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3.2 Sommes 7
3.2.1 Définition et premières propriétés
3.2.2 Changement d’indice dans une somme
3.2.3 Sommes télescopiques
3.2.4 Sommes remarquables
3.2.5 Généralisation
3.2.6 Sommes doubles
3.3 Produits 15
3.3.1 Définition et propriétés
3.3.2 Notation factorielle
« Quand on ne travaillera plus le lendemain des jours de repos, la fatigue sera vaincue. »
Suivant cette maxime pleine de sagesse, un gouvernement décide de faire passer le texte de
loi suivant :
« Si l’on ne travaille pas toute une journée, alors on ne travaille pas le lendemain non plus. »
Le dimanche venu, les gens ne travaillent pas. Et selon la loi, ils ne doivent pas travailler
le lendemain, i.e le lundi. Comme ils ne travaillent pas le lundi, ils ne doivent pas non plus
travailler le mardi. Et ainsi de suite. Ainsi, plus personne ne travaillera à partir du premier
jour de repos.
1
2 CHAPITRE 3. RÉCURRENCES, SOMMES ET PRODUITS
• La loi « Si l’on ne travaille pas toute une journée, alors on ne travaille pas le lendemain
non plus », se traduit par :
Autrement dit, si P (n) est vraie, alors P (n + 1) est également vraie. On dit que la
propriété P (n) est héréditaire.
• Le premier jour de repos permet d’écrire que P (1) est vraie. C’est ce que l’on appelle
l’initialisation.
Il est très fréquent, en mathématiques, qu’on ait besoin de montrer qu’une propriété P (n)
est vraie pour tout n ∈ N. Par exemple, si on définit une suite avec la relation suivante :
u = 1
0
u n+3 .
un+1 = u + 2
n
Nous allons revoir dans ce chapitre le raisonnement par récurrence que nous utiliserons
constamment tout au long de l’année. Ce principe est très utile pour démontrer des énoncés
de la forme
∀n ∈ N P (n)
où P (n) désigne une proposition qui dépend d’un entier n ∈ N.
∑
n
n(n + 1)
Exemple 3.1 « 2n ⩾ n + 1 » ou « 2 ⩽ un ⩽ 5 » ou encore « k= » sont des
2
k=0
exemples de propositions P (n).
Attention : Bien noter que dans le dernier exemple, la proposition dépend de l’entier n,
mais pas de l’entier k.
Théorème 3.1 Soit P (n) une proposition qui dépend d’un entier naturel n ∈ N. Si les
conditions suivantes sont vérifiées :
Attention ! Dans le point 2, il est important de bien comprendre qu’on démontre l’implication
(P (n) vraie) ⇒ (P (n + 1) vraie) et non P (n) ou P (n + 1).
Illustrons désormais ce nouveau mode de raisonnement sur un exemple, afin d’en fixer les
règles de rédaction (passages surlignés), auxquelles il est très vivement recommandé de se
conformer !
u0 = 4
Méthode 3.1 Soit (un )n∈N la suite définie par
.
un+1 = 2un − 3 , pour n ⩾ 0.
un+1 = 2un − 3 ⩾ 2 × 3 − 3 = 3.
∀n ∈ N , un ⩾ 3.
Remarque :
• La plupart du temps, l’initialisation est très simple, c’est une petite vérification.
1
u0 = 0 et ∀n ∈ N un+1 =
2 − un
On admet que pour tout n ∈ N, un , 2 et que donc la suite (un )n∈N est bien définie.
Calculer les quatre premiers termes de la suite, conjecturer une expression de un en
fonction de n et la démontrer par récurrence sur n.
n
On souhaite montrer que pour tout entier naturel n, un = n+1 .
Notons P (n) la propriété : n
« un = n+1 ».
1. Initialisation u0 = 0 et 0
0+1 = 0. Ainsi u0 = 0
0+1 . Ainsi, P (0) est vraie.
1 1 1 n+1 n+1
un+1 = = n = = = .
