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L ’E ncéphale 44 (2018) 1S17- 1S20

Prise en charge spécifique des premiers épisodes psychotiques


Specific treatment of the first psychotic episodes

M.-O. Krebsa,b,*, F. Lejustea,b, G. Martineza,b


aCentre dévaluation du jeune adulte et adolescent (C’JAAD), Service Hospitalo-Universitaire – S14, Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris, France
bInserm U894 centre de psychiatrie et neurosciences, institut de psychiatrie (CNRS GDR 3557) www.institutdepsychiatrie.org, France

r é s u m é

Mots-clés : Les programmes d’intervention précoce dans la psychose débutante ont montré leur efficacité à l’étranger.
Prodromes Ils ont montré que la progression vers un épisode psychotique et vers un trouble schizophrénique chro-
Détection précoce nique n’est pas inéluctable. Lors d’un premier épisode, la prise en charge doit être rapide pour réduire la
État mental à risque « durée de psychose non traitée » mais adaptée à cette phase. Les stratégies thérapeutiques spécialisées sont
Psychose centrées sur le patient, intégratives et principalement ambulatoires. Elles s’appuient sur un bilan étendu
Premier épisode psychotique
pluridisciplinaire étiologique et préthérapeutique, identifiant les leviers pour une approche psychosociale
Schizophrénie
et pour limiter les facteurs aggravants (notamment la consommation de substances). L’antipsychotique de
deuxième génération est introduit à des doses plus faibles que pour un trouble chronique. Le jeune patient
est accompagné jusqu’à son rétablissement par l’équipe spécialisée, généralement pour une durée de 2 à
3 ans. Le déploiement de tels programmes représente un changement de paradigme : il interroge les pratiques
et l’organisation du système de soins mais aussi le regard porté sur les maladies psychotiques. La période
de « psychose débutante », avant et après l’émergence d’un trouble constitué, apparaît comme une période
d’opportunité pour une intervention préventive ou curatrice. En France, le réseau Transition vise à faciliter
la diffusion de ces pratiques à l’échelle nationale.
© L’Encéphale, Paris, 2018.

a b s t r a c t

Keywords: Early detection and early intervention programs in early adolescent and young adult psychosis have deve-
Prodromes loped in many countries and have shown their effectiveness. The main lesson of these programs is to have
Early intervention demonstrated that the progression of at-risk mental state into to a full-blown psychosis or of a psychotic
At risk mental state episode to a chronic schizophrenic disorder is evitable. They have also shown that the earlier appropriate
Psychosis care is set up the better the functional remission and that the period of “early psychosis” encompassing the
First episode of psychosis
period preceding the emergence of psychosis and the first months after the first psychotic episode, is a period
Schizophrenia
of opportunity for a preventive or curative intervention. Specialized therapeutic strategies shall include
patient’s centered integrative care. According to international recommendations, early intervention provides
an extensive multidisciplinary assessment in search of possible organic etiologies and in instrumental to adapt
care strategies to the person’s need. It helps to identify levers for a psychosocial approach (psychoeducation,
cognitive and behavioral therapies, cognitive remediation, case management) and for adressing aggravating
factors (substance use, family interventions, educational support, etc.). A second-generation antipsychotic
should be introduced, at lower doses than for a chronic disorder. The young patient must be accompanied
until recovery by a specialized multidisciplinary team, usually for a period of 2 to 3 years. Deployment of such
programs is a societal challenge and represents a paradigm shift: it questions the practices and organization of
the healthcare system, but also the way healthcare professionals and the general public look at these diseases.
In France, the Transition Network, a founding member of the French-speaking branch of IEPA, aims to facili-
tate the dissemination of these practices on a National scale, and to help to harmonize emerging initiatives.
© L’Encéphale, Paris, 2018.

* Auteur correspondant.
Adresse e-mail : mo.krebs@ch-sainte-anne.fr (M.-O. Krebs).

