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Modèles fondamentaux

Résumé

Modèle transactionnel de Lazarus et Folkman (1984)

Défi

 Le modèle vise à identifier les facteurs expliquant pourquoi certains individus s’ajustent
plus ou moins bien aux événements stressant de la vie.
 Les transactions correspondent aux interactions entre l’individu et son environnement
 L’activité de l’individu est de nature perceptive, cognitive, émotionnelle, comportementale,
physiologique

La phase d’évaluation
 L’évaluation primaire met l’accent sur l’évaluation de la situation et de ses caractéristiques
(gravité, contrôlabilité, durée)
 L’évaluation secondaire met l’accent sur l’évaluation des ressources personnelles et sociales
de l’individu (contrôle perçu, soutien social perçu)

La phase d’ajustement
 Dépend de la façon dont l’individu à réaliser la phase d’évaluation
 Élabore une stratégie de coping centré sur le problème s’il pense qu’il peut modifier la
situation centré sur l’émotion dans le cas contraire pour se modifier lui-même.

Quelques limites du modèle


 Au niveau du coping : plus grande variabilité de coping que présenté dans le modèle,
problèmes théoriques, méthodologiques et d’applications cliniques
 Le modèle ne prédit que des issus émotionnelles, or la psychologie de la santé s’intéresse
aux facteurs affectant la santé au sens large (psychologique, mais aussi physique, sociale)
 Les antécédents sociaux et dispositionnels, pourtant très nombreux, sont ici réduits à de
simples ressources.

Notions de stress perçu, soutien social perçu, contrôle perçu

Le stress perçu
 Correspond à un ensemble d’évaluations concernant la situation est les ressources de
l’individu (cognitives, motivationnelles, traits de personnalité). C’est donc un processus
dynamique et singulier.
 Est donc à distinguer du « stresseur »
 Mesure du stress perçu :
- La PSS (Perceived Stress Scale) de Cohen et al. (1983)
- L’ALES (Appraisal of Life Events Scale) de Ferguson et al. (1999)

Le contrôle perçu
 C’est la croyance en la maîtrise d’un stresseur.
 Exemple de mesures du contrôle perçu : la MHLCS (Multidimensionnal Health Locus of
Control Scale) de Walston et al. (1978) , la CLCS de Watson et al. (1990) spécifique au cancer.
Le soutien social perçu
 C’est l’impact subjectif de l’aide apportée par l’entoutrage d’un individu
 Exemple de mesures du soutien social perçu : le QSSS-C (spécifique au cancer), le SSQ de
Sarason (1983)

Stratégies de coping

Le modèle transactionnel, intégratif et multifactoriel (TIM)

Ce modèle est :
 Transactionnel : on y retrouve les principaux processus en jeu entre l’individu et son
environnement face à une situation aversive (colonne du milieu, cf. modèle L&F)
 Intégratif : il inclut des composantes de nature différente (psychologique, sociale,
économique, médicale, biologique, etc.)
 Multilfactoriel : il comprend des facteurs ayant des fonctions différentes (prédicteurs,
transactions, critères)

On y a rajouté :
 Les déterminants sociaux de la santé et les antécédents dispositionnels (colonne 1)
 Les issues favorables (santé, bien-être, qualité de vie etc.) et défavorables (initiation et
évolution d’une pathologie, mortalité, etc.)

Les issues à prédire


 Grande variabilité des issues : qualité de vie physique et émotionnelle subdivisées en de
multiples domaines : santé physique, mentale, sociale…
 En population générale, issues diversifiées également : réussite académique, sportive,
professionnelle…

Les antécédents sociaux


 Ils peuvent être généraux (environnement, pays, gouvernance, système de santé, inégalité
socios-économiques, conditions de vie) ou individuels (évènements de vie actuels, passés,
anticipés, antécédents biomédicaux et sociodémographiques (age, sexe, vie maritale,
enfants).
 On y trouve l’intégration sociale (liens avec amis, collègues, familles).
Les antécédents dispositionnels
 Facteurs de vulnérabilité : anxiété, dépression, névrosisme induisent de la détresse
émotionnelle
 Facteurs protecteurs : optimisme, internalité, auto-efficacité…

