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TTA 150
édition 2018
TITRE XIX
_
PRÉVENTION ET LUTTE CONTRE L'INCENDIE
Expert de domaine :
École du Génie (EG)
Section I - LIMINAIRE................................................................................. 5
Chapitre 1 POURQUOI LA PRÉVENTION ET LA MAÎTRISE DES RISQUES ? ............... 7
1 - LE DOMAINE DE PRÉVENTION ....................................................................................... 7
GLOSSAIRE .............................................................................................. 99
ABRÉVIATIONS ........................................................................................ 99
RÉFÉRENCES .......................................................................................... 99
Section I - LIMINAIRE
RÉFÉRENCES
1. 4 Codes :
Code du travail ;
Code de la construction et de l'habitation ;
Code de l'environnement ;
Code de la route.
2. Textes spécifiques précisés dans chaque sous-section : Santé et Sécurité au Travail,
Incendie, Sécurité routière, Risques technologiques et environnementaux.
Chapitre 1
POURQUOI LA PRÉVENTION ET LA MAÎTRISE DES RISQUES ?
1 - LE DOMAINE DE PRÉVENTION
La chaîne prévention et maîtrise des risques (PMR) de l'armée de Terre est organisée en 3
niveaux : central, zonal et local.
RÉFÉRENCES
le décret 2012-422 du 29 mars 2012 relatif à la santé et sécurité au travail au sein du
Ministère de la Défense ;
l'arrêté du 9 août 2012 relatif à l'organisation de la prévention des risques
professionnels au sein du Ministère de la Défense ;
l'arrêté du 9 avril 2013 relatif aux attributions du chargé de prévention des risques
professionnels ;
l'instruction n°511/DEF/EMAT/PRÉVENTION du 11 octobre 2001 portant sur
l'organisation générale de la prévention au profit des personnels civils et militaires de
l'armée de Terre ; elle précise les principes fondamentaux, les conditions d'application
et l'organisation générale adoptés par l'armée de Terre pour la prévention des accidents
du travail et des maladies professionnelles et l'amélioration des conditions de travail.
la circulaire n°310041/DEF/SGA/DRH-MD/SR-RH/RSSF du 28.01.2016 et son guide
juridique.
Néanmoins, il est déjà acté dans le décret n° 2012-422 du 29 mars 2012, que le personnel civil,
ainsi que le personnel militaire employé à des activités de même nature, sont soumis aux
prescriptions du code du travail (règles techniques des livres I à V de la quatrième partie du code
du travail), des règlements pris pour son application, ainsi que des textes relatifs à la médecine de
prévention.
Ces dispositions sont également applicables aux organismes des forces françaises et élément
civil stationnés en Allemagne (FFECSA), ainsi que des forces armées implantées outre-mer ou à
l'étranger, dans les conditions déterminées par arrêté (en cours d'écriture par l’EMA).
Chapitre 1
QUELQUES ACTEURS DE LA SST AU SEIN DE LA FORMATION
Fondamental
A retenir : le coordonnateur local à la prévention (CLP) et son chargé de prévention des
risques professionnels (CPRP) constituent un binôme indissociable. Ils doivent interagir en
permanence et jouer un rôle moteur dans la prise en compte locale de la PMR
(sensibilisation, pédagogie, et contrôle).
Au sein de son organisme, le chargé de prévention des risques professionnels a une mission
d'analyse, de surveillance, de conseil et d'animation.
Sa mission d'analyse a pour but de réunir les éléments indispensables à l'exécution des
autres missions. Il s'agit notamment :
d'organiser et d'animer la démarche relative à l'évaluation des risques pour la santé
physique et mentale et la sécurité du personnel ;
Pour exercer ses missions, le chargé de prévention des risques professionnels collabore
avec des acteurs internes (cadres de contacts, chefs d'atelier, ...) et externes à l'organisme.
Concernant ses missions de surveillance, d'analyse et d'animation, il collabore également
avec le médecin de prévention, les instances consultatives en matière de santé et de
sécurité au travail et l'inspecteur du travail dans les armées, ainsi qu'avec l'ensemble des
fonctionnels de la prévention de l'organisme et les experts d'un domaine particulier.
Fondamental
A retenir : un chargé de prévention des risques professionnels (CPRP) est un personnel
apte à conseiller le commandement et à lui proposer des mesures de prévention. Sauf
urgence manifeste, il ne lui appartient pas de se substituer au commandement de proximité
ou de combler les éventuelles lacunes de celui-ci pouvant générer un risque d'accident.
- p. 105
MPSRMDMPSRMD , qui dépend du SGA ;
l'officier des sports : désigné par le chef d'organisme, il exerce des actions de
sensibilisation, de surveillance et d'éducation dans le domaine du sport ;
la personne compétente en matière de radioprotection (PCR) : désignée par le chef
d'organisme si ce type de risque existe au sein de la formation, elle est chargée de
l'application des mesures de sécurité concernant les zones à risque et de la sécurité
des installations en matière de risque radiologique. La PCR doit posséder le certificat
de
formation « personne compétente en radioprotection », en général délivré par le
SPRASPRA - p. 105 ou l'EAMEA EAMEA - p. 105 ;
la personne compétente en prévention des risques électromagnétiques (PCPREM) :
désignée par le chef d'organisme si ce type de risque le justifie au sein de la
formation, elle est chargée d'analyser les risques des postes exposés aux
rayonnements électromagnétiques et de proposer des mesures de sécurité ;
la PCPREM doit posséder la compétence requise et détenir les référentiels
techniques et réglementaires pour assurer sa mission. Ses attributions sont précisées
dans l'instruction n° 302143 DEF /SGA/DFP/PER/5 du 18 août 2003 ;
Le Correspondant TMD régimentaire : il est l'interlocuteur privilégié du conseiller
sécurité transport matières dangereuses (CSTMD), de l'échelon zonal (EMZD).
Ces instances (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) pour le
personnel civil et commission consultative d'hygiène et de prévention des accidents
(CCHPA) pour le personnel militaire) :
procèdent à l'analyse des risques professionnels ;
contribuent à la promotion de la prévention des risques professionnels ;
suggèrent toute mesure de nature à améliorer l'hygiène et la sécurité du travail, à
assurer l'instruction et le perfectionnement du personnel civil ;
procèdent à intervalles réguliers à la visite des organismes ou antennes d'organisme ;
procèdent à des enquêtes dans le cadre de leurs missions en matière d'accidents du
travail et d'accidents de service ou de maladies ;
peuvent demander au président de faire appel à un expert agréé.
Elles sont consultées pour :
tout projet d'aménagement important modifiant les conditions de santé, de sécurité et
les conditions de travail ;
les rapports annuels écrits faisant le bilan de la santé, de la sécurité et des conditions
de travail des organismes ;
4 - LE PERSONNEL D'ENCADREMENT
Chapitre 2
PRINCIPALES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES A METTRE EN
ŒUVRE LOCALEMENT
Rappel
Le médecin de prévention, qui est le conseiller du chef d'organisme en matière sanitaire et
d'ergonomie, est également membre de droit du CHSCT et de la CCHPA en qualité de
surveillant de l'état de santé du personnel. Pour le personnel civil, les modalités de nomination
des médecins de prévention et l'organisation et les conditions de fonctionnements du service
de la médecine de prévention sont définies par l'arrêté du 23 janvier 2013. Pour le personnel
militaire, l'organisation est définie dans l'arrêté du 30 avril 2013. La circulaire n° 500820 DEF
/DCSSA/PC/MP du 21 mai 2013 reprend les dispositions des deux arrêtes cités ci-dessus
notamment :
Chapitre 3
ATTITUDE DU CADRE DE CONTACT ET POINTS SUR LESQUELS SON
ATTENTION DOIT PORTER
La prévention concerne tous les personnels. Les cadres sont cependant, de par leurs
responsabilités, plus impliqués. Il leur appartient :
de connaître et de faire connaître les règlements applicables aux différentes activités qu'ils
dirigent ;
de faire appliquer sans défaillance les règles prescrites.
La capacité à donner un ordre crée en retour l'obligation de s'assurer que ce que l'on
ordonne ne présente pas de danger pour la santé et la sécurité de la personne qui en
assurera l'exécution.
