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Université de Sousse

Institut Supérieur des Sciences Appliquées


et de Technologie de Sousse

Département Génie Electronique

*****************************************************

FASCICULE DE TRAVAUX PRATIQUES


*****************************************************

Électrostatique / Magnétostatique
********************************************

1ère année (LGENERG 5103, LEEA 3352)

Année Universitaire : 2022/ 2023

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Avis pour les étudiants

Nous tenons à remercier tous les collègues qui ont contribué à la réalisation et à
l’enrichissement de ce document. Nous resterons toujours ouverts à toutes les critiques et les
suggestions.

Par ailleurs, nous tenons à insister sur les remarques suivantes dans l’intérêt de nos
étudiant(e)s :

1/ Pour réussir ces Travaux Pratiques, il est conseillé de lire attentivement la Partie
théorique avant la séance de Manipulation.

2/ Chaque séance est un examen.

3/ La note sera partagée de la façon suivante :

i. 5 pts : Un test au début de la séance sur la préparation.

ii. 5 pts : Sur la réalisation des montages et la motivation dans la salle de TP

(chaque étudiant de chaque binôme aura une note).

iii. 10 pts : Sur le compte rendu (il sera tenu compte de la clarté des courbes

et la rédaction des interprétations et des conclusions).

4/ Toute destruction de matériel sera sévèrement sanctionnée.

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Institut Supérieur des Sciences Appliquées et de Technologie de Sousse

Année Universitaire : 2022-2023 TP Introductif

Le compte rendu

1) Les schémas
Pour représenter les montages utilisés, qu’ils soient électriques, mécaniques ou optiques, vous
utilisez des schémas. Un schéma ne doit montrer que tout ce qui est essentiel mais pas les
détails. Il se trouve donc inutile de dessiner des perspectives artistiques dans un compte-
rendu.

2) Les tableaux de valeurs


Au début de chaque colonne (ou ligne) de valeurs doit apparaitre clairement la grandeur
physique portée et son unité. Il est inutile ensuite de mettre l’unité dans chaque case du
tableau de valeurs.
Exemple:

I(A) 0.2 0.5 1

U(V)

3) Présentation des résultats


Résultat = (valeur  incertitude) * puissance de 10 (unité)
L’incertitude ne doit jamais avoir plus de deux chiffres significatifs. De plus, l’incertitude doit
pouvoir s’ajouter (ou se retrancher) à la valeur du résultat.

Exemple:

(31,47 1,5)V : incorrect

(31  1,5)V : incorrect

(31,5  1,5)V : correct

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 Il faut faire les arrondis en conséquence.
 Puissance de dix : quand il ya une puissance de 10, elle doit être en facteur commun de
la valeur et de son incertitude.
 Positionner les virgules, pour avoir des puissances de dix multiples de 3 ou (de -3)
 Inclure cette puissance de dix dans l’unité à l’aide des symboles k (kilo) ou m(milli)
etc…..

Exemple:
Ne pas écrire C = 2.10-7F mais C = 0,2F
Quand vous recopiez tous les chiffres affichés par votre calculatrice, aucun sens physique
n’est donné à vos résultats.
4) Les graphes

 On choisit le sens dans lequel il vaut mieux utiliser la feuille de papier millimétré.
 On trace les axes en indiquant la grandeur portée et l’unité correspondante.
 On choisit une échelle simple qui permet de placer aisément tout les points
expérimentaux sur le graphe.
 Les axes doivent être régulièrement gradués et pas serrés. Ne pas mentionner les
valeurs expérimentales sur les axes car ils sont souvent compliquées et irrégulières.
 Préciser l’origine des axes. Il n’est pas obligatoire que les axes commencent à zéro.
 Sur les graphes, marquer les points expérimentaux par des petites croix en trait fin (+).
 Ne chercher pas à passer pile sur tous les points expérimentaux. Essayer de tracer la
courbe lisse qui suit au mieux les points.
 Ne pas oublier de donner un titre explicatif à votre graphe.

