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Mr FETTACH. B
► Docteur en droit
► Diplômé de :
● L’Ecole Nationale Supérieure de l’Administration de Rabat :
→ 2005 : Diplôme du cycle supérieur en Gestion Administrative ;
→ 1996 : Diplôme du cycle normal en Diplomatie.
● L’Université Mohammed V, Faculté des sciences juridiques,
économiques et sociales de Rabat-Agdal :
→ 2006 : Doctorat en droit ;
→ 1999 : Diplôme d’Etudes Supérieures Approfondies en droit.
► Ex-cadre supérieur à L’Office National des Postes et
Télécommunications et à Poste Maroc
► Enseignant du droit à L’Ecole Supérieure de Management, des
Télécommunications et de l’Informatique sis à Rabat Hassan
- Email: fettach.bouzekri2000@gmail.com
- GSM: 06 71 26 01 21
Introduction
Le droit des affaires est une branche du droit privé légiféré par le pouvoir législatif (le
Gouvernement ou le Parlement), appliqué par le pouvoir exécutif (le Gouvernement) et surveillé
lors de son application par le pouvoir judiciaire (tribunaux du commerce). Il traite les domaines
des affaires en s’intéressant aux activités et aux structures du monde des affaires. Il se compose
d’un ensemble de règles qui traitent les affaires des commerçants, des chefs des entreprises et
des hommes d’affaires. Il a deux sens ou deux concepts et qui sont : le droit objectif des affaires et
les droits subjectifs des affaires. De même le droit des affaires adresse ses règles à des personnes
bien précises et qui sont les commerçants, les chefs d’entreprise et les hommes d’affaires. Pour
aborder le droit des affaires, on va se contenter d’aborder le droit objectif des affaires (première
partie I), les droits subjectifs des affaires (seconde partie) et les personnes du droit des affaires
(troisième partie).
-2
= définition formelle par les pouvoirs compétents et qui régissent les relations des personnes
physiques ou morales assujetties à ce droit objectif des affaires. Ces
règles sont émanées des sources directes ou indirectes.
Dans son sens organique, le droit des affaires se compose de l’ensemble
de règles élaborées par les pouvoirs compétents (pouvoir constituant
pour les règles constitutionnelles, les États pour les conventions
internationales, le Parlement pour les lois organiques et ordinaires et le
Gouvernement pour les décrets et les arrêtés).
définition positive = Le droit des affaires se compose de l'ensemble des règles de ce droit des
définition affaires qui sont effectivement en vigueur dans un État (espace) au cours
cartésienne d’un temps déterminé (publication des lois).
Elle indique que les règles de droit affaires sont élaborées par une
autorité étatique qui garantit aussi leur respect par la sanction qui est
prise par le recours aux juridictions chargées de l'appliquer.
-3
ce droit objectif des affaires. La Constitution occupe dans la hiérarchie des normes une
place qui la rend supérieure à toutes les autres normes (convention internationale, loi
organique, loi ordinaire et règlements). Ainsi toutes les règles du droit objectif des
affaires doivent se conformer avec les règles de la Constitution. Pour aborder la
Constitution, on va se contenter d’aborder la définition de la Constitution (paragraphe I)
et les dispositions affairistes de la Constitution (paragraphe II).
1
() Voir Joël Mekhantar : « Droit politique et constitutionnel », Editions Eska, Paris, 1999, p. 128.
-4
et loyale dans les relations économiques et qui sont sanctionnés par la loi (paragraphe 2
de l’article 36).
-5
de Paris de 1883 propriété industrielle
arrangement de Madrid Enregistrement international de la 08/10/1999
de 1891 marque qui aura lieu auprès du bureau
de l’Organisation Mondiale de la
Propriété Internationale (OMPIC).
voir le site : www.wipo.int.
convention de Genève la réglementation internationale des 01/07/1937
de 1930 lettres de change et des billets à ordre
arrangement de Nice de classification internationale des 01/10/1960
1957 produits et des services pour des fins
d’enregistrement des marques
arrangement de La classification internationale des 12/2/2013
Locarno de 1968 dessins et des modèles industriels et
qui est administré par l'Organisation
Mondiale de la Propriété Industrielle
(OMPI) (une liste de 32 classes et 219
sous-classes accompagnées de notes
explicatives et une liste qui comprend
6797 indications de différents types de
produits constituant des dessins ou des
modèles industriels)
convention de vienne les contrats la vente internationale des n’est pas encore
de 1981 marchandises et qui vise la sécurisation ratifié
des échanges commerciaux et la
réduction du coût des opérations de
marchandises
accord de Marrakech de l’harmonisation des législations 01/01/1995
1994 nationales relatives à la propriété
industrielle
-6
Le droit des affaires est une branche entière du droit privé. Il tire aussi son existence des
branches du droit public. Plusieurs sources législatives du droit des affaires, c’est-à-dire
plusieurs lois organiques ou ordinaires, participent dans l’élaboration et l’application du
droit des affaires. Il existe une approche privatiste et une approche publiciste
du droit des affaires. Les sources législatives du droit des affaires sont composées des lois
organiques et aux lois organiques et aux lois ordinaires. Ainsi le droit des affaires est un
phénomène législatif, ce qui veut dire qu’il fait référence aux lois organiques et aux lois
ordinaires. Pour aborder les sources législatives, il faut aborder les lois organiques (sous-
section I) et les lois ordinaires (sous-section II).
-7
- la loi organique qui précise la liste des établissements et des entreprises stratégiques
(seconde alinéa du paragraphe 11 de l’article 49);
- la loi organique qui fixe les modalités de fonctionnement des commissions d’enquête
parlementaires (paragraphe 5 de l’article 67) ;
- la loi organique qui fixe les conditions du vote de la loi de finances (paragraphe 1 de
l’article 75).
-8
- le régime des banques, des sociétés d’assurances et des mutuelles ;
- le régime des technologies de l’information et de la communication.
De même plusieurs autres articles de la Constitution marocaine ont prévu d’autres lois
ordinaires qui font sources directes législatives du droit objectif des affaires et qui sont les
lois ordinaires suivantes :
- les libertés de création, de publication et d'exposition en matière littéraire et artistique
et de recherche scientifique et technique (article 25) ;
- le droit de la propriété (alinéa 1 de l’article 35) ;
- la liberté d’entreprendre et la libre concurrence (alinéa 3 de l’article 35) ;
- la loi relative aux infractions relatives aux conflits d’intérêts, aux délits d’initié et
toutes infractions d’ordre financier (article 36).
-9
relatives aux actions en
justice communes aux autres
droits (articles 201 à 209) ;
- les dispositions particulières
des actions en justice
relatives à la marque (articles
222 à 229) ;
- les dispositions transitoires
communes aux autres droits
de propriété industrielle
(articles 234 à 239).
loi relative au protection du droit d’auteur loi N° 2-00 promulguée N°
droit d’auteur et et des droits voisins par le Dahir N° 1.00.20 du 4810 du
droits voisins 9 kaada 1420 (15 février 6/7/2000,
2000) tel qu’elle est p. 604.
modifiée et complétée
par la loi N° 34-05
promulguée par le Dahir N° 5400
Nº 1-05-192 du 15 du
moharrem 1427 (14 2/3/2006,
février 2006) p. 325.
loi relative aux protection des signes loi N° 25-06 promulguée N° 5640
signes distinctifs distinctifs d’origine et de par le dahir N°1-08-56 du du
d’origine et de qualité 17 joumada I 1429 (23 mai 19/6/2008,
qualité 2008) pp. 394 à
399
loi relative à création de l’Office Marocain loi N° 13-99 promulguée N° 4776
l’Office Marocain de la propriété industrielle et par le dahir Nº 1-00-71 du du
de la propriété commerciale 9 kaada 1420 (15 février 9/3/2000
industrielle et 2000) (en
commerciale arabe), p.
