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TTA 150
édition 2018
TITRE XII
_
LA DÉFENSE NUCLÉAIRE RADIOLOGIQUE
BIOLOGIQUE ET CHIMIQUE
Expert de domaine :
Centre InterArmées Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique (CIA-NRBC)
Section II - NUCLÉAIRE............................................................................ 23
Chapitre 1 LE DANGER NUCLÉAIRE ............................................................................. 24
1 - LE DANGER NUCLÉAIRE ................................................................................................ 24
2 - LES MESURES DE DÉFENSE NUCLÉAIRE ................................................................... 29
3 - LA PROCÉDURE NUCLÉAIRE ........................................................................................ 31
ABRÉVIATIONS ........................................................................................ 99
AVANT-PROPOS
Le présent titre a pour but de rassembler, à l'attention des cadres de contact, et notamment pour
les candidats aux divers certificats, concours et examens militaires, les données de base
indispensables pour appréhender les dangers NRBCNRBC - p. 100 .
Ce niveau minimum de connaissances permet de mettre en œuvre les techniques de défense
NRBC et les procédures spécifiques associées.
Ce socle de base est nécessaire à tout chef au combat.
Le principal document de référence est le manuel de défense PFT NRBC 3.8.02(NRBC 34.001
édition 2011) en dotation dans toutes les formations de l'armée de Terre et le PFT 3.8.03
(NRBC 60.201 matériels et équipements de défense NRBC).
BUT RECHERCHÉ :
Appréhender les principaux facteurs physiques des dangers NRBCNRBC - p. 100 et leurs
effets sur le combattant pour en mesurer l'importance.
CONTENU DU DOCUMENT :
Après une présentation de la défense NRBC de l'armée de Terre, ce document présente les
effets des agents toxiques et des armes de chaque domaine Nucléaire, Radiologique,
Biologique et Chimique.
Les données essentielles sont les effets des armes et des agents toxiques ainsi que les
moyens de s'en protéger.
Les matériels et équipements concourant à la capacité de défense NRBC sont également un
élément essentiel.
RÉFÉRENCE(S) :
Memento de défense NRBC, PFT NRBC 3.8.01,
Le manuel de défense NRBC, PFT NRBC
3.8.02,
Matériels et équipements de défense (NRBC60.201), PFT NRBC
3.8.03, Doctrine de la défense NRBC des forces terrestres DFT 3.8,
Corpus doctrinal NRBC :
http://portail-ems.intradef.gouv.fr/spip.php?article3632
Chapitre 1
LA DÉFENSE NRBC
1 - GÉNÉRALITÉS
Au niveau tactique, la défense NRBCNRBC - p. 100 regroupe l'ensemble des mesures
individuelles et collectives permettant d'annuler ou de réduire les effets de ces armes,
engins ou substances.
Participant à la sauvegarde et à la protection des forces, la défense NRBC est l'ensemble
des actions (méthodes, plans, procédures) préparées, planifiées et conduites pour :
prendre en compte les menaces NRBC étatiques ou terroristes et prévenir les risques
NRBC d'origine industrielle (rejets issus de la vétusté des installations, de dommages
collatéraux ou d'actes de malveillance) ;
gérer les événements NRBC lorsqu'ils se produisent, au mieux, en supprimer les
effets, au moins limiter ces derniers, sur le personnel, les matériels et le terrain ;
restaurer la capacité opérationnelle de la force déployée sur le théâtre ou assurer la
sécurité des populations et des forces.
A cet effet, chaque combattant dispose de moyens de détection, de protection et de
décontamination renforcés par des moyens collectifs.
Sur le territoire national, les capacités NRBC des forces terrestres (unité Proterre avec son
équipement NRBC par exemple) peuvent être appelées à apporter leur concours à la
défense civile (PIA 3.60.8- Annexe A : Missions des unités génériques protégés
NRBC(emploi de la défense NRBC sur le TN)).
L'évolution des performances des matériels de la défense NRBC a conduit à définir une
nouvelle doctrine qui s'appuie sur la poursuite du combat sous menace et en ambiance
NRBC.
Cette doctrine de la défense NRBC repose sur 2 principes
: la permanence (prévenir, gérer, restaurer) ;
détection ;
protection (individuelle ou collective) ;
décontamination immédiate et
opérationnelle.
La défense NRBC spécialisée est notamment dotée de moyens spécifiques de :
prélèvement ;
identification ;
reconnaissance
;
décontamination approfondie.
2 - LE PERSONNEL
Tout combattant est formé afin de maîtriser les compétences et savoir-faire NRBC
TTA essentiels :
connaître le danger ;
savoir s'équiper et mettre en œuvre son matériel individuel ;
maîtriser le protocole de déshabillage.
De plus, tout cadre de contact doit maîtriser les connaissances et les compétences NRBC
TTA suivantes :
menaces et risques NRBC ;
mise en œuvre des moyens collectifs de protection et de
détection ; transmission de l'alerte et de son compte rendu ;
principes et matériels d'instruction.
Chaque formation dispose de personnel qualifié et de moyens spécifiques à la défense NRBC :
en unité élémentaire, une équipe NRBC, aux ordres de l'adjudant d'unité, dont la
vocation est de conseiller le CDUCDU - p. 100 et d'appuyer les cadres de contact dans
la gestion de l'événement NRBC ;
au niveau du BOI du régiment, un officier et un sous-officier qualifiés NRBC.
