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Certu
en sécurité routière 2011
Recueil de fiches
Fiches
destinées
à donner une > $PªQDJHPHQWV
information
rapide.
La contrepartie
est le risque
d’approximation 13 - La visibilité
et la non
exhaustivité.
12 - Signalisation en milieu urbain
Pour plus
de précisions, 09 - Les obstacles en milieu urbain
il convient de
consulter les
ouvrages cités 28 - Encombrement des trottoirs
en référence.
20 - Les carrefours à feux
23 - Les chantiers urbains
Urbain
Savoirs de base F ICHE n°13
Certu en sécurité routière décembre 2008
Cette fiche
est destinée
à donner
une information
La visibilité
rapide.
La contrepartie
est le risque L’objectif de cette fiche est de sensibiliser à la notion de visibilité.
d’approximation et
la non exhaustivité. Elle donne les principales exigences en carrefour et en section courante, évoque les principaux
Pour plus masques à la visibilité et ébauche des pistes de solutions.
de précisions,
il convient
de consulter
les ouvrages cités Définitions Principales exigences en carrefour
en référence.
Par visibilité, il faut entendre, dans cette fiche, la Le carrefour est le principal lieu de conflits
possibilité physique de se voir entre usagers ou, entre automobilistes mais aussi entre automobilis-
pour un usager donné, de voir un obstacle, la signa- tes et usagers d’un deux-roues motorisé ou non,
lisation, une situation, un lieu, … notamment lors des changements de direction et,
Cette notion de visibilité est indissociable de la également, le siège de la grande majorité des traver-
vitesse pratiquée. sées de chaussée par les piétons en milieu urbain.
Cette vitesse influe, d’une part, fortement sur le C’est un endroit où les masques à la visibilité
champ visuel de l’usager et, d’autre part, sur le sont fréquents et, parfois, difficiles à supprimer. La
temps de réaction et de freinage. vitesse d’approche est le paramètre principal qui
Les exigences ne seront en effet pas les mêmes permet de fixer le niveau d’exigence nécessaire.
sur un axe circulé à vitesse élevée que sur un axe où
Urbain
vitesse pratiquée.
50 km/h 7 ou 10 m 45 m 50 km/h 3m 45 m
70 km/h 10 m 70 m 70 km/h 3m 70 m
Certu Savoirs de base en sécurité routière 1/4 FICHE n°13 - La visibilité - décembre 2008
_ en giratoire, l’automobiliste en approche doit
Principales exigences en section
savoir si un autre usager est à l’approche sur
l’anneau ; courante
En section courante, les endroits où il convient
de veiller particulièrement à la visibilité sont nom-
breux. On peut citer notamment :
_ les traversées piétonnes (équipées ou non de pas-
sages piétons) ;
_ les arrêts de transports en commun ;
_ les abords des établissements scolaires ;
_ les sorties de parking ;
_ les débouchés riverains ;
_ les événements de tracé en plan (courbes, chica-
nes…) ;
_ les aménagements singuliers (début de terre-
plein central, ralentisseur…).
Certu Savoirs de base en sécurité routière 2/4 FICHE n°13 - La visibilité - décembre 2008
l La conception géométrique de la voirie peut elle- _ les avancées de trottoirs (oreilles) prolongées de
même être source de mauvaise visibilité : 5 à 10 m en amont du passage piéton permettent
_ non orthogonalité du carrefour ; également de bien maîtriser le stationnement, de
_ stop ou cédez-le-passage avec 2 voies de même raccourcir les traversées piétonnes et d’améliorer
sens en parallèle ; l’accessibilité ;
_ passage pour piéton avec 2 voies de même sens. _ la mise en sens unique s’il s’avère impossible de
résoudre un problème de visibilité insuffisante
en carrefour ;
_ les mesures d’exploitation reportant la circula-
tion sur un carrefour à meilleure visibilité ;
_ l’élargissement du trottoir, mesure bien utile en
intérieur de virage pour faciliter les débouchés de
riverains ;
Nota : Certains masques à la visibilité peuvent se situer sur domaine privé. commun et les poids-lourds sont à éviter.
Il dépend alors du pouvoir de police du maire de prendre Et la nuit ? L’influence de l’éclairage sur la sécu-
les mesures nécessaires s'il s'avère que la sécurité est en jeu rité routière est mal connue. On ne retiendra ici que
(élagage, clôture, publicité…). quelques éléments fondamentaux :
_ un niveau d’éclairement uniforme (éviter les «
Les enfants constituent un enjeu particulière-
ment important et délicat à gérer compte tenu de trous noirs », attention aux zones d’ombre dues
leur comportement, de leur « insensibilité » à la aux arbres par exemple) ;
notion de sécurité et de leur petite taille. Il importe _ éclairer la chaussée oui, mais ne pas oublier ses
donc d’être particulièrement vigilant au « tandem » abords et, notamment, les trottoirs ;
visibilité/vitesse, à proximité des aires de jeu, des _ en cas d’éclairage additionnel des passages pié-
établissements scolaires, et, plus généralement le tons, veiller à ce que celui-ci s’inscrive dans un
long des itinéraires majeurs d’accès à ces équipe- éclairage ambiant de qualité pour éviter que le
ments (jardinières, végétal, panneaux, …). piéton qui traverse en aval du passage piéton soit
en contraste négatif ;
_ veiller à ce que les « obstacles » sur chaussée, tels
Quelques pistes de solutions
que les îlots soient bien perceptibles en zone
Outre les solutions, qui consistent à ôter, à déplacer éclairée ; ou, dans le cas contraire, ceinturés d’un
ou à éviter les obstacles, plusieurs autres pistes sont à bordurage ou d’un marquage blanc rétroréflé-
envisager : chissant ou de plots rétroréfléchissants ;
_ la réduction de la vitesse ; de ce fait, la distance _ valorisation des points singuliers (éclairage par le
de visibilité nécessaire à la prise de décision s’en sol, par exemple).
trouve aussi réduite ;
Certu Savoirs de base en sécurité routière 3/4 FICHE n°13 - La visibilité - décembre 2008
Certu
centre d’Études Sujets associés Références bibliographiques
sur les réseaux l Les piétons au coeur de l’aménagement de l’es- l Carrefours urbains Guide, LYON Certu, janvier
les transports pace public urbain 1999.
l’urbanisme l Maîtrise des vitesses par l’aménagement l Sécurité des routes et des rues, BAGNEUX
et les constructions l Les cyclistes CETUR, Sétra, septembre 1992.
publiques
l Généralités sur les carrefours plans l Ville plus sûre Quartiers sans accidents Savoir-
faire et techniques , BAGNEUX CETUR, 1990.
9, rue Juliette l Le stationnement
l Guide général de la voirie urbaine : Conception
Récamier l La prise en compte des deux-roues motorisés Aménagement Exploitation, BAGNEUX CETUR,
69456 Lyon dans l'aménagement mai 1988.
Cedex 06 l Les giratoires
téléphone :
04 72 74 58 00
télécopie :
04 72 74 59 00
www.certu.fr
La série de fiches « Savoirs de Base en sécurité routière » a été réalisée dans le cadre de la démarche MPSR
« Management et Pratiques en Sécurité Routière » par les groupes de travail du RST pilotés par le Certu
pour le milieu urbain et par le Sétra pour le milieu interurbain.
Cette série de documents a pour seule vocation de constituer un recueil d’expériences.
Ce document ne peut pas engager la responsabilité de l’Administration.
Ces fiches sont disponibles en téléchargement sur les sites du :
l Certu (http://www.certu.fr)
l « portail métier » sécurité routière de la DSCR (http://securite-routiere.metier.i2)
l Sétra (intranet : http://catalogue.setra.i2 et internet : http//catalogue.setra.equipement.gouv.fr).
© 2007 Certu
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de reproduction partielle, AUTEUR DE LA FICHE VOTRE CONTACT AU Certu
l’accord préalable François TORTEL Nicolas NUYTTENS
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devra être demandé. ) 03 87 20 45 59 nicolas.nuyttens@developpement-durable.gouv.fr
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est destinée
à donner
une information
Signalisation en milieu urbain
rapide.
