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AMEPSY-2926; No. of Pages 4

Annales Médico-Psychologiques xxx (2020) xxx–xxx

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Communication

Méditation et prévention des risques psychosociaux chez les


personnels hospitaliers en santé mentale
Mindfulness and prevention of psychosocial risks among hospital staff of mental
health
Chloé Marotte
Centre hospitalier Simone Veil, 15, avenue des Broussailles, 06400 Cannes, France

I N F O A R T I C L E R É S U M É

Historique de l’article : Les personnels hospitaliers, tous corps de métier confondus, sont très fréquemment confrontés à des
Disponible sur Internet le xxx situations de travail révélatrices de risques psychosociaux (qu’ils soient du stress accru, une agressivité
au sein même des équipes avec des conflits exacerbés engendrant une communication réduite à son
Mots clés : minimum, ou encore des comportements agressifs commis par les familles de patients). Ces situations
Hôpital psychiatrique contribuent à une dégradation de la qualité de vie au travail, et engendrent un risque de répercussion sur
Méditation la prise en charge des patients. De ce constat émerge une nécessité de développer des approches
Personnel hospitalier
préventives afin de pallier ces difficultés. Les différents personnels du pôle santé mentale de l’hôpital de
Prévention
Relation d’aide
Cannes se sont ainsi vus proposer un atelier de sensibilisation à la méditation sur une durée de trois mois.
Risques psychosociaux Définie comme une pratique permettant de « diriger son attention d’une manière particulière, c’est-à-
Soignant dire : délibérément, au moment présent, de façon non jugeante aux choses telles qu’elles se présentent »
Thérapie basée sur la pleine conscience (Segal, Williams et Teasdale, 2016) , la méditation promeut une conscience réflexive de son expérience
immédiate, constituée de sensations, d’émotions de cognitions, favorisant davantage de flexibilité
comportementale. La méthodologie de cet atelier y est ici décrite, ainsi que les premiers résultats.
C 2020 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

A B S T R A C T

Keywords: Hospital’s staff, in all occupations, are frequently confronted with work’s situations revealing
Caregiver psychosocial risks (increased stress, aggression within teams with heightened conflicts resulting in
Counseling reduced communication, or aggressive behaviour by patient’s families). These situations contribute to a
Hospital staff deterioration in the quality of life at work, and create a risk of repercussions on patient care. From this
Meditation
observation emerges a need to develop preventive approaches in order to overcome these difficulties.
Mindfulness-based therapy
The various staff of the mental health unit of the hospital of Cannes were offered a three-month
Prevention
Psychiatric hospital meditation workshop. Defined as a practice that ‘‘directs one’s attention in a particular way, that is,
Psychosocial risks deliberately, at the moment, in a non-judgmental way to things as they present themselves’’ (Segal, Williams
and Teasdale, 2016) , meditation promotes a reflexive consciousness of its immediate experience,
consisting of sensations, emotions and cognitions, promoting more behavioral flexibility. So, once a week
during forty-five minutes, they were invited to enter into intimacy with themselves, and to concentrate
on different points of attention (breath, thoughts, sounds, body, etc.). Then, a time of discussion was
devoted to the feeling concerning the experience. Beforehand, interested mental health’s staff were
offered various questionnaires: mindfulness predisposition, aggressiveness, impulsivity, scales of
stressors and stress. These questionnaires were again proposed at the end of the twelve sessions to assess
possible changes. For persons who have completed the twelve sessions, results showed a decrease in the
stress level for the same level of stressors, as well as a decrease in aggressiveness for a participant. For
another participant, there was an increase in the level of mindfulness predisposition, as well as a
decrease in the level of aggressiveness and impulsivity. Finally, in another, it was observed a decrease in

Adresse e-mail : c.marotte@ch-cannes.fr

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0003-4487/ C 2020 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Pour citer cet article : Marotte C. Méditation et prévention des risques psychosociaux chez les personnels hospitaliers en santé mentale.
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the levels of stressors and stress, impulsivity, as well as an increase in the mindfulness predisposition.
These first, encouraging results underline the validity of this type of intervention in hospital services.
Other studies will allow to assess its effects on a wider sample, and to have some measures concerning
the persistence of its effects several months after the intervention.
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1. Introduction ailleurs associée à un risque augmenté d’incivilités chez les


