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Licence 2 du module Module : Genres littéraires et auteurs


Deuxième année Latifa SARI Initiation au du XIXème siècle/
M. texte L’époque réaliste et
10ème séance littéraire naturaliste

L’époque réaliste et naturaliste


En littérature (et dans les beaux-arts) on appelle réalisme tout système qui consiste à reproduire
la nature telle qu'elle est, ou telle qu'on croit la voir, avec ce qu'elle peut avoir de laid ou de
vulgaire. Si aucun théoricien réaliste n'a jamais soutenu que l'art dût être une transcription telle
quelle de la réalité, il n'y a pas eu non plus d'école digne de ce nom, en tout cas pas avant le XX e
siècle, qui non seulement ne prenne la réalité pour point de départ, mais ne propose à l'artiste
d'en rendre une image fidèle. Seulement, il faut, dans chaque école, compter avec les
conventions et les préjugés contemporains. Ces préjugés et ces conventions masquent souvent le
réel; et de là vient que, les classiques, puis les romantiques, s'étant également réclamés de la
nature, on n'en a pas moins vu soit les romantiques reprocher aux classiques ce qu'ils voyaient de
factice dans leur art, soit les réalistes modernes opposer aux romantiques cette nature au nom de
laquelle ceux-ci s'étaient insurgés contre les classiques.

L'école proprement réaliste est celle qui, vers 1850, prétendit ramener l'art à l'observation directe
du réel. Même dans la première moitié du XIX e siècle, quelques écrivains peuvent être déjà
considérés, du moins à certains égards, comme des réalistes. Stendhal par exemple, Mérimée,
surtout Balzac. Mais, lorsque le romantisme eut été dévoré par ses ardeurs, à une littérature
essentiellement lyrique, qui procédait de l’imagination et de la sensibilité, en succéda une autre,
toute positive, laquelle s'imposait de reproduire la vie ambiante, sans autres modifications que
celles dont les lois mêmes de l'art font à l'artiste une nécessité. Tous les genres furent alors
renouvelés : la critique, l'histoire, voire la poésie, et surtout les deux genres prédominants, roman
et théâtre. Ce qui s'appela d'abord réalisme prit un peu plus tard le nom de naturalisme. Et, du
reste, naturalisme et réalisme sont des termes à peu près équivalents. Mais le premier fait
entendre, outre certains procédés d'art, une doctrine philosophique et morale fondée sur la
science.

Le nom de naturalisme s'applique plus spécialement à l'école littéraire dont Emile Zola est le
chef, et qui se propose de reproduire la nature, la réalité, aussi exactement que possible. Le
naturalisme a lancé le théâtre dans une voie nouvelle en le rapprochant le plus possible de la vie,
en le libérant de toutes les conventions qui ne sont pas inhérentes au genre : là, son principal
représentant fut Henry Becque, l'auteur des Corbeaux (1882). Mais c'est surtout le roman que
cultivèrent les naturalistes, Il ne faut pas ranger parmi eux des romanciers tels que les Goncourt
et Alphonse Daudet, dont l'impressionnisme est directement contraire au naturalisme. Zola lui-
même, qui défini la méthode naturaliste, ne s'y est jamais astreint : son imagination incoercible,
son tempérament de poète et de visionnaire déforment la nature. Guy de Maupassant est sans
doute, parmi tous les romanciers modernes, celui qui mérite le mieux le nom de «-naturaliste »,
parce qu'aucune théorie, aucun système, aucune sollicitation philosophique et morale n'altèrent
en son « moi », les images de la réalité. Si l'on voulait définir le naturalisme aussi brièvement
que possible, on pourrait le ramener tout entier à l'application des procédés scientifiques dans
l'œuvre littéraire.

