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POUR LA GESTION
DES CHAUFFEURS
Comme pour sa première version, publiée en 2004, le présent guide vise à simplifier le travail du
chef d’entreprise et de son responsable logistique en lui recensant les principaux documents et
formalités relatifs :
- aux chauffeurs et aux caristes,
- aux véhicules.
Cette réactualisation intervient compte tenu des nombreuses évolutions réglementaires, souvent
d’origine communautaire, connues par le transport pour compte propre ces dernières années.
Nous vous remercions de nous signaler toute omission qui vous paraîtrait importante.
Nous remercions la Commission Juridique et les entreprises qui ont participé à son élaboration.
Préambule 2
Table des matières 3
1. Code de la route 31
2. Réglementation des transports 32
3. Marchandises dangereuses (spécial ADR) 34
4. Transport des produits pétroliers 36
5. Social 37
6. Fiscalité 38
7. Collecte 39
8. Circulation des camions samedis, dimanche et jours fériés pendant les récoltes 40
9. Constat amiable en cas d’accident automobile 41
10. Conservation des documents 44
JUSTIFICATIFS
- Preuve du statut de salarié A chaque contrat - Justificatif d’emploi à remettre par - Rubrique 1 § 4
l’employeur Et 8 -Annexes
- Justification des absences de En cas d’absence - Attestation de repos à établir par - Rubrique 1 § 5
disque l’employeur Et 8 - Annexes
Date
Désignation Renouvellement Autorisation Observations
d’examen
Permis P.L. B C
EC
Examen médical
(pour le permis)
Visite médicale bi
annuelle
FIMO
FCO
Formation ADR
Formation
Produits
Pétroliers
Formation cariste
Autorisation de
conduite cariste
Formation grutier
Autorisation de
conduite grutier
La présente fiche est plutôt conçue comme une fiche administrative sous Excel que vous pouvez
adapter.
RENOUVELLEMENT / RECYCLAGE
2.1 Conseil
Pensez à envoyer la liste de votre personnel au centre de médecine du travail un mois avant la date
de renouvellement de la visite en spécifiant :
Exemple :
Chauffeur-livreur Cariste
Chauffeur
magasinier
Technico-
commercial
La surveillance médicale des salariés comprend l’organisation d’un examen médical tous les 2 ans.
(Décret n°2004-760 du 28 juillet 2004)
Cependant les examens périodiques pratiqués dans le cadre de la surveillance médicale renforcée
sont renouvelés au moins annuellement.
En dehors des cas prévus par la réglementation, les branches peuvent définir, par accords collectifs,
les métiers concernés par une surveillance particulière.
La branche n’a pas entamé de négociation sur ce point.
La fonction de chauffeur n’impose donc pas à elle seule la surveillance médicale renforcée.
La validité des permis C, D et E doit, après visite médicale, être prorogée tous les 5 ans pour
les conducteurs de moins de 60 ans, tous les deux ans de 60 à 75 ans.
Important !
- Avoir dans l’entreprise, la photocopie de tous les permis de conduire et tenir à jour un
planning des renouvellements.
- Penser à demander le permis à votre chauffeur dans les 15 jours qui suivent la visite
pour vérifier qu’il a bien été renouvelé et pour quelle durée.
Le nombre de cas de retrait du permis de conduire se multiplie. Aussi, que peut faire l’entreprise
lorsque le chauffeur n’est plus en possession de son permis de conduire et ne peut donc plus assurer
sa prestation de travail ?
Le retrait du permis de conduire peut caractériser une cause réelle et sérieuse de licenciement lorsque
cette circonstance ne permet plus au salarié d’exécuter ses fonctions dans les conditions prévues par
son contrat de travail.
Toutefois, il est nécessaire d’être prudent car il faudrait ici tenir compte de la proportion du temps de
conduite de véhicules dans les missions du salarié, la durée de retrait du permis de conduire et la
situation dans laquelle le salarié s’est vu retiré son permis.
Cette situation est donc délicate et chaque cas doit faire l’objet d’une analyse spécifique sur laquelle
vous pouvez consulter la FNA.
Il est ici conseillé au préalable d’insérer dans le contrat de travail des chauffeurs une clause relative à
la possession du permis de conduire.
Exemple : « Le permis de conduire poids lourds étant un élément déterminant du contrat de travail,
toute suspension ou retrait supérieur à xx jours pourrait constituer un motif de licenciement. Si le
salarié n’a plus l’autorisation de conduire, il doit en informer l’employeur. »
Cette visite n’est pas prise en charge par la Sécurité Sociale. La Convention Collective du Négoce
Agricole ne prévoit aucune disposition spécifique à ce sujet...
Il n’est rien prévu par les textes sur la prise en charge du temps d’absence pour la visite médicale.
L’Arrêté du 8 février 1999 modifié fixe les conditions relatives aux conditions
d’établissements, de délivrance et de validité du permis de conduire.
En cas d’avis d’aptitude médicale, le certificat médical (CERFA n° 11245 02), rempli par l’autorité
médicale et remis à l’intéressé autorise ce dernier à conduire les véhicules relevant de la ou des
catégorie(s) de permis qu’il détient pendant 2 mois à dater du jour de l’examen médical.
OBLIGATIONS
4. JUSTIFICATIF D’EMPLOI ATTACHEES
A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
Un décret du 30 août 1999 prévoit qu’un document établi par l’employeur et attestant la
relation d’emploi existant entre l’entreprise et le chauffeur doit être détenu par le chauffeur qui
doit le présenter en cas de contrôle. Cette mesure concerne toutes les entreprises qui effectuent du
transport de marchandises que ce soit pour leur compte propre ou le compte de tiers.
Les entreprises de négoce sont donc concernées et les chauffeurs sont régulièrement contrôlés sur ce
point.
Une circulaire n°2002-33 du 3 mai 2002 du ministère des transports autorise que le
document prouvant la relation de travail soit une attestation établie sur papier libre et sur
l’honneur, par l’employeur, sous réserve qu’elle comporte les informations listées dans la circulaire.
Le signataire est pénalement responsable des renseignements qui y sont portés.
Afin de vous aider dans l’élaboration de cette attestation, nous vous proposons un
modèle qui n’a pas été entériné par le ministère de transports mais reprend, en principe, toutes les
mentions nécessaires (travail commun avec la CGI et l’AUTF).
Cette attestation n’est établie qu’une fois. Elle a une durée illimitée tant que la situation du salarié
ou la réglementation ne sont pas modifiés.
La circulaire parlant de « conducteur », c’est le terme qui est repris sur l’attestation. Vous devez
veiller à ce que vos chauffeurs aient ce document avec eux.
Un tel document n’est pas exigé de l’employeur qui exercerait la fonction de chauffeur.
Attention !
Sont également concernés les CDD et les saisonniers.
Pour les salariés intérimaires, s’adresser à l’entreprise de travail temporaire qui demeure
l’employeur. Le plus simple et le plus prudent est que le salarié intérimaire ait à bord du
véhicule une copie de son contrat de travail avec l’agence.
En cas de véhicules loués, avec ou sans chauffeur, il faut également joindre en
complément la feuille de location ou la copie du contrat de location.
L’absence de ce document est sanctionnée par l’amende prévue pour les contraventions de 5ème
classe (amende de 1 500 €). Elle est en outre susceptible d’entraîner l’ouverture d’une enquête pour
travail dissimulé.
OBLIGATIONS
4. JUSTIFICATIF D’EMPLOI (SUITE) ATTACHEES
A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
1
Justifiant ainsi sa relation d’emploi avec l’employeur signataire de cette présente attestation au sens du décret
n° 99-752 du 30/08/1999 relatif au transport routier de marchandise et de la circulaire 2002-33 du 03/05/2002
2
Idem
3
Au sens de l’article 12 du décret du 30 août 1999 relatif au transport routier de marchandises. Le contrat de
mise à disposition liant l’entreprise utilisatrice et l’entreprise d’intérim doit être conclu dans les deux jours
ouvrables qui suivent la mise à disposition.
4
Le signataire de l’attestation est pénalement responsable des renseignements qui sont portés en application de
l’article L.441-7 du code pénal. Il encourt un an d’emprisonnement et 15000 euros d’amende.
OBLIGATIONS
5. JUSTIFICATIF D’ABSENCE DE CONDUITE ATTACHEES
A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
Lors d’un contrôle routier, le chauffeur peut être amené à présenter les données couvrant la journée
en cours et les 28 jours calendaires précédents au cours desquels il a conduit (Règlement
communautaire n°561/2006 du 15 mars 2006).
Or, il se peut que le salarié n’ait pas travaillé au cours de la période visée.
Une Circulaire du 29 septembre 1986, relative à la réglementation sociale européenne dans les
transports routiers, envisage justement l’hypothèse des congés et absences. Elle prévoit notamment
que si le conducteur n’a exercé aucune activité (CP, maladie…) un ou plusieurs jours de la
période contrôlée, il doit alors remettre une attestation, signée de l’employeur ou de son
représentant, justifiant l’absence au travail.
Un arrêt de la Cour de Cassation du 16 janvier 2001 précise que la justification selon laquelle le
salarié n’a pas travaillé pendant la période considérée peut être apportée :
- par tous moyens, et notamment par la présentation d’un bulletin de salaire, du
planning des congés… L’attestation de l’employeur n’étant qu’un moyen parmi
d’autres.
- postérieurement au contrôle sur route.
Cependant, sur le plan pratique, la présentation d’une attestation d’absence de conduite lors du
contrôle sur route est de nature à faciliter ce contrôle et éviter des immobilisations trop longues ainsi
que des tracasseries administratives ou judiciaires ultérieures.