infirmiers [5]. Chez ceux travaillant dans le pôle santé mentale de
Les risques psychosociaux sont définis par le ministère du l’hôpital de Cannes, il a notamment été observé ce manque de
Travail comme « un risque pour la santé physique et mentale des communication dans un contexte conflictuel au sein des différents
travailleurs », dont les « causes sont à rechercher à la fois dans les services.
conditions d’emploi, les facteurs liés à l’organisation du travail et L’approche méditative peut se révéler digne d’intérêt dans ce
aux relations de travail ». Parmi ces risques figurent le stress, les contexte spécifique. La méditation est conceptualisée comme un
violences internes (émises au sein du personnel) et externes état d’attention, de reconnaissance et d’acceptation du moment
(exercées par des individus extérieurs à l’établissement). Il existe présent, non entraı̂né par les pensées ou les émotions [3,36]. Ainsi,
par ailleurs une influence de ces risques psychosociaux sur la il a notamment été mis en évidence une baisse des niveaux de
santé mentale, avec une survenue possible d’affects négatifs et stress au moyen d’une intervention de type MBSR1 chez les
notamment d’anxiété [15], ou encore de symptômes dépressifs ou populations cliniques [32]. Dans le monde professionnel, il a
d’épisodes de dépression majeure [6]. également été rapporté une diminution du niveau de stress ainsi
Le stress est une réaction non spécifique de l’individu confronté à qu’une réduction des affects négatifs, davantage d’émotions
un changement dans son environnement. Il s’agit d’une fonction positives et de satisfaction de vie, un sentiment de bien-être
adaptative, qui permet le maintien de son équilibre ; ses général et de meilleures relations sociales [20]. D’autres études
manifestations en sont à la fois physiologiques, cognitives et suggèrent quant à elles le rôle de la méditation dans la diminution
comportementales. Lorsque cette réaction n’assure plus cette de l’agressivité. Ainsi, un niveau élevé de mindfulness trait (c’est-à-
fonction d’adaptation, l’état de stress se maintient sur le long terme, dire, la tendance générale d’un individu à porter son attention sur
et les ressources de l’individu s’épuisent ; celui-ci devient également l’instant présent) était négativement associé aux biais d’attribution
plus vulnérable à la maladie, comme au burn-out [35,26]. Les hostiles et à l’agressivité auto-reportés notamment sur ses
professions médicales, dont les infirmiers, éprouvent fréquemment composantes « colère », « hostilité » (composantes émotionnelles
des niveaux élevés de stress [10]. Ils sont fréquemment confrontés à et cognitives de l’agressivité) et « agressivité verbale » (composante
la violence, notamment verbale [25], qui demeurerait une des raisons comportementale) [22], les individus possédant ce type de biais
les plus importantes pour quitter la profession [12]. ayant davantage tendance à interpréter des provocations ambi-
Plusieurs stresseurs sont répertoriés chez le personnel médical : guës comme malveillantes, à éprouver de la colère et à souhaiter
surcharge de travail, communication et soutien social réduits, user de représailles [16,19]. L’association négative également
demandes émotionnelles des patients et leurs familles, milieu de observée entre pratique de la méditation et composantes
travail changeant [21,23]. La source majeure de stress chez les émotionnelles et cognitives de l’agressivité était quant à elle
infirmiers travaillant en santé mentale demeure le manque de médiée par une diminution des ruminations (c’est-à-dire, des
personnel, la moitié d’entre eux montrant par ailleurs un pensées répétitives et récurrentes, partiellement conscientes,
épuisement émotionnel. Chez les aides-soignants, le stress se concernant les expériences personnelles). Concernant la compo-
rapporte davantage à des situations de menaces physiques et de sante comportementale de l’agressivité, le rôle potentiel de
demandes des patients [26]. Ces différents facteurs de stress l’augmentation des performances exécutives et attentionnelles
peuvent impacter la prise en charge des patients, engendrant par en lien avec la pratique a été suggéré [7]. Une association négative
exemple des erreurs dans les traitements donnés à ces derniers [11]. a également été établie entre la pratique de la méditation et
La violence est quant à elle définie dans le langage courant l’impulsivité, ainsi qu’une association positive avec des compor-
comme l’« ensemble des actes caractérisés par [. . .] des relations tements en rapport avec les valeurs de l’individu [8].
d’une extrême agressivité » ; agressivité qualifiée comme « une Les effets positifs de la méditation sont bien documentés dans la
tendance à s’opposer à autrui ou à l’attaquer ». Plusieurs types de littérature auprès de populations cliniques. En revanche, un
comportements agressifs peuvent être distingués : parmi eux, nombre assez limité d’études se sont focalisées à ce jour à
figurent ceux qui sont produits en réaction à une perception démontrer l’efficacité de la méditation chez le personnel hospi-
exagérée de la menace avec difficulté de régulation émotionnelle, talier. Ainsi, il a pour la première fois été suggéré un effet bénéfique
en lien avec l’impulsivité [4,33], qui renvoie quant à elle de façon du programme MBSR sur les niveaux de stress perçu et d’auto-
large à des comportements effectués prématurément et risqués compassion de professionnels de santé (médecins, infirmiers,
[17]. Dans le milieu hospitalier, l’agressivité peut se manifester par assistants sociaux et psychologues) [37]. Des méta-analyses ont
divers comportements. Le « bullying » est un phénomène fréquent par la suite mis en évidence les effets du programme MBSR ou
chez les infirmiers, associé à une moindre santé physique et d’interventions de ce type (adaptés aux contraintes de temps des
mentale [34]. Il peut apparaı̂tre au sein même des équipes, avec par professionnels) sur la baisse du niveau de burn-out [30,29], de
exemple des paroles brusques et continues à l’égard des autres dépression, d’anxiété et de stress ainsi qu’une augmentation de
professionnels, ou encore une rétention d’informations pertinentes l’empathie [29] chez les professionnels de santé. Effets qui
[40] ; les personnes les plus vulnérables seraient les personnes pouvaient perdurer jusqu’à neuf mois post-intervention [18].
nouvellement embauchées, ou encore celles qui auraient le moins
d’expérience [14,40]. Comportement dont il existe une forte
1
prévalence au sein de la profession : en effet, 80 % des infirmiers Le programme MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction) est un programme
de réduction du stress en huit séances de deux heures développé par Jon Kabat-Zinn
ont déclaré avoir été témoins de ce type d’agression envers un
en 1979. Il comprend des pratiques méditatives centrées notamment sur la pleine
collègue de travail, dont 51 % des auteurs étaient un autre conscience de la respiration et du corps au moyen d’exercices de body scan, de
professionnel de santé [28]. Une faible communication est par méditation assise, ou encore de marche en pleine conscience.

