwan (VC 12).
Points symptomatiques:
Ictère: Zhiyang (VO 9), Dannang (HM 35).
Douleur costale: Qiuxu (VB 40), Zhigou (TR 6).
Météorisme: Tianshu (E 25), Sanyinjiao (RP 6).
Remarques: Choisir 3 ou 4 points pour chaque traitement et faire une séance
quotidienne à la période aigu~. Quand les symptômes s’améliorent, faire une
séance tous les deux jours.
Il faut prendre des mesures préventives d’une éventuelle infection intercur
rente: isolement du malade, stenlisation du materiel.

8. ENTERITE AlGUE - DYSENTERIE


L ~entérite aigué est en général provoquée par une nourriture souillée,
contaminée par des bactéries ou des toxines. Les signes consistent en : douleur
abdominale soudaine, borborygmes, diarrhée, nausée, vomissements, selles molles
ou liquides, parfois accompagnés de fièvre, céphalée et douleur à la pression de la
260 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
région ombilicale. Des signes de déshydratation et d’intoxication peuvent survenir si
des mesures immédiates ne sont pas prises.
Les signes de la dysenterie aigué sont semblables ô ceux de l’entérite mais avec
ténesme, selles insuffisantes avec sang, pus ou mucus.
TRAITEMENT:
Prendre les points du méridien de l’Estomac comme points fondamentaux.
Forte stimulation et piqûre profonde.
Prescription: Tianshu (E 25), Shangjuxu (E 37).
Points symptomatiques:
Nausées et vomissements: Neiguan (CS 6).
Ténesme: Changqiang (VG 1).
Douleur abdominale aiguè: Liangqiu (E 34).
Fièvre élevée: Dazhui (VG 14).
Remarques:
a) Traiter 2 à 3 fois par jour au stade aigu, une fois par jour lorsque les
symptômes s’améliorent. Le niveau de stimulation peut être réduit en
conséquence.
b) Continuer les traitements 2 à 3 jours après la rémission clinique et la
négativation de la coproculture.
e) Ré-hydrater le patient dès les premiers symptômes de déshydratation par
fièvre élevée ou diarrhée.

9. AFFECTIONS CARDIAQUES
Il s’agira ici du rhumatisme cardiaque et de l’angine de poitrine.
Les symptômes essentiels du rhumatisme cardiaque sont les palpitations,
l’anxiété, la dyspnée. Bien que le coeur soit le principal organe concerné, d’autres
organes internes peuvent aussi étre touchés dans le cours de la maladie.
L ‘angor résulte de l’athéromatose des artères coronaires et d’une insuffisance
momentanée de l’irrigation sanguine du myocarde. Les crises subites se
caractérisent par une sensation d’oppression et d’étranglement.
Le traitement par l’acuponcture peut se révéler utile dans les affections
cardiaques organiques ou névrotiques en améliorant les symptômes et en favorisant
le fonctionnement cardio-vasculaire.
Comme les points et méthodes de traitement sont identiques pour ces deux
formes d’affections cardiaques, la prescription est la même pour l’une et l’autre.
TRAITEMENT:
Choisir lçs points Shu-postérieurs du méridien de Vessie comme points
essentiels. Les coupler avec ceux du méridien du Coeur et du Péricarde. Faire
d’abord un nombre limité de points’ et une stimulation légère, augmenter
ensuite le niveau de stimulation convenablement, selon la tolérance du patient
pour l’acuponcture, revenir graduellement ensuite à une stimulation légère au
fur et à mesure que le patient s’améliore.
Prescription : Xinshu (V I 5), Jueyinshu (V 14), Neiguan (CS 6), Shenmen (C 7).
TRAITEMENT CLINIQUE 261

Points symptomatiques:
Tachycardie: Ximen (CS 4).
Bradycardie: Tongli (C 5), Suliao (VG 25).
Expectoration sanglante, hémoptysie: Kongzui (P 6), Geshu (V li).
Hépatomégalie: Ganshu (V 18), Taichong (F 3).
Précordialgie: Shanzhong (VC 17), Ximen (CS 4).
Météorisme, douleurs du dos: Shenshu (V 23), Sanyinjiao (RP 6).
Remarques:
a) D’une façon générale, ne pas traiter plus de 4 à 5 points à la fois en
choisissant les points de prescription fondamentale et en les couplant à ceux
en rapport avec les symptômes.
Les procédés de poncture pour les points Xinshu (V 15), Jieyinshu (V 14),
Sanshu (V 18), Pishu (V 20) et Shenshu (V 23) sont les suivants: faire
pénétrer l’aiguille à un emplacement situé 2 mm en dehors du point, formant
un angle aigu de 45° avec la peau, la pointe de l’aiguille étant dirigée vers la
ligne médiane. Le niveau de la stimulation doit être approprié à la tolérance
du patient.
Traiter quotidiennement ou tous les deux jours, 7 à 10 séances pour une
série. L’intervalle entre chaque série sera allongé raisonndblement pour les
patients asthéniques qui ne supportent pas bien l’acuponcture ou éprouvent
de la fatigue après le traitement.
b) Le repos au lit sera prescrit dans les cas sévères. En cas d’oedème, il faut
penser à réduire le sel. Les patients en difficulté respiratoire seront mis en
position demi-assise, on leur fera des inhalations d’oxygène en cas de cyanose.
Un traitement médicamenteux sera associé à l’acuponcture pour les patients
présentant les complications symptomatiques ci-dessus. Si les patients ont
reçu un traitement médicamenteux avant l’acuponcture, la dose en sera
continuée aussi longtemps que la situation l’exige.
c) Si le rhumatisme persiste de façon aiguê, ajouter Yanglingquan (VB 34),
Xuanzhong (VB 39), Zusanli (E 36), Dubi (E 35), Huantiao (VB 30).

10. HYPERTENSION
On distingue deux types d’hypertension primitive et secondaire. Au repos, une
pression artérielle lue au-dessus de 140/90 mm de mercure est considérée comme
l’indication d’une hypertension. L ‘hypertension primitive survient principalement
chez des patients de plus de 30 ans, les symptômes principaux étant la céphalée,
aVec sensation d’un casque serrd~ les étourdissements, bourdonnements d’oreilles,
insomnie, engourdissement des extrémités, etc...
L ‘hypertension secondaire peut compliquer une néphrite, une toxémie
gravidique, un trouble endocrinien ou intracrânien.

TRAITEMENT:
Choisir des points des méridiens du Foie et du Rein et des points
symptomatiques. On pensera aux percussions avec l’aiguille «Fleur de
prunier ». Faire une stimulation plutôt forte.
Prescription: Taixi (R 3), Shenshu (V 23), Xingjian (F 2), Ganshu (V 18).
262 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
Points symptomatiques:
Céphalée, étourdissements: Fengchi (VB 20).
Météorisme, expectoration abondante Zhongwan (VC 12), Fenglong (E 40).
Faiblesse générale: Zusanli (E 36), Sanyinjiao (RP 6).
Traiter une fois par jour, laisser l’aiguille en place 15 à 20 minutes. Traiter
tous les deux jours lorsque les signes s’améliorent.
Remarque : I.a prescription ci-dessus s’applique valablement aussi au syndrome de
Ménière.

11. CHOC
Le choc est un syndrome pouvant résulter de causes diverses et caractérisé par
une defaillance circulatoire aigu4~ et une anoxie généralisée.
Les signes cliniques sont pâleur, refroidissement des extrémités, peau froide
et moite, hypotension, pouls filant et rapide, stupeur ou hyperexcitabilité, avec dans
certains cas coma.
Il faut prendre des mesures d’urgence dans les cas graves. Le choc résulte le
plus souvent d’une hémorragie importante, d’une importante déshydratation ou
d’une toxi-infection, ou bien il peut avoir pour cause un traumatisme, une allergie
ou une atteinte cardiaque primitive.

TRAITEMENT:
Choisir des points appropriés aux symptômes et faire une stimulation
modérée.
Prescription:
a) Renzhong (VO 26), Yongquan (R I).
b) Zusanli (E 36), Sanyinjiao (RP 6), Neiguan (CS 6), Qihai (VC 6).
Remarques: Il faut manipuler l’aiguille de façon intermittente (toutes les 15 à 20
minutes). Si la pression sanguine ne remonte pas, poncturer Neiguan (CS 6),
et manipuler l’aiguille de façon continue, ou bien faire des moxas au Qihai
(VC 6) jusqu’à rémission des symptômes de choc. En cas de défaillance ou
d’arrêt respiratoire, faire la respiration artificielle et poncturer en même temps
Suliao (VO 25), en manipulant l’aiguille de façon continue. Faire des
inhalations d’oxygène s’il y a lieu.
L’acuponcture est un procédé simple et efficace dans la prise en charge
de situation d’urgence telles que le choc. En même temps et selon les
possibilités, on mettra en oeuvre les mesures appropriées au cas. Faire un
traitement étiologique.

12. TORTICOLIS
Cet état résulte en général d’une malposition de la tète au cours du sommeil,
d’un coup de froid local, d’une contracture légère des muscles du cou. La
manifestation clinique consiste en une douleur unilatérale au niveau du cou et une
gène à la rotation,
TRAITEMENT CHNIQUE 263
TRAITEMENT:
Choisir des points des méridiens de Vésicule Biliaire et d’Intestin grêle comme
points de base et les conjuguer avec des points locaux. Faire une stimulation
modérée ou forte. On peut aussi faire des ventouses.
Prescription: Fengchi (VS 20), Xuanzhong (VB 39), Yanglao (1G 6), et des
points Ah Shi.
Traiter une fois par jour en demandant au patient de tourner le cou lentement
au cours du traitement.

13. PALUDISME
Le paludisme est une maladie infectieuse causée par un protozoaire (du genre
plasmodium) introduit dans le courant sanguin par la piqûre de l’anophèle. On
distingue trois formes selon la variété du plasmodium infectant: fièvre tierce,
quarte ou double tierce. Les manifestations cliniques sont les frissons périodiques
avec forte fièvre et céphalée. La répétition des crises peut entrainer l’anémie avec
splénomégalie.
TRAITEMENT:
En prenant des points du Vaisseau Gouverneur comme points de base, les
coupler avec des points symptomatiques et faire une stimulation forte.
Prescription
a) Dazhui (VG 14), Jianshi (CS 5), Houxi (1G 3);
b) Zhiyang (VG 9), Xuehai (RP 10), Xuanzhong (VB 39).
Remarque: Ces deux groupes de points peuvent être utilisés par alternance. Faire
le traitement une ou deux fois par jour et laisser l’aiguille en place 15 à
20 minutes. On pense que faire le traitement à 6 ou 7 h du matin est efficace
dans le type double-tierce. On fera le traitement, d’une façon générale, 2 à
3 heures avant l’heure supposée de la crise.

14. ARTHRITE
Il y a de nombreuses formes d’arthrite, les plus communément rencontrées
dans la clinique de l’acuponcture étant le rhumatisme articulaire aigu, la
polyarthrite chronique, et l’arthrose.
Le rhumatisme articulaire aigu est particulièrement fréquent chez les enfants
et adultes jeunes (en dessous de 20 ans) avec un antécédent infectieux des voies
respiratoires supérieures. Le stade aigu s ‘accompagne de fièvre, sueurs, malaise
général. Il existe dans les formes caractéristiques une atteinte aigué et migratoire
des grandes articulations qui sont enflées, rouges, chaudes et douloureuses avec
une tendance vers la complication cardiaque. Des nodules et un érythème annulaire
peuvent s’observer tout autour de l’articulation. La maladie récidive fréquemment,
mais il n existe pas de lésions pathologiques séquelles au niveau des articulations
intéressées. Le laboratoire montre une accélération de la V.S. et une élévation du
taux des antistreptolysines « O ».
La polyarthrite chronique survient chez des sujets jeunes ou d’âge moyen, de
20 â 40 ans. L ‘installation de cette maladie est insidieuse bien que parfois des cas à
264 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

début brusque puissent étre observés. Dans ces derniers cas, les signes articulaires
de début sont semblables à ceux du rhumatisme articulaire aigu. VS. accélérée et
augmentation du taux des antistreptolysines «O ». Les manifestations articulaires
débutent en général aux petites jointures qui sont atteintes symétriquement avec
gonflement, douleur et limitation des mouvements. Après une longue évolution, il y
a atrophie musculaire, deformations, incapacité à la flexion et à l’extension et
l’impotence motrice devient permanente.
Parfois la maladie débute à l’articulation sacro-iliaque et progressivement
s ‘étend au rachis et à la hanche. Les symptômes cliniques sont la raideur et la
limitation des mouvements du rachis, la douleur à la percussion des sacro-iliaques;
la pression sur le bassin peut constituer une épreuve positive. Au stade avancé, le
rachis peut s ‘incurver et en arriver finalement à l’ankylose complète. A la radio, on
trouve: décalcification sur le pourtour des os et épanchement synovial dans les
articulations au stade de début. Au stade avancé, les interlignes articulaires
rétrécissent, il y a destruction du modelé osseux avec soudure articulaire.
L ‘arthrose est également connue sous le nom d’arthrite sénile prol~férante, les
malades ayant en général dépassé la quarantaine. Les lésions affectent les
charnières lombaires et cervicales, les articulations de la hanche, du genou et des
doigts. La radiographie montre des remaniements osseux exubérants. Les
symptômes subjectifs sont la douleur et la raideur des articulations qui s’améliorent
après le mouvement le matin, mais reprennent avec la fatigue et cessent avec le
repos.
Par ailleurs, il existe des arthrites suppurées, des arthrites tuberculeuses dans
lesquelles l’acuponcture n ‘est pas indiquée et dont nous ne parlerons pas.
TRAITEMENT:
Prendre des points locaux et des points distaux selon le trajet des méridiens,
faire une stimulation modérée ou forte.
Les moxas et l’acuponcture peuvent être mis en oeuvre conjointement, ou
bien on peut faire des ventouses après l’acuponcture. les moxas sont contre-
indiqués chez les patients fébriles.
Prescription:
Membres supérieurs : Jianyu (01 15), Quchi (GI Il), Waiguan (TR 5), Hegis
(G! 4), Baxie (HM 28).
Membres inférieurs: Huantiao (VB 30), Dubi (E 35), Yanglingquan
(VB 24), Xuanzhong (VE 39), Zusanli (E 36), Jiexi (E 41), Qiuxu (VB 40),
Bafeng (HM 36).
Douleurs du rachis: les points Huatuojiaji correspondants (HM 21) Yamen
(VO 15), Yinmen (V 37).
Douleurs temporo-maxillaires : Xiaguan (E 7), Tinghui (VB 2), Hegu (01 4).
Remarques: Au stade aigu de l’arthrite, traiter une fois chaque jour. A l’état
chronique, traiter tous les deux jours en laissant l’aiguille en place 15 à
20 minutes. Demander au patient de s’exercer à mobiliser l’articulation en
cause pour favoriser la récupération.
C. AFFECTIONS CHIRURGICALES

1. DOULEUR LOMBAIRE
Le lombago est un symptôme commun qui relève de facteurs étiologiques
divers.
Les suivants sont le plus fréquemment rencontrés dans l’acuponcture clinique.
A) Blocage lombaire (entorse lombaire): On trouve une histoire de
traumatisme avec violente douleur locale déte,sminant une limitation des
mouvements.
B) Courbature lombaire: les signes consistent en lombalgie persistante avec
raideur lombaire. La douleur est variable s’intensifiant par les gros travaux et elle
peut étre météoro -sensible. D’habitude il n a pas de sensibilité locale et la mobilité
lombaire est normale.
C) Rhumatisme lombaire: le début peut ètre en relation avec un temps froid,
l’humidité, une fatigue physique, ou une infection des voies respiratoires
supérieures. Après un repos prolongé tel que le sommeil nocturne, la douleur est
plus forte, mais elle c~ède après quelques mouvements ou l’exercice, tandis qu’elle
s ‘aggrave par l’exposition au froid ou à l’humidité. Il n a aucune rougeur,
gonflement, atrophie musculaire, ni difformité. Il n a pas non plus de signes
généraux.
En outre, il existe de nombreuses affections qui peuvent provoquer la
lombalgie: une néphrite, les affections pelviennes inflammatoires, l’arthrose
lombairç ostéophytique, une tumeur, un affaissement discal lombaire, etc... Dans de
tels cas, l’acuponcture peut ètre utilisée comme traitement auxiliaire et
symptomatique.
TRAITEMENT:
Prendre des points du méridien de Vessie comme points de base. Pour la
douleur lombaire par blocage, faire une stimulation forte, pour le rhumatisme
lombaire, faire une stimulation modérée, pour la courbature lombaire, faire
une stimulation légère.
L’acuponcture et les moxas peuvent être utilisés conjointement, ou bien on
peut faire la stimulation électrique des aiguilles, ou bien des ventouses.
Prescription: Shenshu (V 23), Weizhong (V 40), Jrluatojiaji (HM 21), Yanglao
(1G 6).
Points symptomatiques:
Douleur spinale: Renzhong (VO 26).
Blocage: Houxi (1G 3).
Courbature rhumatismale: faire des moxas au Shanshu (V 23).
Remarques: Traiter quotidiennement ou tous les deux jours, laisser l’aiguille en
place 15 à 20 minutes. Si les tissus mous ont souffert dans l’entorse,
provoquant une douleur aiguè, faire le traitement aux points distaux Houxi
(1G 3), Renzhong (VO 26), etc... Demander au patient de manoeuvrer la
hanche pendant qu’on fait tourner l’aiguille. Poncturer les points locaux après
amélioration de la douleur.
266 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

2. DOULEUR D’EPAULE
La douleur de l’épaule survient fréquemment comme symptôme en rapport
avec une entorse ou une élongation des tissus mous qui l’entourent, ce qui peut
entraîner une périarthrite scapulo-humérale, une tendinite du sus-épineux, une
bursite sous-acromiale, une ténosynovite de la longue portion du biceps, etc...
A) Pérlarthrite scapulo-humérale : ceci est généralement en rapport avec un
processus d~génératif et inflammatoire de la bourse séreuse et des tissus mous
environnant l’articulation de l’épaule. Le point de départ peut être une petite
élongation ou un coup de froid local, ou il peut être spontané.
La douleur peut être étendue et s’irradier à la nuque et au bras, elle
s’accompagne d’un endolorissement diffus de la région. L ‘aggravation au repos est
un trait caractéristique, et on observe une limitation des mouvements du bras à
l’élévation, à l’abduction, ou au porter arrière.
Un autre signe remarquable de cette affection est que la douleur domine au
début, tandis qu’au stade avancé, le trouble principal est l’impotence fonctionnelle.
B) Tendinite du sus-épineux: il s’agit là d’une inflammation chronique ou
d’un processus dégénératif du tendon fréquemment rencontré chez les travailleurs
d’âge mûr.
La douleur apparaît d’habitude sur la face externe de l’épaule, et il existe une
douleur au niveau de l’insertion tendineuse du muscle sus-épineux sur le trochiter.
C) Bursite sous-acromiale: le symptôme majeur est une douleur à la face
externe de l’épaule. La douleur et l’impotence fonctionnelle apparaissent lorsqu ‘on
fait porter le bras vers l’avant, vers l’arrière ou horizontalement.
D) Ténosynovite de la longue portion du biceps : les symptômes majeurs sont
la douleur, le gonflement et la sensibilité à la pression dans la région du tendon du
long biceps, en avant de l’épaule. La flexion du coude avec contraction volontaire
du biceps provoque une vive douleur. On note une douleur marquée à l’abduction,
à l’élévation ou au porter arrière du bras.
TRAITEMENT:
Choisir les points des membres, distaux ou locaux, selon le trajet des
méridiens. Faire une stimulation plutôt forte. Les moxas ou l’électroponctui-e
peuvent aussi être utilisés.
Prescription
a) Tiaokou (E 38), Chengshan (V 57). L’aiguille peut être dirigée et enfoncée
en direction de Chengshan depuis Tiaokou.
b) Jianyu (01 15), Naoshu (10 10), Yanglingquan (VA 34), Quchi (GI Il).
Points symptomatiques:
Périarthrite scapulo-humérale: Tianzong (1G II).
Tendinite du sus-épineux : Jugu (01 16).
Bursite sous-acromiale: Jianliao (TR 14).
Remarques: Commencer par le point de membre inférieur du côté malade:
Tiaokou (E 38) ou Yanglingquan (VB 34). Pendant qu’on manipule
l’aiguille, demander au patient de mouvoir l’épaule intéressée, le plus fort est
le mieux. Après retrait de l’aiguille, faire les points locaux. Traiter une fois par
jour ou tous les deux jours.
TRAITEMENT CLINIQUE

3. DOULEURS DU COUDE
Deux types de douteurs du coude se rencontrent fréquemment en clinique en
dehors de l’arthrite.
A) Eplcondylite (< tennis elbow »): les symptômes essentiels sont la douleur
spontanée et provoquée au niveau de l’épicondyle de l’humérus et de l’articulation
radio-humérale. Cette douleur s ‘exagère à la supination.
B) Lésion aiguê des tissus mous du coude: il existe une histoire de
traumatisme aigu avec enflure locale, congestion ou saignement.
La sensibilité douloureuse et l’impotence fonctionnelle varient selon le siêge de
la lésion. En clinique, on se mefiera d’une fracture ou d’une luxation. (Dans les
lésions n ‘affectant que les tissus mous, il n a pas de mobilité anormale, pas de
crépitation osseuse, ni de sensation de ressort et le triangle osseux du coude est
normal).
TRAITEMENT:
Prendre des points locaux et des points distaux. Stimulation plutôt forte. Des
moxas peuvent être appliqués.
Prescription: Quchi (GI 11), Zhouliao (GI I 2), Yanglingquan (VB 34), et les
points Ah Shi.
Traiter tous les jours ou tous les deux jours. Laisser l’aiguille I 5 à
20 minutes.

