Vous êtes sur la page 1sur 32

Electricité Industrielle

ECLAIRAGE PUBLIC

L'éclairage est l'ensemble des moyens qui permettent à l'Homme de doter son environnement des
conditions de luminosité qu'il estime nécessaires à son activité ou son agrément.
Si le soleil constitue la source principale d'énergie lumineuse durant le jour, la moitié de notre
existence serait dans la nuit s'il n'y avait pas l'éclairage. C'est grâce à l'électricité que l'activité humaine
peut continuer, et l'éclairage constitue une part importante de l'utilisation de l'énergie électrique.

L’éclairage public permet :

- d’augmenter la sécurité, la fluidité de la circulation sur les chaussées et de réduire la gravité


et le nombre des accidents de nuit ;
- d’augmenter la sécurité des personnes et des biens ;
- de se livrer de nuit à des travaux et activités qui, sans lui ne pourraient pas avoir lieu que le
jour ;
- d’assurer une perception du cadre de vie et de valoriser le site.

L’éclairage public, doit permettre aux usagers de la voie de circuler de nuit avec une sécurité et un
confort aussi élevés que possible. Pour l’automobiliste, autant que possible sans l’aide des projecteurs
de route et de croisement, il s’agit de percevoir distinctement, en localisant avec certitude et en temps
utile, les points singuliers de la route et les obstacles éventuels fixes ou mobiles, pour mieux discerner
leur position, la direction et la vitesse de ces derniers. Pour le piéton, la visibilité distincte des bordures
de trottoirs, des véhicules et des obstacles est essentielle ainsi que l’absence de zone d’ombre, pour sa
sécurité.
Les prescriptions fonctionnelles de ces recommandations ont été déduites de l’étude de la tâche
visuelle des usagers de la voie publique et de leurs besoins en information visuelle tels qu’ils découlent
des principes de fonctionnement du système oculaire de l’homme et des études sur la performance
visuelle de l’usager, effectués dans de nombreux pays, en laboratoire et sur le terrain, sous diverses
conditions d’éclairage.

1 Conditions de vision

1.1 la tache de l’usager de la voie publique

La tâche du conducteur de véhicule est complexe, et comporte trois aspects d’un intérêt particulier ; il
doit :
- accomplir une action de longue durée en suivant un itinéraire prédéterminé, ce qui nécessite
une information visuelle sur la partie de voie située devant lui, et sur tous les croisements.
- prendre des décisions rapides pour dépasser d’autres véhicules ou éviter les obstacles : ceci
requiert une information sur la position et le mouvement des objets qui se présentent devant
lui.
- aussi prendre des décisions rapides lorsqu’il se trouve dans le flot des voitures ou si
d’autres véhicules apparaissent à proximité.
Ainsi, il doit bénéficier de bonnes conditions de visibilité sur tout ce qui l’entoure, de loin comme de
près. Sa perception doit être à la fois sûre et rapide pour qu’il puisse prendre en temps utile ses
décisions. Elle doit être également aisée, en sorte qu’il puisse accomplir sa tâche visuelle sans
difficulté ni fatigue sensible durant une longue période. L’aisance et le confort de la perception
visuelle ne sauraient donc être considérés comme un luxe dont on peut se passer.
La tâche visuelle du piéton est moins complexe ; cependant, des erreurs de sa part peuvent avoir des
conséquences graves. Pour traverser la voie publique sans encombrement, il doit déceler rapidement la
présence éventuelle des véhicules, et évaluer la distance et le mouvement de ceux qui peuvent croiser
OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 1
Electricité Industrielle

son chemin. La tâche visuelle du piéton étant beaucoup plus simple que celle du conducteur, les
recommandations présentes sont basées uniquement sur la tâche visuelle de ce dernier. Mais il
convient de ne pas oublier que le piéton qui traverse une rue ne peut être vu que grâce à l’éclairage
public, et que par conséquent sa sécurité est étroitement tributaire de la qualité de l’E.P.

1.2 les exigences visuelles du conducteur

Ce sont les exigences des automobilistes qui imposent généralement les conditions les plus sévères. La
perception sûre et rapide est possible grâce au contraste des objets par rapport au fond. Ce fond est
étendu à la totalité du champ visuel du conducteur qui comprend, par ordre d’importance décroissante :
- la chaussée et ses limites,
- les accotements ou les trottoirs,
- éventuellement les façades,
- le ciel, y compris les points lumineux formés par la surface visible des luminaires et des
lampes.
Très souvent, la perception des obstacles se fait par effet silhouette : l’obstacle se détache en silhouette
sombre sur un fond plus clair constitué en particulier par le revêtement éclairé. Les arrière-plans
sombres diminuent la visibilité des obstacles. Comme on ne connaît pas à priori la nature de l’obstacle,
il est souhaitable de prendre toutes dispositions pour que, quel que soit celui-ci, le contraste soit
suffisant.

1.2.1 Les conditions en milieu urbain

En milieu urbain, sur les grandes voies, les piétons constituent une proportion importante et on
commencera très souvent à les voir d’abord contre un arrière-plan constitué par les abords de la voie.
Cet arrière-plan, souvent sur les façades des immeubles, peut former un fond clair, contre lequel le
piéton pourra être vu en silhouette si l’éclairage public est conçu de façon à produire cet effet.
Lorsqu’il n’y a pas d’arrière-plan, ou que celui-ci est sombre, le piéton peut être vu en effet de
silhouette inversée si l’éclairage le permet. Les abords de la voie contribuent à la luminance générale
du champ visuel, en sorte que l’effet de l’éblouissement et les exigences relatives à sa limitation
peuvent être plus faibles en milieu urbain.

1.2.2 Les conditions en pleine campagne

En pleine campagne, il n’y a généralement pas de piéton et pas d’arrière-plan : seules interviennent la
chaussée et la disposition des luminaires. Aucun arrière-plan ne venant atténuer les effets de
l’éblouissement, la limitation de ce dernier n’est primordiale.

