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Équations générales

des milieux continus


(mécanique et thermodynamique)

Jean Garrigues
mailto:jean.garrigues@centrale-marseille.fr

http://jean.garrigues.perso.centrale-marseille.fr

Jeudi 2 et jeudi 9 février 2017


Au programme...

Concepts fondamentaux :
Principe de la conservation de la masse :
Principes de Newton (mécanique classique)
Premier principe de la thermodynamique :
Second principe de la thermodynamique
Exemple : construction des uides simples
Synthèse

2 / 61
Domaines
Extensivité
Lemme Première partie
fondamental

Concepts fondamentaux

3 / 61
Concepts fondamentaux

Domaines en MMC
Domaine matériel
Domaines
Dm : Ensemble de particules (a priori en mouvement).
Extensivité Pas de ux de matière à travers la frontière.
Lemme En thermodynamique :  système fermé .
fondamental Notations :
position actuelle : Dtm frontière actuelle : ∂ Dtm
position de référence : D0 frontière de référence : ∂ D0m
m

Domaine géométrique
Dg : Ensemble de points (traversé par un milieu continu).
De la matière traverse la frontière (a priori mobile).
En thermodynamique :  système ouvert .
En mécanique des uides :  volume de contrôle .
Notations :
Position actuelle : Dtg frontière actuelle : ∂ Dtg
4 / 61 (en méca des uides, il est parfois sous-entendu que la frontière est xe pour l'observateur utilisé)
Concepts fondamentaux

Extensivité
Soit D un domaine (matériel ou géométrique),
et une partition de D : D = ∪ni=1 Di et Di ∩ Dj = 0/ (i 6= j)
Domaines
Extensivité Grandeur extensive
Lemme
fondamental
Ψ extensive : Ψ (D) = ∑ni=1 Ψ (Di ) pour toute partition de D

Théorème (Radon-Nicodym-Lebesgue)
extensive ∃ Ψ v (M) tel que v (M)
R
Ψ ⇒ Ψ (D) = DΨ dv

Ψv : densité volumique de Ψ .
Exemples :
grandeurs extensives : volume, masse, énergie cinétique,
quantité de mouvement ;
grandeurs non extensives : température, pression,
déformation.
5 / 61
Concepts fondamentaux

Dérivée en temps d'une grandeur extensive


Rappel : d R
dt Dt Ψ
v dvt =
R ∂Ψ v
Dt ∂ t dvt +
R
∂ Dt Ψ
v (v
vf ·nnt ) dst
Soit Ψ une grandeur extensive (Ψ v existe)
Domaines
Extensivité
Pour un domaine matériel : (v f = v )
Ψ (D m , t) = Ψ vE (xxt , t) dvt = v x , t) K (x
R R
Dtm D0m Ψ L (x 0 vL x 0 , t) dv0
Lemme
fondamental dΨ
Ψ R ∂ Ψ vE Rv v n
dt = Dtm ∂ t dvt + ∂ Dtm Ψ E (v E ·n t ) dst
∂Ψ v
Ψ v ⊗vv) dvt (Ψ vE (vvE ·nnt ) = (ΨEv ⊗vvE ) ·nnt )
R 
= Dtm ∂ tE + divE (Ψ
v
Ψ E + τvE Ψ vE ) dvt (τv = divE v : taux de dilatation volumique)
R
= Dtm (Ψ̇
Pour un domaine géométrique : (v f 6= v )
Ψ (D g , t) = v x , t) dv (pas de description de Lagrange possible)
R
Dt Ψ E (x
g t t
v

Ψ R ∂Ψ E R v f
dt = Dt ∂ t dvt + ∂ Dt Ψ E (v E ·n t ) dst
g g v n
∂ Ψ vE
Ψ vE ⊗vvE ) dvt + ∂ D g Ψ vE (vvf −vvE ) ·nnt dst
R  R 
= Dtg ∂ t + div(Ψ t
v
Ψ E + τvE Ψ vE ) dvt + ∂ D g Ψ vE ⊗ (vvfE −vvE ) ·nnt dst (éq. de bilan)
R R 
= Dtg (Ψ̇
:  taux  de production volumique actuel de Ψ dans le domaine ;
t
τΨ
φΨ :  ux convectif  de Ψ entrant à travers la frontière.
6 / 61
Concepts fondamentaux

Lemme fondamental

Domaines Soit Ψ v (M) un champ déni dans E3 .


Extensivité
Lemme Théorème
fondamental Z
∀ D, Ψ v (M) dv = 0 ⇔ ∀ M, Ψ v (M) = 0
D
(démonstration dans l'annexe A1 dans le pdf)

Attention :
Ce théorème n'est applicable que si la dénition Ψ v (M)
ne dépend pas du domaine D .

7 / 61
Domaine
matériel
Forme locale
Seconde partie
Domaine
géométrique
Densités
massiques
En bref...
Conservation de la masse

8 / 61
Conservation de la masse

Conservation de la masse (domaine matériel)


La masse est une mesure de la quantité de matière.
Domaine
Physique classique
matériel
La masse est une grandeur scalaire, objective et extensive.
Forme locale
Domaine
géométrique La masse actuelle d'un domaine matériel est :
m(D m , t) =
R R
Densités Dtm ρ E dvt = D0m ρL Kv L dv0
massiques ρ : masse volumique (densité volumique de masse, qu'on devrait noter mv )
En bref...
Principe de la conservation de la masse
La masse d'un domaine matériel est invariante dans le temps.
ÉcrituresR équivalentes : (formules de la diapositive 6, avec Ψ = m)
d
0= dt Dtm ρE dvt
∂ ρE 
(dérivée d'intégrale à domaine variable)
R
0= D m
∂t + divE (ρ v ) dvt
R t 
0= Dtm ρ̇E + ρE τvE dvt
9 / 61
Conservation de la masse

Équation locale
La conservation de la masse est vraie pour tout domaine
matériel :
Domaine ∀ Dtm ,
R
0=

ρ̇E + ρE τvE dvt
matériel Dtm
Forme locale Lemme fondamental ⇒ ρ̇(P,t)
ρ(P,t) = −τv (P, t) (équation de  continuité )
Domaine
géométrique Intégration temporelle de t0 à t : (pour les solides déformables)
Densités ρ̇
= −τv = − K̇Kvv
⇒ ρ= C
⇒ C
ρL (xx0 , t) = KvL (x
massiques ρ Kv x0 ,t)
En bref... Pour t = t0 , ρL (xx0 , t0 ) = ρ0 (xx0 ) et KvL (xx0 , t0 ) = 1.
On a donc : C = ρ0 (xx0 )
ρ0 (P)
Forme locale intégrée temporellement : Kv (P, t) =
ρ(P, t)

La conservation de la masse implique une relation entre la masse


volumique actuelle ρ et la dilatation volumique actuelle Kv .
(dans une déformation de solide, la masse volumique évolue)
10 / 61
Conservation de la masse

Bilan de masse (domaine géométrique)


RappelZ : (dérivée Zd'intégrale sur un domaine géométrique, bilan de Ψ , diapositive 6)
d
Z
v
Ψ vE v
Ψ E (vvf −vvE ) ·nnt dst
v

dvt = Ψ E + τvE Ψ E ) dvt +
(Ψ̇
dt g
Dt g
Dt | ∂D g
Domaine {z }
| t
matériel τΨ
| {z } {z }
Ψ (Dtg ,t) ΦΨ
Forme locale
Domaine Pour ΨZ = m ( Ψv = ρ) :
géométrique d
Z Z
ρE (vvf −vvE ) ·nnt dst

ρ dvt =
g E
(ρ̇E + τvE ρE ) dvt +
Densités dt Dt Dtg
∂ Dtg
massiques
En bref... Équation de  continuité  : ρ̇E + τvE ρE = 0 (⇔ τm = 0)
Finalement :
d
Z
m(Dtg , t) = − ρE (vvE −vvf ) ·nnt dst

dt g
∂ Dt

La masse d'un domaine géométrique varie avec le temps.


