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La Liquidation Judiciaire Aspect Pratique - 128 PDF
La Liquidation Judiciaire Aspect Pratique - 128 PDF
PROMOTION : 41
Sous la direction de :
Maitre SAMIR STAOUI: Juge-Commissaire auprès du tribunal
de Commerce de FES
Je tiens tout d’abord à remercier Dieu qui m’a donné la force et la patience pour
accomplir ce modeste travail.
Que toutes personnes ressources qui ont accepté de nous accueillir et de nous
accompagner tout au long de cette mission trouvent ici l’expression de notre haute
gratitude et de nos sincères remerciements.
Dédicace
Je dédie ce travail à :
A mes très chers parents que Dieu les glorifient, à qui je dois en reconnaissance de
leurs immenses sacrifices pour mon éducation, de l’affection, de la sympathie et de la
tendresse dont ils ont rempli ma vie, qu’ils trouvent ici le témoignage de mon amour
et gratitude.
A mes frères.
A toute ma famille, cousins et amis (es) pour leur énorme soutien et encouragement.
A tous ceux et celles qui comptent pour moi et pour qui je compte
Liste des abréviations :
C.C Code de commerce
Ann. Annales
CA Cour d'appel
CC Code de commerce
Cf. Confer
Conclusion générale
Introduction générale :
1
Introduction générale
1
M.Mernissi, rapport introductif colloque sur le projet de réforme de la société anonyme : implications et
enjeux. RMDED , n°37
2
Erice TEYNIER, « la règle de droit de la faillite et le sort économique des entreprises défaillantes », in RTD.com
1985, n°1 p.57.
33
J Paillusseau, du droit de la faillite au droit des entreprises en difficulté, mélanges houin, 1985, P 109 et S.
2
Le Maroc n'est pas resté indifférent à l'égard de l'évolution législative de
l'ex-métropole, et dans le monde en général, en la matière. En se rendant compte
de la caducité des dispositions du code du commerce de 1913 inspiré du code
napoléonien de 1807 ; il est devenu impératif, pour le législateur national, de
mettre en place un arsenal juridique pour accompagner la grande mutation qui
s’imposait à la société commerciale et industrielle.
Par ailleurs, l'analyse historique des lois sur les procédures collectives ou
la faillite au Maroc démontre une progression importante dans la conception très
divergente du droit d’entreprise en difficulté. Ce droit à vue au début, comme
objectif la punition des commerçants défaillants pour s'intéresser dans une
période suivante aux créanciers au déterminant du débiteur et finir à la fin par
adopter le principe de sauvetage de l’entreprise et la préservation des emplois.
Par conséquent, durant les années quatre vingt dix le Maroc a entrepris
une modernisation de son droit commercial et ce aussi bien sur le plan légal que
Juridictionnel.
4
Loi N°17-95 relative aux société anonymes et loi N° 5-96 sur la société en non collectif, la société en
commandite simple, la société en commandite simple , la société à responsabilité limitée et la société en
participation . B.O, n°4422 du 17 Octobre 1996.
3
Ainsi, à travers les dispositions du livre V du code de commerce 5 du 1
er Aout 1996 (CC), la finalité retenue par le législateur est la préservation des
entreprises en difficultés. Pour cela, il a instauré la promotion et
l’encouragement de la prévention .Par l’adoption de cette loi, le Maroc s’est
aligné sur la plupart des législations des procédures collectives en adoptant les
mêmes objectifs et espérant les mêmes finalités.
Il est très important de préciser que la majorité des pays, même les plus
récalcitrants tel que la Grande –Bretagne, se sont inspirés du droit américain. En
effet, le droit britannique de la faillite, traditionnellement très favorable aux
créanciers et donc aux antipodes du droit américain, a été réformé à plusieurs
reprises depuis 1986, afin de faciliter le redressement des entreprises viables.
En définitif, toutes les réformes des différents pays ont visé à intégrer
des éléments caractéristiques du chapitre 11 américain.
5
Driss.Benjaloun « appréciation critique de l'application du livre cinq du code du commerce » 2015,p8
4
et les intérêts spécifiques des parties en même temps qu'elles doivent protéger
les intérêts économiques générales6. Ces pouvoirs vont s'étendre de plus en plus
que le sort de l'entreprise devient menacer ou incertain.
10
Statistiques du Cabinet inforisk
7
perte des emplois et des droits des créanciers même partiellement, en plus de la
contribution à l’affaiblissement de l’économie national en général en
minimisant ses chances de concurrence dans un climat international d’affaires
dur et ardu .
8
Partie 1:
9
Première partie : les modalités de saisine du tribunal compétent et les
conditions d’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire.
10
CHAPITRE 1 : LES MODALITES D’OUVERTURE DE LA LIQUIDATION
JUDICIAIRE.
11
Section 1 : l’ouverture sur déclaration du débiteur ou sur assignation d’un
créancier :
12
avocat du débiteur mais dans la seule mesure où il est titulaire d’un pouvoir
spécial.
Elle doit énoncer selon les termes de l’article 562 du code de commerce
les causes de la cessation de paiement et doit être accompagnée des documents
suivants :
Les documents présentés doivent être datés, signés et certifiés par le chef
de l’entreprise ; dans le cas ou l’un de ces documents ne peut être fourni ou ne
peut l’être qu’incomplètement, la demande doit contenir l’indication des motifs
qui empêchent cette production. Le greffier atteste de la réception du document.
11
Arrêt Tr .Co.de Casablanca.n°17/2 du 21/02/2002.Non publié.
12 Art 721 CC.
13 Arts 712 et 714 CC .
13
Mais dans la jurisprudence, on relève un cas où le tribunal a appliqué
cette sanction à l’encontre du débiteur défaillant14.
« Le non respect du délai cité ci-dessus est considéré comme une faute
du responsable de l’entreprise .La sanction qui en découle est la déchéance
commerciale du dirigeant selon l’Art 714 alinéa 4.Seulement, dans la pratique,
cette sanction n’est appliquée que si la mauvaise foi est prouvée, sachant que les
dispositions légales sont générales et ne sont pas impératives »16. Alors que la
position du Tr.Co.de Meknès est :
14
Arrêt C.A.Co de Casablanca .n°1931/2001 du 28/09/2001.Dossier n° 201/2000/10.Le tribunal a prononcé la
déchéance commerciale du dirigeant pour motif du non respect du délai de 15 jours pour demander l’ouverture
15
Tr.Co .de Fès .Dossier commercial n°10/09/12 du 09/12/2009 .Dossier appel n ° 04/2010.Décision de la cour
d’appel n°34 du 20/06/2009 qui a confirmé la décision du Tr.Co.Non publié.
16
Un entretien avec un juge commissaire du Tr.Co.de Fès.
14
tribunal a prononcé la déchéance commerciale de certains chefs d’entreprise
qui n’ont pas respecté les délais impartis par la loi »17.
15
cette demande n’imposent pas au tribunal de le suivre dans sa demande et de
prononcer la liquidation judicaire .Il doit vérifier les déclarations du débiteur et
utiliser tous les moyens dont il se dispose pour enquêter et déceler la réelle
situation juridique et financière de l’entreprise en cause ,par exemple mandater
des experts pour vérifier les déclarations du débiteur et par voie de conséquence
rechercher si les conditions d’ouverture de la procédure de liquidation sont
réunies, car ce n’est que dans ce cas qu’il pourra faire droit à la demande
puisque ces conditions sont d’ordre public, comme ça le tribunal évite les
fausses déclarations faites par les débiteurs dont le seul but de fuir les paiements
de leurs dettes en profitant des avantages que procurent la procédure de
liquidation judiciaire ,même si l’entreprise citoyenne doit déclarer sa cessation
de paiements de bonne foi dans le but de préserver ce qui reste des droits des
créanciers chose qui est presque inexistante dans le monde des affaires.
16
compromise et que sa situation peut être sauvée malgré la déclaration contraire
du chef d’entreprise ,et quiconque ne peut se prévaloir de l’article 3 de la
procédure civile marocaine interdisant au tribunal de dépasser les demandes des
parties . Le juge doit statuer dans les limites fixées par les demandes des parties
et ne peut modifier d'office ni l'objet, ni la cause de ces demandes. Il doit statuer
toujours conformément aux lois qui régissent la matière, même si l'application
de ces lois n'est pas expressément requise par les parties.
18
le tribunal de commerce de Casablanca ,jugement n°2014/800 rendu le 12/04/2014 dossier
n°2014/780 ,jugement non publié.
17
Et attendu donc que malgré que le chef d’entreprise a présenté une
demande qui tend à la liquidation judiciaire de l’entreprise, le tribunal ne l’a
pas suivi automatiquement dans sa demande mais il a ordonné une expertise
pour s’arrêter sur la réelle situation financière de l’entreprise et les difficultés
dont elle souffre et qu’elles sont les raisons.
19
La cour d’appel de commerce de Casablanca ,arrêt n°2731/2000 rendu le 22/12/2000 dossier n°11/2000/2048 ,arrêt non
publié.
20
La cour d’appel de commerce de Casablanca ,arrêt n°2730/2000 rendu le 22/12/2000 dossier n°11/2000/2047 ,arrêt non
publié.
18
pour déclencher la procédure .Cette question a été posé à la justice française qui
a répondu par oui en permettant au chef d’entreprise de mandater un tiers ou un
avocat par un mandat spécial21. En effet ,l’administration française a mis un
formulaire spécial pour cette cause ,et nous pensons que pour le cas marocain
rien n’interdit au chef d’entreprise de mandater spécialement un tiers ou un
avocat pour faire cette déclaration de cessation de paiement à sa place ,surtout
que le loi réglementant la profession d’avocat prévoit la compétence générale de
l’avocat pour représenter son client devant toutes les instances .
