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Ministère des Armées

Direction des Ressources Humaines de l'Armée de Terre


Commandement de la Formation

TTA 150
édition 2018

TITRE XVIII
_
MAINTENANCE ET ENTRETIEN DES ÉQUIPEMENTS
- MISE EN ŒUVRE DES MATÉRIELS AUTOMOBILES

Experts de domaine :
École du Matériel (EcoMat)
École du Train et de la Logistique Opérationnelle (ETLO)

Tous droits réservés DRHAT © 2018


Tous droits réservés DRHAT © 2018
Titre XVIII

TABLE DES MATIÈRES

AVANT-PROPOS ......................................................................................... 5
Section II - MAINTENANCE ET ENTRETIEN DES MATÉRIELS
AUTOMOBILES ........................................................................................... 7
Chapitre 1 MAINTENANCE ............................................................................................... 8
1 - La politique des parcs « au contact » ................................................................................. 8
2 - Organisation du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (MCO-T) ... 9
3 - Le MCO au sein du régiment ............................................................................................ 12
Chapitre 2 ENTRETIEN ................................................................................................... 23
1 - Formation complémentaire en régiment ........................................................................... 23
2 - Entretien en cours d'utilisation .......................................................................................... 23
3 - Entretien en magasin ....................................................................................................... 26
4 - Entretien en opération ...................................................................................................... 26

Section II - MISE EN ŒUVRE DES VÉHICULES AUTOMOBILES .......... 27


Chapitre 1 DOCUMENTS RELATIFS AUX VÉHICULES ET PERSONNELS ................. 29
1 - Documents concernant les véhicules ............................................................................... 29
2 - Documents concernant le personnel militaire ................................................................... 30
3 - Documents concernant le personnel civil ......................................................................... 30
Chapitre 2 RÈGLES DE CIRCULATION ........................................................................ 31
1 - Règle de circulation .......................................................................................................... 31
Chapitre 3 GUIDAGE D'UN VÉHICULE .......................................................................... 33
1 - Guidage normal ................................................................................................................ 34
2 - Attelage - dételage d'une remorque ................................................................................. 36
Chapitre 4 CONDUITE D'UN VÉHICULE AVEC REMORQUE ....................................... 37
1 - Cas d'un véhicule avec remorque .................................................................................... 37
2 - Cas d'un véhicule remorqué ............................................................................................. 37
Chapitre 5 CONDUITE À TENIR EN CAS D'ACCIDENT ................................................ 38
1 - Disposition à prendre ........................................................................................................ 38
2 - Interventions des services de police ou de la gendarmerie .............................................. 39
Chapitre 6 LES DÉPLACEMENTS .................................................................................. 41
1 - Mouvement et transport ................................................................................................... 41
2 - Définitions ........................................................................................................................ 41
3 - Encadrement, signalisation et identification des colonnes ................................................ 44
Chapitre 7 SYMBOLE DE RECONNAISSANCE TACTIQUE .......................................... 46
1 - Identification des matériels pour les besoins du contrôle de la circulation et de la
gestion ................................................................................................................................ 46
2 - Signes tactiques ............................................................................................................... 48

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Titre XVIII

Chapitre 8 LA FORMATION DES CONDUCTEURS ....................................................... 50


1 - La formation ..................................................................................................................... 50
2 - La validation ..................................................................................................................... 53
3 - La rétention du permis de conduire ou BMC .................................................................... 53
4 - Suspension du BMC......................................................................................................... 54
5 - Annulation du BMC .......................................................................................................... 54
Chapitre 9 LES INFRACTIONS AU CODE DE LA ROUTE ............................................. 55
1 - Les infractions .................................................................................................................. 55

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Titre XVIII

AVANT-PROPOS

« Il n'y a rien de négatif dans le changement, si c'est dans la bonne direction. »


- Winston Churchill -
La donne géostratégique a changé, la menace ne nécessite plus de disposer d'un maximum
de moyens pour nous permettre de riposter à une attaque massive ; par contre elle permet
une montée en puissance adaptée et ciblée. Ce changement est rendu inéluctable par les
limites financières qui pèsent sur le budget d'entretien des matériels .
Le choix n'est plus offert et des changements radicaux ont été décidés pour permettre une
adaptation rapide et adéquate aux nouvelles contraintes.
Pour la maintenance, la mise en œuvre de la politique d'emploi et de gestion des parcs
(PEGP) est la réponse qui a été apportée dans le but de :
garantir un parc immédiatement opérationnel (parc d'alerte) ;
faire face à l'ensemble des besoins programmés (parc en service permanent et parc de
gestion) ;
d'optimiser l'emploi du parc nécessaire à la préparation opérationnelle à partir du PSP
et du PE ;
de préserver l'ensemble des parcs non nécessaires aux activités précédemment
identifiées ;
de soulager les ateliers.
La durée de vie des équipements, servis désormais par de nombreux utilisateurs, ne
pourra être garantie qu'au prix d'un entretien constant, rigoureux, contrôlé et effectué
par un personnel instruit et conscient de son caractère indispensable.

La mission se fait avec des hommes et des matériels aptes à faire campagne. A ce titre,
l'entretien n'est pas une priorité mais une nécessité !

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Titre XVIII

Section II - MAINTENANCE ET ENTRETIEN DES MATÉRIELS


AUTOMOBILES

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Titre XVIII

Chapitre 1
MAINTENANCE

Avant-propos :
« On ne sert correctement et on n'utilise bien que ce que l'on comprend et qu'on maîtrise
parfaitement » .
Fort de cette maxime, chaque utilisateur a le devoir de lire, de comprendre et de maîtriser la
documentation technique utilisateur du matériel et des équipements dont il fera usage.
Pour mettre en évidence le contenu de ce chapitre, le lecteur s'orientera vers son officier chargé
des matériels de l'unité élémentaire (OCMUEOCMUE) -cf 3.3.c afin de se faire guider vers les
différentes cellules liées à la maintenance, l'entretien et la mise en œuvre du matériel automobile
au sein de son régiment.
Il s'agira plus particulièrement d'une visite du bureau maintenance et logistique (BMLBML) et de
ses ateliers, de la cellule gestion des parcs et de la cellule programmation du bureau opération
instruction (BOIBOI).

1 - La politique des parcs « au contact »

La politique des parcs au contact (PACPAC) remplace la politique d'emploi et de gestion des
parcs (PEGPPEGP) et précède la future politique des parcs SCORPION.
Cette PEGP mise en œuvre à partir 2010, s'est traduite par une réduction de la ressource
en matériel au niveau régimentaire qui a conduit à la gestion centralisée de la ressource à
travers la mise en pool.
Les 5 principes de la PEGP demeurent :
répartition des équipements en parcs
; rotation des engins entre ces parcs ;
distribution adaptée à la nature de chaque parc ;
régulation en conduite du nombre d'équipements à des fins d'alignement, de
remplacement et de renforcement ;
souci de la préservation des équipements.
La PAC s'articule autour de deux parcs :
le PEOPEO (parc en exploitation opérationnelle ou matériel opérationnel affecté dans
les forces) ;
le PITPIT (parc en immobilisation technique ou matériel en soutien industriel et non
affecté dans les forces).

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2 - Organisation du maintien en condition opérationnelle des matériels


terrestres (MCO-T)

Définition du maintien en condition opérationnelle (MCO)


Le MCOMCO est l'ensemble des actions de maintenance préventives et curatives réalisées
par le ministère des armées ou par les industriels publics ou privés afin d'entretenir les
matériels militaires.
Ces actions sont effectuées en vue de conserver ou de restaurer les capacités techniques
ou opérationnelles des matériels.
Le personnel chargé de son exécution appartient au domaine de la maintenance.

2.1. Les niveaux de responsabilité du maintien en condition du matériel

Le maintien en condition s'articule autour de quatre niveaux de responsabilité.

2.1.a. Premier niveau : responsabilité de l'utilisateur

Le conducteur, les servants ou l'équipage du véhicule réalisent les actes d'entretien de leur
niveau décrits dans la documentation technique utilisateur selon les prescriptions définies.
Pour ce faire, ils disposent du lot de bord ou du lot d'exploitation du matériel.
Cet entretien est réalisé durant toute la période d'utilisation du véhicule, de sa perception à
sa réintégration.
Hors Europe, la fréquence de ces actes devra être adaptée aux conditions
climatiques sur conseils des spécialistes des ateliers (ex : dépoussiérer le filtre à air à
chaque halte en milieu désertique, contrôler le niveau des batteries tous les jours sous
haute température, etc.).

2.1.b. Deuxième niveau : responsabilité de la station-service régimentaire

Lors des périodes de remise en condition du matériel ou lors des séances d'entretien
programmées, le conducteur, les servants ou l'équipage du véhicule réalisent les actes
d'entretien, un peu plus approfondis que le 1er niveau, décrits dans la documentation
technique utilisateur selon les prescriptions
définies.
Cet entretien s'effectue avec les moyens techniques de la station (aire de lavage, pont de
visite, dispositif de graissage pneumatique, dispositif de vidange et ingrédients nécessaires,
etc.).
Le personnel spécialiste affecté à la station est présent pour conseiller les utilisateurs et
contrôler la bonne exécution de l'entretien.

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2.1.c. Troisième niveau : responsabilité du bureau maintenance et logistique (BML)

Le personnel spécialiste des différents ateliers de la section de maintenance régimentaire (


SMRSMR) effectue les actes de maintenance préventifs, les actes de maintenance curatifs et
les modifications dans leur domaine de spécialité.
Les interventions techniques préventives sont des opérations de maintenance,
programmées ou non, exécutées selon des critères prédéterminés afin de maintenir un
équipement en état de service, de détecter et de prévenir les défaillances (visites, vidanges,
vérifications et contrôles).
Les interventions techniques correctives sont effectuées après l'avènement d'un fait
technique fortuit. Elles sont destinées à remettre en état un équipement défectueux et font
l'objet d'un dossier de faits techniques (réparations).
Les interventions techniques de modification sont des opérations de maintenance,
programmées ou non, exécutées afin d'améliorer la fiabilité, les performances ou les
capacités opérationnelles d'un équipement. Elles comprennent les modifications et les
adaptations à des conditions locales ou tactiques.