Sa dérivée temporelle est le débit massique entrant à travers la
frontière.
11 / 61
Conservation de la masse

Densité massique d'une grandeur extensive


Soit Ψ une grandeur extensive. (rappel : on peut dénir Ψ v )
Domaine
Densité massique d'une grandeur extensive
matériel
(unité : [Ψ ].kg−1 )
v
Ψ m = Ψρ
Forme locale
Domaine
géométrique Relations :Z

Z Z
Densités Ψ (Dt , t) = Ψ vE dvt = ρE Ψ m
E dvt = Ψm
E dm dm = ρ dvt
massiques Dt Dt Dt

En bref... Dérivées temporelles d'intégrales de masse :


(en tenant compte de la conservation de la masse)
Pour un domaine matériel DZ m :
d d
Z
m
Ψ (Dtm , t) = Ψm
E dm = · · · = Ψ E dm
Ψ̇
dt dt Dtm Dtm

Pour un domaine géométrique Dg :


d d
Z Z Z
m
Ψ (Dtg , t) = Ψm ρE Ψ m vf −vvE ) ·nnt dst

g E dm = · · · = g
Ψ E dm +
Ψ̇ g E (v
dt dt Dt Dt ∂ Dt
| {z }
ΦΨ
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Conservation de la masse

En bref...

Domaine La masse est une grandeur scalaire extensive et objective


matériel
qui mesure la quantité de matière.
Forme locale
Domaine Principe : la masse d'un domaine matériel est invariante
géométrique dans le temps.
Densités
massiques Équation locale : ρρ̇ = −τv (équation dite  de continuité )
En bref...
Équation locale intégrée en temps : ρρ0 = Kv
La masse d'un domaine géométrique est variable dans le
temps.
La dérivée temporelle des intégrales de masse est
d'expression plus simple que celle des intégrales de volume.

13 / 61
Rappels
Forces
extérieures Troisième partie
Forces
intérieures
Théorèmes
généraux
(dom. mat.)
Équations
locales
Principe fondamental de la mécanique
Théorèmes
généraux
(dom. géo.)
Formulation
intégrale
Changements
d'observateur
En bref...
14 / 61
Principe fondamental de la mécanique

Rappels de mécanique newtonienne


Deux principes :
1. Loi de mouvement pour un point matériel
Rappels
f ext = mγγ , γ : accélération pour un observateur galiléen
Forces
extérieures
Forces
intérieures
2. Interactions de Newton entre points matériels
Théorèmes
généraux
∀i 6= j, F Pi /Pj = −F
F Pj /Pi et P
F Pi /Pj ∧ (xxPt i −xxt j ) = 0
(dom. mat.) (la nature, le sens et l'intensité de la force d'interaction ne sont pas précisés)
Équations
locales Conséquences de ces deux principes (rappel) :
Théorèmes Trois théorèmes généraux sur les systèmes matériels :
généraux
(dom. géo.) Théorème de la résultante dynamique : R dyn = R ext
Formulation
intégrale Théorème du moment dynamique : M dyn O = M ext O
Changements
d'observateur
Théorème de la puissance cinétique : dtd Ecin = Pext
mec + P mec
int

En bref... Corollaire : la résultante et le moment résultant des


eorts intérieurs à un système matériel sont nuls.
15 / 61
Principe fondamental de la mécanique

Forces extérieures sur un domaine matériel


1. Forces extérieures à distance (gravitation, électrostatique, etc.)

Rappels
elles agissent sur toutes les particules P de D m
Forces notation : fextv (P, t) (champ matériel de forces volumiques, N.m ) −3

extérieures ou fextm (P,Zt) = ρ −1 fextv (champ matériel de forces massiques, N.kg = m.s −1 −2 )
Forces Z
intérieures R dist
ext = fv
m ext E
dvt = fm
m ext E
dm
D Dt
Théorèmes Zt Z
généraux M dist
ext O =
v
x t ∧ffext E dvt =
m
x t ∧ffext E dm
(dom. mat.) Dtm Dtm
Équations
locales
2. Forces extérieures de contact (objets, parois, pressions, etc.)
Théorèmes elles agissent sur les particules de la frontière ∂ D m
P0
généraux
(dom. géo.) notation Z: fexts (P0 , t) (champ matériel deZ forces surfaciques, N.m ) −2

Formulation Rcont
ext =
s
fext E dst M cont
ext O =
s
xt ∧ffext E dst
intégrale ∂ Dtm ∂ Dtm
Changements
d'observateur Bilan des actions extérieures sur un domaine matériel :
En bref... R ext = R dist Rcont M ext O = M dist M cont
ext +R ext ext O +M ext O
16 / 61
Principe fondamental de la mécanique

Eorts intérieurs dans un milieu continu


Soit Dtm la position actuelle d'un domaine matériel.
Soit Dim ⊂ Dtm un sous-domaine.
Rappels ext(Dim ) = (Dtm − Dim ) ∪ ext(Dtm ) (partition de ext(Dim ))
Forces
extérieures Les actions mécaniques de (Dtm − Dim ) sur Dim sont
Forces
intérieures extérieures au sous-domaine Dim , mais intérieures à Dtm .
Théorèmes
généraux
(dom. mat.)
Forces extérieures sur le sous-domaine Dim :
Équations forces extérieures à distance :
locales f vD m = f v(D m −D m )/D m + f vext(D m )/D m (N.m−3 )
Théorèmes i t i i t i
généraux
(dom. géo.)
forces extérieures de contact : (sur la frontière ∂ Dim )
Formulation f s∂ D m (N.m−2 )
intégrale
i

Changements
d'observateur Contrainte actuelle sur la frontière ∂ Dim (intérieure à Dtm )
En bref... C'est la densité surfacique de force de contact : c = f s∂ D m .
i
17 / 61
Principe fondamental de la mécanique

Tenseur des contraintes


1. Théorème ( Hypothèse de Cauchy )
Tous les sous-domaines Dim dont la frontière contient la particule P et
Rappels
Forces
qui ont la même normale extérieure en P ont la même contrainte c.
extérieures (démonstration dans l'annexe A2 du pdf)
Forces
intérieures La contrainte actuelle c ne dépend donc que de la particule P et de la
Théorèmes facette de normale n t . ∃ fc tel que (P,nnt , t) → c = fc (P,nnt , t)
généraux
(dom. mat.) 2. Existence du tenseur des contraintes
Équations
locales σ (P, t) ∈ V⊗2
∃σ 3 tel que fc (P,nnt , t) = σ (P, t) ·nnt (P, t)
Théorèmes
généraux (démonstration dans l'annexe A3 du pdf)
(dom. géo.) La démonstration prouve l'existence du champ matériel σ (P, t),
Formulation
intégrale sans en donner la valeur. (on peut en donner une description de Lagrange ou d'Euler)
Changements
d'observateur Condition aux limites en contraintes sur ∂ Dtm
En bref... ∀P0 ∈ ∂ Dtm , σ (P0 , t) ·nnt (P0 , t) = f ext
s (P0 , t)

18 / 61
Principe fondamental de la mécanique

Décomposition des contraintes


Soient une particule P,
et une facette matérielle en P de normale actuelle n t .
Rappels La contrainte actuelle sur la facette matérielle est :
Forces c = σ (P, t) ·nnt
extérieures
Forces
intérieures Contrainte normale (scalaire) en P pour la facette n t
Théorèmes
généraux cN = n t ·cc = n t ·σ
σ (P, t) ·nnt = σ (P, t) : (nnt ⊗nnt ) = σ (P, t) : N t
(dom. mat.)
Équations
locales si cN > 0 : contrainte normale de traction ;
Théorèmes si cN < 0 : contrainte normale de compression ;
généraux
(dom. géo.)
Formulation
Contrainte tangentielle (vecteur) en P pour la facette n t
intégrale c T = c − cN n t (c T est un vecteur de la facette matérielle)
Changements
d'observateur
En bref...
On a donc : c = cN n t +ccT et kcck2 = cN 2 + kccT k2 (scalaires)
(contrairement au scalaire cN , le vecteur contrainte tangentielle cT est sensible au sens de nt )
19 / 61
Principe fondamental de la mécanique