3 - LA TRANSMISSION DE L'ALERTE
Alerte locale :
Tout combattant subissant ou observant une attaque ou un danger NRBC (arrivée
imminente ou présence d'agents chimique ou biologiques, ou de dangers radiologiques
résultant de l'emploi d'armes de destruction massive ou de rejet de matières industrielles
toxique), alerte ses voisins et déclenche le port des moyens de protection par les signaux
suivants :
La protection individuelle d'un soldat contre la menace NRBC repose principalement sur son
masque respiratoire et sa tenue de protection.
Le niveau de protection, normalisé OTAN, est fixé dans les ordres, par le commandement,
après une évaluation de la menace.
L'acte réflexe individuel de protection immédiate face à une attaque est détaillé par domaine
N/R/B/C dans la suite du document.
Les niveaux de protection sont fixés dans les tableaux ci-dessous :
Niveaux de protection 2
Si la tenue est revêtue (niveaux 2M, 3M et 4M), la capuche doit être fermée.
6 - LE PROTOCOLE DE DÉSHABILLAGE
Une protection est efficace quand elle est portée à temps (importance de l'alerte),
correctement (équipement en binôme) et enlevée de façon à éviter le transfert de
contamination. En conséquence, le protocole de déshabillage est un savoir-faire TTA
essentiel.
Un combattant peut être amené à retirer sa tenue de protection seulement dans deux cas :
lors d'une décontamination approfondie ;
lorsque sa tenue est détériorée (déchirure).
Le protocole est réalisé par binôme.
Opérations préliminaires :
identifier le sens du vent ;
sortir de la zone contaminée
;
isoler les petits matériels et les équipements ;
matérialiser au sol un repère (corde, tresse, etc.) qui différenciera une zone sale
(zone où se trouve le combattant encore habillé) et une zone propre (zone où se
trouve le combattant déshabillé).
Remarques :
La zone sale se trouve sous le vent tandis que la zone propre se trouve au vent.
Lors de déshabillages simultanés, prévoir une zone assez grande de sorte que les
opérateurs ne se touchent pas.
L'opérateur :
défait les velcros du rabat de veste
; ouvre la fermeture éclair.
Le soldat contaminé :
maintient ouvert le rabat de la veste.
Opération 2
L'opérateur :
saisit l'autre pan de la veste ;
passe derrière le sujet ;
saisit la manche de la veste ;
saisit la capuche et la tire vers l'arrière.
Le soldat contaminé :
dégage son bras de la manche.
Opération 3
L'opérateur :
Opération 4
L'opérateur :
se place sur le côté ;
saisit la deuxième manche qu'il joint à la première ;
saisit le deuxième pan de la veste ;
tire le tout à lui.
Opération 5
L'opérateur :
dégrafe ou coupe les bretelles du pantalon
; déboutonne le pantalon ;
descend la fermeture éclair de la braguette.
Attention à ne pas toucher les sous-vêtements (ou la
peau).
Opération 6
L'opérateur :
retourne le pantalon et le roule jusqu'aux chevilles en
évitant tout contact avec les sous-vêtements (ou la
peau).
Opération 7
L'opérateur :
maintient fermement la chaussure et s'assure que la
jambe de pantalon reste bien ouverte.
Le soldat contaminé :
extrait son pied de la chaussure ainsi que de la jambe
de pantalon (il garde à son pied la chaussette
carbonée).
Même opération avec l'autre jambe.
Pour garder l'équilibre, il s'appuie de la main sur la tête de
l'opérateur.
Opération 8
L'opérateur :
fait reculer le soldat déshabillé jusqu'à la limite zone
sale / zone propre.
Opération 9
L'opérateur :
retire la chaussette carbonée.
Le soldat déshabillé :
pose son pied en zone
propre. Même opération avec
l'autre pied.
Pour garder l'équilibre, il s'appuie de la main sur la tête de
l'opérateur.
Opération 10
Opération 11
L'opérateur :
retire un gant.
Même opération pour l'autre main.
Opération 12
L'opérateur :
saisit l'ANPVP par la cartouche :
le tire vers lui ;
puis le retire par le haut et vers l'arrière.
Lors de cette opération, on ne dégrafe pas les brides de
l'ANPVP pour éviter un contact entre les mains de
l'opérateur et la peau du soldat déshabillé.
Opération 13
Section II - NUCLÉAIRE
L'explosion d'une arme nucléaire, techniquement difficile à réaliser, procède toujours d'une
volonté délibérée contrairement au risque radiologique décrit à la section III.
Chapitre 1
LE DANGER NUCLÉAIRE
1 - LE DANGER NUCLÉAIRE
PRINCIPE D'UNE EXPLOSION NUCLÉAIRE
Cet effet représente environ 35 % de l'énergie totale libérée. La boule de feu rayonne :
une très vive lueur ;
une chaleur intense.
La durée du phénomène varie avec l'énergie de l'arme (3 secondes pour 20 kt, 15 secondes
pour 600 kt).
L'homme est très sensible à l'effet lumino-thermique.
L'éclair provoque un aveuglement, de quelques secondes à plusieurs heures, à des
distances très grandes (plusieurs dizaines de kilomètres). Cet éblouissement peut entraîner
la cécité pour un sujet regardant l'explosion.
L'effet thermique cause des brûlures et déclenche des incendies.
Remarque
A partir de 1000 cGy, il y a 100% de décès au bout de 2 à 3 semaines.
L'effet mécanique représente environ 50 % de l'énergie totale libérée. C'est l'effet de choc
de l'explosion, analogue dans sa nature à celui produit par un explosif mais
incomparablement plus puissant. Il se manifeste par :
une surpression (écrasement - déformation) ;
des vents très violents qui agissent par déplacement et arrachement.
L'effet mécanique se propage à la vitesse du son en formant une onde de choc.
Par les destructions qu'il cause dans les agglomérations et les forêts, il peut créer des
obstacles importants.