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Pour en exposer la discipline, Zola n'a guère fait, lui-même le déclare, que transcrire
l'Introduction à l'étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard, en substituant au mot
de médecin celui d'artiste. Et, sans doute, il ne saurait y avoir de naturalisme absolu, car ce qui
fait la différence de la nature et, de l'art, c'est justement la modification que l'art imprime à la
nature. Mais un écrivain est plus ou moins naturaliste, suivant qu'il reproduit les choses avec plus
ou moins d'exactitude. Nous devons dégager le naturalisme de violences et de crudités gratuites,
d’un matérialisme et d’un pessimisme systématiques, qui lui cachèrent trop souvent une moitié
de la vie, une moitié de l'Humain. Quand on parle de sa « banqueroute », il ne s'agit que de
l'école naturaliste. A la chute de l'école, survit ce que le naturalisme avait en soi de bon et de
sain, ce qui assura jadis sa victoire contre un « idéalisme » conventionnel.

Philosophie, théologie, sociologie


En pleine fièvre romantique, l'ancienne logique expérimentale ressuscite sous des traits
nouveaux avec Auguste Comte (17981857), dont le Cours de philosophie positive se développe
entre 1831 et 1842. Comte, qui distingue dans l'histoire de l'humanité trois états successifs -
théologique, métaphysique et scientifique - croit commencée l'ère du troisième et n'admet plus
que l'étude des faits, sans mélange d’aucun finalisme conception dont il est lui-même sorti en
déclarant que « le sentiment doit toujours dominer l'intelligence », mais qui avait l'avantage de
restaurer les droits de la vérité objective et de la raison. Sa philosophie se répandit non seulement
en France, où Emile Littré (1801-1881) fut son disciple le plus exclusif, mais aussi au dehors.

Au positivisme d'Auguste Comte, de ses disciples et de ses exemples, on rattachera l'œuvre de


Renan et de Taine. Ennemi de la philosophie officielle, comme il ressort de son Étude sur les
philosophes français du XIXe siècle (1857), Hippolyte Taine (1828-1893) se conforme aux
leçons de Comte, fonde la « physique sociale », assimilant les lois du monde moral à celles du
monde matériel, et déclarant : « Le vice et la vertu sont des produits comme le vitriol et le
sucre». Son œuvre, si diverse, applique cette analogie de principe à la psychologie (De
l'intelligence), à l’esthétique (Philosophie de l'art), à l'histoire littéraire (La Fontaine et ses
Fables, Essai sur Tite-Live, Histoire de la littérature anglaise), à l'histoire politique (Origines de
la France contemporaine). Sa théorie de « la faculté maîtresse » et des trois grands facteurs
primordiaux - race, milieu, moment - ne pouvait pas lui livrer le secret de l'individu supérieur.
Mais la rigueur de sa logique, qui se traduit dans un style volontairement tendu, éclatant, fut la
principale raison de sa grande influence. A ceux même qui le combattent, il a fourni une
méthode et ouvert des chemins.

La critique
Le goût de l'information exacte, qui souvent fait défaut au romantisme, favorisa les travaux de la
critique. Sous sa forme littéraire, elle est particulièrement brillante en France, où Taine lui
applique sa méthode, tandis qu'avec plus de souplesse, Sainte-Beuve, ayant à peu près dépouillé
l'homme du Cénacle, se voue entièrement à l'étude des esprits de tous les temps.

A la critique d'art revient principalement le mérite d'avoir, dans un âge entre tous positif, assuré
le respect et le goût de la beauté. En France, Taine, outre sa Philosophie de l'Art, a écrit un
Voyage en Italie, qui est surtout un voyage dans les musées italiens. Il y a moins de doctrine et
plus de technique dans les Maîtres d'autrefois d’Eugène Fromentin (1820-1876), un de ceux qui
ont créé le vocabulaire de la critique d'art.

La littérature de voyage (on l'a vu pour Taine) est toute proche de la littérature d'art, si proche
qu'elle se confond parfois avec elle. C'est le cas de Flaubert, que son ami Maxime du Camp
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promène en Bretagne et en Egypte; de Théophile Gautier, qui demande des visions neuves à
l'Espagne et à la Russie.