Théorèmes généraux (pour un domaine matériel)


Rappel du corollaire : et
Z Z
v v
f dv = 0 int E t x t ∧ffint E dvt = 0
Dm Dtm
Théorème de Zla résultante dynamique :
t
R dyn = R ext
Rappels
Z
R dyn = γ E dm = ρE γ E dvt
Z Dt Dt
m m
Forces Z Z Z
extérieures R ext = fv dvt + s
fext E dst =
v
(ffext v
E +ffint E ) dvt + σ E ·nnt dst
m ext E
Forces ZDt ∂ Dtm Dtm ∂ Dtm

intérieures = (ff v0 E + divE σ ) dvt (f v0 : force vol. à distance de tout l'univers sur la particule)
Dtm
Théorèmes
généraux Théorème du moment dynamique : M dyn O = M ext O
(dom. mat.)
Z Z
M dyn O = x t ∧γγ E dm = ρE x t ∧γγ E dvt
Équations Z Dt
m
Z Dt
m

locales
Z
v s
x t ∧(ff v0 E +divE σ )+H

M ext O = x t ∧ffext E dvt + x t ∧ffext E dst = · · · = H : σ E dvt
Théorèmes Dt m ∂ Dtm Dtm
généraux
(dom. géo.)
Formulation
Th. de laZ puissance cinétique : d
dt Ecin = Pext
mec + P mec
int
2
intégrale d d vE
Z
Ecin = dm = · · · = ρE v E ·γγ E dvt
dt dt Dtm 2 Dtm
Changements
d'observateur
Z Z
Pext
mec
= v
v E ·ffext E dvt +
s
v E ·ffext E dst = · · ·
ZDt ∂ Dtm
m
En bref... v
 Z 
= v E · (ff 0 E −ffint E dvt + divE σ +σ
σ E : gradE v dvt
Dtm Dtm
20 / 61
Principe fondamental de la mécanique

Équations diérentielles locales


Rappel du lemme fondamental
∀ D, v (M) dv ∀ M Ψ v (M) = 0
R
DΨ =0 ⇔
Rappels Conséquence du Rth. de la résultante dynamique
Forces ∀ Dtm ,
R v
extérieures Dtm ρE γ E dvt = Dtm (ff 0 E + divE σ ) dvt

Forces ρ γ = f v0 + divE σ (équation de mouvement)


intérieures
Théorèmes
Conséquence du th.R du moment dynamique
généraux ∀ Dtm , x t ∧ (ff v0 E + divE σ ) +H
R 
Dtm ρE x t ∧γγ E dvt = Dtm H : σ E dvt
(dom. mat.)
Équations H :σ =0 ⇔ σ est symétrique.
locales
Théorèmes
Conséquence du th.R de la puissance cinétique
généraux ∀ Dtm , v E · (ff v0 E −ffint σ E : gradE v dvt + Pint
v + div σ ) +σ mec
R 
Dtm ρE v E ·γγ E dvt = Dtm E
(dom. géo.) Z Z
E

Formulation Pint
mec
= −σ
σ E : D E dvt + v
v E ·ffint E dvt
intégrale Dtm Dtm
Changements P vcont
int = −σ
σ :D P vdist v
int = v ·ff int (W.m−3 )
d'observateur
En bref... Pint
mec = Pint
cont + P dist
int est une grandeur extensive.
(dans la littérature, la puissance des eorts intérieurs à distance est généralement négligée)
21 / 61
Principe fondamental de la mécanique

Théorèmes généraux (pour un domaine géométrique)


Théorème
Z des
Z résultantes
Z
v s
g
ρE γ E dvt = g
fext E dvt + g
fext E dst
Dt Dt ∂ Dt
Rappels d
Z Z Z Z
ρE v E (vvE −vvf ) ·nnt dst + v s

ρE v E dvt = − fext E dvt + fext E dst
Forces dt g g g g
Dt ∂ Dt Dt ∂ Dt
extérieures d
Rext
Q m = Φ Q m +R ( conservation  ou bilan de la quantité de mouvement Qm )
Forces dt
intérieures
Théorèmes
Théorème
Z desZ moments v
Z
s
généraux Dt
ρ x ∧γγ E dvt =
g E t
Dt
x ∧ffext
g t E dvt +
∂ Dt
g
x t ∧ffext E dst
(dom. mat.) d
Équations M ext O
M cin O = Φ M cin O +M ( conservation  ou bilan du moment cinétique M cin )
dt
locales
Théorèmes Théorème de Zla puissanceZ cinétique
généraux
Z
E dst + Pint
v s mec
(dom. géo.) Dt
g
ρE v E ·γγ E dvt =
Dt
g
v E ·ffext E dvt +
∂ Dt
g
v E ·ffext
Formulation d
Ecin = ΦEcin + Pext
mec
+ Pint
mec
( conservation  ou bilan de l'énergie cinétique Ecin )
intégrale dt
Changements Rappel : Zux convectif  de Ψ entrant à travers la frontière :
d'observateur
En bref... ΦΨ = g
Ψ vE ⊗ (vvf −vvE ) ·nnt dst
∂ Dt

22 / 61
Principe fondamental de la mécanique

Formulation intégrale (de l'équation de mouvement)


Équation scalaire équivalente à l'équation de mouvement
ρ γ = f Zv0 + divE σ (égalité
Z
vectorielle) Z
⇔ Z
Rappels ∀w
w ∈ H(Dt ), ρE w ·γγ E dvt = w ·ff v0 E dvt + w ·ff sE dst − σ E : sym gradE w dvt
Dt Dt ∂ Dt Dt
Forces
extérieures Équation scalaire équivalente (utile dans certaines méthodes numériques).
Forces
intérieures
Terminologies (rencontrées dans la littérature)

Théorèmes
le champ vectoriel arbitraire w :
généraux fonction test, fonction de pondération,
(dom. mat.)
déplacement virtuel (δ u ), vitesse virtuelle (v ∗ ).
Équations
locales l'équation scalaire équivalente :
Théorèmes formulation intégrale, formulation variationnelle,
généraux formulation faible (weak formulation),
(dom. géo.)
Formulation théorème (ou principe) des travaux virtuels,
intégrale théorème (ou principe) des puissances virtuelles ;
Changements
d'observateur Remarque
En bref...
En thermomécanique, cette formulation intégrale est incomplète !
23 / 61
Principe fondamental de la mécanique

Changements d'observateur
Principe
Rappels
Les forces surfaciques extérieures de contact f exts sont des
Forces
grandeurs vectorielles objectives.
extérieures
Forces Conséquences : (démonstrations dans le pdf)
intérieures
Théorèmes
Le tenseur des contraintes σ est objectif.
généraux
(dom. mat.)
Sa divergence eulérienne divE σ est un vecteur objectif.
Équations La puissance des eorts intérieurs Pintmec = Pintcont +Pintdist et sa
locales
densité volumique −σσ : D +vv ·ffintv sont des scalaires objectifs.
Théorèmes
généraux
(dom. géo.)
La puissance des eorts extérieurs à distance et de contact
cont et P dist sont des scalaires non objectifs.
Pext
Formulation ext
intégrale La puissance cinétique Pcin est un scalaire non objectif.
Changements Remarque : réécriture du théorème de la puissance cinétique
d'observateur
En bref... Pint
mec
= Pcin − Pext
mec
|{z}
non obj.
| {z } | {z }
24 / 61 obj. non obj.
Principe fondamental de la mécanique

En bref...