Il occasionne au matériel de plus grands dégâts que ceux de l'effet lumino-thermique.
Le personnel résiste assez bien à la surpression, mais par contre, est sensible au vent. Il
peut être renversé, entraîné et projeté sur des obstacles ou être atteint par des projectiles
divers.
Les explosions nucléaires sont à l'origine d'une impulsion électromagnétique (IEM) de très
courte durée et de très forte intensité, dont les effets sont très importants, en particulier sur
les composants électroniques.
Le champ électrique produit par une explosion en altitude (30 km) d'une arme de 200 kt
aurait une portée d'environ 2 000 km.
cette explosion engendre un effet IEMIEM - p. 100 haute fréquence. Elle serait
effectuée par surprise pour désorganiser les systèmes de défense adverses.
Explosion aérienne haute (>3 km) :
cette explosion provoque des effets lumino-thermiques, mécaniques, IEMIEM - p. 100
basse fréquence et psychologiques. (L'effet radiologique est nul dans la mesure où le
rayonnement initial n'atteint pas le sol et où il n'y a pas de retombées). L'efficacité est
maximale sur les structures (frappes anti-cités). La hauteur de ce type d'explosion
varie avec la puissance de l'explosion.
à découvert : se jeter au sol en se protégeant le visage et les mains (PPIPPI - p. 100 ) ,
en utilisant au mieux le terrain (talus, fossé), et en s'éloignant des véhicules.
Une explosion au sol ou au voisinage du sol produit des retombées radioactives dont il est
nécessaire de se protéger. Dans une zone contaminée, le danger principal est dû à
l'irradiation provoquée par les poussières radioactives déposées sur le sol, le matériel ou le
personnel. Les mesures de protection visent à éviter la contamination et à réduire
l'irradiation.
3 - LA PROCÉDURE NUCLÉAIRE
A l'inverse du danger nucléaire, les effets mécanique, lumino-thermique et IEM n'existent pas
dans le danger radiologique.
Chapitre 1
LE DANGER RADIOLOGIQUE
1 - LE DANGER RADIOLOGIQUE
1.1. GÉNÉRALITÉS
L'irradiation par les différents rayonnements ionisants (alpha, bêta, gamma, X voire
neutrons) et/ou une contamination par de la matière radioactive (matière émettrice de
rayonnements ionisants) sont les risques potentiels du danger radiologique.
Exemple
Les rejets et la pollution de l'environnement par des matières radioactives (eau contenant des
radionucléides notamment) par la centrale de FUKUSHIMA au JAPON après le tsunami de
mars 2011.
Fuskushima
Irradiation par les innombrables sources radioactives utilisées dans le BTP, en médecine, dans
l'industrie agro-alimentaire,etc.
Des rayonnements sont dits ionisants, lorsqu'ils disposent d'une énergie suffisante pour
arracher ou ajouter des électrons aux atomes (ionisation).
Les rayons ionisants sont :
soit des particules (α, β, neutrons) ;
soit des ondes électromagnétiques (X ou γ).
Ils proviennent de :
Il existe trois modes d'exposition de l'organisme aux rayonnements ionisants (ces différents
modes peuvent coexister) :
l'irradiation : l'irradiation est l'exposition d'un organisme aux rayonnements
ionisants (une personne irradiée n'irradie pas) ;
la contamination externe : présence indésirable de substances radioactives (solides,
liquides ou gaz) au contact d'une surface (humaine ou matérielle).
la contamination interne : la source de rayonnements a été incorporée par le sujet
par inhalation, ingestion ou au travers d'une blessure.
Chaque type de rayonnement ionisant est plus ou moins dangereux selon le mode
d'exposition.
Par exemple, on peut retenir que les rayons gamma et X, pouvant parcourir de grandes
distances dans l'air, sont très dangereux par irradiation mais beaucoup moins par
contamination interne.
En revanche, les rayons alpha sont très rapidement stoppés. En conséquence, ils sont sans
effet lors d'une irradiation (la peau les arrête), mais sont redoutables lors d'une
contamination interne.
Les rayons bêta sont à mi-chemin entre ces deux exemples. Le pouvoir de pénétration des
rayons est représenté ci-dessous :
Rayonnements
Les émissions de neutrons, très peu fréquentes (réacteur et explosion nucléaire), sont
systématiquement accompagnées d'autres émissions (alpha, bêta ou gamma).
Le tableau ci-dessous illustre le danger d'irradiation et de contamination des différents
rayonnements.
La décontamination interne est un cas particulier puisqu'il s'agit d'un traitement médical.
Le service de santé des armées dispose d'unités, de spécialistes et d'équipements dédiés à
la décontamination interne.
Le port de dosimètres (en dotation, voir section VI effets et équipements de défense NRBC)
est essentiel aussi bien face au risque d'irradiation que de contamination (externe et
interne). Ces appareils permettent d'évaluer la dose de rayonnement reçue et donc d'éviter
de s'exposer de façon excessive (des valeurs de dose à ne pas dépasser peuvent être
fixées).
Remarque
Un véhicule contaminé par les poussières sèches perd une partie appréciable de sa
contamination par roulage.
Quelques mesures de sécurité sont à respecter :
mettre l'ANP et les gants pour brosser et secouer pour éviter d'inhaler ou d'ingérer des
particules radioactives ;
enfouir chiffons et brosses après utilisation.
Décontamination radiologique
3 - LA PROCÉDURE RADIOLOGIQUE
La chaîne NRBC qualifiée et spécialisée met en œuvre une procédure radiologique OTAN
permettant de prendre en compte ce danger, qu'il soit d'origine accidentelle ou intentionnelle.