© L’Encéphale, Paris, 2018

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1. Introduction ——une évaluation somatique à la recherche de pathologies


pourvoyeuses de tableaux d’allure psychotique à compléter
La schizophrénie et les troubles bipolaires touchent l’adulte par un bilan biologique et en imagerie cérébrale, à étendre en
jeune ou l’adolescent. Les premiers signes sont contemporains de fonction du tableau (génétique, inflammatoire, métabolique) ;
la phase de maturation cérébrale qui survient à l’adolescence [1]. ——une évaluation neuropsychologique, psychosociale et de la
Pendant cette phase, le cerveau est particulièrement sensible à trajectoire académique et professionnelle.
l’environnement (stress, cannabis, par exemple) mais, à l’inverse, À ceci s’ajoute le bilan avant traitement antipsychotique
cette phase pourrait être une période d’opportunité pour un tel que recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) [12].
traitement préventif de la maladie ou de sa chronicité : une
action rapide et adaptée renforçant l’ensemble des processus
4. Introduction d’un traitement
« protecteurs » et limitant les facteurs aggravants aura un
impact à long terme [2]. Malheureusement, le retard de la
antipsychotique
prise en charge est considérable : 1 à 2 ans après que le trouble La pierre angulaire du programme de soins chez un PEP est
psychotique est déclaré, auxquels s’ajoutent 4 à 5 ans pendant l’introduction d’un antipsychotique, sachant que la réponse est
lesquels des symptômes sont présents sous une forme atténuée meilleure à ce stade mais qu’il y a plus fréquemment des effets
en intensité ou en fréquence (prodromes) [3,4]. Les programmes secondaires. Les recommandations internationales les plus
de détection et d’intervention précoces ont démontré qu’une récentes s’accordent sur certains principes généraux [5,11] :
prise en charge précoce permet une rémission de meilleure ——le traitement antipsychotique doit être instauré rapidement ;
qualité, voire préviennent une chronicisation des troubles [2]. ——les posologies doivent tendre vers la dose minimale efficace
L’enjeu principal est d’instituer rapidement des soins intégrés et en débutant à dose faible et augmenter doucement si insuffisant ;
adaptés à ce stade évolutif, en veillant à limiter la stigmatisation, ——l’objectif visé est d’atteindre une dose environ moitié moindre
à faciliter l’adhésion des jeunes aux soins et à les réinsérer au par rapport à un trouble chronique. Les « doses de charges »
mieux dans leur trajectoire de vie [5,10]. sont absolument à proscrire ;
——la « monothérapie antipsychotique » doit être privilégiée en
première intention ;
2. Définition
——le choix de la molécule et de sa galénique doit tenir compte
Le premier épisode psychotique (PEP) est caractérisé par du bilan clinique et biologique initial, du profil de tolérance
l’émergence de symptômes psychotiques cliniquement évidents des molécules. Les préférences du patient doivent être prises
(délires, hallucinations et désorganisation) pendant une durée en compte ;
supérieure à 7 jours [6]. Quand les symptômes psychotiques ——les effets indésirables du traitement doivent être prévenus et