La poésie
Ni Lamartine, ni Vigny n'ont encore abdiqué, et Hugo publie ses trois chefs-d’œuvre : les
Châtiments, les Contemplations, la Légende des Siècles. Ces grands poètes se sont depuis
longtemps affranchis de ce que le romantisme avait d'étroit.

Théophile Gautier (1811-1872), qui fut peintre avant d'être poète, et qui reste un visuel, un
sensuel « pour qui le monde extérieur existe », exprime, dans Émaux et Camées (1852), son culte
de l'art difficile et de la perfection formelle.

Théodore de Banville (1823-1891) unit à la fantaisie romantique les virtuosités du pur artiste
dans les Cariatides, les Stalactites, les Odelettes et les Odes funambulesques, où la poésie,
affranchie des contingences de l'espace et du temps, n'obéit plus qu'aux lois de son mécanisme
intérieur; où le poète, ne voulant découvrir aux choses aucun sens spirituel, se contente de
déployer à leur égard ses magnifiques orfèvreries.

Charles Baudelaire (1821-1867), qui n'a pas été moins encensé que vilipendé, se sépare
violemment du romantisme, quoiqu'il y tienne par son satanisme, son fantastique et son goût du
macabre, auquel l'admiration d’Edgar Poe a sensiblement contribué. Dans son recueil de vers, les
Fleurs du mal (1857), la poésie est un sanctuaire aménagé en boudoir et les voluptés y ont une
odeur de sacrilège. Chrétien déchu, il fut moins, dit Anatole France, « le poète du vice que celui
du péché ». Sa forme laborieuse est parfois toute classique. Avec Vigny et Nerval, et d'une façon
plus insistante, il a enseigné à la génération qui montait le sens des correspondances secrètes
entre les âmes et les choses. Son influence, très limitée d'abord, s'élargit ensuite progressivement
: peut-être est-il venu trop tôt.

Leconte de Lisle, par sa doctrine comme par son génie, et Victor Hugo mis à part, Leconte de
Lisle (1818-1894) est le représentant le plus autorisé de la poésie française à cette époque.
Ennemi de la poésie confidentielle et tout près de traiter Baudelaire de petit garçon, il veut
remonter aux sources pures de l'hellénisme, où Louis Ménard, avant lui, avait bu à longs traits.
Impassibilité et beauté sont sa règle et son credo tout sculptural. Présentant à la file, dans les
Poèmes antiques, barbares, tragiques, les dieux de l’Olympe, ceux de l’Egypte, de l’Inde, de la
Germaine et de la Scandinavie primitives, son œuvre est une manière de musée des religions,
donnant sur un vestibule décoré de figures symboliques.

Les Parnassiens
Sous l'autorité de son nom, et grâce aux efforts combinés de l'éditeur Lemerre, des poètes Xavier
de Ricard et Catulle Mendès, se fonda le groupe du Parnasse, dont les membres communiaient
dans le culte de la forme précise, du rythme vigoureux et de la rime riche. Les principaux d'entre
eux furent Sully Prudhomme (1839-1909), qui restaura l'élégie par la double vertu de
l'expression et de la généralisation philosophique ; François Coppée (1842-1908) qui, ayant
commencé par être, avec une sobriété analogue, le poète des intimités, s'orienta ensuite vers la
poésie à mi-côte où s'était essayé Sainte-Beuve, et devint le poète familier des humbles ; José-
Maria de Hérédia (1842-1905), artiste impeccable, à l'éclat dur, qui a illustré splendidement, en
des sonnets d'une perfection unique, réunis sous le nom des Trophées (1893), quelques brillantes
étapes de l'histoire humaine; Léon Valade (1854-1884), dont certains petits poèmes égalent les

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lieder de Heine ; Catulle Mendès (1841-1909), poète de reflet, original seulement dans les petits
genres libertins.