19
paiements doit être faite par l’appareil légalement compétent ,et le législateur
marocain a précisé la notion du chef d’entreprise à travers la dernière alinéa de
l’Art 545 du CC qui dispose que (On entend par chef d' entreprise au sens du
présent livre, la personne physique débitrice ou le représentant légal de la
personne morale débitrice).
20
l’ouverture de la procédure n’a pas la qualité du chef d’entreprise pour le faire
et suite à ça on prononce l’annulation du jugement sujet d’appel et
l’irrecevabilité de la demande pour défaut de qualité du demandeur24.
En comparent cet Art avec le dernier aliéna de l’Art 545 et l’Art 561 on
remarque que seul le chef d’entreprise légalement investit de cette qualité peut
demander l’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire alors que les
sanctions touchent le chef d’entreprise et le dirigeant en dépit de leurs qualités.
Il convient de préciser pour finir que, le délai doit être respecté sous
peine de sanctions. Le débiteur peut faire l’objet d’une condamnation à la faillite
personnelle .Le prononcé de la faillite personnelle est cependant facultatif et ,en
fait ,le non-respect du délai légal pour « déposer le bilan » n’est ainsi
sanctionner par les tribunaux que dans les cas les plus graves , c’est ainsi que la
cour d’appel de Casablanca a prononcé la déchéance commerciale à l’encontre
24
la cour d’appel de commerce de Casablanca arrêt n° 99/1003 ,dossier n° 11/99/783 en date du 08/07/1999 arrêt
non publié .
21
25
d’un commerçant qui a omis de déclarer sous le délai prescrit car ils ne
veulent pas dissuader le débiteur de prendre l’initiative de la procédure .
25
arrêt du 28 sep.2000
26
TADILI ,op.cit.pp.360,361.
27
Yves GUYON,op.cit,t.2,2003,n°1131.
22
Face au peu d’enthousiasme du débiteur et au pessimisme latent des
créanciers, il faut, par conséquent, autoriser le tribunal à se saisir d’office pour
que des mesures soient prises à l’encontre des entreprises en cessation de
paiements. Toutefois, deux procédures sur trois sont ouvertes sur assignation des
paiements28.
28
V.Info stat justice, novembre-décembre, 1990, n° 18.
29
Art.563 du CC.Voir dans ce sens l’arrêt de la Cour Suprême du 26 septembre 2001 ,Revue de la jurisprudence
de la Cour Suprême édition numérique ,décembre 2004,n°57-58,p.360.
23
Par contre, le décret français du 27 décembre est plus explicite, car dans
son Art 7, il précise les mentions que doit comporter l’assignation :
Ceci suppose que c’est au créancier d’apporter au tribunal, par tous les
moyens, la preuve de la CDP du débiteur. En somme, le créancier30 doit prouver
la CDP ,ce qui est normal .Cette preuve est libre du moment que la CDP est
indéniable .
30
Tr.Co de Tanger .Arrêt n° 265 du 17/03/2005.La preuve de la CDP incombe au créancier s’il est
demandeur .Publié cabinet bassamat.net.
24
A notre avis, il n’est pas judicieux de demander à un créancier de fournir
les données complètes qui permettent de déterminer la situation de l’entreprise
parce que ceci est considéré comme de la dissuasion ou même demander
l’impossible ce qui peut retarder le déclenchement de la procédure avec tous les
effets néfastes qui en découlent .
Ainsi a été admise l’assignation faite contre une société par l’un de ses
actionnaires qui détient auprès d’elle un compte courant créditeur exigible31.
Mais, il a été décidé qu’un associé non dirigeant n’a pas qualité pour
demander l’ouverture de la procédure de traitement des difficultés de
l’entreprise32.
31
(Tribunal de commerce d’Agadir ,décision du 3 Mars 2000 ,n 01/2000,dossier 07/2000,inédite. )
32
(Tribunal de commerce d’Agadir ,décision du 3 Mars 2000 ,n 01/2000,dossier 07/2000,inédite. )
33 ( Tribunal de Commerce de Marrakech ,décision du 1er novembre 2000 ,15/2000 ,dossier 06/2000 ,inédite. )
34
(Voir avis contraire de Me Abdelaziz TRID, Pt du TC de Meknès),op.cit.p.14
25
la preuve qu’il a une créance certaine et que l’entreprise est dans l’incapacité
de la payer à l’échéance ».
35
Y.Guyon « Droit des affaires ».6ème édition .0p cit.p149 .,
26
Après ce bref aperçu sur la saisine faite par le débiteur ou l’un des
créanciers c’est le moment de se penser sur les deux autres modalités de saisie à
savoir la saisine d’office par le tribunal ou par le ministère public
27
tribunal reçoit un désistement qui met fin à l’instance. Mais des
informations dont dispose le tribunal il apparaît que la cessation de
paiement existe bien et que l’accord intervenu ne règle rien à cet
égard . Peut-être même organise-t-il un paiement préférenciel,
confère-t-il des avantages ou privilèges au créancier pour prix de
son désistement ce qui est de nature à aboutir à un accroissement
du passif, le tribunal peut se saisir d’office ;
- La procédure introduite par le créancier ou la déclaration de
cessation de paiement est atteinte d’un vice qui peut entraîner la
nullité du jugement .Pour éviter de tel risque, le tribunal se saisira
d’office ;
- le débiteur déclare la cessation de paiement puis la rétracte .le
tribunal peut vouloir s’assurer de ce qu’elle n’existe effectivement
plus ;
- le président peut être informé par la rumeur publique ou par les
tiers ;
- enfin le comité d’entreprise ou, à défaut, les délégués du
personnel peuvent communiquer au président du tribunal ou au
procureur du Roi tout fait révélant la cessation de paiement de
l’entreprise, en particulier le défaut de paiement des salaires .
28
continue de fonctionner, alors qu’en réalité, elle est en cessation des
paiements36.
36
(GUYON,op.cit.,2003,n°1134.)
37
C.A.C de Marrakech ,arrêt n° 761 du 21/12/2000 ,dos.n°384/449/2000,inédit.5 .cependant A.Slimani,les voies de recours
contre les jugements prises en matières des difficultés de l’entreprise ,R.E.M.A.D.A.E.,n°5 2005,p.81 et s (en langue arabe)
.5.aussi le Tr.Co. de Rabat ,jugement n° 12 du 18/05/2005,dos .n° 5/27/99 .
38 Info stat justice,ibidem.
( Jugement du Tr.Co de Fès n°54 du 3112/11/32 n° du dossier 164/8218//3112
39
29
tribunal peut refuser de prononcer la liquidation judicaire demandée par
les créanciers et prononcer d’office le redressement judiciaire40.
40
Jugement du Tr.Co. de Fès n° 11 du 01/02/2017 n° dossier 264/8303/2016
41
dispositions (Cass.Com.,9 décembre 1997,D,1998,p.229,note G.BOLARD .
42
(art.572).
43
(GUYON ,op.cit .,t.2,n° 1135.)
30
En résumé, la saisine d’office n’a qu’un rôle complémentaire .Celle-ci
permet de régulariser une procédure mal engagée à la requête du débiteur ou des
créanciers. Ce rôle, plutôt correctif et dynamique, indique que le rôle actif que le
joue le tribunal dans la procédure de redressement judiciaire alors que, dans le
droit judiciaire traditionnel, le juge est un arbitre qui ne prend pas d’initiatives.
44
FILALI ,op.cit.,1964,p 118.
31
En effet ,pour se forger une conviction sur l’état de cessation des
paiements ,le parquet dispose ,outre de ses moyens classiques d’information
dans le cadre ,par exemple, d’une procédure pénale ,de différentes sources de
renseignements : protêts pour défaut de paiement ,reports d’échéance
,réclamations des services fiscaux ,ou indications émanant des salariés surtout
lorsqu’ils sont dotés d’institutions représentatives investies du droit d’alerte.
L’article prévoit, en effet, expressément que le comité d’entreprise ou, à défaut,
les délégués du personnel peuvent communiquer au président du tribunal ou au
procureur du Roi tout fait révélant la cessation des paiements de l’entreprise.
Mais il faut noter que les salariés n’ont pas de droit de saisine directe.
Cette saisine par le Parquet est cependant peu fréquente car, en général,
le procureur informe le tribunal des faits dont il a eu connaissance et celui-ci se
saisit d’office.
A noter par ailleurs qui si le commissaire aux comptes est chargé par la
loi d’informer le Président du tribunal du commerce de la situation compromise
de l’entreprise, il n’a pas la prérogative d’initier l’ouverture de la procédure de
traitement.
32
déduit qu’il ne peut être admis l’appel formé par un créancier contre la décision
d’ouverture d’une procédure de redressement sur demande du débiteur lui-
même45.Cette solution a été étendue aux créanciers et aux contrôleurs qui
,d’après la même Cour, ne peuvent exercer de recours contre la décision de
continuation de l’entreprise prise en vertu de l’article 590 du code de
commerce : respectivement l’arrêt n° 40C du 17/09/2003 46.Cette solution
revient à nier, de manière générale et catégorique, aux créanciers de l’entreprise
débitrice, autres que celui poursuivant le cas échéant, tout intérêt pour agir .Ce
qui n’est généralement pas vrai.
45
( arrêt de la Cour d’appel de commerce de Fès n°18 TC du 22/04/2003 ,dossier n°22/03 ,inédite
46
.dossier n° 40/03 ,inédite et l’arrêt n°15C en date du 16/04/2003.dossier n°66/03C,inédite. )
33
procédures collectives enregistrées auprès de tous les tribunaux de commerce du
pays.
