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Le Festival des Lucioles

Trois jeunes samouraï-ko se trouvent lié par les Kamis pour vivre une aventure où elles
devront faire face à un mystère bien singulier, et représenter chacune leur propre clan mineur.

Retranscrire les mémoires de voyages de Susano Sakuranbo-san ne


serait pas chose facile tellement elle a vécus de tumultueuses aventures aux
cours de ses dernières années. Néanmoins ses pas l'on mené au clan mineur
du Tanuki afin de respecter une promesse faite à un être aimé. De part son
statut de bushi du clan mineur de la Mante, le poste d'ambassadrice lui a été
confié par Yoritomo-dono afin de négocier une alliance avec le Tanuki.
Sakuranbo a déjà eu l'occasion de venir à aide à la daïmio Kohama Tsunade-
dono et c'est ainsi qu'elle lui confia une nouvelle mission : accompagner
deux représentantes de clan mineurs au Festival des Lucioles, au cœur de
Shinomen Mori, et en profiter pour établir des alliances au nom du Tanuki et
de la Mante.

Le clan mineur du Mille-patte est loyalement rattaché au clan majeur


du Phénix, mais cela n'a pas empêcher Yoritomo-dono de prendre contact
avec la famille Moshi pour leur proposer son alliance afin de faire grandir
le clan de la Mante dans son idéologie de prétendre au statut de clan majeur.
La famille Moshi a tout d'abord est plutôt sceptique quand aux premières
propositions des Mantes. Néanmoins ils ont acceptés l'invitation fournit par
le clan du Tanuki afin que l'un de leur représentant assiste à leur Festival
des Lucioles. C'est ainsi que Moshi Yuki-san, jeune shugenja vénérant
Dame Amaterasu. a été envoyé au sud de Rokugan pour découvrir ce
nouvel acteur de la scène politique.

Le nouvel essor du clan mineur du Tanuki n'a pas échappé aux yeux
perçant de celui du Faucon. Lorsque les rumeurs concernant une famille de
samouraïs sortant tout droit de Shinomen Mori se fit entendre, la curiosité du
clan mineur du Faucon fût attisée. Depuis plusieurs générations la famille
Toritaka n'a de cesse de patrouiller dans les recoins les plus obscurs de la
mystérieuse forêt et ses chasseurs de fantômes sont habitués à y faire les
rencontres les plus obscures et menaçantes que bien peut de rokuganis n'osent
même pas imaginer. Alors quand l'invitation du clan du Tanuki arriva à celui
du Faucon afin de participer à leur Festival des Lucioles, le champion du clan
décida d'y dépêcher la jeune Toritaka Akane-san afin d'observer ce curieux
Tanuki et en apprendre plus sur leur lien avec Shinomen Mori.

Et c'est ainsi, alors que l'été bat son plein et que la période de reproduction des lucioles
atteint bientôt son cycle, que Moshi Yuki-san et Toritaka Akane-san arrivent sur les terres du clan
mineur du Tanuki et découvre la Halte du Tanuki Doré, préfecture des terres octroyés par
l'Empereur en personne. Après avoir réglé les formalités administratives de rigueur en se présentant
aux bureaux du membre de la famille Otomo en poste afin d'y collecter les taxes, qui se révéla d'être
un personnage très peut engageant lorsque Akane-san l'obligea à recompter ses frais de passages en
donnant maladroitement plus que la somme convenue, les deux samouraï-ko firent la rencontre
d'une jeune bushi qui visiblement avait l'air de fuir le percepteur de taxe comme la Mort elle-
même !
Depuis son arrivé à la Halte du Tanuki Doré, Sakura-san avait
toujours bien fait en sorte de ne jamais croiser la route de Otomo
Ikkaku-san pour ne pas s'acquitter de son droit de séjour et des frais
relatifs à l'amarrage de son kobune aux pontons. Elle attendit donc
que les deux jeunes samouraï-ko, que la daimyo du clan du Tanuki
lui avait demandé d'accueillir en son nom, sortent enfin du bureau
administratif afin de se présenter à elles. Akane-san resta assez
incrédule en apercevant l'étrange compagnon de la Mante : un kappa
à l'odeur déconcertante ! Les membres du clan du Faucon avait un
avis assez tranché sur ce genre de créature, et de voir ainsi un tel
spécimen obéir sans sourciller aux ordres d'une samouraï-ko était
pour le moins stupéfiant. Congédiant son nauséabond compagnon, Sakura-san invita Yuki-san et
Akane-san à boire une tasse de saké.

Installé devant différentes coupelles de sakés offertes par la tenancière de l'établissement du


Tanuki Éméché, Yuki-san et Akane-san firent ainsi les présentations avec Sakura-san qui sans
hésiter une seconde leur fit un long monologue sur les intérêts du clan de la Mante, ainsi que du
biens fondés de leurs intentions sur le fait de fonder une alliance avec leurs clans respectifs. Les
deux samouraï-ko restèrent assez dubitative par les manières de la bushi qui parlé avec une
franchise très libre et sans cacher le ton des émotions dans sa voie, chose peut conventionnel et qui
aurait sûrement mit à mal les règles des courtisans Doji...
Néanmoins, Sakura-san leur proposa de profiter de la fin de la journée pour visiter la Halte
du Tanuki Doré avant de se donner rendez-vous demain matin pour prendre la route vers le village
des Deux-Etangs situé au cœur de la forêt de Shinomen Mori pour assister à ce fameux Festival des
Lucioles.

