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Mes chers (es) Camarades.

Chers Pharmaciens,
Chers Chirurgiens dentistes
Chers Médecins

Le 17 décembre prochain, se tiendra à Dakar le Congrès ordinaire du Syndicat


Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal
(S. A.M.E.S).

Ce grand rendez-vous, trisannuel, sera l’occasion pour toute notre communauté


médicale de faire l’état des lieux de la pratique médicale dans notre pays.

Permettez-moi à l’entame de ce propos de rendre un vibrant hommage au


camarade Secrétaire général national sortant, Dr Amadou Yeri CAMARA,
pour la qualité du travail effectué à la tête de notre organisation syndicale durant
ce mandat finissant. A vous aussi, cher(e)s membres du Bureau, cet hommage est
le vôtre pour l’engagement dans la cause commune et le service rendu à notre
communauté.
Je mesure, à ce titre, toute la charge qui a été la vôtre durant ses trois années,
soyez-en remerciés et félicités.
J’ai pu, durant ce mandat, en ma qualité de Secrétaire General par intérim de la
zone de Matam, témoigner des avancées notables obtenues pour la profession et
ce, malgré la multitude de coups indésirables reçus par votre équipe. Vous avez
donc du mérite et nous tous vous devons une fière chandelle.

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Le service à sa communauté, c’est ce que nous avons en commun. En effet, me
rappelant mes années d’études à l’Université Cheikh Anta DIOP, ma vie n’a été
qu’engagement pour la défense des intérêts des camarades étudiants mandants et
par-delà ceux de l’Université.
Cet engagement dans le mouvement étudiant m’a valu violences policières
gratuites et privation de liberté, entre autres sanctions.
Cet engagement, quoiqu’étant extrêmement chronophage pour un étudiant en
médecine, m’a permis d’appréhender très tôt les défis qui allaient être les nôtres.
Cependant, cette période que nous croyions juste comme une étape de passage
dans notre parcours de jeunesse, avait d’ailleurs fini par convaincre ma famille et
moi-même que désormais, je ne devais me consacrer qu’à mon activité
professionnelle, dans ma maternité et que le peu de temps que me laisserait cette
dernière devrait être exclusivement dédié à ma vie privée.

Ainsi, depuis bien longtemps, sept ans pour être plus précis, je croyais m’être
réfugié (volontairement) à Matam pour échapper aux sirènes de la fibre syndicale.
Hélas ! On n’échappe pas à son destin, vous avez été nombreux à me réclamer sur
le terrain.

Ces trois dernières années ont été particulièrement éprouvantes pour les
travailleurs du secteur de la Santé et de l’action sociale. Entre Pandémie à
Sarscov2, judiciarisation aveugle de notre pratique tout y est passé.

Durant cette période je me suis posé trois questions principielles :


1) Les populations sont-elles satisfaites du service que nous leur offrons ?
2) Le personnel de santé s’épanouit-il au travail ?
3) L’État du Sénégal, notre État, a-t-il pris la pleine mesure de la question ?

Je laisserai à chacun le soin de répondre individuellement à ces trois questions

Mes chers camarades nous sommes fatigués !

Fatigués de devoir nous quintupler pour faire fonctionner, du mieux que l’on
peut, nos structures de santé !
Fatigués de devoir faire face à la misère et au désarroi d’usagers du service
public de la santé. Eux aussi fatigués de devoir refaire la traversée de la mer rouge
par le Prophète Moise à chaque fois que leur santé est chancelante.

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Certains estimeront la métaphore disproportionnée, car pour pouvoir créer un
couloir au beau milieu d’un tel point d’eau, long de 50 km et profond de 90 mètres,
le prophète Moïse aurait dû déplacer environ 8 milliards de mètres cube d’eau.
Je leur rétorque qu’à mon âge (40 ans), si on a challengé autant de fois la mort,
avec parfois comme seule arme le Psaume 23 ou un verset du saint Coran
(psalmodié par un des membres de l’équipe de soin) on aura compris l’énormité
de la difficulté de notre pratique quotidienne.

Nous sommes fatigués, disais-je, mais nous ne déchantons pas , nous


n’abandonnons pas.

Notre seule mission, abreuvée continuellement à la sève revigorante de notre


sacerdoce, est et restera le service au prochain. Tel est, mes chers camarades le
carburant de notre action nos structures de santé.

