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l'énergie éolienne
Bienvenue à notre visite guidée dans l'univers de l'énergie
éolienne.
Comme il est possible de lire chacun des différents tours
indépendamment, vous pouvez commencer votre voyage où vous
voudrez. Cependant, après l'introduction, nous vous conseillons
de lire d'abord la première section sur les ressources éoliennes,
celle-ci vous permettant de mieux comprendre les sections
suivantes.
QFPs
Choix d'un site éolien
Rentabilité de l'énergie éolienne
Images d'éoliennes
Constructeurs
Tour offshore
Si vous savez déjà beaucoup sur l'énergie éolienne, vous
préférerez peut-être explorer le nouveau domaine de l'offshore.
Dans ce cas, vous devez suivre cet indicateur
La densité de l'air
L'énergie cinétique contenue dans un objet en déplacement est
proportionnelle à sa masse volumique (ou son poids). Elle dépend
donc de la densité de l'air, c.-à.-d. la masse de l'air par unité de
volume. Ou autrement dit, plus l'air est dense, plus la partie de
l'énergie récupérable par l'éolienne est importante.
A une pression atmosphérique normale et à une température de
15 degrés Celsius, l'air pèse environ 1,225 kg par mètre cube.
Cependant, la densité diminue un peu lorsque l'humidité de l'air
augmente.
De même, l'air froid est plus dense que l'air chaud, tout comme
la densité de l'air est plus faible à des altitudes élevées (dans les
montagnes) à cause de la pression atmosphérique plus basse qui y
règne.
La surface balayée par le rotor
Comme déjà dit, la surface balayée par le rotor d'une éolienne
typique de 600 kW est de quelque 1.500 m2, le diamètre du rotor
étant d'environ 43 à 44 m. L'énergie récupérable par une éolienne
dépend en effet de la surface balayée par son rotor.
Etant donné que la surface balayée par le rotor s'accroît avec le
carré du diamètre du rotor, un doublement de celui-ci entraînera
une récolte de 22 = 2 x 2 = quatre fois plus d'énergie. Ce sujet
sera étudié plus en détail à la page sur la taille des éoliennes.
En fait, c'était une image simplifiée que nous vous avons montrée
à la page précédente sur l'énergie du vent. En réalité, une éolienne
dévie le vent même avant que celui-ci atteigne la surface balayée
par le rotor. Il en résulte qu'une éolienne ne pourra jamais
récupérer l'énergie totale transportée par le vent. Nous
examinerons ce sujet plus en détail à la page sur la loi de Betz.
Sur l'image ci-dessus, le vent souffle de droite, et nous utilisons
un dispositif quelconque afin de capter l'énergie cinétique
contenue dans le vent (dans ce cas, nous avons employé un rotor
tripale, mais nous aurions aussi bien pu utiliser un autre dispositif
mécanique).
Le tube de courant
Une éolienne freine obligatoirement le vent lorsqu'elle capte son
énergie cinétique et la convertit en énergie rotative. Pour cette
raison, la vitesse du vent à l'avant du rotor (à droite) est toujours
supérieure à celle à l'arrière (à gauche).
Comme la masse d'air traversant la surface balayée par le rotor
(par seconde) est égale à celle sortant à gauche, la veine d'air
s'élargit forcément à l'arrière du rotor, ce que nous avons essayé
d'illustrer sur l'image ci-dessus en dessinant autour du rotor un
tube imaginaire, appelé aussi un tube de courant.
Le vent ne sera pas freiné à sa vitesse finale juste après avoir
traversé l'hélice - le freinage aura lieu progressivement jusqu'à ce
que la vitesse de l'air à l'arrière du rotor devienne à peu près
constante.
Conditions arctiques
Dans les régions montagneuses ou dans le Nord, exposées à de
grands froids ou des givres, il est souvent une bonne idée
Enregistreur de d'installer un anémomètre chauffé. L'installation d'un tel
données NRG anémomètre nécessite un raccordement au réseau électrique.
0 0
0 0
0 0
Pour chaque secteur, Les sections Les sections les
0 0 les sections angulaires plus intérieures
angulaires les plus intermédiaires (marquées en
extérieures (marquées en noir) rouge) montrent
(marquées en bleu) montrent la les vitesses du
montrent la distribution du vent au cube
distribution des produit des deux (donc l'énergie
fréquences du vent. colonnes, c.-à-d. les contenue)
vitesses du vent multipliées par la
multipliées par la fréquence du vent.
fréquence de celles-
ci.
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© Copyright 2001 Soren Krohn
Dernière mise à jour le 15 mai 2001
http://www.windpower.org/tour/wres/roseplot.htm
Rugosité et cisaillement du vent
La rugosité
En règle générale, une rugosité forte freine considérablement la
vitesse du vent.
Ainsi, les forêts et les grandes villes freinent évidemment
beaucoup le vent, tandis qu'une piste d'atterrissage en béton
n'influe que peu sur la vitesse du vent. La surface de la mer a une
rugosité encore plus faible que les pistes d'atterrissage ce qui fait
qu'elle influe encore moins sur l'écoulement de l'air, alors que
l'herbe longue, les buissons et les arbrisseaux freinent
considérablement le vent.
Photo © 1998
Soren Krohn
Exemple
A titre d'exemple, nous vous invitons à Si nous comparons les vitesses du vent
étudier le tableur ci-dessus où nous avons calculées pour les hauteurs inférieures à 100
introduit une vitesse de vent de 10 m/s à m dans la classe de rugosité 2 avec celles
100 m de hauteur. Vous verrez que la dans la classe de rugosité 1, nous pouvons
vitesse du vent diminue à mesure que nous constater que les vitesses du vent sont
nous approchons du sol. Vous observerez toujours plus faibles dans la classe de
également que cette diminution a lieu plus rugosité 2, quelque soit la hauteur.
rapidement lorsqu'il s'agit d'un terrain Si vous envisagez de faire installer une
rugueux. éolienne dans un terrain rattaché à la classe
Rappelez-vous que la capacité énergétique de rugosité 2, vous devez éventuellement
du vent varie avec le cube de la vitesse du considérer s'il vaut la peine ou non d'investir
vent. Si vous regardez la colonne de la quelque 16.000 EUR/USD de plus pour
classe de rugosité 2, vous noterez que la avoir une tour de 60 m au lieu d'une de 50
vitesse du vent diminue de 10 % lorsqu'on m. Au tableau, vous voyez que par une telle
descend de 100 à 50 mètres de hauteur. augmentation vous obtiendrez 2,9 % plus de
Mais la puissance du vent diminue jusqu'à vent ce qui correspondra à 9 % plus
d'énergie éolienne.
0,93,= 0,73 ce qui correspond à une baisse
Vous serez en mesure de résoudre ce
de 27 % (de 613 à 447 W/m2).
problème lorsque vous avez appris
comment la production d'énergie d'une
éolienne varie avec l'énergie éolienne
disponible. Nous allons retourner à cette
question un peu plus loin quand vous aurez
appris à utiliser le programme de calcul de
la densité de puissance et le programme de
calcul de la rentabilité d'un projet éolien.
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© Copyright 2001 Soren Krohn.
Variations saisonnières
Ce sujet sera également traité à la page sur les éoliennes dans le
réseau électrique.
Cette vidéo a été enregistrée sur un site éolien près de la mer avec
le vent soufflant du côté droite de l'image. Elle révèle un
phénomène intéressant :
Ainsi, on s'attend à ce que l'éolienne à droite (située directement
face au vent) soit celle qui se mette en marche la première
lorsque le vent commence à souffler. Mais comme vous pouvez
le voir, l'éolienne à droite ne tourne pas aux vitesses de vent
faibles qui pourtant suffisent à mettre en marche les deux autres
situées plus à gauche. C'est en fait la petite forêt se trouvant à
proximité des éoliennes qui est à l'origine de cette différence,
celle-ci produisant un effet d'abri qui avant tout influe sur la
production d'énergie de la première éolienne située le plus près de
la forêt. Il est très probable que l'influence de la petite forêt se
traduira par une réduction de la production annuelle des trois
éoliennes d'environ 15 % en moyenne, réduction qui sera sans
doute encore plus importante dans le cas de l'éolienne située le
plus à droite.
(L'espace entre les trois éoliennes correspond à environ cinq
fois le diamètre de leur rotor, et la distance de la forêt à la
première éolienne est à peu près identique. La raison pour
laquelle les éoliennes semblent avoir été installées avec très peu
d'espace entre elles est que nous avons enregistré la vidéo à une
distance d'environ 1,5 km, avec une lentille de 1200 mm pour une
caméra vidéo de 35 mm.
Le dessin montre les
flux d'air autour d'une
construction vue du
côté. Vous devez surtout
noter la turbulence
importante juste derrière
l'obstacle.
Les obstacles au vent, tels que les immeubles, les arbres ou les
rochers, peuvent freiner considérablement la vitesse du vent, tout
en provoquant souvent de la turbulence.
Le dessin montre l'écoulement typique d'un flux d'air autour
d'un obstacle. L'étendue de la zone turbulente correspond à
environ trois fois la hauteur de l'obstacle, la turbulence étant plus
forte derrière l'obstacle que devant celui-ci.
Par conséquent, il faut de préférence chercher à éviter la
présence d'obstacles près d'une éolienne, particulièrement dans la
direction des vents dominants, c.-à-d. devant l'éolienne.
Ici, l'écoulement de
l'air autour d'un
obstacle (une
construction) est
observé d'en haut.
La hauteur du moyeu
Plus on se trouve au-dessus d'un obstacle, moins sera son effet
d'abri. Cependant, celui-ci peut parfois s'étendre jusqu'à une
distance qui correspond à cinq fois la hauteur de l'obstacle. Si la
hauteur de l'obstacle est supérieure à la moitié de la hauteur du
moyeu, les résultats risquent de ne pas être tout à fait fiables étant
donné que la géométrie détaillée de l'obstacle (p.ex. l'inclinaison
variable des toits) influera inévitablement sur le résultat obtenu.
Dans ce cas, le programme affichera un message dans la cellule
de texte située au-dessous des résultats.
Hauteur de l'obstacle
En règle générale, plus l'obstacle est haut, plus son effet d'abri est
important.
Comme déjà mentionné, les résultats ne sont pas tout à fait
fiables si la distance entre l'éolienne et l'obstacle est inférieure à
cinq fois la hauteur de l'obstacle, ou si la hauteur de l'obstacle est
supérieure à la moitié de la hauteur du moyeu, les résultats
dépendant alors de la géométrie exacte de l'obstacle. Dans ce cas,
le programme affichera un message dans la cellule de texte située
au-dessous des résultats.
Largeur de l'obstacle
Le modèle de calcul utilisé ici se base sur l'hypothèse que les
obstacles sont infiniment longs et situés perpendiculairement à la
direction du vent.
L'effet d'abri créé par un objet très étroit est évidemment moins
important que celui d'un objet large. Pour des raisons pratiques,
nous assumons que nous réalisons notre étude en divisant
l'horizon autour de l'éolienne en douze secteurs de 30 degrés
chacun. En bas du dessin que vous verrez à droite du programme
de calcul de l'effet abri, nous vous montrons (par échelons de 10
%) l'espace occupé par l'obstacle dans une section déterminée de
30 degrés. Vous pouvez modifier la largeur de l'obstacle (en
échelons de 10 %) en cliquant sur les carrés situés en bas du
graphe. Vous pouvez également introduire la longueur exacte de
l'obstacle (vu depuis l'éolienne), ou bien le pourcentage de la
largeur du secteur que l'objet occupe.
Porosité
= 0% = 30% = 50% = 70%
Un arbre sans feuilles freine le vent beaucoup moins que les
constructions. Les arbres avec un feuillage dense ont un effet
d'abri intermédiaire. En règle générale, l'effet d'obstacle est
proportionnel à 1 - P (porosité de l'obstacle).
La porosité d'un obstacle est une indication de son ouverture
exprimée en pour cent. Elle indique, en d'autres termes, la facilité
avec laquelle le vent passe à travers l'obstacle. Un bâtiment a
évidemment une porosité de zéro, tandis que la porosité pour un
groupe de bâtiments espacés sera égale à la surface de l'espace
dégagé divisé par la superficie totale des bâtiments et des espaces
dégagés vus depuis l'éolienne.
Vous devez soit introduire la porosité directement dans la
calculatrice en cliquant sur un des boutons munis de symboles,
soit utiliser une des valeurs pour différents types d'obstacles
proposées par le menu à affichage rapide.
Résultats
La ligne des résultats du programme vous indique quel sera le
pourcentage du ralentissement de la vitesse du vent causé par la
présence d'un obstacle. En cliquant sur le bouton Tracer la
vitesse du vent, vous pouvez tracer les variations de la vitesse du
vent pour un bon nombre de distances et hauteurs, allant jusqu'à
1,5 fois la distance et la hauteur introduite.
(Si vous travaillez avec une distribution de Weibull, concrète qui décrit le
vent dans un secteur particulier, la variation de la vitesse du vent
correspondra à la variation du facteur d'échelle A. Si vous utilisez les
résultats de ces calculs pour trouver une distribution de Weibull, vous
pouvez simplement ajuster le facteur d'échelle A avec cette variation. Le
facteur de forme, k, reste constant. Nous étudierons ce dernier facteur plus
en détail un peu plus loin lorsque nous explorerons comment on peut
calculer la production énergétique d'une éolienne.)
La ligne des résultats vous signale également la perte d'énergie
éolienne due à la présence de l'obstacle. En cliquant sur le bouton
Tracer l'énergie du vent, vous pouvez faire tracer la variation de
la capacité énergétique pour bon nombre de distances et hauteurs,
allant jusqu'à 1,5 fois la distance et la hauteur introduite.