1.2.3 Les conditions sur autoroute

En général, sur les autoroutes, seules interviennent la chaussée, ses limites, et la disposition des
luminaire : là encore, la limitation de l’éblouissement compte plus qu’en milieu urbain. Etant données
la rapidité de la circulation et la nécessité de percevoir les obstacles infailliblement et rapidement, il est
indispensable que le jugement à porter sur la position, la direction et la vitesse des obstacles mobiles
éventuels situés dans l’environnement immédiat puisse s’élaborer le plus sûrement et le plus
rapidement possible

1.2.4 Influence des conditions météorologiques

Les besoins de la vision sont les mêmes, quelles que soient les conditions météorologiques, mais ils
sont beaucoup plus aisés à satisfaire par temps sec. Or, dans de nombreuses régions, un temps sec et un
temps pluvieux se produisent avec une fréquence comparable, aussi les installations de visibilité ne
deviennent pas trop mauvaises par temps de pluie. En général, les taches brillantes produites par les
OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 2
Electricité Industrielle

luminaires se déforment, la luminance de la chaussée devient très irrégulière et l’éblouissement


augmente, du fait des réflexions sur les surfaces brillantes et de l’abaissement du niveau général de
luminance.
Par temps de brouillard, l’éclairage peut renseigner sur l’environnement immédiat, et fournir un
guidage.

1.2.5 Influence du volume de la circulation

Lorsque la densité du trafic est importante et que les automobilistes circulent à intervalles réduits, il
faut qu’ils puissent estimer de manière précise les vitesses relatives des autres véhicules.

2 Notions de photométrie

Il est difficile de parler objectivement de l’éclairage sans rappeler quelques notions simples de
photométrie qui est la science de la mesure des grandeurs lumineuses, de l'intensité lumineuse, du flux
lumineux et de l'éclairement.

La lumière est définie comme étant l’ensemble des rayonnements électromagnétiques visibles, c'est-à-
dire susceptibles d'être perçus directement par un oeil humain, dont les longueurs d'onde sont
comprises entre 400 et 780 nm.

2.1 Eléments de base de la photométrie

Une source de luminance 1 candela par mètre carré (cd/m²), placée au centre d'une sphère de rayon r =
1 m, donne sur la calotte sphérique de surface 1 m² - délimitée par un angle solide de un stéradian (sr) -
un éclairement de 1 lux (soit un lumen par mètre carré).

La perception au niveau de la rétine dépend de la distribution des luminances dans le champ visuel, les
critères de qualité sont exprimés en terme de luminance.

2.2 Flux lumineux

La quantité d’énergie rayonnée par seconde dans toutes les directions sous forme de radiations
lunimeuses (débit de lumière) est nommée flux lumineux.
Il est utile général de connaître aussi pour une source la valeur du flux dans une portion déterminée de
l’espace, un cône par exemple.
Le flux exprime l’aptitude d’un rayonnement lumineux à produire une sensation lumineuse.

Symbole : Φ Unité : le lumen (lm)

A titre indicatif, le tableau ci-dessous donne quelques valeurs du flux émis par quelques sources :
OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 3
Electricité Industrielle

- lampe à incandescence standard 100 W 220 V : 1 400 lm ;


- lampe tubulaire fluorescente 40 W : 3 000 lm ;
- lampe à vapeur de sodium à basse pression 180 W : 31 500 lm.

Instrument de mesure : Sphère intégratrice

2.3 Intensité lumineuse

C’est une grandeur destinée à caractériser l’émission de lumière dans une direction donnée.
L'intensité lumineuse est le rapport du flux (dΦ) émis par une source dans un cône infiniment petit
entourant la direction, à la valeur de l’angle solide du cône (dΩ).

Symbole : I Unité : la candela (cd) I = dΦ / dΩ

Historiquement c’est la première grandeur photométrique qui a été introduite. La candela est définie
comme étant la 60ème partie de l’intensité lumineuse émise par un 1 cm² de la surface du corps noir
étalon réalisé par un bain de platine à la température de solidification (2046°K).
A titre indicatif, le tableau ci-dessous donne quelques valeurs d’intensité lumineuse pour quelques
sources :
- lampe de bicyclette avec réflecteur centre du faisceau : 250 cd ;
- lampe à incandescence à reflecteur interne intensif 150 W 24 V : 24 000 cd ;
- lampe à vapeur de mercure à réflecteur incorporé 1000 W : 12 000 cd ;
- feu de phare marin : 2 000 000 cd.

Instrument de mesure : Luxmètre + mètre / Goniophotomètre (luminaires).

2.4 Eclairement

La densité du flux lumineux (dΦ) tombant sur une surface (dS) est désignée sous le nom
d’éclairement.

Symbole : E Unité : lux (L) E = dΦ / dS

On démontre que l’éclairement horizontal E produit en un point M par une source à une hauteur h au-
dessous du sol, envoyant un rayonnement I sous l’angle d’incidence λ est donné par:
E = I cos3 λ / h² = I cos λ / r²
Cette relation renferme les deux lois de l’éclairement produit per un point lumineux:
- loi de la distance: E varie en raison inverse du carré de la distance de la source au point
éclairé;
- loi de l’obliquité: E varie comme le cosinus de l’angle d’obliquité.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 4


Electricité Industrielle

Ordre de grandeur de de quelques éclairements:


- sur une plage à midi par temps clair: 100 000 lux;
- aube et crépuscule: 500 lux.

Si l’éclairement d’une surface n’est pas uniforme, on considère son éclairement moyen qui est égal à Φ
/ S (Φ : flux total reçu par la surface S).

L’éclairement se mesure avec un luxmètre.

2.5 Luminance

La notion de luminance fait intervenir directement l’apparence d’une surface. Une surface grise ou
blanche, placée dans les mêmes conditions d’éclairement, n’apparaît pas à l’œil de la même manière.
La luminance d’une surface, d’un corps ou d’un objet, dépend à la fois de son éclairement et de son
pouvoir réflecteur.
Chaque élément de surface agit comme une source ponctuelle secondaire et émet de la lumière dans
différentes directions avec différentes intensités lumineuses.
La luminance en un point d’une surface dans une direction donnée est égale au quotient de l’intensité
lumineuse (dI) dans la direction donnée d’un élément infiniment petit de la surface (dS) entourant le
point, par l’aire de la projection orthogonale de cet élément sur un plan perpendiculaire à cette
direction.

Symbole : L unité : cd/m²


L = dI / dS cosα  L = I / S

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 5


Electricité Industrielle

La luminance se mesure avec un luminance-mètre.


La luminance sera :
- voisine de 0 pour une surface sombre et non éclairée ;
- de l’ordre de 1 cd/m² pour une surface ensoleillée ;
- de l’ordre de 20000 cd/m² pour une surface enneigée ;
- elle peut atteindre 100 000 cd/m² pour certaines sources lumineuses.

