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Éditions Jouvence

Route de Florissant 97 – 1206


Genève — Suisse
Site Internet : www.editions-jouvence.com
E-mail : info@editions-jouvence.com

Catalogue gratuit sur simple demande.

© Éditions Jouvence, 2022


© Édition numérique Jouvence, 2022
ISBN : 978-2-88970-061-5

Couverture : Anne-Sophie Peyer


Illustration de couverture : Adobe Stock : © tuastock
Mise en page intérieure : SIR

Schémas et illustrations : © Éditions Jouvence sauf AdobeStock.com 1 : © sergey7 ; 2, 3 : ©


Kateryna ; 4 : © Eugene Ivanov ; 5 : © nazar12 ; 6 : © 7activestudio ; 7 : © Peter Hermes Furian ; 8 :
© George Dolgikh ; 9 : © Alessandro Grandini ; 10 : © Avanne Troar ; 11 : © mmmg

Tous droits de traduction, reproduction et adaptation réservés pour tous pays.


SOMMAIRE

Avertissement
Qui est Daniel Kieffer ?
Introduction

Chapitre 1. La quête de sens face à la maladie


La punition divine ou céleste, le châtiment
L’héritage de la faute de nos pères
L’incarnation au sortir de l’Éden
L’ignorance
Le manque de chance
La destinée
La fatalité
Le hasard
Un agent extérieur
Une altération des humeurs
Une altération du terrain
Les carences
Les aléas de la biologie et du génome
Les somatisations
Une occasion de renforcement
L’épigénétique
Le fruit d’une action passée
Les clés de guérison
Une invitation au grand lâcher-prise
La conséquence d’une rupture de contact avec son Âme*

Chapitre 2. La vision holistique en naturopathie


Chapitre 3. Diagnostic et bilan de vitalité

Chapitre 4. Du corps que j’ai au corps que je suis

Chapitre 5. Les dix cerveaux aux commandes : grandeur et


complexité de l’humain

Chapitre 6. Approche psychosomatique ou somatopsychique


La somatopsychique
Les troubles issus du soma
La psychosomatique
Les troubles issus de la psyché
L’effet placebo
La « cascade quantique »

Chapitre 7. Signes, symboles et archétypes

Chapitre 8. Tellement de référentiels !


Georg Groddeck et Sigmund Freud
Chez les post-freudiens, la psychosomatique en quête de symbolisme
Wilhelm Reich
Christophe Dejours
Olivier Soulier
Génie ou folie du Dr Hamer ?
L’intérêt et le danger de la langue des oiseaux
Le référentiel de la pensée positive
Le référentiel alchimiste et hermétique
Le référentiel transgénérationnel
Le référentiel ayurvédique
Les clés psychologiques liées aux chakras
Le référentiel chinois : le yin et le yang
Le référentiel chinois : les cinq loges orientales
Le référentiel oriental et ses « deux ciels »
Le problème complexe des latéralités corporelles
Le grand danger des dictionnaires de décodage*
Les apports de Carl Gustav Jung et le courant transpersonnel

Chapitre 9. Ésotérisme et étiologie de la souffrance

Chapitre 10. La vision anthroposophique*


L’exemple de la fièvre
L’exemple du cancer
Alors ? Aller à la pêche !
Priorité à la biologie
Une science humaine avant tout

Chapitre 11. Un voyage des pieds à la tête


Les pieds
Les chevilles
Les jambes
Les genoux
Les cuisses
Les organes génitaux
Le périnée
L’anus, le rectum, le sigmoïde
L’abdomen, le ventre et le côlon
L’intestin grêle
Le duodénum
L’estomac
L’œsophage
Le foie
La vésicule biliaire
Le pancréas
La rate
La colonne vertébrale
Les hanches
La vessie et les voies urinaires basses
Les reins
Les glandes surrénales
Les poumons
Les voies respiratoires supérieures
Le cœur
La circulation artérielle
La circulation veineuse
La circulation lymphatique
La thyroïde
Le larynx et le pharynx, la gorge
Les membres supérieurs
La nuque, le cou
Les mains
Les ongles des mains
Les ongles des pieds, ou orteils
Le crâne
Les dents
Les yeux
Les oreilles
Le nez
La bouche
Les cheveux
Le menton
La peau
Regard sur les glandes endocrines

Chapitre 12. Les maladies à la lumière de l’ésotérisme


théosophique* et celles liées à la santé planétaire

Chapitre 13. Les maladies des disciples sur une voie spirituelle
Chapitre 14. Les maladies des maîtres
La maîtrise
Le sacrifice : faire du sacré
Des véhicules imparfaits
Une heure connue
Un jeu

Chapitre 15. Bon sens, réflexion analytique et intuition

Conclusion pour une approche résolument intégrative : respect,


humilité et relation d’aide holistique

Index par pathologie, trouble fonctionnel ou lésionnel

Sources et références non exhaustives


Sens des maladies et psychosomatique
Référentiel dit hamérien (médecine nouvelle, médecine totale,
décodage biologique…)
Référentiel psychologique/psychanalytique
Référentiel pensée positive/visualisation créatrice
Référentiel ayurvédique
Référentiel de médecine traditionnelle chinoise
Référentiel astrologique
Référentiel kabbalistique
Référentiel anthroposophique
Référentiels spirituel, bioénergétique, ésotérique et théosophique
Référentiel alchimique/spagirique
Symbolique générale
Adresses utiles pour le bien-être et la santé

Glossaire

Notes

Du même auteur
AVERTISSEMENT

Lesouvrage
textes, méthodes, techniques, tests ou conseils présentés dans cet
ne peuvent en aucune façon se substituer à un diagnostic
médical, qui demeure la démarche indispensable pour identifier une
maladie.
Cet ouvrage invite très fermement les lecteurs à ne jamais se soustraire
à un traitement médical conventionnel et à ne jamais abandonner un
traitement en cours sans l’avis éclairé de leur médecin référent ou de leur
spécialiste.
Notre objectif est de faire mieux connaître un certain nombre
d’approches appartenant à la tradition occidentale mais aussi orientale et
largement intégrées en naturopathie sur le plan international.
L’objectif est aussi d’inviter des unités de recherche à s’investir plus
avant dans la compréhension et la validation scientifiques des approches
cliniques liées à la compréhension des causes des maladies dites
psychosomatiques, validations cliniques hélas bien trop rarement encadrées
à notre connaissance, en France.
La naturopathie n’étant ni une médecine alternative ni une médecine
parallèle, elle se positionne clairement dans une stratégie systémique et
intégrationniste de la santé.
Dans un système de santé optimal, chaque praticien doit en effet pouvoir
intervenir en des temps différents de l’histoire de la personne : en
l’occurrence, le naturopathe agira tantôt dans le champ de la prévention
primaire active (c’est-à-dire en amont de la maladie, dans le cadre précis
de l’éducation à la santé globale), tantôt comme acteur complémentaire
des soins médicaux classiques (l’allopathie) ou de soins des médecines dites
douces (homéopathie, phytothérapie…), tantôt comme accompagnateur
des processus de régénérescence (dans le cadre des dysfonctions ou
troubles dits fonctionnels). Dans les trois cas, il sera l’éducateur de santé
globale incontournable, et l’hygiène de vie de la personne sera pour lui
prioritaire.
Les naturopathes aspirent et œuvrent aujourd’hui plus que jamais à la
réalisation d’une authentique médecine intégrative, où chaque praticien
trouve sa juste place dans le respect mutuel des différences et des
compétences, comme c’est déjà le cas dans de très nombreux pays du
monde 1.
QUI EST DANIEL KIEFFER ?

Ilholistique®
est le fondateur du Collège européen de naturopathie traditionnelle
(CENATHO) et le créateur de cet enseignement original
(1978). Ce collège forme également depuis 1990, outre des naturopathes
professionnels, des praticiens certifiés en sophrologie intégrative et en
massage bien-être, et des conseillers en boutiques de bio-nutrition. Une
formation grand public s’est ouverte en 2019 ainsi que des Master Class où
Daniel Kieffer peut délivrer à ses anciens élèves le meilleur de son
expérience de thérapeute.
Universitaire de 1968 à 1978 à la faculté de Paris-VIII (études
diplomantes de psychologie, sciences de l’éducation, lettres étrangères,
botanique et hypnose clinique), il a fait sur lui-même l’expérience de très
nombreuses médecines dites douces ou naturelles et a complété son
cursus en naturopathie auprès de plusieurs formateurs entre 1972 et 1990,
notamment en psychothérapie transpersonnelle*, sophrologie, différentes
formes de yoga et de méditation, qi gong, phyto-aromathérapie,
musicothérapie, iridologie, massages, ostéopathie naturopathique, thérapies
énergétiques… Ceci en France mais aussi en Allemagne (Heilpraktiker de
la Faschule Saarbrüken), en Italie (LUINA) et au Québec (EESNQ), ainsi
qu’à l’occasion de très nombreux voyages d’étude où il a rencontré de
nombreux maîtres. C’est de cette synthèse intégrative que se développera le
concept de naturopathie holistique qui lui est cher.
Pendant longtemps chargé de formation à la Croix-Rouge française, à
l’École européenne d’ostéopathie de Maidstone (Grande-Bretagne) et à
l’Institut supérieur de psychologie de Paris-VII, il est aussi souvent
intervenu comme consultant au Collège ostéopathique de France, à
l’Institut de biokinergie, à l’école ISMET de Barcelone et à l’École
d’enseignement supérieur de naturopathie du Québec.
Il est l’un des membres cofondateurs de la FENAHMAN (devenue
aujourd’hui la « Féna », fédération nationale représentative de la profession
puis des écoles auprès des patients et des pouvoirs publics depuis 1985), et
l’un des experts fédéraux nommés auprès de l’Intergroupe Santé du
Parlement européen pour la naturopathie. Audité par le Sénat en 2013
comme expert pour la naturopathie, il est régulièrement invité à participer
aux débats parlementaires sur la santé publique.
Il coordonne à ce jour la commission pédagogique nationale au sein de
La Féna et en est le vice-président. Il est aussi engagé dans le Comité
pédagogique et sémantique de la prestigieuse World Naturopathic
Federation dans la perspective de dialoguer avec l’OMS pour une
meilleure reconnaissance internationale de la profession.
Il préside l’Union européenne de naturopathie et est membre
d’honneur du Registre des praticiens de santé naturopathes de France
(OMNES).
Il a animé depuis 1976 des milliers de conférences, des ateliers et des
stages, afin de populariser le plus largement possible le concept de
médecine intégrative et surtout l’enseignement de santé naturelle corps-
âme-esprit auquel il consacre sa vie.
INTRODUCTION

Comment guérir demeure de toute évidence la priorité de la médecine.


Comment mieux diagnostiquer la maladie appartient de plein droit
aux médecins. Cet exercice apparaît réellement difficile car les hommes et
les femmes de cet art se heurtent à des tableaux cliniques* rendus de plus
en plus complexes : aux effets délétères des médications de synthèse (effets
secondaires ou indésirables, maladies iatrogènes*) s’ajoutent aujourd’hui
les impacts de plus en plus importants des nuisances environnementales
(pollutions), du stress (familial, professionnel, sociétal, climatique…), sans
oublier ceux de la génétique. Même l’influence des champs
électromagnétiques peut être prise en compte et le débat qui perdure sur le
plan international à propos de la 5G semble en être un bon exemple.
Il apparaît clairement qu’à la question du « comment » ne s’oppose pas
celle du « pourquoi », mais que les deux interrogations sont aussi légitimes
que complémentaires. Une studieuse lecture plurielle de la maladie
s’impose, impliquant nécessairement une médecine pluridisciplinaire,
résolument ouverte à une approche de l’humain sur tous ses plans
d’existence. Telle est la dimension de la médecine dite intégrative 1 qui
gagne chaque année du terrain dans le monde occidental. Évidente depuis
très longtemps chez les tradipraticiens ayurvédiques, mayas, tibétains ou
chinois par exemple, elle s’impose aujourd’hui aux thérapeutes européens
et nord-américains comme la seule voie raisonnable de prise en charge
globale de la personne. Mieux, elle suppose une équipe gagnante où chaque
thérapeute se sait respecté dans ses compétences et ses différences. Il est
ainsi courant de voir, en Chine, en Inde ou dans près de la moitié des États-
Unis, des cabinets, cliniques et hôpitaux où le malade est entendu par un
médecin allopathe, puis un naturopathe, un psychothérapeute, voire un
formateur en yoga et un biologiste. De concert, ces professionnels décident
des plus justes priorités et orientent ensuite, selon les diagnostics et bilans
effectués, vers un ostéopathe, un acupuncteur ou un homéopathe, tout aussi
bien qu’un énergéticien, enseignant en taï-chi-chuan, en méditation…
L’ordonnance ne comportant que des médicaments n’est donc pas la
seule option proposée au malade. Certes, cette dimension holistique* fera
rêver plus d’un professionnel dans l’Hexagone, mais gageons qu’avec
encore un peu de patience, de dialogue, de bonne volonté et de
détermination, les années à venir seront celles de grands changements en ce
sens. Il y va de la cohérence internationale qui porte l’Organisation
mondiale de la santé à vouloir normaliser rapidement des plans santé 2
rendant aux médecines dites traditionnelles la place qu’elles méritent de
plein droit en nos sociétés souffrantes. Il est important de percevoir dans
cette approche d’une médecine différente un changement radical de
paradigme, et ce qui se dessine ici n’est rien de moins qu’une nouvelle
déclinaison des croyances liées à la santé au sein de l’inconscient collectif*.
En effet, au schéma cognitif qui pose l’enchaînement classique « maladie
médecin ordonnance médicaments guérison = disparition des
symptômes » se substitue une alternative particulièrement novatrice
déclinant : « maladie médecine intégrative réglages des habitudes
de vie (naturopathie) et / ou réglages énergétiques (géobiologie,
magnétisme, acupuncture…) et/ou accompagnement psychologique
compléments alimentaires et/ou plantes et/ou remèdes homéopathiques
et/ou médicaments ou soins allopathiques
guérison/régénérescence/homéostasie*/ auto-guérison ».
Dans le domaine de la prophylaxie*, devenant tellement incontournable
de nos jours où les menaces épidémiques sont présentes, on pourra de la
même façon passer des clés de prévention dite primaire passive, que sont
les vaccinations, l’asepsie, le port des masques et le respect des gestes
barrières (devenus coutumiers), au champ de la prévention active qui
propose un renouveau profond et responsable de l’hygiène de vie
personnelle et collective.

On aura compris que la naturopathie, dans sa dimension holistique, d’une


part, perçoit que les paradigmes liés à la santé ou à la maladie sont pluriels
et ne peuvent se réduire à une seule lecture occidentale ou institutionnelle,
et, d’autre part, considère la vie et l’humain sur leurs différents plans de
manifestation, supposant que le praticien devienne un enquêteur de pointe,
à l’affût des indices pouvant conduire à la compréhension profonde des
causes de tel trouble ou telle dysfonction, de telle situation souffrante ou
problématique. C’est dans cette perspective systémique, résolument
ouverte à la complexité de l’être humain, que la quête de sens (causalisme
naturopathique) devient prioritaire pour le thérapeute : la question
« pourquoi » devient le fil rouge de la consultation et se décline avec autant
de rigueur et de légitimité sur le plan du corps-matière (le plan physique)
que sur celui du corps-énergie (le plan dit vital, ou éthérique), ou des autres
plans d’existence que sont l’émotionnel, l’intellect ou le mental,
l’environnemental (écologie), le socioculturel ou le transpersonnel
(spirituel).
Ce modeste ouvrage tentera de poser quelques hypothèses pour aider
chacun à mieux comprendre les messages du corps, voire pour résoudre
plus profondément telle situation conflictuelle ou souffrante. Bien
conscients de la vanité et de l’absurdité du fait de tout vouloir affirmer
définitivement en termes de décodage* symbolique, nous nous contenterons
de proposer différentes pistes de l’ordre du probable, afin de respecter
chacun en son cheminement personnel et sa propre capacité discriminante.
De facto, plusieurs systèmes de référence (référentiels) existent,
traditionnels ou plus novateurs, qui sont comme autant de paires de lunettes
pour tenter de percevoir les mots du corps via les maux du corps. De
toute évidence, il ne serait pas raisonnable d’opter pour un seul référentiel,
aussi original, séduisant ou médiatisé qu’il soit : en matière de santé et de
psychologie, la pensée unique demeure un écueil méthodologique
gravissime ; elle peut nourrir en effet les groupes les plus sectaires, les
théories les plus complotistes, les peurs les plus délirantes comme les
dictatures du savoir les plus redoutables…
Chapitre 1 LA QUÊTE DE SENS FACE À LA
MALADIE

Sans trop prendre de risques historiques, il est permis de croire que les
humains se sont très tôt interrogés face à la souffrance de leur corps,
leurs maladies et celles de leurs proches. Surtout en des époques et des
sociétés où l’espérance de vie était bien plus courte qu’aujourd’hui, ce
questionnement était parfaitement légitime et, si les religions ont pu
prétendre apaiser quelque peu les premiers croyants, elles ne satisfaisaient
probablement pas tous les malades et les personnes en deuil… Une rapide
réflexion permet de dégager les idées principales portées en différentes
époques et différents lieux du globe.

LA PUNITION DIVINE OU CÉLESTE, LE CHÂTIMENT

Cette hypothèse permet de transcender l’événement tout en confirmant


l’impuissance de l’humain face à la mort. Un dieu jaloux ou punisseur, une
instance supérieure à laquelle on a désobéi, pour laquelle on a transgressé la
loi ou la parole, et qui porte toute la responsabilité du mal inexpugnable
devenu maladie. Loin de n’appartenir qu’à des temps archaïques ou à des
sociétés dites primitives, cette pensée magique rôde en bien des consciences
encore en notre siècle. Elle peut parfois révéler une note pédagogique en
son chemin de vie : « Le châtiment est fait pour améliorer celui qui châtie »
(Friedrich Nietzsche).

L’HÉRITAGE DE LA FAUTE DE NOS PÈRES

C’est une vision archaïque s’enracinant dans l’Ancien Testament ici très
claire : « […] Dieu qui tolère la faute, la transgression et le péché mais qui
ne laisse pourtant rien d’impuni, et qui châtie les fautes des pères sur les
enfants et leurs petits-enfants, jusqu’à la troisième et la quatrième
génération » trouve-t-on en Exode 20 :5,6 et Ex. 34. Ce passage fait le lien
avec les amères paroles populaires comme « les parents boivent et les
enfants trinquent », « les parents ont mangé les raisins verts et les enfants
ont eu les dents agacées » (proverbe juif), mais aussi la sagesse de
Françoise Dolto, qui enseigne que « les enfants sont les symptômes de leurs
parents ». La nouvelle psycho-généalogie vient aujourd’hui encore mieux
éclairer ces lourds héritages.

L’INCARNATION AU SORTIR DE L’ÉDEN

La Bible parle des « tuniques de peau » qui caractérisent l’homme après


la chute. Adam devient alors couvert d’Aor, dont les lettres inversées
signifient « non-lumière ». Il est ainsi devenu l’enténébré, et sa tunique de
peau l’isole de la conscience spirituelle des origines. Son chemin sera celui
d’une reconquête de la Lumière, alors qu’il est lourdement lié à la terre,
comme les animaux, dans l’existence (ex-est : hors de l’être) et non plus
dans l’essence.

L’IGNORANCE

Pour quelques populations encore isolées et demeurant en voie de


développement, il est concevable que des maladies trouvent leur origine
dans la méconnaissance du fait que telle plante est toxique ou que telle eau
n’est pas potable. Ces exemples appartiennent heureusement très largement
au passé de l’humanité et, pourtant, l’ignorance de la dangerosité de
l’environnement (dont les aliments et boissons) cause encore bien des morts
chez les plus défavorisés.

LE MANQUE DE CHANCE

Cette option se retrouve chez celles et ceux qui perçoivent l’existence sur
un mode porté par une bonne ou une mauvaise étoile. Être là au mauvais
moment et au mauvais endroit pour « attraper » telle maladie… « Pas de
chance ! » Malgré cela, certains y perçoivent le résultat d’un
comportement : « La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés »
(Louis Pasteur).

LA DESTINÉE

Pour certains, c’est la croyance en un plan quasi inéluctable, une


prédestination à laquelle nul ne peut échapper et qui fixe autant les aléas de
la vie (maladies, épreuves) que son échéance. « Chacun son destin… »
Toutefois, il semble possible d’incliner sa propre destinée à la mesure de ses
actes, comme l’enseignait Platon : « Chacun, par ce qu’il pense, est le seul
responsable de la sagesse ou de la folie de sa vie, c’est-à-dire de sa
destinée. »

LA FATALITÉ

Très proche de la destinée, la fatalité semble encore plus froide en ses


implacables emprises ou incontournables programmations. Guerres et
épidémies sont souvent perçues sur ce mode. La fatalité suppose de baisser
totalement les bras face aux épreuves, telle une faiblesse ou une démission,
et c’est pourquoi nombre de penseurs s’y sont opposés : « La fatalité, c’est
l’excuse des gens sans volonté » (Romain Rolland).

LE HASARD

Très partagée, l’idée que la maladie est liée au hasard tend à totalement
déresponsabiliser le malade. On « attrape » une maladie par hasard, comme
on fait une rencontre fortuite… Pour le penseur oriental, la volonté et la
conscience font échapper au champ du hasard : « La vie de l’Homme
dépend de sa volonté ; sans elle, elle serait abandonnée au hasard »,
enseignait Confucius.
UN AGENT EXTÉRIEUR

Excès de froid, d’humidité ou de soleil, microbe, bactérie, champignon


ou virus… le mal est exogène. Cette approche était déjà celle des anciens
qui insistaient sur l’équilibre du milieu intérieur (sang, lymphe, bile, bile
noire, énergies yin et yang…) lui-même lié aux éléments (air, feu, flegme,
terre…) donc à l’environnement et au comportement. La maladie exogène
suppose une victimisation du malade et génère en réponse de la peur mais
aussi une démarche protectrice (asepsie, vaccination, hygiène corporelle…)
et combative (désinfection des lieux, des aliments, antifongiques,
antibiotiques…).

UNE ALTÉRATION DES HUMEURS

On parle ici du concept hygiéniste inspiré d’Hippocrate, tout autant que


de la pensée ayurvédique par exemple. Des surcharges délétères
s’accumulent dans l’organisme (toxiques et toxines, « l’encrassement
humoral » des anciens) et celui-ci réagit par des tentatives centrifuges*
d’élimination plus ou moins spectaculaires (écoulements, vomissements,
diarrhées, éruptions, sueurs profuses [abondantes], maladies catarrhales*
respiratoires ou génitales…). Plus l’énergie vitale est forte, plus les
surcharges sont abondantes et plus l’expression sera puissante. Cette pensée
est à l’origine des cures de purification présentes dans toutes les médecines
dites traditionnelles du monde, dont la naturopathie (cures de
détoxification) et ses techniques de diète, jeûne, drainage des
émonctoires*…

UNE ALTÉRATION DU TERRAIN

Plus globalement, la constitution de la personne, sa vitalité et la qualité


de son milieu intérieur font son terrain biologique. Ce terrain exprime
l’inné (lié à la génétique) comme l’acquis (lié au chemin de vie et à
l’épigénétique) et leurs prédispositions à telle ou telle affection. On parlera
d’un bon ou d’un mauvais terrain, d’un terrain allergique ou dépressif,
surchargé ou carencé… Dans cette optique, « le microbe n’est rien, le
terrain est tout », enseignait Claude Bernard.

LES CARENCES

Il est clair que manquer de telle vitamine, de tel minéral ou oligoélément,


de tel acide gras ou acide aminé, voire simplement de fibre ou d’eau est
préjudiciable à une bonne santé. C’est non seulement un truisme médical,
une évidence, mais aussi un constat nutritionnel qui n’appartient pas qu’au
passé des grandes famines : un individu sur douze est mal nourri et cent
treize millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë,
dans cinquante-trois pays 1. Avec les surcharges toxiques et toxiniques, les
carences représentent le second aspect affectant le terrain biologique en
naturopathie.

LES ALÉAS DE LA BIOLOGIE ET DU GÉNOME

Un certain nombre d’altérations physiologiques affectent nos organismes


à mesure qu’il avance en âge. On nomme « sénescence » l’ensemble de ces
processus, où les fonctions s’affaiblissent, les tissus s’oxydent, la génétique
se dérègle, les organes sont en souffrance. Quelques fois encore, et même
chez les plus jeunes, la méconnaissance de l’étiologie d’une maladie la fait
simplement qualifier « d’essentielle » ou « d’idiopathique* », supposant
que la recherche médicale pourra la comprendre un jour ou l’autre.
Heureusement, la jeune science de l’épigénétique vient expliquer que c’est
l’environnement qui activera ou non tel gène au fin fond de nos cellules et
donc que les maladies dites génétiques ne sont pas inexorables.

LES SOMATISATIONS

Au cœur même de cet ouvrage, cette option explique la maladie par


l’expression corporelle d’un conflit, d’une tension, d’un non-dit.
Intégrative, elle renvoie de fait à la dimension psychologique de l’individu,
et plus particulièrement à la gestion de ses émotions et de ses croyances.

UNE OCCASION DE RENFORCEMENT

Nouvellement étudiée dans le cadre de la loi de l’hormèse 2 de nos jours,


cette vision de la maladie et de la souffrance évoque la parole de Nietzsche,
« tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort ». Hélas, si les bienfaits de
mises en conditions extrêmes se sont avérés positifs sur le plan de la santé
(sauna, sport, apnée, jeûne), cette optique alimente souvent des profils
souffrants de névrose de culpabilité (« je paie »), sacrificiels (« je m’offre »)
ou masochistes (« je souffre mais avec délectation plaignante »).

L’ÉPIGÉNÉTIQUE

Cette jeune science très pertinente apporte aux naturopathes une somme
colossale de preuves que l’environnement, au sens large du mot, impacte la
génétique bien plus que l’on ne le pensait jadis. Loin d’avoir tout pouvoir
décisionnaire, nos gènes sont activés ou non selon notre mode de vie, et
l’on reconnaît aujourd’hui clairement l’incidence majeure de l’alimentation,
comme celle des pollutions, de la psychologie, du climat, des activités
physiques ou même des nuisances électromagnétiques.

LE FRUIT D’UNE ACTION PASSÉE

Étudiée attentivement en naturopathie holistique, une action passée


s’accorde avec les philosophies considérant que toute action est suivie de
réaction (inéluctable loi de cause à effet). À l’échelle d’une vie, elle fait de
chacun un être responsable de ses actes, voire de ses paroles et de ses
pensées. À l’image d’un cultivateur, on ne récoltera que ce que l’on a
précédemment semé. À l’échelle d’un processus supposant une succession
d’incarnations pour une même âme (cycle dit samsara* ), toute action
génère sa conséquence (phénomène nommé karma* en sanscrit) et
accumule peu à peu un certain nombre de dettes ou de contentieux. Il n’est
pas absurde d’imaginer alors que des troubles graves, des handicaps ou
infirmités de naissance, tout comme des maladies dites génétiques, puissent
trouver leur origine dans une vie antérieure. Ce regard se veut résolument
distinct d’une quelconque punition au sens moral occidental : bien au
contraire, il invite à développer de plus en plus de responsabilités et, par la
prise de conscience des implications futures de nos actes, pensées et
paroles, à les maîtriser pour qu’elles n’engendrent que du bon karma
(nommé parfois dharma).

LES CLÉS DE GUÉRISON

Pour les thérapeutes sumériens (Mésopotamie), les trois clés de guérison


étaient le pardon (pour soi et pour autrui), la gratitude, génératrice
d’humilité mais aussi de transmutation, et la joie inconditionnelle,
exultation, contentement et ravissement du cœur vis-à-vis de la vie. Quand
l’existence se déroule à l’ombre de ces trois valeurs, la maladie apparaît,
comme un rappel en chemin, telle une occasion de réconciliation
spirituelle…

« Beaucoup de votre souffrance est par vousmême voulue ;


c’est le moyen par lequel se brise la coquille de votre
entendement. »
Khalil Gibran, Le Prophète

UNE INVITATION AU GRAND LÂCHER-PRISE


Souvent reprise par les théologiens chrétiens, cette option met l’accent
sur comment notre chemin de vie peut nous amener à abandonner tout
orgueil, toute possession, toute attache à la matière afin de nous révéler
spirituellement 3. Des paroles comme celles de saint Paul éclairent ce
processus :

« Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence


de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un
ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir.
Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit :
Ma grâce te suffit, car Ma puissance s’accomplit dans la faiblesse.
Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin
que la puissance de Christ repose sur moi. C’est pourquoi je me
plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités,
dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; et quand je
suis faible, c’est alors que je suis fort. » (2 Co. 12, 7-10)

Et aussi avec les mots du poète libanais Khalil Gibran :

« Comme des gerbes de blé, il vous emporte. Il vous bat pour vous
mettre à nu. Il vous tamise pour vous libérer de votre bale. Il vous
broie jusqu’à la blancheur. Il vous pétrit jusqu’à ce que vous soyez
souples ; et alors il vous livre à son feu, pour que vous puissiez
devenir le pain sacré du festin de Dieu. » (Le Prophète, « De
l’amour »).

LA CONSÉQUENCE D’UNE RUPTURE DE CONTACT


AVEC SON ÂME*

Cette approche fut celle, notamment, développée par le Dr Edward Bach*.


Il explique dans son œuvre originale 4 que toute maladie reflète un mauvais
alignement avec son moi supérieur, son « noyau divin », comme il l’appelle
aussi parfois. La souffrance doit alors aider à se réaligner, se recentrer au
plus près de ce noyau précieux, en remettant en cause les facteurs ayant
conduit à s’en éloigner : troubles émotionnels, orgueil, croyances
matérialistes…

« Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à


la poussière ; mais souviens-toi que tu es aussi Lumière et
que tu retourneras à la Lumière. »
Rite orthodoxe de saint Irénée (IVe siècle) du mercredi des Cendres
Chapitre 2 LA VISION HOLISTIQUE EN
NATUROPATHIE

Alors que, depuis des millénaires, les médecines traditionnelles orientales


(Chine, Tibet, Japon, Amérique latine et Inde tout particulièrement) ont
développé une approche systémique de la vie et de l’humain sur de très
nombreux plans, la vision allopathique classique peine encore à intégrer les
dimensions les plus subtiles qui nous composent. Heureusement, la toute
jeune science nommée « psycho-neuro-endocrino-immunologie* » (née
dans les années 1990) est parvenue à proposer un nouveau paradigme où la
santé comme la maladie résultent d’une coopération harmonieuse entre
différents systèmes ou appareils corporels : la psyché, le système nerveux,
les hormones, le système immunitaire et la biologie cellulaire. De même, on
constate que les neurosciences éclairent de mieux en mieux les liens étroits
qui unissent la psyché et le soma (partenariat entre encéphale, système
nerveux, mais aussi microbiote).
La naturopathie se veut néanmoins plus exigeante encore et souhaite
élargir sa vision de « l’Homme total », comme on l’a formulé parfois 1.
C’est dans les années 1970 que nous avons été les premiers à élaborer les
fondements de cette nouvelle discipline et déposer le terme français de
« naturopathie holistique ». Le concept existait toutefois déjà timidement,
aux États-Unis en particulier, dans des centres pluridisciplinaires
intégratifs* californiens, où coopéraient harmonieusement médecins et non-
médecins, enseignants de yoga ou de méditation, ou des praticiens
énergéticiens ou guérisseurs… Sans avoir eu connaissance de ces centres
pilotes américains, il nous est apparu évident de croiser les fruits de nos
études universitaires en psychologie clinique, avec ceux de nos formations
en naturopathie, ostéopathie, yoga, magnétisme ou transpersonnalité…
Découper l’humain par secteurs, pour satisfaire des « spécialisations »
médicales, ne répondait pour nous à aucune vision satisfaisante ; comment
mutiler la personne de l’une de ses composantes les plus précieuses sous
prétexte que l’on n’en maîtrise pas les clés, ou, pire, que l’on ne les croit
pas assez objectives et rationnelles ? C’est ainsi que, il y a cinquante ans,
furent publiés nos premiers articles et ouvrages : la naturopathie holistique
était née…
Depuis, aucun autre plan n’a pu être ajouté au septénaire* humain,
considéré comme nécessaire et suffisant pour décrire l’intégralité de la
personne. Ce septénaire regroupe les plans physique (corps dense,
matériel), énergétique (vital ou éthérique), émotionnel (ou astral*), mental
(ou intellect), socioculturel, environnemental (ou écologique) et spirituel
(ou transpersonnel). Sur ces sept plans, précisons que notre enseignement
prétend décliner une pédagogie, des outils de bilan, une hygiène, une
médecine et une pédagogie. Il conçoit aussi des causes possibles de
dysfonctions ou maladies sur chacun de ces plans, et, heureusement, une
boîte à outils de solutions pour y répondre positivement, via les cures,
techniques et conseils naturopathiques…
C’est dans cette perspective holistique que l’art et la science du
professionnel prennent une dimension toute particulière, et son
accompagnement prétend surtout gérer les nombreuses corrélations, les
liens croisés et parfois très complexes qui se tissent entre les sept plans. À
l’image de l’iceberg dont la petite partie émergée cache l’immensité de sa
masse sous-marine, le symptôme (ou la maladie) exprimé par le corps invite
à investiguer ses possibles origines cachées (énergétique, psychologique,
environnementale, spirituelle, etc.). Face à la souffrance rencontrée en
cabinet, on devine alors l’intérêt de s’investir dans une quête de sens plus
que jamais. C’est notamment via le bilan que l’investigation prend forme.
Chapitre 3 DIAGNOSTIC ET BILAN DE VITALITÉ

Alors que le médecin s’applique à poser son diagnostic pour mieux


choisir le traitement spécifique qui en découle, le naturopathe ne
s’intéresse qu’à la partie vive de la personne, sa vitalité disponible, cette
énergie vitale de laquelle dépendront tous les processus homéostasiques*
(ou homéostatiques), régénérateurs ou auto-guérisseur. De plein droit, le
médecin demeure le généraliste de la maladie, alors que le naturopathe
défend ses prérogatives de généraliste du bien-être et donc de la santé
globale. L’art du diagnostic est long et difficile, et une lourde omerta pèse
en France sur les chiffres des erreurs médicales, des bavures et des maladies
iatrogènes… Impossible de jeter la pierre aux hommes de l’art 1, car
d’innombrables nouveaux signes cliniques, syndromes et maladies
apparaissent chaque année, et rendent les études de plus en plus complexes.
Même en déléguant très souvent aux confrères spécialistes, le médecin a
bien du mal à poser son diagnostic. On parlait en 2012 de 450 000
« évènements indésirables liés aux soins », mais aucun chiffre ne semble
disponible aujourd’hui à propos des actes diagnostiques 2 proprement dits.
L’OMS a évoqué récemment 5 % de patients subissant une erreur de
diagnostic par an aux États-Unis… Gros progrès, semble-t-il, car elle parlait
d’« un diagnostic sur trois estimé faux ou discutable » dans les années
1970 3.
Quoi qu’il en soit, le diagnostic médical, si précis et pertinent soit-il, ne
permet que d’identifier un trouble via ses symptômes (cliniques et/ou
biologiques) afin de pouvoir choisir le meilleur traitement en découlant. Le
naturopathe n’étant ni médecin ni guérisseur, le diagnostic n’est non
seulement pas son droit en France, mais non plus son intention. Ses clients,
lorsqu’ils ne viennent pas en bonne forme, ont été préalablement
diagnostiqués par leur médecin et, si ce n’est pas le cas, le praticien de santé
renvoie systématiquement la personne au corps médical compétent. En bon
éducateur de santé holistique, il connaît ses limites et son champ de
compétence, qui demeure celui de la prévention, de la pédagogie et des
corrections du terrain. C’est grâce à sa vision globale et intégrative qu’il
peut se placer pratiquement au centre d’un parcours de santé original et
partenarial avec tous les autres acteurs, médicaux ou non. C’est cette
même vision globale qui lui permet d’enquêter, d’investiguer sur les sept
plans de son client, attentif à toutes les réponses posées durant une longue
anamnèse*. Cette dernière, qui ressemble souvent aux très nombreuses
questions posées par un homéopathe uniciste*, précède un bilan morpho-
typologique et caractérologique, mais aussi iridologique (examen non
diagnostic de la partie colorée des yeux), puis pulsologique (prise des pouls
chinois). In fine, c’est l’intelligence naturopathique, sens précieux de la
synthèse des différents savoirs (connaissances, savoir-faire, savoir
transmettre et surtout savoir être), qui présidera aux bonnes pratiques du
professionnel : corréler tous les éléments de l’anamnèse, du bilan
fonctionnel (clinique et biologie le cas échéant), celui effectué sur les sept
plans, et les réponses rédigées dans le dossier de conseils individualisés (le
PHV, ou programme d’hygiène de vie individualisé).
Chapitre 4 DU CORPS QUE J’AI AU CORPS QUE
JE SUIS

Unecorporel
courte réflexion sur l’intégration plus ou moins réussie du schéma
peut éclairer plusieurs aspects des somatisations qui nous
préoccupent. Le corps peut en effet être vécu notamment comme :
– identité, la personne étant alors dépendante de son état corporel : « je
suis ce corps, j’en jouis ou j’en souffre » ;
– héritage génétique, faisant peser le poids de la lignée : « j’ai le corps
de tel parent », « je suis malade, comme il l’était » ;
– ce que je montre à autrui : « voyez ma santé » ou « voyez ma
souffrance ! » « Pauvre de moi ! » ;
– ce qui me protège : « si fragile, je me cache sous mes kilos » ;
– le sac de peau que j’habite : « je suis résigné en cette enveloppe
souffrante » ;
– interface relationnelle : « maquillage, vêtements à la mode,
tatouages ou piercings, coiffure… me rendent séduisant, efficace,
reconnu » ;
– véhicule : « je me conçois comme une âme incarnant ce corps ».

Considérons trois lectures du corps. Dans l’option « le corps que j’ai »,


on peut supposer « le corps que je dois subir », « le corps qui ressemble à »,
« mon héritage pas forcément facile à gérer »… Ce schéma comportemental
est une croyance favorable aux caractères dissociatifs, voire schizoïdes,
c’est-à-dire déchirés et en quête identitaire.
Dans l’option « le corps que je suis », c’est l’identification qui porte le
pari de la vie : « corps dont je profite ou dont je souffre », « corps que je
montre comme étant moi », « corps que je vais devoir observer vieillir »…
On y trouve parfois le complexe du lépreux, attitude souffrante mais qui
maintient les autres (autant de prédateurs supposés) à bonne distance…
Dans la troisième option du « corps que j’habite », la personne réalise
qu’elle n’est pas son corps mais que ce dernier est tel un véhicule au
service de son âme. Conception fortement teintée d’orientaliste (yoga,
bouddhisme.), ce point de vue a pour conséquences de devoir prendre soin
de ce véhicule (comme de sa voiture ou de sa bicyclette), de l’entretenir (les
révisions), de l’alimenter au mieux (carburant)… Il peut supposer que ce
véhicule est utilisé au plus juste des vrais besoins de la conscience, de ses
objectifs et aspirations, et que l’on peut l’habiter joyeusement, tout en
sachant qu’il est périssable : on peut donc apprendre à l’aimer mais sans
s’y attacher…

Pour simplifier, on pourra retenir que les deux pièges essentiels de la


relation au corps sont :
– de vivre en conflit avec lui, de le rejeter, le mal aimer, le négliger ou le
nier, voire le détruire ;
– de s’y identifier totalement, sur un mode fusionnel et narcissique, ne
comprenant pas encore combien cet attachement sera générateur de
souffrances en cas de maladie, accident ou simple avancée en âge.

Les prototypes psychopathologiques sont représentés par l’anorexique, le


lépreux ou le dépressif, d’une part, et le narcissique, l’hypocondriaque ou
l’histrionique*, de l’autre.
Chapitre 5 LES DIX CERVEAUX AUX
COMMANDES : GRANDEUR ET
COMPLEXITÉ DE L’HUMAIN

D 1
ans un précédent ouvrage , il a été montré que l’intelligence humaine
ne se limite en aucune façon à son raisonnement intellectuel, mais que dix
cerveaux s’associent pour accompagner le meilleur de ce qui fut l’humain,
de ce qu’il est et de ce qu’il devient. Il apparaît alors pertinent, dans le cadre
de cette lecture multifocale, d’imaginer combien notre quête de sens (qu’en
est-il des causes de telle maladie ?) doit prendre en compte ces dix secteurs.
En effet, d’une bonne analyse de leurs différents langages ou réactions
pourra dépendre une juste compréhension de l’origine d’un trouble. Ces dix
instances sont les suivantes :
1. le cerveau archaïque ou reptilien : le plus ancien et profond, garant
des instincts et des réflexes ancestraux de survie ;
2. le cerveau limbique : plus jeune et en étage moyen, gestionnaire des
émotions et des mémoires ;
3. le néocortex : à peine fonctionnel à la naissance, couche externe du
cerveau, il est l’instance pensante, réflexive et indissociable de
l’apprentissage ;
4. les aires associatives préfrontales (ou occulo-frontales) : capables
de génie, de création et de résilience optimale (synthèse des trois
précédents) ;
5. l’hémisphère gauche : plutôt masculin, rationnel et analytique ;
6. l’hémisphère droit : plutôt féminin, imaginatif et synthétique ;
7. le cerveau abdominal, ou entérique : maître de nos immunités
mais aussi émetteur d’informations hormonales à destination du
cerveau ;
8. le cerveau du cœur : complexe et découvert depuis peu mais perçu
comme le patron d’une large part de notre comportement ;
9. l’intelligence biologique cellulaire : l’homéostasie, le médecin
intérieur cher à Hippocrate ;
10. l’intelligence de l’Ame : instance spirituelle ou transpersonnelle qui
seule se souvient de notre source et inspire nos transcendances et
notre devenir…

Si l’intuition du thérapeute est souvent évoquée comme une clé précieuse


de discernement face à son client ou patient, on voit ici que de solides
connaissances anatomo-physiologiques doivent compléter cette approche
sensible : c’est le corps, mieux, l’unité corps-âme-esprit qui s’exprime
donc en permanence au travers d’une sémiologie aussi riche que complexe.
Chapitre 6 APPROCHE PSYCHOSOMATIQUE OU
SOMATOPSYCHIQUE

Deux écoles de pensée s’affrontent fréquemment, opposant les partisans


du « tout vient du psy » aux convaincus que « tout vient du corps ».
Pour ne retenir que les mots utiles :

VISION BINAIRE DE L’ÊTRE HUMAIN ET RELATIONS PSYCHÉ-SOMA

Les influences descendantes génèrent des phénomènes et troubles dits


« psychosomatiques » et, inversement, les influences ascendantes génèrent
des phénomènes ou troubles dits « somatopsychiques ».
Avant de prendre position, donnons la parole aux défenseurs du « tout
vient du corps ». Ils sont nombreux et appuient leurs affirmations sur les
sciences de la biologie, les neurosciences, la pharmacologie…

LA SOMATOPSYCHIQUE

Il est souvent difficile de faire le distinguo entre une somatisation qui


exprime purement une émotion et la part que le corps, la biologie, exprime
dans le symptôme ou la maladie. C’est que, très probablement, il devient
nécessaire de nous départir du concept de dualité corps-esprit, tellement
installé dans nos croyances depuis des siècles.
Un maximum de recherches scientifiques tend à prouver aujourd’hui
l’unité du corps et de la psyché et nous invite donc à considérer notre unité
psycho-corporelle. Pour exemple, les travaux de la psycho-neuro-
immunologie confirment parfaitement les liens intimes qui unissent la vie
intérieure (mental et émotions), le système nerveux et les défenses du corps
contre les infections 1. Ce dernier élément n’étant pas dissociable, on le sait,
des sécrétions des glandes endocrines et des messages permanents qui
circulent entre nos milliards de cellules, le terme à utiliser pour définir cette
nouvelle science du vivant serait plutôt « bio (ou « histo », pour sa biologie
cellulaire) -psycho-neuro-endocrino-immunologie ». Une belle invitation à
une médecine enfin partenariale au service de la personne globale…
Parmi les arguments bien connus des naturopathes et donnant une priorité
absolue au corps et au terrain biologique, évoquons :

LES TROUBLES ISSUS DU SOMA

Les drogues

De toute évidence, l’usage d’une drogue induit une modification de la


conscience plus ou moins rapide et profonde. D’un point de vue positif,
c’est l’intérêt des médications dites « psychotropes » (c’est-à-dire agissant
sur la psyché) utilisées en psychiatrie depuis près d’un siècle. Qu’il s’agisse
de plantes neurotoxiques comme la belladone, l’aconit, la grande ciguë, la
stramoine, la jusquiame ou la morelle noire, ou bien de molécules de
synthèse utilisées dans les sédatifs, anxiolytiques, antidépresseurs et autres
correcteurs d’humeur, plusieurs fonctions sont concernées au point de vue
du système nerveux central et/ou végétatif. Sniffer une ligne de cocaïne ou
fumer du cannabis, en dépit des bienfaits que la médecine peut mettre en
avant aujourd’hui vis-à-vis de l’herbe, demeure une prise de risque
considérable. Les taux de principe actif (THC) du chanvre indien ont en
effet été multipliés par presque dix depuis les années 1970…
L’alcool

Assez récemment déclassé du champ des addictions et des drogues à


cause de la singularité du profil des malades alcooliques, l’alcool semble la
plus ancestrale substance affectant l’humeur. Métabolisée plutôt
correctement par l’organisme à très petite dose 2, elle devient vite
neurotoxique (et hépatotoxique) et dangereuse pour le métabolisme animal
ou humain. Il est connu que, si sa première fonction sociale est la
désinhibition – peut-être acceptable sur le plan convivial occasionnel –, la
dépendance signe dramatiquement la maladie alcoolique. Maladie jadis
considérée comme un vice, un péché, une faiblesse ou une tare, son
accompagnement en médecine ou en psychothérapie demeure
exceptionnellement efficace, hélas. Près de 90 % de malades traités en cure
de désintoxication rechutent, faute d’accompagnement plus complet. Aux
États-Unis, les statistiques sont bien plus encourageantes mais l’on sait que
les thérapies prennent en compte la dimension biologique autant que
psychosociale, et même spirituelle.

En termes de décodages, on peut affirmer deux choses.


– Le lien fusionnel à la mère est fondamental, surtout chez l’homme
alcoolique, et la situation souffrante souvent bien complexe à pacifier.
« Maman est sucrée », dit-on souvent avec raison, et l’alcool est une
forme chimique de sucre particulier.
– Le profil de naissance est celui nommé « nostalgique » par les
psychologues œuvrant dans les pas de Stan Grof. Il s’agit d’une
imprégnation de l’émotion prénatale, lorsque l’enfant baigne dans la
douce et paisible chaleur du liquide amniotique. À l’abri du stress,
totalement irresponsable, il n’aspire qu’à ce que cela dure… Une fois
adolescent et adulte, il recherchera inconsciemment cet état de
profond bien-être que Freud nommait l’état « océanique ». Or, c’est
dans les drogues dites douces (type cannabis) et l’alcool que cet état
peut être le plus facilement retrouvé.

Il est clair que tant que l’accompagnement de la maladie alcoolique


n’intégrera pas ces facteurs importants, les résultats seront inconstants,
incomplets et peu durables.

La dysbiose* intestinale

Sujet devenu à la mode dans le petit monde des médecines naturelles, il


est heureusement de plus en plus pris au sérieux par la recherche
scientifique et les médecins. Il s’agit d’un déséquilibre plus ou moins
profond de la flore intestinale ou microbiote. Ses causes sont nombreuses et
incluent notamment les désordres nutritionnels, le stress, les conséquences
iatrogènes d’antibiotiques, corticoïdes ou neuroleptiques (entre autres). Des
liens ont été proposés entre dysbiose et équilibre psychique.
– Par le Dr Herbert Shelton, dès la première moitié du xxe siècle.
Grand promoteur du jeûne thérapeutique et de la dissociation
alimentaire sévère, il expliquait combien des fermentations et des
putréfactions délétères étaient générées dans les intestins à la suite de
mauvais mélanges et d’excès de carnivorisme notamment. Il fut l’un
des premiers à dresser la liste des poisons ainsi cumulés 3 et qui, bien
entendu, ne se cantonnaient pas à la lumière* intestinale : la
perméabilité naturelle de la muqueuse (sans parler de
l’hyperperméabilité aujourd’hui démontrée) facilite leur transport dans
tout l’organisme, le système nerveux et l’encéphale n’étant pas
épargnés… Pour Shelton, la première démarche thérapeutique pouvant
aider les malades souffrant de troubles psychologiques ou
psychiatriques est de réformer son alimentation, voire de dissocier
plus systématiquement ses aliments au sein d’un même repas 4.
– Par la médecine traditionnelle indienne ou ayurvédique. Depuis des
millénaires, cette médecine affirme sa vision holistique de la santé. En
l’occurrence, elle traite les malades psychiatriques en donnant la
priorité aux purifications (forme de pancha karma connu en yoga) de
type purgation, vomitives et sudation. L’idée est de nettoyer
l’organisme en profondeur des toxiques et toxines qui l’encombrent.
S’ajoutent à ce protocole des plantes draineuses, des massages et
souvent des soins à l’aide de puissants aimants. C’est seulement dans
un second temps, si la situation n’est pas nettement améliorée, que le
médecin ayurvédique aura recours aux remèdes psychotropes,
homéopathiques, puis allopathiques si nécessaire.
– Par le Dr Henri Baruk, l’un des pères incontestés de la psychiatrie
française. Quelques pages de ses ouvrages destinés à l’enseignement
universitaire proposent de « ne pas négliger la piste intestinale 5 ». Il
écrit ceci dans les années 1950… un visionnaire !
– Par une équipe de chercheurs français du CNRS* travaillant sur la
gnotoxénie (contrôle du microbiote) et son impact sur le
comportement animal (éthologie). Ils mirent en évidence des
correspondances entre les déséquilibres métaboliques intestinaux
(dont la dysbiose) et des troubles de type anxiété, dépression,
inhibition ou agressivité. Leur conclusion invite la recherche à
extrapoler leurs résultats prometteurs sur l’humain… Ce qui ne sera
pas entendu à l’époque (dans les années 1980) 6.
– Par le Dr Edward Bach, à l’origine des élixirs floraux du même nom.
Après un cursus de médecine classique ne le satisfaisant pas, il se
tourna vers l’immunologie, puis l’homéopathie et, enfin, l’étude du
comportement psycho-spirituel de ses patients. En tant
qu’immunologiste, il œuvra quelques années à mettre en évidence des
corrélations précises entre telle dominante bactérienne dans le
microbiote (par exemple, un déséquilibre favorisant le développement
anormal de clostridiums, de staphylocoques, d’entérocoques, etc.,
voire de Candida albicans) et le tableau psychiatrique de la
dépression, de la schizophrénie, de la paranoïa, de la maladie
bipolaire… En homéopathisant les selles des malades (création de
nosodes* dits de Bach), il préparait en quelque sorte, avec son
confrère J. Paterson, des vaccins individualisés qui donnèrent des
résultats parfois stupéfiants en psychiatrie 7. Des études sur la
méthode mériteraient assurément un nouvel investissement de la
recherche scientifique.
– Via les parasitoses. Nommées aussi « verminoses » ou infestations
d’helminthes (ou vers), elles sont connues depuis toujours et
combattues par des plantes 8, de l’homéopathie et bien des recettes
originales de campagne. Tous les parents observateurs ont noté que
ces parasites modifient le comportement des enfants : ils deviennent
plus agités, anxieux et nerveux, dorment mal, sont parfois même
angoissés, instables et violents. Ne banalisons donc pas les oxyures,
ténias ou ascaris, puisque les chiffrent parlent d’eux-mêmes : trois
enfants sur quatre en sont porteurs et… deux adultes sur cinq 9.
– Via les travaux du Dr Catherine Kousmine. Grande dame des
médecines naturelles, on ne lui doit pas que les petits-déjeuners type
crème Budwig et ses recherches sur les lipides favorables à la santé.
Elle mit en lumière l’impact du microbiote et des carences
nutritionnelles en lipides sur le système nerveux et des pathologies
comme la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, la
dépression…

Les carences

Expérimentalement, on a montré que certains manques en nutriments


(carences ou subcarences) se rencontraient régulièrement dans certains
tableaux* de troubles psycho-émotionnels. À l’inverse, on a corrélé que
l’apport nutritionnel ou thérapeutique de ces nutriments aidait à corriger
lesdits tableaux. Les sources sont parfois précises 10, d’autres fois encore
trop floues, hélas, et l’empirisme est de mise chez de nombreux praticiens à
ce sujet. Pour exemples et par ordre de pertinence scientifiquement
démontrée :
– les oméga-3, en lien avec les troubles dépressifs, mémoriels et
cognitifs ;
– le magnésium et le complexe de vitamines B (dont la B6 +++), pour
sa polyvalence à nourrir la sphère neuropsychologique à tous les âges
de la vie ;
– le zinc associé à la vitamine B6, très étudié dans les tableaux
schizoïdes et schizophrènes (dits dissociatifs) ;
– le cuivre, en rapport avec les états angoissés où dominent des spasmes
musculaires et/ou viscéraux ;
– le lithium, corrélé aux états bipolaires et, a fortiori, cyclothymiques et
dépressifs ;
– la vitamine B9, utile à la mémoire et à la sénescence ;
– le manganèse associé à la vitamine B6, parfois utilisée par les
psychanalystes pour aider à se souvenir des rêves ;
– le silicium (ou silice), toujours conseillé par les homéopathes,
notamment pour donner du corps, de la structure, favoriser
l’incarnation des personnes trop souples, inconstantes, rêveuses… ;
– le plomb et l’aluminium, qui sont pourtant associés aux métaux
toxiques ou lourds, impliqués dans le bon développement
psychologique et l’apprentissage des enfants. Bien entendu, on
n’utilisera ici que des remèdes homéopathiques ou des oligoéléments
(et jamais de doses pondérales).

Notons que les 96 oligoéléments de la fameuse table de Mendeleïev sont


présents dans le sérum sanguin des fœtus et des nouveau-nés, et ceci dans
les mêmes proportions que dans l’eau de mer 11. Or, quelques mois après la
naissance, on constate une perte de près de la moitié de ces précieux métaux
ou métalloïdes… Chez l’adulte, on normalise les formules sanguines en se
contentant des dix ou quinze minéraux et oligoéléments courants (analyse
de l’ionogramme*). C’est dire combien l’humain reste en affinité avec l’eau
de mer et combien les travaux de René Quinton 12 méritent d’être enseignés
au plus grand nombre. Le « plasma » sanguin de l’humain est de l’eau de
mer rendue isotonique* (il faut abaisser le taux de chlorure de sodium, trop
élevé dans l’eau de mer, sans affecter tous les autres minéraux et
oligoéléments). Il est alors possible d’injecter de l’eau de mer dans le sang
pour des cures de revitalisation toujours efficaces. Sous la forme
hypertonique (naturellement plus salée), on se contentera de garder les
ampoules en bouche une longue minute, puis d’avaler 13.

Les traumatismes ostéopathiques

Connus aussi des chiropracteurs, étiopathes et fasciathérapeutes, deux


traumatismes semblent plus radicalement corrélés à des états brutaux
d’asthénie* puis de dépression. Il s’agit des chutes, même bénignes, sur le
coccyx (roller, patinage sur glace…) et les fameux « coups du lapin » (dits
whiplash par les professionnels) à la suite d’une percussion par l’arrière, en
voiture. Dans les deux cas, un blocage subtil se note au niveau vertébral,
affectant la mobilité liant la base du crâne (occiput) et le sacrum. En effet,
le rachis « respire » en quelque sorte : c’est ce que l’on nomme le
mouvement de respiration primaire (MRP), qui mobilise le liquide
céphalorachidien (LCR), où baigne l’encéphale, et circule, via les
méninges, le long du rachis. Le choc génère un trouble du rythme de cette
pulsation qui, à son tour, perturbe les fonctions neurologiques. Le
phénomène s’observe irrégulièrement, il est vrai, mais, s’il apparaît, c’est
entre quelques jours et deux semaines après le traumatisme. Faute de ces
connaissances, nombre de personnes se tournent alors tout naturellement
vers la médecine et les antidépresseurs, si généreusement prescrits en
France… Une ou deux séances auprès d’un bon ostéopathe suffisent
pourtant à tout remettre en ordre.

Le jeûne

Depuis le début des années 2010, beaucoup de recherches sont venues


confirmer les nombreux bienfaits du jeûne, lorsqu’il est correctement
encadré, et d’excellents ouvrages 14 en ont fait la synthèse à destination du
grand public ou des professionnels. Sans développer ici ses intérêts
strictement physiologiques, notons qu’un certain nombre de travaux
médicaux russes ont montré combien le secteur de la psychiatrie pouvait
être intéressé. Déjà, notre regretté confrère André Passebecq avait rapporté
que, sur une population de cas graves de schizophrénie, impossibles à guérir
par la médecine classique, les psychiatres de Moscou parvenaient à en
réinsérer socialement 50 % à la suite de jeûnes longs (40 jours) 15. Les
hypothèses avancées supposent, d’une part, une profonde détoxination de
l’organisme, pouvant libérer le système neuropsychique de métaux lourds,
et, d’autre part, un processus complexe de réaction à une certaine peur de
mourir (bien légitime lorsque l’on subit quarante jours de jeûne sans
l’avoir vraiment choisi…). Devant cette peur archaïque, il n’est pas
impossible d’envisager comme une nouvelle donne, comme un regain
d’incarnation de l’âme en phase avec le métabolisme… La langue française
nous fait ici un clin d’œil avec le terme autolyse, dont le premier sens est la
destruction des tissus par leurs enzymes (normale pendant le jeûne) et le
deuxième sens est synonyme de suicide.

Carnivorisme versus végétarisme

Un sérieux débat oppose les partisans des deux camps depuis bien des
années : la consommation de viandes, outre ses bienfaits ou les critiques
que l’on peut lui reprocher sur le plan de la santé du corps, affecte-t-elle
l’équilibre psychologique, le caractère, le comportement ? Il ne m’est pas
possible de développer cette diatribe en si peu d’espace, mais il est certain
que bien des auteurs ont pris le soin de publier sur la question 16 et de
prendre position, parfois radicalement. Il ressort d’un maximum
d’observations et de témoignages qu’une corrélation est fréquente entre
l’abandon de la viande et une attitude plus sereine, posée, paisible. À
l’opposé, un grand carnivore fera preuve de plus de combativité, voire
d’agressivité, de passion comportementale peut-être.
Des toxines animales, notamment les catécholamines ou hormones de
stress liées à l’abattage des bêtes, peuvent être évoquées, mais aussi les
amines secondaires ou dérivées des protéines concentrées des viandes se
retrouvant dans les putréfactions du côlon gauche. Leurs noms sont souvent
évocateurs : « cadavérine » et « putrescine », par exemple, sans parler de
l’« histamine », plus connue et impliquée dans l’allergie… Certains
argumentent sur un mode plus subtil en parlant de l’astralisation du
consommateur. Ce mot, souvent utilisé en ésotérisme* occidental ou
oriental, signifie l’intégration délétère d’un champ énergétique porteur
d’émotions, de désirs et de passions, et spécifique aux animaux à sang
chaud. Certes, pour un boxeur professionnel, abandonner la viande serait
purement inimaginable 17, mais est-ce un hasard si tous les enseignements
liés au yoga, à la méditation et plus globalement à la spiritualité orientent
vers le végétarisme ? À tester sur quelques mois avec l’aide d’un
naturopathe pour bien équilibrer les indispensables apports protéiques…

Les rayons X et la grossesse


S’il est toujours vivement déconseillé de recevoir des radiations pour la
femme enceinte, il est des cas où la prise de quelques radiographies s’avère
indispensable (lors d’accidents notamment, ou lors de grossesses pas encore
connues de la femme). Peu de références évoquent les conséquences
psychologiques chez le futur enfant, mais nous tenons d’amis médecins et
étudiants en naturopathie, le rapport de cas ayant été enregistrés : il semble
ainsi que les rayons X puissent générer des formes d’arriération mentale
légère ou même profonde 18. On évoque le puissant effet oxydant des
radioscopies ou radiographies et leur impact nocif sur le génome.

Le sucre

De plus en plus médiatisés, les effets délétères des sucres industriels


invitent à les abandonner ou, pour le moins, à les remplacer par des
édulcorants de qualité, dont les indices glycémiques* sont beaucoup moins
élevés.
Les États-Unis ont été la première nation à nous alarmer à propos de
l’hyperactivité* des enfants, bien avant que le mot ne se popularise dans le
regard de bien des parents, et souvent très au-delà du raisonnable… En
effet, nombre d’enfants qui débordent simplement d’énergie, de mobilité et
de capacités à communiquer et à créer se voient rapidement qualifiés
d’hyperactifs ! Quoi qu’il en soit, le syndrome a été corrélé à une
consommation excessive de glucose, de saccharose ou de fructose de sirop
de maïs (en anglais, high-fructose corn syrup), un édulcorant très présent
dans l’alimentation nord-américaine. Un sevrage sévère de ces sucres
entraîne une normalisation du comportement des enfants en moins de
deux semaines 19.
On parle volontiers de « cycle suicidaire du sucre », pour parler du
métabolisme rapide des glucides à index glycémique élevé (sucres
industriels présents dans les sodas, confiseries, barres énergétiques,
desserts, mais aussi chips, nuggets de poulet et autres produits transformés).
Le schéma suivant explique ce cycle en termes simples.
LE CYCLE SUICIDAIRE DU SUCRE

Ce cycle fut nommé « syndrome saccharinique » aux États-Unis dès les


années 1970 et correspond à un tableau clinique* bien connu des
consommateurs devenus gluco-addicts : hélas, si l’euphorie est rapidement
obtenue après une ingestion de glucides simples (c’est-à-dire rapides, à
index glycémique élevé), l’hypoglycémie en question est devenue
réactionnelle et s’exprime par une chute du sucre sanguin à un niveau
plus bas qu’au début du cycle ! Les conditions sont là pour que le
processus devienne addictif, et des études comparent les effets du sucre à
ceux de la cocaïne 20. On nomme aussi ce cycle comportemental et
physiologique la diabétogénie au Québec car, à terme, elle peut induire un
tableau diabétique (de type II, voire I 21). Le processus est également très
impliqué dans le très menaçant syndrome métabolique* ainsi que dans les
réactions inflammatoires chroniques, l’obésité et le cancer.
Les sucres de mauvaise qualité sont aussi suspectés de générer des
carences 22 en vitamines du complexe B, en magnésium, zinc…
Enfin, s’ils perturbent profondément le microbiote, via les fermentations
acides du côlon droit qu’ils génèrent, ils portent le symbolisme
incontournable de la mère (le lait maternel est bien plus sucré que le lait de
vache, puis viennent les douceurs…) alors que « papa est salé »…

Les vaccins

Les naturopathes éclairés ne doivent pas s’opposer systématiquement aux


vaccinations. D’une part, le code de déontologie de la profession pose
clairement le devoir de respecter les actes médicaux ou les campagnes
vaccinales décidées par les services sanitaires. D’autre part, c’est aux
parents de réfléchir et de décider en toute connaissance de cause. Pour cela,
on parle d’« avis » ou de « décision éclairée », ce qui suppose une solide
information objective. C’est dans ce sens que les professionnels de la
naturopathie peuvent orienter vers des banques de données très
pédagogiques comme certaines associations 23.
La mithridatisation*, procédé plutôt héroïque et à ce jour abandonné,
fut expérimentée voici une vingtaine de siècles, puis ce sont les Chinois qui
inventèrent la vaccination au Moyen Âge. Nous nous vaccinons
quotidiennement en ingérant ou respirant tel germe (microbe, champignon
ou virus), et c’est ainsi que notre organisme se renforce : il garde en
mémoire l’agresseur afin de pouvoir mieux y répondre dans l’avenir. Le
processus biologique de la vaccination est donc incontestablement le fruit
d’une juste réflexion.

Si des critiques solides devaient être formulées, on pourrait seulement


évoquer quelques points litigieux comme :
– l’âge précoce pour les premières vaccinations, quand le système des
enfants est encore immature ;
– la complexité des cocktails de vaccins associant beaucoup de souches
en une seule injection et soumettant l’organisme à une réaction qu’il
n’aurait jamais à mobiliser dans la vie courante ;
– les additifs et boosters des vaccins (aluminium et squalène
notamment) dont la toxicité est clairement avérée ;
– quelques réactions indésirables, voire l’apparition de maladies graves
telles que l’autisme 24. Hélas, les « effets retards » sont tels que ces
réactions peuvent apparaître quelques mois ou quelques années après
la vaccination, ce qui rend les conclusions épidémiologiques bien
difficiles.

Dans ce contexte, et pour revenir à notre sujet, on a pu remarquer des cas


d’épilepsie et de bouffées délirantes à la suite de vaccinations
antipoliomyélitiques et antivarioliques 25.

La positivation de l’air

Les sources naturelles d’ions négatifs (favorables) sont les orages, la


fonction chlorophyllienne, les rayons UV, la radioactivité des sols
granitiques, le vent dans les chaos de roches présentant des arêtes vives, les
forêts de conifères (c’est la « triboélectricité », où l’air s’ionise en se
frottant sur les pointes), les cascades et les torrents (effet Lenard, où l’eau
est violemment choquée, ajouté à un effet de barbotage), les volcans en
éruption…
Hélas, on trouve au moins 8 000 ions négatifs au centimètre cube en
haute montagne, 4 000 en mer, 3 000 en forêt, 1 200 en campagne verte,
200 en ville, 20 au bureau et 14… en voiture.
Les principales causes d’ionisation positive toxique sont en grande partie
tous les appareils électroménagers, les systèmes informatiques et écrans
cathodiques en général, les appareils de communication sans fil, les
revêtements de sol (sauf terre battue, bois et pierre), les revêtements muraux
et rideaux en fibres synthétiques, le tabac, le chauffage électrique, l’air
conditionné, les pollutions atmosphériques diverses, les éclairages type
néon, etc. Difficile d’échapper à tout ceci ! Or, s’il est encore mal démontré
que bien des troubles de santé sont liés, entre autres causes, bien entendu, à
ces surcharges, il est clairement prouvé qu’ils sont améliorés par une
négativation de l’air ambiant via un petit appareil (ioniseur d’appartement).
Selon les recherches du Pr Métadier 26, c’est en particulier le cas pour des
troubles de la sphère neuropsychique qui nous intéresse ici : insomnies,
fatigue chronique, anxiété, dépression, inappétence, troubles de la
libido, spasmophilie, asthme...

Les micro-variations hormonales

Quelques microgrammes d’hormones en plus ou en moins dans le sang et


l’on observe une métamorphose parfois spectaculaire du comportement
psychologique. La chose est très claire pour la thyroxine (hormone
thyroïdienne), les œstrogènes (hormones sexuelles féminines) ou encore la
testostérone (hormone masculine).
Toutefois, une réflexion légitime pourrait ici remettre en cause notre
approche somato-psychologique : et si ces variations hormonales, tout
comme la consommation de viande, de sucre ou d’alcool, n’étaient à
leur tour que les conséquences du stress, donc des processus prenant
leur origine dans notre psyché ? Le débat reste ouvert… et invite à
présent à une étude des phénomènes dits psychosomatiques.

LA PSYCHOSOMATIQUE

Les psychosomaticiens prennent leur inspiration dans les travaux du


médecin psychiatre allemand Heinroth (1873-1943), qui démontra l’impact
de la vie psychique (le mental, ou intellect, et l’émotionnel) sur la biologie,
le métabolisme et la santé du soma (le corps). À sa suite, on peut citer les
figures que furent Georg Groddeck, grand ami et inspirateur de Sigmund
Freud, puis le disciple rebelle de ce dernier, Wilhelm Reich*, et le
psychanalyste Jacques Lacan. Plutôt que d’entrer dans des détails
conceptuels souvent complexes, il est simple de se rendre à l’évidence :
bien des situations de la vie quotidienne nous prouvent les liens étroits qui
unissent psyché et expressions corporelles.

LES TROUBLES ISSUS DE LA PSYCHÉ

– Le rash cutané, ce « fard que l’on pique », ou ce rougissement


incontrôlable lié à une émotion forte… (ou parfois la pâleur brutale
pouvant s’accompagner d’un petit malaise vagal*).
– Les insomnies, où la personne est tellement anxieuse qu’elle craint et
anticipe son mauvais sommeil. Un cercle vicieux vite auto-
entretenu…
– L’incontinence (énurésie) de l’enfant, apprenant que sa maman porte
un futur petit frère et inquiet à propos de l’amour qu’elle pourra lui
accorder encore au vu de cette concurrence fraternelle. Chez
l’adolescent ou l’adulte, l’énurésie peut parfois perdurer et signer des
moments de grande insécurité (relationnelle souvent).
– La constipation dite « de territoire », bien connue de celles et ceux (le
trouble est statistiquement bien plus féminin que masculin) qui
quittent leur domicile et ne peuvent libérer leur intestin en vacances
ou à l’hôtel… Une vieille histoire mettant en jeu les subtilités du stade
dit « anal » par Freud…
– La panne sexuelle de l’homme surmené ou simplement très stressé,
mais souvent si mal vécue… Rien à voir avec l’impuissance véritable
et qui suppose un souci objectif de vascularisation (terrain
cardiovasculaire) ou d’insuffisance hormonale, par exemple
(andropause 27).
– L’extinction de voix dite « de circonstance », survenant inopinément
quelques minutes avant d’affronter un interlocuteur particulier, un jury
d’examen, un public à qui l’on doit s’adresser en conférence… voire
monsieur le maire le jour de son mariage !
– L’apathie, la difficulté à se lever, à démarrer le matin, et qui
accompagnent souvent les jours de blues, de déprime…
– La cystite dont on souffre en période particulièrement insécurisante,
comme pour marquer son territoire… Beaucoup de cystites dites
« claires », c’est-à-dire sans aucun germe retrouvé à l’analyse, sont de
cette nature.
– Etc.