2 − un 2 − n+1 2(n+1)−n 2n + 2 − n n + 2
n+1
Certaines propriétés dépendant d’un entier naturel n ne sont vraies qu’à partir d’un cer-
tain rang n0 ∈ N. Le cas échéant, l’étape d’initialisation ne porte plus sur P (0) (ce qui n’aurait
a priori pas de sens), mais sur P (n0 ), le premier rang à partir duquel la propriété P est vraie.
Le principe du raisonnement reste ensuite le même.
Théorème 3.2 Soit n0 dans N. Soit P (n) une proposition qui dépend d’un entier
naturel n ∈ N. Si les conditions suivantes sont vérifiées :
Soit 2n+1 > (n+1)2 . Finalement, P (n+1) est vraie et la propriété P est héréditaire.
∀n ⩾ 5 , 2n > n2 .
Théorème 3.3 Soit n0 dans N. Soit P (n) une proposition qui dépend d’un entier
naturel n ∈ N. Si les conditions suivantes sont vérifiées :
u0 = u1 = −1
Méthode 3.2 Soit (un )n∈N la suite définie par
.
un+2 = 5un+1 − 6un , pour n ⩾ 0.
On souhaite montrer que pour tout entier naturel n, un = 3n − 2n+1 .
Notons P (n) la propriété « un = 3n − 2n+1 ».
∀n ∈ N , un = 3n − 2n+1 .
u0 = u1 = 1
Exercice 3.1 Soit (un )n∈N la suite définie par
.
un+2 = un + un+1 , pour n ⩾ 0.
( )n
Montrer que pour tout entier naturel n, un ⩽ 53 .
( )n
Notons P (n) la propriété « un ⩽ 5
3 ».
( )0 ( )0
1. Initialisation u0 = 1 et 53 = 1, ainsi u0 ⩽ 35 . On a également u1 = 1 et
( )1 ( )1
5
3 = 5
3 ⩾ 1. Ainsi u1 ⩽ 3 . Ainsi, P (1) et P (1) sont vraies.
5
3.2 Sommes
3.2.1 Définition et premières propriétés
Définition 3.1 Soient m et n dans N tels que m ⩽ n. On désigne par Ja; bK l’ensemble
des entiers naturels compris au sens large entre m et n:
Ja; bK = [n, m] ∩ N.
Définition 3.2 Soit (uk )k∈N une suite réelle. Soient m et n dans N tels que m ⩽ n. On
∑
n
définit uk par :
k=m
∑
n
uk = um + um+1 + . . . + un
k=m
∑
n
La notation uk se lit « somme des uk pour k variant de m à n » ou « somme de k
k=m
égal m à n des uk ».
uk s’appelle le terme général de la somme et k s’appelle l’indice de sommation.
Remarque :
∑
n
• Par convention, si n < m alors uk = 0.
k=m
• La lettre k est une variable muette: on peut la changer par n’importe quelle autre lettre
(sauf n et m!) sans changer la valeur de la somme. Par exemple:
∑
n ∑
n ∑
n
uk = ui = uj
k=m i=m j=m
8 CHAPITRE 3. RÉCURRENCES, SOMMES ET PRODUITS
• Dans une somme, la variable muette prend toutes les valeurs entières comprises entre
m et n.
∑
15
Exemple 3.3 • La somme ln(3) + ln(4) + . . . + ln(15) peut aussi s’écrire ln(k).
k=3
∑
100
• La somme 1 + 21 + 22 + 23 + . . . + 2100 peut aussi s’écrire 2k .
k=0
∑
7
(−1)k
• L’écriture désigne la somme: 1
2 − 31 + 14 − 15 + 16 − 17 .
k
k=2
Propriété 3.1 Soient (ak )k∈N et (bk )k∈N deux suites réelles. Pour tout λ dans R et pour
tous m et n dans N tels que m ⩽ n, on a:
∑
n ∑
n ∑
n
• (ak + bk ) = ak + bk ,
k=m k=m k=m
∑
n ∑
n
• (λak ) = λ ak ,
k=m k=m
∑
n ∑
p ∑
n
• Relation de Chasles : ak = ak + ak pour p ∈ N tel que m ⩽ p ⩽ n−1.
k=m k=m k=p+1
Attention ! Dans la deuxième formule, le réel λ ne dépend pas de k : une somme du type
∑n
(ak bk ) ne se simplifie pas.
k=m
Remarque : La dernière propriété implique de manière immédiate que pour une suite (un )n∈N .