Cette procédure peut être initiée sur la base des renseignements et compte-rendus
délivrés par tout combattant.
Section IV - BIOLOGIQUE
Chapitre 1
LE DANGER BIOLOGIQUE
1 - LE DANGER BIOLOGIQUE
1.1. GÉNÉRALITÉS
Outre le péril biologique naturel (grippe, virus ébola, sida, etc.), la dissémination des agents
biologiques est possible par :
projectiles classiques (cf. agents chimiques) ;
dispersion contrôlée d'aérosols à partir d'avions, de drones ou de véhicules ;
introduction d'agent dans les circuits d'approvisionnement en eau, en alimentation, en
air (ventilation, climatisation).
Peuvent être aussi envisagés :
Les effets sur l'homme peuvent être très efficaces (fièvre, paralysie, troubles digestifs, maux
de tête, décès) et surviennent dans des délais variables de quelques heures à quelques
jours.
Les dommages pour l'homme et l'environnement sont retardés. L'arme biologique est
insidieuse, elle est difficilement contrôlable et peut se retourner contre son utilisateur (effet
boomerang).
2.2. LA DÉTECTION
Basée uniquement sur l'observation (symptômes sur les humains et les animaux, intégrité
de la chaine alimentaire, aérosol ou poudre) pour le combattant TTA, la détection est
l'élément clef qui conditionne toutes les dispositions à prendre quant à la prévention, la
protection, la décontamination ou le traitement contre les agents biologiques.
But de la détection :
identifier l'agent ;
déterminer le moment où le danger aura disparu
; délimiter les zones contaminées.
Le service de santé assure un rôle essentiel en matière de détection et de soin.
2.3. LA PROTECTION
Les agents biologiques militaires, sous forme d'aérosols, obligent à une protection totale et
complète du combattant.
Elle fait appel aux mêmes méthodes et aux mêmes moyens que la protection chimique
décrite au chapitre suivant.
Dans un contexte d'agression biologique avérée ou supposée, des mesures doivent être
prises pour prévenir les risques de contamination primaire (à partir de la source initiale) et
secondaire (à partir des individus et de l'environnement).
Ces mesures passent par :
la circonscription de la zone ;
la mise en place d'une zone de décontamination pour les personnes
exposées ; le contrôle strict de l'accès à cette zone.
Des actions de décontamination seront à effectuer pour les personnels et les matériels :
pour le personnel, ces actions se traduisent principalement par un déshabillage et une
douche au savon doux ou avec un additif défini par le service de santé des armées.
D'autres mesures peuvent être prescrites pour des personnes présentant des plaies
ou ayant subi des projections oculaires ;
tous les vêtements retirés des patients potentiellement exposés doivent être placés
dans un sac individuel étanche et seront incinérés si nécessaire. Les papiers ou les
objets personnels de valeur seront aussi collectés dans un sac individuel identifié
pour être décontaminés ultérieurement ;
pour les matériels, les véhicules et les espaces clos (hors présence humaine), la
décontamination peut être réalisée à partir de formol gazeux ou liquide ou par l'eau de
javel manipulé par du personnel protégé.
Après pénétration des microbes ou les agents, la contamination est suivie par un processus
d'infection. Elle représente donc un danger pour la vie et la santé des personnes.
La décontamination est le procédé qui consiste à rétablir la sécurité de l'individu par
l'élimination des micro-organismes et des toxines.
Elle utilise des produits classiques de désinfection ou de
désinsectisation. Exemple de moyens :
moyens physiques : chaleur, ultraviolets, etc.
; moyens chimiques : chlore, formol, etc.
La décontamination des personnes peut être suivie d'une période d'observation par le
service de santé des armées, voire éventuellement d'une période d'isolement, appelée
communément
« quarantaine » ; cette dernière mesure peut parfois s'avérer nécessaire lorsque l'agent
biologique se transmet directement d'homme à homme.
3 - LA PROCÉDURE BIOLOGIQUE
Section V - CHIMIQUE
Chapitre 1
LE DANGER CHIMIQUE
1 - LE DANGER CHIMIQUE
Les agents chimiques de guerre qui peuvent être dispersés sous forme de VAPEURS,
d'AÉROSOLS ou de LIQUIDES, sont classés selon :
leurs effets sur le personnel
; leur mode de pénétration ;
leur persistance.
Suivant les effets sur le personnel on distingue :
les toxiques pouvant avoir des effets mortels ;
les incapacitants neutralisant pour une durée variable.
La persistance caractérise la durée d'efficacité d'un agent chimique une fois dispersé.
Les agents chimiques perdent leur efficacité après un temps plus ou moins long. Ce temps
sera fonction des conditions environnantes, en particulier atmosphériques.
On distingue :
les agents non persistants qui agissent essentiellement sous forme de vapeur ;
les agents persistants dont l'action d'abord liquide atteindra le personnel par contact
(direct ou par transfert) puis par les vapeurs émises ;
les agents semi-persistants, à mi-chemin entre les deux premiers, seront traités
comme des persistants.
Classification des agents chimiques.
Les agents chimiques sont répartis en deux catégories :
Les symptômes potentiels (indicatifs, ne se substituent pas à la prise en charge par le SSASSA
- p. 100
):
Un toxique est dispersé sous une forme qui dépend de sa nature et de l'effet tactique
recherché.
Les principaux modes de dispersion sont
: l'explosion ;
l'épandage ;
le
chauffage.
Les attaques par des agents non persistants se feront essentiellement par des tirs
percutants. Les attaques par des agents persistants se feront au moyen d'épandages ou de
tirs fusants.