Nous vous conseillons donc de délivrer à vos chauffeurs des attestations d’absence de conduite,
lorsque le salarié a été absent pendant la période faisant l’objet du contrôle. De même, il est
recommandé de les conserver 5 ans avec les disques ou données du chronotachygraphe électronique.
(La DRE contrôle pour sa part sur un an.)
OBLIGATIONS
5. JUSTIFICATIF D’ABSENCE DE CONDUITE (SUITE) ATTACHEES
A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
Dénomination sociale
Adresse du siège
Ville et N°RCS
□ (1) en congés,
□ (1) en repos,
ce qui explique l’absence de disque(s) ou d’informations sur la carte conducteur sur cette
période.
OBLIGATIONS
ATTACHEES
6. FORMATIONS FIMO ET FCO A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
Préalablement à l’embauche ou
Réalisation de Préalablement à toute activité de
dans les 2 mois (ou 6 mois dans
la FIMO conduite au sein de l’entreprise
certains cas) suivants l’embauche
OBLIGATIONS
ATTACHEES
6. FORMATIONS FIMO ET FCO (SUITE) A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
* Une attestation de l’employeur sera ici nécessaire pour justifier de l’activité de conduite à titre
professionnel
Conséquences pour les salariés titulaires d’une FIMO Négoce au 10 septembre 2009 ?
Les titulaires d’une FIMO négoce réalisée avant le 10 septembre 2009, étant à cette date
automatiquement titulaires du permis C ou EC et en activité, sont bien exemptés de réaliser une
nouvelle FIMO selon le nouveau régime ainsi que les salariés titulaires du permis C ou EC avant le 10
septembre 2009 et répondant à la condition de conduite.
A l’opposé, les salariés qui sont embauchés, depuis le 10 septembre 2009, en CDD y
compris saisonnier peu important le nombre d’heures de conduite ou en CDI, devront, en
l’état actuel des textes, être titulaires d’une FIMO réalisée selon le nouveau régime, ce qui
se révèle être beaucoup plus contraignant sauf s’ils ont eu leur permis C ou EC avant le
10/09/09.
Par ailleurs, les dirigeants d’entreprise qui seraient amenés à conduire sont également
concernés par le nouveau dispositif. Toutefois, concernant la FIMO, ils peuvent bénéficier
de l’exemption sus visée.
OBLIGATIONS
ATTACHEES
6. FORMATIONS FIMO ET FCO (SUITE) A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
OBLIGATIONS
ATTACHEES
6. FORMATIONS FIMO ET FCO (SUITE) A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
OBLIGATIONS
ATTACHEES
6. FORMATIONS FIMO ET FCO (SUITE) A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
35 heures
Salarié en CDI exerçant à titre sur une période de 5 jours
principal ou occasionnel la fonction consécutifs ou en 2 sessions de 3
de chauffeur: jours + 2 jours au cours d’une
Durée 2 jours ou 1 jour si combiné période maximale de 3 mois
minimale avec la formation ADR Il faut une attestation de
La FCO est dispensée pendant le l’employeur entre les deux sessions.
temps habituel de travail. La formation ADR n’est pas incluse.
La FCO est dispensée pendant le
temps habituel de travail.
Salarié en CDD exerçant la
fonction de chauffeur et titulaire ou
non de la FIMO ou/et à jour de la Les dérogations prévues par l’accord
FCOS : de branche n’existent plus.
10 heures avant d’exercer la Aucune dérogation prévue ni
Exemptions / fonction sauf si FCOS < 3 ans diminution de durée de la formation
Dérogations selon la nature du contrat. La FCO
Personnel intérimaire exerçant
concernera donc aussi les
la fonction de chauffeur (titulaire
dirigeants d’entreprise amenés à
de la FIMO ou/et à jour de la
avoir une activité de chauffeur.
FCOS):
5 heures en entreprise 1fois/an
OBLIGATIONS
ATTACHEES
6. FORMATIONS FIMO ET FCO (SUITE) A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
Depuis le
Entrée Avant la reprise de
10 A l’échéance de
en 10 septembre 2012 leur activité de
septembre cette attestation
vigueur conduite
2009
OBLIGATIONS
ATTACHEES
6. FORMATIONS FIMO ET FCO (SUITE) A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
Depuis le 6 septembre 2010, une carte de qualification est remise à chaque conducteur, après
obtention de leur FIMO ou FCO et vérification de la validité de son permis de conduire, par
l’organisme de formation. L’organisme prend en charge les démarches d’obtention auprès
de Chronoservices qui délivre les cartes.
Cette carte s’ajoute aux attestations papier et doit être présentée en cas de contrôle.
Le coût de cette carte est compris dans le coût de la formation. (Cf Info flash 2011-S-05)
OBLIGATIONS
ATTACHEES
6. FORMATIONS FIMO ET FCO (SUITE) A LA FONCTION
DE CHAUFFEUR
Les conducteurs devront être en mesure de justifier, lors des contrôles sur route, de la régularité
de leur situation en présentant les documents nécessaires. Il appartient à l’employeur de leur
remettre les documents requis à cette fin.
Une contravention de 2ème classe (150 €) est prévue si le conducteur ne présente pas
immédiatement ces documents aux agents de contrôle, de 4ème classe (750 €) s’il ne les présente
pas dans un délai de 5 jours.
Toutefois, les amendes prévues ne sont pas applicables au conducteur lorsque le défaut de
présentation de ce document résulte d’une carence de l’employeur.
L’employeur devra être en mesure de justifier de l’accomplissement par ses salariés de l’obligation de
formation initiale et continue. A défaut, il s’exposerait à une contravention de 4ème classe, appliquée
autant de fois qu’il y a de conducteurs en infraction.
OBLIGATIONS
7. FORMATION SECURITE DES CHAUFFEURS ATTACHEES
A LA FONCTION
INTERIMAIRES DE CHAUFFEUR
L’accord de branche étendu du 21 mai 1999 comprend, en plus du régime de formation FIMO et
FCOS, des dispositions particulières pour les salariés intérimaires à travers un module de formation
spécifique de 5 heures.
La réforme du régime de la formation des chauffeurs mis en place par la Directive européenne
2003/59/CE du 15 juillet 2003 transposée par le Décret n°2007-1340 du 11 septembre 2007 ne
prévoit aucune disposition supplémentaire sur la formation des salariés intérimaires et ne prend pas
position sur les dispositions contenues dans les accords de branche sur ce point.
Aussi, en principe ce module de 5 heures serait toujours applicable.
Lorsque vous vous adressez à une société d’intérim pour un intérimaire chauffeur, celle-ci doit vous
présenter un salarié, qui sera titulaire soit d’une FIMO, soit d’une FCOS – FCO en cours de validité,
soit des deux.
Dans ce cas, les intérimaires doivent suivre un module spécifique de 5 heures, dispensé dans
l’entreprise par une personne compétente de l’entreprise. Il peut s’agir du chef
d’entreprise, du responsable logistique, ou d’un chauffeur ayant au moins 1 an
d’ancienneté.
Il s’agit de présenter et de rappeler les consignes de sécurité et les manœuvres propres à l’entreprise
et à son activité.
A l’issue de ce module, une attestation est remise au salarié intérimaire.
ATTESTATION
N° ………………………………………………..
Nom : …………………………………..……….… Attestation délivrée par l’entreprise:
……………….…………………
Prénom(s) : …………………………………….…. Adresse :
……………….…………………….…….……………………………………..
Date de naissance : ……………………………......
……………………………………………………………………………………
Adresse: …………………………………………...............................................................................…
a accompli la formation de sécurité telle que définie dans l’accord de branche du 21 Mai 1999
............................................................
OBLIGATIONS
8. CONDUITE DES EQUIPEMENTS DE TRAVAIL ATTACHEES
A LA FONCTION
AUTOMOTEURS ET DES APPAREILS DE LEVAGE DE CHAUFFEUR
Nous vous rappelons que les obligations de l’employeur en la matière sont issues des décrets et
arrêtés du 2 décembre 1998.
Il s’agit du personnel des entreprises qui relèvent du régime de la sécurité sociale ou de la MSA, du
personnel intérimaire, temporaire ou stagiaire, titulaire ou non d’une formation spécifique (CACES).
En conséquence, seules subsistent les restrictions prévues par le code du travail qui concernent
uniquement les chantiers de bâtiment et de travaux publics y compris ceux dépendant d’un
établissement agricole.
La profession n’étant pas visée par ces restrictions, il n’existe plus d’âge minimum pour la conduite de
chariots automoteurs.
Le médecin du travail reste toutefois toujours libre de ne pas autoriser cette activité lors de la visite
médicale d’aptitude compte tenu de l’âge du salarié.
Tout comme les caristes, les conducteurs de grues hydrauliques auxiliaires de chargement
de véhicule doivent depuis le 5 décembre 2001, être titulaires d’une autorisation de
conduite.
Cette autorisation écrite doit être délivrée par le chef d’entreprise ou par son représentant, à
l’issue d’une formation et de tests d‘évaluation. Cette autorisation est à renouveler une fois au moins
tous les 5 ans, à l’issue de la formation de recyclage.
La formation peut être effectuée en externe par un organisme, ou en interne.
Une recommandation de la CNAM (R 390), préconise que les connaissances théoriques et
pratiques du salarié en matière de conduite des grues auxiliaires de chargement doivent être testées
par un testeur agréé. Cependant cette recommandation qui a été adoptée dans le secteur du BTP,
n’est pas opposable aux entreprises de notre branche, qui ne sont donc pas tenues de recourir à des
testeurs agréés. L’employeur reste néanmoins soumis à une obligation de formation des conducteurs
de grues auxiliaires de chargement.
Dans le cas d’une formation externe, l’employeur pourra plus facilement minimiser sa
responsabilité en cas d’accident.
