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CHAPITRE III

ANALYSE
QUANTITATIVE PAR
CHROMATOGRAPHIE
A – PRINCIPE
A – 1 – Détecteur sensible au débit massique (F.I.D). Le détecteur à
ionisation de flamme donne une réponse proportionnelle au
débit massique.
dm
H h= k
dt
masse de soluté de la tranche :
h
dm dm
h= k
h
dt t
l’integrale du pic

+∞ b
A = ∫ hdt = ∫ hdt
-∞ a En pratique
a b
b b
A = ∫ hdt = ∫ k(dm/dt)dt = kmT
b b
A = ∫ hdt = ∫ k(dm/dt)dt = kmT
a a
L’aire du pic est directement proportionnelle à la masse de
soluté traversant le détecteur. Cette aire est indépendante du débit du
gaz vecteur.
A – 2 – Détecteur sensible à la concentration (T.C.D)
Le catharomètre donne une réponse proportionnelle à la
concentration. 1 dn
h = kc =
h dn moles dans Q dt
La tranche dt dn : nombre de moles
de soluté passant par le
h détecteur pendant dt
Q : débit volumique du gaz
GV + soluté = G.V
1 dn
a dt b h =k =
Q dt t
a 1 dn nT
A = ∫ hdt = k ∫ hdt dt = k
b Q dt Q

L’aire du pic est directement proportionnelle au nombre de moles


de soluté traversant le détecteur et inversement proportionnelle au débit
du gaz Vecteur.

Nécessité absolue de maintenir le débit constant tout


au long de l’analyse.
B – MESURES DES AIRES DES PICS
C On assimile la surface du pic gaussien à celle
du triangle ABC construit sur les tangentes
aux poins d’inflexion I et J.
I 2π J
hm hT AT = ½ l.hT
hm
√c +∞
Apic = ∫ hdt avec
0 t -∞

A B
I

h = hM exp (-t2/2σ2) Soit Apic = hM σ.√2π = 2,507hM.σ


dh -hM
Première dérivée : = t exp (-t2/σ2)
dt σ2

d2h -hM
Deuxième dérivée : = t exp (-t2/σ2) [ 1 – t2/σ2]
d2t σ2
* I et J sont bien situés à t = -σ et t = +σ et h = hM / √c
* dérivée en J égale à hM / σ√c
* tangente en J : ligne passant par J (σ, hM / √c) de pente
- hM / √c = α
L’équation de cette tangente h = αt + hM / √c – α.σ intercepte l’axe
des t à l/2 = 2σ

l = 4σ intercepte l’axe des h à hT = 2hM / √c


hM As √2πc
donc AT = 4 σ et
= = 1,034
√c AT 4

Largeur à mi hauteur
Ab = bhM = 2 √2log2 . σhM

Apic = √2π.hM.σ
hM b Apic √2π
hM/2
D’où = = 1,064
Ab 2√2log2

0 t
La surface Ab correspond à environ 94 % de la surface réelle.
L’écart est un peu plus important qu’avec la triangulation. Mais :
♣ La méthode de mesure est plus simple (b et hM sont plus
faciles à déterminer quel et hT).
♣ On peut toujours corriger la valeur obtenue par le facteur 1,064.

C – INTEGRATEURS
Les intégrateurs électroniques ont pratiquement remplacé les
méthodes manuelles.

Principe :
Convertisseur tension fréquence et compteur de fréquence.
Ou convertisseur analogique digital et compteur par tranche de ∆t

Résultat :
Généralement donné en unités
µVx s
Paramètres principaux d’intégration :

■ La largeur à mi hauteur du pic à intégrer c’est le paramètre


principal qu’il faut toujours fixer. Il détermine l’intervalle ∆t
de l’intégration par " tranche".
■ Le correcteur de ligne de base.
■ Le détecteur de pic (relie directement à la largeur à mi hauteur).
Commence l’intégration dès que ∆v/∆t est >à une certaine valeur.
■ Le timer.

D – DETERMINATION DE LA COMPOSITION
D’UN MELANGE

On distingue trois méthodes principales :


♣ Normalisation interne : on compare les aires des pics d’élution au cours
d’une même injection.
♣ L’étalonnage externe ou "méthode des injections comparées ": on
compare sur deux chromatogrammes l’aire du
pic d’élution de la substance de référence à celle
du produit à doser.
♣ L’étalonnage interne : on compare les aires des pics de la substance
de référence et du produit à doser à la surface
du pic d’élution d’un produit témoin appelé
"étalon interne" ajouté lors du dosage et de
l’étalonnage.
1 – Normalisation interne

Tous les pics sont élués :


Ax
Ay AZ

fx . Ax
%X =
fx.Ax + fy.Ay + fz.Az
idem pour y et z.
f : facteurs de réponse déterminés par rapport à un composé de référence
fR = 1,000.
AR mx
Etalonnage : fx = (mélange de composition connu m ≈ mam)
Ax mR

Il existe des facteurs de réponses massiques comme dans l’équation


précédente ou molaires.

AR mx
On fait alors fx =
Ax mR

2 – Etalonnage externe

Cette méthode est basée sur la comparaison de deux chromatogrammes


(étalonnage et dosage) effectués dans des conditions identiques.
Aéch Aréf

Chromatogramme de Chromatogramme
la solution échantillon d’étalonnage.
Céch = K.Aéch Créf =
K.Aréf

Aéch
Céch = Créf
Aréf
La précision des résultats dépend :
◙ des pesées de la substance de référence et de l’échantillon ;
◙ des dilutions ;
◙ de la reproductibilité du volume d’injection ;
◙ du maintient des conditions chromatographiques strictement
constantes pendant l’étalonnage et le dosage

3 – Etalon interne

On rajoute au mélange une quantité connue d’un corps pur


(EI) : celui-ci doit :
♦ ne pas être présent dans le mélange de départ ;
♦ éluer en dehors de tout pic du mélange.
E E
1
2 1
2
Solvant

Solvant

Chromatogramme Chromatogramme de la
d’étalonnage solution échantillon
Aréf Créf Aéch Céch

A1 C1 A’1 C’1 ?

A2 C2 A’2 C’2 ?

AE CE A’E

Ax mEI
Dans ce cas :
%X= x x 100
AEI mM

mEI : masse d’étalon interne ajouté à la masse m M du mélange


à analyser
Avantages : Méthode absolue, ne nécessite pas d’éluer tous les pics du mélange.
à recommander au moins pour le contrôle de normalisation
E – CALIBRATION DIRECTE

Consiste à déterminer directement le coefficient de réponse du


détecteur.
H = k.c

♠ injection directe à la seringue ;


♠ saturation condenseurs.
Méthodes peu utilisées en chromatographie analytique,
permettent toutefois de suivre l’évolution d’un détecteur (son
vieillissement ou son dérèglement).

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