sont encore atténués ou peu fréquents, les personnes sont consi- recherchés (syndrome métabolique, effets neurologiques, etc.)
dérées comme ayant un état mental à risque [6]. L’utilisation et le traitement adapté (monitoring) ;
d’échelles standardisées, telle que la Comprehensive Assessment ——le patient doit recevoir une information sur son traitement.
of at Risk Mental States (CAARMS), peut être utile pour évaluer les Les antipsychotiques atypiques (APA) sont préférentiellement
symptômes dans ces phases précoces [6,7]. Le PEP ne constitue choisis du fait de leur efficacité et leur moindre risque d’induire des
pas, en tant que tel, une catégorie nosologique. Dans un certain effets secondaires neurologiques. Leur efficacité sur les symptômes
nombre de cas, la pathologie peut régresser, en particulier négatifs et cognitifs est meilleure, mais certains ont un moins bon
lorsque l’épisode initial a été favorisé par la consommation de profil de tolérance métabolique [13]. Les neuroleptiques classiques
substances psychoactives (cannabis en particulier) [8,9]. Dans ou la clozapine ne sont pas recommandés en première intention
d’autres cas, il peut évoluer vers un trouble chronique : troubles (du fait du risque hématologique pour cette dernière).
du spectre schizophrénique, mais aussi troubles bipolaires ou
autres psychoses [6,9]. Reprenant le modèle de stades évolutifs Dans le contexte de minimiser le risque de rechutes, qui
des maladies somatiques, la « schizophrénie » telle que décrite impactent le pronostic, la prescription d’APA sous forme retard
classiquement peut être considérée comme l’évolution chro- (antipsychotique atypique d’action prolongée [APAP]) peut s’envi-
nique d’un trouble psychotique dont le premier épisode est un sager quand le traitement est stabilisé à une dose efficace et bien
stade évolutif précoce [1,10]. tolérée. Les premiers résultats dans les PEP sont positifs, mais les
essais contrôlés randomisés manquent pour intégrer les APAP
aux recommandations dans l’indication spécifique du PEP [14].
3. Indispensable bilan multidisciplinaire
Les recommandations telles que celles du National Institute La plupart des recommandations internationales s’accordent
of Clinical Excellence (NICE) ou les recommandations austra- sur une durée de traitement minimale de 1 à 2 ans après le
liennes [5] invitent à conduire un bilan complet multidisciplinaire premier épisode, d’autres suggèrent de poursuivre durant 5 ans
pour toute personne présentant un PEP à visée étiologique et au moins le monitoring, mais il n’existe pas d’argument formel
préthérapeutique [11]. Ce bilan doit comprendre : pour conclure sur la durée du traitement. Certaines études ont
——une évaluation psychiatrique : chronologie des troubles et suggéré que l’interruption du traitement pourrait s’accompagner
description précise des symptômes et éventuelles comorbidi- d’une meilleure rémission fonctionnelle, mais les études de suivi
tés, consommations de toxiques, et des traitements ; sur plusieurs années sont rares et la dernière méta-analyse ne
——une évaluation du développement : social, cognitif, permet pas d’identifier les prédicteurs d’une rechute en cas
psychomoteur ; d’interruption [15].