2.1.d. Quatrième niveau : responsabilité de l'organisme de soutien de


rattachement (OSR)

Les actes de maintenance dont l'exécution n'est pas dévolue à la section de maintenance
régimentaire du bureau maintenance et logistique du corps sont réalisés par l'organisme de
soutien de rattachement (OSROSR) (régiment du Matériel - RMATRMAT) auquel est abonné le
corps.

2.2. Les différents niveaux techniques d'intervention (NTI)

Principe :

La maintenance est organisée sur la base d'une structure à trois niveaux techniques
d'intervention établie en fonction de critères économiques, logistiques et opérationnels.
On distingue ainsi le premier niveau technique d'intervention (NTI 1), le deuxième niveau
technique d'intervention (NTI 2) et le troisième niveau technique d'intervention (NTI 3).
Le contenu physique de chacun d'eux croît proportionnellement avec les degrés de
compétence et d'équipements nécessaires, ainsi qu'avec la durée d'intervention et le
volume de rechanges nécessaires.

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2.2.a. Le NTI 1

Les opérations de maintenance du NTI 1 regroupent, outre les opérations normales de


maintenance qui relèvent de l'utilisateur de l'équipement ou du système d'armes, les
interventions techniques de très courte durée mettant en œuvre des outillages légers,
rustiques et projetables. Ces opérations sont usuellement réalisées au sein du régiment (au
BML).

2.2.b. Le NTI 2

Les opérations du NTI 2 regroupent les opérations de maintenance de courte ou moyenne


durée exécutées par du personnel spécialiste du domaine maintenance, dans la filière
technologique concernée, disposant de moyens spécialisés lourds. Les opérations du NTI 2
peuvent être exécutées sur le terrain en contexte opérationnel (NTI 2 projetable) ou en
infrastructure (NTI 2 zonal). Ces opérations sont usuellement réalisées au sein de
l'organisme de soutien de rattachement (régiment du Matériel - RMAT) auquel est abonné le
régiment.

2.2.c. Le NTI 3

Les opérations du NTI 3 regroupent l'ensemble des opérations de maintenance,


techniquement réalisables sur un matériel, qui n'appartiennent ni au NTI 1 ni au NTI 2. Ces
opérations présentent généralement une grande technicité et ne peuvent être exécutées
que par du personnel possédant des connaissances professionnelles étendues et disposant
de moyens spécialisés lourds opérant dans des conditions d'environnement soigneusement
contrôlées. Ces opérations sont usuellement réalisées au sein d'organismes de
maintenance spécialisés tels que les bases de soutiens du Matériel (BSMAT)BSMAT ou dans
l'industrie privée (tel que le fabriquant du matériel).

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3 - Le MCO au sein du régiment

3.1. Les principaux acteurs régimentaires du maintien en condition


opérationnelle (MCO)

3.1.a. Le chef de corps ou commandant de la formation administrative

Le chef de corps (CDCCDC) ou le commandant de la formation administrative ( CFACFA)


est détenteur de bien. A ce titre, il est responsable de l'exécution des ordres logistiques
locaux et de l'inventaire logistique de son périmètre. Il est responsable de la planification et
de l'exécution des actes de maintenance de son ressort, de l'emploi du personnel de la
maintenance et fait appliquer les directives correspondantes. Ainsi, à l'identique d'autres
domaines (infrastructure, etc.), le CDC est responsable des équipements de son régiment
que l'État lui a confié (détention, préservation, etc.).

3.1.b. Le chef du Bureau Opérations et Instruction (BOI)

Il est responsable de l'emploi et de la cohérence entre la programmation des activités


de préparation opérationnelle du régiment et les équipements disponibles.
Pour permettre la réalisation des activités régimentaires, la programmation doit être
rationalisée à tous les niveaux.
Une activité est précédée d'une préparation avec notamment la perception des
matériels et se termine par une phase de remise en condition (REMECREMEC) avant la
réintégration ou la mise en réparation des matériels défectueux.
Sous l'égide du chef BOI, la cellule PEGP, située au sein du même bureau, planifie l'emploi
des équipements selon leur disponibilité et la programmation des activités, et exprime les
besoins éventuels en renfort en matériel. Cœur du fonctionnement de la politique des parcs
pour le régiment, cette cellule attribue les équipements par unité et par activité. Dans ce
cadre, le chef du BOI et le chef du BML doivent œuvrer en étroite collaboration. Les outils
de travail principaux sont les systèmes d'information SIPREFOR (Système d'Information
pour la PRéparation à l'Engagement des FORces) et SAGEE (Système d'Analyse pour la
Gestion et l'Emploi des Équipements).

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3.1.c. Le chef du Bureau Maintenance et Logistique (BML)

En qualité d'adjoint maintenance et logistique du chef de corps, le chef du BML est le


garant de la maintenance au sein du régiment et de son organisation.
Ses attributions sont :
la réalisation de la maintenance ;
la gestion logistique des matériels et équipements confiés au
corps ; la préparation opérationnelle ;
la prévention et la maîtrise des risques dans son périmètre de responsabilité
; le contrôle.
Le chef du BML est suppléé par l'adjoint au chef de BML qui assure également la fonction
d'officier de maintenance.

3.1.d. Le commandant d'unité (CDU)

Le commandant d'unité est utilisateur de bien. A ce titre, il est responsable de


l'exécution des ordres logistiques locaux et de l'inventaire logistique de son périmètre tant
dans le domaine de l'emploi et de l'entretien que dans celui de la gestion des matériels et
équipements qui lui sont confiés.
Dans le domaine du MCO, il est assisté de l'OCMUE et du personnel spécialisé de son
unité. Les chefs de section / peloton ainsi que tout l'encadrement sont aussi des relais dans
ce domaine.
L'OCMUE élabore un programme d'instruction à l'entretien et à la mise en œuvre des
équipements utilisés par l'unité élémentaire.
Il programme par ailleurs les phases d'entretien des équipements détenus par son unité (ou
perçus auprès du pool) ainsi que les phases de remise en condition après utilisation.
Il en contrôle l'exécution et met à jour son tableau de bord et ses indicateurs.
Un personnel spécialisé est désigné et formé dans chaque domaine de spécialité (
APCAPC, TRSTRS, OPTOPT, NBC/ANBC/A etc.) utilisé par l'unité (que le matériel soit détenu par
l'unité élémentaire ou qu'il soit mis en pool tactique régimentaire).

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3.1.e. Le personnel spécialisé de la formation (officier transmission, bouche à


feu, laser, optique, etc.)

Désigné par le CDC, le personnel est spécialisé dans les domaines de l'utilisation et de la
sécurité de l'emploi de chaque type d'équipement grâce à des stages nationaux ou
régionaux. Il dépend du BOI pour ce qui concerne l'utilisation méthodique. Son nombre peut
varier en fonction de la nature et de l'importance des parcs de matériels de la formation
considérée. Conseiller du commandement pour ce qui concerne l'emploi des matériels
relevant de sa spécialité, il est responsable de la sécurité, de l'instruction dans son
domaine. Il n'intervient pas ou peu dans les opérations techniques d'entretien et de
maintenance, mais conseille le BML pour les questions d'instruction, de mise en œuvre et
d'entretien spécifiques du matériel relevant de sa spécialité.

3.2. Le bureau maintenance et logistique (BML)

Le BML comprend 3 sections.

Organisation d'un BML

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3.2.a. La section technique équipements (STE)

La cellule gestion logistique des biens (GLB)

Désigné par le détenteur de bien (le CDC pour mémoire), le responsable de la gestion
logistique des biens (RGLRGL) est chargé du suivi et de l'affectation des matériels au sein du
régiment.
Il dispose du système d'information logistique (SILSIL) " SIM@TSIM@T " (système
d'information de la maintenance des matériels terrestres).
Le RGL a en charge d'assurer :
l'exécution des ordres logistiques centraux et de la saisie des données locales ;
la certification des pièces justificatives dont il assure la conservation et le suivi ;
la fiabilisation de l'inventaire permanent ;
l'exécution des recensements selon les modalités définies par les instructions
particulières.

L'équipe conduite de la maintenance (ECM ou CDM)

Placée sous l'autorité directe de l'officier de maintenance (adjoint au chef du BML), l' ECMECM
assure le pilotage et la conduite de la maintenance (CDMCDM) au sein du régiment. Elle est
en mesure de renseigner le commandement sur la situation technique et de mettre en
œuvre les priorités fixées pour l'atteinte des objectifs.
Elle a notamment pour attribution :
de planifier les différentes visites techniques et visites périodiques
; de convoquer les équipements ;
de participer à l'instruction technique du personnel.

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La cellule gestion du pool tactique

Du fait des spécificités propres à chaque régiment, la gestion centralisée ne peut pas
être réalisée de façon identique dans toutes les formations. Il appartient donc aux
chefs de corps, en fonction des moyens humains, matériels et de l'infrastructure
dont ils disposent, de mettre en œuvre une organisation s'approchant au mieux de la
description qui suit.
La gestion centralisée doit permettre de renforcer l'entretien des équipements en
développant la formation des utilisateurs et en systématisant les contrôles. Cette cellule est
en relation avec la cellule « PEGP » positionnée au BOI.
Le regroupement des équipements du parc régimentaire (usuellement nommée « pooling
») au sein d'un pool unique est la prolongation naturelle pour le régiment de la mise en
œuvre de la PAC.
Tout le matériel en dotation dans le corps (véhicules légers, poids-lourds, blindés,
transmissions, optique, etc.) peut être géré de manière centralisée et physiquement
regroupé.
La « cellule gestion centralisée des matériels tactiques » composée de plusieurs équipes
est chargée de la gestion du parc regroupé ainsi que de la mise à disposition aux unités
élémentaires des matériels qui leur sont alloués temporairement. Une note de service
régimentaire est alors éditée afin d'officialiser son principe de fonctionnement.
Une fois perçu, le matériel, qu'il soit centralisé ou non, est sous la responsabilité de
son utilisateur jusqu'à sa réintégration.
Toute détérioration fait l'objet d'un procès-verbal signé du CDUCDU de l'unité utilisatrice du
matériel au moment des faits. Dès qu'un défaut d'entretien particulièrement anormal ou
qu'une détérioration particulièrement grave est constaté, le chef du BML établit un compte-
rendu immédiat au chef de corps en mettant en le CDU de l'unité concernée.