Hauteur du moyeu 50 m
Largeur de l'obstacle 60 m
= % du secteur de l'obstacle
Porosité 0 % = constructions
Calculer
Effet de tunnel
La ressource éolienne
Normalement, le seul fait
d'observer la nature constitue une
aide excellente lors de
l'identification d'un bon site
éolien.
Ainsi, comme vous pouvez le
voir sur l'image à gauche, les
arbres et les buissons peuvent
servir d'un bon indicateur de la
Photo : direction des vents dominants dans
© 1997 Soren Krohn la zone en question.
De même, l'apparence d'un littoral accidenté peut indiquer que
des siècles d'érosion ont travaillé dans une direction particulière.
Des données météorologiques, reproduites de préférence en
forme d'une rose des vents sur 30 ans, seront probablement le
meilleur guide, mais ces données ne sont que très rarement
collecté sur le site exact en question, et de plus, comme nous
l'expliquerons un peu plus loin, on doit pour plusieurs raisons
toujours se servir de données météorologiques avec beaucoup de
prudence.
S'il y a déjà des éoliennes à proximité, leur production
d'électricité constitue un indicateur excellent de la ressource
éolienne locale. Dans des pays comme le Danemark et
l'Allemagne où l'on trouve souvent des éoliennes dispersées un
peu partout dans le pays, les constructeurs sont le plus souvent en
mesure de fournir des résultats de production à base de calculs
éoliens réalisés sur le site en question.
Infrastructure
Lors de l'élaboration d'un projet éolien, il faut toujours tenir
compte des coûts liés à l'établissement des fondations des
éoliennes et à la construction d'un chemin permettant aux
camions lourds de gagner le site.
La puissance du vent
Si vous ne comprenez pas pourquoi la puissance moyenne du
vent calculée dans le tableau correspond approximativement à
deux fois la puissance du vent à la vitesse moyenne du vent
indiquée, vous devez lire les 4 à 6 pages qui commencent par la
distribution de Weibull.
Essayez-le !
Si vous disposez d'un navigateur Netscape 3 ou 4 ou Internet
Explorer 4, la page suivante vous donnera la possibilité
d'expérimenter avec différentes valeurs des paramètres de
Weibull. Cela vous permettra de vous faire une idée des formes
que peut prendre la distribution fréquentielle des différentes
vitesses du vent.
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Dernière mise à jour le 29 mars 2001
http://www.windpower.org/fr/tour/wres/weibull.htm
Programme de traçage de la
distribution de Weibull
(Nécessite Netscape 3.0)
Cette page vous permet de vous faire une idée des différentes
formes que peut prendre une distribution de Weibull. La vitesse
moyenne du vent, ou le paramètre d'échelle A, indique combien
il vente en moyenne sur un site donné. Le paramètre de forme k
montre combien la distribution est pointue. Si les vitesses du vent
ont tendance à se situer toutes autour de la même valeur, la
distribution aura une valeur de k élevée et une forme très pointue.
Commencez par cliquer sur Weibull dans le panneau de
contrôle ci-dessous afin de voir le résultat de notre exemple de la
page précédente. Essayez ensuite de changer les différents
paramètres, un à la fois, tout en observant ce qui se passe.
Introduisez soit la vitesse moyenne du vent (2,0-12,0 m/s) soit le paramètre d'échelle A
dans la première cellule 7.0 Introduisez ensuite le paramètre de forme k (1,0-3,0) = 2.0
Cliquez sur Weibull pour faire tracer la distribution.. http://www.windpower.org/fr/wres/weibull/index.htm
Le problème de
la bouteille
moyenne
Quel est le contenu énergétique moyen
du vent sur le site où est située votre
éolienne ?
La plupart des gens qui découvrent l'énergie éolienne
ont au début la conviction qu'ils vivront très bien sans
connaître la distribution de Weibull. Après tout, n'est-
ce pas exact que si nous connaissons la vitesse moyenne du vent,
nous connaissons également sa puissance moyenne ? Ne
pourrions-nous donc pas utiliser la puissance (ou l'énergie) à la
vitesse moyenne du vent pour calculer la puissance (ou l'énergie)
qui arrivera à la surface balayée par le rotor ?
En d'autres mots, ne pourrions-nous pas simplement dire
qu'avec une vitesse de vent égale à 7 m/s, nous obtiendrons une
puissance d'entrée de 210 W par mètre carré de surface balayée
par le rotor ? (Ce chiffe figure dans le tableau sur la puissance du
vent que vous trouverez dans le manuel de référence.)
Eh bien, la réponse est non ! Le cas échéant, nous ferions une
sous-estimation de presque 100 % des ressources éoliennes. Si
nous calculions ainsi, nous serions alors victimes de ce que nous
pouvons appeler l'illusion de la bouteille moyenne. Si vous
observez la plus grande et la plus petite des bouteilles de l'image,
vous remarquerez que les deux ont exactement la même forme.
L'une mesure 0,24 m de haut, l'autre 0,76 m. Quelle est alors la
hauteur de la bouteille moyenne ?
Si votre réponse est 0,5 m, vous êtes dupe de l'illusion de la
bouteille moyenne. Ce qui nous intéresse ici est évidemment le
volume des bouteilles. Celui-ci varie avec le cube (puissance 3)
de la taille de la bouteille. Il s'en suit que bien que la plus grande
bouteille ne soit que 3,17 fois plus grande que la plus petite, le
volume de celle-là est en fait 3,173 = 32 fois plus grand que celui
de la plus petite.
Par conséquent, le volume moyen est 16,5 fois celui de la petite
bouteille. Cela signifie qu'une bouteille d'un volume moyen doit
avoir une hauteur 2,55 fois plus grande que celle de la petite
bouteille, donc de 0,61 m (étant donné que 2,553 = 16,5).
Ce que nous cherchons à démontrer par cet exemple est qu'il
n'est pas souhaitable de se limiter à calculer la puissance du vent
à partir de la vitesse moyenne du vent sur le site en question.
Vous devez en fait peser la probabilité de l'occurrence de chaque
vitesse de vent et la puissance correspondante. Aux pages
suivantes, nous calculerons l'énergie du vent. D'abord nous
utilisons l'exemple de la bouteille pour bien comprendre l'idée,
ensuite nous nous servons des mathématiques.
La limite de Betz
La loi de Betz détermine
qu'une éolienne ne
pourra jamais convertir
en énergie mécanique
plus de 16/27 (ou 59%)
de l'énergie cinétique
contenue dans le vent.
Ce fut l'Allemand
Albert Betz qui, en 1919,
formula la loi de Betz
pour la première fois.
Son livre "Wind-
Energie" (Energie
éolienne) publié en 1926
donne une bonne idée de
l'état des connaissances
en énergie éolienne et des
aérogénérateurs de
l'époque.
Il est en fait très
surprenant qu'il soit possible de formuler une telle théorie
générale qui s'applique à toute éolienne ayant un rotor en forme
de disque.
Pour prouver le théorème, il faut avoir une certaine
connaissance des mathématiques et de la physique, mais, comme
Betz l'a écrit dans son livre, vous ne devez pas vous laisser
décourager par ce fait. Nous avons inclus dans notre manuel de
référence la preuve qu'a faite Betz lui-même du théorème.
La puissance du vent
Vitesse de démarrage
Normalement, les éoliennes sont conçues pour démarrer à des
vitesses de vent de 3 à 5 m/s. On appelle cette vitesse la vitesse
de démarrage. Sur le graphe, la zone bleue à gauche montre la
petite quantité de puissance perdue à cause du fait que l'éolienne
ne démarre qu'à une vitesse de, disons, 5 m/s.
Vitesse de coupure
L'éolienne est normalement programmée pour s'arrêter
automatiquement lorsque le vent souffle à plus de 25 m/s afin
d'éviter tout endommagement de l'éolienne ou de son entourage.
La vitesse à laquelle l'éolienne s'arrête est appelée la vitesse de
coupure. La petite zone bleue du graphe représente la puissance
qui est perdue à cause de vitesses de vent trop fortes.
Vous pouvez expérimenter en changeant les chiffres dans l'exemple ci-dessous. Vous
pouvez introduire vos données dans tous les cases, sauf ceux des résultats marqués par
un astérisque (*). Pour voir les résultats après avoir changé les données, utilisez le
tabulateur, cliquez sur le bouton Calculer ou à n'importe quel autre endroit de la page.
Cliquez sur les points d'interrogation si vous avez besoin d'aide. (Si une fenêtre
disparaît, elle est probablement cachée derrière celle-ci.)
2 0 12 533 22 590
3 2 13 584 23 580
4 17 14 618 24 575
5 45 15 619 25 570
6 72 16 618 26 0
7 124 17 619 27 0
8 196 18 620 28 0
9 277 19 610 29 0
10 364 20 594 30 0
Note : Vous pouvez utiliser à la fois ce programme et le programme de
calcul de la rentabilité d'un projet éolien. Si vous ouvrez ce dernier en
cliquant sur le lien ci-dessus, les deux programmes apparaîtront sur l'écran
en même temps, et le programme de calcul de la puissance transmettra
automatiquement les résultats de la production d'énergie au programme de
calcul de la rentabilité.
Nous sommes
maintenant prêts
à calculer la
relation entre les
vitesses
moyennes du vent
et la production
annuelle de sortie
d'une éolienne.
Pour tracer le
graphe à droite,
nous avons utilisé
le programme de
calcul de la puissance produite par une éolienne que vous
trouverez à la page précédente, ainsi que la courbe de puissance
d'une éolienne typique de 600 kW. Nous avons basé les calculs
sur une densité de l'air standard égale à 1.225 kg/m3.
Pour chacun des paramètres de Weibull de 1,5-2,0-2,5, nous
avons calculé la puissance de sortie annuelle à différentes vitesses
de vent moyennes au moyeu de l'éolienne.
Comme vous voyez, à une vitesse moyenne faible de 4,5 m/s, la
production d'énergie peut varier jusqu'à 50 % suivant le
paramètre de forme, alors que, à une vitesse moyenne très élevée,
la variation ne sera que de 30 % environ.
Le facteur de capacité
Une autre façon de connaître la production annuelle d'énergie
d'une éolienne est de considérer son facteur de capacité sur le
site où elle est située. Le facteur de capacité est la puissance de
sortie annuelle divisée par la production théorique maximale
de l'éolienne si elle fonctionnait à sa puissance nominale
(maximale) pendant l'ensemble des 8.766 heures de l'année.
Exemple : Si une éolienne de 600 kW produit 1,5 millions de
kWh en un an, son facteur de capacité sera égal à 1.500.000
divisé par (365,25 * 24 * 600) = 1.500.000 : 5.259.600 = 0,285 =
28,5 %.
En théorie, les facteurs de capacité peuvent varier de 0 à 100 %,
mais en pratique ils se situent entre 20 à 70 %, et le plus souvent
entre 25 et 30 %.
Le moyeu du rotor
est fixé à l'arbre lent
de l'éolienne.
L'arbre lent de
l'éolienne lie le
moyeu du rotor au
multiplicateur. Le
rotor d'une éolienne
moderne de 1.000
kW tourne assez
lentement, environ
20 tours par minute.
L'arbre contient des
tuyaux pour le
système hydraulique
permettant
l'opération des freins
aérodynamiques.
Sur l'image, le
multiplicateur est
situé à droite de
l'arbre lent. Il fait
tourner l'arbre rapide
à une vitesse 75 fois
supérieure à celle de
l'arbre lent.
L'arbre rapide
tourne à environ
1.500 tours par
minute et entraîne la
génératrice
électrique. Il est
muni d'un frein
mécanique à disque
actionné en cas
d'urgence - lorsque
le frein
aérodynamique
tombe en panne - ou
en cas de
maintenance de
l'éolienne.
La génératrice (ou
l'alternateur) est
généralement
asynchrone. La
puissance électrique
maximale d'une
éolienne moderne se
situe normalement
entre 600 et 2.500
kW.
Le système contrôle-
commande comporte
un ordinateur qui
surveille en
permanence l'état de
l'éolienne tout en
contrôlant le
dispositif
d'orientation. En cas
de défaillance (p.ex.
surchauffe du
multiplicateur ou de
la génératrice), le
système arrête
automatiquement
l'éolienne et le
signale à l'ordinateur
de l'opérateur de
l'éolienne via un
modem
téléphonique.
Le système
hydraulique pilote
les freins
aérodynamiques de
l'éolienne.
Le système de
refroidissement
contient un
ventilateur électrique
utilisé pour refroidir
la génératrice. En
plus, le système
comporte un
refroidisseur d'huile
destiné à refroidir
l'huile de la
génératrice. Il existe
certaines éoliennes
comportant des
génératrices
refroidies par eau.
La tour d'une
éolienne supporte la
nacelle et le rotor.
En général, il est
préférable d'avoir
une tour haute, étant
donné que la vitesse
du vent augmente
plus on s'éloigne du
sol. La tour d'une
éolienne de 1.000
kW mesure entre 50
et 80 mètres de haut,
ce qui correspond à
la hauteur d'un
immeuble de 17 à 27
étages.
Les tours peuvent
être soit tubulaires
(comme celle sur
l'image), soit en
treillis. Les tours
tubulaires sont plus
sûres pour le
personnel qui doit
maintenir les
éoliennes étant
donné qu'il est
possible de gagner la
nacelle par une
échelle à l'intérieur
de la tour. L'atout
principal des tours
en treillis est qu'elles
sont moins chères.
Le système
d'orientation utilise
des moteurs
électriques pour
pivoter la nacelle
avec le rotor de sorte
que celui-ci soit
toujours orienté face
au vent.