Exemple:

Courbe de variation de l’intensité I


en fonction de la tension U
I(A) I(A)
I=f(U)

3
2 2
U(V) 0 U(V)
10 31 0 10 20 30 40

Incorrect : Graduation insuffisante et non régulière Correcte

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Mesures et incertitudes

Quand nous effectuant une mesure, deux types d’erreurs entrent en jeu :
 Les erreurs systématiques :
Elles sont dues aux imperfections d’un étalon ou d’un dispositif de mesure. Lorsque l’on
répète plusieurs fois la même mesure, l’erreur systématique conserve un signe et un
module constant
Exemple : mesure d’une grandeur moyennant un mètre mal gradué

 Les erreurs aléatoires :


Généralement elles proviennent des caractéristiques de l’appareillage ou de la technique
de mesure utilisée et de l’intervention du manipulateur. Elles sont estimées soit en
comparant statistiquement les résultats d’expérience soigneusement répétés, soit en
effectuant un calcul d’incertitude.
Exemple : réglage du zéro d’un spectro-goniomètre (manipulation : Etude du prisme) ou
mesure de l’induction magnétique dans une zone où règne un champ magnétique
parasite…

Calcul d’incertitude

1) Incertitude d’une mesure directe


 Incertitude absolue :
La valeur d’une grandeur physique G, doit toujours être accompagnée d’une incertitude
g, on écrira alors que (gm est la valeur mesuré ou calculée). Cette écriture
signifie que la vrai valeur de g appartient à . L’incertitude absolue
s’exprime dans les unités de la grandeur G.
Exemple : d = (366  2) km  364km < d < 368 km

 Incertitude relative :
Elle permet d’estimer la précision sur le résultat obtenu

L’incertitude relative n’a pas d’unité, elle s’exprime en général en

6
Exemple :
Si  alors l’incertitude relative est :

2) Incertitude d’une mesure indirecte

Cas d’une somme algébrique :


L’incertitude absolue sur une somme algébrique est égale à la somme des
incertitudes absolues des différents termes.
Exemple :
g = a + b - c  g = a + b + c

Cas d’un produit ou d’un quotient :

L’incertitude relative sur un produit ou un quotient est égal à la somme


des incertitudes relatives de chaque terme.
Exemple :






TP 1 Charge et décharge d’un condensateur à travers
une résistance, Circuit RC

I) But de la manipulation
 Étudier, au cours de la charge puis de la décharge d’un condensateur, l’évolution de la tension uc à ses
bornes
 Étudier, au cours de la charge puis de la décharge d’un condensateur, l’évolution de l’intensité i dans le
circuit.
 Mesurer la constante de temps  du dipôle RC.
 Vérifier l’influence des paramètres expérimentaux sur la valeur de .

I) Partie théorique
1-Charge du condensateur

L’interrupteur K en position 1

Uc + UR = U0 U0

+ – v
-i (1)
K
La solution de cette équation est :
(2)
uR uC

Figure 1

Figure 2
1
2) Décharge d’un condensateur

L’interrupteur K en position 2. D’après la loi des mailles : Uc + UR = 0 donc

La solution est :

La solution de cette équation différentielle est :

Figure 3

3) Constante de temps 

Pour caractériser la durée de charge ou de décharge d’un condensateur, on utilise une grandeur appelée
constante de temps, notée , exprimée en seconde.
Lors de la charge du condensateur,  correspond à la durée nécessaire pour que la tension uc atteigne 63 %
de sa valeur maximale soit uC() = 0,63.uCmax.
Lors de la décharge du condensateur,  correspond à la durée nécessaire pour que la tension uc atteigne 37
% de sa valeur maximale soit uC() = 0,37.uCmax.

2
II)Manipulation

On réalise le montage de la figure 4 en utilisant R = 1 kΩ et C =0 ,1µF, on utilise une tension


d’alimentation carrée de tension crête à crête : U0 = 6V, avec une fréquence de 1 KHz.
CH2
CH1

U0 1KHz

Figure 4

1) Charge et décharge du condensateur

a) Tracer les courbes uC = f (t) point par point visualisées sur la voie 2 de l’oscilloscope pour la charge et
la décharge sur papier millimétré.
b) Quelle est la valeur de la constante de temps  à la charge ?
…………………………………………………………..
c) Quelle est la valeur de la constante de temps  à la décharge ?
…………………………………………………………..
d) Vérifier sur les courbes que la fin de la charge et de la décharge se situe à t  5 

2) Intensité de courant

a-Pendant la charge du condensateur


a) Quelle est la relation entre uR (tension aux bornes du conducteur ohmique de résistance R), R et iC
(intensité du courant dans le circuit lors de la charge) ?
b) Calculer alors les valeurs de l’intensité ich au cours de la charge, dresser un tableau.
c) Tracer la courbe ich = f (t).