La cellule munitions du corps de troupe

Dans le domaine des munitions, le responsable de la gestion logistique utilisateur (RGLURGLU


) assure le suivi de l'inventaire logistique au profit du détenteur utilisateur. Par délégation de
ce dernier, il valide par sa signature toutes les pièces justificatives dont il assure le suivi et
la conservation.

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Titre XVIII

3.2.b. La section de maintenance régimentaire (SMR)

En charge des interventions techniques de niveau 1 en règle générale (interventions de très


courtes durées mettant en œuvre des outillages légers et projetables), la SMR SMR comprend
:
une équipe de commandement
; une station-service ;
une équipe réception, diagnostic, contrôle (RDC)
; des ateliers mobilités et multi techniques ;
une cellule approvisionnements des ateliers.
Le personnel armant ces cellules est le spécialiste maintenance de la formation.
Les cellules de la SMR avec lesquelles vous aurez des contacts sont la station-
service et le RDC.

a ) La station-service
Placée sous l'autorité directe de l'officier de maintenance, la station-service est le point
de passage obligé pour la remise en condition des véhicules en fin de mission mais
également lors des visites d'entretien utilisateur.
Elle organise le passage des unités à l'aire de lavage et dans ses travées.
Le chef de la station-service ordonne l'envoi des matériels à la cellule RDC en cas de
problèmes techniques détectés. Dans le cycle de fonctionnement du "pooling", elle donne
l'autorisation de remisage.
Ces séances d'entretien sont inscrites sur un registre détenu par le chef de la station qui
juge la qualité de l'entretien réalisé par l'unité.
L'unité élémentaire encadre les opérations d'entretien effectuées par son personnel et
contrôle la qualité de cet entretien. Elle peut demander assistance et conseil auprès du
personnel de la station-service.

b ) La cellule réception, diagnostic, contrôle (RDC)

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Titre XVIII

Placée sous l'autorité de la conduite de la maintenance, cette cellule est chargée des
opérations de :
Réception :
prendre en compte le véhicule après exécution des opérations d'entretien du niveau
utilisateur (à la station-service) ;
vérifier et contrôler les documents de bord ;
vérifier le carnet de matériel (MAT 10 004) et du SIM@T afin de rationaliser le
passage en atelier en regroupant les éventuelles modifications ou visites à effectuer
sur le véhicule en question ;
ouvrir le dossier de travail.
Diagnostic :
vérifier le bien-fondé de la demande d'intervention ;
analyser l'origine des causes d'intervention (humaine, technique ou cas fortuit (usure
normale)) ;
établir un diagnostic afin d'orienter le véhicule vers l'atelier idoine ;
diriger le véhicule vers l'atelier qualifié pour exécuter les interventions techniques
prescrites.
Contrôle :
contrôler la qualité des réparations ;
contrôler la capacité du véhicule à être utilisé en toute sécurité en effectuant
systématiquement un contrôle des organes de sécurité (COSCOS) ;
clôturer le dossier de travail ;
mettre à jour le carnet de matériel et le SIM@T.
La cellule RDC assure la mise en réparation ainsi que la récupération et le contrôle des
véhicules soutenus par l'industrie privée (RTDRTD, IVECO, etc.) mais également par
l'organisme de soutien de rattachement.

c ) Les ateliers de réparation


Leurs nombres et leurs spécialités dépendent de la spécificité du régiment. Les ateliers ont
généralement vocation à effectuer les actes techniques de NTI 1. Ils sont en mesure
d'apporter conseils et assistance technique aux utilisateurs.

d ) La cellule approvisionnement des ateliers (CAA)


La mission essentielle de la CAACAA consiste à alimenter les ateliers en pièces de rechange
et à évacuer les pièces usagées.

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Titre XVIII

3.2.c. La section ravitaillement transport (SRT)

Cette section couvre le spectre logistique du BML et du régiment. Elle a en charge les flux
logistiques nécessaires : ravitaillement en carburant, transport de matériel, de munitions,
etc.
La SRTSRT n'est pas décrite dans ce chapitre.

3.3. L'unité élémentaire

3.3.a. Le commandant d'unité (CDU)

Le CDU est désigné "utilisateur" des matériels en service dans son unité par le détenteur
de bien (le CDC).
Il est à ce titre responsable de la conservation et du bon usage de ces matériels.
De ce fait, dans le but de faire acquérir par les utilisateurs, les savoir-faire en matière
d'entretien du matériel, il veille à programmer dans l'emploi du temps de son unité :
des séances d'instruction à l'entretien et à la mise en œuvre des équipements
utilisables par son unité (qu'ils soient détenus par l'unité ou mis en pool) ;
des périodes d'entretien des équipements utilisables par son unité ;
en liaison avec le BML, des phases de remise en condition adossées à toute
utilisation de matériel.
Il vérifie hebdomadairement ses dotations en matériel sensible (armement, optique de nuit,
optronique, etc.) par l'exécution d'un contrôle quantitatif.
En cas d'absence prolongée, le CDU désigne auprès du RGL un mandataire à qui il
délègue l'administration du matériel.

3.3.b. Le chef de section (CDS)

Le CDSCDS est responsable devant le CDU de l'emploi, de l'exécution et de


l'organisation de l'entretien du matériel de sa section d'une part mais aussi de ceux
perçus ou prêtés d'autre part.
A ce titre, le CDS ou son sous-officier adjoint (SOASOA) encadre les séances d'entretien pour
s'assurer que les directives de l'OCMUE sont appliquées à la lettre.
Le SOA doit être présent lors des perceptions / réintégrations de matériels auprès du pool.

TTA 150 19 Edition 2018


Titre XVIII

3.3.c. L'officier chargé des matériels de l'unité élémentaire (OCMUE)

La conception de l'organisation, de la conduite et du contrôle de l'entretien dans


l'unité élémentaire est réalisée par l'OCMUE qui est aussi l'officier adjoint de l'unité
élémentaire.
Sous la responsabilité du CDU, en liaison avec le BML et les CDS, il planifie et organise les
séances d'entretien, de formation à l'entretien et en contrôle la bonne exécution.
En cas d'absence prolongée, la suppléance de l'OCMUE est assurée par un autre
officier de l'unité, en règle générale le lieutenant le plus ancien (et non pas le
SOCMUESOCMUE - cf 3.3.d.).
L'OCMUE est notamment chargé :
d'organiser, conduire et contrôler régulièrement les opérations d'entretien prévues par
les règlements et directives techniques au niveau de l'utilisateur ou de l'unité
élémentaire ;
de contrôler régulièrement les conditions de stockage des équipements détenus par
rapport au guide technique utilisateur ou aux prescriptions spécifiques ;
d'exploiter les synthèses des comptes rendus de fin de mission établis par le personnel
spécialisé ;
d'établir et soumettre à l'approbation du CDU un programme d'instruction technique relative
à l'entretien et aux particularités de mise en œuvre ;
de planifier les revues de matériel et les séances d'entretien
appropriées ; de la tenue des divers documents réglementaires.

3.3.d. Le sous-officier chargé des matériels de l'unité élémentaire (SOCMUE)

Le SOCMUE assure la mise en application des directives de l'OCMUE.


Conseiller technique du commandant d'unité et interlocuteur privilégié de la SMR, il assure :
le suivi technique du matériel de l'unité ;
le suivi et la saisie des potentiels ;
le suivi des mises en réparation aux ateliers NTI1 des matériels nécessitant des
opérations de maintenance.
Il assiste les CDS ou les SOA lors des perceptions-réintégrations des équipements auprès
du pool régimentaire.

TTA 150 20 Edition 2018


Titre XVIII

3.3.e. Le personnel spécialisé de l'unité élémentaire

Le nombre de personnel spécialisé (c'est à dire formé et désigné) est fonction de


l'importance et de la diversité des équipements utilisés par l'unité élémentaire
(armement, optique, transmissions, etc.).
Désigné par le CDU et directement subordonné à l'OCMUE, il a en charge la surveillance, la
préservation et l'entretien d'une gamme de matériel au sein de son unité.
Il est le correspondant privilégié vis-à-vis de l'atelier de maintenance régimentaire concerné,
qui peut à sa demande l'assister.
Dans le cadre de ses attributions et dans son périmètre de responsabilité, il est plus
particulièrement chargé :
de vérifier à chaque réintégration l'état quantitatif et qualitatif des équipements en
compte à l'unité ;
d'exploiter les comptes rendus d'utilisation et de rendre compte en cas de problème à
l'OCMUE ;
d'effectuer le contrôle du matériel ;
de tenir à jour les documents réglementaires propres à chaque équipement et le MAT
1017 ;
d'assurer les perceptions et les reversements auprès du BML ;
d'exécuter les opérations techniques de son niveau et de conseiller les utilisateurs
lors des séances d'entretien ;
de remettre les équipements défectueux aux ateliers du NTI 1 pour l'exécution des
opérations de maintenance ;
de préparer les revues de matériel et en exploiter les résultats.

TTA 150 21 Edition 2018


Titre XVIII

3.3.f. L'utilisateur du matériel

L'utilisateur est le premier responsable de la préservation du matériel qui lui est confié.
Cette préservation concourt à la capacité collective de sa cellule d'appartenance à remplir la
mission confiée mais également les suivantes.
Il doit en particulier :
contrôler l'état de son matériel et rendre compte à son chef d'anomalies rencontrées ;
utiliser le matériel confié d'une façon conforme aux manuels utilisateurs ;
rendre-compte immédiatement de tout incident ou de tout dysfonctionnement ;
effectuer le contrôle formel des matériels avant les départs, en cours et en fin de
mission ;
rédiger les comptes rendus de fin de mission sous la responsabilité des chefs de section
/peloton ou de cellule ;
effectuer l'entretien conformément aux directives données sous le contrôle de son
encadrement (cadres de contact, SOCMUE, personnel spécialisé) lors des séances
d'entretien programmées et/ou en vue des réintégrations.
Il est responsable dès lors qu'il a suivi une formation adéquate et que le commandement
s'est assuré que cette formation est bien assimilée.
L'ENTRETIEN DE SON EQUIPEMENT EST LE PREMIER ACTE
REFLEXE DU COMBATTANT.