Le dispositif
d'orientation est
opéré par le système
contrôle-commande
qui enregistre la
direction du vent
grâce aux signaux
émis par la girouette.
Sur l'image, vous
voyez de façon
exagérée
l'orientation de
l'éolienne.
Normalement, elle
ne pivote que
quelques degrés à la
fois, lorsque le vent
change de direction.
L'anémomètre et la
girouette sont utilisés
pour mesurer la
vitesse et la direction
du vent,
respectivement.
Les signaux
électroniques émis
par l'anémomètre
sont utilisés par le
système contrôle-
commande de
l'éolienne pour
démarrer l'éolienne
lorsque la vitesse du
vent atteint
approximativement 5
m/s. De même, le
système de
commande
électronique arrête
automatiquement
l'éolienne si la
vitesse du vent est
supérieure à 25 m/s
afin d'assurer la
protection de
l'éolienne et de son
entourage.
Le système
contrôle-commande
utilise les signaux de
la girouette pour
orienter l'éolienne
dans le vent à l'aide
du dispositif
d'orientation.
L'aérodynamique des éoliennes : la
portance
Le rotor constitué par les pales et le moyeu est placé en amont de
la tour et de la nacelle sur la plupart des éoliennes modernes, du
fait que le flux d'air derrière la tour est très irrégulier et turbulent.
Portance
Regardez la coupe
transversale de l'aile
d'un avion sur l'image
à gauche. La raison
pour laquelle un avion peut voler est que l'écoulement de l'air
autour du profil est plus rapide sur l'extrados (le dessus) que sur
l'intrados (le dessous) de l'aile.
La dépression qui en résulte à l'extrados de l'aile, crée la
portance, c.-à-d. la force qui soulève l'avion vers le haut, lui
permettant de voler. La portance est perpendiculaire à la direction
du vent. Les couvreurs de toits connaissent le phénomène de la
portance depuis des siècles : instruits par expérience, ils savent
que le matériel du toit du côté sous le vent (le côté qui n'est pas
face au vent) s'arrache rapidement si le toit n'a pas été bien fixé à
son substructure.
Traînée
Ce n'est cependant pas uniquement de la portance et du
décrochage que les concepteurs d'avions se préoccupent. Ils
prêtent également beaucoup d'attention à la résistance d'air,
appelée aussi dans le langage technique de l'aérodynamique la
traînée. La traînée augmente en général si la surface exposée à la
direction de l'écoulement de l'air augmente.
La direction de la
portance
Coupons maintenant la pale
du rotor à la ligne jaune. Sur
l'image à droite, la flèche
grise montre la direction de
la portance à la ligne de
coupure. La portance est
perpendiculaire à la direction
du vent. Comme vous pouvez l'observer, la portance pousse
partiellement la pale dans la direction désirée, c.-à-d. à gauche.
Cependant, elle l'incline aussi un peu.
Matériaux de la pale
La plupart des pales modernes des grandes éoliennes sont
fabriquées en plastique (polyester ou époxy) renforcé par des
fibres de verre (en anglais, appelé aussi GRP - glass fibre
reinforced plastics).
L'utilisation de fibres de carbone ou d'aramide comme
matériaux de renforcement est une autre possibilité, mais en
général, une telle solution s'avérera trop chère pour les grandes
éoliennes.
Les matériaux composites de bois, bois-époxy ou bois-fibres-
époxy n'ont pas encore pénétré le marché des pales, bien qu'on
explore toujours les possibilités de leur utilisation pour la
fabrication des pales. Les alliages d'acier et d'aluminium posent
des problèmes de poids et de fatigue du métal, respectivement.
Par conséquent, ces alliages sont actuellement seulement utilisés
pour les pales très petites.
Erreur d'orientation
On dit que l'éolienne a une erreur
d'orientation si le rotor n'est pas
orienté perpendiculairement à la
direction du vent. Une erreur d'orientation implique qu'une
moindre partie de l'énergie du vent traverse la surface balayée par
le rotor. (Ceux qui ont une bonne connaissance des
mathématiques sauront que cette proportion diminue avec le
cosinus de l'erreur d'orientation.)
Si cela était le seul résultat d'une erreur d'orientation, le
dispositif d'orientation serait une manière excellente de contrôler
la puissance d'entrée au rotor de l'éolienne. Cependant, la partie
du rotor la plus proche de la direction du vent sera exposée à une
plus grande force (couple de flexion) que le reste du rotor. D'une
part, cela signifie que le rotor tendra à s'orienter automatiquement
face au vent, qu'il s'agisse d'une éolienne face au vent ou d'une
éolienne sous le vent. D'autre part, cela signifie également que les
pales seront fléchies dans un mouvement alternatif dans la
direction perpendiculaire au plan du rotor à chaque tour du rotor.
Les éoliennes ayant une erreur d'orientation sont donc exposées à
des charges de fatigue plus grandes celles orientées correctement
dans une direction perpendiculaire au vent.
Le dispositif d'orientation
Sur presque toutes les
éoliennes à axe
horizontal, une
orientation forcée est
Photo utilisée - elles sont donc
© 1998 Soren Krohn
munies d'un dispositif
qui utilise des moteurs
électriques et des
multiplicateurs pour assurer que le rotor soit toujours orienté face
au vent.
L'image à gauche montre le dispositif d'orientation d'une
éolienne de 750 kW, vue d'en bas vers la nacelle. Vous voyez la
couronne du dispositif d'orientation tout à l'extrémité, et les
roues dentées des moteurs et des freins du système à l'intérieur.
Pratiquement tous les constructeurs d'éoliennes face au vent
préfèrent concevoir le dispositif d'orientation de façon à ce que
celui-ci se bloque automatiquement lorsqu'il n'est pas en
fonctionnement. Le dispositif d'orientation est activé par un
contrôleur électronique qui vérifie la position de la girouette de
l'éolienne plusieurs fois par minute.
Mâts haubanés
Considérations aérodynamiques
En général, c'est avantageux d'utiliser des tours hautes dans les
terrains à forte rugosité étant donné que la vitesse du vent
augmente, plus on s'éloigne de la surface du sol (voir la page sur
le cisaillement du vent).
Les tours en treillis et les tours haubanées présentent l'avantage
de créer un moindre effet d'abri que les tours massives.
Le système de refroidissement
Il faut refroidir les génératrices lorsqu'elles travaillent. Sur la
plupart des éoliennes, on assure ce refroidissement en enrobant la
génératrice dans un conduit et en installant dans celui-ci un grand
ventilateur qui refroidit l'air. Il y a cependant un petit nombre de
constructeurs d'éoliennes qui à la place utilisent des génératrices
refroidies par eau. Ces génératrices peuvent être construites de
façon plus compacte ce qui comporte quelques avantages au
niveau du rendement électrique, mais elles requièrent en même
temps l'installation d'un radiateur dans la nacelle afin de se
débarrasser de la chaleur provenant du système de
refroidissement par liquide.
Fonctionnement du moteur
Lorsque le courant est connecté, la
machine commence à tourner comme un
moteur, à une vitesse légèrement au-
dessous de la vitesse synchrone du
champ magnétique tournant produit par
le stator. Comment se fait-il ?
Si nous regardons les barreaux du rotor montré ci-dessus, nous avons un
champ magnétique tournant qui se meut par rapport au rotor. Ce champ
magnétique induit un courant fort dans les barreaux du rotor qui, eux, étant
court-circuités par les deux cercles situés à leurs extrémités, n'offrent que très
peu de résistance au courant.
Le rotor crée ainsi ses propres pôles magnétiques qui tour à tour sont entraînés
par la force électromagnétique issue du champ magnétique tournant du stator.
Fonctionnement de la génératrice
Que se passe-t-il si on tourne manuellement le rotor à exactement la vitesse
synchrone de la génératrice, à, disons, 1.500 tours par minute, comme c'était le
cas pour la génératrice synchrone tétrapolaire de la page précédente ? La
réponse est bien simple : rien ! Comme le champ magnétique tourne à
exactement la même vitesse que le rotor, aucun phénomène d'induction ne se
produira dans le rotor, et il n'y aura donc aucune interaction entre le rotor et le
stator.
Par contre, si nous dépassons la vitesse de 1.500 tours par minute, le rotor
tournera à une vitesse supérieure à celle du champ magnétique tournant, ce qui
signifie que le stator commence à induire un courant fort dans le rotor. Plus
nous faisons tourner vite le rotor, plus grande sera la puissance transférée
comme une force électromagnétique au stator et ensuite convertie en électricité.
Glissement de la génératrice
La vitesse d'une génératrice asynchrone varie en fonction du couple de rotation
qui lui est appliqué. Dans la pratique, la différence entre la vitesse de rotation à
la puissance maximale et celle à vide est très petite, d'environ 1 %. Cette
différence exprimée en pourcentage de la vitesse synchrone est également
appelée le glissement de la génératrice. Ainsi, une génératrice tetrapolaire fera
1.500 tours par minute à vide si elle est raccordée à un réseau électrique à 50
Hz. Si la génératrice fonctionne à sa puissance maximale, elle tournera à 1.515
tours par minute.
Le fait que la génératrice augmente ou diminue légèrement sa vitesse en
fonction des variations du couple, est un caractéristique mécanique très utile,
avant tout parce que cela réduit l'usure du multiplicateur (à cause d'une
réduction du couple maximal). C'est un des atouts les plus importants liés au
choix d'une génératrice asynchrone au lieu d'une génératrice synchrone pour
une éolienne raccordée directement au réseau électrique.
Opti Slip®
Une variante intéressante de la génératrice asynchrone à
glissement variable permet d'éviter l'emploi de bagues
d'entraînement et de brosses - et donc le problème d'entretien
supplémentaire.
En plaçant les rhéostats externes - ainsi que le système de
contrôle - sur le rotor même, il reste toujours le problème de
savoir comment communiquer au rotor la quantité de glissement
nécessaire. Cette communication peut être assurée de façon très
élégante en utilisant des fibres optiques pour émettre un signal à
travers l'électronique du rotor, chaque fois que celui-ci passe
devant un fibre optique fixe.
Communications internes
En général, on installe un système contrôle-
commande et tout en bas de la tour, et à
l'intérieur de la nacelle. Sur les modèles récents,
la communication entre les deux systèmes est
normalement assurée par des fibres optiques.
L'image à droite montre une unité de
communication à fibres optiques.
Sur certains des nouveaux modèles, on a placé
un troisième système de contrôle dans le moyeu
du rotor. Cette unité communique avec le système de contrôle
situé dans la nacelle par des communications en série au travers
de câbles couplés par des bagues et des brosses sur l'arbre lent.
Que surveille-t-on ?
Il est possible de surveiller ou de régler entre 100 et 500
paramètres différents dans une éolienne moderne. Le système
contrôle-commande vérifie p.ex. la vitesse de rotation du rotor, la
génératrice, la tension et l'intensité du courant de celle-ci. En
outre, on peut enregistrer les foudres et leur charge. Il est
également possible d'obtenir des informations sur la température
de l'air en dehors de l'éolienne, la température dans les armoires
électroniques, la température de l'huile du multiplicateur, la
température des enroulements de la génératrice, la température
des paliers du multiplicateur, la pression hydraulique, l'angle de
pas de chaque pale du rotor (en cas d'éoliennes à pas variable ou à
contrôle actif par décrochage aérodynamique), l'angle
d'orientation (en comptant le nombre de dents sur la couronne du
dispositif d'orientation), le nombre de torsions des câbles, la
direction du vent, la vitesse du vent, la force et la fréquence des
vibrations dans la nacelle et les pales du rotor, l'épaisseur des
garnitures des freins, si la porte de la tour est ouverte ou fermée
(système d'alerte), etc.
Stratégies de contrôle
Beaucoup des secrets de fabrication des constructeurs d'éoliennes
concernent l'interaction entre le système contrôle-commande et
les autres composants de l'éolienne. En fait, une grande partie de
l'augmentation du rendement des éoliennes qui a eu lieu ces
dernières années, est due à l'amélioration des stratégies de
contrôle.
Une stratégie intéressante poursuivie par certains des
constructeurs consiste à adapter la stratégie opérationnelle au
régime local des vents. De cette façon, il est p.ex. possible de
minimiser l'usure peu rentable de la machine pendant les (rares)
périodes de gros temps.
Le raccordement au
réseau et la qualité de
puissance
Dans la section sur la qualité de puissance, vous apprendrez que
les compagnies d'électricité exigent que les éoliennes soient
raccordées souplement au réseau et que le courant alternatif et la
tension se meuvent de façon synchronisée.
Sur la photo à droite, vous voyez la section à haute tension d'un
système contrôle-commande conçu pour une éolienne de la classe
du mégawatt. Cette partie du système actionne entre autres les
thyristors qui assurent un couplage souple au réseau électrique.
Compatibilité électromagnétique
Dans une éolienne, on trouve
des champs électromagnétiques
très puissants autour des câbles
et de la génératrice. Cela
signifie qu'il faut chercher à
insensibiliser l'électronique du
système de contrôle aux
champs électromagnétiques.
Inversement, il faut éviter que
l'électronique émette des radiations électromagnétiques
susceptibles de gêner le fonctionnement d'autres parties de
l'équipement électronique. La photo vous montre une salle
complètement libérée de radiation et entourée de murs en métal,
située dans le laboratoire d'un des plus grands constructeurs
d'éoliennes. L'équipement de la salle est utilisé pour mesurer les
émissions électromagnétiques des composants du système
contrôle-commande.
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© Copyright 2001 Soren Krohn.
