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CHAPITRE VI

CHROMATOGRAPHIE
IONIQUE
I–
INTRODUCTION
La Chromatographie ionique (CI) est une technique qui
s’apparente à la CLHP. La phase mobile est constituée par un milieu
aqueux ionique et la phase stationnaire par un solide qui joue le rôle
d’échangeur d’ions. On utilise comme détecteur un conductimètre avec
cellule à circulation, ce qui constitue une méthode de détection sensible
et très générale pour toutes les espèces ionisées.
II – PRINCIPE DE LA CHROMATOGRAPHIE
IONIQUE
La séparation des ions ou composés polaires présents dans
l’échantillon et entraînés par la phase mobile, résulte de leurs interactions
avec les sites ioniques de la phase stationnaire.
La détection des composés ioniques de l’échantillon est rendue
difficile par suite de leur faible concentration au sein de la phase aqueuse
chargée d’une grande quantité d’ions. La méthode utilisée constitue à
abaisser au maximum la conductivité de l’effluent de la colonne de
séparation avant son passage dans le détecteur en plaçant entre les deux
un « suppresseur » qui a pour but d’éliminer les ions de l’éluant par
réaction de type acido-basique.
Phase Pompe (s) Injecteur COLONNE
Mobile (à boucle)
aqueuse

Ou
Suppresseur raccord
direct

Détecteur à
conductivité
III – PHASE IONIQUE
♣ La phase mobile est une solution aqueuse contenant des
électrolytes.
♣ Dans ce milieu les solutés ainsi que les groupements fonctionnels
de la phase stationnaire sont ionisés, ce qui conduit à un
mécanisme d’élution par déplacement des équilibres chimiques.
♣ Pour séparer les espèces cationiques (type M+), on utilise une
colonne cationique. La phase mobile sera acide. La présence de
l’espèce M+ dans l’éluant modifiera l’équilibre au niveau des
échangeables de la colonne.
(Eluant)M+ + [ Résine-SO3-]H+ (éluant)H + + [Résine-SO3-]M+

♣ Par contre pour séparer des anions, on choisira une colonne


anionique. Dans ces conditions, un électrolyte A-, présent dans
l’éluant donnera lieu à l’équilibre suivant :

(Eluant)A+ + [ Résine-NR3](CO3H-) (éluant)(CO3H-) + [Résine-NR3] + A-


Phases stationnaires
Il existe 3 principaux types de matrice :
a/ Résines échangeuses d’ions

La matrice est constituée par un réseau macromoléculaire


tridimensionnel, le plus souvent un copolymère styrène-
divinylbenzène,
sur lequel sont greffés à caractère acide ou basique.
Exemple : - Résine échangeuse de cations à groupements
sulfurate :

SO3H
- Résine échangeuse d’anions à groupement ammonium :

NR3
b/ Silices greffées

On utilise comme matrice de l’échangeur d’ions des


microparticules de Silice sur lesquelles on greffe les groupements
fonctionnels.
Exemple : ammonium quaternaire : [Silice-R’-NR3]+OH-
c/ Résines pelliculaires

On dépose sur un support imperméable à la phase liquide (des


billes de verre par exemple) une fine couche superficielle d’une résine
échangeuse d’ions.
Principe de méthode

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