Pour tout n ∈ N, on a :
∑n+1 ∑
n
uk = uk + un+1 .
k=0 k=0
Cette égalité permet de démontrer un très grand nombre de formules comportant des sommes,
à l’aide d’un raisonnement par récurrence.
3.2. SOMMES 9
∑
n
Application 3.1 Calcul de la somme classique Sn = k.
k=0
Première méthode :
∑
n
Remarquons tout d’abord que Sn = (n − k). En effet:
k=0
∑
n ∑
n
Sn = k = 0 + 1 + . . . + (n − 1) + n = n + (n − 1) + . . . + 1 + 0 = (n − k).
k=0 k=0
∑
n ∑
n ∑
n ∑
n ∑
n
Donc 2Sn = Sn + Sn = k+ (n − k) = (k + n − k) = n=n 1 = n(n + 1) et on
k=0 k=0 k=0 k=0 k=0
n(n+1)
retrouve la formule bien connue Sn = 2 .
Deuxième méthode :
Cette formule peut également se montrer par récurrence. Notons P (n) la propriété
∑n
n(n + 1)
« k= ».
2
k=0
∑0
0(0+1)
1. Initialisation Pour n = 0 : k = 0 et 2 = 0. Ainsi, P (0) est vraie.
k=0
∑
n+1 ∑
n
k= k + (n + 1) d’après la remarque ci-dessus
k=0 k=0
n(n + 1) n(n + 1) 2(n + 1)
= + (n + 1) = +
2 2 2
(n + 1)(n + 2)
= .
2
Finalement, P (n + 1) est vraie et la propriété P est héréditaire.
• i = j + 1.
• Lorsque i = 1, alors j = 0.
• Lorsque i = n, alors j = n − 1.
On a ainsi l’égalité:
∑
n ∑
n−1
ai = aj+1 .
i=1 j=0
∑
9 2
i + 2i − 3
Exemple 3.4 Calculer la somme S = .
i −1
i=2
On pose j = i − 1. Ainsi, i = j + 1. Lorsque i = 2, alors j = 1. De même, lorsque i = 9,
alors j = 8. Donc:
∑
9 2
i + 2i − 3 ∑
8
(j + 1)2 + 2(j + 1) − 3
S= =
i −1 j
i=2 j=1
∑
8
j 2 + 2j + 1 + 2j + 2 − 3 ∑
8
j 2 + 4j ∑
8
= = = (j + 4).
j j
j=1 j=1 j=1
∑
8 ∑
8 ∑
8 ∑
8
S= j+ 4= j +4 1
j=1 j=1 j=1 j=1
∑
8
8(8 + 1)
= j +4×8 = + 32 = 36 + 32 = 68.
2
j=1
∑
n ∑
n+p
uk+p = ui .
k=m i=m+p
∑
n
1
Exemple 3.5 Calculer la somme S= .
i(i + 1)
i=1
On remarque astucieusement que 1
i − i+1
1
= i+1
i(i+1)
− i(i+1)
i
= 1
i(i+1)
. Ainsi
n (
∑ ) ∑
1 ∑ 1
n n
1 1
S= − = − .
i i +1 i i +1
i=1 i=1 i=1
∑
n
1 ∑
n
1
S= −
i i +1
i=1 i=1
∑n
1 ∑
n+1
1
= −
i j
i=1 j=2
∑
n
1 ∑1
n
1
= 1+ − −
i j n+1
i=2 j=2
1
= 1− .
n+1
∑
n
1 − qn+1
• Soit n ∈ N et q ∈ R \ {1}, qk =
1−q
k=0
∑
n+1 ∑
n
qk = qk + qn+1
k=0 k=0
1 − qn+1
= + qn+1
1−q
1 − qn+1 qn+1 (1 − q)
= +
1−q 1−q
1−q n+1 q n+1 − qn+2
= +
1−q 1−q
1−q n+1 +q n+1 − qn+2
=
1−q
1−q n+2
= .
1−q
Finalement, P (n + 1) est vraie et la propriété P est héréditaire.