Dernière mise à jour le 29 mars 2001
http://www.windpower.org/fr/tour/wtrb/control2.htm
La taille des éoliennes
Des techniciens
travaillent sur la pale
longue de 32 m d'une
éolienne de 1,5 MW. La puissance de sortie augmente avec la surface
Photo
balayée par le rotor
© 2000 Christian Kjaer Lorsqu'un
agriculteur
vous indique
l'extension
de ses terres,
il le fera
normalement
en termes
d'hectares.
Avec les
éoliennes,
c'est presque
la même
histoire, bien
que, dans le
cas de
l'exploitation éolienne, nous cultivons une surface verticale au
lieu d'une surface horizontale.
La surface de disque balayée par le rotor (ainsi que la vitesse du
vent, évidemment) détermine la quantité d'énergie que l'éolienne
est susceptible de récolter en une année.
L'image peut vous donner une idée des diamètres généraux du
rotor, valables pour les différentes tailles d'éoliennes. Une
éolienne, dont la puissance de la génératrice est de 600 kW, aura
typiquement un diamètre de rotor de quelque 43 mètres. Si vous
doublez le diamètre du rotor, vous obtiendrez une surface qui est
quatre fois plus grande (le carré de deux). Cela signifie
également une augmentation de quatre fois de la puissance de
sortie du rotor.
Les diamètres de rotor peuvent varier un peu par rapport aux
chiffres indiqués sur l'image, étant donné qu'une grande partie des
fabricants cherche à optimiser les éoliennes aux conditions
locales prévalant sur le site en question. Une plus grande
génératrice exige évidemment plus de puissance (c.-à-d. plus de
vent) afin de tourner. Dans une région de vents faibles, il est donc
souvent possible de maximiser la production annuelle de
l'éolienne en utilisant une génératrice relativement plus petite
pour un diamètre de rotor donné (ou bien un plus grand diamètre
de rotor pour une génératrice donnée). Dans le cas d'une éolienne
de 600 kW, les diamètres de rotor varient normalement entre 39
et 48 m. S'il est possible, sur les sites de vents faibles,
d'augmenter la production annuelle d'énergie en utilisant une
génératrice plus petite que normalement, c'est parce que cette
solution permet à l'éolienne de fonctionner pendant plus d'heures
au cours de l'année.
Si cela vous intéresse, vous pouvez jeter un coup d'il sur les
éoliennes de la classe du mégawatt dans notre gallérie de photos
d'éoliennes.
Capteurs
Un des dispositifs de sécurité classique - qui est aussi parmi les
plus simples - est le capteur de vibrations que vous voyez sur
l'image ci-dessus, capteur qui fut d'abord employé dans l'éolienne
de Gedser. Il consiste tout simplement d'une boule située sur une
bague. La boule est couplée à un interrupteur par une chaîne. Si
l'éolienne commence à vibrer, la boule tombera de la bague et
l'éolienne sera arrêtée.
Il y a beaucoup d'autres capteurs dans la nacelle, p.ex. des
thermomètres électroniques contrôlant la température de l'huile
dans le multiplicateur ainsi que celle de la génératrice.
La sécurité du travail
Conception monopale
Eh oui, il existe également des éoliennes monopales, et elles
permettent effectivement d'économiser le coût d'une pale de
plus ! Une chose est sûre : s'il est possible de construire quelque
chose, les ingénieurs vont assurément tenter le coup ! Toutefois,
les éoliennes monopales commerciales sont assez rares, pour les
même raisons que celles citées ci-dessus, les problèmes étant
cependant encore plus prononcés que dans le cas des éoliennes
bipales.
Outre une vitesse de rotation plus élevée et des
problèmes de bruit et d'impact visuel,
l'inconvénient de ce type d'éolienne est que,
pour équilibrer le rotor, il faudra munir
l'éolienne d'un balancier du côté du moyeu
opposé à la pale. Cette disposition annule évidemment les
économies de poids que l'on peut faire en dotant l'éolienne d'une
seule pale au lieu de deux.
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© Copyright 2001 Soren Krohn.
Dernière mise à jour le 25 juin 2001
http://www.windpower.org/fr/tour/design/concepts.htm
Optimisation des éoliennes
Pensées générales sur l'optimisation et le
rendement
Les moulins à vent destinés au
pompage d'eau, comme celui que
vous voyez sur la photo à gauche,
se distinguent beaucoup des
éoliennes modernes de grande
puissance. Mais ils ont été conçus
de façon assez intelligente pour la
fin à laquelle ils sont destinés : le
rotor très solide constitué d'une
multitude de pales assure que le
moulin fonctionne même à des
L'état de Victoria dans vents très faibles, et donc qu'une certaine quantité d'eau est
le sud de l'Australie pompée durant toute l'année.
n'aurait jamais été
Par contre, il est évident que ces moulins ne sont pas efficaces à
peuplé à la fin du
XVIIII e siècle, s'il n'y des vitesses de vent élevées où il faudra les arrêter et les orienter
avait pas eu des hors du vent afin d'éviter un endommagement de la structure
moulins à vent entière à cause de la grande solidité du rotor. Mais ce fait ne
pompant de l'eau (et la constitue pas un problème réel : les propriétaires de ce type de
conception des moulins moulin n'ont évidemment aucun intérêt à ce que leurs moulins
de la photo a vraiment
vident complètement les puits et inondent les réservoirs d'eau
été optimisée à cette
fin). pendant un orage.
La conception idéale d'une éolienne n'est pas dictée par la
Photo © 1998 technologie seule, mais par une combinaison de considérations
Soren Krohn technologiques et économiques. Les constructeurs cherchent à
optimiser leurs éoliennes de sorte qu'elles produisent de
l'électricité au moindre coût possible par kilowattheure
(kWh).
Par contre, les fabricants ne se préoccupent pas beaucoup de la
question de savoir s'ils exploitent les ressources éoliennes de
façon efficace : en fin de compte, le combustible est gratuit !
En fait, ce n'est pas nécessairement une bonne idée de
maximiser la production énergétique annuelle, si cela signifie la
construction d'une éolienne extrêmement coûteuse. Dans les
sections suivantes, nous étudierons de plus près certains des
choix auxquels les constructeurs doivent faire face.
Hauteur de la tour
A la page sur le cisaillement du vent, vous avez appris qu'une
manière d'augmenter la production d'énergie d'une éolienne est
d'utiliser une tour plus haute.
Si, d'un point de vue économique, il vaut la peine ou non d'opter
pour une augmentation de la hauteur de la tour dépend tant de la
classe de rugosité du terrain en question, que du prix de
l'électricité payé au propriétaire de l'éolienne.
Insonorisation
Aujourd'hui, l'insonorisation ne joue plus un très grand rôle dans
la conception des éoliennes vendues sur le marché, la manière la
plus efficace de réduire les émissions sonores étant d'aborder les
problèmes à la source, c.-à-d. en améliorant la structure même de
l'éolienne. Cependant, l'insonorisation peut servir à minimiser
certains bruits à moyenne ou haute fréquence.
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© Copyright 2002 Soren Krohn
Dernière mise à jour le 28 janvier 2002
http://www.windpower.org/fr/tour/manu/index.htm
Essais des pales d'une éolienne
Essai de la résistance des pales à la fatigue
Vidéo
© 1999 Soren Krohn La vidéo à gauche (122
K) montre comment la
Cliquer sur la photo pour
résistance à la fatigue
voir la vidéo encore une
fois
d'une pale est testée en la
fléchissant de façon
cyclique plus de 5
millions de fois dans la
direction transversale du
profil. Un tel essai
complet dure
normalement environ
trois mois.
Si vous étudiez l'image de plus près, vous pourrez apercevoir une
autre pale (plus courte) fléchie cycliquement dans la direction
longitudinale du profil.
Dans les deux cas, les pales sont fléchies avec une période
correspondant à peu près à leur fréquence propre.
La fréquence propre d'une pale de rotor est la fréquence avec laquelle
la pale oscillera si on la pousse dans une direction déterminée pour
ensuite la laisser osciller librement. Les fréquences propres des pales
diffèrent selon qu'il s'agit de flexions dans la direction transversale ou
longitudinale du profil : les pales du rotor sont plus rigides dans la
direction longitudinale ce qui fait que leur fréquence propre est plus
élevée lorsqu'elles sont fléchies dans cette direction.
Chaque pale est mise en mouvement par un électromoteur installé sur
la pale, animant un poids vers le haut et vers le bas dans un
mouvement alternatif. La fondation supportant la base de la pale doit
forcement être très solide - elle est donc constitué d'environ 2.000
tonnes de béton.
Cette vidéo a été filmée au centre d'essai de pales situé à Sparkær à
proximité de Viborg, Danemark. Le centre fait partie du Laboratoire
National de Risoe. Les exigences concernant l'homologation des
différents types de pales sont très strictes au Danemark. On exige donc
que les pales soient testées pour ses propriétés à résister tant aux
charges de fatigue (essais de fatigue) qu'aux charges extrêmes (essais
statiques). En général, les réglementations concernant l'homologation
de type des pales sont moins strictes dans les autres pays.
Brides
Les différentes
sections de la
tour sont
assemblées par
des boulons en
employant des
brides d'acier
laminées à
chaud et
soudées aux
extrémités de
chaque section.
Les brides sont fabriquées en acier calmé. Sur la photo, vous
voyez une paire de brides.
Assemblage par boulons
L'image
montre
comment
les sections
de la tour
sont
assemblées
par boulons
à l'intérieur
de la tour.
La qualité des brides et la tension des boulons constituent des
paramètres importants pour la sécurité de la tour d'une éolienne.
Eolienne de référence
L'éolienne de référence de l'étude est une éolienne tripale face au
vent de 1,5 MW, avec une hauteur de moyeu d'environ 55 m et un
diamètre de rotor de 64 m.
La hauteur de moyeu de l'éolienne de référence est petite
comparée à celle d'une éolienne terrestre d'une puissance
nominale similaire. Dans le nord de l'Allemagne, la hauteur
typique du moyeu d'une éolienne de 1,5 MW se situe entre 60 et
80 m. S'il est intéressant d'un point de vue économique d'opter
pour une tour moins haute que normalement pour les installations
offshore, c'est que la surface d'eau est très lisse - et la rugosité
donc très faible. Vous pouvez vérifier ces conclusions en utilisant
le programme de calcul de la puissance produite par une éolienne
dans lequel un exemple de la production d'une éolienne offshore
de 1,5 MW est déjà inclus.
La qualité de puissance
Flicker
Le terme flicker est utilisé par les ingénieurs pour désigner les
variations de tension de courte durée apparaissant dans le réseau
électrique et risquant de provoquer le scintillement des ampoules
électriques. Ce phénomène peut surgir si l'éolienne est raccordée
à un réseau faible, les variations fréquentes du vent causant alors
des variations importantes de la production d'électricité. Il y a
plusieurs façons d'aborder ce problème dans la conception de
l'éolienne : mécaniquement, électriquement ou par l'emploi
d'électronique de puissance.
Ilotage
L'îlotage désigne la situation qui peut arriver si une section du
réseau électrique est déconnectée du réseau électrique principal
suite à une activation accidentelle ou intentionnelle d'un
interrupteur de ligne (p.ex. en cas de courts-circuits ou de coups
de foudres). Si les éoliennes continuent à produire de l'électricité,
la transmettant à la partie isolée du réseau, il est très probable que
les deux réseaux séparés arrêtent d'être en phase après un bref
laps de temps.
Le rétablissement de la connexion au réseau principal peut donc
causer d'énormes courants électrique dans tant le réseau que la
génératrice. De même, on assistera probablement aussi à une
grande libération d'énergie dans le système de transmission
mécanique (p.ex. les arbres, le multiplicateur et le rotor de
l'éolienne), libération dont les effets seront semblables à ceux
d'une connexion abrupte de la génératrice au réseau électrique.
Le système contrôle-commande doit donc surveiller sans cesse
la tension et la fréquence du courant alternatif transmis au réseau.
Dans le cas où la tension ou la fréquence du réseau local
dépasseront certaines limites pendant une fraction de seconde,
l'éolienne coupera automatiquement la connexion au réseau et
s'arrêtera immédiatement après (normalement en actionnant les
freins aérodynamiques comme expliqué dans la section sur la
sécurité des éoliennes).
Le
réseau
Sur le
dessin à
droite,
vous
voyez le
réseau de
transmission
danois.
Les
centrales
électriques
majeures
ont été
marquées
en jaunes.
En 1998, la capacité totale de la production électrique était de
quelque 10.000 MW.
Nous avons marqué en blanc et en bleu les parcs éoliens
offshore existants et à venir, totalisant une puissance prévue de
quelque 4.100 MW.
Les parties ouest et est du Danemark ne sont pas
interconnectées directement - à la place elles sont toutes les deux
reliées aux réseaux électriques allemand et suédois par des lignes
de transmission de courant alternatif (CA). Le reste des
connections à la Suède, à la Norvège et à l'Allemagne sont des
connections de courant continu (CC).
Le raccordement des parcs éoliens situés en mer ne constitue
pas en soi un problème technique majeur, les technologies
employées étant déjà bien connues. Cependant, une optimisation
de ces technologies pour des sites offshore éloignés sera un sujet
important afin d'assurer la rentabilité des projets.
Au Danemark, les premiers parcs commerciaux seront installés
à une distance d'environ 15 à 40 km de la côte et à des
profondeurs d'eau allant de 5 à 10 m, et éventuellement jusqu'à 15
m. La taille des parcs étalera dans un premier temps entre 120 à
150 MW. La construction des deux premiers parcs est prévue
pour 2002, et on choisira probablement d'utiliser la génération
d'éoliennes de 2 MW qui aura alors été en fonctionnement à terre
pendant environ 3 ans.
