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N°14
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Instruction Interministérielle sur la signalisation routière, Livre I, huitième partie :
la signalisation temporaire
Arrêté du 4 juillet 1972 relatif aux feux spéciaux des véhicules à progression
lente
1. Principe d’adaptabilité
La signalisation temporaire doit être adaptée aux circonstances qui l’imposent, afin
d’assurer la sécurité des usagers et des agents, sans contraindre de manière excessive
la circulation publique.
La signalisation temporaire dépend donc :
De la nature du chantier (taille, visibilité, durée)
De la route (chaussée étroite, à 2 voies, à 3 voies,…)
De la circulation (nombre de véhicules, vitesse de circulation,…)
2. Principe de cohérence
3. Principe de valorisation
4. Principe de lisibilité
Les informations données doivent pouvoir être assimilées par l’usager. Elles doivent
être disposées de façon visible, sans surcharge (pas plus de 2 panneaux côte à côte) et
de taille appropriée (gamme normale sur route bidirectionnelle, gamme petite en ville).
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1. Signalisation d’approche
2. Signalisation de position
3. Signalisation de prescription
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Les prescriptions les plus courantes en signalisation temporaire sont les limitations de
vitesse, les interdictions de dépasser, de stationner ou de s’arrêter et les limitations de
poids total en charge.
Elles doivent faire l’objet :
D’un arrêté préfectoral pour les routes nationales et pour les autoroutes hors
agglomération ;
D’un arrêté du Conseil Général pour les routes départementales hors
agglomération ;
D’un arrêté municipal dans les autres cas.
La limitation de vitesse aux abords d’un chantier sur une route bidirectionnelle doit être :
De 70 Km/h lorsque subsistent les deux voies de circulation
De 50 Km/h en présence d’alternat.
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La distance entre deux panneaux ou groupes de panneaux successifs est normalement
d’une centaine de mètres sur routes bidirectionnelles.
Le dernier panneau de signalisation d’approche rencontré avant la signalisation de
position est en principe implanté à 100 mètres environ de celle-ci en rase campagne
et à 30 mètres au moins en agglomération.
La signalisation de fin de prescription si elle est nécessaire est placée quelques
dizaines de mètres après le danger ou le chantier correspondant.
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La signalisation urbaine
Pour les chantiers en ville, il peut être fait usage de petits panneaux et la distance entre
ces panneaux peut être ramenée à 30 mètres. Il est par contre nécessaire de laisser un
passage piéton d’une largeur minimum de 90 centimètres.
Le balisage de position doit constituer une barrière physique entre le chantier et les
usagers.
Les abords du chantier doivent rester propres et dégagés.
2. La signalisation de nuit
Toute personne intervenant à pied sur le domaine routier à l’occasion d’un chantier ou
d’un danger temporaire doit revêtir un vêtement de signalisation à haute visibilité
(matière fluorescente et rétroréfléchissante) de classe 2 ou 3, conforme aux
spécifications de la norme NF EN 471. (Instruction Interministérielle, livre 1, VIIIème
partie, article 134)
Toutefois, les intervenants de courte durée peuvent se contenter d’un vêtement de
classe 1.
Rappel :
Vêtement de classe 1 : baudrier ;
Vêtement de classe 2 : gilet, chasuble ;
Vêtement de classe 3 : ensemble pantalon et
veste ou combinaison.
Le matériel routier mobile constitue un obstacle qui doit être particulièrement apparent.
Il est préférable que le véhicule soit de couleur orange ou de couleur claire.
Les véhicules d’intervention et de travaux, à l’arrêt ou en progression lente sur une
chaussée ouverte à la circulation publique ou sur bande d’arrêt d’urgence, doivent être
équipés de feux spéciaux et d’une signalisation complémentaire.
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1. Les feux spéciaux
Les feux spéciaux sont soit des feux tournants, soit des feux à tube à décharge,
soit des feux clignotants émettent de la lumière jaune orangée.
Ils doivent être placés dans la partie supérieure des véhicules, et, si possible,
être visibles de tout le monde.
2. La signalisation complémentaire
Les véhicules travaillant habituellement sur la chaussée peuvent être peints en orange
ou en une couleur claire et doivent porter une signalisation complémentaire conforme
aux dispositions de l’arrêté du 20 janvier 1987.
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Signalisation lors de Fêtes et de Manifestations
Pour toute manifestation sportive sur la voie publique, la police relève de la compétence du
préfet ou du sous préfet, après avis du ou des maires concerné(s).
Le maire doit cependant prendre toutes les mesures de nature à assurer la sécurité des biens et des
personnes :
Itinéraires de déviation
« Signaux utiles aux sportifs »
Interdiction ou Modifications
Lutte contre l’Incendie
de stationnement
Secours aux personnes
Modification de circulation
Suivi des prescriptions préfectorales
Installation de barrières
Il doit d’autant assurer l’ordre, que la manifestation a souvent pour objet d’accueillir un public
parfois nombreux.
Le maire doit étudier parfaitement le projet joint à la demande d’autorisation de manifestation sur
la voie publique qui lui est soumise, et procéder aux vérifications et aux mesures nécessaires à la
prévention de tout risque d’atteinte à la sécurité des personnes. Ces mesures sont d’autant plus
importantes que, depuis la loi n° 2000-647 du 10 juillet 2000, l’imprudence, la négligence ou le
manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement
constituent une faute de nature à engager la responsabilité pénale (NCP, art. 121-3).
DEVIATION
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D’après la jurisprudence, seule une faute lourde dans l’organisation du dispositif de sécurité
engagera la responsabilité de la commune
Exemple : Un automobiliste avait blessé deux enfants qui suivaient le défilé de la fanfare municipale. Le
maire a été déclaré coupable de blessures involontaires en raison de l’absence d’interdiction de la
circulation pendant la durée du défilé et de la mise en place de barrières de sécurité, assimilable à un
manquement à une obligation de sécurité exposant autrui à un risque grave qu’il ne pouvait ignorer. La
Cour de cassation a cependant estimé que la cour d’appel n’a pas donné de base légale, sans préciser la
source et la nature de cette obligation, et en déduisant de ce manquement une telle faute sans rechercher en
quoi les diligences du maire n’étaient pas normales au sens de l’article L.121-3 al. 3 du Code pénal.
La Gazette des communes n°1717 du 17 Novembre 2003
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