TTA 150 22 Edition 2018


Titre XVIII

Chapitre 2
ENTRETIEN

1 - Formation complémentaire en régiment

La formation initiale reçue (que ce soit en CFIMCFIM, à l'ENSOAENSOA, en DADA, aux


ESCCESCC, CIECCIEC, etc.) ne constitue qu'un socle qu'il faut consolider par la formation
complémentaire.
Cette formation complémentaire, dans le domaine de l'entretien des véhicules, s'appuie
avant tout sur un système d'aide à une instruction de qualité (SAIQSAIQ) propre à chaque
formation de l'armée de Terre.
La référence pour toute instruction reste la documentation technique utilisateur ( DTUDTU).

2 - Entretien en cours d'utilisation

De sa perception à sa réintégration, l'utilisateur (conducteur, servant, équipage) aura le


devoir d'entretenir son véhicule selon les prescriptions de la documentation technique
utilisateur (DTU).
Il aura en permanence le souci du compte-rendu auprès de son chef en cas de constat de
dysfonctionnement ou en cas de doute.
En mission, les visites journalières comportent plusieurs phases :
la visite avant le départ ;
le contrôle pendant la marche ;
la visite à la halte ;
la vérification au retour de mission.

TTA 150 23 Edition 2018


Titre XVIII

2.1. Visite avant le départ

Les vérifications sont effectuées par les conducteurs, sous le contrôle de leur encadrement
qui les guide et les conseille.
Pour faciliter l'exécution de ces vérifications on peut appliquer une méthode commune à
tous les véhicules en service, à savoir :
face au véhicule (1) ;
côté gauche (côté conducteur) (2) ;
arrière du véhicule (et chargement) (3) ;
côté droit (côté passager) (4) ;
sous le capot (5) ;
au poste de conduite (6) ;
sous le véhicule (tâche de carburant, d'huile, etc.).

TTA 150 24 Edition 2018


Titre XVIII

2.2. Contrôle pendant la marche

Ce contrôle est effectué par le conducteur qui utilise ses SENS pour « vivre » avec son
véhicule :
par l'ouïe : il écoute son véhicule, détecte les bruits anormaux
; par l'odorat : il s'inquiète des odeurs suspectes ;
par le toucher : il contrôle le bon fonctionnement des leviers et commandes et ressent
les vibrations anormales ;
par la vue : il surveille les voyants, manomètres, et indicateurs ainsi que les
émissions de fumées.
Le chef de bord participe évidement lui aussi à ce contrôle, il en est aussi responsable.

2.3. Visite à la halte

Cette visite est destinée à s'assurer qu'au cours du déplacement le chargement ne s'est
pas déplacé, que les pneus, moyeux ne chauffent pas exagérément, que les éclairages
fonctionnent, que les bâches sont correctement attachées, etc.
Par temps de pluie ou sur route boueuse, les gradés veilleront à faire nettoyer les phares,
feux, catadioptres et plaques minéralogiques.

2.4. Vérification en fin de mission

Les opérations de contrôle et de remise en état sont aussi importantes que la visite avant le
départ.
Elles sont définies dans la documentation technique utilisateur.
Le compte rendu de fin d'utilisation qui en découle est ESSENTIEL.
Grâce à celui-ci :
la chaîne technique traitera plus rapidement les faits techniques ;
l'encadrement sera alerté sur les éventuels défauts d'utilisation et pourra y remédier
par des séances d'instruction.
Ce compte rendu d'utilisation, dont un exemple est proposé en annexe 2 (compte rendu de
fin de mission), devient obligatoire lorsque les véhicules ne sont pas affectés en
permanence à un même conducteur.
Dans ce cas, le rôle des gradés est déterminant et leur présence au retour de mission devient
impérative pour une exploitation immédiate de ce compte rendu.

TTA 150 25 Edition 2018


Titre XVIII

3 - Entretien en magasin

En dehors des phases d'utilisation, les véhicules font l'objet d'opérations de contrôle et de
suivi. Il appartient au détenteur de ces matériels de veiller à l'exécution de ces opérations.
Pour les véhicules détenus par les unités élémentaires, ceci est un effort du niveau de
l'unité. En revanche, pour les véhicules mis en pool, l'effort sera fourni par l'ensemble du
régiment et non pas uniquement par le personnel affecté à ces pools.

4 - Entretien en opération

Les DTU sont élaborées pour un emploi des véhicules en centre-Europe. En cas de
projection extérieure, la fréquence des opérations d'entretien peut être modifiée en fonction
des conditions climatiques (chaleur, humidité, poussière, etc.). Ainsi le contrôle du niveau
des batteries d'accumulateur peut être nécessaire tous les jours. De même, le
dépoussiérage du filtre à air peut nécessiter d'être effectué à chaque halte technique et non
pas une fois par semaine. L'adaptation de ces fréquences se fera sur recommandation du
personnel spécialiste des ateliers de réparation.

TTA 150 26 Edition 2018


Titre XVIII

Section II - MISE EN ŒUVRE DES VÉHICULES AUTOMOBILES

BUT RECHERCHÉ ET DONNÉES ESSENTIELLES


Faire comprendre la nécessité du respect de la réglementation et de certains procédés
techniques liés à la mise en œuvre des véhicules automobiles.
La stricte application de la réglementation est un facteur capital dans la prévention et dans la lutte
contre les accidents liés au déplacement par voie routière.
Les directives fixent les conditions requises pour la conduite des véhicules relevant du parc du
ministère des Armées et définissent les règles de délivrance, de suspension et de retrait du brevet
militaire de conduite.

RÉFÉRENCES
INSTRUCTION N°2000/DEF/EMA/SC_SOUTIEN/BPSO du 29/11/2012 relative aux règles d'emploi
et de circulation des véhicules au sein du ministère de la défense.
DIRECTIVE N° I-12- 005246/DEF/EMA/SC6SOUTIEN/BPSO complémentaire de
l'instruction ministérielle 2000 relative aux règles d'emploi et de circulation des véhicules au
sein du ministère de la défense du 21 novembre 2012.
TTA 303 édition 2015 n° 514762/DEF/EMAT/PP/BSOUT/MTT approuvé le 10/12/2015 règlement
sur la formation des conducteurs et des pilotes des véhicules militaires.
STANAG 2454 : Règles et procédures applicables aux mouvements par voie routière et
identification des personnels et des organismes responsables des organismes responsables
de l'organisation des mouvements et du contrôle de la circulation.
AMovP-1(A) relatif aux règles et procédures concernant les mouvements par voie routière et
des organismes responsables de l'organisation des mouvements et du contrôle de la
circulation.
MAT 2636 approuvé le 29 octobre 2013 sous le n° 13-12818-D/DEF/SIMMT/DP/PPB,
Instruction technique sur les marquages et le camouflage des matériels.
INSTRUCTION N° 2982/DEF/EMAT/LOG/MTT/REG-VR du 29/12/2000, Modifiée du 22
/02/2008 relative aux mouvements par voie routière en temps de paix.

CONSEILS POUR ABORDER L'ÉTUDE


Bien discerner l'aspect sécurité des prescriptions réglementaires et procédés techniques.

TTA 150 27 Edition 2018


Titre XVIII

POUR EN SAVOIR PLUS


Sites INTRATERRE :
PORTAIL-ÉCOLES-MILITAIRES-BOURGES ;
ÉCOLE DU TRAIN ET LA LOGISTIQUE OPÉRATIONNELLE;
CELLULE PILOTAGE DE L'INSTRUCTION ÉLÉMENTAIRE DE CONDUITE;

TTA 150 28 Edition 2018


Titre XVIII

Chapitre 1
DOCUMENTS RELATIFS AUX VÉHICULES ET PERSONNELS

1 - DOCUMENTS CONCERNANT LES VÉHICULES

Les documents de bord de tout véhicule en déplacement sont les suivants :


le certificat d'immatriculation ou la carte d'identité de véhicule ;
le carnet de bord est un document justifiant les sorties et les consommations de
carburant ou d'ingrédients du véhicule. Il doit donc être tenu à jour à chaque
déplacement ou changement de conducteur et le kilométrage parcouru relevé en fin
de mission ;
la vignette de contrôle technique et le récépissé joint aux documents de bord attestant
le passage au contrôle technique des véhicules de la gamme commerciale d'un PTAC
inférieur à 3,5 t ;
le constat amiable d'accident automobile ;
pour les véhicules de transport en commun, l'attestation d'aménagement (ou la carte
violette).
Lorsque le véhicule dispose d'une immatriculation civile, les documents suivants doivent
être joints à ceux précédemment cités :
le certificat d'immatriculation et la carte d'identité du véhicule ;
le certificat d'assurance affiché sur le pare-brise (pour les véhicules pour lesquels le
bénéficiaire a souscrit une assurance, le certificat est fourni par la compagnie
d'assurance) ;
l'attestation d'assurance détenue par le conducteur pour les véhicules pour lesquels
le bénéficiaire a souscrit une assurance (attestation fournie par la compagnie
d'assurance) ;
Chaque déplacement doit être authentifié sur le carnet de bord par la signature d'une
personne accréditée. Le fac-similé des signatures des personnes accréditées doit être porté
sur le carnet de bord (verso du premier feuillet).

TTA 150 29 Edition 2018


Titre XVIII

2 - DOCUMENTS CONCERNANT LE PERSONNEL MILITAIRE

Les documents réglementaires concernant le personnel militaire sont dans tous les cas :
le permis de conduire et/ou le brevet de conduite militaire en cours de validité selon le
cas ;
la carte d'identité militaire ;
le carnet de bord (nom du conducteur) ;
une qualification particulière pour les véhicules spécifiques.

3 - DOCUMENTS CONCERNANT LE PERSONNEL CIVIL

Pour le personnel civil, les documents sont identiques à ceux exigés pour les conducteurs
militaires, mais la carte d'identité militaire est remplacée par une pièce d'identité civile.