Pour citer cet article : Marotte C. Méditation et prévention des risques psychosociaux chez les personnels hospitaliers en santé mentale.
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La prédisposition naturelle à la pleine conscience tend une échelle de type Likert en quatre points allant de un, « tout à fait
également à améliorer la qualité de la prise en charge du en désaccord », à quatre, « tout à fait d’accord ». Un score est ainsi
patient : en effet, un plus haut niveau de mindfulness-trait chez calculé pour chaque dimension.
des cliniciens était corrélé à une meilleure communication centrée Le projet, à l’initiative personnelle, a été soumis puis validé par
sur le patient, établie dans un rapport de co-construction [1]. Ce la direction de l’établissement. Des réunions d’information ont été
dernier est relié à davantage de santé psychologique et de proposées à tous les personnels du pôle Santé mentale (psychiatrie
régulation comportementale, en l’absence de toute pratique adulte, addictologie et Équipe mobile de précarité), afin de le leur
formelle [38,24]. Il permettrait notamment d’être plus attentif à présenter et de recueillir les noms des personnes intéressées. Ces
la détresse du patient et à ses besoins, de reconnaı̂tre ses propres personnels se sont ensuite vu proposer les différents questionnai-
erreurs, de prendre des décisions basées sur les faits pour agir avec res, puis diverses pratiques de type « Samatha » (avec une attention
compassion et compétence [16]. focalisée sur un point précis comme la respiration, les sons ou
Cette intervention se donnait ainsi pour objectif de diminuer le encore le corps) sur une durée de trois mois. Ces séances
stress perçu, l’impulsivité et les comportements agressifs des s’effectuaient sur le temps de travail, à raison d’une séance
différents personnels hospitaliers du pôle de Santé Mentale. Elle hebdomadaire de trois quarts d’heure, en groupe ouvert ; elles
visait également à promouvoir une meilleure communication au étaient animées par une psychologue. Chaque séance était
sein des équipes, permettant ainsi d’améliorer la prise en charge décomposée d’une pratique d’environ quinze minutes suivie
du patient. d’un temps d’échanges.