-10
396
la loi relative aux protection des obtentions loi N° 9-94 promulguée N° 4482
du
obtentions végétales par le Dahir Nº 1-96-255
15/5/1997,
végétales du 12 ramadan 1417 (21 p. 523.
janvier 1997)
la loi relative aux La gestion des activités de N° 17-94 promulguée par N° 4318 du
activités de production, d’édition, le Dahir N° 1-95-115 du 27 2/8/1995,
production, d’importation, de Moharrem 1416 (26 juin p. 543
d’édition, distribution, de reproduction 1995)
d'importation, et d’exploitation des
de distribution, vidéogrammes destinés à
de reproduction l’usage privé du public
et d'exploitation
des
vidéogrammes
destinés à
l'usage privé du
public
loi relative aux sociétés loi N° 17-95 promulguée N° 4422
anonymes par le Dahir N° 1-96-124 du du
30 août 1996 telle qu’elle 17/10/1996
est modifiée et , p. 661
complétée par la loi N°
78-12 promulguée par le N° 6492
Dahir N° 1-15-106 du 12 du
chaoual 1437 (29 juillet 21/1/2016,
Lois relatives aux
2015) p. 55
sociétés
loi relative aux sociétés la loi N° 5-96 promulguée N°4478 du
commerciales
commerciales suivantes : par le Dahir N° 1-97-49 du 1/5/1997,
société à responsabilité 13 février 1997 p. 482
limitée (SARL), société en
nom collectif (SNC), société
-11
en commandite simple (SCS),
société en commandite par
action (SCA) et société en
participation (SEP)
la loi relative aux la réglementation des baux loi N° 49-16 promulguée N° 6578
baux d'immeubles ou de locaux à par le Dahir N° 1-16-99 du du
d'immeubles ou usage commercial, industriel 13 chaoual 1437 (18 juillet 15/6/2017,
de locaux à ou artisanal 2016) p. 777
usage
commercial,
industriel ou
artisanal
la loi relative à la la réglementation de la liberté la loi N° 104-12 N° 6280
liberté des prix des prix et de la concurrence promulguée par le Dahir du
et de la N° 1-14-116 du 2 ramadan 7/8/2014,
concurrence 1435 (30/06/2014) p. 3731
la loi bancaire Organisation des la loi N° 103-12 6340 du
établissements de crédit et promulguée par le Dahir 5/3/2015,
des organismes assimilés N° 1-14-193 du 1er rabii I p. 978
1436 (24/12/2014)
la loi relative à la édiction des mesures de la loi N° 31-08 promulguée N° 5932
protection du protection du consommateur par le Dahir 1-11-03 du 14 du
consommateur rabii I 1432 (18 février 7/4/2011,
2011) p. 347
la loi relative aux institution des juridictions la loi N° 53-95 N° 6280
tribunaux de commerciales promulguée par le Dahir du
commerce N° 1-97-65 du 4 chaoual 7/8/2014,
1417 (12 février 1997) p. 3731
-12
la loi formant le régime des obligations et la loi promulguée par le N° 46 du
code des des contrats Dahir du 12/08/1913 12/9/1913,
obligations et p. 78
des contrats
la loi formant Plusieurs dispositions du code la loi N° 70-03 N° 5358
code de la de la famille sont appliquées promulguée par le Dahir du
famille dans les domaines du droit N° 1-04-22 du 12 Hija 1424 6/10/2005,
des affaires comme : (3 février 2004) telle p. 667
- les dispositions du chapitre II qu’elle est modifiée et
du titre I qui traite les motifs complétée par la loi :
de l’interdiction de la capacité - N° 08-09 promulguée N° 5862
-13
modifiée et complétée
par :
- loi N° 15-95 promulguée N° 6680
- la loi N° 49-15
promulguée par le Dahir N° 6506
N° 1-16-128 du 21 kaada du
1437 (25 août 2016) ; 06/10/201
- la loi 81-14 6,
N° p.
N° 5480
du
07/12/200
6, p. 1998.
-14
la loi formant les droits réels loi N° 39-08 promulguée N° 5998
code des droits par le Dahir N° 1-11-178 du du
réels 22/11/2011 24/11/2011
(en
arabe), p.
5587
la loi formant les assurances loi N° 17-99 promulguée N° 5054
code des par le Dahir N° 1-02-238 du du
assurances 25 rejeb 1423 (03/10/2002) 07/11/2002
telle qu’elle est modifiée , p. 1154
et complétée par la loi N°
39-05 promulguée par le N° 5404
Dahir N° 1-06-17 du 15 du
moharrem 1427 16/3/2006,
(14/02/2006) p. 511
la loi formant les contraventions, les délits la loi de 1962 promulguée N° 2640
code pénal et les crimes et leurs peines. Il par le Dahir N° 1-59-415 du bis
incrimine et réprime certains 28 joumada II 1382 (26 du5/6/196
comportements affairiste, et novembre 1962) 3, p. 843
ce lorsque :
- leur auteur a agi dans le
cadre d’une entreprise ;
- l’auteur a profité de certains
mécanismes de
fonctionnement des affaires
soit pour son propre compte
ou pour le compte de son
entreprise.
Les infractions des affaires
sont des délits
professionnels, de
spécialistes ou d’initiés,
-15
agissant dans le cadre de leur
activité professionnelle ou
industrielle. Ces infractions
des affaires ont pour cadre ou
pour moyen l’entreprise. On
distingue deux types
d’infractions des affaires :
- les infractions qui ont un
rapport avec l’entreprise :
c’est-à-dire elles ne peuvent
être commises que dans le
cadre d’une entreprise
(exemples des infractions à la
législation des sociétés
commerciales et
des infractions à la législation
du travail, à d’hygiène et à la
sécurité des salariés, etc.) ;
- les infractions qui n’ont
qu’un rapport occasionnel
avec l’entreprise, c’est-à-dire
elles peuvent être commises
en dehors du cadre de
l’entreprise (exemples du vol,
escroquerie, abus de
confiance, recel, faux, fraudes
fiscales ou douanières,
pollutions, etc.).
-16
sources directes du droit des affaires schématisé par Kelsen par la pyramide des normes.
En plus des sources directes supra-législatives et des sources directes législatives du droit
des affaires, on observe que ce dernier a aussi des sources directes infra-législatives sont
classés dans la pyramide des normes à un niveau juridique inférieur à celui des sources
directes législatives du droit des affaires. Les sources directes infra-législatives se
composent des règlements qui eux-mêmes se composent des décrets et des arrêtés.
Pour aborder les sources directes infra-législatives du droit des affaires, il faut aborder la
nature des sources directes infra-législatives (sous-section I) et la typologie des sources
directes infra-législatives (sous-section II).
-17
Plusieurs décrets constituent des sources directes infra-législatives du droit objectif des
affaires. La majorité de ces décrets sont pris pour l’application des lois ordinaires qui
constituent elles-mêmes des sources directes législatives du droit objectif des affaires.
Ces décrets font partie du domaine règlementaire qui est fixé par l’article 72 de la
constitution marocaine et sont pris par le Gouvernement qui exerce le pouvoir
réglementaire pour :
- l’application des lois (pouvoir règlementaire lié) ; ou
- en dehors de l’application des lois (pouvoir règlementaire autonome).