1998 28 16 7 5 6 3
1999 60 35 19 21 9 14
2000 162 35 15 22 10 18
2001 189 45 36 40 14 20 8 6
2002 209 56 16 21 20 24 22 8
2003 212 58 38 23 32 19 21 6
2004 209 72 24 22 29 16 27 12
2005 194 56 26 18 20 12 25 12
2006 84 55 25 21 9 13 27 12
2007 107 58 23 11 13 10 10 10
2008 67 15 22 8 9 5 12 11
2009 64 47 25 16 10 13 7 5
2010 42 15 23 9 14 9 11 6
2011 52 22 16 9 23 11 8 11
2012 35 12 7 7 15 8 5 5
2013 19 14 6 3 12 7 4 3
2014 18 11 3 2 16 5 2 2
2015 21 15 5 4 15 6 3 3
2016 16 13 3 2 14 4 2 3
Tableau 1 : demandes d’ouverture des procédures collectives auprès des Tr.co du Maroc 47
47
Ces chiffres sont tirés des données récoltées auprès des Tr.co du Maroc
34
Selon ces chiffres, les demandes d’ouverture de procédure collectives,
enregistrées auprès de l’ensemble des tribunaux de commerce marocains depuis
leur création jusqu'à la fin de l’année 2016 sont, en tout et pour tout, au nombre
de 3632.
35
Une analyse détaillée de ces chiffres montre, pour l'ensemble des
tribunaux, que les demandes d'ouverture étaient élevées les premières années
d'entrée en vigueur de la loi de 1996 et l'installation de Tr. Co. Ces demandes
ont connu un maximum aux alentours de l'année 2003. Depuis cette date, les
demandes sont en chute libre. Le même phénomène a été observé dans les
procédures extrajudiciaires. Ceci peut s'expliquer par le fait que les Tr. Co, au
début de leur création, appliquaient les termes de la loi, alors que par la suite, ils
ont appliqué l'esprit de la loi ; ce qui a dissuadé bon nombre de dirigeant à
recourir aux procédures collectives par peur de refus de leur demande. Ceci est
corroboré par les données des Tr. Co qui montrent que le maximum des
demandes a été enregistré entre 2003 et 2004.
Maximum 212 72 38 23 32 19 27 12
Demandes
Tableau sur les années du maximum de demandes d’ouverture des procédures collectives48
48
Ces chiffres sont tirés des données récoltées auprès des Tr.co du Maroc
36
répartition des demandes d'ouverture de jugement sur les
différents tribunaux
37
ancienne de la CDP (Section 2). S’y ajoute à ces deux conditions qui sont
communes à la procédure collective la condition de la « situation
irrémédiablement compromise » de l’entreprise en question pour que le tribunal
ordonne sa liquidation judiciaire (section 3).
C’est ainsi que les données des Tr. Co .montrent que tous les débiteurs
sont des commerçants (§1), alors, on peut soulever la question de l’absence au
Maroc de cas jurisprudentielle d’ouverture de procédure à l’encontre de l’artisan
(§2).
49
91 ص9111 امحمد الفروجي ''التاجر و قانون التجارة بالمغرب ''الطبعة الثانية مطبعة البيضاء
50
:C .A.C de Casablanca .Arrêt N°377/2002 du 15/02/2002.Non publié .)
38
C’est ainsi que le Tb.Co de Fès a rejeté une demande de redressement à
cause de l’absence de la qualité de commerçant du débiteur51.La cours d’appel
de commerce de la même ville dans un autre arrêt a refusé ,pour le même motif
qui est l’absence de la qualité de commerçant ,la demande de l’ouverture de la
procédure à un demandeur qui exerce ,en sa qualité de médecin ,une fonction
libérale52.
Par contre ,la C.A.C de fès53 a estimé qu’il est possible d’étendre
l’application des procédures collectives à un agriculteur dans le cas où il est
prouvé que dans son activité ,il utilise les procédés de spéculation ou de la
garantie bancaire ,dans ce cas la qualification de commerçant est une
appréciation souveraine du juge.
Dans la pratique ,la jurisprudence reste confuse sur cette règle surtout
lorsque la fonction libérale et forme sociétaire se sont chevauchées. C’est ainsi
que le Tb.Co d’Oujda a refusé l’ouverture des procédures collectives à l’égard
d’une société polyclinique ,qui est une société commerciale pour motifs que les
médecins sont interdits d’exercer leur activité dans le cadre d’une société 56 . En
51
Tribunal de commerce de Fès .jugement 6/2005 du 09/02/2005.Dossier n° 02/10/2004 .Non publié .
52
:Arrêt C.A.C de fès n° 10/2005 du 09/03 /2005 .Arrêt non publié.
53 Ordoannance C.A.C de Fès n° 50 du 15/10/2003 . Dossier 03/63.Non publié
54C.A.Co de Casablanca 1003/99 n°783/99/11 du 08/07/1999 .Publié cabinet bassamat.net.
55 Art 560 CC
56
: Jugement du Tr.Co d’Oujda n° 1/2001,dossier n° 05/2001/01 du 21/11/2001 612 ص62منشور بمجلة اإلشعاع عدد
39
même temps, on trouve que le tribunal de commerce a ouvert la procédure
judiciaire à l’égard d’une clinique exploitée sous forme sociétaire (SARL) créée
57
par des médecins la même décision a été prise par le tribunal de commerce
d’Agadir à l’encontre d’une clinique ,malgré l’objection du ministère public qui
s’est appuyé sur l’article 49 de la loi 94/10 interdisant la constitution de sociétés
commerciales entre médecins .Alors que les deux tribunaux se sont basés sur la
qualité commerciale par la forme des dites sociétés pour motiver leurs décisions.
57
Tr.Co de Casablanca : jugement n° 21/2000 du 24/01/2000.Non publié .
58
Art 560 du CC.
59 Art 11 du CC du CC.
40
D’ailleurs, la non inscription au registre de commerce ne peut pas
constituer un obstacle à l’ouverture de la procédure, parce que c’est juste un
manquement à une obligation légale qui n’enlève pas la qualité de commerçant
à la personne qui exerce de manière habituelle ou professionnelle une activité
commerciale donnée.
Pour les sociétés commerciales (SA ,SARL et les autres ) dans le cas où
les formalités d’enregistrement60 ne sont pas accomplies ,ou si la société est en
cours de formation ,il est possible d’ouvrir la procédure à l’encontre des
60
- M. ALAMI-MACHICHI, « droit commercial approfondi ».
41
associés (personnellement) de la société de fait si cette dernière a exercé le
commerce et s’est trouvée dans une situation de cessation des paiements .Mais
on ne peut pas concevoir l’ouverture de la procédure à l’encontre d’une société
qui n’a pas la personnalité morale .
61
Suite à un entretien avec un J.C du Tr.Co de Fès .
42
Alors la question que l’on peut se poser est de savoir si le monde des
artisans est un monde saint qui est à l’abri de difficultés économiques et
financières, et ne connaît pas la CDP pour bénéficier du redressement ou si la
situation est irrémédiablement compromise tomber en liquidation judiciaire, ou
tout simplement c’est une question d’ignorance par cette catégorie de débiteur
qui s’adresse à une autre juridiction c'est-à-dire les juridictions du droit
commun.
« Dans ces litiges ou plus précisément dans les jugements, il est très
difficile de connaitre la qualité du débiteur pour déterminer qu’il s’agit d’un
artisan .Généralement il s’agit du non paiement d’une dette entre deux
personnes considérées comme des civiles. Par conséquent, le juge ne peut pas
requalifier l’affaire ou déclarer la non compétence »64 .
63
France GURAMAND et Alain HERAUD, droit des sociétés, manuels et Applications,
DUNOD, 2001,
64
Suite à un entretien avec le Greffe du tribunal de première instance de Fès
43
Selon un juge commercial cette absence est imputée à l’artisan lui-
même :
Cette absence peut être expliquée soit par l’ignorance soit par la volonté
d’éviter cette procédure .De plus, le volume des investissements de l’artisan est
faible et le capital est toujours indéfini »65.
Ainsi pour déterminer la CDP ,il faut accéder à deux termes ,à savoir le
passif exigible ,qui est l’ensemble des dettes de l’entreprise, civiles et
commerciales professionnelles ou liées à sa vie privée ,et l’actif disponible ,qui
67
A.Squali « L’étude critique de la notion de cessation des paiements en matière de faillite et
de liquidation judiciaire ». Revue de droit et d’économie.N°11.1995. p 53
45
n’est autre que la trésorerie permanente68 constitués de tous les éléments qui
figurent à l’actif du bilan et qui sont suffisamment liquides pour permettre de
faire face aux dettes exigibles .Alors que la définition marocaine est plus simple
,il suffit que des dettes exigibles ne soient pas payées .
70
Art 602 CC.
46
71
Ainsi dans un jugement, le Tr.Co de Casablanca a décidé que le fait
que le passif d’une entreprise commerciale dépasse son actif justifie qu’elle soit
soumise au redressement judiciaire du moment que sa situation n’est pas
compromise ,donc on peut deviner que si l’entreprise était en situation
irrémédiablement comprise le tribunal aurait déclaré sa mise en liquidation
judiciaire.
71
Jugement Tr .Co Casablanca .N°116/2000.Dossier n°88/2000/10 du 27/03/2000 .Non publié.
72
: Suite à un entretien avec un juge du Tr.Co de Meknès
73
: Suite à un entretien avec un juge du Tr.Co de Fès
47
procédure, que le représentant du débiteur a présenté un protocole d’accord et
que le débiteur a déclaré que l’entreprise n’a aucune créance exigible ….que la
cessation de paiements n’est plus établie ,….le tribunal déclare le refus de la
demande ».
La doctrine74 n’est pas de cet avis et considère que le tribunal dans le cas
d’espèce n’a pas respecté l’esprit de la loi en prononçant le refus, alors qu’il
devait se saisir d’office et désigner un expert pour évaluer la situation
économique et financière de l’entreprise .C’est la position adopté ,dans un autre
arrêt75.
Tableau : taux de refus.par les tr.co des demandes d’ouverture des procedures collectives77
On constate que d’entrée sur les 3423 demandes, les tribunaux en ont
rejetées 1776.Ce qui constitue 52% des demandes d’ouvertures de refuser.
74
91 عبد الرحيم السليماني مرجع سابق الصفحة
75
Arrêt Tr.Co. Casablanca n° 2539/98 .Non publié) ,par le même tribunal de commerce .