Moyens de dispersion :
mortiers ;
canons et obusiers ;
lance-roquettes multiples
; roquettes ;
missiles ;
réservoirs aériens
; bombes ;
mines chimiques
; pots
thermiques.
Un agent chimique peut également être dispersé de façon artisanale par un terroriste
(bombe sale) ou de façon non intentionnelle. L'efficacité sera alors moindre, mais les
mesures de protection et la conduite à tenir demeurent inchangées.
INFLUENCE DES CONDITIONS EXTÉRIEURES
Dès leur dispersion, les agents chimiques sont soumis à l'influence de divers éléments :
les conditions atmosphériques (vent, stabilité de l'air, précipitations, température
ambiante) ;
le relief ;
la nature du sol ;
la végétation.
Les mesures de protection préventive ont pour effet de réduire la vulnérabilité des unités.
Elles sont exécutées sur ordre du commandement, en fonction de la menace.
Ces mesures regroupent les opérations suivantes :
Réaliser l'inventaire quantitatif et qualitatif des matériels :
de détection ;
d'alerte ;
de protection ;
de décontamination.
Assurer le binômage du personnel ;
Faire équiper le personnel en niveau de protection conformément aux ordres reçus :
vérifier les tenues de protection ;
rappeler les consignes de protection individuelle et les niveaux.
Vérifier l'équipement des véhicules :
le papier détecteur PDF1 et les appareils de décontamination opérationnelle des
véhicules (2,5 L) en place et prêts à l'emploi ;
engins blindés : filtres NRBC en place, volets et trappes fermés
; véhicules équipés de bâches : vitres levées, bâches baissées.
Protéger ou mettre à couvert le matériel non indispensable ;
Protéger les vivres ;
Sur ordre, appliquer le prétraitement médical.
Organiser le réseau guet - alerte :
2.2. LA DÉTECTION
Lorsqu'un danger chimique se manifeste, il est nécessaire de le détecter le plus tôt possible
afin que les unités menacées puissent être alertées et prendre, dans les meilleurs délais,
les mesures de défense appropriées.
Cette détection chimique doit permettre :
de déceler la présence d'agents
chimiques ; d'identifier la nature de ces
agents ;
de contrôler leur disparition pour permettre la levée d'alerte.
On distingue ainsi :
la détection d'alerte ;
la détection de contrôle ;
l'identification après prélèvement.
Son but est de procurer aux combattants et aux unités menacées les délais nécessaires
pour se protéger.
Une attaque chimique peut être détectée :
à l'aide de moyens spécifiques ;
par l'observation d'événements caractéristiques d'une telle attaque
; par l'apparition d'indices ou de symptômes d'atteinte.
Détection par moyens spécifiques :
Les toxiques modernes, inodores et souvent incolores, échappent à la détection par les
organes des sens.
On doit donc faire appel à des équipements particuliers.
Cas des agents liquides :
L'APACC (Appareil Portatif d'Alerte et de Contrôle Chimique) servi par du personnel qualifié
NRBC, permet de détecter les neurotoxiques et l'ypérite au souffre sous forme vapeur à
distance (alerte).
Détection par observation d'une attaque chimique.
Certains faits particuliers permettent de caractériser une attaque chimique :
vols d'avions à très basse altitude laissant dans leur sillage un nuage inhabituel ;
présence de gouttelettes après un tir d'artillerie.
Apparition d'indices ou de symptômes d'atteinte :
traces suspectes sur le terrain, la végétation ou les matériels
; présence de cadavres d'animaux ;
odeur :
- ypérite : moutarde, ail ;
- acide cyanhydrique : amande amère ;
- phosgène : pomme pourrie.
La connaissance des premiers symptômes d'atteinte est indispensable car leur apparition
pourrait être, dans certains cas, le seul indice.
Du ressort de l'adjudant d'unité, elle intervient dès que les mesures de protection sont
prises. Elle a pour but de :
vérifier le bien fondé de l'alerte ;
orienter l'identification de l'agent chimique ;
déterminer le moment où le danger a disparu
; délimiter les zones contaminées.
Les résultats des reconnaissances en zone contaminée sont transmis par message formaté
par du personnel qualifié NRBC.
2.3. LA PROTECTION
Conseil
Voir la section 1.4 sur les niveaux de protection.
ZDV simplifiée
Remarques :
la poudre ne détruit pas le toxique, elle l'absorbe et le déplace ; Le
gant étant contaminé, il devra être détruit.
Pour les véhicules :
la décontamination opérationnelle visant à permettre la poursuite de la mission dans les
meilleures conditions est effectuée à l'aide de l'appareil de décontamination de 2,5 litres.
Attention, cette décontamination opérationnelle reste limitée aux interfaces homme-
équipement essentiels et ne permet pas d'abaisser le niveau de protection NRBC du
personnel.
Le délai d'action de la SDCM1SDCM1 - p. 100 est de 10 minutes, à l'issue, rincer ou essuyer.
enlever la goupille de sûreté ;
retourner l'appareil, le dispositif de pulvérisation étant ainsi disposé vers le bas, le
diriger vers le matériel à décontaminer ;
perforer la recharge comme suit ;
saisir le raccord de vidange à une main ;
appuyer fortement sur l'appareil de l'autre main et faire pivoter le raccord à tenons
d'un quart de tour vers la gauche ;
ramener le raccord à sa position initiale pour faciliter la détente des gaz ;
visser le raccord pour pulvériser et dévisser pour arrêter la pulvérisation.