Dans le cas d’une formation interne, l’employeur devra, en cas d’accident, apporter la
preuve qu’il a mis en œuvre tous les moyens pour assurer une bonne formation des
salariés. Et en l’absence de toute précision réglementaire sur le contenu de la formation,
nous vous conseillons donc dans le cadre d’une formation interne de suivre les
prescriptions du référentiel technique de la recommandation R 390. Ce référentiel présente
les connaissances théoriques à partir desquelles le salarié sera évalué, et les connaissances pratiques
sur la base desquelles le salarié sera testé. Ce dossier devra être conservé par l’entreprise.
Une formation de recyclage doit être organisée tous les 5 ans, et chaque fois que
nécessaire (notamment accident, période sans pratique de la conduite…).
Engins visés : les chargeuses et chargeuses pelleteuses, les tracteurs agricoles, chariots
télescopiques….
Pour la conduite de ces matériels, c’est la Recommandation R 372 qui s’applique.
Attention !!
A contrario, aucune personne non munie de l’autorisation de conduite n’est autorisée à
utiliser les appareils, équipements ou engins.
Cette interdiction peut être confirmée par écrit.
Tous les équipements automoteurs ou de levage doivent subir les contrôles techniques périodiques
prévus par catégorie.
Les chefs d’entreprise doivent prendre toutes mesures visant à s’assurer de la conformité aux normes
de chaque appareil, équipement ou engin.
8.9 Sanctions
Il peut s’agir d’une majoration du taux accident du travail, de contraventions ou de délits, de la mise
en danger de la vie d’autrui, et de la responsabilité pénale du chef d’entreprise.
Chariot élévateur
télescopique
Grue auxiliaire de
chargement
(1) L’examen psychotechnique n’est pas obligatoire, excepté si le médecin chargé de vérifier
l’aptitude de l’intéressé l’estime nécessaire
(2) Réalisé par une personne compétente. En cas de CACES l’employeur précisera la date
d’obtention du CACES.
Ayant satisfait aux épreuves visées par l’article 3 de l’arrêté du 2 décembre 1998 (J.O. du
4 décembre 1998) est autorisé à conduire ……….…..(ex : les chariots de manutention
automoteurs et les chargeuses de notre entreprise), à compter du ………………..
Cachet de l’entreprise Fait à ……………………….. le …………………..
Signature du Chef d’entreprise
Consignes à respecter : Le salarié devra se référer aux consignes de sécurité transmises par
l’entreprise, avant, après et à la fin du service. Il devra prendre connaissance régulièrement du livret
technique sur la conduite, l’entretien et la sécurité des matériels visés.
Certificat d’aptitude
professionnelle :
- formation longue = Titre
professionnel de conduire Article 5 de la directive
routière permettant la 2003/59/CE du 15/07/2003
conduite de véhicules > Décret du 11 septembre
3.5T à partir de 18 ans 2007 J.O du 13 septembre
- formation accélérée = 2007
FIMO permettant la
conduite de véhicules >
3.5T à partir de 21 ans
AF = Amende Forfaitaire
Justificatif de location
Art 7 de l’arrêté du 9/11/99 ; Contravention de 5e classe :
(= feuille de location établie par
art 12c décret 30/08/99. amende 1 500 € pour le loueur.
l’entreprise de location)
Contravention de 5e classe :
Article 5 III de l’arrêté du
Bordereau récapitulatif du amende de 1 500 € si non
2 9 /11/99 et art 12b et 19-I
chargement (transports publics) présentation dans le délai de 3
du décret du 30/08/99.
jours.
Protocole
Articles 2, 3 et 4 de l’arrêté Défaut de protocole : amende
chargement/déchargement
du 26 avril 1996. de 3 750 €.
(protocole de sécurité)
1
Semble ne concerner que le transport pour compte de tiers. Il sert à « tracer » l’opération de
transport pendant toute sa durée (exemple : date et heure de chargement, déchargement, …)
2
Dans le cas d’une opération de transport réalisée pour le compte d’expéditeurs ou de destinataires
multiples.
Tout transport routier de marchandises, effectué avec un véhicule d’au moins deux essieux
quels que soient son poids et la distance parcourue, doit être accompagné d’un document
correspondant à la nature juridique du transport : public ou pour compte propre, déménagement.
Ainsi, un transport pour compte propre doit être accompagné de la facture, du bon d’enlèvement ou
de livraison, le document devant comporter les mentions prévues par un arrêté du 9 novembre
1999 modifié par l’arrêté du 8 janvier 2004.
Important !!
Pour les entreprises de négoce ces mentions doivent être complétées par les mentions
obligatoires selon la nature des produits transportés (cf réglementation pour les
transports des matières dangereuses, matières pour aliments du bétail….).
Lors d’un contrôle sur route, l’entreprise qui n’est pas en mesure de fournir, pour chaque expéditeur
ou chaque destinataire, les indications exigées, doit pouvoir justifier des informations manquantes
relatives à l’ensemble des enlèvements ou des expéditions, dans les 3 jours francs suivant ce
contrôle. Il semble que cette souplesse ne soit pas admise pour le transport de matières dangereuses.
Le tableau ci-dessous reprend les dispositions du nouveau règlement ADR 2011 entrant en vigueur le
01/07/2011. Les matières dangereuses peuvent donc être transportées jusqu’au 30/06/11 selon les
prescriptions de l’ADR 2009.
Document de transport ou
« Déclaration de transport de
matières dangereuses » (pas de
modèle imposé), mais doit
comprendre les renseignements
concernant les matières
dangereuses transportées
conformément à l’ADR 2011
Copie du récépissé de
déclaration et autorisation de
transport de déchets
Décret du 30 juillet 1998
(à demander à la Préfecture
pour EVPP et PPNU)
1
Pour le transporteur, le chargeur et l’expéditeur, selon les cas. (Article 131-13 Code Pénal)
2
Obligatoire pour le transport des EVPP d’un site d’apport volontaire d’un distributeur A vers un site de regroupement
expédition d’un distributeur B.
Pour plus de détails, se reporter aux guides spécifiques FNA, ADIVALOR…
Les dispositions développées ci-dessous s’ajoutent aux dispositions prévues pour les matières
dangereuses.
- Deux déclarations permanentes (validité 1 an) : l’une pour le véhicule plein et l’autre pour
le véhicule vide, accompagnée d’un document (bon de livraison ou autre) précisant la
nature des produits transportés, les quantités livrées, le nom et l’adresse du destinataire
- Consignes écrites type de sécurité de 4 pages (remise par le transporteur au chauffeur du
véhicule avant le départ) – documents identiques aux consignes prévues pour le transport
de marchandises dangereuses – ADR 2011
-
5. SOCIAL DOCUMENTS
DE BORD
Attestation d’absence de
Absence de sanction à défaut de
conduite : repos, congés, Circulaire du 29 septembre 1986.
texte répressif.
autres travaux….
1
Les cartes conducteurs, comprises dans les chronotachygraphes électroniques, sont progressivement
mises en place.
2
Est responsable du défaut de présentation : le chauffeur ou l’employeur, si celui-ci n’a pas donné les
consignes nécessaires et ne s’est pas préoccupé de leur application effective.
3
Le salarié du secteur des transports routiers affecté à la conduite d’un véhicule n’excédant pas 3,5 T
doit utiliser un livret individuel de contrôle lorsque son service :
- ne comporte pas un horaire fixe
- ou est à horaire fixe mais ne le ramène pas chaque jour à son entreprise d’attache.
6. FISCALITE DOCUMENTS
DE BORD
Directive n°1999/62/CE
Euro vignette
du 17 juin 1999.
DOCUMENTS
7. COLLECTE DE BORD
Amende de 750 €
Autorisation de circuler Arrêté du 28 mars 2006 + arrêté (AF : 135 €)
pendant les moissons. annuel complémentaire + immobilisation
du véhicule
Bon de livraison ou
- Code de commerce
d’expédition (lors de la vente
- Norme ISO 9001- Version 2000
des marchandises)
Décret 2003.751 du 1er Août 2003
Si matières premières pour
l’alimentation des animaux 2 Obligatoire
Réglementation OGM :
Règlements 1829/2003 et
1830/2003 du 22 septembre 2003
sur la traçabilité et l’étiquetage des
OGM
1
Attention si plus de 0,9% d’OGM dans le lot, il faut un étiquetage OGM.
2
Complété par une mention « matières premières pour aliments pour animaux » si la marchandise est
destinée à l’alimentation animale
3
résulte d’une approche qualité et peut être exigé par des référentiels hygiène.
Comme les années précédentes, les restrictions applicables toute l'année restent inchangées : la
circulation des véhicules de transport de marchandises de plus de 7.5 tonnes de PTAC, en charge ou à
vide, est interdite :
- les samedis et veilles de jours fériés à partir de 22 h
- jusqu'à 22 heures les dimanches et jours fériés.
Pour la période estivale, l'arrêté du 23 mars 2006 introduit durant 5 samedis l'interdiction
pour ces mêmes véhicules de circuler sur l'ensemble du réseau
- de 7 heures à 19 heures ces samedis
- puis de 0 heure à 22 heures les dimanches
- toutefois, la circulation est autorisée de 19 heures à 24 heures ces samedis.
L'arrêté du 23 mars 2006 introduit également des restrictions supplémentaires pour la période
hivernale.
Cet arrêté est complété annuellement afin de déterminées les dates exactes des interdictions.
L'arrêté du 28 mars 2006 permet aux véhicules assurant la collecte et le transport des produits
agricoles du lieu de récolte au lieu de stockage, de conditionnement de traitement ou de
transformation de ces produits, dans la zone constituée par le département d'origine et les
départements limitrophes, ou la région d’origine et ses régions limitrophes dans la limite de 150 km,
de déroger à l'interdiction générale de circulation pendant la durée de la récolte.