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5. Prise en charge globale : de la remédiation 6. Organisation des soins : des dispositifs


à l’accompagnement psychosocial spécifiques

Les programmes internationaux recommandent une prise Les soins doivent être principalement ambulatoires et
en charge globale [5,11] : l’indication d’une hospitalisation doit être bien pesée, car elle
——La psychoéducation ou l’éducation thérapeutique pour le peut être effrayante et stigmatisante [5]. Les hospitalisations
patient (ETP), définie comme l’aide apportée au patient pour devraient avoir lieu dans des unités spécialisées pour cette phase
comprendre la maladie et les traitements, collaborer aux soins des troubles et cette tranche d’âge, et les séjours être de courte
et prendre en charge son état de santé. La psychoéducation durée, en lien avec l’équipe ambulatoire. Les équipes mobiles,
doit être adaptée au stade clinique et à la personne. Outre « de résolution de crise et de soins à domicile », apparaissent
les informations sur la maladie et les médicaments, elle doit comme une solution intermédiaire.
aussi introduire des règles hygiéno-diététiques concernant Mais améliorer les soins des premiers épisodes passe en
les toxiques, le sommeil, l’alimentation, l’activité physique. premier lieu par la réduction de la durée de psychose non
L’ETP pour les premiers épisodes commence à se développer en traitée (DPNT), ou duration of untreated psychosis (DUP), qui est
France, par les équipes de Caen ou du C’JAAD à Paris adaptant corrélée à un pronostic défavorable sur le plan symptomatique
des programmes francophones comme le programme traite- et fonctionnel [3,4]. Pour pouvoir diminuer la DPNT, il faut
ment et intervention précoce dans les troubles psychotiques pouvoir engager la personne dans un suivi dès les premières
(TIPP) de P. Conus [16]. difficultés, avant le PEP, soulevant la question de l’accès aux
——Les techniques de thérapies cognitives et comportemen- soins, du repérage des sujets à ultra haut risque et des soins qui
tales : elles ont montré leur intérêt dans la prise en charge leur sont proposés.
des phases précoces de la psychose [17]. Elles peuvent viser
la gestion du stress, un des facteurs de rechute ; ou plus Les programmes dévolus à l’intervention précoce pro-
largement les modes d’ajustement (coping style), les habilités posent des équipes spécialisées pluridisciplinaires regroupant
sociales, les symptômes thymiques mais aussi les symptômes psychiatres, infirmiers spécialisés, psychologues, travailleurs
psychotiques eux-mêmes. Encore peu développées en France, sociaux et ergothérapeutes [5,10]. Un référent « gestionnaire
les techniques de thérapie cognitive et comportementale (TCC) de cas » coordonne la prise en charge d’une dizaine de jeunes
sont intégrées dans certains programmes de psychoéducation : patients [16]. La durée de suivi dans ces dispositifs préconisés est
il ne s’agit pas seulement d’informer le patient mais de lui de 2 à 3 ans, parfois 5 ans. Les équipes doivent pouvoir à la fois
proposer des stratégies alternatives en cas d’idées délirantes, gérer les situations de crise, mais aussi faciliter le rétablissement
pour gérer le stress, les consommations de substances, les et la détection précoce par des actions de formation et sensibili-
relations sociales, etc. sation [5]. Ces équipes doivent être indépendantes, spécialisées,
——Le case management ou gestionnaire de cas a pour mission sans mélange entre psychose débutante et pathologie chronique,
de faciliter le retour du jeune dans son parcours d’étude ou sans étiquette catégorielle puisque le devenir est incertain,
de formation, dans son milieu amical et familial, tout en facilement accessible et développant des programmes de soins
optimisant son maintien dans les soins et entre les différents spécifiques, tels que décrits ci-dessus [5,10].
intervenants [16]. Peu développé en France encore, certaines
équipes mobiles proposent un accompagnement jouant en
7. Conclusion
partie ce rôle, pour maintenir la personne dans les soins et
pour éviter les réhospitalisations. La prise en charge du PEP constitue un enjeu majeur, tant
——La remédiation cognitive : les troubles cognitifs sont présents à un niveau individuel qu’en termes de santé publique, car elle
dès le PEP et impactent le fonctionnement. La remédiation conditionne l’évolution ultérieure du trouble. L’instauration d’un
cognitive propose des activités, en groupe ou en individuel, pour traitement par APA, constitue la pierre angulaire des soins. Un
améliorer les performances cognitives telles que l’attention, la bilan pluridisciplinaire à visée étiologique et préthérapeutique
mémoire de travail, la planification, les fonctions exécutives ou est la base de l’établissement d’un programme de soins person-
encore les habiletés sociales. Une évaluation cognitive, après nalisés. En parallèle, les soins intégrés vont viser à maintenir
rémission symptomatique, est utile pour estimer les capacités ou rétablir la personne dans sa trajectoire de vie, dans son milieu.
et déterminer des leviers pour faciliter le projet éducatif ou Ceci passe à la fois par un suivi ambulatoire renforcé d’un
d’insertion professionnelle [17]. accompagnement dans le milieu et d’action visant à favoriser
——Les interventions familiales : des groupes de psychoédu- son rétablissement fonctionnel (case management, remédiation)
cation pour les familles permettent de diffuser une informa- et par la minimisation du risque de rechute et le maintien d’une
tion sur la maladie et sa prise en charge, et proposent des observance (traitement adapté, psychoéducation, monitoring, et
techniques de gestion du stress, de communication et un selon les cas APAP).
entraînement à la résolution de problèmes pour les parents. Il
est toutefois important d’adapter ces programmes au stade de Le déploiement de programmes d’intervention précoce tels
la maladie (par exemple le programme AVEC de T. Lecomte), que proposés par les recommandations internationales repré-
en se rappelant que le premier épisode n’est pas synonyme sente un changement de paradigme : il interroge les pratiques
de schizophrénie. La thérapie familiale s’inspirant du modèle et l’organisation du système de soins mais aussi le regard porté
systémique est utile dans certains cas. par les acteurs de soins et par le grand public sur ces maladies.

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