Il existe un tenseur des contraintes objectif tel que


Rappels la contrainte (eort surfacique intérieur de contact)
Forces sur une facette matérielle de direction actuelle n t est :
extérieures c (P,nnt , t) = σ (P, t) ·nnt
Forces
intérieures Condition aux limites en contraintes :
Théorèmes
généraux
si la facette matérielle de normale n t est sur la frontière,
(dom. mat.) σ (P0 , t) ·nnt (P0 ) = f ext
s (P0 , t)
Équations
locales Conséquences des trois théorèmes généraux :
Théorèmes 1 Équation de mouvement : divE σ +ff v0 = ρ γ
généraux
(dom. géo.) 2 Symétrie du tenseur des contraintes.
Formulation
intégrale
3 Puissance actuelle
Z des eorts Zintérieurs :
Changements Pint
mec
= −σ
σ E : D E dvt + v
v E ·ffint E dvt (W)
d'observateur Dt Dt
En bref... P vmec
int = −σ
v
σ : D +vv ·ffint (W.m−3 )

25 / 61
Concepts de
base
1er principe Quatrième partie
(dom. mat.)
Équation
locale
1er principe
(dom. géo.)
Changements
d'observateur
Premier principe de la thermodynamique
En bref...

26 / 61
Premier principe de la thermodynamique

Variables d'état
Système thermodynamique
Domaine matériel (système  fermé ) ou géométrique (système  ouvert )
Concepts de
base
modélisé par un milieu continu (éventuellement par morceaux).
1er principe
(dom. mat.) Variables d'état
Équation
locale Liste de champs matériels objectifs nécessaires et susants pour
1er principe
dénir l'état actuel du système. (ces champs sont donc  indépendants )
(dom. géo.)
Changements
d'observateur
Le choix de la liste des variables d'état est la première étape de la
En bref...
modélisation du comportement du système thermodynamique.
Exemples :
Fluide simple : {T, ρ} (T : température, ρ : masse volumique)
Solide déformable isotrope : {T,XX } (X : un tenseur de déformation objectif)
Solide déformable anisotrope : {T,XX , {NN •t }} (N •t : dir. act. d'anisotropie)
Solide déf. (isotrope ou non)  à mémoire  : {T,XX , {NN •t }, {αα •t }}
α •t } : variables d'état mnésiques

(autres terminologies :  internes ,  non observables ,  cachées ,  non mesurables )
27 / 61
Premier principe de la thermodynamique

Fonctions d'état
Fonction d'état
Champ matériel objectif χ 0 déterminé par les seules variables
Concepts de
base d'état ( indépendantes ) : χ 0 (P, t) = f χ 0 χ 1 (P, t), · · · ,χχ n (P, t)
1er principe (toute fonction de variables d'état et de fonctions d'état est une fonction d'état !)
(dom. mat.)
Équation Dérivée particulaire : χ̇χ 0 = ∑ ∂ i fχ 0 ⊗pi χ̇χ i (non objective si χ 0 non scalaire)
locale i
1er principe Cas particulier : si χ 0 et {χ• } sont scalaires, χ̇ 0 = ∑ ∂i fχ 0 χ̇i (objective)
(dom. géo.) i
Changements
d'observateur Théorème
En bref...
Si les variables d'état {χχ • } et la fonction d'état scalaire χ 0 sont
objectives, la fonction d'état fχ 0 (χχ • ) est une fonction isotrope.
Démonstration :
Objectivité de χ 0 (scalaire) : χe0 = χ 0
Dénition universelle de χ 0 : fχ 0 (χe • ) = fχ 0 (χ
χ •)
Objectivité des χ • : ∀Q 0 RQ (χ est isotrope.

Qt , fχ χ • ) = fχ 0 (χχ •) ⇒ fχ 0
28 / 61 t
Premier principe de la thermodynamique

Espace des états, évolution


fχ 0 isotrope ⇒ ∃ fχ 0 tel que : χ • ) = fχ 0 (I1 , · · · , Im )
fχ 0 (χ (I• ∈ V⊗0 )

Concepts de Toute fonction d'état scalaire objective χ 0 = fχ 0 (χχ • ) où les variables


base d'état {χχ • } sont objectives, se ramène à une fonction scalaire fχ 0
1er principe
(dom. mat.) de m variables d'état scalaires {I• }. ({I } : variables d'état dites  réduites )

Équation
locale Espace des états
1er principe
(dom. géo.) Tout état de particule est représenté par un point {I1 , · · · , Im } de Rm .
Changements
d'observateur
En bref... Évolution thermodynamique d'une particule
Chemin dans Rm paramétré par le temps {I1 (P, t), I2 (P, t), · · · }.

Vitesse d'évolution thermodynamique d'une particule


Vecteur de Rm de composantes {İ1 (P, t), ·, İm (P, t)}.
Remarque : les {İ• } ne sont pas nécessairement indépendants.
29 / 61
Premier principe de la thermodynamique

Résumé des concepts de base


Variables d'état : liste de champs matériels {χχ • (P, t)} objectifs,
choisie pour dénir l'état actuel d'un système matériel.
Concepts de
base Fonction d'état : sa valeur est déterminée par les seules
1er principe variables d'état : χ 0 = fχ (χχ • ) ( f : dénition universelle)
0 χ0
(dom. mat.)
Équation Le cas utile : si la fonction d'état χ 0 est scalaire objective
locale les variables d'état (a priori tensorielles) étant objectives, alors :
1er principe fχ est isotrope ⇒ ∃ {I• } scalaires tel que χ 0 = fχ (I1 , · · · , Im )
0 0
(dom. géo.) (on réduit les variables d'état tensorielles {χχ • } à m scalaires {I• } indépendants)
Changements
d'observateur Espace des états : un état de particule est un point de Rm .
En bref... Évolution thermodynamique d'une particule : chemin dans
l'espace des états, paramétré par le temps.
Vitesse d'évolution thermodynamique d'une particule :
vecteur de Rm , de composantes {İ1 , · · · , İm } (pas toujours indépendants !)

On peut maintenant écrire les deux principes de la thermodynamique.


30 / 61
Premier principe de la thermodynamique

1er principe thermodynamique (domaine matériel)


Énoncé classique : (évolution nie d'un domaine matériel)
1 ∃ une énergie interne telle que l'énergie se conserve :
Concepts de Ecin (t2 ) − Ecin (t1 ) + Eint (t2 ) − Eint (t1 ) = W tt21 + Q tt21
 
base | {z } | {z } |{z} |{z}
1er principe var. énerg. cinétique var. énerg. interne trav. reçu chal. reçue
(dom. mat.) L'énergie reçue sert à modier le mouvement et l'énergie interne.
Équation (pas besoin d' équilibre(s)  !)
locale
1er principe
2 L'énergie interne
Z est une fonction d'état objective et extensive :
(dom. géo.)
Z Z 
Eint (Dtm , t) = em
E dm = ρE em
E dvt = ρL em
L Kv L dv0
Changements Dtm Dtm D0m
d'observateur
En bref...
Énoncé  instantané  : (la conservation de l'énergie est vraie à tout instant)
d d
dt Ecin + dt Eint = Pext
mec + P cal
ext (bilan d'énergie  entre t et t + dt )

Modèle de milieu continu


1 Choix des variables d'état {I1 , · · · , Im } (physiquement signicatives)
2 Expression de la fonction d'état fe : em = fe (I1 , · · · , Im )
(elle doit reéter les expériences et respecter le second principe dans toute évolution)
31 / 61
Premier principe de la thermodynamique

Équation de la chaleur
Existence du vecteur courant de chaleur (démonstrations dans le pdf)