TTA 150 30 Edition 2018


Titre XVIII

Chapitre 2
RÈGLES DE CIRCULATION
Les usagers de la route sont soumis aux règles de circulation d'ordre général et d'ordre particulier.
En temps de paix, les règles générales à appliquer au sein du ministère des armées sont
identiques à celles du droit commun. A ce titre, les déplacements des véhicules des armées
s'effectuent dans le respect des dispositions du code de la route.
Les règles particulières de la circulation sont celles fixées par des consignes de circulation et la
signalisation routière militaire mise en place par les personnels des formations de circulation qui
ont pour mission d'en faire assurer l'application.
Une bonne circulation exige la collaboration des usagers de la route. Cette collaboration se traduit
par une discipline stricte et une obéissance absolue aux consignes de circulation et aux
indications données par la signalisation routière ou par les agents de circulation.

1 - RÈGLES DE CIRCULATION
Cadre général

En temps de paix, les règles générales à appliquer au sein du ministère des armées sont
identiques à celles du droit commun. A ce titre, les déplacements des véhicules des
armées s'effectuent dans le respect des dispositions du code de la route.
Lorsqu'un véhicule doit prendre la route en période de restriction ou d'interdiction de
circulation, il appartient à l'autorité qui prescrit la mission de se reporter à l'instruction
traitant des mouvements par voie routière en temps de paix pour vérifier les conditions
autorisant ces mouvements durant ces périodes.
Conformément au code la route, les mesures antipollution s'appliquent aux véhicules du
ministère des armées, à l'exception des seuls véhicules de la gamme tactique dont les
caractéristiques techniques de fabrication ou d'emploi sont incompatibles.

1.1. Définition des trajets de grandes liaisons.

Un trajet est considéré comme une grande liaison dès lors que le déplacement va au-delà
des limites d'un département limitrophe au département de stationnement. Dans le cas
particulier de la région Île de France, l'ensemble des départements Paris (75), Hauts-de-
Seine (92), Seine-Saint-Denis (93) et Val-de-Marne (94) est à considérer comme un seul
département.
Les modalités d'utilisation d'un véhicule de liaison pour une mission qui nécessite un trajet
de grande liaison sont définies dans l'IM 2000 relative aux règles d'emploi et de circulation
des véhicules au sein du ministère des armées.

TTA 150 31 Edition 2018


Titre XVIII

1.1.a. Règles de circulation hors du territoire métropolitain.

Forces de souveraineté.
Les prescriptions contenues ci-après sont applicables aux forces de souveraineté.
Éléments français stationnés à l'étranger.
Les prescriptions sont applicables aux forces de présence, aux forces françaises et à
l'élément civil stationnés en Allemagne (FFECSA), aux représentations militaires à
l'étranger (personnel inséré dans les organisations internationales) et aux missions de
défense dans le respect des règles de circulation locales.
Les véhicules mis en place à l'étranger au profit des éléments français stationnés à
l'étranger, cités supra, peuvent circuler sans autorisation particulière (hormis le carnet
de bord signé) dans la limite du territoire national du ou des pays considérés. Pour les
déplacements à l'intérieur de pays de l'Alliance Atlantique ou de l'Organisation du
traité de l'Atlantique nord (OTAN), les conditions de circulation sont réglementées par
les procédures mouvements alliées.
Déplacement vers l'étranger.
Une demande d'autorisation de circuler et de stationner à l'étranger est
systématiquement exprimée, selon les modalités (délais et conformité) décrites dans
l'instruction traitant des mouvements par voie routière en temps de paix .
Règles de circulation des véhicules de transport en commun.
La circulation des véhicules de transport en commun du ministère des armées obéit
aux mêmes règles que celle des véhicules civils de transport en commun.
Règles de circulation des véhicules de la gamme tactique transportant des militaires.
Les véhicules de la gamme tactique à roues, chenillés, blindés ou non, des armées
sont conçus et aménagés pour un usage militaire. Ces véhicules sont susceptibles
d'être utilisés pour le transport de militaires dans le cadre de l'exécution de tâches
spécifiquement militaires et des missions opérationnelles y compris d'instruction et
d'entraînement. A ce titre, dans le cadre des dispositions prévues au code de la route,
ces véhicules peuvent être utilisés pour transporter du personnel en dehors des
trajets de grandes liaisons.
La capacité de transport des véhicules est prescrite dans leur fiche technique.
Règles de circulation des véhicules exceptionnels.
La circulation des véhicules exceptionnels est soumise à l'obtention d'un crédit de
mouvement. Les modalités d'obtention de crédits de mouvements sont décrites dans
l'instruction n° 2982/DEF/EMAT/LOG/MTT/REG-VR du 29 décembre 2000, traitant
des mouvements par voie routière en temps de paix.

TTA 150 32 Edition 2018


Titre XVIII

Chapitre 3
GUIDAGE D'UN VÉHICULE
De nombreux accidents surviennent lors de manœuvres, notamment lorsqu'un véhicule recule.
Quel que soit la manœuvre qui peut être délicate et parfois dangereuse, le chef de bord ou tout
autre personnel disponible, doit aider le conducteur et signaler la manœuvre aux usagers de la
route. Cette manœuvre est impérativement inscrite au programme de l'ICC. Le conducteur est
toujours responsable de la manœuvre de son véhicule.

TTA 150 33 Edition 2018


Titre XVIII

1 - GUIDAGE NORMAL

Le conducteur est toujours responsable de la manœuvre de son véhicule. Toutefois, pour


exécuter une manœuvre délicate, il doit se faire aider par un ou éventuellement plusieurs
guides. Membre ou non de l'équipage, le guide se borne à indiquer la direction vers laquelle
doit se diriger le véhicule et renseigne le conducteur sur les obstacles qui pourraient gêner
la manœuvre.
Le guide ne recule jamais devant un véhicule en marche (risque de chute voire
d'écrasement entre le véhicule et un obstacle).
Il n'y a pas de commandement à la voix ; les indications sont données par gestes. Les
seuls gestes autorisés sont ceux donnés au paragraphe 1.1 (guidage des véhicules).
En cas d'urgence ou de danger, le guide a la responsabilité d'imposer l'arrêt immédiat
du véhicule par le commandement "ARRET" transmis par geste et doublé à la voix ou
au sifflet.
Faisant face au conducteur, le guide se place à une distance telle du véhicule qu'il
puisse indiquer la manœuvre sans la gêner et que le conducteur puisse le voir
aisément. A l'extérieur, cette distance ne doit pas normalement être inférieure à 10
mètres.
Dans le cas où la manœuvre doit s'effectuer à proximité d'obstacles (à l'intérieur d'un
garage, par exemple), le guide doit se placer nettement sur le côté du conducteur. L'espace
entre lui-même et le véhicule ne doit jamais être inférieur à 1 mètre.
Il appartient au guide de s'assurer que personne ou aucun obstacle ne se trouve sur la
trajectoire du véhicule. Cette disposition doit faire l'objet d'une attention particulière lorsque
le véhicule recule.
Les gestes doivent être répétés aussi longtemps que le véhicule se déplace ou doit se
déplacer dans une direction donnée.
Tout au long de l'opération de guidage et de manœuvre, le véhicule doit se déplacer
lentement.
De nuit le guidage devient une opération particulièrement délicate qui ne peut être
réglementée : elle est réalisé à l'aide d'une lampe et l'usage du sifflet est, comme de jour,
recommandé pour doubler le commandement imposant l'arrêt immédiat du véhicule. Dans
l'obscurité, si l'appareil d'éclairage s'arrête de fonctionner, le véhicule guidé doit
s'immobiliser immédiatement.

TTA 150 34 Edition 2018


Titre XVIII

1.1. GUIDAGE DES VÉHICULES

Gestes de guidage

TTA 150 35 Edition 2018


Titre XVIII

2 - ATTELAGE - DÉTELAGE D'UNE REMORQUE

La remorque est reliée au crochet arrière du porteur par un attelage rigide, complété parfois
par des chaînes de sécurité et toujours par un dispositif de freinage automatique en cas de
rupture des flexibles d'alimentation en air et d'un cordon d'alimentation en électricité. Le
conducteur doit être exercé à atteler et dételer la remorque. Toutefois, il doit être aidé, si
possible, par un guide chaque fois que nécessaire lors des manœuvres. Celui-ci se place
de façon à voir constamment le dispositif d'attelage.
Cette manœuvre, qui doit être précise, est exécutée à vitesse très réduite afin de permettre
au guide de corriger à tout moment la direction du tracteur.

2.1. Attelage

L'importance de la remorque interdit son déplacement à bras et l'attelage s'effectue en


amenant le porteur à la position d'attelage. Les différentes opérations à effectuer sont les
suivantes :
vérifier l'immobilisation de la remorque ;
s'assurer que le crochet du porteur est ouvert
;
placer le porteur dans le prolongement de la remorque et reculer lentement, jusqu'à
enclenchement de la flèche sur le porteur.
Pour les remorques qui comportent un dispositif de soutien de flèche, celui-ci doit être utilisé
pour assurer la présentation à hauteur du crochet. Pour les autres remorques, l'attelage
nécessite trois personnes : le guide, le conducteur du véhicule tracteur et un manœuvre. Ce
dernier assure la présentation de la flèche à hauteur du crochet.
Dès que le véhicule est arrêté et sur ordre du guide, le manœuvre :
branche les flexibles de freins et le cordon électrique (positionne les chaînes si elles
existent) ;
débloque la remorque (enlève les 4 cales et le frein de
parcage) ; essaye et contrôle les différents organes de
sécurité.

2.2. Dételage

Pour dételer la remorque, il y a lieu de :


vérifier l'état du sol ;
bloquer la remorque (mettre 4 câles et le frein de parcage)
; débrancher les flexibles et les câbles électriques ;
déverrouiller et ouvrir le système d'accrochage ;
faire avancer lentement le porteur ;
vérifier l'immobilisation de la remorque.

TTA 150 36 Edition 2018


Titre XVIII

Chapitre 4
CONDUITE D'UN VÉHICULE AVEC REMORQUE

1 - CAS D'UN VÉHICULE AVEC REMORQUE

La conduite de l'ensemble s'exécute suivant les mêmes principes généraux que la conduite
d'un véhicule isolé.
Cependant il importe de :
prendre les virages en s'écartant du bord de l'accotement et de surveiller le passage
de la remorque : celle-ci, ne suit pas exactement la même trajectoire que le porteur,
en particulier dans les virages très serrés ;
freiner progressivement afin que la remorque ne pousse pas le porteur et ne se mette
pas en travers ;
utiliser le plus souvent possible les rapports de la boîte de vitesses ;
accomplir les manœuvres, en étant, dans la mesure du possible, guidé et protégé.
La marche arrière ne doit être effectuée qu'en cas de nécessité et sur une distance restreinte.