Cette capacité à appréhender les risques induits par la réalisation d'une activité menée peut
être entraînée et facilitée. En cela, les brochures de l'INRS constituent un bon moyen pour
acquérir les fondamentaux. Le chargé de prévention des risques professionnels pourra
utilement renseigner sur les brochures à consulter.
Exemples ci-dessous avec des données extraites de l'ED755 de l'INRS (réparation et
entretien des véhicules automobiles).
Les produits sont-ils stockés dans un local spécialement réservé et conçu à cet usage
? La quantité de produits stockés à proximité des postes de travail est-elle limitée à
une journée ?
Est-il interdit de se laver les mains avec des produits tels qu'essence ou trichlo ?
Existe-t-il un dispositif d'aspiration des gaz d'échappement aux emplacements où l'on
effectue des réglages de moteurs ?
Le personnel est-il informé de la signification des étiquettes des produits
? Les fiches de donnés de sécurité sont-elles mises à disposition ?
Existe-t-il un inventaire des manutentions manuelles qui pourraient être aidées par un
dispositif ou appareil adapté ?
Les matériels de manutention sont-ils vraiment adaptés aux tâches à effectuer ?
Le personnel est-il informé des risques inhérents aux manutentions ?
Les appareils de levage sont-ils visités périodiquement et les résultats des visites
sont- ils consignés sur un registre ?
Le personnel-a-t-il à sa disposition des gants de protection
? Le personnel porte-t-il des chaussures de sécurité ?
recueillir les circonstances de l'accident. Dans les plus brefs délais, les témoignages
seront plus spontanés, plus près de la réalité et le poste de travail de l'accidenté sera
en l'état ;
être partie prenant dans l'analyse de l'accident dans les jours suivants
; déclarer tout accident.
Dans la définition de leur fonction, les cadres de contact sont chargés de faire régner la
discipline et de veiller au strict respect des consignes par le personnel placé sous leurs
ordres.
A ce titre, ils doivent être particulièrement vigilants à ce que :
les consignes et les modes opératoires soient affichés et respectés. Au premier
manquement, lors du constat de la non-application d'une consigne de sécurité, d'un
mode opératoire, un rappel du risque et de la consigne doit être fait. Au deuxième
manquement, en plus du rappel du risque et de la consigne, un compte rendu doit
être fait au supérieur hiérarchique ;
le personnel soit formé et/ou habilité/autorisé à faire le travail demandé ;
les équipements de protection collective soient mis en place ;
les équipements de protection individuelle soient mis à la disposition du personnel et
portés.
Pour être efficace, la maîtrise de la SST doit reposer sur la prise en compte des activités de
travail réelles et de leurs conséquences. Cela signifie en particulier de ne pas se contenter
de la définition du travail prescrit mais bien de s'intéresser et d'analyser le travail réalisé.
Dans ce fait, le cadre de contact est un acteur essentiel pour mener l'évaluation des risques
insérée au document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP). Si cette
démarche est pilotée par le chargé de prévention des risques professionnels, elle ne peut
pas reposer que sur sa seule personne. Chaque chef de service, chef d'atelier et chef de
bureau a bien son rôle à jouer.
Chapitre 1
LE FEU ET LE RISQUE INCENDIE
1.1. DÉFINITION.
Le feu est la manifestation visible de la combinaison d'un corps combustible avec un corps
comburant en présence d'une énergie d'activation.
Cette combinaison s'appelle une combustion.
La combustion est une réaction exothermique (dégagement de la chaleur) entre l'oxygène
de l'air et certaines substances (solides, liquides ou gazeuses) dites combustibles, l'air étant
le comburant.
Pour éteindre un feu, il faudra agir sur le triangle du feu, en ôtant un des trois éléments le
constituant.
L'énergie d'activation est l'énergie nécessaire pour déclencher la combustion. Elle peut être :
thermique (feux nus) ;
chimique (action de l'oxygène sur certains éléments) ;
biologique (fermentation de bactéries) ;
mécanique (frottement) ;
électrique : (électricité dynamique (surintensité ou court-circuit des installations
électrique) ;
électricité statique (par frottement) ;
météorologique (foudre).
Le principal comburant est l'oxygène contenu dans l'air si bien que l’on considère
généralement qu'il n'y a pas de feu sans oxygène.
1.6. LA COMBUSTION
La combustion peut être lente : le dégagement de chaleur est faible (pas suffisamment d'air,
donc d'oxygène, pour alimenter la réaction) et la température du corps combustible est
insuffisante pour provoquer une émission de lumière.
On dit que le FEU COUVE.
Elle peut être vive, s'il y a émission simultanée de lumière, de gaz et de fumée et si la
température s'élève, c'est la combustion normale.
Elle peut être instantanée dans le cas d'une explosion. Cela se produit lorsque le corps est
très finement divisé (poussière, farine, fumée, etc.).
Le foyer d'incendie, le plus souvent très peu important à l'origine, peut :
s'éteindre seul, s'il est privé d'air ;
se propager lentement et cheminer à de grandes distances avant de se manifester, si la
combustion est lente ;
dégénérer en un incendie important, si les facteurs favorables à son extension sont
réunis (appel d'air, grand dégagement de chaleur, matériaux très combustibles) ;
provoquer une explosion.
1.7. REMARQUES
Le risque d'incendie (probabilité d'inflammation) est d'autant plus grand que le combustible
est plus inflammable et/ou que la température est plus élevée, et/ou que le taux d'humidité
est faible.
Les combustibles les plus dangereux sont ceux qui offrent une très grande surface de
contact avec l'oxygène de l'air, donc qui s'enflamment facilement et brûlent rapidement.
Ils se présentent sous la forme :
1. de gaz combustibles ;
2. de vapeur de liquides inflammables ;
3. de matériaux combustibles solides ;
de faible épaisseur par rapport à leur surface (papier froissé, textiles, bois en
planches fines, etc..) ;
finement divisés (poussière, farine, sciure, etc.)
; alvéolaires (produits expansés).
Les températures sont dangereuses pour la sécurité incendie à partir de
150°C, or :
les corps solides lumineux (étincelles par exemple) dépassent 450°C ;
l'extrémité d'une cigarette atteint 500°C ;
la flamme d'une allumette 1000°C ;
la flamme d'un chalumeau 3000°C.
Un incendie est d'autant plus grave que le potentiel calorifique du local (quantité d'énergie
thermique susceptible d’être libérée par unité de surface lors de la combustion complète de
ce local) est important (stockage important) et que l'oxygène de l'air est facilement
renouvelé (entrée d'air neuf par portes et fenêtres ouvertes, par exemple).
Par ailleurs, il faut être vigilant face à un feu couvrant, car celui-ci peut devenir un grand feu.
Chapitre 2
LA PRÉVENTION
1 - CHAPITRE 1 - GÉNÉRALITÉS
La prévention rassemble l'ensemble des mesures visant à supprimer les causes d'incendie.
Elle comporte à la fois des mesures techniques (respect des normes électriques par
exemple) et des mesures comportementales (ne rien poser sur un radiateur électrique, ne
pas faire de branchement de multiprises en cascade, ne pas fumer dans les locaux, etc.).
1. L'ORDRE : privilégier les rangements bien faits, chaque fois que possible sur
étagères ou dans des armoires, de préférence métalliques, pas de matériaux
combustibles à même le sol et surtout pas en vrac.
2. LA PROPRETÉ : faire nettoyer chaque fois qu'il est nécessaire et notamment,
évacuer chaque soir les déchets (vieux papiers, emballages vides, chiffons, etc.).
3. LA DISCIPLINE : faire respecter les consignes (notamment les interdictions de fumer)
qui précisent ce qu'il ne faut pas faire et ce qu'il faut faire si un incendie éclate.
C'est aussi, respecter les consignes relatives aux installations électriques, les installations
de gaz, les installations de chauffage (cf.§ 23 ci-après).
Ces mesures d'ordre, de propreté et de discipline doivent être en outre soutenues par une
action permanente contre l'imprudence et la négligence, c'est-à-dire :
1. des consignes de prévention adaptées et affichées dans les locaux ;
2. une action vigilante de tous les cadres, et particulièrement de ceux qui sont au
contact direct des exécutants ;
3. l'éducation du personnel pour lui apprendre, entre autres les dangers de certains
gestes et la façon de prévenir ces dangers ;
4. la formation des nouveaux arrivants.