∃ q(P, t) tel que qs (P,nnt , t) = q(P, t) ·nnt ( : W.m−2 à travers une facette nt )
qs
Concepts de
base
1er principe Condition thermique aux frontières
(dom. mat.)
∀ P0 ∈ ∂ Dtm , q (P0 , t) ·nnt (P0 , t) = − qsext (P0 , t) (qsext ; chaleur reçue)
Équation
locale
1er principe Cons. de l'énergie Z: (dom. matériel) d
dt Ecin + d E = Pext
Z dt int
mec + P cal
ext
(dom. géo.)
Z
Pext
mec
+ Pint
mec
+ ėm dm = P mec
− q ·n
n ds + r v
dvt
Changements DtmZ
E ext m E
t t
m E
d'observateur Z Z∂ Dt ZDt
En bref... ∀ Dtm , P vmec
int E dvt + ρE ėm
E dvt = − divE q dvt + rEv dvt
Dtm Dtm Dtm Dtm

Équation de la chaleur
ρ ėm + P vmec
int = − divE q + r
v
(conséquence du lemme fondamental)
m
où ėm = ∑ ∂j fe İj (fe (I1 , · · · , Im ) : propre à chaque modèle de matériau)
j=1
32 / 61
Premier principe de la thermodynamique

1er principe thermodynamique (domaine géométrique)


Rappel : ρ ėm = − P vmec
int − divE q + r
v
(équation de la chaleur)

Concepts de SoitZ un domaine Zgéométrique DZg :


base
Z
ρ ėm dvt = − P vmec
int E dvt − divE q dvt + rEv dvt
1er principe Dt
g E E
Dt
g
Dt
g
Dt
g
(dom. mat.)
··· (dérivée d'intégrale de masse sur un domaine géométrique)
Équation
locale d
Z Z Z Z
em
E dm = − P vmec
int E dvt − q E ·nnt dst + rEv dvt
1er principe dt Dt
g
Dt
g
∂ Dt
g
Dt
g
(dom. géo.) Z
( ux convectif  entrant : R∂ Dtg Ψ vE ⊗ (vvf −vvE ) ·nnt dst ) + ρE em vf −vvE ) ·nnt dst
E (v
Changements ∂ Dtg
d'observateur d
En bref... Eint (D g , t) = − Pint
mec
+ Pext
cal
+ Φe (interpr. : bilan d'énergie interne)
dt
Autre interprétation : (rencontrée dans la littérature)
dt Ecin (D , t) = Pint + Pext + ΦEcin
d g mec mec (mécanique : bilan d'énergie cinétique)
dt Eint (D , t) = − Pint + Pext + Φe
d g mec cal (bilan d'énergie interne)

dt Etot (D , t) = Pext + Pext + ΦEtot


d g mec cal (bilan  d'énergie totale )
33 / 61
Premier principe de la thermodynamique

Changements d'observateur
Principe
Objectivité de la chaleur extérieure reçue à la frontière :
Concepts de
base ∀R ∀Re ∀P0 ∈ ∂Dt ∀ t, qsext (P0 , t) = qsext (P0 , t)
e (W.m−2 )
1er principe
(dom. mat.) Conséquences : (démonstrations dans le pdf)
Équation
locale Le courant de chaleur q est un champ vectoriel objectif.
1er principe divE q est un champ scalaire objectif.
(dom. géo.) rv est un champ scalaire objectif.
Changements
d'observateur Remarques :
En bref... L'énergie cinétique Ecin n'est pas objective.
Sa dérivée temporelle dtd Ecin n'est pas objective.
La puissance mécanique extérieure Pext mec n'est pas objective.

Conservation de l'énergie pour un domaine matériel :


d d d d
Ecin + Eint = Pext
mec
+ Pext
cal
⇔ Eint − Pext
cal
= Pext
mec
− Ecin
dt dt dt
| {z } dt
objectif
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Premier principe de la thermodynamique

En bref...

Premier principe de la thermodynamique :


Concepts de
1 conservation de l'énergie pour un domaine matériel
base (via un postulat d'existence d'une énergie interne)
1er principe 2 l'énergie interne est une fonction d'état objective extensive
(dom. mat.)
(cette fonction d'état est particulière à chaque modèle)
Équation
locale Forme locale : équation de la chaleur
1er principe
(dom. géo.) ρ ėm = −P vmec v
int − divE q + rE (où P vmec σ : D +vv ·ff vint )
int = −σ

Changements Pour un domaine géométrique :


d'observateur
En bref...
cons. énergie ⇔ bilan d'énergie interne (ou d'énergie totale)
Modélisation d'un milieu continu :
1 choix d'une liste de variables d'état objectives {χχ • },
2 réduction à une liste de m variables d'état scalaires {I• },
3 expression de l'énergie interne massique (fonction d'état) :
em = fe (I1 , · · · , Im ) (physiquement sensée et respectant le second principe)

35 / 61
Motivations
2e principe
(dom. mat.) Cinquième partie
Inéquation
locale
2e principe
(dom. géo.)
Changements
d'observateur Second principe de la thermodynamique
Comportement
thermique
Capacité
thermique
En bref...

36 / 61
Second principe de la thermodynamique

Motivations
Tout modèle qui viole le second principe de la thermodynamique
est physiquement absurde. (exemple : le mouvement perpétuel)
Motivations
2e principe
Le second principe prouve la nécessité d'existence des lois de
(dom. mat.) comportement (ainsi que leur nombre), et précise les conditions
Inéquation pour qu'elles soient thermodynamiquement admissibles.
locale
2e principe Les lois de comportement doivent satisfaire le second principe
(dom. géo.) dans toute évolution possible.
Changements
d'observateur on vériera que le modèle de comportement uide newtonien
Comportement classique est le modèle thermodynamiquement admissible de
thermique uide le plus simple ;
Capacité on verra que certains modèles de comportement solides
thermique
En bref... déformables classiques violent le second principe.

Écrire le second principe est donc un bon point de départ pour créer
des modèles de comportement thermodynamiquement admissibles.
37 / 61
Second principe de la thermodynamique

Second principe (pour un domaine matériel)


Énoncé du principe :
1 Il existe une température absolue T . (en Kelvin, K)
Motivations
C'est une variable d'état positive, non extensive et objective.
La liste des variables d'état est donc {T, {χχ • }} ou {T, {I• }}.
2e principe
(dom. mat.) 2 Dans une conduction thermique, la chaleur va du chaud vers le froid :
Inéquation q · (− gradE T) > 0 (q : vecteur courant de chaleur en W.m−2 )
locale 3 Entropie : chaleur (énergie thermique) rapportée à la température de
2e principe la matière qui la détient. (unité : J.K−1 )
(dom. géo.)
Changements 4 L'entropie estZune fonctionZ d'état scalaire, extensive et objective :
d'observateur  Z 
S(D m , t) = sm
E dm = ρE sm
E dvt = ρL sm v
L KL dv0
Comportement Dtm Dtm D0m
thermique sm = fs (T,χ
χ • ) = fs (T, I2 , · · · , Im ) ṡm = ∂T fs Ṫ + ∑m
j=2 ∂j fs İj
Capacité
thermique d rEv qsext E
 Taux  d'entropie :
Z Z
5 S(D m , t) > dvt + dst
En bref... dt
|
Dtm TE
{z
∂ Dtm TE
}
taux d'entropie d'origine extérieure
Le taux d'entropie d'origine intérieure n'est pas précisé par le principe.
(mais il est nécessairement positif ou nul)
38 / 61
Second principe de la thermodynamique

Commentaires
Dissymétrie des échanges de chaleur par conduction :
La chaleur (énergie thermique) détenue par la matière à la température T
Motivations ne peut être cédée par conduction qu'à de la matière à température < T .
2e principe (l'entropie sert à  qualier  la chaleur détenue dans la matière)
(dom. mat.)
Inéquation
Exemples de variations d'entropie d'origine interne :
locale Un échange de chaleur interne par conduction, produit de l'entropie.
2e principe
(dom. géo.)
Illustration : soit D m = D1m ∪ D2m avec D m thermiquement isolé.
si T1 > T2 , dS = dS1 + dS2 = − dQ dQ 1 1

+ = dQ − > 0
Changements T1 T2 T2 T1
d'observateur Il existe d'autres phénomènes internes à D m qui font varier l'entropie
Comportement
thermique de D m . Ces phénomènes sont exothermiques ou endothermiques.
Exemples : frottement, changement de phase, réaction chimique.
Capacité
thermique Pour les milieux continus monoconstituants, le seul processus interne
En bref... est le frottement (exothermique).