76
Le nombre de refus contient aussi bien les demandes de redressement que les demandes directes de
liquidation
77
Ces chiffres sont calculés à partir des récoltées auprès des tr.co du Maroc
48
Les tribunaux de Casablanca et de Rabat connaissent les taux de refus
des demandes les plus élevés. Ces tribunaux n’ont pas donné satisfaction aux
demandeurs qui, à priori, cherchaient à échapper à leurs créanciers par la
protection apportée par les dispositions de l’Art 563 en cherchant uniquement à
arrêter les voies d’exécution.
§2-la CDP n’est pas fixée uniformément par les juridictions commerciales
Le jugement d’ouverture doit fixer la date de CDP qui ne doit pas être
antérieure à 18 mois à la date de l’ouverture de la procédure.
78
Arrêt C.A.Co. Casablanca du 22/12/2000.décision n° 2730/2000.Dossier n° :2047/2000/11.Publié cabinet
bassamat.net) (Art 680 CC) .
49
légalement pour s’assurer si l’entreprise est en CDP ou non tant que la
procédure de traitement des entreprises en difficulté est d’ordre public.
« Dans certains cas où le chef d’entreprise n’a pas déposé les documents
cités à l’Art 562 ,le tribunal a prononcé le refus de l’ouverture de la procédure
,puisqu’elle était convaincu que l’entrepreneur cherchait juste à profiter de la
protection des dispositions de l’Art 653 pour arrêter les voies d’exécution »80
81 Arrêt C.A.CO.Casablanca :30/03/2001 ,n°décision 778/2001 ,n° dossier :1459/2000/11 .Non publié .
82: Arrêt Tr.Co .Tanger du 17/03/2005 ,décision n°265 publié cabinet bassamat
50
complètement différent de la notion d’incapacité de paiement telle qu’elle est
stipulé dans l’Art 560.Ainsi dans le cas de refus de paiement le créancier en
question a la possibilité de recourir aux voies de l’exécution forcée .L’ouverture
de la procédure est subordonnée à la CDP effective et que l’entreprise ne soit
pas en mesure de payer à l’échéance les dettes exigibles avec son actif
circulant ».
83
:Arrêt C.A.Co de Marrakech du 30/11/1999.Décision n°1865/99 Dossier n° 1310/99/11.Non publié
84
: Suite à un entretien avec un juge auprès du Tr.Co de Meknès
51
« Le tribunal arrête la date de cessation des paiements d’une manière
provisoire dans le jugement d’ouverture de la procédure .Il se base dans sa
détermination sur tous les moyens de preuve spécialement les documents qui
déterminent la date d’exigibilité de la dette que l’entreprise était incapable
d’honorer (chèque ,traite ,créance bancaire ,relevé de compte bancaire
,contrats etc) par la suite le tribunal procède à une comparaison avec les
déclarations du chef de l’entreprise ,des créanciers et le commissaire aux
comptes s’il existe .Enfin, dans le cas de l’impossibilité de déterminer la date de
cessation alors le tribunal l’arrête selon l’Art 680 dans les 18 mois antérieurs à
l’ouverture de la procédure » .
Selon l’Art 680,le tribunal fixe ,dans le jugement d’ouverture ,la date de
CDP.A défaut ,elle est réputée être intervenue à la date du jugement .Pour la
doctrine, cette dernière disposition est aberrante ,car le jour de la demande
,l’entreprise devrait être en CDP, et que la période qui sépare la CDP de fait et
jugement qui la constate en droit à son importance .Elle est appelée période
suspecte (Art 679 CC) où tous les actes passés par le débiteur sont à priori
suspectés.
52
tribunal et qu’il n’y a pas leu de considérer la bonne ou la mauvaise foi dans
l’omission du débiteur85.
Mais ce droit accordé au syndic n’a jamais été utilisé .En effet, selon un
juge du Tr .Co de Fès :
D’un autre côté ,je pense qu’il faut demander la possibilité de changer
la date de cessation des paiements par une demande à toute partie qui y trouve
intérêt ou même d’office ,par le tribunal qui a prononcé le jugement d’ouverture
,vu qu’il comporte la garantie des droits des différents parties et pour éviter
aussi l’abus d’un organe particulier s’il dispose seul de ce pouvoir86
Toutefois cette faculté de report est doublement limitée .D’un côté ,la
date de CDP ne peut en aucun cas être antérieure de plus de 18 mois au
prononcé du jugement d’ouverture ,pour ne pas envisager la remise en cause
85
Cass .Com Dalloz-siery 1995.Somm. Comm p 244.
86
suite à un entretien avec un juge auprès du Tr.Co de Fès.
53
d’actes accomplis depuis longtemps .D’un autre côté ,pour l’arrêter
définitivement ,le délai de la demande du report expire dans les 15 jours suivant
le jugement qui arrête le choix de la solution87.
L’avis, sur cette disposition légale, d’un juge de la C.A. Co de Fès est :
87
Art 680 CC.
88
Suite à un entretien avec un juge de la C.A.Co de Fès
89
Suite à un entretien avec un juge de Tr.Co de Meknès ».
54
Dans un sens d’évolution marquant ,le législateur marocain ne prévoit
plus pour l’ouverture de la liquidation judiciaire la cessation de paiements
comme fait indépendant ,contrairement ce qui a été prévu dans l’ancien code de
commerce .En effet ,avec la réforme le tribunal doit approcher globalement la
question financière de l’entreprise ,ainsi ,le tribunal ne se contente pas de la
déclaration du débiteur de sa cessation de paiements et sa demande d’ouverture
de liquidation de l’entreprise à son encontre ,il doit s’assurer que l’entreprise ne
se trouve pas dans une situation irrémédiablement compromise ,puisque le
premier alinéa de l’Art 568 du C.C. dispose que :
Le redressement judiciaire est prononcé s'il apparaît que la situation de
l’entreprise n'est pas irrémédiablement compromise. A défaut, la liquidation
judiciaire est prononcée.
90
Jugement du Tr. Co de Fès n° 15/105 du 25/11/2015 ,dossier n° 77/10/2002 .Non publié.) Jugement du Tr. Co
de Fès n° 11/105 du 01/08/2016 ,dossier n° 108/8301/16 .Non publié.
55
Cette nouvelle vision du législateur marocain de la procédure collective
et surtout du régime de la liquidation judiciaire montre sa volonté de faire
intégrer l’entreprise dans le tissu économique et surtout de l’assister et de la
maintenir, puisque il met fin au rôle dissuasif que jouait le tribunal dans l’ancien
régime de la faillite.
En effet en se référant à plusieurs décisions rendues par nos tribunaux et
cours on constate vite que la plupart des décisions d’ouvertures de la procédure
de liquidation judiciaire se transforme en procédure de redressement par les
cours d’appel dés qu’elles constatent une chance même minime susceptible de
sauver l’entreprise et de maintenir l’emploi.
Tout ça, montre que la justice commerciale est tenue, de jouer plus que
jamais, un rôle de médecin, qui cherche tout médicament ou même chirurgie
susceptible de sauver son patient du décès. Et donc c’est logique de trouver de
nos jours une partie de la justice commerciale défend sa décision de transformer
la liquidation judiciaire en redressement judiciaire par une contrainte de
développement économique national à coté d’autres fondements juridiques et
financières à travers lesquels elle a essayé de trouver le fil séparateur entre une
crise financière grave justifiant la liquidation judiciaire et une crise financière
passagère justifiant l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire .
56
surmonter et continue en l’occurrence son activité et contribuer positivement
dans le développement économique du pays et dans le maintien de l’emploi ,en
conformité avec les dispositions de premier alinéa de l’Art 568 du C.C. ».
Cette société était sur la liste des sociétés publiques privatisables, fixée
par la loi sur le transfert des entreprises publiques au secteur privé.
57
Le tribunal a constaté que la situation de l’entreprise était
irrémédiablement compromise et celle-ci ne pouvait être redressée par voie
judiciaire .Par conséquent, seule reste envisageable la voie de la liquidation
judiciaire91.
Après avoir met l’accent sur les modalités de saisine et les conditions qui
doivent être réunies pour que le tribunal décide l’ouverture de la liquidation
judiciaire, c’est le moment de se pencher sur le jugement d’ouverture de cette
procédure et ses effets.
91
Tribunal de commerce d’Agadir du 24 mars 2000 ,décision n° 10/2000,dossier n° 05/2000 ,inédite .
58
Partie 2 :
59
Deuxième partie : Le jugement d’ouverture de la liquidation judiciaire et ses
effets sur le débiteur et les créanciers.
(chapitre I), qui va produire des effets irréversibles sur les parties
(chapitre II) .
92
Abdelaziz SQUALLI, Evaluation globale de l’expérience marocaine en matière de difficultés
des entreprises. Colloque organisait par le département du droit des affaires de la fsjes Fès
sur les droit des entreprise en difficultés vingt temps d’application 24 mars 2016.
60
Chapitre I : la solution de la liquidation de l’entreprise
93
. Youssef LAHJOUJI, les droits des débiteurs et des créanciers dans le projet de réforme
des procédures collectives : quel équilibre ? Colloque organisait par le département du
droit des affaires de la fsjes Fès sur les droit des entreprise en difficultés vingt temps
d’application 24 mars 2016.
61
pas rétroactivement sur les engagements qui ont été exécutés94.Dans l’Art 602
du CC .le législateur a fixé les conditions requises pour prononcer la résolution
du plan :
1-La non exécution par le débiteur des engagements prévus dans le plan
,quelque soit leur nature ,tel que le non paiement des créances dans les délais
prévus ou procéder à des modifications dans la structure ou l’activité de
l’entreprise .
94
V .les obs .de J.P.Haechl.J.C.P.,1989,éd.E,2,15642 .
95
Enquête sous forme de questionnaire auprès de cinquante cabinets les plus représentatifs
dans le domaine du commissariat aux comptes à Casablanca, Rabat et Marrakech.