La décontamination approfondie (défense NRBC spécialisée) :
Décidée par le commandement, elle est destinée à permettre aux unités touchées de
reprendre le combat en levant un certain nombre de mesures de protection :
3 - LA PROCÉDURE CHIMIQUE
La gestion du danger chimique, s'effectue en trois étapes :immédiatement après
l'événement (protéger efficacement, le plus tôt possible, les unités qui sont à
proximité du danger) ;
dès que les mesures de protection sont prises (déterminer au mieux, la nature du
danger) ;
lorsque le danger chimique est évalué (suivre l'évolution du danger chimique sur le
terrain).
À ces trois étapes correspondent des messages types pour la chaine NRBC qualifiée et
spécialisée.
Cette procédure peut être initiée sur la base des renseignements et compte-rendus
délivrés par tout combattant.
Le message météorologique n'est pas exclusif de la procédure chimique, mais il revêt une
importance particulière dans ce domaine.
Dès leur dispersion, les agents chimiques, persistants ou non, sont soumis à l'influence des
éléments météorologiques (le vent, la température, la stabilité de l'air, l'humidité et les
précipitations).
La connaissance permanente des paramètres météorologiques de la zone où stationnent
les unités permet :
d'apprécier la probabilité et les conséquences d'une attaque chimique
; d'alerter les unités concernées par une attaque.
Le message météo est diffusé toutes les 6 heures par la Grande Unité (GU).
Lorsque la GU ne dispose pas des moyens nécessaires à l'établissement de ce message
ou lorsque la nature du combat conduit à une dilution du dispositif sur des surfaces très
importantes, elle a alors recours à la méthode « dégradée ».
L'unité élémentaire peut être amenée à rédiger le message météo en mode dégradé via son
adjudant d'unité qualifié NRBC. Sa durée de validité n'étant pas limitée, l'unité élémentaire
procédera à l'envoi d'un nouveau message dans les cas suivants :
demande de l'échelon supérieur ;
changement significatif des conditions météorologiques
locales ; changement de position.
Il est rédigé par du personnel qualifié NRBC en fonction des compte-rendus des
observateurs et après une détection de contrôle par l'unité prise sous l'attaque.
- p. 100 C R O - p. 100
Les comptes-rendus d'observation(C R OC R O ) doivent comporter les
éléments suivants :
position de l'observateur ;
heure de l'événement ;
position de l'événement ;
maximum d'information sur l'événement (type de vecteur et dispersion, informations
fournis par les différents moyens d'alerte (PDF1, AP2C, AP4C....) quantité) ;
végétation et terrain (si significatif) ;
conditions météo locales (si
significatif).
L'unité sous l'attaque effectue une détection de contrôle (C R DC R D - p. 100 ) avec les
moyens dont elle dispose (LODITOX, Détindiv, etc.) et détermine si possible le type d'agent
utilisé et sa persistance.
Elle transmet ensuite ce CBRN1 CHIM au PC de formation qui le retransmet au CO de la
grande unité.
Rédigé par la défense NRBCNRBC - p. 100 qualifiée ce message permet de rendre
compte : des résultats d'une reconnaissance chimique ;
du déplacement du nuage toxique sur le terrain.
Chapitre 1
LES ÉQUIPEMENTS
Chapitre 2
LES MATÉRIELS DE PROTECTION
L'appareil normal de protection à visière panoramique modèle F1 (ANPVP F1ANPVP F1 - p. 100
) est un masque respiratoire filtrant destiné à assurer la protection des voies respiratoires,
contre les agressions et effets des agents NRBCNRBC - p. 100 .
Destination :
Assure la protection des yeux, de la peau du visage et, muni d'une cartouche filtrante, celle
des voies respiratoires supérieures (le port de la barbe, même naissante, compromet
l'étanchéité).
Offre des conditions de port confortable.
Autorise une vision élargie et une bonne transmission de la voix, y compris à travers un
micro.
Permet l'utilisation d'un dispositif de vision sous masque (DVSM) remplaçant les lunettes de
vue.
Permet au combattant de s'alimenter en eau tout en restant protégé.
Entretien :
Le masque doit être tenu en parfait état de propreté afin d'assurer à l'utilisateur un
maximum de garanties prophylactiques.
Le service de santé des armées met à la disposition des porteurs de lunettes, un dispositif
de vision sous masque qui s'adapte directement à l'intérieur du masque et y reste à
demeure (dans le cadre opérationnel).
S'agissant de verres correcteurs le DVSM est bien évidement un accessoire personnel.
Le DVSM existe en quatre tailles (la taille du DVSM doit être la même que celle de
l'ANPVP).
Sa réalisation est du ressort du Service de Santé des Armées.
2 - SAC DE TRANSPORT
3 - CARTOUCHES FILTRANTES
Les cartouches filtrantes (CF) sont créées dans le but d'arrêter un ou plusieurs gaz bien
définis.
En ce qui concerne les cartouches filtrantes en dotation avec l'ANPVP, elles ne sont
efficaces que vis-à-vis des agents chimiques de guerre actuellement connus.
Chaque combattant est doté de deux cartouches filtrantes.
Chaque cartouche est livrée dans un sachet étanche
thermosoudé.
CARTOUCHE DE DOTATION : CF F3
CLASSEMENT : A2 + B2 + P3 (Normes
européennes) ;
CODE A : vapeurs organiques , solvants et
hydrocarbures ;
CODE B : gaz, acides cyanhydrique et nitrique,
halogènes et dérivés acides (brome - chlore -
fluor), hydrogène arsénié, phosphoré, sulfuré ;
FILTRE : P3 poussières radioactives ;
CLASSE 2 : cartouche à visser (250 ou 400 cm) ;
NE PROTÈGE PAS CONTRE :
anhydride sulfureux (code E) ;
ammoniac (code K) ;
vapeurs de mercure (code Hg) ;
monoxyde de carbone (code
CO).
l'AIBCAIBC - p. 100 permet à tout combattant, présentant l'un des symptômes d'atteinte par
les neurotoxiques, de se faire lui-même une injection d'antidote le plus rapidement possible
à travers les vêtements.