Les processus médiateurs


 Ils sont influencés par les antécédents et influencent à leurs tour les issues. Ils peuvent
interagir entre eux.
 On peut les modifier contrairement aux antécédents.
 On en dénombre 3 :
- Les voies cognitivo-comportementales : hostilité/optimisme, processus transactionnels (fort
soutien social perçu, coping centré sur le problème)
- Les voies biopsychosociales :
- Les voies transactionnelles :

Limites du modèle
 Convient à la recherche, flexible
 Très général et comprend beaucoup de variables

Le modèle d’auto-régulation de Leventhal

 Objectif du modèle : comprendre comment les malades considèrent leur pathologie et


comment ils y font face.

 Le modèle comporte 4 processus :


- les représentations cognitives et émotionnées liées à la maladie,
- les stratégies de coping découlant des représentations et
- l'évaluation effectuée par la personne quant au résultat de ses stratégies de coping

 Les représentations cognitives se décomposent en 5 dimensions :


- L’identité : la façon dont on désigne la maladie et les symptômes associés
- La cause : la croyance quant à l’étiologie de la maladie
- La durée : la croyance quant à la durée probable de la maladie
- Les conséquences : effets de la maladie d’un point de vue physique, social, économique.
- La guérison/le contrôle : la croyance quant à la possibilité de guérir ou contrôler la maladie

 Dans le modèle, il existe deux voies d’auto-régulation :


- Une représentation objective de la maladie

Le modèle HBM (Health Belief Model)


 Développé en 1950 aux États-Unis pour initialement expliquer les comportements de
dépistage (notamment de la tuberculose)

 Repose avant tout sur les croyances au sujet des problèmes de santé

 Objectif du modèle : prédire les comportements de santé et mieux comprendre les


problèmes d’observance

 Comportements prédits par 4 types de croyances :


- La vulnérabilité perçue
- La sévérité perçue
- Les bénéfices perçus
- Les coûts perçus
D’autres variables ont été ajoutées ensuite comme les variables socio-démographiques,
psychologiques, le concept d’auto-efficacité…

Le modèle transthéorique

 Développé par Prochaska et Di Clemente (1983, 1992, 1997)


 Le modèle intègre la dimension temporelle et décrit les processus cognitifs et
motivationnels propres à chaque phase du changement comportemental.
 Objectif du modèle : mieux comprendre les différentes phases par lesquelles passent les
personnes souhaitant mettre en place un comportement sain ou protecteur
 Six phases successives : La pré-contemplation ; la contemplation, la préparation à l’action,
l’action, le maintien et la rechute
 Les coûts et bénéfices varient selon la phase où se situe le patient.
 On doit adapter la prise en charge selon la phase où se situe le patient.

La théorie socio-cognitive (Bandura)

 Contrairement aux modèles cognitifs, le contexte social est davantage pris en compte dans
la prédiction des comportements.
 Selon ce modèle, le comportement est déterminé par 3 facteurs : l’auto-efficacité, les
attentes de résultats (physiques, sociales, auto-évaluatives) et les buts.
 « J’adopte un comportement protecteur pour ma santé, parce que je me sens capable de
l’adopter (auto-efficacité), parce que je pense que ce comportement aura des résultats
positifs (attentes de résultats) sur le plan physique (je vais me sentir bien), sur le plan social
(approbation de l’entourage) et sur le plan auto-évaluatif (je vais être satisfait de moi).
La théorie du comportement planifié

 Dans ce modèle, on considère que le comportement est déterminé par une intention.
 Cette intention est déterminée par 3 facteurs :
- Attitudes en vers le comportement : ce sont les croyances de l’individu quant aux
conséquences et à l’évaluation des conséquences du comportement
- Normes subjectives : ce sont les croyances de l’individu quant à la façon dont son
comportement sera perçu par son proche entourage.
- Contrôle comportemental perçu : proche du sentiment d’auto-efficacité

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