Chaufferies :
Poêles individuels :
respecter les distances imposées par rapport aux parois ou éléments de mobilier (en
général 0.50m, s'il n'y a pas d'écran) ;
placer les poêles sur les socles incombustibles ;
ne pas laisser un poêle allumé sans
surveillance ; régler le chauffage avec
modération ;
raccorder le poêle à une cheminée par, des tuyaux en bon état, adaptés en diamètre,
sauf exception, les appareils à gaz doivent être raccordés à une cheminée ;
le local chauffé doit avoir une ventilation haute et une ventilation basse, lesquelles ne
doivent pas être obstruées.
ces appareils ne doivent comporter aucun élément apparent pouvant être porté à
l'incandescence ;
les câbles de connexion doivent être maintenus en bon état ;
les appareils doivent être branchés sur une installation électrique pouvant fournir la
puissance nécessaire.
Nota :
Chapitre 3
LA PROTECTION
Afin de limiter la propagation du feu, des mesures constructives sont prises. Le mode de
construction le plus courant est le cloisonnement traditionnel qui consiste à « découper » un
bâtiment en petits volumes afin de contenir un feu dans son volume initial.
En conférant ensuite aux murs et aux portes des degrés de résistance au feu (temps
pendant lequel un matériau joue le rôle de limitation de la propagation qui lui est dévolu
malgré l'action de l'incendie), on permet l'évacuation des locaux ainsi que l'intervention des
secours dans de meilleures conditions.
NON
2.1. L'ALARME
On retrouve au sein des bâtiments différents équipements d'alarme. Dans la majeure partie
des cas, ils sont simplement composés de déclencheurs manuels et de diffuseurs sonores.
A contrario des DAI des systèmes d'alarme qui sont reliés à une centrale
incendie, les DAAF ne préviennent que la personne présente dans le local
en
feu. Ils ne sont reliés à aucun système d'alarme. Mis en place dans toutes les
chambres des bâtiments d'habitation, ils permettent de réveiller l'occupant
d'une chambre et de lui permettre d'évacuer. Cette personne devra toutefois
déclencher l'alarme en appuyant sur le déclencheur manuel.
On les retrouve par exemple dans les chambres des bâtiments cadres
célibataires (BCC).
2.2. LE DÉSENFUMAGE
Ces moyens de secours permettent l'évacuation des fumées afin d'améliorer les conditions
d'évacuation des occupants et d'intervention des secours.
Exutoire généralement situé en partie haute des escaliers en-cloisonnés et dans les locaux
de grande superficie.
Chapitre 4
LES ARMES CONTRE LE FEU
Selon le combustible (bois, hydrocarbure, gaz, etc.) le feu a des caractéristiques différentes
et nécessite un agent d'extinction adapté au risque. Les classes de feu (cf. tableau ci-après)
se décomposent en 5 familles :
classe A (feux sec) :
feux de matériaux solides, généralement de nature organique dont la combustion se
fait avec une formation de braises.
classe B (feux gras) :
feux de liquides ou solides liquéfiables (alcools, hydrocarbures, matière synthétique, ...).
classe C :
feux de gaz (gaz de ville, acétylène, butane, méthane, ...).
classe D :
feux de métaux (l'aluminium, zinc, potassium, ...).
classe F :
feux liés aux auxiliaires de cuisine sur les appareils de cuisson.
Les moyens d'intervention, qui comprennent des matériels fixes ou mobiles, peuvent être
classés en plusieurs catégories.
Les moyens de première intervention :
moyens qui permettent une action extinctrice ou retardatrice, sur un incendie à son
début, exercée à l'aide de matériel se trouvant sur les lieux et pouvant être utilisé par
tous les personnels :
les extincteurs de tous types ;
les robinets d'incendie armés
;
les seaux-pompes et accessoires divers (battes à feu, couverture ignifugée, sable, etc.).
Les moyens de deuxième intervention :
moyens puissants, existants ou non sur place, mis en œuvre par du personnel
spécialisé (militaires ou civils) et qui permettent de mener à son terme la lutte contre
un incendie déjà développé ;
installations fixes d'alimentation en eau (réserve d'eau, prises d'incendie, réserves
colonnes sèches et colonnes humides) ;
engins de lutte contre l'incendie (motopompe, fourgon, pompe mixte, camion-citerne
feux de forêts, batteries d'extincteurs sur camionnette, échelles).
Dans le présent document il ne sera traité que des moyens de première intervention.
3 - LES EXTINCTEURS
Ils sont classés en fonction de leur poids et de leur équipement et en fonction
de l'agent extincteur.
Les portatifs :
extincteur de 2 kg CO2 ;
extincteurs de 5 kg CO2 ;
extincteurs de 2 kg ABC ;
extincteurs de 6 et 9 kg ABC ;
extincteurs de 6 L et 9L eau avec additif.
A roue :
extincteurs 22 kg CO2 ;
extincteurs de 50 kg à poudre ABC ou BC.
3.2. IDENTIFICATION
L'emploi des extincteurs est basé sur le fait que l'action rapide d'extincteurs, de types
convenables, peut avoir raison d'un début d'incendie.
L'agent extincteur doit correspondre aux classes de feux les plus probables pouvant se
déclencher.
Les extincteurs doivent :
être placés à l'extérieur des petits locaux à protéger, mais à proximité immédiate ;
dans les bâtiments, ils peuvent être placés sur les paliers ou dans les couloirs ;
Ils sont particulièrement efficaces pour la lutte contre les de type A et les feux de
broussailles.
D'une capacité de 15 à 20 l, ils sont munis d'une pompe à main à double effet et d'un tuyau
de protection doté d'un ajustage donnant, en général, un jet plein. Les seaux-pompes
normaux ont un évidement dans l'embase permettant de les maintenir, avec le pied,
pendant le fonctionnement.
Leur portée est de 2 à 8 m. Leur durée d'action n'est limitée que par les possibilités de
réapprovisionnement en eau pendant le fonctionnement.
Projeté sur la base des flammes, il agit par choc et par étouffement. Il peut être utilisé pour
limiter les projections de produits en ignition ou d'étincelles, ou pour retenir les liquides
enflammés, ou non, s'écoulant accidentellement.
Il doit être stocké dans les caisses à sable, munies de couvercle, à proximité d'une panoplie
(1 pelle, 1 hache), à coté desquelles se trouvent des moyens pour le transporter et le
projeter. Dans certain cas, il peut être stocké dans des boites métalliques sans couvercle,
mais équipées d'une poignée de portage, et elles-mêmes groupées dans les caisses à
sable.
Ils sont efficaces sur les feux de personnes ainsi que sur les feux de carburateurs d'auto, et
sur les petits feux d'alcool ou de gaz.
Ce sont des balais plats comportant plusieurs lames métalliques souples et un long
manche. Elles sont destinées à combattre les feux de broussailles et d'herbes sèches.
Ce sont des dispositifs de protection installés à demeure dans les locaux présentant des
risques particuliers et toujours sous pression. Leur emplacement doit être signalé de façon
très visible. Leur accès doit toujours rester dégagé.
Ils comprennent essentiellement 20 m de tuyaux, en général placés sur un dévidoir, et une
lance. L'ensemble doit toujours être raccordé à la canalisation d'alimentation en eau.
Fonctionnement et emploi :
ouvrir la vanne complètement (le nombre de tours nécessaires pour une ouverture
complète doit être indiqué sur une pancarte) ;
dérouler la longueur de tuyau nécessaire à l'attaque du foyer ;
manœuvrer la poignée de la lance pour obtenir, soit un jet bâton, soit un jet diffusé.
D'une portée de quelques mètres, ils sont utilisés contre les feux de type A. Ils ne doivent
pas être employés pour les feux en présence de courants électriques.
Chapitre 5
MESURES A PRENDRE EN CAS D'INCENDIE - INTERVENTION
La maîtrise rapide du feu et, par suite, la limitation de ses effets destructeurs sont
tributaires de la réaction des personnes présentes et de la conduite qu'elles adoptent.
Il est très important que ces réactions soient rapides, adaptées, calmes et
réfléchies. Il faut éviter l'improvisation et l'affolement.
La conduite à tenir en cas de feu doit s'inspirer du schéma suivant :
1.1. L'ALARME
Tout individu qui aperçoit un incendie doit le signaler sans délai, même s'il se juge capable
de le maîtriser à l'aide des appareils extincteurs qui se trouvent à sa portée.