4. AFFECTIONS DES GAINES SYNOVIALES


Trois types d’affections des gaines synoviales se rencontrent fréquemment en
clinique:
A) Ténosynovite sténosante de l’apophyse styloïde du radius: la manifesta
tion clinique principale est une douleur spontanée et provoquée par la pression sur
le côté radial de la région carpienne, aggravée la nuit, et avec impotence des
mouvements du pouce.
B) Ténosynovite du fléchisseur commun des doigts: elle peut affecter tous
les doigts avec douleur spontanée et provoquée au niveau des articulations
métacarpiennes à leur face palmaire. A la flexion ou â l’extension volontaire des
doigts malades, on peut percevoir un bruit de craquement ainsi qu’un nodule,
mobile avec le tendon.
C) Kyste synovial : il se rencontre surtout â la face dorsale du poignet, parfois
à la malléole ou à l’articulation du genou. Il existe localement une petite masse lisse
et bien limitée, avec une légère douleur. L ‘articulation impliquée peut s’en trouver
affaiblie. A la palpation, on peut trouver une fluctuation de la masse d’aspect
tumoral, laquelle est mobile et donne une sensation élastique à la pression.

TRAITEMENT:
Choisir des points locaux. Stimulation de force moyenne. On peut aussi faire
des moxas.
Prescription: Points Ah Shi ou points de voisinage.
268 PRECIS D’ACUPONCIlJRE CHINOISE

Points symptomatiques:
A) Ténosynovite radiale: Yangxi (GI 5), Lieque (P 7). Faire 3 ou 4
ponctures locales.
B) Ténosynovite du fléchisseur commun:
Douleur du pouce: Lieque (p 7).
Douleur de l’index et du médius: Daling (CS 7).
Douleur de l’annulaire et de l’auriculaire: Shenmen (C 7).
Kyste synovial: 2 ou 3 ponctures locales. On peut faire des moxas ou utiliser
l’aiguille « fleur de prunier ».
Remarques Pour les affections a et b, on peut faire une injection d’hydrocortisone
dans le tendon pour bloquer le processus si nécessaire. Tremper les mains
dans l’eau chaude et masser, mobiliser les doigts agit favorablement. Au stade
avancé avec des craquements marqués, on peut intervenir chirurgicalement
pour libérer le tendon.

5. ENTORSE DES MEMBRES INFERIEURS


Les entorses résultent généralement de mouvements brusques tels que des
chutes ou des surtensions inopinées qui entraînent des lésions des tissus mous:
muscles, tendons, ligaments, etc...
L ‘entorse se produit surtout dans la périphérie de l’articulation et il s’ensuit
une douleur locale, enflure, et impotencefonctionnelle de la jambe gênant le travail
quotidien. Il ny a ni fracture ni luxation. Si l’affection n’est pas parfaitement
guérie, la lésion peut passer ô l’état chronique et les symptômes reviennent sous
l’influence de tensions ou coups de froid locaux.
TRAITEMENT:
Points locaux. Stimulation moyennement forte. On peut aussi faire des
moxas.
Prescription: Points Ah Shi, points locaux et de voisinage.
Points symptomatiques:
Hanche: Huantiao (VB 30).
Genou: Yanglingquan (VB 34).
Cheville: Xuanzhong (VB 39).
Remarques En cas de lésion aiguê des tissus mous, faire d’abord les points Ah Shi.
Si le résultat n’est pas convaincant, poncturer les points locaux correspon
dants du côté sain. Demander au patient de fléchir et d’étendre la jambe
malade pendant le traitement de manière â favoriser le relâchement des
tendons et des ligaments de la région affectée et soulager la douleur.

6. APPENDICITE AlGUE
L ‘appendicite est une affection abdominale aigué courante. La douleur débute
dans l’abdomen supérieur ou la région ombilicale, pour finalement émigrer et
s ‘établir dans le quadrant inférieur droit. Elle s’accompagne de nausées,
vomissements, et d’un peu de diarrhée. Il existe une douleur locale et une
répercussion douloureuse dans le quadrant inférieur droit (point de Mac Burney),
TRAITEMENT CLIMQUE 269

une discrète élévation thermique avec leucocytose. Chez de nombreux patients, on


trouve une sensibilité douloureuse du point Lanwei (MM 33). On peut sentir un
gôteau lorsqu ‘un abcès est en cours. En cas de contracture musculaire de la paroi
abdominale avec pouls rapide et température élevée, il faut redoubler de prudence
et d’attention. Chez les enfants, il peut y avoir diarrhée.
TRAITEMENT:
Choisir des points du méridien de l’Estomac comme points principaux. Faire
une stimulation forte.
Prescription : Lanwei (HM 33), Zusanli (E 36), Fujie (RP 14), Tianshu (E 25).
Points symptomatiques:
Nausée, vomissements: Neiguan (CS 6).
Fièvre: Quchi (GI Il).
Remarques : Traiter 2 ou 3 fois par jour au stade aigu, laisser l’aiguille en place une
heure, en la manipulant toutes les 10 ou 15 minutes. Lorsque les symptômes
s’améliorent, traiter une fois par jour. Continuer le traitement 2 ou 3 jours
après la disparition des symptômes pour consolider les résultats.

7. AFFECTIONS DES VOIES BILIAIRES


Les maladies des voies biliaires le plus fréquemment rencontrées sont
l’ascaridiose des canaux, la cholélithiase et la cholécystite. Les signes cliniques de
ces affections sont une vive douleur dans la région épigastrique, douleur qui peut
être rapportée à l’épaule droite. L ‘ascaridiose biliaire et la cholélithiase peuvent
conduire à la cholécystite. Dans l’ascaridiose biliaire, la douleur débute et s ‘arréte
brusquement de par la pénétration et le retrait du ver dans le canal biliaire. A u
cours de l’attaque, une sensation de « pression)) ou de « perforation)) peut être
ressentie en haut et à droite de l’épigastre, accompagnée de nausée et vomissement.
On peut trouver une sensibilité douloureuse modérée en bas et à droite du sternum,
mais la contracture musculaire abdominale est absente.
Dans la cholélithiase, si le calcul est dans la vésicule biliaire, on observe
seulement des symptômes de maldigestion. Mais si le calcul a émigré dans les voies
biliaires, une douleur spasmodique violente semblable à celle de l’ascaridiose
biliaire peut se rencontrer.
Les symptômes de la cholécystite peuvent étre modérés ou accentués. En
général, il existe une douleur avec sensation de gonflement dans l’épigastre et
I ‘hypochondre et accompagnée de fièvre.
Si l’ascaridiose et la cholélithiase se conjuguent, il y a en général attaque
aigué paroxystique de douleurs avec sensibilité douloureuse marquée de l’abdomen
supérieur droit. Dans l’obstruction des canaux avec rétention biliaire, il peut y avoir
sensibilité douloureuse marquée de l’hypochondre droit, la vésicule augmentée de
volume peut être palpée, et il peut s’ensuivre un ictère par rétention.
TRAITEMENT:
Choisir des points du méridien de l’Estomac. Faire une stimulation forte.
Prescription:
Ascaridiose des canaux: piquer Yingxiang (GI 20) jusqu’à Sibai (E 2),
Yanglingquan (VB 34).
270 PRECIS D’ACUPONCllJRE CHINOISE

Cholécystite: Dannang (HM 35), Zhigou (TR 6).


Cholélithiase: Danshu (V 19), Zusanli (E 36).
Points symptomatiques:
Vomissement: Neiguan ((S 6).
Ictère: Zhiyang (VG 9).
Dorsalgie: Ganshu (V 1 8).
Traiter une fois par jour, 10 séances pour une série. Faire deux séries en
général. Conjuguer avec d’autres méthodes de traitement si nécessaire.

8. MASTITE

La mastite est une infection aigué pyogêne des tissus du sein. Elle peut être due
ô des fissures du mamelon des mères qui allaitent ou ô une obstruction au passage
du lait. Les symptômes sont la rougeur locale, une enflure d’allure grumeleuse, une
douleur et une sensibilité accompagnée de frissons, fièvre, et adénopathie axillaire
du côté malade.
TRAITEMENT:
Choisir des points des méridiens du Foie, de la Vésicule Biliaire et de
l’Estomac. Faire une stimulation forte.
Prescription: Taichong (F 3), Linqi de pied (VB 41), Rugen (E 18), Shaoze
(1G I), Zusanli (E 36), Shanzhong (VC 17).
Remarques: Choisir 2 ou 3 points pour chaque traitement, faire une séance
chaque jour en laissant l’aiguille en place 15 à 20 minutes.
L’acuponcture peut agir comme antiphlogistique au stade de début de la
mastite, mais si un abcès est formé, il faut faire appel à la chirurgie.

9. ERYSIPELE
L ‘érysipèle est une inflammation aigué des capillaires lymphatiques de la
peau, de nature streptococcique. Il se rencontre le plus fréquemment aux membres
inférieurs ou à la face. Le début est brusque avec rougeur locale, gonflement,
chaleur et douleur. Les tissus atteints sont légèrement soulevés avec des bordures
nettes, tandis que le centre est de couleur terne. Les ganglions du voisinage peuvent
être augmentés de volume, on peut rencontrer des signes généraux tels que la
fièvre, des frissons, des céphalées.
TRAITEMENT:
Points locaux et à distance, piqûre rapide et retrait rapide de l’aiguille.
L’aiguille « fleur de prunier» peut être utilisée.
Prescription: points Ah Shi. Weizhong (V 40), Xuehai (RP 10).
Points symptomatiques:
Fièvre: Dazhui (VG 14), Quchi (GI li).
Céphalée: Taiyang (HM 2).
Remarques : Traiter une ou deux fois par jour en choisissant 2 ou 3 points chaque
fois.
Lorsque les signes généraux sont sévères, associer avec des médicaments
chinois et le traitement antibiotique.
TRAITEMENT CLINIQUE 271

10. FURONCLE
Il s’agit de l’infection staphylococcique d’un follicule pileux isolé et de sa
glande sébacée. On le rencontre surtout à la tète, à la face et aux quatre membres.
Il débute comme une vésicule miliaire ou une pustule, il est petit mais profondément
enracint La couleur peut étre rouge ou pourpre. La lésion est chaude et très
douloureuse sur une base dure comme cartonnée.
Après quelques jours, il devient purulent et la douleur diminue lorsque le pus
est drainé. Si le furoncle est pressé et incisé trop précocement, il peut y avoir
élévation de température, nervosité, agitation mentale, étourdissements, vomisse
ments et extension de l’inflammation locale. Dans les cas graves, on peut rencontrer
confusion mentale et convulsions, indiquant une septicémie.
TRAITEMENT:
Choisir des points locaux et distaux. Poncturer superficiellement autour du
furoncle.
Prescription: points Ah Shi, Lingtai (VO 10), Shenzhu (VO 12).
Points symptomatiques:
Fièvre élevée: Dazhui (VO I 4), 1-Jegu (CI 4).
Cas sévères avec confusion mentale: Laogong (CS 8), Shenmen (C 7).
Remarques Traiter une ou deux fois par jour en choisissant 2 ou 3 points chaque
fois. Laisser l’aiguille en place 114 d’heure. Dans les cas Sévères avec
symptômes généraux, ou en cas de septicémie, associer d’autres mesures
d’urgence.

11. LYMPHANGITE AlGUE « LIGNE ROUGE »

La lymphangite aigu&~ maladie de la ((ligne rouge », dans le langage


populaire, est une infection aigué pyogène du réseau lymphatique, provoquée en
général par un foyer infectieux. Il peut y avoir une ou plusieurs lignes rouges
s Wtendant depuis le foyer infectieux jusqu ‘aux ganglions lymphatiques intéressés. A
la palpation, la lésion est légèrement indurée avec sensibilité douloureuse. Frissons,
fièvre et autres signes généraux se rencontrent dans les cas sévères.
TRAITEMENT:
Choisir des points locaux et des points distaux. Piquer les veines à l’aiguille
filiforme ou à l’aiguille triangulaire.
Prescription : Quze (CS 3). Piquer et faire saigner tous les 2 cun le long de la ligne
rouge. Weizhong (V 40), Shixuan (HM 30).
Remarques: Si nécessaire, utiliser les médicaments chinois ou les antibiotiques.

12. GOITRE SIMPLE ET HYPERTHYROIDISME


Le goitre simple est di~ à une hyperplasie compensatoire de la glande thyroïde
causée par une carence en iode. En général, il se rencontre sur les hauts plateaux et
dans les zones montagneuses. Les signes se manifestent par un cou volumineux, les
glandes thyroïdes des deux côtés du cou étant augmentées de volume de façon
272 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

diffuse, molles et non douloureuses. A un stade avanc6Ç des nodules de volumes


divers peuvent être perçus. Dans les cas sévères, on peut voir des symptômes de
compression avec gêne respiratoire, toux sèche, raucité de la voix, etc...
L ‘hyperthyroidisme est dû à une hypersécrétion de la glande thyroîde par
trouble fonctionnel du centre supérieur régulateur du système nerveux centraL
Symptômes: irritabilité, tachycardie, sueurs profuses, boulimie, exophtalmie,
tremblement des doigts, avec augmentation de volume de la glande thyroi~ie et
perception d’un bruit et d’un frémissement local.
TRAITEMENT:
Choisir des points locaux et distaux. Faire une stimulation modérée. L’aiguille
«fleur de prunier» peut aussi être utilisée localement.
Prescription: Renying (E 9), Neiguan (CS 6), Sanyinjiao (RP 6), Hegu (CI 4),
Naohui(IG 13).
Points symptomatiques:
Raucité de la voix: Tianrong (1G 17), Tiantu (VC 22).
Toux sèche: Lieque (p 7), Zhaohai (R 6).
Remarques Le patient étant assis le tronc droit ou bien en décubitus dorsal, faire I
ou 2 ponctures des deux côtés de la masse de la glande thyroïde et diriger
l’extrémité de l’aiguille vers le centre de la masse. Poncturer alors les points à
distance. Traiter une fois par jour ou tous les deux jours, 10 séances pour une
série.

13. HEMORROIDES
Les hémorroïdes peuvent être dues à la constipation ou à d’autres causes
provoquant une gêne à la circulation de retour des veines hémorroïdaires, d’où
résultent des varices. Les hémorroïdes peuvent être externes ou internes, selon
qu Wles se trouvent au-dessus ou au-dessous de la jonction cutanéo -muqueuse. Les
hémorroïdes internes se fissurent facilement avec saignement, parfois elles font
protrusion hors de l’anus après la defécation et peuvent s’étrangler. Les
hémorroïdes externes peuvent se thromboser avec formation de caillots sanguins
sous la peau. Il existe alors une douleur prolongée de l’anus, aggravée lors de ta
selle.
TRAITEMENT:
Choisir comme points principaux des points du méridien de Vessie. Faire une
stimulation forte.
Prescription : Ciliao (V 32), Baihuanshu (V 30), Changqiang(VG I), Chengshan
(V 57).
Points symptomatiques:
Constipation: Dachangshu (V 25), Zhigou (TR 6).
Remarques Traiter une fois par jour ou tous les deux jours. Laisser l’aiguille I 5 à
20 minutes. En dehors de l’acuponcture, des bains de siège médicamenteux
sont indiqués. Si nécessaire, faire la cure chirurgicale.
TRAITEMENT CLINIQUE 273
14. PROLAPSUS DU RECTUM
Il s’agit d’un prolapsus de la paroi muqueuse de l’anus ou d’un prolapsus
partiel du rectum en dehors de l’anus. A u début, le prolapsus se produit
uniquement après la selle, mais dans les cas sévères, il peut se produire toutes les
fois qu’il y a augmentation de pression intra -abdominale, ou lors d’une marche un
peu vigoureuse.
TRAITEMENT:
Choisir des points des vaisseaux Gouverneur et de Conception. Faire une
stimulation moyennement forte. On peut aussi faire des moxas.
Prescription: Baihui (VG 20), Changqiang (VG I), Zusanli (E 36), Sanyinjiao
(RP 6), Qihai (VC 6), Shenjue (VC 8). Faire des moxas sur ces deux derniers
points.
Remarques Traiter tous les jours ou tous les deux jours. Laisser l’aiguille 15 à 20
minutes. Associer les médications chinoises orales. Si nécessaire, faire le
traitement chirurgical.

15. URTICAIRE
L ‘urticaire est une affection allergique généralement connue sous le nom de
fièvre ortiée ou strophulus. Les causes sont nombreuses: allergies alimentaires,
médicamenteuses, ascaridiose, etc...
Le début est brusque avec plaques surélevées de dimensions diverses et prurit
accentué. Cependant les symptômes régressent rapidement. On note de fréquentes
récidives dans les cas chroniques.
TRAITEMENT:
Choisir des points des méridiens du Foie et de la Rate. Faire une stimulation
moyennement forte.
Prescription: Zhangmen (F I 3), Qimen (F 14), Xingjian (F 2), Xuehai (RP 10),
Sanyinjiao (RP 6), Zusanli (E 36).
Traiter une fois par jour. Laisser l’aiguille I S à 20 minutes. On peut faire une
piqûre profonde au point Xuehai (RP 10), l’aiguille étant pointée vers le haut.
La sensation d’acuponcture peut s’irradier jusqu’à la base du fémur.
D. AFFECTIONS GYNECOLOGIQUES
ET OBSTETRICALES

1. MENSTRUATION IRREGULIERE - AMENORRHEE


L ‘irrégularité menstruelle par dysfonctionnement ovarien et accompagnée de
troubles des menstrues, est appelée dysfonction menstruelle. Ceci recouvre
l’irrégularité du cycle menstruel, l’hyper ou hypoménorrhée, la durée allongée ou
raccourcie des règles, le sang trop noir ou trop clair, etc...
L ‘aménorrhée peut étre provoquée par un désordre fonctionnel endocrinien,
par une affection chronique générale telle que tuberculose pulmonaire, anémie,
malnutrition, hypoplasie utérine, tuberculose génitale, etc...
TRAITEMENT:
Choisir des points du méridien de Rate-Pancréas et du vaisseau de Conception
comme points principaux et faire une stimulation modérée. On peut aussi
faire des moxas.
Prescription: Sanyinjiao (RP 6), Ganshu (V 1 8), Xuehai (RP 10), Qihai (VC 6),
Guanyuan (VC 4).
Points symptomatiques:
Saignement excessif: Yinbai (RP 1) (moxas).
Lombalgie: Utiliser l’aiguille « fleur de prunier» sur la région lombo-sacrée,
poncturer Ciliao (V 32).
Traiter une fois par jour ou tous les deux jours. Laisser l’aiguille en place 1 5 à
20 minutes. Les points ci-dessus sont également indiqués dans la
dysménorrhée.

2. AFFECTIONS PELVIENNES INFLAMMATOIRES


Les affections pelviennes inflammatoires comprennent celles des organes
pelviens et celles des tissus pelviens. Les signes cliniques sont la douleur de
.l’abdomen inférieur et l’apparition d’une masse lorsque l’affection se prolonge. On
peut rencontrer en mbne temps : règles irrégulières, leucorrhée, douleurs
lombaires, etc... Dans les cas aigus : frissons et fièvre, céphalée, etc... A l’examen:
Douleurs au palper du col, sensibilité du corps utérin, sensibilité accusée du bas-
ventre avec re»onse douloureuse lors du toucher.
TRAITEMENT:
Points locaux et points symptomatiques. Stimulation modérée. On peut faire
également des moxas.
Prescription: Guanyuan (VC 4), Guilai (E 29), Shangliao, Ciliao, Zhongliao,
Xialiao (V 31 à 34), Sanyinjiao (RP 6).
Points symptomatiques:
Leucorrhée: Daimai (VB 26).
Douleurs lombaires: Shenshu (V 23).
TRAITEMENT CLINIQUE 275
Traiter une fois par jour ou tous les deux jours. Laisser l’aiguille en place 15 à
20 minutes. Dans les cas aigus, associer le traitement médical approprié.