2 - CAS D'UN VÉHICULE REMORQUÉ

Lorsque la mission l'exige, tout conducteur peut être amené à effectuer le remorquage d'un
véhicule militaire d'un tonnage inférieur à celui de son propre véhicule. (Attention au respect
du code de la route pour la longueur et le poids de l'ensemble).
Le transport de personnel dans le véhicule remorqué est interdit.
Un véhicule dont la direction est en état de fonctionner, doit être remorqué au moyen
d'un dispositif rigide réglementaires. Le remorquage par attelage souple est
interdit sur route.
Un véhicule dont la direction n'est pas en état de fonctionner ne peut être remorqué
que si l'essieu avant est soulevé. L'opération nécessite donc l'emploi d'un véhicule
spécialisé avec dispositif de levage.
La présence du conducteur est obligatoire dans un véhicule remorqué par une
barre de traction. Elle est interdite dans tous les autres cas.
ATTENTION :
Le véhicule tracteur et le véhicule remorqué doivent être signalés selon les
prescriptions du code de la route.
Ne jamais effectuer de remorquage de véhicules lourds à l'aide de moyens non
rigides comme les cordes et les câbles.

TTA 150 37 Edition 2018


Titre XVIII

Chapitre 5
CONDUITE À TENIR EN CAS D'ACCIDENT

En cas d'accident

Véhicules accidentés

1 - DISPOSITIONS À PRENDRE

Afin de limiter les conséquences d'un accident routier, tout équipage circulant dans un
véhicule du ministère des Armées doit être en mesure de mettre en œuvre tout ou partie
des mesures ci-après, à son profit ou au profit d'un tiers dès lors que les services de
secours ne sont pas présents sur les lieux.

1.1. Premières mesures en cas d'accident

• Prendre les mesures réglementaires pour signaler l'accident aux usagers de la route.
• Alerter les moyens de secours.
• Secourir en fonction de la situation ; des gestes de premiers secours peuvent être
entrepris, selon les capacités et la formation reçu par le personnel présent sur les lieux de
l'accident.

TTA 150 38 Edition 2018


Titre XVIII

1.1.a. Recommandations et procédures

• Remplir le constat amiable d'accident le plus exactement possible (lieux, état des
véhicules, personnes accidentées etc ...).
• Demander l'établissement d'un constat à un agent de l'autorité (gendarme ou agent de
police), si possible dans le cas d'un accident matériel, obligatoirement dans le cas d'un
accident corporel.
Lorsque les véhicules accidentés gênent la circulation, ils doivent être dégagés de la
chaussée après que leur position ait été soigneusement repérée sur le sol.
Dès le retour à son organisme :
• rendre compte au commandant d'unité et remettre le constat amiable d'accident et
éventuellement le duplicata de constat de police afin d'établir le message 24h.
• remplir le compte-rendu d'accident modèle 123*1.
• le constat amiable d'accident et le compte rendu modèle 123*1 sont des pièces à
transmettre systématiquement au Service Local Contentieux de rattachement.

2 - INTERVENTION DES SERVICES DE POLICE OU DE LA


GENDARMERIE

2.1. Dégâts matériels

En cas d'accident matériel, l'intervention des services de police ou de la gendarmerie est


facultative. Le constat amiable doit être rempli par les deux conducteurs.
Les services de police, ou de la gendarmerie sont tenus d'intervenir dans les cas
suivants :
- lorsque les dégâts sont particulièrement importants ;
- lorsque les deux conducteurs en cause ne sont pas d'accord pour l'établissement du
constat amiable ;
- lorsque des étrangers sont impliqués dans l'accident.
remettre au commandant d'unité le constat amiable (original) et éventuellement le
duplicata de constat de police en vue d'établir le compte rendu modèle 123/1.

2.2. Accident corporel

En cas d'accident corporel, les services de police ou de la gendarmerie doivent être prévenus
obligatoirement.

TTA 150 39 Edition 2018


Titre XVIII

2.3. Autre cas

Les services de police ou de la gendarmerie doivent être prévenus également dans les cas
suivants :
accidents matériels dans lesquels sont impliqués des véhicules ou des militaires des
forces alliées ;
lorsque les dégâts causés ne se limitent pas aux véhicules impliqués dans les
accidents : dommages causés au domaine public, dégradation de ligne téléphonique,
dégradation de signalisation, dégradation des voies ferrées ;
accident survenu à l'occasion du transport de matières dangereuses ou infectieuses
ayant entraîné des dommages matériels importants ou une pollution ;
accident ayant causé la mort ou des blessures aux animaux domestiques.

TTA 150 40 Edition 2018


Titre XVIII

Chapitre 6
LES DÉPLACEMENTS

1 - MOUVEMENT ET TRANSPORT

Un mouvement : déplacement d'une formation, sous les ordres et la responsabilité de son


chef, que les véhicules appartiennent ou non à cette unité ou qu'ils lui soient
temporairement fournis en renfort ou subordonnés.
Un transport : déplacement de personnel, de matériel ou de ressources effectué sous le
commandement et la responsabilité technique du chef des éléments de transport. Lorsque
les éléments de transport sont organisés en convoi escorté, le commandement de
l'ensemble peut être exercé par le chef de l'élément d'escorte.
Transit : ensemble des opérations effectuées en vue d'assurer dans les meilleures
conditions la continuité des transports de personnel, de matériel, de marchandise lorsque
ces transports comportent une rupture de charge systématique ou lorsqu'il est nécessaire
d'effectuer des formalités frontalières de police, de douane ou de santé.

2 - DÉFINITIONS

Appui à la mobilité des blindés : composante de la fonction opérationnelle d'engagement


« Appui à l'engagement », elle regroupe l'ensemble des actions réalisées par les unités
d'appui à la mobilité des blindés visant à appuyer la mobilité stratégique, opérative ou
tactique des blindés afin de réaliser une économie de potentiel humain et matériel, une
bascule d'effort d'un point à un autre du théâtre ainsi que l'obtention d'un rapport de force
localement favorable.
Appui aux mouvements : composante de la fonction opérationnelle d'engagement «
Appui à l'engagement », elle regroupe l'ensemble des actions réalisées par les unités de
circulation en vue d'appuyer tous les déplacements effectués par voie routière dans le cadre
de la projection et de la conduite de la manœuvre sur un théâtre d'opération.
Appui direct : appui fourni par une unité ou une formation qui n'est pas affectée ou mise
aux ordres de l'unité ou formation appuyée, mais qui doit donner priorité à l'appui demandé
par cette unité ou formation.
Accompagnement mouvement : appui direct apporté à une formation ou à un
groupement de forces en déplacement par un élément de circulation qui participe à la
totalité du mouvement.
Colonne : groupe de véhicules se déplaçant sous la conduite d'un chef de colonne sur le
même itinéraire, en même temps et dans la même direction. Une colonne peut-être
composée d'un nombre d'éléments organisés qui peuvent être appelés éléments de
marche.

TTA 150 41 Edition 2018


Titre XVIII

Convoi : groupe de véhicules organisés de telle façon à en faciliter le contrôle et le


déplacement en bon ordre, avec ou sans escorte de protection.
Crédit de mouvement : autorisation donnée par le commandement d'emprunter un
itinéraire réglementé. Le crédit de mouvement, outre l'attribution d'un « numéro de
mouvement », comporte l'indication des heures fixées pour le passage des premiers et
derniers véhicules des colonnes ou convois au point d'entrée et au point de sortie sur cet
itinéraire, mais aussi des dispositions particulières à respecter sur l'itinéraire pour l'exécution
du mouvement.
Guidage : procédé utilisé sur un itinéraire généralement non équipé ou justifié par des
circonstances particulières (déviation), pour diriger les colonnes et les convois afin de leur
éviter toute erreur de destination.
Signalisation militaire : ensemble de signaux placés sur les itinéraires et qui ont pour but :
de faciliter la circulation des utilisateurs militaires de jour et de nuit en leur indiquant
l'itinéraire à suivre et en leur signalant les dangers inhérents à cet itinéraire ;
de matérialiser sur le terrain les prescriptions du commandement en matière de
circulation.
Rame : ensemble de véhicules doté de moyens de commandement et de protection. Elle est
toujours une subdivision de l'élément de marche.
Régulation des mouvements et transports : ensemble des actes de commandement
destinés à adapter les déplacements en cours de déroulement aux nécessités de la
manœuvre et à l'évolution de la situation. Sur le terrain, la régulation est assurée en priorité
par les unités de circulation routière, pelotons de renseignement-régulation et les pelotons
de régulation-gestion. La régulation s'applique aux mouvements et aux ravitaillements.
Filtrage : opération consistant après identification des véhicules et compte tenu des
priorités locales établies par le commandement, à autoriser certains véhicules ou ensemble
de véhicules à poursuivre leur déplacement et à diriger les véhicules refoulés sur un autre
itinéraire ou sur des garages.
Fléchage : mise en place pour l'usage exclusif d'une colonne de flèches de direction portant
un symbole d'identification propre à la formation qui se déplace.
Itinéraire : succession soit de tronçons de routes ou de chemins, soit de sections de lignes
ferroviaires, utilisés pour se rendre d'un point à un autre. Les itinéraires routiers peuvent
être soit libres, soit réglementés. Dans ce deuxième cas, ils peuvent être surveillés, gardés,
réservés, spécialisés, à sens unique, interdits.
1. Itinéraire libre : itinéraire non soumis à des restrictions de circulation ou de
mouvements (aucun « crédit de mouvement » n'est nécessaire sur de tels itinéraires).
2. Itinéraire réglementé : itinéraire dont l'utilisation est soumise à des restrictions de
circulation ou de mouvement.
Les itinéraires réglementés peuvent être classés en :