Parmi les décrets qui sont pris pour l’application des lois ordinaires qui constituent des
sources directes du droit, on peut citer, à titre d’exemple :
- le décret N° 2-14-316 du 8 rabii II 1436 (29 janvier 2015) (2) modifiant et complétant le
décret N° 2-00-368 pris par le ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et
de l’économie numérique pour l’application de la loi N° 23-13 modifiant et complétant la
loi N° 17-99 relative à la protection de la propriété industrielle telle qu’elle a été modifiée
et complété par la loi N° 31-05 ;
- le décret N° 2-99-71 du 9 hija I 1420 (16 mars 2000) (3) pris conjointement par le ministre
chargé de l'industrie, du commerce et de l'artisanat et le ministre chargé de l'économie et
des finances pour l’application de la loi N° 13-99 portant création de l’Office Marocain de la
Propriété Industrielle et Commerciale ;
- le décret N° 2-96-906 du 9 ramadan 1417 (18 janvier 1997) (4) pris pour l'application du
chapitre II (relatif au registre du commerce) du titre IV du livre premier de la loi n° 15-95
formant Code de commerce ;
- le décret N° 2-94-229 du 10 rabii I 1416 (8 août 1995) (5) pris par le ministre de la
communication pour l’application de la loi n° 17-94 relative aux activités de production,
d’édition, d’importation, de distribution, de reproduction et d’exploitation des
vidéogrammes destinés l’usage privé du public.
-18
Parmi les sources directes infra-législatives du droit objectif des affaires, on trouve les
arrêtés. Ces arrêtés sont pris par le Gouvernement pour appliquer des lois ordinaires des
lois ordinaires constituent des sources directes législatives du droit objectif des affaires
ou pour appliquer des décrets qui sont eux-mêmes pris par le Gouvernement pour
appliquer des décrets d’applications de ces mêmes lois ordinaires constituent des sources
directes législatives du droit objectif des affaires. Ils sont pris pour :
- l’application des lois ordinaires des affaires ; ou
- l’application des décrets.
Parmi les arrêtés pris pour l’application des lois ordinaires des affaires on peut citer, à titre
d’exemple, les arrêtés suivants :
- l’arrêté conjoint Nº 206-06 du 7 moharrem 1427 (6 février 2006) (6) pris par le ministre
des finances et de la privatisation et le ministre de l’industrie, du commerce et de la mise
à niveau de l’économie fixant les conditions d’application du chapitre VII relatif de la loi N°
17-97 relative à la protection de la propriété industrielle telle qu’elle est modifiée et
complétée par la loi N° 31-05 ;
- l’arrêté N° 213-05 du 15 hija 1425 (26 janvier 2005) (7) pris par le ministre des finances et
de la privatisation et qui est relatif aux assurances obligatoires ;
- l’arrêté N° 2240-04 du 14 kaada 1425 (27 décembre 2004) (8) pris par le ministre des
finances et de la privatisation et qui est relatif au contrat d’assurance.
6
() Pour plus d’information sur l’arrêté conjoint Nº 206-06 du 7 moharrem 1427 (6 février 2006), prière consulter
le B.O Nº 5400 du 02/03/2006, p. 323.
7
() Pour plus d’information sur l’arrêté N° 213-05 du 15 hija 1425 (26 janvier 2005), prière consulter le B.O N°
5292 du 17/2/2005, p. 177.
8
() Pour plus d’information sur l’arrêté N° 2240-04 du 14 kaada 1425 (27 décembre 2004), prière consulter le
B.O N° 5292 du 17/02/2005, p. 166.
-19
contenter d’aborder la coutume commerciale (section I), la jurisprudence commerciale
(section II), les principes généraux du droit (section III) et la doctrine (section IV)
-20
(national ou international), ces principes généraux du droit occupent aussi une place
importante. Parmi les plus importants principes du droit, on peut citer :
- l’accessoire suit le principal ;
- l’égalité devant la loi ;
- nul n’est censé ignorer la loi ;
- l’erreur commune crée le droit ;
- l’enrichissement au détriment d’autrui, etc.
En droit international public, on retrouve la notion des principes généraux du droit dans
l’article 38 du statut de la Cour international de justice qui indique que « les principes
généraux du droit reconnu par les nations civilisées » figurent parmi les sources du droit
applicable par cette Cour (9).
-21
somme d’argent. Pour aborder les droits subjectifs des affaires, on va se contenter
d’aborder la définition des droits subjectifs des affaires (titre I), les sources des droits
subjectifs des affaires (titre II), la typologie des droits subjectifs des affaires (titre III) et
les titulaires des droits subjectifs des affaires (titre IV).
-22
La définition objective des droits subjectifs est défendue par une partie de la doctrine
dont on retrouve " Rudolf Von Ihering" ( 10). "Rudolf Von Ihering" a dit que tout intérêt est
juridiquement protégé. Il est connu pour son livre publié en 1872 et qui est intitulé "Der
Kampf ums Recht" qui veut dire "la lutte pour le droit".
10
() "Rudolf Von Ihering", très connu souvent sous "Ihering" (né à Aurich, qui est une ville dans le land de
Basse-Saxe en Allemagne, le 22 août 1818 et mort à Göttingen, qui est aussi ville dans le land de Basse-Saxe),
fut un juriste allemand et considéré le fondateur de l'école moderne sociologique et historique de droit. Il fut
connu pour son livre publié en 1872 sous le titre de "Der Kampf ums Recht" qui veut dire "la lutte pour le droit".
11
() "Jean Dabin" (né à Liège le 9 juillet 1889 et décédé à Louvain le 13 août 1971) est un juriste belge de
renommée internationale. Il est un grand théoricien du droit naturel et positif.
-23
Section I : La définition des actes juridiques
Les actes juridiques sont des manifestations de volonté accomplie en vue produire des
effets de ce droit. Ils sont des actes volontaires spécialement accomplis par une personne
physique ou morale pour produire dans le cadre et les conditions du droit objectif des
affaires. L'expression acte juridique désigne aussi l'acte matériel écrit qui sert de support
à l'opération juridique. On distingue les actes authentiques (actes de l'Etat civil, actes
notariés ou certains actes établis par un huissier de justice) et les actes sous seing privé
(écrits et signés directement entre deux personnes) mais qui n'ont pas la même force que
les actes authentiques.
-24
- parties : les actes juridiques unilatéraux (exemple de donation), les actes juridiques
bilatéraux (exemple d’un contrat de crédit) et les actes juridiques multilatéraux
(convention collective).
- buts : les actes juridiques conservatoires (exemple de l’hypothèque), les actes juridiques
d’administration (exemple du contrat de bail d’un local commercial) et les actes juridiques
de disposition (exemple du contrat de vente d’un fonds de commerce) ;
- leurs formes : les actes juridiques authentiques qui sont rédigés par des officiers publics
(exemple de l’acte notarial relatif à la vente d’un fonds de commerce) et les actes
juridiques sous seing privé qui sont rédigés par des personnes privées (exemple du
contrat simple relatif à un bail commercial, industriel ou artisanal).
-25
Les faits juridiques sont très nombreux et très divers. Ils sont répartis entre des faits
juridiques humains et des faits juridiques naturels. Pour aborder la typologie des faits
juridiques, il faut aborder les faits juridiques humains (sous-section I) et les faits
juridiques naturels (sous-section II).
juridiques humains, il faut aborder les faits juridiques humains licites (I) et les faits
juridiques humains illicites (II).