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M. texte L’époque réaliste et
11ème séance littéraire naturaliste (la suite)

Le Théâtre
Après la chute des Burgraves et le succès de Lucrèce, un auteur d'une autre taille que Ponsard
(1814-1867) aurait peut-être restauré la tragédie. Il ne réussit qu'à rafraîchir un peu la manière de
Casimir Delavigne; si médiocre que fût l'instrument, Henri de Bornier (1822-1901) en tira
d'assez beaux accents patriotiques dans sa Fille de Roland (1875), comme François Coppée dans
le Passant, Severo Torelli, Pour la couronne. La fantaisie ailée de Banville sauva ses pièces du
naufrage.

Le vrai théâtre de cette époque réaliste, c'est la comédie de mœurs, telle que l'ont entendue avec
des principes et des idées différentes, Émile Augier et Alexandre Dumas fils.

Emile Augier (18201889) avait débuté par des pièces en vers ; dans la prose souple et résistante
qui est le meilleur vêtement de sa pensée, en des actions solidement construites, l'auteur du
Gendre de Monsieur Poirier du Mariage d'Olympe, des Lionnes pauvres, des Effrontés, a, sans
jamais convertir la scène en tribune, stigmatisé la plupart des vices de son temps, la vanité du
bourgeois parvenu, les calculs du gentilhomme ruiné, le culte de l'argent, l'ironie dissolvante, la
fausse respectabilité, la laide politique. C'est de l'excellente satire dialoguée et quelquefois de
l'excellente étude de caractère.

Alexandre Dumas Fils (1824-1893), après des drames dont les thèmes sont parfois très
personnels, tels que la Dame aux Camélias, le Fils naturel, Un père prodigue, suivis d'un silence
de six ans, inaugure en 1864, avec l'Ami des femmes, le régime des pièces à thèse, où, s'attribuant
le rôle de directeur de conscience, il combat la décomposition sociale avec une logique parfois
déclamatoire et raide, mais toujours puissante (Francillon, Denise).

Victorien Sardou (1831-1908) n'est pas seulement l'heureux continuateur de Scribe, le


prodigieux représentant du mélodrame et de la comédie historique dans Patrie, Fédora,
Théodora, la Tosca, Madame Sans-Gêne. Il avait commencé par se faire un nom avec des
comédies d'une dextérité remarquable, telles que la Famille Benoîton, Nos bons Villageois, et
son Rabagas reste encore, avec la Popularité de Casimir Delavigne, la meilleure des comédies
politiques du temps.

Henri Meilhac (1831-1897) et Ludovic Halévy (1834-1908), qui triomphèrent dans l'opéra-
bouffe avec Orphée aux Enfers et la Belle Hélène, ont donné dans Froufrou le chef-d’œuvre de
leur répertoire léger, spirituel et subversif. Edouard Pailleron (1834-1899) a donné le sien dans le
Monde où l'on s'ennuie, fine caricature des salons littéraires. Le nom de Théodore Barrière
(1823-1877) est attaché à deux pièces-: les Faux Bonhommes et les Filles de marbre, restées
célèbres parce qu'il y a créé un type de raisonneur.

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Au demeurant, le plus assuré de survivre, dans la foule des auteurs qui approvisionnèrent le
théâtre sous le Second Empire, est assurément Eugène Labiche (1816-1888), qui, mieux que
l'esprit, que l'ironie ou que son succédané, la blague, eut le don par excellence - qu'avait Molière
et dont héritera Courteline - le comique franc et naturel qui jaillit des situations : Monsieur
Perrichon n'est pas si loin de Monsieur Jourdain et fait la chaîne avec Boubouroche.