Le second principe stipule que la production interne d'entropie


est toujours non négative.
39 / 61
Second principe de la thermodynamique

Inégalité locale, dissipation


d rEv qsext E
Z Z
S(D m , t) > dvt − dst (axiome 5)
dt TE
Dtm ∂ Dtm TE
Z Z v
rE
Z
q E ·nnt
ρE ṡm
E dvt > dvt − dst (condition thermique aux frontières)
Dtm Dtm TE ∂ Dtm TE
Motivations r v q
2e principe ρ ṡm − + divE > 0 (théorème de la divergence et lemme fondamental )
Tv T
(dom. mat.) r divE q gradE T
ρ ṡm − + −qq · > 0 (identité d'analyse ; W.m−3 .K−1 )
Inéquation T T T2
locale
2e principe
Dissipation (inégalité locale de l'axiome 5)

(dom. géo.) q · gradE T


Φ = ρ T ṡm − rv + divE q − > 0 (car T > 0 ; W.m−3 )
Changements T
d'observateur Dans toute évolution, la dissipation (champ matériel) est non négative.
Comportement
thermique Dissipation thermique
Capacité q · (− gradE T)
thermique Φth = >0 (axiome 2 : la chaleur va du chaud vers le froid)
T
En bref...
Dissipation intrinsèque
Φint = Φ − Φth = ρ T ṡm − rv + divE q

40 / 61 Remarque : Φ >0 ⇒ Φint > −Φth Φint peut être négative !


Second principe de la thermodynamique

Commentaires
Φ = ρ T ṡm − rv + divE q − q · grad
T
ET
> 0 (rappel)
q · gradE T
= ρ (T ṡ − ė ) − P int −
m m vmec
T > 0 (cf. équation de la chaleur)
Motivations La dissipation actuelle en une particule Φ(P, t) varie avec :
2e principe
l'état actuel de la particule (rappel : ρ = ρ0 Kv −1 ),
(dom. mat.) la vitesse d'évolution thermodynamique actuelle de la particule (İ• ),
Inéquation la cinématique actuelle du mouvement (D et certains İ• ),
locale l'environnement thermique actuel de la particule (gradE T ).
2e principe
(dom. géo.)
Second principe local : Φ > 0 (axiome 5) et Φth > 0 (axiome 2)
Changements Changement de fonctions d'état : {em , sm } → {ψ m , sm }
d'observateur
Comportement
Énergie libre de Helmholtz
thermique ψ m = em − T sm (fonction d'état, tradition en solides déformables)
Capacité
thermique Dans les équations, la fonction d'état em est remplacée par ψ m + T sm .
En bref... Inégalité de Clausius-Duhem (autre expression de la dissipation)
q · (− gradE T)
Φ = −ρ(ψ̇ m + sm Ṫ) − P vmec
int + >0
| {z } | T
{z }
Φint Φth
41 / 61
Second principe de la thermodynamique

Second principe (pour un domaine géométrique)

Motivations
q · gradE T
2e principe Φ = ρ T ṡm − rv + divE q − > 0 (rappel)
(dom. mat.) T
.. (division par T , intégration sur Dtg et formule de dérivée d'intégrale)
Inéquation .
locale
d  rv qE 
2e principe
Z Z Z
(dom. géo.) sm dm >
g E
E
− divE dvt + ρ E sm vf −vvE ) ·nnt dst
E (v
dt Dt Dtg TE TE ∂ Dtg
Changements
d'observateur
| {z } | {z } | {z }
Φs (ux convectif entrant)
dt Sext (taux d'entropie extérieur)
d g d
dt S(D ,t)
Comportement
thermique
Capacité
Pour un domaine géométrique, le bilan d'entropie prend en
thermique compte le ux convectif d'entropie traversant la frontière.
En bref...

42 / 61
Second principe de la thermodynamique

Changements d'observateur

Motivations
2e principe
(dom. mat.)
Théorème
Inéquation Le gradient eulérien du champ de température gradE T
locale est un champ vectoriel objectif.
2e principe
(dom. géo.)
Changements
d'observateur
Théorème
Comportement La dissipation totale, la dissipation intrinsèque et
thermique la dissipation thermique sont des champs scalaires objectifs.
Capacité
thermique
(démonstrations dans le pdf)
En bref...

43 / 61
Second principe de la thermodynamique

Loi de comportement thermique (nécessité d'existence)

Rappel : ∀ gradE T, q · (− gradE T) > 0 dans toute évolution


⇒ ∃ fq tel que q = fq (gradE T, · · · )
Motivations L'axiome 2 implique la nécessité d'existence de la fonction fq (sans la préciser).
2e principe
(dom. mat.) Dénition
Inéquation
locale La fonction fq est appelée loi de comportement thermique
2e principe ou loi de conduction thermique.
(dom. géo.)
Changements
d'observateur
Exemples :
Comportement
loi de Fourier : on choisit q = −α gradE T avec α >0
thermique vérif. : q · (− gradE T) = − α gradE T · (− gradE T) = α k gradE Tk2 > 0, ∀ gradE T
Capacité
thermique une loi isotrope transverse : (nt : direction d'anisotropie) 
En bref... q = −α1 (· · · ) (nnt · gradE T)nnt − α2 (· · · ) gradE T − (nnt · gradE T)nnt
α1 (· · · ) > 0 : conductivité dans la direction d'anisotropie
avec α2 (· · · ) > 0 : conductivité transverse
(· · · ) : vide ou (gradE T, T,χχ • )
44 / 61
Exercice : vérier que cette loi est universelle si α1 et α2 sont isotropes.
Second principe de la thermodynamique

Capacité thermique (capacité calorique)


Dénition empirique traditionnelle
Chaleur nécessaire pour élever la température de 1 kg de matière de 1 K.
Motivations
2e principe
(dom. mat.)
Dénition locale et instantanée : (pour toute évolution non isotherme)
Inéquation
Puissances caloriques volumiques (W.m−3 ) reçues par une particule :
locale ext = r − divE q = ρ ė + P int
P vcal v m vmec (cf. équation de la chaleur)
2e principe P vcal = Φ = ρ (T ṡ m − ėm ) − P vmec (déf. de la dissipation intrinsèque)
(dom. géo.) int int int
Changements P ext + P int = ρ T ṡ
vcal vcal m
d'observateur
Comportement Capacité thermique locale actuelle en une particule
thermique
P vcal vcal
ext +P int İ
Capacité C= = T m
ṡ = T ∂T fs + T ∑m j
j=2 ∂j fs Ṫ (J.kg−1 .K−1 )
thermique ρ Ṫ Ṫ
En bref...
La capacité thermique locale actuelle C dépend de la direction de la
vitesse d'évolution thermodynamique dans l'espace des états.
En particulier, elle n'est pas dénie pour les évolutions isothermes (Ṫ = 0)
45 / 61
Second principe de la thermodynamique

