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L'idée de covariance.

Lorsque vous avez deux


actions séparées, par exemple. – D’accord. [TOUX] Je vais essayer d'expliquer
de manière très simple Imaginons deux entreprises différentes. Deux startups, qui
tentent
une nouvelle entreprise risquée. Et, c'est comme un pile ou face, vous voyez ?
Elles ont chacune une chance sur deux de réussir. Et si elles réussissent, elles
valent un million de dollars, et si elles échouent, elles ne valent rien. Nous
avons donc deux
distributions de probabilité, une pour l'action 1,
vous suivez ? Ceci correspond à un million, et ceci à zéro,
et ici nous avons 0,5. On reste à 50/50 pour l'instant. Et voici l'action 2 : 0, 1,
0,5. Donc, les deux sont identiques. [TOUX] Maintenant, la question est la
suivante : ces deux
entreprises sont-elles vraiment indépendantes ? Nous avons montré leur
probabilité de réussir. Mais si je vais investir
dans les deux comme une société de capital-risque futée le ferait,
qu'est-ce que j'en tire ? Sont-elles identiques ou différentes ? Disons que la
moyenne est de 0,5 pour les
deux. C'est comme un pile ou face
équitable. Ainsi, elles s'écarteront
soit de +0,5 par rapport à la moyenne, soit de -0,5 par rapport à la moyenne.
Chacune des deux. Maintenant, la chose que je veux
savoir en tant qu'investisseur est la suivante : est-ce qu'elles connaîtront le
même succès, ou est-ce qu'elles sont
indépendantes l'une de l'autre ? Il y a quatre possibilités,
la covariance, C-O-V, La covariance entre les deux rendements est la probabilité de
moyenne pondérée de,
et on en arrive à la variance Mais ça se joue entre deux entreprises. Alors,
quelle est la première possibilité ? Elles réussissent tous les deux. Il y a donc
une chance de 0,25, une chance sur quatre d'être une fois et demi
au-dessus de la moyenne pour les deux. Donc, c'est 0,5 fois 0,5, n'est-ce pas ? Et
il y a 25% de chances
que les deux soient à zéro. C'est donc 0,25 fois -0,5 fois -0,5. Mais il est
possible que l'une
d'eux réussisse et l'autre ne réussisse pas. La probabilité est de 0,5, car cela
peut
arriver à chacune des deux entreprises. – D'accord.
– Ce pourrait être A qui réussit et B échoue, ou bien l'inverse. Nous avons donc
une probabilité de 0,5 de -0,5 fois 0,5. Alors, qu'est-ce que cela signifie ?
L'addition donne 0, d'accord ? Parce que ces nombres là sont tous les deux
positifs,
mais ils sont de 1. Donc le produit -0,5 fois -0,5 est positif. Et donc, c'est égal
à
une demi fois un quart, n'est-ce pas ? Les deux termes ici. – Oui.
– Et c'est la même chose ici, mais avec un signe moins, donc ça s'annule. Donc si
elles sont vraiment indépendantes
comme ça, la covariance est égale à 0. – D’accord. – Et nous aimons cela en tant
qu'investisseurs,
nous ne voulons pas avoir des enjeux. Nous avons donc intérêt
à avoir un investissement indépendant. Mais d'un autre côté, il se peut que
les deux entreprises soient vraiment identiques, ils parient vraiment sur la même
idée. Et dans ce cas, ces hypothèses là ne pas possibles, d'accord ? Cette
probabilité passe de 0,5 à 0. Et cette probabilité passe à 0,5, et cette
probabilité passe à 0,5. – Je vois. – Nous avons donc maintenant
une covariance de 0,25. Elle n'est plus de 0, et ça, c'est un signe qu'il y a un
danger. Et l'autre possibilité c'est qu'elles soient
exactement l'inverse l'une de l'autre. Une seule des deux réussira,
l'une réussira et l'autre échouera. Ce serait alors une covariance négative. Ces
choses sont donc importantes, et deviennent un élément central de notre théorie
dans le modèle d'évaluation de la valeur des actifs financiers. C'est une chose que
la plupart des
investisseurs amateurs ne prennent pas en compte. Ils examinent leurs
investissements
un par un, et elles ne regardent pas.. vous devez toujours prendre du recul
et vous demander : quelle est la covariance ? C'est ce qui influe vraiment
sur l'évolution de votre portefeuille. Parce que quand vous investissez
dans de nombreuses entreprises toutes similaires, cela peut être dangereux, parce
que
tout va soit s'effondrer, soit réussir. Et vous ne pouvez pas vivre comme ça. Il
faut rechercher une faible covariance. La théorie de l'évaluation des actifs
financiers nous explique comment prendre en compte la covariance. – Ok, alors cette
covariance change en fonction de la probabilité
de chaque paire de résultats. Quelle est donc la probabilité
que les entreprises réussissent toutes les deux ? Ici, nous mettons 0,5. Et quelle
est la probabilité que les
deux échouent, c'est de 0 et 0, donc ce serait 0,5. Et nous avons une probabilité
nulle
que l'une réussisse et l'autre échoue. Ainsi, le fait que