Nous devons donc nécessairement nous repositionner collectivement dans la


gestion de notre secteur.
Notre syndicat est à ce titre un partenaire crédible pour l’État, car dans un contexte
mondial de rareté de ressources la gestion de nos deniers communs ne devrait
souffrir d’aucune légèreté. Le syndicat en tant que partenaire social devra s’ériger
en vigie, tel un matelot sur la proue de notre navire (SUNUGAL).
À mon sens il doit exercer continuellement sur les Pouvoirs Publics ce que
j’appelle la PRESSION POSITIVE PERMANENTE.

Ce concept que je théorise depuis bientôt deux ans, je le résumerai aujourd’hui


en deux composantes essentielles :
- Accompagner les pouvoirs publics dans toutes les décisions et actions de
haute portée (Syndicat= Force de Proposition).
- Ne jamais rechigner à lutter, lutter farouchement pour la défense du secteur
de la Santé et de l’Action Sociale, quel qu’en soit le prix
(Syndicat= Force de LUTTE).

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Mes chers camarades, les enjeux de l’heure sont énormes, de grands chantiers
nous interpellent. Pour ma part, j’en ai identifié quelques-uns :

1) Gestion des carrières des agents


1.1 Mobilité du personnel
Les affectations dans le secteur de la Santé ne répondent à aucun critère objectif
de libre compétition, de transparence et de démocratie, car certains font plus de
dix ans en zone difficile sans perspectives de mobilité.
Il serait intéressant de créer des mesures incitatives (financières et sociales) pour
les agents en service dans ces zones reculées.
1.2 Financement de la formation continue
L’agent de santé a l’obligation légale de prodiguer à tout instant « des soins
conformes aux données acquises de la science », et pourtant il n’existe pas
d’indemnité ou accompagnement public transparent pour une mise à jour continue
des connaissances des praticiens. Il devient plus que urgent de définir de manière
claire un plan de formation en santé publique pour tous les médecins des districts,
ainsi qu’un plan de formation dans les sous spécialités pour les médecins
praticiens hospitaliers.

1.3 Perspectives de Carrières


Notre secteur est caractérisé par un personnel au statut hybride (fonctionnaires,
contractuels des structures, contractuels des collectivités territoriales,
contractuels du MSAS, universitaires), l’Etat doit garantir l’équité pour tous ces
acteurs dans le traitement salariale, dans la gestion des carrières, dans les
distinctions nationales.
C’est connu que la possibilité de reconversion professionnelle (au sein du même
secteur d’activité ou en dehors) est un intrant capitale pour la performance du
travailleur.
Hélas ! Notre pratique médicale, telle que déclinée actuellement dans notre pays,
nous condamne tous à la lassitude, à la démoralisation et à la démobilisation. Dès
lors les professions soignantes hospitalières ne sont plus attrayantes.
Le bien-être du travailleur n’a jamais été au cœur des préoccupations des pouvoirs
publics. Cet état de fait explique l’épidémie négligée de burn-out dans nos
structures et son corolaire ( Fuites des cerveaux, conflits, erreurs médicales, état
de santé somatique précaire, décès, mauvaise expérience client…)

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1.4 Formation initiale

Notre organisation institutionnelle actuelle n' offre pas au département de la


Santé une pleine maîtrise des orientations retenues dans le cadre de la formation
d'une bonne partie des cadres de la santé.
En effet, la particularité des facultés et Unités de Formation et de Recherche de
Médecine, de Pharmacie et d'Odontostomatologie doit être acceptée de tous.
Elles devront être au moins sous double tutelle (Enseignement Supérieur et
Santé).
Le MSAS utilisateur exclusif des alumnis de ces institutions a son mot à dire.
À mon sens, il s' agit tout simplement pour le département de la Santé en
collaboration avec ANSD de définir les besoins en ressources humaines dans les
cinq décennies à venir et d' en faire la commande au MESR à travers les Facultés
et UFR de santé.
Cette approche nous permettra non seulement de régler le problème réel des
déserts médicaux, mais aussi de venir à bout de la lancinante question des
diplômés chômeurs des facultés de médecine. Ainsi, tous les problèmes
existentiels des Internes de hôpitaux , des médecins en spécialisation seront réglés
en amont. Ce qui permettrait à ces valeurs sûres de l’intelligentsia sanitaire du
pays de ne pas s’encombrer de revendications statutaires qui amputent de manière
péjorative leur temps de travail.