Ainsi, Moshi Yuki-san décida de découvrir la cité en rendant visite


chez l'herboriste du coin afin de voir quels genres d'onguents les Tanukis
confectionnés pour soulager leurs maux. Il fit la connaissance d'un vieil
homme à la longue barbiche blanche comme neige entrains de préparer des
racines de ginseng. Elle le questionna sur les différents coutumes
médicinales de la région et l'ancien en profita pour lui tenir le caquet
pendant plus de deux heures, lui parlant de tout les remèdes de grand-mères
qu'il connaissait, ainsi que de tout les gri-gri et fétiches qu'il possédait.
Yuki-san eu le privilège, ou pas, de repartir avec un collier de cuisses de
grenouilles séchés pour éloigner les sangsues dans les rizières.
Prenant enfin congé du rebouteux, elle se rendit prier au sanctuaire
du kami de la Rivière de l'Or souvent solliciter par les voyageurs fluviaux de passage pour se voir
accorder la bénédiction de faire bonne navigation. Yuki passa aussi rapidement devant le temples de
la Fortune Daikoku qui avait une importance dans la vie de la communauté du Tanuki. La jeune
shugenja décida aussi d'aller voir une des curiosité du coin : la brasserie-monastère du Tanuki
Fringant.
Moshi Yuki-san ne put cacher son mal-aise en tombant nez à nez avec un bonze du Tanuki
complètement ivre sur la voie publique, sans que cela ne soit visiblement une gène pour les passants
présent dans la rue. Ce genre de spectacle avait l'air d'être chose commune ici, alors que ce genre de
comportement n'aurait jamais été aussi pris à la légère dans le reste de Rokugan. Yuki-san décida
d'aider le moine ivre à regagner l'enceinte de son monastère, dont la bâtisse donné plus des allures
de brasseries de saké que réellement de lieu de vie monastique. Essayant de deviser avec le bonze,
Yuki-san eut du mal à concevoir la vision de celui-ci quand il laissa supposer que même Dame
Amaterasu n'était pas contre un verre de saké de temps en temps... Une forte odeur de fermentation
de riz et une statue de 2m50 d'un tanuki recouvert de feuilles d'or accueillaient les visiteurs à
l'entrée, mais Yuki-san détoura rapidement son regard quand elle aperçue à l'intérieur de l'enceinte
des moines vaquais à leurs occupations dans le plus simple apparat laissant voir clairement, à
l'image de leur « animal totem », leurs attributs testiculaires. Oui les coutumes de ce clan était très
peu orthodoxes aux yeux des traditions rokuganis, cela Yuki-san le compris dès son premier jour !

De son côté, Toritaka Akane-san flânait dans les rues de la Halte du Tanuki Doré, ses pas la
menant vers le quartier du marché où les effluves de nourritures embaumés l'air. Elle surprit
plusieurs tanukis se faufiler à travers les étals et chaparder quelques brochettes sans que cela alarme
les restaurateurs. Visiblement l'animal était roi dans son propre clan, et bons nombres d’artisans
locaux proposés des sculptures de bois représentant le yokai dans tout ses états, et de toutes les
tailles différentes.
C'est alors qu'elle fut abordés par un enfant de heimin, d’à peine six
ans qui dut sentir en sa personne la touriste idéale à qui vendre ses babioles.
Il s'empressa de lui emboîter le pas pour essayer de la faire fléchir afin qu'elle
concède de lui acheter ses souvenirs. Akane refusa poliment la statuette de
tanuki en bois et la crécelle sculpté en forme de roubignoles de tanuki, qui
selon les dire de l'enfant, éloigné les mauvais esprits. La jeune samouraï-ko
eut du mal à s'en débarrasser et l'enfant essaya même de l'avoir à l'usure en
lui sortant un couplet larmoyant sur le « Madame, si tu m'achète pas
quelques choses je pourrais pas manger ce soir, sniff. » qui ne réussi pas faire
fléchir Akane-san.

A la fin de la journée, Moshi Yuki-san, Susano Sakura-san et Toritaka Akane-san se


retrouvèrent aux quartiers des Samouraïs où des chambres leurs avaient été réservé par le clan du
Tanuki. Et après une bonne nuit de sommeil et et avoir bien mangé leur riz du matin, les trois jeunes
samouraï-ko purent prendre la route en direction du village des Deux-Etangs au cœur de la forêt de
Shinomen Mori pour assister au Festival des Lucioles.
Empruntant un chemin assez large serpentant à travers les arbres, les samouraï-ko
remarquèrent que celui-ci était régulièrement bordé et jalonner de petits cairns de pierre. Toritaka
Akane-san savait que c’était pour protéger la route des maléfices de la forêt, et qu'emprunter des
pistes forestières ne comportant pas traces de ses petits cairns sacrés pouvait être aventure bien
périlleuse. Sakura-san avait même entendue des rumeurs disant que les voyageurs imprudent
prenant de tels chemins était engloutie par la forêt elle-même.
La journée s'achevait lorsque les voyageuses arrivent dans la vallée
où était niché le village des Deux-Etangs. Une brume tiède s'était levée,
conférant à cet idyllique paysage verdoyant et humide, une atmosphère
éthérée. Et lorsqu'elle pénétrèrent dans le village, celui-ci leur sembla désert
et les jeunes femmes s'aperçurent vite compte que les seules traces de vie en
ce lieu sont celles issues de la forêt. La brume baigne le village ainsi que
l'étang. Des lucioles scintillent sur ses abords, sous les saules pleureurs. Une
lune pleine illumine l'ensemble, baignant les lieux d'une clarté blafarde.
Alors que la dernière once de lumière du jour s'efface, dans tout le village,
des petits feux follets, telles des flammèches, s'allument progressivement à
divers endroits incongrus...

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