-26
commerce, de la location d’un local commercial, de l’hypothèque, de la création d’une
société commerciale, etc.).
-27
juridiques aux faits juridiques naturels biologiques (exemple de la naissance d’une
personne qui pourra hériter un fonds de commerce, de la mort d’un commerçant titulaire
d’un fonds de commerce, de la majorité, de l’état physique ou mental, etc.).
-28
Section I : La définition des droits réels
Les droits réels, appelés aussi ou de jouissance, sont ceux qui expliquent l’utilité des
choses en elle-même (jus in res). Ce sont des droits qui permettent de jouir des choses
des avantages quels puissent fournir. Ils portent sur des choses corporelles ou
incorporelles. Ils sont aussi des rapports juridiques directs et immédiats entre les
personnes physiques ou morales assujetties au droit objectif des affaires et les choses
corporelles ou incorporelles. Ils s’imposent au respect de tous, autrement dit, ils ont un
effet juridique absolu. Ils confèrent à leurs titulaires un pouvoir direct et immédiat (vente,
donation, legs, etc.) sur des choses corporelles ou incorporelles, et ce sans passer par
l’intermédiaire d’une autre personne (exemple du droit de propriété). Ils se composent
de deux éléments : la personne physique ou morale titulaire du droit réel (sujet actif du
droit objectif des affaires) et la chose corporelle ou incorporelle objet du droit réel.
-29
qui sont dérivés des droits réels principaux. Pour aborder la typologie des droits réels, il
faut aborder les droits réels principaux (sous-section I) et les droits réels accessoires
(sous-section II).
I- Le droit de propriété
Le droit de propriété est un droit réel principal qui compose avec ses démembrements la
liste des droits réels principaux. Il est considéré un droit principal car il porte directement
sur les choses ou les biens qui font son objet. Pour aborder le droit réel, on va se
contenter d’aborder la définition du droit de propriété (A), l’acquisition du droit de
propriété (B), les caractères du droit de propriété (C) et les pouvoirs du titulaire du droit
de propriété (C).
A- L’usufruit
-31
L’usufruit est un droit qui fait partie des démembrements du droit de propriété. Il
regroupe le droit d’user de la chose (usus) et le droit de jouir en même temps de cette
chose (fructus). Il confère donc à son titulaire l’usus et le fructus de la chose, tandis que le
droit d’aliéner la chose (abusus) se trouve entre les mains d’une autre personne (le nu-
propriétaire). Au Maroc, l’usufruit est régi par l’article 79 du code des droits réels.
B- La servitude
La servitude est un droit qui fait partie des démembrements du droit de propriété. Elle est
une charge établie sur un immeuble, le fonds servant, pour l’utilité d’un autre immeuble
dit fonds dominant. Elle confère à une tierce personne le droit de servir des utilités d’un
immeuble voisin (droit du passage, droit d’user de l’eau, etc.). Au Maroc, la servitude est
régie par l’article 108 du Dahir du 2 juin 1915 fixant la législation applicable aux immeubles
immatriculés.
C- L’emphytéose
L’emphytéose est un droit qui fait partie des démembrements du droit de propriété. Elle
est droit qui donne au locataire d’une chose de disposer de cette chose pour une durée
de location qui varie entre 18 et 50 ans. Au Maroc, l’emphytéose est régie par les articles
121 à 129 du code des droits réels.
-32
II- Le but des droits réels accessoires
Les droits réels accessoires ont pour but de garantir le recouvrement ou le paiement de la
créance qui existe entre les créanciers bénéficiaires de ces droits réels accessoires et le
débiteur. Ils permettent au créancier de mettre sa main sur les choses mobiles ou
immobiles de son créancier pour garantir le recouvrement d’une dette.
A- L’hypothèque
Les droits réels accessoires portant sur les immeubles concernent l’hypothèque. Il s’agit de
l’hypothèque portant sur un ou plusieurs immeubles déterminés du débiteur. Même si le
propriétaire reste en possession de l’immeuble objet de l’hypothèque, il faut signaler que le
créancier dispose du droit de faire saisir l’immeuble objet de cette hypothèque et le vendre pour
se faire payer par préférence sur son prix du montant de sa dette. Pour aborder l’hypothèque, il
faut aborder la définition de l’hypothèque et la typologie de l’hypothèque.
1- La définition de l’hypothèque
L’hypothèque est une garantie que prend un prêteur sur un bien immeuble pour lequel il
a consenti un crédit (article 165 à 213 du C.O.C). Elle permet au créancier de faire saisir le
bien immeuble afin qu'il soit procédé à une vente en justice pour être payé sur le prix au
cas où son propriétaire est devenu insolvable.
2- La typologie de l’hypothèque
L’hypothèque est divisée dans le code des obligations et des contrats (C.O.C) entre
l’hypothèque conventionnelle et l’hypothèque forcée. L’hypothèque conventionnelle
résulte d’une contractualisation entre le créancier et le débiteur, alors que l’hypothèque
forcée résulte des circonstances qui sont en dehors de la volonté contractuelle. Pour
aborder la typologie de l’hypothèque, il faut aborder l’hypothèque conventionnelle et
l’hypothèque forcée.
-33
L’hypothèque conventionnelle résulte d’une convention et constitue la forme la plus
répandue. Elle permet au débiteur (appelé constituant) de mettre en garantie un bien
immobilier pour couvrir le risque de non-paiement de sa dette à son créancier.
B- Le gage
Parmi les droits réels accessoires, on trouve le gage qui est un droit réel accessoire qui
porte sur un bien meuble ou corporel. Le gage sert pour garantir au créancier le paiement
d’un montant dû au débiteur. Pour aborder le gage, on va se contenter d’aborder la
nature du gage et les dispositions juridiques du gage.
1- La nature du gage
Le gage est un contrat par lequel le débiteur se dessaisit au profit du créancier d’un bien meuble
pour l’affecter au paiement de sa dette. Le gage est un contrat, civil ou commercial, accessoire à
un contrat principal. Si le gage est civil, son contrat doit obligatoirement un contrat écrit. Le gage
est entendu comme une sûreté avec dépossession, alors que le nantissement est entendu comme
une sûreté sans dépossession.
-34
dette, de la vendre si l'obligation n'est pas acquittée, et d'être payé sur le prix, en cas de vente,
par privilège et préférence à tout autre créancier".
C- Le nantissement
Parmi les droits réels accessoires, on retrouve le nantissement. Si le gage porte sur un
bien meuble (bien corporel), il faut signaler que le nantissement porte sur des biens
incorporels ou moraux. Pour aborder le nantissement, on va se contenter d’aborder la
nature du nantissement et le nantissement du fonds de commerce.
1- La nature du nantissement
Le nantissement est droit réel accessoire qui porte sur les biens incorporels. Il s’agit du
nantissement qui est une garantie, ou une sûreté réelle mobilière portant sur un bien
incorporel (des parts sociales, un fonds de commerce, etc.). Il constitue une garantie pour
le créancier qui obtient un droit sur un bien incorporel de son débiteur. Il est régi par
l’article 1170 du COC et indique que "le nantissement est un contrat par lequel le débiteur,
ou un tiers agissant dans son intérêt, affecte une chose mobilière ou immobilière ou un
droit incorporel à la garantie d'une obligation, et confère au créancier le droit de se payer
sur cette chose, par préférence à tous autres créanciers, au cas où le débiteur manquerait
à le satisfaire".