3. PROLAPSUS UTERIN
Le prolapsus utérin est dz~ essentiellement au relâchement des ligaments
utérins suspenseurs ou à des travaux physiques trop précoces après l’accouche
ment, ou à l’asthénie générale.
a) L ‘utérus est descendu mais le col reste à l’intérieur du vagin.
b) Le col et une partie de l’utérus sont prolabés à l’extérieur du vagin.
c) L ‘utérus est complètement prolabé hors du vagin. Il peut y avoir érosions et
infection locale.
Symptômes: Les patientes éprouvent une sensation de pesanteur (bearing
down) et de distension dans la région vulvaire, une masse apparaît et s ‘extériorise
surtout après des travaux pénibles. Dans les cas légers, l’utérus peut rentrer après
le repos. On peut trouver des douleurs lombaires, une difficulté de defécation, de
l’incontinence d’urine.
TRAITEMENT:
Stimulation modérée ou forte.
Prescription: Weibao (HM 15), Sanyinjiao (RP 6), Qihai (VC 6) en moxas, Baihui
(VG 20), Shangliao, Ctliao, Zhongliao, Xialiao (VB 31 à 34) en moxas,
Zusanli (E 36).
Traiter une fois tous les jours ou tous les deux jours. Laisser l’aiguille 15 à 20
minutes.

4. VOMISSEMENTS DE LA GROSSESSE
Lors des trois premiers mois de la grossesse, il existe une réaction chez la
plupart des femmes. Il peut y avoir nausée, anorexie, désir d’aliments acides et
vomissements surtout matinaux. Tout ceci peut étre considéré comme des
manifestations normales, mais lorsque les vomissements sont excessOEs, affectant la
prise de nourriture et la santé de la femme enceinte, il faut considérer cela comme
pathologique. Il faut prendre des dispositions pour éviter la déshydratation ou
1 ‘acidose.
TRAITEMENT:
Stimulation faible ou moyenne.
Prescription: Neiguan (CS 6), Zusanli (E 36). Traiter une ou deux fois par jour.
Laisser l’aiguille en place 15 à 20 minutes.

5. MALPOSITION FOETALE
Ceci concerne des positions vicieuses du foetus à l’intérieur de la matrice telles
que présentation du siège ou transversale Cette éventualité se produit souvent chez
les multipares et chez les femmes dont la paroi abdominale est très relâchée. La
276 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

patiente ne ressent aucune gêne et c’est seulement 1 ~examen obstétrical qui révèle la
situation.
TRAITEMENT:
Faire seulement des moxas.
Prescription : Zhiyin (VG 7). Utiliser le bâton à moxas 30 minutes à la fois, chaque
jour, jusqu’à ce que la position du foetus se soit rectifiée. Dire à la patiente de
relâcher la ceinture lors du traitement.

6. LENTEUR DU TRAVAIL
La lenteur du travail implique le retard de l’accouchement et compromet la
naissance de l’enfant. La lenteur et la faiblesse des contractions utérines peut en
être la cause. L ‘acuponcture peut hâter l’accouchement en produisant la
contraction de l’utérus.
TRAITEMENT:
Choisir les points selon le trajet des méridiens. Faire une stimulation
moyenne.
Prescription : Sanyinjiao (RP 6), Taichong (F 3), Shangliao, Ciliao (V 31-32), 1-fegu
(GI 4).
Manipuler l’aiguille constamment durant I 5 â 30 minutes.

7. INSUFFISANCE DE SECRETION LACTEE


Lorsqu ‘il n a pas de gonflement des seins, ou que le flux lacté ne peut
satisfaire les besoins du nouveau-né, 48 h après l’accouchement, on considère qu’il
y a insuffisance de sécrétion lactée. Les causes peuvent être l’asthénie, l’anorexie,
un choc émotif ou une manière incorrecte de donner le sein.
TRAITEMENT:
Choisir les points selon le trajet des méridiens. Stimuler modérément. On peut
aussi faire des moxas.
Prescription Shanzhong (VC li). R ugen (E 1 8), Jiquan (C I), Shaoze (1G I),
Zusanli (E 36).
Au point Shanzhong (VC 17), diriger l’aiguille latéralement vers les seins et au
point R ugen (E I 8), la diriger vers le haut. 12 sensation d’acuponcture irradie
jusqu’au sein.
Traiter une ou deux fois par jour. Faire des moxas aux deux points précités
pendant 15 à 20 minutes.
E. MALADIES INFANTILES

1. COQUELUCHE
C’est une affection infantile courante, causée par le cocco-bacille de Bordet
Gengou. On peut observer des symptômes des voies respiratoires supérieures au
stade de début, suivis 6 â 7 jours plus tard par des quintes de toux paroxystique en
succession rapide se terminant par une reprise inspiratoire en « chant de coq » qui
provoque souvent le vomissement. Les malades ont généralement un gonflement de
la face et de la région périorbitaire. Environ la moitié présentent leucocytose et
lymphocytose.
TRAITEMENT:
Choisir des points locaux et des pdints distaux ou faire des ventouses. Faire
une stimulation modérée ou forte.
Prescription: Dingchuan (HM Il), Fenglong (E 40), Feishu (V 13), Chize (p 5).
Points symptomatiques:
Vomissements: Neiguan (CS 6).
Expectoration sanglante: Kongzui (p 6).
Traiter une fois par jour, laisser l’aiguille 5 à 10 minutes, ou la retirer tout de
suite.
Après amélioration, réduire le niveau de stimulation et traiter une fois tous les
deux jours.

2. MALNUTRITION INFANTILE
La malnutrition infantile est un syndrome causé par diverses affections
chroniques telles que maldigestion, deficience nutritionnelle, parasites intestinaux,
affections chroniques consomptives.
Traits cliniques: Début par anorexie, fièvre l’après-midi, vomissement,
météorisme abdominal, puis jaunissement du teint, dénutrition, instabilité
d humeur, irritabilité, constipation ou selles informées. Dans les cas sévères, il peut
y avoir météorisme marqué, chute des cheveux, pâleur, apathie et arrèt de la
croissance.
TRAITEMENT:
Stimulation moyenne.
Prescription: Sifeng (HM 29), Pishu (V 20), Weishu (V 21), Tianshu (E 25),
Zusanli (E 36).
Points symptomatiques:
Vomissements: Neiguan (CS 6).
Douleur abdominale: Qihai (VC 6).
Distension abdominale: Gungsun (RP 4).
Fièvre vespérale: Dazhui (VG 14), Sanyinjiao (RP 6).
Traiter une fois par jour ou tous les deux jours, laisser l’aiguille 5 à 10
minutes ou la retirer tout de suite. Au point Sifeng (HM 29), piquer à l’aiguille
filiforme ou à l’aiguille triangulaire, et faire sourdre une sérosité jaunâtre.
278 PRECIS D’ACUPONCWRE CHINOISE

3. CONVULSIONS INFANTILES AlGUES


Symptômes: le début est brutal avec élévation thermique, irritabilité, suivies
de coma, regard fixe, trismus, raideur du cou, opisthotonos, secousses convulsives
des membres qui peuvent être prolongées ou paroxystiques, respiration accéldrée,
etc... La fièvre peut être la cause des convulsions aiguès, cependant les causes plus
fréquentes sont les infections du système nerveux central telles l’encéphalite
épidimique de type B, la méningite à méningocoques, les encéphalopathies toxi
infectieuses au cours de pneumonie ou dysenterie.
L ‘acuponcture peut être utile en abaissant la température et en arrêtant la
convulsion, mais il faut déterminer immédiatement la cause de la convulsion de
manière que le traitement approprié, médicamenteux ou autre, puisse être mis en
oeuvre.

TRAITEMENT:
Choisir des points symptomatiques. Stimulation forte.
Prescription : Renzhong (VO 26), Shaoshang (P II), Shixuan (HM 30).
Points symptomatiques:
Forte fièvre: Dazhui (VG 14), Quchi (CI Il).
Confusion mentale: Neiguan (CS 6), Taichong (F 3).
Méningisme: Fengshi (VB 20), Shenzhu (VO 1 2).
OEdème cérébral: Yamen (VG I 5), Fuliu (R 7).
Défaillance respiratoire: Suliao (VG 25).
Expectoration excessive: Lieque ( P 7), Fenglong (E 40).
A la convalescence:
Tremblement des membres: Shousanli (0110), Shaohai (C 3), Yanglingquan
(VB 34).
Vue faible: Qiuhou (HM 4), Guangming (VB 37).
Strabisme: Jingming (V 1), Tonqziliao (VB I).
Aphasie: Yamen (VO 25), Tongli (C 5).
Gêne à la déglutition: Lianquan (VC 23), Zhaohai (R 6).
Lors de la crise, poncturer Renzhong (VG 26) et Shixuan (HM 30), ensuite
piquer et faire saigner Shaoshang (P I I). D’autres points peuvent être choisis
selon les symptômes. Associer un traitement médicamenteux si nécessaire,
car les convulsions aiguês prennent rapidement de l’extension.

4. CONVULSIONS INFANTILES CHRONIQUES


Les convulsions infantiles chroniques sont en général dues à des vomissements
ou à une diarrhée prolongés, entraînant des troubles métaboliques et nutritionnels,
à une infection chronique du système nerveux central, ou bien elles peuvent suivre
des convulsions aiguès.
Les principales manifestations cliniques sont un début insidieux, des
convulsions non aiguès, teint fa une avec maigreur, apathie, anorexie selles mal
formées. Certains cas s ‘accompagnent d’incontinence des matières ou de l’urine ou
de tremblement de la tête, raideur du cou, etc...
TRAITEMENT CLINIQUE 279

TRAITEMENT:
Prendre les points symptomatiques. Stimulation faible. On peut aussi faire des
moxas.
Prescription:
a) Baihui (VG 20), Guanyuan (VC 4), Zusanli (E 36);
b) Ganshu (V 18), Pishu (V 20), Qihai (VC 6).
Points symptomatiques:
Diarrhée: Tianshu (E 25).
Convulsions: Hegu (GI 4), Taichong (F 3).
Les deux groupes de points ci-dessus peuvent être utilisés par alternance. On
peut aussi faire des moxas ou faire usage d’autres points, selon les signes.

5. PAROTIDITES (OREILLONS)
La parotidite, généralement connue sous le nom d’oreillons, est une maladie
infectieuse d’origine virale. Elle est surtout fréquente chez les enfants. Les
caractéristiques cliniques sont une enflure douloureuse unilatérale ou bilatérale de
la glande parotide, le centre du gonflement étant au niveau du lobule de l’oreille,
tandis que les limites sont imprécises. Le patient éprouve de la c4fficulté à ouvrir la
bouche et la mastication est douloureuse. La plupart des patients ont également de
la fièvre et des maux de ttte. Les symptômes régressent en 10 jours sans séquelles
purulentes. Chez les enfants, une complication méningitique est possible, tandis que
chez les adultes mâles une orchite peut se produire.
TRAITEMENT:
Prendre des points locaux, et ceux des membres selon le trajet du méridien.
Stimulation modérée.
Prescription: Yifeng (TR 1 7), Jiache (E 6), Hegu (GI 4), Waiguan (TR 5).
Points symptomatiques:
Fièvre: Quchi (GI 11).
Traiter une fois par jour, laisser l’aiguille en place 5 à 10 minutes, ou la retirer
tout de suite.

6. POLIOMYELITE (PARALYSIE INFANTILE)


La paralysie infantile est une maladie infectieuse aigué du système nerveux
central, plus fréquente en été ou en automne, et qui a pour cause une infestation
virale des cellules des cornes antérieures de la moelle à partir du tractus digesqf
Les prodromes comportent fièvre, malaise général et symptômes divers respiratoires
ou digestifs qui s’améliorent après 1 à 4 jours. La fièvre reprend après 3 à 6 jours
accompagnée de céphalée, somnolence et vomissements. C’est le stade pre»araly
tique. Les caractéristiques cliniques à ce stade sont la douleur musculaire,
l’hyperesthésie et, chez les enfants, le refus d’étre déplacé ou porté. La fièvre
régresse après une semaine et il s’installe une paralysie flasque des muscles et des
membres. C’est le stade paralytique. Le plus souvent, les membres inférieurs sont
touchés parfois d’un seul, parfois des deux côtés. Les refiexes sont abolis du côté
malade, cependant il n a aucun trouble de la sensibilite. La récupération
280 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
commence après une ou deux semaines. Certains patients arrivent à guérir en
moins d’une année, tandis que d’autres gardent des séquelles telles qu ‘atrophie
musculaire ou dystrophie définitive.
TRAITEMENT:
Au stade de début, prendre des points symptomatiques et faire une
stimulation douce.
Prescription : Dazhui (VG 14), Waiguan (TR 5), Quchi (GI 11).
Points symptomatiques:
Diarrhée: Tianshu (E 25), Zusanli (E 36).
Mal de gorge: Tianrong (1G 17), Shaoshang (P Il).
Céphalée, vomissement: Taiyang (HM 2), Neiguan ((S 6).
Séquelles ou stade paralytique:
Prescription:
Points du côté paralysé: Stimulation forte.
Paralysie du diaphragme: Geshu (V 17), Qimen (F 14), Jinwei (VC 15).
Paralysie des abdominaux: Pishu (V 20), Weishu (V 21), Liangmen (E 21),
Tianshu (E 25).
Paralysie des membres supérieurs Dingchuan (HM 17), Quchi (GI I 1), Hegu
(GI 4).
Poignet flottant: Waiguan (TR 5), Yanglao (1G 6).
Paralysie des membres mférieurs: Huatuoflaji (HM 21, de L 2 a S 2),
Huantiao (VB 30), Yanglingquan (VB 34).
Laxité du genou à l’extension: Welthong (V 40), Ququan (F 8).
Cheville flottante: Shangjushu (E 37), Jiexi (E 41).
Pied valgus: Taixi (R 3), Sanyinjiao (RP 6).
Pied varus: Xuanzhong (VB 39), Kunlun (V 60).
Traiter une fois par jour, ou tous les deux jours. Laisser l’aiguille 15 à 20
minutes. Ou bien la retirer tout de suite. Lors du traitement, demander au
patient de coopérer en mobilisant le membre touché de façon à promouvoir
sa récupération motrice.
F. AFFECTIONS DES ORGANES DES
SENS

1. CONJONCTIVITE AlGUE - COUP D’ARC - OPHTALMIE


DES NEIGES
La conjonctivite aigué est une infection bactérienne d’installation subite,
rencontrée habituellement entre le printemps et 1 ‘été. Les symptômes essentiels sont
la rougeur, le gonflement, la douleur, les picotements, et une sensation de
frottement de l’oeil accompagnée de photophopie, larmoiement et écoulement
purulent. Dans les cas graves, il peut survenir des complications cornéennes.
Le coup d’arc est une affection aigué de l’oeil affectant les soudeurs, provoquée
par les rayons ultra-violets émis lors de la soudure à l’arc. Les signes se produisent
généralement après 6 à 8 heures. Cependant, dans des cas sévères, le temps de
latence peut être d’une demi-heure seulement. Les symptômes principaux sont la
rougeur et le gonflement des paupières et de la conjonctivite bulbaire avec
irritation, douleur et tension, photophobie et larmoiement. Dans les cas sévères, la
douleur est lancinante.
Le traitement d’acuponcture peut être efficace dans ces deux affections.
TRAITEMENT:
Choisir des points périoculaires et faire une stimulation douce.
Prescription
a) Taiyang (HM 2), Jingming (V I), Hegu (GI 4);
b) Sizukong (TR 23), Chengqi (E 1);
c) Piquer et faire saigner sur la pointe de l’oreille ou bien ouvrir une veine à
l’arrière de l’oreille.
Ces trois groupes de points peuvent être utilisés par alternance. Faire le
traitement une fois par jour. I.aisser l’aiguille en place 10 à 15 minutes.

2. MYOPIE
La myopie, ou ((vue basse », peut être améliorée chez les enfants par
l’acuponcture.
TRAITEMENT:
Choisir des points locaux et les associer à des points distaux. Stimulation
modérée.
Prescription
a) Chengqi (E I), Jingming (V I), Hegu (GI 4);
b) Yiming (HM 7), Fengchi (VB 20), Guangming (VB 37).
Habituellement faire le traitement aux points du groupe (a). S’il y a
amélioration, les continuer. Si les résultats sont peu convaincants, essayer le
groupe (b). Faire le traitement une fois par jour et laisser l’aiguille en place 10
à 1 5 minutes. Dix séances pour une série, ensuite arrêter 5 à 7 jours et
reprendre.
PRECIS D’ACUPONCrURE CHINOISE

1 peut y avoir intérêt à masser les points au voisinage de l’oeil en choisir 2 ou


3 et masser 3 à 5 minutes.

3. ATROPHIE DU NERF OPTIQUE


Cet état a pour cause une névrite du nerf optique ou d’autres causes
entraînant des processus de dégénérescence oculaire. Les symptômes principaux
sont une diminution de l’acuité visuelle, un rétrécissement du champ visuel, un
aspect décoloré et atrophique de la papille optique â l’examen du fond d’oeil.
La rétinite maculaire est une modification pathologique de la rétine et de la
choroide due à un spasme vasculaire. Les symptômes de début sont un trouble de la
vision centrale d’un degré variable. Chez certains patients, les objets paraissent
tordus ou rétrécis. Chez d’autres, il peut y avoir hypermétropie temporaire. On peut
observer le spasme vasculaire de la rétine à l’examen du fond d ‘oeil, tandis que
dans la région de la tache jaune on remarque une tubérosité rouge grisâtre d’aspect
kystique.
La mod(flcation pigmentaire de la rétine est due au de)iôt de pigments à forme
d ‘étoile ou à forme de cellules osseuses dans la région équatoriale du fond de l’oeil.
Au début de la maladie, le patient peut avoir une cécité nocturne, des scotomes
circulaires peuvent apparaître dans le champ visuel qui, graduellement, se
contracte, devenant tubulaire. Le patient n’a plus qu’une vision centrale et, à
mesure que le champ visuel se rétrécit, la vision devient de plus en plus faible. Les
vaisseaux rétiniens deviennent visiblement étroits, et la papille optique présente une
atrophie jaune graisseuse.
TRAITEMENT:
Prendre des points locaux et les coupler avec des points des membres.
Stimulation légère.
Prescription
a) Jingming (V I), Qiuhou (l-1M 4). Yiming (HM 7);
b) Ganshu (V 18). Shenshu (V 23), Sanyinjiao (RP 6).
Ces deux groupes de points peuvent être employés alternativement, une fois
par jour en laissant l’aiguille 1 5 à 20 minutes. Dix traitements pour une série.
Mettre au repos 5 à 7 jours entre chaque traitement.

4. AMYGDALITE, PHARYNGITE
L ‘amygdalite aigué est une infection bactérienne de l’amygdale palatine. Les
signes sont le début brutal par angine avec fièvre, céphalée, douleurs diffuses,
congestion et gonflement des amygdales. On peut remarquer un exsudat blanchâtre
disséminé sur la surface des amygdales; cet exsudat peut être balayé facilement
sans faire saigner. Ceci est un symptôme différentiel d’avec la diphtérie. Il peut
aussi y avoir gonflement et douleur des ganglions lymphatiques cervicaux.
La pharyngite est une congestion diffuse du pharynx. Dans les cas aigus, outre
l’angine, il peut y avoir corrélativement fièvre, céphalée, malaise général.
TRAITEMENT CLINIQUE 283

TRAITEMENT:
Les points du cou sont les points principaux qu’il faut combiner avec des
points distaux. Stimulation forte.
Prescription: Tianrong (1G 17), Hegu (GI 4), Shaoshang (P 11). Piquer et faire
saigner ce dernier point.
Points symptomatiques:
Fièvre: Quchi (0111), Neiting (E 44).
Traiter une ou deux fois par jour, laisser l’aiguille 1 5 à 20 minutes.

5. RHINITE CHRONIQUE - SINUSITE CHRONIQUE


La rhinite chronique est due essentiellement à une inflammation traînante de
la muqueuse nasale qui entraîne une modification pathologique d’inflammation
chronique de la muqueuse nasale et de la sous-muqueuse. Il existe une obstruction
nasale intermittente ou alternée, une augmentation de la sécrétion nasale qui est
faite de pus ou de mucus épais, une congestion chronique, gonflement et aspect lisse
de la membrane muqueuse de la cavité nasale.
La sinusite chronique est une affection relevant de facteurs variés se
traduisant par un gonflement de la membrane muqueuse du sinus et obstruction de
l’orifice sinusal.
Les manifestations sont une obstruction nasale du côté affecté, sécrétion nasale
purulente d’odeur fétide, perte ou affaiblissement de l’odorat, le tout accompagné
de symptômes généraux céphalée, étourdissements, sensation de distension dans la
tète, insomnie, perte de mémoire, etc...
TRAITEMENT:
Prendre des points de la région nasale et les associer avec les points des
membres. Stimulation forte.
Prescription
a) Yingxiang (GI 20), Shangxing (VG 23), Hegu (GI 4).
b) Yintang (HM 1), Lieque (P 7), Fengchi (VB 20).
Points symptomatiques:
Céphalée: Taiyang (HM 2).
Douleur au niveau du sourcil: Zanzhu (V 2).
Ces deux groupes de points peuvent être utilisés en alternance une fois par
jour ou tous les deux jours, en laissant l’aiguille en place 15 à 20 minutes.