Dans toutes ces manifestations, on notera le côté irrépressible des


symptômes, qui se manifestent en dehors de tout contrôle de la volonté et
hors du champ de la conscience.

L’EFFET PLACEBO

De mieux en mieux connu en médecine comme en psychologie, le mot


« placebo » (en latin : je plairai) sort peu à peu du champ du
nonscientifique, voire du domaine du ridicule ou du trop simpliste. Il s’agit
du pouvoir de la suggestion ou de l’autosuggestion, des croyances sur la
biologie. Son contraire est le nocebo, ou croyance négative, induisant des
symptômes ou une maladie. Les exemples ne manquent pas et les archives
médicales confirment la puissance du mental et des émotions sur la
physiologie. Des exemples ?

Les placebos 28

– La couleur des comprimés peut modifier de 75 % leur effet (bleu et


vert pour mieux dormir par exemple).
– Informer un patient que l’on va lui administrer des antalgiques libère
déjà en lui des endorphines.
– Le conseil d’un médicament placebo de la bouche d’un médecin de
confiance fonctionne à 70 % positivement, contre 25 % s’il est
conseillé par une infirmière inconnue (placebo présenté comme un
nouveau médicament contre les ulcères d’estomac).
– Un effet antalgique bien réel, chez des blessés de guerre, recevant une
injection de sérum physiologique au lieu de morphine.
– Plus intrigant mais validé aux États-Unis : les effets sur la survie
majorée de 50 % chez des femmes cancéreuses pour lesquelles on a
prié chaque jour pendant plusieurs mois (contre groupe-témoin pour
lequel on ne priait pas). Les personnes qui ont prié étaient issues de
plusieurs religions et ne se connaissaient pas entre elles 29.

On remarque que ce n’est pas simplement le remède placebo qui peut


lancer le processus, mais qui le prescrit, sous quelle forme, à quel prix,
avec quelle conviction… et avec quel rituel magique (d’où le bisou
éponyme au coucher des enfants, ou le grigri que les sportifs de haut niveau
emportent partout).

Les nocebos

– Chez le rat que l’on opère avec un bistouri souillé de microbes, on


provoque une réaction immunitaire franche et rapide (globules blancs
notamment). Si l’on répète trois fois l’expérience, mêmes réactions de
défense. La quatrième opération se fait avec du matériel stérile mais le
rat réagit comme s’il était en contact avec des microbes… Sa biologie
est échaudée !
– Chez l’humain, combien de personnes se rendent véritablement
malades en croyant que tel aliment est toxique ou, plus couramment,
que tel médicament provoque des effets secondaires ?
– On a même vu un diabétique britannique sortir de sa crise
d’hyperglycémie en recevant une injection de glucagon (au lieu de
l’insuline), tellement il avait confiance en son infirmière…
– Une étude montre qu’à la suite du diagnostic du cancer du sein, les
femmes battantes et ayant foi en la vie (yoga, méditation, religion…)
ont 75 % de chance de survivre au bout de cinq ans, comparés aux
25 % de chance de celles qui ont encaissé le diagnostic avec
résignation, désespoir ou pessimisme.
– Des personnes sont mortes extrêmement rapidement lorsqu’on leur a
annoncé un cancer en phase terminale, alors qu’à l’autopsie on a
ensuite montré que le diagnostic était erroné.
– On entend souvent que les chimiothérapies provoquent des nausées, et
le personnel médical remarque que des malades manifestent ces
symptômes avant que la perfusion ne soit commencée…
– Qu’en est-il de l’impact délétère des médias sur une population
émotionnellement fragile en situation de pandémie ? Des menaces de
guerre ou d’hypothèses de catastrophe naturelle ? Du complotisme ?

Hippocrate usait déjà de placebos en son temps… On lit ou entend trop


souvent que l’homéopathie ne fonctionne que grâce à l’effet placebo. Soit,
mais que penser de ses bons résultats obtenus en médecine vétérinaire ? On
critique souvent la naturopathie avec les mêmes arguments, mais l’on sait
combien il est facile d’amalgamer les disciplines dans le grand sac des
placebos quand on souhaite les dévaloriser, ne pas les reconnaître ou les
voir disparaître du panorama…

LA « CASCADE QUANTIQUE* »

Les physiciens, astrophysiciens et thérapeutes œuvrant dans le champ du


quantique s’accordent sur un phénomène en quatre temps et qui pourrait
bien expliciter des phénomènes comme l’origine de l’univers, éclairer notre
santé comme nos pathologies. Cette réflexion suppose que, derrière l’aspect
visible et matériel des choses, se cachent d’autres plans porteurs de
causes plus profondes. Les quatre temps du phénomène s’expriment en
mots simples que sont la conscience, l’information, l’énergie et la
matière. Comme avec des poupées russes, nous ne sommes habitués qu’à
percevoir l’extérieur de la plus grande poupée alors qu’elle en cache bien
d’autres…
Le tableau qui suit reprend les mots-clés nécessaires pour une bonne
compréhension.
LA CASCADE QUANTIQUE ET SON ANALOGIE AVEC L’ARCHITECTE

Dans cette perspective, il est envisageable de comprendre la


psychosomatique comme l’impact des « informations », voire de la
« conscience » sur le corps, la biologie (le soma vivant, donc corps
physique + énergétique). Dans le tableau, le plan énergétique est
clairement posé comme intermédiaire entre la psyché et le soma : il est
l’interface réunissant les informations psychologiques (pensées +
émotions) et l’organisme. La « conscience » doit ici être comprise comme
un plan supérieur à celui de la psyché ordinaire : elle est la part
d’expression de l’âme (le Soi* de Jung ou des théosophes) et non le petit
moi-je (la persona de Jung). Si la psychanalyse et les psychothérapies
classiques ne prennent en compte que la psyché (psychologie personnelle et
interpersonnelle institutionnelle), seule la psychologie transpersonnelle
intègre la dimension transcendantale de la « conscience » et une souhaitable
métamorphose du petit moi-je vers le grand Soi. La cascade suivante est
simplement la reprise des mots-clés déjà vus, mais enrichie d’éléments
fonctionnels.

EXEMPLE DE CASCADE NÉGATIVE DESCENDANTE

À l’inverse, il est tout à fait légitime d’imaginer une « cascade


ascendante » (telle une pyramide) montrant les influences des plans
inférieurs sur les supérieurs. Le tableau qui suit se lit en commençant par le
bas.
EXEMPLE DE CASCADE NÉGATIVE ASCENDANTE

Il est donc cohérent, à présent, de proposer une vision où chaque plan est
relié à un autre par des flèches à double sens : dans le même temps, il
devient acceptable de concilier psychosomatique et somatopsychique, ce
qui demeure l’une des clés de l’approche du professionnel en naturopathie
holistique. Pour simplifier à l’extrême, on aura ainsi deux possibilités et
deux champs de responsabilité (ascendante du corps vers le psychisme ou
descendante du psychisme vers le corps) :
LA DOUBLE LECTURE DES RELATIONS ENTRE LE CORPS ET LA PSYCHÉ

Il convient à présent de se pencher sur la lecture des signaux exprimés


par le corps, les symptômes ou signes cliniques manifestés et souvent
associés à des maladies. De la bonne compréhension de ces tableaux
cliniques* dépendra la stratégie du thérapeute, ses priorités d’action
ascendante (corrections du terrain, apports de nutriments, soins
ostéopathiques ou cures et techniques naturopathiques) ou descendante
(relaxation, pensée positive, méditation, psychanalyse…). Or, il convient de
bien distinguer, parmi les clés de décodage ou d’interprétation des
différentes situations cliniques, ce qui est de l’ordre des signes, des
symboles ou des archétypes*. Nous verrons que de ce discernement
dépendra une lecture correcte ou erronée du professionnel (et du malade,
bien entendu).
Chapitre 7 SIGNES, SYMBOLES ET
ARCHÉTYPES

Ce(sémiologie
qui nous est montré est de l’ordre du signe, objectif le plus souvent
ou séméiologie), globalement porteur de sens non
controversé (sémantique), pour tout un chacun. Ces signes permettent
d’organiser notre langage écrit (lettres, mots, ponctuation…) ou notre
langage parlé (les mots), sans oublier le langage non verbal ou corporel
(gestes, mimiques, attitudes du corps, regard…).
Il est plus rare que nous prenions le temps de réfléchir aux symboles
dans la vie quotidienne, car ils sont tellement intégrés dans la sphère de
notre communication visuelle qu’ils passent inaperçus. Pour autant, les
symboles sont porteurs de sens plus abstrait, de certaines valeurs que
connaissent bien les professionnels de la publicité ou les nouveaux
influenceurs… Les symboles appartiennent à l’inconscient collectif sans
pour autant être partagés par l’ensemble de l’humanité. Ils sont le plus
souvent associés à un groupe, à une nation, à une époque. Pour exemple, un
drapeau porte le symbole d’une nation, de son identité, mais reconnaissons
que, si le drapeau bleu-blanc-rouge a pu émouvoir aux larmes nos grands-
parents en temps de guerre ou d’occupation, il n’est plus porteur d’autant
d’émotions chez la plupart des Français. De temps en temps, on note
comme une réactivation de la valeur d’un drapeau, comme ce fut le cas à la
suite des tragiques évènements parisiens liés au Bataclan ou à Charlie
Hebdo… D’autres drapeaux, peu ou pas connus, n’évoquent rien à la
majorité des gens. Pour autre exemple, si la colombe est un symbole faisant
rapidement penser à la paix, elle sera liée au mariage pour un Japonais tout
autant qu’au Saint-Esprit pour un chrétien protestant…
Il faudra se pencher sur les archétypes pour parler de valeurs
universellement reconnues, partagées au plus profond de l’inconscient
collectif. Souvent, il est permis d’hésiter entre symbole et archétype car,
effectivement, des croyances régionales ou nationales ont pu se cristalliser
autour des premiers lors d’évènements particuliers. C’est l’impact des
médias notamment, qui associent telle valeur à tel symbole pour un usage
commercial : le logo des chaussures Nike*, même reconnu par une
immense partie de la population mondiale, n’en devient pas un archétype
pour autant ! À la lumière des enseignements de Carl Gustav Jung,
largement orientés vers la reconnaissance et l’usage psychothérapeutique
des archétypes, on peut donner les exemples suivants :
– les formes géométriques (cercle, carré, triangle, sphère…) ;
– les nombres (c’est l’essence de la numérologie, dont les valeurs sont
étonnamment communes entre Pythagore, les kabbalistes hébraïques
et la tradition chinoise) ;
– les astres et les luminaires (Soleil, Lune), les planètes (Mars, Vénus,
Mercure…) et les constellations (Bélier, Taureau, Gémeaux…) ;
– les éléments naturels (terre, eau, air, feu) et leurs très nombreuses
déclinaisons naturelles (montagne, lac, vent, flamme…) ;
– les acteurs des contes et légendes du monde entier (comme le Père
ou la Mère, le Roi, la Reine, le Bourreau, l’Hermite, le Chevalier, la
Princesse, le Dragon…), leurs accessoires associés (couronne, armure,
épée, bouclier…). Par extension, on pourra considérer que les notes de
musique, les couleurs et les parfums sont autant d’archétypes
potentiels. On notera que, si le chevalier s’inscrit plus particulièrement
dans notre histoire médiévale ou arthurienne, on retrouve son parfait
homologue archétypal en Orient sous la forme du samouraï. Tous
deux sont porteurs des valeurs du dévouement à la cause spirituelle, à
la défense de la veuve et de l’orphelin… Universalité du concept
oblige.

Pour décoder une maladie ou donner du sens à tel organe, on devra


donc utiliser le plus possible de supports archétypaux si l’on ne veut pas
risquer de se tromper gravement. En effet, seule l’universalité fait de
l’archétype un symbole lié à l’absolu et non au relatif du temps (histoire) ou
de l’espace (géographie). Jung avait parfaitement compris que les
archétypes nous sont offerts via les traditions (contes, légendes, mythes,
religions) orales ou écrites, mais que leur étude approfondie, ou mieux,
méditative, permet de les faire vivre en nous-mêmes. Ils deviennent alors
nos partenaires quotidiens pour favoriser telle prise de conscience,
activer telle ressource psychologique et spirituelle, manifester telles
créativité ou résilience. Lire ou relire les exploits chevaleresques de la
Table ronde ne nous fait pas seulement passer un bon moment intellectuel :
c’est l’occasion de devenir à notre façon chacun des héros de l’histoire, de
les intégrer à mesure qu’ils font écho à nos propres potentiels. Ce travail
devient vite un plaisir qui ravive autant les idéaux de notre enfant intérieur
que les élans de notre maître intérieur vers le sacré et le transcendant…
Lorsque la médecine traditionnelle chinoise s’exprime en termes
d’éléments (bois, feu, terre, métal et eau) ou que l’astrologie évoque les
énergies liées aux planètes, l’aventure commence à devenir passionnante
pour le thérapeute. Mais, quand des liens analogiques se posent entre ces
éléments ou planètes et les organes du corps humain, l’engagement
devient pour ainsi dire initiatique. On peut alors parler de valeurs sûres, de
repères solides pour conduire notre étude, notre quête de sens. C’est
effectivement en s’appuyant sur des modèles de réflexion aussi anciens
qu’éprouvés en différentes sociétés que nous pourrons oser décliner
quelques hypothèses cohérentes. Nos réflexions n’en demeureront pas pour
autant ipso facto des vérités absolues, mais un terrain respectable de
réflexion, d’analyse, de discussion ouverte et toujours aussi humble que
respectueuse.
EXEMPLES RÉSUMANT LES TROIS SECTEURS DES SIGNES, SYMBOLES ET
ARCHÉTYPES

On comprend mieux à présent le grand danger de s’appuyer sur des


« dictionnaires des symboles 1 » car, si quelques contenus y sont
effectivement redondants, bien des interprétations dépendent des références
culturelles de l’auteur et de l’époque de leur rédaction ! On percevra mieux
également pourquoi les nombreuses écoles traditionnelles dispensant des
enseignements initiatiques ne négligent jamais l’étude du symbolisme (le
plus universel possible) : c’est le cas dans les loges maçonniques* ou
rosicruciennes*, tout comme dans les cursus ésotériques de l’anthropos
ophie* (livres et conférences données par Rudolf Steiner*) ou de la
théosophie* (enseignements sur l’astrologie ésotérique selon le maître
tibétain*, par exemple).
Chapitre 8 TELLEMENT DE RÉFÉRENTIELS !

L’une des difficultés majeures apparaissant pour l’étudiant et le chercheur


de sens est que beaucoup de propositions et croyances s’offrent à lui
pour décoder les symptômes ou pour lier tel organe à telle valeur abstraite.
C’est de cette complexité que naissent bien des confusions et des querelles
d’auteurs, bien des diatribes entre thérapeutes ou écoles de psychologie…
Pour notre part, la vision de l’aigle est toujours préférable à celle de la
fourmi (image chère à Jung) car, prenant du recul, elle s’ouvre autant à la
synthèse et à la conciliation qu’à la souplesse des interprétations. Ce qui
suit résumera ainsi successivement l’approche intégrative des
psychanalyses classiques (à la suite de Groddeck et de Freud), du courant
de la bioénergie (à la suite de Wilhelm Reich jusqu’aux modernes), des
alchimistes, des hypothèses controversées du Dr Hamer, des praticiens
ayurvédiques, des Chinois, de l’astrologie et de la kabbale.
PRINCIPAUX RÉFÉRENTIELS POUR APPROCHER LE SENS POSSIBLE DES
ORGANES ET DES MAUX

Il existe bien d’autres référentiels émanant de la réflexion plus ou moins


rationnelle d’auteurs isolés mais tous aussi convaincus qu’ils détiennent la
vérité en matière de décodage du corps humain et des maladies…

GEORG GRODDECK ET SIGMUND FREUD

Georg Walter Groddeck (1866-1934) était un médecin de guerre, ami


respecté de Freud, et l’un des premiers à s’investir dans la
psychosomatique. Il soignait le corps par des méthodes hygiénistes, comme
les régimes, l’hydrothérapie et les massages, mais il sut s’investir largement
dans des accompagnements psychanalytiques avec un égal succès. Son
Livre du ça 1 reste une référence pour les étudiants en psychologie et, même
si, au fil des pages, l’accent est un peu systématiquement porté sur les
origines sexuelles des maladies, on lui doit un éclairage pertinent sur les
processus où l’inconscient s’exprime par le corps. Il aimait entretenir une
part de mystère lorsqu’il répétait : « Le corps et l’esprit sont une entité qui
héberge un Ça, une puissance par laquelle nous sommes vécus alors que
nous pensons vivre. » On l’aura compris, un petit siècle avant la découverte
des neurosciences, Groddeck personnifia une nouvelle instance de la psyché
humaine, une part de notre ombre qui organise, en coulisses mais
intelligemment, toutes nos réactions psychosomatiques, les expressions
signifiantes de nos symptômes… La grande culture de cet homme et son
aisance à manier les symboles 2 plaisaient beaucoup à Freud, qui lui vouait
une réelle admiration.

Sigmund Freud (1856-1939) ne manqua pas non plus de s’intéresser à la


part cachée qui lie le signifiant (la maladie) et son signifié (son sens). Sans
que l’on puisse trouver en son œuvre une recherche précise à ce sujet, il
distingue toutefois quatre états corporels distincts.
– Les symptômes conversionnels hystériques mettent en jeu un
surmoi* bien construit et des pulsions puissantes s’exprimant par des
symptômes d’autant plus spectaculaires qu’ils évoquent une
bisexualité symbolisée via la souffrance du corps. On y compte
certaines cécités, des paralysies motrices, des pertes du sens de
l’odorat (anosmie), du goût (agueusie) ou de l’ouïe (surdité).
L’angoisse n’est que peu ou pas présente dans ces cas de conversion
hystérique graves.
– Les symptômes somatiques de la névrose actuelle recouvrent
pratiquement tout le champ de la médecine fonctionnelle (maladies
dites chroniques) donc sans altération lésionnelle des organes ou des
tissus. Plutôt que de chercher dans les maladies une part de
symbolisme plus ou moins sophistiquée (tentation à laquelle
succomberont nombre de post-freudiens contemporains), Freud y
place une hyperactivité de la libido organique : un refoulement des
pulsions sexuelles (et donc une répression) insuffisamment construit,
peut, selon lui, provoquer un hyper-investissement erotique dans tel
organe ou telle fonction. L’idée peut paraître saugrenue à première
lecture mais rappelons que, pour Freud, tous les organes sont investis
d’une double énergie, ce qu’il nomme la pulsion auto-conservatrice
(apparentée à l’homéostasie et à l’immunité biologique) et la pulsion
sexuelle.
– Les symptômes hypercondriaques recouvrent des plaintes
somatiques de patients à caractère revendicatif, quasi paranoïaques,
mais où l’on ne peut trouver de cause organique précise. Freud croyait
qu’il s’agissait de stases* de libido narcissique s’exprimant par le
corps faute de pouvoir être employées psychiquement. On verra que
l’idée de stase sera reprise par Wilhelm Reich et le courant de la
bioénergie. On la retrouvera également dans l’école énergétique
ésotérique.
– Les maladies organiques proprement dites, enfin, pour lesquelles
Freud décodera plusieurs éléments intéressants : la phase de
régression narcissique touchant le malade (alité, choyé, soigné, pour
lequel on s’inquiète…), un difficile conflit intrapsychique opposant
pulsions de vie et pulsions de mort, des paradoxes (toujours non
résolus) où des tableaux cliniques* s’excluent souvent (peu ou pas de
troubles concomitants entre maladies lésionnelles organiques et
grandes névroses, et inversement).

CHEZ LES POST-FREUDIENS 3, LA PSYCHOSOMATIQUE


EN QUÊTE DE SYMBOLISME

À la fin des années 1940, la collaboration de thérapeutes comme Pierre


Marty, Michel Fain, Michel de M’Uzan et Christian David donna
naissance à l’École de Paris de psychosomatique. On y observa que des
malades souffrants de migraines, de douleurs dorsales ou d’allergies
pouvaient être en mal de mécanisme de défense névrotique : ils
somatisaient ainsi leurs tensions un peu à la manière d’une conversion
hystérique, et sans aucune dimension symbolique.
Dans les années 1960, Jean Paul Valabrega évoqua l’existence d’un
noyau conversionnel chez chacun, menant le malade à exprimer un signifié
que la cure psychanalytique prétend mettre en lumière. Cela pose la
question de l’objectivité du psychanalyste dans la relation d’aide à
découvrir du sens à partir des souvenirs, des signifiés du patient : le sens
mis en lumière par l’analyse est-il propre à la personne (intrinsèque) ou
modulé par l’analyste ?
C’est aussi l’époque où un ouvrage collectif majeur signa l’introduction
de la psychosomatique en psychanalyse 4. On y trouve notamment que les
maladies participent d’une économie complexe entre des éléments se
transformant sans cesse les uns vis-à-vis des autres. Caractère, pensées et
émotions, mais aussi bien perversions, régressions, sublimations et
symptômes somatiques sont mis en scène, portés en quelque sorte par les
courants positifs d’autoconservation et d’évolution (pulsions de vie) ou les
courants négatifs, de désorganisation, voire d’autolyse psychiatrique
(pulsions de mort).

Les années passant, les théories se succèdent et rivalisent d’ingéniosité :


– La somatisation par régression s’exprime par des troubles bénins et
plutôt réversibles (asthme, céphalées, ulcère, colite, hypertension
artérielle…) chez des patients dits « névrotico-normaux » et dont les
capacités de mentalisation et donc de représentation sont peu ou pas
altérées. La libido se trouve simplement portée à s’exprimer à cause
d’une surcharge de travail de liaison entre le moi et ses partenaires
psychiques (surmoi, idéal du moi, pulsions, modèles parentaux…). Il
s’ensuit une surcharge de libido dans telle partie du corps qui soulage
en quelque sorte la psyché momentanément. On parle alors aussi de
somatisation par irrégularité.
– La somatisation par déliaison pulsionnelle concerne des troubles
graves ou mortels (processus auto-immuns, cancers). Les analystes y
décodent alors un moi peu ou pas névrotique mais souvent riche de
mémoires traumatiques ayant nourri des blessures narcissiques
profondes et précoces. Sans pouvoir trouver de solution autogène,
c’est-à-dire incapable de gérer seul de telles mémoires souffrantes, la
personne en mal d’estime de soi développe un profil dépressif et
autodestructeur marqué. Les contre-transferts sont courants en cette
situation.

Sifnéos et Némiah, deux psychanalystes nord-américains, complètent


cette approche en 1973 en parlant « d’alexithymie », c’est-à-dire de
l’absence de mots pour désigner ses émotions. Le malade peine à exprimer
ses affects, sa vie onirique, ses fantasmes… et la somatisation prend la
place des non-dits. Tout ce que la conscience ne peut gérer et que la parole
ne peut exprimer est donc converti en troubles fonctionnels ou lésionnels :
on s’approche ici des conceptions modernes des psychosomaticiens.
Mais voyons ce que trois médecins, psychiatres ou analystes
contemporains fameux, prétendent apporter à la question…

WILHELM REICH

Un large développement de l’œuvre de Reich a été publié au cœur d’un


récent ouvrage traitant des besoins et des frustrations 5. Ce grand chercheur
de vérité désexualise la libido, qu’il juge trop systématiquement centrale et
cause de tous les maux chez Freud : il en fait une énergie bien plus vaste et
qui habite tout le corps s’il est en santé. Il nomme orgone cette énergie de
vie, présente en l’humain, comme dans la nature, au niveau microcosmique,
et comme dans l’univers, au niveau macrocosmique.
Médecin, psychiatre puis psychanalyste, il estime que les injustices
sociales génèrent ou entretiennent les névroses individuelles. Il semble ici
plutôt rejoindre la pensée d’Otto Rank 6 ou d’Alfred Adler 7. Pour Reich,
l’homme est un être de désirs. Or, on sait que les interdits et autres garde-
fous générés par les tabous, la tradition familiale, les lois, les religions ou la
culture constituent le cœur du surmoi freudien. Ainsi contraint de se
soumettre ou de faire le deuil de ses élans pulsionnels et de ses plaisirs,
l’individu génère une cascade de processus morbides conduisant non
seulement à la névrose mais aussi à la maladie. Pour simplifier, en voici les
étapes essentielles.

L’orgone doit circuler librement.

Bien entendu, cette énergie vitale n’est pas sans rappeler le prâna et sa
circulation dans les canaux nommés nâdis (médecine ayurvédique), ou le Qi
et sa circulation dans les méridiens d’acupuncture (médecine chinoise).
Selon Reich, l’intelligence spécifique de l’orgone ne peut l’orienter dans
une fausse direction.
Les pulsions et besoins humains génèrent une somme importante
de désirs, d’élan propices à telle ou telle satisfaction.

Chez un être en santé, les aléas émotionnels liés aux échanges


interpersonnels sont librement exprimés par le corps, comme c’est le cas
chez le jeune enfant qui sait parfaitement exprimer sa joie, sa faim, sa
colère, son insécurité, son inconfort dans ses couches, ses peurs et ses
chagrins… De même, à tous les âges de la vie, les émotions et ressentis
positifs peuvent s’exprimer par des cris, des gestes, des pleurs, des rires, de
la danse, etc. Reich nomme « orgasmes » ces libérations émotionnelles
salutaires…

Face aux besoins et aux désirs, le surmoi fait obstacle.

Il oppose des concepts comme « cela ne se fait pas », « cela n’est pas
bien », « tu ne dois pas », « il est interdit de », et bien d’autres subtilités qui
tendent à limiter ou à étouffer les énergies pulsionnelles. Au pire, des
comportements familiaux peuvent s’opposer plus subtilement aux désirs sur
le mode des chantages affectifs ou des rackets : « tu me feras mourir avec
tes caprices », « si tu n’es pas sage… » ou « vraiment, là, tu me
déçois… ! ». Certes, nombre de pulsions de mort sont judicieusement
neutralisées chez l’enfant grâce à ces stratagèmes d’origine parentale, et
c’est heureux lorsque de graves menaces à l’intégrité humaine ou sociale
sont en jeu (comportements agressifs violents, déviances narcissiques
irresponsables, colères démesurées assorties de menaces à autrui par
exemple…).

La réponse immédiate à ces interdits est d’ordre neurologique et


mobilise le système orthosympathique.

Le système orthosympathique est la branche du système nerveux


autonome qui répond au stress, qui fait face et répond, comme chez
l’animal, par un comportement spontané de lutte ou de fuite.
Le système orthosympathique participe à la privation de sang et
d’oxygène des tissus.

Lorsqu’il est intimement associé à la circulation de l’orgone dans le sang,


ce dernier circule moins bien : l’orthosympathique est largement
vasoconstricteur 8, en effet, et des territoires entiers du corps sont alors
privés de nutriments et ipso facto, ils sont moins bien nourris et aussi moins
bien drainés. Ces fondamentaux connus des biologistes comme des
naturopathes sont les acteurs neurobiologiques d’une grave souffrance
progressive, métabolique et tissulaire. Les extrémités deviennent froides
(alors que, a priori, on accuse à tort un défaut de circulation !). Ce
symptôme est essentiel pour Reich.

Selon une logique bien précise, tel ou tel territoire corporel sera
affecté plus que les autres.

C’est ainsi que se génère la fameuse « cuirasse musculaire », « cuirasse


corporelle » ou encore « cuirasse reichienne », tels des anneaux entravant
les mouvements et les fonctions associées à ces espaces corporels. Chaque
anneau se comporte alors comme un générateur de barrages énergétiques et
métaboliques.

On parle de nœuds énergétiques, de stases, où s’élabore plus ou


moins rapidement la maladie.

Celle-ci est tout d’abord très limitée et peut même passer longtemps
inaperçue (on s’habitue et banalise telle fatigue, telle frilosité, telle perte de
souplesse articulaire, telle tension musculaire ou telle limitation du
souffle…). Toutefois, si le conflit perdure, les nœuds vont hélas générer des
troubles fonctionnels (maladies chroniques), puis lésionnels (graves) dans
leurs secteurs de prédilection.

Reich ose poser que la maladie cancéreuse est la résultante de ce


processus.
Aussi audacieux que provocateur, cet homme de science bardé de
diplômes universitaires semble alors avoir perdu la raison pour ses pairs :
pour la communauté scientifique (et pharmaceutique), il devient vite
inacceptable de simplifier le cancer à un processus psychosomatique, a
fortiori en lui superposant une lecture énergétique tout à fait atypique !
Même si les travaux d’Albert Einstein et des précurseurs de la pensée
quantique sont déjà bien connus à l’époque 9, Reich devient l’homme à
abattre. Il finira d’ailleurs ses jours dramatiquement, en prison…

Et le parasympathique ?

Parce qu’ils sont au cœur du processus thérapeutique reichien et de la


plupart des thérapies bioénergétiques, soulignons les soins apportés pour
réhabiliter le système nerveux parasympathique. Ce dernier peut en effet
être considéré comme l’acteur principal de la guérison et de toute
régénérescence animale ou humaine. Les naturopathes en ont fait leur ami
et partenaire en leurs cures et protocoles d’hygiène de vie. Il est l’outil
central du « médecin intérieur », bon complice du sommeil, du juste
fonctionnement des émonctoires, et il participe même à la biologie comme
antioxydant !
Dans un récent travail de recherche, Éric Marlien 10, génial ostéopathe, a
pu mettre en lumière un nombre impressionnant de nouvelles fonctions
liées au parasympathique. Dépassant la dualité bien connue qui oppose
ortho et parasympathique, l’auteur explore en effet trois niveaux
hiérarchisés :
– la branche vagale dorsale, la plus archaïque, liée aux fonctions
vitales fondamentales ;
– le système sympathique proprement dit, plutôt localisé au centre du
rachis et responsable des réactions de travail, de combat ou de fuite ;
– la branche vagale ventrale, enfin, apparue plus récemment chez les
mammifères et les humains et qui régule les fonctions thoraciques, de
la tête et du cou. Cette branche nouvellement explorée est responsable,
avec d’autres nerfs crâniens, du « système d’engagement social », que
l’auteur associe à la voie du cœur (l’intelligence cardiaque 11) et à la
croissance psychologique et spirituelle.
RÉSUMÉ DE L’ENCHAÎNEMENT PSYCHOSOMATIQUE, OU CASCADE DES ÉTAPES À
LA SUITE D’UN INTERDIT DE SATISFACTION DES DÉSIRS, SELON LA THÉORIE DE
REICH ET LOWEN.

On notera qu’à chacune des étapes une échappée positive demeure


possible, qu’elle soit spontanée (auto-organisée) ou dans le cadre d’un
accompagnement thérapeutique, dont le massage (nommé massage reichien
ou végétothérapie, qui deviendra avec les années la somatothérapie, le
Rolfing® ou le massage biodynamique, par exemple), les exercices
libérateurs du souffle (respiration) et les exercices corporels spécifiques
ou postures. À ces trois outils majeurs, Wilhelm Reich ajoute bien entendu
un accompagnement psychanalytique ou psychothérapeutique
spécifique pour mettre en lumière les processus inconscients à l’origine du
phénomène observé (frustrations, inhibitions, refuges comportementaux…)
et les dépasser.
C’est à Alexander Lowen, digne successeur de Reich, que l’on doit
d’avoir approfondi les études plus théoriques et cliniques de son mentor.
Ainsi est née la bioénergie, au sens large et psychologique du terme (car il
existe d’autres bioénergies légitimes, comme pour les professionnels du
magnétisme, de la géobiologie ou du feng shui, par exemple 12).

À RETENIR

Les travaux de Wilhelm Reich ont révolutionné l’approche psychothérapeutique


freudienne, en mettant en lumière l’importance du corps comme lieu d’expression de
conflits. Il a parfaitement détaillé le processus de somatisation, intégrant des
éléments de biologie, de neurologie, d’énergétique et de psychologie. Toutefois, le
décodage de la maladie ou son approche symbolique ne sont pas vraiment
développés ici. On trouvera néanmoins des regards très pertinents chez son
collaborateur et successeur, Alexander Lowen.

CHRISTOPHE DEJOURS

Le Dr Christophe Dejours est directeur de recherches à l’université


Paris-V, et un psychanalyste surtout connu pour ses travaux sur la
souffrance ou le bien-être au travail, pour lesquels il propose une nouvelle
lecture dite psycho-dynamique. Sa bibliographie 13 montre l’ouverture de
ses travaux. Il a fait mention, au-delà de ses préoccupations liées au monde
professionnel, de remarques très pertinentes à propos des mémoires
traumatiques du corps, inscrites dès l’enfance et pouvant ressurgir via des
signes pathologiques chez l’adulte.
Délibérément, nous ne reprendrons qu’une infime partie de l’œuvre de ce
spécialiste ici, celle touchant à l’érotisation du corps. Comme aurait pu
l’exprimer Reich, pour cheminer vers le sens d’un trouble, on doit mener
une enquête dans l’univers des souvenirs enfouis pour tenter de faire
émerger une mémoire primale* à l’origine de tel ou tel trouble.
Exemple de souvenirs enfouis
Cet homme souffrant de l’épaule gauche sur le mode chronique et qui n’obtient pas
de résultats en médecine classique, ni en rhumatologie, ni en ostéopathie, pourra
retrouver des scènes où, entre deux et huit ans, son père le malmenait pour
traverser la rue, le soulevant presque du sol en le tirant violemment par le bras.
Cette femme confrontée à des maux de dents atypiques du côté droit, à des otites
et des adénopathies* du même côté droit, se souviendra des scènes riches
d’émotions où ses parents la giflaient sans modération de revers de main sur la
joue… droite.
Cet adulte souffrant d’hémorroïdes récidivantes et de furonculoses des fessiers
se remémorera brutalement les nombreuses fessées de son enfance, vécues de
manière particulièrement injuste…

Les exemples sont innombrables et font le quotidien des thérapeutes


ouverts à la psychosomatique. On utilise surtout le divan, les associations
d’idées et l’étude des rêves en psychanalyse traditionnelle, mais aussi bien
les techniques de récession d’âge en sophrologie ou en kinésiologie, les
régressions du rebirth* ou de la respiration holotropique*…
Le Dr Dejours parle ici de « l’érotisation du corps », concept qui n’a que
peu ou pas à voir avec la sexualité adulte, mais plutôt avec la charge
d’amour et de tendresse qu’un enfant doit recevoir de ses proches. Les
câlins, les baisers, les massages prodigués aux jeunes enfants chargent en
effet le schéma corporel de gestes bienveillants, de présence, donc d’amour
ou de tendresse. L’enfant, telle une éponge absorbant les informations, se
construit largement au travers de ces échanges. Il assure à ses tissus et
organes une réserve de bien-être pour la vie. Pour peu que la charge soit
négative (fessées, gifles, gestes brutaux, maltraitance…), telle ou telle partie
du corps sera mal ou pas érotisée et, par la même occasion, se fragilisera
peu à peu sur le plan biologique, voire immunitaire. Un « corps érotique »
se superpose plus ou moins bien au corps physique. C’est aux thérapeutes
que reviennent alors la responsabilité et la compétence professionnelle de
réactiver ces mémoires puis de « réparer » l’unité psycho-corporelle dans la
mesure du possible…
C’est l’objectif des thérapies dites bioénergétiques, auxquelles on peut
associer nombre de massages somato-émotionnels, la psychologie
biodynamique, le Rolfing®, la méthode Milton Trager, les caissons
d’isolation sensorielle, le rebirth, l’Analyse et réinformation cellulaire® de
Michel Larroche, la microkinésithérapie, la fasciathérapie, la Gestalt, et
bien d’autres méthodes propres à libérer les mémoires, puis à réconcilier les
personnes avec la vie…

OLIVIER SOULIER

Le Dr Olivier Soulier est, quant à lui, médecin généraliste, homéopathe,


acupuncteur, thérapeute en PNL*, maître praticien en hypnose
ericksonienne, écrivain et conférencier. Il est l’un des chefs de file de la
« médecine du sens », s’appuyant sur ses grandes connaissances en
psychanalyse et en décodage biologique, largement inspirée de la langue
des oiseaux* et des travaux du Dr Hamer. Nous avons partagé dans les
précédentes décennies un certain nombre d’occasions d’échanges
professionnels et, sans aucun doute, ce thérapeute a développé un
discernement souvent d’une grande pertinence. Si nous respectons ses
grandes connaissances et ses compétences, nous ne poserons que quelques
réserves quant à des affirmations nous semblant parfois trop audacieuses ou
de trop haut vol psychanalytique ou symbolique. Nous invitons les lectrices
et les lecteurs à se faire une opinion en se rapprochant de ses nombreuses
publications de qualité 14.

GÉNIE OU FOLIE DU Dr HAMER ?

Difficile de développer ici l’épique aventure de ce médecin allemand, à


l’origine du concept de « nouvelle médecine germanique », « médecine
nouvelle » ou « médecine totale », devenue « décodage biologique »,
tellement elle semble rocambolesque. Elle a défrayé la chronique durant
bien des années et demeure un sujet très brûlant sur le plan médiatique. En
quelques mots, le Dr Ryke Geerd Hamer (1935-2017) perdit brutalement
son fils, Dirk, en 1978 et se découvrit un cancer des testicules quelques
mois plus tard. Son intuition le fit réfléchir à un possible lien de causalité
(décès d’un enfant et cancer des glandes de la paternité). Il collecta des
informations cliniques analogues et posa le premier de ses postulats, qu’il
nomma fièrement la « loi d’airain de Hamer ».
Pour générer un cancer, il faut, selon lui, deux choses : un drame
générant une émotion particulièrement intense et que ce surstress soit vécu
dans l’isolement. Il appelle DHS ce processus, pour Dirk Hamer Syndrom.
Il distingue ensuite deux phases dans toute pathologie : une phase active
(liée à l’orthosympathique), suivie d’une phase de réparation (liée au
parasympathique). Il observe en effet des « foyers de Hamer », visibles aux
scanners cérébraux, à la suite des traumatismes et conflits générateurs de
cancers. C’est l’origine de son « système ontogénique des tumeurs »,
expliquant que telle zone affectée du cerveau bloque ses messages
homéostasiques* vis-à-vis de l’organe dont elle est responsable. Ce
système s’appuie sur l’idée que les trois feuillets embryonnaires* qui se
développent in utero (passage de l’embryon au fœtus) codent toutes les
maladies, car ils sont en relation avec les conflits (ou surstress) et les foyers
cérébraux affectés.
Face à ses confrères et à l’ordre des médecins allemands, Hamer ne
possède, hélas, aucun sens de la diplomatie, de la souplesse ou du dialogue
ouvert : il pose et impose sa théorie, appuyée selon lui sur sa pratique
clinique, et se fait très vite ennemi sur ennemi. Il devient persona non grata
au sein de la communauté scientifique allemande, puis internationale…
Hamer dit parvenir à identifier la nature de tous les cancers, à en donner
le sens psycho-émotionnel (type de conflit précis), la durée de maturation
(incubation de la tumeur en quelque sorte) et le type de psycho thérapie
conseillé (toujours rapide et dans une démarche plutôt cathartique*). Une
fois le conflit causal repéré et verbalisé, et l’émotion libérée (thérapies
brèves, hypnose, groupes thérapeutiques…), la zone perturbée du cerveau
est en effet censée renvoyer ipso facto des messages de santé à l’organe.
Pour Hamer, c’est quasi instantané et justifie qu’il puisse conseiller
d’interrompre ou déconseiller les traitements médicaux classiques… Il
décode, en sa lecture optimiste de la pathologie, l’œdème du cerveau –
consécutif au travail psychologique salvateur – comme un signe d’auto-
guérison, qu’il associe à un processus vagal (para-sympathicotonique), donc
positif. Il s’oppose alors aux corticothérapies, habituellement prescrites
pour limiter les dangers de ce type d’œdème intracrânien… et « des patients
meurent, guéris », comme oseront le dire souvent ses successeurs lors de
conférences publiques !
Radié de l’ordre des médecins, il fit plusieurs fois de la prison, fut même
violemment interné en service psychiatrique, puis fit l’objet de longues
poursuites internationales. Certains complotistes pensent que le fait de
mettre en branle autant de lourdes démarches signifie qu’il avait raison et
qu’il fallait donc le faire taire à tout prix. On l’accusa, en effet, d’avoir
détourné les malades des soins classiques (chirurgie, chimiothérapie,
radiothérapie…) et causé la mort de plusieurs d’entre eux. Son franc-parler
alla hélas jusqu’à accuser les juifs de conspiration contre lui, ce qui lui valut
de surcroît des poursuites pour antisémitisme. Ses arguments scientifiques
et ses faibles statistiques de guérisons obtenues sont encore régulièrement
contestés.
De toute évidence, le Dr Hamer est allé beaucoup trop loin : provocateur
irrévérencieux vis-à-vis de ses pairs, chercheur passionné mais trop peu
rigoureux au point de vue de la méthodologie. C’était un écorché vif qui se
plaisait peut-être à vivre sa vie tel un orgueilleux martyr, à jamais
incompris. Il a séduit bien entendu quelques adeptes de la psychosomatique
pure et dure, mais soulignons que la reprise de ses théories et toutes formes
de pratique ou d’enseignement de ses méthodes sont actuellement encore
poursuivies par la justice dans de nombreux pays, dont la France, où la
Miviludes 15 veille sur les pratiques dites charlatanesques, sectaires et
potentiellement dangereuses (car non suffisamment validées par la
recherche scientifique et potentiellement porteuses de manipulations
mentales).
La théorie soutenant des liens psychobiologiques entre les feuillets
embryonnaires et les symptômes est séduisante et elle pourrait servir de
base pour une recherche plus patiemment raisonnée. Peu après la
fécondation, trois feuillets s’individualisent effectivement (l’ectoderme, le
mésoderme et l’endoderme), à partir desquels vont se développer tous nos
tissus et organes. Sur ces bases, le Dr Hamer distinguant au scanner des
foyers localisés en différents sites cérébraux, on peut poser les
correspondances très globales suivantes 16.

L’endoderme, ou L’ectoderme, ou Le mésoderme, ou mésoblaste (il


endoblaste ectoblaste est double)

À l’origine des glandes


À l’origine du squelette, des
digestives, et des À l’origine du système
muscles, des conjonctifs et de
épithéliums digestifs et nerveux et de la peau
l’appareil circulatoire et rénal
respiratoires
Conflits de sensibilité
Conflits basiques, dont Conflits de dévalorisation (identité)
Conflits de séparation
conflits de survie Conflits vis-à-vis d’une attaque
Conflits de territoire

LIENS ENTRE LES FEUILLETS EMBRYONNAIRES, LES ÉTAGES CÉRÉBRAUX, LES


ORGANES ET LES CONFLITS
Voici à présent quelques exemples mettant en lien les aires cérébrales, les
pathologies et leur conflit, toujours selon Hamer, bien entendu.
Nota : L’expression « morceau » est ici très vague et semble maladroite
mais elle correspond à la traduction imparfaite des écrits originaux du Dr
Hamer. On les interprétera mieux selon le contexte, comme « quelque
chose » ou un « morceau » d’aliment, une part de parole, de personne…

Aires cérébrales Pathologies Conflits

Cerveau archaïque Maladies de l’oreille Otite, polype, neurinome


(dont tronc cérébral), lié à moyenne (otite, polype, acoustique = conflit lié à un
une part de l’endoderme neurinome acoustique) « morceau » de son (une écoute,
une parole)
Côté droit : ne pas pouvoir
attraper ce son
Côté gauche : ne pas pouvoir
éliminer ce son
Poumons Conflit de peur de mourir
Glande thyroïde « Petit conflit » :
(cancer, hyper ou Côté droit : ne pas être assez
hypothyroïdie) rapide pour attraper « un
morceau »
Côté gauche : ne pas être assez
rapide pour éliminer « un
morceau »
Côlon Conflit de matière fécale
(cancer colorectal) (sentiment d’être malpropre,
d’avoir très mal agi)
Utérus (fibrome) Conflit de « ne pas pouvoir tenir
l’utérus »
Cerveau moyen Myocarde (fibrillation Conflit de « ne pas pouvoir
(au-dessus du tronc ventriculaire) déplacer une part du sang »
cérébral), lié à une autre Gaines de myéline Conflit « de contact »
part de l’endoderme
(neurofibrome, maladie
de Recklinghausen)
Cortex des surrénales Conflit d’avoir « choisi le mauvais
(maladie d’Addison, kyste chemin »
surrénalien, cancer
surrénalien, syndrome de
Cushing, hirsutisme)
Tissus adipeux Conflit « d’auto-dévaluation »
(cellulite, lipomes…)
Tendons (tendinites) Conflit « d’auto-dévaluation »
Os et articulations Conflit « d’auto-dévaluation »
(ostéolyse, ostéoporose,
arthrite, syndrome du
Médulla cérébrale, liée
au jeune mésoderme canal carpien, hernie
discale, lumbago,
sciatique, spondylose
cervicale, scoliose,
cyphose, lordose, éperon
du talon, oignon, goutte,
cancer des os,
ostéosarcome, anémie,
leucémie, plasmocytome,
hémochromatose)
Cortex cérébral, lié à Muqueuse nasale Conflit d’odeur, de puanteur
l’ectoderme (rhume, saignements de
nez, rhume des foins)
Gorge (amygdalite, Conflit de « ne pas vouloir avaler
angine à streptocoque) un morceau »
Voies hépato-biliaires Conflit de colère territoriale ou
(jaunisse, hépatite, conflit d’identité
hépatomégalie, cirrhose,
cancer du foie,
cholécystite, calculs
biliaires)
Épiderme (alopécie, Conflit de séparation
vitiligo, albinisme,
dermatite, eczéma,
urticaire, rougeole,
rubéole, varicelle,
scarlatine, rosacée,
lupus, herpès, psoriasis,
verrues, basaliome,
sclérodermie)
Muscles bronchiques Conflit de peur territoriale ou
(coqueluche, toux, conflit de peur
Cortex moteur et bronchite spastique,
médulla cérébrale, liés asthme bronchique)
au jeune mésoderme
Muscles de la mâchoire Conflit « d’auto-dévaluation »
(bruxisme)
Nerfs olfactifs Conflit de ne pas pouvoir sentir
(hyposmie, anosmie, quelque chose ou quelqu’un
hyperosmie)
Diencéphale, lié à
l’ectoderme Îlots de Langerhans du Conflit peur-dégoût ou conflit de
pancréas (hypoglycémie, résistance
diabète)

En étudiant attentivement ces exemples de pathologies associées aux


zones cérébrales concernées et à leurs conflits respectifs, gageons que l’on
pourrait valider le décodage proposé… ou non. Hélas, après bientôt
cinquante années d’expérience clinique en cabinet et après en avoir souvent
discuté avec mes consœurs et confrères émérites, le constat est « que l’on
trouve bien souvent ce que l’on souhaite ou s’attend à trouver » ! En
d’autres termes, si quelques patients ont pu valider immédiatement le
conflit en question, telle une évidence, bien d’autres trouveront d’autres
clés libératrices pour éclairer leurs troubles. Dans les deux cas, le bénéfice
thérapeutique sera-t-il analogue ? C’est tout à fait probable sur le plan
intellectuel (quête de sens satisfaisant la raison) mais assez peu probable au
point de vue du métabolisme de guérison.
Que ce soit après une psychanalyse bien conduite, une régression
sophronique ou hypnotique, un travail de kinésiologie, de pulsologie ou de
libération émotionnelle bioénergétique, les pistes ne manquent pas. Si les
théories du Dr Hamer étaient aussi « scientifiquement correctes » que ses
disciples le prétendent, on constaterait un fil rouge commun à toutes les
explorations. Hélas, de très rares sources semblent accessibles pour donner
du poids aux théories hamériennes 17… On peut aussi s’étonner qu’en
quelques mois (moins de deux ans) le Dr Hamer a pu élaborer un référentiel
répondant en grande partie à toutes les formes de cancers, puis de toutes les
pathologies. Une très longue expérience clinique est indispensable selon
nous pour cumuler de solides cohortes statistiques. Or, les publications
expliquant l’origine psychologique des tumeurs ont été livrées au public
vraiment très rapidement.
Dans cette perspective, dite hamérienne, même les microbes se lient aux
tissus dérivés des trois feuillets embryonnaires, et le théoricien zélé en a fait
non pas nos ennemis mais nos partenaires de vie et d’évolution. Comme
on le voit, cette vision est radicalement opposée à celle de la médecine
pasteurienne et symptomatique !

Selon Hamer, puisque toutes les maladies sont l’expression intelligente


de la biologie, dont les programmes sont inscrits dans notre mémoire
archaïque la plus profonde, même le cancer doit être compris dans ce
contexte. Chez une droitière, une tumeur du sein gauche signifiera donc
que, lors du « conflit lié au nid », « soucis vis-à-vis de l’enfant en danger »,
les glandes mammaires sont devenues hyperactives, mais dans la
perspective positive de subvenir aux besoins de la progéniture menacée
(hypothèse pour le moins audacieuse…).
Sans malveillance aucune, il nous est permis tout au moins de réfléchir.
Les critiques, positives ou négatives, sont l’expression de cerveaux
honnêtes et soucieux de discernement autant que d’objectivité… Jusqu’où
les programmes de la biologie, ici mis en avant par le Dr Hamer comme une
logique imparable, sont-ils effectivement les acteurs d’une intelligence
parfaite au point de justifier les maladies ? Ne peut-on sourire du décodage
de ces enfants de moins de dix ans qui, présentant un grand nombre de
caries dentaires, n’expriment en fait (selon Hamer) que leur « démission à
mordre », le « sabotage de leurs crocs », tels de jeunes chiens paralysés face
à leur maître menaçant ? Et que penser de ces hypercholestérolémies qui
sont interprétées comme des réponses biologiques optimales chez des
hommes inquiets à propos de leur virilité, voire de leur descendance,
argumentant que le cholestérol est effectivement une molécule utile à la
biosynthèse de la testostérone… ?
Pour notre part, nous sommes entrés à plusieurs reprises en contact avec
trois médecins ayant utilisé la méthode Hamer en chœur, afin d’obtenir
quelque lisibilité objective sur des cas cliniques de prétendue guérison
(diagnostics clairement posés en amont et preuves rationnelles de guérison
en aval). Nous n’avons jamais reçu l’ombre d’une réponse et le déplorons
très sincèrement.

À RETENIR

Si une part de vérité est à supposer, issue de l’étonnante saga du Dr Hamer, c’est
probablement à l’aide des neurosciences et d’études statistiques très solidement
menées que l’on pourrait obtenir des validations bien étayées. Mais aucun service de
recherche ne semble disposé (ou autorisé) à investiguer en ce sens en Europe à
notre connaissance. Il reste très certainement une part de bon sens à retenir dans les
interprétations que fit Hamer pour chaque type de cancer en lien avec un type de
conflit bien précis. Intelligemment intégré dans une approche complémentaire de la
médecine et très prudemment appliqué au sein d’une relation d’aide autant ouverte
que respectueuse de la personne et des soins allopathiques, ce bon sens mérite de
18
ne pas être radicalement rejeté. Souhaitons que les successeurs du Dr Hamer
appliquent leur credo en ce sens sans jamais sombrer dans les dangers de
l’intégrisme ou de la pensée unique. Nous verrons plus bas que l’usage de la
« langue des oiseaux », si chère aux praticiens devenus hamériens, nécessite, elle
aussi, un grand discernement et beaucoup de prudence…
L’INTÉRÊT ET LE DANGER DE LA LANGUE DES
OISEAUX

La langue française se prête tout particulièrement bien aux jeux de mots


et, régulièrement, nombre d’humoristes se plaisent à les explorer. Certains
se souviendront combien Pierre Desproges ou Raymond Devos excellaient
en la matière. En effet, notre cerveau décode très largement le sens de ce
qui lui parvient sous forme de sons, de phonèmes* et de mots, en fonction
du langage corporel de notre interlocuteur (cas du dialogue) et surtout du
contexte de la phrase, de la discussion proprement dite. Hors de tout
contexte, chacun sait qu’il est impossible d’orthographier et d’identifier
correctement le son « o », renvoyant à la lettre O mais aussi à « haut »,
« hauts », « au », « oh », « aulx », « ô », « eau » et « eaux ».
Les homophones comme « sot », « sceau », « saut » et « seau » (et leurs
pluriels) sont un autre exemple très simple. Il en va de même pour « ni »,
« n’y », « nie », « nies », « nient » et « nid »… ou encore « ou », « où »,
« août », « hou », « houe » et « houx ».
Un peu plus sophistiqués sont les jeux de mots mêlant des expressions à
plusieurs sens. Il était même en vogue d’avoir recours à ces stratagèmes
sémantiques pour se permettre des critiques d’ordre politique sans trop
risquer le cachot : c’est au Moyen Âge que remonterait l’utilisation de tels
messages codés, notamment dans les petits univers de l’alchimie, des
bâtisseurs de cathédrales, de la poésie hermétique* et de diverses
communautés mystiques ferventes de la communication en marge de la
société dominante.
Plus récemment, les psychanalystes ont développé une écoute toute
particulière de leurs patients, cherchant à faire émerger un sens inconscient
de mots ou de phrases aux significations ambiguës. Si Sigmund Freud tenait
relativement peu compte de ces tournures, qu’il assimilait parfois à des
lapsus* pertinents, c’est surtout à Carl Gustav Jung puis à Etienne Perrot
et surtout à Jacques Lacan que l’on doit une grande pratique du décodage
de la « langue des oiseaux ». Pour exemple, si une personne évoque les
conseils paternels bienveillants formulés dans son enfance et qu’elle a
mémorisés en une formule comme « perdure, persévère, mon fils ! », il est
bien tentant d’y entendre aussi « père dur, père sévère ! ». L’assonance*
prédomine sur l’orthographe et ouvre donc à plusieurs sens. Les exemples
ne manquent pas et nourrissent une large littérature moderne dont certains
usent et abusent largement, hélas :
– l’antimoine / l’anti moine ;
– mon chandail / mon champ (voire chant) d’ail ;
– sciatique / scie à tiques / scie à tics ;
– l’apprentissage de la matière / l’apprenti sage de l’âme à tiers ;
– l’adolescence : une morsure / l’ado, les sens : une mort sûre ;
– littérature / lis tes ratures ;
– Vois si un mets sage se crée, dit sans les mots / Voici un message
secret disant les mots ;
– Le verbe sacré pour nous soigner ou nous guérir ? / Le verbe, ça crée :
pour nous soi-nier ou nous gai-rire ? (Remarquons aussi que les mots
soigneur et guérison comprennent exactement les mêmes lettres.) ;
– Nos potentiels sont précieux car la magie / nos potes en Ciel sont près
(des) cieux car l’âme agit…

De courtes vidéos réjouiront les lectrices et lecteurs gourmands de ces


méandres sémantiques bien sympathiques 19 à prendre relativement au
sérieux, et dont il ne faut pas abuser.

À RETENIR

Si une bonne part d’humour est toujours bienvenue sur le chemin de la connaissance
de soi et des autres, on glisse vers de grands dangers lorsque, au cœur de la
relation d’aide, le thérapeute systématise et affirme trop. Or, systématiser une
réponse ou une croyance, c’est se fermer à toute réflexion ultérieure, à toute remise
en cause, c’est se limiter à un champ étroit, celui des adeptes de la pensée unique et
de la psychorigidité. Affirmer une conclusion, un décodage de maladie ou de
symptôme en l’occurrence, c’est risquer de manipuler le patient (ou le client) et
abuser de son pouvoir, de son autorité.
Si les exemples qui suivent n’étaient pas issus de mon expérience
clinique en cabinet, nous pourrions en rire plutôt que d’en pleurer.
– Telle femme à qui l’on vient de diagnostiquer un cancer du sein reçoit
en plein visage le décodage sauvage du Dr X., pourtant réputé et
auteur d’ouvrages spécialisés : « Tumeur mammaire ? Travaillez sur tu
meurs, ma mère. Voilà, madame, c’est votre clé de guérison assurée. »
De grâce, demeurons très prudents sur les passerelles un peu faciles
entre « sein », « ceint », « sain » et « Saint » !
– Telle autre malade explique douloureusement l’adultère dont elle a été
victime quelques mois avant l’apparition de son cancer du vagin. Elle
lâche ses émotions en formulant « Il m’a trompée, alors j’ai paniqué,
et c’était fini ! », que le Dr Y., autre illustre référent du décodage
biologique, reprend sous la formule lapidaire : « Vous dites j’ai pas
niqué ? Mais c’est tout simple : voilà comment vous avez censuré
votre sexualité, madame ! Prenez-en bien conscience et votre guérison
va suivre sans tarder. »

Attention

De toute évidence, on se heurte ici à plusieurs vrais problèmes :


♦ la vision unilatérale d’un thérapeute, imposée à une personne vulnérable ;
♦ l’induction que la guérison du cancer est ipso facto obtenue dès la résolution d’un
conflit émotionnel ;
♦ le déplacement d’un drame lié à la santé dans le champ d’un humour douteux, ou
pour le moins trop décalé ;
♦ l’énorme faute déontologique qui consiste à détourner les malades des soins
classiques, erreur que l’on a reprochée aussi au Dr Hamer lors de ses procès.

LE RÉFÉRENTIEL DE LA PENSÉE POSITIVE

Le courant de la psychologie positive se développe depuis la fin des


années 1990 en Occident, dans l’élan donné par son fondateur américain,
Martin Seligman. Cette branche de la psychologie moderne se donne pour
objectif l’épanouissement et l’accomplissement de soi, supposant des
ressources intrinsèques chez chacun, des potentiels de bien-être et
d’évolution souvent proportionnels aux processus de résilience engagés.
Elle se veut résolument expérimentale, plutôt proche de la lignée
humaniste (psychologie rogérienne) et cherche à être de mieux en mieux
validée à la lumière des neurosciences. Succès, réussite sociale et
professionnelle, meilleure présence à soi, aux autres et à la vie sont des
champs largement explorés par cette psychologie qui jouxte souvent les
TCC (thérapies cognitives et comportementales) et les apprentissages de la
pleine conscience, ou mindfulness… Si l’on y cultive les « émotions santé »
plutôt que les pensées et émotions dites « toxiques », il serait toutefois très
réducteur d’associer psychologie positive et « pensée positive ».
La grande mouvance de la pensée positive est historiquement antérieure
puisqu’elle fait référence aux ouvrages et enseignements de l’autohypnose
ou de l’autosuggestion (Émile Coué, Hector Durville, Paul-Clément
Jagot…), et aux auteurs comme Norman Vincent Peale, Ernest Holmes,
Shakti Gawain ou Joseph Murphy dans les années 1950 à 1970. Notons
ensuite Christian Godefroy, Louise Hay ou Mickael Khattabi pour les trois
décennies suivantes. Beaucoup plus récents mais fidèles aux mêmes
convictions que « la pensée positive peut tout changer en notre vie et tout
guérir », citons Napoléon Hill, Anthony Robbins, Isis Tetang ou le très
médiatisé Deepak Chopra. Souvent critiquée par
les psychologues universitaires, les amateurs de sciences exactes et les
moqueurs de la visualisation créatrice, la pensée positive bien utilisée rend
pourtant de grands services. Elle répond de toute évidence à un profond
besoin, comme le prouvent les traductions internationales et les importantes
ventes de livres publiés sur ce thème.

Le processus de la pensée positive


Le processus repose sur un certain nombre d’observations.
♦ Notre mental est souvent bien rebelle aux pensées positives.
♦ Il est rare de pouvoir se concentrer essentiellement sur un sujet choisi plus de
quelques secondes ou minutes.
♦ Des pensées dites parasites encombrent le mental, à la manière d’un poste
transistor mal réglé.
♦ On sait par ailleurs scientifiquement que le cerveau mémorise toujours mieux les
mauvais évènements (dangers, combats, épreuves, maladies, facteurs de
stress…) que les bons.
♦ De même, il est assez clair que nos émotions sont presque immédiatement
partenaires de commentaires mentaux et que, inversement, la rumination d’une
pensée négative développe ipso facto une émotion négative corrélée.
♦ Enfin, chacun peut éprouver un état de bien-être plus ou moins intense, voire de
bonheur psychique et somatique, lorsque le couple pensées-émotions s’accorde
harmonieusement. On peut aisément lister quelques « émotions-santé » comme
l’amour, la joie, la bienveillance, la gratitude, l’empathie, l’estime de soi, le pardon,
l’émerveillement, la confiance, etc. Les commentaires du mental (intellect),
associés à l’expérience de telles émotions, sont bien évidemment de qualité
positive.

Le souci majeur, pour faire écho à la plupart des auteurs cités plus haut,
est que nous ne sommes pas libres de notre pensée, mais littéralement
« pensés » par notre contexte parental, puis culturel. Tout processus de
psychothérapie ou d’analyse doit s’engager vers cette mise à nu des
croyances héritées en notre enfance, puis issues de la parole de nos
éducateurs ou référents (à l’école, au collège et au lycée, à l’université…
mais aussi via l’église, les syndicats et les médias…). Il ne s’agit pas de tout
rejeter en bloc (processus pouvant devenir dangereux, surtout dans le cadre
de manœuvres de lavage de cerveau et de manipulation mentale !) mais de
prendre le temps de lister un maximum des petites phrases entendues
dans notre passé et devenues nos croyances. On parle de faire la chasse
aux injonctions parentales (entre autres origines) puis de choisir, en pleine
conscience, discernement et libre arbitre, ce qui nous convient ou pas. Il est
si facile de faire glisser un dossier inutile vers la « poubelle » de nos
téléphones et écrans d’ordinateur… mais tellement plus difficile de faire un
grand ménage en notre tête ! Faute de « poubelle » proprement dite, on peut
symboliser l’abandon des mots et croyances en question en les écrivant sur
un papier que l’on brûlera, jettera dans les toilettes, enterrera ou, plus
simplement, que l’on « rendra » symboliquement à papa, à maman ou à
monsieur le curé… sans pour autant venir les agresser.
Nous invitons tout le monde à préparer le ou les secteurs dans lesquels on
cherchera les fameuses « paroles héritées », afin de ne pas se lancer dans
trop de directions en même temps. Nous proposons de commencer par les
domaines évoquant les hommes, les femmes, le sexe ou l’argent, selon ses
priorités du moment. Ensuite, nous pouvons poursuivre, pourquoi pas, avec
la politique, le corps, la santé et la maladie, la réussite, la prospérité, la
mort, le bien et le mal ou le bon Dieu.
Le chantier est certes de taille mais s’appliquer à cette tâche, en tenant
par exemple son journal intime ou en explorant ces domaines avec un
aidant (confident, thérapeute…), sera toujours source de croissance, de
libération et de progrès.
Techniquement parlant, penser positivement s’articule autour de plusieurs
outils psychologiques assez simples et pour lesquels les auteurs référents
ont construit leur propre originalité : nombre de répétitions de la phrase
positive, moments optimaux dans la journée, formulation commençant par
« je », absence de négation sémantique ou grammaticale, place de
l’émotion-visualisation associée, etc. Dans cette aventure, nos pensées
deviennent des « graines fertiles semées dans les profondeurs de notre
subconscient 20 » ou sont « tels nos enfants sortis de la maison, et allant
briser les vitres des voisins ou les aider à traverser la rue 21 », et nous
apprenons à en devenir plus responsables…
En tant qu’outil de psychothérapie brève, la pensée positive ne doit
toutefois jamais devenir une obsession de plus. Elle ne doit pas non plus se
substituer à une analyse plus « découvrante », c’est-à-dire à l’exploration
des causes plutôt que des symptômes. Enfin, nous la conseillons
comme une clé particulièrement bienvenue en certaines occasions, dont
la traversée des crises de vie que sont les licenciements ou échecs
professionnels, les divorces, les diagnostics de maladie lourde, les passages
d’épreuves ou d’examens, par exemple. Se nourrir de pensées positives peut
alors devenir une aide précieuse, en complément de bien d’autres outils de
relation d’aide et sur quelques semaines, jamais plus.
Mais qu’en est-il ici du sens de la maladie ? C’est dans la lignée
résolument positive que des chefs de file comme Louise Hay ont pu publier
des invitations à la réflexion sur le sens des pathologies. La démarche est
respectable et bien souvent en cohérence avec les nombreux référentiels
auxquels nous sommes attachés en ce petit livre. Elle semble aussi très
pédagogique car, plutôt que de lister les causes des affections, on trouvera
plutôt sous la plume de Louise Hay 22 des réponses positives adaptées
auxdites pathologies. En voici quelques exemples offerts à notre méditation.

Exemples de pensée positive


♦ Anémie : « En sécurité, j’exprime la joie dans chaque domaine de la vie ; j’aime la
vie. »
♦ Arthrite : « Je suis facilement le cours du changement ; ma vie est guidée par le
Divin et je prends toujours la bonne direction ! »
♦ Constipation : « Tout en me libérant du passé, je laisse entrer ce qui est nouveau,
frais et vital ; je laisse la vie couler en moi. »
♦ Ménopause : « Je suis équilibrée et calme à chaque changement de cycle de ma
vie, et je bénis mon corps avec amour. »
♦ Sclérose en plaques : « En choisissant l’amour, les pensées joyeuses, je crée un
monde aimant et joyeux ; je suis en sécurité et libre. »

LE RÉFÉRENTIEL ALCHIMISTE ET HERMÉTIQUE

Il peut sembler obsolète d’envisager de prendre en compte des notions si


anciennes et, pour beaucoup, poussiéreuses. L’alchimie renvoie vite à la
supposée transformation du plomb en or, à la pierre philosophale et à
nombre d’images moyenâgeuses de personnages à la longue barbe blanche
qui œuvrent secrètement en leur laboratoire souterrain… Il est
toutefois possible d’extraire quelques points qui pourront concourir à
éclairer notre sujet car, outre le Grand Œuvre lié à la transmutation des
métaux (via sa quête de la Panacée*), la spagyrie* (avec Paracelse
notamment) aspirait à devenir une médecine.
La conception du monde et de l’Homme utilisant les quatre éléments
(tetrasomia des Grecs) que sont la terre, l’eau, l’air et le feu

Avec un peu de souplesse ou d’imagination, on peut lier la terre au


squelette et à notre densité somatique, l’eau à la circulation de nos fluides
(sang, lymphe…), ainsi qu’aux émotions, l’air à la respiration, voire à la
communication (souffle, parole) et au mental, le feu à la sexualité (libido,
passions) ou aux endocrines. Même si l’art d’Hermès (hermétisme) fait
appel au bon sens, aux lois des correspondances* ou à la théorie des
signatures*, il reste que les applications demeurent souvent peu opératives
en termes de quête de sens précis.

La conception que l’Homme est un être inachevé, promis à une


destinée glorieuse car spirituelle

C’est l’Ars Magna, alliance de mysticisme, d’aspiration religieuse et de


théosophie. On pensera visiter les écrits (souvent maudits par l’Église) de
Nicolas Flamel, de Cagliostro ou du fameux comte de Saint-Germain…

La tripartition de la matière

Les trois principes de la matière sont le soufre (actif, fixe, forme,


masculin), le mercure (passif, volatile, matière, féminin) et le sel
(mouvement), tel un principe vital unissant les deux premiers.

La médecine spagirique proprement dite

– Issue des enseignements des gnostiques* et de Paracelse, elle


synthétise bien des sciences discrètes ou cachées (occultes*) comme
l’astrologie, la numérologie et la kabbale… Des auteurs émérites,
comme Éric Marié ou Toni Ceron, sont même parvenus à intégrer la
médecine traditionnelle chinoise, l’anthroposophie et l’ayurvéda en
leurs recherches…
Avec une évidente simplification, probablement aussi maladroite que grossière, voici
deux suites de mises en relation alchimiques :
♦ Cœur / Thymus / Plexus cardiaque / Lion / Soleil / Tipheret / Or / Don de soi /
Beauté-Bonté / Amour / Feu / Maîtrise des émotions
♦ Reins / Surrénales / Plexus lombaire / Balance / Vénus / Yesod / Cuivre / Équilibre
/ Justice / Adaptation / Eau / Maîtrise de la peur

On trouvera une approche très inspirée de l’hermétisme paracelsien sous


la plume d’Éric Marié 23.

LE RÉFÉRENTIEL TRANSGÉNÉRATIONNEL

Il ne s’agit pas à proprement parler d’un référentiel, dans la mesure où il


n’existe à notre connaissance aucune grille achevée prétendant décoder les
maladies liées à notre arbre généalogique. Toutefois, il est juste
d’appréhender cette approche avec respect, car elle représente un bond
évolutif considérable pour la psychologie moderne. Avec Freud et les
analystes traditionnels, on constatait que les acteurs de nos possibles
névroses se limitaient principalement à notre cadre familial, parents et
grands-parents, fratrie, ainsi qu’aux possibles substituts parentaux (nounou,
matrone…) présents dans les premières années de notre histoire. Avec la
toute nouvelle psycho-généalogie et ses constellations familiales, une
autre option s’ouvre à nous : l’impact psychobiologique de nos ancêtres, sur
de nombreuses générations. Les travaux d’Anne Ancelin-Schutzenberger 24,
puis de Nathalie Chassériau 25, Eduard et Judith Van den Bogaert 26, ou
encore Juliette Allais 27, Isabelle de Roux 28, Patrice Van Eersel et
Catherine Maillard 29 ont montré combien nos aïeux pouvaient demeurer
« vivants en nous », bien enfouis dans « la cave* » de notre subconscient.
Dans le meilleur des cas, ces présences symboliques peuvent participer à
notre harmonie psychologique et nourrir notre réserve patrimoniale de
qualités et de vertus, tel un héritage bien géré. C’est l’option culturelle prise
depuis des siècles par les Orientaux, qui respectent leurs ancêtres et sont
heureux d’en posséder seulement les vertus. Hélas, en Occident, ces
mémoires sont souvent complices des pires travers de notre comportement,
et, sans le soupçonner, nous répliquons des traits de caractère, des vices
ou même des pathologies demeurant actives tant que l’on ne les a pas
mises en lumière, accueillies, exprimées, travaillées, intégrées et donc
neutralisées.
Il est donc parfaitement acceptable de mettre en œuvre un
accompagnement en psycho-généalogie, particulièrement pour des troubles
graves et lorsque le champ de l’analyse personnelle s’avère infructueux.
Quelques naturopathes 30 se sont spécialisés dans cette approche causaliste
encore trop mal connue. Le travail comporte presque toujours une délicate
étape de pacification, donc d’expérience intérieure du pardon 31.