Le câblage
Le câblage sous-marin nécessaire pour raccorder les parcs éoliens
offshore au réseau électrique principal de la terre ferme est une
technologie bien connue. Il faut enterrer les câbles sous-marins
afin de réduire le risque d'endommagement dû à l'équipement des
pêcheurs, des ancres, etc. Si le fond de mer le permet, la solution
la plus économique est de laver (à grande eau en utilisant des jets
à haute pression) les câbles dans le fond marin au lieu de les
enterrer ou de les enfouir.
La tension
Il est probable que des connexions de 30 à 33 kV seront utilisées
pour les grands parcs offshore de 120 à 150 MW que l'on prévoit
d'installer au Danemark. Au milieu de chaque parc, il y aura
probablement une plate-forme avec un transformateur ainsi que
d'autres types d'équipement.
Le raccordement au réseau principal sera assuré par l'emploi de
connexions de 150 kV.
Surveillance à distance
La surveillance à distance des parcs sera évidemment encore plus
importante que sur terre. Des liaisons radios fonctionnent depuis
déjà des années dans les deux parcs offshore danois existants de
Tunoe Knob et de Vindeby.
Dans le cas des grandes éoliennes de 2 MW prévues pour les
parcs offshore à construire, il s'avérera peut-être économique
d'installer des capteurs supplémentaires sur chaque pièce
d'équipement pour analyser continuellement ses vibrations par
minute, la structure de celles-ci tendant à changer au fur et à
mesure que la pièce s'use. L'usage de capteurs pour optimiser
l'entretien de machines est également fréquent dans d'autres
industries.
Entretien préventif
Comme le mauvais temps peut empêcher le personnel de service
de gagner les éoliennes pendant certaines périodes, il est
primordial d'assurer que la disponibilité des éoliennes installées
en mer soit très élevée. Il faudra donc raffiner encore plus les
programmes d'entretien préventif pour les sites isolés en mer.
Moteur à
réaction, à
Niveau Seuil Chuchote- Conver- Circulation Concert de
une
sonore d'audibilité ment sation urbaine rock
distance de
10 m
dB(A) 0 30 60 90 120 150
10
Diminution de la population
Au cours des trois années qu'a duré l'étude, la population d'eiders
a baissé de 75 %, et celle de macreuses à bec jaune de plus de 90
%. Mais, observation importante dans ce contexte, la population
d'oiseaux a diminué dans toute la région de Tunoe Knob, et pas
uniquement à proximité des éoliennes. Ce fait indiquait qu'il
fallait attribuer la diminution à d'autres facteurs que la
construction du parc éolien.
Durant la même période, des plongeurs suivirent
continuellement les variations de la population de moules
(Mytilus edulis) qui constituent la nourriture principale des
eiders.
Moins de nourriture
En fait, les études ont démontré que la variation naturelle de la
quantité de moules fut également énorme durant les trois années
d'études. Surtout la population de petites moules, la nourriture
préférée des eiders, diminua de façon significative. Tenant
compte de cette découverte, le groupe scientifique a fini par
conclure que des changements en taille et en composition de la
population de moules constituaient une explication vraisemblable
des variations enregistrées du nombre d'eiders habitant dans la
région.
A distance sûre
A Tunoe Knob, on a également réalisé une expérience en arrêtant
les éoliennes pendant une certaine période. Dans une autre
expérience, on a utilisé des appelants pour attirer les eiders qui
sont des oiseaux très sociables.
Cette dernière expérience où l'on a placé des appelants à
différentes distances du parc éolien a démontré que les eiders
étaient hésitants à passer les éoliennes à des distances égales ou
inférieures à 100 m.
L'expérience où l'on a alternativement démarré et arrêté les
éoliennes a révélé que la présence de rotors en mouvement n'avait
pas d'effet significatif sur l'abondance d'eiders dans la zone. En
fait, les eiders - tout comme les gens - semblent préférer des
éoliennes en rotation (mais ce résultat était vraiment insignifiant).
La conclusion globale des deux dernières expériences était que,
d'un côté, les eiders préfèrent se tenir à une certaine distance des
éoliennes, mais que, d'un autre côté, les rotors en mouvement ne
les chassent pas de leurs territoires de fourrage. De même, les
eiders ont montré un comportement d'amerrissage normal jusqu'à
une distance de 100 m des éoliennes.
La population de moules
La prévalence d'eiders dans
les différentes zones autour
des éoliennes s'explique
probablement par
l'abondance relative de
nourriture.
La version anglaise de l'étude mentionnée ci-dessus ("Impact
Assessment of Offshore Wind Park on Sea Ducks, NERI
Technical Report No. 227, 1998) est disponible chez le bureau de
vente du Ministère danois de l'environnement et de l'énergie.
La simulation de la
projection d'ombres d'une
éolienne montre le
mouvement de l'ombre
projetée par un rotor
pendant une journée
déterminée dans un
endroit géographique
donné. L'animation à
gauche représente le
mouvement de l'ombre vu d'en haut, le petit point tout au milieu
correspondant au centre de la tour de l'éolienne. Les différentes
positions de l'ombre sont montrées toutes les 30 minutes tout au
long de la journée. Les ombres sont évidemment longues à l'aube
et au coucher du soleil, et courtes à midi.
Les images que vous voyez ici ont été faites en utilisant le
programme de simulation de ce site Web, et elles montrent la
projection d'ombres, le 21 septembre à 55 de latitude Nord, d'une
éolienne ayant un diamètre de rotor de 43 m et une tour de 50 m.
Lorsqu'on fait la simulation du cas le plus défavorable, on
assume que le rotor s'oriente de façon à suivre le mouvement
exact du soleil. C'est la même chose que de supposer que le rotor
est un ballon solide (ou une éolienne de Darrieus).
Variation annuelle et journalière de la
projection d'ombres - le scénario le plus
Carte du maximum défavorable
d'ombre à prévoir (le
scénario le plus
Cette carte montre la
défavorable) autour
d'une éolienne de 600 distribution typique des
kW située à 55 degrés ombres autour d'une éolienne
de latitude Nord. durant une année, en
L'éolienne a un diamètre supposant que le rotor
de rotor de 43 m et une s'oriente dans la pire des
tour haute de 50 m . La
directions possibles. Autour
carte représente une
zone de 1,200 m de l'éolienne située au centre
(direction est-ouest) par de la carte, vous remarquerez
750 m (direction nord- un certain nombre de zones
sud). La carte a été en forme de cacahuètes ou de
tracée par le programme cloches. Chacune des zones
de calcul de la
en gris représente un certain maximum de minutes d'ombre
projection d'ombres des
éoliennes que vous projetée par le rotor de l'éolienne. Comme la carte a été calculée
trouverez un peu plus pour un site à 55 de latitude Nord, il n'y a pas d'ombres au sud de
loin sur ce site Web. l'éolienne.
La hauteur du
moyeu de
l'éolienne n'influe
que peu sur la
projection
d'ombres. La
même ombre sera
distribuée sur un
plus grand
territoire, ce qui
signifie, en effet, que le nombre annuel de minutes d'ombre
diminue dans le voisinage se trouvant dans un rayon de 1.000 m
de l'éolienne.
Les quatre images montrent la projection d'ombres, au cours de
l'année, d'une éolienne située à 55 de latitude et dont le rotor, d'un
diamètre de 43 m, a été placé à quatre différentes hauteurs de
moyeu (scénario le plus défavorable). Les zones rouges sont
celles où il y a de l'ombre pendant plus de 30 heures par an.
Si vous vous éloignez plus de 500 à 1.000 m du rotor d'une
éolienne, celui-ci ne semblera plus couper la lumière en
morceaux. A la place, l'éolienne sera perçue comme un objet avec
le soleil derrière. Il n'est donc normalement pas nécessaire de
prendre en considération la projection d'ombres à de telles
distances.
Avertissement :
De grands tracés prennent beaucoup de temps -
et demandent beaucoup de RAM
Votre ordinateur mettra entre 20 minutes et plusieurs heures à
calculer la projection d'ombres au cours de toute une année. Les
facteurs décisifs pour la vitesse du programme sont la puissance
de votre navigateur et de votre machine, ainsi que la résolution de
la carte et les intervalles de calcul que vous choisissez. Une haute
résolution (de 3 pixels par carré, au maximum) ou une grande
zone de traçage augmentent de façon significative le temps de
calcul et le nombre de RAM dont votre ordinateur aura besoin.
La configuration de l'écran
Si vous disposez d'un écran avec des millions de couleurs, vous
observerez toute une variété de couleurs grises sur votre écran.
Vous devez configurer votre moniteur à des milliers de couleurs,
ou même à 256 couleurs, si vous désirez être en mesure de voir
les différentes bandes avec une indication des minutes
potentielles où la zone se trouvera en ombre (comme c'est le cas
pour les images montrées sur ce site Web).
La localité de l'éolienne
Vous pouvez indiquer l'emplacement de votre éolienne en
utilisant le menu d'affichage qui contient des informations sur un
certain nombre de villes du monde entier, ou bien vous pouvez
introduire directement les degrés de longitude et de latitude, ainsi
que votre fuseau horaire.
Le fuseau horaire
La zone horaire est automatiquement incluse si vous utilisez la
liste de villes. Vous pouvez introduire votre fuseau horaire par
rapport à l'heure GMT (le Méridien de Greenwich) en utilisant les
menus d'affichage, ou entrer le méridien du fuseau horaire
standard, c.-à-d. la longitude par rapport à celle de Greenwich
utilisée comme référence par votre système horaire local, en
général un multiple de 15 degrés correspondant à une différence
d'une heure (l'Inde et quelques autres rares pays utilisent un
fuseau horaire qui est un multiple de 7,5 degrés, donc une demi-
heure).
L'heure
Introduisez la date et l'heure pour voir les heures de lever et de
coucher du soleil, ainsi que la direction actuelle de la lumière du
soleil.
L'éolienne
Vous devez indiquer la hauteur du moyeu et le diamètre du rotor.
La hauteur typique du moyeu d'une éolienne de 600 à 750 kW est
de 45 à 60 mètres, et le diamètre de rotor de 43 à 48 mètres.
(Vous trouverez les hauteurs de moyeu et les diamètres de rotor
typiques en utilisant le menu d'affichage d'éoliennes du
programme de calcul de la puissance produite par une éolienne.
Si vous désirez d'étudier les ombres dans des zones au-dessous de
la base de l'éolienne, vous pouvez tricher en augmentant la
hauteur du moyeu de l'éolienne. Inversement, il est possible de
diminuer la hauteur du moyeu si vous désirez étudier la
projection d'ombres sur des zones au-dessus de la base de
l'éolienne.
Si vous indiquez un diamètre de rotor de 0,5 m, par exemple, le
programme peut être employé pour étudier le comportement
d'une ombre depuis le haut d'un mât, ou le coin d'un immeuble
(ou bien vous pouvez l'utiliser pour construire votre propre
cadran solaire).
Lever du soleil
Dans ce programme, l'heure du lever du soleil est définie comme
le moment où une ligne droite ascendante vers le centre du soleil
traverse l'horizon à la date que vous avez choisie. Il se peut que,
dans votre journal local, le lever du soleil soit considéré comme
avoir lieu quelques minutes plus tôt, à savoir lorsque le bord
supérieur du soleil atteint l'horizon. En fait, la réfraction
(déviation) de la lumière dans l'atmosphère a pour conséquence
qu'il est possible de voir le soleil même avant qu'il atteigne
l'horizon. Le lever du soleil est indiqué en temps local, ou bien en
heure d'été si vous avez coché cette case dans le programme.
Midi
Le midi solaire est l'heure où le soleil atteint sa plus haute
position dans le ciel, donc son altitude maximale au-dessus du
sol. Le midi est indiqué en temps local, ou bien en heure d'été si
vous avez coché cette case du programme.
Coucher du soleil
Dans ce programme, l'heure du coucher du soleil est définie
comme le moment où une ligne droite descendante depuis le
centre du soleil traverse l'horizon à la date que vous avez
introduite. Il se peut que, dans votre journal local, le coucher du
soleil soit considéré comme avoir lieu quelques minutes plus tard,
à savoir au moment où le bord supérieur du soleil atteint
l'horizon. En fait, la réfraction (déviation) de la lumière dans
l'atmosphère fait en sorte qu'il est possible de voir la lumière du
soleil même après le passage du soleil au-dessous de l'horizon. Le
coucher du soleil est indiqué en temps local, ou en heure d'été si
vous avez coché cette case du programme.
Déclinaison
La déclinaison est l'angle entre le plan équatorial de la terre et la
ligne terre- soleil. La terre tourne autour de son axe orienté vers l'Etoile
du nord. Cet axe est incliné 23,45 degrés par rapport à son orbite autour du
soleil. L'angle entre le plan équatorial et la ligne terre-soleil varie donc entre
+/- 23,45 degrés durant l'année, étant approximativement zéro les 21 mars et
23 septembre (Equinoxe), et atteignant ses valeurs extrêmes les 21 juin et 21
décembre (Solstice). (Les valeurs exactes varient un peu d'une année à
l'autre du fait que la durée précise d'une année est 365,25 jours.)
L'altitude du soleil
L'altitude du soleil est l'angle entre le plan horizontal et le soleil.
