Enfin, les dispositifs de gestion des risques liés à l'immobilier.
Les prix des
logements varient beaucoup, à la hausse comme à la baisse, et ils ne sont pas protégés contre ces fluctuations, ce que je trouve incompréhensible. On a des assurances habitations, des assurances multirisques qui vous protègent contre les accidents qui surviennent à domicile, il y a des protections contre les incendies... pourquoi ne se protège-t-on pas contre ce risque important qu'est l'évolution de la valeur de sa maison ? Les gens qui pratiquent la vente à découvert sur les marchés financiers : gentils ou méchants ? Shorter un marché, est-ce que c'est mal ? Parce que, shorter le marché des logements dans sa propre ville, ce n'est rien d'autre que se proteger contre l'effondrement. Ça n'est pas particulièrement mal. Si vous le faites pour gagner des milliards de dollars, c'est plus ambigu, on peut s'interroger sur votre sens moral. Mais bon, c'est légal, vous pouvez shorter les marchés, et je me disais que ce serait une bonne chose pour les habitants de shorter le marché immobilier. Ça limiterait les bulles et ça aiderait les gens à se protéger contre l'instabilité. On peut aussi envisager un mécanisme de gestion du risque sur les hypothèques à capital protégé. Il faudrait un système d'hypothèque qui indique que lorsque vous achetez un logement, si la valeur de votre logement passe sous le niveau de la somme que vous poussédez, votre dette sera corrigée à la baisse. Ça serait logique, non ? Mais ce n'est pas ce qu'on a mis en place, ce n'est pas ce qui est en place aujourd'hui. Si vous achetez une maison à 500 000 $, que vous empruntez 450 000 $ et que la valeur de la maison descend à 400 000 $, vous vous retrouvez à 50 000 $ dans le rouge. Vous allez voir l'organisme prêteur, vous lui dites « Je suis dans le rouge, qu'est-ce qu'on fait ? » En général, le banquier vous dira en substance : « Pas de chance, on va vous poursuivre en justice. Nous vous ferons un procès si vous ne payez pas. » Pourquoi accepte-t-on ça ? La raison, c'est que les progrès mettent du temps à se faire. Vous parlez beaucoup d'innovations en finance, est-ce qu'il y a quelque chose de récent qui vous enthousiasme vraiment ou dont vous vous dites que c'est, genre, la prochaine frontière en matière de finances ? Il y a de nombreuses innovations. Je ne sais pas par où commencer. Disons que la plupart des risques qui nous touchent ne sont toujours pas gérés correctement, par exemple le risque lié à la valeur de sa résidence, risque qui pèse sur vos épaules de propriétaire. À vrai dire, je travaille avec le Chicago Mercantile Exchange et nous afons un marché des futures et un marché des options pour les maisons individuelles, pour qu'il soit possible de prendre une option de vente sur votre maison afin de la protéger contre une éventuelle grosse crise immobilière. C'est d'ors et déjà disponible. Je veux que ça prenne plus d'importance, que ça soit plus actif, mais ça existe. Autre risque, encore plus important, celui de votre capital humain, celui dans lequel vous investissez aujourd'hui en faisant des études. Là, vous êtes étudiants de MBA, vous avez choisi une forme de gestion du capital humain très fongible. C'est une compétence très polyvalente, en tout cas je le pense, elle n'est pas près d'être remplacée par un ordinateur. Enfin, peut-être en partie, d'ailleurs c'est en partie déjà le cas, je pense. Mais, là où je voulais en venir je me demande, que se passe- t-il si vous investissez dans du capital humain plus spécifique, comme l'ingénierie dans le nucléaire ? Comment vous protéger contre le risque sur votre capital humain ? En fait, j'ai une idée à ce sujet. Vous pouvez shorter des actions d'une entreprise du secteur du nucléaire, en partant du principe qu'il y aura une corrélation inverse avec votre risque, donc d'une certaine manière vous pouvez déjà vous protéger. Mais il y a sans doute des dispositifs possibles qui seraient plus appropriés pour le plus grand nombre. Parce que, ça exige une démarche sophistiquée, de choisir une entreprise et de vendre à découvert pour se protéger, protéger son capital humain. Le Président Obama, dans son discours sur l'état de l'union de 2016, avait émis l'idée d'une assurance sur le salaire. Que, quand quelqu'un perd son emploi et passe à un autre emploi permanent moins bien payé, il devrait y avoir un dédommagement de l'assurance pour la perte en niveau de vie. J'ai aussi défendu ce genre d'idées dans mes écrits. J'appelle ça l'assurance sur les moyens de subsistance. Mais je peux encore... il y a tant d'innovations, nous ne savons même pas lesquelles, ce que l'on sait en revanche, c'est que le risque n'est pas correctement géré à l'échelle du monde. Nous savons également que les entreprises ne se portent pas forcément bien partout, qu'il existe bien des endroits sur terre où la liberté d'entreprise, l'entreprenariat, sont limités, donc il y a encore beaucoup d'innovations possibles.
Gagner plus de 10 000 $ par mois en ligne à partir de zéro 7 astuces secrètes pour créer votre entreprise et gagner de l'argent depuis chez vous avec OnlyFans