∑
n
1 − qn+1
Conclusion La propriété P est vraie pour tout n ∈ N, à savoir : qk = .
1−q
k=0
∑
n
n(n + 1)(2n + 1)
Exercice 3.2 Montrer que pour n ∈ N∗ , k2 = .
6
k=1
∑
n
n(n + 1)(2n + 1)
Notons P (n) la propriété « k2 = ».
6
k=1
∑
1
1(1+1)(2×1+1)
Initialisation Pour n = 1 : k 2 = 1 et 6 = 1×2×3
6 = 6
6 = 1. Ainsi, P (1) est
k=1
vraie.
Hérédité Soit n ⩾ 1. Supposons P (n) vraie et montrons que P (n + 1) l’est aussi.
∑ n
n(n + 1)(2n + 1)
Par hypothèse de récurrence, on sait que k2 = . Dès lors,
6
k=1
∑
n+1 ∑
n
n(n + 1)(2n + 1)
2 2 2
k = k + (n + 1) = + (n + 1)2
6
k=1 k=1
n(n + 1)(2n + 1) 6(n + 1)2 (n + 1)(n(2n + 1) + 6(n + 1))
= + =
6 6 6
(n + 1)(2n2 + 7n + 6) (n + 1)(n + 2)(2n + 3)
= =
6 6
(n + 1)(n + 2)(2(n + 1) + 1)
= .
6
3.2. SOMMES 13
∑
n ∑
n
2k
Sn = (6k 2 + 4k + 1) et Tn = .
32k+1
k=1 k=0
• On remarque que :
n ( ) n ( )
1∑ 2 k 1∑ 2 k
Tn = = .
3 32 3 9
k=0 k=0
3.2.5 Généralisation
∑ ∑
4
ui = u2i = u4 + u6 + u8 .
i∈A i=2
Pour la calculer, on peut soit faire la somme des termes ligne par ligne et on a alors :
∑ ∑
n ∑
p
aij = aij .
1⩽i⩽n i=1 j=1
1⩽j⩽p
∑
Exemple 3.7 Soit n ∈ N∗ , calculons ij.
1⩽i,j⩽n
3.3. PRODUITS 15
On a :
n ∑
∑ ∑
n ∑
n ∑ n
ij = ij = i j car i ne dépend pas dej
1⩽i,j⩽n i=1 j=1 i=1 j=1
n n
∑ ∑ ∑
n
= j × i car j ne dépend pas de i
i=1 j=1 j=1
n 2 ( )2
∑ n(n + 1)
=
i = .
2
i=1
3.3 Produits
3.3.1 Définition et propriétés
Définition 3.4 Soit (uk )k∈N une suite réelle. Soient m et n dans N tels que m ⩽ n. On
∏
n
définit uk par :
k=m ∏
n
uk = um × um+1 × . . . × un
k=m
∏
n
La notation uk se lit « produit des uk pour k variant de m à n » ou « produit de k
k=m
égal m à n des uk ».
Remarque :
∏
n
• Par convention, si n < m alors uk = 1.
k=m
• La lettre k est une variable muette: on peut la changer par n’importe quelle autre lettre
(sauf n et m!) sans changer la valeur du produit. Par exemple :
∏
n ∏
n ∏
n
uk = ui = uj .
k=m i=m j=m
• Dans un produit, la variable muette prend toutes les valeurs entières comprises entre m
et n.
∏
n ∏ ∏
• On peut aussi écrire : uk = uk = uk .
k=m m⩽k⩽n k∈Jm,nK
16 CHAPITRE 3. RÉCURRENCES, SOMMES ET PRODUITS
∏
Exemple 3.8 Ecrivons les expressions suivantes sans le signe .
∏
5
• k2 = 32 × 42 × 52 = 9 × 16 × 25 = 3600.
k=3
∏
7
k 2 3 4 5 6 7 4 1
• = × × × × × = = .
k+1 3 4 5 6 7 8 8 2
k=2
∏
Ecrivons les produits suivants avec le signe .
∏
5
• 1 × 2 × 4 × 8 × 16 × 32 = 2k .
k=1
3 4 9 ∏
9
k
• × × ... × = .