LE RÉFÉRENTIEL AYURVÉDIQUE

Il n’est pas question de présenter ici la teneur intégrale de l’une des plus
vieilles médecines holistiques du monde. De nombreux ouvrages pourront
éclairer les plus curieux (voir bibliographie). Attachons-nous simplement à
poser les clés utiles à la démarche de ce livre : comment le corps et ses
souffrances ont-ils du sens en médecine indienne traditionnelle ?
Le corps et le système des chakras sont étudiés sous l’angle d’une unité
somato-énergétique proche de la vision tibétaine. L’essence de l’humain
demeure son Soi, ou essence impersonnelle attachée à la figure cosmique de
Brahmā. Selon les différentes philosophies indiennes, Brahmā est à la fois
immanent (à rechercher au plus profond de soi) et transcendant (vers lequel
il convient de s’élever). Le processus de l’incarnation suppose
« l’habillage » de cette essence par différents corps ou koshas, des
enveloppes, à la manière des poupées matriochkas russes. On est très
proche ici de la conception retenue en naturopathie holistique et ses
différents plans.

Koshas, du plus subtil au plus


Correspondances en naturopathie holistique
dense

Âme, Soi, monade issue de la Source


Jivatman
Plan atmique ou purement spirituel
Ananda-maya Kosha Plan bouddhique ou christique*, corps de béatitude
et félicité
Plan de l’amour et de la joie inconditionnels
Plan mental supérieur, causal ou intuitif
Vijnaya-maya Kosha
Plan de la lumineuse Sagesse
Mano-maya Kosha Plan mental (intellect) et émotionnel (dit aussi astral)
Prâna-maya Kosha Plan énergétique ou éthérique
Anna-maya Kosha Plan physique, corps dense

Quant à Paramatman, c’est le plan de l’absolu cosmique, de l’infini


créateur, de la Source trinitaire (Brahma + Visnou + Shiva). Son reflet est
en Javatman et ils sont semblables dans l’absolu, tout comme Jivatman est
la vague et Paramatman, l’océan…

LES DIFFÉRENTS CORPS, OU « ENVELOPPES SUBTILES », SELON L’AYURVÉDA


ANALOGIES ENTRE LES ENVELOPPES DU YOGA ET CERTAINS DES PLANS
ÉTUDIÉS EN NATUROPATHIE HOLISTIQUE

Dans cette perspective ayurvédique, si seul le corps physique est


matérialisé, visible et palpable, les autres enveloppes ne le sont qu’aux yeux
de rares thérapeutes ou clairvoyants. Les troubles fonctionnels ou lésionnels
qui affectent le corps peuvent résulter d’impacts issus de tous les plans :
énergétique (électromagnétique, surcharge ou carence en énergie…),
émotionnel (les passions dévorantes, les frustrations, culpabilités, colères
rentrées…), mentaux (Mano-maya Kosha regroupant émotionnel + mental)
ou spirituels (karmiques notamment).
Comme en naturopathie, le praticien ayurvédique prendra aussi en
compte de possibles causes socioculturelles (système des castes, hélas,
toujours largement en place) et environnementales (climat, écologie).
À cette première lecture s’ajoute le système des chakras (littéralement
« roues », ou centres énergétiques subtils). Ces centres mettent en relation
tous les plans (les Koshas) et ont sous leur dépendance des secteurs
corporels bien précis. C’est ainsi que l’on pourra trouver l’origine d’un
trouble en étudiant l’état du chakra lié à l’organe concerné, sa contrepartie
subtile. On trouvera des informations utiles dans d’autres ouvrages 32.
Pour synthétiser le minimum des correspondances utiles et, en particulier,
les liens entre les centres et les organes qu’ils gèrent :

Chakra no 1 Chakra de la base, chakra-racine, Mooladhâra* ou Mūlādhāra

Racines Col de l’utérus, coccyx


Fleurissement 33 Périnée (entre vagin/bourses et anus)
Vertèbres Coccygiennes
Fonctions qui en Fonctions urinaires et surrénaliennes (adrénaline, cortisol…)
dépendent Membres inférieurs

Endocrines Glandes surrénales

Chakra abdominal, ou centre Hara* (en japonais), centre


o mésentérique, chakra sexuel Svadhisthâna* (« notre propre
Chakra n 2
demeure » en sanscrit) L’omphalos chez les Grecs

Secteur lombo-sacré : le sacrum et les deuxième et troisième


Racines
lombaires
Entre le nombril et le pubis, quelques centimètres sous le nombril.
Fleurissement Rotation horaire chez la femme, anti-horaire chez l’homme (cette
différence est à l’origine de l’attraction sexuelle, ou sex-appeal)
Vertèbres Sacrées (et une part des lombaires)

Fonctions qui en Génitales


Énergie génératrice de mouvements volontaires, d’actions en vue
dépendent
d’une matérialisation
Endocrines Glandes génitales, ou gonades (testicules et ovaires)
Chakra no 3 Chakra solaire, ou Manipura* en sanscrit (la « cité des joyaux »)
Centre cœliaque

Racines Vertèbres dorsales derrière l’estomac et le plexus solaire


Fleurissement Sous le sternum, au creux de l’épigastre
Vertèbres Dorsales (T11/T12) et lombaire (L1)

Fonctions qui en Digestion, assimilation


Système nerveux végétatif ou autonome
dépendent
Gestion des émotions
Pancréas
Endocrines
Par extension, le foie

Centre cardiaque, ou Anahâta en sanscrit


Littéralement, le chakra du « son non frappé » ou de
Chakra no 4
« l’invaincu 34 »
Chakra du cœur, ou chakra thoracique

Racines Entre les omoplates


Devant le sternum, entre les mamelons et très légèrement décalé
vers la droite
On enseigne qu’avant l’ouverture du cœur à l’amour vrai, ce lotus
Fleurissement
ressemble à une rose dont le bouton pend vers le bas ; il se
redresse peu à peu puis s’épanouit à mesure que les valeurs du
cœur spirituel sont incarnées.
Vertèbres Hautes vertèbres dorsales (souvent T4 à T6)
Fonctions cardiovasculaires
Par extension fonctionnelle, la bonne marche des poumons, car
cœur et poumons sont interdépendants et forment le couple du
Fonctions qui en « rythme » dans la cage thoracique. L’essentiel est ici de
dépendent manifester la vie, et la tradition ésotérique* enseigne que le cœur
reçoit (ancré en son ventricule droit très exactement) le « fil de
vie » nommé Sutratma et descendant de l’âme. Une fois ce fil
coupé, c’est la mort sans réanimation ni résurrection possible.
Thymus
Jadis considéré comme atrophié chez l’adulte, on connaît mieux
Endocrines
aujourd’hui son implication sur le plan immunitaire. On a aussi
découvert des fonctions endocrines au cœur proprement dit 36.

Chakra de la gorge, ou Vishuddha* en sanscrit (littéralement, le


Chakra no 5
« très pur », car lié au verbe créateur)

Racines Derrière et à la base du cou


Fleurissement Devant la gorge, entre les clavicules
Vertèbres Charnière cervico-dorsale
Fonctions qui en Respiration (en complément du centre cardiaque), la parole, le
dépendent chant, la créativité

Endocrines Glande thyroïde et parathyroïdes

Chakra frontal, ou centre Ajna en sanscrit (à prononcer Ag-nya).


Littéralement, centre « de la commande », centre « du veilleur »
Chakra no 6
ou centre « du témoin » Maladroitement associé au « troisième
œil »

Racines Base de l’occiput


Fleurissement Au centre du front, exactement entre les sourcils
Vertèbres Occiput/Atlas
Fonctions qui en Pensée, conscience cognitive, fonctions mémorielles Via
dépendent l’hypophyse, l’harmonie des autres glandes

Endocrines Glande hypophyse ou pituitaire

Chakra dit coronal, ou Sahasrara* ou chakra aux mille pétales ;


la couronne
Chakra no 7
Son centre est un chakra à 12 pétales, entouré de 960 pétales
périphériques.

Selon qu’on le considère comme ascendant ou descendant, il sera


Racines enraciné au niveau de la glande épiphyse (pinéale) ou en l’âme
(voire dans le soleil).
Recouvre le crâne, comme la coiffe du bouddha en forme de
Fleurissement
pomme de pin (du latin pinus, comme dans pinéale).
Vertèbres Aucune (centre de la suture sagittale crânienne)

Fonctions qui en Aucune au point de vue de la personnalité (ego*)


Physiologiquement, les rythmes biologiques sont dépendants de la
dépendent
glande pinéale.
Endocrines Glande pinéale ou épiphyse
Verticale mais vers le haut (comme le premier chakra mais vertical
Direction
tourné vers le bas) : le Brahmarandra est dit « porte de Dieu ».

Pour simplifier, un trouble pancréatique ou stomacal renverra clairement


à une analyse fonctionnelle du troisième centre, alors qu’un souci
thyroïdien ou laryngé à celui du cinquième.
LES CLÉS PSYCHOLOGIQUES LIÉES AUX CHAKRAS

Il est tout particulièrement pertinent d’ajouter les clés psychologiques


liées à l’hyper ou à l’hypo-activité* des chakras. Cette étude permet de faire
des liens immédiats et très fiables pour comprendre telle maladie
fonctionnelle ou lésionnelle. L’essentiel est regroupé dans le tableau
suivant, du chakra coronal (au-dessus du crâne) au chakra de la base
(périnée). On notera que le fonctionnement des centres implique des
répercussions en termes psychologiques autant que physiologiques ou
pathologiques.

Fonctions découlant Fonctions découlant


Centres d’un hypo-fonctionnement* d’un fonctionnement
ou d’un hyper-fonctionnement* correct

N° 7 Mode hypo Éveil


Aucun trouble spécifique a priori, mais Réalisation
domination Expérience fusionnelle
des traits de caractère personnels ou avec le Tout, la Source
égotiques seuls (via l’Âme puis le Soi
Manque d’intérêt pour la spiritualité, la universel) Sens de
quête l’appartenance à plus
d’appartenance… grand que soi
Mode hyper Possible sens révélé du
Inexistant karma Volonté d’être
N° 6 Mode hypo Clarté de la conscience
Ignorance, Q.I. très limité, illusions alliant savoir et
mentales, croyances connaissance Pensée
erronées, pensées négatives ou synthétique et inclusive
chaotiques, insuffisances Pensée juste
cognitives et mémorielles, dépressions… Discernement et donc
Peu d’intérêt pour la culture, le savoir, détachement des
l’éducation, illusions et croyances
l’évolution… erronées
Nanisme et troubles liés à l’insuffisance
hypophysaire Charismes possibles
Clairvoyance, prophétie,
Mode hyper inspiration, révélation,
Le savoir, les capacités intellectuelles discernement, pensée
peuvent être nombreuses et brillantes intuitive, télépathie
Études, pensée logique, analytique et mentale…
rationnelle Mémoire et conceptualisation
optimales mais toujours au service du moi,
des intérêts personnels (caricature des
fonctions dites « cerveau gauche »)
Inflammations cérébrales diverses,
méningites, encéphalites.
Œdèmes cérébraux et tumeurs
crâniennes…
N° 5 Mode hypo Parole juste et
Divers troubles de l’écoute, de l’ouïe et de communication
l’élocution, atonie verbale, hypothyroïdie… enthousiasmante
Hyperlaxité cervicale Sens profond de la
responsabilité
Mode hyper spirituelle
La parole est abondante et aisée (orateurs, Chant sacré et/ou
pouvoir de conviction des forces de vente, créativité artistique
politiciens, avocats…). Logorrhée et
certains délires psychiatriques (phases Charismes associés
maniaques de la maladie bipolaire, par Clairaudience
exemple, voire délires mystiques Accès au verbe créateur
schizophréniques ou paranoïaques) Transcendance des
Hyperthyroïdie et inflammations du secteur énergies sexuelles
gorge/cou/cervicales/mâchoire inférieure Créations artistiques ou
Capacités créatrices au service du petit moi altruistes Parole juste
(chant non sacré, art romantique, (expression orale du don
esthétique de la souffrance, art de Sagesse ou de
psychothérapeutique ou scatologique ou Discernement, par
émonctoriel) exemple)
N° 4 Mode hypo Estime de soi et des
Toutes formes d’insuffisance respiratoire, autres
pulmonaire, Bienveillance
thoracique et cardiovasculaire permanente
Cyphose et non-violence pour
Difficultés à aimer, à être gratifié, à être toutes
joyeux formes de vie [Ahimsa]
Rupture passive vis-à-vis des affects Noblesse de cœur
Immaturité affective
Charismes associés
Mode hyper Amour et joie
Personne menée par le pouvoir des affects, inconditionnels,
des sentiments égotiques dits souvent christiques
Univers de la sensiblerie, du romantisme ou bouddhiques
souffrant, Grâce du pardon,
de la jalousie, la possessivité… la de la miséricorde
consommation Compassion
sentimentale des objets d’amour et des (bouddhique),
autres intuition du cœur
Orgueil, noblesse, estime de soi Cœur juste, aimant et
Besoin de reconnaissance inclusif
Certains histrionismes*
Jouissance des pouvoirs honorifiques
Toutes formes d’inflammations, hyper-
fonctionnement
et processus tumoraux de la région
thoracique
N° 3 Mode hypo Optimisme, humour léger
Toutes insuffisances fonctionnelles des Appartenance sociale en
organes comme tant
l’estomac, le foie, le pancréas, le duodénum qu’humanité
et le plexus solaire Conscience et souci
Certains autismes d’évoluer
Aboulie, anorexie ; hyposensibilité en groupe
émotionnelle…
Faible pouvoir d’auto-guérison Charismes associés
Difficulté à vivre avec les autres Fraternité
Peu d’estime de soi 35 Partage inconditionnel
Sens de la non-
Mode hyper séparativité
Personne au fort pouvoir attractif (confiance (inclusivité sociale mais
en soi, non fusionnelle ou
sympathie, séduction) et au sens du groupe régressive pour autant)
affirmé Coopération fraternelle
(grégarité positive et humanisme)
Rejet aisé des autres (si perçus négatifs)
Appétits sensuels et animaux forts
Univers émotionnel exacerbé
Spasmes solaires et tous processus
inflammatoires
des organes et fonctions concernés
N° 2 Mode hypo Hédonisme libre du désir
Atonie, asthénie, peu de ressources
défensives et combatives Charismes associés
Libido médiocre et troubles en hypo- Magie (essentiellement
fonctionnement masculins et féminins Peu blanche)
de besoins sexuels Aboulie Miracles (thaumaturgie)
Procrastination, paresse, épuisement Toute puissance
spirituelle altruiste
Mode hyper Sexualité sacrée puis
Personne à la volonté forte Grand sens du transcendée Action juste
pouvoir et de l’action Vitalité débordante
Combativité
Sexualité et libido puissantes
N° 1 Mode hypo Ancrage dans la stabilité
Profil nostalgique du monde fœtal (dit Sécurité nécessaire pour
océanique), assumer l’incarnation
désincarné, « planant », manquant de Existence juste
responsabilités
familiales, sociales, professionnelles… Charismes associés
Attirance pour les drogues et l’alcool Non-attachement,
Instabilité par manque d’ancrage, de lien à ubiquité, lévitation, ultime
la terre renoncement
Santé précaire (transcendance de
Grand besoin de sécurité l’incarnation où le vouloir-
exister se met au service
Mode hyper du vouloir-être)
Personne aux instincts puissants
Sécurité matérielle ou personnelle
Accès parfois excessif aux biens matériels,
à l’argent
Stabilité sociale et physique très incarnée
Santé robuste

Attention

La santé dépend du bon écoulement de la vie sur tous les plans de l’être, du flux
harmonieux des énergies liées aux centres, distribuées ensuite dans le corps vital
(énergétique, éthérique), aux fluides (sang, lymphe), puis aux tissus. La maladie n’est
donc pas liée à un problème qualitatif de l’énergie, mais de sa dynamique (sans
barrages). En ce sens, on réfléchira au fait que le plus bel idéal, s’il est frustré,
générera autant de troubles dans la conscience et dans le corps qu’une frustration
s’opposant à un désir de bas étage…

LE RÉFÉRENTIEL CHINOIS : LE YIN ET LE YANG

Comme pour le référentiel précédent, il n’est pas envisageable de


présenter toute la richesse et la complexité du système chinois. Nous ne
retiendrons ici que le concept taoïste du yin et du yang, puis celui des cinq
loges énergétiques. Les deux approches se complètent et font partie des
connaissances appliquées en médecine traditionnelle chinoise, aux côtés de
la prise très particulière des pouls 37, l’examen de la langue, le tirage des Yi-
King, l’astrologie, etc.
Depuis les années 1950, beaucoup d’ouvrages ont fait connaître la paire
d’opposés énergétiques et archétypaux que sont le yin et le yang. Ces forces
se retrouvent dans l’infiniment grand (macrocosme) comme à l’échelle
humaine (ou microcosme). L’Occidental prendra garde à ne pas réduire ce
concept à une simple dualité, tentation facile en notre société manichéenne
qui se plaît à opposer le masculin au féminin, le chaud au froid, le lumineux
à l’obscur, le bien au mal… Il convient en effet de considérer ces deux
valeurs comme toujours complémentaires, d’une part, et toujours relatives
ou dialectiques (il n’existe pas de yin ou de yang à l’état pur ou absolu),
d’autre part.
Nous retiendrons surtout que yin et yang :
– peuvent éclairer une nouvelle lecture du corps humain dans l’espace
(haut, bas, droite gauche) ;
– modulent certains organes couplés deux par deux (l’un yin, l’autre
yang) ;
– s’expriment au cours des processus inflammatoires (yang) ou
tumoraux (yin), par exemple ;
– décrivent des morphologies différentes (dilatées : yin, rétractées :
yang).
CORRESPONDANCES GÉNÉRALES PERMETTANT DE PERCEVOIR LA
COMPLÉMENTARITÉ DES DEUX PRINCIPES

Yang Yin

Activité Inertie, repos


Ascendant Descendant
Mobile, agité, hyper-fonction liée Inertie, calme, récession liée
à l’excitation à l’inhibition
Énergie Matière
Expansion Contraction
Feu Eau
Haut Bas
Extérieur Intérieur
Jour Nuit
Léger Lourd
Lumière, lumineux Sombre, obscur
Printemps Automne
Été Hiver
Sec, desséché Humide, humecté
Sud, Est Nord, Ouest
Tiède, chaud Froid, frais
Montée (dressé, phallique) Descente (pendant)
Vient du ciel Vient de la terre
Transformation Conservation
Animus Anima
Masculin Féminin

CORRESPONDANCES POUR LE CORPS HUMAIN DANS L’ESPACE

« L’homme porte sur son dos le yang et embrasse le yin 38. »

Yang Yin

Partie externe du corps Intérieur du corps


Face externe Face interne
Superficielle Profonde
Face postérieure du corps, dos Face antérieure, ventre
Haut du corps Bas du corps
Gauche du corps Droite du corps

CORRESPONDANCES POUR LES GRANDES FONCTIONS ET ORGANES ASSOCIÉS

Yang Yin

Catabolisme Anabolisme
Énergie défensive Énergie nourricière
Hyperactivité fonctionnelle Hypo-activité fonctionnelle
Peau et poils Tendons et os
Plénitude Vide
Qi (énergie) Sang
Transformation de l’énergie Parachèvement de la forme corporelle
Vaisseaux secondaires Méridiens
Fonction des organes Structure des organes
Les « entrailles » creuses Les « organes » pleins
Vésicule biliaire Foie
Intestin grêle Cœur
Estomac Rate-pancréas
Gros intestin Poumons
Vessie Reins

CORRESPONDANCES POUR LES DYSFONCTIONS ET PATHOLOGIES

Yang Yin

Douleur Gonflement
Douleur aiguë Douleur chronique
Douleur diurne Douleur nocturne
Hyperesthésie Hypoesthésie
Hyperthermie Hypothermie
Inflammation Tumeur
Sclérose Cancer
Insomnie Hypersomnie
Maladies aiguës Maladies chroniques
Maladies d’origine externe Maladies d’origine interne
Fièvre Apyrétique
Peau sèche Peau humide Œdèmes
Membres chauds Membres froids
Peau rouge Peau pâle
Recherche les boissons froides Recherche les boissons chaudes
Respiration forte Respiration faible
Voix forte Voix faible
Appétit Inappétence
A souvent chaud A souvent froid
Se couvre peu Se couvre beaucoup
Urines foncées Urines claires
Constipation Diarrhées
Langue rouge Langue pâle
Pouls fort Pouls faible
Peau chaude Peau froide
Améliorée par le mouvement Amélioré par le repos
Contracture Paralysie
Tachycardie Bradycardie

CORRESPONDANCES POUR LA MORPHOLOGIE

Yang Yin

Bréviligne Longiligne
Minceur, taille moyenne à modeste Dilatation, grande taille
Poids de forme Surpoids ou obésité
Ouvertures de la face modestes Grandes ouvertures de la face
Poignée de main tonique, chaude et sèche Poignée de main atone, froide et humide
Pilosité abondante Peu ou pas de pilosité
Voix forte Voix faible
Tonus, vitalité Atonie, asthénie
Bonne libido Peu de libido

L’étude attentive de ces tableaux peut aider à mieux comprendre combien


nous sommes tous complémentaires, mais aussi en perpétuel changement,
voire oscillation entre les deux tendances du yin et du yang. En effet,
l’environnement peut, lui aussi, moduler les informations énergétiques :

Yang Yin

Milieu du jour Soirée, nuit


Climat chaud et sec, ensoleillement Climat froid et humide, manque de soleil
Montagne et altitude Mer et plaines
Océan Rivières et lacs
Vent Pluie et brouillard
Du 15 février au 15 août Du 15 août au 15 février

On comprend mieux la formule « les excès s’attirent », sur le mode de la


recherche d’un équilibre bien entendu, répondant à un besoin naturel
d’harmonie. Par exemple :
– On recherche la fraîcheur (yin) en été (yang) mais aussi le repos, les
fruits, les boissons, l’ombre, les longues soirées paisibles ou (un peu)
arrosées… (toutes valeurs yin).
– La fièvre (yang) génère une sudation compensatrice (yin), comme
l’activité physique intense.
– L’œdème (réaction yin mais, en fait, première réponse à une
agression yang) appelle du froid, du repos, du massage (yin).
– L’hypertension artérielle (yang) appelle du repos ou de la relaxation,
du jeûne ou des monodiètes, des boissons abondantes, dont des plantes
diurétiques… toutes informations de type yin.
– On améliore un dépressif en surpoids (deux fois yin) par des
apports d’épices, le port de sous-vêtements rouges, des respirations
thoraciques puissantes, l’écoute de musiques en mode majeur, du
mouvement… toutes informations de type yang.
Dans le schéma corporel, on peut décoder les énergies yang ou yin selon
la représentation suivante.

YIN ET YANG : INTENSITÉ CROISSANTE OU DÉCROISSANTE SELON LES ZONES


CORPORELLES
Les organes, fonctions ou affections qui leur sont liés peuvent se lire
comme une expression des nuances yin ou yang. Par exemple, tout ce qui
est sous le nombril (hara) est yin, mais tout étant relatif et dialectique ; les
genoux sont une frontière entre deux nuances de yin : un yin de yang au-
dessus et un yin de yin au-dessous. On réfléchira en priorité en termes
analogiques selon les mots classés yin ou yang dans les tableaux précédents.
On peut réfléchir de même pour explorer les latéralités et les nuances qui
intègrent les valeurs yin et yang dans une relation droite/gauche mais
inséparables de la relation bas/haut… Après une petite mise en chauffe des
neurones, tout devient limpide et surtout riche de sens !
VALEURS YIN OU YANG SELON LES LATÉRALITÉS 39
LES DIFFÉRENTES « PORTES » SYMBOLIQUES DU CORPS HUMAIN

Ci-dessus, on peut étudier les diverses « portes » ou lieux de passage


énergétique mais aussi lieux de résistance à l’évolution ou à la
croissance. De bas en haut, chevilles, genoux, hanches, diaphragme*,
épaules, base du crâne et sommet du crâne peuvent exprimer leurs tensions
ou conflits via des dysfonctions ou pathologies.

LE RÉFÉRENTIEL CHINOIS : LES CINQ LOGES


ORIENTALES

Enfin, on peut se reporter aux correspondances entre les organes et leurs


« loges énergétiques », les cinq centres vitaux regroupés sur le
pentagramme traditionnel.
LE PENTAGRAMME CHINOIS AVEC LES ÉLÉMENTS ET LES FONCTIONS
CORRESPONDANTES

Chaque loge est en pleine activité selon la saison (foie au printemps,


cœur en été…) et associe un organe yin (en profondeur, organe plein, dit
« trésor » car plus précieux en termes de santé) et un yang (en surface,
organe creux, dit « atelier »). On associe un élément à chaque loge (bois
pour le foie, feu pour le cœur…). Tout l’art du bilan énergétique prend en
compte non seulement la saison mais aussi l’heure où les symptômes
apparaissent, l’heure de la consultation, et une longue anamnèse permettant
de bien appréhender les jeux de relations qui sont au cœur de la dynamique
du pentagramme (une loge est dite « mère » de celle qui lui suit, « grand-
mère de celle qui suit sa « fille »…).
Pour ce qui nous intéresse, notons simplement les organes, parties du
corps, fonctions et troubles liés aux loges, afin d’en percevoir les
correspondances et la possible symbolique 40.

Foie et vésicule biliaire / élément bois / saison printemps

Le foie correspond au subconscient et aux rêves. C’est le Roun, ou Hun, « l’âme


visionnaire » ou « Âme éthérée » des Chinois, l’imaginaire et le désir.
Cette loge régit les muscles, les tendons, les ongles, la vue, le sang et
les larmes.
Elle dirige aussi les glandes endocrines, dont les gonades masculines et
féminines, et est responsable des immunités (anti-infectieuses), de même
que les énergies conjuguées de la digestion (estomac) et du souffle
(poumon). La loge stocke le sang (qui alimente les tendons ou l’utérus
notamment).

En excès, ou hyperactivité du foie En vide, ou hypo-fonction du foie

Plan physique Plan physique


41
Le foie « fleurit » dans les yeux , d’où Ongles faibles, pâles, cassants, pauvres.
les « irritations des yeux » (prurit, Hernies, certaines migraines yin, prurit…
écoulements, Baisse de la vision, la vue se trouble, et
de type réaction allergique saisonnière) syndrome sec (dit de Gougerot-Sjögren).
lorsque Les cernes sont bleus, la libido médiocre,
la loge est en hyperactivité (elle des ptoses sont fréquentes.
« déborde »
en quelque sorte par les yeux). Plan psycho-émotionnel
Cernes sombres. Anxiété, angoisses, apathie (se définit
Crampes, bourdonnements d’oreille, comme un zombie). Introversion avec peur.
mauvaises odeurs corporelles… Anxiété avec incoordination.
Rougeur du visage et des yeux, du cou ou Hyposensibilité, perte de la sensibilité
de la poitrine, sensation de chaleur dans la (émotionnelle).
tête. Le plexus est noué (la loge Estomac Ne désire plus sortir de chez soi. Caractère
sera à vérifier aussi) avec un goût d’acidité calme et raisonnable, mais manquant de
dans la bouche. courage, trop anxieux pour l’avenir.
Possible priapisme* et rêves érotiques. Tendances neurasthéniques.

Plan psycho-émotionnel
Avec les contrariétés et les frustrations
se génère la colère.
Secteur de l’agressivité, du courroux,
des colères rageuses, immodérées,
excessives
ou haineuses, mais aussi de l’impatience,
du ressentiment, de la rancune, de
certaines
violences, de la tendance paranoïaque,
l’indignation…
Peu conciliatrice, la personne est sujette
aux troubles nerveux.
Névroses, schizophrénie paranoïde,
Histrionisme…
Péremptoire, la personne s’exprime par les
cris.

La vésicule biliaire est « l’entraille » ou « atelier » du foie/yang, « le juge qui décide


et condamne », le « bureau des bonnes orientations ».

En excès, ou hyper-fonction de la vésicule En vide, ou hypo-fonction de la vésicule


biliaire biliaire

Plan physique Plan physique


Certaines migraines yang. Hypersomnie. Vertiges.
Congestion de la vésicule. Certaines insomnies par vide du yang du
foie, notamment par insécurité.
Plan psycho-émotionnel
« Bile à cracher ». Plan psycho-émotionnel
Justice à exprimer avec courage. Avachissement, comme coupé de ses
Choix à prendre, passion justicière, envie, émotions.
hypersensibilité émotionnelle qui déborde. Procrastination.
Appels de pureté et d’harmonie. Passivité.
Irritabilité (du tigre au chien fou, dit-on). « Victimisation » passive.
Souvent : urgence d’une décision Manque d’assertivité et de caractère.
importante Volonté médiocre.
à prendre. « Homme, qu’as-tu fait de ton Soupirs.
Feu Les décisions sont en stand-by, comme
sacré ? », dit la Conscience. devenues non prioritaires, faute de désir
émotionnel moteur. Craintes aux moindres
stimuli.

Cœur et intestin grêle / élément feu / saison été

Le cœur est « l’empereur », « le roi », le « précieux », le « monarque », le maître de


l’énergie, le « palais du gentilhomme », la reliance au ciel, au cosmique, au maître
intérieur, à « l’Âme spirituelle », « l’hyper conscient » (conscience du je suis
universel, le Soi).

Cette loge régit les artères et les vaisseaux, les pouls, le goût et la langue,
le teint (du visage), l’éclat du regard, la sueur, le shen (= amour-sagesse),
l’amour inconditionnel, c’est-à-dire sans attachement ni attente de retour, la
gaîté, le conscient, l’esprit (spirituel, vertical). Apogée des énergies
engendrées par le foie (mère du cœur), il est lié à la vigueur et au
dynamisme lié au sang circulant parfaitement dans le corps.
Le cœur s’exprime par la langue (donc la parole juste, car née de
l’intention du cœur). Il exprime la joie, l’amour-sagesse, la sensibilité
supérieure, le pardon, la conscience royale, la noblesse des sentiments. Son
énergie (le shen) génère une pensée vive, synthétique, intuitive, équilibrée,
fertile… C’est la pensée initiale à l’origine de la parole (idées, aspirations),
la sphère des différentes formes de spiritualité, du sourire, des rires naturels
mais sans excès, de la générosité bienveillante, un bonheur spontané,
joyeux et paisible.

En excès, ou hyper-fonction du cœur En vide, ou hypo-fonction du cœur

Plan physique Plan physique


La soif est intense, avec possibles épistaxis Somnolences diurnes, troubles de la
(saignements de nez), voire des syncopes parole : aphasie, bégaiement. Coma,
après agitation frénétique ou passionnelle, sueurs nocturnes, pâleur (visage et lèvres)
surtout l’été. Hypersudation (surtout du Teint pâle et terne.
visage), hypertension artérielle, congestions
sanguines, urines rares et foncées, goût Plan psycho-émotionnel
d’amertume dans la bouche, perceptions Par excès de déperditions dans l’allégresse
illusoires d’odeurs de brûlé. (ou drogues euphorisantes), on constate :
mélancolie (vraie), déréliction*, perte (ou
Plan psycho-émotionnel absence) de la vie spirituelle, perte du
Le caractère est souvent « riche en esprit discernement bien/mal Chagrin ou tristesse
de recherche subtile, intellectuellement comme « écœuré », torpeur morbide ou
brillant mais vite excité, voire violent ». Par intellectuelle, hypotension. Dépression.
suite de chocs ou de grandes émotions et Émotivité excessive mais intériorisée,
attaques de yang, on a : délire, rires timidité extrême ou trac, plaintes avec repli
incoercible, nerveux ou histrionique, crise sur soi, introversion avec agitation mentale
d’angoisse, hyper-logorrhée, exubérance, anxieuse. On doute de soi par déconnexion
épicurisme, excitation incontrôlée, folie du Soi ou par sentiment de ne pas être
furieuse (les crises maniaques de la apprécié. Le caractère peut être
maladie bipolaire, par exemple, et l’univers « intelligent, mais de petite santé et
des passions non contrôlées). Palpitations, nerveux ; cerveau clair et froid, voire
tachycardie, crises d’angor*, teint (visage) dogmatique et peu sociable, cherchant la
rouge, brillant, cramoisi. Paradoxalement, solitude » (selon Borsarello).
pas de pathologies possibles par excès de
joie, mais seulement par absence de joie ou
débordement d’allégresse, car l’allégresse
se vit sur le mode personnel ou égotique, la
joie sur le mode transpersonnel ou spirituel.

L’intestin grêle est le « triage du pur et de l’impur », au sens propre comme


psychologique et émotionnel (« ce que j’assimile » ou « que je rejette »), le siège du
discernement spirituel.

En excès, ou hyper-fonction En vide, ou hypo-fonction


de l’intestin grêle de l’intestin grêle

Plan physique Plan physique


Ballonnements, coliques, douleurs Dysbiose.
testiculaires. Dénutrition ou malnutrition avec selles
Assimilation excessive ou perméabilité molles
digestive. avec glaires et/ou sang.
Reflux gastro-œsophagiens. Aphtes.
Selles avec résidus alimentaires mal
Plan psycho-émotionnel digérés.
« Congestion des acquis » et du Urines claires et abondantes.
« transformé » Ptose des joues.
au lieu d’une prospérité correcte.
Plan psycho-émotionnel
Dépérissement, affliction, déprimes,
épuisement musculaire, baisses
immunitaires.

Rate (rate-pancréas) et estomac / élément terre / cinquième


saison (canicule, fin d’été, été indien) et intersaison

La rate est « le grand régisseur », « l’Âme imaginative ou psychique » (imagination


mentale), le chef d’orchestre de la digestion (avec son atelier l’estomac).

Elle régit la chair, le conjonctif, les fascias, le tact, la bouche (et ses
muqueuses) et les lèvres, la salive, les mucus et les glaires. Elle contrôle
l’humidité dans le corps, la partie ganglionnaire du système immunitaire,
les seins et les ovaires. Elle gère les idées, « tact et mesure » du mental
(raison, pensée, compréhension et parole, si possible issues de la lumière du
cœur…), la pensée ou conscience (intention s’impliquant dans tout
mouvement), le chant et la réflexion, la mémoire et la concentration,
l’idéation optimale. Elle procure le calme serein du mental (bonne digestion
des soucis), de bonnes fonctions mémorielles, idéatives et cognitives, une
réflexion fluide, éclairée (par le cœur), sereine (liée aux bons souvenirs),
harmonieuse (car liée à une bonne méditation). Elle gère l’éloquence,
parfois la folie des grandeurs.
Attention : la rate, ou la loge rate-pancréas, est à la fois liée au sang
(anémie, stases, menstruations.), à la régulation du glucose (glycémie,
diabète…) et à la régulation du Qi (sorte d’homéostasie énergétique dans
les méridiens).

En excès, ou hyper-fonction de la rate En vide, ou hypo-fonction de la rate

Plan physique Plan physique


De possibles hallux valgus. Souvent hypo ou aménorrhée,
On note un goût sucré en bouche. hypoleucocytose, faiblesse des membres,
faiblesse de la voix (surtout si rein
Plan psycho-émotionnel également faible), inappétence, agueusie,
Obsessions, ruminations mentales, soucis bouche fade avec selles molles…
et tracas générant des cauchemars, des
idées fixes. Plan psycho-émotionnel
Broyer du noir, souvent avec jalousie. Perte de mémoire et de concentration,
L’intelligence est hyperactive mais risque de paresse, anxio-dépression.
psychorigidité, impatience et intolérance, Se soucie de tout pour tout et pour rien,
routines (anxieuses) et nostalgie, déprimes mais irresponsabilité, confusion mentale,
obsessionnelles, « spleen » anxieux. instabilité psychique.
Le caractère est gourmet, gros mangeur et Doute, cynisme.
bavard.
Manque de courage, avec des TOC, du
rabâchage.

L’estomac est « l’atelier » de la rate (loge rate-pancréas), le maître de la digestion,


« l’atelier des transformations », des mouvements des membres, des gonades, des
règles.

En excès, ou hyper-fonction de l’estomac En vide, ou hypo-fonction de l’estomac

Plan physique Plan physique


Spasmes du plexus solaire, boulimie, Perte d’appétit, fatigue postprandiale (après
nausées, hyperchlorhydrie*, gastralgies. les repas), digestion lente. Bâillements
fréquents, sialorrhée, hypochlorhydrie*.
Plan psycho-émotionnel
« Macération », « congestion » de ce qui Plan psycho-émotionnel
reste « sur l’estomac ». Émotivité désorganisée, anorexie mentale.
Inquiétudes, lassitude, sursauts.

Poumon et gros intestin / élément métal / saison automne

Le poumon est « le maître absolu de l’énergie de l’Homme », « le bureau des voies


de communication ».

Cette loge régit les poumons, la peau, les muqueuses et les phanères,
l’odorat, le nez, les narines, les poils, les crachats et mucus, l’inconscient, le
souffle vital (le Qi respiratoire, prânique pour l’Inde, éthérique pour la
médecine anthroposophique*, pneumatique des Grecs). Après le grand yang
estival, c’est le decrescendo et la montée du yin automnal, qui culminera en
hiver. Le poumon exprime et traite les instincts et l’intelligence cellulaire,
les pulsions de vie, la force vitale respiratoire, la vie végétative
(automatique), les impulsions et les réflexes (dont boire, manger et dormir,
mais aussi le réflexe de défense devant les agressions), l’estime de soi, la
fierté courageuse, la rigueur, le « flair », la circonspection, l’introversion, la
réserve. Le métal est ici protecteur, tel notre bouclier. Il exprime aussi
l’altruisme, siège d’une certaine compassion (plus émotionnelle ou
instinctive que spirituelle), ce qui amène à réfléchir à « j’inspire = je
prends », mais « j’expire = je donne ».

En excès, ou hyper-fonction du poumon En vide, ou hypo-fonction du poumon

Plan physique Plan physique


Asthme, eczéma, douleurs thoraciques, La personne reste au lit, perd ses cheveux,
dyspnée, toux, oppressions thoraciques, avec introversion extrême, excès de
colopathies spasmodiques fonctionnelles réserve, le souffle court, la langue pâle, la
(l’excès énergétique du poumon affecte le voix basse. Sialorrhée, pâleur, anergie,
gros intestin, car les deux sont liés). apnées trop longues, souffle superficiel,
Troubles ORL et broncho-pulmonaires (la court et thoracique, voire irrégulier.
rate génère les glaires et le poumon a
tendance à les stocker), avec un goût Plan psycho-émotionnel
piquant en bouche et des battements Sensiblerie, perte des instincts de
fréquents et involontaires des ailes du nez. conservation et de protection.
Tendances suicidaires, morbidité avec
Plan psycho-émotionnel pleurs,
Tristesse, déprime et dépression, affliction. sédentarité avec amaigrissement,
Soucis, remords et regrets, peur avec insomnies
obsessions du futur, sentiment d’avoir été mélancoliques.
opprimé, préoccupations émotionnelles, Dégoût de la vie, désolation.
sanglots, tendresse débordante avec peur Deuil dans ses phases chroniques, pleurs.
et gémissements.
La personne ne supporte pas de rester au
lit (couché), est vaniteuse, hautaine,
dédaigneuse. Réaction normale au deuil
dans la phase aiguë.

Le gros intestin est « l’entraille » ou « l’atelier » du poumon, les égouts, la voie


digestive et énergétique de rejet des impuretés et des déchets alimentaires devenus
inutiles.

Il est important d’éliminer ses déchets intestinaux tout autant que ses
émotions et traumatismes, surtout liés à des pertes matérielles.

En excès, ou hyper-fonction du gros


En vide, ou hypo-fonction du gros intestin
intestin

Plan physique Plan physique


Constipation spasmodique. Souvent, possible conséquence d’une
Toux, éternuements (car le yin du poumon diarrhée.
ne se
diffuse pas bien par l’atelier gros intestin). Plan psycho-émotionnel
« Lâcher son contenu », d’où ptoses
Plan psycho-émotionnel digestives, diarrhées.
Tristesses liées « aux retenues ». « Laisser faire » ou « lâcher prise » de ce
Regrets liés aux « attachements ». qui « ne sent pas bon » dans la « cave
Caractère nerveux et mécontent. freudienne* » ?
Très souvent par mésestime de soi :
conscience
coupable dévalorisante, sentiment d’être ou
d’avoir été « pas propre » avec quelqu’un.

Rein et vessie / élément eau / saison hiver

Le rein est le « bureau de l’activation de la puissance et de la force ».

Le rein chinois est le siège de l’énergie ancestrale, le patrimoine


génétique, les ressources énergétiques profondes et cachées. Les fonctions
sont essentiellement liées aux glandes surrénales (pas nécessairement les
voies urinaires car celles-ci sont liées à la vessie).
Cette loge régit : os et moelle des os, squelette, cerveau, ouïe, urine,
surrénales, circulation de l’eau dans le corps (fonctions urinaires), oreilles,
dents et cheveux, mais aussi la décision, le courage, l’action, la volonté, le
sens de l’entreprise, le fait de mener ses actes à bien, la réalisation,
l’ambition, la ténacité, la puissance et la force, l’astuce, l’incarnation-
concrétisation, la loyauté et la procréation.

En vide, ou hypo-fonction du rein


(à la suite de grands stress, deuils
En excès, ou hyper-fonction du rein (plutôt déstabilisants, abus sexuels, frayeurs
rare) traumatisantes, excès de colères,
surmenage extrême, usure des
réserves…).

Plan physique Plan physique


Certains acouphènes et vertiges. Urines Impuissance sexuelle et psychologique,
chargées, comme un goût salé en bouche. frigidité ou chute de libido. Frilosité globale
et profonde (« j’ai froid jusque dans la
Plan psycho-émotionnel moelle des os ») ; angoisses.
Témérité, autoritarisme, obstination virile,
entêtement, tendance paranoïaque, Plan psycho-émotionnel
intolérance du dictateur avec actions Peur(s) et insécurité, paniques viscérales.
inconsidérées, surexcitation sexuelle, Manque de sociabilité, dépression atone,
machisme, jalousie-possessivité. somnolente, sans désir d’agir ou de réagir,
procrastination et manque de
persévérance. Manque de confiance en soi.
Indécision.

Pour la médecine chinoise, la vessie est le rein « émonctoriel », donc les fonctions
et voies urinaires proprement dites. Elle est « l’entraille » ou « atelier » du rein auquel
elle est couplée.

En excès, ou hyper-fonction de la vessie En vide, ou hypo-fonction de la vessie

Plan physique Plan physique


Calculs rénaux, prostatite, cystites ? Peut-être anurie ?
Inflammations urinaires ou rénales ? Polyurie claire, œdèmes, insuffisance
rénale vraie ou relative, parasitoses ?
Plan psycho-émotionnel
« Sclérose des retenus » : cristallisations Plan psycho-émotionnel
pathologiques des peurs, des insécurités. Insécurité majeure (conflits de territoire ?).
Caractère entrepreneur mais impatience ou Indécision, isolement avec douleur morale
autoritarisme, confiance excessive, et anergie.
agitation, parfois effroi. Difficulté à éliminer les vieilles mémoires et
schémas comportementaux.

Ajoutons un regard global sur les émotions liées aux cinq loges
chinoises, afin de mieux percevoir les expressions psychologiques des
organes correspondants (en gras, les émotions positives ; en maigre, les
émotions négatives).
« La vertu, c’est le maintien de l’harmonie parfaite. »

Zhuang Zi

LES ÉMOTIONS EN CORRESPONDANCE AVEC LES LOGES ÉNERGÉTIQUES


Certes, une solide expérience de clinicien et des pouls chinois aideront au
discernement du thérapeute mais deux exemples pratiques pourront servir
d’entrée en matière : les cinq loges peuvent en effet nous parler avec
pertinence de la dépression ou de la sexualité.

Troubles sexuels : impuissance, frigidité, perte du désir


amoureux, pannes sexuelles

La sexualité humaine est proprement holistique, c’est-à-dire complexe et


riche car multifactorielle. Cette richesse en fait sa mouvance, ses
incertitudes, ses merveilles, ses souffrances comme ses ressources…
On peut ainsi lire un souci de libido – en constatant via l’anamnèse et la
prise des pouls chinois –par :
– vide de foie : perte de la capacité à fantasmer ; imagination en berne ;
altération des biosynthèses hormonales via le foie ; altération du
désir ; plus aucun « état amoureux » ; sensation de « grand coup de
vieux » qui s’oppose à l’adolescent intérieur ;
– vide de cœur : perte de l’idéal amoureux ; plus aucune « aspiration » à
vivre près de l’autre, à partager de belles et grandes choses avec
l’autre ; plus de « magie spirituelle » dans le couple, adieu les
serments éternels et les beaux idéaux… ;
– vide de rate : pensées confuses ; mémoire comme vide, la proie des
échecs passés, des abandons, des trahisons ou des ruptures ; seules
quelques croyances négatives surnagent dans un mental appauvri ;
démotivation et lassitude, on n’y croit pas, on n’y croit plus ;
– vide de poumon : souvent après une longue phase de deuil où ne
subsistent que chagrin et morbidité ; l’autre ne « sent » plus bon ; plus
aucun instinct attractif ou d’accouplement ne subsiste ; sexe triste ;
– vide de rein : épuisées, les réserves glandulaires ne maintiennent plus
les hormones à niveau ; plus rien ni personne à « conquérir » ;
chevalier et princesse sont endormis, si fatigués.
Parfois, des conflits énergétiques s’ajoutent à ces vides localisés, comme pour ces
deux exemples.
♦ Plénitude de cœur et vide de rein et/ou de poumon : l’idéalisme et
l’absolutisme quasi spirituel du cœur sacralisent tellement la relation que la
personne est mise en échec pour concrétiser ; passer à l’acte est comme
décevant ou possiblement trop grossier dans cette situation.
♦ Plénitude de rate et autres pouls normaux ou plutôt vides : tableau classique
de l’obsessionnel qui rumine son échec ou ses soucis ; le mental « consomme »
en quelque sorte l’énergie sexuelle et le stress sabote la relation. Ceci est habituel
en cas de pannes sexuelles masculines…

Dépression

L’état dépressif peut globalement se décoder dans les cinq loges


également par :
– vide de foie : l’enfant intérieur est malade ; sans espace de tendresse
pour soi ou pour l’autre, les désirs sont comme avortés ou néantisés ;
la passion de vivre, le printemps de la vie, c’est pour les autres (ou
« c’est du passé ») ;
– vide de cœur : la vie n’a plus ni sens, ni but, ni lumière ; les chrétiens
parlent de « déréliction », ce nuage sombre de l’âme où l’on se sent
comme abandonné de Dieu ;
– vide de rate : plus aucune pensée positive à laquelle se raccrocher ;
cynisme, doute et vague anxiété subsistent dans un mental sombre et
épuisé ;
– vide de poumon : lieu de la dépression affective par excellence ; par
suite d’un deuil, on veut mourir (mais aussi souffrir et appeler de
l’aide souvent encore, fort heureusement) ; tentatives de suicide
fréquentes ;
– plénitude de poumon : c’est le tableau habituel du deuil dans sa
phase plutôt aiguë ; la personne est affligée, comme brisée par la perte
de son objet d’amour et souffre de ses remords ou regrets, gémit,
sanglote ;
– vide de rein : typique du burn-out ; épuisement professionnel, par
suite de surmenage physique ou challenges intenses et répétés ; les
capacités d’adaptation aux stress de la vie sont dépassées.
Souvent, et dans les deux cas, on observe une, deux, voire trois loges en
vide, ce qui rend l’accompagnement thérapeutique bien entendu plus long,
difficile ou aléatoire.

À RETENIR

Le référentiel chinois semble très complexe mais peut nous éclairer pour donner du
sens aux organes et fonctions, surtout lorsqu’ils sont en hyper ou en hypo-activité.
Au-delà d’un certain bon sens à l’orientale, on y retrouve un maximum de valeurs
archétypales, ce qui est très rassurant pour valider tout le signifié qui demeure
caché sous le signifiant, qu’il soit organique ou énergétique. Avec les clés de la
médecine ayurvédique (système des chakras surtout), de la kabbale et de
l’astrologie, voilà une valeur très fiable selon nous pour décoder les messages du
corps…

LE RÉFÉRENTIEL ORIENTAL ET SES « DEUX CIELS »

Dans le prolongement de la partie précédente, tâchons de comprendre


comment les Orientaux considèrent le processus d’incarnation. Il ne s’agit
pas simplement d’intégrer la croyance en la réincarnation, phénomène
parfaitement évident pour près de la moitié de l’humanité (dont 20 à 25 %
des Occidentaux tout de même), mais d’envisager un espace-temps où la
conscience préexiste à la naissance et perdure après la mort corporelle.
C’est le bardo des Tibétains, qui peut faire penser aux limbes des
Écritures… Pour simplifier, l’Orient nomme « ciel antérieur » l’univers
avant notre conception et « ciel postérieur » celui se déroulant du moment
qui suit notre conception à notre mort 42. L’étude de ces deux espaces-temps
est fort complexe mais elle montre une inversion des latéralités, un peu
comme un reflet dans un miroir.

Ciel antérieur Ciel postérieur

Avant conception, voire avant la naissance Après conception et surtout après la


naissance
Avant la chute biblique, le féminin est à Après la chute biblique, le féminin passe à
gauche droite
Non manifesté Manifesté, matérialisé
Énergie originelle (de l’Âme, dont une part Énergie essentielle (des acquis) Énergie
perdure sous la forme de l’énergie shen de nourricière Énergie défensive
la loge cœur) Énergie ancestrale (la lignée)
Énergie séminale (génétique)
L’infini Le fini
Le non-conscient L’inné Le conscient Les acquis
La droite est à notre gauche habituelle et la La droite est à notre droite habituelle et la
gauche est à notre droite habituelle. gauche est à notre gauche habituelle

Dans cette perspective, l’impact de la latéralité des troubles ou des


pathologies s’éclaire d’un jour nouveau : toute affection corporelle est-elle
réduite à une expérience au sein de l’acquis, de la matérialité somatique ou
participe-t-elle parfois du ciel antérieur ? Cette subtilité mérite un
développement plus attentif.

LE PROBLÈME COMPLEXE DES LATÉRALITÉS


CORPORELLES

Voici bien un réel sujet de discorde, ou pour le moins de réflexion,


lorsque l’on tente de percevoir le lien symbolique entre les parties droites et
gauches du corps. Une affection de l’oreille droite sera-t-elle différente en
ses éventuels liens psychologiques que si elle touche l’oreille gauche ? Et,
plus globalement, les valeurs liées à l’éternel masculin/père (le yang,
l’animus) et à l’éternel féminin/mère (le yin, l’anima) sont-elles
définitivement associées à la droite ou à la gauche du corps humain ?
Le référentiel judéo-chrétien

Une première hypothèse est de se rattacher aux valeurs judéo-chrétiennes


qui placent toujours le juste à la droite du Père. La droite est dextra en
latin, donnant les mots « dextrogyre » (qui tourne vers la droite, dans le
sens horaire), et même « dextérité ». Dextra se traduit littéralement par
« droit », « favorable », « qui a de l’adresse ». On le rapproche du grec
ortho (ὀρθός), signifiant « droit », et que l’on retrouve dans « orthodoxe »,
« orthorexique », « orthopédie » ou « orthoptie », par exemple. Mais qu’en
est-il de la gauche ?
La gauche porte à la conscience ce qui est gauche, c’est-à-dire maladroit,
malhabile, emprunté (pour une personne « gauche ») ou tordu (pour un
morceau de bois « gauche » ou « gauchi »). Abandonner ce côté gauche,
c’est « dégauchir », « rendre droit » ou « plan ». Le latin laevus a donné
« lévogyre » (qui tourne vers la gauche, dans le sens anti-horaire). Le
Léviathan, serpent biblique pouvant être associé à l’Apocalypse, possède
étrangement une consonance évoquant le préfixe levo (même s’il vient de
l’hébreux liwyatan ou $$)… La gauche est dite « sinistre » (latin sinistra) et
la gaucherie devient synonyme de « sinistralité », une étiquette pas facile à
arborer quand on appartient aux 12 ou 13 % de gauchers plus ou moins
contrariés en nos sociétés (très majoritairement adaptées aux besoins des
droitiers).
Après ces premières constatations tendant à privilégier nettement ce qui
est droit à ce qui est gauche, il reste à constater qu’un certain nombre de nos
organes sont logés du côté le plus « sinistre » : le cœur, la rate, le pancréas
(ou presque). Et que dire du rein gauche (pourtant porteur de la mémoire
ancestrale pour les Chinois), du testicule gauche (presque toujours plus
bas), du poumon gauche (possédant deux lobes au lieu de trois) et des
membres inférieurs ou supérieurs gauches ? Ne dit-on pas du maladroit
qu’il possède « deux bras gauches » ou « deux pieds gauches » ?

Le référentiel psychologique
Il correspond aux enseignements traditionnels intégrés par les
professionnels de la psychanalyse et de la psychothérapie. Il s’aligne
parfaitement sur le précédent modèle (ciel antérieur) et pose à droite le
père, l’animus, le lumineux, le temps, le masculin et l’avenir, et à
gauche la mère,
l’anima, l’obscur, l’espace, le féminin et le passé. On retrouve
régulièrement ces clés en graphologie, par exemple, mais aussi en
morphologie ou lors de l’interprétation de divers tests psychologiques de
personnalité.
Pour le Dr Hamer, notre latéralité détermine si une maladie, comme le
cancer, se développe du côté droit ou gauche du corps. Voici la règle : une
personne droitière répond à un conflit avec sa mère ou son enfant dans le
côté gauche du corps mais, si le conflit a rapport à un « partenaire », par
exemple le père, un frère ou une sœur, un membre de la famille élargie, un
ami ou un collègue, etc., c’est le côté droit qui répond. Pour les gauchers,
c’est le contraire qui se produit. Il y a toujours une relation croisée entre le
cerveau et le corps, parce que chaque hémisphère du cerveau (excluant le
tronc cérébral) contrôle le côté opposé du corps 43.

Le référentiel biophysique et le magnétisme

Sur ce plan, on convient que la main droite est porteuse d’énergies


positives ou émissives et que la gauche s’avère négative ou réceptive. Une
analogie est possible avec les pôles positif (+) et négatif (-) d’un aimant, à
l’image du magnétisme de notre planète, où une circulation se met en place
et participe à l’homéostasie de notre globe.
CHAMPS DE FORCES MAGNÉTIQUES ET PÔLES PLANÉTAIRES

Ainsi, les magnétiseurs utilisent-ils plus volontiers leur main droite pour
émettre de l’énergie thérapeutique. Dans notre société majoritairement
droitière, nous nous saluons aussi de la main droite (émissive d’un
message). L’Église chrétienne enseigne également à recevoir l’hostie dans
la main gauche (réceptive) lors de la communion. Mais, lors de la
consécration de l’hostie, notons que le prêtre pose ses deux mains sur le
calice ou le ciboire, signe que l’œuvre spirituelle dépasse toute dualité et
tout magnétisme humain.

Le référentiel kabbalistique

La kabbale est définie par les érudits de la communauté juive comme la


« science des sciences ». Son « arbre sephirotique » fut décrit pour la
première fois dans le livre de la Formation (Sepher Yetsirah), puis dans le
livre de la Splendeur (Sepher Ha-Zohar), les deux ouvrages les plus
importants de la doctrine ésotérique hébraïque. Très longtemps réservée aux
hommes de plus de quarante ans, son étude couvre l’univers du symbolisme
(archétypes) des nombres (la gematria*), des planètes (astrologie et
cosmogonie) et des hautes sphères spirituelles de la création (les sephiroth –
pluriel de sephira – ou hypostases* émanant du « Créateur »). Elle englobe
aussi toutes les correspondances et analogies avec le corps humain, les
couleurs, les gemmes, les hiérarchies spirituelles* angéliques, etc. Partant
du principe hermétique que « tout ce qui est en bas est comme ce qui est en
Haut, tout ce qui est en Haut comme ce qui est en bas, pour la plus grande
gloire de l’Unité », on peut considérer le macrocosme comme le grand
corps d’un Homme cosmique (l’Adam primordial, ou Adam Kadmon,
représentant l’univers de la création) et le microcosme comme notre corps
humain. C’est l’arbre des sephiroth – ou Arbre de vie – qui porte aux plus
hautes méditations et invite à pénétrer les mystères des deux mondes et les
secrets qui les unissent.
ARBRE DES SEPHIROTH MONTRANT LES DIX SPHÈRES, LEURS NOMS EN
FRANÇAIS, LES ARCHANGES ET LES PLANÈTES ASSOCIÉS
Ce second arbre évoque les correspondances avec le corps humain :

SYNTHÈSE MONTRANT DE NOMBREUX SYMBOLES SUR L’ARBRE DES SEPHIROTH

On perçoit bien ici que l’arbre sefirotique (ou sephirothique) s’associe à


un Homme de face et non de dos. Le « pilier de la rigueur » (ou de la
force) se trouve donc à sa droite et celui de la « clémence » (ou de la grâce,
voire de la douceur) à sa gauche. Toutefois, la tradition primordiale est
parfaitement respectée ici avec yin à droite et yang à gauche, comme un
clin d’œil aux deux ciels de la pensée chinoise : le yang apparaît donc à la
droite de l’observateur mais à la gauche du personnage… Pourquoi faire
simple ? Une part de mystère plane souvent au-dessus des présentations se
voulant trop simples dans l’univers de l’ésotérisme. Une clé proposée ici est
de lire la droite de l’arbre (et du personnage) comme le yin, le symbole de
la grâce ou de la clémence qu’il nous échoit de construire, car ce pilier est
celui de notre avenir. À l’opposé, à chacun de composer avec son passé, sa
gauche porteuse de yang, force, rigueur ou sévérité… Il n’est pas absurde
de décoder alors une allusion aux temps historiques de la Torah (le
Pentateuque*) associés à l’univers d’un Dieu créateur, mais aussi punisseur
et jaloux, s’ouvrant aux futurs temps christiques de l’amour, du pardon 44 et
de la clémence, de la miséricorde. Enfin, les adeptes des sciences dites
occultes savent que se hisser dans l’univers subtil dit astral inverse toujours
les visions, comme si elles étaient perçues dans un miroir… C’est ainsi que
l’on trouve parfois des représentations où l’Homme cosmique est de dos, et
il est (peut-être) plus aisé de s’y identifier ainsi. L’arc-en-ciel nous montre
le rouge en haut et le violet en bas, à l’inverse de nos chakras.
CORRESPONDANCES DES SEPHIROTH DANS LE CORPS HUMAIN

Comme la kabbale représente une clé ésotérique hébraïque (à l’origine,


car elle s’est naturellement ouverte à l’ensemble des chercheurs de vérité
spirituelle), le soufisme représente aussi bien l’univers ésotérique du monde
musulman. On y contemple les danses des fameux derviches tourneurs, qui
tournent sur eux-mêmes jusqu’à l’ivresse spirituelle 45, une expansion de
conscience permettant d’accéder à l’intuition, à plus d’intimité avec le
divin, à la réception de messages. En tournant, ils ouvrent les bras, et leur
main droite se tourne vers le ciel alors que la gauche demeure orientée vers
la terre. On peut s’interroger puisque la droite est ici devenue réceptive
alors que la gauche est émissive. Une fois encore, la clé se trouve dans
l’inversion des deux mondes, passant du quotidien le plus banal (ciel
postérieur des Chinois) où l’on a bien droite = émissive et gauche =
réceptive, et la bascule dans l’univers spirituel où c’est l’inverse. En
expansion de conscience spirituelle, tout comme durant nos rêves (accès
au subconscient), nous glissons effectivement dans la traversée d’un
miroir, et nous rejoignons l’espace de notre ciel antérieur…
Les lecteurs très intéressés par la dimension kabbalistique du corps
humain, de ses organes, ses fonctions et ses maladies pourront étudier les
ouvrages exceptionnels d’Annick de Souzenelle et de Charles-Rafaël
Payeur, deux maîtres incontestés sur ce sujet, à notre connaissance (voir
bibliographie).

Le référentiel astrologique

Née de l’intuition (ou de la révélation) des anciens autant que de leur


observation attentive, l’astrologie s’est construite bien plus près des valeurs
archétypales que des significations symboliques. Même si, dans le langage
courant, on parle des symboles que sont les astres, les planètes ou les
constellations, leur étude renvoie à des concepts essentiels autant que
radicaux. « Essentiels » au sens où l’astrologie (sérieuse) se préoccupe plus
de l’Ame et de notre évolution spirituelle que de l’existence de notre petit
moi-je ; « radicaux » au sens où les « racines » de notre expérience terrestre
puisent leurs énergies dans le cosmos, rappelant la parole biblique « nous
sommes en ce monde mais pas de ce monde 46 ». Travailler son thème de
naissance (sa « carte du ciel* »), c’est proprement se confronter à un
mandala* tibétain et s’autoriser à soulever un coin du voile d’Isis, à
pénétrer les arcanes ésotériques de notre histoire en tant qu’Ame incarnée.
Cette démarche suppose de se confronter à la dimension karmique de notre
existence (impact de vies antérieures) mais tout aussi bien à la
responsabilité de gérer au mieux nos ressources et potentiels sans céder à un
quelconque déterminisme. « Les astres inclinent mais ne déterminent
point », disent les professionnels, insistant à juste titre sur notre précieuse
part de libre arbitre.
Dans la mesure où cette astrologie prétend nous accompagner, tel un
miroir dans lequel notre tâche est de toujours mieux nous connaître, elle se
range parmi les démarches holistiques et transpersonnelles. Comme telle,
elle ne peut qu’obéir aux lois spirituelles et notamment respecter la
latéralité que l’on a perçue sous le nom de « ciel antérieur » chinois : le
référentiel astrologique qui nous porte à incarner la dimension sacrée de
notre chemin de vie nous permet d’accéder à notre propre « ciel antérieur ».
Mieux, il est analogue à un « ciel antérieur » occidental. Pour exemple, si
l’on place l’ascendant (constellation liée à notre heure et lieu de naissance)
comme une flèche pointée à gauche de la carte du ciel, c’est bien qu’il nous
parle de notre patrimoine, notre moi, fruit tout particulier de notre évolution
précédente, donc en lien avec le passé et la mère archétypale.
Paradoxalement, il est l’est de notre thème. L’avenir s’étudie plutôt en
observant les planètes placées à droite du thème, l’avenir, le père
archétypal, notre ouest astrologique 47.

Synthèse

Tâchons de rassembler l’essentiel de cette partie un peu complexe en un


seul visuel de synthèse.

Référentiel Gauche Droite

Négatif (polarité) Positif (polarité)


Judéo-chrétien Réceptif Émissif
Féminin/Maternel Masculin/Paternel
Négatif Réceptif Positif Émissif
Psychologique classique Féminin/Maternel Masculin/Paternel
Passé Avenir
Positif Émissif Négatif Réceptif
Kabbalistique ésotérique (arbre de vie
« Pilier de la « Pilier de la
vu de face)
rigueur » clémence »
Négatif Réceptif Positif Émissif
Kabbalistique opératif (arbre de vie vu
« Pilier de la « Pilier de la
de dos)
clémence » rigueur »
Énergétique chinois : Négatif Réceptif Yin Positif Émissif
Féminin/Maternel Yang
« ciel antérieur » = avant la naissance Masculin/Paternel
Référentiel Gauche Droite
Énergétique chinois : Positif Émissif Négatif Réceptif Yin
Yang
« ciel postérieur » = après la naissance
Énergétique occidentale : magnétisme Négatif Réceptif Positif Émissif
Négatif, réceptif, Positif, émissif, pur
Inde et Islam
impur
Positif Négatif Réceptif Ciel
Soufi (derviches tourneurs) Émissif
Terre
Mère, féminin (chez Père, masculin
Du Dr Hamer
les droitiers) (chez les droitiers)
Univers onirique, subconscient lié à Positif Émissif Négatif Réceptif Yin
l’époque primale, expansions de la Yang Féminin/Maternel
conscience spirituelle lors de Masculin/Paternel
régressions karmiques
Négatif Positif
Réceptif Émissif
Passé Avenir
Droite et gauche archétypales
Obscurité Lumineux
Mère Père
Éternel féminin Éternel masculin

RÉCAPITULATIF DES SIGNIFIÉS LIÉS À LA DROITE ET À LA GAUCHE SELON LES


DIFFÉRENTS RÉFÉRENTIELS
Pour ce qui nous occupe en cet ouvrage, soulignons que les symptômes,
les dysfonctions et les maladies, dont l’origine ou l’expression ne sont ni
anténatales ni prénatales (univers du « ciel antérieur » chinois) ni même
primales (première année de vie, voire un peu plus), se décodent plus
facilement sur le modèle où la droite du corps est liée au père, au
masculin, au yang, à l’animus.
Inversement, nous pouvons mieux comprendre la latéralité de troubles
perçus dans notre univers onirique, sur le modèle où la droite du corps
est souvent liée à la mère, au féminin, au yin, à l’anima. C’est dans cette
seconde catégorie d’expériences que nous pouvons également ranger
les images, les ressentis et les représentations corporelles perçues lors de
régressions (sophroniques ou hypnotiques contactant des mémoires de la
prime enfance), voire tous les fruits de notre subconscient (songes
initiatiques, clichés médiumniques, prémonitions, révélations et inspirations
intuitives).

Nous devrons réfléchir pour intégrer les archétypes liés aux organes ou aux parties
du corps étudiés, voire aux pathologies associées, afin de discriminer leur mode
d’influence ou de corrélation avec une situation présente. S’ils sont les reflets du ciel
antérieur, de l’univers prénatal ou primal, le masculin sera à gauche, comme la mère,
l’anima… Inversement, si les archétypes activent un processus chez l’adulte et sans
liens apparents avec l’univers prénatal ou primal, le masculin sera à droite, comme le
père ou l’animus… C’est le plus possible sur ce mode intégratif que nous
proposerons une lecture plus détaillée dans le chapitre 11, « Un voyage des pieds à
la tête ».

De toute évidence, il reste que le plus délicat sera de déterminer si telle


affection ou tel symptôme relève de facto du « ciel antérieur » (univers
transgénérationnel, psychanalytique primal, voire subconscient, méditatif
ou contemplatif, spirituel…) ou du « ciel postérieur » (incarnation,
corporéité dans l’espace-temps de notre quotidien…). Il est permis de se
poser la question pour décoder la dimension purement éthérique
(énergétique) des affections, car le yang chinois se situe bien à gauche du
corps et le yin à droite. On devra donc bien distinguer si l’on parle du
symptôme somatisé (lié au ciel postérieur chinois et où le père-yang-animus
est bien à droite) ou des circuits énergétiques (méridiens d’acupuncture,
circulation du Qi, du prâna…) où c’est l’inverse. Courage et discernement
pour passer à la pratique, car le sujet demeure épineux, même pour les
professionnels !

LE GRAND DANGER DES DICTIONNAIRES DE


DÉCODAGE
À la lumière des difficultés liées aux latéralités, on peut déjà supposer
combien il est impossible d’accorder tous les auteurs à l’origine de
dictionnaires. Le biais majeur qui rend absurde tout espoir d’accord
mutualisé est toutefois surtout d’ordre culturel, laissant à chaque
contributeur une large marge de manœuvre interprétative. Tel dictionnaire
se rangera clairement dans le registre de la psychanalyse freudienne, tel
autre dans celui de la pensée orientale, tel troisième montrera ses attaches à
l’école lacanienne, etc. Même si nous avons tenté plus avant de montrer la
supériorité des archétypes sur les symboles, la quasitotalité des auteurs des
dictionnaires associe très librement les deux lectures, mêlant souvent des
références puisées dans la littérature des siècles passés à des réflexions
psychanalytiques ou à des croyances plus modernes encore.
Notre première critique sera donc clairement de l’ordre de la fiabilité très
discutable des dictionnaires en question. Mais un reproche bien plus grave
mérite d’être développé : celui de caricaturer le sens d’un symptôme ou
d’une maladie alors que l’expérience prouve combien nous sommes toutes
et tous tellement différents et uniques en nos biographies et en notre
santé !

Tous les thérapeutes honnêtes confirmeront que NON :


♦ Tous les ulcères de l’estomac ne se réduisent pas à une « mauvaise digestion de
nos émotions ».
♦ Toutes les céphalées ne reflètent pas que l’on « se prend la tête ».
♦ Toutes les migraines ne sont pas les échos d’une conception paternelle douteuse
(celui qui a « mis graine » ?).
♦ Toutes les affections de la gorge ou de la thyroïde ne sont pas systématiquement
liées à un « souci d’expression verbale », à un « mal-à-dire ».
♦ Toutes les otites ne signifient pas que l’on « refuse d’entendre » quelque chose ou
quelqu’un.
♦ Toutes les paralysies motrices ne parlent pas d’un « refus d’avancer » dans la vie.
♦ Toutes les mycoses vaginales n’expriment pas un « déni », une « honte » ou un
« refus de la sexualité ».
♦ Tous les cancers du foie ne signifient pas que l’on a cumulé des « colères
rentrées ».
♦ Tous les troubles de la vision (cristallin) ne méritent pas une remise en cause du
« Christ-à-l’Un » !