En bref...
Second principe local : Φ > 0 et Φth > 0 (⇒ Φint > −Φth )
pour toute vitesse d'évolution possible à partir de tout état.
Motivations
Pour les milieux continus monoconstituants,
2e principe (pas de changement de phase, pas de réaction chimique)
(dom. mat.)
le seul processus interne de production d'entropie est le
Inéquation frottement (exothermique). On a donc Φint > 0.
locale
2e principe
(dom. géo.)
L'inégalité Φth > 0 implique l'existence d'une loi de
Changements
comportement thermique.
d'observateur L'inégalité Φ > 0 impliquera l'existence d'une loi de
Comportement
thermique comportement mécanique (et éventuellement de lois d'évolution)
Capacité
quand les variables d'état χ • du modèle seront choisies.
thermique Les lois de comportement (thermique, mécanique, évolution)
En bref... doivent être choisies telles que les deux inégalités
Φ > 0 et Φth > 0
soient vraies pour toute vitesse d'évolution possible de tout état.
Ainsi, ces lois seront thermodynamiquement admissibles.
46 / 61
Dénition
Relation de
Helmholtz Sixième partie
Comportement
mécanique
Comportement
thermique
Fluides
newtoniens Construction des uides simples
Exemples de
uides

47 / 61
Construction des uides simples

Fluide simple
Dénition : deux variables d'état {T, ρ} (espace des états : R2 )
Fonctions d'état :
Dénition em = fe (T, ρ) ėm = ∂T fe Ṫ + ∂ρ fe ρ̇
Relation de sm = fs (T, ρ) ṡm = ∂T fs Ṫ + ∂ρ fs ρ̇
Helmholtz (les fonctions d'état fe et fs sont caractérisques de chaque uide simple)
Comportement
mécanique Dissipation : (rappel : Φ = ρ (T ṡm − ėm ) − P v intmec − q·gradT E T > 0)
Comportement Φ = ρ (T ∂T fs − ∂T fe ) Ṫ + ρ(T ∂ρ fs − ∂ρ fe ) ρ̇ +σ σ : D − q ·grad
T
ET
>0
thermique
··· ( ρρ̇ = − trDD ; D = trD3D G + devDD ; σ = trσ3σ G + devσσ )
Fluides
newtoniens ρ (T ∂T fs − ∂T fe ) Ṫ − ρ 2 (T ∂ρ fs − ∂ρ fe − 3trσ σ
ρ2
D + devσ
) trD σ : devD D − q · grad
T
ET
>0
Exemples de
uides
On pose : x = {ρ (T ∂T fs − ∂T fe ) , − ρ (T ∂ρ fs − ∂ρ fe − 3 ρ 2 ) , devσσ , − Tq }
2 trσ
σ

y = {Ṫ , trD D , devD D , gradE T}


Alors : Φ = x •yy > 0, ∀yy ⇒ ∃ f tel que x = f (yy, · · · )
x1 = f1 (yy, · · · ) ⇔ ρ (T ∂T fs − ∂T fe ) = f1 (Ṫ , trD D , gradE T, · · · )
D , devD
x2 = f2 (yy, · · · ) ⇔ − ρ 2 (T ∂ρ fs − ∂ρ fe − 3trσ
σ
ρ2
) = f2 (Ṫ , trD D , gradE T, · · · )
D , devD
x 3 = f 3 (yy, · · · ) ⇔ D , gradE T, · · · )
D , devD
σ = f 3 (Ṫ , trD
devσ
x 4 = f 4 (yy, · · · ) ⇔ − Tq = f 4 (Ṫ , trD D , gradE T, · · · )
D , devD
48 / 61
Construction des uides simples

Relation de Helmholtz

Équation 1 : ρ (T ∂T fs − ∂T fe ) = f1 (Ṫ , trD


| {z }
D , gradE T, · · ·)
D , devD
= f1 (T, ρ)
Dénition fonction d'état

Relation de
Dissipation : (rappel)
Helmholtz D +ff 4 · gradE T > 0,
D +ff 3 : devD
f1 (T, ρ) Ṫ + f2 trD ∀Ṫ ∀ trD
D ∀ devD
D ∀ gradE T
Comportement
mécanique
f1 n'est pas fonction de Ṫ et Φ > 0 ∀ Ṫ ⇒ f1 = 0
Comportement
thermique Relation de Helmholtz
Fluides Dans un uide simple, T ∂T fs − ∂T fe = 0
newtoniens
Exemples de
uides
Les deux fonctions d'état em et sm sont liées par une relation.
Pour modéliser un uide simple, il sut de préciser
une seule fonction d'état.
Nouvelle expression de la dissipation : (pour les uides simples)
D +ff 4 · gradE T > 0,
D +ff 3 : devD
f2 trD ∀ trD
D ∀ devDD ∀ gradE T

49 / 61
Construction des uides simples

Comportement mécanique
Équation 2 : −ρ 2 (T ∂ρ fs − ∂ρ fe − 3trσ
σ
ρ2
) = f2 (Ṫ, trD D, gradE T, · · · )
D, devD
trσ
3
σ
= ρ 2 (T ∂ρ fs − ∂ρ fe ) + f2 (Ṫ, trD D, gradE T, · · · )
D, devD
Dénition
Relation de Pression thermodynamique
Helmholtz
Comportement
p = − ρ 2 (T ∂ρ fs − ∂ρ fe ) p est une fonction d'état
mécanique
Comportement Pression mécanique
thermique
Fluides pm = − trσ
σ
3 = p − f2 (pm n'est pas une fonction d'état)
newtoniens
Exemples de (ces deux pressions sont confondues si f2 = 0, uides de Stokes)
uides Équation 3 : devσσ = f 3 (Ṫ , trDD , devDD , gradE T, · · · )
σ = sphσ σ + devσ σ = − pm G +ff 3

Loi de comportement mécanique d'un uide simple


G +ff 3
σ = (−p + f2 )G

Il reste à choisir f2 et f 3 tels que Φ > 0 dans toute évolution.


50 / 61
Construction des uides simples

Comportement thermique

Dénition
Relation de
Équation 4 : − Tq = f 4 (Ṫ, trD D, gradE T, · · · )
D, devD
Helmholtz
Comportement Loi de comportement thermique (ou de conduction thermique)
mécanique
q = −T f 4 (Ṫ, trD D, gradE T, · · · )
D, devD
Comportement
thermique
Fluides Il reste à choisir f 4 tel que Φ > 0 dans toute évolution.
newtoniens
Exemples de
uides On retrouve la nécessité d'existence d'une loi de
comportement thermique imposée par le second principe.

51 / 61
Construction des uides simples

Fluides newtoniens
Dissipation : Φ = f2 trD
| {z
D +ff 4 · gradE T > 0,
D +ff 3 : devD
} | {z }
∀D
D ∀ gradE T
Φint Φth
Dénition On fait les choix suivants :
Relation de
Helmholtz
D
f2 = k(T, ρ) trD avec k(T, ρ) > 0 viscosité de volume
Comportement
D
f 3 = 2 µ(T, ρ) devD avec µ(T, ρ) > 0 viscosité isovolume (ou  dynamique )
mécanique α(T,ρ)
f 4 = T gradE T avec α(T, ρ) > 0 conductivité thermique
Comportement
thermique Avec ces choix, la dissipation est bien non négative :
Fluides Φ = k (trD Dk2 + α T −1 k gradE Tk2 > 0,
D)2 + 2 µ k devD ∀D
D ∀ gradE T
newtoniens
Exemples de
uides Comportement mécanique des uides newtoniens
σ = (−p + f2 )G D)G
G +ff 3 = (−p + k trD G + 2 µ devD
D
où : p = −ρ 2 (T ∂ρ fs − ∂ρ fe ) = ρ 2 ∂ρ fψ (p est une fonction d'état)


Comportement thermique
− Tq = f 4 ⇒ q = −α gradE T (loi de Fourier)
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Construction des uides simples