COMPOSITION
Le médicament est composé d'atropine (2 mg), du pralidoxime (350 mg) et de l'avizafone
(20mg).
Ces trois principes actifs se trouvent sous forme lyophilisée à l'intérieur de l'auto-injecteur.
Une phase de reconstitution doit être réalisée avant une utilisation opérationnelle de
l'appareil.
DOTATION
2 par combattant (dans le sac de transport de l'ANPVP).
EMPLOI
Dès l'apparition des premiers symptômes d'atteinte par les neurotoxiques.
AIBC réel
AIBC d'instruction
5 - COMPRIMÉS DE PYRIDOSTIGMINE
DESTINATION :
Prétraitement bloquant de façon réversible 25 % environ de cholinestérase, empêchant
ainsi les organophosphorés de s'y fixer et de provoquer une inhibition totale.
COMPOSITION :
30 mg de bromure de pyridostigmine par comprimé.
DOTATION :
1 boîte de 30 comprimés par homme (sac de transport ANP).
EMPLOI :
Sur ordre, 48 heures au moins avant le début des opérations, à raison d'un comprimé
toutes les 8 heures.
PYRIDOSTIGMINE
Remarque
La libération de la cholinestérase se fera naturellement après atteinte par les neurotoxiques.
Attention
Ce prétraitement n'aura d'efficacité que contre les intoxications par neurotoxiques et sera
sans effet vis-à-vis de tout autre toxique.
Les vêtements de protection NRBC dits « à port permanent » ont été conçus pour permettre
l'exécution des missions en ambiance NRBC avec une protection optimale et une perte la
plus faible possible de la capacité opérationnelle.
Les tenues NRBC se déclinent en 2 versions en fonction du théâtre d'opérations :
la tenue de combat NRBC à port permanent théâtre européen (TTETTE - p. 100 ) ;
Totalement efficaces contre les agents chimiques sous formes liquide, aérosol et vapeur, elles
peuvent résister à plusieurs attaques successives.
Seule une déchirure impose un échange immédiat de la
tenue. Composition de la tenue :
une veste avec capuche et un pantalon ;
une paire de gants de protection NRBC ;
une paire de chaussettes de protection NRBC.
Ces effets sont conditionnés en trois colis dans des emballages plastiques sous vide partiel
d'air.
Attention
Ces tenues ne sont pas décontaminables.
Chapitre 3
LES MATÉRIELS DE DÉTECTION
Le papier détecteur MLE F1 (PDF1PDF1 - p. 100 ) permet la détection des toxiques sous forme
liquide appartenant aux familles des vésicants et des neurotoxiques.
Le papier détecteur est imprégné de colorants qui sont révélés par le contact avec des agents
chimiques sous forme liquide.
La coloration ainsi développée va du :
rouge au rouge violacé pour les vésicants
; jaune à jaune orangé pour les produits
G ; bleu-vert foncé à noir pour les
produits A.
Mise en œuvre :
Détacher les feuilles, les coller sur les surfaces les plus exposées du combattant (bouts des
rangers, épaules, casque, etc.) en prenant soin qu'elles soient visibles par le combattant ou
son binôme.
Surveiller régulièrement l'apparition d'une réaction.
Le DETINDIV est destiné à la détection de contrôle des neurotoxiques sous forme vapeur
par une réaction biochimique.
Description :
Il se présente sous la forme d'une plaquette
constituée d'un support en plastique comportant :
une ampoule en verre contenant une
solution aqueuse ;
un canal permettant l'écoulement du
liquide vers la pastille d'enzyme ;
une première pastille de papier imprégné
d'enzyme ;
une deuxième pastille de papier imprégné
de substrat (rose).
Mise en œuvre :
sortir le détecteur de son emballage sans toucher les pastilles avec les
doigts ; briser l'ampoule entre le pouce et l'index, pastilles vers le bas ;
vérifier que la pastille blanche est bien imbibée
; exposer à l'air pendant 5 minutes ;
replier et mettre en contact la pastille rose et la pastille blanche. Exercer 20 pressions ;
faire la lecture au bout de 2 minutes .
si la pastille blanche devient bleue : absence de toxique ;
si la pastille blanche reste blanche : présence de toxique.
L'AP2C est destiné à détecter et contrôler la présence de vapeurs toxiques dans l'air ou de
la contamination liquide sur divers supports. Il permet l'identification du matériel et du
personnel contaminés ainsi que le contrôle de l'efficacité des opérations de
décontamination.
Les composés détectés sont uniquement les produits phosphorés et/ou soufrés.
Attention
Quelle que soit l'échelle de lecture, le seuil de danger doit être considéré comme dépassé dès
l'allumage de la LED orange.
Le combattant doit immédiatement se mettre en niveau de protection NRBC 4M.
L’AP4C est destiné à détecter et contrôler la présence de vapeurs toxiques dans l’air ou de
contamination liquide sur divers supports.
Il permet l'identification du matériel et du personnel contaminés ainsi que le contrôle de
l'efficacité des opérations de décontamination.
Les composés détectés sont les produits phosphorés et/ou soufrés, azotés et les produits
chimiques contenant de l'arsenic .
La diode CH signale la présence de gaz inflammable.
L'AP4C est un détecteur de vapeurs à sécurité augmentée (antidéflagrant), pouvant être
utilisé dans une atmosphère avec des vapeurs explosives.