Nous déplorons la grande naïveté – et donc la vulnérabilité – d’une


majorité de lectrices ou lecteurs d’ouvrages de décodage des maladies, sans
pour autant leur jeter la pierre, car c’est aux auteurs peu scrupuleux à
l’origine de théories simplistes que mon coup de griffe s’adresse. Asséner
sa vérité et l’ériger au rang de l’absolu est proprement irresponsable et
nous préférons sans conteste nous ranger parmi les plus humbles, en
réaffirmant combien il est essentiel de ne jamais caricaturer ou
systématiser une unique lecture du symptôme. Le thérapeute demeure
avant tout un maïeuticien, et son art est d’accoucher la vérité de la part de
son patient, pas de lui imposer sa propre croyance, aussi élaborée,
psychanalytique ou sophistiquée soit-elle.

LES APPORTS DE CARL GUSTAV JUNG ET LE


COURANT TRANSPERSONNEL

Si Wilhelm Reich et Alexander Lowen peuvent être considérés comme


les précurseurs de la bioénergie et donc de la psychologie psycho-corporelle
moderne, leur démarche ne s’est pas engagée outre mesure sur le territoire
délicat de la spiritualité. Elle est demeurée en quelque sorte horizontale,
c’est-à-dire propre à répondre aux besoins de l’humain, en parfaite
cohérence avec les idées communistes de Reich. Pour autant, l’un des
ouvrages majeurs de Lowen a audacieusement joué avec les mots : sa
« spiritualité du corps 48 » porte ici son propre paradoxe mais n’invite, in
fine, qu’à se réconcilier avec le corps, une fois après avoir effectué le bilan
de ses souffrances et de ses tensions. Le souffle y est effectivement souvent
associé à la liberté retrouvée et à une forme de joie cellulaire 49, et cette
démarche convient parfaitement à une majorité de personnes en quête de
mieux-être. Mais de là à « être mieux » ou « être plus », la question flirte
avec une approche ontologique qui a passionné Carl Gustav Jung toute sa
vie durant…
L’approche junguienne se veut clairement à l’écoute de l’Ame, cette part
d’absolu ou de divinité que les Orientaux ou les théosophes* nomment le
Soi. Elle apparaît donc comme verticale, sans jamais renier pour autant les
besoins du corps et de la personnalité, de l’ego. Si l’on sait que son premier
maître, Sigmund Freud, nourrissait un réel attrait pour la culture, les arts et
savait briller en société, Jung avait étudié et profondément intégré les
enseignements de l’Orient et de l’ésotérisme. Assoiffé de connaissances et
attentif aux valeurs universelles qui donnent du sens à la vie des différentes
cultures et civilisations, Jung percevait des archétypes au creuset de
disciplines comme l’astrologie, la kabbale, la numérologie, l’alchimie, le
yoga ou le bouddhisme… Heureusement, cette ouverture audacieuse ne lui
fait par pour autant perdre le discernement, le bon sens et la raison,
indispensables garde-fous pour un psychanalyste. Peut-être que les
professions de ses parents y contribuèrent positivement, l’un étant médecin
et l’autre pasteur…
L’étude de l’œuvre de Jung montre qu’il ne fait jamais preuve de
prosélytisme. Ses affirmations sont plus des élans enthousiastes et des
propositions de partage, jamais des croyances à l’emporte-pièce. Ses
présupposés psychologiques, de même, sont bien plus rares que ses invites à
l’expérience, au vécu, comme pour assurer du grain à moudre au quotidien
de ses lecteurs. Lorsqu’il traite des besoins et des désirs, il reste ouvert aux
credo freudiens (il respectera son maître jusqu’à sa mort) mais propose,
comme une nouvelle respiration à la psychanalyse, un élargissement à l’art
d’explorer la vie intérieure. Si celle-ci se limite à l’exploration de
l’inconscient pour Freud et de l’inconscient et des énergies (l’orgone) pour
Reich, Jung ne peut limiter l’humain à ses composants périssables, relatifs
et mortels. Il s’appuie pour ceci sur les enseignements de l’Orient comme
sur sa propre expérience 50, et sa raison s’allie à son intuition pour
permettre un envol transcendantal – démarche encore novatrice en notre
Occident laïc, porteur des valeurs du dépassement du Soi et de la résilience,
par exemple.
Avec lui, on passe du regard de la fourmi à celui de l’aigle, on ose
s’appuyer sur le savoir pour accéder à la connaissance. Mieux, si les
symboles savent facilement nourrir le brio de l’intellect, seuls les
archétypes peuvent conduire à la perception de l’inconscient collectif. Ce
dernier devient la part de mémoire collective propre à notre humanité, y
compris ses valeurs intrinsèques les plus élevées. On les retrouve aisément
en étudiant les contes et les légendes du monde entier, ainsi que les
traditions spirituelles et religieuses. Perçus comme autant de fanaux balisant
le chemin de la connaissance de soi, les archétypes se révèlent alors comme
préexistants déjà en chacun de nous, comme autant de ressources, de
potentiels à explorer, découvrir, accueillir, et surtout mettre en œuvre au
quotidien. On comprend, dans cette perspective originale, que la
psychanalyse devient vite un processus transpersonnel, où l’analyste fait
pour ainsi dire office d’accompagnant, voire de hiérophante (initiateur,
accompagnateur de la métamorphose junguienne par exemple).
Assurément, la dimension spirituelle de l’œuvre de Jung n’a pas trouvé
sa place aisément en nos universités. Pour preuve, les formations en
psychologie, des années 1970 à nos jours, n’ont que très peu évolué. Leurs
cursus n’enseignent toujours, à 95 %, que les canons freudiens, et quelque
4 % sont ici ou là consacrés à encenser Lacan pour les plus élitistes. Quant
aux œuvres d’Adler, de Rank, de Rogers ou de Jung, nul n’en fait cas si ce
n’est sur le mode de la critique facile, taxant les trois premiers auteurs de
marginaux obsolètes et le dernier d’auteur dont la mystique ne peut être
sérieusement prise en considération chez les professionnels de la
psychologie moderne…
Pour autant, on ne s’étonnera pas si les naturopathes furent, sont et seront
bien plus sensibles à la pensée reichienne et junguienne, conception
humaniste et holistique appliquée à l’humain et à la santé oblige 51 !
Chapitre 9 ÉSOTÉRISME ET ÉTIOLOGIE DE LA
SOUFFRANCE

Afin d’élargir encore notre quête de sens, comment ne pas prendre le


temps de se questionner à propos de la souffrance en adoptant un point
de vue ésotérique ? Couramment associé à la vie intérieure ou secrète d’une
personne ou d’un groupe, l’ésotérisme recouvre le champ des
enseignements dits initiatiques ou occultes (cachés), par opposition aux
savoirs exotériques, largement diffusés au plus grand nombre. On peut
prendre en considération l’ésotérisme oriental (science des chakras en
médecine ayurvédique, circulation des « souffles » dans le corps en
médecine chinoise ou tibétaine, par exemple) mais aussi occidental, tel qu’il
fut préservé au sein des communautés maçonniques, anthroposophiques*,
rosicruciennes ou théosophiques*. À la lumière de bientôt cinquante-cinq
années d’études et surtout à celle de notre expérience attentive, c’est
probablement le patrimoine théosophique* qui rassemble la plus vaste et la
plus riche des synthèses offertes au sincère chercheur de vérité. Mais qu’en
est-il de la souffrance dans cette perspective peu explorée ?
Il est envisageable de concevoir plusieurs chemins menant à la
souffrance. Cette dernière peut être approchée du point de vue du corps
(compris comme le véhicule physique d’incarnation), de la psyché (ou âme
humaine) et même de l’Âme, c’est-à-dire du Soi supérieur. Il est aisé de
comprendre que les deux premières formes de souffrance ont notamment
pour origine la maladie, l’accident, la torture, l’abandon, la trahison ou le
deuil, et que l’intensité de la peine est proportionnelle à la fragilité du corps
autant que des dispositions psychologiques tempéramentales. Adulte, on ne
souffre plus comme dans l’enfance ni comme dans l’adolescence, et la part
de sagesse acquise au fil des ans pondère la charge de pathos, modère le
drama qui colore si souvent l’existence au temps des passions… La pensée
orientale éclaire particulièrement bien ce processus devenant quasi réflexe
et grand générateur de souffrance.
Tout commence dans le champ biologique où les percepts sensoriels
(vue, ouïe, goût, toucher et odorat) provoquent des mouvements naturels
de rejet (répulsion pour ce qui est mauvais ou désagréable) ou de saisie
(attraction pour ce qui est bon ou agréable). Ce mode d’existence est tout à
fait légitime chez l’enfant. Il est partagé avec le règne animal. Exemples :
attraction pour le sein maternel puis le biberon ou les objets de transition ;
répulsion pour les aliments désagréables, l’odeur du cigare du grand-père…
Le temps fait croître rapidement les associations émotionnelles ou
affectives qui se lient aux expériences sensorielles, sous la forme de
sympathie et d’antipathie. On cultive alors des émotions allant du plaisir
de jouir de l’agréable à l’horreur de rencontrer l’indésirable, de la tendresse
pour ce qui est bon, de la violence ou de la colère vis-à-vis de ce qui est
mauvais. Exemples : sympathie pour son petit frère ou un animal de
compagnie ; antipathie pour un enfant méchant à l’école…
C’est la gestion du désir proprement dit qui développe les paires
d’opposés (entre bon et mauvais pour caricaturer). Selon le contexte et les
dispositions naturelles, on parvient vite à des comportements plus ou moins
obsessionnels : addiction et dépendance pour ce qui satisfait le désir,
aversion, phobie ou haine pour ce que l’on abhorre. Exemples : addiction
à son doudou, aux aliments lactés ou sucrés ; aversion pour le noir (dans la
chambre)…
Dans les deux cas de figure, c’est toujours l’attachement qui sert de
pivot central au processus psychologique de souffrance, attachement perçu
comme positif lorsqu’il porte à la jouissance ou au cumul de possessions
(objets, biens, mais aussi croyances ou personnes), ou comme négatif,
quand il engendre un recul, un déni, un rejet. Or, c’est bel et bien un truisme
de toute philosophie objective que de constater l’impermanence de tout
phénomène : qu’il s’agisse de notre propre corps (dont la biologie change à
chaque micro seconde), de nos possessions terrestres si périssables ou de
nos parents ou amis, tous mortels, rien, absolument rien ne dure en nos
existences (sauf l’impermanence, trait d’humour apprécié de quelques
maîtres du zen !). Pour les psychanalystes, on parle de la perte inéluctable
de nos « objets d’amour », la fin de toute chose créée (ayant pris forme, née
à la vie) appartenant de plein droit au fameux principe de réalité.
À l’échelle d’une vie, il est ainsi très aisé de concevoir une multitude
d’exemples ou d’occasions de souffrir, ladite souffrance étant bien
entendu parfaitement proportionnelle à l’attachement porté aux objets
d’amour… Toutefois, l’ésotérisme aime ouvrir la porte d’un processus bien
plus vaste encore, celui où nos incarnations successives sont lancées dans
une dynamique répétitive, aussi absurde qu’impitoyable (à la réflexion).
Exemples : souffrances liées à l’abandon, aux deuils d’objets, de lieux ou de
personnes…
C’est sur le mode de la voie dite « de moindre résistance », ou plus
simplement la « loi du moindre effort », que les expériences seront répétées
et répétées, d’existence en existence. Le Samsara représente la roue des
réincarnations qui s’auto-entretient tant que la conscience éclairée ne s’y
implique pas… Et les exigences du karma sont non seulement à l’origine de
toutes les souffrances humaines, mais aussi des innombrables « re-
présentations » des mêmes sempiternelles épreuves. Les confidences des
grands sages du Tibet (comme les Karmapa) ou de l’Inde (comme les
anciens Rishis) révèlent, à qui veut bien le croire, que deux cent mille
incarnations sont la règle commune avant que le contact ne s’établisse avec
l’âme. Autant d’existences, étalées sur des millions d’années, représentent
« la chambre de l’ignorance » dont parlent les écoles initiatiques. On y
souffre et l’on y évolue extrêmement lentement sous les voiles épais créés
par l’ego autoproclamé, seule réalité possible. Exemples : je suis ce corps,
je jouis ou souffre donc je suis, je pense donc je suis, j’ai des émotions donc
je suis, je suis riche et puissant, reconnu, aimé donc je suis…
Viennent ensuite quelques expériences plus radicales (de radix, touchant
à nos racines) où la persona (le petit moi, l’ego) commence à comprendre
et accepter que son univers n’est qu’illusions et mirages. C’est la prise
de conscience portée par Shiva, le grand maître des yogis dans la culture
indienne, et que l’Occidental comprendra mieux s’il l’associe à la puissance
de l’Esprit saint. En effet, si Brahmā peut être perçu dans ses analogies au
Père des chrétiens, à sa volonté première et suprême, c’est Vishnou qui
évoque parfaitement le Fils et son message d’amour universel, et le puissant
Shiva devient le destructeur de Maya. Il ose même danser sur le cadavre…
du moi ! Comprenons que Maya représente ici l’univers égocentré, celui du
petit moi-je, devant prendre conscience qu’il n’est qu’un artefact dans
l’aventure de la création, tellement attaché qu’il est à la forme, si bien
identifié qu’il est à ses véhicules (corporel, émotionnel et mental). On
retrouve ici le grand « poison de l’attachement », que le moine bouddhiste
bien connu Matthieu Ricard qualifie d’émotion la plus « toxique ».
Reste à mettre en place une attitude efficace pour générer du changement
libérateur et mettre un terme aux petits « tours de manège 1 » répétitifs, si
longs à conscientiser. Imaginer un retournement radical affranchi de tout
attachement, oui, mais indissociable d’une nouvelle identification : non plus
à l’âme psychologique (émotions et intellect) ou au corps de chair (le
soma), mais à l’Âme majusculaire, au Soi impersonnel. L’aventure ne sera
correctement vécue que si le cœur ose s’ouvrir à une autre dimension de
l’amour, enfin libéré de toute sensiblerie, de toute coloration émotionnelle,
romantique, passionnelle ou sentimentale. Mais aimer sans attachement
est-il possible en ce monde ? Gageons que oui, mais seulement à l’aune de
tous les enseignements ésotériques évoqués plus haut, tout comme à la
lumière des grands livres sacrés d’Orient ou d’Occident, fondateurs des
religions sur terre. La démarche est certes métamorphique, et l’on pourra
aussi la qualifier de sacrée, de mystique ou plus justement transcendantale.
Or, l’humain est un être de transcendance, et c’est ce que l’on enseigne
enfin dans les premiers cours des cursus universitaires de sociologie et
d’anthropologie. Au-delà des livres et des paroles des sages, il est simple de
réfléchir à l’amour d’une mère pour son enfant, car il est un prototype
accessible de l’amour inconditionnel. Un amour qui donne sans attendre de
retour, qui console et pardonne toujours, qui prend soin de l’autre plus que
de soi-même.
S’il nous est possible d’imaginer que ce type d’amour vrai et pur peut
être vécu avec nos conjointes et conjoints, nos amis et nos parents… alors
une porte s’entrouvre dans la conscience comme dans le cœur, et rien ne
s’oppose à ce que viennent ensuite des travaux pratiques pour mettre en
œuvre ce nouveau comportement. Car il s’agit bien de manifester l’amour
inconditionnel, et pas seulement d’y aspirer ou d’y croire. Tant que nous
dirons à nos proches « je t’aime car », ou « je t’aime mais », l’univers de
l’amour inconditionnel demeurera bien lointain et, à n’en point douter, les
souffrances perdureront longtemps sur nos confortables manèges…
Cette réflexion sur la souffrance pourrait se développer utilement, la
Torah, les Évangiles, le Coran ou la Bhagavad-Gita en main, tout autant
que face aux sutras du bouddha ou à tout autre corpus spirituel sous la
guidance d’un grand sage, mais la vie quotidienne demeure peut-être aussi
d’une prodigieuse pédagogie. Deux exemples nous parlent intimement,
avec la dimension spirituelle et bien incarnée des enseignements de
Karlfried Graf Dürckheim, d’une part, et de Carl Gustav Jung, de
l’autre. Tous deux invitent à un quotidien devenant peu à peu initiatique,
tous deux réconcilient le corps, la psyché et le Soi, tous deux nous invitent à
réfléchir, puis à nous consacrer à l’une de nos deux natures : allons-nous
choisir l’ego ou le Soi, l’être existentiel ou l’être essentiel, notre persona ou
notre part d’absolu, notre petit manège horizontal ou la vaste spirale
verticale, notre part réductrice et périssable d’humain ou celle, libératrice et
infiniment évolutive, de divinité ?
Chapitre 10 LA VISION ANTHROPOSOPHIQUE*

Rudolf Steiner enseigna jusqu’en 1925 tous les fondamentaux de sa


médecine anthroposophique*, mais on sait moins qu’on lui doit aussi
les écoles du même nom (ou Waldorf), le label biodynamique Déméter, les
cristallisations sensibles, l’eurythmie ou la tripartition sociale. Il définissait
l’anthroposophie comme « un élargissement de l’art de guérir ». Pour cela,
il a proposé de décoder le corps humain en quatre plans structurels, ainsi
qu’en trois niveaux fonctionnels. Les tableaux qui suivent posent les
concepts avec le plus de clarté possible.
QUATRE PLANS POUR LA STRUCTURE HUMAINE

Moi Comprend le mental (ou intellect) mais aussi un certain potentiel


transcendantal (spiritualité). Plan spécifique de l’être humain.

Le plan des désirs et des passions humaines, toutes les émotions


Astral
liées à la personnalité. Analogie avec le règne animal à sang
ou émotionnel
chaud.

Éthérique La vie en chacun, propre à la circulation du sang, à la


ou énergétique multiplication des cellules… Analogie avec le règne végétal.

Physique ou Le squelette, la minéralisation du corps, sa densité comme


matériel véhicule d’incarnation. Analogie avec le règne minéral.

TROIS PÔLES POUR LES FONCTIONS

Neuropsychique Essentiellement représenté par le crâne et le système nerveux.


ou Un pôle lié à la pensée et aux fonctions neurosensorielles et
neurosensoriel neuromotrices.
Très lié à la volonté psychique et à la qualité du mental, aux aspects
« lumineux, froid et sec » de la pensée humaine…

Rythmique Situé entre les deux pôles opposés du bas (métabolique) et du haut
(neuropsychique), ce pôle s’exprime essentiellement par ce qui bat la
mesure de l’Homme : cœur et poumons. Il symbolise l’horizontalité
des relations humaines, alors que le métabolique signe la verticalité
basse (enracinement en terre, prise de yin), et que le neuropsychique
signe la verticalité haute (élévation de la conscience, liberté,
créativité, intuition, spiritualité…).

Métabolique Situé sous le diaphragme, exprimé dans la digestion, l’assimilation,


l’élimination, la reproduction… Un pôle très lié aux instincts, à
l’incarnation, aux aspects « obscur, chaud et humide » de la biologie
humaine…

C’est de l’harmonie de ces structures et de ces fonctions que dépend la


santé. Le médecin anthroposophe, depuis une anamnèse très fouillée,
explore ces sept dimensions afin de déterminer les forces et faiblesses, les
excès et les carences, puis il corrige au mieux le tableau de la personne en
rééquilibrant l’hygiène de vie et pas seulement en prescrivant des remèdes.
De loin, une ordonnance anthroposophique* peut ressembler à celle d’un
homéopathe (avec des remèdes des laboratoires comme Weleda,
notamment). En l’étudiant bien, on remarque qu’elle conseille aussi au
patient une réforme alimentaire individualisée, des exercices de respiration,
de chant ou des gestes symboliques (eurythmie), voire souvent une
orientation de lecture ou même de la méditation…
Pour nourrir notre réflexion, retenons au point de vue du décodage :
– Un excès fonctionnel du pôle métabolique conduit à un emballement
des instincts (cauchemars, pulsions mal contrôlées, addictions,
perversions…) mais aussi bien à tous les processus « feu », c’est-à-
dire inflammatoires. Tous les symptômes ou maladies se terminant
par « -ite » en font partie. Plus grave encore, un processus
métabolique qui s’emballe, qui n’est plus pondéré par son opposé
neuropsychique, ni modulé par le rythmique, est générateur de
tumeurs bénignes (verrues, kystes, myomes, fibromes…) ou
malignes (cancer). La biologie moderne confirme qu’un cancer se
développe toujours sur un terrain inflammatoire à bas bruit, c’est-à-
dire aussi discret que sournois ; on parle aussi d’inflammation de bas
grade 1.
– À l’opposé, un excès fonctionnel du pôle neuropsychique conduit à
un emballement de la pensée, rarement qualitative, hélas : ruminations
mentales et autres processus obsessionnels, névroses et psychoses.
Plus globalement, ce qui est nommé « processus froid et sec »
s’apparente à la symbolique de Saturne (Cronos) et à un phénomène
dit de sclérose : il peut s’agir de psychorigidité simplement mais aussi
de sclérose articulaire (l’arthrose est une maladie froide et sèche,
différente de l’arthrite, inflammatoire) ou neurologique (sclérose en
plaques, sclérose latérale amyotrophique…).
– Pris en tension entre les deux pôles précédents, le pôle rythmique est
à la fois un lieu de souffrance facile à concevoir (lieu sous pression,
comme pris en sandwich) ou un espace de guérison capable de
réinstaller la paix dans l’organisme malmené (fonction de chef
d’orchestre). Dans le premier cas, on trouve toutes les pathologies
cardiovasculaires (hypertension artérielle, arythmie, maladie de
Bouveret, péricardite, endocardite, infarctus…) et respiratoires (du
rhume ou de la rhinite allergique au cancer des poumons, à l’asthme
ou à la tuberculose). Ces maladies expriment une souffrance de
tension entre deux univers en divorce ou en conflit : comment
respirer, comment vivre dans le drame opposant les instincts, la
sexualité, les pulsions (le métabolique) et la raison (le mental, siège
des interdits, du père symbolique…) ? L’adolescent asthmatique
exprime parfaitement ce scénario douloureux en criant à son père via
ses crises spectaculaires « laisse-moi respirer, papa ! », « fais-moi de
l’air, laisse-moi de la liberté », voire « sauve-moi ! », « j’étouffe ».
Nous parlons ici des formes d’asthme dont la composante
psychosomatique est importante ; il en est d’autres qui évoquent des
modalités différentes (asthme allergique, asthme bronchique
catarrhal…).

Dans l’expression de son génie médical, jamais éloigné de sa mystique


christique, Steiner propose que le pôle rythmique devienne le siège de la
guérison et de la réconciliation. Pour ce faire, il doit réhabiliter ses
fonctions de « souffle juste », c’est-à-dire se réconcilier avec la vie, donc la
respiration libre, généreuse, lente et régulière. Le souffle est
incontestablement une clé majeure de santé et de guérison holistique 2. Ce
pôle est aussi la clé d’un « rythme cardiaque juste », de l’ordre de la
syntonie* avec le rythme du cosmos : tout bat sa propre mesure dans
l’univers, depuis la valse des électrons jusqu’aux pulsations sidérales. On a
très justement écouté, via d’immenses paraboles tournées vers le ciel, des
bruits qui pulsent au rythme de soixante-douze fois par vingt-quatre heures
émanant du centre du cosmos 3. Or, le rythme idéal du cœur humain est de
soixante-douze pulsations par minute. Hasard ou synchronicité ayant un
sens analogique ? Steiner développe aussi que « le rythme est porteur
d’ordre », c’est-à-dire que, à la manière d’un chef d’orchestre, la vie
s’exprime via les battements du cœur et du diaphragme. Or, l’ordre, c’est
l’Archée (de Paracelse) ayant donné le mot archétype ; et sortir de l’ordre,
c’est rompre avec l’Archée, c’est l’an-archie (c’est aussi bien la
caractéristique de la tumeur cancéreuse). Des physiciens et chercheurs
quantiques viennent confirmer que « […] dans le cancer, les cellules ne
parlent plus le même langage », « […] elles n’échangent plus de
biophotons* sur le mode partenarial 4 ».
Comment faire l’expérience de cette réconciliation, comment se
réharmoniser par le cœur ? La réponse de Steiner est de tout simplement
s’investir dans les vraies valeurs du cœur : au-delà des émotions et des
passions (qui sont issues du plan astral), retrouver les expériences de la joie
et de l’amour inconditionnels. Rien de plus, mais rien de moins, puisque
l’espace du cœur est telle une cathédrale ou tel un temple ouvert à la sainte
présence (christique ou bouddhique) et que l’amour demeure le seul grand
thérapeute. Et, pour le mode d’emploi, il conseille la prière, le chant et
l’art, trois voies royales de santé holistique qui ont déjà aidé des milliers de
personnes en souffrance cardiologique et/ou respiratoire.

L’EXEMPLE DE LA FIÈVRE

« Les maladies infantiles sont l’élément dynamique qui fait craquer


la coquille pour libérer les facultés de penser. Si les maladies
fébriles de l’enfance sont réprimées, l’organisme s’orientera plus
précocement vers les troubles du grand âge, dits froids ou de
sclérose. La fièvre offre à l’enfant une expérience sensorielle et
psychique, curative de son hérédité, afin qu’il se libère pour
devenir lui-même : des possibilités de croissance, de
métamorphose 5. »

En naturopathie, comme en homéopathie, les praticiens respectent la


fièvre et la considèrent comme une alliée de la santé. On module la fièvre
avec discernement, c’est-à-dire qu’il est des situations où il convient de la
modérer (risques de convulsion par exemple, ou bien en phase 3 de
l’affection Covid-19 – avec excès de cytokines et phénomène hyper-
inflammatoire qui menacent gravement les voies respiratoires), alors que,
dans d’autres cas, il est sage de la stimuler (enfants asthéniques présentant
une fébricule* sur de longs jours, voire semaines).
Rudolf Steiner a souvent parlé du processus de la fièvre en des termes
où la symbolique pouvait éclairer la thérapeutique. La fièvre est de l’ordre
du principe feu, de toute évidence. Comme telle, elle témoigne d’une
manifestation de l’âme, d’un mouvement descendant vers le corps et
assimilé à un dessein spirituel. Ce dessein est vecteur de croissance, de
progrès, donc pratiquement d’initiation. Il suffit de faire témoigner tous les
parents, assez attentifs à leurs enfants, pour affirmer qu’après une maladie
dite infantile (varicelle, rougeole, coqueluche, scarlatine…) on constate un
bond évolutif souvent flagrant. Quand l’enfant ne prend pas rapidement
plusieurs centimètres de croissance corporelle, il manifeste un rapide
progrès dans un domaine de son apprentissage : le « feu » de l’esprit est
descendu en lui, porteur de son projet évolutif.
Certes, il est permis de s’interroger sur l’action des vaccinations et des
thérapies mises en place sur le mode essentiellement anti-symptomatique
(antipyrétiques* et anti-inflammatoires surtout). Depuis les années 1990, un
groupe de médecins homéopathes français tente de collecter des
informations à ce sujet et de les chiffrer, mais l’entreprise est difficile et
s’oppose à bien des résistances du système médical en place. Certains
thérapeutes plus audacieux ou provocateurs, sans attendre les résultats
d’une hypothétique étude sur de grandes cohortes d’enfants, affirment qu’il
existe un lien de conséquence entre les médications symptomatiques et
l’effondrement du niveau scolaire dans nos nations occidentales. Le
niveau de créativité et l’intelligence émotionnelle (Q.E.) des jeunes
générations pourraient être aussi bien impliqués.
De nombreux témoignages de parents (ou d’adultes se souvenant d’une
fièvre particulièrement mémorable) évoquent une forme d’expansion de
conscience, parfois quasi extatique ou mystique, parfois ouverte à la
créativité artistique, à un renouveau ou à une grande intuition. Je me
souviens personnellement d’une spectaculaire varicelle vécue à l’âge de
dix-huit ans, et de la jouissance intellectuelle avec laquelle j’ai expérimenté
des moments de forte fièvre pendant lesquels j’ai non seulement pu
percevoir les étapes les plus importantes de ma (courte) vie passée, mais
aussi les grandes images évoquant mon avenir en tant que formateur,
conférencier, auteur et thérapeute… Combien de personnes sont considérées
comme en délire lors de forts épisodes fébriles, alors qu’ils ne font
qu’expérimenter une proximité privilégiée avec leur Soi ou leur maître
intérieur ? Les témoignages de lectrices et de lecteurs seront toujours les
bienvenus à ce sujet.
Les naturopathes cherchent un entre-deux, où le respect des vaccinations
ne peut être remis en cause, mais où il est tout à fait possible de moduler les
soins pour des maladies qui sont le plus souvent bénignes, on le sait.
Respecter la fièvre reprend alors tout son sens, sans pour autant faire
prendre des risques sanitaires aux enfants, bien entendu. Les maladies
infantiles n’étaient-elles pas dites « maladies obligatoires » par les
médecins de famille jusque dans les années 1990 ?
Dans cet ordre d’idées, il est intéressant de noter qu’en cancérologie des
soins annexes sont parfois proposés sous forme de pyrothérapie locale ou
générale (thermothérapie). Outre les apports ponctuels de chaleur ciblant un
tissu afin de le nécroser, la thermothérapie globale propose d’induire une
fièvre artificielle chez certains malades afin de malmener la tumeur. Les
Allemands ont souvent recours à cette méthode en cancérologie, dans le
cadre d’une médecine intégrative, et observent qu’à 42 °C, les processus
tissulaires cancéreux sont neutralisés ou partiellement guéris 6.
Dans le cadre de notre réflexion globale sur le sens de la maladie, il est
clair que le processus de fièvre est bien plus qu’un symptôme à combattre.
La fièvre représente l’énergie spirituelle descendant de l’Ame vers le corps
et sa biologie. Comme telle, elle est à respecter et à moduler avec beaucoup
de discernement.
L’EXEMPLE DU CANCER

La pensée éclairée de Rudolf Steiner propose de réfléchir sur les deux


frères ennemis que sont le corps (ou le plan) éthérique et le corps (ou le
plan) astral : le jour, nos activités psychologiques et surtout émotionnelles
usent, altèrent la biologie corporelle (acidification du terrain, oxydation,
utilisation des réserves nutritionnelles comme le magnésium et les
vitamines du groupe B, par exemple). La nuit, libérées des liens subtils qui
unissent l’organisme et les plans psychologiques, les énergies du corps ont
le loisir de le réparer. Le corps éthérique, ou « aura de santé », fait alors
office de service de maintenance et c’est pourquoi la nuit est le temps
privilégié des cicatrisations, de la désacidification des tissus, de la
croissance, etc. On est donc face à deux instances qui se complètent ou
s’opposent et c’est le cas pour tous les êtres ayant besoin de dormir.
N’oublions pas que les corps (ou plans) qui nous constituent, telle une
poupée russe, s’ajustent peu à peu durant l’enfance puis l’adolescence. Le
tableau suivant pose un modèle anthroposophique* très pertinent.

Septaines Phénomènes liés à ces septaines

0 à 7 ans Croissance/acquisition du corps physique et dépendance au corps


éthérique de la mère (lait, peau à peau…)
7 à 14 ans Croissance/acquisition du corps éthérique personnel et dépendance au
corps astral (émotionnel) familial
14 à 21 ans Croissance/acquisition du corps astral (désirs, passions, hormones
sexuelles…) et dépendance au corps mental socioculturel
21 à 28 ans Croissance/acquisition du corps mental personnel et dépendance au
corps spirituel planétaire

Dans cette perspective, remarquons que :


– chaque plan se trouve immédiatement lié à celui qui le suit ;
– la construction/acquisition de chaque plan est dépendante d’une
relation s’élargissant de la peau et du sein de la mère à l’inconscient
collectif de la planète (concept en accord avec la pensée de Jung) ;
– l’acquisition d’un plan limite ipso facto celui du plan qu’il domine.
Ce dernier point est essentiel pour bien comprendre la vision du
processus cancéreux chez Steiner et les médecins anthroposophes : c’est
essentiellement le plan émotionnel (nommé ici « astral » car simplement en
lien symbolique avec les astres) qui contrôle, tamponne ou limite le champ
énergétique (éthérique) qui, sans cette contrainte, tendrait à une croissance
permanente. C’est le cas pour les végétaux, essentiellement composés d’un
plan physique (minéral) et éthérique : on sait fort bien que, lorsque l’on
coupe un bout de liseron, il repousse rapidement. Il ne possède pas de
champ astral pour limiter sa croissance…
Dans le cas du cancer, un conflit, un stress majeur et souvent peu ou pas
exprimé altère l’intégrité du champ émotionnel. C’est comme une brèche
dans la matière astrale, un vide d’amour, de tendresse, de sécurité, d’estime
de soi… Ce vide, ou creux, fait que le champ éthérique, immédiatement en
dessous de lui, se trouve libéré d’une certaine pression, d’un contrôle ou
d’une limitation dans sa croissance. La multiplication anarchique des
cellules réalise alors une tumeur bénigne ou maligne (cancer). Pour le
thérapeute conscient de ce phénomène d’ordre quantique (et/ou
psychosomatique), l’accompagnement du malade cancéreux se fera
nécessairement en complétant les soins allopathiques (chimiothérapie,
chirurgie, radiothérapie…) par une réconciliation émotionnelle profonde.

ALORS ? ALLER À LA PÊCHE !

C’est l’une des expressions les plus justes pour bien comprendre la
démarche maïeutique du thérapeute : appâter le poisson tout en lui laissant
la possibilité d’y mordre, ou pas.

Savoir accompagner dans le respect

♦ Oser proposer à la personne une piste ou quelques pistes probables,


successivement, mais surtout ne jamais rien imposer ni même induire.
♦ L’accompagner dans sa quête de sens élaborée avec son histoire, son ressenti,
ses mots à lui.
♦ Développer à la fois du discernement – nourri de connaissances
(psychanalytiques, ayurvédiques, chinoises, astrologiques…) – et de l’intuition une
écoute sensible du cœur ouvert aux sphères archétypales.

Une fois le bilan de vitalité 7 effectué par le naturopathe, une bien


meilleure approche du terrain biologique peut être utilisée et il devient
possible d’estimer la part de somatopsychique du tableau clinique.
Dans l’idéal, l’anamnèse aura éclairé suffisamment le thérapeute pour
qu’il parvienne à poser un pourcentage attribué au psychologique et au
somatique. De ces priorités découleront les conseils les plus justes et
l’accompagnement naturopathique le plus pertinent et efficace car mieux
individualisé.

PRIORITÉ À LA BIOLOGIE

Certains thérapeutes se souviendront peut-être de ces deux formules,


répétées en naturopathie traditionnelle et respectivement attribuées aux
maîtres du siècle passé qu’étaient Sébastien Kneipp et Edmond Desbonnet :
« La maladie est UNE et humorale », d’une part, et « Le bon sang fait le
bon sens », d’autre part. Formés à cette approche donnant la priorité
absolue au terrain (surcharges, carences, qualité des humeurs et des
émonctoires…), les naturopathes des années 1940 à 1980 ne pouvaient
concevoir l’impact parfois dominant de la psyché sur le corps. En toute
bonne foi et cohérence, ils déclinaient leurs cures (principalement de
détoxification) et leurs techniques (surtout drainages, jeûne, exercices,
repos, bains…) et obtenaient pour autant des résultats souvent satisfaisants.
On connaît mieux aujourd’hui les liens très étroits qui rendent complices
la biologie et la psychologie ; et l’étude du microbiote, des oméga-3 ou des
neurosciences n’a pas fini de nous étonner. En améliorant considérablement
la physiologie (digestion, élimination, sommeil, neuromédiateurs…), on
impacte bien évidemment la dimension psychoémotionnelle, mémorielle et
cognitive, donc tout le comportement.
C’est dans ce respect des priorités à donner au terrain que nous
souhaitons enseigner aux plus jeunes et les inviter, face à une personne
souffrant de troubles comportementaux mineurs ou névrotiques, à ne
jamais orienter leur première consultation vers des soins exclusivement
psychologiques (relaxation, sophrologie, élixirs floraux, pensée positive,
TCC, distanciation…). L’expérience clinique nous a très clairement montré,
durant les quarante-cinq dernières années, que quelques semaines de cure
naturopathique orientée vers des corrections de terrain (donc au service de
la biologie et du métabolisme) amélioraient tous les patients concernés de
30 à 80 % ! Phobies mineures, TOC et autres troubles obsessionnels,
anxiété, angoisses, spasmophilie, troubles mémoriels et cognitifs, difficultés
à traverser les différentes crises de vie… se voient améliorés dans ces
proportions, objectivement et régulièrement. Quelques semaines plus tard,
en seconde consultation, il devient bien plus pertinent de s’orienter vers un
accompagnement spécifiquement psychologique, car, une large part des
symptômes ayant déjà été gommés via les cures, on y voit infiniment plus
clair.

UNE SCIENCE HUMAINE AVANT TOUT

Les sciences dites exactes ne peuvent éclairer les processus intimes de la


conscience et, encore moins, de la subconscience ou de la supraconscience.
Les mathématiques peuvent s’associer à la physique pour décrire des
phénomènes naturels et mieux les comprendre dans leur caractère stable ou
répétitif, expérimentalement objectifs. On sait toutefois, depuis plus
d’un siècle, que les théories de la relativité et une meilleure connaissance de
l’atome comme de la lumière et de l’énergie ont donné aux sciences
quantiques toute leur légitimité. On en vient à penser en termes où les
paradoxes alimentent une nouvelle vision de la vie et de l’humain, comme
la double nature de la lumière (qui est à la fois une onde et une particule),
par exemple. De nombreux auteurs ont vu dans les sciences quantiques une
occasion d’élargir les connaissances de la psychologie, voire de la
parapsychologie et de la spiritualité. Au sein d’un nouveau paradigme où
les cinq sens, mais aussi le temps et l’espace sont remis en cause, un
nouveau champ d’expérience s’ouvre et, avec lui, bien des possibles que les
sciences exactes ne pouvaient imaginer.
C’est dans cette perspective que les psychologues post-junguiens ont
forgé le mot « expérientiel » pour décrire des phénomènes vécus sur le
mode de l’intériorité (méditation, expériences dites de mort rapprochée, ou
NDE*, expériences mystiques, psychédéliques ou transpersonnelles).
Comme ces processus répondent à des critères d’objectivité ou de pleine
conscience, voire à des partages par plusieurs expérimentateurs ainsi que de
répétitivité, il eut été tentant de les qualifier d’« expérimentaux ». Le mot
étant toutefois trop associé au champ des sciences exactes, on a préféré
créer le terme « expérientiel ». Il en a été de même pour « imaginai », qui
décrit des phénomènes liés à l’intimité psychologique et spirituelle
(intuitifs, vécus en pleine conscience et porteurs de créativité ou
d’évolution), très différents des produits qualifiés d’« imaginaires »
(généralement stériles, non conscients et non créatifs, telles des rêveries
sans grand intérêt).
Les sciences humaines, que sont la psychologie et la sociologie mais
aussi la philosophie, et largement l’histoire et la géographie, ne sont pas à
opposer aux sciences exactes, puisqu’elles explorent deux aspects du réel et
nourrissent nos hémisphères gauche (supposé plus rationnel et analytique)
et droit (plus intuitif et synthétique). C’est dans cette double contrainte que
le praticien doit cheminer le plus sereinement et le plus efficacement
possible, jonglant avec ses approches biologique et psychologique,
biochimique et émotionnelle, corporelle et spirituelle… pour mettre en
œuvre une thérapie réellement intégrative* et pédagogique.
Ces utiles préambules posés, osons à présent poser quelques réflexions
sur le corps humain, ses valeurs archétypales (et parfois symboliques) et ses
possibles affections.
Chapitre 11 UN VOYAGE DES PIEDS À LA TÊTE…

Iléventuelles
s’agit de cheminer dans le corps humain, ses organes, fonctions et
maladies, tout en proposant des éclairages, des pistes de
réflexion, des hypothèses de travail. À la lumière des grands référentiels
présentés plus haut, répétons qu’il ne s’agit jamais d’affirmer une vérité ou
de réduire la pensée à une unique lecture, mais bien de pénétrer
humblement les merveilles et les mystères de la vie incarnée. Que l’on
considère un instant la biologie, l’anatomie ou la physiologie humaine,
comme les expressions de ce qui a pris forme, ou que l’on s’en tienne à
chercher l’essence du visible, dans le champ de la psychologie, de
l’énergétique ou de la spiritualité, on fera preuve d’assez d’ouverture pour
fouler notre voie holistique en quête de sens.

Pour ajuster l’utilisation de ce qui suit :


– Nous n’avons volontairement pas mentionné dans le corps du texte
toutes les références en lien avec telle partie du corps, références que
l’on pourra retrouver en fin d’ouvrage.
– Nous avons négligé les pistes trop farfelues ou les moins solides,
c’est-à-dire les plus distanciées, voire opposées aux référentiels
archétypaux traditionnels.
– Si notre expérience de naturopathe holistique et de psychothérapeute
transpersonnel a pu valider très souvent les interprétations de ce qui
suit, il demeure que chaque personne est unique, porteuse de sa propre
histoire et de son héritage karmique. L’art de l’accompagnant fait donc
essentiellement de lui un bienveillant maïeuticien.
– Si certaines propositions semblent particulièrement ouvertes, voire
tout simplement interrogatives, c’est que nous avons joué le jeu
d’« aller à la pêche au sens » avec les lectrices et lecteurs concernés,
de les inviter à la réflexion et à la méditation, plutôt que de leur livrer
« en kit » une interprétation encore trop incertaine, tantôt trop
aléatoire ou, à l’opposé, fièrement gravée dans le marbre.
– Lorsqu’il est noté que telle partie du corps ou telle affection est « liée
à » telles planète ou constellation, c’est que cette dernière lui est
associée traditionnellement. Il en sera de même pour les
« corrélations » avec les chakras, par exemple, sans qu’il nous soit
possible de développer des explications détaillées chaque fois.

Attention

Il est essentiel de dédramatiser bien des troubles bénins de santé, qu’ils soient
occasionnels ou simplement de courte durée. Une enquête sur le sens caché des
maladies ne se justifie que dans le cas d’affections lourdes, graves ou lésionnelles,
aiguës ou chroniques, ou dans le cas d’accumulation ou de répétitions de
troubles dans le même secteur corporel ou fonctionnel. On ne sort pas sa calculette
pour additionner trois nombres à deux chiffres, pas plus que l’on n’envisage une
psychanalyse pour explorer une simple déprime passagère. Il serait fort préjudiciable de
développer un « réflexe du décodage » à propos des petits maux corporels les plus
fréquents. Hélas, on devine que bien des profils obsessionnels, anxieux, angoissés ou
hypocondriaques ne résisteront pas à la tentation ! Sous le prétexte de croyances telles
que « rien n’arrive par hasard » ou que « tout est psy », on risque hélas un glissement
comportemental névrotique qui ne présagera rien de bon. Nous connaissons le même
type de dérive psychologique pour celles et ceux qui interprètent tout ce qui leur arrive,
dans le domaine de la maladie ou de la méforme, en accusant toujours une imperfection
alimentaire ou une nuisance électromagnétique…
Pour chaque partie du corps envisagée plus loin, de longues phrases sont le plus
souvent inutiles et ne peuvent qu’alourdir la lecture. Il s’agira plutôt d’une succession de
propositions sur lesquelles réfléchir. Nous souhaitons ces dernières le plus simples et
claires possible, résolument ouvertes et jamais dogmatiques.
Alors bon voyage, mais surtout, lumineux discernement en chemin !

LES PIEDS

– Constellation associée : les Poissons


– Maître : Neptune (voire, secondairement, Jupiter)
Ils évoquent notre lien à la terre, froide, stable et humide, de toute
évidence. La partie la plus yin du corps.
L’humilité corporelle est ici la plus totale : seuls les pieds se consacrent à
fouler la poussière de nos chemins…
L’érotisme lié au pied est connu : le petit enfant joue et suce ses pieds
avec délectation ; l’hébreu regal, ou reguel, évoque un sens éponyme en
français (la fête, un régal), sans même parler de connotations plus triviales
comme « prendre son pied »…
Les pieds sont notre horizontalité, nécessaire pour l’aplomb (debout)
comme pour la dynamique (marche, course, saut.)… Comme tels, ils
représentent notre part de persona, de « chenille » (comparée au papillon
ayant gagné sa verticalité).
Comme les oreilles et les reins, les pieds ont une forme proche du
haricot, du germe. Ils sont une promesse de notre verticalité et de la dignité
de ce que nous en ferons, de la direction que prendra notre route. Un souci
de pied nous renvoie à la manière dont nous menons notre barque, et l’un de
ses os est le naviculaire (ou scaphoïde), littéralement « petit navire »…
Le seul point d’acupuncture sous le pied est lié au rein chinois
(surrénales, courage, combat, adaptation, sécurité ou peur) et correspond à
la « source jaillissante » des fresques babyloniennes.
Pied creux ou pied plat ? Pied bot ? Hallux valgus ?

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Suis-je suffisamment ancré, enraciné ?
– Est-ce que je campe sur mes positions ou bien vais-je de l’avant ?
– Ne suis-je pas trop humble, sacrificiel, en manque d’assertivité, au
point de me « faire marcher sur les pieds » ? Bien gérer ma
compassion est-il difficile ?
– Suis-je au clair avec la notion de plaisir ? Est-il légitime et bon pour
moi ? Neptune évoque une conscience mystique, océanique, extatique
ou confuse, comme celle des profondeurs de l’océan. Suis-je au clair
avec mes racines, ma filiation, mes ancêtres ?
– Jupiter n’apporte-t-il pas trop de générosité ou d’abondance dans ce
secteur du plaisir (difficultés à bien gérer cette plénitude ou conflit) ?
– Quelle place tient le monde de l’ego en mon existence ? Est-il en
conflit avec ma verticalité (spiritualité) ou complémentaire ?
– Mon orientation, la direction que prend ma vie mérite-t-elle une
réflexion plus profonde ? Sais-je bien sur quel pied danser ? Suis-je
droit dans mes bottes ?
– L’arche du pied est la première « arche d’alliance » entre la terre et le
ciel : elle symbolise un pont entre les deux mondes, et son
affaissement (venant parfois avec l’âge) peut interroger sur cette
alliance.
– Suis-je en parfaite sécurité, debout en ce monde ? (À développer
surtout si soucis associés a x reins, aux surrénales ou à la vessie.)

Pied creux ou pied plat ? Pied bot ? Hallux valgus ?

– Les pieds plats dès la naissance offrent peu ou pas de pistes sérieuses
(penser rachitisme peut-être). Ma voûte plantaire est-elle la
préfiguration de ma voûte crânienne, elle-même aspirant à la voûte
céleste ? Chez l’adulte, on peut penser aussi à l’obésité, à
l’ostéoporose…
– Pied bot : méditation souhaitable sur l’origine karmique de la
déformation.
– Hallux valgus : outre le port maladroit ou excessif de chaussures à
hauts talons, il faut savoir que cette déformation suit le méridien
chinois de la rate mis en tension. Plutôt féminine, elle est très souvent
liée à un mental agité, voire obsessionnel, et à un possible conflit à la
mère…
– Voir la partie sur les latéralités (p. 120) pour mieux éclairer ce qui peut
affecter pied droit ou pied gauche.

LES CHEVILLES

– Du latin clavis, « clé », et dérivé du populaire clavicula, la « petite


clé », qui ouvre ou verrouille l’accès à notre verticalité
– Constellation associée : le Verseau
– Maîtres : Uranus et, secondairement, Saturne

Les chevilles sont le lien entre l’horizontalité du pied et la verticalité de


la jambe : première « crucifixion » de l’être humain lorsqu’il se redresse en
sa corporéité et quitte l’état du petit enfant qui fut de longs mois un
« rampant ».
On peut penser à Achille et à son fameux talon…
Elles sont un point de force (on parle de « cheville ouvrière ») comme en
menuiserie, pour unir solidement deux pièces de bois.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Je réfléchis à un possible conflit entre ma persona (la chenille qui
consomme, jouit, développe la peur, la frime, la compétition…) et
mon individualité ou Âme (le papillon accédant à la liberté, l’envol, la
lumière, la coopération.).
– Selon la mythologie, pour être protégé de tout mal, Achille fut plongé
dans le Styx par sa mère le tenant par le talon, seule partie de son
corps qui ne fut donc pas mise à l’abri. Or, la cheville est très liée à la
sexualité en réflexologie (ovaire ou prostate sous les malléoles
internes, et ovaires ou testicules sous les malléoles externes ; libido
liée au talon). Je réfléchis à ma vie sexuelle comme un secteur « non
protégé » : une prise de risque ? Quels dangers ?
– Ma marche est-elle assurée ? Quelle est ma force (ou ma fragilité)
mise en action lorsque je me déplace, j’avance en ma vie ? Qu’est-ce
qui fait obstacle à mon implication consciente dans la vie, à ma
décision d’aller dans telle direction ?

Soucis répétés des malléoles internes ou externes ?

– Malléoles internes : les trois réflexions qui précèdent, mais plutôt


dans le secteur de l’intime, du secret, du personnel. Malléoles
externes : les trois réflexions qui précèdent mais plutôt dans le secteur
du relationnel, de l’extériorisation, du lien aux autres.
– Les entorses : blocages mineurs des articulations ; elles évoquent
comme un lapsus corporel qui exprimerait une souffrance. La tension
se situe entre les besoins ou pulsions et ce qui nous est possible ou
permis…
– Voir la partie sur les latéralités (p. 120) pour mieux éclairer ce qui peut
affecter cheville droite ou gauche.

LES JAMBES

– Pour rappel, la jambe est l’espace compris entre le pied et le genou.


On la confond souvent avec le « membre inférieur ».
– Constellation associée : le Verseau
– Maîtres : Uranus et Saturne

Le tibia (latin tibia, tibecen) est la flûte (dans la mythologie maya,


instrument fait du tibia de la bien-aimée dont joue l’homme inconsolable)
mais aussi le pilier.
Le péroné évoque le grec peronê, signifiant littéralement « cheville »,
donc « clavicule ». Cet os très fin, accolé au tibia, ouvre la serrure du pied
pour une marche devenant consciente, orientée. La langue des oiseaux
n’apporte ici que de la confusion et un humour douteux (père au nez, paire
au nez…).

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Fractures affectant tibia ou péroné ?
– Claquages (ou tendinites) affectant le mollet ?
– Crampes et impatiences ? RLS (ou syndrome des jambes sans repos) ?
– Varices ? Œdèmes ? Artérite ?

Les fractures

Toute fracture (surtout des membres inférieurs) offre une réelle occasion
de se reposer un bon mois (et donc de réfléchir à sa vie, de changer de
rythme, de revoir son orientation). Plus profondément, toute fracture peut
renvoyer à une entrave à la liberté de mouvement. « Manque d’estime de
moi-même ? Manque de reconnaissance ? Je suis affecté dans les
profondeurs de ma structure, dans mes ressources et valeurs profondes. »

Les affections du mollet

Les affections du mollet peuvent inviter à changer de rythme ou


d’espace, à revoir sérieusement son agitation quotidienne, sa frénésie dans
l’action, son goût pour la vitesse, le défi…

Les crampes

Outre un appel fréquent de magnésium et vitamines (complexe B),


manque d’harmonie entre action et repos.

Le RLS (syndrome des jambes sans repos)

Ce syndrome est très fréquemment associé à des colères rentrées et/ou à


des frustrations sexuelles, des contrariétés accumulées…

Les varices

Les varices signent un souci de retour du sang veineux, peut-être comme


une difficulté à se purifier, à ramener ce sang « bleu » aux poumons pour y
être oxygéné… « Ai-je suffisamment d’estime de moi-même pour cela ? »

Les œdèmes

Les œdèmes ont presque la même signature mais affectent la lymphe,


liquide à vocation immunitaire et émonctorielle. On parle de stase
(stagnation) et de jambes lourdes, en poteaux… « Comme pour les varices,
puis-je accueillir la vie librement en moi et mes jambes ? Oui ou oui-
mais ? »
L’artérite

Plus fâcheuse, elle signe plutôt un défaut d’oxygénation correcte des


vaisseaux apportant le sang vers le bas du corps. « Puis-je imaginer un
quelconque conflit à me régénérer (et non plus à me purifier cette fois) au
service de ma marche, de ma direction de vie ? Me fais-je assez confiance
pour cela ? »

LES GENOUX

– Du latin genu, geniculum, il signifie un « nœud » dans une tige


végétale.
– Constellation associée : le Capricorne
– Maître : Saturne

Ce sont les points de flexion indispensables pour marcher correctement,


grimper, se mettre à genoux.
On peut distinguer les affections chaudes (type arthrite) et froides (type
arthrose).

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Que signifient pour moi la souplesse ou la raideur ? Fléchir ou ne pas
fléchir ? Plier ou non ? Dit-on de moi que je suis un peu psychorigide
ou que je manque de souplesse ? Quelle part de moi a refusé de passer
de l’enfance à l’adulte, ou au contraire, y est trop vite passée ?
– Le Capricorne est la chèvre sacrée qui escalade lentement mais
sûrement sa montagne. Elle doit abandonner tout l’inutile qui
l’encombre en chemin (élagage des désirs égotiques, des
attachements, des croyances erronées, mirages et illusions). De nature
sobre et ascétique, Saturne se veut fidèle aux traditions, mais parfois
jusqu’à la fixité… et à la misanthropie.
– L’iconographie chrétienne montre souvent des spirales très
spectaculaires placées aux genoux (comme au ventre, ou centre
hara, au cœur, parfois aux mains 1) : ces vortex témoignent de centres
énergétiques (chakras) importants et bien connus des médecines
orientales.
– On dit d’un enfant qui trébuche et se blesse en tombant qu’il a « des
genoux couronnés » : or l’hébreu baroukh signifie littéralement
« béni », d’où l’expression arabe avoir la baraka (avoir de la chance)
… L’enfant en question n’est pas gravement blessé, d’une part, et les
genoux ont su fléchir humblement, d’autre part.
– « Ré-fléchir » suppose un mental bien huilé, prêt à se remettre en
cause, à rester à l’écoute des autres, à cultiver l’humilité… une saine
« ré-flexion ». Quid du cadre et de ma possible sclérose dans le
cadre ?
– On s’agenouille pour prier, pour demander la main de sa belle ou pour
recevoir un sacrement, un adoubement de chevalerie… « Je
réfléchis. »
– Globalement, les genoux renvoient à accueillir des émotions
conscientes qui obligent à une adaptation (avec souplesse).
Souvent, les soucis mécaniques des genoux se font les échos de nos
résistances…
– Les troubles inflammatoires signent un conflit aigu, actif ou
passager, colorés de colère ou de violence. Ceux de nature froide
signent la sclérose et la dégénérescence (des cartilages ou des
ménisques en l’occurrence) et peuvent évoquer un mental trop fort,
voire égocentré.
– La langue des oiseaux offre ici une abondance de jeux de mots bien
tentants et pouvant (ou pas !) devenir évocateurs : genoux = « je-
nous » ? « jeune ou » ? « jeunes, nous » ? « je noue » ? voire « jeux
nous » ? ou même « jeûne où » ? N’en abusons pas.

LES CUISSES

– Les cuisses représentent grosso modo les os que sont les deux fémurs
et deux groupes musculaires importants, antérieurs avec les
quadriceps et postérieurs avec les ischiojambiers.
– Constellation associée : le Sagittaire
– Maître : Jupiter

Jupiter est la plus grosse planète du système solaire. Comme telle, elle
symbolise l’expansion, la générosité, voire la pléthore.
La cuisse évoque le mythe grec où Jupiter (Zeus) sauve son enfant
Dionysos du ventre de Sémélé qui avait littéralement pris feu à la vue du
corps dénudé du dieu. Alors ce dernier mit en quelque sorte Dionysos en
couveuse dans sa propre cuisse jusqu’à sa naissance, qui survint trois mois
plus tard.
L’expression populaire « sorti de la cuisse de Jupiter » est devenue
péjorative et désigne aujourd’hui quelqu’un de fat, orgueilleux et
prétentieux.
Pour un vin, « avoir de la cuisse », c’est posséder de la consistance (de la
mâche, de la matière en bouche, de la viscosité) et une certaine nervosité ou
vivacité ; le tout le rend plaisant et généreux.
On dit d’une femme désirable que c’est une « belle en cuisse ». Même si
l’expression est quelque peu tombée en désuétude, la cuisse ou les cuisses
évoquent une part d’érotisme, de promesses sensuelles (« voir sous les
jupes des filles », chante Alain Souchon…). Ce qui se trouve
anatomiquement parlant « entre les cuisses » s’avère une façon pudique de
parler du sexe.
La cuisse est associée à une masse musculaire très puissante, que
cultivent largement les haltérophiles mais aussi tous les pratiquants des arts
martiaux. Un proverbe chinois confirme que « le bras n’a pas la force de la
cuisse ».
Ce qui peut affecter cette partie du corps est de l’ordre des fractures du
fémur, de la cellulite et de rares tumeurs musculaires.
Louise Hay y voit une colère datant de l’enfance, souvent contre le père.

Questionnements et interprétations pouvant en découler

Les fractures

Les fractures accidentelles du fémur expriment souvent un besoin


profond de s’arrêter, de s’offrir (ou de subir) une pause indispensable. Nous
envisagerons les fractures du col du fémur dans la partie sur les hanches
(voir p. 201).

La cellulite

La cellulite, les surcharges graisseuses des cuisses et la peau d’orange,


souvent associée à ce phénomène plutôt féminin, renvoient à une certaine
prudence de notre cerveau archaïque 2 : il stockerait en ce lieu des réserves
énergétiques (lipides) pouvant devenir nécessaires en cas de grossesse et de
disette… Bien des femmes ne se reconnaissent toutefois pas vraiment dans
cette proposition, mais le questionnement doit être médité. Il demeure que
les canons de l’esthétique changent au fil des siècles, et que les temps ne
sont plus aux corps bien en chair que peignaient Rubens, Fragonard ou
Delacroix…

Les tumeurs musculaires

De très rares tumeurs musculaires peuvent affecter le quadriceps


notamment. L’accompagnement en naturopathie et psychothérapie de deux
cas cliniques analogues mit en lumière un grave conflit au père imposant
son autorité à leurs enfants (il s’agissait de deux hommes adultes). Avec ce
muscle du déplacement vers l’avant (avec le psoas iliaque, c’est le
quadriceps qui permet de lancer le membre inférieur), ces deux personnes
se sentaient littéralement prisonnières et dans l’interdiction de quitter le
territoire professionnel régenté par un père tyrannique…

LES ORGANES GÉNITAUX

– Cette sphère couvre, pour les deux sexes, les fonctions de reproduction
et les activités génitales.
– Constellation associée : le Scorpion
– Maîtres : Pluton et, secondairement, Mars

Parmi bien des classifications possibles, proposons de regrouper :


– les troubles fonctionnels en hyper (hyper-sexualité masculine ou
satyriasis, hyper-sexualité féminine ou nymphomanie, addictions…) ;
– les troubles fonctionnels en hypo (frigidité, anorgasmie, stérilité,
impuissance, éjaculation prématurée…) ;
– les troubles infectieux (infections sexuellement transmissibles, ou IST,
maladies sexuellement transmissibles, ou MST, affections jadis
nommées maladies « vénériennes » ou maladies « honteuses »), liés à
des bactéries (type Chlamydia, tréponème de la syphilis, mycoplasme,
gonocoque…), champignons (type Candida albicans), parasites (type
Trichomonas, morpions…) ou virus (type papillomavirus ou herpès.) ;
– les affections tumorales bénignes (type condylomes ou verrues
génitales) et malignes (cancers de la vulve, du vagin, du col, du
pénis…).

Questionnements et interprétations pouvant en découler


La richesse et la complexité de la sexualité humaine ont inspiré les
artistes comme les psychanalystes ; elle a questionné les religions autant
que les philosophies et sa part de mystère évoque bien la sphère symbolisée
par le Scorpion : univers du caché, de la transgression, de la métamorphose
et des jeux ambigus entre les sexes… Pour autant, les approches
occidentales n’ont pas le privilège de la vérité unique, comme il serait
tentant de le croire en constatant l’extraordinaire impact culturel et
universitaire de la pensée freudienne. Les cultures de l’Inde (ayurvéda et
voie du tantrisme*) et de l’Extrême-Orient (voie du taoïsme) ont beaucoup
à nous apprendre en matière de comportement sexuel. Outre les évidents
liens avec la physiologie (endocrinologie et neurologie sont très impliquées
notamment), la sphère sexuelle participe de la psychologie mais aussi de
l’énergétique et, par-delà, du sacré, voire du mystique et du
transcendantal 3.

Les troubles en hyper-fonctionnement

Tous les troubles en hyper-fonctionnement témoignent d’une surac-


tivation du deuxième chakra 4, elle-même consécutive à bien des causes
possibles.
Compensation (dite « sublimation ») d’une frustration sur un autre
plan (affectif, intellectuelle, sociale…) ? Immaturité psychologique
et affective ? Univers-refuge consolateur ? Besoin d’être rassuré
par la séduction (donjuanisme hyper-narcissique) ? Appel de
reconnaissance via la performance virile (satyriasis) ? Idéalisation
d’un orgasme devenant mythique (nymphomanie) ?

De toute évidence, ces questionnements méritent d’être accompagnés par


les compétences d’un professionnel sexologue.

Les troubles en hypo-fonctionnement

Tous les troubles en hypo-fonctionnement témoignent, à l’inverse, d’une


carence énergétique du deuxième chakra. Celle-ci peut être liée à un
blocage post-traumatique (de type viol, par exemple), une phobie du
sexe, un complet manque d’information et divers processus névrotiques
dépassant le cadre de ce livre.
Chez la femme et chez l’homme, on peut poser des questions comme :

Quel(s) bénéfices secondaires ai-je à rejeter la sexualité, à ne pas


vivre l’orgasme, à frustrer (ou dévaloriser) mon partenaire ? Quels
dangers sont, selon moi, liés au désir et à l’orgasme ?
S’abandonner ou perdre conscience est-il comme une perte de
contrôle, une menace ?

La dysménorrhée (règles douloureuses)

« Qu’est-ce qui entrave ou limite ma féminité ? Peurs, interdits,


culpabilité, modèle maternel répété ? »

L’aménorrhée (absence de règles) primitive

« Je ne suis pas capable d’assumer ma féminité, ma sexualité, mon


identité ; je ne suis pas prête. »
Si post-traumatique : « Je me protège des prédateurs sexuels ; sans règles,
je ne suis plus vraiment une femme, je me sens moins menacée… »

La stérilité

« Quels sont mes bénéfices et dangers de procréer ? Ai-je la légitimité à


donner la vie, à devenir parent, à perpétuer ma lignée ? »

L’impuissance

Une fois le diagnostic différentiel posé médicalement, car il existe bien


des formes d’impuissance vraie ou relative, impliquant le cardiovasculaire,
le diabète, la dépression, certains médicaments, certaines maladies…

Quid des dangers ou menaces à être puissant, à m’autoriser la


virilité, sexuellement parlant ? Modélisation/fidélisation à mon
père ? Prise de position totalement opposée (pour ne pas lui
ressembler) ? Acte punisseur vis-à-vis de ma(mon) partenaire
sexuel(le) ? Danger de paternité, de maladie ?

L’éjaculation prématurée (jadis qualifiée de « précoce »)

Chez le très jeune homme : souvent proportionnelle à la charge


émotionnelle et au stress des premiers rapports. Conflit fréquent entre le
monde fantasmé (lié aux professionnels des films X) et la vie réelle ?
Idéalisation romantique de la relation à l’autre parasitant le passage à l’acte
(sur le mode « je t’ai tant désirée, à quoi bon te posséder ! ») ?
Appréhension de premiers rapports avec une partenaire bien plus
expérimentée ?
Chez l’adulte : immaturité affective (avec mésestime de soi ou
culpabilité) ? Le plus souvent, il convient de rechercher la présence réelle
ou imaginaire de « prédateurs convoitant ma femelle » ; le cerveau
archaïque commande alors un comportement où le plaisir est secondaire,
pour assurer en priorité la fécondation expresse de la partenaire. D’autres
hommes rôdent probablement alentour… Autres pistes plus narcissiques :
conflit avec la femme, de type « je me venge », ou « tu ne mérites pas de
plaisir ».

La(les) panne(s) sexuelle(s)

À ne pas confondre avec l’impuissance, il ne s’agit généralement que


d’une surcharge de stress (professionnel, sportif…), cumulé avec la
consommation de boissons ou produits mobilisant la branche
orthosympathique du système nerveux autonome (anabolisants,
théophylline, amphétamines, caféine, cocaïne…). Or, c’est toujours le
parasympathique qui commande l’érection, tout comme la lubrification
vaginale, et l’orthosympathique qui commande l’éjaculation ou l’orgasme.

Les troubles infectieux

Un « conflit de souillure » peut-il être mis en lumière ? Quel manque de


confiance en moi me fragilise ? Quelle part de culpabilité sabote ma
sexualité ? Ai-je besoin d’être puni dans ce domaine ? Est-ce que je manque
d’estime de moi-même au point de me laisser envahir, coloniser, squatter
par des germes, des parasites, des virus ?
En cas de mycose importante ou récidivante, on peut réfléchir à
l’analogie avec les champignons et autres moisissures qui envahissent une
cave ou une maison, quand elle est laissée à l’abandon, ou trop froide et
humide…
Syphilis, blennorragie et SIDA peuvent aussi inviter à une prudente
réflexion sur une cause karmique (voir chapitre sur les maladies et
l’ésotérisme).

Les troubles tumoraux bénins

On peut réfléchir au conflit d’impureté, d’illégitimité des organes


génitaux concernés…
Les fibromes et hyperplasie de l’endomètre

Fibromes et hyperplasie de l’endomètre évoquent aisément un hyper-


fonctionnement tissulaire venant compenser un désir d’enfant non assouvi
ou rendu impossible, interdit, entravé ou endeuillé, une forme souffrante
d’enfant imaginaire. La somatisation est telle que nous avons connu des
femmes désirant pratiquer un jeûne long (respectivement vingt et un et
quarante jours) pour se débarrasser de leur fibrome et, en fin de compte, ce
dernier n’avait pas du tout été autolysé pendant le jeûne.

Les cancers

On peut compléter les soins médicaux par un accompagnement


psychologique professionnel (psychothérapie analytique, sophrologie, PNL,
somatothérapie, gestalt-massage…) afin de travailler sur une possible
composante conflictuelle, voire transgénérationnelle…

LE PÉRINÉE

– Jadis nommé le « fondement », ce groupe de muscles qui verrouille la


base du tronc est impliqué dans la posture (aplomb et dynamique)
mais aussi dans la tonicité des sphincters (urinaire et anal) et dans la
sexualité.
– Constellation associée : le Scorpion
– Maîtres : Pluton et, secondairement, Mars

Il est souvent affaibli par l’accouchement, l’obésité, la sédentarité, etc., et


fait partie des zones corporelles peu ou mal connues pour la plupart des
gens.
On peut y associer :
– un relâchement musculaire affectant la retenue des urines, voire des
selles et pouvant entraîner des difficultés orgasmiques ;
– une fragilité du plancher pelvien qui favorise les descentes d’organes
(ptose de l’utérus, du rectum, du vagin), des hernies (inguinales et
scrotales).

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Si je ne me reconnais pas dans les profils fragilisés (surpoids,
accouchements…), mon statut en protéines est-il suffisant et, surtout,
ne manqué-je pas de minéraux, dont le silicium ?
– Ai-je pris soin de mon périnée comme d’autres parties de mon corps ?
– Suis-je prêt(e) à pratiquer une gymnastique spéciale pour le
(re)tonifier ? (gyné-gym, yoga du périnée…)
– Dans quelle mesure suis-je en insécurité (affective, sexuelle,
financière, territoriale.) ?

L’ANUS, LE RECTUM, LE SIGMOÏDE

– Constellation associée : le Scorpion


– Maîtres : Pluton et, secondairement, Mars

Cette partie terminale du côlon (ou gros intestin) fait partie, avec le
périnée et les organes sexuels externes, des zones facilement associées à
l’impur, au malséant, au licencieux… Triste destinée pour ces organes mal-
aimés, « mal habités », dit-on aussi en psychologie. Les troubles rencontrés
sont courants :
– hémorroïdes externes et internes ;
– anite (inflammation anale), rectite (inflammation du rectum),
rectocolite hémorragique ;
– sigmoïdite, polypes et cancers du sigmoïde.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Comme chaque fois, les processus inflammatoires (toujours terminés
par « -ite ») évoquent une congestion d’énergie excédentaire pour le
chakra concerné. Ici, il s’agit du premier, nommé « centre de la base »
(muladhara en sanscrit). Ce centre énergétique traite notre lien à la
terre et aux ancêtres, aux glandes surrénales, à l’ancrage, à la
sécurité… « Je réfléchis. »
– Un excès d’énergie localisée en ces régions me fait-il penser à un
conflit à l’incarnation (enracinement, existence), aux ressources
généalogiques, au courage et à l’action décidée (liés au rein chinois) ?
– De quelle nature est ce « feu » (inflammation) qui brûle ma base ?
Violence contenue et retournée contre moi ? Témérité déraisonnable ?
Colère contre quoi ou qui ?
– Mon identité (existentielle) est remise ici en cause vis-à-vis de ma
lignée (surtout paternelle) : à quoi puis-je corréler cette tension
douloureuse ?
– S’il y a hémorragie(s) importante(s), on peut réfléchir à une forme de
détresse exprimée par le corps, surtout chez l’homme (la femme est,
par nature, bien plus en paix avec son sang, qu’elle rencontre chaque
mois). Des hémorroïdes devenant chroniques, rebelles aux traitements,
et devenant hémorragiques chez l’homme, doivent être prises au
sérieux car elles peuvent exprimer une forme de souffrance
psychologique grave, voire une importante dépression masquée.
– La RCH, ou rectocolite hémorragique, ne doit pas non plus être
banalisée. Elle appartient aux maladies inflammatoires intestinales
(avec la maladie de Crohn). Souvent simple rectite, elle peut s’étendre
au côlon gauche ou à tout le gros intestin : suis-je fidèle à la maladie
de mes parents ? Mon hygiène de vie est-elle impeccable ou bien puis-
je me reconnaître dans les consommateurs de junk-food ou de
malbouffe ?
– Ce « feu du côlon » peut évoquer une lutte acharnée contre mes
propres bactéries intestinales. Hypothèse A : suis-je éperdument en
conflit contre ce qui me colonise, me squatte, me pollue de
l’intérieur ? Hypothèse B : ce combat est-il dirigé contre « mon
impur », ma « cave* nauséabonde et interdite » ? Une forme grave de
culpabilité et de sentiment d’être « sale, puant, illégitime, pourri… »
peutelle être explorée ?
– Les cancers associés en ce secteur peuvent évoquer les formes
« froides » des mêmes processus, c’est-à-dire passés du stade aigu à
celui de la chronicité, presque de la « banalisation » ; quelque chose
(pollutions physiques ou morales) est alors comme devenu
sournoisement enterré dans mes entrailles, caché dans l’obscurité de
l’interdit, de la honte ou de la souillure… À explorer très prudemment
avec un aidant rompu aux mystères de la psychosomatique.