2) Faible niveau de rémunération


C’est devenu une vérité de La Palice, de dire que les agents de santé sont mal
rémunérés. Les plus faibles rémunérations du secteur public se retrouvent dans
le secteur de la santé et de l’action sociale. Les médecins, pharmaciens et
chirurgiens dentistes ne sont pas correctement rémunérés et c’est connu.
Par le passé, l’État a jugé nécessaire de mettre à l’abri du besoin certains corps
de la fonction publique laissant en rade les soldats de la Santé et de l’Action
sociale.
Cette option de l’État de procéder à des augmentations « sauvages » des salaires
pour juguler l’inflation galopante n’a pas été salutaire car déstructurant totalement
le système de rémunération et exacerbant les inégalités et les injustices.

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3) Environnement de Travail et sécurité des soins
3.1 Environnement juridique
Tous les textes qui organisent la pratique médicale dans notre pays sont obsolètes
(Code de déontologie médicale Décret n°67 - 147 du 10 février 1967,
Décret N°66-572 du 13 juillet 1966, relatif aux frais de justice en matière
criminelle, correctionnelle et de simple police, réglementant les modalités d'octroi
d' honoraires aux experts sollicités sur les questions d'ordre technique), exception
faite du code de déontologie harmonisés de la CEDEAO ( Mars 2013).
Le Code pénal n’est pas conforme aux réalités du terrain et expose ainsi tous les
praticiens à une «Insécurité Juridique » et son état subséquent l’ «Insécurité
Judicaire ».
Tous ceux qui sont à jour sur la jurisprudence dans le contentieux né de l’acte
médical, conviendront avec moi que nous sommes totalement dépassés !
Le régime de la « Responsabilité sans Faute » a été inauguré ces dernières années,
ce qui n’est pas sans conséquence pour les praticiens que nous sommes.

3.2 Environnement Physique (Infrastructures et équipements)


Nul besoin, pour moi de m’appesantir outre mesure sur cet aspect.
Nos hôpitaux, centres et postes de santé sont d’un autre âge.
Les équipements que nous utilisons ne confèrent pas toujours les garanties de
sécurité optimale.
Nonobstant ce constant froid, arrêtons-nous un peu pour saluer les nouvelles
orientations de l’État en matière d’infrastructures.
J’ai visité l’hôpital de Kédougou, ce nouveau modèle d’hôpital est bon !
Il convient maintenant de s’assurer d’une bonne maitrise des couts de construction
et d’équipement, car dans ce pays les corps de contrôle ( IGE, Cours des comptes
et OFNAC) ont du travail.
Il ne s’agit pas de construire un hôpital avec un budget qui peut en faire 2 ou 3 du
même acabit.
Il ne s’agit pas non plus de construire une infrastructure qui verra ses murs se
lézarder six mois après le séjour du premier malade.
Des efforts conséquents devront être consentis, et ceci continuellement, dans la
dotation en logistique roulante, qui fait défaut dans beaucoup de districts et EPS.

L’hôpital, le centre de Santé sont les premiers domiciles des agents de santé, il
faudra en faire des havres de paix, accueillants, équitablement répartis sur le
territoire national.

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4) Gouvernance

La plupart des conflits qui rouillent la machine naissent des questions de


gouvernance.
Des réformes solitaires, cavalières, non inclusives, inachevées ont fini par
installer l’hôpital public dans une spirale permanente de conflit.
Les conseils d’administration pour la plupart sont juste des instances de façade
qui sont devenues depuis quelques mois budgétivores avec la récente
rémunération des PCA sur fonds propres.

Les instances consultatives pour la majorité ne sont consultées que de manière


saltatoire, le plus clair du temps on feint de les ignorer, confinées qu’elles sont à
l’émission d’un simple avis (Avis Non Conforme).
Depuis cinq ans je suis membre d’un conseil d’administration d’hôpital et je le
dis de manière claire, cette instance tant qu’elle ne sera pas réformée, avec une
présence de tous les chefs de services, une représentation des Syndicats et une
bonne représentation du Personnel, le tout corrélé à une participation citoyenne
de qualité, elle ne sera que l’ombre d’elle-même.
Il y va de même pour les Comités de Développement Sanitaire (CDS), la
pertinente réforme qui a présidé à leur avènement devra être complétée par une
politique volontariste de l’Etat central, à travers un transfert effectif des crédits
destinés à la gestion de la Santé (une des neuf compétences transférées dans le
cadre de la décentralisation).
Un mandat impératif devra être donné aux collectivités territoriales chargées
d’animer ces CDS, pour assurer une régularité des réunions avec en toile de fond
la prise en charge continue des problèmes rencontrés.
S’agissant de la gestion au quotidien du district sanitaire, les médecins chefs de
districts contrairement à leur répondant dans les autres secteurs de
l’administration départementale sont obligés de se référer à l’avis du Préfet pour
tout mouvement de personnel mis à leur disposition. Cette situation doit être
révisée et améliorée en accord avec toutes les parties concernées.