6. DOULEURS DENTAIRES
Les douleurs dentaires sont le plus souvent dues à l’inflammation de la pulpe
dentaire et autour de la couronne, à la périodontite, à un abcès dento-alvéolaire ou
à des caries.
TRAITEMENT:
Choisir des points des méridiens de l’Estomac, du gros Intestin et des Reins.
Stimulation modérée à forte.
284 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Prescription : 1-legu (GI 4), Neiting (E 44), Xiaguan (E 7), Jiache (E 6), Shenshu
(V 23). Taixi (R 3).
Quel que soit le type de douleur dentaire, il est judicieux de poncturer
Hegu (01 4) d’abord, en forte stimulation. Tourner l’aiguille 3 à 5 minutes de
façon continue. Si la douleur subsiste, choisir des points symptomatiques.

7. SURDI-MUTITE
La surdi-mutité est en général causée par la perte de l’audition avant l’âge de
2 à 3 ans, ce qui est un obstacle à l’acquisition du langage. La plupart des cas est le
résultat de maladies infectieuses aiguès telles que rougeole, méningite épidémique,
encéphalite, typhoide, otite moyenne, intoxications médicamenteuses, etc... Il peut y
avoir également surdi-mutité congénitale.
TRAITEMENT:
D’une façoi~ générale, traiter la surdité d’abord et la mutité ensuite, ou traiter
les deux simultanément en combinant le traitement avec l’éducation de la
parole.
Choisir les points péri-auriculaires comme points principaux pour le
traitement de la surdité et les points des vaisseaux Gouverneur et de
Conception pour le traitement de la mutité. Les associer avec des points des
membres. Faire une stimulation légère au stade de début et remonter ensuite
le niveau de la stimulation.
Prescription
a) Points de surdité: Ermen (TR 21), Tinggong (1G 19), Tinghui (VB 2),
Y{feng (TR 17), Waiguan (TR 5), Zhongzhu (TR 3).
b) Points de mutité: Yamen (VO 15), Lianquan (VC 23), Tongli (C 5).
Pour la poncture du Yamen (VG 1 5), l’aiguille doit être dirigée vers la
mandibule et la profondeur ne doit pas dépasser 40 mm chez les adultes de
manière à ne pas perforer les enveloppes médullaires. Il n’est pas indiqué de
manipuler l’aiguille.
Poncturer une fois par jour en choisissant I à 3 points à chaque traitement.
Ne pas laisser l’aiguille en place. Faire 10 à 15 traitements pour une série.
Laisser un repos de 5 à 7 jours entre chaque série.
G. AFFECTIONS NERVEUSES ET MEN
TALES

1. APOPLEXIE
L ‘apoplexie est le résultat d’un trouble de la circulation cérébrale et comprend
les maladies du système nerveux central causées par hémorragie cérébrale,
thrombose cérébrale, embolie cérébrale, hémorragie sous-arachnoidienne, etc... Les
symptômes cliniques majeurs sont l’hémiplégie, la confusion mentale et le coma.
Pour la médecine chinoise, il faut distinguer type léger et type grave
d’apoplexie. Dans le premier, ce sont les méridiens qui sont touchés et les
symptômes comprennent troubles moteurs et sensit{fs des membres. Dans le second,
ce sont les viscères qui sont touchés et il se manifeste sous la forme flasque ou
spasmodique.
Les symptômes de la forme spasmodique sont collapsus brutal, coma, regard
fixe, poings fermés, trismus, figure colorée, expectoration abondante, respiration
bruyante, rétention des matières et des urines.
Les symptômes de la forme flasque sont collapsus brutal, coma, yeux fermés,
mains relâchées, bouche-béante, pâleur, sueurs profuses avec gouttes sur le front et
la face, ronflement, froid, extrémités froides, incontinence des urines et des
matières, pouls faible.
TRAITEMENT:
Prendre des points locaux et les coupler avec des points distaux selon le trajet
des méridiens. Le niveau et les formes de stimulation sont à déterminer selon
la constitution du patient et l’extension pathologique.
Prescription:
a) Période aigu~: Pour la forme spasmodique, stimuler fortement et ne pas
laisser l’aiguille en place. Renzhong (VO 26), Shixuan (HM 30), Taichong (F
3), Fenglong (E 40), Baihui (VG 20), Yongquan (R 1). Pour la forme flasque:
Moxas au Shenjue (VC 8), et Guanyuan (VC 4).
b) Période chronique: Forte stimulation à un niveau convenable.
Membres supérieurs: Dingchuan (HM I 7), Jianyu (GI 15), Waiguan (TR 5),
Quchi (0111), Hegu (GI 4).
Membres inférieurs: Shenshu (V 23), Dachangshu (V 25), Yinmen (V 37),
Huantiao (VB 30), Fengshi (VB 31), Yanglingquan (VB 34), Xuanzhong (VB
39), Jiexi (E 41).
Aphasie. Lianquan (VC 23), Yamen (VO 15), Tongli (C 5).
Paralysie faciale: Xiaguan (E 7), Jiache (E 6), Chengjiang (VC 24).
Remarques:
a) Au stade aigu lors de l’hémorragie cérébrale et sous-araclmoïclienne, le
malade doit rester absolument calnie et reposer à plat, la tête légèrement
surélevée. Le traitement traditionnel chinois, et le traitement occidental
doivent être mis en oeuvre: prendre des dispositions pour calmer, pour lutter
contre la déshydratation, pour arrêter l’hémorragie et normaliser la tension
artérielle. On fera des relevés de tension artérielle avant, pendant, et après
286 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

l’acuponcture, et si une augmentation de la tension arterielle est notée, il faut


arrêter l’acuponcture.
b) Dans l’obstruction cérébrale, premier stade de la thrombose, le patient
devra reposer allongé et rester calme. On combinera le traitement traditionnel
chinois et le traitement occidental avec des vaso-dilatateurs et des remèdes
d’insuffisance circulatoire. On associera des traitements complémentaires chez
les cardiaques.
c) Après le stade aigu, aider le patient à mouvoir les membres affectés de
manière à faire régresser l’hémiplégie. Traiter chaque jour, laisser l’aiguille en
place I 5 à 20 minutes, faire 10 traitements par série. Laisser un repos de 5 à 7
jours entre chaque série.

2. PARAPLEGIE
La paraplégie est un trouble nerveux en relation avec une section fonctionnelle
transversale de la moelle épinière, conséquence en général d’un traumatisme, d’une
in/lam,nation ou d ‘une tumeur médullaire.
Les signes cliniques essentiels sont la paralysie des deux membres inférieurs
avec hypoesthésie ou anesthésie, l’incontinence des urines et des matières, ou la
rétention d’urines.
TRAITEMENT:
Choisir des points en considérant le trajet des méridiens et l’innervation.
Stimulation forte à un niveau approprié. On peut également pratiquer
I’électro-poncture.
Prescription : Points Huatuojiaji (11M 2 I), de l’étage correspondant. Yanglingquan
(VB 34), Zusanli (E 36), Sanyinjiao (RP 6).
Points symptomatiques:
Incontinence d’urines et matières: Guanyuan (VC 4), Ciliao (V 32), Zhibian
(V 54).
Remarques: L’acuponcture ne peut que servir à améliorer les symptômes au stade
de la récupération. Traiter chaque jour 10 traitements par série. Repos de 3 à
5 jours entre chaque série.

3. EPILEPSIE
L épilepsie comporte le plus souvent une histoire de crises périodiques sans
intervention de facteurs émotionnels les précédant.
Les crises sont souvent brutales. Dans les attaques de u haut mal n, le patient
perd conscience après un cri aigu, tombe sur le sol en proie à un spasme musculaire
tonique généralisé, pupilles dilatées, puis à des convulsions intermittentes des
quatre membres, avec cyanose de la face, incontinence des matières et des urines, et
morsure de la pointe de la langue. La crise peut durer quelques minutes après quoi
le patient tombe dans un sommeil profond et ne se rappelle rien lors de son réveil.
Dans le (?petit mal n, l’attaque ne dure que quelques secondes avec perte de
TRAITEMENT CLINIQUE 287
conscience mais sans convulsions. Le patient peut soudain s ‘arréter le regard fixe
droit devant lui, laissant tomber les objets qu’il tient dans ses mains.
L ‘épilepsie peut également relever de lésions cérébrales en foyer, auquel cas il
n a pas de trouble de la conscience, mais convulsions ou engourdissement
unilatéral des membres, supérieur ou inférieur, ou de la face.
Des traitements d’urgence sont à mettre en oeuvre dans le cas de crises
subintrantes, dans l’état de mal épileptique.
TRAITEMENT:
Choisir des points symptomatiques. Stimulation forte, de niveau approprié.
Prescription
a) Renzhong (VG 26), 1-fouxi (1G 3), Shenmai (VG 2).
b) Baihui (VG 20), Zhongwan (VC 1 2), Fenglong (E 40).
e) Xinshu (V 15), Ganshu (V 18), Sanyinjiao (RP 6).
Remarques: Faire les points du groupe (a) pendant la crise. Les points des groupes
(b) et (c) peuvent être faits en alternance lors des périodes intercurrentes.
L’épilepsie n’est qu’un symptôme; outre l’acuponcture on donnera des
médicaments appropriés au cas particulier.

4. MAL DE TETE
Diverses circonstances peu vent être à l’origine d’une céphalée:
a) affections intracrâniennes;
b) affections des organes des sens, sinusite par exemple;
c) affections fonctionnelles génératrices de migraine;
d) affections générales telles l’hypertension.
TRAITEMENT:
Points locaux associés à des points distaux selon le trajet du méridien.
Déterminer le niveau de stimulation et la méthode de manipulation de
l’aiguille selon le tableau pathologique.
Prescription:
Céphalée du vertex: Baihui (VG 20), Kunlun (V 60), Xingjian (F 2).
Céphalée frontale: Yangbai (VB 14), Yintang (HM 1), Hegu (GI 4).
Céphalée temporale: Taiyang (HM 2), Fengchi (VB 20), Waiguan (TR 5).
Céphalée occipitale: Yamen (VG I 5), Tianzhu (V 10), Kunlun (V 60).
Céphalée généralisée: Yamen (VG I 5), Yintang (HM I), Hegu (GI 4),
Waiguan (TR 5).
Remarques: Il n’est pas souhaitable en général de poncturer avec forte stimulation
les points de la tête. Faire une séance chaque jour ou tous les deux jours en
laissant l’aiguille en place 15 à 20 minutes. L’acuponcture est efficace dans le
mal de tête consécutif à une commotion cérébrale ou d’origine fonctionnelle
(par exemple céphalée pré ou post-menstruelle, céphalée du syndrome
ménopausique), dans la céphalée post-chirurgicale, etc...
Si la céphalée est aggravée par l’acuponcture, il faut soupçonner une situation
sérieuse, telle que tumeur cérébrale ou foyer inflammatoire, et il y a lieu
d’entreprendre immédiatement le diagnostic et le traitement de l’affection
primaire.
288 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

5. NEVRALGIE DU TRIJUMEAU
Le symptôme essentiel de cette affection est la douleur atroce, en éclair, dans le
territoire facial innervé par le nerf trijumeau, lequel présente trois branches:
ophtalmique, maxillaire et mandibulaire. Le tableau clinique est une crise soudaine
d’une douleur violente ressemblant â une décharge électrique spasmodique
(sensation de piqûre d’aiguille ou de brûlure) dans le territoire intéressé, et durant
quelques secondes ou minutes,
Les crises peuvent survenir plusieurs fois par jour, en général quand le
malade se lave la figure, se brosse les dents, quand il mange ou quand il parle. La
douleur est en général unilatérale, siégeant dans le territoire de la 2e et E branche
du nerf Il n ~v a aucun signe entre les crises. Les cas les plus fréquents se situent
chez les femmes d’âge moyen.
TRAITEMENT:
Choisir des points selon l’innervation et les associer à des points distaux selon
le trajet des méridiens. Stimulation forte en laissant l’aiguille en place pour un
temps prolongé.
Prescription
Branche ophtalmique: Yangbai (VB 14), Taiyang (HM 2), Zanzhu (V 2),
Waiguan (TR 5).
Branche maxillaire : Sibai (E 2), Juliao (E 3), Renzhong (VG 26), Hegu (GI 4).
Branche mandibulaire: Xiaguan (E 7), Jiache (E 6), Chengjiang (VC 24),
Neiting (E 44).
Remarques: La névralgie du trijumeau est une affection tenace et récidivante. Si
nécessaire, associer un traitement médicamenteux pour obtenir une rémission
temporaire. Conseiller au patient de persévérer dans le traitement par
acuponcture.
Traiter une fois par jour pendant les crises, manipuler l’aiguille toutes les 5 à
10 minutes. Laisser l’aiguille en place 30 minutes à I heure.

6. PARALYSIE FACIALE
La paralysie du nerf facial ou paralysie faciale peut être distinguée entre
paralysie de type périphérique et de type central.
La premiêre a pour cause habituelle une névrite faciale provoquée par
l’exposition à un vent froid. Le début est brusque avec douleur rétro-auriculaire
suivie d’une paralysie des muscles faciaux de l’expression, disparition des plis
frontaux et incapacité de l’occlusion des yeux. Le sillon naso-génien est émoussé, la
bouche est attirée vers le côté sain. Il peut y avoir perte du sens du goût dans les
deux tiers antérieurs de la langue du côté affecté et hypersensibilue acoustique.
Lorsque la maladie se prolonge, les muscles faciaux du côté affecté peuvent se
spasmer, attirant le coin de la bouche vers le côté malade. Il peut y avoir crispation,
clonus musculaire, et une sensation désagréable, comme si la figure était cartonnée.
La paralysie faciale de type central a pour cause principale un trouble
vasculaire cérébral ou une tumeur. Les symptômes se limitent à la région inférieure
de la face oû les muscles sont paralysés. Les plis frontaux et l’occlusion des yeux ne
sont pas affectés ~nais il peur y avoir hémiplégie ou paralysie des membres
supérieurs.
TRAITEMENT CLINIQUE 289

TRAITEMENT:
Choisir des points locaux et des points distaux selon le trajet du méridien.
Orienter l’aiguille horizontalement ou obliquement sur les points du côté
affecté et faire une stimulation modérée. On peut aussi faire des moxas sur le
côté affecté.
Prescription: Yangbai (VB 14) (I), Sizhukong (TR 23) (I), Sibai (E 2) (I), Dicang
(E 4) (I), Hegu (01 4).
Points symptomatiques:
Effacement du pli nasogénien: Yingxiang (CI 20) (I).
Chute des plis de la lèvre supérieure: Renzhong (VG 26) (I).
Chute des plis de la lèvre inférieure: Chengjiang (VC 24).
Douleur de la région mastoidienne: Y(feng (TR I 7), Huizong (TR 7).
Traiter une fois par jour. Laisser l’aiguille en place 15 à 20 minutes.

ANNEXE: SPASME FACIAL


TRAITEMENT:
Choisir des points locaux et stimuler modérément.
Prescription : Sibai (E 2).
Remarques: Diriger l’aiguille jusqu’au trou sous-orbitaire. Laisser l’aiguille en
place une demi-heure après la sensation d’acuponcture. Traiter une fois par
jour.

7. NEVRALGIE INTERCOSTALE
Les manifestations cliniques de cette maladie sont des douleurs fréquentes
dans un ou plusieurs espaces intercostaux avec parfois un aspect de douleurs en
ceinture.
La douleur qui s étale dans la région costale est exagérée par la toux et la
respiration profonde, elle est caractérisée par une sensation de piqûre aigué ou de
décharge électrique. Dans les cas sévères, la douleur peut irradier â la région
dorso -lombaire du côté affecté, avec hyperesthésie cutanée de la zone correspon
dante et sensibilite a la pression sur le bord des côtes.
TRAITEMENT:
Choisir des points selon l’innervation, et des points distaux selon le trajet du
meridien. Faire une stimulation modérée.
PRESCRIPTION: Point Huatuojiaji (HM 21). dans le territoire correspondant:
Qimen (F 14), Yanglingquan (VB 34), Taichong (F 3).
Traiter une fois par jour. Laisser l’aiguille en place I 5 a 20 minutes.

(I) Poncture horizontaie


290 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

8. SCIATIQUE
La sciatique est un symptôme qui se rencontre chaque fois que le nerf
sciatique est affecté par djfférents facteurs étiologiques. Selon l’étiologie, la
sciatique peut étre divisée en type primaire et secondaire.
Le symptôme commun de la sciatique est une douleur diffuse, brûlante ou
lancinante qui suit le trajet du nerfsciatique, c’est-à-dire depuis la région fessière,
le long de la face postérieure de la cuisse, la face postéro-externe de la jambe,
jusqu ‘à la face externe du pied. La douleur, vive et intermittente, est aggravée la
nuit et lors de la marche. Le signe de Lasègue est posit~(le patient étant couché sur
le dos, on lui demande d’étendre la jambe et le genou et de l’élever lentement pour
faire un angle de 30 à 4Q0 avec l’horizontale; si une douleur se produit, dans la
région lombaire ou dans la jambe, le signe est positi)9.
TRAITEMENT:
Choisir des points selon la topographie douloureuse, faire une stimulation
modérée. On peut faire des moxas ou des ventouses dans la sciatique
primaire.
Prescription: Zhibian (V 54), Dachangshu (V 25), Huantiao (VB 30), Yinmen
(V 37), Yanglingquan (VB 34), Xuanzhong (VB 39), Chengshan (V 57),
point Huatuojiaji (L 4-L 5, HM 21).
Traiter une fois chaque jour ou tous les deux jours. Laisser l’aiguille en place
1 5 â 20 minutes.

9. POLYNEVRITE
Les polynévrites sont également appelées névrites périphériques. Il s’agit d’un
trouble sensoriel bilatéral avec paralysie flasque. Les symptômes sont plus
accentués à la région distale qu ‘à la région proximale du membre, ceci avec un
développement graduellement centripète.
Le début est insidieux avec engourdissement, sensation de distension ou de
fourmillement dans les membres. Par la suite, il y a disparition partielle ou complète
de la sensibilité. Comme les signes sont plus évidents aux régions distales, il peut y
avoir une topographie en gant ou chaussette des sensations anormales. Les signes
des troubles moteurs comprennent l’incapacité des doigts à empoigner fermement,
la perte de force musculaire dans les quatre membres, l’atrophie musculaire et la
paralysie flasque (il peut y avoir poignet ballant ou cheville ballante).
Il peut y avoir hyperreflexie tendineuse au debut, par la suite hypo ou
arefiexie.
Cette affection est en général due ô une infection ou toxi-infection, par
diphtérie par exemple, ou autres maladies infectieuses aiguès ou chroniques, ou
bien à une intoxication par métaux lourds tels que arsenic, plomb, mercure ou par
oxyde de carbone, sulfure de carbone, sulfonamide, furacilline ou isoniazide. Des
troubles métaboliques, sous-alimentation, malnutrition (gastro-entérite chronique,
béribéri) peuvent également étre en cause.
TRAITEMENT:
Points locaux et distaux selon le trajet du méridien Poncture avec stimulation
douce. On peut aussi faire des moxas.
TRAITEMENT CLINIQUE 291

Prescription : Baxie (HM 28), Quchi (G! II), Waiguan (TR 5), Bafeng (HM 36),
Zusanli (E 36), Sanyinjiao (RP 6).
Traiter une fois par jour en laissant l’aiguille en place 10 à 15 minutes. On
peut donner un traitement médicamenteux en même temps que l’acuponc
ture.

10. NEURASTHENIE
Il s ‘agit d’un trouble fonctionnel du système nerveux central causé par un
déséquilibre momentané de l’activité nerveuse supérieure sous l’influence de
facteurs mentaux. Il se rencontre surtout chez les sujets jeunes ou d’âge moyen. Les
symptômes sont variables mais les principaux sont: insomnie, céphalée, vertiges,
lassitude, faiblesse de mémoire et anxiété.
D ‘autres symptômes associés relèvent d’un dysfonctionnement du système
neuro-végétatif par exemple: palpitation, souffle court, rougeur ou pâleur de la
face, étourdissements, acouphènes, etc... Si le patient se plaint des symptômes ci-
dessus alors qu’on ne rencontre pas de troubles pathologiques â l’examen, on peut
faire le diagnostic de neurasthénie.
TRAITEMENT:
Choisir des points des méridiens du Coeur et du Péricarde comme points
principaux et les associer à des points symptomatiques. Poncturer avec
stimulation modérée ou légère. On peut percuter à l’aiguille « Fleur de
prunier ».
Prescription: Shenmen (C 7), Neiguan (CS 6), Sanyinjiao (RP 6), Baihui
(VO 20).
Remarques Traiter une fois par jour, laisser l’aiguille en place I 5 à 30 minutes. Si
on utilise l’aiguille « Fleur de prunier », percuter des deux côtés de la colonne
vertébrale, particulièrement sur les régions cervicales et sacrée.