L’ABDOMEN, LE VENTRE ET LE CÔLON

– Le « ventre » est un espace considérable qui va verticalement du creux


de l’épigastre (plexus solaire ou zone stomacale) au pubis.
Horizontalement, il inclut les deux flancs et les deux fosses iliaques
(les aines).
– Sa signature symbolique est partagée entre l’univers du Scorpion
(pour le côlon) et celui de la Vierge (maître Mercure) pour l’intestin
grêle.

Depuis les « coliques » de petite enfance, c’est la zone du « bobo


ventre », premières expressions maladroites de ce que l’adulte nomme
colite, colopathie fonctionnelle ou syndrome du côlon irritable. Le ventre
demeure, toute la vie, la zone habitée par « l’enfant intérieur ».
Comme pour les troubles affectant l’anus ou même le périnée, on ne peut
négliger ici l’impact du stade freudien dit « anal », stade succédant au stade
« oral » et précédant le stade « phallique ». C’est le temps où le fait de se
faire changer met en place des rituels ludiques autant que fonctionnels, et
presque toujours gagnant-gagnant entre l’enfant et son(ses) parent(s).
Toilette, rires, bisous, crèmes ou talc parfumés sont autant de temps
d’échanges privilégiés : le parent « joue » son rôle de son mieux, sans
percevoir qu’inconsciemment l’enfant lui « offre » ses selles en confiance…
Cela durera jusqu’à ce qu’un nouveau rituel se mette en place, celui du
« pot » où l’enfant, étrangement, deviendra « propre ». À méditer.
Outre ces syndromes très courants, le ventre évoque les troubles du
transit (diarrhée ou constipation).
La maladie de Crohn est un trouble auto-immun de plus en plus
fréquent en nos sociétés stressées et polluées.
Des troubles de la malabsorption peuvent être associés à un intestin grêle
devenu trop perméable, et très souvent à une colonisation de champignons,
les Candida albicans.
Questionnements et interprétations pouvant en découler
– Sachant que mon enfant intérieur est, par nature, « un éternel
inconsolable », de quoi (ou de qui) ai-je besoin d’être consolé, rassuré,
réparé ? De quel ordre sont mes luttes intestines ?
– Quelle est ma part d’immaturité souffrante (affective, sociale,
sexuelle, psychologique…) ?
– Quelle urgence ai-je à vider, montrer (et faire « sentir », donc partager)
mon « intérieur intestinal » (si diarrhées) ? Suis-je en conflit avec une
autorité que j’estime abusive (père, voire mère) ?
– À l’opposé, si constipation : quelle difficulté majeure me pousse à
retenir mes selles, à ne pas me livrer ? En qui n’ai-je pas assez
confiance ? Rappel du stade anal infantile où mon environnement ou
mes proches (à l’hôtel ou chez des amis, souvent) « ne méritent pas »
mes selles ?

« Je participe au rythme et au flux parfaits de la vie, tout


est dans le juste ordre divin. »
Louise Hay

« J’abandonne facilement et sans peine ce dont je n’ai plus


besoin dans ma vie. »
Louise Hay

La maladie de Crohn
Difficile enquête où je vais devoir me confronter à une « lutte intestine »,
celle qui oppose mon intégrité psychobiologique (on nomme cette identité
le Soi biologique en médecine) et mes propres cellules intestinales,
paradoxalement mal décodées comme du non-soi ! Toutes les maladies
auto-immunes invitent à ce questionnement : « Pourquoi lutté-je contre
moi-même ? Pourquoi cette confusion entre les indésirables (normalement,
le non-soi) et mon corps, mon organisme ? Dévalorisation profonde ?
Culpabilité bien cachée ? »
Souvent, on découvre un conflit à l’autorité parentale, un chantage
affectif maternel, un racket altérant la liberté personnelle… Mais, si le
décodage s’avère relativement aisé lorsqu’il implique les parents et leurs
préjugés, c’est plus compliqué quand il s’agit d’une lignée (processus
transgénérationnel), et l’aide d’un professionnel s’impose.

L’appendicite

L’inflammation de l’appendice dit vermiculaire est de mieux en mieux


traitée en urgence, mais aussi bien plus souvent traitée sans systématiser
l’ablation (appendicectomie). La localisation de l’appendice, entre la fin de
l’intestin grêle et le début du côlon, peut évoquer un conflit entre ce qui est
assimilable (grêle) ou ce qui doit aller aux égouts (côlon)… Le processus
peut faire penser à une forme de colère accumulée dans ce petit sac dont
l’intérêt est tout de même d’être partenaire du système immunitaire.
L’enfant, l’adolescent ou le jeune adulte manifeste peut-être comme une
contestation des valeurs ou contraintes en provenance de son milieu familial
ou scolaire.

L’hyperperméabilité intestinale, surtout avec candidose chronique


importante

« Mon intégrité psychobiologique est altérée ; je me laisse envahir


(comme une vieille cave sombre et humide)… Sais-je vraiment me
respecter et me faire respecter, me protéger, dire non ? »
Le processus cancéreux du côlon

« Je réfléchis à ma part d’ombre et d’impur, plus particulièrement sur le


registre de la culpabilité. Ai-je de graves et lourds reproches à me faire,
plutôt liés à des évènements anciens et gardés dans le silence et la honte, la
dévalorisation profonde ? »

L’INTESTIN GRÊLE

– Ce sont six bons mètres de tuyauterie où transitent les nutriments


(digérés depuis la bouche, l’estomac et le duodénum) sous forme
encore liquide (les selles plus solides ne se formeront que plus bas,
dans le côlon).
– Constellation associée : la Vierge
– Maître : Mercure
– En médecine chinoise, cet organe est dit « l’atelier » du cœur, son
yang.

Il gère l’équilibre entre le pur et l’impur (le tri), ce que je rejette et ce que
je garde (assimilation).
L’entérite infectieuse, souvent complice de débâcles stomacales, devient
alors gastro-entérite ; sa forme estivale est la turista…
Des spasmes et des alternances du transit peuvent se partager entre le
gros intestin et le grêle.
La maladie de Crohn se développe beaucoup en nos sociétés stressées et
industrialisées. À dominante inflammatoire et dégénérative, le syndrome
possède une part génétique, peut-être un facteur viral, et une constante
dysbiose.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Je travaille en profondeur mon discernement (comment mieux trier ce
qui est bon ou pas pour moi ? ce qui m’est utile ou nocif ?).
– Gastro-entérite : la présence de bactéries indésirables ou inconnues
(voyages) dans l’alimentation déclenche le processus sans que l’on ait
besoin de psychanalyse !
– Inflammations plus graves : mon intuition, mon discernement
spirituel émanent de mon cœur (l’organe yin de l’intestin grêle, qui est
yang en acupuncture). Or, quelle rupture avec ce « précieux
empereur » (le cœur ou l’Âme) est à l’origine de mon chaos digestif et
de cet excès de feu altérant la muqueuse de l’intestin grêle ?

LE DUODÉNUM

– Ce sont vingt à trente centimètres qui prolongent l’estomac (pylore),


se transforment en intestin grêle et dans lesquels se déversent les sels
biliaires et pancréatiques.
– Constellation associée : la Vierge
– Maître : Mercure

L’ulcère du duodénum est une plaie, une érosion inflammatoire souvent


appelée maladroitement « ulcère de l’estomac » ; on lui associe
fréquemment la présence d’Helicobacter pylori.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Les mêmes que pour l’intestin grêle.
– « Être ulcéré » est une expression bien claire qui signe un conflit
relationnel, plutôt plus fréquent chez l’homme que chez la femme.
Que n’ai-je pas bien encaissé, digéré, plutôt dans la sphère sociale ou
professionnelle ?

L’ESTOMAC

– Le sac en forme de haricot qui reçoit les aliments et qui va les digérer
mécaniquement (malaxage) et biochimiquement (sucs gastriques et
acide chlorhydrique).
– Constellation associée : le Cancer
– Maître : la Lune
– En médecine chinoise, l’estomac est l’atelier (yang) de la rate (yin) :
ce couple gère le feu digestif essentiel à la santé.

Gastrite, ulcère puis cancer se succèdent parfois à mesure de la gravité


pathologique de la muqueuse.
Les insuffisances stomacales sont dites en hypochlorhydrie (digestions
atones, lentes, fatigantes) ou en hyperchlorhydrie (digestions acides,
irritantes).
On associe à tort les spasmes du plexus solaire, ou malaises
spasmodiques du creux épigastrique, aux troubles de l’estomac ; ces
derniers sont pourtant la conséquence de dystonies neurovégétatives et non
la cause.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Le signe du Cancer est celui de l’hypersensibilité émotionnelle (avec
le signe des Poissons), de l’attachement affectif et familial, du besoin
de sécurité, de l’imagination débordante… La Lune, son luminaire
associé, évoque la vie quotidienne, mais aussi le rêve, la fantaisie,
l’eau des marées émotionnelles…
– Ce que je digère (ou pas) est-il seulement de l’ordre des aliments ou
aussi des émotions ? Des relations ? Des conflits ? Digérer, c’est « di-
gérer », gérer de son mieux les dualités, les conflits…
– Qu’est-ce qui me reste sur l’estomac ? Pourquoi suis-je estomaqué ?
– La gastrite est avant tout consécutive au stress et à l’incertitude, elle-
même porteuse de spasmes et d’inflammation.

« Je m’aime et je m’approuve ; je suis en sécurité. »


Louise Hay

– L’ulcère renvoie à ce qui vient d’être proposé pour le duodénum.


– Le cancer en est la forme paroxystique, évoquant le stade ultime de
« ce qui ne peut être digéré », ce « crabe » qui me dévore à son tour
(le « Crabe » est l’ancienne appellation du signe du Cancer).

L’ŒSOPHAGE

– Ce tuyau, reliant l’arrière-gorge et l’estomac, peut souffrir de var ces,


d’inflammation, de tumeurs…
– Constellation associée : le Cancer
– Maître : la Lune

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Qu’ai-je tant de mal à avaler ? Qu’est-ce qui ne passe pas, qui me reste
en travers de la gorge ?
– Les varices (comme pour les membres inférieurs) peuvent faire penser
à une stase de sang : pourquoi la « vie avalée » ou la vie en transit
dans mon œsophage ne circule-t-elle pas bien ?
– Œsophagite : pourquoi ce feu douloureux à chaque déglutition ? Je
ravale peut-être ma colère ?
– Tumeurs : plus graves, ces processus signent-ils une lésion
consécutive à ce qui ne devait pas être avalé ?

LE FOIE

– Lié à l’hébreu, caved, qui est le foie, mais aussi la lourdeur et la


puissance, et au latin ficus, « le figuier », arbre de la connaissance de
la sagesse pour les Grecs (l’arbre d’Athéna) comme pour les
bouddhistes… et pour les juifs (être sous le figuier signifie
« méditer »).
– Constellation associée : le Sagittaire
– Maître : Jupiter
– En médecine chinoise, il est le yin (le trésor) de la vésicule biliaire
(yang, son atelier).
Dans le mythe, lorsque Prométhée désobéit à Dieu (Zeus) pour offrir le
feu aux hommes, il est enchaîné à un rocher pour punition. Si, chaque jour,
son foie était rongé par les corbeaux, chaque nuit, il se régénérait…
Physiologiquement, ses tissus sont effectivement capables de se
reconstruire étonnamment vite.
Les traditions ésotériques font du foie la citerne de l’énergie dite astrale,
c’est-à-dire émotionnelle, passionnelle, propre à tous les animaux à sang
chaud et donc aux humains…
Le foie est la loge énergétique chinoise liée au printemps, à la montée de
la sève, à l’adolescence débordante de libido. C’est l’espace générateur et
gestionnaire du désir, de l’imagination et des fantasmes. La colère en
déborde en cas de frustration, d’interdit, de censure…
Il est principalement aux commandes énergétiques pour ce qui est de la
qualité des ongles, des muscles, des tendons, de la vue et du subconscient.

Questionnements et interprétations pouvant en découler si « crises de


foie », hépatites, insuffisance biliaire, cirrhose…
– Explorer avant tout le secteur de mes contrariétés et frustrations.
– Faire un point soigneux et objectif sur les besoins, désirs et
frustrations 5.
– Mes colères rentrées ? Pourquoi ? À l’encontre de quoi ou de qui ?
– Est-ce que « Je me ronge les foies », proportionnellement au feu de
mes passions censurées, de mes rêves interdits ou contrariés ?
– La passion, en soi, n’est ni bonne ni mauvaise mais doit
impérativement être rendue consciente, orientée et maîtrisée. Faute de
quoi, elle nous dévore (le foie). Cette perspective me semble-t-elle
juste ? Si oui, c’est mon adulte qui acquiesce ; sinon, c’est mon enfant
rebelle qui n’est pas prêt à négocier sa passion.
– Mauvais ongles + claquages musculaires ou tendineux + chute trop
rapide de la vision ou syndrome des yeux secs : insuffisance hépatique
notoire.
– Ongles durs + crampes ou tendinites + inflammations oculaires
(rougeurs, prurit, larmoiement comme pour une rhinite saisonnière) :
excès d’énergie dans la loge du foie.
LA VÉSICULE BILIAIRE

– Petit sac, où s’accumule la bile produite par le foie et qui se vide


« intelligemment » au passage des aliments gras issus de l’estomac.
– Constellation associée : le Sagittaire
– Maître : Jupiter
– En médecine chinoise, elle est le yang (l’atelier) du foie (yin, son
trésor).

Se faire de la bile, développer un caractère bileux (ou « bilieux », dirait


Hippocrate), c’est se faire du souci, se tracasser. Pour les anciens, si la bile
jaune venait du foie, la bile noire (ou atrabile) générait l’instabilité
psychique et portait surtout la mélancolie (« maladie de langueur » des
romantiques).
Les Chinois en font le lieu de la « bile à cracher », de la justice à
exprimer, des grands choix à prendre, de la passion justicière.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Suis-je au clair avec l’expression de mes désirs et de mes colères ?
– Mo n expression émotionnelle est de quel ordre : modérée, timide,
introvertie ? Ou sainement libre, spontanée, extravertie ?
– Puis-je percevoir une ou des prises de décision importante(s) mais
rendue(s) difficile(s) en ce moment (ou rendues impossibles, ou en
stand-by douloureux) ?
– « Homme, qu’as-tu fait de ton feu sacré ? » dit la Conscience…
– Mes choix ou décisions (importantes) sont-ils vraiment opportuns ou,
au contraire, maladroits, hésitants ou inopportuns ?

LE PANCRÉAS

– Organe important autant pour ses sécrétions exocrines (sucs digestifs


pancréatiques) qu’endocrines (insuline).
– Constellations associées : le Capricorne et le Sagittaire
– Maîtres : Saturne et Jupiter
Longtemps ignoré des Orientaux ne pouvant accéder aux dissections que
sur les cadavres sur les champs de bataille, il fut confondu avec la rate,
organe très proximal. De cette association est née jadis la loge énergétique
chinoise dite rate-pancréas, où l’on retrouve la régulation de la distribution
du sucre, via le pancréas, mais aussi du Qi (énergie vitale dite aussi
prânique ou éthérique) via la rate. Il en découle que le pancréas est au
centre de la digestion et de la bonne gestion des énergies alimentaires :
réduction en nutriments assimilables pour ce qui est des protéines, lipides et
glucides via ses sécrétions, et régulation de la glycémie en tant qu’organe à
fonction endocrinienne. Il intervient après le premier travail de l’estomac et
déverse ses sucs dans le duodénum, en partenariat avec la vésicule qui y
verse sa bile.
Son étymologie grecque, pan krêas, signifie « toute chair ».
« L’accomplissement de toute chair » renvoie, en termes chrétiens, au
questionnement humain vis-à-vis de son corps d’incarnation, à
l’incontournable étude de soi menant à la connaissance de notre dualité
(matière/esprit, moi/Soi) et à des choix radicaux…
Ses pathologies sont souvent fonctionnelles (insuffisances
pancréatiques, diabète), voire lésionnelles (tumeurs, cancers).

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– « Que n’ai-je pas digéré, mais en profondeur ? » Si des soucis
d’estomac évoquent plutôt un conflit présent ou très récent, ceux du
pancréas peuvent nous parler « d’indigestions » bien plus anciennes,
chroniques ou sérieuses.
– Le sérieux en question est celui de Saturne, qui ne plaisante jamais :
on parle ici de gravité, d’austérité, dans le cadre de menaces vitales à
digérer – ou pas – tel évènement, tel conflit, telle culpabilité… « Cela
me parle-t-il ? »
– Au cours du diabète, une réflexion s’avère souvent très éclairante
pour le malade lorsqu’il parvient à associer le sucre et sa mère : « Le
diabétique souffre de garder sa mère en lui, de la stocker sur un mode
fusionnel (hyperglycémie), jusqu’à en mourir », enseignait Lacan.
– Les hypoglycémies peuvent être méditées comme autant de difficultés
à conserver l’énergie de la mère en soi (en terme identitaire familial
ou souvent archétypal : anima, yin).
– Les pancréatites, extrêmement douloureuses, évoquent une révolte
paroxystique contre l’injuste, l’illégitime ou l’ignoble : sa douleur est
dite transfixiante, tel un coup de poignard…

LA RATE

– Dite souvent « le cimetière des globules rouges », la rate est la plupart


du temps considérée comme un organe très mineur, et c’est un fait que
l’on peut vivre en santé après son ablation. Saturne est aussi assimilé à
Cronos, le dieu du Temps, qui engloutit ses enfants…
– Constellations associées : le Lion (pour la dimension énergétique ou
éthérique), la Vierge et le Capricorne (pour les liens avec le pancréas)
– Maîtres : le Soleil (pour la dimension énergétique ou éthérique),
Mercure et Saturne (pour les liens avec le pancréas)

Elle fait penser à la « rate », femelle du rat, un animal particulièrement


intelligent et adaptable, mais aussi à ce que je « rate », par ignorance,
maladresse ou égocentrisme obstiné. Organe de renouvellement
(« cimetière des hématies », on l’a vu), elle invite à se renouveler plus
profondément, à ennoblir et à sacraliser notre sang dans les pas d’un
nouveau maître, le cœur d’amour pur et inconditionnel.
On lui associe les points de côté, bien plus souvent liés à de micro-
contractures des muscles intercostaux ou du diaphragme, en lien avec
l’expression courir « comme un dératé ».
La tradition orientale (chinoise, tibétaine ou ayurvédique) lui associe la
régulation des souffles vitaux (Qi) et on la compare même à un prisme de
cristal par lequel entre la lumière solaire (blanche) et qui la diffracte dans
les couleurs retrouvées dans les chakras no 2 à 6, c’est-à-dire de l’abdomen
au front. Le chakra de la rate est de fait le huitième centre énergétique
important.
Ses troubles évoquent en partie l’anémie, le taux de plaquettes
sanguines et une maladie où la coagulation est mal régulée, la
thrombopénie dite idiopathique.
Questionnements et interprétations pouvant en découler
– Quelle est ma relation au soleil en tant que source de vie pour notre
planète ?
– Dis-je oui inconditionnellement à la vie et à son souffle sacré ?
– Mon sang, comme toute chose matérialisée, naît, meurt et se
renouvelle ; suis-je en accord inconditionnel avec ce principe ?
– Est-ce que je m’accorde suffisamment de temps, vraiment pour moi-
même, et avec tendresse, respect et gratitude ?
– La rate répond au foie pour ce qui est du traitement des déchets et des
surplus, en fer notamment : quid de la transmutation du fer (le faire)
ou du plomb en or ? Passer du faire (égotique) au laisser fer (tomber
les armes du moi), le lâcher-prise ou laisser-faire de l’Ame ?

LA COLONNE VERTÉBRALE

– Arbre de vie pour bien des traditions et des auteurs contemporains, le


rachis est l’axe central et vertical du squelette, avec la ceinture
scapulaire en haut (omoplates, clavicules) et la ceinture pelvienne en
bas (bassin et ses deux os iliaques).
– Constellation associée : le Lion
– Maître : le Soleil

La physiologie y reconnaît le passage de la moelle épinière et ses


milliards de neurones moteurs et sensitifs, permettant à l’encéphale de
diriger l’organisme. Au centre de la moelle, le LCR, ou liquide
céphalorachidien, pulse au rythme de neuf à onze fois par minute, et les
ostéopathes et fasciathérapeutes 6 en tiennent grand compte comme le flux
vital originel (il anime une forme de bercement, de respiration subtile des os
du crâne et du sacrum, et ceci bien avant la naissance et de longues minutes
après la mort cardiaque et cérébrale…) On parle alors de « respiration
primaire »…
Elle est un doigt divin pointant vers la terre, comme pour signifier à l’être
son chemin d’incarnation.
Telle l’épée solaire et protectrice de l’archange Michaël, elle plonge en
l’homme jusqu’en sa base, son fondement, son premier chakra…
La kabbale hébraïque, tout comme les enseignements soufis ou
ayurvédiques, en fait le support des centres énergétiques (chakras) mais
aussi le lien entre le ciel (yang) et la terre (yin). Dans cette perspective, on
peut comparer l’Adam Kadmon, ou Homme primordial macrocosmique, et
l’être humain, microcosmique, objet de l’étude de l’arbre des sephiroth
abordé plus avant…
L’anatomie comme le symbolisme se plaisent à compter le nombre de
vertèbres composant le rachis, avec, du haut vers le bas : un occiput (base
du crâne considérée comme une vertèbre en ostéopathie), sept cervicales,
douze thoraciques, cinq lombaires, un sacrum (fait de l’union de cinq
vertèbres dites sacrées), puis un coccyx (fait de quatre os soudés).
LE RACHIS OU COLONNE VERTÉBRALE ET LE NOM DES VERTÈBRES : VUE DE
PROFIL

Crâne = le Golgotha
Occiput : porte du Ciel

Atlas ou C1 porte le crâne


Axis ou C2 montre le ciel
7 cervicales : échelle de Jacob
Archétypes* : les 7 jours de la semaine, 7 couleurs, 7 notes, 7 ouvertures de la face,
7 planètes majeures, 7 chakras…

12 dorsales : l’unité du groupe, la communauté, l’humanité, le zodiac Archétypes* :


les 12 mois, 12 tribus d’Israël, 12 constellations, 12 phalanges opposables au pouce,
12 ouvertures de la femme, 12 disciples de Jésus, les 12 heures, l’Épiphanie (12
jours après Noël), 12 étoiles de la couronne de la Femme de l’Apocalypse de Jean…

5 lombaires
Archétypes* : le pentagramme, les 5 éléments chinois, l’Homme de Vitruve, les 5
vertus christiques…

1 sacrum triangulaire (unité de 5 vertèbres réunies) : zone « sacrée », le triangle


(trinité sainte) de la pointe de flèche dont le plateau « porte » l’édifice…

1 coccyx fait de 4 os soudés


Archétype unité de la base, du 4 de la stabilité, l’ancrage, le Taureau, la Terre…

Les principaux troubles pouvant nous concerner sont :


– les troubles de la statique (scoliose, cyphose, lordose) ;
– les troubles métaboliques rhumatismaux inflammatoires ou
dégénératifs (arthrite, arthrose) ;
– les tassements, glissements ou hernies liés à des discopathies ;
– les douleurs ou algies (cervicalgies, dorsalgies, lombalgies, lumbagos,
sciatalgies, sacralgies, coxalgies…) ;
– la tuberculose osseuse, ou mal de Pott ;
– l’épiphysite vertébrale, ou maladie de Scheuermann ou
ostéochondrose ;
– le rachitisme et l’ostéomalacie ;
– l’ostéoporose du rachis ;
– les sténoses lombaires, primitives ou secondaires ;
– les tumeurs cancéreuses, primitives ou secondaires.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


Selon la gravité de l’affection et sa localisation, il sera possible d’affiner
les quelques clés qui suivent à la lumière de ce qui peut être lié à telle
vertèbre particulière. À loisir, il sera envisageable d’y décoder des liens
énergétiques et neurologiques (comme l’enseignent la neurologie et les
cartographies de réflexologie) ou même des liens avec les archétypes, les
chakras, l’arbre kabbalistique…

Le crâne et l’occiput

Le mot « crâne » se dit en hébreux golgotha. Il est le mont du Calvaire


et, par exemple, le mont Saint-Michel se nommait jadis « le mont Crâne ».
Il est la grotte, la haute retraite, la chambre haute (le cénacle biblique) où
demeure l’observateur (le mental comme pilote, le témoin paisible, la
conscience). Ses chakras principaux sont Ajna (entre les sourcils, signifiant
« le pilote »), Sahasrara (au sommet un peu postérieur, signifiant
« couronne aux mille pétales ») et Bindu – ou Shandra – (derrière le
précédent, lié à la tonsure des moines et à la Lune)… mais il y en a bien
d’autres.
Comme unité osseuse de la boîte crânienne protégeant l’encéphale
(cerveau), le crâne peut être comparé au lieu du retour à l’unité, au Père, au
ciel, à la fin du voyage ascensionnel parti de la base (périnée, coccyx, terre).
Le cerveau gère directement les cinq sens (vue, ouïe, goût, odorat et,
indirectement, le toucher), peut-être comme des échos des cinq lombaires,
et les sept ouvertures de la face répondent analogiquement aux sept
cervicales…
Assimilé à une vertèbre crânienne, l’occiput peut être nommé C0
(cervicale zéro) en ostéopathie. Il est porté, soutenu par atlas, la première
vertèbre cervicale atypique (C1). Exception pour tout le rachis, les deux
premières cervicales sont tellement solidaires qu’aucun disque
intervertébral ne les sépare. Privée d’apophyse postérieure, atlas ne peut
être directement palpée dans l’axe du rachis ; on sent seulement sous le
doigt l’apophyse d’axis ou C2. L’axe vertical de cette dernière (ou dent)
pénètre atlas et caractérise axis comme son partenaire solidaire : il est
vertical comme un doigt pointé, un axe lié au ciel. Qu’en est-il du fait d’être
désaxé ?
Le Titan grec Atlas fut condamné par Zeus à porter éternellement le
globe (ou la voûte) du Ciel… les pieds dans l’océan Atlantique. Sa tête se
perd dans les nuages et l’on y perçoit parfois les Atlantides, ses filles, qui
deviendront le groupe d’étoiles des Pléiades… Pendant longtemps, les
chiropracteurs ne mobilisaient que la vertèbre atlas, tellement elle leur
semblait importante et prioritaire. Porter le monde n’est pas une mince
affaire en effet…

Les sept cervicales

Les sept cervicales, quant à elles, sont une ultime échelle liant l’humain
au divin, le laïc au sacré, le profane (littéralement « devant le temple ») au
temple proprement dit. Comme l’échelle de Jacob 7, elles sont ascendantes
mais aussi descendantes, tel un pont liant l’unité spirituelle (crâne) à l’unité
de la communauté (les douze dorsales ou thoraciques). On songera à la
richesse du chiffre 7 tellement archétypal, et toujours porteur d’une part de
magie spirituelle, d’un lien du visible à l’invisible, du grossier au précieux :
les sept couleurs de l’arc-en-ciel, les sept notes de musique, les sept jours de
la semaine, la septième année dite sabbatique, les sept branches du
chandelier hébraïque, ou ménorah, les sept chakras majeurs, les sept sceaux
et les sept Églises de l’Apocalypse de Jean, les sept chevaliers affrontant
Galaad pour défendre les sept pucelles dans la légende arthurienne du
Graal… Ces vertèbres et leurs soucis expriment fréquemment notre
direction de vie, nos choix et regards importants portés sur le monde. Arche
d’alliance entre le moi et le Soi peut-être, mais fonctionnelle ou pas ?

Les douze dorsales (ou thoraciques)

Elles sont en lien avec les côtes pour former la cage thoracique, lieu qui
préserve les organes du pôle rythmique que sont le cœur et les poumons.
Au-dessus d’elles sont les vertèbres liées aux organes du pôle
neuropsychique (encéphale, ouvertures de la face) et, au-dessous, celles
liées au pôle métabolique (digestion, assimilation, élimination et
reproduction). Selon Rudolf Steiner, de l’harmonie de ces trois pôles
dépend la santé. Dans cette perspective originale connue de la médecine
anthroposophique*, les dorsales peuvent souffrir des multiples tensions et
conflits opposant le pôle supérieur (le mental, la pensée, la raison et les
interdits) et l’inférieur (le ventre et l’univers des désirs et des passions) :
c’est une approche qui pourra éclairer des troubles comme l’asthme ou les
cardiopathies et leur large dimension émotionnelle et relationnelle.
Le symbolisme du nombre 12 reflète une unité sociale, un groupe
fonctionnel, un système communautaire. Il est à la fois profondément
humain et profondément cosmique. On y retrouve les douze heures du jour
ou de la nuit et les douze mois de l’année pour l’unité du temps terrestre, les
douze constellations pour l’unité zodiacale, mais aussi bien les douze tribus
d’Israël, les douze ouvertures du corps féminin, les douze disciples du
Christ, les douze étoiles qui couronnent la Femme de l’Apocalypse de Jean
ou même les douze phalanges qui sont opposables au pouce dans la main
humaine…

Les cinq lombaires

Ce sont nécessairement les plus massives et solides du rachis, car elles


supportent l’édifice, la cinquième lombaire étant comme en assise sur le
plateau du sacrum. Elle est toutefois presque horizontale (la cambrure
lombaire porte le plateau de la base à se pencher antérieurement), comme si
la stabilité des douze dorsales demeurait un pari non acquis mais à élaborer.
Le chiffre 5 est celui du pentagramme, tantôt évocateur des cinq éléments
de la médecine chinoise (bois, feu, terre, métal et eau), tantôt de l’Homme
de Vitruve dessiné par Léonard de Vinci, inscrivant le corps dans une
perfection mathématique autant qu’artistique. Le 5 est aussi reflet des vertus
christiques étudiées en kabbale ou dans l’ésotérisme chrétien : sagesse,
amour, vérité, justice et bonté (ou beauté).
Ces réflexions posent les cinq vertèbres lombaires comme un patrimoine
de ressources profondément incarnées en chacun, une banque de données
archétypales dans laquelle on peut (ou non) puiser des potentiels de progrès
permanent, voire d’initiation vers la perfection. C’est en effet « sur » ce 5 et
ses ressources que s’empilent les douze dorsales plutôt en lien avec la
personnalité, le lien social, l’unité du chemin de vie dans l’altérité. Ce 5 est
l’assise du 12.
À hauteur de l’étage anatomique des reins, les maux des lombes et des
lombaires sont souvent nommés maladroitement « maux de reins ». On
« ceint ses reins » avant le combat ou l’épreuve dans plusieurs arts
martiaux, par exemple. On songera aussi aux nombreuses allusions
bibliques qui font de cette zone un espace de force fertile, de courage, de
virilité, de puissance liée au combat, du sens de l’entreprise et de la
réalisation personnelle : « Dieu lui dit : Je suis le Dieu tout-puissant. Sois
fécond, et multiplie : une nation et une multitude de nations naîtront de toi,
et des rois sortiront de tes reins. » (Gen. 35 :11) Ou encore « Et Élisée dit à
Guéhazi : Ceins tes reins, prends mon bâton dans ta main, et pars. » (Rois.
4 :29)

Le sacrum

Littéralement évocateur du « sacré », ce triangle osseux, pointe en bas,


accueille latéralement les deux os des hanches, ou iliaques, via les
articulations sacro-iliaques. Son plateau (ou promontoire) supporte la
cinquième lombaire et, au-delà, toute la partie supérieure du corps.
Ses cinq os soudés réalisent l’unité du chiffre 5 dans la fixité, alors que
les lombaires sont responsables de la souplesse, du mouvement. Cette fixité
évoque une bonne part de secret, de mystère caché et précieux (le sacré en
forme de pyramide inversée…). On pensera aux cinq éléments de la
médecine chinoise présents dans la nature et constituant l’unité structurelle
et fonctionnelle de l’humain, ici réunis.
L’os sacré, évoquant la pointe d’une flèche, est percé de quatre trous (ou
foramen) de chaque côté, où transitent quatre paires de nerfs. D’aucuns y
verront l’épée de l’archange Michaël plongeant en l’Homme pour le
protéger, lui communiquer son énergie chevaleresque et solaire (le rachis
est lié au signe du Lion et donc au Soleil).
La forme triangulaire du sacrum est celle qui signe une trinité archétypale
(Père, Fils et Saint-Esprit, Brahmā, Vishnou et Shiva, Osiris, Isis et
Horus…), qui n’oublie pas qu’en métaphysique le 1 contient le 3, tout
comme le 3 est unitaire… Quoi de plus sacré et initiatique en l’occurrence ?
Notons que la moelle épinière ne descend dans le canal rachidien que
jusqu’à la deuxième vertèbre lombaire. Plus bas, elle devient la « queue-de-
cheval », constituée de nerfs terminaux de la moelle épinière, qui se
trouvent issus des vertèbres lombaires, sacrées et coccygiennes. Ces nerfs,
réunissant des fibres des nerfs lombaires – ou lombaux – (L4 et L5) et
sacraux, se réunissent pour former le plexus sacral (ou sacré) destiné à
innerver les membres inférieurs et les organes génitaux.
Ce clin d’œil anatomo-physiologique met en lumière la part ambiguë de
sacré qui colore l’incarnation (membres inférieurs, lien à la terre et aux
ancêtres) mais aussi la sexualité… Dans ce champ de réflexion, soulignons
que le deuxième chakra est dit lui aussi sacré, et son nom sanscrit,
Swadhisthana, se traduit par « notre propre demeure ». Il gère la puissance
vitale, la sexualité, le potentiel de réalisation et d’équilibre (le centre hara
des Japonais qui signifie « ventre » et « vie » à la fois).
René Génon, philosophe et kabbaliste, en parle comme d’un os
indestructible, nommé luz, ou « amande », puis lux, « lumière » en latin,
siège de l’Ame incarnée et de l’énergie féminine (la Shakti du yoga)
Kundalini. C’est en s’élançant de ce noyau sacré d’immortalité qu’il
suppose le cheminement ascensionnel de chacun vers l’éveil.

Le coccyx

On parle au singulier d’une petite chaîne constituée de quatre os soudés


(parfois trois). Au plus bas du rachis siège donc l’archétype numérologique
du 4, correspondant à la Terre, à l’enracinement, à la stabilité de l’ancrage,
aux quatre pattes du taureau. Cette extrémité inférieure de la flèche qu’est le
rachis pointe effectivement notre siège d’incarnation, la terre de nos
ancêtres et ce qui devient notre école d’évolution.

Réfléchissons à présent aux dysfonctions ou aux pathologies liées au


rachis.

La scoliose
La scoliose peut faire réfléchir au conflit, souvent présent dans l’enfance,
entre l’attachement à notre horizontalité (passivité, animalité, victimisation,
sommeil…) et la verticalité (se redresser vers le ciel, gérer sa dignité, son
adulte en devenir, son lien responsable avec le Soi, ou plus simplement avec
l’autorité paternelle). Se relâcher, c’est abandonner le corps à la pesanteur,
limiter ses efforts, s’avachir sur son bureau… En forme de « s » dans son
aboutissement pathologique complet, la scoliose peut s’avérer grave à cause
des organes thoraciques et abdominaux qui souffrent de compressions : on
parle de gibbosité en songeant au bossu de Notre-Dame de Paris… Certes,
on peut impliquer dans le processus à l’origine des scolioses des carences
nutritionnelles (protéines, calcium, silicium, vitamines D et K2…), tout
autant que de mauvaises postures ou un manque de gainage musculaire,
mais ce serait négliger le contexte familial dans lequel le phénomène se
développe. Certaines situations précoces et graves peuvent aussi évoquer
une origine karmique à la maladie…
Une colonne vertébrale droite reflète une démarche où l’incarnation
résiste aux penchants droits ou gauches (mental/émotions, père/mère…).
Elle est celle d’un adulte prêt à l’ascension courageuse de son arbre de vie
et en son juste milieu 8.

La cyphose

La cyphose, ou « dos rond », est souvent la conséquence logique et


mécanique de la lordose (hyper-cambrure lombaire). Le corps tente en effet
de maintenir une harmonie statique et dynamique entre les trois courbures
naturelles du rachis (lombaires concaves, dorsales convexes puis cervicales
concaves). On parle de compensation. Avec son dos voûté, ses épaules
rentrées et son souffle court, le cyphotique évoque tout naturellement
l’épuisement, la déprime et le repli sur soi. Fait-il le « dos rond » face à
l’autorité ? Au contexte socio-familial ? Au poids des culpabilités ?

La lordose
La lordose, ou cambrure excessive des reins, montre une antéversion du
bassin, ce qui positionne le sexe vers l’arrière (tel le chien qui met sa queue
entre ses pattes en cas de soumission ou de peur). Le ventre et son gainage
musculaire se relâchent. Les spasmes chroniques du très puissant muscle
respiratoire qu’est le diaphragme sont fréquemment à l’origine du processus
(on parle alors de « lordose diaphragmatique »), particulièrement
psychosomatique. En effet, un plexus solaire chargé d’angoisses et de
tensions maintient le diaphragme en position haute (d’expiration), ce qui
tire les lombaires vers l’avant et creuse les reins. Les piliers postérieurs du
diaphragme descendent alors jusqu’à la deuxième, troisième et parfois
même quatrième vertèbre lombaire, tels les haubans d’un mât de navire
bien souvent malmenés. En compensation s’installent en quelques mois ou
années la cyphose, puis la lordose cervicale (ou ensellure).
Seule une approche somato-émotionnelle travaillera la cause première
des cyphoses, bien mieux que tous les exercices de kinésithérapie ou les
corsets thérapeutiques 9… Les injonctions parentales si souvent répétées
comme « tiens-toi droit ! » ou « redresse-toi ! » ne peuvent être entendues
par l’intelligence corporelle, et les psychanalystes confirmeront combien le
« ça » est puissant pour organiser les troubles psychosomatiques ! Faute de
mieux, il est sage de dire plutôt, aux enfants et aux adolescents concernés,
de « tirer le fil » du crâne et de « pousser la terre en marchant » : comme
une marionnette, il s’agit de se sentir doucement tiré par le sommet arrière
du crâne, ce qui fait un peu rentrer le menton, tout en se lâchant vraiment
dans les épaules. Les pratiquants du zazen (méditation assise propre au
bouddhisme zen) font l’expérience quotidienne de cet alignement tranquille,
où tout le bas du corps est lié à la terre, telle une imposante mais paisible
montagne, et où seul le fil en question porte à la verticalité…

L’arthrite

L’arthrite signe un feu qui répond à une hyperactivité (excès de


bicyclette, de squats, d’arts martiaux, genoux en flexion soutenue,
varappe…) où qui interpelle en direction d’un conflit relativement jeune ou
nouveau dans cette phase de vie, comme une difficulté à lâcher prise, à se
soumettre humblement à la nécessité de bouger, de se mouvoir, à gérer ses
colères… Quelque chose se noue-t-il (« je noue ») ? Quelque chose est-il en
tension difficile entre « je » et « nous » ?

« Je suis amour ; je choisis maintenant de m’aimer et de


m’approuver, et je vois les autres avec amour. »
Louise Hay

L’arthrose

L’arthrose est bien plus froide, sèche, scléreuse et dégénérative (et parfois
même d’origine auto-immune). Comme telle, elle signe un processus plus
ancien et devenu chronique mais, pour autant, resté sans solution.

Mes croyances me rendent-elles raide (au sens de la pensée unique,


de l’intolérance, de la difficulté à pardonner, à lâcher ma part
encombrante d’orgueil…) ? Pourquoi tant de rectitude ? Quelle est
cette rouille qui m’empêche de plier ? A trop faire le chêne,
impossible de vivre comme un roseau, comme un « peu-plier » ?

La coxarthrose

La coxarthrose, qui mène souvent à la prothèse de hanche, signe souvent


une grande difficulté à avancer en âge joyeusement et sereinement.

Quelque chose renonce-t-il en moi, ou a-t-il renoncé à vieillir en


santé et souplesse ? Un conflit de couple s’est-il transformé en
rouille délétère ? (Quand, comment et surtout pourquoi ai-je fait le
deuil de ma joie ?
Les discopathies

Constitués de près de 80 % d’eau, nos disques intervertébraux sont


fragiles et soumis à rude épreuve lors des efforts, surtout pour porter des
charges maladroitement ou sans avoir un abdomen correctement gainé. Par
comparaison, la vertèbre contient 25 % d’eau, mais le noyau, au centre du
disque, en contient 90 %. Les soins naturopathiques dit « hydrotomie
percutanée » (micro-injections sous-cutanées d’eau de mer) sont
probablement parmi les plus efficaces pour réhydrater les disques.
Debout, la pression habituelle que subissent les trois derniers disques
lombaires est de l’ordre de 50 kg en leur surface. Toutefois, se pencher en
avant et se relever maladroitement peuvent leur imposer des pressions
inimaginables par le jeu du levier mis en fonction… Debout, porter
simplement une charge de 10 kg près du ventre fait passer la pression sur le
quatrième disque lombaire à 107 kg/cm2 ; si l’on porte la même charge à
bout de bras tendus devant la poitrine, la pression passe à 200 kg/cm2 ;
enfin, lever ce poids du sol, dos rond et jambes quasi tendues impose
500 kg/cm2 10 !
Le surpoids « tire » aussi considérablement la courbure lombaire vers
l’avant et menace également les disques de ce secteur. La hernie discale
concerne le noyau qui glisse en périphérie du disque et vient comprimer
dangereusement des nerfs et des vaisseaux…
Les discopathies signent toutes un lien à l’effort maladroit, excessif ou
mal vécu. Si l’hygiène de vie éclaire le plus souvent ces troubles, c’est
aussi en étudiant la zone de l’affection que l’on peut prendre conscience
de causes cachées. Les schémas suivants aideront à ces réflexions en
ciblant un organe, une fonction concernée par telle ou telle vertèbre.

Les douleurs, ou algies

Les douleurs, ou algies (cervicalgies, dorsalgies, lombalgies, lumbagos –


dits « tours de reins » –, sciatalgies, sacralgies, coxalgies…), ne sont que les
symptômes de souffrances mécaniques impliquant des tensions musculaires
devenant chroniques. Ces tensions bloquent ou limitent la mobilité des
vertèbres concernées, puis génèrent de l’acidose tissulaire et de
l’inflammation. Des compressions plus ou moins importantes affectent les
disques. L’usure des articulations, voire leur dégénérescence, peut aggraver
la situation… Il existe nombre de documents pouvant aider à mieux
comprendre et gérer les dorsalgies 11.
Finalement, toutes ces souffrances évoquent un « plein le dos »
correspondant à une histoire personnelle, donc une part de psychosomatique
à prendre en compte. On pourra se référer aux pages précédentes pour la
zone concernée (cervicale, dorsale…).
Dans les crises de sciatalgie (dite simplement sciatique), on note qu’il est
encore possible de reculer, voire de descendre un escalier à l’envers. Le
conflit à envisager se situe donc peut-être du côté des difficultés à avancer,
à aller de l’avant, à sortir d’un périmètre…
Dans les crises dites lumbagos – qui sont comme des entorses lombaires
–, le blocage est total : raide et souffrant, on ne cherche qu’à se mettre au
lit. Le conflit est alors dit « de double contrainte », car il est impossible
d’avancer ou de reculer : il s’agit bel et bien de faire et de ne pas faire, de
changer et de ne pas changer, d’aller et de ne pas aller, de quitter et de ne
pas quitter, d’obéir et de ne pas obéir… La réflexion est bien souvent
porteuse de libération ; l’ostéopathe (ou le chiropracteur) et le repos feront
le reste.

La tuberculose osseuse

La tuberculose osseuse, ou mal de Pott, est devenue heureusement bien


rare de nos jours. Elle évoquait un poids considérable supporté par
l’individu ébranlé par une forme de deuil et intériorisé au plus profond des
émotions. Beaucoup de thérapeutes orientaux invitent ici à réfléchir à un
comportement autodestructeur, une atteinte de la structure corporelle la plus
précieuse (notre « arbre de vie ») liée à une forme d’inconsolabilité et
gravée dans les mémoires du karma personnel. On rencontre encore
quelques personnes très âgées ayant traversé cette maladie et, penchées en
avant, recroquevillées sur elles-mêmes, elles ne voient plus que le sol à
chaque pas… (voir aussi, plus bas, la coxalgie).
La maladie de Scheuermann

La maladie de Scheuermann, ou ostéochondrose, est une cyphose grave


et douloureuse touchant les adolescents. Elle cible surtout les vertèbres D4
à D8, et les corps vertébraux sont comme criblés de lésions (dites
« cunéiformes », en forme de clous), comme feuilletés, avec de possibles
hernies et tassements discaux. Notre réflexion sera développée sur celle de
la scoliose et, en associant kinésithérapie, ostéopathie, culture respiratoire et
accompagnement somato-émotionnel, on peut obtenir de bons résultats au
point de vue du confort de vie (plus partiellement sur l’évolution de la
statique rachidienne).

La spondylarthrite ankylosante

La spondylarthrite ankylosante est une maladie auto-immune largement


génétique qui touche le rachis et l’articulation sacro-iliaque : elle représente
souvent les conséquences d’un long processus psychosomatique de
« pétrification » de la personnalité. Un profil émotionnel, manquant de
maturité et d’assertivité, peut avoir opté pour une densification de ses
structures osseuses, afin de faire face aux épreuves, aux agressions, coûte
que coûte. La sclérose demeure ici un leurre de solidité qui masque la
souffrance affective et où l’auto-sabotage de la verticalité remplace les liens
manquants du cœur. Ce sabotage neutralise la somme des « dons » de la
personne. À méditer…

Le rachitisme et l’ostéomalacie

Le rachitisme et l’ostéomalacie ont pour composante un trouble de la


croissance et de la densification des os. Chacun reconnaît ici l’importance
de la vitamine D, et nos grands-parents se souviendront des cures héroïques
d’huile de foie de morue. L’ostéomalacie traduit un déficit constaté lors
d’ostéodensitométrie, plus souvent chez la femme à partir de la
cinquantaine. Elle peut s’aggraver en ostéoporose mais bien des solutions
efficaces sont applicables en naturopathie 12.
L’ostéoporose

L’ostéoporose du rachis traduit un conflit entre les cellules qui forment


l’os (ostéoblastes) et celles qui le détruisent (ostéoclastes), car un certain
remaniement osseux permanent est de mise. Bien des causes peuvent être
évoquées à propos des hormones, de la nutrition, de la sédentarité, voire de
l’hérédité, mais le contexte psychologique n’est pas à négliger.

Pourquoi suis-je fragilisée dans mon squelette, mes os, ma


structure la plus dense ? Qu’est-ce qui s’est dévalorisé en ma
féminité ? Mon avancée en âge est-elle un drame, un sinistre et
inéluctable naufrage (comme le répétait le général de Gaulle) ?
Ma libido est-elle conditionnée à ma vie de femme réglée ? Quel
sens a, pour moi (et peut-être pour ma mère ou ma lignée), la
ménopause ? Comment puis-je être encore vraiment utile et jouir
de mes dons ?

L’ostéogenèse imparfaite, ou maladie des os de verre

La maladie est dite congénitale et se traduit par une fragilisation extrême


du squelette (donc du rachis) et de tous les tissus de soutien (les conjonctifs
de la peau, des cartilages, des tendons…). Elle peut débuter in utero ou se
remarquer par des fractures lors des premiers pas de l’enfant.
La composante génétique, en ce cas, n’est que peu ou pas activée par
l’épigénétique (environnement) mais le tableau clinique, dans sa dimension
handicapante et ses déformations corporelles fréquentes, ne peut que faire
penser à une conséquence karmique.

Les sténoses lombaires

Les sténoses lombaires, primitives ou secondaires, sont des


rétrécissements plus ou moins graves du canal vertébral. Primitives, elles
sont constitutionnelles (donc karmiques, n’oublions pas l’impact du ciel
antérieur chinois !) ; secondaires, elles suivent la dégénérescence osseuse
des formes graves d’arthrose, voire de kystes ou de tumeurs. La maladie de
Paget peut en être la cause car, si cette affection des os développe une
augmentation d’activité des ostéoclastes (comme dans l’ostéoporose), elle
se caractérise par une hyperactivité des ostéoblastes, d’où un remaniement
anarchique des vertèbres. Dite encore idiopathique, on explore tout
naturellement les pistes génétiques. Dans tous les cas, ces sténoses peuvent
inviter à une réflexion telle que : « Pourquoi mon arbre de vie se rétrécit-
il ? », « Qu’est-ce qui se resserre, qui étrangle la vie en moi ? » Selon la
localisation précise de la sténose, on pourra parfois un peu mieux éclairer la
symbolique.

Les tumeurs du rachis, primitives ou secondaires

On y dénombre surtout les affections squelettiques que sont le myélome


multiple, l’ostéosarcome, le sarcome d’Ewing et le plasmocytome. Tout
naturellement, la profondeur et l’ancienneté des conflits envisageables sont
proportionnelles à la gravité des maladies. On parle ici à l’identité
essentielle de l’être incarné « jusqu’à la moelle des os ». Une remise en
question radicale (de nos racines) est de mise. Les cancers primitifs des os
sont très rares. Lorsque la tumeur est secondaire à un cancer distal, on parle
de métastases osseuses, mais bien des thérapeutes évoquent plutôt un
processus de cancérisation consécutif au choc du diagnostic du cancer
primitif ou à l’absence de prise de conscience du malade vis-à-vis de sa
maladie. Les conflits non résolus qui s’accumulent finissent en quelque
sorte par menacer les tissus les plus profonds et vitaux.

Sont présentées ci-après trois planches mettant en relation les vertèbres et


différentes correspondances.
RELATIONS NEUROPHYSIOLOGIQUES PRÉCISES ENTRE VERTÈBRES, PLEXUS
NERVEUX ET ORGANES
RELATIONS SIMPLIFIÉES ENTRE VERTÈBRES, PLEXUS NERVEUX ET PATHOLOGIES

RELATIONS RÉFLEXOLOGIQUES ENTRE SECTEURS VERTÉBRAUX ET SYMPTÔMES


LES HANCHES

– Il s’agit de l’articulation de l’os de la cuisse (fémur) sur le bassin, dite


coxo-fémorale. Les fessiers et les aines y sont globalement associés.
– Constellation associée : le Sagittaire
– Maître : Jupiter (qui gère aussi les cuisses et le foie)

Les hanches répondent au besoin descendant (yin de yang vers yin de yin)
de lier le tronc aux membres inférieurs (pour l’assise ou pour la marche) et,
inversement, pour ce qui est des informations inconscientes, au besoin
montant de la terre et des membres inférieurs vers le tronc. Elle révèle la
force ou la faiblesse de nos appuis, de nos liens à la terre et à l’incarnation,
plus souvent dans la sphère du relationnel et de la sexualité.
L’oreille entend de la même façon « hanche » et « anche », amusant
rappel à la mythologie, où l’on a pu utiliser le fémur comme instrument de
musique.
Attention, les coxalgies ne sont pas des douleurs du coccyx, comme le
mot pourrait le laisser supposer, mais des affections souvent tuberculeuses
de la hanche.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Quelle part de vitalité et de jeunesse m’implique dans la marche, mes
appuis, mon incarnation ou, au contraire, quelle part de vieillissement
peut affecter cette zone ?
– Les conflits d’abandon et de trahison peut-être sous-jacents : mes
hanches « me lâchent » en écho à qui ou à quoi d’autre qui fait de
même ? – En cas de coxalgie vraie : quelle peur profonde,
ontologique, identitaire me fait souffrir et me menace ? Amour
impossible ou interdit ? Impossibilité de quitter le nid (la maison de
famille, mais souvent la pensée parentale) ? On peut envisager aussi
une cause d’ordre karmique.
« Je veux et je peux pardonner le passé ; dépasser les
limitations de mes parents est sans danger pour moi. Je
suis en équilibre et je franchis avec joie les étapes de la vie.
Hourra ! »
Louise Hay

LA VESSIE ET LES VOIES URINAIRES BASSES

– Constellation associée : la Balance


– Maître : Vénus

On retrouve tout naturellement en ces parties du corps symboliquement


liées à Vénus, maîtresse de la Balance liée aux reins, le domaine de
l’équilibre et de la quête d’harmonie. L’urine produite par les reins, et qui
est un filtrat stérile du sang, coule par les deux canaux, ou uretères, et
s’accumule dans la vessie avant d’être éliminée par l’urètre.
On perçoit ici plusieurs domaines physiologiques : le maintien qualitatif
du sang via la filtration rénale, donc l’aspect émonctoriel des voies
urinaires, et l’abandon, le rejet de l’urine vers l’extérieur. Les médecines
traditionnelles associent ces voies à la capacité de trier le pur et l’impur
d’une part, et à la sécurité d’autre part.
Les troubles les plus fréquents sont les déformations des uretères, et
surtout les cystites et urétrites.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Qu’est-ce qui fait obstacle au bon écoulement de mon urine (en cas de
sténose ou de déformation des uretères) ? Pourquoi ralentir ou
menacer ces éliminations ?
– Quel est ce feu urinaire (cystite, urétrite) qui affecte mon quotidien,
mon intimité, ma sexualité… ? Quelle(s) peurs peuvent avoir généré
ce feu anormal ?
– Qu’il y ait ou non présence de colibacilles (il existe bien des cystites
sans germes, dites claires), de quelle nature est l’insécurité que je
traverse ? Affective ? Sexuelle ? Financière ? Territoriale ?
Existentielle ? Quelles sont les menaces qui m’ébranlent au point de
marquer mon territoire par quelques gouttes d’urine au long de ma
journée ?

LES REINS 13

– Au centre anatomique du corps (frontière dite « porte des Hommes »


en kabbale), les deux reins filtrent en permanence le sang pour
éliminer l’eau et quelques déchets.
– Constellation associée : la Balance
– Maître : Vénus

Ces organes précieux sont en lien étroit avec la sécurité, le marquage du


territoire, le courage et les peurs.
Ils ressemblent un peu, comme les pieds et les oreilles, à des haricots,
des germes de vie pour trois étages corporels :
– écoute des sons, bruits et paroles, discernement supérieur via les
oreilles ;
– écoute de la terre, du sol, du chemin, discernement inférieur via les
pieds en lien avec l’incarnation et la lignée ;
– écoute de l’homéostasie du sang, de l’équilibre électrolytique corporel,
discernement médian via les reins.
– Trois nuances de justice se profilent en ces organes-germes : pour les
oreilles : la pensée juste, la sage réflexion qui sait conjuguer analyse et
synthèse, raison et intuition (se souvenir des très grandes oreilles du
bouddha) ;
– pour les pieds : la marche juste qui suppose assez d’instinct,
d’humilité et d’ancrage pour avancer sans faillir ni se perdre sur sa
voie ;
– pour les reins : la justice des Hommes, la Balance que l’on retrouve
comme symbole des juristes et comme l’un des attributs de Michaël
(avec l’épée de clivage, le bouclier protecteur et l’étendard
rassembleur des âmes justes).

À hauteur anatomique des reins (les deux premières lombaires), une ligne
de force prend naissance (le Tan Dien postérieur en Extrême-Orient) qui
fleurit sous le nombril sous la forme du hara (Dantian ou Tan dien
postérieur). Proche de l’omphalos grec (littéralement, « nombril »), le hara
puise en quelque sorte sa puissance (le Qi) dans les reins. Mais, dans cette
perspective énergétique et résolument archétypale, il s’agit plus des glandes
surrénales que des reins proprement dits…
Les pathologies rencontrées sont les inflammations et infections rénales
(de type néphrites et pyélonéphrites), les insuffisances rénales pouvant
mener à la dialyse, le diabète insipide, les calculs et les cancers des reins.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


Question globale : Qu’est-ce qui s’oppose, en moi, à la purification
régulière et naturelle de mon sang ?
Puis, selon les néphropathies :

Les néphrites (ou glomérulonéphrites aiguës) infectieuses

La réponse inflammatoire à l’infection du rein perturbe l’élimination des


toxines, de l’urée et de l’acide urique, qui s’accumulent dans le sang. À
l’opposé, des protéines (albumine) sont anormalement éliminées dans les
urines (protéinurie) et fréquemment du sang.

Quels bénéfices secondaires puis-je trouver à négliger de purifier


mon sang ? Pour retenir mon eau (les œdèmes sont fréquents) ou
ne pas perdre mes eaux ? N’ai-je pas négligé de m’occuper de ma
sécurité trop longtemps ? Ai-je fait l’autruche à propos de
certaines grandes insécurités ou peurs ?

Les pyélonéphrites
Idem, mais souvent plus graves, donc plus anciennes et/ou profondément
ancrées dans le subconscient.

Les néphrites auto-immunes

Comme pour toutes les affections de cette famille, le conflit oppose le


Soi biologique (notre identité corporelle et cellulaire) et le système
immunitaire qui s’y attaque paradoxalement.
Quel(s) intérêt(s) caché(s) puis-je entretenir pour saboter mes reins ?

Les insuffisances rénales

Les insuffisances rénales sont liées à l’avancée en âge (on commence à


perdre des nephrons* dès l’âge de 18 ans !) mais sont aussi les
conséquences de certains toxiques ou médicaments (effet dit iatrogène),
ainsi que d’autres pathologies, rénales ou non. On réfléchira aux mêmes
questions que pour les néphrites.

Les calculs rénaux

Les calculs rénaux, de différentes sortes (urates, oxalates, phosphates…)


témoignent d’une accumulation anormale de sels minéraux dans les reins,
jusqu’à engendrer des concrétions dangereuses (favorables aux infections,
aux inflammations, aux troubles de la filtration rénale). Il est tentant d’y
décoder de grandes et profondes peurs, frayeurs ou insécurités qui ont pu se
cumuler au fil des années et, peu ou pas exprimées, toujours mal gérées.
L’urine vient du latin urina, « urine », mais aussi de aurina, « couleur
d’or »… Les pierres non précieuses que sont les calculs seraient-elles les
déviances d’une transmutation en échec (celle de notre plomb égotique) en
or spirituel ? L’expression d’une sorte de non-accomplissement…
« Je vis une joyeuse libération du passé ; la vie est douce,
moi aussi. »
Louise Hay

Les tumeurs

Les tumeurs cancéreuses signent une fois encore le plus haut degré de
gravité dans la somatisation. L’expérience clinique nous rend ici très
prudents car on ne peut qu’inviter à des réflexions ouvertes tellement les
profils sont parfois différents : syndrome du combattant épuisé par des
années de lutte (en famille, dans l’entreprise…) ? Incapacité majeure à
rendre la justice en sa vie ? Deuil de ses potentiels vénusiens, c’est-à-dire
porteurs de créativité artistique, d’esthétisme ? Dans ce dernier cas, on note
assez souvent des troubles affectant l’axe reins/thyroïde…

LES GLANDES SURRÉNALES

– Il s’agit de deux petites coiffes en demi-lunes qui chapeautent les


reins. Elles libèrent surtout les deux principales hormones pour
l’adaptation au stress : l’adrénaline (corticosurrénale) et le cortisol
(médullosurrénales) et participent aussi à l’élaboration des hormones
sexuelles. Glandes endocrines vitales, elles sont partenaires de la
régulation de la tension artérielle.
– Constellation associée : la Balance
– Maître : Vénus
– Elles sont en lien de dépendance avec le chakra de la base ou chakra-
racine (Muladhara).

Les Chinois y voient le siège du Ché, énergie (Qi) dite ancestrale, siège
de la puissance positive de notre lignée et de nos capacités personnelles
adaptatives. Le rein gauche est particulièrement concerné (un peu plus haut,
il est plus yang), alors que le droit est plus en lien avec la fonction
émonctorielle urinaire. Prendre soin de ses reins, c’est rendre hommage aux
ancêtres, accueillir la combativité, l’entreprise, la réalisation et le courage
au quotidien. Certes, lorsque le discernement vient à manquer (personnes
trop téméraires) ou que le contexte démultiplie les sources de stress, les
processus adaptatifs sont dépassés et cèdent la place aux grandes peurs.
Sans compliquer l’explication énergétique, notons que la vessie est l’organe
dit « atelier », le yin du rein qui est l’organe « trésor ». Sans trésor en
profondeur (filon d’or ou de diamant), à quoi bon s’activer en surface de la
mine ?
Les clés favorables au rein chinois (les surrénales) sont le port de couleur
noire ou bleu sombre, les aliments plutôt salés, la nuit, le froid, la saison
hivernale, la position allongée…
Quant aux troubles des glandes surrénales, il s’agit surtout des
insuffisances (hypocorticisme simple et maladie d’Addison), le syndrome
de Cushing (hyperactivité) et diverses tumeurs (dont l’adénome* de
Conn).

Questionnements et interprétations pouvant en découler

L’insuffisance surrénalienne simple, ou hypocorticisme

En cas d’insuffisance surrénalienne simple, ou hypocorticisme, on ne


peut éluder l’accumulation de stress ayant épuisé notre principal système
d’adaptation.

À cravacher mes surrénales pendant tant de temps, qu’ai-je


vraiment gagné et qu’ai-je vraiment perdu ? Ai-je bien identifié les
stressors (facteurs de stress) qui m’ont épuisé, vidé à ce point ?
Pourquoi et comment mon chevalier intérieur (ou mon samouraï)
doit-il aujourd’hui déposer les armes ?

La maladie d’Addison
La maladie d’Addison se nommait jadis « maladie bronzée » à cause du
teint qu’elle donne à la peau. L’insuffisance auto-immune des surrénales
génère un tableau clinique grave où domine l’asthénie, l’anorexie, la
dépression, la frilosité, l’hypoglycémie et l’hypotension artérielle… Le
questionnement est le même que précédemment mais bien plus exigeant,
radical et incisif. L’accompagnement d’aidants empathiques et
professionnels est ici indispensable car l’énergie nécessaire à l’auto-analyse
manque cruellement.

Le syndrome de Cushing

Le syndrome de Cushing naît d’une tumeur hypophysaire forçant les


surrénales à une libération très excessive de cortisol. Il s’ensuit un tableau
d’obésité abdominale et faciale, une fonte des muscles touchant surtout le
bas du corps et une fragilité des capillaires de la peau générant des
vergetures. Souvent, on y trouve de l’hypertension artérielle, de possibles
phlébites, de l’ostéoporose, voire des dérives psychiatriques. Le
questionnement peut impliquer les surrénales sur le mode « Pourquoi cet
emballement de mon hormone antistress ? », mais il est raisonnable
d’interroger plutôt le secteur causal qu’est l’hypophyse…

Les tumeurs de Conn

Les tumeurs de Conn sont des adénomes touchant les corticosurrénales,


avec pour conséquence une hypersécrétion d’aldostérone, génératrice
d’hypertension artérielle et d’une chute du potassium sanguin
(hypokaliémie). Comme c’est une maladie rare, peu d’études permettent
une littérature pouvant éclairer son symbolisme. Le rapport sodium /
potassium étant altéré en faveur du sodium, il est envisageable de
s’interroger de la façon suivante.

L’équilibre de mon eau intérieure (mes émotions) est menacé.


Pourquoi dois-je garder en moi tant d’animus, d’énergie paternelle
(indissociable du sel comme de la saveur salée) ? Ce stockage de
yang ou d’animus justifie-t-il une pression de mon sang aussi
dangereuse ? De quelle nature est ma « pression » ?

Les cancers surrénaliens

Les cancers surrénaliens, ici encore, mettent en relief une atteinte très
profonde de l’organe concerné.

Quelle lutte ultime dois-je encore manifester en moi ou autour de


moi ? Quel baroud d’honneur s’impose à moi, me glace et me
menace sur cette terre ? Ce que je perçois comme mes dangers ou
mes ennemis, est-ce si puissant que j’en sabote mes réponses de
lutte ou de fuite ? Je me perçois comme impuissant et épuisé
comme jamais, mais puis-je percevoir les origines historiques et
émotionnelles de ce processus ?

LES POUMONS

– Constellation associée : les Gémeaux


– Maître : Mercure

Les médecines énergétiques y voient une expression des instincts vitaux


tels que la conservation, la protection (des petits notamment), le flair, le fait
de respirer la vie à pleins poumons. Elles y associent l’élément métal, la
couleur blanche, les saveurs épicées et la saison de l’automne. Mais c’est
avant tout en termes d’air qu’il faut comprendre les poumons :
physiologiquement parlant puisqu’ils sont le siège des échanges vitaux
entre oxygène et dioxyde de carbone (dit gaz carbonique), et
symboliquement puisqu’ils signent le mouvement, les échanges par la
parole (on parle toujours sur des expirations), les gestes (on « brasse de
l’air », dit-on), la communication, les petits voyages… L’air des Gémeaux
exprime toutes ces fonctions mais de manière quelque peu immature, c’est-
à-dire propice aussi aux défauts propres à Mercure, messager des dieux,
certes, mais aussi dieu des menteurs et des voleurs… Sur la spirale
évolutive du zodiaque, on sait que ce premier signe d’air est suivi par la
Balance (l’air raffiné de l’esthétisme et des échanges harmonieux, de
qualité), puis par le Verseau (l’air novateur, révolutionnaire et visionnaire
qui porte la connaissance nouvelle vers les plus audacieuses synthèses).
Les médecins anthroposophes n’oublient pas que leur maître Steiner
faisait des poumons l’interface organique entre l’Âme et le corps : à la
naissance, « lors de la première inspiration, c’est tout le cosmos (la carte du
ciel) qui s’inscrit dans le sang via les poumons », enseignait-il. Les
poumons sont donc indissociables des expires (cris, soupirs, toux, paroles,
chants…) mais aussi des inspires dans lesquels, toute notre vie, nous
captons un peu de l’environnement : pour peu qu’il soit hostile, nauséabond
ou toxique, on bloque le souffle immédiatement, on se met pratiquement en
apnée ; s’il est perçu comme favorable, agréable et sécurisant, on respire a
contrario très amplement, comme pour mieux s’ouvrir à l’ambiance ou à
l’autre, le consommer… Mais c’est à ce niveau d’analyse qu’intervient un
processus bien connu du bouddhisme et des philosophies spiritualistes et
qui confronte l’instinct qui tend à « consommer » l’environnement, dont les
autres, en les respirant et en imaginant pouvoir les garder en nous toujours,
et le principe de réalité. Ce dernier se manifeste via la loi de
l’impermanence (rien ne dure) et donc au processus du deuil. Qu’il
s’agisse, on l’aura compris, d’objets ou de personnes, tout ce que l’on désire
garder en soi peut disparaître. L’attachement est donc à la source de la
souffrance, et c’est pourquoi les Orientaux associent la fonction poumon au
chagrin, aux larmes et à la dépression liée à la perte de nos objets d’amour.
Pour l’un de nos bons maîtres, Karlfried Graf Dürckheim, « Dieu est au
cœur de mon souffle ».
Bien des troubles touchent les poumons, en particulier les maladies
hivernales, plus ou moins virales ou bactériennes, bronchites,
pneumopathies, pneumonies, mais aussi l’asthme, la tuberculose
pulmonaire et le cancer du poumon.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


Globalement :
– Quel est mon rapport au souffle ? À l’énergie vitale ? À la peur de
mourir ?
– Est-ce que je respire naturellement la vie à pleins poumons au sens
propre ? Et au sens figuré ?
– Si non, qu’est-ce qui ou qui est-ce qui entrave la liberté de mon
souffle, m’étouffe, me rend triste ou me menace ?
– Suis-je en train de vivre un deuil douloureux (de quelqu’un ou de
quelque chose) ?
– Un deuil ancien n’est-il toujours pas pacifié ? Me rend-il encore
triste ? Déprimé ?
Et plus spécifiquement :

Les maladies hivernales telles que grippes, rhumes,


rhinopharyngites…

– Outre « la rencontre » d’un virus ou d’un microbe, « attrape-t-on »


vraiment une maladie hivernale ?
– Qu’en est-il du terrain (acidifié, carencé, oxydé…) et de l’immunité
fragilisée (stress, microbiote altéré, pollutions…) ?
– Quid d’un peu de fatigue et de déprime, conjuguées avec le manque de
lumière en hiver, et offrant l’occasion d’éliminer pas mal de mucus 14
excédentaires, voire tout simplement de se reposer une semaine sous
la couette ?
– Les mucus excédentaires produits ne sont-ils pas aussi en lien avec un
excès de lipides ou de glucides (terrain de la mucose en naturopathie)
mais aussi bien une sorte de barrière pour me protéger des autres qui
me menacent ?