Certu Savoirs de base en sécurité routière 1/4 FICHE n°12 - Signalisation en milieu urbain - décembre 2008
Le gestionnaire doit être autant attentif à la
Signalisation horizontale pérennisation du marquage au sol qu’à sa confor-
mité réglementaire. Tous les produits utilisés doi-
Le marquage n’est obligatoire que sur les auto- vent être homologués.
routes et les routes express. Sur l’ensemble des
Régulièrement, le gestionnaire doit également
autres réseaux, il demeure obligatoire pour :
s’assurer de la pertinence du marquage, notamment
_ les lignes complétant les panneaux « stop » et des lignes continues, en regard de l'évolution des
« cédez le passage » ; usages des voies.
_ le repérage des emplacements de stationnement
pour les personnes handicapées à mobilité réduite ; Signalisation verticale
_ la signalisation de certains aménagements de
sécurité (ralentisseurs...) ; Comme dans de nombreux domaines, la signali-
_ et les passages piétons lorsqu'ils sont signalés. sation verticale, panneaux et supports, est sujette à
Le marquage doit être conforme à l’instruction une normalisation française (NF), telle que la série
interministérielle sur la signalisation routière. des normes NF P 98 532 et XP P 98 542 à propos
Le marquage au sol en ville doit être un choix réflé- de la résistance, du vieillissement, des caractéristi-
chi, il est particulièrement utile pour indiquer l’affecta- ques mécaniques, ...
tion ou la délimitation des voies, mais aussi pour les Sous peu, les normes européennes (EN) vont
restrictions, ainsi que les interdictions de stationne- prévaloir sur les normes nationales les panneaux
ment, les lignes d’effet des feux, et certaines marques devront être certifiés au niveau de la Communauté
de prescription. Sur chaussées à deux voies de circula- européenne (CE).
tion, le marquage axial n’est pas toujours nécessaire ; Tous les produits de la signalisation verticale doi-
on cherchera même à l’éviter, notamment si on a bien vent être homologués.
cherché à maîtriser par ailleurs les vitesses. La signalisation verticale est constituée de l’en-
Le marquage a pour triple fonction : le guidage, la semble des signaux qui informent les usagers de la
prescription et l’alerte. route sur :
Seules quatre couleurs sont autorisées par la légis-
lation en vigueur :
l le blanc pour les marquages permanents des
LES DANGERS LES INTERSECTIONS
ET LES PRIORITÉS
chaussées ;
l le jaune pour le marquage temporaire, les lignes
zigzag délimitant les arrêts d’autobus, les inter-
dictions d’arrêt ou de stationnement ainsi que
les aires de livraison ;
l le bleu est possible pour les limites de station-
nement à durée limité ;
l le rouge pour les voies de détresse.
L'emploi de la couleur verte est facultatif ; il est
à réserver à des traitements singuliers concernant
les aménagements cyclables. Il ne doit pas rempla- LES INDICATIONS
cer le marquage blanc qui reste la couleur réglemen-
LES PRESCRIPTIONS
ET LES SERVICES
Certu Savoirs de base en sécurité routière 2/4 FICHE n°12 - Signalisation en milieu urbain - décembre 2008
Elle doit fournir des éléments utiles à la prise de Elle contribue à donner aux usagers des infor-
décision du conducteur. mations, en continu, depuis leur lieu de départ
Elle a pour rôle de transmettre un message visuel jusqu’à leur destination. Celles-ci sont nécessaires
par sa forme, sa couleur et son emplacement. pour la réalisation de leurs déplacements dans des
Toutes les routes ouvertes à la circulation publique conditions optimales de confort et de sécurité.
sont concernées par les fonctions de prescription, Pour que la signalisation soit efficace, il faut :
d’alerte et de repérage géographique ou d’informa- _ la préserver face à la pollution de la signalisation
tion. commerciale ;
La signalisation de repérage nécessaire aux dépla- _ organiser, hiérarchiser et limiter les mentions de
cements comprend : direction ;
_ organiser des campagnes d’entretien suite à des
LA SIGNALISATION DE DIRECTION diagnostics réguliers.
En ville, la prolifération de la signalisation et du
mobilier urbain peut en réduire notablement l’effi-
cacité. Il est nécessaire de supprimer les panneaux
surabondants ou désuets : des études de terrain ont
montré que l’on peut, en moyenne, supprimer de
l’ordre de 20 à 30 % des panneaux.
En agglomération, la signalisation verticale doit
être vue de jour comme de nuit. Pour ce faire, les
panneaux doivent être recouverts d’un film rétroré-
fléchissant.
La classe 2 est obligatoire pour les panneaux de
LA SIGNALISATION D’INTÉRÊT CULTUREL ET TOURISTIQUE
type AB (signaux d’intersection et de priorité) ainsi
que pour tous les panneaux implantés dans les sec-
tions où la vitesse est relevée à 70 km/h. La signa-
lisation verticale peut être placée à une hauteur
allant jusqu’à 2,30 m pour tenir compte notamment
des véhicules qui peuvent la masquer, ainsi que de
la nécessité de ne pas gêner la visibilité et la circula-
tion des piétons.
Le plan vertical du panneau est légèrement
tourné vers l’extérieur de la voie de manière à éviter
que le reflet de feux sur sa surface ne soit gênant
LA SIGNALISATION DES AMÉNAGEMENTS CYCLABLES pour l’usager.
Synthèse
LA SIGNALISATION D’INFORMATION LOCALE
La signalisation est un des paramètres de la sécu-
rité routière en milieu urbain. L’application des prin-
cipes réglementaires de la signalisation routière est
un gage de sécurité. Les messages transmis aux usa-
gers doivent être clairs et sans ambiguïté afin d’évi-
ter les changements de stratégie de déplacement
LA SIGNALISATION DE LOCALISATION brutaux, aléatoires, voire conflictuels. Les enjeux
humains et le coût social des accidents justifient des
actions récurrentes visant à résorber les dysfonction-
nements fréquemment constatés sur la signalisation
routière. La responsabilité de l’État et des collectivi-
tés locales, en tant que gestionnaire de la voie ou
autorité détentrice du pouvoir de police, peut être
LA SIGNALISATION D’IDENTIFICATION
Certu Savoirs de base en sécurité routière 3/4 FICHE n°12 - Signalisation en milieu urbain - décembre 2008
Certu
Sujets associés l Circulaire relative à la couleur sur chaussée,
15 mai 1996.
centre d’Études
sur les réseaux l Pouvoirs de police du maire, du président du l Instruction interministérielle relative à la
les transports conseil général et du préfet en milieu urbain signalisation de direction, 1982.
l’urbanisme l Les obstacles en milieu urbain l Arrêté modifié relatif à la signalisation des
et les constructions
l Visibilité routes et autoroutes, 24 novembre 1967.
l Code de la route.
publiques
l Hiérarchie des vies urbaines
l Historique des régimes de priorité
9, rue Juliette
Récamier
l Signalisation temporaire l Sites internet :
69456 Lyon http://equipementdelaroute.equipement.gouv.fr/
Cedex 06 www.securiteroutiere.gouv.fr/infos-
téléphone : ref/route/signalisation/
04 72 74 58 00
télécopie :
Références bibliographiques FICHES EN TÉLÉCHARGEMENT SUR www.certu.fr/catalogue
04 72 74 59 00 l Signalisation d’information locale : l La maintenance de la signalisation de direction
en milieu urbain.
www.certu.fr guide technique, LYON Certu, février 2007.
l Les miroirs.
l Guide sur le marquage de la chaussée en l Moins de panneaux en agglomération.
agglomération, LYON Certu, octobre 2004.
l Relais d’information service en milieu urbain.
l La signalisation des aménagements et des l Signalisation de direction en milieu urbain.
itinéraires cyclables, LYON Certu, mai 2004.
l Mise en œuvre de la signalisation de direction
en milieu urbain.
l Instruction interministérielle relative à la
l Loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits signalisation routière (8 parties).
et des chances, la participation et la citoyenneté
des personnes handicapées, arrêté du 15 janvier l Circulaire relative à la couleur sur chaussée,
15 mai 1996.