Fluides simples : synthèse


Fluide simple : deux variables d'état T et ρ .
Second principe : la dissipation non négative implique :
Dénition
Relation de
1 la relation de Helmholtz : relation entre fe et fs ;
Helmholtz 2 l'existence d'une loi de comportement mécanique ;
Comportement dénition de la fonction d'état pression thermodynamique
mécanique
p = −ρ 2 (T ∂ρ fs − ∂ρ fe ) ;
Comportement
thermique 3 l'existence d'une loi de comportement thermique.
Fluides
newtoniens Fluide Newtonien : choix de fonction dissipatives simples
Exemples de
uides thermodynamiquement admissibles (Φ > 0 dans toute évolution).
D)G
σ = (−p + k trD G + 2 µ devD
D et q = −α trD
D

Pour terminer le modèle de uide simple, il reste à dénir


une fonction d'état parmi fe , fs ou p.
(les autres s'en déduisent par leur dénition et la relation de Helmholtz)
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Construction des uides simples

Exemple 1 : gaz parfaits

Dénition
Dénition La pression thermodynamique est : p = rρ T (loi de Mariotte)
Relation de
Helmholtz
Comportement
Système à résoudre :
mécanique −ρ 2 (T ∂ρ fs − ∂ρ fe ) = r ρ T (dénition des gaz parfaits)
Comportement T ∂T fs − ∂T fe = 0 (relation de Helmholtz)
thermique
Fluides
newtoniens SolutionZ :T (voir pdf) Z T C (T)
ρ v
Exemples de fe = Cv (T) dT + C1 fs = −r ln + dT + C2
uides T0 ρ0 T0 T
(la constante r et la fonction indéterminée Cv (T) sont à déterminer expérimentalement)
Remarques :
Comportement mécanique : σ = (−ρ r T + k trDD)GG + 2 µ devDD
On retrouve la relation de Mayer : Cp (T) − Cv (T) = r (voir pdf)
On peut remplacer la loi de Mariotte par celle de Van der Waals.
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Construction des uides simples

Exemple 2 : liquides idéaux

Dénition
Dénition La fonction d'état pression thermodynamique ne dépend pas
Relation de
Helmholtz
des variables d'état : p(T, ρ) = p
Comportement (un liquide idéal est incompressible et indilatable)
mécanique
Comportement
thermique
Système à résoudre :
−ρ 2 (T ∂ρ fs − ∂ρ fe ) = p (dénition d'un liquide idéal)
Fluides
newtoniens T ∂T fs − ∂T fe = 0 (relation de Helmholtz)
Exemples de
uides SolutionZ :T (voir pdf) Z T
Cv (T) p
fs = dT + C1 fe = − + Cv (T) dT + C2
T0 T ρ0 T0
(la fonction indéterminée Cv (T) est à déterminer expérimentalement)

Comportement mécanique :
σ = −p G + 2 µ devD
D (trDD = 0)
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Construction des uides simples

Exemple 3 : uide simple compressible


dilatable
Existe-t-il un uide simple (variables d'état : {T, ρ}) tel que
ρ̇
− (= τv ) = −χT (T, ρ) ṗ + αp (T, ρ) Ṫ, ∀Ṫ ∀ρ̇
ρ
Dénition (les thermodynamiciens écrivent cette condition avec des  diérentielles  : dv = −χT dp + αp dT )
v
Relation de
Helmholtz Danger : cette condition ne dénit pas la fonction d'état p,
Comportement
mécanique
mais sa dérivée particulaire ṗ. (possibilité d'inexistence de solution, voir pdf)
Comportement
thermique Système à résoudre : (pour alléger, on introduit ψ = e − T s,détails dans le pdf)
Fluides ∀Ṫ ∀ρ̇, ṗ = · · · ⇒ 2 ∂ρ fψ + ρ ∂ρρ fψ = 1
ρ 2 χT
et α
∂Tρ fψ = ρ 2 χp
newtoniens T
(des solutions n'existent que si χT (T, ρ) et αp (T, ρ) sont liés par une certaine relation diérentielle)
Exemples de
uides Idéalisations simplicatrices : χ (T, ρ) = χ0 et αp (T, ρ) = α0
T

Solution du cas idéalisé : (il se trouve qu'il y a une solution !)


1 ρ  p0 Z T  Z T Cv (T) 
fψ = − 1 + ln + α0 (T − T0 ) − − dT dT + C1 T + C2
ρ χ0 ρ0 ρ T0 T0 T
1 ρ
(voir pdf)

p= ln + α0 (T − T0 ) + p0 fe = · · · fs = · · ·
χ0 ρ0
Remarque : lim ρ = ρ0 e−α0 (T−T0 )−χ0 p0 > 0
p→0
liquide compressible dilatable
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Problème
général
Résolution Septième partie
Applications

Synthèse

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Synthèse

Problème général de la MMC


1 Équations diérentielles à résoudre :
ρ̇ = −ρ trDD (principe de la conservation de la masse)
Problème divE σ = ρ (γγ −ff m
0) (principe de la mécanique de Newton)
général
ρ ėm + P vmec
int = r v − div q
E (principe de la conservation de l'énergie)
Résolution
Applications
2 Modèle de comportement du milieu continu :
Liste des variables d'état : {T,χχ 1 , · · · ,χχ n } ou {T, I1 , · · · , Im }
Expression des fonctions d'état : fe , fs , fψ , p , · · ·
Comportement mécanique (thermodynamiquement admissible)
σ = fσ (état actuel, vitesse d'évolution actuelle)
Comportement thermique (thermodynamiquement admissible)
q = fq (état actuel, vitesse d'évolution actuelle)
3 Sollicitations extérieures :
Sollicitations à distance : f m0 et rv
Sollicitations aux frontières :
conditions aux limites mécaniques et thermiques
4 État initial (seulement pour les problèmes non stationnaires)
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Synthèse

Résolution
La résolution analytique est généralement inaccessible :
(sauf dans les problèmes académiques)

Problème
système d'EDP complexe ; (couplées, non linéaires)
général non unicité des solutions ; (instabilités, bifurcations)
Résolution complexité de la forme des frontières ;
Applications complexité des conditions aux limites.
Un résultat numérique doit toujours être considéré avec
circonspection :
les résultats numériques sont approximatifs ;
(erreurs de troncature, erreur de méthode, convergence théorique)
en cas de non unicité des solutions, on ne sait pas
celle qui a été choisie par l'algorithme ;
l'inuence de paramètres s'analyse par interpolation
entre des solutions. (interpolabilité supposée)
Les résolutions numériques sont néanmoins utiles
car on ne dispose de rien d'autre !
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Synthèse

Applications de la MMC
Mécanique des uides :
Variables d'état : {T, ρ}
Champs inconnus : description d'Euler du mouvement, des variables
Problème
général d'état, des fonctions d'état, · · ·
Résolution
Dicultés : couplage des EDP, instabilité des solutions (turbulence)
Simplications courantes : stationnarité, incompressibilité, isothermie,
Applications comportement newtonien, viscosités négligées.
Mécanique des solides déformables :
Variables d'état : {T, déformation, anisotropies, variables mnésiques}.
Champs inconnus : description de Lagrange du mouvement (ou des
déplacements), des variables d'état, des fonctions d'état, · · ·
Dicultés : couplage des EDP, instabilité des solutions (ambage),
lois de comportement complexes.
Simplications courantes : stationnarité, élasticité (Φint = 0),
isothermie (Φth = 0), petites déformations (cf. cinématique).
Acoustique :
Propagation de perturbations dans les uides et/ou les solides.
Simplications courantes : EDP linéarisées autour d'un état,
comportements mécanique et thermique simpliés.
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Et maintenant une annonce...

Le prochain épisode s'intitule :


Comportement élastique
Au programme :
Concepts fondamentaux ;
Élasticité isotrope ;
Pseudo-élasticité de Hooke ;
Élasticité anisotrope ;
Le problème élastique ;
Illustrations numériques ;

Merci de votre attention.


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