-35
on parle d’obligation de faire, de ne pas faire ou de donner. On peut citer comme
exemple du droit personnel, la relation juridique qui se crée entre le commerçant qui
demande un crédit et la banque qui lui accorde ce crédit. Cette relation juridique exige du
commerçant (débiteur) le paiement des échéances au profit de la banque (créancier) qui
lui accorde le crédit.
-36
Sous-section I : Les droits de la propriété littéraire et artistique
Parmi les droits intellectuels, on retrouve les droits de la propriété littéraire et artistique.
Les droits d’auteurs et droits voisins ou les droits de la propriété littéraire et artistique et
s'appliquent aux œuvres de l'esprit. Ils sont régis par la loi N° 2-00 relative aux droits
d'auteur et droits voisins et qui est promulguée par le Dahir N° 1-00-20 du 9 Kaada 1420 (15
février 2000).
I- Le brevet d’invention
Le brevet d'invention est un droit de propriété industrielle. Il peut concerner un produit
ou un procédé qui apporte une solution technique à un problème donné. Il est régi par le
Dahir N° 1-00-91 du 9 Kaada 1420 (15 février 2000) portant promulgation de la loi N° 17-97
relative à la protection de la propriété industrielle. Pour aborder le brevet d’invention, on
va se contenter d’aborder la définition du brevet d’invention (A), les caractères du
brevet d’invention (B), les attributs du titulaire du brevet d’invention (C), l’importance
du brevet d’invention (D), les critères du brevet d’invention (E), la protection du brevet
d’invention (F), le brevet d’invention du salarié (G) et le contentieux du brevet
d’invention (H).
-38
L’obtention d’un brevet d’invention est d’un intérêt crucial pour tout inventeur. Le brevet
a pour fonction de préserver et rentabiliser toute invention, et permettre à d’autres
avancées de voir le jour. Il reste le meilleur moyen pour l’inventeur de se prémunir contre
toute usurpation de son invention sans son autorisation. Ainsi le brevet d’invention donne
à son inventeur le droit :
- d’interdire à une tierce personne de copier et d’exploiter le brevet d’invention sans
l’accord de son inventeur ;
- de désigner un mandataire qui procède à l’enregistrement du brevet à la place de son
inventeur et qui subtilise ainsi les droits et les bénéfices de l'inventeur ;
- de déposer le brevet d’invention et d’interdire l'exploitation dudit brevet d’invention qui
deviendra alors protégé.
-39
- des procédés essentiellement biologiques d’obtention de végétaux ou de sélection de
races d’animales.
-40
Le brevet d’invention n’a d’effet que dans le pays dans lequel il est enregistré et mis en
vigueur. En dehors de ce territoire, quiconque est libre d’exploiter l’invention. L’inventeur
peut protéger son brevet d’invention par le recours à une protection nationale ou
internationale. Pour aborder la typologie de la protection du brevet d’invention, il faut
aborder la protection nationale du brevet d’invention et la protection internationale du
brevet d’invention.
-41
plusieurs pays étrangers s’il souhaite exploiter son brevet d’invention dans ce pays
étranger ou dans un pays de ces plusieurs pays étrangers.
L’inventeur, ou son mandataire, dispose d’un délai de 12 mois après la date du premier
dépôt dans son pays natal, pendant lequel il peut déposer des demandes dans d'autres
pays. Passé ce délai, le brevet d’invention peut être exploité à l'étranger. Il y’a 3 manières
pour déposer le brevet d’invention à l'international :
- dépôt auprès de chaque office national des pays ciblés ;
- dépôt auprès de l'office régional pour des pays adhérents à des systèmes
régionaux (exemple de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle qui couvre
ses 17 États membres) ;
- dépôt auprès de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) pour
bénéficier de l'enregistrement dans tous les pays adhérents au traité de coopération en
matière de brevet et qui regroupe plus de 185 pays membres dont le Maroc.
II- La marque
La marque constitue un droit de la propriété industrielle. Elle est régie, au Maroc, par des
lois nationales et les conventions internationales qui sont ratifiées par le Maroc et
incorporées dans le domaine du droit de la propriété industrielle. Pour aborder la marque,
on va se contenter d’aborder la définition de la marque (A), les caractères de la marque
(B), la typologie de la marque (C), les différentes formes de la marque (D) et
l’enregistrement de la marque (F).
A- La définition de la marque
-42
La marque est définie par l’article 133 de la loi N° 17.97 relative à la protection de la
propriété industrielle telle qu’elle est complétée et modifiée par la loi N° 31.05. L’article
133 de la loi N° 17.97 relative à la protection de la propriété telle qu’elle est complétée et
modifiée par la loi N° 31.05 a défini la marque comme étant « un signe susceptible de
représentation graphique servant à distinguer les produits ou les services d’une personne
physique ou morale ».
La marque est donc un signe permettant à un acteur économique ou social de distinguer
les produits ou les services qu'il distribue des produits ou des services identiques ou
similaires de ses concurrents.
C- La typologie de la marque
La marque peut être une marque de fabrique, de commerce et de service et qui
concernent les produits de fabrique et de commerce et les services. Les marques de
fabrique, de commerce ou de service sont traitées par le titre IV de la loi N° 17-97 relative à
la propriété industrielle (articles 133 à 165). La marque peut être aussi une marque
collective ou une marque de certification. Pour aborder la typologie de la marque, il faut
aborder la marque de fabrique, la marque de commerce, la marque de service, la
marque collective et la marque de certification.
1- La marque de fabrique
La marque de fabrique est un droit de la propriété industrielle. Elle peut être une
dénomination ou un signe de représentation graphique ou sonore qui caractérise
l'activité d’une personne physique ou morale. Elle est aussi l’indication que le fabricant
appose sur les produits qu’il fabrique. Elle est aussi une indication portée sur un objet
-43
ou un produit par son fabriquant afin d'annoncer sa provenance. Le produit concerné
peut être aussi bien un produit fini ou un produit de base. On peut citer comme des
exemples de la marque de fabrique les marques de fabrique des voitures (Peugeot,
Renault, Hyundai, Ford, etc.).
voiture
-44
habillement
-45
GSM
-46
montre
2- La marque de commerce
La marque de commerce est un droit de la propriété industrielle.
-48
lait
eau
-49
huile
-50
thé
chocolat
-51
3- La marque de service
La marque de service est un droit de la propriété industrielle. Elle est une prestation
rendue par un opérateur à son client. Elle est destinée à accompagner les différents
services rendus par les opérateurs ou les agents économiques (banques, transporteurs,
assurances, hôtels, professions libérales, bureaux d’études et de conseils, etc.). Elle
accompagne les différents reçus rendus par les opérateurs ou les agents économiques. Le
caractère immatériel du service fait perdre à la marque le support concret que constitue
le produit. Elle est donc essentiellement utilisée comme nom ou enseigne du service.
Toutefois, l’enseigne du service se matérialise sur les accessoires utilisés dans le cadre des
services auxquels ils sont destinés (par exemple : étiquette sur une valise, signe apposé
sur des carnets de chèques ou autres documents, etc.). On peut citer comme exemples
des marques de service le tableau suivant :
Nature de la marque de image de la marque de service
service
-52
Service d’assurance
Service bancaire
-53
Service de transport
-54
Service hôtelier
-55
4- La marque collective
La marque collective est toute marque exploitée par toute personne respectant un
règlement d’usage établi par le titulaire de l’enregistrement de cette marque collective.