°
Direction par rapport au soleil
(Coordonnées de l'est, de
l'ouest et du zénith)
Tracé des ombres
ce/cette minute heure jour mois année, intervalle de 4
minute(s)
Tracer la hauteur de la zone 450 largeur 720 pixels, résolution = 15 m par
15 pixels
Direction (azimut) du rotor aléatoire scénario le plus défavorable (Darrieus)
azimut fixe -45 ° = SO/NE utiliser le table de la rose des vents ci-
dessous
L'éolienne fonctionne 75 % des heures du jour. Distance maximale 1000 m
Economies d'échelle
Si, à la place d'une éolienne de 150 kW, vous prenez une éolienne
de 600 kW, le prix triplera plus ou moins, au lieu de quadrupler
ainsi qu'on pourrait s'y attendre. La raison en est que, jusqu'à un
certain point, il y a en effet des économies d'échelle à faire : la
quantité de main-d'uvre impliquée dans la fabrication d'une
éolienne de 150 kW ne diffère par exemple pas beaucoup de celle
nécessaire pour produire une éolienne de 600 kW. L'équipement
de sécurité et l'électronique à installer pour les deux tailles
d'éoliennes sont, eux aussi, à peu près les mêmes. De même, il
peut y avoir des économies d'échelle à faire en exploitant un parc
éolien entier au lieu d'une éolienne individuelle, bien que
l'importance de ces économies tend à être assez limitée.
Concurrence de prix et la gamme de produits
En ce moment, la concurrence de prix entre les différents
fabricants est très féroce, et la gamme d'éoliennes de 600 à 900
kW particulièrement grande. C'est donc parmi les éoliennes de
cette puissance que vous trouverez le plus facilement une
éolienne spécialement optimisée pour précisément le régime de
vents prévalant dans la région où vous désirez l'installer.
Monnaie* USD
Eolienne de 600 kW, typiquement 400 000 - 500 000
Coûts d'installation, typiquement 100 000 - 150 000
Total 500 000 - 650 000
*) Prix, coûts et taux de change au 13 février 1998. La gamme de prix s'étale du modèle le
moins cher sans aucun équipement spécial, à un modèle spécialement conçu pour les vents
faibles, avec une tour haute et un grand diamètre de rotor. Frais de transport non compris.
Pour changer la monnaie, il faut disposer d'un navigateur Netscape 3.0.
Economies d'échelle
Il revient évidemment moins cher de connecter au réseau
plusieurs éoliennes situées sur le même site, qu'une seule. En
revanche, il y a certaines limites à la quantité de puissance
électrique que le réseau électrique local peut accepter (voir la
section sur les éoliennes dans le réseau électrique). Si le réseau
local est trop faible pour manier la production d'électricité de
l'éolienne, il faudra éventuellement le renforcer en faisant une
extension du réseau électrique à haute tension. La question de
savoir si c'est la compagnie d'électricité ou le propriétaire de
l'éolienne qui doit supporter les frais du renforcement du réseau
diffère d'un pays à l'autre.
Economies d'échelle
Outre les économies d'échelle en fonction de la taille de
l'éolienne, il est souvent possible d'en faire en exploitant un parc
éolien entier au lieu d'une éolienne individuelle. Ces dernières
économies d'échelle portent sur les visites d'entretien tous les six
mois, la surveillance, l'administration, etc.
Réinvestissement dans l'éolienne (rénovation
majeure)
Certains composants sont plus sujets à l'usure que d'autres -
surtout les pales du rotor et le multiplicateur.
Il peut s'avérer avantageux pour les propriétaires voyant que la
durée de vie théorique de leur éolienne approche, de prolonger la
durée de vie de l'éolienne en faisant une révision générale de celle-
ci, p.ex. en changeant les pales du rotor.
Le prix d'un nouveau jeu de pale, d'un multiplicateur ou d'une
génératrice s'élève normalement à quelque 15 à 20 % du prix
initial de l'éolienne.
Durée de vie
Les composants d'une éolienne danoise sont conçus pour durer 20
ans. Il serait évidemment possible de concevoir certains des
composants pour une durée de vie encore plus longue, mais cela
ne vaut pas vraiment la peine si d'autres composants majeurs
durent moins longtemps.
Une durée de vie de 20 ans constitue un compromis économique
pratique utilisé pour guider les ingénieurs développant des
composants pour les éoliennes. Ceux-ci doivent ainsi prouver par
leurs calculs que la probabilité de défaillance des composants est
minime avant 20 années de vie.
La durée de vie réelle d'une éolienne dépend tant de la qualité
de celle-ci, que des conditions climatiques locales, c.-à-d. de la
turbulence sur le site. Nous traitons ce sujet plus en profondeur à
la page sur les charges de fatigue dans la section sur la
conception des éoliennes.
Il est probable que la durée de vie des éoliennes offshore sera
même supérieure à 20 ans à cause de la faible turbulence en mer.
Si cette supposition s'avère correcte, cela contribuera à diminuer
les coûts de l'éolien offshore, ainsi qu'il ressort du graphe figurant
à la page sur la rentabilité des éoliennes situées en mer.
Le facteur de disponibilité
Les chiffres de la production annuelle d'énergie présupposent que
l'éolienne est exploitable et prête à fonctionner à tout moment.
Dans la pratique, il faut cependant tenir compte des visites
d'entretien tous les six mois pour assurer la sécurité de l'éolienne.
En plus, la défaillance de composants ou de véritables accidents
(un coup de foudre, p.ex.) peuvent mettre l'éolienne
temporairement hors service.
Une documentation statistique très étendue montre que les
éoliennes construites par les meilleurs fabricants atteignent des
facteurs de disponibilité supérieurs à 98 % (signifiant, en
d'autres termes, qu'elles sont prêtes à fonctionner 98 % du temps).
L'impact de l'indisponibilité de la machine sur la production
totale d'énergie est en général inférieur à 2 %, l'éolienne n'étant
jamais visitée lors de vents forts.
Comparée à d'autres types de machines, y compris d'autres
technologies de génération d'électricité, une disponibilité aussi
grande est remarquable. Par conséquent, on omet normalement le
facteur de disponibilité lorsqu'on fait des calculs économiques
pour une éolienne donnée, d'autres incertitudes (p.ex. les
variations du vent) jouant un rôle bien plus important.
Cependant, il faut savoir que ce ne sont pas tous les fabricants
d'éoliennes du monde qui affichent des facteurs de disponibilité
aussi impressionnants. Il est donc toujours de bon augure de
vérifier les références du fabricant ainsi que sa capacité de
service avant de lui acheter une éolienne.
Bonus environnemental
Partout dans le monde, les gouvernements et les compagnies
d'électricité sont aujourd'hui nombreux à désirer promouvoir
l'usage d'énergies renouvelables. Afin d'atteindre ce but, ils
offrent donc souvent un bonus environnemental à l'énergie
éolienne, p.ex. sous forme d'un remboursement de taxes sur
l'électricité, bonus qui est donc ajouté au prix général que paye la
compagnie d'électricité pour l'électricité fournie au réseau.
Crédit de capacité
Afin de bien comprendre la notion de crédit de capacité,
regardons de plus près sa contrepartie : les tarifs de puissance.
Les gros consommateurs d'électricité payent normalement tant
pour la quantité d'énergie (kWh) consommée que pour la quantité
maximale de puissance (kW) qu'ils sont susceptibles d'obtenir du
réseau. Ceux désirant avoir la possibilité d'utiliser une grande
quantité d'énergie en très peu de temps doivent donc être disposés
à payer plus. Si les règles de paiement sont ainsi, c'est que les
gros consommateurs obligent indirectement la compagnie
d'électricité à augmenter son parc de centrales électriques
disponibles afin d'être en mesure de répondre à la demande à tout
moment.
Chaque fois qu'un nouveau gros consommateur est admis au
réseau, les compagnies d'électricité doivent donc considérer un
élargissement de leur capacité de production. Mais, comme
expliqué plus en détail à la page sur les éoliennes dans le réseau
électrique, avec seulement un petit nombre d'éoliennes raccordées
au réseau, celles-ci fonctionnent presque comme des
"consommateurs négatifs", reportant à une date ultérieure la
nécessité de construction de nouvelles centrales électriques.
En conséquence, plusieurs compagnies d'électricité ont choisi de
payer aux propriétaires d'éoliennes un certain montant annuel
sous la forme d'un crédit dit de capacité. Le niveau précis de ce
bonus varie d'un pays à l'autre. Par endroits, il est fondé sur un
certain nombre de mesures de la production d'électricité au cours
de l'année. Ailleurs, d'autres formules sont employées. Mais il
existe également des endroits où les propriétaires d'éoliennes ne
se voient pas accordés un tel bonus, celui-ci étant déjà supposé
inclus dans le tarif d'électricité. En tout état de cause, le bonus de
capacité est en général relativement modeste.
Depreciation
Economic depreciation is a bit trickier. You simply cannot
calculate the economic depreciation of your investment unless
you know the income from your investment. That comes as a
surprise to many people, including some economists. But
depreciation is simply defined as the decline in the capital value
of your investment using the internal rate of return as the
discounting factor. If you do not know the income from the
investment, you do not know the rate of return, thus you cannot
calculate economic depreciation.
The source of the misunderstanding is that people mix up tax
depreciation or accounting depreciation with economic
depreciation. But tax or accounting depreciation is simply a set of
mechanical rules which you do not use when you want to find the
true cost of energy per kWh.
Prices and Costs are Two Very Different
Concepts
Many non-economists use the words cost and price as synonyms.
They are not. The price of a product is determined by supply and
demand for the product. Many people naively assume that the
price of a product is somehow a result of adding a normal or
reasonable profit to a cost. That is definitely not the case, unless
you are running a Government controlled monopoly.
New wind turbines are increasingly being built with pitch control
rather than stall control. This means that the generator size can be
varied more freely in relation to the rotor size. In general, there is
a tendency to use larger rotor areas for a given generator size.
That means that you will get a completely wrong (overestimated)
price development when you compare the price per kW installed
power for old turbines with new turbines. The relevant price
measure is the price per square metre swept rotor area, not
the price per kW installed (rated) power.
Exemples intégrés
Afin de vous faciliter l'usage du programme, nous avons inclus
quelques exemples de données, valables pour les éoliennes
figurant dans le menu d'affichage. L'exemple de l'éolienne
offshore vient du rapport élaboré par les compagnies d'électricité
sur les éoliennes situées en mer. Vous trouverez des informations
ultérieures dans notre étude sur le bilan énergétique des
éoliennes, téléchargeable de la section publications.
Durée de vie
Une éolienne danoise est estimée avoir une durée de vie de 20
ans. Il est même probable que la durée de vie d'une éolienne
située en mer sera encore plus longue, de 25 à 30 années, à cause
de la faible turbulence en mer.
Comme les fondations offshore sont construites pour durer 50
ans, il peut s'avérer intéressant de faire des calculs comprenant
deux générations d'éoliennes installées, l'une après l'autre, sur une
seule fondation, ou bien de compter avec une rénovation majeure
de l'éolienne après 25 ans de vie.
Vous pouvez en lire plus à la page sur l'exploitation et
l'entretien de l'éolienne.
Le prix de l'éolienne
Il faut bien noter que le prix d'une éolienne est variable : il
dépend des frais de transport, de la hauteur de la tour, du
diamètre de rotor, etc. Vous pouvez soit utiliser les prix proposés
dans les exemples, soit introduire un prix à votre choix
directement dans la case à droite.
Vous pouvez en lire plus à la page sur le prix d'une éolienne.
Coûts d'installation
Les coûts d'installation varient d'un site à l'autre, dépendant
surtout des frais liés à la construction de chemins et au
raccordement au réseau. Au Danemark, les coûts d'installation
constituent en moyenne quelque 30 % du coût total de l'éolienne.
Pour en savoir plus, voir la page sur les coûts d'installation.
Paiements
Les paiements figurant dans ces cases sont les résultats de vos
entrées ci-dessus, et ils sont utilisés pour calculer la valeur
actualisée nette ainsi que le taux de rendement réel. Ces cases
sont également employées pour calculer le coût de l'électricité
après soustraction de tout revenu en provenance de ventes
d'électricité figurant dans les cases au cours des périodes 01 à 50.
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Dernière mise à jour le 29 mars 2001
http://www.windpower.org/fr/tour/econ/guide.htm
Programme de calcul de la rentabilité d'un
projet éolien
Ne commencez pas à utiliser le programme avant le chargement complet du programme.Ne
commencez pas d'utiliser ce programme avant que le téléchargement de cette page et de son
programme soit complet. Note : Les prix et les coûts indiqués ne sont que des exemples. Il
est possible qu'ils ne reflètent pas les conditions du marché actuel, ni des circonstances
locales relatives à la nature du site ou à l'installation.
Vous êtes libre d'expérimenter en changeant les montants indiqués dans l'exemple ci-
dessous. Vous pouvez introduire de nouvelles données dans une quelconque case, sauf dans
celles des résultats marquées avec un astérisque (*). Après tout changement de données,
vous devez - pour voir les nouveaux résultats - utiliser le tabulateur ou cliquer sur Calculer
ou n'importe ailleurs dans la page en dehors de la case mise à jour. Cliquez sur les points
d'interrogation pour avoir des explications ultérieures.
30 % + 135000
coûts d'installation
21 0 22 0 23 0 24 0 25 0
26 0 27 0 28 0 29 0 30 0
31 0 32 0 33 0 34 0 35 0
36 0 37 0 38 0 39 0 40 0
41 0 42 0 43 0 44 0 45 0
46 0 47 0 48 0 49 0 50 0
* Cases marquées d'un astérisque ne peuvent être changées directement par l'usager.
** Ces cases sont remplies par le programme, mais si vous le désirez, vous pouvez changer
les montants. Les paiements indiqués ci-dessus sont également utilisés pour calculer le coût
de l'électricité par kWh, mais le programme soustrait les revenus de la vente d'électricité de
toutes les valeurs de paiement au-dessus de zéro indiqués dans le table, de l'année 01 à
l'année 50. Si vous voulez être tout à fait sûr de ce que vous faites en calculant le coût de
l'électricité par kWh, vous devez mettre le revenu de la vente d'électricité à zéro.
*** Pour calculer le taux de rendement réel, vous devez avoir introduit tant les dépenses
que les recettes en provenance de la vente d'électricité.