Instrument de mesure : Luminancemètre

2.6 Visibilité

Un objet se détache visuellement du fond sur lequel il se présente (ici un obstacle sur la chaussée par
exemple) est supérieur à une certaine valeur (dit contraste de seuil). Cette valeur est fonction de l’angle
sous lequel il est vu, de la durée de la présentation et de la luminance du fond. La figure suivante
montre la relation type entre le contraste de seuil et la luminance du fond. On voit que plus la
luminance du fond est élevée plus le contraste de seuil est petit.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 6


Electricité Industrielle

CONTRASTE

Le contraste présenté par un objet de luminance (Lo) sur un fond de luminance (Lf ) est défini par le
rapport :
C = (Lo - Lf) / Lf
Généralement on considère le contraste en valeur absolue. Mais il est utile de remarque que deux
situations peuvent se présenter.

Si l’objet est plus foncé que le fond, C est compris entre -1 et 0. On dit alors que l’on est en présence
d’un « contraste négatif ». Dans le cas contraire, on est en présence d’un « contraste positif » et C peut
prendre toutes les valeurs supérieures à zéro. Dans des conditions d’éclairage public normal (sans
utilisation des projecteurs des véhicules), on a montré que les plus fortes probabilités de perception
sont obtenues pour des obstacles en effet silhouette sur un fond claire, donc en contraste négatif.

En éclairage public, l’arrière-plan des obstacles est constitué principalement par la surface de la
chaussée située devant le conducteur. Ainsi, plus la luminance de la chaussée est élevée, plus on
augmente la possibilité de distinguer des obstacles car on rend perceptibles des obstacles de contraste
plus faible. Quel que soit le contraste de seuil, les chances de percevoir un obstacle augmentent avec
son contraste. Dans les conditions d’éclairage public, la plupart des obstacles situés sur la chaussée
sont vus par effet silhouette. Ainsi les plus forts contrastes sont obtenus en limitant la luminance de
l’objet et en augmentant la luminance de fond. C’est pourquoi, l’augmentation de la luminance du fond
n’améliore pas seulement les contrastes de seuil, mais aussi le contraste des obstacles éventuels sur la
chaussée, et par conséquent augmentent les chances de les percevoir.

Le premier paramètre à prendre en considération est donc la luminance moyenne de la chaussée.

Remarquons dans ces conditions que les plus faibles contrastes se trouvent toujours sur la partie la plus
sombre de la chaussée, là où la luminance est minimale. Des installations d’éclairage mal conçues, tout
en fournissant une luminance moyenne satisfaisante, peuvent aussi créer en certains points des
luminances si faibles que les obstacles de petite taille ne pourront être perçus. Ainsi pour assurer une
bonne visibilité en tous les points de la chaussée, la valeur minimale de la luminance doit être limitée.
Ceci conduit à fixer un rapport d’uniformité générale de luminance.
Le facteur d’uniformité générale est le rapport de la luminance minimale à la luminance moyenne : U0
= Lmin / Lmoy

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 7


Electricité Industrielle

De plus, le contraste de l’image de l’objet sur la rétine peut être modifié par la superposition d’une
luminance de voile due à la diffusion de la lumière parasite (qui ne participe pas à la formation de
l’image) dans les milieux oculaires. Ce phénomène crée l’éblouissement perturbateur.

2.7 Confort visuel

Remarquons que le mot « confort » n’a pas ici sa signification habituelle. Pour les éclairagistes,
l’inconfort n’est pas l’absence de bien-être mais la gêne engendrée par une situation désagréable, peu
favorable. Ainsi le confort visuel n’est pas un luxe, il est nécessaire en plus d’un bon niveau de
visibilité, pour assurer les performances visuelles.

Une installation peu confortable entraîne un défaut des concentrations de la conduite qui augmente les
temps de réaction. De plus, les capacités visuelles de l’automobiliste diminuent, ce qui d’une certaine
façon peut être assimilé à une augmentation du contraste de seuil. Ainsi, il est clair qu’un certain
confort visuel facilite la perception et qu’il est d’autant meilleur que le niveau d’adaptation de l’œil
est plus élevé. Comme ce niveau d’adaptation dépend surtout de la luminance de la chaussée, le
confort visuel comme la visibilité des obstacles exige aussi la prise en compte de la luminance
moyenne de la chaussée

Sur route, le passage fréquent de zones alternativement sombres et claires gêne les conducteurs. Cet
effet peut être réduit en diminuant l’écart de luminance entre ces zones, c’est-à-dire en fixant une
limite à la variation des luminances réalisées devant l’automobiliste sur la chaussée.

3 Classification des voies

Idéalement, à la fois du point de vue de la sécurité et du confort de la circulation, un haut niveau


d’éclairage est souhaitable, sur toutes les catégories de voies. Pour des raisons économiques, il n’est
pas possible d’éclairer toutes les voies (particulièrement en milieu rural), ni de réaliser le même niveau
d’éclairage pour toutes celle qu’on éclaire.
Du point de vue du niveau d’éclairage à réaliser, les voies doivent être classées selon le volume, la
vitesse et la composition du trafic, critères préférables aux caractéristiques de l’environnement ou de la
construction de la voie.
La classification des voies dans présentée ici se limite aux voies présentant quelque importance du
point de vue du trafic automobile. On peut l’étendre aux voies à circulation dominante de piétons ou
aux voies de desserte locale, mais dans ce cas d’autres critères, tels que le comportement des gens du
quartier ou de la prévention de la criminalité sont déterminants.
Le sens de la classification adoptée figure dans le tableau ci-dessous :

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 8


Electricité Industrielle

Volume et vitesse
Composition caracteristiques Principes
du trafic (1) Exemples Classe
du trafic des voies d'éclairage
véhicules
Voies à
chaussées
séparrées, sans Autoroutes
croisement au Routes A
Circulation niveau et à accès express
importante et entièrement
rapide controlé
Automobile Autres voies
Routier
seule réservées à la
B
circulation
Routes
automobile
Voies de
Voies contournement
Circulation
importantes radiales, etc.
importante mais à
réservées à la C
vitesse moyenne
circulation
60 < V < 90 km/h
automobile
Voies urbaines à
Tout véhicule circulation Routes
vitesse modérée automobile traversant une C
V ≤ 60 km/h prépondérante et agglomération
importante Juxtaposition
des deux
Voies urbaines à principes
Circulation Grands
trafic mixte et à d'éclairages
importante avec boulevards
circulation
forte proportion de Avenues D
automobile
Tout véhicule piétons ou de importante
Rues
et piéton véhicules lents importantes
(≥ 300 Véhi./d)
Voies urbaines à
trafic mixte et à Petites rues
Vitesse et volume
circulation Places E
limités
automobile faible Ruelles
(< 300 Véhi./d) Urbain

Voies de
Vitesse et volume Voies de Non
lotissement
très limités dessertes locales clasées
Rue piétonnes

(1) lorsque les caractéristiques géométriques de la voie sont inférieures à celles de même type
et de même densité de circulation, il est conseillé d'installer un éclairage de qualité plus élevée
que le niveau recommandé. Dans le cas inverse, il sera justifié d'adapter, pour des raisons
d'économie, une qualité d'éclairage légèrement inférieure aux recommandations.