62
Casablanca Rabat Marrakech Fès Agadir Tanger Meknès Oujda
Tribunal
Demandes 207 21 32 52 55 21 19 16
acceptées
Nb total de 154 11 21 38 34 03 14 04
liquidation
Par contre, pour les autres tribunaux plus de la moitié des plans de
continuation se sont soldés par un échec .Alors que pour les Tr.Co de
Casablanca et de Fès les trois quarts des plans de redressement se sont voués à
l’échec et tous les efforts du tribunal ont été réduits à néant.
96
Ces pourcentages ont été calculés à partir des données des Tr.Co .
63
choix du tribunal et la qualité du plan de continuation et du suivi de son
exécution .
La loi de 1996 sur le traitement des entreprises en difficulté est basée sur
une conception dualiste de la procédure .La liquidation judiciaire est une
procédure autonome qui peut s’ouvrir sans période d’observation .La situation
de l’entreprise est désespérée, mais la solution est claire, elle se réduit à un
apurement du passif et uniquement à cela.
Mais cette conception s’est avérée être irréaliste ,car la pratique a montré
qu’il est inutile de passer nécessairement par une procédure de redressement en
1er lieu ,puis la liquidation après une période d’observation si le tribunal a établit
que la situation de l’entreprise est irrémédiablement compromise 97,ce qui va
nécessairement aggraver la situation financière de l’entreprise et compromettre
les intérêts des créanciers .Ceci a poussé le législateur français à faire marche
arrière et revenir à la conception dualiste dans la loi de 10 Juin 1994.
97
Yves Guyon .Op cit.p329.
64
Par le prononcé de la liquidation de l’entreprise, deux objectifs des
procédures collectives ne seront atteints : l’entreprise va disparaître et l’emploi
ne sera sauvé .Le troisième ne le sera que de manière très partielle .Le passif
sera apuré mais généralement les créanciers ne touchent qu’une faible part de ce
qui est leur dû98.
100
Loi 81-14 complétant et modifiant l'intitulé du livre V et l'article 546 de la loi n° 15-95
Code de l’organisation judiciaire.
66
Section 2 : la réalisation de liquidation
Le syndic suscite les offres et fixe le délai pendant lequel elles seront
reçues.
101
www.wds.worldbank.org
102
Yves Guyon .Op cit p 330
103
Paris ,27 fèv1990.Rev.trim .dr .com,1990,479,note haehl.
104
(Art 623 CC).
67
L’offre est transmise au syndic dans les délais qu’il a fixé auparavant, et
déposée au greffe .Elle doit être écrite et doit refléter les intentions du
cessionnaire et comprendre les indications des alinéas 1 à 5 de l’Art 604 ,comme
dans le cas de la cession globale de l’entreprise ,pour prouver son engagement
sérieux .
Par bien isolé, il faut entendre les immeubles ,les meubles corporels
,notamment les stocks et le cas échéant les éléments incorporels du fonds de
commerce (droit de bail ,brevets, marques etc…)107C’est au J.C. , après avoir
entendu le chef d’entreprise ou dument l’appelé ,et après avoir recueilli l’avis
105
http://www.taj.fr/prtail/liblocal/docs/enqu%25c3%25ate/enqu%25c3%25aate%2520insol
vabilit%....
106
com.19 déc .1995,Bull .civ .5,n°303,p 277
107
:B.Soinne, « les modalités de constatation et de réalisation des actifs mobiliers ,fonction essentielle des
juridictions consulaires et de leurs mandataires » ,Rev.Proc,1988 ,1.
68
des contrôleurs ,que revient le droit de fixer les formes de vente de ces biens108
(Art 624 CC).Ainsi la vente peut être soit :
.Le plus souvent la procédure prend fin sans que les créanciers
aient été payés en totalité .Le tribunal prononce alors une clôture avec
insuffisance d’actif ou pour insuffisance d’actif112.
108
S.Jaffrain, «modalités de vente d’un fonds de commerce dans le cadre d’une liquidation
judiciaire »,J.C.P,1993.Ed.E ,I ,205
109
Yves Guyon .Op cit .p 332 .
110
« 991 عبد الرحيم شميعة إجراءات الوقاية و المعالجة من صعوبات المقاولة مرجع سابق ص.
111
http://www.cours-de-droit.net-entreprise.en.difficulté
69
. Il arrive que la procédure prenne fin parce que tout le passif a été
payés113On parle alors de clôture pour extinction du passif. Seulement ce cas de
figure soulève une interrogation sur le choix de la solution, parce que si tout le
passif est payable c’est que l’entreprise était susceptible de redressement et que
le tribunal aurait dû prononcer la continuation de l’entreprise.
112
Avec insuffisance d’actif lorsque la procédure va jusqu’à son terme et s’arrête faute d’actif ,alors que pour
insuffisance d’actif lorsque la procédure est arrêtée prématurément parce qu’il n’y a pas de fonds disponible
parfois même pour couvrir les frais de la procédure .).
113
:Jugement du Tr.Co. de Fès :12 N°2-2001-6 du 30/03/2010 .Non publié.).
114
(Arrêt du Tr.Co. de Fès :06-84 du 21/12/2006 Dossier n°16-12-2006 .Non publié )
70
Section 1 : les effets très lourds à l’égard du débiteur
115
M.N.Legrand « Les pouvoirs du débiteur dessaisi »,Rev.Proc.Coll. ,1991 ,11.
71
Le dessaisissement est général. Il s’applique en principe à tous les actes
que peut accomplir le débiteur .De même il s’applique aux actions en justice tant
en demande qu’en défense .L’acte de procédure accompli par le débiteur seul est
frappé d’une irrecevabilité d’ordre public116.Les instances en cours sont
interrompues et doivent être reprises par le syndic ou à son encontre117.
116
Com .22 mars 1960 ,Bull.civ. 3,n° 112 p.102.
117
Civ,2,6 mars 1991 ,Bull.civ.2,n° 78 .p 43,D,1992 ,somm.88,note Derrida.
118
Com ;11 Juill,1995,Bull.civ.4 ,n°209 .p 195
119
www.l’entreprise.lexpress.fr/difficultés.fr
120
C.Saint-Alary-Houin « Morale et faillite ,dans ,la morale et le droit des affaires »,Montchrestein ,1996.p 159
72
En principe, la liquidation devrait se limiter à la personne morale ,sans
rejaillir sur les associés ou les dirigeants ,mais la loi de 1996 a prévu des
exceptions qui rapprochent la situation des dirigeants et de certains associés de
celle des commerçants personnes physiques .Ils peuvent eux aussi encourir des
sanctions pécuniaires (1) ,personnelles (2) voir même pénales (3) .
121
décision du 5 juillet 2000, dossier numéro 5/200/3,in,ABDELHAK NACARI BENNANI, n
31/2001,p.262 ;arrêt n 1865/99 du 30 novembre 1999,dossier n 3006/99
73
partiellement ou totalement l’insuffisance constaté .En effet ,selon l’Art 704 du
CC :
Ainsi ,il est retenu comme faute la non déclaration de la CDP dans le
délai de quinze jours de sa constatation malgré l’accroissement des pertes et la
diminution des biens de la société qui auraient pu être évités par un
redressement de la situation à temps où la continuation de l’activité d’une
manière abusive ,ce qui conduit à un accroissement du passif de tel sorte qu’il ne
peut pas être comblé par l’actif .
122
« Contribution à la recherche de certaines responsabilités encourues en cas de défaillances d’une société
commerciales » thèse Grenoble ,1987
74
Pour le comblement du passif les dirigeants le tribunal peut se saisir
d’office ou à la demande du syndic .Les créanciers ne peuvent pas intenter
l’action alors qu’ils sont les premières victimes de l’insuffisance d’actif123
Par la suite ,le tribunal statue en audience publique après avoir entendu
le rapport du J.C (Art 709 CC) .Il a un pouvoir d’appréciation souverain pour
fixer la somme que le dirigeant doit verser pour combler le passif ,sans pour
autant que la somme dépasse l’insuffisance d’actif124
Les sommes versées par le (les) dirigeant(s) sont réparties doit verser la
somme qui a été mise à sa charge .Dans le cas échéant, il risque l’extension de la
procédure.
123
Com.8 janv.1985,D,1987 ,88 note F .Derrida.).
124
Com.20déc.1988,Rev.Soc,1981 ,502,note A.Honorat. « le montant des condamnations est très variable .Le
record en France est de 400 millions de francs dans une affaire où le passif dépassait deux milliards de
francs ».Paris,18 juin 1991,Rev,Soc,1991,somm.827 .
125
Yves Guyon .Op cit.p423 .
75
acquittés de l’insuffisance du passif qui est à leur charge ou ont accompli des
actes qui ont conduit à la CDP de l’entreprise.
Cette extension est possible dans deux cas de figures. Soit le dirigeant
n’a pas comblé la partie du passif que le tribunal a déclaré à sa charge soit il a
commis une faute de gestion énumérées à l’Art 706 du CC.
Selon les dispositions de cet article (Art 705 CC) ,le législateur a estimé
que les dirigeants reconnus responsables de l’insuffisance du passif et qui se
sont abstenus de rembourser les sommes auxquelles ils étaient condamnés ,le
tribunal doit prononcer l’extension de la procédure à ses dirigeants.
Mais cet article est ambigüe .En effet, si l’entreprise fait l’objet d’une
liquidation et que les conditions sont réunies, le tribunal doit étendre la
126
Artz « l’extension du règlement judiciaire ou de la liquidation des biens aux dirigeants
sociaux »,Rev.Trim.dr.com.,1975,1. ) .
76
procédure aux dirigeants sans préciser pour autant sa nature à savoir est-ce qu’ils
vont être soumis à un redressement ou vont connaître le même sort que
l’entreprise c'est-à-dire la liquidation ?