11. HYSTE14IE - SCHIZOPHRENIE


L ‘hystérie se présente le plus sou vent chez les jeunes femmes les crises étant
habituellement provoquées par des facteurs mentaux. Il y a une histoire de
récidives périodiques. Les manifestations cliniques sont très embrouillées et
variables, incluant des troubles moteurs et sensoriels, tels que paralysies,
tremblement, convulsions des membres, hypoesthésie ou disparition de la sensibilité,
û’ aphasie », ((cécité?) et « surdité n. Dans certains cas, il peut y avoir troubles
émotionnels avec manifestations de rires ou pleurs sans motifs, mouvements
incessants et agitation.
Tous ces symptômes sont sans rapport avec les constatations de l’examen
physique. La cessation et le retour des crises sont particulièrement influencés par la
suggestion.
La schizophrénie affecte principalement les sujets jeunes et d’âge moyen. Le
début est insidieux et la durée peut ètre prolongée. Cliniquement, on peut observer
un syndrome hallucinatoire extravagant, le malade ayant toutes sortes d’idées
absurdes, entendant ou voyant des choses qui n ‘existent pas. Il est souvent mejiant,
292 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

supposant que les gens parlent de lui ou cherchent â lui faire du mal. Certains
malades sont indifférents aux stimuli provenant du monde extérieur et leurs paroles
sont incohérentes. D’autres peuvent se trouver dans un état d’excitation avec
logorrhée et agitation physique; cependant ils sont lucides, habituellement
d’intelligence normale et il n ‘existe pas de signes positifs à l’examen physique.
TRAITEMENT:
Points symptomatiques. Le niveau de stimulation et la méthode de
manipulation sont à régler selon l’état pathologique.
Prescription
a) Hystérie: Shenmen (C 7), Neiguan (CS 6), Sanyinjiao (RP 6).
b) Schizophrénie:
Type maniaque: Renzhong (VG 26), Dazhui (VG 14), Daling (CS 7),
Fenglong (E 40).
Type dépressif: Jianshi (CS 5), Zusanli (E 36).
Points symptomatiques:
Hallucinations: Tinghui (VB 2), Waiguan (TR 5).
Visions extravagantes : Jingming (V I), Xingjian (F 2).
Aphasie: Yamen (VG 15), Lianquan (VC 23).
Perte de vision: Qiuhou (HM 4), Jingming (V I).
Remarques: Lors des crises hystériques, choisir 2 ou 3 points à chaque traitement,
faire une manipulation intermittente de l’aiguille jusqu’à amélioration des
symptômes. Pour la schizophrénie de type maniaque, il y a lieu d’effectuer des
manipulations de l’aiguille de façon continue jusqu’à ce que le malade
s’apaise. Laisser alors l’aiguille en place sans manipuler. Dans la forme
dépressive, traiter une fois chaque jour ou tous les deux jours, avec
stimulation douce.
Lorsque le malade est lucide, lui parler avec patience pour réaliser une
transformation idéologique et gagner sa coopération de manière à obtenir des
résultats plus efficaces.
H. AFFECTIONS URO-GENITALES

1. ENURESIE
L ‘énurésie est l’incapacité à contrôler la miction au cours du sommeil. Elle
concerne le plus souvent les enfants de plus de trois ans et parfois les adultes,
Les facteurs responsables de cette affection comprennent un manque de
développement du centre cérébral contrôlant la miction. Il y a également des
facteurs locaux tels que cystite, balanite, phimosis, vers ronds intestinaux
(oxyurose). Ces éléments peuvent créer une irritation locale génératrice d’énurésie.
De plus, un spina bifida sacré congénital peut également être en cause.
TRAITEMENT:
Points locaux associés à des points distaux sur le trajet du méridien.
Stimulation modérée. On peut aussi faire des moxas.
Prescription
a) Guanyuan (VC 4), Sanyinjiao (RP 6), Zusanli (E 36).
b) Shenshu (V 23), Ciliao (V 32), Pangguangshu (V 28).
Points symptomatiques:
Enurésie avec rêves: Shenmen (C 7).
Traiter une fois par jour. Les deux groupes de points ci-dessus peuvent être
utilisés en alternance, en laissant l’aiguille en place I 5 à 20 minutes.

2. RETENTION D’URINE
La rétention d’urine est à différencier de l’anurie. Dans la rétention, il y a
incapacité d’uriner, alors que la vessie est remplie, tandis que l’anurie signifie qu’il
n a pas de sécrétion urinaire de la part du rein, la vessie restant vide.
La rétention aigu& de l’urine peut être causée par une rachi-anestheste ou etre
consécutive à un accouchement. Elle peut également survenir chez des hommes
âgés, porteurs d’une hypertrophie prostatique bénigne, ou chez des malades jeunes
ou d’âge moyen porteurs d’un rétrécissement urétral (séquelle de blennorragie ou
de traumatisme) ou enfin par présence d’un calcul dans l’urètre.
Le malade peut avoir un besoin d’uriner intense et s’en trouve incapable, aussi
il y a douleur intolérable et distension de la région vésicale. Si I ~bstruction relève
d’un calcul dans l’urètre, il peut y avoir urines sanglantes et sensibilité accusée.
La rétention chronique des urines relève essentiellement de troubles
fonctionnels divers. Le patient peut être calme et se trouver parfaitement à l’aise
alors que la vessie est distendue.
TRAITEMENT:
Points locaux associés à des points distaux selon le trajet du méridien.
Stimulation forte,
294 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Prescription:
a) Zhongji (VC 3), Guanyuan (VC 4), Sanyinjiao (RP 6);
b) Pangguangshu (V 28), Ciliao (V 32), Yinlingquan (RP 9).
Remarques:
a) Habituellement faire les points du groupe (a). A la piqûre de Guanyuan
(VC 4) et Zhongji (VC 3), la sensation peut se propager jusqu’à l’orifice
urétral. Manipuler l’aiguille de façon continue pendant 3 à 5 minutes au point
Sanyinjiao (RP 6). Si les résultats ne sont pas satisfaisants, stimuler les points
du groupe (b).
b) S’il n’y a pas de résultats ni par l’acuponcture, ni par le traitement médical,
occidental ou traditionnel chinois, et si l’on ne peut pas passer une sonde, il y
a lieu alors d’effectuer une ponction sus-pubienne ou une cystostomie.

3. SPERMATORRHEE ET IMPUISSANCE
Ces deux affections sont des troubles de la fonction sexuelle masculine, le
début de l’une comme de l’autre étant essentiellement en rapport avec des facteurs
psychiques.
Le médecin doit étudier la cause et traiter le malade en conséquence, de
manière ô s’en expliquer avec lui et le libérer de ses ennuis.
TRAITEMENT:
Points locaux et points distaux selon le trajet du méridien. Stimulation légère.
Moxas et électroponcture peuvent être utilisés.
Prescription
a) Guanyuan (VC 4), Taixi (R 3), Zusanli (E 36).
b) Shenshu (V 23), Zhishi (V 52), Sanyinjiao (RP 6).
Ces deux groupes de points peuvent être utilisés en alternance ; traiter tous les
deux jours. L.aisser l’aiguille en place I 5 à 30 minutes.

4. INFECTIONS DE L’ARBRE URINAIRE


Les infections de l’arbre urinaire comprennent pyélonéphrite, cystite, urétrite,
etc...
La pyélonéphrite se rencontre le plus souvent chez les femmes. Les données
cliniques de la période aigué~ sont les frissons et la fièvre, lombalgie suivie de
mictions fréquentes. Si ce dernier signe est le signe d’alarme, il y a très
vraisemblablement infection ascendante de la vessie, de l’urètre ou des organes
pelviens, auquel cas une lombalgie unilatérale est la règle. Si la fréquence des
mictions est d’apparition tardive, il s’agit d’une pyélonéphrite habituellement due ô
une bactériémie. A l’examen sensibilité et douleur ô la percussion au niveau du
territoire rénal. Les symptômes essentiels de la période chronique sont une fièvre
périodique de degré faible, ou une fièvre modérée, douleur lombaire, miction
douloureuse, etc.., Dans les cas anciens, il peut y avoir oedème, hypertension, ou
insuffisance rénale.
La cystite est également fréquente chez les femmes, particulièrement chez les
jeunes mariées, lors de la menstruation, ou au cours de la grossesse.
TRAITEMENT CLINIQUE 295

Dans les cas aigus, il y a mictions fréquentes, impérieuses et douloureuses,


parfois hématurie, habituellement sans fièvre.
Dans les cas chroniques, les symptômes sont discrets, parfois avec présence de
gros flocons de pus et filaments muqueux dans l’urine.
Dans l’urétrite, il peut y avoir démangeaison et douleur de l’urètre, la douleur
étant aggravée par la miction.
TRAITEMENT:
Points locaux associés à des points distaux selon le trajet du méridien. Le
niveau de stimulation et la méthode de manipulation sont à déterminer selon
le tableau pathologique.
Prescription : Zhongji (VC 3), Yinlingquan (RP 9), Ciliao (V 32), Ququan (F 8).
Points symptomatiques:
Hématurie: Pangguangshu (V 28), Xuehai (RP 10).
Fièvre: Dazhui (VO 14), Waiguan (TR 5).
Lombalgie: Shenshu (V 23), Taixi (R 3).
Remarques: Ces deux groupes de points peuvent être utilisés par alternance. Au
stade aigu, traiter une ou deux fois par jour en laissant l’aiguille en place 15 à
20 minutes. S’il y.a fortes douleurs lombaires, on peut faire des ventouses
localement.
CINQUIEME PARTIE

Autres méthodes
th~rapeut~ques

Dans ce chapitre, nous presenterons quelques autres methodes therapeu


tiques qui ont ete developpees a partir de l’acuponcture, certaines apres la
fondation de la République Populaire de Chine et particulièrement depuis la
Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, par les larges masses de travailleurs
médicaux et de par la methode d association de la medecine traditionnelle et de la
médecine moderne
A. AURICULOTHERAP E

L’auriculothérapie consiste à traiter la maladie par la poncture de certaines


zones du pavillon de l’oreille. C’est une méthode traditionnelle de traitement et une
partie composante de l’acuponcture. Le rapport entre l’oreille, les organes internes
et les méridiens a été noté il y a plus de 2 000 ans dans le Huangdi Nei Jing (Canon
de Médecine). Le chapitre «Kou Wen Pien n dans le Ling Sh u indique: «L’oreille
est l’endroit où tous les méridiens se rejoignent ».
Le traitement des maladies par l’acuponcture de l’oreille est noté depuis des
temps reculés. Depuis 1956, la méthode a été utilisée à travers toute la Chine et le
nombre de points en usage a augmenté jusqu’à plus de 200 de par
l’expérimentation répétée et la pratique clinique. Nous présenterons 73 points
d’utilisation fréquente.

1. TOPOGRAPHIE DES POINTS ET DES ZONES AURICU


LAIRES
Lorsqu’il se produit des troubles pathologiques dans les organes internes ou
dans d’autres régions du corps, certaines manifestations peuvent apparaître en des
régions diverses de l’auricule, telles que sensibilité douloureuse, réaction
augmentée à la conduction du courant électrique, transformation morphologique
ou décoloration, etc... Ces emplacements présentant les manifestations précitées
sont appelés «points auriculaires » ou «points réactifs» et sont utilisés comme
points de stimulation pour l’auriculothérapie.

A) Topographie des points auriculaires


Les points auriculaires sont répartis sur l’oreille de façon définie. Dans
l’ensemble, l’oreille ressemble à un foetus à l’intérieur de la matrice en position
renversée avec le cou en bas et les fesses en haut, comme le montre la fig. 1 20.
Les points auriculaires sont répartis comme suit;
I) Le lobule de l’oreille correspond à la face et comprend les points:
mâchoires, supérieure et inférieure, palais osseux et palais mou, yeux, oreille
interne, amygdales et langue. (Voir fig. 122).
2) L’antitragus correspond à la tête et comprend les points: sous-cortex,
occiput, front, point Dingchuan (sédatif-asthme) et parotide.
3) La racine de l’hélix correspond au diaphragme.
4) L’anthélix correspond à la colonne vertébrale et comprend les points:
vertebres cervicales, vertèbres dorsales, lombaires et sacrées. La face interne
comprend les points: cou, poitrine et abdomen, etc...
5) La racine supérieure de l’anthélix correspond aux membres inférieurs et
comprend les points: orteils, talon, cheville et genou.
6) La racine inférieure de l’anthélix correspond à la région fessière et
comprend les points : nerf sciatique, fesses, nerfs sympathiques, etc...
300 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Branche supérieure de l’anthélix _Fossette naviculaire


- ——

Tubercule de

Gouttière
de l’anthéljx

— Petite conque
Anthélix
Racine de ‘hélix
Echancrure sus-tragienne

11r Grande conque


Antitragus
intertragienne
Queue de rhélix

Lobule de l’oreille_~_

Fig. 120. Anatomie du pavillon

Gros intestin
— -

Vessie - - _lntestin grêle


-- Duodénum
Rein
Vésicule biliaire Oreille externe
Cardia
Estomac____
OEsophage
Foie -
Poumon droit
Rate — Coeur
Surrénale
Poumon gauche
GW- Dents

Palais—

Veux _—_

Fig. 121
AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES 301

7) La fossette triangulaire correspond aux organes génitaux et comprend les


points: utérus, Shenmen d’oreille et hanche.
8) La gouttière de l’hélix correspond aux membres supérieurs, comprenant
les points: clavicule, épaule, bras, coude, poignet, doigts, etc...
9) Le tragus correspond aux points: intérieur du nez, gorge, pointe du
tragus, surrénale, etc...
I O) L’échancrure sus-tragienne correspond au point: oreille externe.
li) L’échancrure intertragienne correspond aux points: endocrines, ovaire,
etc...
12) La petite conque correspond à la région abdominale comprenant les
points: vessie, rein, pancréas, vésicule biliaire, foie, rate, etc...
1 3) La grande conque correspond à la poitrine et comprend les points : coeur,
poumon et trois foyers (les trois étages de la cavité corporelle).
14) La région autour de la racine de l’hélix correspond au tube digestif
comprenant les points: bouche, oesophage, cardia, estomac, duodénum, intestin
grêle, appendice et gros intestin.
I 5) Le dos du pavillon de l’oreille correspond au dos, comprenant les points:
dos supérieur et dos inférieur ainsi que la gouttière hypotensive.

B) Repérage des points auriculaires


L’anatomie régionale des points auriculaires est illustrée sur la Fig. 122.
Il existe différentes versions au sujet de la localisation des points auriculaires
de par le fait que les formes et dimensions des oreilles sont variables chez les
individus. Le tableau ci-après peut servir de référence pour la localisation des
points.

Correspondances de l’anatomie régionale des points auriculaires


Zones Nom
auriculaires des points Anatomie régionale

Racine de lieux Diaphragme A la racine de Ihelix.

Partie infeneure du rectum A lextremite de Ihelix en dessous du point Gros Intestin,


Uretre Sur Ihelix au niveau de point Vessie,
Organes genitaux externes Sur Ihelix au niveau de la corne inférieure de lanthelix
Hélix Sommet doreille Plier le pavillon sur le tragus; le point est â rextrémite du pavillon

Hélix I. Il. III. IV. V. VI Diviser Ihelix en six segments entre le bord inferieur de
I echancrure et le bord inférieur de la partie moyenne du lobule
Orteil A angle latcral de la racine supérieure de l’anthélix
Cheville Legerement en dessous de langle médial de la racine superieure de
lanthelix
Anthelix Genou Sur lanthel x au niveau du bord supérieur de la racine inferieure de
I anthelix.
Nerf sciatique Au milieu de la face mediale de la racine inferieure de lanthélix.
Fesses Au milieu de la face laterale de la racine infeneure de lanthélix
302 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

au~tres Nom des points Anatomie regionaie

Abdomen Sur l’anthélix au niveau du bord inferieur de la racine inférieure de


l’anthélix.
Poitrine Sur ranthélax au niveau de l’echancrure sus-lragienne.

Anthelix Cou A la jonction de l’anthelix et de rantitragus.


Rachis lombo-sacré Tracer deux lignes horizontaies respectivement depuis les points Bas
Rachis dorsal du Rectum et Articulation d epaule: diviser la ligne courbe du bord
Rachis cervical médial de l’anthelix comprise entre ces deux lignes (laquelle
correspond a la colonne vertebrale) en 3 parties égales. De haut en
bas la premiere correspond au rachis Iombo-sacré , la seconde au
rachis dorsal, la troisieme au rachis cervical

Doigt Dans la gouttiere de l’helix au niveau du bord supeneur du


tubercule.
Poignet Dans la gouttiere de l’helix au niveau du tubercule

Epaule Dans la gouttiere de l’helix au niveau de l’echancrure sus’tragienne


Gouttiére de l’hélix Coude Entre le point Poignet et le point Epaule
Clavicule Dans la gouttiere de l’helix au niveau du point cou

Articulation de l’épaule Entre le point Epaule et le point Clavicule


Shenmen d’oreille Dans l’angle infeneur de la bifurcation de l’anthelix
Utérus Au milieu du bord de la fossette triangulaire et de l’helix

Fossette triangulaire Nerf sympathique Dans la fossette triangulaire à la jonction de la racine inférieure de
l’anthelix et du bord mêdial de l’hélix.
Articulation de la hanche Au tiers latéral du bord inférieur de la fossette triangulaire.
Vessie Au bord inférieur de la racine inférieure dc l’anthélix, au’dessus du
point Gros Intestin,

Petite conque Rein Au bord inférieur de la racine inférieure de l’anthelix au-dessus du


point Intestin grêle
Pancreas Entre le point Foie et le point Rein (le pancreas est a gauche, la
Vésicule Biliaire Vésicule Biliaire â droite),
Foie En arriére du point Estomac et du point Duodenum

Rate A la partie inférieure du point Foie.


Gros Intestin Au tiers médiai de la face supérieure de la racine de l’helix
Intestin grêle 4w tiers moyen de la face supérieure de la racine de rhelix.
Appendice Entre les points Gros Intestin et Intestin grêle

Duodénum Au tiers lateral de la face supeneure de la racine de l’hélix.


OEsophage Aux 2 3 mediaux de la face infeneure de la racine de l’hélix.
Cardia 4w I 3 lateral de la face infeneure de la racine de l’hélix.

Estomac A l’exu’emite de la racine de l’helix

Grande conque Bouche A la paroi posterieure de orifice du conduit auditif externe.


Coeur Au centre de la cavite de la grande conque
Poumon A la periphene du point Coeur

Trac hee Entre le point Bouche et le point Coeur


AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES 303

autc~t~res Nom des points Anatomie regionale

Endocrine Au fond de la grande conque a la partie infeneure de l’echancrure


intertragienne.
Trois foyers Au centre du triangle forme par les points Bouche-Coeur, et
Endocrine.
Nez externe Au centre de la face lateraie du Tragus.
Tragus Pharynx A la face médiale et supérieure du tragus exactement a l’oppose de
l’ouverture du conduit auditif externe.
Nez interne A la face médiale et inférieure du tragus en dessous du point
Pharynx.
Pointe du tragus Au bord latéral de la partie supérieure du tragus.
Surrénale Au bord latéral de la partie inférieure du tragus.
Tronc cerebral A la jonction de l’antitragus et de l’anthélix.
Point cérébral A la face externe de l’antitragus au milieu entre les points
Dingchuan et Tronc cerebrai
Antitragus Dingchuan A la pointe de l’antitragus.
(sédatif de l’asthme)
Sous-cortex Sur la paroi intérieure de lantitragus.
Testicule La partie du point sous-cortex qui est a la face inferieure de la paroi
Ovaire intérieure de l’antitragus.

Occiput En arrière et â la partie superieure de la face laterale de l’antitragus.

Front En avant et â la partie inrerieure de la face lateraie de lantitragus,


OEil I Sur les deux côtés de l’echancrure intertragienne. OEil I est le point
OEil li antérieur, OEil Il est le point posterieur

Point d’analgésie pour l’ex’ Dans l’angle inférieur et lateral de la I” zone du lobule
traction dentaire (superieur)
lobule de l’oreille Point d’analgesie pour l’ex- Au centre de la 4t zone du lobtile
traction dentaire (inferieur)
OEil Au centre de la ? zone du lobule.
Oreille interne Au centre de la 6 zone du lobule.
Amygdale Au centre de la 8~ zone du lobule.
Gouttiére hypotensive En arrière du pavillon dans la gouttière partant de la partie
supérieure et médiale vets la partie inférieure et laterale du dos du
pavillon
Zone supérieure du dos du A la partie supérieure du dos du pavillon sur la protuberance du
pavillon cartilage.
Dos du pavillon Zone moyenne du dos du Entre les zones supérieure et inferieure du dos du pavillon.
pavillon

Zone inférieure du dos du Sur la protubérance du cartilage à la partie inferieure du dos du


pavillon pavillon.