3
b- Pendant la décharge du condensateur
Faire le même travail que précédemment pour l’intensité id du courant qui circule dans le circuit lors de
décharge du condensateur.
3) Influence des valeurs de R, C et E sur la valeur de la costante du temps 

On étudie l’influence de différents facteurs sur la constante de temps  lors de la charge du condensateur.

Mesurer dans chaque cas la valeur de  et compléter le tableau suivant :

Valeur de U0 6V 6V 6V 12 V

valeur de R 1 k 10 k 10 k 1 k

valeur de C 0,1 µF 0,1 µF 4,7 µF 0,1 µF

valeur de uCmax

valeur de 
(t =  lorsque uC = 0,63.uC max)

imax

a) De quels facteurs dépend la constante de temps  ? Justifier.


b) Les résultats précédents sont-ils les mêmes pour la décharge ?
d) Sur quelles grandeurs la fém. E du générateur influe-t-elle ?

4
TP2 Oscillateur électrique en régime forcé
Circuit RLC série

Un dipôle RLC série livré à lui-même constitue un circuit oscillant de pulsation propre w0. Ses
oscillations, si elles sont libres, s'amortissent du fait de pertes régulières d'énergie dans la résistance R du
dipôle.

Que se passe-t-il si nous branchons le circuit RLC aux bornes d'un générateur de tension alternative
sinusoïdale ?
L'étude du comportement de ce circuit va nous amener à étudier la notion de résonance d'intensité. On
s’intéresse en particulier au régime excitateur sinusoïdal parce qu'il est utilisé quotidiennement dans la vie
puisque facilement produit et transporté sur de longues distances.

I- REGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL, DÉPHASAGE


En régime alternatif sinusoïdal, intensité et tension peuvent s'écrire sous la forme :
i (t) = IM . sin (w . t + i)

u (t)= UM . sin (w. t +u).


w est la pulsation des fonctions instantanées intensité et tension;
IM et UM sont les amplitudes respectives;
fi et fu sont les phases à l'origine.
On appelle déphasage ou phase de u (t) par rapport à i (t) la grandeur algébrique u - i , exprimée en
radian.
Si u - i, est positif, la tension u est dite « en avance », sur l'intensité i.
Si u - i est négatif, u est dite "en retard" sur i.

Considérons la représentation graphique de la figure 1.


u(t) est en avance sur i(t) si u(t) arrive à son maximum avant i(t). Un
circuit est dit capacitif lorsque :
Lw < 1/cw
u(t) est en retard sur i(t) si u(t) arrive à son maximum après
i (t). Un circuit est dit inductif lorsque :
Lw > 1/cw

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Étudier la phase de u (t) par rapport à i (t) revient à prendre le signal
de l'intensité comme référence.
Choisissons i = 0, dans ce cas :
i(t) = IM . sin (w .t ) et u(t) = UM .sin (w .t + ) = UM . sin (w.( t + 
/w))
Au déphasage f entre intensité et tension correspond la durée = /w
appelée décalage horaire entre i et u.
La mesure directe de ce décalage horaire à l'oscilloscope permet
d'évaluer la valeur absolue de  (fig. 2) :
 = 2 / T
En effet, pour un durée de temps égale à T, on a un déphasage de 2;
donc pour un temps  mesuré on aura un déphasage de 2 /T.

si  = /2 + 2k , u et i sont en


si  = 2k (k entier relatif), u et i si  = z + 2k, u et i sont en
quadrature de phase.
sont dites en phase; opposition de phase;

II- LOIS GÉNÉRALES DU COURANT ALTERNATIF


SINUSOIDAL DE BASSE FRÉQUENCE
1) Notion d’impédance

Par définition, le rapport Z =UM / IM est appelé impédance du circuit


Soit le circuit série suivant :