127
619 عبد الرحيم شميعة اجراءات الوقاية و المعالجة من صعوبات المقاولة مرجع سابق ص.
128
Jugement Tr.Co. Casablanca n° 330/2001 du 19/11/2001.Numéro de dossier : 141/2001/10 .Non publié .
77
- Avoir disposé des biens de la société comme des biens
propres .
129
20 janv.1987.Soc.1987,273 note A .Honorat.
130
Com.20 juill.1973,J.C.P. ,1973 ,4,344 .
131
Arrêt C.Cass.Rabat du 23/10/2002 .Non publié.
78
d’une entreprise qu’il contrôle ou qui l’intéresse directement ou indirectement
132
.
132
Com.11 juillet .1987,Rev.Soc,1980,161,note Sortais.
133
12 nov.1990.Bull .civ.4,n°276 .p193.
134
Com .28 mars 1995,Bull.civ.4,n°107,p94
79
- Détourner ou dissimuler tout ou partie de l’actif ou
frauduleusement augmenté le passif de la société .
Enfin ,il reste à préciser que même lorsque le dirigeant se trouve dans un
cas visé par l’Art 706 du CC .Le tribunal a un plein pouvoir d’appréciation ,Il
peut donc juger que le comportement du dirigeant est excusable et ne pas
prononcer l’extension de la procédure contre lui135.
135
Com .13 nov.1979,Rev.Jurisp.Com.1981,331,note du Cheyron .
80
L'action en comblement de l'insuffisance136 d'actif sert aujourd'hui à la
fois de l'action en responsabilité spéciale et de la sanction.
Certes, les juges puisent dans le premier alinéa de cet article un pouvoir
modérateur qui leur permet, une fois le principe de responsabilité collective
retenue, de modifier les condamnations en fonction de la situation de chacun des
administrateurs, voire d'exonérer certains d'entre eux de toute condamnation si
cela paraît équitable. il n'en reste pas moins que l'article 704 pose un principe de
responsabilité collective contraire aux principes fondamentaux du droit
marocain de la responsabilité qui veut que chacun ne soient responsables que
des ses propres fautes.
Ce texte peut avoir des effets pervers sur les administrateurs. Le cas des
administrateurs
136
(bas de page : Il convient de constater qu'aucune décision jurisprudentiel ne donne application à l'article 704
et par voie de conséquence à l'article 705 malgré la mention expresse de ces deux articles dans le corps des
jugements ;exemple. (Jugements du tribunal de commerce.cas n174/2004 du 21-06-2004-n 118/2004 du 26-04-
2004 ;-N111/2004 du 19-04-2004-n 329/2002 du 29-07-2002 ; n 253/2002 du 24-06-2004-N 233/2001 du 31-07-
2001
137
Lorsque la procédure concernant les sociétés commerciales fait apparaître une insuffisance d'actif, le tribunal
peut, en cas de faute de gestion ayant contribué à cette insuffisance d'actif, décider que cette dernière sera
supportée, en tout ou en partie, avec ou sans solidarité, par tous ses dirigeants our seulement certains d'entre eux.
81
d’une société anonyme familiale souvent avec peu d’actions, puisse être rendu
responsable avec les administrateurs, actionnaires majoritaires, d’une
insuffisance d’actif. Ceci risque d’aller à l’encontre des règles du gouvernement
d’entreprise, en dissuadant des actionnaires minoritaires d’accepter des postes
d’administrateurs au sein du conseil.
82
2- LES SANCTIONS PERSONNELLES INFILIGEES AU
DEBITEUR .
Mais ces sanctions personnelles ne sont encourues que dans les cas les
plus graves, et la loi traite de la même manière les personnes physiques et les
dirigeants sociaux139.
138
Szramkiewicz, « Histoire du droit des affaires »,n°748.
139
D.Tomasin, « Les sanctions civiles et professionnelles applicables aux dirigeants sociaux »,Annales
Université Toulouse 1986 ,267 .
140
903 عبد الرحيم شميعة اجراءات الوقاية و المعالجة من صعوبات المقاولة مرجع سابق ص
83
- Avoir poursuivi abusivement une exploitation déficitaire qui
ne pouvait conduire qu’à la CDP .
Son absence compromet les droits des créanciers. Seulement dans les cas
de l’artisan, qui n’est pas tenu d’avoir une comptabilité, il serait difficile de
retenir cette cause.
Alors que l’Art 714 du CC Énumère les faits qui pourront conduire le
tribunal à prononcer la déchéance de tout dirigeant d’entreprise c'est-à-dire les
causes communes aux dirigeants, aux commerçants et aux artisans :
141
Jugement Tr.Co. Casablanca n° 330/2001 du 19/11/2001 .Numéro de dossier : 141/2001/10 . Op cit
84
C’est le cas où l’activité est exercée dans la méconnaissance d’une
interdiction ,d’une déchéance ,ou sans les autorisations nécessaires .
142
W.Jeandidier,«Droit criminel et droit de la faillite »,n° 11 ,Etudes Roblot p 501 ,Paris 1984 .
143
Yves Guyon .Op cit.p 451
85
A titre secondaire, le dirigeant failli est déchu de ses droits de vote dans
les assemblées de la société .Ce droit est exercé par un mandataire désigné par le
tribunal à la requête du syndic.
La vente peut être forcée .Elle sera réalisée par les soins d’un mandataire
de justice .Cette mesure a une double portée .D’une part le prix de la vente va
contribuer à combler l’insuffisance d’actif. D’autre part ,elle va conduire à
évincer complètement et définitivement le dirigeant de son entreprise par la
perte de pouvoir attaché à la possession des droit sociaux144.Le tribunal qui
prononce la déchéance prend fin à l’expiration de la durée fixée par le tribunal
de plein droit sans qu’elle soit inférieure à cinq ans ,mais elle ne doit pas être
perpétuelle (Art 719 CC). Elle prend effet à dater de sa notification à l’intéressé,
et doit être publiée au B.O .
144
Yves Guyon ;D.,1995,note G.Parléni.
86
L’analyse des décisions jurisprudentielles relativement à la sanction de la
déchéance commerciale, démontre un recours quasi systématique de cette
sanction. On observe également une certaine unanimité concernant la durée de
cette déchéance, fixée pratiquement par tous les jugements à cinq ans, durée
minimale des sanctions prévues par l’article 719 du code du commerce. Or la
définition d’une durée minimale est critiquable car il ne permet pas une
adaptation en fonction de la gravité de la faute, qui paraît pourtant nécessaire.
Tout d’abord, le C.C n’a pas abrogé les dispositions de l’ancienne loi
concernant les mêmes délits .Ce qui a entrainé la jurisprudence dans une
confusion et a soulevé un grand débat sur les règles légales applicables.
145
A.Squali« Les obstacles au rôle de l’entreprise dans l’édification du maghreb:l’entreprise
en difficulté » Publication de l’Université d’hiver de Marrakech.1993.
87
Dans la pratique, cette disposition est inefficace car on voit mal
comment un Tr.Co,qui a instruit toute la procédure concernant une entreprise
en difficulté ,va à la fin confier les délits de la banqueroute à un autre
tribunal,d’autant plus que les Tr.Co disposent eux aussi d’un parquet.
Les faits en question sont énumérés à l’Art 721 du CC .Il sont peu
nombreux et définis d’une manière imprécise147
146
J.PAILLUSSEAU. ; le droit est aussi une science d’organisation.RTD com.1989 .
147
Derrida ,Dodé et Sortais , «redressement judiciaire »,n°474 .
88
-Augmenter frauduleusement le passif.
148
Quant au délit de banqueroute, on constate la rareté des condamnations .Quant au contenu des peines
prononcées, il s’agit de peines trop faibles pour ne pas dire dérision dérisoire qui ne peuvent avoir aucune vertu
de dissuasive. Ca varie entre deux mois et quatre mois avec sursis, Assorti de dommages et intérêts entre 6000 et
40 000 dirhams.
149
Article 714 alinéa 2 du code du commerce.
89
Les effets de la liquidation ne se limitent pas au débiteur et aux
dirigeants mais ils sont néfastes pour les tiers : les créanciers.
150
Larribau-Viala Ysaline . « le principe d’égalité des créanciers dans les procédures collectives,
Thèse .Université des sciences sociales Toulouse 1.2001 .
90
du CC ).Ces derniers vont subir les mêmes interdictions que celles prévues
pendant la période de la préparation du plan (Art 653 du CC ).
151
Ordonnance Tr.Co Meknès n ° 05/06 du 18/05/2005 n° de dossier 23/04/2006 .Non publié .
152
Arrêt C.A.C ,Casablanca n° 720/2004 du 15/03/2004 ,n° de dossier 4/2004/290 . Publié cabinet Bassamat.net
153
Arrêt C.Cass Rabat du 16/02/2005 N° de dossier 118/32/2003 .Non publié.
154 M.J.Coffy de Boisdeffre, « les dispositions de la loi du 25 janvier 1985 et du décret du 27 décembre 1985
concernant la déclaration ,la vérification et l’admission des créances »,A.L.D.,1986,111.
91
Les décisions du J.C. sont déposées au greffe. Le greffier doit procéder,
sans délai, à une publicité au B.O, invitant les intéressés à formuler leurs
réclamations dans un délai de quinze jours (Art 698 du CC).
155
: Yves Guyon .Op cit. p 348
156
12 nov.1991 ,Rev.Trim.dr.com.,1992 ,691 ,note Martin Serf.
157 Com .16 avr.1982,Bull.civ,4,n°123.
158 5 déc.1995,Bull.civ,4,n°281 ,p260
159 B.Dureuil et J.Mestre , « la purge des dettes par l’Art 169 de la loi du 25 janvier
1985 » ,Rev.Proc.Coll.,1989,389.
92
Cependant, la réalisation du passif impose aux créanciers des sacrifices
,car il est rare que tous les créanciers puissent être payés intégralement .Mais les
sacrifices ne sont pas égaux et le principe d’égalité ne joue qu’entre créanciers
de même catégorie.