3. Résultats
2. Méthodologie
Cinq personnes en moyenne étaient présentes par séance
Afin de s’assurer de l’absence d’un trouble thymique identifié (infirmière, assistante sociale, secrétaire, psychologue et ASH).
chez les professionnels hospitaliers, les niveaux de dépression et Trois personnes ont suivi le programme dans son intégralité ; elles
de burn-out ont été vérifiés au préalable à leur inclusion dans le possédaient par ailleurs toutes un niveau de stress élevé. Chez un
groupe. Les niveaux de disposition à la pleine conscience, de stress, participant, les niveaux de stress et d’agressivité ont diminué à
d’agressivité et d’impulsivité ont ensuite été évalués en pré- l’issue des douze séances. Chez un autre, il a été observé une
intervention ainsi qu’en post-intervention. augmentation dans le score de prédisposition à la pleine
conscience, ainsi qu’une diminution des niveaux d’agressivité et
2.1. Échelle de prédisposition à la pleine conscience - Mindful d’impulsivité. Enfin, une diminution des scores de stresseurs, de
Attention Awareness Scale, MAAS [8,27] stress, d’impulsivité ainsi qu’une augmentation du score de
prédisposition à la pleine conscience ont été observées chez le
Il s’agit d’un autoquestionnaire de quinze items, cotés sur une troisième participant. Ces premiers résultats, obtenus sur un faible
échelle de type Likert en six points allant de un, « presque toujours », échantillon, demeurent néanmoins encourageants et soulignent la
à six, « presque jamais ». Une moyenne est ensuite calculée. faisabilité de ce type d’intervention à l’hôpital sur le temps de
travail ; ils incitent également à développer cette pratique de
2.2. Échelles des stresseurs et du stress [13] manière plus large. D’autres études permettront d’apprécier ses
effets sur un plus grand échantillon, en observant l’effet potentiel
Cet autoquestionnaire mesure la manière dont un individu de différentes variables de personnalité sur ces résultats, et
perçoit ses stresseurs, c’est-à-dire, les différentes situations d’observer la persistance ou non de ses effets à distance de
problématiques qu’il peut rencontrer au cours de sa vie, ainsi l’intervention.
que sa réaction de stress, c’est-à-dire, les réactions physiologiques,
émotionnelles et cognitives de cet individu lorsqu’il est soumis aux
4. Conclusion
stresseurs. L’échelle d’évaluation des stresseurs comprend huit
items qualifiés de stresseurs potentiels ; il est demandé d’évaluer
Cette intervention, issue d’une initiative personnelle, a été
l’importance de chacun des stresseurs sur une échelle allant de un,
conçue et effectuée dans un contexte de risques psychosociaux
« très peu d’impact », à six, « extrêmement important ». L’échelle
prégnant. Elle s’est basée sur les données issues de la littérature
d’évaluation du stress comprend onze items, c’est-à-dire, onze
ayant mis en évidence des associations négatives entre la pratique
groupes de réactions possibles en état de stress qui doivent être
de la méditation et différentes variables comme le stress, et
évaluées en fonction de leur importance sur une échelle allant de
l’agressivité/l’impulsivité. Ainsi, elle se donnait pour objectif de
un, « très peu de réactions », à six, « réaction extrêmement
permettre aux personnels hospitaliers de diminuer leur niveau de
importante ».
stress perçu, ainsi que les comportements agressifs/impulsifs
qui pouvaient apparaı̂tre au sein des équipes en réaction à ce stress
2.3. Questionnaire d’Agressivité – Agression Questionnaire [9,31]
via un mécanisme d’auto-régulation émotionnelle, cognitive et
comportementale. Les résultats positifs obtenus à l’issue des douze
Il s’agit d’un autoquestionnaire de vingt items comportant
séances encouragent à étendre ces pratiques sur une population
quatre composantes : colère, hostilité, agressivité physique et
plus étendue.
agressivité verbale ; ces dernières sont cotées sur une échelle de
type Likert en cinq points allant de un, « pas du tout vrai », à cinq,
« tout à fait vrai ». Quatre scores sont ainsi obtenus. Déclaration de liens d’intérêts

2.4. Échelle d’impulsivité – Urgency, Premeditation, Perseveration, L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Sensation Scale, UPPS [39,2]
Références
Cet autoquestionnaire de vingt items mesure quatre facettes de
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Pour citer cet article : Marotte C. Méditation et prévention des risques psychosociaux chez les personnels hospitaliers en santé mentale.
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