la covariance soit positive est ce qui indique en quelque sorte que ces
deux actions ont tendance à donner ce résultat. Elles vont dans la même direction.
– D'accord.
– Elles vont, d'une certaine manière, dans le même sens. – Donc, voilà vraiment la
chose à retenir. Le risque est déterminé par la covariance. – C'est vrai.
– Surtout si vous avez un grand nombre d'actifs. Le risque idiosyncrasique n'a pas
d'importance. Tout finit par converger vers la moyenne. C'est lorsque les actions
sont
dépendantes qu'il faut s'inquiéter. Et c'est une leçon fondamentale
en matière de finance. Cela ne vient pas naturellement à la
plupart des gens, il faut y réfléchir. – C'est donc très intéressant, car
en matière de finances, la plupart des gens pensent que le risque se limite à
la variance possible. Mais en fait, ce que nous disons, c'est que c'est plus fin
que ça. Il s'agit en fait de la covariance d'une action
avec, disons, le marché au sens large. – Eh bien oui, parce qu'un investisseur a
la possibilité d'investir dans tout. – En effet. – Parce qu'il y a des
fonds communs de placement qui le font, il existe des fonds mondiaux qui placent
leur argent partout dans le monde Alors, pourquoi ne pas le faire, vous ? Il semble
que ce soit une
bonne chose à faire en fait. Mais la seule chose dont ils ne peuvent
se prémunir est le risque de marché mondial. Parce que si vous avez des positions
dans le monde entier, vous restez sensible au risque du monde. Mais c'est sur cela
qu'un investisseur
doit se concentrer, et c'est une mauvaise habitude chez de
nombreux investisseurs individuels. Ils ne regardent qu'une seule action et
ils se disent, Je vais y mettre tout mon argent. – Oui. – Et ils ne tiennent pas
compte
du nombre d'options différentes en matière de répartition du risque dans ce
vaste monde qui nous entoure. – Et cette idée semble très similaire
à celle dont nous parlions tout à l'heure concernant le rendement du marché
par rapport à Apple et nous avions
– C'est le cas. – Nous avions donc eu des bêtas différents, et
c'est une sorte de covariance. En fait, le bêta de l'action i n'est rien d'autre
que sa covariance – OK. Vis-à-vis du marché divisée par la variance du
rendement sur le marché. C'est juste une covariance mise à l'échelle. – N'est-ce
pas ? – Et le bêta moyen doit être de un, parce que je pourrais substituer
le rendement moyen des actifs. Et c'est le rendement du marché, donc dans ce cas,
la covariance de toute chose avec
elle-même est égale à la variance. Elle vaut simplement un. – D'accord.
Alors, si vous avez plus que ça, contre moins que,
je vois, ok. – Vous avez intérêt à être prudent. En d'autres termes, le principe
général indique que le marché exige des rendements
plus élevés pour les actions à bêta élevé. Cela signifie une forte covariance
avec le marché boursier. Alors que l'on peut accepter un rendement
inexistant sur un bêta faible, car celui-ci signifie qu'il contribue moins
au risque du portefeuille. – D’accord. – En fait, si vous pouvez trouver un stock
de bêta négatif
, par exemple prenons l'or, bon il ne s'agit pas toujours d'un bêta négatif. Mais
mettons qu'en théorie,
il s'agit d'un bêta négatif Mettre de l'or dans son portefeuille,
il n'y a aucun rendement Il ne rapporte pas de dividendes, rien. – Effectivement.
Mais il va dans le sens contraire de vos autres investissements. En théorie. –
D'accord, et
tout ce dont nous parlons ici, nous supposons
que nous avons tous une aversion pour le risque. Et donc, je veux juste dire que
c'est un élément clé pour expliquer pourquoi nous
nous soucions de la covariance. – Oui. – Mais
si on prend quelqu'un comme George Soros ou Warren Buffett, ils sont
peut-être moins réticents au risque. – Je n'ai pas de connaissances fondamentales
sur
George Soros ou Warren Buffett. Je pense cependant
qu'ils ont cette théorie bien en tête, et ils peuvent parfois vouloir prendre des
risques. Vous voyez, le monde réel n'est pas aussi
tranché que je l'ai montré ici, mais ici nous connaissons la probabilité de chaque
chose. Ils peuvent donc être en désaccord avec d'autres personnes,
et peut-être qu'ils sont plus malins que les autres,
peut-être qu'ils travaillent plus dur. – Oui. – Donc ils ne minimiseront
pas toujours leur risque. Le modèle CAPM est une abstraction,
une vision idéalisée. Et elle suppose qu'il existe des
probabilités bien définies pour tout. Mais en réalité, je ne pense pas que
quiconque se comporte
entièrement selon ce modèle. Je pense que c'est un très bon modèle en tant que
première
approximation des marchés financiers. Parce qu'il peut vous
éviter de faire beaucoup d'erreurs.

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