Racine du pavillon A la réunion du dos du pavillon et du milieu de l’apophyse


mastoïde, au niveau de la racine de l’helix
PRECIS D’ACUPONUflJRE CHINOISE

Racine superieure de lanthélix

7~’>~\
_.—____/4~~~%.\~,
Heha I
Poignes
Tubercule de hélix
Fossette triangulaire “N”~~%~~ - —

I uierus J enou\
An allon
Helix

J
sympathique Nert sciatique ia hanche

Racine inféneure ,/,/_r


?~tam o Sommet Vé~cuieb.iiaine
de ioreiiie ——
~ Héhs

Gouttiere de hélix
Petite conque —
Rachis lombo-sacre
_Anthelix

Racine de I helix —-
Echancrure Rachis dorsal
sus tragienne
Rachis cervical

Traqus \~mes d ira~s~O~ha ~ nsF ~ H~

Grande conque
- P”°’~ ~ ~ ~ 1t-’1f~1t~t
~ t~—. J-) T~
SijrrenaieY Sous-corses -— - - cerebrai / ciavioie Gouttiere hypotensive
Antitragus . ...,c couø,nr~ÇJ
Nez interne u gchuan Point c~réviai -I-—..
7 Zone superieure
OTesiicuie Ovaire Nu’ y
Echancrure o
intertragienne Sysiéme
Œd i

Point danesihesie
e°do~r,m
.

Œd ii
o Front
f Zone moyenne

pour avuisson •
denia,re isupêriesAi I Racine
Zone inferieur€
Lobule de I oreille .~ - Langue: du nerf vague
a~ ~ 0Héhs y auriculare
t Π:oreise
Posai daneithésse
\ poar avuia,on dentaire
\ iiflf~r~eiei_

Nélis ~

Fig. 122 a Correspondances anatomiques regionales des points auriculaires.


7 - Rameau de l’artère auriculaire posterieure

~ Rameaux auriculaires antérieurs du petit


Rameaux auricula res nerf occipital
anterieurs de I artère -
temporale superficielle — —. Rameau de l’artère auriculaire postérieure
I Rameaux perforants du petit nerf occipital
ç-.
Rameaux auriculaires ) postérieure
antérieurs du nerf auriculo-temporal Rameaux auriculaires antérieurs du grand
Rameaux perforants de l’artère auriculaire
~ - nerf auriculaire (branche auriculaire du
plexus cervical superficiel)
Nerf auriculo-temporal \
Vr” Rameaux perforants antérieurs du rameau
auriculaire du nerf facial
Ligament auriculaire antérieur ~— ~ j
Artère temporale superficielle ——

Veine temporale superficielle


,Rameaux perforants des rameaux auriculaires
Rameaux auriculaires antérieurs —.— antérieurs du nerf vague
de l’artère temporale superfic elle

Glande parotide———— r Rameaux auriculaires antérieurs du


grand nerf auriculaire

Rameaux auriculaires antérieurs de I artère


auriculaire postérieure
Muscle peaucier du cou — Rameaux auriculaires antérieurs du grand
nerf auriculaire

Fig 122 8. Innervation et vascularisation de la region du pavillon de l’oreille


306 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

2. COMMENT CHOISIR LES POINTS EN AURICULOTHE


RAPIE

A) Choix des points auriculaires


I) Choisir directement les points des zones de correspondance. Par exemple,
choisir le point Estomac pour une gastralgie, ou le point Nerf Sympathique pour
un trouble fonctionnel des organes internes ou du régime vasculaire.
2) Choisir les points selon les théories de la médecine traditionnelle Chinoise
concernant la pathologie. Par exemple, outre le choix du point OEil dans les
affections oculaires, on peut aussi choisir le point Foie car en médecine
traditionnelle Chinoise, le Foie est en rapport avec l’oeil. Dans le rhume ordinaire
et les affections de la peau, le point Poumon peut être choisi, car en médecine
traditionnelle Chinoise, le poumon est en rapport avec la peau et les pores.
3) Choisir les points des zones de correspondance en accord avec les relations
physiologiques et pathologiques fondées sur la science médicale moderne. Par
exemple, dans les douleurs menstruelles, les points Sous-cortex et Endocrine
peuvent être choisis en plus du point Utérus.
4) Choisir des points selon l’expérience clinique. Par exemple le point
Gouttière hypotensive pour l’hypertension, le point Dingchuan pour l’asthme, le
point Appendice pour l’appendicite. Le point Shenmen d’oreille est efficace dans les
affections du système nerveux, néanmoins il est également utilisable dans des
affections d’autres systèmes. Les points Nerf Sympathique et Endocrine sont
également utilisés en clinique d’une façon très étendue.

B) Répertoire pour le choix de points auriculaires dans les affections des divers
systèmes
I) Système digestif: Points Estomac, gros Intestin, Intestin grêle, Pancréas,
Vésicule Biliaire, Rate, Foie, Nerf sympathique, Abdomen, Endocrine, Shenmen
d ‘oreille.
2) Système respiratoire: Points Dingehuan, Trachée, Poumon, Poitrine,
Occiput, Shenmen d’oreille, Nerf sympathique, Endocrine.
3) Système circulatoire: Points Coeur, Poumon, Surrénale, Shenmen
d’oreille, Nerf sympathique, Endocrine.
4) Système urogénital: Points Rein, Vessie, Surrénale, Occiput, Shenmen
d’oreille, Nerf sympathique, Endocrine.
5) Affections nerveuses et mentales: Points sous-cortex, Occiput, Front,
Coeur, Estomac, Rein, et Shenmen d’oreille.
6) Affections gynécologiques et obstétricales: Points Ovaire, Endocrine,
Rein, Utérus et Nerf sympathique.
7) Affections des organes des sens:
Oreille; Points Conduit auditif, Occiput, Surrénale, Rein, Shenrnen d’oreille.
Nez; Points Nez externe, Nez interne, Surrénale.
Gorge; Points Gorge, Endocrine, Pointe du tragus, Rein, Coeur, Surrénale et
Shenmen d’oreille.
Yeux: Points OEil I, OEil II et Foie.
AUTRES METHODES THERÀPEUTIQUES 307

8) Analgésiques et antithermiques: Points des zones correspondantes,


Points Shenmen d’oreille, Surrénale, Occiput. Sous-cortex.
9) Affections de la peau : Points des zones correspondantes, Points
Endocrine. Poumon, Surrénale et Shenmen d’oreille.

3. DETECTION DES POINTS AURICULAIRES


Pour un traitement efficace, il est nécessaire une fois les points choisis, de
localiser le point de réaction sensitive maximale à l’intérieur de la zone choisie.
Les méthodes de détection sont les suivantes:

A) Sensibilité du point
Localiser l’endroit de sensibilité maximale pour la poncture par pression dans
la zone auriculaire choisie avec un stylet ou la tête d’une épingle, jusqu’à ce qu’on
trouve un point où le patient ressente la douleur la plus aigué. On considère cela
comme le point réactionnel pour la thérapeutique. Le médecin doit s’assurer que la
pression appliquée chaque fois et sa durée sont bien les mêmes et que le patient
compare soigneusement le degré de la sensation douloureuse pour chaque point
testé.
B) Détection électrique
Cette méthode détermine les points de conduction électrique maximale en
utilisant le « détecteur électrique des points d’acuponcture ».
Le mode opératoire consiste à faire tenir au patient l’électrode manuelle tandis
que l’examinateur manipule l’électrode-test et explore la région choisie sur le
pavillon. Le point est détecté là où l’aiguille de l’ampèremètre du détecteur dévie au
maximum.

C) Examen direct
Il arrive que des patients présentent des modifications de coloration ou de
morphologie sur le pavillon ou les points réactionnels de l’oreille. Par exemple, une
excoriation, de petites taches ponctuelles rouges ou sombres, des vésicules. etc...
(Dès éléments peuvent être rapportés à des points de poncture.

4. METHODE DE PONCTURE
a) Lorsque le point à poncturer est choisi, faire une stérilisation locale, insérer
ensuite l’aiguille filiforme soit perpendiculairement, soit obliquement. Ce faisant,
prendre soin de ne pas traverser.
Le patient doit éprouver une sensation de distension locale douloureuse. S’il
n’y a pas de réaction, retirer et mobiliser l’aiguille en l’inclinant dans diverses
directions jusqu’à ce qu’on trouve le point le plus sensible. En général, lorsqu’il y a
une réaction marquée de distension ou d’endolorissement, le résultat thérapeutique
est d autant plus satisfaisant.
308 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
b) Dans la plupart des cas, il faut laisser l’aiguille en place 20 a 30 minutes en
manipulant plusieurs fois, de façon intermittente pendant ce temps, ou bien en
manipulant de façon continue. Le niveau de stimulation peut être augmenté en
mettant en oeuvre l’électroponcture.
Dans certains cas, il peut être bon de faire une implantation à demeure de
l’aiguille pour un à sept jours.
c) Traiter une fois par jour ou une fois tous les deux jours. On peut faire S a
I O traitements par série.

5. REMARQUES
A) La précision dans la localisation du point réactionnel sensible influe
étroitement sur le résultat thérapeutique. Dans le cas où on ne peut pas repérer le
point réactionnel, essayer la zone correspondante sur l’autre oreille, en faisant
d’abord un massage digital. S’il n’y a pas de sensibilité nette après une exploration
répétée, poncturer alors les zones auriculaires correspondant aux troubles
morbides.
B) Choisir peu de points, mais le faire avec précision. Choisir les points du
côté malade. Cependant si le point sensible est plus manifeste du côté sain,
poncturer alors le côté sain, ou les deux côtés, alternativement ou simultanément.
C) Pendant le maintien en place de l’aiguille lors du traitement des malades
souffrant de douleurs articulaires ou de douleurs des membres, leur demander de
mobiliser les membres affectés, de manière à accélérer les effets therapeutiques.
B. INSTILLATION THERAPEUTIQUE
DES POINTS

L’instillation thérapeutique des points, méthode de traitement associant la


médecine traditionnelle chinoise et la médecine occidentale, s’est développée à
partir de l’acuponcture.
On a découvert que la résistance aux maladies pouvait être accrue et amener
la guérison par l’injection de tel ou tel médicament au niveau des points ou des
endroits où l’on décèle une réaction positive. De par l’instillation, une sensation
nette d’acuponcture peut être produite en raison de la stimulation physique et
chimique apportée par l’acuponcture et la médication.

1. DIAGNOSTIC PAR LE PALPER DES POINTS


Faire le diagnostic par la palpation des points signifie employer le sens du
toucher digital pour examiner les anomalies, les manifestations d’une réaction
positive des points servant de base pour le diagnostic et le traitement.
Au cours de l’examen, demander au patient de prendre une position
confortable et naturelle, et de laisser ses muscles se relâcher. Palper alors le long
des méridiens et des points, soigneusement avec le pouce ou l’index en procédant
par glissement, par pression, par massage, afin de déterminer s’il existe des
modifications anormales (manifestations d’une réaction positive) au niveau de la
peau, du tissu sous-cutané ou dans les couches profondes.
On peut trouver des cordons ou des noeuds de diverses formes ou volumes:
arrondis, fuselés, ou aplatis, et ils peuvent être de consistance molle ou indurée. On
peut aussi déceler des endroits douloureux ou sensibles ainsi que des tubercules ou
des creux. En même temps, on pourra observer une tension ou un relâchement, ou
une décoloration de la peau.
Les régions â palper concernent les points 1-Juaruojiaji (HM 21). les points
Shit-postérieurs et les points Mu-antérieurs (Hérauts et Assentiment), les points des
quatre membres en rapport avec l’affection en cause, et les points Ah Shi (points
cutanés sensibles).

2. METHODES DE TRAITEMENT
A) Choix des points
a) En se fondant sur la palpation des points, choisir ceux qui donnent une
réaction nette comme points de base du traitement. localiser les points avec
précision en se tenant à la contradiction principale, car il n’est pas souhaitable de
traiter trop de points en même temps. Si la réaction est indifférente, choisir alors
des points du méridien correspondant.
b) Choisir les points selon la règle générale, mais les points des mains et des
pieds et ceux des zones où l’épaisseur musculaire est faible sont â utiliser le moins
possible.
310 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

B) Mode opératoire
Avant le traitement, expliquer au patient les modalités particulières de ce
traitement et les réactions normales qui peuvent s’ensuivre, telles que endolorisse
ment, distension, lourdeur et lassitude. Un nombre réduit de patients peut même
éprouver de la fièvre.
Faire la stérilisation de routine au niveau du point, choisir une seringue
adéquate, insérer l’aiguille avec précision à la profondeur voulue ou jusqu’au
niveau où une sensation nette d’acuponcture est ressentie, tirer alors sur le piston et
s’il n’y a pas de sang, injecter le médicament.
La manipulation varie selon le traitement des différentes affections. Dans la
plupart des affections, le médicament est injecté à une vitesse moyenne. Chez les
patients asthéniques, souffrant d’affections chroniques, l’injection sera plus lente et
la concentration médicamenteuse plus faible, tandis que chez les patients robustes,
la concentration pourra être plus forte et l’injection plus rapide.

C) Choix des médicaments


Les médicaments utilisés devront être de résorption facile, n’avoir pas d’effets
secondaires, posséder certaines propriétés stimulantes de manière à prolonger
l’action de l’acuponcture.
L’activité pharmacologique du médicament sera également prise en
considération. Les médicaments les plus couramment utilisés sont:
I) Extrait placentaire. Ceci est indiqué dans des affections courantes,
principalement l’hépatite chronique, néphrite, ulcère gastrique, affections aller
giques, neurasthénie, affections gynécologiques.
2) Les vitamines B I, B I 2 et C en injections sont indiquées dans les
affections chroniques et chez les patients asthéniques ou séniles. La sensation
d’acuponcture produite par la vitamine B 12 est moins forte qu’avec la
vitamine B I. La vitamine C est indiquée dans les affections à tendance
hémorragique et dans les affections cardio-vasculaires.
3) Des médicaments tels que sulfate de magnésie, pénicilline, streptomycine
peuvent être utilisés selon les indications de la maladie.
4) Des medicaments traditionnels chinois sous forme injectable tels que Jios
carihami et ,-adix angelicae peuvent également être utilisés.
5) L’eau pour injections peut également être utilisée, du fait qu’il n’y a pas
d’effet secondaire. Au contraire, elle peut provoquer une stimulation physique qui
aide au traitement, car elle produit une certaine sensation d’acuponcture. Comme
ceci est de courte durée, l’injection du liquide sera rapide. On peut également la
mélanger à des médicaments.

3. REMARQUES
A) Il faut faire attention lorsqu’on associe des médicaments, à noter toutes
contre-indications, réactions allergiques, ou effets secondaires. Il faut faire des tests
d’allergie avant l’utilisation de medicaments possédant des propriétés allergiques et
on ne fera l’injection que si le test est négatif.
AUTRES METHODFS TI-IERAPEUTIQUES 311
B) La quantité et la concentration des médicaments sont à prendre en
considération. Il faut les déterminer selon la situation pathologique et la région
d’injection. En général, à la tête, la quantité sera moindre, la concentration faible,
la stimulation légère, l’injection médicamenteuse lente, tandis qu’au niveau du
tronc, la concentration peut être plus élevée, la stimulation plus forte, la quantité
plus importante et l’injection plus rapide. Pour les points des membres, les
médicaments peu concentrés qui donnent une stimulation légère seront utilisés. Il
est bon d’associer le procédé avec le traitement par acuponcture.
C) En général, il n’est pas souhaitable d’injecter à l’intérieur des articulations.
On prendra garde également de ne pas injecter dans les vaisseaux sanguins.
D) Pour éviter toute infection, il est important d’effectuer la stérilisation
locale. Faire moins de points chez les malades âgés ou asthéniques; et chez ceux
qui reçoivent le traitement par injection pour la première fois, le dosage
médicamenteux restera modéré.
E) En injectant les points du dos, s’assurer que l’aiguille ne pénètre pas dans
les organes internes. Prendre des précautions pour éviter l’évanouissement des
patients lors de l’injection, le bris de l’aiguille, et autres accidents.
F) Faire le traitement une fois chaque jour, ou tous les deux jours. 7 à
10 traitements font une série. L’intervalle entre chaque série sera de 4 à 7 jours.
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

7
Jianyu GI 15

Binao GI 14
‘J

QuchiGili e
Shaohai C 3
Chize P 5
r
Rameau radial profond

Rameau radial superfic cl


Korigzui P6 —— ——- Nerf médian

Nerf cubital
Ximen CS 4

Jianshi CS 5
Neiguan CS 6
Lieque P 7
Taiyuan P9.
4;’ 09’
Tongli C 5
Daling CS 7
Shenmen C 7

jÏ/
li”
Lâogong CS8

Shaoshang
Pli

ii,’,
V,?

Hors texte 1 Rapports entre les points principaux de la face interne


du membre supérieur et les nerfs
AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES

Jugu GI 16
Jianyu GI 15
Jianliao TR 14
Naoshu 1G 10

Nerf circonflexe

Jianzhen 1G 9

Naohui TR 13
Binao GI 14

Nerf médian

Tianjing TR 10
Nerf cubital Zhouliao GI 12
Quchi GI 11

Rameau radial profond N


Zhigou TR 6
Waiguan TR 5

Yangxi GI 5
Vangchi TR 4

Zhongzhu de main TR 3 GI 4

Houxi 1G 3
k

Shaoze 1G 1
Shangyang GI 1

Hors texte Rapports entre les principaux points de la face externe


du membre supérieur et les nerfs
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Vinlian F 11 Nerf obturateur


Nerf crural — — —

Fengshi VB 31 •
tJi Nerf grand sciatique

Futu de cuisse E 32
Nerf saphène interne

Liangqiu E 34 Xuehai RI’ 10

Dubi E 35
Yinlingquan RP 9

r:
Yanglingquan VB 34
I-- c — Nerf sciatique poplité externe
Zusanli E 36

Nerf musculo- cutané Nerf tibial antérieur


Shangiuxu E 37

Fenglong E 40

Tiaokou E 38
Ligou F S

Xuanzhong VB 39 Sanyinjiao RP 6

Jiexi E 41
QiuxuVB4O LaØ Shangqiu RI’ 5
ii

Linqi de pied VB 41
Taichong F 3
Neiting E 44
-III
r!
Yinbai RP 1

Hors texte 3. Rapports entre les principaux points de la face antérieure


des membres inférieurs et les nerfs
AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES

/
Nerf fessier supérieur C

Zhibian V 54
Huantiao VB 30

Nerf grand sciatique —— -.--- -

Chengf u V 36

Yinmen V 37
Ferigshi VB 31

Weizhong V 40

Nerf sciatique pop i é e erne

Nerf sciatique pop j é interne

J Chengshan V 57

I Xuanzhong VS 39
Fuliu R 7

Taixi R 3 Kunlun V 60

Gongsun RP 4
Yongquan R 1

ors texte 4. — Rapports entre les principaux points de la face postérieure


des membres inférieurs et les nerfs
C. TRAITEMENT PAR STIMULATION
FORTE DES POINTS
(Traitement des séquelles de poliomyélite)

1. CONSIDERATIONS PRELIMINAIRES
Le fait que le traitement des séquelles de poliomyélite (paralysie infantile) par
la « stimulation forte» rétablit à des degrés variés l’activité de membres qui ont été
paralysés depuis de nombreuses années nous amène à des vues nouvelles sur cette
maladie.
En général, les séquelles de poliomyélite de plus de deux ans en durée étaient
difficiles à guérir du fait que la plupart des cas sont dus à la nécrose des cellules des
cornes antérieures de la moelle. Mais notre pratique clinique montre que la totalité
des cellules nerveuses des cornes antérieures n’est pas endommagée par l’infection
virale. Quelques-unes des cellules peuvent être fortement inhibées et se trouvent
dans un état quiescent, perdant leur oscillation réciproque entre l’excitabilité et
l’inhibition. De manière à faire revivre les cellules, c’est-à-dire les ramener à
l’activité, nous faisons une forte stimulation des nerfs au-dessous des points des
membres malades. Une amélioration marquée en est résultée chez de nombreux
malades souffrant d’une impotence motrice depuis longtemps installée au niveau
de leurs membres.
Néanmoins, il s’agit là seulement d’une approche préliminaire qui demande
encore des recherches ultérieures.

2. INDICATIONS
A) Séquelles légères ou moyennes de poliomyélite sans déformations
squelettiques accentuées.
B) Paralysie musculaire partielle post-méningitique, décroissant graduelle
ment.
C) I.e traitement par acuponcture peut créer les conditions d’une chirurgie
plastique chez ceux qui présentent des déformations fixées des articulations et une
atrophie musculaire marquée par séquelles de poliomyélite.