Les bronchites

Qu’elle soit primitive ou souvent secondaire à une affection haute


(angine, rhino, sinusite…) qui « tombe » sur les bronches, on y retrouve les
deux phases de presque toutes les maladies infectieuses : un temps
inflammatoire où les muqueuses sont sèches, rouges et douloureuses, puis
un temps catarrhal avec des expectorations plus ou moins fluides,
abondantes et colorées. « Le feu précède les pompiers », enseignaient les
anciens, et l’on peut y lire une première réponse plus ortho-
sympathicotonique (je me défends, je combats) en réaction à telle agression,
puis j’élimine, je nettoie, je fais le ménage du champ de bataille sur un
mode para-sympathicotonique. Cette précision n’est pas qu’un rappel
physiologique, mais un rappel que notre médecin intérieur est comme
toujours dédoublé en deux acteurs : l’orthosympathique (jadis nommé le
« grand sympathique »), le batailleur qui gère la fuite ou le combat et, ici,
l’inflammation aiguë, et le parasympathique (ou système dit « vague ») qui
gère la récupération, les processus régénérateurs, les émonctoires, le
sommeil, etc.
En clair, la première phase de la bronchite m’évoque un combat par le
feu inflammatoire.

Je souffre au niveau des bronches, ma toux est sèche, ma gorge


peut me piquer, mon souffle peut être rapide et plus court. D’où de
possibles questions pertinentes comme : Quel est ce feu dans ma
poitrine (comme à hauteur de mon cœur) ? Quel conflit teinté de
colère me brûle les bronches ? Ma parole a-t-elle été altérée,
inhibée, contrariée ? Mon souffle a-t-il été menacé ? Ma vie ? Mes
instincts vitaux ?

Lors de la seconde phase catarrhale, ma toux est grasse et je


crache abondamment.

Que peuvent bien représenter ces crachats ? Ce flegme que les


anciens croyaient généré par le cerveau et le chagrin ? La
mélancolie ? La matérialisation de quelle souffrance
relationnelle ? De quels non-dits ?

« Je déclare la paix et l’harmonie en moi et autour de moi


dans ma famille ; tout est bien et je m’en réjouis. »
Louise Hay
La bronchiolite qui menace les enfants participe souvent de la mauvaise
qualité de l’air ambiant (parents fumeurs, pollutions, air top sec,
allergies…) mais aussi d’une peur de manquer d’amour (les liens humains
sont véhiculés par l’air au sens propre ou symbolique). Donc d’une peur de
mourir ?

Les pneumopathies, ou pneumonies

Qu’elles soient d’origine bactérienne ou virale, ces maladies invitent à


poser les mêmes questions que pour la bronchite, mais de manière plus
profonde, plus grave, puisqu’elles affectent les organes de la respiration
proprement dits, alors que les bronches n’en sont que les conduits, les
canaux supérieurs.

De quelle nature est mon chagrin (je dois tout d’abord le contacter,
l’identifier bien entendu) ? Ma peine ? Mon(mes) deuil(s)
difficile(s) à traverser ? De quel(s) objet(s) d’amour suis-je privé,
séparé, distancié ? A qui (et/ou à quoi) me suis-je tant attaché et
qui est détruit, menacé, perdu, décédé ?

L’asthme d’effort

Il y a de nombreuses formes de maladie asthmatique, mais nous n’en


sélectionnerons que trois. Dans le cadre de l’asthme d’effort, mon souffle
est très limité, menacé, seulement lors d’efforts physiques assez intenses.

Ne suis-je pas en double contrainte entre devoir faire et résister à


cette action ? Quels intérêts secondaires puis-je trouver à ne pas
renouveler ces efforts ? (Quelles menaces représentent-ils peut-
être ? (Qu’est-ce qui m’étouffe, me coupe le souffle durant ces
temps d’action, d’agitation, d’efforts intenses ? (Quelle part de
moi-même résiste-t-elle à ces efforts et, surtout, de quelle nature est
mon message pour la ou les personnes qui en sont témoins ? Ai-je
besoin d’aide pour être efficace ?

Ces questions peuvent sembler nombreuses, mais elles répondent à de


réelles situations cliniques rencontrées en cabinet, avec un vrai travail
thérapeutique à la clé ; à chacun de creuser la ou les questions qui génèrent
le plus de sens… et attention aux résistances !

L’asthme allergique

En plus de modifier le terrain en drainant sérieusement le foie, en


purifiant puis en régénérant le microbiote intestinal et en soutenant les
glandes surrénales (qui produisent naturellement le cortisol antiallergique),
les bonnes questions sont très souvent :

Certes, je semble allergique à ceci ou à cela, mais en fait, à qui


suis-je allergique ? Le prétendu allergène qui me rend malade
(pollen, poussière, poils de chat, aliment…) me rappelle-t-il un
événement de mon passé (voire de mon enfance) ? Un drame petit
ou grand, un conflit, une rupture, un abandon, une agression. ?

L’asthme bronchique simple ou catarrhal

Le conflit oppose pratiquement toujours les forces subconscientes


passionnelles (la cave freudienne et ses pulsions de vie et de mort, sa libido,
ses refoulements, son bestiaire*…) et l’univers mental lié aux interdits
parentaux et socioculturels (le surmoi, la loi, le père symbolique). Pris en
étau entre ces deux champs (le ventre et la tête pour simplifier), les
poumons souffrent et crient : « On m’étouffe ! Papa, laisse-moi respirer ! Je
n’en peux plus de ce conflit ! Laissez-moi vivre mes rêves et mes passions !

« Devenir adulte est sans danger ; je choisis d’être libre. »


Louise Hay

La tuberculose pulmonaire

Le temps de La Dame aux camélias est globalement révolu mais,


régulièrement encore, la maladie menace les pays les plus pauvres. Cette
tuberculose est un mal souvent propre aux romantiques et aux grandes
souffrances liées aux chagrins et deuils inconsolables. De Roméo et Juliette
aux personnages de Zola, en passant par la vie spectaculairement
dramatique des Vigny, Musset, Liszt ou Chopin, le dénominateur commun
associe un contexte social modeste à très pauvre (le défaut d’une bonne
hygiène de vie fragilise le terrain) et l’expérience des grands attachements
blessés par la mort, l’interdit ou la séparation. L’amour romantique
amalgame en effet son idéalisme transcendant et sa passion dévorante ; on y
confond amour pur et inconditionnel avec amour fusionnel, amour
attachement… Pour reprendre le vocabulaire consacré, très fréquemment, la
« maladie de langueur » (ou dépression mélancolique) complét ait le tableau
morbide où ces femmes et ces hommes « partaient du poumon »…
Souvent, et même si chacun porte les mémoires de deuils pas toujours
bien faits, on trouvera une dimension karmique à la maladie tuberculeuse
(deuil éprouvé dans le drame et jusqu’à la mort, dans une vie passée).

De quelle nature est ma souffrance affective ? Puis-je identifier le


deuil qui m’ébranle en profondeur ? Qui (ou quoi, parfois) ne
pourrai-je plus jamais revoir, aimer, chérir ? Vais-je enfin parvenir
à lâcher prise face au principe de réalité (tout est impermanent et
ce n’est pas triste), et respirer de nouveau la vie à pleins
poumons ? Ma vie est aujourd’hui menacée : vais-je pour autant
cesser de me battre et rendre mon dernier souffle ? Puis-je
m’autoriser à un peu plus de sagesse et à accueillir toutes les
phases naturelles du deuil ? Je dois me faire accompagner, car
l’épreuve est trop lourde à gérer seul.
Le cancer du poumon

Il est tentant de décliner ici les mêmes questions que pour la tuberculose,
et c’est en effet une entreprise qui s’avère souvent fertile en libérations
émotionnelles et en indispensables pacifications avec soi ou les autres.
Toutefois, une autre lecture émerge lorsque l’on fouille l’histoire de ce
cancer proprement dit : la peur de mourir. Souvent, on parle de métastases
pulmonaires secondaires à un ou d’autres cancers ; or, l’impact du
diagnostic est terriblement difficile à accueillir. Il engendre de grandes
peurs qui se manifestent par des tumeurs (dites taches rondes pulmonaires).

Puis-je identifier ma peur, ma frayeur de mourir ? Depuis quand ?


A la suite de quoi ? De quelle menace ? Fait-elle écho à d’autres
peurs profondes ? A la mort de personnes connues ? Je dois en
parler à un proche ou, mieux, à un professionnel compétent, afin de
me réconcilier avec la vie, m’autoriser la vie, le cheminement
courageux et, pourquoi pas, la guérison ?

LES VOIES RESPIRATOIRES SUPÉRIEURES

– Il s’agit de conduits du nez puis, vers l’arrière, du nasopharynx et du


larynx, de l’oropharynx, ou cavum et, enfin, de la trachée qui
débouche dans les bronches.
– Constellation associée : les Gémeaux
– Maître : Mercure

Les troubles fréquents sont les rhinites, rhinopharyngites, angines ou


amygdalites, cavumites et trachéites. Comme pour les autres affections
respiratoires, on notera presque toujours une première phase inflammatoire
(rouge et sèche), suivie d’une phase catarrhale. La présence de bactéries ou
de virus est fréquente mais pas systématique.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


Les rhumes, ou rhinites

Les rhumes, ou rhinites, sont aussi courants que rapidement guéris, avec
ou sans médicaments, on le sait. Ils ne sont pas non plus réservés à l’hiver,
et l’on peut impliquer la présence de très nombreux virus, d’allergènes
(pour les rhinites dites saisonnières ou allergiques), de facteurs irritants
(polluants environnementaux ou professionnels, tabac…) ou pas.

Besoin d’une pause le temps de m’isoler un peu ou de faire le


point ? Besoin de régresser sous la couette, avec bouillotte chaude,
grog et bouillon de légumes ? Besoin de me faire un peu
chouchouter ?

Les rhinopharyngites

Les rhinopharyngites, surtout répétitives, affectent les enfants plus que


les adultes.
Outre les questions qui précèdent, il est utile d’ajouter : « Quelle misère
m’a-t-on faite récemment ? Qu’est-ce qui me rend triste, ronchon, me fait
de la peine ? »
Même les tout-petits peuvent souffrir de ces vrais chagrins qui
s’expriment souvent par les voies respiratoires…

Les angines

Les angines, ou amygdalites, sont, on le sait, à prendre au sérieux car


certaines peuvent se compliquer en générant des troubles cardiaques,
articulaires et rénaux (on retrouve en ce cas des streptocoques bêta-
hémolytiques). Le mot est lié à la racine latine angere (« serrer,
contraindre »), que l’on décline en l’allemand angst (« angoisse,
constriction, étranglement »), ou le grec anko (idem), et qui se retrouveront
dans le sens premier d’angoisse. Ce rétrécissement, cette contrainte étroite
et menaçante fait tout naturellement référence à la naissance, le premier
angoissement de l’Ame assumant sa descente dans la matière et son passage
de l’essence à l’existence, disait Steiner. Leur message peut de même
inviter au questionnement.

Quel est ce feu qui m’empêche de parler, de crier ? De quel ordre


est cet interdit de parole ou de cri ? Contre quoi ou qui je ne
m’autorise pas de m’exprimer ? Qu’est-ce qui me reste en travers
de la gorge et me fait souffrir, m’étouffe, m’angoisse ?

Les cavumites

Les cavumites sont peu explorées en médecine courante, mais les


naturopathes savent combien cette « arrière-gorge » est mal drainée
naturellement : c’est une petite zone postérieure des voies respiratoires, que
l’on peut à peine apercevoir en ouvrant grand la bouche face au miroir, et
qui collecte souvent des mucus indésirables. Or ces mucus sont difficiles à
éliminer en toussant ou en crachant. On se racle alors la gorge très souvent,
on toussote, mais sans être vraiment malade pour autant (pas de fièvre, ni de
rhinite ou de bronchite associées). La pratique de la cordelette du yoga
(Jala-Neti) est l’une des rares techniques propres à nettoyer
convenablement cette zone.

(Qu’est-ce que je ne parviens pas à cracher ? (Qu’est-ce qui


m’encombre ? Ces mucus seraient-ils comme des non-dits
accumulés dans ma gorge impuissante ?

LE CŒUR

– Organe noble, central et essentiel par excellence, il est bien plus


qu’une simple pompe musculaire. Il pulse le sang artériel (oxygéné
précédemment par les poumons) dans tout l’organisme.
– Constellation associée : le Lion
– Maître : le Soleil (luminaire)

Toutes les traditions lui associent la vie, l’ancrage d’un principe vital
magique ou spirituel, ou en font le siège de l’Ame. L’ésotérisme oriental
nomme sutratama le fil énergétique très subtil qui vient de l’Ame
(spirituelle) et maintient le véhicule corporel en vie tant que c’est
nécessaire. À la mort, décidée par l’Ame, le fil est coupé et, même si l’on
parvient à maintenir médicalement en vie des personnes dans le coma,
aucun retour ne sera possible.
Comme le ventre est le siège de l’enfant intérieur et de ses émotions, le
cœur (la poitrine) est celui de l’adulte et de ses affects, celui du moi
social, de la reconnaissance et de la gratification. La poitrine est le lieu
où l’on fixe les médailles, celui où les primates se frappent ostensiblement
pour affirmer leur présence et leur pouvoir dans le groupe…
Le cœur est protégé par son enveloppe, le péricarde, et possède sa propre
vascularisation : les coronaires en particulier. Il se caractérise aussi par une
exceptionnelle autonomie énergétique (tissu nodal, nœuds et faisceau de
His), son innervation intrinsèque, et par un rayonnement
électromagnétique (perceptible à plusieurs mètres du corps et cinq mille
fois plus puissant que l’encéphale) tout aussi remarquable. Même si ce
système est modulé par des voies extrinsèques (ortho et parasympathiques),
les battements automatiques cardiaques conservent encore leur part de
mystère en physiologie humaine…
Depuis quelques années, on découvre des fonctions endocriniennes et
magnétiques au cœur : avec ses quarante mille neurones spécifiques, il
envoie au cerveau plus d’informations qu’il n’en reçoit ! Son champ
électromagnétique véhicule très probablement de ce fait des émotions, tel
un autre cerveau… De toute évidence, on mesure aujourd’hui l’importance
du cœur sur un mode plus intégratif, et c’est très bien.
L’Inde associe au cœur le quatrième chakra, dit Anāhata (« le
Victorieux », « le précieux son non frappé »). Ce haut lieu éthérique siège
au centre de l’axe énergétique avec trois chakras au-dessus de lui et trois
au-dessous. Son symbole est l’étoile à six branches, ou sceau de Salomon,
l’archétype de Vishnou (deuxième divinité de la trinité indienne), de la
naissance du Christ et de l’amour cosmique (et également personnel) au
sein de la « crèche du cœur », ainsi que de la rose « qui fleurit au centre de
la croix »…
On retrouve le chiffre 6 en son analogie avec le Soleil, Tipheret en
kabbale, situé au centre de l’arbre de vie sephirothique (la sixième sphère
rayonnant beauté et harmonie) : songeons que la nidation (rencontre ovule-
spermatozoïde devenant fonctionnelle) se fait au sixième jour, que l’enfant
sera construit au sixième mois, et que l’Homme fut créé le sixième jour
biblique…
La médecine chinoise en fait un organe « Trésor » (yin, profond) le
partenaire de l’intestin grêle, son « atelier ». Elle l’associe à l’été, à la
couleur rouge, à l’élément feu, aux saveurs grillées, fumées ou
empyreumatiques*. Important : le cœur est dans cette connaissance
traditionnelle le siège de l’Âme (le Shen), théâtre de l’amour-sagesse, de la
joie, du pardon et de la compassion. Il n’est pas directement concerné par
les pathologies cardiaques, le muscle cardiaque et la circulation, qui sont
sous la dépendance d’un système nommé « ministre du cœur » (et
maladroitement traduit souvent par « maître du cœur »). C’est très
précisément le contraire et, si ce système peut en effet s’associer au
péricarde et à la vasodilatation (on dit « ministre du cœur et sexualité »), le
cœur demeure « l’empereur » pour les Asiatiques, « le précieux », « le
vertical »…
La Bible utilise une petite dizaine de fois le mot « cœur » au sens
organique, pour plus de mille au sens symbolique ou métaphorique. Dans
l’islam, il est le « trône de Dieu ». Pour les chrétiens, il contient ou
préfigure le Royaume…
Bien des pages pourraient compléter la découverte du cœur et de ses
mille et une connotations poétiques, philosophiques, romantiques,
énergétiques ou symboliques.
Quant aux pathologies, elles sont grosso modo chroniques et assez
bénignes, comme les troubles du rythme, les altérations de la tension
artérielle ou les souffles, mais aussi bien plus graves comme les
endocardites, péricardites, coronarites et thromboses génératrices des
infarctus du myocarde…

Questionnements et interprétations pouvant en découler

La tachycardie

Les troubles du rythme comme la tachycardie questionnent.


Pourquoi mon cœur s’emballe-t-il, bat-il la chamade ? Mon rythme
de vie est-il cohérent ? Suis-je en congruence, en harmonie entre
mes pensées, mes paroles et mes actes ? Quelle peur, urgence ou
menace me fait accélérer ?

Les arythmies

Une certaine anarchie dérègle mon cœur : « Vers quoi cela peut-il mener
ma réflexion ? » « L’arché », c’est l’ordre, « l’an-archie », son déni ou son
contraire. « Quelle rébellion s’est donc emparée de mon cœur ? Cœur
rebelle contre quoi, contre qui ? Pourquoi ne pas me réconcilier avec le
rythme harmonieux de la vie que connaît mon Âme ? Me laisser bercer au
rythme harmonieux de la vie ? »

« Mon cœur bat au rythme de l’amour ; joie, joie, joie ! »


Louise Hay

Les hypertensions artérielles

– Quelles sont les menaces, les urgences, les injonctions (extérieures ou


intérieures) qui me mettent sous pression ? Quel pari, quel défi ou
quelle épreuve me met dans cet état ?
– Les émotions qui montent de ma cave* profonde sont-elles de l’ordre
de la colère, de la frustration, du désespoir, de la peur et de
l’insécurité ? Ce débordement d’énergies passionnelles, est-il vraiment
raisonnable ? Il me met en danger vital… je réfléchis.
– Ai-je besoin de mettre plus de pression en mes artères pour habiter
tout mon corps ? Pour vivre ma puissance et ma sexualité ? Pour
exister socialement ? Pour avoir de l’autorité sur les autres (ou sur
telle autre) ?

Les hypotensions

– Pourquoi mon cœur gère-t-il ma pression sanguine comme un oui-


mais ? Un à-peu-près ? Une demi-mesure ?
– Quelle est cette tiédeur qui s’empare de mes affects, de mes relations,
de mes capacités à être reconnu ? Qu’est-ce qui limite ma capacité à
être gratifié ?
– Un excès de pudeur ou de peur limite-t-il ma capacité à aimer
généreusement, passionnément, éperdument ? Pourquoi ?

Les souffles au cœur

Ils peuvent être souvent innés et quelquefois acquis chez l’adulte. Les
premiers se normalisent spontanément ; les seconds peuvent orienter vers
une insuffisance cardiaque plus sérieuse. Dans les deux cas, pensons en
termes de fragilité et d’appel à l’intention des proches.

Je ne suis sûrement pas très costaud, on doit faire attention à ma


santé ; moi, je ne peux pas pratiquer certains sports… c’est comme
ça (… ou pas !).

Les péricardites

En cas de péricardite, une inflammation s’empare de l’enveloppe la plus


externe du cœur. Or, protéger le cœur est la tâche du système dit « ministre
du cœur » en médecine chinoise, et ce système répond à des besoins précis :
mon intelligence biologique se sacrifie pour sauver ma vie car mon
péricarde est le ministre, le serviteur de mon cœur, mon précieux, mon
Âme ; merci la vie, il n’est pas temps de quitter ce corps. Je dois cultiver la
joie et la paix inconditionnelles, mieux gérer ma libido au sens sexuel et
émotionnel…
Les endocardites

En cas d’endocardite, il y a infection (secondaire à une angine mal


soignée, par exemple) ou processus auto-immun (maladie de Libman-
Sacks). L’antibiothérapie est incontournable, mais il est possible de
réfléchir aux menaces vitales réelles ou supposées : « Contre quoi ou qui
dois-je combattre ? Qui ou quoi menace mon existence en ce monde, mon
incarnation, mon cœur… ? »

Les coronarites et maladies coronariennes

Bien souvent très proportionnels à des surcharges lipidiques et


oxydatives, ces troubles reflètent mon hygiène de vie et m’alertent.

Mon sang et ma vitalité n’irriguent plus correctement mon cœur ;


mes vaisseaux sont étroits, encombrés… Qu’est-ce qui encombre
mon flot de vie ? mes relations ? ma conscience ? Une profonde
remise en question s’impose à moi…

L’infarctus

L’infarctus, quant à lui, signe pour de nombreux auteurs une alarme


encore plus grande.
La menace vitale est réelle et les soins d’urgence deviennent
indispensables pour me sauver la vie…
Bien des malades ayant survécu à un infarctus du myocarde ou à une
NDE (expérience de mort imminente) ont compris l’urgence d’une remise
en cause radicale.

Je réfléchis au fait que c’est mon Âme qui s’est incarnée en ce


corps, qu’elle a choisi et élaboré ses véhicules (corporel,
émotionnel et mental) au service de sa mission. C’est elle aussi qui
décide de continuer ou pas le chemin de mon existence. Cette
attaque fut-elle une alarme pour corriger mon comportement en
profondeur ? Pour écouter enfin la petite voix de mon Âme ? Pour
répondre à mes idéaux dont je n’ai pas pris soin ? Ou dois-je me
préparer à quitter ce monde le plus sereinement possible pour y
revenir plus tard ? In fine, seul ce corps va disparaître… Mais est-
il temps ?

LA CIRCULATION ARTÉRIELLE

– Constellation associée : le Lion


– Maître : le Soleil

Elle peut être affectée par des troubles de l’hypertension (vus plus
avant) mais aussi par des affections telles que l’artérite, des caillots (ou
emboles, ou thrombus), un anévrisme, de l’athérosclérose ou
artériosclérose, ces dernières s’associant à des troubles métaboliques, à
l’oxydation et à l’avancée en âge. Le sang artériel était dit « sang rouge »
jadis…

« Je rayonne de joie ; la joie se répand en moi à chaque


battement de mon cœur. »
Louise Hay

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– La vie circule-t-elle librement en moi ? Puis-je identifier les barrages
mécaniques, énergétiques, mais surtout émotionnels qui l’entravent ?
– Le Soleil dispense sans compter sa lumière, sa chaleur et ses énergies
à toutes les créatures. Fais-je de même pour tout mon corps, tous mes
organes, toutes mes cellules ?
– Une part de moi rayonne-t-elle comme un Soleil ? M’accordé-je d’être
noble et généreux pour moi-même, comme un Lion ?

LA CIRCULATION VEINEUSE

– Elle correspond au sang revenant de tous nos tissus vers les poumons
puis le cœur. Ce sang, dit jadis « bleu », est riche en déchets du
métabolisme, en CO2 notamment.
– Des liens sont possibles avec les constellations du Verseau et d’Uranus
(jambes, mollet), de la Vierge et de Mercure (flux, purification,
triage), voire du Sagittaire et de Jupiter (expansion, transcendance du
bas du corps comme chez le Centaure…).
– En médecine ayurvédique, on constate un excès de l’énergie Kapha
(terre + eau, lourdeur, stases, lenteur), en correspondance avec le yin
chinois.

Ses affections fréquentes sont les insuffisances veineuses (jambes


lourdes), varices, phlébites, ulcères variqueux… Avec certains facteurs
génétiques, une mauvaise hygiène de vie, la sédentarité, les stations
prolongées debout et les vols nombreux en avion en sont les causes
majoritaires.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Mon lien à la terre (pesanteur, incarnation, sécurité, racines,
matérialisme, argent, fixité) est-il juste ou excessif ?
– Quelles sont mes possibles résistances au lâcher-prise, en confiance ?
Mes attachements excessifs à mes biens, à mon ancrage
géographique ?
– Comment puis-je équilibrer mon yin (bas du corps, liens à la terre,
eau, stabilité) et mon yang (haut du corps, lien au ciel, feu et air,
mobilité) ?
– Comment mieux vivre les échanges, la fluidité, la souplesse de mon
comportement avec la vie et les autres ? Rester dans le flux, dans le
flow… ?
LA CIRCULATION LYMPHATIQUE

Moins connue du grand public et relativement mal étudiée en médecine


institutionnelle, cette circulation est considérée comme un véritable organe-
émonctoire par bien des thérapeutes.
– La lymphe est un liquide dit « noble », tel un sang blanc opalescent, à
la fois canalisée (vaisseaux lymphatiques) et marécageuse (lymphe
quasi immobile, dite interstitielle).
– Constellations associées : le Cancer et les Poissons
– Maîtres : la Lune et Neptune
– Elle est signée par l’énergie yin en médecine traditionnelle chinoise et
à Kapha en médecine traditionnelle ayurvédique.
Elle prend naissance (capillaires lymphatiques) en tous nos tissus,
comme pour compléter la circulation veineuse de retour, puis vient se mêler
au sang au niveau des veines sous-clavières. Elle naît aussi au niveau
intestinal (assimilation des nutriments) en collectant de grosses molécules
(lipidiques surtout) qui suivront le canal abdominal puis thoracique, pour
rejoindre le cœur droit et les poumons. Ce circuit explique pourquoi nos
expectorations (crachats) et mucosités respiratoires trouvent leur origine
dans un mauvais métabolisme des lipides 15. Pratiquement toutes nos 10 13
cellules baignent dans de la lymphe qui les nourrit, d’une part, et reçoit
leurs déchets métaboliques, d’autre part…
Via ses ganglions et organes lymphoïdes (rate, thymus, plaques
intestinales de Peyer, appendice vermiculaire et d’autres tissus), elle
participe largement aux fonctions immunitaires (globules blancs).

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Mes profondeurs tissulaires, par ma lymphe, me défendent
puissamment : participé-je en conscience à ce combat ? Suis-je
partenaire de mes globules blancs pour rester en santé ?
– Ma lymphe aide à purifier mon organisme. Qu’est-ce qui pourrait
résister à cette purification ? Au flot de vie purificateur ?
– Comment puis-je prendre soin de ce qui tend à stagner, à
s’immobiliser (les stases), à résister ? Comment aider la fluidité de
mes émotions et de mes relations aux autres comme à moi-même, tout
en restant en sécurité ?

LA THYROÏDE

– Constellation associée : le Taureau


– Maître : Vénus

Grande activatrice de tout le métabolisme, cette glande endocrine, en


forme de papillon, peut souffrir d’hyper-fonctionnement (thyroïdites
infectieuses ou iatrogènes, maladie de Basedow) ou d’hypo-
fonctionnement (maladie auto-immune d’Hashimoto...), voire de tumeurs
bénignes ou malignes… Les goitres* peuvent être associés à diverses
affections thyroïdiennes. Sa localisation et son intimité avec les organes de
la phonation la font souvent corréler avec l’expression, la voix, la parole.
Liée au cinquième chakra (entre les clavicules), elle est la glande des
artistes… Elle prend bien souvent le relais des glandes surrénales épuisées
de stress et, enfin, elle suppose aussi un lien avec les gonades (on crée par
elles comme par la parole). Son nom vient du grec turoeidês, signifiant « en
forme de porte » : porte de la métamorphose ou du changement
transcendantal (deuxième chakra), elle est porte de la parole et du chant,
écho maladroit ou glorieux du verbe créateur ; elle est « porte de l’Un »
pour Annick de Souzenelle.
À notre époque, des facteurs exogènes peuvent aussi être pris en compte,
comme les nuisances liées au nucléaire (Tchernobyl, Fukushima…).
Une étude attentive des personnes souffrant de la thyroïde montre une
large majorité de corrélations avec le beau ou l’art (Vénus) : refoulement
d’une frustration, chez l’adulte, d’avoir abandonné ses rêves d’artiste très
souvent.
Une dernière approche ésotérique met en lien le deuxième chakra
(sexuel) et celui de la gorge : sexualité transcendée, enfantement par voie
(voix ?) haute…

Questionnements et interprétations pouvant en découler


L’hyper-fonctionnement

Quel feu excédentaire vient suractiver toutes mes fonctions, me


faire perdre du poids, m’empêcher de dormir, accélérer mon cœur
et mon transit ?
Ce feu suppose un conflit important et m’invite à réfléchir à mes
énergies d’adaptation au stress. N’en fais-je pas trop ? Elle peut
aussi booster ma prise de parole : une urgence à dire, à formuler, à
exprimer, à crier quelque chose se profile-t-elle ?

L’hypo-fonctionnement

À l’opposé, pourquoi ce ralentissement, ce gel de toutes mes


fonctions (hypersomnie, constipation, tension artérielle basse,
rythme cardiaque ralenti, prise de poids…) ? Qu’est-ce qui freine
des quatre fers ou démissionne en moi ? Qu’est-ce qui s’est comme
épuisé précédemment en moi vis-à-vis des autres ou de ma vie ?

Les affections graves

Les mêmes réflexions, mais avec une dimension d’alarme bien plus
importante. Conflit de ne pouvoir agir assez vite, avoir les mains liées alors
qu’il faut aller vite. On pensera, par exemple, au glissement psychologique
de la déprime à la démission, puis au sabotage dépressif…

Dans tous les cas

– Quel artiste sommeille en moi ? Mes aspirations artistiques d’enfance


ou d’adolescence sont-elles conscientisées ? Comment puis-je
m’autoriser à m’y réconcilier ? Pourquoi ou comment de faux besoins
ou de fausses priorités de vie se sont substitués à mes rêves, à mes
vocations et dons esthétiques ? Comment mettre effectivement du
beau dans ma vie et/ou comment oser chanter, peindre, sculpter,
écrire, danser… ?
– Quel conflit peut opposer en moi ma libido sexuelle et ma soif de
transcendance ? Y aurait-il une forme de frustration qui pénalise ou
désenchante ma vie sexuelle ? Une aspiration plus ou moins
consciente à créer autrement, à me réaliser autrement, sur un mode
plus noble ou plus sacré à mes yeux, plus spirituel ?

LE LARYNX ET LE PHARYNX, LA GORGE

– Constellations associées : le Taureau (pour l’anatomie, comme le cou


et la nuque), les Gémeaux (pour la physiologie, comme le souffle, la
respiration)
– Maîtres : Vénus (pour l’anatomie, comme le cou et la nuque) et
Mercure (pour la physiologie, comme le souffle, la respiration)

« Le bien circule librement en moi ; les idées divines


s’expriment à travers moi. Je suis en paix. »
Louise Hay

Les organes de la phonation sont exceptionnels chez l’humain. Leur


anatomie est unique et répond aux besoins de parler et de chanter.
Laryngite, pharyngite et amygdalite (ou angine) sont des troubles très
fréquents. On y trouve des processus inflammatoires (laryngites) et/ou
infectieux, ainsi que des blocages fonctionnels en cas d’aphonie, par
exemple.
La puissance de la voix est liée au Qi, à l’énergie vitale corrélée au hara
(deuxième chakra) et à l’énergie sexuelle. Son timbre et ses nuances
reflètent l’humeur, les émotions, le stress… sans oublier les
correspondances énergétiques et fonctionnelles qui unissent la voix et la
puberté.
La pomme d’Adam est le cartilage thyroïdien proprement dit, et une
croyance partagée lui attribue de refléter la virilité. Elle rappelle la pomme
de l’arbre de la connaissance biblique et le choix crucial de passer l’épreuve
de la porte (thyroïde) pour accéder à la parole de vérité (dite « sans levain
de mensonge »).

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Ma parole a-t-elle du poids ? Assez de poids pour me bien faire
entendre et comprendre ? Suis-je entendu et compris ?
– Ma voix reflète-t-elle ma voie ? Mon identité ? Ma personnalité ?
Suis-je en accord avec elle ?
– Des non-dits ou des non-criés se sont-ils accumulés en moi ? Des mots
me sont-ils restés en travers de la gorge ? Que risqué-je à parler plus
fort, plus haut, plus vrai, plus moi ?
– Qu’est-ce qui limite mes capacités d’expression vis-à-vis des autres ?
Qu’aurais-je à perdre ou à gagner si j’étais chanteur, orateur, tribun…
ou muet ?

« J’ouvre mon cœur et je chante les joies de l’amour. »


Louise Hay

LES MEMBRES SUPÉRIEURS

– Constellation associée : les Gémeaux


– Maître : Mercure

De l’épaule au bout des doigts, ils sont nos alliés dans l’action (le faire),
mais aussi la défense ou la protection (le combat, les coups), le commerce
(faire commerce, échanger, monnayer), la communication sociale (faire des
signes, se serrer la main…), sans oublier la tendresse (les étreintes)…
Membres corrélés au signe des Gémeaux (jadis les jumeaux Castor et
Pollux), leur maître Mercure/Hermès fut à la fois messager des dieux,
détenteur de connaissances secrètes (l’hermétisme) et patron des
commerçants, des menteurs et des voleurs…
L’épaule est faite des ailes, ou omoplates, de la clavicule, ou clé, mais
aussi de l’humérus, os propre du bras, signifiant « humide » ou « humus »,
comme prêt à fertiliser nos actions ou nos bras tendus pour recevoir l’autre,
montrer le chemin… On pourrait dire que l’épaule est comme un soleil d’où
jaillit le rayon du membre supérieur : seule articulation pouvant s’ouvrir à
360°, comme la course du soleil en trois cent soixante-cinq jours… Et le
radius lui-même, qui prolonge l’humérus, signifie littéralement « rayon ».
Le dieu égyptien Amon-Râ était représenté souvent par un soleil dont les
rayons étaient des mains… et les peintures du bouddha Avalokitésvara,
associé au Grand véhicule, le montrent avec mille bras exprimant sa
compassion.
Les affections fréquentes regrouperont les fractures et blessures, les
troubles inflammatoires (arthrite, tennis-elbow) ou dégénératifs (arthrose),
les paralysies et amputations…

Questionnements et interprétations pouvant en découler


Tout ce qui affecte globalement les épaules nous renvoie aux charges à
porter. Cela renvoie aussi au difficile usage de la force ou de l’agressivité,
du combat. Les deux mots-clés les plus significatifs pour explorer les
tensions des épaules sont la responsabilité et la culpabilité. Je peux aussi
méditer sur des expressions comme « épauler quelqu’un », « porter sur ses
épaules », « se reposer sur les épaules de », « épauler un fusil », « avoir la
tête sur les épaules »… Quel rapport de force me dérange au point de
censurer mon épaule ?

Les blessures et fractures

Les blessures et fractures réalisent des tableaux où survient une crise, un


empêchement dans l’action (déclinaison des différents usages des membres
supérieurs).

Pourquoi suis-je « arrêté » dans mes gestes ou mouvements ?


Quelles possibilités m’offrent les semaines plâtrées qui viennent ?
Mes actes et fonctions manuelles sont-ils l’expression de qui je suis
vraiment ? De ma vérité en action ? De ce qui est juste selon moi ?

Les inflammations

Les inflammations signent, comme souvent, une réaction défensive ou


colérique mais nécessaire pour lutter contre une agression (excès de sport,
de gestes professionnels, surmenages répétitifs) et alertent à propos du
mauvais usage de ses bras.

« Je suis facilement les nouvelles expériences et


directions ; j’accepte les échanges et les changements ; je
suis joyeusement coopérative. »
Louise Hay

De quels gestes répétitifs suis-je en train de souffrir ? Contre quel


excès ou surmenage ces troubles se manifestent-ils ? Mes actions
sont-elles justes selon le regard des autres ? Et selon ma
conscience ?

Les coudes et le tennis-elbow

Jouer des coudes prend quel sens en cette période de vie ?


Les arthroses

Les arthroses plus ou moins invalidantes sont une étape plus avancée,
froide et scléreuse (dite « saturnienne »), qui tend à limiter la mobilité ou à
en préparer le deuil.

Suis-je en congruence (harmonie entre pensées, paroles et surtout


actions) ? Face à quel événement, quelle situation ou relation puis-
je dire « les bras m’en tombent » ? Ai-je au fond de moi le désir de
« faire » autre chose de mes journées, de mon travail, de ma vie ?

Les paralysies et les amputations

Les paralysies – et a fortiori les amputations – peuvent être à 100 %


psychosomatiques en cas d’« hystérie de conversion », un trouble grave du
comportement qui sabote efficacement une fonction pour des raisons
cachées. Elles peuvent renvoyer à des soucis mécaniques (pincements du
plexus brachial : à confier à son chiropracteur), voire à des troubles neuro-
dégénératifs lourds.

Une part de conscience coupable est-elle en train de saboter mes


bras, mes actions, mes passages à l’acte ? Suis-je la proie
d’interdits profonds, de censure vis-à-vis de l’usage de mes
membres supérieurs (parentaux, générationnels, culturels) ?

LA NUQUE, LE COU

– Constellation associée : le Taureau


– Maître : Vénus

On a vu plus haut les troubles liés aux vertèbres cervicales puis à la


thyroïde. Reste à réfléchir sur l’espace qui sépare le tronc et la tête. Les
Chinois placent des points dits « portes du Ciel » en haut de la nuque.
Dans son rétrécissement anatomique, le cou fait figure de goulet
d’étranglement, de passage difficile, de « porte étroite » biblique…
On y expérimente aussi le passage audacieux entre le 12 archétypal (le
moi social, les autres, la communauté, l’autonomie d’un groupe, l’unité
d’un système – mois de l’année –, vertèbres dorsales, disciples du Christ,
constellations…) et le 1 (le crâne). Il faut bien toute la « magie » du 7 pour
cette ascension.
Moïse, porteur des Tables de la loi, dit de sa communauté alors
idolâtre 16 : « Je vois que ce peuple est un peuple au cou raide ! » Il évoque
qu’il ne peut plus se tourner vers un autre possible spirituel, regarder par-
dessus son épaule, qu’il a perdu le lien entre le corps et la tête : il ne peut
plus « courber l’échine » devant l’Éternel. Un torticolis empêche de dire
non !
L’histoire est riche de pendaisons, étranglements, décapitations ou
décollations… comme autant de privation du lien avec la tête.
Quant aux affections, on peut évoquer les raideurs et pertes de mobilité
de la nuque, les douleurs diffuses du cou, les surcharges disgracieuses
d’un « cou de taureau » ou la fragilité d’un « cou d’oiseau »…

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Suis-je bien au clair entre mes affects (thorax, poitrine, cœur) et leur
expression (gorge) puis leur conscientisation (tête) ? Ma
communication à ce sujet est-elle fluide, libre et gratifiante ?
– Comment pourrais-je être plus à l’aise pour laisser parler mon cœur,
livrer mes sentiments, les assumer en parole ?
– Qu’est-ce qui peut menacer, entraver, limiter ou saboter mon
individuation vis-à-vis du groupe ? Ma prise d’autonomie, de
décisions personnelles, voire d’autorité ?
– Suis-je en difficulté pour me retourner, pour regarder par-dessus mon
épaule, regarder en arrière ?
« Je suis en paix avec la vie ; j’envisage avec souplesse et
aisance tous les aspects d’une question ; je suis en
sécurité. »
Louise Hay

LES MAINS

– Constellation associée : les Gémeaux


– Maître : Mercure

Même si elles terminent simplement les membres supérieurs, leur


importance mérite une étude particulière. Chef-d’œuvre du corps humain,
avec leurs quatre doigts opposables au pouce, elles réalisent les meilleurs
outils imaginables pour toutes les dimensions du « faire », de l’œuvrer :
donner et prendre, cueillir, construire, se nourrir, griffer, caresser, jouer de
la musique, donner forme, écrire, bénir… la liste est quasi infinie.
L’étude détaillée des mains peut définir assez précisément le caractère
d’une personne, sa constitution qui sera celle d’un sanguin, d’un bilieux,
d’un nerveux ou d’un lymphatique, par exemple. Ces lectures parlent aux
naturopathes formés à la morphopsychologie, de même que leur carnation,
l’élasticité de la peau, l’état du mont de Vénus (à la base du pouce), leur
chaleur, etc. 17
Les affections retenues sont les troubles dits rhumatismaux (arthrites et
arthroses), des déformations plus graves (en cas de polyarthrite
rhumatoïde), la maladie de Dupuytren, le syndrome du canal carpien…

Questionnements et interprétations pouvant en découler

Les inflammations
Comme pour les autres articulations du corps, les inflammations
(arthrites) peuvent évoquer un excès de feu (yang), d’action immodérée
et/ou de colère. Elles invitent à ralentir, à suivre la loi des alternances
travail/repos.

Quel feu réactionnel m’empêche de faire, de travailler, d’agir… ?


Suis-je contraint à tellement « faire » des choses ? Ai-je vraiment à
gagner dans ces excès ou abus ? Que risqué-je à changer de
rythme et à prendre du temps pour récupérer ? Comment identifier
ce qui est en colère en moi, pourquoi et contre quoi ou qui ?

Les arthroses

Les arthroses, plus tardives habituellement, orientent une fois de plus


vers un processus scléreux en progression sur un terrain plus âgé, oxydé et
acidifié.

Je suis menacé dans mes actions, mes gestes deviennent imprécis,


douloureux, gauches. Comment ai-je pu participer à cette
situation ? Ce qui sclérose mes doigts et mains refléterait-il une
certaine sclérose de mes émotions, de mes relations, de mon
mental ? Dit-on de moi que je suis un peu psychorigide ? Mes
pensées me semblent-elles plutôt obsessionnelles, voire
désespérées ? Je demande de l’aide !

Les rhumatismes articulaires

Toutes les formes de rhumatismes articulaires évoquent un conflit qui


entrave notre liberté d’action, de mouvement, d’expression de notre liberté
dans l’espace ou dans le faire. Elles témoignent souvent d’un terrain
vieillissant dans la morosité, le dépit, la frustration de ne pas avoir réussi
tel rêve ou telle aspiration.
Un certain manque d’huile ? Une difficulté entre faire et ne pas faire
(double contrainte d’action) ?
La polyarthrite rhumatoïde

Elle tord les doigts vers l’extérieur, souvent très spectaculairement, et


l’on parle de « coup de vent » rhumatoïde. La dextérité en souffre bien
évidemment.
On se posera les mêmes questions que pour l’arthrose, en majorant
l’enquête vis-à-vis d’une possible conscience coupable (ai-je bien utilisé
mes mains ? furent-elles – ou sont-elles encore – sujettes à mal agir ?),
d’une auto-dévalorisation (suis-je encore digne de faire ceci ou cela ? suis-
je encore bon à quelque chose ?).
Parfois, on peut aussi y décoder une souffrance à voir partir les êtres
chers, à ne pas pouvoir les retenir…

Les affections du canal carpien et la maladie de Dupuytren

On peut les confondre tant elles affectent toutes deux la mobilité des
doigts et peuvent les déformer. Toutefois, le syndrome du canal carpien
touche les nerfs moteurs fléchisseurs des doigts, nerfs trop serrés dans leur
gaine pour des raisons mécaniques, traumatiques, kystiques… Cette
affection se développe volontiers avec le diabète, l’hypothyroïdie,
l’insuffisance rénale ou la polyarthrite rhumatoïde, vue plus haut. Presque
tous les doigts, dont le pouce, perdent peu à peu leur sensibilité et leur
mobilité…
Quelque chose se rétracte en moi, se rétrécit, se sclérose peu à peu et
affecte mes actions. Puis-je l’identifier ? Un processus émotionnel est-il
figé, prostré, inhibé au point de ressembler à un froid sec inhibiteur en mon
corps ? Mes nerfs ne commandent plus correctement mes mains ; or mon
système nerveux reflète ma psyché, et notamment mes pensées, mon
mental : mes pensées deviendraient-elles froides et sèches ? À méditer !
En cas de maladie de Dupuytren, on évoque une possible hérédité
(mais l’on sait que l’épigénétique active, ou non, nos gènes.), ainsi qu’un
terrain perturbé par l’alcool, le diabète ou des pneumopathies…
Comme pour le syndrome du canal carpien, mes doigts se rétractent ; au
point de ressembler à des griffes peut-être ? Sinon, suffisamment pour me
faire réfléchir à ce que je ne peux pas lâcher ? À quoi ou à qui m’agrippé-je
désespérément ?
Si un seul doigt se déforme, il n’est pas interdit de réfléchir aux énergies
qui l’habitent (en médecine chinoise), voire aux archétypes astrologiques.
En yoga, la science des Mudras, ou gestes sacrés, n’ignore pas ces
correspondances…

LOCALISATION DES ENTRÉES OU SORTIES DES MÉRIDIENS D’ACUPUNCTURE AUX


COINS DES ONGLES

LES ONGLES DES MAINS

– Constellation associée : globalement les Gémeaux, spécifiquement le


Capricorne
– Maîtres : globalement Mercure, spécifiquement Saturne

Vestige de griffes archaïques, un art les concerne : l’onicoscopie, ou


onicologie. Leur étude est bien intégrée chez les naturopathes, qui savent
apprécier leurs forme, couleur, dureté, stries, relief, taches et lunules.
C’est l’état global des ongles qui sera surtout interrogé ici, comme un
possible reflet de nos capacités à griffer, à nous défendre, à nous battre
« bec et ongles »…

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Dur, bien roses et solides : reflet de nos ressources ancestrales de
combattant ou de défensif efficace…
– Mous, pâles et fragiles : ils sont un écho possible de nos difficultés à
utiliser nos griffes.
– Un seul ongle, toujours le même, nous pose souci : on réfléchira aux
éclairages énergétiques et symboliques du schéma précédent.
– Se ronger les ongles signe souvent une profonde anxiété, une piètre
image de soi vis-à-vis du groupe, une difficulté à développer l’estime
de soi et le lien chaleureux. On cherchera à décoder telle inhibition de
notre colère ou de nos violences.

Les spécificités de chaque ongle

– Le pouce est doigt de Dieu et doigt de l’ego, le plus puissant et agile ;


sa projection dans le cerveau est étonnamment massive
(homonculus) ; il est doigt des Hommes par son implication dans la
créativité, l’art, l’artisanat… voire pour décider de la vie ou de la mort
des combattants (chez les Romains) ou même pour arrêter une
automobile ! Son lien au poumon le rattache à la protection de la vie
(pouce ! j’arrête !), aux instincts, au souffle…
– L’index montre le chemin et la loi, telle la flèche du Sagittaire
(jupitérien), oriente, désigne ou accuse…
– Le majeur dépasse presque toujours les autres doigts, le propre de la
sagesse saturnienne, mais aussi de l’incontournable place de la
libido…
– L’annulaire porte l’anneau (le « précieux » et son Seigneur), lien
d’alliance à la divinité solaire comme à son partenaire dans le couple.
– L’auriculaire est connu pour son agilité (il se faufile dans l’oreille) et
son lien avec les secrets via l’intuition (doigt mercurien, en lien avec
le cœur comme avec ce que l’on peut trier et assimiler, via l’intestin
grêle). Raidi ou trop présent en société, il peut accompagner un certain
snobisme, un excès de délicatesse ou de mondanité égocentrée.

LES ONGLES DES PIEDS, OU ORTEILS


– Constellation associée : globalement, les Poissons, spécifiquement le
Capricorne
– Maîtres : globalement, Neptune, spécifiquement Saturne

Ils poussent au moins trois fois moins vite que ceux des mains mais sont
en lien symbolique identique avec « nos griffes » passées. On pourra
développer globalement les mêmes questionnements à leur sujet, sachant
que d’autres méridiens chinois y sont liés (voir ci-dessous).

Les ongles incarnés

Les ongles incarnés se rencontrent assez souvent chez des personnes dont
les blessures passées sont graves, mais pour autant pour ainsi dire oubliées.
Je retourne une somme de violence (mes griffes) contre moi et cela
déstabilise mon aplomb.
Nombre de personnes ayant subi des violences ou abus sexuels dans leur
passé se rongent les ongles et développent des ongles incarnés, voire des
panaris associés… Je médite et cherche de l’aide auprès d’un professionnel
psychothérapeute (et d’un podologue !)

Les panaris

Infections douloureuses se développant au coin des ongles, ils peuvent


faire penser à un profil émotionnel souffrant.
Une culpabilité, un sentiment de souillure lié à mes mains (ou à mes
ongles, aux griffes que je n’ai peut-être pas su utiliser à bon escient ?)…
Plus simplement : « Suis-je fier de mes actions ou quelque chose est-il en
train d’y pourrir, de s’y infecter (et j’en souffre) ? »

Les spécificités de chaque ongle


POINTS CHINOIS DES ORTEILS EN LIEN AVEC LES MÉRIDIENS ET LOGES
ÉNERGÉTIQUES

– Le pouce est lié aux appuis de tout l’édifice corporel, aux traces que je
peux laisser sur le sol, dans le monde. Son lien avec la rate et le foie
suppose de fréquents conflits entre la tête (le mental, la raison) et le
cœur (les désirs et émotions) ; voir la partie sur le pied pour les hallux
valgus (p. 157).
– Le deuxième orteil est celui qui oriente très exactement la direction
de la marche. Lié à l’estomac, il peut nous rappeler ce qui est
éprouvant à digérer en chemin…
– Le troisième orteil n’est pas directement lié à un méridien chinois
mais on lui attribue un possible questionnement vis-à-vis de l’avenir et
des doutes qui y sont liés.
– Le quatrième orteil rappelle telle difficulté de choix ou de conflits
d’injustice, de bile à cracher… comme le méridien de la vésicule
biliaire qui lui est attaché.
– Le cinquième orteil, enfin, en lien avec la vessie, peut chuchoter un
souci d’élimination difficile (souvent de telle relation toxique plutôt
que d’urine !) mais il peut aussi confirmer une période d’insécurité
inconfortable.

LE CRÂNE

– Constellation associée : le Bélier


– Maître : Mars
Sommet de notre édifice corporel, le crâne est riche de ses sept
ouvertures sur le monde, lieux d’apprentissage et de communication. Il est
analogue au sommet d’une montagne sacrée, le Golgotha (« crâne » en
hébreu) signifiant littéralement le « mont Crâne », tout comme ce fut
l’appellation du mont Saint-Michel par le passé. Notons que le Golgotha se
trouve à Jérusalem, littéralement « la cité de la paix ». Et pourtant, que de
chemin pour expérimenter la paix du mental…
Il protège aussi l’encéphale et le cerveau, centres neurologiques cumulant
85 milliards de neurones (dont nous perdons 31 millions chaque année, soit
un par seconde !). Selon les ostéopathes, le crâne est l’ultime vertèbre
prolongeant le rachis, telle une vertèbre creuse… Les méninges qui
protègent le cerveau sont évocatrices : la pie-mère, premier tissu en contact
avec le cortex est la « douce mère », la « mère pieuse » ; la dure-mère est à
l’extérieur, elle encaisse les chocs en premier ; entre les deux,
l’arachnoïde, toile d’araignée dont les fils sont les vaisseaux qui
nourrissent les deux autres méninges. Ce regard fait du crâne une sorte
d’utérus spirituel, un enfant ou un germe prometteur de maturité spirituelle
et dont les méninges, tels des placentas, prennent soin avec piété (pie-
mère), endurance (dure-mère) et allaitement (arachnoïde). Dépourvu de
nerfs sensitifs, le cerveau est insensible à la douleur et ce que nous
percevons est le fruit de pressions ou inflammations des méninges (parfois
de vaisseaux). À méditer.
Avec le cœur (et d’autres entrailles comme le foie), les populations
tribales les plus archaïques mangeaient le contenu du crâne pour
s’approprier l’esprit de leurs ennemis. Bien des mamans continuent de
donner de la cervelle (souvenez-vous, cuite au beurre et avec du persil !)
aux enfants en croyant assurément bien faire.
Hippocrate en faisait le lieu de l’intelligence et Descartes celui de l’âme,
associée à la glande pinéale ou épiphyse.
L’Orient y place plusieurs centres énergétiques importants comme le
chakra Ajna, entre les sourcils, Sahasrara, au sommet, exactement à la
verticale des oreilles, Bindu, ou Shandra, plus en arrière et lié à la lune, et
bien d’autres. Sahasrara (le lotus aux mille pétales) évoque le lien avec
l’Âme ou le Soi, mais aussi une porte ouverte sur la verticalité et sur
l’infini… La médecine ésotérique fait descendre de l’Âme deux fils
précieux : le Sutratma, ou fil de vie, qui descend jusqu’au cœur, et
l’Antahkarana, ou pont, ou fil de conscience, qui vient s’ancrer au centre de
l’encéphale (entre hypophyse et glande pinéale). Que le premier soit coupé
et c’est l’arrêt du cœur ; que le second soit affecté, et c’est le coma ou la
maladie d’Alzheimer…
Le point d’acupuncture lié au sommet du crâne est le vingtième point du
méridien ou « vaisseau gouverneur » et son traitement – seulement par un
professionnel éthique et très éclairé – peut souvent aider des dépressifs et
certains malades psychiatriques à se recentrer, à se réaligner avec ce qu’ils
sont vraiment.
La signature archétypale du crâne (sauf la mâchoire inférieure) est la
constellation du Bélier, dont le maître est Mars.
Enfin, les kabbalistes y placent la première sphère spirituelle, dite « la
couronne », ou Kether, elle-même nourrie des énergies de la Source, ou
Lumière infinie (Aïn Soph Aour).
Les grandes pathologies associées au crâne sont les céphalées et
migraines, les encéphalites, méningites, fractures, tumeurs bénignes ou
malignes sans oublier les maladies dites neurodégénératives comme la
sclérose en plaques ou le Parkinson.

Questionnements et interprétations pouvant en découler

Globalement

Ai-je bien la tête sur les épaules ? Quel mauvais usage de ma tête puis-je
faire ? En cas de soucis, suis-je trop ou pas assez fonceur, meneur,
enthousiaste, pressé, fougueux, tête la première ?

Les céphalées, ou maux de tête

Les céphalées banales, ou maux de tête, peuvent me faire penser à un


trop-plein d’énergie mentale, une surcharge intellectuelle, une « prise de
tête » conflictuelle. Serait-ce un excès de yang (ciel, feu, vitesse, animus…)
qui m’invite à cultiver mon yin (m’ancrer, m’enraciner, ralentir, recevoir,
dormir, jouir de mon anima…) ? Mes trois bonnes mères que sont les
méninges sont en souffrance… Pourquoi ? Pour qui ? Une colère rentrée se
cache-t-elle derrière mon mal de tête ? Un bleu de l’âme ?

Les migraines

Les migraines peuvent cacher nombre de pathologies plus graves et


invitent toujours à consulter plutôt qu’à banaliser ou à s’automédiquer !

« Je m’aime et je m’approuve ; je considère mes actions et


moi-même avec les yeux de l’amour ; je suis en sécurité. »
Louise Hay

Elles peuvent me chuchoter à la conscience : Vraiment, c’est trop ! Stop !


Je dois m’isoler, tourner le dos à mes problèmes (et à la lumière), me mettre
en boule dans mon lit (régresser comme un enfant boudeur), me mettre à la
diète et dormir ! Mes nausées (fréquentes) me parlent de vomir quoi ou
qui ? Du dégoût de quoi ou de qui ? Je n’oublie pas de penser aux méninges
en ce cas aussi…

Les encéphalites

En cas d’encéphalite, une inflammation, souvent d’origine virale (herpès,


VIH, rage, voire moustique ou tique…), met en danger l’encéphale.
Des premiers symptômes grippaux à l’hospitalisation d’urgence, ça ne
plaisante pas, cette fois ! La gravité de ma maladie suppose une auto-
analyse ultérieure qui pourra explorer mon lien à la vie, mon besoin d’être
aidé, voire, parfois, un traumatisme lié à ma naissance…
Les méningites

En cas de méningite (inflammation du liquide céphalorachidien qui est


lié aux méninges), la forme virale est moins grave que la forme bactérienne
(à pneumocoque ou méningocoque). Les deux peuvent être communautaires
(partagées en groupe) ou nosocomiales (contractées à l’hôpital).
Je réfléchirai aux mêmes indices que pour l’encéphalite…

Les fractures

Une fracture du crâne sera toujours d’origine traumatique (chute, coup,


sport…). Comme toutes les fractures, elle pourra me renvoyer à un conflit
d’action excessive, à un appel à me reposer, à changer de rythme, à
m’autoriser des cycles travail-repos bien légitimes… Ma tête est blessée : je
médite la présentation de la partie « Le crâne et l’occiput » en quête d’un
mot ou d’une phrase qui éveille une émotion en moi, qui interpelle ma
conscience…

Les tumeurs bénignes (divers schwannomes, gliomes…)

– Un méningiome affecte mon ouïe, ma vue, ma mémoire ? Je médite


pourquoi quelque chose se sabote en mon crâne, mon centre de
pilotage…
– Une tumeur de l’hypophyse me confronte à ma croissance (trop ou
pas assez rapide), mais plus globalement aussi à tous les liens entre
mon corps et ma psyché (tous les axes physiologiques qui gèrent,
correctement ou pas, les hormones de toutes mes glandes notamment).

« Mon esprit et mon corps sont en parfait équilibre : je


contrôle positivement mes pensées. »
Louise Hay
– Un neurinome, avec ses acouphènes et pertes d’équilibre, peut me
renvoyer à un refus douloureux d’entendre ou d’écouter, de décoder
en profondeur ce que mes oreilles envoient à mon cerveau…
– Un paragangliome s’est formé près de mon artère carotide et produit
les mêmes hormones que mes surrénales (les catécholamines) ! Est-ce
bien raisonnable d’abuser autant d’hormones antistress ? Pourquoi tant
de substances pour lutter (toujours fuir ou combattre) vis-à-vis de
quoi ? de qui ?
– Un pinéalome menace la glande de ma sagesse, de ma spiritualité ?
De quel conflit peut-il s’agir ? Une puberté précoce peut s’y
associer… ? Un lien avec la lumière devenu pathologique ?

Les tumeurs malignes, ou cancers du cerveau

Les tumeurs malignes, ou cancers du cerveau, sont parfois discutées


comme primitives (génétiques) ou non et leur cause demeure souvent floue.
La théorie des métastases ne fait pas toujours l’unanimité chez les
professionnels, et un déclenchement psychosomatique n’est pas exclu. On
pourrait les analyser à la lumière des organes ou zones corporels avec
lesquels ils sont en relation fonctionnelle (embryonnaire) mais nous
préférons demeurer très modérés à ce sujet.

Ma vie est menacée, mon centre de commande s’affole et souffre…


Est-il en train de me détruire ou de me réparer ? Dans tous les cas,
je suis en danger et ma remise en cause doit être radicale et rapide,
avec l’accompagnement de professionnels compétents. En plus des
soins médicaux, je m’ouvre à une approche globale,
multidisciplinaire.

La sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, la sclérose latérale


amyotrophique…
Ce sont des troubles graves impliquant une composante auto-immune et
affectant notamment les fonctions du système nerveux central. Les années
passant, il apparaît aux professionnels de la relation d’aide qu’un profil
certain psychologique semble commun à ces affections, et invite à un
questionnement particulier.
Mon activité mentale a dépassé certaines limites, comme si je m’étais
mis en surchauffe et au détriment de mon cœur ou de mes relations
chaleureuses… Mon rythme de vie a dépassé mes capacités d’adaptation
raisonnables et j’en paie le tribut ? Quelle place ai-je accordée à mes désirs
et à mes passions toutes ces années passées ? N’ai-je pas déséquilibré ce
que je dois à mon corps (ma sensualité, mes besoins, ma libido, mon
hédonisme…) et mon pôle mental, ma cérébralité ?
Enfin, en toute sincérité, ne dit-on pas de moi que je manque de
souplesse ? d’adaptabilité ? Dit-on même que je peux être psychorigide ?
Que mes opinions et mes croyances ne cèdent pas facilement devant celles
des autres ?

Les dépressions

Les dépressions, qui sont de nombreux types (saisonnière, mélancolique,


burn-out, post-partum, chronique récidivante…), ont le mérite d’avoir en
commun une chute de la pression (« dé-pression ») et donc de protéger la
personne d’un surmenage pouvant être gravissime. Trop de pression (stress
familial, professionnel, social, environnemental…) risque de faire exploser
le ballon de baudruche et… ouf, le bouchon saute pour limiter les dégâts.
Certes, la souffrance est bien réelle mais rendons hommage à l’homéostasie
qui a permis cette mise en stand-by de l’unité psycho-corporelle du
dépressif. On se reportera plus haut aux cinq lectures de la dépression selon
la médecine chinoise.

La maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer mérite deux lectures intéressantes. La première


évoque une stratégie subconsciente d’oubli pour moins souffrir : tant de
choses me sont devenues insupportables, liées à mon passé (mes manques,
mes blessures, mes culpabilités…) qu’il vaut mieux les oublier.
La seconde lecture est plus subtile mais en cohérence avec la conception
holistique de l’humain que nous enseignons depuis les années 1970 : tout
malade d’Alzheimer est un dépressif avoué ou non, c’est confirmé, mais
quelle est l’origine de ce mal-être ? Une accumulation d’échecs, de
désillusions, d’abandons ou de dévalorisations ?
Au fil des années, les idéaux sont bafoués, la retraite sonne le glas d’une
profession où j’étais heureux, gratifié ; mes enfants ou petits-enfants
quittent la maison ; je fais le deuil de mon conjoint… alors à quoi bon
continuer ? Mon Âme quitte peu à peu ses véhicules d’incarnation que sont
mon corps mental (intellect, mémoire), le corps des émotions (désirs,
passions) et le corps de chair (cerveau, système neuromoteur…).
Or, c’est bien dans cet ordre que l’on constate, neuf fois sur dix,
l’évolution de la maladie, telle une « démission » spirituelle progressive,
une lente mort programmée en amont, clairement décidée par l’Âme. Tous
les malades que j’ai accompagnés durant quarante-cinq ans d’exercice
présentaient ce même schéma comportemental explicite, dont mon propre
père.

LES DENTS

– Constellation associée : le Capricorne


– Maître : Saturne

Tels des os apparents émergeant de nos gencives, elles appartiennent aux


plus durs et denses éléments de notre corps. Comme chez tous les animaux,
elles reflètent largement notre physiologie alimentaire, et leur simple
observation fait de nous de piètres carnivores (la cuisson des viandes, la
gastronomie et la culture ont compensé nos modestes canines !).
Il reste que le fait de mordre fait écho à nos instincts archaïques de
défense ou de prédation, et que des expressions acquièrent parfois un sens
en y réfléchissant bien : « mordre la vie à pleines dents », « dent pour
dent », « avoir une dent contre quelqu’un », « serrer les dents », « ça me fait
grincer les dents », « j’ai envie de mordre », « avoir la dent dure », « parler
entre ses dents »… sans oublier « mentir comme un arracheur de dents » !
La réflexologie et la médecine énergétique ont établi un certain nombre
de correspondances entre les dents et les organes, comme le tableau suivant
peut le montrer.

LES RAPPORTS ÉNERGÉTIQUES DES DENTS AUX ORGANES


Questionnements et interprétations pouvant en découler
La numérotation officielle et internationale des dents vues de face permet
de mieux s’y retrouver en cette partie.

NOMENCLATURE INTERNATIONALE DES DENTS

Très globalement, puisque le décodage des soucis dentaires reste du


domaine de l’exploration du professionnel en énergétique dentaire, ou
dentosophie, il est permis d’ouvrir la réflexion comme suit :
– mâchoire inférieure liée à la matière, à l’incarnation depuis l’enfance ;
– mâchoire supérieure liée au psychisme, à la spiritualité (ciel antérieur
des Chinois), même si certains auteurs contestent ce symbolisme 18 ;
– incisive inférieure droite (41) liée au père (et à l’archétype masculin) ;
– incisive inférieure gauche (31) liée à la mère (et l’archétype féminin) ;
– incisive supérieure latérale droite (12) : différentiation au père (ou
archétype masculin) ;
– incisive supérieure latérale gauche (22) : différentiation à la mère (ou
archétype féminin) ;
– incisives supérieures (11, 12, 21, 22) : analogie comportementale avec
les parents, ou fidélisation inconsciente ;
– incisives latérales inférieures (42, 32) : à comparer (taille,
ressemblance, chevauchements) aux centrales (parentales) pour
estimer sa fusion avec les parents ou sa distanciation
comportementale ;
– canines (13, 23, 33, 43) liées à notre part d’instincts animaux, sorte
d’énergie vitale archaïque ; les appétits ; le moi social et la sexualité ;
– 13 : comment l’on souhaite être, auto-perception ;
– 23 : ce qu’il faut modifier pour y parvenir ;
– 14 : souhait d’agir hors d’un cadre, d’une structure ;
– 24 : place de l’émotionnel, des affects investis dans ces actions (de la
14) ;
– 34 : place du cœur pour gérer les actions collectives ;
– 44 : place donnée aux actions exécutées hors cadre ;
– 15 : les projets ;
– 25 : les potentiels pour les réaliser ;
– 35 : adaptations aux changements ;
– 45 : réalisation desdits changements, in vivo ;
– 16 : désirs et besoins affectifs, appels de yin ;
– 26 : expressions sensibles (des affects) ;
– 36 : champ de la reconnaissance affective, verticalisation dès l’enfance
(se tenir droit) ;
– 46 : champ des réalisations affectives (couple ou non) ;
– 17 : liens aux autres dans le champ de l’agir, du pouvoir, des
décisions ;
– 27 : champs de tous les liens affectifs et émotionnels aux autres ;
– 37 : communication, image de soi vis-à-vis d’autrui ;
– 47 : impact des traditions et héritages sur le lien à autrui ;
– 18 : puissance dans le champ social et adulte ;
– 28 : conscience et bonne gestion du donner et du recevoir, des innés et
des acquis ;
– 38 : potentiels d’extériorisation dans le monde, la société ;
– 48 : énergies investies pour exprimer ces potentiels.
On pourra méditer les douleurs, caries, kystes, usures, extractions ou
pertes spontanées comme autant de petits signaux.
Depuis bien des années, une société savante regroupe les praticiens en
dentisterie énergétique et s’investit dans la recherche en soins dentaires
holistiques 19.

LES YEUX

– Constellation associée : globalement, le Bélier ; secondairement le


Lion (pour l’œil droit), le Cancer (pour l’œil gauche)
– Maîtres : globalement, Mars ; secondairement le Soleil (pour l’œil
droit) et la Lune (pour l’œil gauche)

Portes romantiques de l’âme, les yeux sont comme un prolongement du


cerveau, son extériorisation sur le monde. Ils traduisent ce dernier en
impulsions chimiques et électriques qui sont interprétées comme une part
du réel par nos neurones… Ce constat physiologique n’a rien de poétique ni
de vraiment rassurant pour celles et ceux qui aspirent à une objectivité
scientifique de nos perceptions !
Ils sont en lien symbolique avec le Soleil pour l’œil droit et la Lune pour
l’œil gauche, même s’ils appartiennent à la sphère crânienne gérée par Mars
(le Bélier). Leur lien avec le foie (et Jupiter) dans le cadre de la médecine
chinoise confirme combien les émotions, désirs, frustrations et colères
peuvent s’exprimer via les yeux.
L’œil, chez les kabbalistes, est telle la lance qui peut traverser la
« tunique de peau » adamique et percevoir enfin la lumière de la
transcendance. Bien des mythes explorent la métaphore où la cécité finit par
la recouvrance de la pure vision, et l’Orient associe cet éveil de la
conscience à la claire lumière (l’éveil dans le bouddhisme tibétain, par
exemple) au troisième œil (sixième chakra, œil d’Horus ou œil d’Oudjat des
Égyptiens).
On enseigne ainsi en Orient que « le foie fleurit dans les yeux »… Il s’y
révèle, s’y exprime en excès (prurit, inflammation, larmoiements) ou en
manque (yeux secs, syndrome de Gougerot-Sjögren).
L’iridologie, ou science de l’interprétation des signes de l’iris, fait partie
des outils de tout bon naturopathe. Jamais diagnostique, elle approche le
terrain, une certaine constitution et des prédispositions.
Nous nous limiterons aux affections fonctionnelles comme la myopie,
l’astigmatisme, la presbytie, l’hypermétropie, sans oublier les
nystagmus, le syndrome sec, les hippus et les strabismes. On comptera
aussi les infections fréquentes de type orgelets et des troubles plus graves
comme la cataracte, la DMLA ou le glaucome.

Questionnements et interprétations pouvant en découler

La myopie

Ai-je du mal à voir loin dans la vie ? À prendre du recul ? À faire


des synthèses plutôt que des analyses ? A regarder le monde
comme l’aigle plus que comme la fourmi ?

L’astigmatisme

Je vois plutôt flou, j’ai du mal à bien aligner des lignes parallèles,
mes images du monde ne sont pas fixes… et je suis souvent myope
ou hypermétrope de surcroît. Déformer le réel présente-t-il des
intérêts secondaires pour moi ? Des bénéfices cachés ?

La presbytie

Je résiste à l’avancée en âge ! Qu’en est-il de ma souplesse


adaptative ? Je prends de plus en plus de recul…
L’hypermétropie

À l’inverse de mes amis myopes, j’ai du mal à bien voir de près ; je


suis à l’aise en vision de loin, comme pour prendre du recul, voire
pour fuir ce qui est trop proche ; peur de quoi, de qui ? Anxiété ?
Manque d’estime de moi-même et déni de mes ressources, de ma
puissance ?

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)

Ma résistance au changement est énorme ; je résiste bec et ongles


aux dangers que seraient une nouvelle ouverture du cœur, une
écoute empathique des autres… Jusqu’à quand ? Je dois demander
de l’aide !

Les images se déforment, deviennent floues au centre, je vois moins bien


de nuit… Qu’est-ce qui s’affaiblit en moi, résiste à l’objectivité de mon
regard sur le monde ? Sur autrui ? Sur moi-même ?