La zone du retour à vide du véhicule est limitée à la région du dernier point de livraison et ses
départements limitrophes, ou à la région du dernier point de livraison et ses régions limitrophes dans
la limite de 150 kilomètres.
8.3 Conséquences
Nous vous conseillons de munir vos camions circulant en période de collecte d'un
exemplaire de l’arrêté du 23 mars 2006 et de l’arrêté annuel complémentaire. En cas de
contrôle, vos chauffeurs seront à même de justifier la dérogation dont ils bénéficient. Par
ailleurs, il y a lieu de veiller aux arrêtés pris à titre complémentaire régissant la circulation
en période hivernale ou estivale.
Le document de constat amiable fait partie des documents à détenir à bord du véhicule.
Il est conseillé de bien former vos chauffeurs aux consignes pour le remplir.
Lorsque vous êtes victime d’un accident, quelle que soit la faute de l’autre automobiliste, restez
toujours calme. Ne discutez pas de vos responsabilités mais remplissez soigneusement le constat
amiable. Ce sont les assureurs qui détermineront les parts de responsabilité au vu du constat.
Il est donc indispensable que le constat soit bien rempli. S’il y avait des erreurs, votre responsabilité
pourrait être engagée même si vous n’y êtes pour rien.
Laisser à l’autre conducteur le soin de remplir la partie qui vous est réservée.
Vous fier à la « bonne allure » de l’autre conducteur et lui signer le constat en blanc
pour gagner du temps.
Vouloir atténuer les déclarations de l’autre conducteur par des réserves ajoutées après
coup au verso du constat (elles n’auront aucune valeur).
Les indications du RECTO, parce que signées des deux conducteurs sont les seules retenues pour
déterminer les responsabilités de l’accident. Soyez particulièrement vigilants pour que le RECTO du
constat amiable reflète exactement les circonstances de l’accident.
Le VERSO (ne portant que votre signature) est uniquement destiné à déclarer l’accident à votre
assureur. Il n’a aucune incidence sur l’application des responsabilités.
APRES IL SERA TROP TARD
N’oubliez pas que ni votre assureur, ni celui de votre adversaire ne sont présents sur les lieux de
l’accident. Ils ne peuvent donc se référer qu’à la version des faits telle qu’elle est rapportée sur le
constat amiable.
(5) N’hésitez pas à faire appel à eux, leur (8) ATTENTION : si vous cochez cette case, cela
témoignage peut être très utile. Indiquez signifie que vous avez percuté le véhicule qui était
clairement leurs noms et adresses devant vous.
(13) Faites un croquis simple et précis (12), (13) Ces rubriques ne doivent être cochées que
donnant la position de l’axe médian de la s’il y a changement de direction à une intersection
chaussée. Identifiez les véhicules A et B, (jamais lorsque la route fait une courbe)
indiquez leurs sens de circulation, et n’oubliez Précisez en rubrique « observations » s’il y a une
pas la signalisation au sol (feu tricolore, signalisation au sol ou par panneau, ou si la voie est
panneaux ...) en sens unique.
Documents de transport
Transport
Documents commerciaux
1 an (délai de prescription art.108 Cce)
(fax de confirmation, bon d’enlèvement…)
Social
1 an
Protocole de chargement /
Durée des relations + 3 ans au moins
déchargement
Fiscal
Justificatifs de remboursement TIPP-
TIC 5 ans conseillés
EE
La personne exerçant des fonctions de conduite dans une entreprise, que ce soit à titre habituel ou
occasionnel, est concernée par deux règlements :
si elle est salariée, elle est soumise aux règles du droit français du travail. Les conditions
d’emploi et de salaire dépendent de ces règles nationales qui peuvent être interprofessionnelles
ou particulières aux secteurs d’activités.
en tant que conducteur, elle est assujettie à la Réglementation Sociale Européenne dans
les Transports Routiers (fixées par le règlement communautaire n°561-2006) qui s’attache
principalement aux durées de conduite.
Toute clause de rémunération principale ou accessoire, dans les contrats de transport et dans les
contrats de travail de nature à compromettre la sécurité, telle que l’octroi de prime de rendement, est
interdite.
Les chauffeurs des entreprises du négoce sont soumis à la réglementation européenne pour
les temps de conduite et de repos ainsi, bien sûr, que pour ce qui concerne la vitesse et les
disques, mais ne sont pas soumis à la Convention Collective Nationale du Transport mais bien
à celle du Négoce et de l’industrie des produits du sol, engrais et produits connexes.
En l’absence de texte spécifique dans la convention collective du Négoce Agricole fixant les modalités
d’application de la durée du travail du personnel roulant, cette dernière sera calculée dans les mêmes
conditions que celle des autres salariés de l’entreprise.
Il s’agit de l’entreprise, inscrite au Registre des Transporteurs, qui effectue des transports pour le
compte de tiers, cette activité étant son activité principale.
Son numéro de nomenclature attribué par l’INSEE la classe dans les entreprises de transports publics.
Ces entreprises relèvent de la Convention Collective Nationale du Transport.
La réglementation s’applique à tous les chauffeurs routiers conduisant un véhicule de plus de 3,5 T de
PTAC, que ce soit pour le Compte Propre comme pour le Compte d’Autrui.
Toutefois, sans atteindre 4h30 de conduite, cette interruption de conduite peut être fractionnée en 2
périodes dont la 1ère est égale à 15 min et la seconde à 30 min, en respectant cet ordre.
La durée de conduite ne comprend que les temps de conduite au sens strict, c’est-à-dire ceux passés
par un conducteur au volant du véhicule.
Exemple :
Conducteur effectuant un circuit de distribution qui :
à 8 h : prend le volant ; ..................................................................................... 2 h
à 10 h : arrive chez le premier client, décharge la marchandise pendant 1 h ;........... 1 h
à 11 h : reprend le volant ;................................................................................. 30 min
à 11 h 30 : arrive chez le deuxième client, décharge la marchandise pendant 1 h...... 1 h
Total des temps de travail : 2 h + 1 h + 30 min + 1 h = 4 h 30
Total de la durée de conduite continue : 2 h + 30 min = 2 h 30 seulement ;
Le chauffeur peut donc conduire encore 2 heures avant de procéder à une interruption.
Lorsqu’il est effectué avec un véhicule de l’entreprise de plus de 3,5 T., le trajet domicile/travail et
travail/domicile compte dans la durée journalière de conduite.
L’interruption de conduite
L’interruption de conduite est définie comme « toute période pendant laquelle un conducteur n’a
pas le droit de conduire ou d’effectuer d’autres tâches, et qui doit uniquement lui permettre
de se reposer ».
Durant ces périodes, le chauffeur n’est donc pas à la disposition de l’entreprise, c'est-à-dire qu’il n’est
même pas joignable au téléphone !
Il s’agit d’une période d’inactivité d’au moins 45 minutes pouvant être fractionnée en 2 pauses, la
1ère d’au moins 15 min. et la 2ème d’au moins 30 min. en respectant cet ordre.
L’interruption de conduite est comptée dans le repos si elle est d’une durée égale ou supérieure à 3
heures.
Depuis l’entrée en vigueur du nouveau régime en 2007, le temps de disponibilité n’est plus
assimilé à de l’interruption de conduite.
Le temps de disponibilité
Le temps d’attente ne peut plus être assimilé à de l’interruption de conduite sauf s’il répond à la
définition. Dans ce cas, il est impératif de l’enregistrer sous le symbole lit pour être pris en compte
dans les interruptions de conduite.
Son régime va être différent selon que l’on connait sa durée à l’avance ou non :
- temps d’attente dont on connait la durée à l’avance = temps de disponibilité,
- temps d’attente dont on ne connaît pas la durée à l’avance = autres travaux.
Après le temps d’attente, les temps de chargement et de déchargement doivent être enregistrés en
« autres travaux ».
Autres travaux
Le conducteur doit enregistrer comme « autres travaux » tous les temps d’activité qui ne sont
pas de la conduite :
- les opérations de chargement / déchargement et leur contrôle
- le nettoyage et l’entretien technique
- les formalités administratives
- les temps d’attente dont la durée prévisible n’est pas connue à l’avance.
La durée de conduite hebdomadaire maximale est expressément fixée à 56 heures par semaine. Elle
est d’une durée maximale de 90 heures sur 2 semaines.
En toute hypothèse pour rappel, les chauffeurs des entreprises du négoce restent soumis aux durées
de travail hebdomadaires maximales telles que définies par notre convention collective, à savoir
48Heures/semaine ou 60Heures/semaine en périodes de pointe après obtention d’une dérogation
auprès de l’inspection du travail et 46 Heures/semaine sur 12 semaines.
Au cours de chaque période de 24 heures, le conducteur doit bénéficier d’un temps de repos minimum
de 11 h consécutives.
La durée de 11 heures peut être réduite à 9 heures consécutives trois fois par semaine, sans
compensation.
Pour rappel, l’interruption de conduite n’est pas assimilée à du repos sauf si elle dure au moins 3
heures continues.
Le repos hebdomadaire doit être égal, par semaine civile (0 heure le lundi à 24 h le dimanche) à 45 h
consécutives (comprenant le repos journalier).
Il peut être réduit jusqu’à 24 h avec une récupération obligatoire dans les trois semaines.
1.3 Synthèse
Périodes d’activité
Les contrôles des temps de conduite et de repos sont possibles tant sur la route qu’en entreprise. Les
sanctions sont fixées par le décret du 23 juillet 2010.
Le dépassement des durées de conduite ainsi que l’insuffisance du temps de repos journalier ou
hebdomadaire au-delà des durées mentionnées ci-dessus sont passibles d’une contravention de 5ème
classe (1500 € ou 3 000 € en cas de récidive).