3. TECHNIQUE DE STIMULATION
A) Placer le patient en position convenable (en général couché sur le côté),
faire la préparation chirurgicale usuelle et l’anesthésie locale intradermique ou
sous-cutanée. Une anesthésie trop profonde ou une anesthésie nerveuse
tronculaire n’est pas de mise. Faire ensuite des incisions longitudinales de 1,5 à
2 mm aux points choisis selon l’ordre de leur situation. Lorsque le tissu sous
cutane est décollé et que les « points de fourmillement» sont detectes, malaxer
doucement les nerfs périphériques à la pince.
AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES 317
B) Appliquer alors la «stimulation forte» selon l’ordre des points et la
repartition des nerfs. Nous donnons ci-dessous les procédés de stimulation de
quelques points importants et la voie d’accès de la pince vers les points.
Jianzhen (1G 9): Introduire la pince à l’extrémité distale de l’incision, et
placer un ecarteur mousse entre le long chef et le chef latéral du triceps brachial
jusqu’a la face interne de l’humérus ensuite faire vibrer les nerfs radial, cubital et
median a l’emplacement des deux tiers supérieurs du bras. En relevant la pince
legèrement vers l’avant, a un angle de 50 ~ I 00, continuer d’exercer une vibration
complementaire sur les nerfs médian radial et cubital. La vibration du nerf
circonflexe par écartement entre la face interne du deltoïde et le col chirurgical de
l’humérus peut être appliquée aux malades qui éprouvent des difficultés à lever
leurs épaules (Voir fig. 123).

circonflexe
Point Jianzhen 1G 9
- _. Nerf radial
Incision
__Nerf médian

Nerf cubital

Fig. 123 Incision au point Jianzhen 1G 9.

Quchi (GI II): Insérer la pince dans l’incision et l’incliner vers le haut en
séparant les muscles long supinateur et biceps brachial et faire vibrer le nerf radial.
Si nécessaire, diriger la pince vers le milieu du pli du coude jusqu’au bord interne
du long supinateur et faire une vibration complémentaire sur le nerf médian (Voir
fig. 124).
PRECIS IYACUPONCTURE CHINOISE

Nerf radial

Nerf médian

- Nerf cubital

Point Quchi Cl 11
Incision

Fig. 124. Incision au point Quchi Cl 1

Hegu (GI 4): Stimuler les branches du nerf radial sous la peau en toutes
directions. Chez les patients incapables de fléchir les doigts ou de serrer le poing,
faire une vibration du nerf médian et de la branche du nerf cubital sous la peau
depuis la paume vers Je point Laogong (CS 8) (Voir fig. I 25).

Point Hegu Cl 4--


Point Laogong CS 8
Incision

Fig. 125 Pénétrer le point Hegu jusquau point Laogong.


AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES 319
Huantiao (VB 30): Faire reposer le patient sur le côté et lui demander de
fléchir la hanche et le genou. Faire une incision d’environ 2 à 3 cm de long à 2 cm
au-dessus du trochanter parallèlement à l’axe de la cuisse. Séparer le grand et le
moyen fessier, faire pénétrer la pince depuis la face profonde du moyen fessier et 2
à 3 cm en profondeur vers l’arrière, en direction de la face antéro-inférieure de
l’épine iliaque. Faire alors vibrer la branche supérieure du nerf fessier supérieur.
Tourner la pince en direction de la face postéro-supérieure de l’épine iliaque,
insérer la pince à 3 ou 4 cm de profondeur et faire vibrer la branche inférieure du
nerf fessier supérieur. Tourner la pince de nouveau en direction du point médian
entre le grand trochanter et la tubérosité de l’ischion, faire vibrer le nerf fessier
inférieur et le nerf cutané postérieur de la cuisse et heurter le nerf sciatique pour le
stimuler (Voir fig. 126).

Epine iliaque postéro-supérieure Muscle moyen fessier


Nerf fessier supérieur

Muscle pyramidal
Incision
Huantiao VB 30
Grand trochanter

Nerf cutané postérieur de la cuisse


Nerf sciatique

Fig. 126. Incision au point Huantiao VS 30.

Yanglingquan (VB 34): Faire pénétrer la pince entre le muscle long péronier
latéral et l’extenseur commun des orteils, diriger la pince en avant et en dedans
pour faire vibrer le nerf tibial antérieur, changer alors la pince de direction vers la
face postéro-externe pour faire vibrer le nerf musculo-cutané de la jambe. Ensuite.
introduire la pince à partir de l’arrière et du haut de la tête du péroné pour faire
vibrer le nerf sciatique poplité externe sous la peau, ou diriger la pince jusqu’au
creux poplité pour faire vibrer le nerf sciatique poplité interne (voir fig. 127).
Zusanli (E 36): Insérer la pince entre les muscles jambier antérieur et
extenseur commun des orteils, faire vibrer le rameau profond du nerf tibial
antérieur en direction médiale jusqu’au bord externe du tibia, ensuite faire vibrer le
rameau superficiel du nerf tibial antérieur.
C) Pour la « stimulation forte ». on peut enfouir un catgut intramusculaire et
suturer si nécessaire.
PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

Nerf sciatique-poplité externe--

Nerf tibial antérieur


Point Yanglingquan VB 34
Incision- ncision
Point Zusanli E 36
Rameau profond
Nerf musculo- uta e Rameau superficiel
de la jambe

Fig. 127. Incisions aux points Yanglingquan VB 34 et Zusanli E 36

4. REMARQUES
A) Pour stimuler (faire vibrer) les nerfs, utiliser la pince hémostatique mousse
et les faire vibrer rythmiquement à faible amplitude, mais à fréquence élevée. Faire
vibrer environ I minute ensuite reposer quelque temps, recommencer 3 à 5 fois
jusqu’à ce que le patient éprouve une sensation de distension, de picotement ou de
brûlure.
L.a manipulation doit être très douce de manière à éviter de blesser les nerfs et
Les vaisseaux sanguins et de causer un choc (si un choc se produit, arrêter aussitôt
la manipulation et appliquer le traitement antichoc).
8) Lors du traitement, le patient peut éprouver les sensations suivantes:
— Endolorissement et distension z sensation locale au cours du massage du point.
— Fourmillement: lors de la stimulation du tronc nerveux, la sensation se
produit aux extrémités.
Chaleur: cette sensation est éprouvée dans la zone innervée lors d’une
stimulation prolongée du tronc nerveux.
AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES 321

— Brûlure : cette sensation qui ressemble à celle d’être ébouillanté se produit dans
la zone innervée lorsqu’une stimulation réitérée du tronc nerveux est
appliquée.
Les quatre sortes de sensation ci-dessus sont les réactions au niveau de
stimulation appliquée, c’est-à-dire de faible à vigoureuse ou de légère à forte.
Cependant tous les patients n’éprouvent pas de telles réactions.
C) L’ordre des points dans la stimulation doit imiter une « poursuite », c’est-
à-dire depuis les points proximaux vers les points distaux, de telle sorte que le tronc
nerveux soit stimulé depuis la région proximale jusqu’à la région distale.
L’ordre des points pour la stimulation des membres inférieurs pourra être
composé comme suit: Huantiao (VB 30), Yanglingquan (VB 34), ou Zusanli
(E 36).
L’ordre des points pour le membre supérieur: Jianzhen (1G 9), Quchj
(GI I I), Hegu (GI 4). Une telle disposition ordonnée peut activer le nerf principal
du membre et produire une forte excitabilité.
D) Les traitements doivent être associés à des exercices soutenus (actifs ou
passifs). Il est également souhaitable d’associer avec le traitement par massage,
physiothérapie, acuponcture et injection de vitamines B I et B 12 pour
promouvoir la récupération fonctionnelle des nerfs.
D. TRAITEMENT PAR FILS ENFOUIS

Le traitement par enfouissement de fils est une méthode thérapeutique créée


lors de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne par intégration des
médecines Chinoise traditionnelle et occidentale. La méthode consiste à implanter
un morceau de catgut dans le point choisi de façon à entraîner une stimulation
prolongée. Elle est efficace dans les séquelles de poliomyélite, l’ulcère gastrique ou
duodénal, la douleur lombaire et des membres inférieurs, l’asthme bronchique et
d’autres affections chroniques.

1. CHOIX DES POINTS


A) Ulcère gastrique et duodénal : Zhongwan (VC I 2), relié (I) à Shangwan
(VC 13), Weishu (V 21) relié à Pishu (V 20).
B) Asthme bronchique: Shanzhong (VC I 7), Dingchuan (HM 1 7), et les
points Huatuojiaji correspondants (HM 21).
Q Douleur lombaire et des membres inférieurs:
I) Contracture ou lésion de la région lombo-sacrée: Yaoyangguan (VG 3),
Dachangshu (V 25), relié à Guanyuanshu (V 26) du côté malade. L’interligne des
apophyses épineuses de S 2 et S 3 peut également être poncture.
2) Contracture des muscles lombaires: Yaoyangguan (VG 3), Shenshu
(V 23), Points Ah Shi.
3) Contracture de la région sacro-iliaque: Yaoyangguan (VG 3), Da
changshu (V 25), relié à Guanyuanshu (V 26), du côté malade, Chengfu (V 36) et
l’interligne 5 2-5 3.

2. MODE OPERATOIRE
A) Une fois le point choisi, marquer au violet de gentiane les points d’entrée
et de sortie pour assurer la précision.
B) Après la stérilisation locale usuelle, injecter de la procaïne à 0,5 % dans les
points d’entrée et de sortie, de manière à constituer une papule de 1,5 à 2 cm de
dianietre.
C) Faire une incision au point «d’entrée» avec la pointe d’un scalpel,
poncturer ensuite avec une aiguille courbe de moyen calibre enfilée au catgut (pour
la région abdominale on peut prendre une aiguille droite), la faire avancer sous la
peau et la dégager par la « sortie ». Une extrémité du catgut est tirée sous la peau
(la main gauche peut pincer la peau en la soulevant pendant le passage de
l’aiguille), ensuite l’autre extrémité est coupée près de la « sortie » en s’assurant que
le bout coupé n’est pas libre au-dessus de la peau, car il s’infecterait facilement.
Faire un pansement de gaze après l’intervention.

(I) Ce qui veut dire poncturer deux peints par un seul trajet seus-culafle
AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES 323

D) Choix de « l’entrée » et de la « sortie» : choisir des points rapprochés l’un


de l’autre tels que Zhongwan (VC I 2) et Shangwan (VC 13), le premier peut
servir « d’entrée » et le second de « sortie ». Un point isolé peut être choisi, tel que
Shanzhong (VC I 7): on « entre» I cm au-dessus, on « sort» I cm au-dessous.
A la région dorso-lombaire, l’aiguille pourra entrer I cm en dehors du point et
traverser jusqu’à I cm au-delà. La direction du catgut enfoui formera un angle
droit ou une croix avec le trajet du méridien.
E) Sur l’abdomen, on se sert de catgut de calibre 00 à I, tandis qu’aux points
Shanzhong et Dingehuan les catguts I à 2 sont d’usage courant.
NOTE: Récemment, certaines unités médicales ont utilisé une aiguille a
ponction lombaire en y enfilant à l’intérieur environ I cm de gros catgut pour
l’enfouir au point. Ce procédé est simple, le catgut peut être enfoui profondement
et le procédé est applicable à toutes les affections ou la thérapie par enfouissement
est indiquée.
E. COURTE INTRODUCTION
A L’ANALGESIE PAR ACUPONCTURE

1. HISTOIRE DE L’ANALGESIE PAR ACUPONCTURE


L’analgésie par acuponcture, fondée sur le traitement par acuponcture qui est
en usage depuis plus de 2 000 ans en Chine, s’est développée en tant que réponse
des travailleurs médicaux et scientifiques de notre pays à la directive du Président
Mao de 1958 « La médecine et la pharmacologie chinoises constituent un grand
trésor, il fa ut s’efforcer de les explorer et de les porter ô un niveau supérieur n. Les
travailleurs médicaux ont associé la médecine traditionnelle et celle de l’école
occidentale et, tablant sur la riche expérience des siècles de pratique de la médecine
Chinoise dans le soulagement de la douleur et la guérison de la maladie par les
aiguiUes, et faisant preuve d’esprit révolutionnaire: «oser penser et oser faire », ils
ont réussi finalement à créer cette technique chinoise particulière d’analgésie de par
une recherche et une pratique cliniques répétées.
Dans les temps qui s’écoulent et particulièrement depuis la Grande
Révolution Culturelle Prolétarienne, l’analgésie par acuponcture s’est développée
énormément à travers l’ensemble du pays. Des centaines de milliers d’interventions
variées ont été réalisées en utilisant l’analgésie par acuponcture, avec un taux de
succès d’environ 80 Sur la base de l’acuponcture corporelle, divers centres
.

médicaux de Chine ont développé des procédés divers tels que l’acuponcture du
nez, de l’oreille, de l’épicrâne, etc..., de telle sorte que des interventions sont
maintenant réalisees avec ce type d’analgésie en diverses régions du corps y
compris le coeur. Apres des expérimentations scientifiques répétées et culbutant les
vieilles barrieres, les travailleurs médicaux chinois ont réalisé avec succès plus de
I 00 interventions chirurgicales cardiaques sous assistance circulatoire extra-
corporelle en utilisant l’acuponcture comme analgésie (I).
Au cours des quinze dernières années, un gros travail de recherche a été
effectué au sujet de la théorie de l’analgésie acuponcturale, et des données
scientifiques ont été rassemblées qui ont fait avancer plus loin l’analgésie par
acuponctUre et le développement de la science médicale.

2. AVANTAGES ET QUELQUES PROBLEMES


— — EN
ANALGESIE PAR ACUPONCTURE
L’analgésie (2) par acuponcture est un nouveau type d’anesthesie utilisé en
chirurgie, qui réalise la suppression de la douleur par la poncture de points

Des chirurgiens du centre de recherche de la pmvince de Kwantung ont réussi récemment la premiere implantation
sous acuponcture dune ~a1vule mitrale artificielle (Agence « Chine Nouvelle». janvier 77) (N du T)
(2) L.e terme danalgesie ici prefere au terme plut general danesthesie marque le rat qtie la perception douloureuse
est effacee tandis que la perception tactile est relatitement conservee a la differenee de lanesthesie locale medicamenteuse
(‘4 duT)
AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES 325

spécifiques du corps humain. Le patient reste pleinement conscient, ses fonctions


physiologiques relativement conservées tout au long de l’intervention. Une riche
expérience clinique montre que l’analgésie par acuponcture présente les avantages
suivants:
A) Elle est d’application sans risque dans un large éventail d’indications.
Du fait que la stimulation par acuponcture ne cause aucun dommage à
l’organisme, la technique est simple et les résultats fidèles, c’est une analgésie d’un
usage sans risque ne comportant pratiquement aucun danger d’accident.
Le problème d’une quelconque réaction médicamenteuse indésirable est
écarté, ce qui est particulièrement important dans la chirurgie des malades
déficients hépatiques ou rénaux, ou présentant des allergies médicamenteuses.
Non seulement l’acuponcture ne contrarie pas les fonctions physiologiques
normales, mais elle aide à les régulariser, renforçant l’organisme vis-à-vis du
traumatisme extrinsèque et favorisant la récupération précoce.
L’analgésie par acuponcture est également de plus grande sécurité que
l’anesthésie médicamenteuse chez les malades gravement atteints, débilités ou âgés.
Les complications post-opératoires sont rares et la convalescence est comparative
ment plus rapide.
B) Les malades peuvent coopérer activement avec les chirurgiens.
L’analgésie par acuponcture avec un sujet mentalement lucide et des
fonctions physiologiques normales présente l’avantage d’un patient en état de
coopérer activement au cours de l’intervention. Lorsqu’on fait usage de
médicaments, on ne peut souvent juger des résultats qu’un certain temps après
l’intervention. Ceci est particulièrement sensible en chirurgie cérébrale où il n’y a
pas moyen de savoir immédiatement si un quelconque dommage a été créé par
inadvertance aux nerfs crâniens sensitivo-moteurs des malades sous anesthésie
générale. Avec l’analgésie par acuponcture, inversement, outre l’état clinique
relativement équilibré du patient et son état de conscience lucide, ses paroles, ses
sensations, les mouvements de ses membres dénotent immédiatement le
fonctionnement de son système nerveux central et périphérique de sorte que toute
blessure peut être évitée au cours même de l’intervention.
Dans la chirurgie des yeux également, pour la correction du strabisme,
l’analgésie par acuponcture permet de juger sur-le-champ des résultats opératoires.
C) Une gêne limitée apportée aux fonctions physiologiques permet une
guérison précoce.
L’analgésie par acuponcture n’a pas d’influence sur le fonctionnement
physiologique normal. Par exemple, dans la gastrectomie subtotale sous anesthésie
extradurale, la pression artérielle du patient peut brutalement chuter dangereuse
ment, tandis qu’avec Fanalgésie par acuponcture, la pression arterielle et le pouls
restent stables; il n’y a pas de météorisme abdominal post-opératoire, ni de
rétention d’urines et la récupération fonctionnelle intestinale est rapide. Dans la
lobectomie également, les malades sous analgésie acuponcturale souffrent moins
que si on leur fait l’intubation d’éther intratrachéale. Avec la méthode
acuponcturale, il y a très peu de modification du pouls et de la tension artérielle, le
rythme respiratoire est beaucoup plus régulier et la toux réflexe post-opératoire
n’est pas gênante. Les malades peuvent manger et circuler tôt après l’intervention.
toutes choses qui amènent une guérison rapide.
326 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

D) L.a méthode e~t simple, économique et pratique. Comme l’analgésie par


acuponcture dispense de médicaments coûteux, ou d’appareils d’anesthésie
compliqués, elle est d’emploi approprié dans les districts ruraux et les zones
montagneuses.
En un mot, l’analgésie par acuponcture est une méthode d’anesthésie très
populaire qui est maintenant largement utilisée aussi bien dans les villes que dans
les campagnes chinoises. Elle a fait la démonstration de ses particularités
supérieures et offre de grandes promesses. Néanmoins, elle présente encore
certains inconvénients. Par exemple, on n’a pas encore pu l’affiner au point de
produire l’analgésie totale dans tous les cas. Dans certains cas ou lors de certaines
interventions, on a observé soit une relaxation musculaire incomplète, soit une
sensation désagréable de rétraction des organes internes. Voilà des problèmes dont
la solution demande des études et une expérimentation à poursuivre.