Le roman
Le positivisme n'est peut-être pas très favorable à un certain romanesque. Mais le roman
d'observation et de documentation n'en est pas gêné, et le fait est qu'il se développe brillamment,
en France, en Angleterre (Dickens, Thackeray, G. Meredith), en Russie (Tourgueniev,
Dostoïevski, Tolstoï) En France, on a vu, dès la période romantique, se préciser le réalisme de
Stendhal, de Balzac, de Mérimée.

Gustave Flaubert
Le type achevé du roman réaliste, c'est cette Madame Bovary, qui parut en 1857, la même année
que les Fleurs du mal, et ne fit pas moins scandale. Son auteur, Gustave Flaubert (1821-1880),
n'était peut-être pas exclusivement réaliste de tempérament; il ne cessa d'osciller entre le
romantisme, dont procèdent surtout Salammbô, deux des Trois Contes, la Tentation de saint
Antoine, et le réalisme, qui domine dans Madame Bovary, l'Éducation sentimentale, Bouvard et
Pécuchet. D'une part le pittoresque, l'histoire, l'exotisme, l'étrange, voire le monstrueux; d'autre
part, la médiocrité, la platitude de certaines vies. Dans les deux cas, un culte exaspéré de la
forme, un style châtié, laborieux, forgé, modelé, damasquiné, une dévotion entière à l'œuvre
d'art. Aussi bien, la misanthropie de l'observateur, voilée sous des airs d'impassibilité, explique
toutes les fugues de son imagination.

Les Goncourt
Les frères Goncourt, Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870), annexèrent au réalisme
l'impressionnisme. Modeler le style sur l'impression, tel est le but. Le résultat, c'est « l'écriture
artiste », toute en frissons, violente et précieuse à la fois, suprême refuge pour la sensibilité et la
nervosité d'écrivains théoriquement impersonnels comme la vérité.

Alphonse Daudet
Avec Alphonse Daudet (1840-1897), le réalisme est plus libre, plus aéré, plus imprégné de
sentiment, et peut-être, au bout du compte, plus véridique. En dépit d'une esthétique entièrement
fondée sur l'observation, Daudet a réussi à émouvoir et à charmer, tout en créant des types
comme Sapho, Delobelle, Numa Roumestan et l'immortel Tartarin.

Émile Zola et le courant naturaliste


Émile Zola (1840-1902), au contraire, a encore accusé la formule du réalisme en y introduisant
une biologie inspirée de Taine, de Darwin, de Claude Bernard, et ce fut le naturalisme. Ses
Rougon-Macquart (1871-1893), « histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second
Empire », ne seraient d'ailleurs, sous des dehors documentaires, qu'une œuvre chimérique, sans
la puissance du tempérament épique qui les anime, sans le mysticisme à rebours de l'auteur, sans
sa divination géniale de l'âme des foules.

Autour de lui, le naturalisme groupe de nombreux talents : Guy de Maupassant (1850-1893),


excellent conteur, le plus naturellement réaliste de tous ; J-K. Huysmans (1848-1907), qui
conduisit le naturalisme, par des voies imprévues, au mysticisme catholique, et le Belge Camille
Lemonnier (1845-1913), truculent, coloré, déclamatoire, qui le ramène sans trop de difficulté au
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romantisme.
Les récits à l'éclat sombre DE Barbey d’Aurevilly (1808-1889) mêlent le dandysme, le
satanisme, le régionalisme, et deux ou trois d'entre eux sont des chefs-d’œuvre (le Chevalier des
Touches, Une vieille maîtresse). L'esprit romantique qui les anime se retrouve dans les romans
satiriques, politiques, anarchistes de Jules Vallès (1830-1870). Il faut noter le succès, à la même
époque, des Misérables de Victor Hugo, roman romantique s'il en fut, démesuré et inégalable, et
celui des romans mondains et quelquefois raciniens d’Octave Feuillet (1821-1890). De la même
époque est le Dominique (1862) de Fromentin, roman d'analyse, tout subjectif, baigné d'une tiède
atmosphère saintongeoise, l'œuvre la plus délicate du genre après Adolphe.

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