On prendra comme intensité du courant dans le circuit i =IM. sin (w.t ) et la tension aux bornes du circuit
sera donc de la forme uAB = UM. sin ( w.t +) où f représente le déphasage entre uAB et i
On peut appliquer à un tel circuit la loi d'additivité des tensions. On aura :
uAB= uAD + uDE + uEB
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Soit aux bornes d'un conducteur ohmique, la loi d’Ohm donne uAD = R. i. Soit uAD = R IM sin (w.t)
Aux bornes de la bobine d'inductance L, on aura uDE = L. di/dt = L .w IM cos (w.t) =Lw.IM sin ( w.t+ /2)
Aux bornes du condensateur de capacité C, on a uEB= q / C et i = dq/dt soit q = - (IM / w) cos (w.t) ;
on aura donc uEB= - (IM/ C.w)cos (w.t) = (IM / C.w) sin ( wt /2)
uAB = R IM sin (w.t) + Lw.IM sin ( w.t+ /2) + (IM / C.w) sin ( wt - /2)

On peut employer deux méthodes :

* résolution par la méthode des complexes.

* résolution par construction de Fresnel.

a) Méthode des complexes :

Cette méthode dérive de la formule de Moivre : ejx = (cos(x) + j sin(x)) avec j 2=-1;
On voit donc qu'une fonction en cos sera la partie réelle d'une exponentielle complexe , une fonction en sin
la partie imaginaire d'une telle fonction.
Ainsi uAB = UM. sin( w.t + ) sera la partie imaginaire de UM.e(j( w.t +) ) = UM.ej( w.t ). ej.
On notera en rouge les fonctions complexes ainsi uAB =UM.ej( w.t ). ej 
On aura avec cette notation : i =IM.j( w.t )) et uAD = R IM.j( w.t )
uDE = L.w IM ej( w.t )ej(/2)=j.Lw IM ej( w.t )
uEB= (IM / C.w) ej( w.t ) e- j((//2)= (IM /j C.w) . IM ej( w.t )
Il vient uAB = uAD + uDE + uEB donc UM.ej( w.t ). ej ()= R IM.j( w.t ) + j.Lw IM ej( w.t ) +(IM /j C.w) . IM ej( w.t )
UM.ej( w.t ). ej = (R IM + j.Lw IM + (IM /j C.w) . IM ).ej( w.t )
UM ej = ( R + j (L.w - 1 / C.w) ) IM

On en déduit l'impédance que Z = UM / IM sera donnée par la partie réelle de cette fonction et que tan (f)
sera l’argument de cette fonction.

On aura : et tg () = (L.w - 1 / C.w) / R

b) Construction de Fresnel :

On a la relation : uAB = R IM sin (w.t) + Lw.IM sin ( w.t+ /2) + (IM / C.w) sin ( wt - /2).
On attribue à chaque fonction sinusoidale un vecteur tournant :

OA représentera R IM sin (w.t) ; il aura pour amplitude R IM et une phase nulle.

AB représentera Lw.IM sin ( w.t+ /2) ; il aura pour amplitude L.w IM et une phase de + /2.

BC représentera (IM / C.w) sin ( wt +/2) ; il aura pour amplitude IM / C.w et une phase de /2.
   
uAB sera représenté par le vecteur OC OA AB BC ; il aura une amplitude de UM et une phase.
 
Pour effectuer la construction de Fresnel nous devons envisager trois cas car les vecteurs AB et BC sont
colinéaires et de sens contraire.

a/ cas : L w > 1 / C.w donc AB > BC

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On peut écrire dans le triangle OAC la relation de Pythagore : OC2 = OA2 +
AC 2;
soit UM2 = (R.IM)2 +((Lw- 1/C.w) IM) 2;
UM2 = (R2+(Lw- 1/C.w) 2) . (IM)2 et l 'impédance sera :

et on aura : tg () = AC / OA soit tg ( )= (L.w -1 /C.w) / R


tg () >0 donc uAB est en avance de phase sur i

b/ cas : L w < 1 / C.w donc AB < BC

la même démonstration conduit à la même expression de Z,


et on aura : tg () = AC / OA soit tg ()= (L.w -1 /C.w) / R
tg () < 0 donc uAB est en retard de phase sur i

c/ cas : L.w = 1/ C.w donc AB =BC

Dans ce cas on a uM = R .IM donc Z =R on est à la résonance d’intensité.


tg () = 0 uAB et i sont en phase.

2) La Résonance

La courbe I= f (w) cette courbe passe par un maximum ; on est à la résonance d’intensité.
En faisant varier la pulsation w, on voit que la résonance est obtenue pour une certaine pulsation w0.
a/ Bande passante :
On a pu observer que quelle que soit la valeur de la résistance R, la résonance se situe toujours à la
même fréquence. Suivant les valeurs de la résistance, la résonance peut être :

 Aiguë (courbe pointue, R est faible)


 Floue (courbe aplatie, R est grande).