Elle permet de distinguer les produits ou les services de ses membres de ceux d’autres
entités. L’utilisation de la marque collective se fait à travers le respect d’un règlement
d’usage. Elle s'applique à un produit ou un service qui respecte certaines normes
précisées dans le règlement de son enregistrement. Elle ne peut faire l’objet ni de
cession, ni de gage, ni d’aucune mesure d’exécution forcée. Elle peut être transmise à une
autre personne morale. Elle peut être exploitée par toute personne respectant le
règlement d’usage établi par le titulaire de l’enregistrement (la jurisprudence exige que le
règlement d’usage soit annexé au dépôt). Elle peut appartenir à une ou plusieurs
entreprises et doit être constituée par un signe distinctif, autorisé et disponible.
-56
La marque collective est régie par l’article 166 de la loi N° 17-97 relative la propriété
industrielle et qui indique qu’une marque est collective : « lorsqu’elle peut être exploitée
par toute personne respectant un règlement d’usage établi par le titulaire de
l’enregistrement ».
Musée de la diète
méditerranéenne Chefchaouen
(Maroc)
-57
Villages vacances de Blajoux
(France)
5- La marque de certification
Plusieurs pays prévoient la protection des marques de certification. Les marques de
certification peuvent être utilisées par n’importe quelle personne qui respecte les critères
définis par le titulaire de la marque. Elle est généralement accordée à des produits
respectant des normes définies mais ne sont pas réservées aux membres d'une entité.
-58
Elle peut être utilisée par quiconque qui veut certifier que les produits en question
respectent certaines normes établies. La marque de certification est généralement
accordée à un produit respectant des normes définies. Le label utilisé comme marque de
certification sera la preuve que les produits de l'entreprise répondent aux normes
précises exigées pour l'utilisation de cette marque. On peut citer comme un exemple du
la marque de certification, la marque de certification « ISO 9000 » qui est reconnue sur le
plan international.
Au Maroc, la marque de certification a exclusivement une fonction de garantie indiquée
par l’alinéa 2 de l’article 166 de la loi N° 17-97 relative la propriété industrielle. Elle
s’applique « ...au produit ou service qui présente notamment, quant à sa nature, ses
propriétés ou ses qualités, des caractères précisés dans son règlement » (même alinéa 2
de l’article 166). L’usage de la marque de certification implique l’appartenance à une
personne morale (art. 172), alors que son dépôt peut être effectué par toute personne
morale qui n’est ni fabricant, ni importateur, ni vendeur de produits ou de services
(l’article 171). On peut citer comme exemples des marques certification le tableau
suivant :
Nature de la marque de certification image de la marque de certification
Restauration (Maroc)
-59
Services postaux (Maroc)
Management (Maroc)
Certification (Maroc)
-60
se lit (marque nominale ou verbale), la forme d’une figure qui s’adresse à la vue (marque
figurative), la forme d’une dénomination et d’une figure en même temps (marque
complexe ou semi-figurative), la forme d’un son qui s’entend (marque sonore), la forme
d’une odeur qui se sent (marque olfactive) ou enfin la forme de trois dimensions (marque
tridimensionnelle). D’une façon générale, les différentes formes de la marque sont
composées de :
- la marque nominale (exemple du nom de la voiture « Citroën » dérivée du Non familial
de son inventeur "André Citroën" (1878-1935)) ;
- la marque figurative (exemple de la figure de la voiture Citroën) ;
- la marque complexe (exemple du nom et de la figure de la voiture Citroën) ;
- la marque sonore (exemple de la bande sonore du Poste Maroc et qui est « le contact
qui vous facilite la vie » ou du Maroc Télécom et qui est « un monde nouveau vous
appelle ») ;
- la marque olfactive (exemple de l’odeur du parfum parisien « Fotolia ») ;
- la marque tridimensionnelle (exemple de l’image de la chaussure « Nike »).
E- L’enregistrement de la marque
La marque constitue un actif immatériel valorisable de la personne physique ou morale
qui en titulaire ou propriétaire. La protection de la marque est obtenue grâce à son
enregistrement auprès de l’organisme chargé de cet enregistrement. L’enregistrement
de la marque est accordé à toute personne physique ou morale qui dépose un signe à
titre de marque. Il peut concerner une ou plusieurs catégories de produits ou de services.
L’enregistrement de la marque est obtenu grâce au dépôt d’une demande
d’enregistrement de cette marque auprès de l’organisme officiel (national ou étranger)
ou l’organisme international chargé de l’enregistrement des marques. L’enregistrement
de la marque doit être entretenu afin de conserver, voire d’augmenter la valeur de cette
marque. De même, il faut procéder à la surveillance de l’enregistrement de la marque afin
de s’assurer qu’aucune tierce personne ne tente de déposer une marque identique ou
proche de celle enregistrée. Le propriétaire de la marque n’obtient l’enregistrement de sa
marque qu’après avoir classé sa marque et qu’après avoir déposé une demande
d’enregistrement de cette marque auprès de l’organisme chargé de l’enregistrement des
marques. De même l’enregistrement de la marque n’est obtenu que s’il n’a pas fait objet
-61
d’une opposition après le dépôt de da demande de son enregistrement par aucune
personne physique ou morale. Pour aborder l’enregistrement de la marque, on va se
contenter d’aborder les conditions de l’enregistrement de la marque, la typologie de
l’enregistrement de la marque et les effets de l’enregistrement de la marque.
-62
- la disponibilité : Il ne peut être adopté ou admis comme marque un signe portant
atteintes aux droits antérieurs (marque enregistrée ou notoirement connue, nom
commercial, etc.) (article 134 de la loi 17-97).
-63
l’enregistrement de la marque, il faut aborder l’enregistrement national de la marque et
l’enregistrement international de la marque.
-64
Un récépissé constatant le dépôt de la demande d’enregistrement d’une marque
est immédiatement délivré au dépositaire de cette demande.
Après le dépôt de la demande d’enregistrement national de la marque, l’organisme
chargé de l’enregistrement des marques doit traiter cette demande d’enregistrement
national de la marque. Au Maroc, c’est l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et
Commerciale qui se charge du traitement de la demande d’enregistrement national de la
marque. Ainsi après le dépôt de la demande d’enregistrement national d’une marque,
l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale procède à :
- un traitement de forme : à savoir l’étude de la validité du formulaire à remplir et des
pièces à fournir énumérés dans l’article 144 de la loi 17-97 relative à la propriété
industrielle. Un délai de trois mois, à partir de la date de dépôt, est prévu pour régulariser
la demande. Un autre délai de deux mois est accordé en cas de non-respect des délais
fixés, pour présenter une requête en poursuite de procédure.
- un traitement de fond : il se fait sur la base des motifs absolus.
-65
Copie officielle 180,00 DH
Extrait du registre national 300,00 DH
Copie d’un document 12,00 DH par page en supplément au tarif du service
choisi
Droit de retard pour le 240,00 DH
renouvellement
-66
préalablement protéger sa marque au niveau des pays concernés. C’est l’arrangement de
Madrid de 1891 qui s’applique pour l’enregistrement international des marques.
-67
2-2-2-1- Le délai du dépôt de la demande de l’enregistrement
international de la marque
La demande de l’enregistrement international de la marque peut être déposée à tout
moment au cours de sa durée d’enregistrement national. Ainsi une demande
d’enregistrement international d’une marque peut être déposée à tout moment au cours
de sa durée d’enregistrement national, c’est-à-dire à tout moment au cours des dix ans
qui est la durée légale de l’enregistrement national de cette marque.