AP4C
2 stockeurs d'hydrogène ;
1 lot de 10 raclettes « test » (bleues) ;
1 lot de 10 raclettes de prélèvement
(vertes) ;
2 blocs piles lithium pour AP4C et 2 piles
LSH20 ;
1 pipe de prélèvement pour l'utilisation du
S4PE avec l'AP4C ;
1 guide technique ; des accessoires de
portage.
Attention
Quelle que soit l'échelle de lecture, le seuil de danger doit être considéré comme dépassé dès
l'allumage de la LED orange.
Le combattant doit immédiatement se mettre en niveau de protection NRBC 4M.
Attention
Ne jamais ouvrir le tiroir piles de l'AP4C sans avoir au préalable arrêté le détecteur (stockeur
d'hydrogène en position « OFF »).
Le non respect de cette recommandation, dans le cas d'une atmosphère présentant des
vapeurs explosives, peut provoquer un arc électrique.
Le LODITOX est destiné à détecter et/ou identifier les toxiques suivants sous forme vapeur
: tabun, Vx, ypérite au soufre, ypérite à l'azote, phosgène, acide cyanhydrique, chlorure de
cyanogène, arsine et arsenic, sarin et soman.
DOTATION : 1 par unité élémentaire.
Le système LODITOX est composé d'un ensemble d'équipements conditionnés dans une
valise dont le contenu diffère selon sa destination.
Complément
Pour mesurer uniquement les rayonnements Ɣ, laisser l'écran de sonde en
place. Pour mesurer les rayonnements β et Ɣ, enlever l'écran de sonde en le
dévissant. La déconnexion de la sonde entraîne :
une remise automatique de l'appareil en configuration radiamètre ;
une remise à zéro de la dose cumulée.
CARACTÉRISTIQUES :
débimétrie de 0,1 à 999,9 rad/h ;
dosimétrie de 0,1 à 999,9 rad ;
alarme à 1rad/h, (l'alarme sonore peut être occultée par l'utilisateur).
Le radiamètre de bord des véhicules blindés de l'armée de Terre SUK-SUR 470-1 est
destiné à remplacer dans les programmes actuels et futurs le DUK-DUR 440 en cours
d'obsolescence.
Il détecte le débit de dose d'un rayonnement de photons (X et Gamma) et fournit les
informations suivantes :
le débit de dose et la dose de rayonnement reçus par l'équipage ;
l'alarme, en cas de dépassement d'un seuil préprogrammé en débit de dose ou en dose
; un message d'état du radiamètre.
Le radiamètre de bord SUK-SUR 470-1 se compose des éléments suivants :
une sonde interne pour contrôler la dose reçue par l'équipage ;
un boîtier de traitement assurant les interfaces avec la sonde installée à l'intérieur du
véhicule, l'affichage des mesures et le dialogue avec l'unité centrale du véhicule.
Caractéristiques :
caractéristiques en débimètrie : 0,001 cGy/h à 999 cGy/h, (alarme programmable) ;
caractéristiques en dosimétrie : 0,001 à 9999 cGy, (alarme programmable).
Le dosimètre SOR 480 est destiné à mesurer deux types de rayonnements nucléaires
auxquels peut être exposé le porteur.
ambiant non naturel X et Gamma ;
impulsionnel « flash » Gamma et Neutron.
Le lecteur chargeur XOM 490 est un matériel électronique portable destiné à gérer les
doses (ou les équivalents de dose) de rayonnements pénétrants (X, Gamma et Neutrons). Il
est compatible avec les dosimètres SOR 313, SOR 480 et SOR 501.
Un XOM 490 peut gérer jusqu'à 200 SOR 480 individuels et 50 collectifs.
Un SOR 480 configuré peut ensuite être lu indifféremment sur n'importe quel autre XOM
490.
Chapitre 4
LES MATÉRIELS DE DÉCONTAMINATION
Attention
Un gant déjà utilisé pour une décontamination immédiate du personnel peut être utilisé
ensuite pour la décontamination opérationnelle du matériel.
Un gant utilisé pour une décontamination opérationnelle du matériel ou des équipements ne
peut être utilisé ensuite pour une décontamination immédiate du personnel.
: 1 appareil ;
2 recharges gazeuses ;
2 bouteilles de 1,6 litre de SDCM Mle F1.
Elle est utilisée pour la décontamination chimique opérationnelle des véhicules. Elle
neutralise efficacement les neurotoxiques et les vésicants.
Attention
La SDCM Mle F1 est corrosive et inflammable.
Le personnel chargé de sa manipulation lors du remplissage du 2,5l doit porter les gants et
l'ANP.
Elle s'enflamme spontanément à 80°c.
Ne pas pulvériser les parties chaudes des véhicules.
L'emploi de la SDCM F1 est interdit à l'instruction.
Chapitre 5
LES MATÉRIELS D'ALERTE ET DE SIGNALISATION
Mise en œuvre :
maintenir l'artifice verticalement bras tendus à hauteur des yeux ;
tourner la poignée d'armement à fond vers la gauche ;
tirer la poignée d'armement à fond vers le bas ;
maintenir fermement l'artifice pendant 2 secondes environ, ce délai est nécessaire à
la mise à feu.
Arsimapara Z
Attention
Règles de sécurité :
s'assurer que le plan vertical est dégagé ;
tout artifice armé doit être tiré (la rotation de la poignée entraîne un armement
irréversible de l'artifice) ;
observer les précautions habituelles en ce qui concerne le risque d'incendie
; prendre en compte le sens et la force du vent.
Le Lot de Signalisation de zones contaminées Mle F1 est destiné au marquage des parties du
terrain contaminées par des agents NRBC.
1 lot par formation ou par unité élémentaire.
ABRÉVIATIONS