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Cours N°2 _Etudier un extrait de l’Iliade: la vengeance

d’Achille
Manuel p. 174-175
Obj:
- faire le lien entre notre époque et l’antiquité à travers l’épopée et ses héros ou
héroïnes
- comprendre comment un héros se distingue des autres personnages: par ses actions
et ses paroles

Définition: épopée
épopée_ nom féminin
1. Long poème ou récit de style élevé où la légende se mêle à l'histoire pour célébrer un
héros ou un grand fait (épique). Homère a écrit l’Iliade et l’Odyssée; il exerçait le métier
d’aède (poète, chanteur et musicien). L’Iliade chante la guerre de Troie; l’Odyssée chante
Ulysse.

Les épopées du Moyen Âge (= chansons de geste) racontent les exploits des chevaliers.
Leurs exploits sont chantés par des troubadours au Sud de la France (en langue d’oc) et
les trouvères au Nord (en langue d’oïl).
Les épopées ont d’abord étaient transmises à l’oral puis à l’écrit.

2. Suite d'évènements historiques de caractère héroïque et sublime. ex. L'épopée


napoléonienne.

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Regarder le film “Troie”

Iliade, chant XXII, Homère, entre -850 et -750 (probablement).


Il ne se passe rien, ou presque, dans ce texte d’Homère. Ce ne sont pas les actions héroïques qui intéressent
Homère, mais de présenter ses guerriers, pour développer un réseau d’images et de comparaisons. L’objectif de
cette séquence est d’attirer l’attention des élèves sur ce décalage : le héros est un mobile d’écriture.

Le texte présente plusieurs armes (« glaive, lance, pique ») et des éléments d’attaque. Il est notamment question du
« bouclier », du « casque » et des « armes de bronze » qu’Hector a volées à Patrocle. Celles-ci sont sans doute
constituées d’un plastron d’acier, qui protège « sa chair de toutes parts ». ce sont des armes de protection

Comprendre le texte
La beauté des guerriers
1. Le glaive d’Achille, comme celui d’Hector, est « acéré » (l. 1), c’est-à-dire extrêmement tranchant – telle la
lance « bien aiguisée » d’Achille (l. 14). Le bouclier d’Achille est « habilement ouvragé » (l. 8), c’est-à-dire
décoré de jolis motifs sculptés.
2. La lance d’Achille est comparée à « Vesper, le plus bel astre qui ait sa place au ciel » (l. 12). Cette comparaison
avec la planète Vénus gomme tout à fait la portée meurtrière de la lance, pour sublimer l’éclat du métal qui la
compose.

3. Achille et Hector sont chacun qualifiés de « divin » (l. 25). Cet épithète homérique souligne leur essence de
héros, c’est-à-dire d’êtres à mi-chemin entre les hommes et les dieux. La puissance physique et la profonde rage
qui les anime est exprimée grâce aux adjectifs « vigoureux » (l. 20) et « ardent » (l. 26).

4. La description des guerriers doit susciter l’admiration chez le lecteur, qui assiste moins à un combat qu’à une
description poétique des héros.

Une démonstration de force


5. Lorsqu’il s’élance pour frapper Hector, Achille est comparé à « l’aigle qui, volant du haut des airs, fond dans la plaine à
travers les nuées ténébreuses pour se saisir d’une tendre agnelle ou d’un lièvre blotti. » (l. 3-4). Cette comparaison avec un
prédateur souligne la puissance, la rapidité et la cruauté d’Achille ; la puissance de la comparaison est augmentée par les
adjectifs qui soulignent la vulnérabilité des proies de l’aigle. Les élèves suggèreront sans doute qu’Achille eût pu également
être comparé à un lion, un tigre ou, qui sait, un requin.

6. L’armure dont Hector est revêtu appartenait à Patrocle, l’ami d’Achille. Hector a « dépouillé par violence » l’ami
d’Achille : il est certain que cela a augmenté le ressentiment de l’Achéen, et son désir de vengeance.

7. Ayant presque tué Hector, Achille prend le temps de lui expliquer la raison de sa violence. C’est l’occasion pour lui
d’exprimer son ressentiment, faisant suivre la violence des actes par celle des mots. On découvre un héros sûr de lui,
orgueilleux et profondément affecté par la mort de son ami.

8. Il est écrit qu’Achille « exult[e] » après avoir percé la gorge d’Hector, signe qu’il éprouve un grand plaisir d’avoir
accompli sa vengeance. De même, quand il prend la parole, Achille humilie Hector en lui infligeant d’entendre le récit
de sa défaite. Enfin, toujours sous le coup de la colère, il lui dépeint le triste sort de sa future dépouille : l’absence de
sépulture, l’abandon de son corps aux « chiens » et aux « rapaces » (l. 37). L’humiliation, pour Achille, doit aller au
delà de la mort, le déshonneur doit être éternel : l’ombre d’Hector errera pour toujours sur les bords du Styx, Charon
ne lui fera jamais franchir le seuil des Enfers.

Bilan
9. Les paroles, en effet, revêtent une importance particulière. Après la description des guerriers, où se laissait
entendre l’admiration du narrateur pour ses personnages, vient le temps de l’expression des passions : celles-ci
sont violentes et brutales. Leur ton offre un contrepoint stimulant à celui de la description ; mais en même temps,
elles donnent corps aux images d’Homère : les paroles d’Achille sont le cri strident de l’aigle.

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