Toutefois, il est préférable de déposer la demande de l’enregistrement international de la
marque avant l'expiration d'un délai de 6 mois (délai de priorité) à compter de la date
d’effet de l’enregistrement national de cette marque. Ainsi, les effets de la protection
internationale d’une marque commenceront à partir de la date d’effet de
l’enregistrement national de cette marque et qui coïncide généralement avec la date du
dépôt initial de cette marque auprès de l’organisme national officiel chargé de
l’enregistrement des marques.
-69
L’arrangement de Madrid de 1891 et son protocole additionnel de 1989 prévoient que la
durée de l’enregistrement international de la marque est égale à cinq (5) ans. Pour les
personnes physiques ou morales des parties contractantes désignées en vertu de
l’arrangement de Madrid de 1891 et son protocole additionnel de 1989, l’enregistrement
international de la marque est donc valide pour une période initiale de cinq ans.
-70
Le titulaire ou le propriétaire d’une marque, c’est-à-dire une marque enregistrée au
niveau national ou international, jouit de plusieurs prérogatives qu’il peut exercer sur
cette marque. D’une manière générale, plusieurs actes peuvent affecter une marque
enregistrée. Les principaux attributs du titulaire d’une marque enregistrée se composent
de :
- la cession de la marque enregistrée ;
- la concession de la licence de la marque enregistrée ;
- le nantissement de la marque enregistrée ;
- la renonciation aux effets de la marque enregistrée ;
- la modification des données de la marque enregistrée.
-71
s’appliquer à l’apparence de tout produit ou à l’apparence d’une partie seulement de ce
produit. Le dessin peut consister en éléments bidimensionnels tels que les motifs, les
lignes ou les couleurs d’un produit. Le modèle peut consister en éléments en éléments
tridimensionnels tels que la forme ou la texture d’un produit. On parlera généralement du
dessin lorsqu'il s'agira de création en deux dimensions. De même on parlera du modèle
lorsqu'il s'agira d’une création en trois dimensions.
-72
modèle industriel, la non-contrariété du dessin ou modèle industriel avec l’ordre public
et les bonnes mœurs et la divulgation non opposable du dessin ou modèle industriel.
-73
divulgué au public avant la date de dépôt de la demande de son enregistrement ou la
date de sa priorité.
-74
Le dessin ou le modèle industriel peut être enregistré au niveau national (enregistrement
national) ou au niveau international (enregistrement international). La personne physique
ou morale titulaire d’un dessin ou d’un modèle industriel peut enregistrer son dessin ou
son modèle industriel dans le lieu où elle a un domicile ou a un établissement industriel ou
commercial (enregistrement national). Elle peut aussi enregistrer son dessin et son
modèle industriel, selon son choix, dans un ou plusieurs pays étrangers (enregistrement
international). L’enregistrement du dessin ou du modèle industriel doit être entretenu
afin de conserver et d’augmenter la valeur de ce dessin ou modèle industriel. De même, il
faut procéder à la surveillance de l’enregistrement national ou international du dessin ou
modèle industriel afin de s’assurer qu’aucun tiers ne tente de déposer un dessin ou un
modèle industriel identique ou proche de celui enregistré. Pour aborder la typologie
d’enregistrement du dessin ou modèle industriel, il faut aborder l’enregistrement
national du dessin ou du modèle industriel et l’enregistrement international du dessin
ou du modèle industriel
-75
1-2- L’enregistrement international du dessin ou du modèle industriel
L’Arrangement de La Haye de 1925, qui est un traité administré par l’Organisation
Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), prévoit une procédure d’enregistrement
international du dessin ou du modèle industriel. Le titulaire d’un dessin ou d’un modèle
industriel peut effectuer un seul dépôt international auprès de l’OMPI et qui se fait dans
son pays et par lequel il peut demander la protection de son dessin ou modèle industriel
dans un seul pays adhéré dans l’arrangement de La Haye ou dans plusieurs pays adhérés
dans l’arrangement de La Haye. Il peut aussi déposer sa demande d’enregistrement
international d’un dessin ou d’un modèle industriel auprès de :
- l’Office National de la Propriété Industrielle de chaque pays où le titulaire de ce dessin ou
modèle industriel souhaite obtenir la protection de son dessin ou son modèle (exemple
de l’Office National de la Propriété Intellectuelle de la France) ;
- l’Office Régional de la Propriété Intellectuelle qui regroupe plusieurs pays d’un même
continent ou d’une même région (exemple du Bureau Benelux des dessins ou des
modèles (BBDM) pour une protection en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg, de
l’Office de l’Harmonisation dans le Marché Intérieur (OHMI) pour la protection des
dessins de modèles communautaires dans les pays de l’Union européenne, de l’office de
l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) pour une protection dans les
pays africains francophones, de l’Office de l’Organisation Régionale Africaine de la
Propriété Industrielle (ARIPO) pour la protection des dessins ou modèles industriels dans
les pays africains anglophones, etc.).
La demande de l’enregistrement international d’un dessin ou modèle industriel doit être
déposée avant l’expiration des 6 derniers mois qui précède la date du dépôt d’une
demande d’enregistrement national par le titulaire du dessin ou du modèle industriel qui
fait l’objet d’un enregistrement international.
L’enregistrement international du dessin ou du modèle industriel donne au titulaire de ce
dessin ou modèle industriel un droit de protection d’une durée limitée (5ans). Mais
l’enregistrement international du dessin ou modèle industriel donne aussi au titulaire de
ce dessin ou modèle industriel le droit au renouvellement de la durée limitée de
l’enregistrement international (renouvellement pour deux périodes de 5 ans chacune, ce
qui donne une durée totale de 15 ans maximum).
-76
3- Les effets de l’enregistrement du dessin ou du modèle industriel
La personne physique ou morale titulaire d’un dessin ou d’un modèle industriel est tenu
d’enregistrer son dessin ou son modèle industriel afin de le protéger et de jouir de ses
profits pécuniaires et moraux. L’enregistrement d’une personne physique ou morale
titulaire d’un dessin ou d’un modèle industriel produit plusieurs effets pour cette
personne physique ou morale titulaire de ce dessin ou de ce modèle industriel. Parmi
principaux effets de l’enregistrement d’un dessin ou d’un modèle industriel, on peut citer
la protection du dessin ou du modèle industriel par la personne physique ou morale
titulaire de ce dessin ou de ce modèle industriel et la valorisation de l’activité
entrepreneuriale de la personne physique ou morale titulaire de ce dessin ou de ce
modèle industriel. Les effets de l’enregistrement d’un dessin ou d’un modèle industriel
sont les suivants :
- la protection du dessin ou du modèle industriel ;
- l’initiation des consommateurs ;
- la valorisation de l’activité entrepreneuriale.
-77
région ou d’une localité servant à désigner un produit qui en est originaire et dont la
qualité, la réputation ou autres caractéristiques déterminées sont dues exclusivement au
milieu géographique, comprenant des facteurs naturels et des facteurs humains ».
12
() La demande d’enregistrement national de l’indication géographique ou l’appellation d’origine est traitée par
une commission nationale des signes distinctifs d’origine et de qualité.
-78
d’enregistrement de cette indication géographique ou appellation d’origine et qui
répartissent entre :
- des taxes spécifiques ;
- des taxes particulières.
L’enregistrement national de l’indication géographique ou l’appellation d’origine se fait
pour une période de 10 ans qui peut être renouvelé indéfiniment, par période de 10 ans
chacune.