TTA 150 42 Edition 2018


Titre XVIII

itinéraire surveillé : itinéraires sur lequel un contrôle limité est exercé au moyen de
postes et de patrouilles de circulation. Un crédit de mouvement est nécessaire pour
son utilisation par une colonne de 20 véhicules ou plus et par tout véhicule de
dimension ou de poids exceptionnel ;
itinéraire gardé : itinéraire sur lequel s'exerce un contrôle complet, à la fois en ce qui
concerne les priorités d'utilisation et la réglementation de la circulation dans le temps
et dans l'espace. Un crédit de mouvement est nécessaire pour l'utilisation par tout
véhicule isolé ou groupe de véhicules ;
itinéraire réservé : itinéraire dont l'utilisation est réservée exclusivement à une autorité
ou à une formation déterminée ;
itinéraires spécialisés : itinéraires dont l'utilisation est destinée à satisfaire un besoin
déterminé ;
itinéraire à sens unique : itinéraire sur lequel les véhicules ne sont autorisés à circuler
que dans un seul sens, à un moment déterminé ;
itinéraire interdit : itinéraire dont l'accès n'est pas autorisé à la circulation. Un
itinéraire peut être interdit dans sa totalité ou en partie.
Jalonnage : mise en place, pour l'usage exclusif d'une colonne, de personnels chargés
d'indiquer aux véhicules de cette colonne, la direction à suivre.
Logistique : ensemble des activités qui visent, en toutes circonstances, à :
donner aux forces armées, au moment et à l'endroit voulus, en quantité et en qualité
nécessaires, les moyens de vivre, de combattre et de se déplacer ;
assurer la mise en place des moyens nécessaires à la prise en charge médicale et au
soutien santé ;
assurer la maintenance des matériels.
La logistique comprend les composantes fonctionnelles suivantes :
Gestion - approvisionnement - stockage et distribution des ressources - maintien en
condition des matériels et munitions - récupération et évacuation - éliminations -
surveillance administrative et technique des matériels.

TTA 150 43 Edition 2018


Titre XVIII

3 - ENCADREMENT, SIGNALISATION ET IDENTIFICATION DES


COLONNES
L'encadrement des colonnes

L'encadrement des colonnes est assuré


par : un commandant de colonne ;
un guide (qui peut être le commandant de colonne) ;
un serre-file.
Lorsque la colonne est d'une importance supérieure à la rame, le guide et le serre-file
prennent l'appellation de guide et serre-file général.
Chaque élément dispose d'un guide et d'un serre-file.

3.1. Feux et fanions (signalisation minimum)

En temps de paix, les phares (feux de croisement) de tous les véhicules se déplaçant en
colonne seront allumés en permanence.
Les véhicules des autorités responsables des colonnes sont signalés par des fanions ( qui
mesureront approximativement 30 cm de haut x 45 cm de long de couleur sur le côté avant
gauche du véhicule ) :
commandant de colonne : fanion noir et blanc ;
guide de colonne : fanion bleu; ou lumière bleue
; serre-file : fanion vert ou lumière verte.
Le conducteur d'un véhicule en panne enlèvera le fanion (s'il y en a un) et, s'il a besoin
d'une assistance technique, fixera un fanion jaune pour être vu des autres véhicules.

TTA 150 44 Edition 2018


Titre XVIII

3.1.a. Les colonnes sont identifiées grâce à un numéro de mouvement.

Le numéro de mouvement est attribué à un mouvement par le personnel chargé de


l'organisation des mouvements et transports, qui est responsable de l'attribution du crédit de
mouvement.
Il est placé des deux cotés et si possible à l'avant du véhicule de tête et du dernier véhicule
au moins de chaque élément organisé de la colonne, et doit être d'une couleur contrastant
avec celle du véhicule et lisible à partir du sol à une distance minimale de 6 m à la lumière
du jour normale.
Il doit rester lisible quelles que soient les conditions météo pendant tout le mouvement. Il
doit être enlevé dès que le mouvement est terminé.
Il peut comprendre huit ou neuf caractères :
1er et 2ème caractères : deux chiffres indiquant le jour du mois auquel le mouvement
doit commencer ;
3ème, 4ème et 5ème caractères : lettres indiquant le service accordant le crédit de
mouvement, les deux premières lettres constituant le symbole national du dit service ;
une troisième lettre indique la Région Terre ou l'autorité organisant le mouvement ;
6ème , 7ème et 8ème caractères : chiffres constituant un numéro d'ordre attribué par
l'autorité chargée d'organiser le mouvement ; dans le cas d'une numérotation à huit
caractères, le huitième indique la lettre de fractionnement ;
9ème caractère : lettre (éventuelle) placée après le numéro proprement dit permettant
l'identification des différents éléments d'une colonne (fractionnement).
Le numéro de mouvement reste inchangé pendant toute la durée du déplacement et peut-
être complété par l'adjonction d'une lettre en fin de numéro pour différencier les éléments
d'une colonne.

TTA 150 45 Edition 2018


Titre XVIII

Chapitre 7
SYMBOLE DE RECONNAISSANCE TACTIQUE

Le présent document a pour objet, de rassembler en un recueil unique les dispositions


réglementaires concernant les marquages et signalisations des matériels.

1 - IDENTIFICATION DES MATÉRIELS POUR LES BESOINS DU


CONTRÔLE DE LA CIRCULATION ET DE LA GESTION
IMMATRICULATION DES VÉHICULES.

Les véhicules militaires sont tous immatriculés en série militaire et portent une plaque
d'immatriculation militaire, à l'exception :
des véhicules de fonction ;
de certains véhicules affectés ou de contingent qui, par mesure de sûreté, reçoivent,
par décision du ministre des armées, une immatriculation civile.
Les numéros d'immatriculation sont attribués par :
la Structure Intégrée du Maintien en condition opérationnelle des Matériels Terrestres
pour les véhicules de l'armée de Terre, des directions et services étrangers aux trois
armées et des services communs ;
l'armée de l'air, la marine nationale et la gendarmerie nationale pour leurs propres
véhicules.
L'immatriculation des véhicules tactiques, pour des raisons de discrétion, est constituée de
caractères blancs qui peuvent être, soit peints sur fond noir, soit emboutis sur une plaque
noire (STANAG 2454 et AmovP-1).
Les véhicules de la gamme commerciale à immatriculation militaire, conformément aux
directives de la note , doivent être équipés de plaques réflectorisées.
Cette disposition s'applique aux véhicules en dotation postérieurement à juin 1993, les
autres conservant les plaques noires.
En outre, les plaques d'immatriculation des véhicules à immatriculation militaire doivent
comporter une bande tricolore (STANAG 2454 et AmovP-1) qui peut intégrer des insignes
particuliers d'armées, d'armes ou de services

TTA 150 46 Edition 2018


Titre XVIII

Ex : Plaque rectangulaire (ou


marquage rectangulaire sur les
véhicules de combat) comportant le
numéro d'immatriculation en
chiffres blanc sur fond noir,
précédé des couleurs nationales
(bleu, blanc et rouge) sous forme
de l'insigne de l'armée de Terre
française à l'extrémité.
Immatriculation militaire des véhicules
tactiques

Ex : Plaque rectangulaire
réflectorisée

Immatriculation militaire des véhicules de la


gamme commerciale

Immatriculation à huit chiffres.

Tout véhicule mis en circulation après le 1er janvier 1980 reçoit un numéro à 8 chiffres.
Les caractères ont la signification suivante :
le 1er chiffre identifie l'armée, la direction ou le service à laquelle appartient le
véhicule;
le 2e chiffre, jusqu'en 1979, puis les 2e et 3e chiffres depuis 1980 fixent l'année de
fabrication ou de reconstruction du véhicule ;
le chiffre suivant identifie la catégorie du véhicule ;
les quatre derniers chiffres (numéro d'ordre dans l'année) sont attribués à l'intérieur
de chaque grande famille de véhicules.
Nota. — Tout numéro non utilisé dans l'année de sa délivrance ne peut en aucun cas
être réutilisé ultérieurement en raison, précisément, de sa signification

TTA 150 47 Edition 2018


Titre XVIII

2 - SIGNES TACTIQUES
IDENTIFICATION DES MATERIELS DE COMBAT.

D'une façon générale, le marquage tactique sert


: à l'identification au sein des unités ;
se compose de barres et de figures géométriques ou d'une combinaison des
deux ; il peut également comprendre un nom ;
on peut utiliser des couleurs.
Le marquage tactique doit être de dimensions suffisamment grandes pour permettre
l'identification sol-sol des véhicules. Il est prévu principalement pour faciliter l'identification
sur le champ de bataille.
Le modèle et l'emplacement des marques seront prescrits par le commandant sur le terrain
qui veut les employer. Le marquage tactique doit être enlevé dès que les véhicules sont
soustraits définitivement à l'autorité du chef qui en a donné l'ordre.
L'emplacement du symbole de reconnaissance tactique doit être placé en générale à l'avant
gauche et à l'arrière droit du véhicule par rapport au sens normal de marche, ces indications
doivent être repérées à l'arrière droit des remorques.

SYMBOLE DE RECONNAISSANCE TACTIQUE

TTA 150 48 Edition 2018


Titre XVIII

Ex : Représentation de ECL du 501°


RCC de la 2° Brigade blindée.

EXEMPLE DE SYMBOLE DE
RECONNAISSANCE TACTIQUE

TTA 150 49 Edition 2018


Titre XVIII

Chapitre 8
LA FORMATION DES CONDUCTEURS

Le présent texte fixe :


les règles de formation concernant les futurs conducteurs de l'armée de Terre ;
les règles d'obtention, de suspension, et de retrait du brevet militaire de conduite.
Les références documentaires sont Le TTA 303 Règlement sur la formation des conducteurs
et des pilotes des véhicules militaires édition 2015.