Il dispose, pour donner l'alarme :
déclencheur manuel (avertisseurs)
; de la voix ;
du téléphone ;
de moyens spéciaux (cloches, gongs, etc.).
L'alarme a pour projet de prévenir dans le minimum de temps le personnel présent pour
permettre son évacuation immédiate et sa participation à la première intervention.
Elle permet également de :
provoquer l'alerte ;
rassembler les équipes et piquets d'incendie ;
avertir les personnes responsables immédiatement disponibles (service général,
service de permanence, poste de garde, etc.).
1.2. L'ALERTE
L'alerte est, en général, transmise aux sapeurs-pompiers, et il faut aussi rendre compte au
chef du poste de sécurité. Le numéro d'appel téléphonique de cet intermédiaire est indiqué
sur les pancartes d'incendie. Clarté, précision, concision sont les qualités essentielles d'une
demande de secours. Il faut dire par exemple :
« feu de combles, établissement du matériel, route de Lure, le Pontet n°... ».
Lorsque la personne qui a découvert le feu est assurée que quelqu'un la relaie dans la
diffusion de l'alerte, elle doit :
prioritairement faire évacuer les locaux (lorsque c'est possible) ou faire mettre en
sécurité et rassurer les personnes menacées ;
attaquer le feu sans se mettre en danger, par tous les moyens existants, pour
essayer de le contenir (éviter sa propagation), ou, si possible, de l'éteindre.
Néanmoins, ne disposant pas d'équipements de protection spécifiques à la lutte
contre l'incendie, il ne faudra pas que la personne intervienne si le feu est trop
développé et risque de la blesser. Les tentatives d'extinction devront donc se limiter
aux départs d'incendie.
donner l'alerte ;
fermer les portes
;
évacuer les locaux par le cheminement le plus court et
rejoindre le point de rassemblement ;
faire l'appel du personnel
: rendre-compte.
Les exercices d'évacuation revêtent une grande importance. Ils permettent notamment de
vérifier l'application des consignes en cas de feu.
L'efficacité d'une arme dépend du degré d'instruction des servants. Il en est de même pour
les moyens de défense contre le feu. Chaque type d'extincteur comporte un mode d'emploi
déterminé qui figure sur les inscriptions obligatoirement fixées sur le corps de chaque
appareil.
Il existe toutefois un certain nombre de prescriptions générales de base
: ne pas se mettre en danger ;
attaquer l'objet qui brûle et non les flammes, ou la fumée ;
attaquer le feu avec le maximum de moyens adaptés dès qu'il est décelé : utiliser
deux ou trois extincteurs, simultanément ;
se placer le vent dans le dos à l'extérieur, ou dans le sens du courant du tirage à
l'intérieur, le plus près possible du sol ;
se garder un itinéraire de repli ;
tenir l'extincteur dans une position proche de la verticale ; à défaut, il y aurait
émission de gaz sans produit extincteur ;
attaquer le feu à limite de portée de l'appareil puis se rapprocher progressivement,
lorsque c'est possible ;
sur un liquide enflammé, éviter de faire agir une pression trop forte qui risquerait
d'élargir la zone dangereuse et de provoquer des projections de matières
enflammées ; n'avancer que si l'on est sûr que le feu ne reprendra pas derrière soi ;
arroser les parties voisines de celles qui brûlent, pour éviter que le feu ne s'étende ;
si le feu est au plancher, ou au sol, commencer par éteindre complètement le plus
près de soi avant d'avancer ;
si le feu se propage le long d'un mur, ou d'une cloison, éteindre d'abord le bas, puis
suivre le feu en hauteur ;
tenir les portes et fenêtres fermées pour éviter le tirage ;
après extinction, il faut déblayer et laisser une
surveillance.
3 - PRÉCAUTIONS ÉLÉMENTAIRES
la transporter au poste de secours le plus proche de l'extinction (en lui interdisant tout
mouvement) ;
ne pas toucher aux brûlures et ne rien mettre à leur contact sans l'avis du médecin.
Chapitre 6
L'HÉBERGEMENT
1 - NOTION D'HEBERGEMENT
de fumer ;
de détenir et/ou stocker tout produit inflammable (pétrolier/non pétrolier, liquide,
solide, gazeux), notamment du carburant ;
de détenir et/ou stocker des munitions réelles ou d'exercice ou autres composés
pyrotechniques (poudres, explosifs, etc.) ;
de détenir et/ou stocker de l'armement quelle que soit la catégorie ;
de stocker des engins encombrants, motorisés ou non (motos, vélos, etc.) ou des pièces
détachées ;
d'installer des vélums (ou parachutes, autres revêtements de plafond rapportés, etc.)
; d'accueillir des animaux domestiques (chiens, chats, etc.) y compris aquariums,
vivariums, rongeurs, oiseaux, autres NAC, etc.
2.2. AMEUBLEMENT
L'hébergement mis à la disposition des occupants est de type « meublé » et n'a donc pas à
subir de transformation. Le mobilier principal fourni par l'administration doit rester à
demeure dans les chambres et ne peut être remplacé par du mobilier personnel. Des
compléments en petit mobilier sont disponibles (catalogue complet auprès du SCA) et
peuvent être demandés via une demande réglementaire (Sillage). Un petit mobilier d'appoint
d'origine personnelle est cependant toléré, à la discrétion du commandement local, pour un
usage qui ne doit pas faire double-emploi avec celui fourni par le SCA.
Dans ce cas, un avis techniqueAvis technique - p. 104 est requis, puis est validé par l'OSPCI lors
de sa visite technique incendie périodique.
Le cas échéant, l'appareillage installé ne doit pas dépasser la puissance admise par le réseau.
Cet équipement doit être en bon état de fonctionnement, sans « rafistolage » nuisible à la
sécurité, d'une taille adaptée à un usage personnel. Il ne doit pas troubler la quiétude des
autres occupants (bruit, place nécessaire, sécurité).
1. Dotation SCA de base : cuisinette équipée (en BCC), lampes de chevet et de bureau.
2. Compléments personnels tolérés (à la discrétion du commandant de formation) :
ordinateurs personnels, consoles de jeux, TV, radios, chaînes Hi-Fi, plantes
entretenues et non grimpantes, ventilateurs simples non chauffants ;
pour une utilisation ponctuelle : cafetières électriques, bouilloires électriques,
fers à repasser ;
à raison d'un seul appareil de chaque catégorie par chambre (notamment au
sein des emprises où aucun SRL. ne fonctionne le soir ou week-end) : petits
réfrigérateurs d'appoint (gros appareils et congélateurs exclus), fours micro-
ondes (appareils dédiés exclusivement à la fonction micro-ondes, à l'exclusion
formelle de toute autre fonction de cuisson (grill, chaleur tournante, fonctions
combinées, etc.)).
3. Principaux interdits : plaques chauffantes, réchauds à flamme nue quel que soit le
combustible (solide, liquide, gazeux), résistances chauffantes, appareils de cuisson
(fours classiques, etc.), lampadaires halogènes, appliques murales non d'origine,
radiateurs d'appoint, autres appareils de chauffage ou de climatisation.
Les observations ci-dessous ont pour but de prévenir une usure voire une dégradation
prématurée des chambres et permettent de préserver de bonnes conditions d'hygiène.
Les locaux d'hébergement (chambres) ne sont pas destinés à recevoir des matériels
autres que ceux destinés à leur destination première (équipements sportifs ou
ludiques tels que barres de traction, bancs de musculation, vélos d'appartement,
billards électroniques, baby-foot, etc.).
Les chambres ne constituent pas des locaux de rangement ou de garage. Seuls les
locaux communs type « bagagerie » et/ou « magasin » sont utilisables à cette fin.
Les CD, DVD, cassettes, livres ou autre supportsLes CD, DVD, cassettes, livres ou autre supports
- p. 104
ne doivent pas être entreposés dans les chambres plus que de raison, sous
peine d'augmenter les risques encourus par les occupants en cas d'incendie. Seul un
petit stock d'approche est autorisé. Les collections personnelles plus importantes sont
à stocker en bagagerie.
Chapitre 7
LES ESPACES D'ENTRAINEMENTS
Sur les champs de tirs ou espaces de manœuvre, il existe des règles de sécurité précises
consignées au PC TIR. Le PC TIR est chargé de coordonner les activités sur les espaces d’
entraînement. En particulier, il donne l'autorisation de débuter une séance de tir mais peut
également la stopper en cas de problème.