4 Valeurs recommandées

Les principaux critères recommandés, pour la qualité d’un éclairage et exprimables numériquement
sont résumés dans le tableau suivant.
La classification des voies établie au point 3, selon les différentes densités et compositions du trafic,
détermine leur importance dans l’ensemble du réseau. Aux diverses classes, correspondent divers
niveaux de recommandation.
Les conditions de vision n’étant pas les mêmes selon que les abords de la voies sont clairs ou sombres,
les recommandations sont données pour les deux cas. Les abords sombres sont ceux qu’on rencontre le
plus souvent en pleine campagne, les abords clairs se rencontrent en site urbain surtout, lorsque les

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 9


Electricité Industrielle

façades des immeubles ou les autres éléments du champ visuel sont éclairés de façon telle que leur
luminance est du même ordre que celle de la chaussée.
Des abords clairs contribuent à la luminance générale du champ visuel de telle manière que
l’éblouissement s’en trouve réduit, et qu’il n’est pas nécessaire de le contrôler aussi rigoureusement.
Par contre, on ne fait pas de distinction entre le milieu rural et le milieu urbain : lorsque des voies sont
éclairées en milieu rural, les recommandations sont les mêmes qu’en milieu urbain.
Il est recommandé que des routes de même type soient équipées d’éclairages analogues, ce qui
renforce les règles de priorité sur le réseau et, de plus facilité l’orientation et le guidage des usagers.
les valeurs indiquées dans le tableau ci-dessous pour les niveaux de luminance, les facteurs
d’uniformité et les indices d confort ( c'est-à-dire de limitation de l’éblouissement) sont des minima.
Le niveau de luminance recommandé est la valeur en service de la luminance moyenne de la chaussée.
Pour connaître la valeur moyenne initiale à prendre en considération pour l’établissement des projets,
il faut diviser la valeur en service par un facteur de dépréciation. Ce facteur dépend du type de
luminaire et de lampe utilisés et du degré dépollution atmosphérique locale et de la périodicité de
l’entretien envisagé.

luminance Facteur d'uniformité de


luminance Limitation de
moy. de la
Classe de Nature des chaussée l'éblouissement
voies abords indice de confort
en service
uniformité Uniformité G
Lmoy générale longitudinale
U0 U1
Quels qu'ils
A 2 cd.m-² 0.4 0.7 6
soient
Clairs 2 cd.m-² 0.4 0.7 5
B
Sombres 1à 2 cd.m-² 0.4 0.7 6

Clairs 2 cd.m-² 0.4 0.7 5


C
Sombres 1 cd.m-² 0.4 0.7 6

D Clairs 2 cd.m-² 0.4 0.7 4

Classes A, B, C :

L’éclairage général d’une route, d’une autoroute, des routes express et rapides, tend à assurer aux
automobilistes des conditions de circulation semblables, au point de vue de la sécurité et du confort, à
celles de la circulation diurne.
De nuit, le taux d’accidents est plus élevé que de jour, mais un bon éclairage permet de ramener la
valeur du taux nocturne à une valeur voisine de celle du taux diurne. Il faut, pour cela, que l’éclairage
permette à l’automobiliste de voir la chaussée, ses limites, les autres véhicules et, sur route, les piétons.
Pour assurer la sécurité des automobilistes même à grande allure, l’éclairage doit présenter les qualités
suivantes :
- haut niveau de luminance ;
- bonne uniformité de luminance ;
- limitation de l’éblouissement ;
- une disposition des foyers telle que l’usager ne puisse commettre l’erreur sur la route à
suivre.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 10


Electricité Industrielle

Classe D :

L’éclairage urbain doit permettre aux automobilistes de circuler dans de bonnes conditions de sécurité,
c'est-à-dire de voir les piétons, le bord des trottoirs, les carrefours, les intersections et les obstacles
divers. Il doit permettre aux piétons de circuler sur les trottoirs et de traverser les rues sans risque aux
passages réservés à cet effet. D’autres considérations (confort, esthétique, mise en valeur des
monuments, site et rue) sont à prendre en compte.

Classe E et voies non classées :

Les critères de l’éclairage urbain deviennent prépondérants.

5 Appareillages

Un réseau d’éclairage public comprend généralement les équipements suivants :


- supports ;
- câbles,
- luminaires et lampes
- armoires de commande.

5.1 Supports

Les supports en éclairage public sont des appuis sur lesquels les luminaires sont fixés. Il existe
n types de support EP, mais ces supports devraient avoir les caractéristiques suivantes :
- résister aux intempéries et aux chocs normaux ;
- résister à la corrosion ;
- être relativement léger pour faciliter la manutention ;
- offrir le maximum de place pour le logement des appareillages qui doivent être d’accès
facile ;
- nécessiter le minimum d’opérations d’entretien.
Les supports en généralement comprennent :
- la crosse : constituant destiné à porter un luminaire à une distance déterminée de l’axe de la
partie rectiligne inférieure du support. Elle peut avoir un ou plusieurs bras et forme avec le
support un ensemble démontable ou non ;
- porte de visite : ouverture dans le support, fermée par une porte, et permet de loger les
équipements électriques ;
- les tiges de scellement : tiges métalliques scellées dans le massif de fondation et permettant
de fixer la plaque d’appui sur ce massif.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 11


Electricité Industrielle

Les figures ci-dessous représentent quelques silhouettes courantes de candélabres.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 12


Electricité Industrielle

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 13


Electricité Industrielle

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 14


Electricité Industrielle

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 15


Electricité Industrielle

5.2 Câbles

Les câbles permettent d’alimenter les luminaires. Ils sont dimensionnés suivant la structure du réseau
EP et du bilan de puissance. Le réseau peut être aérien ou souterrain. Dans tous les cas de figure les
règles au niveau du cours sur les structures des lignes électriques s’appliquent ici.