2007 et décrets n° 2006-1657 et 2006-1658 du
21 décembre 2006 relatifs à l’accessibilité de l Instruction interministérielle relative à la
signalisation de direction, 1982.
la voirie et des espaces publics.
l Arrêté modifié relatif à la signalisation des
l Instruction interministérielle relative à la routes et autoroutes, 24 novembre 1967.
signalisation routière - 8 parties (9ème partie l Code de la route.
sur la signalisation dynamique en préparation).
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« Management et Pratiques en Sécurité Routière » par les groupes de travail du RST pilotés par le Certu
pour le milieu urbain et par le Sétra pour le milieu interurbain.
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du document est libre de
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devra être demandé.
Certu Savoirs de base en sécurité routière 4/4 FICHE n°12 - Signalisation en milieu urbain
PAO : A. Jardot - CETE NC - décembre 2008
Savoirs de base FICHE n°09
Certu en sécurité routière décembre 2008
Cette fiche
est destinée
à donner
une information
Les obstacles en milieu urbain
rapide.
La contrepartie
est le risque L’objectif de cette fiche est de sensibiliser les aménageurs aux problèmes de sécurité liés aux
d’approximation et accidents se terminant par un choc contre un obstacle en milieu urbain, et de présenter quel-
la non exhaustivité. ques actions possibles pour en limiter les conséquences.
Pour plus
de précisions, À partir de la notion d'« obstacle », les enjeux des accidents avec choc contre obstacle en agglomération et les
il convient recommandations possibles sont présentés.
de consulter
les ouvrages cités
en référence.
blématique posée soit assez différente de celles 3 (soit près de 700 tués par an) ;
des autres obstacles. _ l’enjeu des accidents sur obstacle est équivalent à
! Les fossés et les talus. celui des accidents de piétons.
Certu Savoirs de base en sécurité routière 1/5 FICHE n°09 - Les obstacles en milieu urbain - décembre 2008
Deux tiers des accidents se concentrent principa-
lement sur 4 types d'obstacles :
La problématique en milieu urbain
! les bâtiments et ouvrages de maçonnerie : 20 %
présente des spécificités à connaître
des accidents contre obstacle ;
La vitesse est souvent limitée à 50 km/h dans les
! les supports et poteaux : 17 % ; villes. Il est normalement possible de ralentir ou de
! les îlots et bordures : 16 % ; s’arrêter en cas d’urgence. Mais il y a des facteurs
! les véhicules en stationnement : 14 %. spécifiques présents simultanément qui expliquent
en partie le risque :
Les accidents mortels se produisent principale- _ une circulation marquée par la présence d’usagers
ment dans des chocs sur 3 types d'obstacles :
ayant des pratiques diverses (VL, transport en com-
! les bâtiments et les murs : 27% des tués contre mun, deux roues motorisés, vélos, piétons, ...) ;
obstacle ; _ une grande densité d’objets en bord de voie propres
! les supports de signalisation et ensemble des à la ville, dont une part peut devenir un obstacle ;
poteaux, candélabres : 19% ;
_ une fréquence élevée de carrefours et donc de
! les arbres : 17%.
manœuvres multiples ;
Ces trois types d’obstacles concernent les deux tiers des _ peu d’espace pour des manœuvres d’urgence.
Certu Savoirs de base en sécurité routière 2/5 FICHE n°09 - Les obstacles en milieu urbain - décembre 2008
2°. Les accidents se concentrent sur les voies principales : concernés : services techniques des villes, gestion-
Il faut donc chercher à traiter en priorité ces voies. naires de réseau (EDF, TELECOM), aménageurs
d’espaces publics, architectes... Puis la mise en
3°. Certains sites sont plus fréquemment le théâtre d’accidents œuvre des actions les plus urgentes peut s’inscrire
contre obstacle. Il faut les repérer et avoir une réflexion locale dans une programmation propre à chaque acteur.
sur les actions à mener.
Les sites le plus souvent concernés sont : c - Sur le plan technique, les solutions à développer sont nombreu-
_ les entrées d’agglomération avec courbe, en par- ses, mais classiques, que ce soit lors de la conception des projets
ou sur des voies en service : il s’agira d’abord de limiter le
ticulier sur les routes où les vitesses sont élevées nombre d’obstacles ou de les éloigner du bord
(cas fréquent de petites agglomérations) ; immédiat des voies. On peut aussi modifier certains
_ les voies à caractéristiques larges, propices aux obstacles en changeant leur forme : par exemple les
excès de vitesse ; extrémités de certains ouvrages sur voies rapides
peuvent être traitées avec un pan faiblement incliné
_ les voies en pente, les origines d’ouvrage ( piles
limitant les risques de blocage.
de pont notamment) ;
Les exemples suivants sont donnés pour illustrer
_ les zones de carrefours, sur lesquels il y a sou- ce sujet, sans volonté d’exhaustivité :
vent des multicollisions avec un usager termi-
nant sa course contre un obstacle.
Poteaux EDF-PTT / Éclairage public
l enterrer les lignes , les mettre en façade;
Il faut repérer ces sites. l étudier les installations d’éclairage avec le
4°. Des solutions existent pour atténuer les conséquences souci de limiter le nombre de points lumineux;
d’une sortie de chaussée, en dehors de celles touchant à l choix de supports multifonctionnels;
la sécurité primaire (limitation de la fréquence des l éloigner au maximum les poteaux dans les
accidents). courbes.
a - Principes généraux : des actions sont possibles en théorie sur
les obstacles eux-mêmes. Comme en rase campagne, on
Signalisation
Faire réaliser une étude de mise en conformité de
peut envisager par ordre d’intérêt décroissant :
la signalisation, notamment en regard du schéma
_ de les supprimer ; directeur de signalisation de direction (regrouper
_ de les modifier pour les rendre moins agressifs ; les mentions...) en vue de supprimer les pan-
neaux et les supports inutiles.
_ de les éloigner, pour limiter la probabilité de choc ; Éviter le surdimensionnement des supports, évi-
_ de les isoler de la circulation en posant un dis- ter les pieds de potence trop près des voies sur
positif moins agressif devant. les axes importants, utiliser des supports défor-
mables pour certains panneaux (D42)
En ville, l’espace disponible limite les possibili-
tés de ce type.
Panneaux publicitaires
C’est un obstacle peu légitime. Faire établir des
Il convient également de s’assurer de la bonne
zones de publicité restreinte (Loi du 29 décem-
lisibilité, de jour comme de nuit, des obstacles
bre 1979 relative à la publicité, aux enseignes et
éventuels.
préenseignes) et chercher des supports le moins
Mais avant de procéder à un choix de solution rigides possible.
pour une catégorie d’usager, il faut s’assurer que les
Arbres
Porter le choix sur des espèces dont les diamè-
effets de la mesure ne sont pas défavorables aux autres catégo-
ries. Par exemple, il sera illusoire de mettre des glis-
tres de tronc sont adaptés au type de voie ren-
sières devant des arbres si cela incite les automo-
contré. Éviter les protections agressives des
bilistes à se croire sur une voie rapide, et donc à
plantations (par exemple par des dispositifs
adopter une conduite rapide alors qu’il traverse un
lourds en béton ou en métal), respecter un recul
milieu urbain dense avec des usagers vulnérables.
minimum de la plantation par rapport aux voies
b - Les objets existant en bordure de voie et susceptibles de (selon la nature de la voie).
d - Deux autres points importants méritent une attention
devenir des obstacles sont nombreux et correspondent à des logi-
ques multiples, qui sont fonction des besoins aux-
particulière, parce qu’ils peuvent conduire à des
quels ils répondent, des intervenants concernés et
développements concrets à court terme.
des lieux d’implantations. Les actions à envisager diffèrent
donc selon le type d’obstacle. Toutes nécessitent une ana- Le premier concerne les dispositifs de retenue en milieu urbain
lyse fine du milieu concerné. La mise en œuvre de Les dispositifs de retenue sont des équipements
telles actions nécessite d’abord une prise de destinés à limiter les conséquences de sorties de
conscience du problème de sécurité par les acteurs chaussée, notamment pour l’usager motorisé.