2 - LA CONDUITE A TENIR
RÉFÉRENCES
• Instruction n°511/DEF/EMAT/PRÉVENTION du 11 octobre 2001 relative à
l'organisation générale de la prévention en hygiène, sécurité et conditions de travail au
profit du personnel civil et militaire dans l'armée de Terre :
- elle précise les principes fondamentaux, les conditions d'application et l'organisation
générale adoptés par l'armée de Terre pour la prévention des accidents du travail et des
maladies professionnelles et l'amélioration des conditions de travail.
• Instruction n°2000/DEF/EMA/SC-SOUTIEN/BPSO du 29 novembre 2012 relative aux
règles d'emploi et de circulation des véhicules au sein du ministère de la défense ;
elle fixe :
- les caractéristiques et les principes généraux d'utilisation des véhicules du ministère ;
- les conditions d'emploi des véhicules du ministère ;
- les règles de circulation applicables aux véhicules du ministère ;
- les règles d'utilisation d'un véhicule personnel pour effectuer des déplacements professionnels.
• Instruction n° 1950/DEF/CAB/SDBC/CPAG du 6 février 2004 fixant la conduite à tenir
par les autorités militaires et civiles en cas d'accidents ou d'incidents survenus au sein
du ministère de la défense ou des établissements publics qui en dépendent :
- la présente instruction a pour objet de fixer la procédure, dite procédure «EVENGRAVE»,
de transmission de certaines informations au cabinet du ministre.
- les modalités de mise en œuvre des mesures réglementant la liaison domicile-travail (LDT) ;
- les véhicules administratifs de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ;
- les véhicules administratifs hors métropole ;
- les insignes particuliers des généraux ;
- les immatriculations des véhicules patrimoniaux.
• Toutes les informations nécessaires à la maintenance et l'entretien des équipements (section
I) et à la mise en œuvre des matériels automobiles (section II) figurent dans le titre XVIII du
TTA 150.
La section I traîte de la politique d'emploi et de gestion des parcs (PEGP) :
organisation de la maintenance et de l'entretien dans un corps de troupe.
La section II traîte des documents relatifs aux véhicules et personnels :
- règles de circulation ;
- guidage d'un véhicule ;
- conduite d'un véhicule avec remorque ;
- conduite à tenir en cas d'accident ;
- guidage des véhicules ;
- les déplacements ;
- symbole de reconnaissance tactique ;
- la formation des conducteurs ;
- les infractions au code de la route.
Ne pas oublier les brochures éditées par les compagnies d'assurance et certains articles de
journaux et de revues spécialisées.
Réfléchir aux impacts de la conduite (sur le personnel, les matériels, la capacité opérationnelle,
...) au sein du MINARM et prendre en compte tous les aspects de la prévention et de la sécurité
routières.
Chapitre 1
LA PRÉVENTION ET LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Chapitre 2
LE DISPOSITIF DE PRÉVENTION ROUTIÈRE
1.1. ORGANISATION
1.2. RÔLES
Au-delà des responsabilités qui sont détaillées ci-après, la prévention doit être pour chacun
une préoccupation permanente. Chaque individu, en fonction de sa formation et de ses
capacités, doit prendre soin de sa sécurité et de sa santé (physique et morale) ainsi que
celles du personnel qu'il expose du fait de ses actes ou omissions dans la conduite de ses
activités.
1. Le chef d'organisme
Le chef d'organisme est responsable de la sécurité du personnel relevant de son autorité,
de l'organisation du travail et des mesures nécessaires à prendre afin qu'il soit protégé en
matière de santé physique et mentale. Il fixe les objectifs en matière de prévention et
sécurité routières.
2. Le commandant en second (C2)
Le commandant en second occupe la fonction de coordonnateur local à la prévention (CLP).
Il coordonne toutes les actions générales en matière de prévention notamment celles
relevant des domaines concernant l'hygiène, la sécurité et les conditions de travail, la
prévention et sécurité routières, la sécurité incendie, la sécurité dans la pratique des
activités sportives. A ce titre il veille à l'établissement annuel, par le conseiller local en
prévention et sécurité routières, du plan local de prévention du risque routier (PLPRR),
validé par le chef d'organisme.
3. L'officier supérieur adjoint (OSA)
L'officier supérieur adjoint, lors de la programmation des activités, intègre les objectifs et les
rendez-vous prévus par le PLPRR, planifie les conférences et les actions dynamiques de
PSR aux moments les plus opportuns, en relation avec le CLPSR.
4. Le chargé de prévention des risques professionnels (CPRP)
Sous les ordres du chef d'organisme, le CPRP est chargé de le conseiller en matière de
prévention, de santé et de sécurité au travail au profit du personnel civil et militaire de
l'organisme. Désigné par le chef d'organisme, il a un rôle d'analyse, de surveillance, de
conseil et d'animation du réseau prévention de l'organisme. Il travaille de concert avec le
CLPSR dans le domaine de la PSR.
5. Le conseiller local en prévention et sécurité routières (CLPSR)
Formé par la MPSRMD, son rôle est primordial. Il est le conseiller du chef d'organisme et le
correspondant privilégié du C2 et de l'échelon PMRPMR - p. 105 zonal (EMZD). Désigné par
le chef d'organisme, il anime et coordonne toutes les actions en faveur de la promotion de la
prévention et sécurité routière pendant et en dehors du service. Il propose la politique de
prévention et sécurité routières de l'organisme et élabore le plan local de prévention du
risque routier (PLPRR) qu'il décline à partir du PPRR armée de Terre. Il exerce ses
attributions en liaison avec le CPRP et agit sous couvert du coordonnateur local à la
prévention.
Il ne doit pas cumuler ce poste avec celui de chargé de prévention des risques professionnels.
Les clés de la réussite de ses missions et de la mise en œuvre du plan local de prévention
du risque routier résident fortement dans sa façon d'impliquer les cadres de contact et les
autres acteurs de la prévention (cadre éducateur en prévention, économie et sécurité
routières, formateur éco-conduite et sécurité, moniteurs de conduite tout-terrain,
correspondants IEC).
2.1. DÉFINITION.
L'objectif du plan de prévention du risque routier (PPRR) est de modifier durablement les
comportements au volant, dans le but de diminuer le nombre d'accidents de la route, (en
service, hors service et de trajet) et de préserver l'intégrité physique et morale de l'ensemble
du personnel. La mise en œuvre de cette politique est confiée à l'échelon zonal (EMZD), qui
conduit les actions qui s'imposent par la mise en place d'un plan local de prévention du
risque routier (PLPRR) pour les organismes.
Ce plan d'action est mis à jour annuellement en fonction des orientations définies par les
indicateurs et l'analyse des accidents de la formation et selon les orientations et directives
du CEMAT (ex : formation des conducteurs professionnels et grands rouleurs à l'éco-
conduite, formation des conducteurs à la conduite tout terrain (hors-route) avant la
projection en OPEX, sensibiliser et informer sur le risque routier tout le personnel au moins
une fois par an, ...).
Pour mener une véritable politique de prévention, il est fondamental que le commandant de
formation passe par une politique de communication et d'information. Il est recommandé
d'informer régulièrement les conducteurs potentiels, des risques qu'ils encourent en cas de
non-respect des règles de circulation.
Les actions de prévention et sécurité routières visent à sensibiliser les usagers aux dangers
de la route et à les rendre responsables de leur comportement (conduite addictive, non-
respect du code de la route,...). Elles permettent aux conducteurs de mieux apprécier le
risque routier afin qu'ils puissent adopter une conduite « anticipative ».
Les actions de prévention et sécurité routières cherchent également à inciter les agents de
l’ État à adopter une conduite automobile économe en énergie, susceptible de générer un
minimum de 10% de gain en carburant, une moindre usure des organes du véhicule, une
diminution des émissions polluantes et une amélioration de la sécurité routière.
2.2. BUT
- p. 104
Il s'agit de former des usagers de la routeUsagers de la route qui soient conscients et
2.3. CONTENU
le diagnostic de la « sinistralité ».