5.3 Luminaires et Lampes

5.3.1 Luminaires

5.3.1.1 Constitution d'un luminaire

Un luminaire destiné à l’éclairage extérieur est un ensemble optique, mécanique et électrique équipé
pour recevoir une ou plusieurs lampes et qui comprend des organes optiques, un corps et très souvent
l’appareillage électrique qui y est incorporé.
Le luminaire est un appareil qui répartit la lumière, c'est un élément du décor.
Dans tout luminaire, on rencontre les parties suivantes :
- répartition du flux lumineux (réflecteur, diffuseur) ;
- alimentation électrique (directe ou avec appareillage spécialisé) ;
- branchement rapide de la source lumineuse (douille à vis, à ergot) ;
- fixation mécanique du luminaire et support des organes précédents.

5.3.1.2 Choix des luminaires

Le choix des appareils d'éclairage est intimement lié à celui des lampes utilisées. Il dépend :
- des facteurs d'influences externes : indice de protection, énergie de choc, classe électrique,
température de fonctionnement, tenue aux atmosphères agressives ou explosives.
- des facteurs de répartition de flux lumineux : luminance, angles de défilement, répartition
du flux.
- de l'esthétique adaptée au style et au décor.

5.3.2 Les différentes technologies de lampes

5.3.2.1 Conversion d'énergie par incandescence

Les lampes électriques sont des appareils transformant l'énergie électrique en énergie rayonnante dont
une partie, plus ou moins grande de l'énergie rayonnante, est visible pour notre oeil (de 5 à 10 % de la
puissance absorbée). Le reste de l'énergie est dissipé en chaleur soit plus de 90 %.
Les lampes à incandescence sont historiquement les plus anciennes (brevet de Thomas Edison en
1879) et les plus répandues dans le grand public.
Leur principe est un filament porté à incandescence dans le vide ou une atmosphère neutre empêchant
sa combustion.

5.3.2.1.1 Lampes à incandescence

- Constitution

Une lampe à incandescence est constituée essentiellement d'un filament en tungstène porté à une
température très élevée, de 2250 °C à 2400 °C. Il est placé dans une ampoule vide d'air mais contenant
un gaz inerte (argon ou krypton).

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 16


Electricité Industrielle

Il existe une très grande variété de lampes avec des formes diverses, des verres transparents, opalisés
ou colorés, sans compter les lampes pour applications spéciales, miniatures pour automobile, la
photographie …
Le culot de la lampe permet de fixer la lampe dans son support et d'assurer l'alimentation électrique. Il
existe deux familles de culot. Les culots à vis et les culots à baïonnette.

- Principales caractéristiques

 Tension : La plus grande partie des lampes est alimentée sous 230 V. Selon les applications, on
trouve des lampes sous des tensions de 12, 24, 115/120, 135/140, 240, 250 V.
 Puissance : La puissance est l'indication la plus importante : "Je voudrais une lampe de 60 W".
Les puissances des lampes sont normalisées : 25, 40, 60, 75, 100, 150, 200, 300, 500, 750,
1000 W.
 Flux lumineux : Le flux lumineux produit par une lampe dépend directement de la puissance
de la lampe. Il est donné par le fabricant de la lampe.
 Durée de vie : Une durée de vie moyenne de 1000 heures est généralement admise.

5.3.2.1.2 Lampes à iode (halogène)

- Principe
La vaporisation du tungstène du filament (due à la forte température) libère des molécules de tungstène
(1) qui se combine à des molécules d'iode (2) et forme un iodure de tungstène (dans une zone plus
froide de l'ampoule, près de l'enveloppe). Portée à une température supérieure à 2000 °C, cette
molécule se décompose en libérant le tungstène qui se redépose sur le filament (3).

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 17


Electricité Industrielle

- Caractéristiques des lampes aux halogènes

 Efficacité lumineuse supérieurs aux lampes à incandescence ;


 Flux lumineux constant dans le temps ;
 Absence de noircissement de la paroi de la lampe ;
 Durée de vie double de l'incandescence normale.

5.3.2.1.3 Lampes spéciales

Un très grand nombre de lampes spécifiques existent sur les catalogues des fabricants, en dehors des
lampes d'éclairage normal ou standard. On peut les classer selon leur emploi :
- lampes à miroir incorporé ;
- lampes colorées
- lampes miniatures
- etc.

5.3.2.1.4 Désignation des lampes

Chaque lampe doit comporter : la puissance, la tension, le type de culot, la forme de l'ampoule,
éventuellement le revêtement, l'atmosphère s'il y a lieu.
Exemple : Lampe 150 W – 230 V, à vis, flammes, opalisé, au krypton.

5.3.2.2 Conversion d'énergie par fluorescence

5.3.2.2.1 Principe de la fluorescence

L'éclairage par fluorescence associe la décharge électrique dans un gaz (luminescence) et la production
de lumière par la fluorescence Un corps est dit fluorescent lorsque, frappé par certaines radiations, il
les absorbe et restitue des radiations de plus grandes longueurs d'onde.
Les tubes fluorescents sont apparus en 1938.

5.3.2.2.2 Amorçage d'un tube

Dans un tube fluorescent, la différence de potentiel entre les électrodes provoque, dans l'atmosphère
d'argon de la lampe, un déplacement d'électron du pôle négatif vers le pôle positif. L'élévation de la
température de l'argon ionisé vaporise le mercure contenu dans la lampe. Dès lors, tout se passe
comme si le mercure était seul dans la lampe.

5.3.2.2.3 Production de la lumière

Les électrons émis par les électrodes rencontrent sur leurs parcours les atomes de mercure. Ils agissent
alors sur les électrons périphériques de ce métal à l'état de vapeur en élevant leur niveau d’énergie. Les
électrons périphériques ainsi excités à chaque collision retombent ensuite à leur niveau antérieur en
libérant des photons (particule de lumière). Ces photons étant dans l'ultraviolet ne peuvent donner
directement de la lumière visible.
Les radiations ultraviolettes, dont la longueur d'onde est de 253,7 nm sont rendues visibles pas les
poudres fluorescentes qui tapissent la paroi interne du tube et dont le rayonnement se situes entre 400
et 750 nm.

5.3.2.2.4 Spectre lumineux

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 18


Electricité Industrielle

Le spectre lumineux d'un tube fluorescent est dû d'une part au gaz ionisé, d'autre part à la substance
fluorescente. Il n'est pas continu, mais composé d'une succession de raies de longueur d'onde
différente. La combinaison des poudres fluorescentes doit permettre un très bon rendement lumineux
et un spectre se rapprochant de la lumière du jour.
En l'absence de poudre fluorescente, le tube n'émet que des rayonnements ultraviolet qui vont réagir de
façon extérieur, c'est ce qu'on appelle la lumière noire.