Certu Savoirs de base en sécurité routière 3/5 FICHE n°09 - Les obstacles en milieu urbain - décembre 2008
En milieu urbain, il existe deux types de risques Une action de mise à niveau systématique des
forts : dispositifs en place peut être recommandée, avec
_ d’une part, les risques liés à certaines caractéristi- pour priorités :
_ l’élimination des dispositions pouvant être dangereu-
ques de voies justifiant la mise en place de dispo-
ses, notamment les extrémités de files de glissière et
sitifs permettant d’éviter des collisions avec des
les raccordements entre dispositifs différents ;
usagers circulant en sens inverse. C’est le cas par
_ l’amélioration de la capacité de retenue de dispo-
exemple de certaines voies à fort trafic, avec tracé
sinueux et (ou) en pente ; sitifs inadaptés aux risques importants comme la
chute d’une voiture sur une voie ferrée.
_ d’autre part, les risques potentiels liés à la pré-
sence d’une zone d’activités proche de la voie Le développement de nouveaux dispositifs adaptés
pour laquelle une sortie de chaussée d’un véhi- à la ville est aussi souhaitable. Ces dispositifs devraient
répondre à des contraintes de chocs spécifiques, par
cule aurait des conséquences graves : école en
exemple chocs à 50 km/h, tout en intégrant la pré-
contrebas d’une voie en courbe, service public
sence d’usagers autres que les voitures, en particulier
avec forte présence de piétons proches des voies, pour ne pas être gênants ou dangereux pour les pié-
usine avec produits sensibles, etc... tons et les cyclistes ou usagers de deux-roues motori-
sés. De plus, ils répondent à des critères forts en
Il faut rappeler que tout dispositif utilisé doit
matière d’esthétique urbaine. Enfin, il convient égale-
être agréé, homologué, certifié ou faire l’objet ment de se poser la question de l’intérêt de certaines
d’une autorisation d’emploi de la Délégation à la glissières, posées systématiquement en guise de solu-
Sécurité et à la Circulation Routières (DSCR). tion universelle au traitement des obstacles, ces derniè-
L’utilisation de dispositifs de type glissière res pouvant constituer en elles-mêmes des obstacles
métallique couramment installés sur itinéraires (mauvaise implantation, inadaptibilité du dispositif, ...).
interurbains est plutôt mal adapté au milieu urbain Le second domaine d’innovations possibles est celui du
dense, d’autant plus qu’il y a souvent des difficultés développement de la fragilisation d’obstacle.
pour l’installer conformément aux recommanda- L’idée de base est d’ajouter au composant de
tions (et à l’occupation du sous-sol). Il existe aussi base d’un obstacle un dispositif le rendant moins
des dispositifs en bois, ou en béton. Le principal rigide en cas de choc.
problème est celui de la difficulté à appréhender Aujourd’hui, certains pays utilisent à grande
l’efficacité des dispositifs. échelle des supports déformables, pour la signali-
sation ou l’éclairage, capables d’absorber l’énergie
Une enquête récente du Certu a montré que près d’un véhicule dans un choc à 100 km/h sans
de la moitié des dispositifs en place était mal adap- entraîner de lésions graves.
tée aux besoins : dispositifs mal implantés, origines En France, la possibilité d’utiliser de tels disposi-
dangereuses… tifs est soumise à demande d’autorisation à la DSCR.
Certu Savoirs de base en sécurité routière 4/5 FICHE n°09 - Les obstacles en milieu urbain - décembre 2008
Certu l Accidents en milieu urbain : Sorties de chaussée
et chocs contre obstacles latéraux, LYON Certu,
centre d’Études Sujets associés
décembre 2001.
sur les réseaux l Vitesse et fonctionnement urbain
l Moins de panneaux en agglomération, LYON
l Sécurité er hiérarchie des voies urbaines
les transports
l’urbanisme Certu, octobre 1995.
l Maîtrise des vitesses par l’aménagement
et les constructions l Sécurité des routes et des rues, Sétra, BAGNEUX
publiques l Le contrôle de sécurité des projets routiers CETUR, septembre 1992.
l Ville plus sûre, quartiers sans accidents : Savoir-
faire et techniques, BAGNEUX CETUR, avril 1990.
9, rue Juliette
Récamier
69456 Lyon l Guide général de la voirie urbaine : Conception,
aménagement, exploitation, BAGNEUX CETUR,
mai 1988.
Cedex 06
téléphone :
Références bibliographiques
04 72 74 58 00 l Accidents contre obstacles en milieu urbain :
télécopie : comment limiter leur nombre et leur gravité ? l Circulaire n° 88-49 du 09/05/1988 relative à
LYON Certu, mai 2005, + version 2007 avec CD- l’agrément et aux conditions d’emploi des dispo-
sitifs de retenue.
04 72 74 59 00
www.certu.fr Rom associé (à paraître).
l Traitement des obstacles latéraux sur les routes l Norme NF EN 1317 (1 à 6) : dispositifs de retenue.
principales hors agglomération, Guide techni- l Norme NF EN 12767 : structures porteuses
que, Sétra, 4ème trimestre 2002. d’équipement de la route à sécurité passive.
La série de fiches « Savoirs de Base en sécurité routière » a été réalisée dans le cadre de la démarche MPSR
« Management et Pratiques en Sécurité Routière » par les groupes de travail du RST pilotés par le Certu
pour le milieu urbain et par le Sétra pour le milieu interurbain.
Cette série de documents a pour seule vocation de constituer un recueil d’expériences.
Ce document ne peut pas engager la responsabilité de l’Administration.
Ces fiches sont disponibles en téléchargement sur les sites du :
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l « portail métier » sécurité routière de la DSCR (http://securite-routiere.metier.i2)
l Sétra (intranet : http://catalogue.setra.i2 et internet : http//catalogue.setra.equipement.gouv.fr).
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Certu Savoirs de base en sécurité routière 5/5 FICHE n°09 - Les obstacles en milieu urbain
PAO : A. Jardot - CETE NC - décembre 2008
Savoirs de base FICHE n° 28
Certu en sécurité routière août 2010
technique consacrée à l'encombrement des trot- l'implantation du mobilier urbain et des arrêts de
toirs, constitué de tout élément susceptible de transport collectif, exprimées dans le décret
gêner le piéton dans son cheminement, que ce n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux
soit parce qu'il en réduit la largeur, ou le rend dif- prescriptions techniques pour l'accessibilité de
ficilement praticable, ou parce qu'il n'est pas la voirie et des espaces publics.
repérable, détectable...
Article 1er - I. 1° Cheminements
Nous ne traiterons dans cette fiche que des
"objets" que le piéton est amené à rencontrer
“ [...] Le profil en travers a une largeur suffisante et
sur son parcours.
dégagée de tout obstacle pour permettre le chemine-
ment des piétons en sécurité. Le mobilier urbain, en
particulier les bornes et poteaux, y compris lorsqu'ils
sont implantés en porte-à-faux, est aisément détec-
table par les personnes aveugles ou malvoyantes.
Des cheminements praticables, sans obstacle pour la
roue, la canne ou le pied, sont aménagés pour per-
mettre l'usage et la traversée des espaces publics, y
compris des voies ou espaces pavés. [...] ”
de transport collectif
“ [...] L'aménagement des points d'arrêt permet l'ar-
rêt des véhicules de transport collectif au plus près
du quai ou du trottoir sur toute leur longueur. L'accès
des piétons n'est pas entravé par l'implantation de
mobilier urbain. [...] ”
Ministère
de l'Écologie,
de l'Énergie,
du Développement
durable
et de la Mer
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 1/10 FICHE n°28 - Encombrement des trottoirs
L'arrêté du 15 janvier 2007 a permis de traduire quanti- Une largeur minimale de passage de 0,90 m, libre de tout
tativement, en exigences chiffrées, les prescriptions obstacle, est disponible entre le nez de bordure de l'empla-
qualitatives du décret : cement d'arrêt et le retour d'un abri pour voyageur éventuel.