Nombre
Composants
d'employés
Assemblage d'éoliennes 3 600
Pales du rotor 2 000
Systèmes contrôle-
700
commande
Freins, hydraulique, etc 200
Tours 1 500
Installation d'éoliennes 300
Autres 300
Total 8 300
Veuillez noter que toutes les photos figurant sur ce site Web
appartiennent soit à l'Association danoise de l'industrie éolienne,
ou soit aux tiers propriétaires indiqués.
La classe de 1904
A la haute école populaire
d'Askov, Poul la Cour faisait
chaque année plusieurs cours pour
les "électriciens éoliens". Cette
photo montre le groupe terminant
son stage en 1904. (124K, JPEG)
L'éolienne de Gedser
Construite en 1956-57 par
Johannes Juul pour la
compagnie d'électricité
Gedser est une location
très ventée située tout SEAS et installée sur la
au sud de l'île de côte de Gedser dans le sud
Falster au Danemark. du Danemark, l'éolienne de
Cinquante ans après Gedser (35K, JPEG)d'une
son installation, on y
trouve toujours la tour puissance de 200 kW fut
en béton de l'éolienne une vraie innovation.
de Gedser, bien qu'elle C'était une éolienne
supporte aujourd'hui tripale face au vent, dotée
une nacelle moderne. d'un système d'orientation
électromécanique et d'une
génératrice asynchrone.
Elle introduisit une toute
nouvelle conception des
éoliennes modernes, bien
que son rotor haubané
semble un peu démodé
aujourd'hui.
Cette éolienne était contrôlée par décrochage aérodynamique, et
Johannes Juul inventa des freins aérodynamiques d'urgence situés
à l'extrémité des pales et actionnés par la force centrifuge en cas
de survitesse. C'est plus au moins le même système que l'on
utilise aujourd'hui sur les éoliennes modernes à pas fixe.
L'éolienne de Gedser, la plus grande du monde pendant très
longtemps, s'avéra très fiable et durable. Elle fonctionna en effet
pendant 11 ans sans être entretenue.
L'éolienne de Gedser fut rénové en 1975
sur demande de la NASA américaine qui
désirait utiliser des résultats de mesure en
provenance de cette éolienne pour un
nouveau programme américain de
recherche sur l'énergie éolienne..
L'éolienne fonctionna ensuite comme une
machine d'essai pendant quelques années
avant son démantèlement définitif. Il est
aujourd'hui possible de voir sa nacelle et
son rotor au Musée de l'électricité (Elmuseet) de Bjerringbro,
Jutland, Danemark.
(Photo © Elmuseet, Bjerringbro, Danemark).
L'éolienne de Riisager
Conceptions concurrentes
Plusieurs des conceptions
d'éoliennes des années 70-
80, entre autres celle de
Riisager, étaient fondées
sur l'expérience solide
gagnée par la construction
de l'éolienne classique de
Gedser ou les "roses des
vents" multi-pales
américaines à vitesse de
rotation lente. D'autres
conceptions étaient plus
révolutionnaires, entre
autres celle des machines de Darrieus à axe vertical et des
machines utilisant des ailerons pour contrôler la puissance, ou des
systèmes de transmission hydrauliques. Comparées à la taille
Photo du site d'essai moyenne des éoliennes d'aujourd'hui, la plupart de ces machines
secret de Vestas en étaient très petites, en général d'une puissance d'entre 5 et 11 kW.
1979. L'ingénieur Léon
Bjervig à côté de son
éolienne biplane à axe
vertical. L'éolienne L'éolienne de Tvind de 2 MW
avait une puissance
nominale de 9 kW et
un diamètre de rotor de Une grande exception de la règle générale
7,3 m de petites éoliennes fut l'éolienne de Tvind
de 2 MW, une machine assez novatrice -
Photo :
aussi d'un point de vue politique, ayant été
© 1979 BTM Consult
construite par des idéalistes volontaires,
pratiquant le principe de quota minimum
pour les femmes ainsi que d'autres
activités politiquement correctes de
l'époque, se confessant entre autres au
petit livre rouge de Mao. La machine est
une éolienne sous le vent munie d'un rotor de 54 m et
fonctionnant à vitesse variable avec une génératrice synchrone et
raccordement indirect au réseau par de l'électronique de
puissance. L'éolienne est toujours en service. (Photo © 1998
Soren Krohn)
Le développement initial de l'industrie éolienne danoise se
distinguait donc beaucoup de celui qui avait lieu simultanément
en Allemagne, aux Etats-Unis, en Suède, en Grande-Bretagne et
au Canada, où les gouvernements subvenaient aux programmes
de recherche sur la construction d'éoliennes très grandes.
En fin de compte, ce sont des versions améliorées de l'éolienne
classique de Gedser, donc des éoliennes tripales face au vent, qui
sont sorties gagnantes de cette folle course commerciale. Mais
pas sans laisser dans leur sillage un nombre de naufrages, tant
mécaniques que financiers.
Bonus 30 kW
Nordtank 55 kW
La génération
d'éoliennes de 55
kW développée
en 1980-1981
initia la percée
industrielle et
technologique
des éoliennes
modernes.
Le coût du
kilowattheure
(kWh)
d'électricité éolienne baissa d'environ 50 % avec l'apparition de
cette génération d'éoliennes. L'industrie éolienne était devenue
beaucoup plus professionnelle à cette époque et le développement
de la méthode d'évaluation des ressources éoliennes employée
dans l'Atlas éolien européen fut un facteur extrêmement
important pour la baisse du coût du kWh.
Sur la photo, vous voyez des éoliennes Nordtank de 55 kW
(43K, JPEG) situées d'une façon créative sur une jetée de la ville
danoise d'Ebeltoft. La rayure en rouge des extrémités des pales ne
se fait plus depuis qu'on a découvert que les oiseaux n'entrent pas
non plus dans les rotors non rayés.
(Photo © 1981 NEG Micon A/S)
La grande aventure californienne
Le Danemark totalise
actuellement une
puissance installée
de quelque 2.000
MW et environ 6.000
éoliennes en
fonctionnement. 80
% des éoliennes
appartiennent à des
particuliers ayant investi soit dans une éolienne entière, soit dans
des parts d'une éolienne possédée par une coopérative éolienne
locale.
Le plus grand parc éolien du Danemark est celui de
Middelgrunden qui est également le plus grand parc offshore du
monde. Il est constitué de 20 éoliennes Bonus de 2 MW totalisant
une puissance de 40 MW.
Le plus grand parc éolien terrestre du Danemark est situé à
Syltholm à l'île de Lolland. Le parc totalise une puissance de
26,25 MW et comprend 35 éoliennes NEG Micon de 750 kW.
(Photo © 1996 NEG Micon A/S) (80K, JPEG)
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Vindeby
Le parc éolien de
Vindeby (32K, JPEG)
situé dans la Mer
Le premier parc éolien baltique au large de la
offshore du monde est côte danoise fut construit
situé au nord de l'île de en 1991 par la
Lolland qui se trouve compagnie d'électricité
dans le sud du
SEAS.
Danemark.
Le parc éolien consiste en 11 éoliennes Bonus de 450 kW à pas
fixe et est situé à entre 1,5 et 3 km au nord de la côte de l'île de
Lolland, à proximité du village de Vindeby.
Les éoliennes furent modifiées par rapport à leurs homologues
terrestres afin de permettre l'installation de transformateurs à
haute tension à l'intérieur des tours. De même, les portes d'entrée
sont placées plus haut que normalement. Les mêmes
modifications furent réalisées sur les éoliennes faisant partie du
parc offshore de Tunoe Knob construit quelques années plus tard.
Deux mâts anémométriques furent installés sur le site afin
d'étudier les conditions éoliennes et avant tout la turbulence.
Grâce à ces études réalisées par le Laboratoire National de Risoe,
on a fait plusieurs découvertes intéressantes sur les conditions
éoliennes offshore.
Le parc a fonctionné de façon impeccable jusqu'à présent.
La production d'électricité est environ 20 % supérieure à celle
des éoliennes installées sur des sites terrestres comparables, bien
que l'abri créé par l'île de Lolland située au sud du parc cause une
légère diminution de la production d'énergie.
Vestas 1,5 MW
Le prototype de l'éolienne
Le site d'essai de Vestas de 1.500 kW (51K
Tjaereborg pour les JPEG) a été mis en service en
éoliennes d'une 1996.
puissance de l'ordre du
mégawatt est situé à
Le model original avait un
proximité de la ville diamètre de rotor de 63 mètres
d'Esbjerg, dans la et une génératrice de 1.500
partie ouest du kW.
Danemark La version la plus récente a
un diamètre de rotor de 68
mètres et une double
génératrice de 1.650/300 kW.
La photo montre une grue
hissant la nacelle pour la
placer au sommet de la tour.
Derrière, à gauche, vous pouvez voir l'éolienne d'essai de 2 MW
(ayant une tour en béton) gérée par la compagnie d'électricité
ELSAM, et, un peu plus loin, l'éolienne NEG Micon de 1.500
kW. Tout au fond à gauche, vous pouvez apercevoir l'éolienne
Bonus de 750 kW (la version la plus récente est une éolienne de 1
MW).
(Photo 1996 © Vestas Wind Systems A/S)
Nordex 2,5 MW
Le prototype de
l'éolienne
Nordex de 2,5
MW (132 K)
que vous voyez
sur la photo a été
mis en service
au printemps
2000 à
Grevenbroich en
Allemagne. Tant
sa tour que le
diamètre de son
rotor mesure 80
m. L'éolienne est
contrôlée par
calage variable
de pale. (Photo
© 2000 Nordex)
La vitesse du vent
m/s = 3,6 km/h = 2,187 miles/h = 1,944 noeud
1 noeud = 1 mile marin à l'heure = 0,5144 m/s = 1,852 km/h =
1,125 mile/h
Calculatrice de la classe
de rugosité
Longueur de rugosité en m
= classe de rugosité
Calculer
La puissance du vent
m/s W/m2 m/s W/m2 m/s W/m2
0 0 8 314 16 2509
1 1 9 447 17 3009
2 5 10 613 18 3572
3 17 11 815 19 4201
4 39 12 1058 20 4900
5 77 13 1346 21 5672
6 132 14 1681 22 6522
7 210 15 2067 23 7452
3
**) A une densité d'air de 1,225 kg/m , ce qui correspond à celui
de l'air sec à la pression atmosphérique standard au niveau de la
mer, à 15° C.
La formule de la puissance par m2 en watts = 0,5 * 1,225 * v3,
ou v représente la vitesse du vent en m/s.
Avertissement : Bien que, à une vitesse de vent de 7 m/s, la puissance du
vent soit de, disons, 210 W/m2, vous devez noter que la puissance du vent
est typiquement le double sur un site avec une telle vitesse moyenne du
vent. Afin de bien comprendre ceci, vous devez lire les pages de la Visite
guidée qui traitent de ce sujet, en commençant par la distribution de Weibull
et en finissant par la densité de puissance.
Energie
Puissance
La puissance électrique est normalement mesurée en watts (W),
kilowatt (kW), mégawatt (MW), etc. La puissance est le transfert
d'énergie par unité de temps.
On peut mesurer la puissance à n'importe quel moment, alors
que l'énergie se mesure durant un certain laps de temps, p.ex. une
seconde, une heure ou une année (voir la section sur l'énergie, si
vous ne l'avez pas déjà lue).
Si une éolienne a une puissance nominale de 600 kW, cela
signifie que l'éolienne produira 600 kilowattheures (kWh)
d'énergie par heure lorsqu'elle atteint sa performance maximale
(par vents forts, au-dessus de quelque 15 m/s).
Si, par exemple, un pays comme le Danemark a une puissance
éolienne installée de 1.000 MW, cela ne dit rien sur la quantité
d'énergie que produisent ces éoliennes. Une éolienne est
normalement en service environ 75 % des heures de l'année, mais
elle ne tournera à sa puissance nominale que pendant un nombre
limité des heures de fonctionnement.
Afin de calculer la production d'énergie des éoliennes, il faut
connaître la distribution des vitesses du vent sur chaque site
éolien. Dans le cas du Danemark, une éolienne fonctionne en
moyenne 2.300 heures par an à sa puissance maximale. Pour
calculer la production totale d'énergie, vous devez multiplier les
1.000 MW de puissance installée par les 2.300 heures de
fonctionnement = 2.300.000 MWh = 2,3 TWh d'énergie (ou
2.300.000.000 kWh).
Dans d'autres régions du monde, dans le pays de Galles, en
Ecosse ou dans l'Irlande de l'ouest par exemple, le nombre
d'heures de fonctionnement à la puissance maximale sera
probablement plus élevé qu'au Danemark, atteignant quelque
3.000 heures ou plus. En Allemagne, par contre, le chiffre se situe
plutôt aux alentours de 2.000 heures.
La puissance d'une voiture est normalement mesurée en
chevaux-vapeur (CV) plutôt qu'en kilowatts (kW). Le terme
cheval-vapeur donne intuitivement l'idée que la puissance définit
la quantité de "muscles" d'une génératrice ou d'un moteur.
L'énergie, par contre, définit la quantité de travail qu'effectue une
génératrice ou un moteur durant un certain laps de temps.
Unités de puissance
1 kW = 1,359 CV
m = F (v1+v2)/2
Le texte original de la
loi de Betz en allemand.
où m est la masse par seconde, P la densité de l'air, F la surface
balayée par le rotor, et [(v1+v2)/2] la vitesse moyenne du vent
traversant le rotor. La puissance extraite du vent par le rotor est
égale à la masse multipliée par le carré de la diminution de la
vitesse du vent (selon la seconde loi de Newton) :
P0 = ( /2) v13 F
Tension
Pour faire passer un courant à travers d'un câble, il faut avoir une
différence de tension entre les deux extrémités du câble - tout
comme une différence de pression entre les deux extrémités d'un
tube est nécessaire pour y faire passer un flux d'air.