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La bande passante à trois décibels du circuit RLC est définie comme
l'ensemble continu des valeurs de fréquence pour lesquelles l'intensité
est supérieure à la valeur I 0 . Cette bande est délimitée par deux
2
fréquences f1 et f2 (ou deux pulsations w1 et w2). La réponse en intensité
est alors très importante : seuls les courants, dont la fréquence se trouve
dans la bande passante, parcourent le circuit avec une forte intensité.

La largeur de la bande passante caractérise l'acuité de la résonance du


circuit, elle dépend des éléments constitutifs de ce circuit.

Pour une bande passante étroite, la résonance est aiguë et le circuit est
dit sélectif.

Pour une bande passante large, la résonance est floue, le circuit sera
alors peu sélectif.

Application :
Le dipôle RLC peut servir de filtre dit "passe-bande".
En effet, si on applique à l'entrée du circuit (les tensions différentes de fréquences fo, f1, f2 ... on n'obtient
en sortie que la tension de la fréquence propre fo du circuit.
Dans les récepteurs radio ou télévision, on utilise un circuit RLC qui résonne en tension. Il sélectionnera
les signaux émis par une station de radio ou par une chaîne de télévision donnée. Le circuit est très sélectif
pour les radios FM (0,4 à 0,3 MHz) et devient à large bande pour un récepteur de télévision (30 à 300
MHz) car il doit capter simultanément l'image et le son sur des domaines voisins.
b/ facteur de qualité Q:
C'est le nombre sans dimension Q = f0 /f
Il permet aussi de caractériser l'acuité de la résonance : le circuit est d'autant plus sélectif que Q sera grand.
Le facteur est ainsi lié aux pertes d'énergie du dipôle RLC : plus il est élevé, moins les pertes d'énergie du
circuit sont grandes.
On constate que si :

 Q < 10 le circuit est peu sélectif ;

 Q > 100 le circuit est très sélectif

9
III- MANIPULATION
Réaliser le montage suivant :

CH1
CH2
L= 1H (r = 10 )
C= 0.1 µF
Ra variable (voir manipulation)
Ra
Ra

1/ Fixer la tension U délivrée par le générateur de valeur égal à 2 V crête à crête.


2/ Mesurer l’intensité I et son déphasage par rapport à U pour différentes valeurs de Ra.
3/ Dresser le tableau suivant pour chaque valeur de Ra.

Ra= 500Ω, Ra= 1 KΩ, Ra = 2 KΩ.

f (Hz) 0 200 400 600 800 1000


IB (A)
 (rd)

4/ Tracer les courbes I= F (f) et  = F(f) et pour chaque valeur de Ra.


5/ En exploitant les courbes, déterminer les valeurs de fréquences de résonance et les comparer avec la
valeur théorique.
f0 = 1/2(Lc) 1/2
6/ Calculer la valeur de la bande passante et le facteur de qualité pour chaque valeur de Ra.
7) Conclure.

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TP3 Bobines d'Helmholtz

I-But

- Étudier le champ magnétique créé par le dispositif des bobines de Helmholtz à l’aide d’une
sonde à effet Hall reliée à un teslamètre.

- Montrer que le champ B, créé au centre d’une bobine parcourue par un courant d’intensité I,
est de la forme B = kI.

- Montrer qu’une disposition particulière des deux bobines, l’une par rapport à l’autre, permet
d’obtenir une région de champ uniforme.

II- Etude théorique

1. Schémas

2. Champ magnétique créé par une bobine sur son axe.

Loi de Biot-Savart : dB = µ0 NI dl ^ r /4 r 


dB = µ0NIdl/ 4 r
dBz = dB sin dB R/r
dBz = µ0NI R dl/ 4 r
Par symétrie, il est évident que B est parallèle à z donc B est l'intégrale de dBz
µ0NI R/4 rest constant donc l'intégrale de dBz se réduit à l'intégrale de dl sur le cercle ce qui

11
vaut évidemment 2R donc B = µ0NI R/2r r = ( R + z )
B = µ0NI R/2( R + z )

3. Champ magnétique créé par deux bobines en série sur leur axe.

Bobines d’Helmholtz : Les bobines de Helmholtz sont deux bobines plates, identiques, de
même axe, séparées par une distance égale à leur rayon et parcourues par des courants de même
intensité et de même sens
Elles doivent leur nom à Helmholtz physicien et physiologiste allemand (1821-1894).