-79
2-1- La typologie d’enregistrement international de l’indication
géographique ou de l’appellation d’origine
L’enregistrement international de l’indication géographique ou l’appellation d’origine
peut se faire dans un pays étranger par le biais d’une convention internationale conclue
entre deux pays (enregistrement international bilatéral) ou dans plusieurs pays par le
biais d’une convention internationale administrée par l’OMPIC. D’une manière générale,
L’enregistrement international de l’indication géographique ou l’appellation d’origine
peut être un :
- enregistrement international bilatéral : il fait l’objet d’une convention internationale
conclue entre deux pays ou par le biais d’un accord conclu entre deux partenaires
commerciaux appartenant à deux États ;
- enregistrement international multilatéral : il est prévu par l’Arrangement de Lisbonne
concernant la protection internationale des indications géographiques et des appellations
d’origine et par l’Arrangement de Madrid de 1891 et son Protocole de 1998 et administré
par l’OMPI.
L’enregistrement international multilatéral de l’indication géographique ou de
l’appellation d’origine se fait pour une période de 10 ans qui peut être renouvelé
indéfiniment, par période de 10 ans chacune.
-80
subjectifs des affaires, il faut aborder les commerçants (chapitre I), les chefs des entreprises
(chapitre II) et les hommes des affaires (chapitre III).
-81
à votre activité commerciale. Un fonds de commerce est obligatoirement rattaché à une
personne morale et donc le passage au RCS est fondamental.
- être élu ou électeur aux chambres de commerce. En tant qu’électeur ou élu, vous aurez
l’occasion de participer à la dynamisation de l’économie locale.
deux types :
- tous les actes qui concernent la lettre de change : création, signature, aval, acceptation...
- tous les actes faits dans le cadre d'une société commerciale.
Les actes de commerce subjectifs : Ils sont des actes de commerce accessoires et sont constitués
par tous les actes qui sont en principe civils mais qui deviennent commerciaux du fait de leur
auteur et de leur fonction.
Lorsqu’un commerçant accomplit un acte de commerce avec un non commerçant, il s’agira d’un
acte mixte.
La prescription des actes de commerces :
Les actes de commerce conclus entre commerçants ou entre commerçants et civils sont prescrits
dans un délai de 5 ans. Les actes civils sont prescrits dans un délai de 15 ans.
-82
Le commerçant au Maroc
Les commerçants sont régis par le droit commercial qui se compose d’un ensemble de
règles qui régissent les relations de ces commerçants et les actes de commerce. Le droit
commercial a deux conceptions du fait qu’il est considéré comme un droit des
commerçants (conception subjective) et comme un droit des actes de commerces
(conception objective).
Le commerçant est une personne qui exerce des actes de commerce, à titre de profession
habituelle, en son nom et pour son compte (article 3 du code de commerce marocain). Le
code de commerce marocain fait distinction entre les actes principaux et les actes
accessoires de commerce. En se référant à l’article du 6 du code de commerce marocain,
on constate que le commerçant est toute personne physique ou morale qui exerce l’une
des activités citées dans cet article 6 du code de commerce marocain et qui sont les
suivantes :
1) l'achat de meubles corporels ou incorporels en vue de les revendre soit en nature soit
après les avoir travaillés et mis en œuvre ou en vue de les louer ;
2) la location de meubles corporels ou incorporels en vue de leur sous-location ;
3) l'achat d'immeubles en vue de les revendre en l'état ou après transformation ;
4) la recherche et l'exploitation des mines et carrières ;
5) l'activité industrielle ou artisanale ;
6) le transport ;
7) la banque, le crédit et les transactions financières ;
8) les opérations d'assurances à primes fixes ;
9) le courtage, la commission et toutes autres opérations d'entremise ;
10) l'exploitation d'entrepôts et de magasins généraux ;
11) l'imprimerie et l'édition quels qu'en soient la forme et le support ;
12) le bâtiment et les travaux publics ;
13) les bureaux et agences d'affaires, de voyages, d'information et de publicité ;
14) la fourniture de produits et services ;
15) l'organisation des spectacles publics ;
16) la vente aux enchères publiques ;
17) la distribution d'eau, d'électricité et de gaz ;
18) les postes et télécommunications. ».
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Les commerçants peuvent être des personnes physiques. Ils peuvent être aussi des
personnes morales et qui sont :
- des personnes morales du droit privé (les sociétés commerciales, les groupements
d’intérêt économique et certaines associations) ;
- des personnes morales du droit public (l’État, les collectivités territoriales et les
organismes investis des prérogatives de la puissance publique).
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Conclusion
Le droit des affaires fait partie des branches du droit privé. Il repose dans ses fondements
juridiques sur les dispositions de plusieurs branches du droit privé marocain comme le
droit civil marocain. Le droit des affaires applique les dispositions du droit civil concernant
les obligations et les contrats qui sont régis par le code des obligations et des contrats et
applique aussi les dispositions du code de la famille concernant les incapacités juridiques
des personnes physiques ou morales qui leurs sont assujetties. D’une manière générale, le
droit des affaires repose sur plusieurs sources directes et sur plusieurs sources indirectes.
Parmi les sources directes dont il repose le droit des affaires marocains, on retrouve le
code de commerce qui s’applique pour tout ce qui concerne les actes juridiques des
commerçants, le code des droits réels, le code d’assurance, la loi bancaire, les lois
relatives aux sociétés commerciales, le code pénal pour tout ce qui concerne les
contraventions commises dans les domaines des affaires, la loi relative aux tribunaux de
commerce pour tout ce qui est du contentieux commercial qui relève de ces tribunaux de
commerce. Il relève aussi de plusieurs autres lois ordinaires etc. Il relève aussi de plusieurs
décrets liés (décrets pris pour l’application des lois appliquées dans les domaines du droit
des affaires) et de plusieurs décrets autonomes (décrets pris dans le domaine
réglementaire du droit des affaires). Enfin, il relève des arrêtés qui sont pris par les
autorités administratives (Chef du Gouvernement, les membres du Gouvernement) dans
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les domaines d’applications des lois ordinaires et des décrets ou qui sont en dehors des
domaines d’applications des lois ordinaires et des décrets (les arrêtés pris par les
directeurs, les gouverneurs des préfectures et des provinces, etc.).
Bibliographie
A- Les ouvrages :
- Moussa Thioye : « Fiches de droit commercial », Editions Ellipses Marketing SA, Paris, 2015.
- Mohamed Souaidi : « Droit des affaires au Maroc », 4émé édition, Editions Najah El jadida, 2010.
- Alain Lacabaeat et Bruno Mathieu : « les procédures d’urgence en droit des affaires », Joly
Editions, Paris, 2010 ;
- Didier R. Martin : « Droit commercial et bancaire marocain », Editions El Madariss, Casablanca, 2003.
- Hassania Cherkaoui : « Droit commercial », Editions Najah, El Jadida, 2001.
- Charles Maccio : « Exercer une responsabilité », Editions Chronique Sociale, Lyon, 2001 ;
- Bernard Cumberland : « La création du droit », Editions Ellipses, Paris, 1999 ;
- François Terré : « Introduction Générale au droit », Editions Dalloz, 4eme édition, Paris, 1998 ;
- Hugues Portelli : « Droit constitutionnel », Edition Dalloz, 3eme édition, Paris, 1999 ;
- Joël Mekhantar : « Droit politique et constitutionnel », Editions Eska, Paris, 1999.
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