Pour que le management de la prévention et sécurité routières fonctionne convenablement,
il est indispensable de se donner les moyens d'assurer un suivi rigoureux et de pratiquer
périodiquement des contrôles. Il s'agit notamment du contrôle de l'évolution de la «
sinistralité » puisque c'est dans ces termes que seront d'abord fixés les objectifs :
le bilan « prévention et sécurité routières » de l'année écoulée.
Mesurer et enregistrer les résultats précédents et vérifier la pertinence des options et
actions retenues dans le nouveau PLPRR :
le plan d'actions de l'année suivante.
Il est indispensable que le programme d'actions dispose d'un fil conducteur afin de mettre
en œuvre des actions cohérentes et pertinentes en fonction du ou des risques propres à
chaque organisme.
Il s'agit de mettre en œuvre une politique de prévention applicable aux cinq domaines
indissociables : organisation, véhicules, NTIC, environnement routier et compétences.
L'ORGANISATION
Les déplacements effectués dans le cadre professionnel dépendent étroitement de
l'organisation du travail mise en place par l'organisme et de ses missions. Réduire le
nombre et la fréquence des déplacements diminue l'exposition au risque.
LES VÉHICULES
Sécurité, entretien et adaptation à l'usage sont les maîtres mots pour l'utilisation des
véhicules dans le cadre professionnel et personnel afin d'éviter que ces vecteurs (gamme
commerciale et tactique) liés au transport (de personnel ou de fret) deviennent des dangers
pour leurs utilisateurs ou tout autre usager de la route.
LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS
Indispensables à toute pratique professionnelle (OPEX, OPINT, exercices, ...), l'intégration
et l'utilisation dans les véhicules des NTIC (radiocommunications, systèmes d'armes
embarqués, téléphones, GPS, ordinateurs de bord, ...) doivent faire l'objet d'une analyse
précise et d'un protocole d'utilisation pour en garantir l'usage le plus sûr, dans le respect des
règles de circulation.
La route est un espace commun que l'on doit partager en toute sécurité. Tant qu'il y aura
des morts, il nous faudra agir pour une route plus sûre.
1. JE RESPECTE
Je respecte les règles du Code de la route en toutes circonstances.
Je comprends que le Code de la route n'est pas là pour me faire perdre des points de
permis mais pour me faire gagner des années de vie.
2. JE RESTE CONCENTRÉ(E)
Je reste en permanence concentré sur ma conduite et sur elle seule.
Je ne décroche pas mon téléphone quand il sonne ou quand il vibre et si je me sens fatigué
(e), je m'arrête ou je passe le volant.
3. JE SUIS ATTENTIF(VE)
Je suis attentif(ve) à tous les autres usagers de la route et je prends en compte leurs
différences. J'apprends à me mettre à la place de l'autre pour mieux partager la route avec
lui.
4. JE SENSIBILISE
Je sensibilise mon entourage à l'importance d'une route plus sûre. Dès que l'occasion se
présente, je ne manque jamais de rappeler la nécessité de respecter le Code de la route, de
ne pas rouler sous l'emprise de l'alcool ou de produits stupéfiants, de respecter les
panneaux de signalisation et les limitations de vitesse ou de ne pas téléphoner quand on
conduit.
5. JE REFUSE
Je refuse de mettre ma vie en danger. Je ne monte pas dans un véhicule dont le conducteur
a bu. En tant que passager, je refuse de continuer à faire la route avec un conducteur qui ne
respecte pas les limitations de vitesse.
TTA150 70 Edition 2018
Titre XIX
6. JE SUIS RESPONSABLE
Je suis responsable de la sécurité routière des autres usagers de la route mais aussi de ma
propre sécurité routière. Je me rappelle que les accidents sur la route ne sont jamais dus à
la fatalité et je sais qu'il n'y a pas de petites infractions, seulement de grandes
conséquences. Dans tous mes déplacements, j'agis pour une route plus sûre.
Le réflexe "éthylotest" pour s'autocontrôler.
L'éthylotest est un moyen simple et efficace pour savoir si l'on a dépassé la limite légale
autorisée avant de conduire : 0,5 gramme d'alcool par litre de sang, soit 0,25 milligramme
d'alcool par litre d'air expiré (abaissé à 0,2 gr/litre de sang ou 0,10 mgr/litre d'air expulsé
pour les conducteurs détenteurs d'un permis probatoire cf. §2).
L'éthylotest permet à chacun de s'autocontrôler quand il a un doute sur son alcoolémie
avant de reprendre le volant. Chacun peut aussi s'en servir pour inciter un proche à vérifier
qu'il n'a pas dépassé le taux légal autorisé.
L'éthylotest peut être électronique ou chimique et doit être estampillé NF.
Les débits de boissons qui sont autorisés à distribuer de l'alcool entre 2 heures et 7 heures
du matin ont l'obligation (depuis novembre 2011) de mettre à disposition des clients des
éthylotests certifiés.
préparer son trajet en vérifiant la pression des pneus (des pneus sous gonflés c'est du
carburant en plus et une moins bonne tenue de route), s'assurer du bon état du
véhicule (un véhicule mal entretenu peut entraîner une surconsommation de
carburant pouvant aller jusqu'à 25%), supprimer toute charge inutile et s'assurer de
son bon arrimage ;
adapter sa vitesse aux circonstances : lieux traversés, conditions de circulation,
conditions climatiques, état de la chaussée, chargement du véhicule ;
respecter les distances de sécurité. La distance d'arrêt augmente avec la vitesse. Sur
la route, il est donc primordial de respecter les distances de sécurité et de laisser, sur
route, au moins 2 secondes entre son véhicule et celui qui vous précède. Sur
autoroute, maintenir une distance au moins égale à deux lignes blanches de la bande
d'arrêt d'urgence ;
Chapitre 3
LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Le non port de la ceinture de sécurité est la 3ème cause de mortalité sur la route en France.
Le port de la ceinture est obligatoire pour tous, sur tous les trajets, pour le conducteur et les
passagers d'un véhicule civil ou militaire (pour ceux qui en sont équipés), en ville comme en
rase campagne. Chaque année, plusieurs centaines de vies pourraient être sauvées si la
ceinture de sécurité était bouclée systématiquement à l'avant et à l'arrière des véhicules.
Rappelez-vous que dès 20 km/h, un choc subi sans ceinture peut être mortel.
Il revient au chef de bord de vérifier et faire appliquer la réglementation et les mesures de
sécurité par le conducteur et les passagers.
Les personnes dont la morphologie est manifestement inadaptée et les détenteurs d'un
certificat d'exemption délivré par les médecins des commissions médicales ou
départementales de permis de conduire sont dispensés du port de la ceinture.
Il est conseillé :
1.4. COVOITURAGE
La route est un espace qui se partage, ce qui implique un respect mutuel de la part de ceux
qui s'y déplacent. Le piéton, le cycliste, le motocycliste et l'automobiliste, doivent appliquer
les règles du Code de la route qui garantissent leur sécurité et celle des autres usagers.
Pour rouler en toute sécurité, chacun doit impérativement disposer d'un véhicule en bon
état, bien équipé et surtout connaître et appliquer les règles élémentaires de déplacement,
en ville et hors agglomération, de jour, comme de nuit.
Pluie, brouillard, neige, verglas, ..., adaptez toujours votre conduite aux conditions
météorologiques. N'oubliez pas qu'en cas de pluie ou d'intempérie les limites de vitesse
autorisées sont revues à la baisse, donc ralentissez ! Si les conditions météorologiques sont
trop extrêmes (forte neige, vents violents, ...) différez si possible votre déplacement.
Avec l'âge, les conducteurs deviennent plus prudents. Pour autant, une longue expérience
de la conduite ne dispense pas de s'interroger sur ses capacités pour prévenir d'éventuelles
difficultés et continuer à conduire en toute sécurité.
Avec l'âge, des altérations physiologiques apparaissent inéluctablement. Ces changements,
qui portent essentiellement sur la vision (diminution de la résistance à l'éblouissement : le
temps de récupération d'un œil ébloui augmente avec l'âge. Quand il faut 10 secondes à 25
ans, cela peut mettre jusqu'à 2 minutes chez les plus de 40 ans), l'ouïe (discerner les sons
et localiser leur origine est plus difficile) et la motricité (diminution des réflexes : le temps de
réaction est plus long), modifient progressivement l'aptitude à la conduite.