3. METHODES D’ANALGESIE ACUPONC~URALE


A) Préparation pré-opératoire
I) Il faut tout expliquer au malade Il faut en général un certain temps pour
que les gens comprennent et acceptent un phénomène nouveau avant qu’il soit
admis généralement comme tel. Depuis longtemps, les opérations chirurgicales ont
été réalisées à l’aide de médicaments pour l’anesthésie et ceci est devenu un concept
établi.
L’acuponcture aux fins d’analgésie est quelque chose de neuf pour beaucoup,
aussi une introduction est nécessaire pour expliquer au malade les caractéristiques
particulières de l’analgésie par acuponcture.
Les malades doivent avoir une connaissance adéquate et une compréhension
correcte de cette méthode nouvelle. L’objet de l’anesthésie est de résoudre le
problème de la douleur et de redresser les troubles physiologiques au cours d’une
intervention. Du fait qu’avec l’analgésie par acuponcture le patient reste
mentalement lucide, chaque étape de l’intervention doit être clairement expliquée
auparavant, de même que la possible survenue de diverses sensations désagréables.
Ainsi préparé mentalement, le patient reste calme, n’est ni nerveux ni effrayé
s’il existe une légère gêne, et l’intervention se déroule sans histoire. De plus, à
certains stades de certaines interventions, la coopération du malade est requise. Par
exemple, lors de la thoracotomie, on demande au malade de réaliser la respiration
abdominale de manière à surmonter la dyspnée qui survient lors de l’ouverture et
du pneumothorax.
Il est souhaitable pour les malades qui reçoivent l’acuponcture pour la
première fois d’être soumis à un test de sensibilité et de tolérance à l’acuponcture,
ceci comme guide dans l’administration du niveau correct de stimulation lors de
l’intervention Cette épreuve de test soulage également l’anxiété du patient et sa
tension lors de l’intervention.
2) Choix des points d’acuponcture: Avant l’intervention, ayant étudié
l’observation et l’histoire du cas, ayant fait le diagnostic correct, établir le plan de
l’analgésie et de la chirurgie, choisir alors les points convenables selon les
nécessités de l’intervention.
Principes pour le choix des points d’acuponcture:
AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES 327

1) Choix des points selon la théorie des méridiens. En médecine


traditionnelle chinoise, il existe une sentence « Là où circulent les chemins des
Jing Mai, là est l’endroit où on peut traiter ». En choisissant le ou les points pour
l’analgésie par acuponcture pour l’intervention dans les diverses parties du corps,
on peut donc suivre la règle du choix des points selon le trajet suivi par les
méridiens, c’est-à-dire les points des méridiens qui traversent la zone opératoire ou
qui sont reliés au viscère concerné. Par exemple, dans les interventions
abdominales, on peut choisir les points d’acuponcture des méridiens de l’Estomac
et de la Rate.
2) Choix des points selon l’expérience. En pratique clinique, la stimulation du
point Neiguan (CS 6) est efficace pour soulager palpitations et nausées, ce qui
indique ce point dans les interventions thoraciques. La stimulation du point
Zusanli (E 36) est efficace dans le traitement des affections gastro-intestinales, c’est
pourquoi ce point est fréquemment choisi dans les interventions abdominales.
Pour la thyroïdectomie, les points Cou, Poumon, et Endocrine, sur le pavillon de
l’oreille, peuvent être utilisés.
B) Technique d’acuponcture
I) Stimulation manuelle: l’aiguille est tenue entre le pouce, l’index et le
médius, l’annulaire pressant sur la peau au voisinage du point d’acuponcture.
L’index et le médius réalisent le mouvement de tirer et pousser l’aiguille, tandis que
le pouce la fait tourner. De par une manipulation étroitement coordonnée de ces
trois doigts, le mouvement combiné de tirer-pousser-tourner l’aiguille est
entretenu.
Profondeur et direction de l’acuponcture: la profondeur de poncture varie
non seulement selon l’épaisseur musculaire, mais également selon la tolérance du
patient à l’aiguille ainsi que selon le type d’intervention chirurgicale.
Par exemple, pour un patient obèse et de bonne tolérance, la poncture peut
être profonde mais elle doit être superficiejle pour un patient maigre ou de faible
tolérance à l’acuponcture.
Dans la pneumectomie par exemple, il est généralement admis que l’aiguille
doit pénétrer à l’entière profondeur du point d’acuponcture, tandis que dans
l’analgésie par acuponcture auriculaire, la poncture doit être superficielle.
Pour ce qui est de la direction de la poncture, elle est déterminée en
conformité des nécessités des différentes interventions.
La marge de manoeuvre pour tirer-pousser est en général de 0,5 à I cm. Si la
situation réclame une stimulation forte, cette marge sera étendue. Mais lorsque le
cas ne réclahie qu’une stimulation faible, elle sera réduite.
Le degré de rotation est en général de I 800 à 3600. La fréquence des
mouvements imprimés à l’aiguille d’acuponcture varie usuellement entre I 20 et
150 par minute.
Réponse au travail de l’aiguille d’acuponcture: lorsque la manipulation de
l’aiguille d’acuponcture a produit la réponse escomptée, on dit que le malade est
dans un état de «deqi », c’est-à-dire qu’il est affecté par le travail de l’aiguille au
point qu’une intervention sans douleur peut être effectuée.
Durée du travail de l’aiguille: la période d’induction de l’analgésie par
acuponcture, c’est-à-dire depuis le début du travail de l’aiguille jusqu’à l’incision,
est en général de 15 à 20 minutes.
328 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE
Puissance à mettre en oeuvre dans le travail de l’aiguille: elle varie selon les
cas individuels. Là où il y a une bonne tolérance à l’acuponcture ou quand
l’intervention chirurgicale provoque une stimulation traumatique importante, la
puissance requise pour le travail de l’aiguille peut être relativement forte, par
exemple pour obtenir l’analgésie à l’incision de la peau ou des muscles. Mais chez
les patients qui ont une faible tolérance à l’acuponcture ou subissent une chirurgie
dans laquelle la stimulation traumatique au cours de l’intervention est modérée, la
puissance requise pour le travail de l’aiguille peut être plus faible en conséquence,
par exemple lors de l’intervention sur les organes internes. Il n’est pas
nécessairement vrai en analgésie par acuponcture que plus la stimulation est forte,
meilleurs sont les résultats. On doit juger des résultats en fonction du niveau de
l’analgésie et du fait que le patient éprouve plus ou moins d’incommodité. En
d’autres termes, selon les particularités individuelles, le niveau de stimulation mis
en oeuvre doit varier selon les divers patients.
2. Stimulation électrique: Pour prendre le relais de la stimulation manuelle,
connecter la ou les aiguilles implantées avec un courant électrique faible pour
obtenir une stimulation effective. Le courant débité par le stimulateur électrique
pour acuponcture affecte en général la forme de vagues de pointes diphasiques. La
fréquence de la pulsation électrique se situe habituellement de quelques vingtaines
par minute à quelques centaines par seconde. Le courant, la fréquence de
stimulation et la forme des vagues peuvent être ajustés selon les nécessités.
3) Précautions: Ne pas enfoncer l’aiguille dans toute sa longueur pour en
éviter la fracture.
Lorsqu’un saignement se produit au niveau de la poncture, ou lorsque la
réponse à l’acuponcture n’est pas suffisante, il peut y avoir lieu de retirer l’aiguille
et de choisir un autre point.
4) Médicaments adjuvants: Au sujet de l’utilisation de médicaments
adjuvants en analgésie acuponcturale, on doit évaluer la situation dans son
ensemble. Sur la base de l’obtention de points d’acuponcture efficaces et d’un
niveau d’analgésie convenable, les interventions peuvent être menées à leur terme
tranquillement sans grande gêne pour les malades de telle sorte qu’on peut
largement se dispenser de médicaments adjuvants. Mais lorsqu’on se trouve en
présence de cas où l’analgésie par acuponcture seule n’est pas suffisante, on peut
utiliser judicieusement des médicaments adjuvants en quantité convenable.
— Adjuvants pré-opératoires: parmi les patients subissant une chirurgie

sous analgésie acuponcturale dans un état bien éveillé et conscient, certains


peuvent se trouver inquiets et nécessiter des calmants. Dans de tels cas, dolosal ou
morphine peuvent être administrés en intramusculaire avant l’incision de la peau.
— Adjuvants per-opératoires : selon le type et l’étendue de l’intervention, une

dose convenable de dolosal peut être injectée en intraveineuse au moment utile


Lorsque le champ d’intervention comporte une forte stimulation traumatique
ou une réaction provoquant un malaise, par exemple pendant le décollement du
périoste, ou lors de la traction sur les mésos et organes internes, on peut injecter
localement 5 à 15 ml de procaïne à 0,5 %.
AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES 329

4. QUELQUES EXEMPLES POUR LE CHOIX DES POINTS


EN ANALGESIE ACUPONCTURALE
A) Tumeur crânienne:
Prescription
a) Quanliao (1G I 8), Taichong (F 3), Xiangu (E 43), Liqi du pied (VB 41).
b) Zanzhu (V 2), Shuaigu (VB 8), Ermen (TR 21), pénétrant vers Tinghui
(VB 2).
Points auriculaires: Shenmen d’oreille en dirigeant l’aiguille vers Rein, Tronc
cérébral en dirigeant l’aiguille vers Subcortex Nerf sympathique et Poumon.

B) Réclinaison de la cataracte ou ablation de corps étranger oculaire:


Prescription:
a) Fengehi (VB 20), Hegu (01 4), Yangbai (VB 14) pénétrant vers Yuyao
(HM 3).
b) Hegu (01 4), Waiguan (TR 5), pénétrant vers Neiguan (CS 6).
c) Hegu (01 4), Yanglao (1G 6).
d) Hegu (01 4), Zhigou (TR 6).
Points auriculaires: Shenmen d’oreille, Poumon et OEil II.

C) Amygdalectomie:
Prescription:
a) Hegu (01 4), des deux côtés.
b) Hegu (01 4), Zhigou (TR 6) ou Neiguan (CS 6).
Points auriculaires: Surrénale pénetrant vers OEsophage, Cou vers Dingchuan,
Shenmen d’oreille vers Nerf sympathique, Poumon.

D) Extraction dentaire:
Prescription:
a) Hegu (CI 4) des deux côtés ou du côté intéressé.
b) Taiyang (HM 2) pénétrant vers Xiaguan (E 7).
Points auriculaires: Points d’anesthésie pour les dents supérieures et inférieures.

E) Thyroïdectomie totale ou subtotale:


Prescription
a) Hegu (01 4), Neiguan (CS 6) des deux côtés ou du côté intéressé.
b) Ftuu du cou (CI 18), des deux côtés.
Points auriculaires: Shenmen d’oreille Poumon ou Sous-cortex Gorge et Cou.
F) Lobectomie et tumeur du médiastin:
Prescription:
a) Hegu (01 4), Neiguan (CS 6).
b) Sanyangluo (TR 8) pénétrant vers Ximen (CS 4).
c) Waiguan (TR 5) pénétrant vers Neiguan (CS 6).
Points auriculaires: Shenmen d’oreille Nerf sympathique, Poumon. Dingchuan,
Rein et Poitrine.
330 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

G) Perforation gastrique, gastrectomie subtotale, gastro-entérostomie:


Prescription
a) Zusanli (E 36), Shangjuxu (E 37), Neiguan (CS 6).
b) Zusanli (E 36), Y(feng (TR 17).
Points auriculaires: Estomac, Shenmen d’oreille, Nerf sympathique, Poumon.

H) Cholécystectomie et spiénectomie:
Prescription
a) Zusanli (E 36), Hegu (01 4), Neiguan (CS 6).
b) Zusanli (E 36), Sanyinjiao (RP 6), Dannang (HM 35).
Points auriculaires: Vésicule biliaire, Rate, Abdomen, Shenmen d’oreille, Nerf
sympathique, Poumon, Sous-cortex (des deux côtés).

I) Hernie:
Prescription
a) Zusanli (E 36) des deux côtés, Weidao (VA 28).
b) Yanglingquan (VB 34), Xiajuxu (E 39), Sanyinjiao (R? 6).
Points auriculaires: Genou pénétrant vers Abdomen, Nerf sympathique.

J) Césarienne Interventions sur ovaire et utérus:


-

Prescription: Zusanli (E 36), Sanyinjiao (RP 6), Daimai (VA 26), Taichong (F 3)
des deux côtés.
Points auriculaires
a) Utérus, Abdomen, Shenmen d~jreille, Nerf sympathique, Poumon.
b) Ovaire, Shennien d’oreille, Poumon.

K) Interventions sur l’arbre urinaire:


Prescription
a) Fuyang (VA 38), Kunlun (V 60), Kiangu (E 43), Taichong (F 3).
b) Taibai (RP 3), Hegu (01 4), Waiguan (TR 5), Ximen (CS 4).
Poinis auriculaires:
a) Rein, Shenmen d’oreille, Poumon, Nerf sympathique, Trois Foyers, Rate
ou Foie.
b) Vessie, Abdomen, Shenmen d’oreille et Poumon.

L) Ligature des hémorroïdes:


Prescription : Baihuanshu (V 30) des deux côtés.

M) Réduction de fractures du radius:


Prescription: Quchi (0111), Waiguan (TR 5). Yuji (P 10). Yunmen (P 2).
Points auriculaires : Coude pénétrant vers Poignet. Poumon et Shenmen d’oreille.
N) Enclouement des fractures du col du fémur:
Prescription:
a) Zusanli (E 36), Fenglong (E 40) Fuyang (V 59) Waiqiu (VA 36),
Xuanzhong (VA 39), Sanyinjiao (RP 6).
AUTRES METHODES THERAPEUTIQUES 331

b) Yanglingquan (VB 34), Fenglong (E 40), Ligou (F 5). Points J-luatuojiaji


(HM 21)(au niveau D 12-L 1).
Points auriculaires: Articulation de hanche pénétrant vers Cheville, Shenmen
d~,reille, Poumon, Nerf sympathique, Surrénale, Rein.

5. APERÇU PRELIMINAIRE SUR LE PRINCIPE DE L’ANAL


GESIE PAR ACUPONCTURE
Comme on l’a déjà noté dans le chapitre II, la théorie des méridiens a été le
principe directeur du traitement par l’acuponcture depuis plus de 2 000 ans.
Aujourd’hui nous le considérons encore comme valable en tant que principe
directeur dans l’analgésie acuponcturale pour les interventions chirurgicales.
Nos recherches poursuivies sur l’action de l’acuponcture à la faveur des
connaissances et des techniques scientifiques modernes ont montré que la
stimulation des points d’acuponcture peut influencer diverses fonctions physiolo
giques du corps.
A) Suppression de la douleur: de très larges données cliniques depuis les
temps anciens attestent l’efficacité de la piqûre de points du corps en vue de
supprimer la douleur. Le mal de dents, le mal de tête, l’angine, le lombago et la
douleur des jambes, de la poitrine, ou du ventre, cessent immédiatement par la
piqûre ou la pression de certains points. Le piqûre produit également des résultats
évidents dans le soulagement de la douleur post-opératoire. Nous avons
expérimenté et sur nous-mêmes, et les uns sur les autres, et sur les animaux de
façon à apprécier l’intensité de la sensation douloureuse et nous avons trouvé que
la piqûre de certains points pouvait élever le seuil douloureux, la sensation
douloureuse ordinaire étant ressentie de nouveau seulement après la mise en
oeuvre d’un stimulus nettement plus fort. Ceci démontrait que non seulement la
piqûre des points arrête, mais encore prévient la sensation douloureuse.
B) Fonction régulatrice: la stimulation de certains points du corps humain
régularise les fonctions corporelles tout autant qu’elle supprime ou prévient la
douleur. Elle rétablit également à la normale des fonctions physiologiques
troublées. Une telle fonction régulatrice a déjà été notée dans le Ne! Jing
rAi t7e Canon de Médecine): l’acuponcture a la fonction de « libérer l’obstruc
tion des Jing Mai ( ~&)c méridiens), régularisant l’énergie et le sang,
harmonisant le xu ( jj~ hypoactivité) et le shi ( 9~ hyperactivité) (1) dans les
fonctions corporelles ».
Nous constatons que les patients soumis à une chirurgie sous analgésie par
acuponcture souffrent moins, car pression artérielle, pouls. et respiration restent
relativement stables. Bien que le traumatisme chirurgical puisse entraîner diverses
perturbations physiologiques, les fonctions reviennent rapidement à la normale
avec l’analgésie par acuponcture. Par exemple, après une intervention gastro
intestinale, les malades souffrent très rarement de météorisme abdominal ou de
rétention d’urine, et les fonctions intestinales reviennent à la normale tôt après
l’intervention.

(I) « Vide » et « plenitude n.


332 PRECIS D’ACUPONCTURE CHINOISE

C) Renforcement de la résistance corporelle: des études expérimentales ont


montré que la piqûre de certains points du corps chez un sujet normal augmente le
nombre des globules blancs et intensifie la phagocytose, ce qui renforce la
résistance corporelle à la maladie. L’observation clinique démontre également que
les malades de chirurgie récupèrent beaucoup plus vite lorsqu’on utilise l’analgésie
par acuponcture.
*

* *
CONCLUSION

De par ce qui précède, nous sommes d’avis que l’effet de la piqûre dans la
prévention et la suppression de la douleur, son effet sédatif et régulateur, son
renforcement de la résistance corporelle à la maladie sont interreliés et réagissent
les uns sur les autres, et que œ sont précisément ces effets de renforcement des
fonctions physiologiques du corps à un nouveau palier qui aident à renforcer
l’endurance des malades à supporter le processus de l’intervention et à réduire leur
sensibilité à la douleur. Le patient est aidé à vaincre la douleur et les troubles
physiologiques provoqués par l’intervention chirurgicale.
Sur la base de ces effets sur le corps produits par la stimulation à l’aiguille, les
larges masses des travailleurs médicaux et scientifiques font des recherches sur la
théorie des méridiens, la neurologie, la théorie des nerfs et des humeurs (I) ainsi
que les théories scientifiques annexes. Les recherches entreprises plus avant et de
nombreuses observations cliniques attestent la réalité du phénomène des méridiens
et le fait que les effets de la stimulation à l’aiguille sont produits par transmission
dans les méridiens. D’après des notes au sujet de la fonction des méridiens trouvées
dans des ouvrages de médecine traditionnelle chinoise, il apparaît que les
méridiens réunissent les structures nerveuses, circulatoires, endocriennes, etc. Il est
possible qu’ils incluent également quelque autre connexion ou règle dans l’activité
du corps humain non encore découverte à ce jour, et nous avons à mener à bien
recherches et investigations approfondies sur la théorie de l’analgésie par
l’acuponcture.
Le grand dirigeant du peuple chinois, le Président Mao Tse-tung dit: (C Dans
les domaines du combat pour la production et I expérience scientifique, l’humanité
fait des progrès continus, tandis que la nature subi! des transformations continues;
jamais elles ne stagnent au m&ne niveau ». Les travailleurs médicaux et
scientifiques chinois doivent continuer leurs efforts avec pour but un développe
ment plus avancé de la technique de l’analgésie par acuponcture pour apporter une
contribution utile à la médecine et à la science au service de l’humanité.

(I) Neuro-humorisme. on peut rappeler que Pavlov lui-même avait deja redecouvert exper’mencalement la realice de
bien des cheses de Ihippocratisme (N. du T.).
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES

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- I. I •

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344

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TR 19-Luxi
TR 20 Jiaosun.
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TR 21 -Ermen....
TR 22 Heliao d’oreil
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TR 23 Sizhukong.
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I I. Méridien de vésicule
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347

Grandes-Réunions et des 8
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La composition et l’impression de cet ouvrage
ont cLé réalisées par CLERC SA.
18200 SAINT-AMAND - Tél, 48-96-41-50
pour le compte des ÉDITIONS DANGLES
18, rue Lavoisier - 45800 ST-JEAN-DE-BRAYE
Dépôt légal Éditeur n° 1491 - Imprimeur n 4888
Achevé d’imprimer en Juin 1989
Dans la même collection:

Docteur Jacques Amoyel _____________

Président de la Société Internationale de médecine acu


puncturale, chef du département universitaire d’acu- DocenJacinAmo
puncture et d’auriculothérapie de la Faculté de médecine
Paris XIII Bobigny.
- ACUPUNCTURE:
le défi par raigale
ACUPUNCTURE: LE
DÉFI PAR L’AIGUILLE. I. ~ ——

Un praticien répond aux questions —


que vous vous posez...
Format 15x21; 272 pages; illustré; couverture quadrichromie.

L’acupuncture, dont plus personne aujourd’hui ne saurait contester l’effica


cité thérapeutique, reste auréolée de mystère quant à son fonctionnement
et sa doctrine millénaire.
Guérir, soulager ou prévenir en se faisant piquer par des aiguilles en des
points souvent très éloignés du siège de la douleur ou de l’affection com
ment cela peut-il « marcher»? Comment l’énergie de la vie (cosmique et tel
lurique) est-elle absorbée par l’organisme et comment y circule-t-elle ? Com
ment s’opère le diagnostic très particulier en acupuncture? Quelles sont
les diverses modalités d’application de l’acupuncture? Quelles en sont les
indications principales t..
Le docteur Jacques Amoyel, président de sociétés d’acupuncture et de
médecine manuelle, chef du département universitaire d’acupuncture à la
Faculté de médecine Paris XIII, praticien de longue date, enseignant hors
pair, est un des plus grands spécialistes européens de cette discipline.
Dans ce livre concret et logique, il apporte à chacun — patient, étudiant,
médecin — les fruits de sa pratique quotidienne et l’expérience de son
enseignement; il répond à toutes les questions que vous vous posez sur
l’acupuncture. Le talent de l’auteur réussit à nous rendre cohérents et
accessibles des faits et des hypothèses qui, au regard de la science
moderne, n’ont pas de sens visible: l’énergie cosmique, l’énergie de la vie,
l’univers et l’homme, la matière et la vie trouvent ici une explication ration
nelle. Voici un livre qui offre l’attrait d’une pensée et d’une philosophie en
perpétuel mouvement.
La bioénergétique humaine est la base de la santé (ou de la maladie); l’acu
puncture rétablit cet équIlIbre énergétique lorsqu’il est perturbé; pourquoi
et comment? Vous trouverez toutes les réponses dans ce livre révélateur
qui se termine par plusieurs annexes absolument inédites quant aux hypo
thèses du fonctionnement de l’acupuncture au travers des données et
découvertes scientifiques contemporaines.
« La chose la plus incompréhensible du monde, c’est que le monde est com
préhensible)’ (Albert Einstein).
Le premier t ra t e d ‘en serni)! e reili se par le s atitorite s chinoises (le
I ac u ponc turc a I u sage (le I Occident
Ce tr~I ail d origine exclu-a Cruel t huioise elaI)ore SOUS 19 caiitior ne
(les plus hautes instances de erlecine Tr d tioni elle Chinoise offre
I flvaiitERje iiflippreciabl[? (le defiriir enfin la VRAIE DOCTRINE DE L ACU
PONCTURE, Salis fltlCliilC eqtiivoq e possible
Dans le choix clii contenu (le CC (locunient ahondain ni iii istré un effort
onstant ~i etc fait pour qu il soit concis particuliereinent pratique et
fa ilenient ~oinprehen il le II est ipji&e constituer OUVRAGE DE BASE
IND SCUTABLE de tous les in (le iris at, lpniictf3tirS ainsi que (les jeunes
iiede us cjeneralistes des re ix d ijo iter I acuponcture i leurs possibilites
t Ii 9peuit q [les
De nienie. ce Ia’re ne pourra qu nitere se ciii pli s haut point tous ceux
desuuant une inforun’ition precise. dut u ce rugouireulsemel t puusee aux
sources authentiques et exempte de t( u,te orme I interpretatiOil

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9 782703 301837

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