Si le cheminement pour piétons n'est pas accessible du côté
Article 1er. - 3° Profil en travers du cadre bâti, cette largeur est au minimum de 1,40 m.
“ [...] La largeur minimale du cheminement est de 1,40 m libre Une aire de rotation de 1,50 m de diamètre permet la
de mobilier ou de tout autre obstacle éventuel. Cette largeur manoeuvre d'un fauteuil roulant qui utilise le dispositif d'aide
peut toutefois être réduite à 1,20 m en l'absence de mur ou à l'embarquement ou au débarquement du véhicule. [...] ”
d'obstacle de part et d'autre du cheminement.”
Nota : Cette largeur de 1,40 m libre de tout obstacle est un Annexe 3 - Abaque de détection d'obstacles bas
minimum absolu ; la largeur minimale recommandée est de (cf. fiche “ Les PMR ” )
1,80 m.
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 2/10 FICHE n°28 - Encombrement des trottoirs
Une démarche à suivre Obstacles liés aux équipements relatifs à
la circulation
1. Pour un aménagement neuf ...
Ils sont souvent très utiles, voire indispensables. Il n'en
• intégrer, dès les premières études, le mobilier et les
équipements prévisibles afin de réserver une demeure pas moins que, bien souvent, il est possible
emprise suffisante permettant de garantir une lar- d'en éviter la prolifération.
geur de cheminement adaptée ; Dans cette “catégorie”, nous pouvons citer notamment,
• organiser l'espace intelligemment pour ne pas la signalisation verticale (police et jalonnement), les
entraver les cheminements ou obliger au “ slalom ” ; signaux tricolores, l'éclairage public, les horodateurs...
• choisir du mobilier et des équipements repérables,
détectables et non agressifs.
Les obstacles
Quelques actions possibles :
Sur les espaces ordinairement dévolus aux piétons,
nombreux sont les “ éléments ” susceptibles de consti- • Regroupement des supports (dans la mesure où la
tuer des obstacles pour les piétons. réglementation le permet) ;
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 3/10 FICHE n°28 - Encombrement des trottoirs
Obstacles liés au mobilier urbain utilitaire
• Etals et terrasses
Leur installation est soumise à autorisation de l'au-
torité compétente (cf. art 113.2 du code de la voirie
Source : CETE de l’Est
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 4/10 FICHE n°28 - Encombrement des trottoirs
• Matérialisation physique (matériaux, marquage, repè-
res, etc.) au sol des limites de l'emprise utilisable.
• Affichage en vitrine d'un formulaire présentant de
façon simple et claire l'autorisation accordée (dimen-
sions, contraintes horaires, ...).
• Mise en place d'une instance locale de validation de la
• Publicité
Les publicités des commerçants riverains de la
voie sont soit interdites par la réglementation, soit
autorisées par l'autorité locale, qu'elles soient sur
chevalet ou contre la façade.
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 5/10 FICHE n°28 - Encombrement des trottoirs
Leur disposition au milieu du trottoir, même si elle Quelques actions possibles :
est souhaitée par le commerçant car plus visible,
doit être proscrite car elle constitue un obstacle. • Lors de tout projet neuf, représenter le végétal à
Une localisation est possible contre la façade, devant
taille adulte. Cela permettra de s'assurer de la lar-
le commerce, sous réserve de préserver une largeur
geur correcte du cheminement piéton.
de 1,40 m minimum de passage sans obstacle. Les entourages d'arbres peuvent soit être prévus
“ accessibles”, soit “ non accessibles” ; dans ce der-
nier cas, le cheminement sera mesuré hors
Quelques actions possibles : entourage.
• sensibilisation des commerçants et des élus sur
leur responsabilité ;
• surveillance et verbalisation des commerçants
récalcitrants.
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 6/10 FICHE n°28 - Encombrement des trottoirs
Citons principalement :
- le non respect de l'interdiction de stationner sur les
trottoirs, qu'il concerne les automobiles, les deux-
roues motorisés ou les bicyclettes ;
- le stationnement organisé (dans le cadre d'un
aménagement), sans tenir compte de la continuité
du cheminement des piétons (largeur de trottoir
insuffisante) ou de la réglementation relative à
l'accessibilité ;
- le stationnement sur les passages piétons qui neu-
tralise, de ce fait, l'abaissé de trottoir, au risque
• Réglementation
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 7/10 FICHE n°28 - Encombrement des trottoirs
• Le stationnement des vélos peut s'organiser en
neutralisant une ou plusieurs places de stationne-
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 8/10 FICHE n°28 - Encombrement des trottoirs
Source : CETE de l’Est
Source : CETE de l’Est
Autres obstacles
Outre les catégories d'obstacles abordées précé-
demment, il est possible de rencontrer une grande
variété d'éléments encombrant les trottoirs ; citons
notamment : les bouches de métro, les marches des
habitations, le bâti, etc.
• Textes de référence
L'organisation et la gestion des travaux peuvent s'ap- Sur ces obstacles, il est difficile d'agir directement ;
puyer, notamment, sur : une solution consiste alors à élargir le trottoir, quitte à
empiéter sur le stationnement, voire sur la chaussée
• Les textes de loi et décrets relatifs à l'accessibilité tout en rendant détectable et repérable l'obstacle.
qui définissent le dimensionnement et les carac-
téristiques géométriques des continuités de
cheminement à garantir pour les personnes à
mobilité réduite.
Source : CETE de l’Est
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 9/10 FICHE n°28 - Encombrement des trottoirs
Certu
Centre d’Études
sur les réseaux
les transports
l’urbanisme et
les constructions
publiques
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tél : 04 72 74 58 00
fax : 04 72 74 59 00
www.certu.fr Sujets associés Références bibliographiques
z Les piétons au coeur de l'aménagement z Fiches “ Une voirie pour tous ” sur l'encom-
de l'espace public urbain brement des trottoirs - CERTU - 2010
z Les Personnes à Mobilité Réduite z Guide “ Le profil en travers : outil de partage
z Obstacles des voiries urbaines ” - CERTU - 2009
z Signalisation
z Visibilité
z Le stationnement des véhicules légers sur
la voirie
z La sécurité des arrêts de bus et de cars
z Les chantiers urbains
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Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 10/10 FICHE n°28 - Encombrement des trottoirs
Savoirs de base FICHE n° 20
Certu en sécurité routière août 2010
sophistiquée, un carrefour à feux ne peut avoir • Gestion d’un passage piétons en section
un bon fonctionnement sans un aménagement courante
géométrique adapté. A ce titre, conception et Hors intersection, la gestion des passages
fonctionnement doivent être étudiés ensemble. piétons par feux doit toujours être envisagée
avec prudence car la signalisation lumi-
neuse est moins crédible dans ce contexte.
L’aménagement doit être particulièrement
Domaine d’emploi visible.
La mise en place d’un îlot refuge en baïon-
Le domaine d’emploi des feux est essentielle- nette contribue à la fois à la sécurité
ment le milieu urbain, notamment celui à (traversée en deux temps) et à la visibilité
densité élevée. Il est à éviter dans les zones 30 réciproque, renforçant ainsi la vigilance des
où les trafics et les vitesses se satisfont géné- automobilistes et des piétons.
ralement d’une gestion par priorité à droite ou
mini giratoire.
Il est à noter que seul le premier cas, à savoir la Comme le précise la réglementation (Instruction
séparation dans le temps des principaux courants Interministérielle sur la Signalisation Routière Livre I –
d’usagers en conflit dans un carrefour, est traité sixième partie), les signaux lumineux d’intersection ont
pour objet de dissocier dans le temps l’admission dans
un carrefour de courants de véhicules et de piétons
dans les paragraphes qui suivent.
incompatibles.
Les signaux lumineux ne sont utiles que si les créneaux
Critères de choix du carrefour à feux dans les flux ne sont plus suffisants pour permettre aux
différents usagers de traverser confortablement l’inter-
section sans prendre de risque.