1 - LA FORMATION

Pour le personnel militaire non-titulaire d'un permis de conduire civil, la formation débute par
une Instruction Élémentaire de Conduite dans un Centre d'Instruction Élémentaire de
Conduite (CIEC) ou dans une Cellule d'Instruction Élémentaire de Conduite Agréée
(CIECA), pour toutes catégories de brevet militaire de conduite.
Ce stage est sanctionné par les résultats obtenus au contrôle continu dans les CIEC ou à
l'examen dans les CIECA.
Il est sanctionné par une attestation de conduite signée par le chef de centre (ou
commandant de la formation administrative de rattachement pour une CIECA) dont la
durée de validité est de six mois.
Au-delà des six mois, le candidat doit refaire le stage d'IEC correspondant.
L'Instruction Complémentaire de Conduite (ICC) consiste à donner une expérience de la
conduite suffisante pour assurer seul, la conduite et la mise en œuvre d'un véhicule.
A cet effet, au terme de l'ICC, le conducteur doit être capable, de circuler en toute sécurité,
de jour comme de nuit, au volant de son véhicule de dotation, quels que soient le réseau
routier emprunté et les conditions de circulation, en gérant seul l'environnement. Il doit
savoir assurer l'entretien du premier échelon de son véhicule et en servir les équipements.

TTA 150 50 Edition 2018


Titre XVIII

1.1. L'INSTRUCTION COMPLÉMENTAIRE DE CONDUITE

L'ICC est assurée par le corps ou l'unité d'affectation sous l'autorité du commandant de
formation administrative (CFA) ou de l'autorité assimilée et doit être obligatoirement
effectuée et délivrée dans les six mois qui suivent l'obtention de l'attestation d'IEC.
Le CFA sanctionne la réussite au contrôle de fin d'ICC en confirmant et délivrant le BMC.
La conduite est effectuée sur le réseau routier ouvert à la circulation publique, sur des
parcours définis, reconnus, adaptés et validés par le commandement, dont une partie de
nuit avec un véhicule correspondant à la catégorie au titre de laquelle l'attestation est
délivrée, si possible le véhicule de dotation. Dans le cas d'un véhicule de dotation tout
terrain, l'ICC peut être effectuée sur des véhicules de la gamme civile équivalent à
l'attestation, mais devra être complétée par une formation "tout terrain" sur véhicule
spécifique.
Tous les véhicules circulant au titre de l'ICC doivent êtres signalés par des panneaux «
véhicules-écoles » ou « auto-école » visibles de l'avant et de l'arrière.
Dans le cadre de l'ICC moto, chaque élève conducteur doit obligatoirement être équipé d'un
gilet de sécurité portant la mention « MOTO ÉCOLE » nettement visible de l'avant et de
l'arrière, ainsi que dans le cas d'une instruction en circulation, d'un dispositif radio de type
homologué permettant une liaison permanente et obligatoire entre chaque élève et
l'enseignant.
Distances minimales à parcourir dans le cadre de l'ICC.
VL : 200 kilomètres ;
PL : 300 kilomètres ;
SPL, TC, Moto : 400 kilomètres ;
Attestations d'IEC VL, PL, SPL, TC, Moto ( permis A ), obtenues par équivalence du
permis civil : 100 kilomètres ;
Attestation d'IEC Moto obtenue par équivalence du permis civil A2 : 400 kilomètres.
Au terme de l'ICC, la non maîtrise du véhicule considéré peut entraîner l'inaptitude à la
conduite et la non délivrance du Brevet Militaire de conduite (BMC) en appliquant la
procédure d'annulation d'attestation d'IEC.

TTA 150 51 Edition 2018


Titre XVIII

LA FORMATION DE LA CONDUITE

Les séances d'ICC se déroulent sous la surveillance constante d'un conducteur


accompagnateur, civil ou militaire. Désigné avec le plus grand soin, il doit répondre aux
critères suivants :
être titulaire depuis au moins deux ans du permis de conduire civil ou du BMC
correspondant à la catégorie du véhicule utilisé ;
posséder le niveau d'expérience requis ; avoir conduit régulièrement pendant les deux
années précédentes sans avoir été responsable d'un accident, connaître le véhicule
utilisé pour l'ICC, être apte à évaluer les lacunes éventuelles de l'élève conducteur et
à le conseiller utilement ;
ou être aide-moniteur titulaire du CTE IEC.

1.2. LE CONTRÔLE DE FIN D'ICC

LE CONTRÔLE DE FIN D'ICC

Le contrôle
Assurée par le corps ou l'unité d'affectation dans un délai maximum de six mois après la
délivrance de l'attestation, l'ICC est un stage interne de formation sanctionné par
l'attribution du BMC au terme d'un contrôle passé avec succès.
Ce contrôle s'articule en deux épreuves :
une épreuve théorique sous forme d'un questionnaire portant sur le programme
théorique de l'ICC tel que la mise en œuvre et l'entretien du véhicule, la rédaction
d'un constat amiable, la lecture d'une carte, la sécurité...
une épreuve pratique comportant obligatoirement la visite avant départ, la réalisation
d'une manœuvre en marche arrière et la conduite en circulation sur un circuit varié
(agglomération et/ou zone industrielle, rase campagne).
Cette épreuve est contrôlée au minimum par un sous-officier ou un MDR titulaire
d'un CT1 ou diplôme équivalent (CQTS, BSEP...) répondant aux critères suivants :
être titulaire depuis au moins deux ans du permis de conduire civil ou du BMC
correspondant à la catégorie du véhicule utilisé ;
posséder le niveau d'expérience requis ;
ne pas avoir été l'accompagnateur de l'élève conducteur contrôlé.

1.2.a. LA FICHE DE SUIVI DU CONDUCTEUR

Une fiche de suivi du conducteur, est ouverte dès le début de l'ICC. Elle suivra le
conducteur jusqu'à l'acquisition du BMC puis sera insérée dans son dossier.

TTA 150 52 Edition 2018


Titre XVIII

2 - LA VALIDATION

La validation est la reconnaissance par le chef de la formation administrative que le BMC


peut faire l'objet d'une conversion en permis de conduire civil équivalent.
La validation ne peut être délivrée qu'à un personnel en service actif ou en
période de contrat ESR.
Les critères fixant les conditions de validation des différentes catégories du BMC sont
du ressort de la DRHAT.
Les aptitudes et compétences de l'élève conducteur devront avoir été vérifiées avec
la plus grande attention lors des phases d'IEC et d'ICC.
Le commandement de la formation administrative (CFA) conserve, en tout état de
cause, le droit de suspendre, voire d'annuler le BMC du personnel ayant commis une
infraction dans l'exercice de ses fonctions.
Les BMC obtenus par les stagiaires militaires étrangers ne peuvent pas être validés et
ne sont donc pas convertis en permis de conduire français.
En règle générale, tout BMC confirmé doit être validé et converti sur demande de l'intéressé.

3 - LA RÉTENTION DU PERMIS DE CONDUIRE OU BMC

La rétention immédiate du BMC ou permis de conduire consiste pour les forces de


l'ordre à retenir à titre conservatoire le titre de conduite de l'auteur d'une
infraction.
Cette mesure est mise en œuvre pour les infractions suivantes :
lorsque l'état alcoolique ou l'usage de substances ou plantes classées comme
stupéfiants est avéré ;
lorsque le dépassement de 40 km/h ou plus de la vitesse maximale autorisé est établi
au moyen d'un appareil homologué, le véhicule est intercepté.
La rétention immédiate du permis de conduire ou BMC ne peut excéder un délai de 72
heures.
Le titre de conduite est transmis au préfet qui peut prendre ou non un arrêté de suspension
de permis de conduire d'une durée maximale de 6 mois dans le délai de 72 heures. S'il
s'agit d'un BMC délivré par l'autorité militaire, il transmet directement ce titre à ladite
autorité, à qui il appartient de prendre les mesures nécessaires.

TTA 150 53 Edition 2018


Titre XVIII

4 - SUSPENSION DU BMC

Le commandant de la formation administrative procède à la suspension du BMC dans les


cas suivants :
lorsque le titulaire fait l'objet d'une décision administrative ou judiciaire notifiée portant
mesure de suspension effective et totale du permis de conduire excluant également
la conduite durant l'activité professionnelle ;
lorsque le BMC du titulaire est renvoyé au corps par le préfet.
Le CFA reste libre de fixer la durée de cette suspension du BMC, durée qui ne devra
toutefois pas excéder la durée de suspension du permis civil.
Le CFA adresse une copie de sa décision au préfet ainsi qu'au procureur de la République
dans le ressort duquel l'infraction a été commise.
Sur le plan de la procédure, cette mesure de suspension du BMC se traduit par une
décision du CFA qui est contresignée par le militaire fautif.

5 - ANNULATION DU BMC

Suite à une décision notifiée d'annulation ou d'invalidation du permis civil d'un


militaire ayant commis un délit ou une infraction, le CFA procède au retrait et prononce
l'annulation du BMC en décision du corps.
La chancellerie rédige la décision portant rétention du BMC, qui est contre signée par
le détenteur.
Ces documents accompagnés des justificatifs civils et du BMC doivent être adressés
à la Cellule de Pilotage de l'Instruction Élémentaire de Conduite (CPIEC), qui procède
aux opérations techniques d'annulation du BMC dans les bases de données
informatiques.
Le BMC annulé est conservé dans le dossier administratif du militaire.
A l'issue du délai fixé par l'autorité administrative un nouveau BMC pourra être
délivré selon des modalités qui seront définies au cas par cas par la CPIEC et au vu
de la réglementation en cours.
La Cellule Pilotage Instruction Élémentaire de Conduite statuera également sur les
procédures de recouvrement de permis ou BMC s'offrant à l'intéressé et en informera le
corps en lui retournant le BMC annulé à insérer dans ses pièces matricules.

TTA 150 54 Edition 2018


Titre XVIII

Chapitre 9
LES INFRACTIONS AU CODE DE LA ROUTE

1 - LES INFRACTIONS

Si la responsabilité pénale du conducteur est engagée (excès de vitesse, conduite en état


d'ivresse, coups et blessures involontaires, homicide involontaire, etc.), il en assume seul
les conséquences judiciaires et pécuniaires (amende, peine de prison, ...).
Ainsi, en vertu du principe de la personnalisation des peines , l'État ne peut prendre en
charge le montant des amendes infligées à un conducteur de véhicule des armées à la suite
d'une infraction au code de la route commise en service, quelle que soit la juridiction ayant
prononcé la condamnation.
Le personnel des armées qui contrevient aux règles citées précédemment ou pour lequel un
procès verbal est adressé à l'autorité hiérarchique à la suite d'un contrôle de police ou de
gendarmerie, s'expose à l'application d'une sanction disciplinaire.

TTA 150 55 Edition 2018

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