Soient B1 et B2, les champs magnétiques créés par les deux bobines placées respectivement en
O1 et O2.

B1 = µ0NI R/2( R + (z - R/2) )

B2 = µ0NI R/2( R + (z+R/2) )

D’après le principe de superposition le champ total est :

BTot = B1 +B2= µ0NI R[1/( R + (z - R/2) ) ( R + (z+R/2) )

4. Champ magnétique créé au milieu des bobines.

Le champ est la somme des champs créés par chaque bobine à la distance z = R/2
BO = 2 ( µ0NI R/ 2(R + (R/2)  ))
BO = µ0 NI R/ (R + R /4 )= µ0 NI R/ (5R/4 )
BO = µ0 NI R/ (5R/8 )
BO = 8 µ0 NI/5 R
Ce champ est approximativement le même en tout point pas trop éloigné du milieu des bobines.

III-Manipulation :

1-Matériel :

- Un teslamètre utilisant une sonde à effet Hall.

- Deux bobines de Helmholtz .

12
- Une alimentation continue (6, 12 V) .

- Un rhéostat .

- Un ampèremètre.

2-Etude de la variation de la composante Bx du champ magnétique le long de l’axe des x créé par
une seule bobine.

bobine

RH G
teslamètre
G
sonde
Figure 1

On prendra l’axe des x comme axe des deux bobines.

bobine 1 bobine 2 La bobine 1 est fixe (de centre O1 ), la bobine


2 est mobile (de centre O2 ).
Ces 2 bobines ont un rayon de 6,5 cm.
x
O1 O2 On place la bobine 2 de manière à ce que :
O1O2 = 6,5 cm (rayon d’une bobine)

Avant de commencer les mesures de champ, ne pas oublier de régler "le zéro" du teslamètre.
a) Pour connaître le champ créé par une seule bobine, on alimente la bobine 2 uniquement avec un
courant de 1,5 A (Figure 1). On appelle B2 la composante suivant l’axe (OX) du champ magnétique créé
par cette bobine. A l’aide du teslamètre, mesurer B2 le long de l’axe des x, pour x variant de -6,5 cm
à + 6,5 cm par rapport à O2 (une mesure tous les 0,5 cm). Remplir le tableau de mesures suivant :

13
x (cm)  0

B2 (mT)

x (cm)  0

B2 (mT)

b) Reporter les mesures sur un graphe B2=f(x). La courbe a-t-elle un axe de symétrie ?

c) Donner la valeur du champ BO à l’origine de la bobine, déduire le nombre de spire


correspondant.

d) Tracer sur le même graphe, le champ magnétique B1 que créerait seule la bobine 1 si elle était
parcourue par le même courant.

e) Tracer sur le même graphe (en utilisant une couleur différente) la somme des deux champs B1 et
B2 entre O1 et O2. Commenter la courbe obtenue.

3-Etude de la variation de la composante Bx du champ magnétique le long de l’axe des


x créé par deux bobines en série.

Bobines en série

RH G teslamètre
sonde

Figure 2

a) On cherche à valider les résultats obtenus au e) entre O1 et O2. Pour cela, on alimente à présent
les deux bobines en série avec la même intensité que précédemment (faire attention au
branchement pour bien obtenir la somme des champs). A l'aide du teslamètre, mesurer la
composante Bx du champ total Btotal entre O1 et O2 : O1O2=R

14
x (cm)

Bxtotal
(mT)
b) Reporter les valeurs obtenues sur le même graphe BxT=f(x).
c) déterminer le champ à l’origine entre les deux bobines, vérifier le nombre de spire.
d) Refaire le même travail pour deux bobines très éloignées, on prendra O1O2=2R commenter le
résultat obtenu.

4- Etude du champ magnétique en fonction de l’intensité de courant : vérification de la forme B= KI

En variant l’intensité de courant parcouru par les deux bobines :


e) Donner la valeur du champ magnétique au milieu des deux bobines pour chaque valeur de I

I (A)

BO (mT)

f) Tracer BO = f(I), commenter la courbe obtenue.


j) en connaissant le nombre de spire vérifier la valeur théorique de la constante µ0=4 10-7S.I :
perméabilité magnétique du vide.