5.3.2.2.5 Alimentation du tube : stabilisation

La décharge électrique alimentée par le courant électrique provoquerait, aussitôt amorcée, un court-
circuit si une résistance ou impédance de stabilisation n'était pas intercalée entre la source du courant
et le tube : C'est le ballast.

5.3.2.2.6 Température des couleurs

La température des couleurs caractérise l'ambiance colorée, chaude ou froide, que les tubes
fluorescents permettent d'obtenir :

Température apparente Température de couleur

Chaude (blanc rosé) < 3300 °K

Intermédiaire (blanc) 33500 à 5500 °K

Froide (blanc bleuté) > 5500 °K

Remarque : la température de couleur d'un tube fluorescent ne fournit aucune indication sur la
répartition spectrale qui seule, détermine le rendu des couleurs.
5.3.2.2.7 Indice de rendu des couleurs (IRC)

Il caractérise l'aptitude des tubes fluorescents à ne pas déformer l'aspect coloré habituel des surfaces
qu'ils éclairent. Par convention, cet indice est compris entre 0 et 100. S'il n'y a aucune différence
d'aspect, l'indice est 100.

Rendu des couleurs Valeur de l'IRC

Médiocre 60 < IRC < 80

Moyen 80 < IRC < 85

Bon IRC > 85

5.3.2.2.8 Spectre lumineux

Le spectre lumineux est dû au gaz ionisé et à l'excitation de la substance fluorescente. Le spectre n'est
pas continu, mais composé d'une succession de raies de différente longueur d'onde.

Température de couleurs Dénomination IRC

6300 °K Lumière du jour 92


OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 19
Electricité Industrielle

5000 °K Blanc harmonie 90

4300 °K Blanc industrie 65

3800 °K Blanc brillant de lux 83

3000 °K Blanc soleil de lux 80

2700 °K Blanc confort 95

Le mélange de poudre de sels fluorescent permet de faire varier es teintes de spectres lumineux.
Chaque fabricant présente ses tubes sous des appellations commerciales très différentes.

5.3.2.2.9 Caractéristiques des tubes fluorescents

- Flux lumineux :
Le flux lumineux a tendance à diminuer avec le vieillissement. Le flux donné par le constructeur est la
valeur obtenue après 100 heures de fonctionnement.
- Durée de vie :
La durée de vie des tubes fluorescents est beaucoup plus élevée que celle des lampes à incandescence
de 4000 à 6000 heures.
- Désignation d'un tube fluorescent :
 La puissance électrique ;
 La teinte de couleur : blanc confort, blanc soleil …
 La nature du dispositif d'allumage.
5.3.2.3 Lampes à décharge

Si on alimente un tube vide d'air, mais contenant un gaz (azote, néon …), à une pression de 1 à 10 mm
de mercure, et aux extrémités duquel sont placées deux électrodes, on observe qu'il y a une apparition
de lueur à l'intérieur de ce tube lorsque la tension augmente. C'est le phénomène de luminescence.
Selon la nature du gaz, on obtient des couleurs différentes : néon = rouge, azote = rose, mercure =
bleu, sodium = orange.

5.3.2.3.1 Classification des lampes à décharge

On distingue deux modes de fonctionnement des lampes à décharges :


- à cathode froide : Tubes luminescents (enseignes lumineuses), lampes néon (voyant,
veilleuses).
- à cathode chaude : tubes fluorescent, lampes à vapeur de mercures, lames à vapeur de
sodium hautes et bases pression, lampes aux iodures métalliques.

5.3.2.3.2 Constitution

Une lampe à décharge fonctionne en régime d'arc.


Elle comporte :
- une ampoule de forme ovoïde ou tubulaire, contenant un mélange gazeux azote argon
(éventuellement, l'intérieur de l'ampoule est revêtu d'un poudrage fluorescent).
- un tube à décharge, ou brûleur, muni à chacune de ces extrémités d'électrode en tungstène
et contenant un gaz rare (néon, argon, xénon) pour favoriser l'amorçage et une infime
quantité de métal, iodures métalliques, mercure ou sodium.
- une structure métallique assure le support et l'alimentation.
OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 20
Electricité Industrielle

Pour les lampes à iodures métalliques, on a ajouté des iodures de thallium et d'indium pour un meilleur
rendu des couleurs.

5.3.2.3.3 Caractéristiques

Le tableur ci dessous donne les principales caractéristiques des différentes lampes à décharge.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 21


Electricité Industrielle

L'alimentation se fait par l'intermédiaire d'un ballast. La durée de mise en régime est de 5 minutes en
moyenne. Le réamorçage ne peut s'effectuer qu'après une dizaine de minutes.

5.3.2.4 Choix des lampes ou tubes

- Les paramètres de choix liés à la lumière sont :


 la courbe spectrale ;
 la température de couleur ;
 l'indice de rendu des couleurs

- Les paramètres liés aux conditions de fonctionnement sont :


 l'allumage ou le réallumage instantanée
 les positions de fonctionnement
 les températures de fonctionnement
 la tenue aux vibrations.

5.4 Armoire de commande

C’est dans l’armoire de commande que sont logés les équipements de protection et de commande des
lampes.
Nous n’étudierons que les systèmes de commande et de télécommande de l’E.P.

On désigne par systèmes de commande et de télécommande, les dispositifs automatiques avec


possibilité de secours manuel ayant pour fonction de :
- délivrer les ordres autorisant l’allumage des foyers lumineux ;
- piloter le fonctionnement des installations, par exemple l’extinction de certains foyers
lumineux ou la variation de puissance des lampes, etc.
Le terme de « télécommande » s’applique lorsque cette action se transmet à distance.
Ces systèmes se divisent en :
- systèmes simples de commande et de télécommande faisant appel à des dispositifs agissant
directement ou indirectement sur les appareils de commande situés à l’origine des circuits.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 22


Electricité Industrielle

On comprend généralement, sous cette désignation, les interrupteurs horaires et les cellules
photo-électriques ayant pour fonction de provoquer les allumages, les extinctions ou les
changements de régime. (exemple : le lumandar).
- systèmes tributaires d’un poste central émetteur de signaux de commande :

Le système de commande par lumandar est beaucoup utilisé sur le réseau d’éclairage public et cela
pour plusieurs raisons :
- le lumandar n’est pas sensible aux vibrations et aux variations du réseau ;
- le lumandar ne peut être déréglé, car il contient une atmosphère d’azote qui conserve les
organes intérieurs ;
- le lumandar ne nécessite aucun entretien particulier.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 23


Electricité Industrielle

-
6 Implantation des luminaires

6.1 Caractéristiques géométriques de l’installation

6.1.1 Largeur de la chaussée

La largeur de la chaussée s’étend entre les limites extrêmes des voies de circulation : en ville bordures
des trottoirs, sur routes et autoroutes bandes de rives.