Les créanciers sont payés sur le prix de vente des actifs. Si le débiteur est
une personne physique tout son patrimoine est vendu dans les mêmes
conditions. Ce n’est qu’en cas de poursuites individuelles que le créancier
professionnel doit saisir de préférence les biens eux aussi professionnels .Dans
ce cas les créanciers titulaires de sûretés réelles spéciales ,notamment les
créanciers hypothécaires sont payés les premiers avant même les créanciers
postérieurs .En effet ,ceux-ci peuvent provoquer la vente de l’immeuble trois
mois après le jugement qui prononce la liquidation (Art 628 du CC)160.Mais le
délai de paiement est très long car le plus souvent la vente immobilière est très
lente.
Ensuite ,on trouve les créanciers gagistes et nantis qui sont dans une
position relativement favorable 162
En effet ,le créancier gagiste ,dont la créance a été admise ,lorsqu’il est
en possession de la chose peut user de son droit de rétention et la garder .Devant
ce fait accompli le syndic peut :
160
Com. 19 mars 1991,360 note A .Honorat
161
Les obs.de M.Senéchal aux mélanges Derruppé ,p 368 ,Paris,1991 .
162
J.Devèze , « les créanciers titulaires d’un gage ,d’un nantissement ou d’un droit de rétention
»,Rev.proc.Coll.,119.
93
- Soit demander au J.C. une autorisation de payer la totalité de
la créance du gagiste pour conserver le bien nanti surtout s’il fait parti
d’une chaine de fabrication et que sa perte peut affecter énormément la
valeur du reste de l’actif (Art 626 du CC) .
- Soit procéder à la vente du bien et désintéresser le créancier
gagiste sur le prix de la vente .Cette option est préférable lorsque la
vente dégage , par rapport à la créance ,un surplus qui va permettre le
paiement d’autres créances (Art 626 alinéa 6 du CC) .Dans ce cas ,le
droit de rétention est reporté sur le prix de la vente .
Enfin, s’il reste quelque chose, la dernière catégorie des créanciers ceux
qui sont démunis de toute garantie c'est-à-dire les créanciers chirographaires
seront payés d’une manière égale. Ils subissent un abattement calculé par le
syndic. On dit qu’ils sont payés au marc franc. Les sommes qui leur sont
attribuées sont généralement faibles .Les plus souvent aucune distribution ne
sera effectuée pour cette catégorie pour cause d’épuisement de l’actif.
94
continuation provisoire de l’activité telle qu’elle a été stipulée dans l’Art 620 du
CC. :
Il ne faut pas considérer cette protection comme une fleur faite à ces
créanciers et qu’elle va porter atteinte aux créanciers antérieurs et constituer une
rupture du principe d’égalité entre les créanciers .Au contraire, la continuation
de l’exploitation durant la liquidation est normalement envisagée dans l’intérêt
des créanciers antérieurs .Elle est censée renforcer d’actif de l’entreprise qui
sera, enfin de compte, redistribué entre les créanciers.
Ceci explique le droit d’être payé à l’échéance qui leur est accordé ainsi
que les droits de priorité et de préférence pour la réalisation de leurs créances
.Ils peuvent même intenter des actions individuelles163et leurs créances ne font
l’objet d’aucune déclaration auprès du syndic164
163
Arrêt C.Cass.Rabat n° de décision du 26/10/2005 .N° de dossier 253/3/2/2005.Publié cabinet Bassamat.
164
Arrêt C.Cass.Rabat n° 1004 du 12/10/2005.Publié cabinet Bassamt.
165
C.A.Co.,Fès n° 354 du 14/03/2006.Dossier n° 1592/05.Non publié. .
95
Le code de commerce établit cette distinction en faisant référence à «
l’origine de la créance » avant le jugement d’ouverture et à « la naissance
régulière de la créance » après le jugement d’ouverture. Cette distinction est
conçue pour apurer le mieux possible son passif, ou du moins, pour donner une
priorité de paiement aux créances liées à la procédure.
Néanmoins, la rédaction de l’article 575 a pour effet de garantir le
paiement de créances qui n’ont aucune utilité, ni pour le redressement, ni pour
les besoins de la liquidation. Il en résulte que la solution de droit positif devrait
être repensée en jetant un regard différent sur ce que doit être cette période de
paiement.
En effet, l’article 575 du code de commerce se réfère au seul critère
chronologique de la date de naissance de la créance. Dés lors que la créance est
née régulièrement, après le jugement d’ouverture, elle doit être privilégiée. La
généralité des termes de l’article 575 ne permet d’exclure aucune créance, de
quelle que nature qu’elle soit. Peu importe son utilité pour la continuation de
l’activité ou pour la procédure elle-même. Le texte ne tient pas compte de la
double finalité de la loi qui est de sauvegarder les éléments d’actif et permettre
l’éventuelle continuation de l’activité. Le critère de l’origine sombre bien
souvent dans l’argutie, pour fonctionner correctement, il a besoin de garde-fou
que constitue le double fondement sur le quel repose le régime des créances de
la procédure.
Le travail sur le retour à la véritable date de naissance des créances doit,
à notre sens, être complété par l’adoption d’un critère téléologique pour définir
le champ d’application de l’article 575 du code de commerce.
96
On en déduit que chaque fois qu’il s’agit de l’intérêt public de quelle
nature qu’il soit économique, social ou même sécuritaire, sans perdre de vu la
protection des créanciers, le tribunal devrait autoriser la continuation provisoire
de l’activité .
166
999 عبد الرحيم شميعة الوضعية المتردية لالجراء من خالل نظام صعوبات المقاولة ص
167
: Arrêt C.A.Co Casablanca n° 2001/1989 du 15/10/2001 .Non publié .
97
sauver l’entreprise .Il sera dessaisi de l’entreprise, mais en contre partie il sera
débarrassé du passif.
98
Conclusion générale:
99
Conclusion générale.
La loi sur les procédures collectives, telle qu’elle est établie dans le livre
5 du CC, a mis sur pied des mécanismes susceptibles en premier lieu de prévenir
les défaillances, et en second lieu de contribuer à la remise en activité des
entreprises victimes d’accidents passagers. Et si le redressement s’avère
impossible, la loi a prévu les procédés pour toutes les parties concernées.
L’application de cette loi a été renforcée par la création pour la 1 ere fois
au Maroc de tribunaux spécialisés ; les Tr. Co. Le législateur marocain a confié
à ces tribunaux, et à eux seuls, le droit de connaître les litiges des entreprises en
difficultés.
168
www.ccip.fr
100
les acteurs de la procédure ,la CDP est un stade fatal pour le sauvetage et la
survie des entreprises169.
169
Tribunal de commerce de Casablanca du 2 7 mars 2000, conférence du 9 décembre 2003.
Jugement n116/2000
170
www.cabinet.basamat.com
101
dans la majorité des affaires traitées, le plus souvent le débiteur a déjà préparé
sa liquidation .A ses yeux, le DED est un moyen pour échapper aux créanciers.
102
Bibliographie :
- Traites et ouvrages
- Erice TEYNIER, « la règle de droit de la faillite et le sort économique des entreprises
défaillantes », in RTD.com 1985, n°1.
- J Paillusseau, du droit de la faillite au droit des entreprises en difficulté, mélanges houin,
1985.
- S .MEZIANE .Diagnostic et redressement des entreprises e difficultés .SIBF – Alger-D : E.S
Banque 2008.
- Driss.Benjaloun « appréciation critique de l'application du livre cinq du code du
commerce » 2015.
- Abdlhmid Akhrif, « le nouveau rôle de la justice dans le droit des entreprise en difficultés
» thèse d’Etat 2000,20
- A.Squali « droit et pratiques en matière de faillite de liquidation judiciaire des entreprises
» édition info-print.1995
- C.CHAMPAUD, l’entreprise et le droit, D.1972
- Y. Guyon, Droit des affaires, T2, Entreprises en difficultés, Redressement judiciaire,
Faillite, Economica, 7ème éd, 1999,
- Y. GUYON, Droit des affaire : entreprises en difficultés, redressement judiciaire- faillites,
7ème éd 1999, t, 2, n°1052.
- A.EL HAMMOUMI, n°7, , M. JEANTIN et P. LE CANNU, op.cit., n°451, p.291/292.
- Moulay lahbib. « Droit des entreprise en difficultés : quelles sont vos droits »
- France GURAMAND et Alain HERAUD, droit des sociétés, manuels et Applications,
DUNOD, 2001,
- Articles et chroniques
- la vie économique du 9 Mars 2009, les requêtes dans le cadre des procédures
collectives.
103
- C.saaint-alary houin, droit des entreprises en difficulté,N 456 par T.Granier
- G. Bilanc. La situation du commissaire aux comptes après la loi N 84148 mars 1984. J.C.
P, 16304 ; étude et commentaires, N 46
- Colloque
- Colloque organisait par le département du droit des affaires de la fsjes Fès sur les droit
des entreprise en difficultés vingt temps d’application 24 mars 2016.
- Abdelaziz SQUALLI, Evaluation globale de l’expérience marocaine en matière de
difficultés des entreprises. Colloque organisait par le département du droit des affaires
de la fsjes Fès sur les droit des entreprise en difficultés vingt temps d’application 24
mars 2016.
- Anas BENBARAKA, La néo-revendication en droit des procédures collectives. Colloque
organisait par le département du droit des affaires de la fsjes Fès sur les droit des
entreprise en difficultés vingt temps d’application 24 mars 2016.
- M. Youssef LAHJOUJI, les droits des débiteurs et des créanciers dans le projet de
réforme des procédures collectives : quel équilibre ? Colloque organisait par le
département du droit des affaires de la fsjes Fès sur les droit des entreprise en
difficultés vingt temps d’application 24 mars 2016.
104
- Lamyae SAHRAN, lecture du projet de réforme du livre V du code de commerce.