1.5 Récoltes
Des dérogations à titre permanent sont consenties pour les déplacements de certains
véhicules notamment pour le transport de denrées périssables, bien que la circulation
des véhicules de plus de 7,5 T de PTAC soit interdite les dimanches et jours fériés.
C’est ainsi que, pendant la durée des récoltes, tous les produits agricoles sont assimilés à des
denrées périssables pour le transport du lieu de récolte au lieu de stockage, de
conditionnement, de traitement ou de transformation (voir la rubrique 3 du présent document).
Ces dérogations réglementaires sont donc applicables pour la collecte de céréales et
d’oléagineux. Elles valent pour la circulation des véhicules mais ne concernent pas les
règles sur les temps de conduite et de repos qui restent applicables.
Pour ce qui concerne les dérogations aux durées maximales de travail en période de collecte, les
chauffeurs doivent être inclus dans les catégories de personnel visées par les demandes de
dérogation adressées à la DIRECCTE.
Les dispositifs présentés ci dessous ne sont utilisables que pour les entreprises qui ont signé un
accord d’entreprise « 35 heures », sur la base de l’accord de branche précité.
« Le temps d’attente des chauffeurs sur les lieux de chargement et de déchargement extérieurs à
l’entreprise, ne sera pas décompté comme du temps de travail effectif au-delà de 30 minutes par
opération, sauf force majeure ».
Le temps de travail des chauffeurs peut être déterminé sous forme de forfait en heures
hebdomadaire, ou mensuel et depuis nos accords de branche sur les 35 heures en forfait
annuel d’heures.
Ces forfaits sont mis en place contractuellement entre l’employeur et le salarié concerné.
Ils comprennent un nombre prédéterminé d’heures supplémentaires sur la semaine, le mois ou
l’année. La rémunération doit intégrer les majorations et bonifications pour les heures
supplémentaires incluses dans le forfait.
Les heures supplémentaires forfaitisées s’imputent sur les contingents d’heures supplémentaires.
L’employeur n’est pas exempté de suivre leur décompte.
Le repos compensateur légal est dû dans les règles habituelles.
« Cette convention vise à rémunérer une durée annuelle de travail intégrant, le cas échéant, un
nombre prédéterminé d’heures supplémentaires sur l’année. Dans ce cas, la rémunération prévue doit
intégrer les majorations et bonifications pour les heures supplémentaires accomplies durant l’année
au-delà de la durée annuelle moyenne du travail correspondant à la durée légale de 35 heures. Ces
forfaits seront mis en place contractuellement entre l’employeur et le salarié concerné conformément
aux dispositions du présent tableau »
« Il est possible de mettre en place des forfaits hebdomadaires ou mensuels par contrat ou avenant
au contrat de travail incluant les majorations pour heures supplémentaires, pour les salariés non
cadres ou cadres, notamment les cadres intégrés.
La rémunération afférente au forfait doit être au moins égale à la rémunération que le salarié
recevrait compte tenu du salaire minimum conventionnel applicable dans l’entreprise et des
bonifications ou majorations prévues à l’article L. 212-5 du CT. Il est précisé que les durées
maximales quotidiennes et hebdomadaires sont applicables »
La possibilité de conclure une convention de forfait annuel en jours a été étendue aux salariés non
cadres dont la durée du temps de travail ne peut être prédéterminée et qui disposent d’une
réelle autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps pour l’exercice des
responsabilités qui leur sont confiées, notamment :
- les agents de maîtrise et techniciens,
- les salariés itinérants non cadres dont la définition figure à l’accord de branche du 29 juillet
1998, soit les salariés qui passent plus de 30% de leur temps de travail hors de l’entreprise.
Le salarié doit avoir donné son accord individuellement et par écrit.
Pour les salariés en place, cela suppose qu’un avenant au contrat de travail doit être conclu.
La rémunération stipulée à la convention de forfait est fixée librement entre les parties.
Cependant une contrepartie minimale fixée à 10% du salaire moyen calculé sur les 12 derniers mois
précédant la modification du contrat est ajoutée au salaire réel de base perçu par le salarié au
moment du passage au forfait annuel en jours.
Le mode de gestion de ce forfait est le même que celui utilisé pour les cadres autonomes tel que
prévu à l’article 13 bis point 1 de l’accord de branche du 29 juillet 1998 relatif au forfait annuel en
jours :
- plafond applicable au nombre de jours annuels travaillés,
- décompte des jours travaillés et non travaillés,
- prise des repos par journée ou demi-journée,
- contrôle,
- dépassement du plafond,
- repos obligatoires…
2.2 Les apports de la loi du 20 août 2008 portant réforme du temps de travail
Les dispositifs d’organisation du temps de travail exposés dans le § 2.1 peuvent également être mis
en place au sein de l’entreprise par accord collectif d’entreprise sans s’inscrire dans le cadre fixé par
l’accord de branche du 29 juillet 1998 mais par référence directe aux dispositions légales qui offrent
sur certains points plus de souplesse (pas de calendrier prévisionnel à prévoir dans l’accord pour le
recours à l’annualisation, pour le forfait annuel en jours, pas de contrepartie minimale pour le passage
à un forfait annuel en jours pour un salarié non cadre…).
Ce mode de mise en place nécessite alors une étude au cas par cas car les dispositions légales doivent
alors être précisées et adaptées par l’entreprise.
Rubrique 4 : CHRONOTACHYGRAPHE
Depuis 2006, les camions sont, selon la date de mise en circulation, équipés d’un
chronotachygraphe analogique fonctionnant avec des disques « papier » ou d’un
chronotachygraphe électronique fonctionnant avec une carte.
L’installation d’un chronotachygraphe électronique est obligatoire depuis le 1er mai 2006 :
* Pour tous les véhicules de plus de 3.5T mis en circulation depuis cette date,
* En cas de remplacement du matériel existant sur les véhicules de plus de 12T mis en circulation
depuis le 1er mai 1996.
L’installation du chronotachygraphe électronique reste donc facultative, même en cas de
remplacement du chronotachygraphe existant, pour :
- les véhicules de tout tonnage mis en circulation avant le 1er mai 1996,
- les véhicules dont le tonnage est compris entre 3.5T et 12T mis en circulation
avant le 1er mai 2006.
• Pour les véhicules de transport de matières dangereuses mis en circulation avant le 1er mai
1996 :
- si le chronotachygraphe d’origine est analogique, le chronotachygraphe de remplacement
peut être analogique ou électronique mais doit être conforme à des prescriptions techniques plus
ou moins équivalentes à celles de la règlementation sur le transport de Matières dangereuses
applicables lors de la délivrance du certificat d’agrément ADR.
- si le chronotachygraphe d’origine est électronique, il doit être remplacé par un
chronotachygraphe électronique.
* Seul un installateur agréé peut installer et réparer l’appareil. Il est prescrit une vérification
périodique au moins 1 fois tous les 2 ans. En cas de panne, l’appareil doit être mis en
réparation. Après chaque réparation, l’appareil doit être contrôlé par un centre agréé.
• La carte de contrôleur : elle est utilisée par l’agent de contrôle et permet l’accès aux
informations enregistrées dans la mémoire des véhicules ainsi que celles contenues dans la
puce des cartes conducteurs.
• L’imprimante :
Une imprimante est installée à bord du véhicule. Elle permet de réaliser des impressions des
informations enregistrées sur la carte conducteur ou dans le boitier du chrono qui constitue la
« mémoire du véhicule » en enregistrant l’identité du ou des membres de l’équipage, le statut de
conduite, les activités effectuées, la distance parcourue, les anomalies de fonctionnement, la vitesse
sur les dernières heures d’utilisation…
L’imprimante doit toujours être équipée de rouleaux de papier en cas d’impression à réaliser.
Les données contenues dans les cartes conducteurs et les boitiers des chronotachygraphes doivent
être téléchargées par l’entreprise au maximum :
- tous les 28 jours pour les données de la carte conducteur,
- tous les 95 jours pour les données du boitier électronique.
L’entreprise doit donc à cet effet organiser un système de téléchargement et de stockage sécurisé des
données téléchargées.
Pour cela, l’entreprise dispose de plusieurs solutions offertes par des prestataires :
- soit ; téléchargement sur une « borne » mise à disposition chez le réparateur habituel
de l’entreprise où seront également conservées les données,
- soit ; téléchargement direct des données au moyen d’un lecteur de cartes détenu par
l’entreprise puis transfert des données à une entreprise d’archivage,
- soit ; téléchargement direct des données au moyen d’un lecteur de cartes détenu par
l’entreprise puis archivage interne à l’entreprise sur un ordinateur avec installation
d’un logiciel spécifique permettant de lire les données.
Les données contenues dans les cartes à puces et les boitiers des chronotachygraphes électroniques
constituent des fichiers numériques nominatifs sur vos chauffeurs rendant obligatoire leur déclaration
auprès de la CNIL – Commission Nationale Informatique et Libertés :
Les premières utilisations du chronotachygraphe électronique ont permis d’identifier un problème dans
le décompte du temps de conduite provenant du fait que le nouveau dispositif enregistre le temps de
conduite en arrondissant à la minute entière.
Exemple :
Un chauffeur s’arrête à 16h30 et 15 s., l’arrêt sera enregistré à 16h31,
soit 45 secondes en plus enregistrées en temps de conduite !
Il repart à 16h45 et 40 s, le départ sera enregistré à 16h45,
soit 40 secondes en plus enregistrées en temps de conduite !
Conséquences :
- Le temps de conduite est ainsi augmenté selon le nombre d’arrêts du chauffeur donc risque
de dépassement du temps de conduite injustifié,
- Ce mode d’enregistrement crée une différence avec les véhicules équipés de chrono
analogiques.