6.1.2 Hauteur du luminaire

Une hauteur minimale des foyers lumineux est à respecter, compte tenu de la puissance des sources, de
la répartition des intensités lumineuses des luminaires et des caractéristiques géométriques de
l’installation. Il convient d’élever d’autant plus le luminaire que la source est plus puissante (pour
éviter un excès d’éblouissement) et que la chaussée est plus large (pour obtenir une uniformité
transversale suffisante).

6.1.3 Espacement entre luminaires

Cet espacement s’entend toujours comme la distance mesurée selon l’axe de la chaussée entre deux
luminaires consécutifs.
L’uniformité longitudinale de la luminance est en relation avec le rapport espacement à la hauteur de
feu.

6.1.4 Inclinaison du luminaire

Selon le luminaire utilisé son angle d’inclinaison peut être différent de celui de la crosse ou de la
console qui assure sa fixation. L’angle d’inclinaison doit être limité car, en particulier dans les courbes
ou pour les chaussées de grande largeur, il peut être la cause d’un éblouissement excessif.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 24


Electricité Industrielle

6.1.5 Avancée du luminaire et saillie

Il ne faut pas confondre ces deux grandeurs :


La forme et les dimensions de la crosse sont le plus souvent choisies pour des considérations
architecturales et esthétiques. La « saillie » résulte d’un compromis entre les performances de
l’installation et de la sécurité.
La saillie permet de réaliser « l’avancée » déterminée pour atteindre les performances
luminotechniques optimales, de s’affranchir dans une certaine mesure des ombres portées par les
frondaisons, d’éloigner, si besoin, une zone de passage sur les trottoirs pour les piétons. La saillie ne
peu excéder le quart de la hauteur de feu. Une avancée excessive peut réduire la visibilité de la bordure
des trottoirs.

6.2 Divers types d’implantation des foyers

6.2.1 Sur chaussée simple

6.2.1.1 Implantation unilatérale

La disposition unilatérale, où tous les foyers sont d’un même coté de la chaussée, n’est recommandée
que lorsque la largeur de la chaussée est égale ou inférieure à la hauteur du luminaire. Toutefois, il ne
faut pas perdre de vue qu’avec cette disposition, la luminance de la chaussée du coté opposé aux
appareils est moindre que celle du coté intérieur.

6.2.1.2 Implantation bilatérale en quinconce

La disposition bilatérale en quinconce, où les foyers sont situés en quinconce de part et d’autre de la
chaussée, exige un contrôle très strict des luminances sur la chaussée. Si l’on veut éviter l’effet
désagréable de serpentement donné par l’imbrication des taches claires sur la chaussée.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 25


Electricité Industrielle

6.2.1.3 Implantation bilatérale vis-à-vis

La disposition bilatérale vis-à-vis, dans laquelle les foyers situés de part et d’autre de la chaussée se
font face, est indiquée lorsque la largeur de la chaussée est supérieure à une fois et demie la hauteur du
luminaire.
Chaque côté est étudié pour éclairer une moitié de la chaussée, mais les calculs devront être effectués
en tenant compte du recouvrement partiel des effets des deux lignes de foyers qui entraîne une
augmentation du flux utile.

6.2.1.4 Implantation axiale

La disposition axiale, dans laquelle les foyers sont placés selon l’axe de la chaussée, peut être admise
pour les voies étroites dont la largeur ne dépasse pas la hauteur du luminaire. Pour certaines voies
bordées d’arbres, la disposition axiale peut devenir la seule solution acceptable.

6.2.2 Sur chaussée double

On distingue deux types principaux d’implantation sur chaussée double.


Pour les chaussées dont la largeur dépasse 1.5 fois la hauteur de feu, on utilise parfois simultanément
les implantation précédentes.

6.2.2.1 Implantation sur terre-plein

Cette implantation est souvent la plus économique au premier établissement, car elle ne nécessite
qu’une seule tranchée pour le câble d’alimentation et qu’une seule rangée de candélabres, à condition
que la largeur du terre-plein centrale n’excède pas 6 mètres. Par contre, elle a l’inconvénient de
nécessiter de grandes saillies lorsque le terre-plein central est très large, et d’obliger les véhicules
d’entretien à stationner sur une des chaussées.
Cette solution procure un bon guidage visuel aux points importants. Lorsqu’on y a recours, les
glissières sont indispensables.

Lorsque les luminaires implantés sur le terre-plein central sont disposés perpendiculairement à l’axe de
la chaussée, l’implantation est dite rétrobilatérale.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 26


Electricité Industrielle

Dans un système d’éclairage caténaire, les luminaires sont fixés axialement à des câbles caténaires
longitudinaux, tendus entre des poteaux implantés sur le terre-plein central à grande distance l’un de
l’autre (de 50 à 100 mètres).
Cette disposition procure un excellent guidage optique.

6.2.2.2 Implantation sur accotements


Cette implantation est plus onéreuse que la précédente car elle exige deux tranchées, deux câbles et
deux rangées de candélabres. En revanche, elle permet d’effectuer l’entretien en réduisant la gêne pour
la circulation, en particulier lorsque les véhicules d’entretien peuvent stationner sur la bande d’arrêt
d’urgence. C’est la solution généralement employée pour les autoroutes urbaines.

6.2.2.3 Implantation simultanée sur le terre-plein centrale et sur les accotements

C’est évidemment la solution la plus coûteuse puisqu’elle résulte de la combinaison des deux
implantations précédentes mais à moins d’avoir recours à des supports de très grande hauteur, c’est le
seul moyen d’obtenir un éclairage convenable lorsque les chaussées sont très larges.

6.3 Implantation des foyers dans les courbes

Les courbes à grand rayon de l’ordre de 1 000m, peuvent être traitées comme des alignements droits.
Pour des rayons plus petits, les luminaires doivent être placés vers la bordure extérieure du virage pour
contribuer à la luminance de la chaussée ; pour maintenir la même uniformité, il faut réduire
l’espacement adopté en ligne droite d’autant plus que le virage est plus prononcé.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 27


Electricité Industrielle

Le schéma de la figure suivante montre une règle simple pour évaluer l’ordre de grandeur de cet
espacement réduit. Dans le même ordre d’idées, on a intérêt à veiller à ce que l’avancée ne soit pas
excessive.
- pour les entrées et surtout les sorties d’autoroute en virage accentué, l’installation de
candélabres à l’intérieur des courbes ne doit se faire qu’après un sérieux examen des possibilités de
collision par des véhicules dont les conducteurs perdraient le contrôle et ne parviendraient pas à
prendre le virage. Des dispositifs de retenue convenablement placés sont nécessaires.