Du point de vue de la sécurité
La mise place de signaux lumineux ne doit être envisa-
Lorsque le trafic tous modes et les vitesses pratica- gée que si aucune solution en écoulement libre
bles justifient l’implantation de feux, celle-ci apparaît (carrefour à priorité à droite, cédez-le-passage, stop,
comme légèrement favorable du point de vue de la giratoire, mini-giratoire) ne donne satisfaction.
sécurité par rapport aux carrefours ordinaires sans feux La présence d’un carrefour à feux proche d’une inter-
(cf. « Sécurité des routes et des rues »). section sans feu favorise l’existence de créneaux plus
longs sur cette intersection. Comme indiqué précédem-
Des accidents en collision arrière sont par contre à
ment, si ces créneaux sont suffisants, alors la mise en
craindre. La gravité des accidents, en cas du non res-
place de feux n’est pas utile.
pect du feu rouge ou impliquant des piétons, peut être
importante, d’où la nécessité d’offrir aux usagers une Le créneau pour qu’un véhicule puisse traverser un flux
bonne perception d’approche du carrefour (lisibilité), circulant sur une voie est de 4 secondes, pour deux
une bonne visibilité des signaux ainsi qu’une bonne voies il s’élève à 6 secondes. Pour les piétons, ces cré-
visibilité réciproque. neaux sont plus longs, 6 secondes pour une voie à
sens unique.
Le carrefour à feux permet de gérer la traversée des
piétons en fonction de leurs besoins et de la densité du Pour une priorité à droite, le trafic entrant limite est de
trafic automobile, en l’adaptant suivant le contexte : tra- l'ordre de 900 uvp/h ; pour un stop ou un cédez-le-
versée en un seul temps ou traversée en deux temps passage, 1 200 uvp/h. Pour un giratoire compact
(refuge central nécessaire). prenant en compte favorablement les piétons, le seuil
(*) La ville de Copenhague développe sur certaines pénétrantes des ondes vertes à 20 km/h pour favoriser les déplacements à vélo.
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 2/7 FICHE n°20 - Les carrefours à feux
est de l'ordre de 2 400 uvp/h, avec un maximum de
3 000 uvp/h en entrant (une voie en entrée, une voie Principales règles
en sortie, une voie sur l'anneau). Un piéton éprouve de conception d’un carrefour à feux
des difficultés pour traverser un carrefour sans feu pré-
sentant un flux de plus de 800 uvp/h (à moduler en
fonction de la vitesse). Fonctionnement à deux phases
Combiné avec des systèmes de régulation (multi-pro- A chaque phase de trafic, un temps pendant lequel
grammation, micro-régulation, gestion centralisée), le aucun véhicule ne passe est immanquablement
carrefour à feux permet une grande maîtrise des flux de généré. Il se compose du temps nécessaire au
véhicules selon les modes ou les destinations : démarrage (environ 1 seconde), du temps de jaune
• optimisation de l’espace et adaptation aux varia- (3 secondes) et du temps de rouge de dégagement de
tions de trafic selon les moments de la journée, de la zone de conflit.
la semaine ou de l’année ;
Le fonctionnement à deux phases doit être le principe
• prise en compte prioritaire des transports en com- de base car il est plus simple et plus lisible pour
mun, en particulier sur les axes lourds de bus ou l’usager. De plus, les cycles courts permettent d’éviter
sur une ligne de tramway ; le stockage d’un nombre important de véhicules
• contrôle sur les remontées de files à proximité d’un tournant à gauche au milieu du carrefour.
passage à niveau, d’une voie rapide ou d’un autre
carrefour ;
• prise en compte prioritaire de véhicules d’interven-
tion en situation de crise particulière (axes de
secours)...
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 3/7 FICHE n°20 - Les carrefours à feux
Éléments dimensionnels
Conception géométrique
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 4/7 FICHE n°20 - Les carrefours à feux
Prise en compte des piétons Prise en compte des cyclistes
• Prise en compte du piéton comme un usager à part • S’il existe un aménagement cyclable, sa conception
entière dès le début de la conception du carrefour. dans le carrefour devra être telle que l’automobi-
• Ilot refuge central obligatoire lorsque la traversée ne liste soit :
peut se faire en un seul temps et très recommandé - d’une part, conscient qu’il est sur le point de fran-
lorsque la longueur de traversée est supérieure à chir une bande de chaussée où peut circuler un
12 mètres ou à 3 voies de circulation. La largeur cycliste ;
minimale recommandée de l’îlot refuge pour piétons - d’autre part, qu’il soit dans la meilleure position
est de 2 mètres. Dans la mesure du possible, les pour voir le cycliste.
périodes de vert piétons doivent être assez longues
et se chevaucher ou se succéder pour supprimer ou • Dans le cas d’un carrefour vaste avec une pré-
limiter tout temps d’attente sur refuge. sence importante de cyclistes, il convient de
prendre une vitesse de référence pour le temps de
• Avancées de trottoirs prises sur le stationnement (ou dégagement inférieure à 10 m/s.
« oreilles ») recommandées au droit des passages
piétons. Elles permettent de raccourcir la largeur de • La mise en œuvre d’un sas pour vélos est recom-
traversée et de dégager la visibilité réciproque pié- mandée.
ton/automobiliste en empêchant physiquement le
stationnement des véhicules sur le passage piétons.
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 5/7 FICHE n°20 - Les carrefours à feux
Respect de la réglementation
La conception et le fonctionnement d’un carrefour à feux de signalisation lumineuse sont complétés par des
doivent impérativement respecter la réglementation en dispositifs sonores ou tactiles, à l’occasion de la
vigueur lors de sa réalisation. Cette réglementation réalisation de voies nouvelles, d’aménagements ou
est développée dans l’Instruction Interministérielle de travaux ayant pour effet de modifier la structure
sur la Signalisation Routière (1ère partie : généralités et des voies ou d’en changer l’assiette ou de travaux
6ème partie : feux de circulation permanents) qui fixe, à de réaménagement, de réhabilitation ou de réfection
titre d'illustration : des voies, des cheminements existants ou des
espaces publics.
• le temps de vert minimum (6 secondes) pour les
feux tricolores et les feux piétons sachant qu’un
temps de 10 secondes est préférable ; Outre la réglementation, les aménagements et équipe-
• les temps de dégagement permettant à un véhicule ments doivent respecter la normalisation.
ou un piéton de dégager la zone de conflit en temps Quelques références de normes publiées par l’Afnor
utile sur la base d’une vitesse de 10 m/s pour les dans le domaine des carrefours à feux figurent ci-après
véhicules à moteur et de 1 m/s pour les piétons ; (liste non exhaustive) :
• le temps d’attente maximum pour un usager qui ne
doit pas dépasser 120 secondes ; • NF P 99-000 : Terminologie
• les caractéristiques des messages sonores ou tac- • NF P 99-050 : Principes de maintenance
tiles, dès lors que les signaux pour piétons • NF P 99-060 :
comportent un équipement permettant aux person- Conditions de mise en œuvre des équipements
nes aveugles ou malvoyantes de connaître la
période où il est possible de traverser les voies de • NF P 99-100 : Caractéristiques complémentaires
circulation… des sécurités fonctionnelles d’usage
• NF P 99-200 et NF EN 12-368 : Signaux
D’autre part, selon les décrets n° 2006-1657 et 2006-
1658 du 21 décembre 2006 et l’arrêté du 15 janvier • NF EN 12-675 :
Contrôleurs - exigences de sécurité fonctionnelle
2007 relatifs à l’accessibilité de la voirie et des espaces
publics, les signaux pour piétons associés aux feux • NF S 32-002 : Personnes à Mobilité Réduite…
Maintenance et suivi
Après la mise en service du carrefour, le gestionnaire a immédiatement transmise au gestionnaire (poste cen-
notamment en charge : tral ou agent d’astreinte…) afin qu’il puisse prendre
les mesures nécessaires dans les meilleurs délais.
• d’adapter périodiquement le fonctionnement à l’évo-
lution de la circulation (croissance du trafic externe,
urbanisation, voie nouvelle…) ;
En outre, afin d’évaluer les effets de l’aménagement en
• la maintenance permettant de conserver les perfor- matière de sécurité routière, il convient de réaliser un
mances du matériel, mais aussi d’accroître la suivi après la mise en service :
rentabilité et l’efficacité des investissements réalisés.