Plus la différence de tension est grande, plus la quantité
d'énergie transférée à travers le câble par seconde sera
importante. Une tension élevée nous permet, en d'autres termes,
de transporter une quantité substantielle de puissance (rappelez
que la puissance = énergie par unité de temps, cf. la page sur les
définitions d'énergie et de puissance).
Courant alternatif
On dit que l'électricité générée par une pile, par exemple, est du
courant continu (CC), du fait que les électrons se déplacent
continuellement dans la même direction. Cependant, la plupart
des réseaux électriques du monde sont des réseaux à courant
alternatif (CA).
Un des atouts du courant alternatif est qu'il est relativement peu
coûteux de changer la tension du courant. Un autre avantage est
que la perte d'énergie inévitable lors du transport du courant sur
une longue distance est beaucoup moins élevée que dans le cas du
courant continu. De plus, il est assez difficile et onéreux de
concevoir des commutateurs (interrupteurs) pour un système
électrique à haute tension CC qui n'émettent pas de grosses
étincelles.
Fréquence du réseau
Comme vous pouvez le voir sur le graphe ci-dessus, le courant
change de direction très rapidement dans un réseau électrique à
courant alternatif : presque partout dans le monde, le courant d'un
ménage ordinaire est du courant alternatif de 230 volts avec 50
cycles par seconde = 50 Hz (Hertz d'après le physicien allemand
H.R. Hertz (1857-1894)). Le nombre de cycles par seconde est
également appelé la fréquence du réseau. Aux Etats-Unis, le
courant des ménages est de 130 volts avec 60 cycles par seconde
(60 Hz).
Dans un système de 50 Hz, le temps de faire un cycle complet
dure 20 millisecondes (0,020 secondes). Au cours de ce laps de
temps, la tension fait le tour complet entre +325 volts et -325
volts. Si ce système CA est dit être de 230 volts, c'est que
l'énergie électrique moyenne par seconde (la puissance) est
équivalente à celle d'un système CC à 230 volts.
Phase
Comme la tension dans un système CA oscille sans cesse, il est
impossible de connecter une génératrice au réseau électrique de
façon sûre, à moins que le courant produit par la génératrice
n'oscille avec exactement la même fréquence que celui du réseau
et ne soit complètement en phase avec le réseau (signifiant que
les cycles de tension de la génératrice coïncident exactement avec
ceux du réseau).
Si les courants ne sont pas en phase, il y aura une grande pointe
de puissance qui engendra de grosses étincelles risquant de
détruire le commutateur du circuit (l'interrupteur) et/ou la
génératrice.
En d'autres termes, interconnecter deux lignes actives à courant
alternatif ressemble un peu à sauter sur un tourniquet en
mouvement. Si vous n'avez pas exactement la même vitesse et
direction que le tourniquet, tant vous-même que les gens sur le
tourniquet risqueront d'être blessés.
La page sur la qualité de puissance explique comment on assure
que les éoliennes soient raccordées de façon sûre au réseau
électrique.
Couplage en triangle
Si nous appelons les trois conducteurs L1, L2 et L3, nous
connectons le premier aimant à L1 et L2, le deuxième à L2 et L3,
et le troisième à L3 et L1.
Ce type de connexion est appelé un couplage en triangle, du
fait qu'il est possible d'aménager les conducteurs dans une forme
de triangle. Il y aura une différence de tension entre chaque paire
de phases qui en elle-même constituera un courant alternatif. La
différence de tension entre chaque paire de phases sera plus
grande que la tension définie à la page précédente ; en fait, cette
différence sera toujours 1,732 fois supérieure à la tension (1,732
est la racine carrée de 3).
Couplage en étoile
Il existe cependant une autre façon de raccorder une génératrice à
un réseau triphasé :
Vous pouvez également connecter l'une des extrémités de
chacune des trois bobines d'électroaimants à sa propre phase, et
puis connecter l'autre extrémité à une jonction commune pour
l'ensemble des trois phases. Vous trouverez peut-être une telle
solution surprenante - dans ce cas-là, rappelez-vous que la
somme des trois phases est toujours égale à zéro, et vous
comprendrez que c'est en effet possible.
L'électromagnétisme
fut découvert par
hasard en 1821 par le
physicien danois
H.C. Ørsted. On
utilise
l'électromagnétisme
pour convertir de
l'énergie mécanique
en énergie électrique
(dans les
génératrices), mais
également dans le
sens contraire (dans
les moteurs).
Sur l'animation à
gauche, vous voyez
un circuit électrique
avec une bobine constituée d'un fil de cuivre isolé enroulé autour
d'un noyau de fer (acier magnétique).
Pour connecter le courant (continu), cliquer sur l'interrupteur
située en haut et à gauche de l'animation, et regarder ce qui se
passe.
Le courant
magnétise le noyau
de fer et crée une
paire de pôles
magnétiques : un
pôle nord et un pôle
sud. En
conséquence, les
deux aiguilles
aimantées seront
toujours orientées
dans des directions
opposées (vous
pouvez
éventuellement
répéter l'expérience
en cliquant encore
une fois sur
l'interrupteur de l'image.
En fait, un champ magnétique se serait créé même sans la
présence d'un noyau de fer au milieu, mais il aurait alors été
beaucoup moins puissant.
Le noyau de fer peut avoir plusieurs formes. Ceux utilisés pour
les génératrices ont normalement la forme d'un fer à cheval.
Normalement, une génératrice est munie de plusieurs paires de
pôles nord - sud.
A la page suivante sur l'induction, voyons comment
l'électromagnétisme peut travailler en sens inverse.
A gauche, nous
avons monté une
autre expérience qui
ressemble beaucoup
à celle de la page
précédente. En haut,
nous avons une
batterie, un
interrupteur et un
électro-aimant.
Au-dessous de
l'électro-aimant,
nous avons mis un
autre noyau de fer
enroulé d'un fil de
cuivre isolé. Ensuite
nous avons connecté
un ampoule à cette
dernière bobine.
Essayez maintenant de cliquer sur l'interrupteur pour voir ce qui
se passe.
Comme vous le
voyez, la lumière de
l'ampoule s'allume
au moment même où
vous connectez
l'interrupteur à la
batterie.
L'explication en est
que le champ
magnétique créé par
l'électroaimant
supérieur circule à
travers le noyau de
fer inférieur.
Ce changement du
champ magnétique
inférieur induit un
courant électrique
dans la bobine la plus basse.
Vous devez noter que le courant circulant dans la bobine
inférieure s'arrête aussitôt que le champ magnétique se sera
stabilisé.
Si vous coupez le courant, vous aurez un autre éclair à cause de
la disparition du champs magnétique. Le changement du champ
induit donc un nouveau courant dans la bobine inférieure,
allumant la lumière de l'ampoule pendant un bref moment.
Vous pouvez maintenant retourner à la page sur les génératrices
des éoliennes pour appliquer vos connaissances sur
l'électromagnétisme et l'induction.
Statistiques
L'Association danoise de l'industrie éolienne : WindPower Notes
ISSN 1397-1697
ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ
Abri, effet d'abri wind shade Windschatten abrigo (del viento) lævirkning
acier calmé killed steel beruhichter Stall acero laminado beroliget stål
aérodynamique* aerodynamics Aerodynamik aerodinámica* aerodynamik
anémomètre anemometer Anemometer anemómetro anemometer
assemblage par bolt assembly Verschrauben unión* con pernos boltsamling
boulons
(angle d') azimut azimuth angle Azimuth ángulo azimutal azitmutvinkel
energy balance Energiebilanz balance de energía energibalance
Bilan
énergétique
bride* flange Flansche brida* flange
brise de mer * sea breeze Seebrise brisa* marina søbrise
bruit noise Schall, Lärm ruido støj
J
K
Gedser wind Gedser- el aerogenerador Gedsermøllen
L'éolienne* de turbine Windkraftanlage de Gedser
Gedser
loi* de Betz Betz' law Betz'sches Gesetz ley* de Betz Betz' lov
longueur* de roughness length Rauhigkeitslänge longitud* de ruhedslængde
rugosité rugosidad
lattice tower Gitterturm torre* de celosía gittertårn
Mât en trellis
monopilot d'acier mono pile Fundament mit einem cimentación* enkeltspælsfundament
(fondation foundation Pfeiler (Offshore) marina monopilote (offshore)
offshore) (offshore)
moyeu hub Nabe buje nav
multiplicateur gearbox Getriebe multiplicador/ gearkasse
caja*
multiplicadora
nacelle Gondel góndola* nacelle
Nacelle*
obstacle Hindernis obstáculo lægiver
Obstacle
oiseau de mer sea bird Seevogel ave marina søfugl
oiseaux (avifaune) birds Vögel aves* fugle
onduleur inverter Wechselrichter inversor vekselretter
opération* islanding Inselbildung islanding ødrift
insulaire
orientation* yaw Windnachführung orientación* krøjning
rotor blade Rotorblatt pala* rotorblad, vinge
Pale*
paramètre de shape parameter Formparameter parámetro de formfaktor
forme (Weilbull (Weibull-Verteilung) forma (weilbullfordeling)
(distribution de distribution) (distribución de
Weibull) Weibulll)
paramètre scale parameter Skalierungsparameter parámetro de skalaparameter
d'échelle (Weibull (Weibull-Verteilung) escala (Weilbullfordeling)
(distribution de distribution) (distribución de
Weibull) Weibull)
pôle (magnétique) (magnetic) pole (magnetischer) Pol polo (magnético) (magnet) pol
porosité* porosity Porosität porosidad* porøsitet
poussée* lift Auftrieb sustentación* opdrift, lift
aérodynamique ("lift")
projection* shadow casting Schattenwurf distribución* de skyggekastning
d'ombres las sombras
puissance* (electrical) power (elektrische) Leistung potencia* (elektrisk) effekt
(électrique) (eléctrica)
puissance* du power of the Leistung des Windes potencia* del vindens effekt
vent wind viento
puissance* wind power Windkraft potencia* eólica vindkraft
éolienne
puissance* rated power, Nennleistung potencia* nominal mærkeeffekt
nominale nameplate power
power quality Leistungsqualität calidad* de spændingskvalitet
Qualité* du potencia
courant électrique
direct grid direkte Netzanbindung conexión* directa direkte nettilslutning
Raccordement connection a red
direct au réseau
raccordement indirect grid indirekte conexión indirecta indirekte
indirect au réseau connection Netzanbindung a red* nettilslutning
rafale* gust Bö ráfaga* vindstød, vindbyge
redresseur rectifier Gleichrichter rectificador ensretter
régulation active active stall power aktive Stall-regelung regulación* activa aktiv stallregulering
par décrochage control por pérdida
aérodynamique aerodinámica
régulation* par stall control Stallregelung, regulación* por stallregulering
décrochage Regelung durch pérdida
aérodynamique Strömungsabriß aerodinámica
("stall control")
réseau (électrique) (electrical) grid (elektrisches) Netz red* (eléctrica) (el) net
réseau faible weak grid schwaches Netz red* débil svagt net
rose* des roughness rose Rauhigkeitsrose rosa* de las ruhedsrose
rugosités rugosidades
rose* des vents wind rose Windrose rosa* de los vindrose
vientos
rotor (d'une rotor(of a Rotor (des Generators) rotor (del rotor (på generator)
génératrice) generator) generador)
safety Sicherheit seguridad* sikkerhed
Sécurité*
sécurité* du occupational Betriebssicherheit seguridad* en el arbejdssikkerhed
travail safety trabajo
sinusoïdal sinusoidal sinusförmig sinusoidal sinusformet
site, choix de site site, siting Standort, emplazamiento plads, placering
Standortwahl
son sound Schall sonido lyd
(éolienne*) sous le downwind Leeläufer (máquina*) bagløber
vent (machine) corriente* abajo
stator stator Stator estator stator
surface* balayée rotor area(swept) Rotorfläche área* del rotor (de (bestrøget) rotorareal
par le rotor (ou le rotor area barrido del rotor)
l'hélice)
système de cooling system Kühlung sistema de kølesystem
refroidissement refrigeración
système hydraulics system Hydrauliksystem sistema hidraúlico hydrauliksystem
hydraulique
thyristor Thyristor tiristor thyristor
Thyristor
torsion* de la pale (rotor blade) twist Verwindung torsión, alabeo (de twist, vridning
(des Rotorblatts) la pala)
tour tubulaire tubular tower Rohrturm torre*tubulare rørtårn
tour* tower Turm torre* tårn
trainée* drag Luftwiderstand resistencia* drag, luftmodstand
aerodinámica
tube de courant stream tube Stromröhre tubo de corriente strømrør
turbulence* turbulence Turbulenz turbulencia* turbulens
U
mountain wind Bergwind viento de montaña bjergvind
Vent de
montagne
vent geostrophic wind geostrophischer Wind viento geostrófico geostrofisk vind
géostrophique
vents globaux global winds globale Winde vientos globales globale vinde
vitesse* (de variable variable (Drehzahl) velocidad* (de variabel
rotation) variable (rotational) giro) variable (omløbs)hastighed
vitesse* de cut out wind Abschaltwind- velocidad* de stophastighed
coupure speed geschwindigkeit corte
vitesse* de cut in wind speed Einschaltwind- velocidad* de starthastighed
démarrage geschwindigkeit conexión
vitesse* synchronous Synchrondrehzahl velocidad* de synkron hastighed
synchrone speed sincronismo
W
X
Y
Z
* = féminin * = femenino
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