- L’implantation unilatérale est donc tout indiquée, car elle donne en outre un balisage
effectif de la courbe. L’implantation bilatérale en quinconce est à éviter dans la mesure du possible,
car, non seulement l’effet de balisage disparaît généralement, mais le conducteur peut même être induit
en erreur et conclure à la présence de voies latérales.

- Dans les courbes de voies dont la largeur dépasse 1.5 fois la hauteur du luminaire, des
foyers supplémentaires seront prévus à l’intérieur de la courbe. Dans ce cas, le risque de confusion est
moins grand.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 28


Electricité Industrielle

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 29


Electricité Industrielle

7 Réglementaires normatifs

La nouvelle NF C 15-100 est entrée en application en décembre 2002. En conséquence, l’UTE a


décidé de réaliser la révision de la nouvelle Norme NF C 17-200 de 1997. La parution de la nouvelle
NF C 17-200 a eu lieu début 2007.
Les présentes règles s’appliquent aux installations d’éclairage public, aux autres installations
électriques d’éclairage situées dans le domaine public :
- les installations d’éclairage public des voies, parcs et jardins,
- l’éclairage des mobiliers urbains,
- le balisage lumineux,
- les carrefours à feux,
- l’éclairage des édicules de la voie publique,
- les installations d’illuminations.

Les installations d’illumination par guirlandes et motifs lumineux font l’objet du guide UTE C 17-202.
Les installations de signalisation lumineuse (carrefours à feux) font l’objet de la série des normes NF P
99-000 et de la norme NF C 70-238.

Les dispositifs de déconnexion automatique pour l’éclairage public font l’objet du guide UTE C 17-
210.
Les présentes règles sont applicables aux installations neuves et à la rénovation d’installations
existantes et lors du changement des dispositifs de protection contre les surintensités à l’origine du ou
OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 30
Electricité Industrielle

des circuits concerné(s). Lors de remplacement ou de rénovation des installations, on doit appliquer les
présentes règles pour les parties remplacées ou rénovées.

7.1 Définition des domaines d’application

7.1.1 Éclairage extérieur

Installations extérieures sur le domaine public géré par les collectivités et sur le domaine privé
fréquenté par le public (parkings, aires d’autoroute, centres sportifs, aires de jeux, etc…).

7.1.2 Mobilier urbain

Mobilier disposé sur le domaine public comportant un équipement électrique pour l’éclairage ou un
autre équipement fonctionnel :
les cabines téléphoniques, les abris de la voie publique (bus, taxis, tramways…), les panneaux
publicitaires, les panneaux de signalisation particulière (écoles, police…) , les équipements divers en
service de jour ou de nuit (horodateurs, mobiliers de contrôle d’accès, etc..).

7.1.3 Illuminations temporaires

Installations à caractère festif dont le but est de créer des effets lumineux attractifs ou d’animation
pendant certaines périodes de l’année. Les moyens traditionnellement utilisés sont les guirlandes et
motifs lumineux, les projecteurs ou autres sources d’éclairages disposés dans les arbres ou les
candélabres - Voir le guide UTE C 17-202.

7.2 Choix de matériels

Les matériels électriques doivent fonctionner pour toute température ambiante comprise entre - 25 °C
et + 40 °C.
Ils doivent posséder, par construction ou par installation, au moins les degrés de protection:
- IP 34 pour les matériels installés au-dessus du niveau du sol,
- IP 57 pour les matériels situés au-dessous du niveau du sol,
- IK 08 pour les enveloppes contre les impacts mécaniques,
- IP 21 pour les appareillages internes au candélabre.
Les coffrets de raccordement en pied de candélabres, pour les feux tricolores, ainsi que les boîtiers de
façade sont tous classe II, et satisfont aux degrés de protection requis.
Les coffrets de raccordements doivent être adaptés aux sections et nombre de câbles à raccorder, ainsi
qu’aux matériels électriques installés de manière à conserver leur accessibilité par la maintenance.

7.2.1 Matériel de classe I

Matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques ne repose pas uniquement sur l’isolation
principale, mais qui comporte une mesure de sécurité sous la forme de moyens de raccordement des
parties conductrices accessibles à un conducteur de protection mise à la terre.
7.2.2 Matériel de classe II

Matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques ne repose pas uniquement sur l’isolation
principale mais qui comporte des mesures supplémentaires de sécurité, telles que la double isolation ou
l’isolation renforcée.
Le principe de la classe II est qu’elle assure par elle-même sa propre sécurité et qu’elle ne nécessite
aucune autre disposition pour assurer la protection contre les contacts indirects. Ceci signifie que le
matériel est conçu de telle manière que tout défaut entre les parties actives et les parties accessibles
soit rendu improbable.
OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 31
Electricité Industrielle

7.3 Sécurité électrique des installations

Le schéma des liaisons à la terre utilisé en éclairage public est généralement le schéma TT et parfois le
schéma TN.

7.3.1 Mobilier urbain

Les mobiliers urbains (cabines téléphoniques, abris de la voie publique, panneaux publicitaires,
panneaux directionnels, horodateurs…) et les édicules de la voie publique (toilettes publiques,
kiosques…) qu’ils soient de classe I ou classe II, doivent être protégés individuellement par un
dispositif à courant différentiel-résiduel assigné au plus égal à 30mA.
Ce dispositif assure rapidement la mise hors tension de l’installation électrique.

7.3.2 Illuminations temporaires

Ce sont celles dont le non-fonctionnement ne met pas en cause la sécurité des usagers. Elles sont
définies dans le guide UTE C 17-202 « INSTALLATIONS D’ILLUMINATION PAR GUIRLANDES
ET MOTIFS LUMINEUX DANS LE DOMAINE PUBLIC ».
Tout équipement de ce type qu’il soit en classe I ou II doit être protégé individuellement par un
dispositif à courant différentiel résiduel de 30mA haute sensibilité.

8 Notes de calcul

Nous dimensionnerons une route et un terrain de football avec le logiciel CALCULUX en Projet.

OUEDRAOGO Pazouki-Nam Aristide 32

Vous aimerez peut-être aussi