Le nystagmus

Mon regard s’agite irrégulièrement, souvent d’un seul œil…


Qu’est-ce qui hésite en ma vision ? (Souci souvent
transgénérationnel.) Comment trouver un autre angle de vision,
une autre perception de ce qui m’entoure et me menace ou
m’insécurise… ?

Le syndrome des yeux secs

Le syndrome des yeux secs, ou maladie de Gougerot-Sjögren, m’évoque


une difficulté profonde à exprimer mes émotions (venues du foie en hypo-
activité), mes frustrations et colères associées. Je manque de désir,
d’imagination, je ne rêve plus ma vie… Je n’ai plus de larmes pour pleurer !
À l’opposé, on pensera aux prurits oculaires, irritations, rougeurs et excès
de larmes en cas de rhinite saisonnière : je déborde de désir, de colère, je
suis envahi par une imagination débordante, des fantasmes (souvent sexuels
mais pas toujours)… Ça (il ou elle) me sort par les yeux !

L’hippus

Ma pupille semble palpiter en se dilatant et se rétractant


spontanément… Mauvaise gestion du stress ? Alternances un peu
anarchiques de l’ortho et du parasympathique (dystonie) ? Sans
oublier souvent : n’ai-je pas des vers intestinaux, des parasites ?

Les strabismes

Quel profond souci m’empêche de coordonner mes yeux ? Conflit


archétypal masculin/féminin, père/mère en moi ? Quel est mon
rapport à la vérité et au mensonge ? A être bien droit ou plutôt
gauche ? (Affection souvent d’origine archaïque ou
transgénérationnelle, voire karmique.)

Les orgelets

Jadis souvent nommées compères-loriots, ces petites infections me


chuchotent :

Que fais-tu de ta libido ? Que refrènes-tu ? Le sexe est-il sale,


impur ou interdit ? Quelle honte, quelle inhibition ou interdit
parental (social ou religieux) vit encore en moi au point de me faire
dire seulement oui-mais (ou non) à la sexualité ?

La cataracte

Je me mets dans le flou, je floute ma vision du monde et des autres…


Pourquoi ce brouillard ? Que peut-il cacher ? De quoi ou de qui puis-je bien
me protéger ainsi ?

Le glaucome

Qu’en est-il de cette pression qui menace mes yeux, ma vision, mon
nerf optique ? Qu’est-ce qui ne se détend pas bien, qui résiste à la
relaxation de mes yeux ? Un souvenir visuel ? Une peur de voir
quoi ou qui ? Un certain « principe de réalité » est-il devenu
tellement insupportable en ma vie ?

LES OREILLES

– Constellation associée : le Bélier ; secondairement la Balance (pour le


lien analogique et énergétique avec les reins)
– Maîtres : Mars et, secondairement, Vénus

En lien énergétique étroit avec le chakra de la gorge, les oreilles


permettent en effet de s’exprimer en reproduisant les sons et paroles que
l’on a pu entendre (la surdité génère le mutisme). Organe évident de
l’écoute, donc du discernement des dangers environnants, elles sont
toutefois bien moins performantes que chez de nombreux animaux aux
grandes oreilles mobiles…
Les Orientaux les relient aux reins, dont elles évoquent la forme de
haricot.
Les réflexologues savent combien les points de l’oreille s’inscrivent dans
une cartographie (ou somatotopie) reflétant le corps tout entier, mais inversé
comme un fœtus (tête au niveau du lobe).
Des statues de la cathédrale de Chartres montrent des hommes qui
tendent l’oreille (haricots-germes du haut) aux pieds (haricots-germes du
bas) du Christ : savoir écouter l’humilité, la conscience des pieds incarnés
afin de manifester le verbe (l’écoute juste conditionne la parole juste).
Même l’âne de la crèche a « des oreilles pour entendre ».
« Le sage a de longues oreilles, de grands yeux et une
petite langue. »
Proverbe populaire russe

On sait rarement qu’elles s’allongent doucement avec l’âge, d’environ un


millimètre par décennie après 40 ans… soit l’exact contraire du pénis !
Certains se souviendront des très grandes oreilles de personnages en fin de
vie comme le général de Gaulle, de Théodore Monod ou du bouddha.
La morphologie des oreilles pourra révéler quelques traits de caractère
intéressants, et l’on réfléchira aux troubles que sont les otites, acouphènes,
otospongiose et perte précoce de l’audition.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Très molles, quasi transparentes : je manque de minéraux (dont la
silice), de densité en mon véhicule corporel, en mon incarnation… ?
– Très dures et craquantes à la pression verticale entre deux doigts :
au contraire, j’habite bien ce corps, ma constitution est robuste, je
manque un peu de souplesse toutefois… ?
– Très collées au crâne : je suis fonceur, je ne suis pas vraiment réputé
pour bien écouter les autres…
– Très décollées du crâne : je manque d’écoute des autres, un peu tête
en l’air, perché dans mes rêves, mon monde… Je dois faire attention à
ne pas me faire manipuler, exploiter par les autres… Je suis tout
oreilles…
– Avec un lobe important bien découpé : un signe de ma sensualité, de
ma libido ?
– Sans ou presque sans lobe : je me suis construit plutôt avec la force
du mental, de la pensée et de la raison plus que de mes émotions et de
ma libido… ?
– Lobe fendu ou comme très fripé : je devrais peut-être faire un bon
bilan chez mon cardiologue, surtout si d’autres indices orientent vers
cette possible fragilité (tonsure chez les hommes, pigmentation
excessive des pommettes, bout du nez fendu, ongles très colorés,
saignements de nez fréquents, hypertension artérielle,
dyslipidémie…).
– Plantées très haut (orifice vers la ligne horizontale des yeux) : mes
instincts sont forts et je suis plus sensuel que passionné de
spiritualité…
– Plantées bas (orifice vers la ligne horizontale des narines) : à
l’inverse, je me méfie de mes instincts et je cherche sérieusement ma
voie spirituelle, ma part de sagesse, comme un futur bouddha ?
– Otite : je (souvent un enfant) souffre de mon environnement trop
bruyant ou porteur d’insécurité, de conflits parentaux (peur qu’ils ne
se séparent), de dangers ou menaces réels ou supposés… J’ai la puce à
l’oreille ? Tu me casses les oreilles… Je n’ai pas mes oreilles dans ma
poche ! Je me mets en sourdine…
– Acouphènes : mon profil est-il plutôt psychorigide ? Dit-on de moi
que je manque de souplesse, de tolérance ?
– Otospongiose : comme souffrant d’une arthrose de l’oreille interne,
mon écoute s’affaiblit et je tends l’oreille. Je prends du recul dans un
processus sec et froid, je m’isole et j’en souffre.
– Perte précoce de l’ouïe : avoir des oreilles pour ne pas entendre ? Je
ferme l’oreille à ceci ou cela ? Ça me rebat les oreilles ? Mon repli
est-il stratégique ? Légitime ? Souffrant ? Une grande dévitalisation
(baisse des énergies du rein chinois, surrénales) se profile-t-elle ?
– Attention, plus je résiste à me faire appareiller et plus mes bénéfices
secondaires sont grands !

LE NEZ

– Constellation associée : le Bélier, Mars ; secondairement le Scorpion,


Pluton (pour les liens entre le sens de l’olfaction et la sexualité)
– Constellation associée : Mars ; secondairement Pluton

L’appendice nasal, si bien décrit par Cyrano et sa fameuse tirade du nez,


est au centre du visage, comme les poumons appartiennent au pôle
rythmique et central du corps. Un certain symbolisme et la croyance
populaire l’associent tantôt à la taille du sexe masculin, tantôt aux capacités
cérébrales et intellectuelles, mais rien de vraiment démontré… La morpho-
typologie en fait un reflet des fonctions respiratoires et plus spécialement
des poumons.
Troisième partie du corps à être « érectile » (avec le sexe et les
mamelons), il est l’organe de l’olfaction, mais aussi du flair et de la relation
bien ou mal « sentie »… Il capte les odeurs sui generis de l’autre, ses
phéromones et parfums, un peu de son magnétisme, incitateur ou pas, à
cheminer vers des liens plus intimes…
Des expressions ajoutent leur note populaire ou leur bon sens telles que
« piquer du nez », « avoir le nez en l’air », « avoir le nez fin » (ou
« creux »), « se casser le nez », « à vue de nez », « avoir quelqu’un dans le
nez », « ne pas mettre le nez dehors », « le prendre au nez », « les doigts
dans le nez », « se faire tirer les vers du nez », « se manger le nez »,
« fourrer son nez ici ou là », « comme le nez au milieu de la figure », « les
narines palpitantes », etc.
Les kabbalistes font du nez l’accomplissement du voyage spirituel
commencé en Malkhout (la Terre, le fondement, analogiquement des
membres inférieurs au périnée), purifié en Yésod (la Lune, la sexualité, les
émotions) et centré sur Tiphéret (le Soleil, la beauté, le cœur et le rachis), et
citent le Cantique des cantiques (VII 5) : « Belle comme la Lune, pure
comme le Soleil, […] ton nez est comme la tour du Liban qui regarde
Damas. » Le nez est alors digne de humer les parfums sublimes (du cèdre
du Liban à la rose de Damas) de l’alliance toute proche (les noces
spirituelles se célèbrent au sommet du nez, exactement entre les sourcils),
au centre Ajna, ou sixième chakra, lieu des épousailles de la Shakti
intérieure et de sa divinité masculine (Shiva, le grand destructeur des
illusions et des mirages de l’ego).
On connaît les troubles comme les fractures, l’anosmie, l’ozène, les
rhumes et rhinites, les polypes ou les déviations de cloison…

Questionnements et interprétations pouvant en découler

Se casser le nez
J’attaque mon flair, mon olfaction et ça ne sent pas bon dans ma
vie en ce moment ? Aurais-je quelqu’un dans le nez ? (Pourquoi ne
pas explorer les autres expressions ci-dessus ?)

L’anosmie

Je censure plus ou moins radicalement mon odorat… La vie


devient fade (et les aliments aussi). Pourquoi ? Environnement ou
personne qui me dégoûte ? Je souhaite abandonner une relation
(plutôt intime) mais je n’ose pas passer à l’acte… ?

L’ozène

L’ozène est un foyer infectieux des voies respiratoires supérieures


particulièrement désagréable. Ma muqueuse s’atrophie et génère des croûtes
très malodorantes pour moi (voire pour mes proches).

Qu’est-ce qui pue autant dans ma vie ou en moi ? Une relation


pourrie ? Ma libido ? Mon comportement, que j’estime impur, sale,
qui empeste ?

Les rhumes et rhinites

Comme déjà vu avec la partie sur les poumons, ces expressions


catarrhales aiguës, chroniques ou saisonnières sont en lien avec mon appel
d’affection et de sécurité familiale, avec une certaine tristesse, mes plus ou
moins gros chagrins…

Les polyposes

Les polyposes peuvent orienter vers la personne (ou ce) qui m’encombre,
ce par quoi (ou qui) je me laisse envahir, voire squatter, et qui limite mon
souffle, ma prise d’air et de vie, m’empêche de respirer et de me sentir libre
et en paix…
Les sinusites

Les sinusites font penser à ce qui me dérange dans l’environnement, dans


mon espace de vie devenu plus ou moins irrespirable ; je me ferme au
danger ou à l’inconfort.

Les cloisons déviées

Les cloisons déviées ont peu d’interprétations psychologiques de facto,


mais elles bloquent plus ou moins totalement le passage de l’air à droite ou
à gauche. Or, l’équilibre des deux voies aériennes est jugé essentiel en yoga
comme en qi gong, par exemple, car chaque narine est en lien énergétique
avec des fonctions et des archétypes.
La science ayurvédique du Swara Yoga est comparable à la dimension
mystique et ésotérique du Prânayama : on y découvre que les narines
s’ouvrent et se ferment légèrement au même rythme que les hémisphères
cérébraux alternent leurs temps d’activité (45 à 90 minutes) ; si l’on est
attentif (il suffit de souffler doucement par le nez sur le dos de sa main pour
déterminer quelle narine est en action dominante), on peut percevoir ces
alternances. La sagesse orientale conseille de choisir ses activités en
fonction et, par exemple, de négocier ses impôts devant l’inspecteur quand
la narine droite est ouverte, et d’écrire un poème à sa bien-aimée quand la
gauche est libérée… Entre chaque alternance, on peut distinguer quelques
précieuses minutes où les deux narines sont pleinement ouvertes, des temps
privilégiés pour méditer, créer ou générer le meilleur de soi-même sur un
mode spirituel.
Au regard du petit tableau ci-dessous, on se posera les bonnes questions
pour explorer les voies respiratoires qui laissent entrer et sortir l’air
correctement ou non.

Narine gauche Narine droite

Lunaire Solaire

Canal dit Ida en yoga Canal dit Pingala en yoga


Lien au cerveau droit synthétique Lien au cerveau gauche analytique

Féminin Masculin

Yin Yang

Anima Animus

Cœur, émotion, intuition Mental, logique, raison,

Rappelons que, si les neurosciences ont largement invalidé les caricatures


« cerveau droit » et « cerveau gauche », ces caractères (droit
synthétique/gauche analytique, par exemple) demeurent acceptés et utilisés
en psychologie.
LA BOUCHE

– Constellation associée : le Bélier


– Maître : Mars

Du latin bucca, et de son diminutif buccula qui signifie à la fois « joue


gonflée », mais aussi « petite bouche », « boucle », « bosse d’un bouclier »,
« arme défensive », « protection de la parole », « protestation », « levée de
boucliers »… Le bouclier protège l’épée. Derrière est le palais, évocateur de
secret et de richesses. Souvent liée à la sensualité (baisers), la bouche
permet l’entrée des aliments et des boissons, voire de l’air (même si l’on
doit respirer par le nez, sauf en cas d’effort important). Dans le sens inverse,
l’orifice buccal participe à la sortie des sons et de la parole, voire de l’air en
cas de besoin, ou du contenu stomacal en cas de vomissement.
Annick de Souzenelle poétise à peine en écrivant que « la langue, image
de l’épée, symbolise l’œuvre au rouge » des alchimistes et que, le jour de la
Pentecôte, ce sont « des langues de feu » qui descendirent sur les
disciples…
Les deux lèvres, évidentes répliques de leurs homologues génitales
féminines, mais aussi des deux lèvres des cordes vocales, peuvent évoquer
un couple dont le bon partenariat peut faire naître des enfants que sont les
mots… paroles de vérité ou de mensonge ? Tout le monde n’est pas né,
comme saint Jean Chrysostome, « Jean bouche d’or »… Bien des
expressions lui sont liées : « faire la fine bouche », « bouche-à-bouche »,
« la bouche du pistolet », « rester bouchée bée », « bouche cousue »,
« bouche en cul-de-poule », « de bouche à oreille », « avoir l’eau à la
bouche », « s’embrasser à bouche que veux-tu », « réserver pour la bonne
bouche »…
Les morphologistes aiment associer la lèvre supérieure à l’estomac et
l’inférieure aux intestins, laissant les commissures des lèvres évoquer le
duodénum et parfois le pancréas. Une autre lecture pose la lèvre supérieure
comme yang et l’inférieure comme yin, les deux engendrant leur enfant ou
fruit, la parole et le sourire, et les commissures s’associant à la libido…
Enfin, la bouche participe à la première étape de la mastication et elle
évoque le sens du goût.
Quant aux pathologies méritant réflexion, comptons les aphtes, la
glossite (inflammation de la langue), l’halitose (mauvaise haleine), le bec-
de-lièvre, la candidose (ou muguet), l’herpès, certains cancers...

Questionnements et interprétations pouvant en découler

Les aphtes

Les aphtes sont régulièrement liés à une dysbiose, ou perturbation du


microbiote (flore intestinale). Ils peuvent signer un instinct me commandant
simplement de moins manger ou de me mettre à la diète, parfois un clin
d’œil inconscient au mauvais usage de ma parole ou de ma bouche…

La glossite

La glossite est parfois associée aux aphtes ou à des gingivites.


L’inflammation peut aussi participer aux prodromes de troubles plus
profonds, comme une insuffisance hépatique, pancréatique, voire cardiaque,
ou simplement répondre à une agression (tabac, épices, thé brûlant…).

De quelle nature est ce feu qui irrite ma langue ? Qu’ai-je sur le


bout de la langue ? Une retenue vis-à-vis de quoi ou de qui ? Une
éventuelle punition ?

La forme sèche affectant la salive, ou xérostomie

La forme sèche affectant la salive, ou xérostomie, fait penser à un conflit


d’expression orale (on parle mal la bouche sèche), à une opposition au
plaisir gustatif (impossible de goûter les aliments sans salive). Les vertus de
la salive, outre pour la digestion privilégiée des farineux ou des amidons,
semblent bien présentes dans les Écritures : le circonciseur (mohel) « suce
la plaie » laissée par l’ablation du prépuce et libérant le gland associé à la
lumière de l’enfant ; le Christ utilise sa salive pour rendre la vue à
l’aveugle, lui rendre la lumière… Saliva évoque le sel, sel de la terre appelé
à devenir lumière 20…

La mucocèle salivaire, ou sialocèle

La mucocèle salivaire, ou sialocèle, représente des symptômes opposés,


avec accumulation de salive s’enkystant sous la langue (syndrome dit de la
grenouillette).

L’halitose

Quand elle dure plus que les quelques heures suivant la consommation
d’aliments forts (ail, oignon, fromage fort…), elle correspond à un désordre
du microbiote ; les fermentations et putréfactions intestinales remontent en
effet par voie sanguine et surtout lymphatique vers les poumons, et leurs
molécules sont expirées. L’hygiène dentaire est aussi à remettre en cause
assez souvent.

Qu’est-ce qui fermente ou pourrit en mes entrailles ? (Quelles


impuretés n’éliminé-je pas ? (Quel message mon haleine porte-t-
elle aux autres ? (Quels bénéfices secondaires puis-je trouver (en
cherchant bien !) à cette très mauvaise haleine ?

« Je me libère du passé avec amour ; je choisis de ne parler


qu’avec amour. »
Louise Hay
Louise Hay y décode des colères et des pensées de vengeance, des
expériences cuisantes.

Le bec-de-lièvre

Essentiellement congénital, il ne peut que renvoyer à une hypothèse


d’ordre karmique. Qu’en est-il de l’usage de ma bouche ou de ma parole en
une précédente incarnation ?

Les candidoses

Les muguets, ou candidoses buccales, reflètent très largement une


candidose intestinale, voire cutanée ou génitale. Le terrain est concerné plus
que la bouche…

Qu’est-ce qui manque d’oxygène, de grand air et de lumière en ma


cave* intestinale ? En mon subconscient ? Pourquoi ces squatteurs
mycosiques indésirables ? Suis-je capable de fermer ma porte aux
parasites, prédateurs, exploiteurs et opportunistes en tous genres
qui gravitent autour de moi ? Suis-je assez autonome et confiant
pour dire non aux autres ?

« J’accepte avec amour mes décisions, sachant que je suis


libre de changer ; je suis en sécurité. »
Louise Hay

L’herpès
L’herpès des lèvres, d’origine virale, peut être associé ou non à son
expression génitale. Ces « boutons de fièvre », comme on les nomme
encore souvent, sont très contagieux. Le stress, le soleil et certains
médicaments peuvent favoriser sa réactivation.

« Je crée toujours des expériences paisibles car je m’aime ;


tout est bien. »
Louise Hay

Je me fais remarquer : on craint de m’embrasser… Je me protège


des baisers ? Je menace les autres ? Je me sens impur, coupable,
indésirable ? A explorer.

Les cancers

Les cancers de la bouche obligent souvent, hélas, à des opérations


lourdes. Je peux réfléchir à l’une ou l’autre des pistes évoquées pour tous
les autres troubles de la bouche vus dans cette partie et perturber leur
dynamique au point de me menacer gravement… Culpabilité et frustrations
sont des pistes assez souvent fertiles en révélations, en prises de conscience
utiles.

LES CHEVEUX

– Constellation associée : le Capricorne


– Maître : Saturne
Ils sont le symbole de la force divine en l’homme (relire l’histoire de
Samson dans la Bible, Juges, XIV) et de la séduction chez la femme. Leur
composition est celle des ongles et des cornes des animaux, rappelant la
licorne, ou unicorne, associée au troisième œil. Les Chinois enseignent que
« les reins fleurissent dans les cheveux », ce qui est confirmé par le lien
entre les glandes surrénales et la chevelure. La peur, associée aux émotions
négatives du rein, ne fait-elle pas se dresser les cheveux sur la tête ? Saint
Paul dit que « Les cheveux des femmes sont la gloire de l’homme, et les
cheveux des hommes sont la gloire de Dieu » (I, Cor., XI). Quant à la
chevelure de Marie Madeleine, elle se lie aux parfums les plus coûteux et
sacrés pour essuyer les pieds du Christ qu’elle a tendrement mouillés de ses
larmes…
Il y aurait tant à dire sur l’implantation des cheveux, sur leurs différentes
natures, couleurs, épaisseurs et coupes, sur leurs liens à la mode, à la
virilité, à la puissance (Jason et sa toison d’or), aux attributs sexuels
secondaires (surtout chez la femme)… Contentons-nous d’ouvrir une
réflexion sur les troubles capillaires que sont l’alopécie, les pellicules, la
teigne, la trichotillomanie…

Questionnements et interprétations pouvant en découler

L’alopécie

Perdre ses cheveux est naturel (40 à 60 par jour selon les terrains, les
ethnies et les saisons) mais l’alopécie menaçant de calvitie demeure un
souci pour bien des hommes et surtout des femmes.

« Je suis en sécurité ; je m’aime et je m’approuve ; j’ai


confiance en la vie. »
Louise Hay
Je me fais des cheveux (stress) ? Est-ce que je renonce à une forme de
force, de puissance, de séduction, de norme… ou peut-être que je succombe
à une menace vis-à-vis de ces valeurs ? Suis-je fidèle à un modèle
parental ? Quel message fais-je passer à mes proches ? Et qu’est-ce que
j’attends d’eux en retour ?

Les pellicules

Les pellicules sont des desquamations du cuir chevelu dont l’origine


médicale reste floue. Estimées simplement inesthétiques ou jugées parfois
suspectes (comprises comme un manque d’hygiène), elles sont
inconfortables, même si elles ne sont pas vraiment pathologiques.
Comme pour le psoriasis, elles me questionnent sur le message qu’elles
portent aux yeux des autres…

« Ça fait négligé, ce n’est pas propre, il n’est pas net… » Comment


je vis ces connotations ? Y trouvé-je un bénéfice secondaire ? Un
intérêt inconscient ? (Quelles traces je laisse sur mes épaules et
autour de moi ?

La teigne

La teigne suppose une attaque de champignons (mycose) et génère des


pertes de cheveux par plaques. Je suis fragilisé sur le plan immunitaire (un
peu comme pour la candidose buccale ou génitale). Pourquoi ? Si mes
animaux de compagnie sont contagieux, quelle est ma relation avec eux ?
Trop fusionnelle ou au contraire ? Je dois me renforcer pour mieux
combattre et recouvrer mon autonomie de chef (on porte en effet un couvre-
chef) ?

La trichotillomanie
La manie de s’arracher les cheveux, ou trichotillomanie, est assez
fréquente chez les adolescentes anxieuses ou glissant vers un profil
névrotique préoccupant.

Quelle punition je m’inflige ? Quel attribut de ma féminité je veux


éliminer ? Quelle négation de mon identité de jeune fille ou de
femme j’exprime ? Je me sens profondément sale ou coupable ? Si
j’ai été l’objet de sévices ou de maltraitances par le passé, je dois
être impérativement accompagnée par un professionnel.

LE MENTON

Peu de pathologies à proprement parler pour cette partie du visage.


Quelques traits morphologiques peuvent toutefois inviter à réfléchir.

Questionnements et interprétations pouvant en découler


– Menton saillant, dit en galoche ou prognathe : volonté importante ;
ego très présent et engagé dans la relation aux autres, souvent de
qualité.
– Menton très rentré, comme gommé ou absent : personnalité qui
manque d’assertivité, d’estime de soi et de volonté positive ; excès de
modestie, d’introversion (assez souvent commun aux signes ou aux
ascendants Poissons).
– Menton très fendu par un sillon vertical : sensualité ou sexualité un
peu ambiguë… Complexe ou mystérieuse ?
– Menton comme séparé en deux espaces, par un sillon horizontal :
sexualité tiraillée entre bien et mal, liberté innocente et conscience
pécheresse, besoins et interdits… ?

Attention

Pour être solidement validés, ces indices de morphologie mériteraient clairement des
études sur des cohortes importantes, car les présents commentaires ne reflètent ici que
de simples tendances rapportées par la tradition, dont les croyances populaires, la
physiognomonie et l’astrologie…
LA PEAU

– Constellation associée : le Capricorne


– Maître : Saturne

Intimement associée au système nerveux depuis son développement


embryonnaire, la peau « se souvient » en quelque sorte de ce système et
demeure son écho toute la vie. Le système nerveux (sensoriel et moteur
mais aussi végétatif) et le psychisme étant inséparables, on comprendra que
la peau reflète autant la paix intérieure que les drames émotionnels, les
conflits, tortures mentales, frustrations et autres tensions à exprimer, à
montrer aux autres.
La médecine chinoise l’associe au couple poumon/gros intestin, lui-
même évocateur des instincts de vie (respirer à pleins poumons, se
protéger), du flair (comment vous sentez-vous ?), de l’attachement (je te
respire, te consomme, te fais entrer en moi en inspirant ton parfum…) et du
deuil (ce à quoi je m’attache ne dure pas) donc du champ émotionnel de la
tristesse. Le lien au côlon rappelle la dimension émonctorielle de la peau et
sa collaboration à l’homéostasie de l’élimination de l’impur et de l’inutile.
Espace de communication, d’échange et de contact par excellence, la
peau représente notre premier vêtement (viennent ensuite les habits, la
maison…). Ce que je montre à autrui via ma peau est riche de sens souvent
inconscient : de la rougeur du timide au front perlant du grand stressé, du
cramoisi du sanguin passionné à la pâleur du grand nerveux qui défaille, de
l’acné de l’adolescent en crise à la furonculose de l’immunodéprimé…
Pratiquement toutes les dermatoses expriment une très large part de
psychosomatique.

Questionnements et interprétations pouvant en découler

Les prurits ou les démangeaisons

Les prurits ou les démangeaisons plus ou moins sévères retournent une


forme de violence (le grattage) contre moi, mais expriment souvent que
quelque chose ou quelqu’un me sort par la peau… À explorer
attentivement, souvent avec l’aide d’une oreille professionnelle.

Les desquamations

Les diverses formes de desquamations témoignent de l’abandon d’une


part de moi-même ; pourquoi je laisse des traces personnelles autour de
moi ? De quelle impureté ou nuisance je me libère ? Comme une mue, de
quelle métamorphose peut-il s’agir en ma vie ?

Les dermatoses sèches

Les dermatoses sèches, type eczéma sec, sont courantes et souvent liées à
l’expression de mon conflit de contact (trop ou pas assez) ; mon conflit est
proportionnel à l’étendue de ma dermatose, mais aussi, s’il est associé à un
prurit, à des grattements jusqu’au sang. Sa localisation peut m’aider à
mieux comprendre. Souvent aussi : ma mère m’aime-t-elle encore ? Je
crains la séparation…

Les dermatoses suintantes

Les dermatoses suintantes (dont les eczémas du même nom) expriment


des tensions similaires mais avec une nuance de menace vis-à-vis des
autres.

Voyez comme je souffre, ça coule comme des larmes issues de ma


peau ; méfiez-vous de moi… Mais aussi, souvent : prenez soin de
moi !

Les dermatoses bulleuses

Les dermatoses bulleuses évoquent grosso modo les mêmes conflits que
les dermatoses suintantes, mais avec une fréquente composante virale (mes
défenses sont affaiblies).
L’exemple de la dyshidrose oriente vers ce qui me sort des mains et des
doigts (colère, stress, dégoût, honte).
Le zona est une résurgence du virus de la varicelle mais, avec elle, il
s’agit d’une réactivation d’une émotion mal gérée dans l’enfance. Il n’est
vraiment pas toujours aisé de le décoder.

Les excroissances et les tumeurs

Les excroissances et les tumeurs sont un reflet d’un conflit bien


intéressant à explorer, une opposition entre le champ énergétique
éthérique (corps de matière subtile jadis nommé aura de santé, une part du
Qi des Chinois, du prâna des Indous ou de l’orgone de Reich…) et le
champ émotionnel (dit parfois astral ou corps du désir). En clair, là où l’on
expérimente et ancre un manque d’amour, une carence affective va
s’installer une carence dans le champ astral, comme une brèche ou une
fragilisation aurique. Ce manque laisse les énergies éthériques de croissance
cellulaire sans contrôle, et comme ces énergies sont la matrice vibratoire de
nos cellules, leur véritable champ morphogénétique*, on assiste à un
emballement de multiplication cellulaire.
Les verrues, les molluscums et les condylomes (tumeurs bénignes), par
exemple, peuvent s’expliquer de la sorte, et les cancers (tumeurs malignes)
aussi… C’est en tout cas l’enseignement reçu par les médecins
anthroposophes à la lumière de Rudolf Steiner. Les médecines ésotériques
théosophiques* ou tibétaines confirment. Voir aussi le chapitre 10 et « Le
crâne » dans le chapitre 11.

Les allergies

Les allergies, urticaires et autres rushs cutanés traduisent une réaction


vive d’intolérance à un allergène, comprenons de quelque chose ou de
quelqu’un qui nous insupporte. Le conflit peut être présent mais aussi passé,
comme mis en écho d’une situation analogue, d’une émotion similaire…

L’hyperséborrhée
L’hyperséborrhée, qui fait luire le visage (nez et front, surtout) et graisse
les cheveux, exprime presque toujours une dyslipidémie avec un excès de
cholestérol sanguin. Gare aux désordres nutritionnels et aux insuffisances
hépatobiliaires, soit, mais aussi : Pourquoi tant de cholestérol ? N’est-ce pas
le précurseur de mes hormones sexuelles ? Un débordement cutané de
libido ? D’appel à devenir père ou mère ? De crainte de ne plus l’être ?

Les mycoses

Les mycoses cutanées renvoient à la partie où ont été éclairées les


candidoses génitales ou intestinales. Elles sont ici simplement plus visibles.

Je montre combien une part de moi est telle une cave infestée de
champignons, combien je manque d’air, de lumière, de soleil… et
combien je peux me laisser squatter par l’indésirable (quoi ou
qui ?).

« Je suis une expression divine de la vie ; je m’accepte telle


que je suis. »
Louise Hay

Les acnés

Les acnés nous parlent d’adolescents (ou d’adultes) confrontés à une


inconfortable double contrainte : je crève de peur vis-à-vis du sexe opposé
et je déborde de désirs et de fantasmes ! Je deviens
intouchable mais également touchant (pauvre de moi)… Comment donner
et recevoir de l’amour ?
Le psoriasis

Le psoriasis oriente vers une petite part de ma génétique, vers mon


terrain trop acidifié, mais surtout vers beaucoup de mes soucis
relationnels… Paradoxal parfois, je finis par faire avec, comme
compagnonner avec mon « pso »… Ai-je vraiment envie de le perdre ? Je
dois analyser tous les bénéfices cachés de cette peau souffrante. Qu’est-ce
que je n’accepte pas en moi (souvent, il s’agit d’une qualité, d’un don,
d’une ressource) ?

Le vitiligo

Le vitiligo et ses plaques blanches (non pigmentées) orientent le


thérapeute vers une carence en vitamines B, dont PABA (acide paramino-
benzoïque ou vitamine B10) et de GABA (acide gamma-aminobutyrique,
un neurotransmetteur lié à la relaxation et à la bonne gestion des peurs
notamment), mais plus profondément, vers une réflexion.
Mon identité est-elle vraiment au clair en termes de généalogie ? Voire
d’ethnie ? Des conflits identitaires sont-ils perceptibles en ma lignée ? Dans
ma relation aux autres couleurs de peau ?
Autres pistes possibles

De quel ordre est cette panne de mes cellules profondes qui ne


renouvellent plus correctement ma peau et sa pigmentation
(mélanine) ? Qu’est-ce qui s’est mis en grève en mes émotions, en
ma relation aux autres, en ma capacité de renouveau ou de
résilience ?

REGARD SUR LES GLANDES ENDOCRINES

Avec leur principal partenaire, le système nerveux, les glandes


endocrines sont essentielles dans tous les processus adaptatifs, et l’on peut
retrouver leur implication à bien des niveaux de l’homéostasie.
Des auteurs ont jadis beaucoup développé les liens très étroits qui
unissent les endocrines et le champ émotionnel, dont le Dr Jean du
Chazaud 21 qui a repris les travaux néo-junguiens du Dr Jean Gautier 22,
puis le Dr Paul Dupont 23, par exemple. À chaque glande est associé un
caractère, un profil psycho-émotionnel bien précis, comme l’avaient aussi
pressenti les penseurs ésotéristes rosicruciens notamment, tels que Augusta
Foss Heindel 24. Chaque trouble endocrinien peut interpeller le malade et
orienter le thérapeute. Voici une très courte invitation à la réflexion,
essentiellement pour les principales hormones, et le lecteur pourra méditer
sur la biologie où ces molécules sont en excès ou en carence.

La thyroxine

– Quid de la gestion de mes émotions en général ? De ma liberté de


parole ?
– Qu’est-ce qui doit accélérer ou ralentir en moi, mes relations, mon
cœur comme ma biologie ?
– Sais-je vraiment écouter les autres et pas seulement les entendre ou
faire la sourde oreille ?
– Que fais-je de mon artiste intérieur, de ma créativité, de mes
ressources et potentiels ? Est-ce que je nourris bien ma soif de beau,
d’harmonie, d’esthétique ?

La progestérone

Quid de mon lien aux enfants, à ma succession biologique, mes


possibilités d’enfanter, de générer une lignée ? Quid (de mon lien
transgénérationnel et de ses impacts sur mon comportement, ma
liberté, mon identité ?

Les œstrogènes

Quid de ma féminité, de mon sex-appeal, de mon lien magnétique à


l’autre ? Quid de la bonne acceptation, intégration et utilisation de
mon féminin ?

La testostérone

Idem, à transposer au masculin.

La cortisone (cortisol)

Quid de mon adaptation au stress sur le long cours ? J’encaisse


bien ou je m’y perds ? Je supporte victorieusement ou je subis ? Je
m’y construis dans la résilience proche ou je m’y détruis et
épuise ? Je médite attentivement tout cela…

L’adrénaline

Quid de ma réactivité dans l’urgence, dans le quotidien qui me


sollicite (ou agresse) ici ou là ? Est-ce que j’y trouve des stimuli
plutôt excitants, qui décuplent mon sentiment d’être vivant ? Suis-je
accro au stress, comme au café ou aux excitants pour tenir le
coup ? En ai-je besoin pour décider du meilleur de ma vie ?
Comment passer du réagir à l’action juste ?

La mélatonine

Quid (de mon sommeil, de mes alternances travail/repos ?


Respecté-je les rythmes de la nature en mon quotidien, mes rythmes
biologiques ? Si non, j’explore les pourquoi et pas seulement le
comment…

La DHEA

Suis-je préoccupé par mon avancée en âge ? Quel est mon rapport
au temps ? Dit-on de moi que je vieillis bien ou pas ? Puis-je me
projeter dans l’avenir en santé et vitalité ? Suis-je déprimé, ma
libido en berne, manquant de combativité et de réactivité ? Si oui,
j’explore les pourquoi et pas seulement les comment… !

Le glucagon/insuline

Quid de l’harmonie du sucre, de l’énergie en moi ? Ma glycémie


reflète mon potentiel d’action grâce au sucre, mon carburant
principal avec l’oxygène… Mais le sucré est indissociable de ma
mère (comme papa est salé, maman est sucrée). Mon père est lié à
l’insuline (il pourvoit aux besoins et j’ai confiance), ma mère au
glucagon, oblative et généreuse… Je médite attentivement tout
cela…

La prégnénolone

Quid de ma mémoire, de mon moral, de la gestion générale de mes


émotions vis-à-vis du stress et de l’avancée en âge ? Si oui,
j’explore ici aussi les pourquoi et pas seulement le comment…

L’hormone de croissance, ou GH, Growth Hormone

Quid de ma taille, de mon grandir physiologique et relationnel


(question pour les adolescents et les jeunes adultes seulement) ?
Quid (de mes capacités à me reconstruire, à prendre vraiment soin
de ma biologie réparatrice, de telle cicatrisation, par exemple ?
Quid de tel emballement de ma biologie, de telle démultiplication
cellulaire indésirable (en cas d’excès) ? J’explore (de nouveau) les
pourquoi et pas seulement le comment…

La prolactine

Quid de mes fonctions de mère allaitante (réelle ou fantasmée) ?


Quid de ma générosité sacrificielle ou trop soumise à ma
progéniture, de mes seins en tant que mère potentielle, de mon
expérience de l’orgasme et du bien-être que je peux éprouver ou
non après ? Mes mamelons sont-ils une zone érogène importante ?
Je médite attentivement tout cela…

L’ocytocine

Quid de mes capacités d’amour maternel, de jouissance sexuelle,


d’hédonisme dans la vie… ? Mon lien à mes enfants est-il plutôt
fusionnel ? Mes mamelons sont-ils une zone érogène importante ?
Ai-je pu compter sur la fidélité de mes parents et/ou de mes
amours ? J’explore les pourquoi cela fonctionne bien ou pas, et pas
seulement le comment…

Attention

C’est le taux vibratoire et la qualité fonctionnelle des centres énergétiques, ou chakras,


qui modulent les fonctions des glandes endocrines. Tout dérèglement ou dysharmonie
des centres impacte ipso facto les productions hormonales, qui elles-mêmes sont au
centre de la santé psychique et corporelle.
Chapitre 12 LES MALADIES À LA LUMIÈRE DE
L’ÉSOTÉRISME THÉOSOPHIQUE* ET
CELLES LIÉES À LA SANTÉ
PLANÉTAIRE

Confirmant les enseignements secrets des moines du Tibet ou des grands


initiés de l’Inde, l’ésotérisme théosophique* éclaire d’une façon
exceptionnellement pertinente l’origine de nombreux maux. Les textes étant
fort complexes, les lecteurs les plus audacieux pourront étudier les œuvres
d’Alice Ann Bailey à ce sujet (bibliographie en fin d’ouvrage).
Une première réflexion, qui mérite une patiente analyse, est que notre
Âme (notre Soi spirituel, notre maître intérieur) met bien des vies à se faire
entendre de la persona, notre petit ego autoproclamé comme seul maître à
bord. Or, si l’Âme peut être imaginée comme très patiente, sur son propre
plan, il est plutôt cohérent d’accepter l’idée que le fait qu’elle soit encore et
encore déniée, rejetée ou contrecarrée par l’ego provoque comme un point
de friction. C’est cette tension intime qui serait à l’origine de nombreuses
de nos maladies. Plus exactement, ce sont les frictions internes qui
entravent la manifestation du bien, du beau et du vrai (comme valeurs
archétypales intrinsèques de l’Âme), qui altèrent les courants vitaux (éthers,
chakras, méridiens d’acupuncture, champs morphogénétiques…) et, in fine,
la biologie du corps, du soma. Au siècle dernier, le bon Dr Edward Bach
répétait, de même, que l’art ultime du vrai thérapeute n’est que de
« réconcilier le moi et le Soi, la personnalité et l’Âme de ses patients ». Tant
que notre part de parfait (certains diront d’absolu ou de divinité) reste à
distance, rejetée par les forces d’un moi trop autosuffisant, matérialiste,
orgueilleux et nombriliste, le véhicule corporel ne pourra jouir de toutes ses
ressources de vitalité et de santé : il connaîtra la maladie 1 !
Une seconde réflexion est de concevoir que les lois de cause à effet
peuvent s’appliquer non seulement à l’échelle d’un individu mais aussi bien
à celle de l’humanité. Tel un grand corps dont nous sommes les cellules,
l’humanité suit son propre chemin d’évolution, au fil de ce que la tradition
nomme des yugas (âge d’or, âge de fer…), des cycles astronomiques ou
« ères zodiacales » (ère du Bélier, puis des Poissons, puis actuellement
début du Verseau…), ou parfois des « rondes » (époques dites polaire,
lémurienne, atlantéenne…). Le comportement des humains durant ces
différentes périodes est bien entendu créateur de karma, positif ou négatif,
karma qui devra un jour ou l’autre revenir faire miroir à la conscience afin
d’être neutralisé. De nos jours, chacun est tellement préoccupé par sa petite
histoire personnelle que bien rares sont les personnes développant une
conscience du groupe humain et parvenant à se penser en disant « nous »
plus souvent que « je »… Dans ce contexte foncièrement égocentré, il est
devenu presque impossible d’imaginer que nos pathologies puissent être
l’écho de comportements collectifs ayant été imprimés dans les mémoires
collectives (les annales akashiques* connues de la Grèce antique comme de
l’Inde traditionnelle). Voici, à titre d’exemples, les principaux troubles
pouvant être corrélés à un passé collectif lointain.
– À l’époque dite « lémurienne » (que l’on estime commencée il y a
quinze millions d’années), l’humanité sortait à peine d’un état
humanoïde très primitif et dut faire l’expérience de sa sexualité
naissante. Des accumulations d’abus se perpétuèrent très longtemps,
mettant le seul plaisir animal à la première place. Le deuxième chakra
(dit abdominal, lié notamment à la génitalité et au combat) fut ainsi
largement surexprimé, et le feu sexuel totalement désinhibé. Les
maladies sexuellement transmissibles comme la syphilis, le SIDA et
tous les troubles vénériens seraient encore de nos jours les
conséquences de ces débordements ancestraux.
– À l’époque dite « atlantéenne », (que l’on estime commencée il y a
douze millions d’années), l’humanité se trouva face à un bond évolutif
lié au développement intense de ses désirs, passions et émotions. La
communauté des Atlantes, toujours selon la tradition, se perdit peu à
peu dans l’usage de la magie noire afin de toujours satisfaire plus de
volonté de pouvoir. Depuis quelques siècles comme de nos jours, on
propose d’associer la peste bubonique 2, le choléra, les congestions
pulmonaires et surtout les différents cancers aux déboires
comportementaux de cette lointaine époque. Le cancer serait perçu,
dans cette approche, comme une maladie d’inhibition sexuelle
provoquant une hyper-stimulation du corps astral (champ des désirs et
des émotions) générant en cascade un chaos éthérique, puis cellulaire.
Chaque cancer semble lié à la stimulation excessive du chakra dont
dépend l’organe qu’il a sous sa commande énergétique (et il est
médicalement confirmé que tout cancer se déclenche et progresse
proportionnellement à l’inflammation tissulaire).
– L’époque moderne, correspondant grosso modo aux temps succédant
au Grand Déluge (soit – 12 000 ans) porte aussi son lot de causes
morbides : c’est notamment la tuberculose qui représente le prototype
des maladies d’une humanité intégrant la mentalisation progressive.
On pourrait la concevoir comme une maladie d’épuisement physique
et astral ou, mieux, de carence en expérience astrale (ou
émotionnelle). Les frustrations du désir, les deuils vécus sur un mode
dramatique, romanesque et inconsolable sont tels des miasmes qui
fermentent en nos mémoires et s’expriment via cette grave maladie
respiratoire.

Très globalement, on enseigne que 90 % des maladies sont liées à des


troubles du corps éthérique (ou énergétique, ou « aura de santé ») et
astral (émotionnel), pour 5 % seulement au corps mental (intellect, plan
de la pensée). Le pourcentage restant couvre les accidents, causes
alimentaires et autres facteurs extrinsèques à l’individu proprement dit
(catastrophes naturelles, épidémies… liées à un karma de groupe ou
planétaire). Mais, comme les végétaux et les animaux sont également
malades, il est permis de penser que l’énergie de notre planète, comprise
comme notre « matrice de vie » n’est pas encore devenue parfaite : la Terre
est dite en effet « planète non sacrée », et c’est bien pourquoi l’humanité
participe à son évolution, sans le savoir, via ses incarnations et ses progrès.
Dans l’hypothèse où d’autres formes de vie pourraient peupler d’autres
planètes, il est clair que nous sommes les seuls bipèdes pensants incarnés
(in-carne) au sein de notre système solaire. À la fin de notre longue ronde
cosmique évolutive, nous pourrons espérer que la Terre devienne sacrée à
son tour : alors notre école aura grandi, avec ses élèves-habitants, et gagné
son initiation* en tant que globe céleste spiritualisé…
– Globalement parlant, la maladie est d’ordre purificateur et ne
procède pas d’une pensée erronée. Elle est ennemie de tout ce qui est
devenu statique et cristallisé, et induit un processus de libération.
– Comme l’enseignaient le Dr Edward Bach ou le maître tibétain, toute
maladie provient d’un obstacle à la libre circulation de la vie de l’Âme
(spirituelle) à l’intérieur de sa forme (les véhicules ou ego). C’est
essentiellement l’inhibition de la vie de l’Âme qui engendre des
maladies, et ceci est vrai pour toutes les formes de tous les règnes de
la nature.
– La santé ne dépend pas toujours du bon contact avec l’Âme
toutefois : chez la plupart des gens, elle reflète la vie et les intentions
de la personnalité (le moi-je), tant dans cette vie que dans d’autres
vies passées. Pour que l’Âme apporte son aide, rappelons qu’il est
indispensable qu’une démarche d’ouverture préalable soit
effectuée vers elle : que la personnalité s’oriente vers le progrès
spirituel, une vie plus pure et consacrée au service (on parle alors
de première initiation ou ouverture du cœur).
– Ce que l’on nomme esprit n’est que de la matière à son point le plus
élevé de subtilité et, inversement, la matière n’est que l’esprit à son
point de densité le plus bas, rendu perceptible par les sens (ce
qu’enseignait aussi Albert Einstein : « Tout est énergie à différents
niveaux de manifestation. »).
– Bien des facteurs génèrent la maladie, dont les « rayons » de la
personnalité (l’axe de travail prioritaire des différents corps
d’incarnation : physique, émotionnel et mental et devenant le
caractère, la personnalité), l’état des centres (chakras), la
dévitalisation éthérique ou vitale, des blocages générés dans les
différents corps, des germes compris comme « souillant la Mère-
Terre » (liés à son propre karma en tant qu’entité), la radioactivité
solaire et tellurique, l’hygiène de vie dont la nutrition, le stress,
l’environnement… sans oublier le karma personnel, celui du groupe et
celui de l’humanité… Une complexité à méditer soigneusement pour
se garder des interprétations hâtives !
– L’aspect « conscience » de la maladie est prédominant, et se focaliser
sur sa réflexion corporelle (les symptômes) est finalement une
démarche vaine ou très secondaire pour le spiritualiste ; il respecte
toutefois la vision médicale.
– Chaque individu est unique, et les mêmes symptômes n’invitent pas
nécessairement aux mêmes traitements chez tous.
– Le hasard n’a aucune place dans la maladie : les lois régissent tout.
– La maladie bien comprise possède toujours une dimension
pédagogique, donc bienveillante.
– La longévité comme objectif est un aspect très secondaire de la vie et
elle n’inquiète que l’ego !
– La fièvre représente le plus puissant processus de purification, où
l’énergie surabonde et consume, « subjugue » les germes infectieux.
– L’hyperémotivité, dans cette perspective, est une « fièvre
émotionnelle »… et les ruminations mentales et autres troubles
obsessionnels sont telles des « fièvres du mental ». Le truisme qui
enseigne que « l’énergie suit la pensée » trouve ici toute son
illustration.
– Colères et soucis intériorisés altèrent le troisième chakra (lié au
plexus solaire) et sont liés aux troubles de l’estomac, de la vésicule
biliaire ou parfois de la vessie (insécurité).
– Critiquer, haïr ou détester quelqu’un provoque une acidose très
toxique.
– L’arthrite semble le tribut d’actions (passées ou présentes)
entretenues dans le seul but de plaisirs physiques ou alimentaires
répétés et abusifs.
– Le diabète serait en lien avec une désorientation des justes désirs
intérieurs, voire à une résistance à devenir adulte et à quitter les
énergies maternelles.
– Si le corps éthérique est relâché suffisamment longtemps, la personne
se dévitalise et se fragilise vis-à-vis des infections microbiennes ou
virales.
« Tout conspire à la réalisation de celui qui suit sa légende
personnelle. »
Paulo Coelho

– S’il est au contraire suractivé (on parle de « congestion éthérique »


comme de « stase de Qi » ou de prâna dans différentes cultures), on
constate une rapide multiplication cellulaire (diverses tumeurs,
souvent bénignes), ainsi qu’un processus inflammatoire.
– Si un barrage énergétique affecte une zone corporelle particulière (à
la suite de certaines cicatrices, fractures, inhibitions), on peut constater
une impuissance, une laryngite, une faiblesse organique proximale,
etc. (ce qui rejoint bien la pensée de Wilhelm Reich et ses anneaux
corporels).

Soulignons que, présentées à des énergéticiens, tradipraticiens,


acupuncteurs ou magnétiseurs, ces diverses propositions ne sont ni absurdes
ni très étonnantes : elles sont au contraire cohérentes et confirment ce que
ces professionnels connaissent et observent en leurs cabinets.
Chapitre 13 LES MALADIES DES DISCIPLES SUR
UNE VOIE SPIRITUELLE

Dans le prolongement de ce qui vient d’être dit, l’ésotérisme éclaire aussi


les troubles qui affectent les plus engagés sur la voie spirituelle ou
initiatique. On peut imaginer que, si l’Âme se réjouit de voir son véhicule
humain « se tourner enfin vers elle » (image audacieuse car le plan de
conscience de l’Âme inclut la joie inconditionnelle), le processus n’est pas
aussi simple ni dénué de conséquences. Après des milliers d’incarnations
successives, les premiers engagements et les premières expériences
spirituelles enclenchent des phénomènes plutôt complexes sur les plans des
différents corps subtils. Pour comparaison, c’est un peu comme des
vêtements d’enfant devenant trop étroits pour un adolescent en pleine
croissance… Différents « ponts énergétiques » s’activent ainsi
intensément, pour relier les informations « ascendantes » (comme les
bénéfices de la méditation, du yoga, de l’étude des textes sacrés, de la
contemplation, de la prière ou du service altruiste…) et les informations
« descendantes », issues du plan de l’Âme (dont l’intuition, l’inspiration
artistique, les révélations, les songes, des fragments de sagesse et d’amour
pur…). C’est de ces tensions et frictions que naissent des points de
souffrance aux interfaces entre les différents plans ou corps subtils.
Si l’on peut imaginer que les disciples souffrent souvent des flux
d’énergie issus de l’Âme, c’est aussi le cas pour les flux issus de leur
ashram*, de leur maître, voire de la hiérarchie spirituelle* proprement dite.
Dans cette aventure, les disciples engagés sur la voie mystique (voie de la
compassion ou « voie du cœur ») sont bien plus fragiles que ceux qui
foulent le sentier de l’occultisme (ésotérisme ou « voie de la tête »). La
dualité est en effet moins souffrante pour les seconds, devenus plus souples
en leur distanciation et leur sage vision intégrative et synthétique du monde.
On enseigne à ce sujet que, de vie en vie, on fait premièrement l’expérience
du cœur (mystique), puis celle de la tête (ésotérique, occultiste). L’accès à la
connaissance semble ainsi relativement plus simple en se focalisant sur
l’amour pour une majorité d’entre nous ; après quoi il est nécessaire de
développer une part de sagesse, puis de fusionner les deux (c’est l’un des
objectifs planétaires du Verseau pour les 2 350 ans qui viennent…).
Lorsque les disciples élèvent leur conscience et l’énergie de leurs centres
(chakras) au-dessus du diaphragme, c’est-à-dire à mesure qu’ils
transcendent leur animalité, ils sont fréquemment affectés par des
troubles thyroïdiens ou cardiaques. La transmutation quasi alchimique qui
permet de dépasser le plan des émotions personnelles (troisième centre, dit
« solaire ») pour faire l’expérience de l’amour inconditionnel, du pardon ou
de la joie pure, réalise une traversée du diaphragme pour se focaliser au
centre cardiaque (quatrième chakra). Ce processus, devenu indispensable à
notre époque pour enfin cesser d’amalgamer amour pur authentique et
passions ou émotions-attachement, peut faire souffrir des organes comme
l’estomac (on digère de moins en moins bien ses propres faiblesses et l’on
souffre de plus en plus de celles des autres, compassion oblige), la vésicule
biliaire (organe qui évoque les choix, les décisions et engagements
importants), voire les poumons (liés aux instincts vitaux, à l’accueil d’un
nouveau souffle, à l’air de la connaissance nouvelle…).
Les mystiques (voie du cœur) risquent de se polariser dangereusement
sur le centre émotionnel (troisième chakra) et le centre cardiaque. Ils
subissent souvent les troubles astraux tels que rêves, visions, accès
incontrôlés de clairaudience ou de clairvoyance, fantasmes et mirages
émotionnels de nature fréquemment sexuelle… De leur côté, les occultistes
ou chercheurs scientifiques de vérité (voie de la tête) se focalisent trop
intensément sur le mental, donc le sixième centre (frontal), et s’ouvrent à
des pathologies plus nettement cérébrales, neuropsychologiques, voire
neurodégénératives.

Voici en peu de mots ce qui est conseillé par les maîtres à leurs disciples
en difficulté de santé.
– Seuls les initiés ayant intégré la troisième initiation sont à l’abri de
la maladie. Or, le chemin est long, sachant que chaque étape signe la
parfaite maîtrise d’un plan, donc d’un véhicule : physique, émotionnel
puis mental, respectivement pour les initiations 1, 2 et 3…
– Demeurer le plus possible dans l’impersonnalité. Ce bon conseil fait
penser au bon sens de l’un des fameux accords toltèques* : « N’en
faites jamais une affaire personnelle ! » Encore et toujours : « Ego, es-
tu là ? »
– Se focaliser courageusement du centre solaire (cerveau
neurovégétatif et grande centrale des émotions) au centre frontal
(sixième chakra). Cette « focalisation », assidûment associée à la
méditation et au placement de la conscience entre les deux sourcils,
éveille peu à peu le « centre du veilleur », le « témoin » qui observe, la
pensée claire et libre, mais « non affectée ». Avec le temps, la
focalisation (telle une discipline) fera que l’on sera « polarisé » sur le
centre mental, et non plus sur le centre émotionnel (plexus solaire).
Un très profond et indispensable changement de point de vue qu’il
ne faut surtout pas confondre avec de l’indifférence.
– Compenser une fatigue souvent constatée (un disciple est engagé dans
bien des actions et, si son temps est compté, ses loisirs sont souvent
négligés) par des temps d’ensoleillement matinal (sans coups de soleil
pour autant), une saine alimentation végétarienne, du sommeil ajusté
aux besoins et un discernement préservant du surmenage.
– Comprendre que tout karma négatif peut être neutralisé par une
quadruple consécration active :
1. une volonté acceptante (sachant cultiver le contentement) ;
2. un amour coopératif (en lien avec son groupe spirituel) ;
3. une franche reconnaissance de ses responsabilités (et non pas de
sa culpabilité !) ;
4. des activités conjointes impersonnelles, donc altruistes et pour le
seul bien de l’humanité.
– Se préserver de tout fanatisme.
– Négliger les panacées ; penser à des soins « intégratifs »
pluridisciplinaires et jamais exclusivement limités au tout « naturel »
dans les cas graves.

Depuis les années 1970, j’ai personnellement accompagné un grand


nombre de disciples appartenant à divers groupes ou fraternités spirituelles,
surtout en lien avec l’univers du yoga et de la méditation, et je peux
confirmer le bien-fondé des différents points présentés en ce chapitre sur
l’ésotérisme et la santé. Mon âge et mon expérience m’autorisent à mettre
fermement en garde les candidats à l’éveil spirituel, vis-à-vis des trop
nombreux gourous autoproclamés, des thérapeutes autodidactes, des
énergéticiens ignorants ou pervers et de beaucoup d’autres praticiens
prétendant « ouvrir les chakras », « réparer ou neutraliser le karma »,
« accélérer l’éveil spirituel » ou « invoquer telle entité cosmique
guérisseuse qui serait leur partenaire occulte ». Les dangers sont réels et le
manque de discernement est hélas très fréquent chez celles et ceux dont la
bonne volonté (nourrie de l’aspiration aux valeurs spirituelles) est un
moteur immature et impatient. Cette naïveté fait le bonheur des
manipulateurs du mental et des promoteurs de dérives sectaires. Le bon
sens, le discernement et un solide sens critique doivent se cultiver
ardemment à la lumière de la sagesse des enseignements les plus pertinents,
souples, bienveillants, respectueux et toujours universels.
Chapitre 14 LES MALADIES DES MAÎTRES

Combien de fois n’avons-nous pas été questionnés par nos étudiants en


psychologie au sujet de maladies touchant les plus grandes femmes et
les plus grands hommes spirituels ?
À première réflexion, il serait en effet tentant d’idéaliser les sages ou les
maîtres et d’amalgamer leur accomplissement évolutif intérieur avec leur
santé en tant qu’humains incarnés. Si leur chemin de transcendance les a
menés vers les plus hautes sphères de l’évolution humaine, comment se
fait-il qu’ils aient succombé à telle ou telle maladie, « comme de simples
personnes » ?
Les exemples sont légion, et l’on se souvient des cancers (poumon,
pancréas, estomac…) que manifestèrent des références illustres comme
Taisen Deshimaru (grand maître zen ayant introduit cette discipline en
Occident), Omraam Mikhaël Aïvanhov (illustre disciple de Peter Deunov et
qui promut l’enseignement de la Fraternité blanche universelle en France
durant quarante-neuf ans), du haut initié que fut Jiddu Krishnamurti, du
guérisseur mystique Bruno Gröning ou bien de Mère Teresa… On peut
réfléchir aux infarctus du myocarde de Sélim Aïssel (un maître réalisé à
lire ou relire), de Max Heindel (grand mystique chrétien rosicrucien), de Sri
Chinmoy ou de Swami Veetamohananda (deux maîtres indous de haut rang
initiatique), de l’accident vasculaire handicapant du grand saint Charbel
(du Liban) ou de l’instructeur de pleine conscience Thich Nhat Hanh… On
pourrait de même méditer sur la pneumonie du treizième dalaï-lama…
À bien regarder, il n’est pas si difficile de proposer des réponses à ce qui
n’est mystérieux qu’en apparence.

LA MAÎTRISE

Ceux que l’on nomme habituellement les « maîtres spirituels »


appartiennent à une vaste hiérarchie intégrant bien des niveaux de
réalisation, bien des échelons initiatiques. On ne peut donc, a priori,
amalgamer tous les sages de différents grades sur la voie évolutive. Le mot
« maître » possède plusieurs lectures selon la tradition à laquelle il se réfère,
et il est trop souvent usurpé ou mal compris. Il est bien des niveaux sur le
sentier de l’initiation… !

LE SACRIFICE : FAIRE DU SACRÉ

Les maîtres, à mesure que leur sagesse et leur compassion grandissent et


deviennent plus opératives, ont souvent l’appel irrésistible de « prendre sur
eux une part du karma de leurs élèves ou disciples ». À l’échelle planétaire,
si l’on peut percevoir que Jésus-Christ « a pris sur lui les péchés du
monde » en tant que premier rédempteur de l’humanité, on peut imaginer
que d’autres grands êtres, à sa suite, ont fait de même sur leur plan de
travail plus modeste. Dans cette perspective, les souffrances ou maladies
dont ont souffert bien des maîtres peuvent être perçues comme un sacrifice
accepté en pleine conscience pour le bien de leurs élèves.

DES VÉHICULES IMPARFAITS

Dans la perspective où un maître répond essentiellement aux besoins de


plan spirituel (le « dessein » divin ou cosmique) sous la forme d’une
mission spécifique, son âme doit s’incarner parfois dans des conditions non
négociables. Les exigences du karma font qu’en une époque donnée telle ou
telle famille va lui permettre de manifester au mieux son rôle mais rien ne
garantit la « qualité génétique » de ses parents ! En d’autres termes, si la
part divinisée des maîtres n’est pas remise en cause, leur part humaine
(incarnée = in carne = dans la chair) est souvent loin d’être parfaite.
N’oublions pas que même notre planète bleue est imparfaite, et les
enseignements initiatiques signalent qu’elle n’appartient pas encore aux
planètes dites « sacrées » du système solaire. Voilà un merveilleux sujet de
méditation qui évoque la fameuse provocation dialectique des gnostiques :
« Dieu est-il donc parfait et perfectible ? »
UNE HEURE CONNUE

Notre réflexion peut s’enrichir d’autres exemples où les maîtres ont


parfois annoncé la date de leur départ terrestre bien à l’avance. Ce fut le cas
pour le grand Swami Vivekananda et pratiquement tous les grands lamas
tibétains (comme Kalu Rinpoché)… Dans ces cas, ils s’éteignent souvent
paisiblement, assis en posture de méditation, et ne souffrent d’aucune
maladie particulièrement identifiable. D’autres grands êtres indiquent non
seulement la date de leur « transition » (l’un des autres noms pour signifier
la mort) mais aussi le lieu et la date de leur prochaine incarnation.

UN JEU

Enfin, il n’est pas rare de constater combien certaines maladies sont


comme « apprivoisées » par certains grands maîtres, comme devenues leurs
amies ou leurs partenaires. Jamais ils ne s’en plaignent alors ni n’en parlent
comme de mauvaises choses : on se souviendra des symptômes tout à fait
paradoxaux manifestés par des maîtres comme Swami Ramdas, Mâ Ananda
Moyî ou Sathya Saï Baba, ces deux derniers étant considérés comme de
grands avatars* cosmiques. Ils aimaient à parler tous deux de la Lilâ de
Dieu : littéralement, les « jeux » du créateur. Appelés en urgence par les
disciples, tous leurs médecins étaient totalement désemparés devant des
tableaux cliniques alarmants un jour et devenus parfaitement normaux le
lendemain, voire une ou deux heures plus tard !