- L’enquête menée par le cabinet Euler- Hermes sur la défaillantes au Maroc en 2013
105
- Les lois et textes officiels
- Loi N°17-95 relative aux sociétés anonymes.
- Loi N° 5-96 sur la société en non collectif, la société en commandite simple, la société en
commandite simple, la société à responsabilité limitée et la société en participation.
- Loi 15-95 du code de commerce du dahir N° 1.96.83 daté du 1 er Aout 1996 publiée au
B.O, N°4418 du 3 octobre 1996.
Jurisprudence
- Jugement du Tr.Co. de Fès n° 11 du 01/02/2017 n° dossier 264/8303/2016
- Arrêt C.A.Co de Casablanca .n°1931/2001 du 28/09/2001.Dossier n° 201/2000/10.Le
tribunal a prononcé la déchéance commerciale du dirigeant pour motif du non respect
du délai de 14 jours pour demander l’ouverture de la procédure .Non publié .
- Tr.Co .de Fès .Dossier commercial n°10/09/12 du 09/12/2009 .Dossier appel n °
05/2010.Décision de la cour d’appel n°35 du 20/06/2009 qui a confirmé la décision du
Tr.Co.Non publié.
- Arrêt Tr .Co.de Casablanca.n°17/2 du 21/02/2002.Non publié.
- le tribunal de commerce de Casablanca ,jugement n°2014/800 rendu le 12/04/2014
dossier n°2014/780 ,jugement non publié.
- La cour d’appel de commerce de Casablanca, arrêt n°2731/2000 rendu le 22/12/2000
dossier n°11/2000/2048 ,arrêt non publié.
- La cour d’appel de commerce de Casablanca, arrêt n°2730/2000 rendu le 22/12/2000
dossier n°11/2000/2047, arrêt non publié.
- la cour d’appel de commerce de Casablanca arrêt n° 99/1003 ,dossier n° 11/99/783 en
date du 08/07/1999 arrêt non publié
- Tr.Co de Tanger .Arrêt n° 265 du 17/03/2005.La preuve de la CDP incombe au créancier
s’il est demandeur .Publié cabinet bassamat.net.
- Tribunal de commerce de Fès .jugement 6/2005 du 09/02/2005.Dossier n°
02/10/2004 .Non publié .
106
- Arrêt C.A.C de fès n° 10/2005 du 09/03 /2005 .Arrêt non publié.)
- Tr.Co de Casablanca : jugement n° 21/2000 du 24/01/2000.Non publié
- Jugement Tr .Co Casablanca .N°116/2000.Dossier n°88/2000/10 du 27/03/2000 .Non
publié.
- décision du 5 juillet 2000, dossier numéro 5/200/3,in,ABDELHAK NACARI BENNANI, n
31/2001,p.262 ;arrêt n 1865/99 du 30 novembre 1999,dossier n 3006/99
- Jugement du Tr.Co de Fès n°54 du 2016/11/23 n° du dossier 164/8318//2016
- C.A.C de Marrakech, arrêt n° 761 du
21/12/2000 ,dos.n°384/449/2000,inédit.5 .cependant A.Slimani,les voies de recours
contre les jugements prises en matières des difficultés de l’entreprise
,R.E.M.A.D.A.E.,n°5 2005,p.81 et s (en langue arabe) .5.aussi le Tr.Co. de Rabat
,jugement n° 12 du 18/05/2005,dos .n° 5/27/99 .
- arrêt de la Cour d’appel de commerce de Fès n°18 TC du 22/05/2003, dossier
n°22/03 ,inédite
- arrêt de la Cour d’appel de commerce de Fès n°18 TC du 22/05/2003, dossier
n°22/03 ,inédite
- C .A.C de Casablanca .Arrêt N°377/2002 du 15/02/2002.Non publié.
- Tribunal de commerce de Fès .jugement 6/2005 du 09/02/2005.Dossier n°
02/10/2004 .Non publié .
- Arrêt C.A.C de fès n° 10/2005 du 09/03 /2005 .Arrêt non publié
- C.A.Co de Casablanca 1003/99 n°783/99/11 du 08/07/1999 .Publié cabinet
bassamat.net.).
- 1 Art 560 CC
- Jugement du Tr.Co d’Oujda n° 1/2001,dossier n° 04/2001/01 du 21/11/2001 منشور بمجلة
295 ص26اإلشعاع عدد
- le tribunal de commerce d’Agadir décision du trois mars 2 000, numéro 01/2000, dossier
07/2000)
- Jugement du tribunal de commerce de Casablanca numéro 90/2005 en date du
20/03/2005 non publié. Arrêt numéro20/2006 en date du 11/04/2006 non publiés.
- Jugement du tribunal de commerce de Casablanca numéro 106 en date du 30/04/2006
non publié.
- Jugement du 18/04/2001-n 117/2005.
- jugement de redressement judiciaire numéro 2- 2000 du 20 avril 2000 confirmé par la
cour d’appel de commerce de Marrakech suivant l’arrêt numéro 761 du vers tr
décembre 2000 numéro 133/200.
- Arrêt du tr.co Oujda n 1/2001,dossier n 5/2001/01.
- Jugements du tribunal de commerce de fes.cas n174/2004 du 21-06-2004-n 118/2004
du 26-04-2004 ;-N 111/2004 du 19-04-2004-n 329/2002 du 29-07-2002 ; n 253/2002 du
24-06-2004-N 233/2001 du 31-07-2001).
- Arrêt du tr.co Marrakech. n 101 du 21/01/2003.dossier n 05/2798.
107
- Arrêt de la cour d’appel de commerce de Casablanca, n°2203/2002 du 26/07/2002.
Artémis UGGC & Associés , Casa, 9 dec.2003. Egalement Ordonnance trib com. De
Casablanca du 15/02/2002 dossier de liquidation n°166
- arrêt de la cour suprême de Rabat, n° 1545 du 18/12/2002, dossier n° 640/2002, Rev.
Jurisprudence de la CS, n°62 p.140. Artémis, UCGG & Associés Conférence du 9
décembre 2003
- Arrêt de la cour d’appel de Casablanca, n°2661/2000 du 14/12/2000, dossier n°
1139/2000/11
- L’arrêt de la cour d’appel de Casablanca 48/2000 du 6/1/2000, dossier n 510/99/11.
- Arrêt n 2006/1124 de la cour de Casablanca. Du 12/04/5006 .
- webographie
http://www.taj.fr/prtail/liblocal/docs/enqu%25c3%25ate/enqu%25c3%25aate%2520ins
olvabilit%....
www.wds.worldbank.org
www.usaid.gov.ma
www.ccip.fr
www.chefd’entreprise.com
www.deloittercrute.fr « l’entreprise en difficulté en france »
http://www.cours-de-droit.net-entreprise.en.difficulté
www.cabinet.basamat.com
www.l’entreprise.lexpress.fr/difficultés.fr
108
Table de matière :
Introduction générale.......................................................................................................................... 2
Première partie : les modalités de saisine du tribunal compétent et les conditions d’ouverture de la
procédure de liquidation judiciaire. .................................................................................................. 10
CHAPITRE 1 : LES MODALITES D’OUVERTURE DE LA LIQUIDATION JUDICIAIRE. .......................... 11
Section 1 : l’ouverture sur déclaration du débiteur ou sur assignation d’un créancier : ........ 12
§1 : L’ouverture sur déclaration du débiteur ....................................................................... 12
§2 : L’ouverture sur assignation d’un créancier .................................................................... 23
Section II : l’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire d’office ou sur requête du
ministère public. ........................................................................................................................ 27
§1 : La saisine d’office par le tribunal .................................................................................... 27
§2 : la saisine sur requête du ministère public ...................................................................... 31
CHAPITRE 2 : LES CONDITIONS D’OUVERTURE DE LA LIQUIDATION JUDICIAIRE. ......................... 37
SECTION 1 : Une délimitation très étroite quant à la qualité du demandeur ........................... 38
§1 -Les débiteurs sont des commerçants.............................................................................. 38
§2- Qu’en est il de l’artisan ? ................................................................................................. 42
Section 2 : la cessation de paiements : tendance jurisprudentielle .......................................... 44
§1 : Une approche ancienne de la notion de cessation de paiements ................................ 44
§2-la CDP n’est pas fixée uniformément par les juridictions commerciales ......................... 49
SECTION 3 : l’accouplement de la cessation de paiements avec la situation irrémédiablement
compromise du débiteur. ......................................................................................................... 54
Deuxième partie : Le jugement d’ouverture de la liquidation judiciaire et ses effets sur le débiteur
et les créanciers. ................................................................................................................................ 60
Chapitre I : la solution de la liquidation de l’entreprise ................................................................ 61
Section 1 : la nature du jugement de liquidation ...................................................................... 61
§1: la liquidation suite à l’inexécution des termes de la continuation : échec confirmé par
les données des tribunaux..................................................................................................... 61
§2 : la liquidation directe : un taux alarmant ...................................................................... 64
Section 2 : la réalisation de liquidation ..................................................................................... 67
§1: Cession des biens de production ..................................................................................... 67
§2 : la vente des biens isolés ................................................................................................. 68
Section 3 : La clôture de la liquidation ...................................................................................... 69
Chapitre 2 : Les effets de la liquidation judiciaire ........................................................................ 70
Section 1 : les effets très lourds à l’égard du débiteur.............................................................. 71
§1 : Les effets légaux à l’égard du débiteur .......................................................................... 71
109
§2-Les sanctions particulières à l’égard du débiteur diligent. .............................................. 72
Section 2 : les effets néfastes de la liquidation a l’égard des créanciers. ................................. 90
§1– les créanciers antérieurs au prononce de la liquidation ; rupture du principe d’égalité 90
§2– les créanciers postérieurs au prononce de la liquidation : priorité de paiement. ......... 94
Conclusion générale. ....................................................................................................................... 100
Bibliographie :.................................................................................................................................. 103
110
111