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Abderrahim Bourkia : 

Je ne pense pas que ce soit un


phénomène nouveau. Cela ne date pas d’aujourd’hui, ni d’hier
d’ailleurs. La violence dans les stades est récurrente depuis
des années, sauf que sa médiatisation a atteint son paroxysme.
L’avènement de la société du spectacle et des nouvelles
technologies ont rendu possible la circulation vertigineuse des
images des actes de violence. La société de l’image où les
infos et vidéos tournent en boucle avec démesure alimente et
nourrit le sentiment d’insécurité. Cela empêche la réflexion et la
compréhension de ce qui se passe

Ces jeunes, issus des quartiers populaires et de familles


défavorisées, sont en effet en proie à de vives inquiétudes et
aux problèmes sociaux actuels liés au chômage, à la pauvreté,
à l’exclusion, au mépris, à l’incompréhension, au manque
d’intégration ou bien au rêve de la fuite vers l’eldorado occi-
dental. Mais au-delà de cela, les violences aux abords des
stades mettent à l’épreuve l’homogénéité de la société
marocaine, ses insolites formes de cohésion et d’hétérogénéité
et leur véritable dynamique, ses figures de socialisation et de
sociabilité. Au fond, c’est plutôt le recul des valeurs, le manque
terrible d’empathie envers l’autre vulnérable, qui fait naître la
frustration, la violence et la fait perdurer. Ces actes délibérés
révèlent une déstructuration des liens sociaux en général parmi
la jeunesse marocaine et expriment une partie des tensions de
notre société.
L’interdiction de stade pourrait être une sanction efficace.
Cependant, il faut s’interroger sur la façon de l’appliquer. Hélas,
ce n’est guère une solution car les auteurs des actes de
violence et de vandalisme peuvent sévir ailleurs, loin du stade.
Le huis clos sanctionne davantage les clubs. Je ne suis pas
pour les peines privatives de liberté non plus, surtout quand il
s’agit de mineurs impliqués. L’idéal serait de les accompagner
dans la prise de conscience de leurs actes (éducateurs,
suivi...). Ne prenons pas le risque de les désocialiser davantage
et de les couper de ce qui les cadre encore, à savoir leur
famille, le collège, le lycée, leur vie sociale. Autrement, le
législateur les condamne à jamais. Sachant, malheureusement,
que la prison fabrique elle-même de la délinquance et qu’un
jeune qui a été condamné à de la détention n’en ressort que
plus faible et plus déstructuré, donc plus dangereux pour lui et
pour les autres à sa sortie. En tout cas, un jeune mal influencé
qui a commis un délit mineur, au lieu de payer le prix fort,
devrait se voir assorti d’un avertissement suffisamment décou-
rageant pour qu’il ne renouvelle pas d’actes de violence et,
pourquoi pas, des travaux d’utilité publique

 Et pour conclure, les agents de socialisation : la famille,


l’école, les maisons de jeunes, l’association et les
institutions, devraient jouer un rôle plus important. La
création d’espaces socioculturels où les jeunes peuvent
s’adonner à des activités sportives et culturelles est, entre
autres, l’un des moyens d’encadrer les jeunes et de les
amener à adopter des valeurs plus conformes à la vie en
groupe. Sachant qu’il existe des jeunes en marge qui
vivent en dehors de la société et qu’il faut vraiment intégrer
et aider à se construire et à fuir les modèles déviants qui
les entourent
Alors là, monsieur liam vous avez abordez le sujet sur l’économie du football ,
vous avez dit que le football constituait un secteur ou il ya énormément
d’argent et qui est très rentable pour les états , mais ce que je trouve pas
logique c’est qu’on ne se sert pas de cet argent pour améliorer la sécurité des
stades chose primordiale . un budjet doit être désigné rien que pour renforcer
la sécurité et la bonne organisation des stades : et cela part de l’achat des
équipement nécessaires jusqu’à l’augmentation des salaires de ces policiers
qui veillent sur la sécurité des civils et mettent leurs propre sécurité en danger

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