COURS DE DROIT PENAL DES AFFAIRES

0.1 L’APPROCHE COMMERCIALISTE DU DROIT PENAL DES AFFAIRES

L’art 2 du traité du 17/10/1973 créant l’OHADA, affirme que par « Droit des
affaires », on entend l’ensemble de règles relatives au Droit des sociétés et
aux statuts juridiques de commerçants, au recouvrement des créances, aux
sûretés et aux voies d’exécution, au régime de redressement des
entreprises et de la liquidation judiciaire, au droit d’arbitrage, au droit du
travail, au droit comptable, au droit de la vente et de transport, mais aussi à
toute autre matière que le conseil de ministre déciderait à l’unanimité, d’y
inclure conforment à l’objet du traité de l’OHADA.

Cette étude (Droit pénal des affaires) doit reposer sur les infractions nées de
la violation de la législation en matière commerciale.

Par rapport à l’élément matériel, il est inexact d’affirmer que le droit pénal
des affaires peut se résumer au droit pénal applicable uniquement en
matière commerciale. Et pourtant d’une part, la matière n’intéresse pas
moins cette étude et que d’autre part, le tribunal de commerce connait au
terme de la loi les matières de droit privé :
- Des contestations relatives aux engagements et transactions entre
commerçants
- Des contestations entre associés pour raison de sociétés de commerce
- des contestations entre toute personne relatives aux actes de commerce
y compris les actes relatifs aux sociétés commerciales et aux opérations
de bourse.
- Des actes mixtes si le défendeur est commerçant
- Des litiges complexes comprenant plusieurs défendeurs dont l’un est soit
caution, soit signataire d’un chèque bancaire, d’une lettre d’échange ou
d’un billet à ordre
- Des litiges relatifs aux contrats de sociétés
- Des faillites et des concordants judiciaires
Par rapport à l’élément personnel (ratio personae), Le droit commercial
s’applique pour l’essentiel aux personnes qui exercent les actes de
commerce. Il en est ainsi des gens qu’on peut attribuer la qualité de
commerçant.