• à court terme, pendant les six mois qui suivent la
mise en service : observations sur le fonctionne-
C’est pourquoi, lors d’un aménagement de carrefour à ment du carrefour (recalage du plan de feux si
feux, et notamment entre des voies de domanialité dif- nécessaire), observations sur le comportement
férente (par exemple un carrefour entre une route des usagers (manœuvres non autorisées, vitesses
nationale et une voie communale), il est important en approche…) et sur les signes précurseurs d’une
d’identifier le gestionnaire du matériel de signalisa- accidentologie (verre brisé, traces de freinage bru-
tion tricolore lumineuse et de préciser ses limites tal, impacts, accidents matériels et corporels…) ;
d’interventions par le biais d’une convention entre les
• à moyen terme, après une période significative
différents maîtres d’ouvrages.
de trois ans : bilan de l’accidentologie (nombre
Actuellement, la quasi-totalité des matériels et réseaux d’accidents corporels, gravité, répartition par
de transmission permettent d’avoir recours aux types d’impliqués…) ; si le bilan n’est pas satisfai-
modes de « télégestion » : en cas de panne ou de sant, des modifications seront apportées à
dysfonctionnement de l’installation, l’information est l’aménagement.
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 6/7 FICHE n°20 - Les carrefours à feux
Certu Sujets associés Références bibliographiques
Centre d’Études
sur les réseaux
les transports z Généralités sur les carrefours plans. z Guide des carrefours urbains.
l’urbanisme et
z Sécurité et hiérarchie des voies urbaines.
- CERTU, version mise à jour en 2010.
les constructions
z Guide de conception des carrefours à feux.
z Les piétons au coeur de l'aménagement
publiques
9, rue Juliette Récamier - CERTU, 2010.
69456 Lyon de l'espace public urbain.
z Carrefours à feux avec îlot central.
z Les cyclistes.
Cedex 06
tél : 04 72 74 58 00 - CERTU, 2008.
fax : 04 72 74 59 00
z Les Personnes à Mobilité Réduite. z Mise en conformité des carrefours à feux,
aide au diagnostic des installations.
www.certu.fr
- CERTU, 1999.
z Sécurité des routes et des rues.
- CETUR / SETRA, 1992.
© Certu 2010
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Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 7/7 FICHE n°20 - Les carrefours à feux
Savoirs de base FICHE n° 23
Certu en sécurité routière août 2010
La contrepartie
est le risque
d’approximation
et la non
exhaustivité.
Pour plus
de précisions,
il convient de
consulter les
ouvrages cités
en référence.
Source : CERTU
Urbain
Les règles qui s'appliquent pour la signalisation des chantiers et dangers temporaires en
urbain concernent toutes les voies situées à l'intérieur des zones délimitées par les panneaux
d'entrée et de sortie d'agglomération, y compris les voies « rapides » urbaines lorsque la
vitesse y est limitée à 70 km/h ou moins.
A l'inverse de l'interurbain, où la signalisation temporaire est principalement dédiée à la cir-
culation motorisée et individuelle, en urbain, elle concernera aussi, et en particulier, les
déplacements des piétons, la circulation des vélos et des transports en commun dans leurs
voies réservées ou non. Information, coordination des travaux, propreté du chantier... sont
autant d'éléments à regarder attentivement.
Les caractéristiques de la voirie urbaine incluent une grande diversité. Cela se traduit parfois
par un grand nombre de voies avec leur éventuelle affectation et une multiplication des car-
Certu 2010 / 66 refours avec leur régime de priorité.
Ministère
de l'Écologie,
de l'Énergie,
du Développement
durable
et de la Mer
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 1/7 FICHE n°23 - Les chantiers urbains
Les travaux et les piétons
Deux objectifs essentiels régissent la prise en compte Si ces valeurs ne peuvent pas être assurées, y com-
des piétons, notamment des Personnes à Mobilité pris en neutralisant des places de stationnement, il
Réduite, dans la préparation des travaux en agglomé- est nécessaire de dévier l'itinéraire piétonnier par le
ration : trottoir opposé, en utilisant si nécessaire (en fonction
des trafics, vitesses, éloignement du passage piétons
- assurer la continuité de leur cheminement dans
le plus proche...) des passages piétons existants ou
de bonnes conditions de confort,
temporaires.
- assurer leur sécurité vis-à-vis des dangers direc-
tement ou indirectement induits par les travaux Dans ce dernier cas, le passage piétons est marqué
en jaune (le blanc serait possible, si le passage res-
tait permanent) et est accessible.
• Assurer la continuité
des cheminements piétonniers et les accès
Source : CERTU
Pour les chantiers de durée conséquente, n'empié-
tant pas ou peu sur la chaussée, il peut être envisagé
la réalisation d'un trottoir provisoire contournant la
zone de travaux et raccordé au trottoir existant sans
dénivellation.
Source : CERTU
Source : CERTU
Source : CERTU
Source : CERTU
Source : CERTU
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 2/7 FICHE n°23 - Les chantiers urbains
Il est également nécessaire d'assurer l'accès des Comme pour les barrières, on veillera à ce que leur
riverains, en particulier pour les commerces. En cas couleur les rende bien visibles. Un éclairage spécifique
de tranchée, une traversée provisoire est réalisée. est parfois nécessaire. L'accessibilité est à regarder de
Toute fermeture d'un accès doit être annoncée, adap- près (absence d'obstacles, pieds, visibilité…).
tée et rester aussi courte que possible.
Source : CERTU
norme NF P98-470.
Certains travaux nécessitent la mise en œuvre de palis-
sades, d'échafaudages...
• Assurer la continuité
des itinéraires cyclables
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 3/7 FICHE n°23 - Les chantiers urbains
Les travaux et les deux-roues motorisés
Les chantiers ne doivent pas constituer de pièges pour nocturne. On évitera les dénivellations et les rétrécis-
les deux-roues motorisés. Il faut veiller à une bonne sements brusques. Un nettoyage régulier de la
visibilité de la signalisation du chantier, notamment chaussée sera nécessaire.
La préparation des travaux et de leur balisage se fera Tous les travaux sur une plate-forme de tramway ou
en concertation avec les gestionnaires des TC. Avant à proximité immédiate ne peuvent se faire sans l'au-
d'envisager toute déviation de ligne ou déplacement torisation du gestionnaire : ce qui justifiera une
d'arrêt, une information préalable sera donnée aux concertation très en amont. C'est avec lui que seront
usagers. définis les dates et le mode d'exploitation ainsi que
les règles de sécurité particulières.
Dans certains cas, le choix de la date des travaux sera
tributaire de l'enjeu TC, par exemple pour les dessertes Ces principes sont à appliquer également dans le cas
scolaires. de lignes de bus en site propre.
La circulation générale
Les recommandations associées sont relatées dans le La circulation des véhicules lourds est à regarder parti-
manuel du chef de chantier relatif à la voirie urbaine. culièrement, notamment visàvis de leur gabarit.
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 4/7 FICHE n°23 - Les chantiers urbains
Rappel de quelques principes de signalisation temporaire en urbain
Source : CERTU
diate de la circulation sans balisage de protection,
lorsque les cyclistes sont réintégrés dans la circulation
générale, lorsque les piétons sont fortement présents
(notamment en traversée de la chaussée), lorsque les
La signalisation envisagée doit toujours être cohérente travaux entraînent des modifications importantes des
avec la signalisation permanente restant en place au trajectoires des véhicules.
cours du chantier. Les principes de base (valorisation,
concentration et lisibilité) et les critères d'efficacité
(uniformité, homogénéité, simplicité et continuité des Dans les zones périurbaines où la vitesse plafond
directions signalées) de la signalisation permanente est de 70 km/h, les travaux peuvent nécessiter une
restent valables. réduction à 50 km/h.