La nomination à un poste de Directeur d’EPS ne doit nullement être une


récompense politique, elle doit être le couronnement de bons et loyaux services
après avoir blanchi sous le harnais de chef de service hospitalier.
Il est inconcevable, à ce niveau de responsabilité qu’on nomme des gens qui n’ont
jamais travaillé dans l’hôpital public.

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Bref il nous faut de bons managers au-dessus de la mêlée. Le Sénégal inaugure
l’ère de la grande réforme BUDGET PROGRAMME, cette nouvelle approche de
la planification de la recette et de la dépense publique ne s’accommodera pas avec
certaines pratiques du siècle dernier (Surfacturation, faux en écriture comptable,
prévarication, détournement de deniers publics, abus de biens sociaux, rétro-
commissions, racket de malades ….).

Le Management futuriste de nos hôpitaux et centres de santé devra mettre au


centre de ses préoccupations deux individus:
• l’usager
• le travailleur.
Ce management aura en bandoulière, l’obsession de la qualité à tous les niveaux
du process.

De Bons Managers, dans de belles Infrastructures, avec des travailleurs


épanouis utilisant des protocoles de soins stabilisés , uniformisés pour une
patientèle exigeante et satisfaite.

Il convient avant de refermer ce sous chapitre d’insister sur l’opposition


farouche que nous devons manifester contre la nomination de non médicaux
à la tête des Directions Régionales de la Santé.

5) Le Financement du Secteur de la Santé et le partenariat avec le privé

Mes chers camarades, vous conviendrez avec moi que la santé à un coût, un coût
exorbitant !
À ma connaissance, rares sont les pays au monde qui parviennent à financer
correctement la santé de leurs populations.
Il s’agira pour nous d’être réalistes, par benchmarking, il faudra reproduire en
prenant naturellement le soin de tropicaliser certaines pratiques éprouvées.
L’option de la couverture santé universelle est bonne, donc elle devra être
irrévocable.
L’état de «bonne santé» étant un intrant clé dans la production de richesses, il est
primordial, pour nos états à revenus intermédiaires, de l’assurer pour notre
population en générale et celle active en particulier.

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Le Sénégal explore depuis plusieurs décennies des politiques de gratuité.
Ce choix quoique louable, n’est pas soutenable dans la durée. Les retards de
remboursement, les rejets de factures des EPS pour raisons diverses ont un impact
négatif pour les structures de soin. Ces retards sont en réalité très délétères pour
la qualité des soins.
Prenons l’exemple de la gratuité de la césarienne que je connais bien. Si pendant
six mois une quelconque structure du pays n’est pas remboursée par l’ACMU, le
kit opératoire est le premier à en faire les frais.
Ce kit qui nous permettez à tout moment de lever n’importe quelle urgence
opératoire devient automatiquement amputé de plusieurs produits essentiels.
L’effet recherché dans cette gratuité, qui est de prendre en charge à tout moment
l’urgence obstétricale, devient hypothétique.
Permettez-moi un deuxième exemple dans cette politique de gratuité de la
césarienne, elle inclue plusieurs patientes qui versent déjà des cotisations à un
tiers payant, soit directement, soit indirectement par le biais de leur conjoint.
C’est pourquoi pour soutenir ce financement l’État ne peut pas être le seul
contributeur.
L’objectif devra être la gratuité quasi totale des actes médicaux et une
subventions des frais pharmaceutiques et odontologiques. Sous ce rapport on
gagnerait à réformer nos institutions d’assistance sociale ou d’assurance maladie,
en maintenant l’État comme principale bailleur, mais aussi en instaurant une
contribution forfaitaire de tous les acteurs dont la « bonne santé » constitue un
catalyseur de performances. Je citerai pêle-mêle, toutes les entreprises, les
compagnies d’assurances, les multinationales, certains secteurs du loisir, sans
oublier la contribution de chaque citoyen à l’effort de guerre à travers une taxe
sur un produit de forte consommation, mais aussi le renforcement de la politique
de mutuels de santé pour tous.