La conduite de nuit est délicate pour l'être humain car notre vison est altérée. Il est difficile
d'apprécier les distances, de distinguer les formes, la nature du sol, d'évaluer la vitesse, etc.
La fatigue se fait sentir plus rapidement et augmente la sensibilité à l'éblouissement.
Le trafic nocturne représente 20% du flot quotidien, mais multiplie le risque d'accident par 2.
Une acuité visuelle de 10/10e le jour peut tomber à 3/10e la nuit.
3.1. PIÉTONS
3.2. CYCLISTES
3.4. AUTOMOBILISTES
Dans la rue, les enfants sont particulièrement vulnérables. Chaque année, une centaine
d'enfants piétons, âgés de moins de 14 ans, sont tués dans un accident de la route.
En raison de sa petite taille, l'enfant peut se trouver dissimulé aux yeux des usagers de la
route, par des véhicules en stationnement. En outre, l'enfant ne dispose ni du même champ
visuel, ni de la même conscience de son environnement que l'adulte (difficulté à évaluer les
distances, à distinguer la vitesse des véhicules, incapacité à identifier les signaux sonores
du danger, etc.).
Pour l'automobiliste, la règle essentielle consiste à respecter les limitations de vitesse, de
manière à pouvoir anticiper les attitudes imprévisibles des enfants.
L'alcoolL'ALCOOL - p. 106 (1 accident mortel sur 3) est l'une des premières causes de
mortalité sur les routes, et dans 25 % des accidents, il y a présence de
stupéfiantsLES STUPÉFIANTS - p. 107 .
Si vous avez bu, ne prenez pas le volant ou passez-le à quelqu'un de sobre. Refusez de
monter dans le véhicule d'un conducteur qui a bu. Les risques sont réels : somnolence,
modification de la perception visuelle, surestimation de ces capacités, coordination des
mouvements perturbée, etc.
4.1.a. L'Alcoolémie
L'alcoolémie est le taux d'alcool présent dans le sang. Elle se mesure en grammes par litre
de sang (analyse de sang) ou en milligrammes par litres d'air expiré (éthylotest chimique ou
électronique, éthylomètre).
Quelle que soit la boisson alcoolisée, un « verre » représente à peu près la même quantité
d'alcool (environ 10 g d'alcool pur).
Chaque verre consommé fait monter le taux d'alcool de 0,20 g à 0,25 g en moyenne. Ce
taux peut augmenter en fonction de l'état de santé, du degré de fatigue, de stress, du
tabagisme ou simplement des caractéristiques physiques de la personne : pour les plus
minces, les femmes ou les personnes âgées, chaque verre peut représenter un taux
d'alcoolémie de 0,30 g.
Le taux d'alcool limite autorisé est de 0, 5 g d'alcool par litre de sang soit 0,25 mg
d'alcool par litre d'air expiré. Le décret n° 2015-743 du 24 juin 2015 abaisse le taux
maximal autorisé d'alcoolémie de 0,5 g/l de sang à 0,2 g/l pour les conducteurs
novices (permis probatoire).
Cette dernière mesure s'applique à l'ensemble des actuels conducteurs disposant de permis
probatoire ou en apprentissage anticipé, encadré ou supervisé de la conduite. Ce taux a été
fixé à 0,2 g/l et non à 0 pour des raisons physiologiques. En tout état de cause, il faut
s'abstenir de boire avant de conduire.
Les conducteurs novices semblent être particulièrement sensibles aux effets de l'alcool, qui
affecte spécifiquement les compétences qu'ils n'ont pas encore suffisamment développées.
Les jeunes conducteurs les moins bons « techniquement » sont ceux qui vont être les plus
perturbés par une dose donnée d'alcool. Même à des doses modérées, l'alcool perturbe les
temps de réaction (simples et complexes), la précision des manœuvres, le maintien des
trajectoires, le traitement de l'information visuelle, le temps de récupération de l'acuité après
un éblouissement, l'attention divisée, etc.
N'OUBLIEZ PAS !
Le taux d'alcool dans le sang continue de monter pendant 15 à 30 minutes après le dernier
verre si l'on est à jeun, et pendant 30 à 60 minutes si l'on a mangé.
La conduite sous l'emprise de stupéfiants double le risque d'être responsable d'un accident
mortel. Ce risque est multiplié par 15 si le conducteur a mélangé stupéfiants et alcool.
La prise de stupéfiants est illégale, au volant elle peut être fatale. La conduite, ou
l'accompagnement d'un élève conducteur, après avoir fait usage de substances ou plantes
classées comme stupéfiants, est interdite, quelle que soit la quantité absorbée.
Les forces de police et de gendarmerie pratiquent des dépistages systématiques
d'absorption de substances ou plantes classées comme stupéfiants sur tout conducteur
impliqué :
dans un homicide involontaire ;
dans un accident corporel lorsqu'il existe une ou plusieurs raisons plausibles de
soupçonner que la personne impliquée conduisait après avoir fait usage de produits
stupéfiants.
Ce dépistage peut également intervenir en cas d'accident matériel de la circulation, lorsque
le conducteur d'un véhicule est l'auteur présumé d'une infraction au Code de la route punie
d ' une peine de suspension du permis de conduireUne peine de suspension du permis de conduire - p. 107 o u
qu'il s'est rendu coupable d'une infraction à la vitesse, au port de la ceinture de sécurité ou
du casque.
La police et la gendarmerie disposent d'un test salivaire qui a la capacité de détecter les
différents types de drogues en quelques minutes. Ce test indique le type de drogue prise : le
cannabis, la cocaïne, les opiacés, l'ecstasy et les amphétamines.
Le dépistage peut être effectué en toute occasion, même lorsque le véhicule est à l'arrêt,
moteur coupé. Tous les usagers de la route sont concernés, y compris les cyclistes et les
personnes qui accompagnent un élève conducteur.
En fonction des drogues et des modes d'usages employés, le conducteur peut être contrôlé
positif plusieurs heures après la prise de stupéfiants (même jusqu'à plusieurs jours, par
exemple en présence d'amphétamines).
Tout refus de se soumettre au test est équivalent à un test positif.
Prendre des stupéfiants a des conséquences sur votre conduite :
le cannabis entraîne une baisse de la vigilance, une mauvaise coordination, un
allongement du temps de réaction et une diminution des facultés visuelles et auditives ;
l’ecstasy crée un état d'éveil et d'excitation qui masque la fatigue, elle donne un
sentiment d'assurance, de contrôle de soi et provoque un comportement irrationnel au
volant ;
la cocaïne entraîne une conduite agressive qui s'associe à des erreurs d'attention ou de
jugement et peut provoquer la perte de contrôle du véhicule ;
les opiacés provoquent (opium, morphine) une perte d'attention, des réflexes et de la
conscience du danger et des obstacles.
Les limitations de vitesseVitesse - p. 107 ont été fixées à partir de l'observation des limites de
l'individu et des lois physiques. Au-delà de ces limites, la sécurité des usagers de la route
est en mise à défaut.
Facteur d'accident déclenchant, aggravant et présent dans 1 accident sur 3
Sur la route, maintenir les distances de sécuritéLes distances de sécurité - p. 107 , c'est s'offrir
la possibilité de faire un arrêt d'urgence. Cette distance est égale à celle parcourue
par le véhicule pendant le temps de réaction du conducteur et le freinage du véhicule.
- p. 106
(17 heures de veille active équivalent à 0,5 g d'alcool dans le sang).
Ne pas confondre fatigue et somnolence
La fatigue, c'est la difficulté à rester concentré. Ses signes annonciateurs sont le picotement
des yeux, le raidissement de la nuque, les douleurs de dos et le regard qui se fixe. Une
solution : toutes les deux heures la pause s'impose !
La somnolence, c'est la difficulté à rester éveillé, avec le risque d'endormissement, quelle
que soit la longueur du trajet. Elle se manifeste par des bâillements et des paupières
lourdes. En outre, la somnolence entraîne des périodes de « micro-sommeils » (de 1
à 4 secondes) pouvant être extrêmement dangereuses pour la sécurité de tous. La pause
alors ne suffit plus, la solution la plus efficace pour restaurer sa vigilance : s'arrêter dans un
endroit sécurisé pour se reposer. Une micro-sieste de 20 minutes permet de récupérer ses
capacités de conduite.