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TP 4 Champ magnétique créé par un solénoïde

I. But

 Utiliser une sonde à effet Hall pour mesurer le champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde.
 Vérifier l’uniformité du champ magnétique à l’intérieur du solénoïde.
 Vérifier la proportionnalité de B à l’intensité I du courant et n dans le solénoïde.

II. Étude Théorique

Soit un solénoïde de N spires sur une longueur L où n=N/L


Le champ élémentaire crée en M par les ndz spires est donné par l’expression de dB ci-dessous

On pose MH= z’z = R cotg et dz = -Rd / sin² et dB= - ½0 I n sin d

On intègre l’expression de dB entre les valeurs  et , on trouve B tel que :

B= ½0 I n (cos - cos)

pour un solénoïde infiniment long  tend vers 0 et  tend vers  : on retrouve Boo=0 I n

au centre du solénoïde :  = +.

Bo = 0 I n cos .

III. Manipulation
1. Dispositif expérimental

Le solénoïde est formé de 2 enroulements bobinés sur un même support cylindrique : l'un E1, en fil
émaillé (bornes noires), l'autre E2 en fil étamé (bornes rouges). Ils comportent tous deux 200 spires,
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mais E2 possède des sorties intermédiaires. Le rayon moyen du solénoïde est R = 2,5 cm. Sur la droite
des enroulements, un guide permet d'introduire le manche porte-sonde du teslamètre dans le
solénoïde et un index repère la position.
Le teslamètre mesure l'intensité du champ magnétique par l'intermédiaire d'un capteur constitué d'une
sonde à effet Hall placé à l'extrémité d'une tige rectiligne.
Le rhéostat et l'ampèremètre permettent de maintenir une intensité rigoureusement constante au
cours d'une série de mesures. (Voir figure 1)

Figure 1

2. Réglage du zéro du teslamètre

Mettre en marche l'alimentation du teslamètre. En l'absence du champ magnétique à mesurer, régler le


teslamètre : vérifier que B = 0 quand I = 0.

3. Mesures
3.1. Solénoïde long :

La sonde est placée au centre O du solénoïde (figure 2). En utilisant successivement les différentes bornes
rouges d’entrées, faites varier la longueur 2L d la partie utile de la bobine et mesurer la valeur B0 du champ
magnétique au centre, tout en maintenant la valeur de l’intensité constante.
Fermer l’interrupteur. Régler l’intensité à l’aide du rhéostat. On fixe I = 2A.

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Figure 2

Les différents résultats seront regroupés dans le tableau ci-dessous :

2L (cm) 2 4 8 10 20 28 40
B0 (mT)

 Tracer le graphe B0 = f(L) pour I = constante.

3.2. Uniformité du champ à l'intérieur d'un solénoïde long

Utiliser le solénoïde sur toute la longueur (bornes rouges). L’intensité du courant est
toujours fixée à la même valeur que précédemment soit I= 2A.

À l’aide du porte-sonde, placer la sonde à des distances différentes du centre du solénoïde


et relever. Les mesures correspondantes de la valeur de B du champ magnétique (figure
3).

Figure3

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Les différents résultats seront regroupés dans le tableau ci-dessous :

d 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
(cm)
B
(mT)
B/B0

 Tracer le graphe B/B0= f( d) pour I = constante.

3.3. Influence de l'intensité du courant

Utiliser le solénoïde sur toute sa longueur (bornes rouges). Placer la sonde en O et


mesurer la valeur B1 du champ magnétique pour différentes valeurs de l'intensité du

courant circulant dansles spires de l'enroulement E 2 .

I (A) 0 0,5 1 1,5 2 2,5


B1 (mT)

3.4. Influence du nombre de spires par unité de longueur

Associer en série avec le premier enroulement un second enroulement E1 de même axe et


de même nombre de spires. Placer la sonde en O et mesurer la valeur B1+2 du champ
magnétique pour différentes valeurs de l'intensité du courant circulant dans les spires de
l'enroulement (E1 + E2).
I (A) 0 0,5 1 1,5 2 2,5
B1+2 (mT)

 Tracer le graphe B1 =f(I) et B1+2 = f(I) pour n =constante

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