Bilan des constats d’huissier initiés par l’OTRE – Organisation des Transports Routiers
Européens : 6% d’écart pour les trajets longue distance et 18% pour les dessertes de
distribution
Une mise aux normes technique a été actée en fin d’année 2009 pour simplifier le traitement de ces
temps pour les chronotachygraphes qui seront mis en service à partir de fin 2011 mais la question
pour ceux déjà installés demeurent.
* Le chauffeur doit noter les temps de conduite, de travail et de repos à la main sur le disque ou
sur une feuille séparée.
Chaque conducteur a ses propres disques. Les disques sont attachés au conducteur et non
au véhicule.
* Une seule règle est imposée au conducteur, ne pas retirer le disque en cours d’utilisation
avant la fin de la période de travail, à moins que son retrait soit autorisé pour une autre
raison, telle que contrôle de police, changement de véhicule et bien sûr fin du disque.
En cas de changement de véhicule, le conducteur garde son disque et reporte les
renseignements nécessaires (l’heure du changement, le numéro d’immatriculation du nouveau
véhicule et le relevé des deux compteurs kilométriques).
Lors d’un contrôle sur route, le conducteur doit pouvoir présenter les données relatives aux temps de
conduite et de repos des chauffeurs couvrant la journée en cours et les 28 jours calendaires
précédents.
- Pour les véhicules équipés d’un chronotachygraphe analogique : le conducteur doit produire les
disques de la journée en cours et ceux qu’il a utilisés au cours des 28 jours précédents.
S’il est également titulaire d’une carte conducteur et a conduit un véhicule équipé d’un chrono
numérique durant la période contrôlée, il doit produire cette carte ainsi que toutes les
sorties imprimées (cas d’endommagement, de mauvais fonctionnement ou d’absence de carte) et
informations recueillies manuellement portant sur la même période.
- Pour les véhicules équipés d’un chronotachygraphe numérique : le conducteur doit produire sa
carte de conducteur ainsi que toutes les sorties imprimées (cas d’endommagement, de mauvais
fonctionnement ou d’absence de carte) pendant la journée en cours et pendant les 28 jours
précédents.
Au cas où il aurait conduit sur la même période un véhicule équipé d’un appareil analogique, il doit
présenter les disques correspondants.
En cas d’absence d’activité pendant la semaine précédant le contrôle ou pendant un ou plusieurs jours
de la semaine au cours de laquelle s’effectue le contrôle, le conducteur doit présenter une attestation
de son employeur, revêtue du cachet de l’entreprise, faisant ressortir la durée de la période de non
activité et son motif (voir modèle d’attestation en annexe).
Le contrôle sur route portera sur :
- le bon fonctionnement et l’utilisation correcte du chronotachygraphe.
- les temps de conduite continue et d’interruptions obligatoires, de repos...
Lors d’un contrôle en entreprise, l’importance du contrôle est déterminée en fonction du nombre de
chauffeurs au sein de l’entreprise :
- 1 à 5 chauffeurs : tous sont contrôlés ;
- 6 à 20 chauffeurs : au moins 5 sont contrôlés,
- De 21 à 50 chauffeurs : au moins le quart des chauffeurs
- …..
Le contrôleur choisit les chauffeurs dont il va vérifier l’activité ainsi que la période de 14 jours sur
laquelle portera le contrôle. Il prélèvera des disques sur la période de 3 mois précédant le contrôle.
Une fiche de prélèvement est remise au Chef d’entreprise et après analyse, les disques lui sont
retournés.
Important ! !
Le chauffeur doit systématiquement remettre ses disques à l’employeur, une
fois que le délai légal de conservation dans le camion s’est écoulé.
Les disques sont des moyens de preuves, notamment en matière de
revendication d’heures supplémentaires... Sachant qu’en matière salariale le
délai de prescription est de cinq ans, l’idéal est de pouvoir conserver les disques
de chaque chauffeur pendant la même durée.
2. INFRACTIONS CHRONO -
TACHYGRAPHE
Les sanctions aux infractions liées à l’utilisation du chronotachygraphe sont fixées par le décret du
23 juillet 2010.
Non présentation du disque devant se trouver Article 15-6 Amende de 5ème classe
à l’intérieur de l’appareil 1.500 €
Le contrôle technique des véhicules lourds est assuré par des centres de contrôles privés
agréés par l’Etat.
Le propriétaire peut s’adresser au centre de contrôle de son choix et les tarifs sont libres.
Il n’existe plus de tolérance concernant la date de réalisation de la visite technique.
Le défaut de visite technique obligatoire pour l’entreprise constitue une contravention de 4ème classe
(amende pouvant aller jusqu’à 750€). Le véhicule concerné peut également faire l’objet d’une décision
d’immobilisation.
Document ECHEANCIER
Organismes
Objet Type de Textes Semestre 1 an Périodique
concernés
contrôle
Contrôle
de
conformité R323- Avant mise en circulation
Centre de
Véhicules initial Procès 25
contrôle
de + 3,5T verbal C.
agréé
Route
Visite
X
périodique
Pour faciliter le suivi des contrôles des véhicules, il est conseillé de constituer un échéancier
ORGANISMES ECHEANCIER (années)
FORMALITES
CONCERNES 1 2 3 5 6 7 10
VEHICULE
Visite technique Centre de contrôle agréé x
Visite de contrôle « matières dangereuses » Centre de contrôle agréé x
FLEXIBLES
Distribution gravitaire
Entreprise X
- Contrôle visuel
- Réforme Entreprise X
Distribution mesurée
Entreprise X
- Contrôle visuel
- Ré-épreuve 2
Entreprise agréé X
Test d’étanchéité X
1
Le principe est d’un contrôle tous les 5 ans. Ce délai peut être porté à 6 ans sur demande écrite
faite à la DRIRE, ce qui permet de faire coïncider cette visite avec l’épreuve hydraulique.
2
Sauf pour les nouveaux flexibles construits suivant l’ARD 1997
Tous les véhicules – de particuliers ou de sociétés (voitures, camions) doivent être équipés :
Il doit être conforme à la directive 89/686/CEE du 21 décembre 1989 relative aux équipements de
protection individuelle. Cette conformité est attestée par le marquage CE apposé sur le gilet et par la
présence d’une notice d’instruction.
Le gilet de sécurité doit être porté par le conducteur avant de sortir du véhicule en cas
d’immobilisation sur la route ou sur ses abords en cas d’arrêt d’urgence.
Il doit donc être conservé à l’intérieur du véhicule et être accessible sans sortir du véhicule.
Le triangle doit être placé sur la chaussée à une distance de 30 mètres au moins du véhicule
immobilisé ou de l’obstacle à signaler. Il doit être utilisé en complément de l’allumage obligatoire des
feux de détresse du véhicule.
3.3 Sanction
Le non respect de ces nouvelles obligations est sanctionné d’une amende de 4ème classe, soit 90 €
pour l’amende minorée et 135€ pour l’amende forfaitaire (maximum : 750 €).
Les informations ci-dessous sont issues du nouveau règlement ADR 2011 entrant en vigueur le
01/07/2011. Les matières dangereuses peuvent donc être transportées jusqu’au 30/06/11 selon les
prescriptions de l’ADR 2009.
Au delà des exigences de l’ADR, cette liste peut être complétée par de l’absorbant.
Conseil :
Pensez au renouvellement des piles, des cartouches de masques respiratoires le cas
échéant, et du produit rince-œil qui se périment.
OBLIGATIONS DU
1. RESPONSABILITE DES CHARGEURS CHARGEUR
ET DU
TRANSPORTEUR
Il faut retenir par « donneur d’ordre » : soit l’expéditeur, soit le commissionnaire, soit
l’affréteur, soit le mandataire, soit le destinataire, soit le chargeur ou autre.
Le négociant peut être le chargeur, l’expéditeur ou le destinataire.
Désormais, tout « donneur d’ordre » pourra être puni s’il a, en connaissance de cause,
donné des instructions incompatibles avec le respect des limitations de vitesse, de la
réglementation sur la durée maximale de conduite, du repos journalier ou hebdomadaire,
ou des limites de poids des véhicules.
Il s’agit donc, sans dégager la responsabilité du transporteur ou celle du salarié quand elle
est mise en jeu, de mettre en cause celle des donneurs d’ordre et des employeurs lorsqu’ils
incitent à commettre ainsi des infractions.
C’est donc le poids total autorisé en charge (PTAC) dont il faut tenir compte pour un
véhicule isolé (porteur) et le poids total roulant autorisé (PTRA) pour un ensemble de
véhicules (tracteur + semi ou camion + remorque). La charge utile est donc la différence entre
le PTAC ou le PTRA et le poids à vide du véhicule ou de l’ensemble de véhicules.
La plupart des tracteurs routiers récents ont un poids total roulant autorisé (PTRA) de 44 tonnes.
Ce poids total est autorisé dans le cadre :
- du transport combiné, autrement dit en « rail/route »,
- du transport de produits agricoles listés par arrêté,
- ou pour desservir des ports maritimes.
Quant aux transporteurs étrangers qui ont un PTRA parfois très supérieur (Pays-Bas : 50
T), ils ont l’obligation de respecter la réglementation française.
Il y a donc lieu de la respecter et de la faire respecter pour éviter les pénalités.
Dans ce cas, l’infraction est jugée de 5ème classe (amende de 1 500 €), alors que pour le
transporteur elle est de 4ème classe (amende de 750 €), avec doublement en cas de récidive.
La généralisation du transport à 44 T pour les véhicules répondant aux conditions réglementaires est,
au jour de la publication du présent guide, subordonnée à la mise en application de l’Ecotaxe Poids
Lourds annoncée pour 2013. Le texte prévoyant cette généralisation ne précise pas les produits qui
seront concernés.