Chapitre 4
INFRACTIONS AU CODE DE LA ROUTE ET SANCTIONS
1 - LE PERMIS DE CONDUIRE
Depuis le 1er juillet 1992, le permis de conduire est doté d'un capital de 12 points. L'objectif
de cette mesure est de sanctionner les mauvais conducteurs, la répétition des infractions, et
d'inciter les conducteurs à changer leur attitude au volant.
Le permis probatoireLe permis probatoire - p. 106 (durée de 3 ans après la date d'obtention du
permis de conduire ) est doté d'un capital de 6 points au lieu de 12 points. Il concerne le
permis auto et moto.
C'est au terme de la durée de probation, et à condition qu'aucun retrait de point n'ait eu lieu
pendant cette période, que le capital de 12 points est constitué.
Cette formule s'inscrit dans une démarche avant tout pédagogique, signalant que le permis
n'est plus acquis une fois pour toute. C'est une alerte, afin que le conducteur prenne
conscience de la nécessité de conduite responsable et respectueuse de règles du Code de
la route et qu'il évite toute récidive.
Sont également concerné par le permis probatoire les conducteurs qui ont été condamnés à
une annulation de leur permis ou dont leur permis a été invalidé par la perte totale de tous
les points et qui souhaitent recouvrer le droit de conduire.
Pendant les trois premières années qui suivent l'obtention du permis probatoire, le nouveau
conducteur ne doit pas dépasser (vitesses susceptibles de changer en fonction de
l'évolution de la réglementation) :
110 km/h sur autoroute ;
100 km/h sur route à chaussées
séparées ; 80 km/h sur route.
Sanctions :
jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 4 500 euros d'amende ;
jusqu'à 3 ans et 9 000 euros d'amende si le conducteur a aussi consommé de
l'alcool ;
jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 150 000€ d'amende en cas d'accident
mortel ;
un retrait automatique de 6 points de permis de conduire ;
un risque de suspension de permis pouvant atteindre 3 ans, voire l'annulation du
permis avec interdiction de le repasser pendant 3 ans ou plus ;
pour les détenteurs d'un permis probatoirePermis probatoire - p. 107 , la première
année, le conducteur voit son permis annulé.
2.3. LA VITESSE
La vitesse
Afin de réduire l'accidentalité, le décret n° 2015-743 du 24 juin 2015 relatif à la lutte contre
l'insécurité routière due au port à l'oreille de dispositifs sonores et à l'alcool, modifie le code
de la route dans le but d'interdire, sauf dérogations, aux conducteurs de porter à l'oreille tout
dispositif susceptible d'émettre du son. Les systèmes montés dans les véhicules ou dans
les casques visés à l'article R. 431-1 du Code de la route et qui ne nécessitent le port à
l'oreille ou la tenue en main d'aucun dispositif restent autorisés sous réserve du respect des
dispositions de l'article R. 412-6 du même code.
Les règles de circulation applicables aux conducteurs des véhicules militaires sont celles du
droit commun et s'effectuent dans le respect des dispositions du code de la route.
Sur la route, il n'y a pas de petite infraction. Une absence de clignotant, le refus d'une
priorité, un dépassement dangereux, ..., peuvent avoir des conséquences dramatiques. Une
infraction au code de la route est à l'origine de 9 accidents sur 10. La liste ci-dessous
présente le détail des contraventions des infractions liées à la circulation.
2.6.c. DÉLITS :
Tous les délits occasionnent un retrait de 6 points sur le permis de conduire, sauf la
conduite sans permis :
RÉFÉRENCES
Les documents de référence :
le code de l'environnement ;
l'arrêté du 28 avril 2011 relatifs aux modalités de police administrative pour les IC ;
instruction n°224/DEF/EMAT du 14 avril 2004 ;
instruction n°21659/DEF/SGA/DMPA/SDIE/ENV du 22 juillet 2010 (CPE) ;
instruction n°25102/DEF/DEF/SGA/DAJ/D2P/DES du 4 juillet 2012 (IOTA) ;
instruction n°24705/DEF/SGA/DAJ/D2P/DES du 12 mars 2012 (ICPE) ;
aide-mémoire du CGA/IIC (édition sept 2013).
On distingue principalement :
• le suivi des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) ;
• le suivi des installations, ouvrages, travaux et activités liés à l'eau (IOTA) ;
• les mesures visant à éviter les pollutions et rejets (déchets, tri sélectif, ...) ;
• les initiatives en matière de développement durable (économies d'énergie, réduction
consommation d'eau, gestion des déchets).
A noter que pour l'armée de Terre, la surveillance et la protection des espaces naturels et de
la biodiversité (Espaces protégés et classés, Natura 2000, fiche préparation opérationnelle et
environnement (POE),...) ne relèvent pas du champ de la prévention et maîtrise des risques
(PMR) car ils sont pilotés par la chaîne infrastructure (BSI).
Chapitre 1
QU'EST-CE QU'UNE INSTALLATION CLASSÉE
2 – RÈGLES ET CONTRÔLES.
Les installations sont classées en fonction de l'importance des dangers ou des nuisances
qu'elles sont susceptibles de créer. Elles sont rassemblées au sein d'une nomenclature qui
est régulièrement actualisée (deux à trois décrets modificatifs par an).
La nomenclature est divisée en deux grandes parties qui classent les installations en
fonction soit de leurs activités (ex. : agro-alimentaire, bois, déchets, ...) soit des substances
(substances toxiques, inflammables, radioactives, ...) qu'elles stockent ou utilisent.
Toutes les installations classées font l'objet de règles de fonctionnement qu'elles doivent
respecter afin de ne pas porter atteinte à l'environnement humain ou naturel. Elles doivent
être signalées avant leur mise en service (DMPA) et se soumettre au contrôle de
l'inspection des installations classées (CGA/IS/IIC/PE).
L'exploitant doit assurer la sécurité et l'absence d'impact de l'installation car il en est le seul
responsable légal, depuis la création (construction, mise en service) de l'activité jusqu'après
sa cessation.
A ce titre, il doit :
respecter la réglementation qui lui est applicable pour limiter les dangers et nuisances
de son installation ;
assurer la formation de son personnel, afin de limiter les risques dans le cadre du
fonctionnement normal de l'installation et en cas de sinistre.
En fonction des dangers et des inconvénients spécifiques de l'installation, l'exploitant peut
se voir imposer des mesures d'auto-surveillance afin de contrôler le respect de l'ensemble
des précautions de sécurité et de lutte contre les pollutions, ainsi que les conditions
d'exploitation définies par l'arrêté autorisant son fonctionnement.
Chapitre 2
LES ACTES RÉFLEXES POUR PRÉSERVER L'ENVIRONNEMENT
Quelques principes simples permettent de réduire notre impact sur l'environnement qui nous
entoure. Il s'agit de règles faciles à mettre en œuvre et dont chaque cadre doit se faire écho :
éviter toute pollution et colmater toute fuite détectée ;
limiter l'utilisation de produits dangereux ou toxiques ;
ne jeter aucun déchet dans la nature (sauf biodégradable)
; effectuer le tri des déchets ;
favoriser la collecte des déchets pour leur réemploi ;
limiter la quantité d'eau utilisée (fermeture des robinets) ;
limiter le chauffage des bâtiments ou leur climatisation ;
réduire la consommation de carburant ;
signaler sans délais toute anomalie ou source de pollution potentielle ;
en cas d'utilisation ou de stockage de solvants, produits dangereux s'assurer que des
systèmes de rétention ou de récupération existent ;
éteindre la lumière et le chauffage lorsqu'on quitte une pièce ;
préserver, autant que possible, la biodiversité de nos espaces d’entraînement.
Chapitre 3
LE RÔLE DU CHARGE DE PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT
GLOSSAIRE
Avis technique
Cet avis technique est notamment requis lorsque les bâtiments ne sont pas au
standard Vivien. Il peut être délivré, soit par un technicien compétent habilité du corps
ou du service local d'infrastructure (ou de l'échelon de soutien infrastructure de la
base de défense), soit par un organisme agréé.
Les CD, DVD, cassettes, livres ou autre supports
Ces équipements dégagent, lorsqu'ils brûlent, une fumée particulièrement toxique.
D'autre part, leur stockage anarchique peut gêner l'évacuation des occupants en cas
de sinistre.
Usagers de la route
Conducteurs et chefs de bord.
ABRÉVIATIONS