Concluons ce chapitre en soulignant combien la conception et la


perception de la maladie sont différentes selon les points de vue, selon « la
paire de lunettes » que l’on porte en quelque sorte : souvent dramatique et
décuplée via le prisme émotionnel de la plupart des gens, la pathologie est
le plus souvent le propre d’une vision égocentrée, nourrie de l’attachement
au corps et de la peur de la mort. Plus l’on prend de la distance vis-à-vis des
émotions et de l’attachement, et plus l’on se recentre sur la vie de l’Âme,
sur l’essentiel, le précieux. Le contraire de la mort n’est plus alors la vie,
comme on le pense trop fréquemment, mais la naissance… et, vraiment, la
fabuleuse évolution perpétuelle de la conscience de chacun nous apparaît à
ce prix.
Chapitre 15 BON SENS, RÉFLEXION
ANALYTIQUE ET INTUITION

Ondul’acorps
vu tout au long de ce modeste essai, il n’est pas une seule lecture
et de la maladie ; pas plus de pensée unique que de dictionnaire
des maladies assurant un décodage infaillible. Chez l’enfant, il est facile de
constater un appel au savoir, à la compréhension de toute chose, et le
questionnement des parents se satisfait largement d’une réponse, même
étroite. La quête de sens de l’adulte s’avère bien plus exigeante et, à
mesure que le champ de ses expériences s’ouvre à divers possibles, il peut
intégrer de nouveaux paradigmes. Il peut même parfois, si les sciences
quantiques ne l’effraient pas trop, entrevoir des paradoxes où plusieurs
vérités se superposent : menacés par le jeu aléatoire des électrons, et comme
« le chat de Schrödinger* est alors mort et vivant », nous pouvons décoder
plusieurs réalités, tels plusieurs univers parallèles coexistants…
Au cours de notre voyage dans le corps et ses troubles, le bon sens nous
a semblé une piste privilégiée, tout particulièrement lorsqu’il a permis de
laisser s’exprimer notre cerveau le plus archaïque (l’intelligence reptilienne
en chacun) : du sens paraît alors émerger au cœur de notre biologie et de
nos instincts de survie ou d’adaptation ; telle est la logique du symptôme.
La réflexion fut une aide également, guidant une pensée en quête de
cette lumière qui fait dire « je vois », ou « c’est clair » ! Les strates du
savoir demeurant innombrables, nous avons résolument opté pour des
référentiels archétypaux plutôt que des courants de pensée issus des modes
ou des imaginations audacieuses et, jamais, ils ne furent contrecarrés par la
raison ou la recherche dite scientifique.
Enfin, c’est vers les ressources infinies de l’intuition que nous
souhaitons orienter le lecteur comme les thérapeutes, cette petite voix qui
trace la voie la plus juste, à l’écoute de l’Âme. Jamais elle ne s’opposera à
l’instinct, car le message descendant du Soi ne peut diverger de celui qui
monte de nos cellules. Tous deux se rejoignent dans le cœur, symbolisé par
le sceau de Salomon : le triangle descendant fusionne alors avec le triangle
ascendant et tous deux rayonnent pour un accomplissement aussi joyeux
que paisible et thérapeutique.
CONCLUSION POUR UNE APPROCHE
RÉSOLUMENT INTÉGRATIVE : RESPECT,
HUMILITÉ ET RELATION D’AIDE HOLISTIQUE

S’illigne
est possible de concevoir l’évolution humaine non pas comme une
simplement verticale mais comme un vortex, une spirale
ascendante, il devient possible d’entrevoir une part du mystère de la
maladie vécue sur différents plans de la conscience. De l’implacable et froid
destin, on passe aux grâces de la Providence. Mieux, de la position de
malade victime, on s’élève vers celle de rédempteur, où telle affection prend
un tout autre sens initiatique ou salvateur pour ses proches, voire pour tout
le genre humain…
Les astrologues sérieusement formés connaissent ces subtilités qui font
qu’une même carte du ciel n’est pas interprétable de la même manière chez
plusieurs personnes de niveau spirituel différent. Chez certaines, tel aspect
dit négatif des astres (on parle d’« opposition », de « carré », de planète
« mal aspectée » ou « altérée » dans telle « maison ») sera signe de vrais
soucis, d’épreuves incontournables dans la vie. Chez certaines, ces aspects
seront autant d’occasions de grandir en conscience, de s’améliorer,
d’évoluer. Chez d’autres, enfin, ces aspects seront tout à fait transcendés,
pour n’en garder que la trame symbolique permettant de puiser le meilleur
de ce que le ciel (le Soleil, les astres, les constellations, la source) peut
offrir sur le chemin pédagogique des maîtres, sous forme de potentiels de
sagesse ou de compassion à incarner…

« Le moteur fondamental de la médecine, c’est l’amour. »


Paracelse, De caducis liber
Il demeure que, confrontés à la maladie, le souffrant comme l’aidant se
garderont de toute prise de décision hâtive. Sauf dans l’urgence, où il
convient évidemment de parer aux soins les plus pressés, une dysfonction,
comme toute pathologie, peut devenir une merveilleuse occasion de
réflexion, de méditation. Si l’on résiste à la facilité qui érige le hasard en
maître du quotidien, que d’occasions positives de mieux se connaître, de
progresser, de mieux gérer les besoins du corps comme ceux du cœur et du
mental ! La maladie devient alors notre partenaire, notre complice sur le
chemin du grandir en conscience, une invitation à corriger tel
comportement, tel manquement à notre hygiène de vie, telle relation
devenue toxique, tel regard déformé porté sur soi comme sur les autres ou
sur la vie…
Que l’on réfléchisse pour mieux accompagner sa propre souffrance ou
celle d’autrui, des valeurs s’imposent vite en chemin comme autant de
garde-fous à l’ignorance ou à la malveillance. Le respect dû au vivant est
l’une des plus essentielles, selon nous. Il est capable de révéler autant de
tolérance que d’émerveillement et que d’expérience du sacré. L’humilité
lui est immédiatement associable, devant les prodiges de la biologie, des
processus de régénérescence et d’auto-guérison. Tel un trésor caché bien en
évidence, l’intelligence du corps ne peut que faire mettre un genou à terre
aux plus rebelles…
Enfin, bien d’autres valeurs viendront nourrir la démarche dite
thérapeutique, et la patience devra notamment pondérer les plus
passionnés, comme la souplesse devra remanier les plus psychorigides. À
force de temps, de bonne volonté et de courage, gageons que la
connaissance du corps et de la maladie grandira à mesure que décroîtront en
chacun les trois poisons* révélés par le bouddha : l’ignorance,
l’attachement et la haine. Si la relation d’aide holistique connaît
aujourd’hui un engouement certain, elle ne fait cependant l’expérience que
de ses tout premiers pas : elle va vite exiger de chacune et chacun de
s’ouvrir toujours plus aux subtilités multidimensionnelles qui font notre
complexité et notre exceptionnelle richesse.
« Je ne perds jamais : soit je gagne, soit j’apprends. »
Nelson Mandela

Pour nous, roches devenues vivantes, arbres devenus marchants, animaux


devenus pensants, et, plus que jamais, planétaires à l’école de l’amour-
sagesse, notre seul authentique et inaliénable thérapeute demeure dans le
cœur. Il est le Shen de la pensée chinoise, le sceau de Salomon hébraïque,
le noyau de compassion inconditionnelle bouddhique, l’ineffable énergie
christique rédemptrice. Santé, salut et guérison sont alors redevenus
partenaires d’un même processus métamorphique nous conduisant des
mésaventures de la chenille à la glorieuse liberté du papillon 1…
INDEX PAR PATHOLOGIE, TROUBLE
FONCTIONNEL OU LÉSIONNEL

A
Achille (troubles du tendon d’) 159
Acidose 194, 201, 281
Acné 201, 269, 271
Acouphène 115, 245, 256-257
Addison (maladie d’) 76, 207-208
Allergies cutanées 201, 271
Alopécie 76, 265-266
Alzheimer (maladie d’) 242, 247
Âme (bleus de l’) 243
Aménorrhées 111, 167
Anémie 76, 85, 111, 182, 201
Angine 76, 201, 212, 217-218, 223, 229, 317
Anite 171
Apathie 48, 107
Aphonie 229
Aphte 110, 262
Appendicite 174, 201
Artérite 160-161, 224
Arthrite 76, 85, 145, 162, 185, 192, 201, 231, 235, 281
Arthrite des mains 235
Arthrose 145, 162, 185, 193, 197, 232, 235-236, 257
Arthrose des mains 231, 235
Arythmie 145, 221
Asthme 47, 64, 77, 113, 145-146, 188, 200-201, 211, 214-215
Astigmatisme 252

B
Basedow (maladie de) 227
Bec-de-lièvre 262-263
Blennorragie 169
Bronchiolite 213

C
Calculs rénaux 115, 205-206
Canal carpien (affections du) 76, 235-237
Cancer 45, 50, 64, 68, 73, 75-79, 81, 101, 122, 132, 145-146, 149-150, 165,
169, 171-172, 177-178, 181, 198, 205, 216, 262, 265, 270, 278-279, 287,
324
Cancer de la bouche 265
Cancer des surrénales 75-76, 209
Cancer du cerveau 245
Cancer du poumon 145, 211, 216
Candidose buccale 262, 264, 267
Cardiovasculaires (troubles) 96, 145, 324
Carences 23, 40, 45, 90, 144, 151, 166, 191, 270, 272-273
Cataracte 252, 254
Cavumite 217-218
Cellulite 76, 164
Céphalée, ou mal de tête 64, 132, 200-201, 242-243
Choléra 278
Cirrhose 76, 179
Condylome 165, 270
Constipation 48, 85, 101, 114, 173, 201, 228
Coronarite (et maladies coronariennes) 221, 223
Coxalgie 185, 194-195, 202
Coxarthrose 193
Crampes 107, 160-161, 179, 201
Crohn (maladie de) 171, 173-175
Cushing (syndrome de) 76, 208
Cyphose 76, 96, 185, 191-192, 196
Cystite 49, 115, 203

D
Dents (mal de) 71
Dépression 39-41, 47, 95, 109, 113, 115, 117-118, 167, 171, 208, 211, 215,
246
Dermatoses 269-270
Dermatoses bulleuses 270
Desquamations 266, 269
Déviation de la cloison nasale 258
Diabète 77, 111, 167, 181, 201, 205, 237, 281
Diarrhée 22, 101, 114, 173
Disciples spirituels (maladies des) 283
Discopathies 185, 194
DMLA 252-253
Doigt déformé 237
Douleur vertébrale (mal de dos) 185, 194
Dupuytren (maladie de) 235-237
Dysbiose intestinale 38-39, 110, 175, 262
Dyshidrose 270
Dysménorrhées 167

E
Ejaculation prématurée 165, 168
Encéphalite 95, 242, 244
Endocardite 145, 221, 223
Endocrine (trouble des) 273
Entorse 159, 195
Énurésie 48
Épaules (douleurs des) 231
Excroissances et tumeurs cutanées 270
Extinction de voix 48

F
Fibrome 76, 145, 169
Fièvre 101, 103, 147-149, 218, 264, 281
Fracture 160, 164, 197, 231, 244, 282
Fracture du crâne 242, 244
Fracture du nez 258

G
Gastrite, ulcère de l’estomac (et/ou du duodénum) 177, 201
Gastro-entérite 175-176
Glaucome 252, 254
Glossite 262
Gougerot-Sjögren (maladie de) 107, 252-253
Grippe 201, 211, 244

H
Halitose 262, 263
Hallux valgus 111, 157-158, 240
Hashimoto (maladie d’) 227
Hémorragie 171
Hémorroïdes 71, 171, 201
Hépatite 76, 179
Herpès 76, 165, 244, 262, 264
Hormones (trouble des) 47
Hyperémotivité 281
Hyper et hypothyroï’die 75, 95, 237
Hypermétropie 252
Hyperperméabilité intestinale 175
Hyperséborrhée 271
Hypertension artérielle 64, 103, 109, 145, 208-209, 256
Hypoglycémie 45, 77, 181, 208
Hypotension artérielle 208

I
Impuissance 19, 48, 115, 117, 165, 167-168, 282
Infarctus 145, 221, 223-224, 287
Infections génitales 165
Inflammation de l’épaule 231
Inflammations 95, 96, 101, 115, 145, 171, 174, 176-179, 195, 205-206, 212,
223, 232, 235, 241, 244, 252, 262, 279
Insomnie 47, 48, 101, 108, 113, 200
Insuffisance biliaire 179
Insuffisance pancréatique 181, 262
Insuffisance rénale 115, 237
Insuffisance surrénalienne 208

J
Jambe lourde 161, 225
Jambes sans repos (syndrome des) 160-161

K
Karmiques (maladies) 24, 139, 288

L
Laryngite 229, 282
Lordose 76, 185, 191-192
Lymphe (trouble de la circulation lymphatique) 22, 86, 98, 161, 226

M
Maîtres spirituels (maladie des) 287
Maladie hivernale 211
Mal de Pott 185, 195
Méningiome 244
Méningite 95, 242, 244
Ménopause 85, 197
Menton (formes du) 267-268
Migraine 64, 107-108, 132, 242-243
Mollets (affections des) 160-161
Molluscum 270
Mucocèle 263
Mucus (excès de) 212, 218
Muguet 262, 264
Mycose 132, 169, 267, 271
Mycose cutanée 271
Myopie 252

N
Néphrite 205-206
Neurinome 75, 245
Nuque (douleur de la) 234
Nystagmus 252-253

O
Œdème 73-74, 95, 101, 103, 115, 160-161, 205
Ongle incarné 239
Ongles (trouble des) 107, 179, 240
Oreilles (forme des) 255-256
Oreilles (trouble des) 75, 201, 245, 257
Orgelet 252, 254
Orteils (trouble des) 239
Os de verre (maladie des) 197
Ostéogenèse imparfaite 197
Ostéomalacie 186, 196
Ostéoporose 76, 158, 186, 196-198, 208
Otite 71, 75, 132, 256
Otospongiose 256-257
Ozène 258-259

P
Paget (maladie de) 198
Panaris 239-240
Pancréatite 182
Panne sexuelle 48, 168
Paragangliome 245
Paralysie 62, 101, 132, 231, 233
Parasitose intestinale, ou helminthose 39, 115
Parkinson (maladie de) 40, 242, 246
Pellicules 265-266
Péricardite 145, 221, 223
Peste bubonique 278
Phlébite 208, 225
Pied bot 157-158
Pieds plats 158
Pinéalome 245
Plaquettes (manque de) 182
Pneumonie et pneumopathie 211, 213, 237, 287
Polyarthrite rhumatoïde 235-237
Polypose du nez 259
Presbytie 252
Psoriasis 76, 266, 272
Pyélonéphrite 205

R
Rachitisme 158, 186, 196
Rectite 171
Rectocolite hémorragique (RCH) 171
Rhinopharyngite 211, 217
Rhumatisme 200-201, 236
Rhume 76, 145, 201, 211, 217, 258-259
Rush cutané 271

S
Salive (manque de) 262
Scheuermann (maladie de) 185, 196
Sclérose en plaques (SEP) 40, 85, 145, 242, 246
Sclérose latérale amyotrophique 145, 246
Scoliose 76, 185, 191, 196
Sialocèle 263
SIDA 169, 278
Sigmoïdite 171
Sinusite 200-201, 212, 259
Souffle au cœur 222
Spondylarthrite ankylosante 196
Sténose lombaire 186, 197-198, 203
Stérilité 165, 167, 201
Strabisme 252, 254
Surdité précoce 256-257
Syphilis 165, 169, 278

T
Tachycardie 101, 109, 221
Teigne 265, 267
Tennis-elbow 231-232
Thrombopénie 182
Thyroïdite infectieuse ou iatrogène 132, 227
Torticolis 201, 233
Trauma ostéopathique 41
Trichotillomanie 265, 267
Tuberculose 145, 216, 279
Tuberculose osseuse 185, 195
Tuberculose pulmonaire 211, 215
Tumeur de Conn 208-209
Tumeur de l’hypophyse 208, 244
Tumeur du crâne 95, 245
Tumeur du rachis 198
Tumeur musculaire 164-165
Tumeur œsophagienne 178

U
Ulcère variqueux 225
Urétrite 203
Urticaire 76, 271

V
Vaccins (troubles liés aux) 45
Varice œsophagienne 178
Varices 160-161, 201, 225
Verrue 76, 145, 165, 270
Vitiligo 76, 272

X
Xérostomie 262

Y
Yeux secs (syndrome des) 179, 252-253

Z
Zona 201, 270
SOURCES ET RÉFÉRENCES NON
EXHAUSTIVES

SENS DES MALADIES ET PSYCHOSOMATIQUE

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Éditions, 2015.
REICH Wilhelm, La Biopathie du cancer, Payot, 1975.
REICH Wilhelm, La Fonction de l’orgasme, Arche, 1986.
REICH Wilhelm, Écoute, petit homme, Payot, 1990.
REICH Wilhelm, L’Analyse caractérielle, Payot, 1992.
REICH Wilhelm, L’Éther, Dieu et le diable, Payot, 1999.
SOULIER Olivier, Le Sens des maladies, Jouvence, 2006.
SOULIER Olivier, Histoires de vies : messages du corps, Sens et Symboles,
2007.
SOULIER Olivier, La Digestion : les clés du poids, les formes, les
dépendances, Sens et Symboles, 2011.

RÉFÉRENTIEL PENSÉE POSITIVE/VISUALISATION


CRÉATRICE

AÏVANHOV Omraam Mickaël, Puissance de la pensée, Prosveta, 2000.


ARNAUD Béatrice, La Boîte à outils de la psychologie positive au travail,
Dunod, 2019.
CHOPRA Deepak, Les Sept lois spirituelles du succès, Guy Trédaniel, 2007.
DYER Waine, Changez vos pensées, changez votre vie, Guy Trédaniel, 2009.
FROGER Anne-Claire, Le Complexe de la tortue, autoédition, 2020.
GAUDREAU Arnaud, Le Pouvoir de la pensée positive, autoédition, 2019.
GAWAIN Shakti, Techniques de visualisation créatrice, Courrier du livre,
2006.
GODEFROY Christian Henri, Les Secrets de l’attraction, autoédition, 2018.
GODEFROY Christian Henri, S’aider soi-même par l’auto-hypnose,
autoédition, 2017.
HAY Louise, Transformez votre vie, Vivez Soleil, 1994.
HAY Louise, La Méthode du miroir, Guy Trédaniel, 2017.
HILL Napoléon, Les Clés de la pensée positive, Storia, 2015.
HOLMES Ernest, How to change your life, Health communication, 1999.
HOLMES Ernest, Thoughts are things, Health communication, 1999.
HOLMES Ernest, La Science du mental, Le Dauphin blanc, 2013.
KESSOUS Guila Clara et ADLER Bruno, Le Grand Livre de la psychologie
positive, Eyrolles, 2020.
LEIMON Averil, La Pensée positive pour les nuls, First, 2010.
LIARET Chris, Abondance infinie, autoédition, 2019.
MOUHSSINE Mohammed, Visualisation créatrice : comprendre le chemin
subconscient à la richesse, le bonheur et la joie de vivre, autoédition, 2017.
MURPHY Joseph, La prière guérit, Dangles, 1991.
MURPHY Joseph, L’impossible est possible !, Dangles, 2007.
MURPHY Joseph, Exploitez la puissance de votre subconscient, Sand, 2014.
PAILLEAU Isabelle et BOUKOBZA Philippe, Positive sketching, Eyrolles,
2019.
PEALE Norman Vincent, La Puissance de la pensée positive, Éditions de
l’Homme, 2013.
RAINVILLE Claudia, Participez à l’Univers : sain de corps et d’esprit, FRJ,
1990.
SHAPIRO Debbie, L’Intelligence du corps, Dangles, 1998.
TETANG Isis, Le Guide pratique de la loi d’attraction, Académie positive,
2019.

RÉFÉRENTIEL AYURVÉDIQUE

CARAKA Samhitâ, Traité fondamental de la médecine ayurvédique, 3 tomes,


Almora, 2016.
JUNG Carl Gustav, Psychologie du yoga de la Kundalinî, Albin Michel,
2005.
LE COLAS Stéphane, Cours de praticien en ayurvéda, autoédition, 2019.
MAUGARS Philippe, Ayurvéda et Astrologie védique, Guy Trédaniel, 2004.
PANNACI Didier, « Les sept principaux chakras ou Lotus », dans Eléments
d’explication de l’organisation métamérique du corps humain, Mémoire de
psychopathologie, Université de Toulouse-Le Mirail, 1982.
PAYEUR Charles-Rafaël, Les Chakras : symbolisme et méditation, Éditions
de l’Aigle, 1995.
STAEHLE Jacques, Les Chakras de la guérison, Dangles, 2010.
SYMONDS Russell, L’Energie spirituelle et le Principe prânique, Yogi
Shaktivirya, 2014.
TARA Michaël, Corps subtil et Corps astral, Courrier du livre, 1998.
ZAMPERINI Roberto, Anatomie subtile, Trajectoire, 2010.

RÉFÉRENTIEL DE MÉDECINE TRADITIONNELLE


CHINOISE
CHIA Mantak, Astrologie de l’alchimie interne pour harmoniser votre vie,
Guy Trédaniel, 2017.
CROSS John R., Acupuncture et Système énergétique des chakras, Médicis,
2012.
DE SURANY Marguerite, Dictionnaire de médecine taoïste, Guy Trédaniel,
2001.
DEADMAN Peter, Manuel d’acupuncture, Satas, 2006.
DECHAR Lorie Eve, Five Spirits : Alchemical Acupuncture for
Psychological and Spiritual Healing, Lantern Books, 2007.
GUAY Michelle, Polarité et Anatomie énergétique, Mélia, 2010.
HAWAWINI Robert, Acupuncture et Troubles psychiques : dépression, stress
et phobie, Dangles, 2008.
HOUGHAM Paul, L’Atlas corps, esprit, harmonie, Guy Trédaniel, 2007.
JOHNSON Jerry Alan, Traité de qi gong médical selon la médecine
traditionnelle chinoise, vol. 1 : anatomie et physiologie énergétiques,
Chariot d’Or, 2009.
JOHNSON Jerry Alan, Traité de qi gong médical selon la médecine
traditionnelle chinoise, vol. 2 : alchimie énergétique, thérapie du Dao Yin et
déviation du Qi, Chariot d’Or, 2013.
KIEFFER Daniel, Bilans énergétiques : pouls chinois et santé globale,
Grancher, 2015.
MARCHAND Sophie, L’Art suprême des pouls radiaux, Guy Trédaniel, 2013.
MARIÉ Éric, Le Diagnostic par les pouls en Chine et en Europe, Springer,
2011.
MARIN Gilles, Guérir à partir de l’intérieur avec le Chi Nei Tsang, Guy
Trédaniel, 2008.
SANKEY Mikio, Esoteric Acupuncture : Gateway to expanded healing, vol.
1, Mountain Castle Publishing, 1999.
SIONNEAU Philippe, Maladies et Symptômes en médecine chinoise, 8 tomes,
Guy Trédaniel, 1999.
ZHI Gang Sha, La Médecine psychosomatique de l’âme, Guy Trédaniel,
2009.

RÉFÉRENTIEL ASTROLOGIQUE

BAILEY Alice Ann, Traité sur les sept rayons, vol. 3 : astrologie ésotérique,
Lucis, 1988.
CHERMET-CARROIS Sylvie, L’Astrologie médicale, Guy Trédaniel, 1998.
DE SURANY Marguerite, Pour une médecine de l’âme, Guy Trédaniel, 1987.
FONTAINE Janine, Médecine astrologique des trois corps, 3 tomes, Rocher,
2003.
HADÈS, Manuel complet d’astrologie médicale, 4 tomes, Bussière, 1985.
HEINDEL Max, Le Message des astres, Ensro, 2006.
MARIÉ Éric, Astrologie et Médecine ésotérique, Paracelse, 1987.
MARIÉ Éric, Traité fondamental d’astrologie médicale, 2 tomes, Paracelse,
1984.
MICHAUD Jacques, Traité de médecine astrologique, Schamans, 1984.
MICHAUD Jacques, Médecine et Astrologie, Présence, 1990.
MICHAUD Jacques, Médecines ésotériques, médecine de demain, J’ai Lu,
2006.

RÉFÉRENTIEL KABBALISTIQUE

AÏVANHOV Omraam-Mickaël, De l’homme à Dieu : sephiroth et hiérarchies


angéliques, Prosveta, 1996.
AÏVANHOV Omraam-Michaël, Les Fruits de l’arbre de vie, Prosveta, 1996.
BROWING Ronna, 185 versets de la Bible pour éliminer l’anxiété,
autoédition, 2020.
DE SOUZENELLE Annick, Le Symbolisme du corps humain, Albin Michel,
2016.
DE SOUZENELLE Annick, Le Livre des guérisons, Albin Michel, 2017.
FORTUNE Dion, La Cabale mystique, Adyar, 1996.
FROGER Jean-François et MOURET Michel-Gabriel, D’or et de miel, aux
sources de l’anthropologie, Désiris, 1988.
HALEVI Z’ev Ben Shimon, L’Arbre de vie selon la Cabale : introduction à
la cabale, Le Relié, 2014.
PAPUS, La Cabbale : tradition secrète de l’Occident, Dangles, 1990.
RUDHYAR Dane, Le Triptique astrologique, Rocher, 1985.
RUDHYAR Dane, Astrologie de la personnalité, Médicis, 2002.

RÉFÉRENTIEL ANTHROPOSOPHIQUE

PELIKAN Wilhelm, Les Sept métaux, Ifema, 1995.


STEINER Rudolf, Les Degrés de la connaissance supérieure (1905-1908),
Éditions anthroposophiques romandes, 1990.
STEINER Rudolf, L’Initiation ou Comment acquérir des connaissances sur
les mondes supérieurs, Triades, 2002.
STEINER Rudolf, Manifestations du karma, Triades, 2004.
STEINER Rudolf, Chronique de l’Akasha (1904-1908), Éditions
anthroposophiques romandes, 2006.
STEINER Rudolf, La Science de l’occulte, Triades, 2006.
STEINER Rudolf et WEGMAN Ita, Données de base pour un élargissement de
l’art de guérir (1925), Triades, 2014.

RÉFÉRENTIELS SPIRITUEL, BIOÉNERGÉTIQUE,


ÉSOTÉRIQUE ET THÉOSOPHIQUE

ARNOLD Roland, Le Temple de l’âme : la parole divine du corps humain,


Dangles, 1998.
BAILEY Alice Ann, Traité sur les sept rayons, vol. 1 : psychologie
ésotérique, Lucis 1975.
BAILEY Alice Ann, Traité sur les sept rayons, vol. 4 : la guérison
ésotérique, Lucis, 1990.
BAILEY Alice Ann, La Télépathie et le Corps éthérique, Lucis, 2019.
BODIN Luc, Manuel de soins énergétiques, Guy Trédaniel, 2013.
BODIN Luc, 131 fiches énergétiques, Guy Trédaniel, 2014.
COQUET Michel, Les Chakras et le Corps éthérique, Dervy, 2017.
CREME Benjamin, La Mission de Maitreya, 3 tomes, Partage publication,
2002.
DE WITT-SCHOBERT Thérèse, Remèdes divins, Astra 1996.
DÜRCKHEIM Karlfried Graf, L’Homme et sa double origine, Albin Michel,
1996.
DÜRCKHEIM Karlfried Graf, Hara, centre vital de l’homme, Courrier du
livre, 2005.
DÜRCKHEIM Karlfried Graf, Méditer, pourquoi et comment, Courrier du
livre, 2010.
DÜRCKHEIM Karlfried Graf, Pratique de la voie intérieure : le quotidien
comme exercice, Courrier du livre, 2014.
FANGAIN Jocelyne, Cours complet de magnétisme, Trajectoire, 1996.
FONTAINE Janine, La Médecine des chakras, Robert Laffont, 1999.
GIMENEZ Maxime, La Guérison spirituelle, Cerf, 2007.
GOLEMAN Daniel (dir.), Quand l’esprit dialogue avec le corps : entretiens
avec le dalaï-lama, Guy Trédaniel, 1997.
HADJO Georges, La Nouvelle Frontière de l’invisible, Montorgueil, 1991.
HADJO Georges, Grand Livre de l’effet Kirlian, Trajectoire, 1998.
HADJO Georges, Les États modifiés de conscience, Guy Trédaniel 2000.
HADJO Georges, Établir un bilan bioénergétique, Éditions de la Hutte, 2008.
HEINDEL Max, Cosmogonie des Rose-Croix ou Philosophie ésotérique
chrétienne, ENSRO, 2009.
KOROTKOV Konstantin, Champs d’énergie humaine, Marco Pietteur, 2005.
LABONTÉ Marie-Lise, Maître de ses chakras, maître de sa vie, Le Dauphin
blanc, 2005.
LAZLO Ervin, Science et Champ akashique, Ariane, 2005.
LEADBEATER Charles Webster, Les Chakras (1927), Adyar, 1999.
LINSSEN Robert, Spiritualité de la matière, Courrier du livre, 1976.
PAYEUR Charles-Rafaël, Introduction à l’étude des os, Éditions de l’Aigle,
2002.
PAYEUR Charles-Rafaël, Introduction à l’étude du foie, Éditions de l’Aigle,
2002.
PAYEUR Charles-Rafaël, Introduction à l’étude de la peau, Éditions de
l’Aigle, 2002.
PAYEUR Charles-Rafaël, Introduction à l’étude des muscles, Éditions de
l’Aigle, 2002.
PAYEUR Charles-Rafaël, Introduction à l’étude sur le système digestif
Éditions de l’Aigle, 2002.
PAYEUR Charles-Rafaël, Introduction à l’étude du système cardiovasculaire,
Éditions de l’Aigle, 2002.
PAYEUR Charles-Rafaël, Symbolisme du corps humain et Travail
thérapeutique, Éditions de l’Aigle, 2002.
POPP Fritz, Biologie de la lumière, Marco Pietteur, 1999.

RÉFÉRENTIEL ALCHIMIQUE/SPAGIRIQUE

AÏVANHOV Omraam-Mikhaël, Le Travail alchimique ou la Quête de la


perfection, Prosveta, 2000.
CERON Toni, Phyto-spagyrie, Col du feu, 1995.
CERON Toni, Théorie et Pratique de la spagythérapie énergétique, Col du
feu, 2000.
HERMÈS D’ARTIGNÉ Salazius, La Quête alchimique, Hermesia 2016.
LABOURÉ Denis et NEU Marc, Cours pratique d’alchimie, Spiritualité
occidentale, 2017.
MARIÉ Éric, Précis de médecine alchimique : à partir des XIV livres des
paragraphes de Paracelse, Paracelse, 1989.
REPETTO Bruno, Bienheureuse maladie, Dervy, 2012.
RIVIÈRE Patrick, Alchimie et spagyrie, Neustrie, 1986.

SYMBOLIQUE GÉNÉRALE

ARNOLD Roland, La Symbolique des maladies, Dangles, 2000.


CHEVALIER Jean, Dictionnaire des symboles, Robert Laffont, 1996.
GRODDECK Georg, La Maladie, l’Art et le Symbole, Gallimard, 1969.
JULIEN Nadia, Dictionnaire des symboles, Marabout, 1989.
ODNIL Rabi Zied, Symbolisme maçonnique, 10 vol., Shekinah, 2017.
PRIEUR Jean, Les Symboles universels, Fernand Lanore, 1989.
ROUSSEL Alain, Symbolisme et Méthodologie en franc-maçonnerie,
Liberfaber, 2013.
ADRESSES UTILES POUR LE BIEN-ÊTRE ET
LA SANTÉ

CENATHO (Collège européen de naturopathie traditionnelle


holistique) de Daniel Kieffer
Le CENATHO est avant tout un organisme de formation professionnelle
en naturopathie, mais aussi en sophrologie, massage bien-être et conseil en
boutique d’alimentation saine. Cursus : 1 200 et 1 600 heures en face-à-
face. Paris, Rennes, Toulouse et Lyon.
Adresse : 221, rue La Fayette – 75010 Paris
Tél. : +33 (0)1 42 82 09 78
Site Internet : cenatho.fr
Courriel : info@cenatho.fr

Féna (Fédération française des écoles de naturopathie)


Regroupe les écoles (organisation et supervision des formations, journée
de certification nationale, prestation de serment, déontologie, livre blanc…)
et est en lien avec l’association des professionnels (OMNES) ainsi qu’avec
les sympathisants.
Siège social : 202, rue de la Croix-Nivert – 75015 Paris
Site Internet : lafena.fr
Courriel (secrétariat général) : secretariatgeneral@lafena.fr

OMNES (Organisation de la médecine naturelle et de l’éducation


sanitaire)
Association professionnelle de la naturopathie française, à vocation
syndicale. Partenaire de la Féna, elle regroupe les praticiens et œuvre pour
leur reconnaissance (assurances, assistance et conseils juridiques et
administratifs, tenue du « Registre des naturopathes de France », mutuelles,
formation professionnelle continue…)
Adresse : OMNES c/o Société Alter Ego – 149, avenue du Maine 75014
Paris
Tél. : +33 (0)6 61 31 19 81
Site Internet : www.naturopathe.net (grand public) et www.omnes.fr
(professionnels)
Courriel : contact@omnes.fr

UEN (Union européenne de naturopathie)


L’UEN témoigne des forces vives des associations et syndicats
professionnels européens et informe sur la régulation politico-juridique
internationale. Site Web en français et en anglais. Définition du naturopathe
européen et code de déontologie européenne…
Site Internet : www.naturopathy-union.eu
Courriel : uen@free.fr

Fédération mondiale de naturopathie — World Naturopathie


Federation
Associe un maximum de nations dans le monde entier ; œuvre à partager
des ressources, publications, recherches, etc., à promouvoir la naturopathie
auprès de la presse, des pouvoirs publics, et à faire reconnaître la
naturopathie via l’Organisation mondiale de la santé (OMS/WHO).
Site Internet : www.worldnaturopathicfederation.org

ICNM (Congrès international de médecine naturopathique)


Chaque année, le rassemblement des meilleurs représentants de la
naturopathie mondiale…
Site Internet : www.worldnaturopathicfederation.org

ONS (Objectif notre santé)


« Objectif notre santé » est une association (loi de 1901) qui organise des
cycles de conférences parisiennes ou via Zoom, sur tous les sujets liés à la
naturopathie holistique depuis plus de quarante ans.
Site Internet : www.objectif-notre-sante.org
GLOSSAIRE

Accords toltèques : livre de sagesse amérindienne traditionnelle : don


Miguel Ruiz, Les Quatre Accords toltèques, Jouvence, 2017.
Adénome : tumeur bénigne affectant une glande.
Adénopathie : gonflement des ganglions lymphatiques (cou, aine…).
Akashique : se dit des annales cosmiques censées contenir la mémoire
universelle.
Âme : au sens courant et contemporain, synonyme de psyché ; au sens
spirituel, notre maître intérieur, le Soi divin en nous, notre conscience
transpersonnelle.
Anamnèse : ensemble des renseignements fournis à un thérapeute par
son patient sur son histoire.
Angor : angoisse propre aux angines de poitrine.
Anthroposophie : littéralement « sagesse de l’Homme » ; enseignement
mis au point par Rudolf Steiner au début du xxe siècle, qu’il définissait lui-
même comme un « élargissement de l’art de guérir ». Des médecins
anthroposophes exercent dans de nombreux pays.
Antipyrétique : qui combat la fièvre.
Archétype : symbole à valeur universelle, perpétué dans les contes,
légendes et traditions spirituelles du monde et qui se révèle vivre en chacun.
Valeur porteuse d’ordre supérieur, cosmique ou divin.
Ashram : centre où vivent des étudiants en yoga auprès de leur
enseignant, ou gourou.
Assonance : figure de style dans laquelle le même son vocalique se
répète dans un groupe de mots.
Asthénie : littéralement, « privé de tonus » ; se dit d’une importante
fatigue ou épuisement.
Astral : se dit du plan ou corps des émotions ; en lien avec la symbolique
et l’énergie des astres ; aussi : plan psychique planétaire, voire cosmique,
entre le monde objectif humain et le monde spirituel proprement dit.
Avatar : littéralement, « celui qui descend » (ou « revient ») ; grand être
qui, par sacrifice et compassion, quitte son plan céleste pour aider
l’humanité ; les avatars sont d’origine soit humaine (éveillés, libérés des
réincarnations), soit cosmique.
Bach (Dr Edward) (1886-1936) : médecin anglais devenu
immunologiste, puis homéopathe et créateur de soins via des élixirs floraux
ou intelligences issues des fleurs et modulatrices émotionnelles.
Bestiaire : souvent utilisé en psychanalyse, désigne une part de
l’inconscient où séjournent nos animaux intérieurs.
Biophoton : en physique et médecine quantique, désigne une
information, voire une conscience portée par la lumière ; champ
d’informations électromagnétique émis par les cellules, les organes et les
êtres vivants.
Carte du ciel : situation des astres selon l’heure et le lieu de naissance et
support de l’astrologie.
Catarrhal : se dit d’un écoulement par une voie naturelle (crachats,
morve, mucus…).
Cathartique : se dit d’une expression plus ou moins violente, d’une forte
libération ou purification émotionnelle, orchestrée par un thérapeute.
Cave freudienne : évoque l’inconscient, l’espace obscur et inconnu des
refoulements, pulsions…
Centrifuge : qui se dirige de l’intérieur vers l’extérieur (contraire de
centripète), qui s’élimine favorablement en médecine.
Christique : principe d’amour universel, cosmique, infini, absolu.
CNRS : Centre national de la recherche scientifique.
Décodage : dans le cadre de la quête de sens qui préoccupe les
thérapeutes, décoder un symptôme ou une maladie signifie l’interpréter,
percevoir sa cause psychologique cachée.
Déréliction : sentiment d’être comme « abandonné de Dieu » : le nuage
noir de l’âme, qui affecte souvent les chrétiens pour les éprouver dans leur
foi…
Diaphragme : grand muscle de la respiration, séparant les organes
abdominaux (sous-diaphragmatiques) et l’espace du cœur et des poumons
(sus-diaphragmatiques).
Dysbiose : perturbation du microbiote ou bactéries composant la flore
intestinale.
Ego : avec une minuscule, synonyme de moi ou moi-je, de persona, de
nature inférieure ; la somme des véhicules de l’Ame (corporel, émotionnel
et mental).
Émonctoire : organe qui filtre le sang ou, globalement, qui élimine des
impuretés du métabolisme (foie, reins, peau, intestins…).
Empyreumatique : qui est passé par le feu ; se dit d’un vin au nez
évoquant le grillé, le brûlé, la torréfaction.
Ésotérisme : littéralement, « intérieur » ; qui est réservé à un groupe, par
opposition à exotérique, accessible au plus grand nombre.
Fébricule : petite fièvre.
Feuillets embryonnaires : tissus-souches dits endoderme, mésoderme et
ectoderme, à partir desquels tous les organes vont se différencier in utero.
Gematria ou gématrie : étude biblique (exégèse) où l’on interprète les
valeurs numériques des lettres et des mots.
Gnostiques : groupe de spiritualistes méditerranéens, contemporains de
Jésus, soucieux de rassembler l’essentiel des différents enseignements
(préchrétien, juif, égyptien, celte…) et convaincus de l’immanence du divin
en l’Homme.
Goitre : augmentation de volume de la thyroïde, parfois très
spectaculaire.
Hara : littéralement, « ventre et vie », en japonais ; centre énergétique
situé quelques centimètres sous le nombril et connu des praticiens en arts
martiaux et en méditation zen notamment.
Hermétique : lié aux enseignements ésotériques d’Hermès (Trismégiste)
et dont sont issus astrologie, numérologie, alchimie, kabbale chrétienne…
Hiérarchie spirituelle : désigne le groupe des initiés de différents
grades, qu’ils soient incarnés ou non, et tous sous la guidance du Christ
cosmique.
Histrionique : comportement théâtral et exubérant ; le mot est venu
remplacer celui d’hystérique, trop péjoratif et insultant pour la femme.
Holistique : du grec holôs, « tout », « entier ». Se dit d’une philosophie,
science humaine ou activité étudiant la globalité de l’Homme, voire de la
vie ; dans un système holistique, le tout est supérieur à la somme des
parties, et ces dernières, interdépendantes, conditionnent l’existence du tout.
Homéostasie : processus biologique qui ajuste en permanence les
constantes métaboliques ; il est propre aux organismes vivants et concerne,
par exemple, les taux de fer, de calcium, l’équilibre acido-basique, la
température corporelle, etc.
Hyperactivité ou hyper-fonctionnement : activité ou fonctionnement
en excès, en débordement, en pléthore.
Hyperchlorhydrie : excès d’acide chlorhydrique produit par l’estomac.
Hypo-activité ou hypo-fonctionnement : activité ou fonctionnement en
insuffisance, en manque, en déficit.
Hypochlorhydrie : insuffisance de production d’acide chlorhydrique par
l’estomac.
Hypostase : chacune des trois personnes de la Sainte-Trinité, unes mais
consubstantiellement distinctes ; principe premier et fondamental.
Iatrogène : consécutif à un acte médical ou à un médicament.
Idiopathique : dont on ne connaît pas la cause.
Inconscient collectif : grand thème junguien qui désigne un plan
psychique dans lequel baigne l’humanité ; la psycho-sphère de Teilhard de
Chardin ; il contient les archétypes en ses strates supérieures mais aussi
bien les agrégats émotionnels et mentaux accumulés depuis l’aube de
l’humanité.
Indice glycémique : mesure de la vitesse où le sucre (glucose) parvient
dans le sang ; élevé, il correspond aux sucres dits jadis rapides ou simples ;
bas, aux sucres lents ou complexes.
Initiation : processus conscient ou non par lequel passe l’humain en son
évolution spirituelle ; dans un cadre de groupe, on y retrouve nombre de
rites ; en tout cas, il s’agit d’acquérir la maîtrise du corps physique, puis des
émotions, puis du mental afin de se lier à l’Âme (Soi, moi supérieur…) et
se libérer des mirages, attachements et illusions dont se nourrit l’ego ;
passage progressif du moi au Soi.
Intégratif : qui rassemble plus qu’il ne sépare ; qui synthétise plus qu’il
n’analyse ; qui réunit et harmonise des parties différentes, voire
contradictoires, du réel.
Ionogramme : analyse des minéraux et oligoéléments.
Isotonique : se dit d’une solution saline ou d’eau de mer dont les taux de
sel sont analogues à ceux du plasma sanguin ; les produits deviennent alors
injectables sans danger. A contrario, les produits plus salés sont dits
hypertoniques.
Karma : littéralement, « action » en sanscrit ; la dynamique du karma est
celle des enchaînements causes/conséquences, ou simplement
action/réaction ; se conçoit à l’échelle d’actes immédiats ou dans le plus
long terme, voire dans le cadre d’une succession de réincarnations ; la
pensée karmique se veut responsabilisante et jamais culpabilisante. Actions,
mais aussi paroles et pensées sont les graines avec lesquelles nous semons
le futur.
Langue des oiseaux : jeux de mots et langage secret souvent utilisé pour
cacher du sens ou par humour.
Lapsus : fait de dire un mot pour un autre, langue qui fourche mais qui
révèle, en psychanalyse, une part d’inconscient.
Loge maçonnique : groupe ésotérique et fraternel où des francs-maçons
travaillent.
Loi des correspondances : fait référence aux enseignements attribués à
Hermès Trismégiste, personnage que se partagent les cultures grecques et
égyptiennes. Les « correspondances » sont des liens analogiques entre « ce
qui est en haut » (les astres, par exemple) et « ce qui est en bas » (les
organes du corps).
Lumière : en technologie courante comme en médecine, espace creux
d’un conduit ou d’un tuyau, son diamètre.
Mandala : support graphique en deux dimensions, souvent coloré et
riche de symboles et archétypes, et support de contemplation et de
méditation pour les bouddhistes notamment.
Manipura : troisième centre énergétique, ou chakra, à dix pétales, au
creux de l’estomac.
Mithridatisation : le fait de s’immuniser contre un poison à force d’en
consommer de très petites doses ; cf. Mithridate, le roi du Pont (Turquie
actuelle) et battu par Pompée au Ier siècle av. J.-C.
Mooladhara : premier centre énergétique, ou chakra, à quatre pétales, dit
de la base ou racine.
Morphogénétique : se dit d’un champ d’énergies quantiques porteuses
de la forme ; matrice éthérique qui précède toute chose ou être ayant une
forme ; se dit aussi de l’âme-groupe d’animaux ou de végétaux, de leur
champ d’information collective.
NDE (EMI) : Near Death Expérience, expérience de mort imminente ou
de mort rapprochée.
Néphrons : petites unités fonctionnelles des reins qui produisent l’urine.
Nosode : remède homéopathique issu d’un tissu malade ou d’une
production pathologique.
Occulte : littéralement, « caché » ; se dit d’une science ou d’une activité
discrète, ésotérique.
Orgone : synonyme de prâna, de Qi, d’énergie vitale pour Wilhelm
Reich et les thérapeutes en bioénergie ; considérée comme à la fois
cosmique et propre aux corps vivants.
Panacée : déesse fille d’Asclépios (Aesculapius) secourable grâce aux
remèdes végétaux souvent polyvalents ; remède universel.
Pentateuque : les cinq premiers livres de la Bible pour les chrétiens, qui
constituent la Torah pour les juifs.
Phonème : son, plus petite partie d’un mot parlé, et qui se distingue à
l’oreille comme dans sa production sonore ; la phonétique associe des
phonèmes pour montrer la prononciation des mots.
PNL (Programmation neurolinguistique) : méthode de communication
verbale et non verbale tendant à optimiser la relation et à tendre à
l’excellence de l’écoute comme du dialogue. Elle a été créée aux États-Unis
dans les années 1970 par John Grinder (linguiste et psychologue) et Richard
Bandler (mathématicien et praticien en Gestalt-thérapie).
Priapisme : érection involontaire, douloureuse et pathologique.
Primal : se dit de ce qui est produit ou expérimenté dans la petite
enfance ; souvent liée à la première année de vie seulement, la période
primale est étendue par nombre de psychologues aux trois, voire quatre
premières années.
Prophylaxie : processus actif ou passif ayant pour but de prévenir
l’apparition, la propagation ou l’aggravation d’une maladie, par opposition
à la thérapie curative, qui vise à la guérir.
Psycho-neuro-immunologie : science intégrative qui rassemble les
connaissances croisées de la neurologie, l’endocrinologie, la psychologie et
l’immunologie (voire la biologie et l’histologie) ; met en lumière les liens
entre les différentes disciplines et la complémentarité des grands systèmes
dans l’organisme.
Quantique : qui concerne les quanta (pluriel de quantum) ou plus petites
particules concevables en sciences ; se dit de l’étude des liens entre les
photons, les champs électromagnétiques et les particules (tout ce qui est
plus petit que l’atome).
Rebirth : discipline de la psychothérapie néo-reichienne (les bioénergies)
visant à la libération des émotions via une respiration particulière et un
accompagnement professionnel ; se consacre notamment aux mémoires
liées à la naissance.
Reich (Wilhelm) (1897-1957) : médecin, psychiatre, psychanalyste et
chercheur atypique, élève puis dissident de Freud.
Respiration holotropique : méthode psychothérapeutique créée par le
psychiatre slave Stanislav Grof et utilisant une respiration proche du
rebirth, mais dont les objectifs dépassent la libération émotionnelle pour
explorer des états modifiés de conscience transpersonnelle.
Rosicruciens : société (discrète, dite jadis secrète) fraternelle d’études
spirituelles, dont près de dix branches existent dans le monde.
Sahasrara : septième centre énergétique, ou chakra, dit coronal ou à
mille pétales, au sommet du crâne.
Samsara : dans la philosophie hindoue ou bouddhiste, se dit d’une roue
implacable, d’un cycle douloureux enchaînant les vies successives
(réincarnations). Sortir de cette roue, c’est s’éveiller à sa vraie nature
spirituelle (le Soi, la nature du Bouddha…).
Schrödinger (Ervin) (1887-1961) : physicien, philosophe et théoricien
scientifique (prix Nobel en 1933) spécialiste de la physique quantique.
Septénaire : système à sept plans, un référentiel en sept composants.
Soi : avec une majuscule, désigne le plan transpersonnel ou spirituel,
l’univers transcendantal auquel aspirent les yogis notamment.
Spagyrie : branche médicale de l’alchimie.
Stase : stagnation, immobilisation pathologique d’un liquide, d’une
énergie.
Steiner (Rudolf) (1861-1925) : philosophe, mystique, chrétien et
clairvoyant autrichien, à l’origine de la médecine anthroposophique, des
écoles Waldorf (dites Steiner), de l’agriculture biodynamique, de
l’eurythmie, de la méthode des cristallisations sensibles et de très nombreux
ouvrages.
Surmoi : selon l’école psychanalytique freudienne, ensemble des
interdits parentaux et socioculturels qui s’opposent à l’expression des
passions et pulsions, tel un garde-fou protecteur.
Svadhisthâna : deuxième centre énergétique, ou chakra, situé entre le
nombril et le pubis, gouvernant la sexualité, l’action ; sa polarité est
différente selon les deux sexes. Il peut être associé au centre hara des
Japonais.
Syndrome métabolique : tableau clinique associant au moins trois
observables comme l’embonpoint abdominal, une dyslipidémie, un
prédiabète, une hypertension artérielle. Prédispose au cancer, au déclin
cognitif, à la dépression et aux maladies cardiovasculaires. Il fut jadis
associé au syndrome X.
Syntonie : en radio, onde stable qui relie un émetteur et un récepteur ;
frapper un diapason (ou un la du piano) met en fonction un autre diapason
en la, situé à proximité : ils sont syntones. En psychologie, tendance à
excessivement fusionner avec son environnement.
Tableau clinique : ensemble de ce qui se présente à un thérapeute lors
d’une consultation (symptômes, biologie…).
Tantrisme : ensemble de textes de l’Inde qui étudient les polarités
complémentaires masculines (animus, yang) et féminines (anima, yin) dans
l’univers (macrocosme) et en soi (microcosme) ; on parle alors de tantrisme
blanc. Le tantrisme rouge est une forme de yoga sexuel ; le noir une magie
proche d’un fakirisme perverti.
Théorie des signatures : selon les alchimistes et dans la pensée
hermétique, analogie de forme entre une plante et un organe qui suppose
son lien thérapeutique avec lui. La noix et le cerveau, l’avocat et l’utérus, la
châtaigne et la prostate, la tomate et le cœur, la feuille de pulmonaire et les
poumons, le suc de chélidoine et la bile…
Théosophie : littéralement, « sagesse divine » ; philosophie commune à
de nombreux courants ésotériques issus de la sagesse grecque (Platon),
chrétienne (Jacob Boehm) ou contemporaine (Helena Blavatsky, Alice Ann
Bailey…).
Tibétain (le) : grand initié, nommé notamment Djwal Khôl ou D.K.,
ayant inspiré l’écriture de milliers de pages à Helena Blavatsky puis à Alice
Ann Bailey, le corpus théosophique.
Transpersonnel : au-delà de la persona, donc dépassant les « masques
de la personnalité », le moi ou ego pour accéder au monde spirituel ou
transcendantal ; champ d’expérience de l’Âme ou Soi.
Trois poisons : selon les enseignements du bouddha, trois poisons sont à
l’origine de toute souffrance et engendrent du karma dans le cycle des
réincarnations (ou Samsara) ; ces poisons sont l’ignorance (ou illusion
mentale, fausses croyances), l’attachement ou les désirs liés aux passions
des sens (mirages sensoriels et émotionnels) et l’aversion ou colère ou
haine.
Uniciste : se dit d’un homéopathe qui recherche l’unique remède comme
clé centrale de rétablissement du malade ; s’oppose au courant pluraliste (la
majorité des médecins) et complexiste (remplacement de médicaments par
de simples complexes homéopathiques tout préparés).
Vagal : lié au nerf ou système vague, c’est-à-dire parasympathique ; un
malaise vagal, ou syncope, est un évanouissement par activation brutale du
vague.
Vishuddha : cinquième centre énergétique, ou chakra, situé entre les
clavicules et commandant la gorge, la thyroïde, la voix, la créativité
artistique.
NOTES

Avertissement

1. Dans plus d’une vingtaine d’États des États-Unis, au Canada anglais, en


Australie, Nouvelle-Zélande, Inde, Chine, Allemagne, pays scandinaves,
Grande-Bretagne, Suisse, Portugal…

Introduction
1. À titre d’exemple, voir les revues professionnelles comme IMCJ pour les
États-Unis (www.imjournal.com) ou Hippocrate pour la France
(www.hippocrate-larevue.com).
2. Voir les nombreuses publications de l’OMS dans le cadre des plans santé
www.euro.who.int/en/publications/search/a-z-list-of-all-publications.

Chapitre 1
1. In Le Rapport annuel publié mardi 2 avril 2019 par le Réseau
d’information sur la sécurité alimentaire (FSIN). L’insécurité alimentaire
aiguë est définie par le FSIN comme un déficit de consommation de
denrées entraînant une malnutrition aiguë et nécessitant une action urgente.
2. DUFRAISSE Pierre, Hormèse, Exuvie, 2022.
3. GIMENEZ Maxime, La Guérison spirituelle, Cerf, 2003.
4. BACH Edward (Dr), La Guérison par les fleurs, Courrier du livre, 1994.

Chapitre 2
1. L’expression fut utilisée par Karl Marx sur un mode politique réducteur,
mais aussi par le sociologue et anthropologue Marcel Mauss, par exemple.

Chapitre 3
1. Les médecins.
2. Il est reconnu qu’une erreur de diagnostic ou un retard de diagnostic ne
constituent pas en soi des fautes de nature à engager la responsabilité du
médecin, dès lors qu’elles ne résultent pas d’une méconnaissance des
données acquises de la science au moment où il agit, c’est-à-dire dès lors
que le médecin a mis en œuvre tous les moyens en sa possession pour
parvenir au diagnostic, conformément à l’article R 4127-33 du code de la
santé publique.
3. Médecines traditionnelles et couverture des soins de santé, Organisation
mondiale de la santé, Genève, 1983.

Chapitre 5
1. KIEFFER Daniel, Les Dix Cerveaux de la naturopathie, coll. « Les
essentiels Daniel Kieffer », Jouvence, 2019.

Chapitre 6
1. VINCENT Jean-Didier, Biologie des passions, Odile Jacob, 2009.
2. KIEFFER Daniel, Le Bon Vin et la Santé, Jouvence, coll. « Clin d’œil »,
1995.
3. La liste comprend par exemple scatol, indol, phénol, mercaptans,
hydrogène sulfuré, ptomaïnes, leucomaïnes, etc. Banalisées en biologie
humaine lors des analyses de selles, ces substances sont pourtant connues
pour leur toxicité par les biologistes et biochimistes.
4. KIEFFER Daniel, Les Associations alimentaires, Jouvence, coll. « Clin
d’œil », 1995.
5. Henri Baruch, Traité de psychiatrie : séméiologie-psychopathologie,
thérapeutique, étiologie, 2 vol., éd. Masson, 1959.
6. La gnotoxénie est le contrôle expérimental du microbiote. Il s’agissait de
Sacquet, Ducluzeau et Raibaud. Exemples de publications pour les
professionnels compétents : E. Sacquet, « Rôle de la flore microbienne du
tractus digestif chez le non-ruminant omnivore », Annales de biologie
animale, biochimie, biophysique, 1979, 19 (3B), p. 915-927 ; R. Ducluzeau,
P. Raibaud, « Intérêt des systèmes gnotoxéniques pour l’étude des relations
hôte-flore microbienne du tube digestif », Reproduction nutrition
développement, 1980, 20 (5B), p. 1667-1678.
7. https://cleverhthemag.com/2015/06/01/the-bowel-nosodes-of-bach-
paterson/
8. KIEFFER Daniel, Régénérescence intestinale, Jouvence, 2013.
9. Les vers intestinaux ne sont plus aujourd’hui forcément ceux bien connus
des générations passées, car ils mutent (nouvelles souches de douve et
d’amibes), migrent vers des organes distants (klebsielles dans les kystes des
seins) ou invitent de nouveaux partenaires pour coloniser le microbiote. Cf.
Travaux parisiens du Dr André Burckel dès les années 1990.
10. PFEIFFER Carl C. et GONTIER Pierre, Équilibre psychobiologique et
oligoaliments, Debars, 1998.
11. Travaux peu connus du Pr Christian Assoun :
http://www.glycanspacexr-agency.com/docs/Presentation-Professor-
Assoun.pdf ; www.glycangroup.com.
12. La théorie scientifique de René Quinton repose sur un principe
universel, qui est l’essence même de sa thérapie de base : reconstruire la
cellule endommagée grâce à l’eau de mer.
13. KIEFFER Daniel, Les Eaux de détox, Jouvence, 2020.
14. HUOT Alain, Le Jeûne : une voie royale pour la santé du corps et de
l’esprit, Dangles, 2019.
15. PASSEBECQ André, Psychothérapies par les méthodes naturelles,
Dangles, 1999.
16. LAPPÉ Frances Moor, Sans viande et sans regrets, Robert Davies, 2002 ;
RICARD Matthieu, Plaidoyer pour les animaux, Allary, 2014 ; HUEMER
Michael, Dialogue entre un carnivore et un végétarien, Albin Michel, 2021.
17. KLAY Cassius, alias Mohamed Ali, fut probablement le seul grand
boxeur végétarien. Tenait-il sa force exceptionnelle de sa mystique
particulièrement vivante ?
18. BRENNER David J., HALL Eric J., « Computed tomography-an increasing
source of radiation exposure ». The New England Journal of medicine,
2007 ; « Grossesse et exposition aux rayonnements ionisants »,
IRSN/DCOM, 2021 :
https://www.irsn.fr/FR/professionnels_sante/radiopro_patients/Documents/I
RSN_Fiche-Grossesse-rayonnements-ionisants-092021.pdf.
19. Voir, par exemple, IMBERT Alexandre, « Le sucre et la malbouffe nous
rendent fous », Alternative santé, no 11, 2014.
20. Phénomène encore controversé. Cf. LOMBARD Pierre, « Le sucre est-il
une drogue », www.lanutrition.fr ; et ALLOUCHE Reginald (Dr),
« L’addiction au sucre », www.drallouche.fr.
21. Le diabète de type II est dit aussi « gras » ou « sucré » et se traite bien
avec un régime et de l’exercice physique (90 % des diabètes). Le type I est
dit insulinodépendant et nécessite des injections d’insuline : c’est une
maladie grave et auto-immune.
22. Cf. GUILLON Laurence, « Quel est l’impact du sucre sur notre
organisme ? », www.laurenceguillon-naturo.com.
23. ALIS (www.alis-france.com), par exemple, ou la Ligue nationale pour
la liberté des vaccinations (www.infovaccin.fr).
24. Cf. l’excellent film de Lina B. Moreco, Silence, on vaccine, 2009.
25. Voir ALIS ou la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations.
26. MÉTADIER Jacques, Les oxions, Christian Godefroy, 1983.
27. KIEFFER Daniel, Ménopause et Andropause, Jouvence, 2015.
28. « L’effet placebo est-il vraiment efficace ? », Fondation pour la
recherche médicale, www.frm.org ; GOSLIN David, « L’effet placebo : les
travaux de F. Benedetti, implications pour la relation patient-acteur de
santé », Sciences pharmaceutiques. 2016 ; POULAIN Philippe (Dr), « Doit-on
et peut-on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur ? »,
www.chu-toulouse.fr/IMG/pdf/poulain.pdf
29. SIEGEL Bernie S., L’Amour, la Médecine et les Miracles, J’ai Lu, 2004. ;
VOLF Nadia, Le Miracle de la guérison, Marabout, 2019.

Chapitre 7
1. MENNIG Miguel, Dictionnaire des symboles, Eyrolles, 2005. À comparer
par exemple avec : CHEVALIER Jean et GHEERBRANT Alain, Dictionnaire des
symboles, Robert Laffont, 2019 ; MOREL Corinne, Dictionnaire des
symboles, des mythes et des croyances, Archipel, 2018 ; dom Pierre Miquel
et sœur Paula Picard, Dictionnaire des symboles mystiques, Léopard d’or,
1997 ; NORMAND Henry, Dictionnaire des symboles universels, Dervy,
2005-2017 ; PONT-HUNERT Catherine, Dictionnaire des symboles, des rites
et des croyances, Jean-Claude Lattès, 1995.

Chapitre 8
1. GRODDECK Georg, Le Livre du ça, Gallimard, 1923.
2. GRODDECK Georg, L’Être humain comme symbole, traduit de l’allemand
et préfacé par Roger Lewinter, Ivrea, 1991. GRODDECK Georg, Conférences
psychanalytiques à l’usage des malades, traduit de l’allemand par Roger
Lewinter, 3 vol., Ivrea, 1978.
3. ALEXANDER Franz, FERENCZI Sándor, GACHELIN Gabriel, GREEN André,
SZWEC Gérard, MARTY Pierre, DE M’UZAN Michel, DAVID Christian,
SMADJA Claude, VALABREGA Jean-Paul.
4. MARTY Pierre, DE M’UZAN Michel, DAVID Christian, L’Investigation
psychosomatique, PUF, 2015.
5. KIEFFER Daniel, Satisfaire ses besoins, se libérer de ses frustrations,
Jouvence, 2020.
6. RANK Otto, La Volonté du bonheur, Stock, 1972.
7. ADLER Alfred, Le Sens de la vie, Payot, 2017.
8. Propre à contracter les vaisseaux sanguins, à en rétrécir la lumière (lumen
ou diamètre).
9. Comme Niels Bohr, Werner Eisenberg, Max Planck, Erwin Schrödinger,
Louis de Broglie, Ylia Prigogine… Pour en savoir plus, voir ORTOLI Sven et
PHARABOD Jean-Pierre, Le Cantique des quantiques, coll. « Essais », La
Découverte, 2007 ; ou KLEIN Étienne, Petit Voyage dans le monde des
quanta, coll. « Champs », Flammarion, 2016.
10. MARLIEN Éric, Le Système nerveux autonome : de la théorie polyvagale
au développement psychosomatique, Sully, 2018.
11. Voir KIEFFER Daniel, Les Dix Cerveaux de la naturopathie, Jouvence,
2019.
12. La bioénergie désigne aussi les formes d’énergie stockées par la
biomasse. Tant qu’elle n’est pas surexploitée, elle est considérée comme
« renouvelable ».
13. Voir bibliographie p. 307.
14. Histoires de vie : messages du corps, Sens et symbole, 2007 ; La
digestion : les clés du poids, les formes, les dépendances, Sens et symbole,
2011.
15. Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives
sectaires.
16. https://germanische-heilkunde-dr-hamer.com/germanische/germanische-
heilkunde Notons que, selon les sources, le Dr Hamer aurait étudié entre
200 et 15 000 dossiers médicaux entre 1980 et 1983, où il publie. Lors de
ses procès, il fut aussi le seul à pouvoir « lire » correctement les scanners
cérébraux et d’y localiser des « foyers de Hamer ». Les années passant, il
devient de plus en plus improbable de prétendre déterminer une vérité
historique en cette affaire compliquée…
17. https://learninggnm.com/SBS/documents/sbs_overview.html
18. Voir pour information les ouvrages de Christian Flèche, Jean-Jacques
Crèvecœur, Claude Sabbah, Gérard Athias, Patrick Obissier, Salomon
Sallam…
19. Patrick Burensteinas, Jacques Grimas et Michel Deseille
particulièrement.
20. MURPHY Joseph, La puissance de votre subconscient, Éditions de
l’Homme, 2013.
21. AÏVANHOV Omraam Mikhaël, Puissances de la pensée, Prosveta, 2000.
22. HAY Louise, Transformez votre vie, Vivez Soleil, 1994.
23. MARIÉ Éric, « La médecine hermétique de Paracelse », dans Le Chant
de la licorne, no 16, 1986.
24. ANCELIN-SCHUTZENBERGER Anne, Psychogénéalogie : guérir les
blessures familiales et se retrouver à soi, Payot, 2015 ; Aïe, mes aïeux !,
Desclée de Brouwer, 2015.
25. CHASSÉRIAU Nathalie, Psychogénéalogie au quotidien, Hachette, 2019.
26. Eduard et Judith Van den Bogaert, Psychogénéalogie : manuel
d’autodécryptage de votre arbre-minute, Grancher, 2018.
27. ALLAIS Juliette, Se libérer et guérir des blessures familiales, J’ai Lu,
2018.
28. DE ROUX Isabelle, La Psychogénéalogie : comprendre son histoire
familiale, s’en affranchir et gagner en liberté, Eyrolles, 2019.
29. VAN EERSEL Patrice et MAILLARD Catherine, J’ai mal à mes ancêtres,
Albin Michel, 2012.
30. Dont DAILLIE Laurent, La Logique du symptôme, vol 1 : décodage des
stress biologiques et généalogiques, Bérangel, 2006 ; La logique du
symptôme, vol 2 : la bio-logique du surmoi, Bérangel, 2014.
31. Voir cet ouvrage publié à l’intention du grand public comme des
professionnels de la relation d’aide : KIEFFER Daniel, Pardonner et se
pardonner, Jouvence, 2019.
32. KIEFFER Daniel, Les Chakras : centres subtils et santé énergétique, coll.
« Clin d’œil », Jouvence, 2009 ; et surtout Satisfaire ses besoins, se libérer
des frustrations : l’approche des sept chakras, Coll. « Les essentiels Daniel
Kieffer », Jouvence, 2020.
33. L’analogie entre les chakras et les lotus autorise à parler de
« fleurissement » et de « racines ».
34. Anahata ou chakra du « son non frappé » évoque un Koan zen, c’est-à-
dire une phrase qui choque l’intellect pour mieux lâcher prise à l’évidence
intuitive : tel un gong non frappé, le cœur possède tous les potentiels du
chant, de la joie et de l’amour inconditionnels. On traduit aussi Anahata par
« l’invaincu », évoquant le pouvoir suprême de l’amour vrai, celui du
« cœur aimant » du chevalier, du samouraï ou du roi rayonnant de
magnanimité, par exemple.
35. Les Écritures peuvent parfois se révéler profondément thérapeutiques et
audacieuses pour nous réconcilier avec nos ressources et corriger les
manques d’estime de soi : « J’ai dit : Vous êtes des dieux ! » (Psaume 82-6)
et « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en Moi fera aussi les
œuvres que je fais et il en fera de plus grandes parce que je m’en vais au
Père » (Jean XIV, 12,13).
36. KIEFFER Daniel, Les Dix Cerveaux de la naturopathie, Jouvence, 2019.
37. KIEFFER Daniel, Bilans énergétiques : pouls chinois et santé globale,
Grancher, 2015.
38. La voie du Tao, un autre chemin de l’être, Réunion des musées
nationaux, 2010.
39. Voir ODOUL Michel, Dis-moi où tu as mal, Dervy, 1994, p. 99.
40. KIEFFER Daniel, op. cit.
41. Les yeux reflètent la santé du foie, la langue reflète la santé du cœur, le
nez reflète la santé des poumons, la bouche reflète la santé de la rate, les
oreilles reflètent la santé des reins.
42. Un approfondissement très détaillé est donné sur
https://sionneau.com/medecine-chinoise/articles-medecine-chinoise-
acupuncture/ciel-anterieur-xiantian-et-ciel-posterieur-hou-tian-partie-3.
43. MARKOLIN Caroline, « La thérapie de la médecine nouvelle
germanique »,
https://learninggnm.com/SBS/documents/GNM_Therapy_Fr.pdf.
44. Pour aller plus loin, voir KIEFFER Daniel, Pardonner et se pardonner,
Jouvence, 2019.
45. « Toi mon vin, mon ivresse, / Mon jardin, mon printemps, / Mon
sommeil, mon repos / Sans toi, rien ne va plus. » Rûmî, Amour, ta blessure
dans mes veines.
46. Cette phrase renvoie à Jean 8 :23.
47. Une lecture complémentaire détermine globalement l’univers du caché,
du non-conscient ou de l’obscur sous la ligne horizontale de l’ascendant (au
sud de la ligne d’horizon du thème), alors qu’au nord on étudie plutôt les
élans de vie, les aspirations ou les buts karmiques (liés au milieu de ciel) ou
zénith du thème.
48. LOWEN Alexander, La Spiritualité du corps, Dangles, 1993.
49. LOWEN Alexander, La Joie retrouvée, Dangles, 1995.
50. Cf. JUNG Carl-Gustav, Le Livre rouge, Les Arènes, 2012.
51. MELANSON Steve, Jung et la Mystique, Sully, 2009.
Chapitre 9
1. Ce processus est longuement développé dans le livre suivant : KIEFFER
Daniel, Pardonner et se pardonner, Jouvence, 2019.

Chapitre 10
1. Voir KIEFFER Daniel, Acidose et Mucose toxiques, Jouvence, 2019.
2. Voir KIEFFER Daniel, Tout savoir sur la respiration, Jouvence, 2019.
3. WATSON Lyall, Histoire naturelle du surnaturel, Albin Michel, 1974.
4. POPP Fritz A., Biologie de la lumière, Marco Pietteur, 1999.
5. SCHMIT-BERBAUM Marie-Laure, Le Sens des maladies infantiles, une
école de l’incarnation, autoédition, 2006.
6. « Chaleur contre cancer », La Recherche, no 291, 1996.
Voir les sites Internet : www.traitement-du-cancer.fr et
https://www.cancer.gov/about-cancer/treatment/types/hyperthermia
et cette thèse de médecine : « Contribution à l’étude des propriétés
thermiques de matériaux composites à base de nanoparticules métalliques et
de tissus biologiques », soutenue le 4 Juillet 2011, Université Abou Bekr
Belkaid Tlemcen, Algérie.
7. Pour le grand public : KIEFFER Daniel, Réaliser son autobilan de vitalité,
Jouvence, 2020. Plus professionnel : KIEFFER Daniel, Guide personnel des
bilans de santé, Grancher, 1998.

Chapitre 11
1. Images reprises et commentées dans KIEFFER Daniel, Tout savoir sur la
respiration, Jouvence, 2019.
2. Voir KIEFFER Daniel, Les Dix Cerveaux de la naturopathie, Jouvence,
2019.
3. Voir CHANG Jolan, Le Tao de l’art d’aimer, Calmann-Lévy, 1977 ; CHIA
Mantak et WEI W. U., Réflexologie sexuelle : le tao de l’amour et de la
sexualité, Guy Trédaniel, 2018 ; AÏVANHOV Omraam Mickaël, L’Amour et
la Sexualité, 2 tomes, Prosveta, 1980.
4. KIEFFER Daniel, Satisfaire ses besoins, se libérer de ses frustrations,
Jouvence, 2020.
5. KIEFFER Daniel, op. cit.
6. Spécialistes de la mobilité des fascias, ou enveloppes qui entourent les
organes, le péritoine, les aponévroses des os, et même les tendons,
ligaments et muscles.
7. Dans le Livre de la Genèse, on lit que Jacob fait un songe où des anges
voyagent sur une échelle qui relie le ciel et la terre. Il y perçoit un signe de
l’Alliance et nomme le lieu Béthel, ou « maison de Dieu ».
8. Arnold Roland est un ostéopathe éclairé et auteur d’un excellent ouvrage
à ce sujet : Le Temple de l’âme : la parole divine du corps humain, Dangles,
1998.
9. KIEFFER Daniel, Tout savoir sur la respiration, Jouvence, 2019.
10. www.ast35-fiche-pratique-port-charge-14-10.pdf
11. Par exemple, « Postures et pressions exercées sur les disques
intervertébraux » (athomic-wellness.com).
12. KIEFFER Daniel, Ménopause, andropause, Jouvence, 2015.
13. Pour compléter cette partie, voir celle qui parle des vertèbres lombaires
(p. 188).
14. KIEFFER Daniel, Acidose et Mucose toxiques : pour en finir avec les
inflammations, douleurs et surcharges, coll. « Les essentiels Daniel
Kieffer », Jouvence, 2019.
15. KIEFFER Daniel, op. cit.
16. Exode 32-9.
17. KIEFFER Daniel, Réaliser son auto-bilan de vitalité, Jouvence, 2020.
18. Voir SOULIER Olivier (Dr), Histoires de vie : messages du corps, Sens et
Symboles, 2017, p. 108.
19. VEREECK Estelle, Le Dictionnaire du langage de vos dents, Luigi
Castelli, 2004 ; odenth.com
20. DE SOUZENELLE Annick, Le Symbolisme du corps humain, Dangles,
1984, p. 367-368.
21. DU CHAZAUD Jean, Ces glandes qui nous gouvernent, Équilibre, 1990 ;
Le Secret dévoilé du corps et de l’esprit, Pierre Téqui, 2000.
22. GAUTIER Jean, L’Enfant, ce glandulaire inconnu, CEVIC, 1981.
23. DUPONT Paul, Les Glandes endocrines et notre santé, Diffusion
rosicrucienne, 1997.
24. FOSS HEINDEL Augusta, Les Glandes endocrines et leur mystère, The
Rosicrucian Fellowship, 1998.

Chapitre 12
1. Voir BACH Edward (Dr), op. cit. Cet ouvrage offre l’essentiel de la pensée
originale de l’auteur, si souvent déformée dans les centaines de livres écrits
à sa suite.
2. La peste bubonique est la forme la plus fréquente de peste. Au
XIVe siècle, une pandémie de peste bubonique, appelée peste noire, a
traversé l’Europe.

Conclusion
1. Voir cet essai psycho-spirituel sur l’épidémie Covid-19 : KIEFFER Daniel,
Joyeux confinement, joyeuse métamorphose !, www.objectif-notre-
sante.org.
DU MÊME AUTEUR

AUX ÉDITIONS JOUVENCE

Encyclopédie historique de la naturopathie, 2007.


Naturopathie pratique : les 24 heures de l’Homme heureux, 2008.
Vous avez dit cancer ? Des causes environnementales à la prévention,
ouvrage collectif, Jouvence, 2008.
Sept livrets dépliants dans la collection « Clin d’œil » : La Naturopathie,
c’est quoi ? ; Tout savoir sur la naturopathie ; L’Alimentation vivante ;
Les Dangers de l’acidose ; Le (Bon) Vin et la santé en naturopathie ; Les
Associations alimentaires ; Les Chakras (no 13, 24, 39, 38, 40, 76 et 72),
2009.
Ménopause, andropause : stratégies naturopathiques pour être en harmonie
avec son âge, 2015.
Prenez soin de vos intestins, 2016, édition revue et augmentée de
Régénération intestinale, 1999.
Tout savoir sur la respiration : ses dimensions physiologique, énergétique,
psychologique et transpersonnelle, 2019.
Dans la collection « Les essentiels Daniel Kieffer » :
La Détox holistique : au-delà de l’alimentation, une détox sur nos sept
plans d’existence, 2019.
Les Dix cerveaux de la naturopathie : la vision holistique, 2019.
Pardonner et se pardonner : de la réconciliation à la libération, 2019.
Acidose et mucose toxiques : pour en finir avec les inflammations, douleurs
et surcharges, 2019.
Les Eaux de détox : de l’hydratation à la cure naturopathique, 2020.
Réaliser son autobilan de vitalité : visage, mains, iris, ongles… décodage
des signes révélateurs et conseils naturopathiques, 2020.
Satisfaire ses besoins, se libérer de ses frustrations : l’approche des sept
chakras, 2020.
La Petite Pharmacie familiale en naturopathie : plantes, remèdes, outils et
superaliments, 2020.

CHEZ D’AUTRES ÉDITEURS

Verbalchimie, poèmes, Saint-Germain-des-Prés, 1978.


Traité de biothérapie : pathologies cutanées, coécrit avec Christian Brun,
autoédition, 1990.
Humorisme et vitalisme, coécrit avec Christian Brun, 2 tomes, autoédition,
1990.
Naturopathie : la santé pour toujours (1991), Grancher, 2010.
L’Homme empoisonné : cures végétales pour libérer le corps et l’esprit
(1993), Grancher, 2012.
Guide personnel des bilans de santé : encyclopédie des tests
morphologiques, psychologiques et biologiques de terrain, Grancher,
1998.
Encyclopédie de revitalisation naturelle (2003), Sully, 2019.
Cures naturopathiques : pour drainer le corps et l’esprit, Grancher, 2005.
Votre première visite chez le naturopathe, ouvrage collectif (Fédération
française de naturopathie) sous la direction de Daniel Kieffer et Alain
Rousseaux, Le Souffle d’or, 2008.
Le Livre blanc de la naturopathie, ouvrage collectif (Fédération française
de naturopathie) sous la direction de Daniel Kieffer et Alain Rousseaux,
Yves Michel, 2008.
Pour une approche intégrée en santé, ouvrage collectif, Presses de
l’université du Québec, 2009.
Vaincre la grippe : avec ou sans vaccin ?, coécrit avec Guillaume Gérault,
Guy Trédaniel, 2009.
Bilans énergétiques : pouls chinois et santé, Grancher, 2015.
La Méthode Baunscheidt de réflexologie : réponses réflexes, protocoles
d’accompagnement et conseils naturopathiques pour cinquante
pathologies, Grancher, 2017.
Comment se régénérer pour bien vieillir ? (2004), Sully, 2017.
La Médecine integrative, pour une santé naturelle holistique, Carnet
collector no 11/31, Loka Shanti, 2017.
Précis de médecine naturopathique : une démarche de terrain, autoédition,
2018.
Encens et parfums thérapeutiques : profils psycho-spirituels des encens,
parfums naturels de santé, Grancher, 2019.
Joyeux confinement… Joyeuse métamorphose !, essai psycho-spirituel sur
l’épidémie Covid-19, disponible en ligne sur objectif-notre-sante.org.

www.editions-jouvence.com

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