Tous les panneaux et signaux utilisés pour la signali- Il est nécessaire de rappeler la signalisation de pres-
sation des chantiers doivent être réglementaires. Ils cription après chaque intersection.
sont décrits dans l'Instruction Interministérielle sur la
Des interdictions de stationner temporaires peuvent
Signalisation Routière, en particulier sa 8 ème partie
être utilisées pour libérer la zone de travaux ou la
consacrée à la signalisation temporaire.
circulation au droit du chantier, y compris celle des
Les panneaux utilisables sont de la gamme normale usagers vulnérables.
ou éventuellement de la gamme petite dans les rues
étroites. Elles doivent faire l'objet d'une publicité préalable et
être mises en place dans un délai compatible avec la
La signalisation est posée à droite et peut être répétée réglementation locale du stationnement abusif, accom-
à gauche. pagnées de l'indication des dates d'application.
Elle est posée sur le trottoir, au sol, si l'espace laissé Les autres prescriptions usuelles sont les interdictions
aux piétons est d'au moins 1,40 m ou sur poteau à une
de dépasser et les limitations de catégorie ou gabarit
hauteur comprise entre 2,20 m et 2,30 m. En cas d'im-
pour des déviations catégorielles.
possibilité, elle est posée sur la chaussée.
L'interdistance minimale entre les panneaux consti-
tuant la signalisation d'approche est de 10 m. On • Les alternats
veillera toutefois à choisir les emplacements les plus
pertinents pour qu'ils restent visibles, en particulier par Les différents modes d'alternat (signaux B15-C18,
rapport aux masques créés par les véhicules à l'arrêt piquets K10 et feux KR11) sont utilisables en urbain, à
(bus, livraisons…) ou en stationnement. condition de respecter les limites et domaines d'emploi
de chacun (Cf. Manuel du chef de chantier - Voirie
La signalisation des véhicules de travaux et d'interven- urbaine et guide sur les alternats).
tion, qui doivent être de couleur claire, comporte : Compte tenu de la gêne occasionnée à l'usager, la lon-
• un ou plusieurs feux spéciaux ; gueur de l'alternat ainsi que sa durée d'utilisation seront
• une signalisation complémentaire constituée de limitées au strict nécessaire.
bandes biaises rouges et blanches, rétroréfléchis- Pour des chantiers de grande longueur et/ou de faible
santes, à l'avant, à l'arrière et sur les côtés ; largeur, notamment, les basculements d'un sens de cir-
• en outre, les véhicules assurant la signalisation culation sur l'autre sens tiendront compte de la vitesse
mobile de chantier sont équipés d'un AK5 doté de de déplacement des cyclistes.
3 feux R2.
Si l'alternat est à proximité d'un carrefour à feux, les
Les agents intervenant à pied sur le domaine public piquets K10 sont préférables aux feux de chantier,
doivent porter un vêtement de signalisation à haute sinon il est nécessaire d'arrêter la gestion cyclique du
visibilité de classe 2 ou 3. carrefour, pour éviter les interférences avec l'alternat.
Certu - Savoirs de base en sécurité routière - août 2010 5/7 FICHE n°23 - Les chantiers urbains
• Les chantiers mobiles ment pour éviter les chantiers concomitants) et en
regard des types de véhicules admis ou non sur les
On appelle chantier mobile un chantier qui se déplace réseaux correspondants (transports exceptionnels,
en continu. La signalisation est alors portée par le transports de matières dangereuses…).
véhicule de travaux, qui doit être équipé d'un ou de
Une déviation peut ne concerner qu'une ou plusieurs
plusieurs feux spéciaux, de bandes alternées rouges et
catégories de véhicules (Cf. exemple de KD21).
blanches à l'avant, à l'arrière et sur les côtés ainsi que
d'un panneau AK5 doté de 3 feux R2. L'accès riverain doit généralement être préservé, ce qui
On assimile aux chantiers mobiles les interventions de n'empêche pas l'implantation d'un panneau B1 « sens
très courte durée, généralement se déplaçant par interdit » complété d'un panonceau « sauf desserte
bonds successifs. La règle est d'au moins un déplace- riveraine ». La bonne perception du chantier et de son
ment par demi-journée. Pour ces travaux, la balisage est à assurer dans les deux sens.
signalisation portée par le véhicule est complétée par Dans la mesure du possible, l'itinéraire de déviation uti-
un balisage avec des cônes K5a et éventuellement pré- lisera une voirie de niveau équivalent à l'itinéraire
signalée par un AK5 ou un agent avec un fanion K1. dévié. Dans le cas contraire, on veillera à sécuriser la
voirie support de la déviation.
• Les déviations Un regard particulier est à porter sur les itinéraires des-
servant des pôles générateurs de déplacements
La mise en place d'une déviation est souvent envisa- importants.
gée pour des travaux dès que la surface résiduelle rend
la circulation difficile. Le maillage d'un réseau urbain est Le jalonnement de la déviation doit permettre aux non-
favorable à cette solution, mais la signalisation est sou- habitués des lieux de retrouver leur direction.
vent délicate à mettre en place.
L'usage de panneaux portant les mentions « Dév 1 »,
Une déviation doit se concevoir en concertation avec « Dév 2 », permet de dissocier plusieurs itinéraires
tous les gestionnaires des voies empruntées (notam- lorsqu'ils se croisent.
- K5a -
- K2 - Dispositif conique,
Barrages : signalisation signalisation de position
de position de travaux des limites d'obstacles
ou d'obstacle temporaire temporaires
- K10 -
- K14 - Signaux servant à régler
Ruban, signal de délimitation de chantier manuellement la circulation
- KD21 (exemple) -
- B15 - - C18 -
- K16 - Cédez le passage à la Priorité par rapport à la
Dispositif continu de séparation ou de délimitation et de guidage circulation venant en sens inverse circulation venant en sens inverse
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Certu Sujets associés Références bibliographiques
Centre d’Études
sur les réseaux
les transports z Signalisation en milieu urbain z Les travaux routiers à proximité
des passages à niveau
z Les piétons au cœur de l'aménagement de
l’urbanisme et
- Note d'information (SETRA - 2009)
l'espace public urbain
les constructions
z Valise de formation à la signalisation tempo-
publiques
9, rue Juliette Récamier z Les Personnes à Mobilité Réduite raire - CETE de l'Ouest 2004, revue 2008
69456 Lyon
Cedex 06 z Les cyclistes z Sécurité des passages à niveau
- Cas de la proximité d'un carrefour giratoire
z La prise en compte des deux-roues motori-
tél : 04 72 74 58 00
z Norme NF P98-470
z Instruction Interministérielle sur la
Signalisation Routière - 8 ème partie
© Certu 2010
La reproduction
totale ou partielle
La série de fiches «Savoirs de Base en sécurité routière» a été réalisée par les groupes de travail du RST pilotés
du document doit être
par le Certu pour le milieu urbain et par le Sétra pour le milieu interurbain.
soumise à l'accord
préalable du Certu. Cette série de documents a pour seule vocation de constituer un recueil d’expériences. Ce document ne peut pas
engager la responsabilité de l’Administration.
Ces fiches sont disponibles en téléchargement sur les sites du :
Maquette & Mise en Page : z Certu ( http://www.certu.fr )
Antoine Jardot z «portail métier» sécurité routière de la DSCR ( http://securite-routiere.metier.i2 )
DADT - VIA
CETE Normandie Centre z Sétra ( intranet : http://catalogue.setra.i2 et internet : http//catalogue.setra.equipement.gouv.fr ).
02 35 68 89 33
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Certu
centre d’Études La série de fiches « Savoirs de base en sécurité routière » a été réalisée par les groupes de travail
sur les réseaux du RST pilotés par le Certu pour le milieu urbain et par le Sétra pour le milieu interurbain.
les transports Cette série de documents a pour seule vocation de constituer un recueil d’expériences.
l’urbanisme Ce document ne peut pas engager la responsabilité de l’Administration.
Ces fiches sont disponibles en téléchargement gratuit sur les sites du :
et les constructions
- Certu (http://www.certu.fr)
publiques - «portail métier» sécurité routière de la DSCR (http://securite-routiere.metier.i2)
9, rue Juliette - Sétra (intranet : http://catalogue.setra.i2 et internet http://catalogue.setra.equipement.gouv.fr)
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