5 6 11 j +2
k=3
Proposition 3.3 Soient (ak )k∈N et (bk )k∈N deux suites réelles. Pour tout λ dans R et
pour tous m et n dans N tels que m ⩽ n, on a:
n n
∏ n ∏ ∏
• (ak × bk ) =
ak × bk .
k=m k=m k=m
∏
n
ak
n (
∏ )
a k k=m
• En supposant que ∀k ∈ Jm, nK bk , 0 alors : = .
bk ∏n
k=m bk
k=m
∏
n ∏
p ∏
n
• Relation de Chasles : ak = ak × ak pour p ∈ N tel que m ⩽ p ⩽ n−1.
k=m k=m k=p+1
∏
n
INTERDIT ! Un produit de la forme (ak + bk ) ne se simplifie pas!
k=m
∏
n
4k
•
2
k=0
∏
n
4k
∏
n
4k 40 × 41 × 42 × . . . × 4n
k=0
= =
2 ∏ n 2n+1
k=0 2
k=0
n(n+1)
40+1+2+...+n 4 2 2n(n+1)
= = =
2n+1 2n+1 2n+1
n(n+1)−(n+1) (n+1)(n−1)
=2 =2 .
Exemple 3.10 • 3! = 1 × 2 × 3 = 6.
• 7! = 1 × 2 × 3 × 4 × 5 × 6 × 7 = 5040.
• 7!
5! = 1×2×...×5×6×7
5! = 5!×6×7
5! = 42.
• 10!
8!×2! = 8!×9×10
8!2! = 90
2! = 45.
• n!
(n+2)!
= 1×2×3×...×n
1×2×3×...×n×(n+1)×(n+2)
= 1
(n+1)(n+2)
.
∏
n
Exercice 3.3 Exprimer à l’aide de la factorielle le produit : Un = (5k).
k=1
D’après les propriétés :
∏
n ∏
n ∏
n
Un = (5k) = 5× k = 5n n!
k=1 k=1 k=1
18 CHAPITRE 3. RÉCURRENCES, SOMMES ET PRODUITS
n (
∏ )
1
Exercice 3.4 Calculer le produit : Wn = 1− .
k
k=2
Remarquons que 1 − 1k = 1−k
k , on a alors
∏
n
1−k 1 2 3 n−1
Wn = = × × × ... × .
k 2 3 4 n
k=2
1. si p ⩽ n alors ( )
n n! n(n − 1) . . . (n − p + 1)
= = .
p p!(n − p)! p!
2. si p > n alors ( )
n
= 0.
p
Proposition 3.5 (Symétrie des coefficients) Soit n dans N et p ∈ J0; nK. Alors:
( ) ( )
n n
= .
p n−p
p
n 0 1 2 3 4 5 6 7 8
0 1
1 1 1
2 1 2 1
3 1 3 3 1
4 1 4 6 4 1
5 1 5 10 10 5 1
6 1 6 15 20 15 6 1
7 1 7 21 35 35 21 7 1
8 1 8 28 56 70 56 28 8 1
20 CHAPITRE 3. RÉCURRENCES, SOMMES ET PRODUITS
Remarque : Pour n = 2, on retrouve les identités remarquables que vous connaissez évidemment
par coeur !
(a + b)2 = a2 + 2ab + b2 et (a − b)2 = a2 − 2ab + b2
∑5 ( ) 5 ( )
5 5 k 5−k ∑ 5 5−k
(1 + x ) = 1 x = x
k k
k=0 k=0
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
5 5 5 4 5 3 5 2 5 5 0
= x + x + x + x + x+ x
0 1 2 3 4 5
( ) ( )
5 4 5 3 5 2
= x + 5x + x + x + 5x + 1
2 3
= x5 + 5x4 + 10x3 + 10x2 + 5x + 1
n ( )
∑ n
Exercice 3.6 Calculer pour tout n ∈ N.
k
k=0
Soit n ∈ N, on essaie de se ramener à la formule du binôme de Newton. On a :
n ( )
∑ n ( )
∑
n n k n−k
= 1 1 = (1 + 1)n = 2n .
k k
k=0 k=0