L’hôpital public devra être libéré de ses amarres constitutionnelles, il devra être
désengorgé au mieux, pour ne s’occuper que de l’essentiel.
D’où l’intérêt de bâtir une médecine de proximité performante, à la pointe de la
médecine factuelle ( Évidence Based Medecine).
Le secteur privé de la santé résorbe selon les sources entre 40 et 50% de l' offre
de soin.
Ce secteur doit être pris en compte dans la répartition des ressources. Il mène une
mission de service public.

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Il ne s’agira pas de les considérer comme des structures qui concurrencent
l’hôpital public, mais plutôt, comme des soupapes de sécurité, bien au fait de la
médecine du futur.
L’État veillera naturellement à ce que les structures privées puissent, dans le cadre
du partenariat public privé (PPP), utiliser le personnel du public dans un cadre
assaini et règlementé pour que cesse la cannibalisation de l’hôpital public, et vice
versa l’hôpital public pourra pour certaines situations s’appuyer sur des
compétences du privé.

6) Pacte de Stabilité
Ma conviction ferme est que larges discussions inclusives devront être
engagées avec l’État pour un pacte de stabilité de 5 voire 10 années sans grève
dans le secteur.
Il faudra donc inéluctablement unifier le mouvement syndical dans le secteur de
la Santé et de l’Action Sociale, pour permettre à l’État d’avoir des interlocuteurs
crédibles, identifiés.
Il faudra aussi que l’État soit RESPONSABLE !
Cette manie presque compulsive de l’État central à signer des accords sans les
respecter ne prospèrera pas.
On est épuisé par les mêmes plateformes recyclées depuis plus de trente ans !
Il va falloir jouer cartes sur table, on stabilise le secteur pour dix ans.
Nous prendrons l’opinion nationale, forces citoyennes constituées et tous les
leaders d’opinion à témoin.

7) Animation Syndicale
L’héritage laissé par le camarade Amadou Yeri CAMARA et ses
prédécesseurs devra être entretenu.
Il convient de nous accorder sur l’impérieuse nécessité de revisiter les textes qui
organisent le fonctionnement de notre organisation syndicale.
J’ai déjà à cœur la reforme totale du Comité Exécutif National en triplant son
effectif, la redéfinition de la cartographie des zones avec le redécoupage de la
méga Zone de Dakar en Cinq zones.
L’objectif étant de rapprocher le syndicat du travailleur.
La pérennisation de tournées syndicales de remobilisation, ainsi qu’un ambitieux
programme de formation sur le syndicalisme et le leadership destinées à tous les
camarades de toutes les zones entreront dans la stratégie de la Pression Positive
Permanente.

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Eh oui il faudra toujours mettre en état d’alerte la Force de dissuasion et souhaiter
en faire usage qu’en cas de signe manifeste de dilatoire de notre interlocuteur.

La montée en puissance des SG de zone, ainsi que la consécration effective de la


zone comme organe fonctionnel de notre organisation avec comme principale
objectif le règlement local des problèmes locaux.

Notre organisation devra renforcer sa présence au sein de la grande Confédération


Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS), notre centrale syndicale auprès du
Camarade SG Mody GUIRO pour maintenir haut le flambeau du mouvement
syndical.

Mes chers (es) Camarades, Chers Pharmaciens, Chers Chirurgiens dentistes


Chers Médecins
Voilà de manière non exhaustive (il faudra des compétences plurielles pour la
compléter) les chantiers auxquels je vous invite.
L’architecture règlementaire de notre syndicat confère au Congrès (Tous les
pharmaciens, Chirurgiens dentistes et Médecins) la prérogative exclusive d’élire
les membres du Bureau Exécutif National.
Vous êtes donc tous électeurs !
Venez du levant et du couchant pour matérialiser l’intérêt que vous avez pour
votre profession.
Je vous donne rendez-vous le 17 décembre 2022 au Congrès pour qu’ensemble
on sécurise notre SYNDICAT.
Je souhaite bonne chance à tous les candidats.

Force et Honneur !
Matam le 2 décembre 2022

Dr Mamadou Demba NDOUR


Gynécologue Obstétricien
Ancien Président de l’Amicale des étudiants de la FMPOS
SG section HR Matam
SG Zone de MATAM
Candidat au Poste de SG National du SAMES

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