Il est seulement précisé que pour ce qui concerne les véhicules soumis à délivrance d’un certificat
d’agrément (ex : citernes) au titre de la règlementation des transports de matières dangereuses,
les limites de poids tiennent compte des exigences spécifiques de cette règlementation.
Ce point sera à revoir selon l’évolution des textes et précisions apportées lors de la mise en
application de l’écotaxe PL.
Le transport des produits agricoles et agroalimentaires est autorisé à 44 tonnes depuis un décret et
un arrêté publiés le 18 janvier 2011 modifié pour les véhicules respectant les prescriptions techniques
développées au §1.3.4.
L’arrêté précise en annexe 1 la liste des produits visés par cette autorisation. Elle a été établie en
référence à la nomenclature combinée figurant à l’annexe I du règlement (CEE) no 2658/87 du
Conseil relatif à la nomenclature tarifaire et statistique et au tarif douanier commun modifié.
On y retrouve notamment :
- Les céréales,
- Les graines et fruits oléagineux, graines, semences et fruits divers, plantes industrielles et
médicinales, pailles et fourrages,
- Résidus et déchets des industries alimentaires, aliments préparés pour animaux,
- Engrais d’origine animale ou végétale,
- ………….
Le décret prévoit qu’un arrêté pris par le représentant de l’Etat (vraisemblablement le préfet) fixe, le
cas échéant, la liste des itinéraires autorisés, après avis des autorités gestionnaires des voiries
empruntées….ceci afin de préserver la sécurité routière et l’état de la voirie.
Depuis un décret n°2004-27 du 7 janvier 2004 et un arrêté du 26.02.2004 pour les ports
maritimes et un décret n°2009-949 du 29 juillet 2009 pour les ports fluviaux, la circulation
à 44 T de véhicules est autorisée sous conditions.
La zone de circulation est limitée à un rayon de 100 Km autour d’un site de chargement /
déchargement (un port qui a plusieurs sites de chargement / déchargement aura plusieurs zones de
circulation des 44T). Cette zone peut être portée à 150 Km à titre exceptionnel (par arrêté du Ministre
de l’Intérieur et du Ministre des transports.
Un arrêté préfectoral définit la zone de circulation (liste de communes).
Lors d’un contrôle sur route, le conducteur devra notamment prouver que la marchandise transportée
a bien été transportée ou va être transportée par la voie maritime ou fluviale, qu’il se situe dans la
zone définie par arrêté préfectoral, et que le véhicule répond aux normes environnementales.
Les véhicules doivent également respecter les conditions techniques exposées au §1.3.4
1.3.4 Les conditions techniques liées aux véhicules pour tout transport a 44T
Pour rappel, pour les transports à 44 tonnes, le 6ème essieu sera obligatoire :
- A compter du 1er janvier 2014 pour les véhicules neufs,
- A compter du 1er janvier 2019 pour tous les véhicules.
Les textes 44T prévoient un calendrier fixant les autorisations de circuler à 44T pour les
véhicules selon la date de mise en circulation (norme EURO) du véhicule moteur.
Le calendrier ci-après ne concerne que le véhicule moteur et non les remorques qui peuvent avoir été
mises en circulation antérieurement aux dates fixées.
OUI
Entre le 1er octobre 2001 et le 30
EURO III Du 18 janvier 2011
septembre 2006
au 30 septembre 2014
OUI
Entre le 1er octobre 2006 et le 30
EURO IV Du 18 janvier 2011
septembre 2009
au 30 septembre 2017
Entre le 1er octobre 2009 et le 31
OUI
décembre 2013 ? (non
Du 18 janvier 2011
déterminé, la norme EURO VI EURO V
au 31 décembre 2018 pour le 5 essieux
devrait entrer en vigueur en
sans limite à ce jour pour le 6 essieux*
2013)
Pour les véhicules à 6 essieux, il est prévu qu’afin de compenser la perte de charge utile liée au
6ème essieu le poids de celui-ci est neutralisé dans la limite maximale d’une tonne, ce qui impliquerait
que le poids total roulant autorisé sur ce véhicule soit autorisé à 45 tonnes.
- Jusqu’au 30 juin 2012, dans l’attente de la mise à jour de la carte grise, il est possible de
présenter une attestation de caractéristiques techniques du véhicule mise à disposition par le
constructeur.
A la publication du guide, les sanctions sont celles habituellement prévues pour les infractions à la
réglementation des transports routiers, plus celles spécifiques à la circulation des 44 T, reprises dans
le tableau suivant.
Code
Nature de l’infraction Contravention Immobilisation de la
route
Surcharge < 20% (entre 44T et 52.8 T) 4ème classe Oui si poids > 46.2 T Art.R.312-4
Surcharge > 20 % (> 52.8 T) 5ème classe Oui Art.R.312-4
Véhicule non autorisé à dépasser les 40T et en surcharge < 20% (< 48T)
Véhicule non autorisé à dépasser les 40T et en surcharge > 20% (> 48T)
Véhicule n’entrant pas dans les dérogations 44T et en surcharge au-delà de 40T
Surcharge < 20% (entre 40T et 48 T) 4ème classe Oui si poids > 42 T Art.R.312-4
Surcharge > 20% (> 48 T) 5ème classe Oui Art.R.312-4
Il doit comporter toutes les informations nécessaires à l’évaluation des risques engendrés par ces
opérations.
Il est maintenant systématiquement demandé par la CRAM ou l’inspection du travail, lors d’un
accident. La Fédération a donc rédigé deux modèles.
Nous vous conseillons de les mettre en place, d’autant plus que ce document fait partie
intégrante du dossier que vous devez présenter pour la validation du Conseiller à la
sécurité pour le chargement / déchargement et le transport des matières dangereuses. Il
serait peut être utile d’afficher ces protocoles dans les sites concernés.
Nous espérons être parvenus à alléger au maximum vos contraintes, dans la rédaction de ces
documents, tout en respectant l’esprit des textes. Nous tenons à préciser qu’en l’absence de modèle
type élaboré par la réglementation, les modèles que nous vous proposons sont des préconisations qui
peuvent faire l’objet de demande d’aménagements de la part des organismes de contrôle ou sont
susceptibles d’être adaptées en fonction de l’évolution de la réglementation.
Source : Extrait de la circulaire FNA N°99/JF/01 du 14/06/99
Un protocole de sécurité écrit, doit être établi (quelle que soit la durée de l’opération) dans le
cadre d’un échange entre l’employeur (ou son représentant) de l’entreprise d’accueil dans laquelle
sera effectuée l’opération de chargement ou de déchargement, et l’employeur de l’entreprise
intervenante (même s’il s’agit d’une entreprise étrangère), assurant le transport, préalablement à la
réalisation de l’opération.
Les entreprises de Négoce, les transporteurs, les fournisseurs, les agriculteurs, sont
concernés.
Toutes les opérations de chargement et de déchargement sont concernées :
CONSEILS PRATIQUES !!
Préalablement à la livraison ou à l’enlèvement, établir, par écrit,
un protocole de sécurité entre
l’entreprise d’accueil (le négociant) et le transporteur/l’agriculteur (client/fournisseur1).
Mais l’expérience prouve qu’il n’est pas facile d’obtenir le retour du protocole :
- vous pouvez placer un panneau au bureau de réception des marchandises à
destination des chauffeurs extérieurs avec le texte suivant :
« Pensez à demander le protocole de chargement / déchargement à l’arrivée »
- ou faire remettre à l’agriculteur le protocole par une personne de l’entreprise
Pensez à traduire le protocole dans une autre langue (anglais, espagnol, allemand …)
si vos interlocuteurs sont également de nationalité étrangère et/ou insérer des images
/ illustrations pour assurer une meilleure compréhension par tous.
1
Ou service transport d’un fournisseur, grossiste…
Toute entreprise de Négoce dans laquelle une entreprise extérieure effectue un transport de
marchandises en provenance ou à destination d’un lieu extérieur doit disposer d’un protocole
contenant au minimum :
• consignes de sécurité ;
• plan et consignes de circulation (lieu de livraison et de prise en charge, modalités d’accès et de
stationnement)
• matériels et engins utilisés ;
• moyen de secours ;
• identité du responsable désigné par l’entreprise.
Vous pouvez par exemple remettre aux salariés concernés le modèle de consignes ci-joint qu’il faut
compléter ou adapter selon les entreprises.
MODELE
• FUMER
• pénétrer seul dans les silos et locaux d’exploitation (dépôts …)
• circuler ou stationner dans les zones d’évolution des engins d’exploitation
(locotracteur, chariots automoteurs)
• utiliser du matériel de manutention de l’entreprise (sauf autorisation)
En cas d’accident :
Prévenir le responsable sur le site
Consulter l’affichage pour les premiers secours
Recommandée A.R.
Monsieur,
Afin que notre protocole de chargement / déchargement puisse être appliqué, nous
vous en adressons trois exemplaires :
- L’un devra nous être retourné complété et signé par vous. Il concernera les
transports effectués par votre personnel, et pour lesquels il vous appartient
d’assurer l’information de vos chauffeurs. Un seul protocole suffit pour les
opérations répétitives.
- L’autre devra être remis par vous à l’entreprise de transport, lorsque vous
affrétez un transporteur, pour que le chauffeur reçoive toutes les consignes. Un
exemplaire de ce protocole devra nous être remis signé par ses soins à son
arrivée chez nous. Un seul protocole suffit pour les opérations répétitives.
Recommandée A.R.
Monsieur,
Votre entreprise effectue en nos magasins et /ou silos des chargements et /ou
déchargements de produits agricoles ou de matières dangereuses.
- 1 plan de circulation que vous voudrez bien diffuser auprès de vos chauffeurs.
Sans réponse de votre part, nous serions d’ailleurs dans l’obligation légale de
demander à vos chauffeurs, avant chaque chargement / déchargement de signer
le protocole de sécurité, ce qui risquerait alors d’occasionner un temps d’attente
avant l’opération, voire même pourrait nous amener à être contraint de refuser
purement et simplement le chargement ou le déchargement de vos camions.
Recommandée A.R.
Cher client,
Nous avons conçu un modèle très simplifié que nous vous adressons en deux
exemplaires.
Si vous avez un salarié ou un tiers qui exécute ces opérations pour vous, il doit
être informé et prendre connaissance du protocole, des consignes générales de
sécurité et du plan de circulation.
Nous pourrons ainsi agir “ ensemble pour la sécurité ”, la vôtre et celle de nos
salariés.
• Veiller, chacun pour ce qui le concerne, au calage et à l’arrimage des colis dans le véhicule et
aux interdictions de chargement en commun.
- le conducteur est responsable pénalement des infractions qu’il commet, qu’il soit ou
non titulaire de la carte grise.
Par exception, selon les circonstances, le conducteur agissant en tant que préposé avec son propre
véhicule ou un véhicule de l’entreprise reste pénalement responsable, mais l’employeur peut être
condamné à s’acquitter de l’amende.
- l’employeur est pénalement responsable, à côté du conducteur, s’il donne des instructions
incompatibles avec le respect des vitesses maximum autorisées (amende de 1500 €
sans retrait de points sur le permis de conduire du représentant légal de l’entreprise).
- Dans le cas d’infractions aux règles de stationnement, le titulaire de la carte grise n’est pas
responsable pénalement mais doit payer l’amende sauf s’il fournit, s’il le souhaite, des
renseignements permettant d’identifier le conducteur.
- lorsque le titulaire de la carte grise est une entreprise, le paiement de l’amende incombe au
représentant légal, dont le permis de conduire ne sera pas affecté d’une perte de points.
1.1.1 Obligation
Tous les occupants (conducteurs et passagers) des véhicules de plus de 3,5 tonnes doivent boucler
leur ceinture de sécurité. (Article R412-1 Code de la route)
1.1.2 Sanction
Toute infraction à cette obligation est passible d’une amende forfaitaire de 135 € (contravention de la
4ème classe). Lorsque l’infraction est commise par le conducteur, la contravention entraîne un retrait
de 3 points du permis de conduire.
1.2.1 Un salarié peut-il téléphoner à l’aide d’un téléphone, kit mains libres, ou tout autre
moyen de communication, lorsqu’il est au volant ?
L’article R. 412-6-1 du Code de la route précise que : « L’usage d’un téléphone tenu en main par le
conducteur d’un véhicule en circulation est interdit. »
Les sanctions prévues en cas de conduite avec un téléphone tenu en main sont les suivantes :
- une amende forfaitaire de 35 € (22 € si elle est payée dans les 3 jours). En cas de poursuites
pénales, cette amende peut atteindre un montant maximal de 150 € ;
- un retrait de 2 points du permis de conduire.
L’utilisation de certains équipements comme les « kits oreillettes » ou « kits mains libres » reste
aujourd’hui tolérée.
Toutefois, l’article R. 412-6 du Code de la Route précise que : « tout conducteur doit se tenir
constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui
lui incombent ».
Aussi, en cas d’accident, même avec un dispositif toléré par la loi, la responsabilité du conducteur qui
téléphone au volant peut être engagée si l’inattention est à l’origine de la perte de maîtrise du
véhicule.
A savoir : Le Code de bonnes pratiques de la CNAM rédigé en 2003, préconise de bannir le téléphone
au volant, que la communication se fasse avec ou sans kit mains libres.
1.3 La vitesse
Les infractions aux durées maximales de vitesse constituent une contravention entraînant le paiement
d’une amende ainsi qu’un retrait de points du permis de conduire.
Les questions qui se posent alors souvent dans l’entreprise sont les suivantes :
- qui doit s’acquitter de l’amende ? qui va subir le retrait de points ?
- l’employeur peut-il demander le remboursement du montant de l’amende au salarié qui
conduisait le véhicule, lorsque celle-ci lui est transmise au motif qu’il est propriétaire du
véhicule ?
- l’employeur peut-il imposer au salarié responsable d’un accident suite à un excès de vitesse de
prendre à sa charge l’augmentation des franchises d’assurance inhérentes à cet accident ?
o Soit il ne désigne aucun autre conducteur et démontre qu’il ne pouvait pas conduire le
véhicule au moment des faits (réunion d’affaires, vacances etc…). Dans ce cas,
l’employeur ne sera pas redevable de l’amende et ne subira pas le retrait de points.
o Soit il ne désigne personne mais n’est pas en capacité de démontrer qu’il n’était pas le
conducteur. Dans ce cas, la situation est plus délicate. En principe, si un doute subsiste
sur l’identité du conducteur, l’employeur devrait simplement payer l’amende sans
encourir de retrait de points. La condamnation ne sera pas inscrite au casier judiciaire ni
prise en compte pour la récidive. En effet, la responsabilité prévue par l’article L 121-3
sus-visé ne concerne que le paiement de l’amende.
Lorsque l’employeur n’a pas communiqué le nom du salarié et qu’il s’est acquitté du paiement de
l’amende, peut-il déduire le montant correspondant du salaire du salarié ? NON
L’article L. 1331-2 du Code du travail interdit toute amende ou sanction pécuniaire à l’encontre du
salarié.
La jurisprudence admet cependant que la responsabilité pécuniaire du salarié puisse être engagée
mais uniquement en cas de faute lourde de ce dernier : il faut que le salarié qui a commis l’infraction
ait eu une intention de nuire à l’entreprise et en apporter la preuve.
Afin de s’assurer d’une meilleure prévention des risques liés à la vitesse, l’employeur dispose de
plusieurs moyens d’action :
- une sensibilisation des salariés au danger de la vitesse et au respect des distances de sécurité
- un équipement de tous les véhicules de l’entreprise de systèmes de sécurité tels que :
• un système de freinage par assistance électronique,
• des airbags,
• un limitateur de vitesse réglable et modulable par le conducteur…..
Au moment de l’achat ou de la location d’un véhicule, l’employeur doit par ailleurs s’assurer que celui-
ci est doté de ces équipements de sécurité de série ;
- une mise en place d’une meilleure organisation des tournées des chauffeurs par une
organisation planifiée des commandes et des livraisons….
1.4.1 Que peut faire l’employeur qui a connaissance de l’alcoolémie de l’un de ses
chauffeurs ?
De façon générale pour tous les salariés, l’employeur peut procéder à un contrôle de l’alcoolémie d’un
salarié dans l’entreprise à condition :
- que ce soit prévu dans votre règlement intérieur,
- que votre règlement intérieur prévoit bien que le contrôle soit fait en présence d’un tiers
et que le salarié ait la possibilité de solliciter une contre-expertise.
Face à un salarié en état d’ébriété ou sous l’empire de la drogue, l’employeur peut prendre une
sanction disciplinaire, qui peut aller, dans certains cas, jusqu’au licenciement. Chaque cas doit faire
l’objet d’une analyse spécifique sur laquelle vous pouvez consulter la FNA.
L’employeur peut être reconnu pénalement responsable, s’il n’a pas pris les mesures nécessaires,
notamment dans les deux cas suivants :
- lorsque le conducteur se trouvait en état d’ivresse manifeste ou était sous l’empire d’un état
alcoolique caractérisé (taux d’alcool > taux autorisé), ou a refusé de se soumettre aux
vérifications prévues par les dispositions du Code de la route destinées à établir l’existence
d’un état alcoolique,
- lorsqu’il résulte d’une analyse sanguine que le conducteur avait fait usage de substances
classées comme stupéfiants, ou a refusé de se soumettre aux vérifications prévues par les
dispositions du Code de la route destinées à établir s’il conduisait en ayant fait usage de
stupéfiants.
La responsabilité du chef d’entreprise peut alors être engagée sur les fondements suivants :
Pour lutter contre la drogue et l’alcool au volant, et minimiser les risques en la matière, l’employeur
peut :
- prévoir dans le contrat de travail, des dispositions interdisant la consommation d’alcool ou de
stupéfiants pendant les heures de travail ;
- prévoir dans le règlement intérieur, des dispositions :
• interdisant à toute personne d’introduire ou laisser introduire, ou de distribuer de l’alcool dans
l’entreprise,
• interdisant de laisser entrer ou séjourner dans l’entreprise toute personne en état d’ivresse,
• permettant de recourir à l’alcootest pour les chauffeurs en cas de suspicion d’un état d’ébriété,
dans le but de prévenir ou de faire cesser immédiatement une situation dangereuse.
Nous vous conseillons de vous reporter au modèle de règlement intérieur élaboré par la FNA.
Nous vous conseillons de leur remettre en main propre des consignes de sécurité, contre
émargement.
CODE DE LA
2. LES SANCTIONS ROUTE
ET SECURITE
Les infractions commises par vos chauffeurs durant le temps de travail (ou même en dehors) ont une
incidence sur l’entreprise. Il est donc nécessaire de les sensibiliser régulièrement au respect de la
sécurité routière.
CODE DE LA
2. LES SANCTIONS (SUITE) ROUTE
ET SECURITE
CODE DE LA
2. LES SANCTIONS (SUITE) ROUTE
ET SECURITE
Infractions et sanctions :
CODE DE LA
2. LES SANCTIONS (SUITE) ROUTE
ET SECURITE
Rubrique 8 : ANNE
LISTE ANNEXES